city:mélanie loisel

  • Vaincre ses démons grâce à son art | TVA Nouvelles

    http://www.tvanouvelles.ca/2017/10/31/vaincre-ses-demons-grace-a-son-art

    Il faut écouter cette interview de #Marly_Fontaine et #Mélanie_Oisel (que j’ai l’honneur de connaître) et où presque tout est dit, très simplement. Avec des messages porteurs d’espoir.

    Juste écouter, comprendre et admirer l’initiative, l’approche et le courage.

    ’histoire de Marly Fontaine est un récit d’ombre et de lumière. Victime de plusieurs agressions sexuelles durant son enfance, Marly revit aujourd’hui grâce à son art.

    Elle a aussi décidé de raconter son histoire pour aider d’autres jeunes femmes autochtones qui ont subi différentes formes de violence. Marly s’est confiée à Mélanie Loisel, elle aussi originaire de la Côte-Nord. De cette collaboration est né un livre poignant Ma réserve dans ma chair.

    Marly Fontaine et Mélanie Loisel ont rencontré Jean-François Guérin de l’émission Le 9 heures pour expliquer comment le projet de livre a vu le jour.

    « Je viens de la même région. Pendant plusieurs années, je passais devant la réserve Uashat Mak Mani-Utenam, près de Sept-Îles, et j’ai réalisé que je ne savais pas ce qui se passait là-bas et comment ces gens-là vivaient » , explique Mélanie qui a été renversée par l’histoire de Marly. C’est pourquoi elle a souhaité lui donner une voix en écrivant un livre.

    #premières_nations #peuples_autochtones #violences_faites_aux_femmes #viols #droit_des_femmes

    • A propos de l’autrice, Mélanie Loisel, qui est originaire de Fermont, la « ville-mur » : Elle y consacre de temps en temps des petits textes.

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      Mélanie Loisel | La métaphore de l’épinette | Capsules | La Fabrique culturelle

      https://www.lafabriqueculturelle.tv/capsules/9797/melanie-loisel-la-metaphore-de-l-epinette

      « Salut vieux mur,

      Ça fait longtemps que je ne t’avais pas vu.

      À première vue, tu n’as pas trop changé.

      Tu as même l’air de ne pas avoir vieilli.

      Mais tes couleurs de brun et d’orange font mentir ton âge.

      Ça fait longtemps que je te connais quand même !

      Toi et moi, on a une longue relation amour-haine.

      Enfant, tu me fascinais, tu m’excitais même.

      Tu semblais si grandiose, si solide.

      Entre tes quatre murs, j’y ai appris à marcher, à nager, à patiner.

      Ado, c’était tout le contraire !

      Tu m’énervais tellement, je dirais même que tu m’étouffais.

      Tu semblais si limité, si fermé.

      Avec les copains, on a fait la fête pour oublier, parfois pour t’oublier.

      Entre tes quatre murs, on s’est beaucoup amusé, il nous est même arrivé de déraper...

      On y a connu nos premiers excès, nos premières passions, nos premiers frissons.

      Au début de l’âge adulte, je te l’avoue, tu m’indifférais.

      Tu étais si loin, si inaccessible.

      Venir te voir coûtait plus cher qu’aller à Paris ou Moscou,

      alors tu comprendras que je préférais prendre le large !

      Ces dernières années, j’ai réalisé que je t’aimais bien dans le fond.

      Tu sais quoi vieux mur, je me suis même ennuyée parfois.

      Je viens de faire 1200 kilomètres pour venir te voir.

      J’avais oublié ô combien la route 389 est pénible,

      mais les paysages rustiques si magnifiques.

      N’aie crainte, j’ai plein de belles histoires à raconter sur toi.

      Tu caches dans tes entrailles certains de mes plus beaux souvenirs.

      Que je le veuille ou non, il y aura toujours un peu de moi en toi.

      En tout cas, je peux te dire que tu suscites un sentiment unique au monde, que je n’arrive nulle part à ressentir et qui fera, que je reviendrai toujours vers toi, que je serai toujours attirée par toi.

      Quand je te vois, je sais que je suis enfin chez moi.

      Allez, je te laisse, tu me connais, j’ai besoin de prendre l’air !

      À cause de toi, j’ai horreur d’être enfermée entre quatre murs !

  • L’art coup de poing de Marly Fontaine | ICI.Radio-Canada.ca

    Dans la lignée des « soeurs volées » d’Emma Walter, l’histoire de Marly Fontaine, des violences faites aux femmes autochtones au Canada, des viols, des disparitions, des meurtres.

    http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1019578/art-marly-fontaine-uqam-autochtone-pensionnat-video-performance

    Marly Fontaine s’est confiée à Mélanie Loisel dans un livre à Paraitre le 2 Novembre au Canada ->

    http://www.editionsfides.com/fr/product/editions-fides/litterature/romans-recits-nouvelles/ma-reserve-dans-ma-chair_769.aspx?id_page_parent=1

    Ma réserve dans ma chair

    L’histoire de Marly Fontaine

    Mélanie Loisel

    Si je me suis tant intéressée à cette histoire, écrit Mélanie Loisel, c’est parce que cette jeune femme autochtone, qui a été écorchée par la vie, est bel et bien vivante. Contrairement à ses sœurs disparues ou assassinées, elle peut parler. Elle peut raconter son histoire comme bon lui semble, avec ses hauts et ses bas, ses joies et ses peines, ses rêves et ses désillusions, et même avec ses limites.

    C’est par un geste courageux qui donne à réfléchir que Marly Fontaine a pris la parole.

    « Le 20 avril 2017, dans le cadre de mon projet final d’université, je me suis fait tatouer sur mon avant-bras gauche le numéro 0800381101. 0800 signifie la communauté à laquelle j’appartiens, celle de Uashat Mak-Maliotenam. 3811 est mon identité. 01 veut dire que j’ai acquis mon propre numéro pour ma propre descendance. Je suis donc un numéro aux yeux du gouvernement canadien. Je suis le 0800381101. »

    Originaire de Fermont, dans le Nord québécois, Mélanie Loisel œuvre dans le domaine des médias au Québec et au Canada depuis plus d’une douzaine d’années. On doit à cette globe-trotter une grande variété de reportages qui ont été diffusés à Radio-Canada et publiés dans divers journaux et magazines dont Le Devoir, Commerce, Les Affaires, et Châtelaine. Elle est l’auteure des ouvrages à succès Ils ont vécu le siècle. De la Shoah à la Syrie et Ma vie en partage. Entretiens avec Martin Gray.

    Diplômée en arts visuels et médiatiques de l’UQAM, Marly Fontaine se consacre à son travail de création afin de sensibiliser les gens à la réalité des Autochtones et à leur histoire largement méconnue. Pour caractériser son travail de création, les médias n’hésitent pas à parler d’art coup de poing.

    Jusque dans les années 1970, un Autochtone perdait son statut d’indien s’il obtenait un diplôme universitaire. Cette seule raison a été suffisante pour donner envie à Marly Fontaine de se battre et de persévérer pour acquérir de l’éducation.

    Un texte d’Anne-Marie Yvon, d’Espaces autochtones

    Si la menace ne pèse plus de nos jours sur leur statut, les Autochtones ne sont pourtant pas encore très nombreux à obtenir un grade universitaire.

    Selon des données de Statistique Canada, en 2011 ils étaient à peine 10 %, comparativement à 26% pour la population canadienne en générale.

    Tant qu’on reste dans l’ignorance, on se fait piler sur les pieds.
    Marly Fontaine, artiste

    #canada #nations_premières #violences_faites_aux_femmes #viols #résistance