city:maïdan

  • Les détentions administratives, un Guantanamo israélien

    https://orientxxi.info/magazine/les-detentions-administratives-un-guantanamo-israelien,2039

    Quand la communauté juive de Palestine dénonçait les lois qui servent aujourd’hui contre les Palestiniens en général, et Salah Hamouri en particulier

    La communauté juive s’était en son temps violemment opposée à cette législation. (…) Une de ces manifestations fut un meeting organisé par l’Association des juristes juifs de Palestine, auquel assistèrent 400 avocats juifs, le 7 février 1946. On pouvait entendre le Dr M. Dunkelblum (nommé ensuite membre de la Haute Cour de justice d’Israël) : « Ces ordonnances constituent (…), une violation flagrante des principes fondamentaux de la légalité, de la justice, de la discipline. Elles légalisent le plus parfait arbitraire des autorités militaires et administratives. (…) Les Defense Regulations dépouillent les citoyens de leurs droits et confèrent aux autorités des pouvoirs illimités.

    Encore plus intéressantes furent les paroles prononcées par le Dr Bernard Joseph de l’Agence juive (devenu le Dr Dov Joseph, plus tard ministre de la Justice) : « La question que posent ces ordonnances est la suivante : seront-nous tous soumis au terrorisme légal ? (…) Le citoyen n’a aucune garantie contre une arrestation à vie sans jugement, aucune garantie de liberté individuelle. Il n’existe pas de possibilité de recours contre les actes du commandement. (...) Il n’est pas nécessaire qu’un délit soit réellement commis. Il suffit qu’une décision soit prise dans un bureau, et le destin d’un homme est fixé. (…) Entre la liberté et l’anarchie, il n’y a pas d’alternative. On ne peut pas demander au citoyen de se plier à une législation qui le met hors-la-loi ».

    M. J. Shapira [futur ministre israélien de la justice], s’exprima de manière encore plus violente : « Le régime instauré avec la promulgation des Defense Regulations en Palestine n’a son équivalent dans aucun pays civilisé. Même en Allemagne nazie il n’existait pas de telles lois. Ce qui se passait à Maidanek3 et ailleurs était contraire à la lettre écrite de la loi. (…) Nous devons déclarer à la face du monde : les Defense Regulations minent les fondements de la loi. (…) Le transfert d’une grande partie de la juridiction civile à une juridiction exclusive ou parallèle des tribunaux militaires signifie la négation de la loi elle-même ».

    À la fin du meeting, les résolutions suivantes furent adoptées :
    1) Les Defense Regulations privent les citoyens de leurs libertés fondamentales ;
    2) Elles (…) instaurent un régime d’arbitraire sans aucun contrôle juridique.

  • Pour la DGSE, la Russie va tenter de faire basculer la présidentielle en aidant Marine Le Pen - Les Inrocks
    http://www.lesinrocks.com/2017/02/news/dgse-russie-va-tenter-de-faire-basculer-presidentielle-aidant-marine-pen

    Un nouvel acteur pourrait faire son apparition pendant l’élection présidentielle : la Russie. C’est en tout cas ce que craint la DGSE (services secrets français), selon Le Canard enchaîné. Et c’est la candidate du Front National, Marine Le Pen, qui devrait en profiter.

    Après avoir démonté Fillon, le Canard Enchaîné décide de démonter Le Pen, avec les mêmes méthodes et les mêmes narratives que celles de Clinton.

    C’est bizarre de se dire que la Canard Enchaîné est instrumentalisé afin de supprimer de la Présidentielle les candidats supposément pro-russes.

    • La matraque télescopique d’Aulnay et la révolte des banlieues que nous fomente l’IGPN avec son « accidentel », c’est aussi un coup de VVP pour faire passer Le Pen ?

      (désolé, mais en revenant de voyage j’ai pris la correspondance à Châtelet-Les-Halles hier soir et j’ai croisé les robocops habituels emmenant des gamins « de banlieue » dans les 15-16 ans, l’ambiance était de plomb et il y avait un cordon d’agents de la RATP à 15 mètres en avant de celui des robocops pour interdire l’accès au Forum des Halles)

    • Entendons nous bien, je ne conclus rien. Je constate juste un faisceau d’actions convergentes semblant indiquer que le Canard est instrumentalisé, de son fait ou non, je n’en sais rien, pour mener des actions du même type que ce qu’on a pu connaître lors de la campagne américaine.

      Peut-être que ce type d’action est effectivement la meilleure façon de lutter contre la publication d’informations de la part de Wikileaks... à voir.

      On peut aussi se poser la question de l’instrumentalisation de Wikileaks évidemment. En occultant la portée des informations révélées simultanément, c’est important.

      Et pour l’action exemplaire des forces de Police... J’estime qu’il serait temps de prendre exemple sur l’Ukraine, et sur les analyses courageuses qui ont été menées par nos journaux quand il s’agissait de décrire ce qui faisait office de force de l’ordre à Maïdan et après.

    • http://yetiblog.org/index.php?post/2244

      Ils s’y sont tous mis, RTL, Le Parisien, les Inrocks, BFM-TV… La basse-cour médiatique française s’égosille sur un canard lâché par le Canard enchaîné à propos des soupçons de la DGSE quant à une intervention du diable Poutine dans notre présidentielle française.

      VIDÉO - Le piratage informatique, une menace pour l’élection présidentielle https://t.co/LDwRp9v5wQ pic.twitter.com/9nkYdkuLgm
      — BFMTV (@BFMTV) 28 janvier 2017

      L’affaire est si sérieuse [rires] qu’un “conseil de défense” vient d’être mandaté par l’Élysée pour réfléchir aux meilleurs moyens de protéger les élections d’une intrusion russe. Même bulle de Macron vient de monter au créneau lors d’une émission diffusée par France 5 :

      « Cette fois c’est clair, on sait à peu près que les Russes vont se mêler de l’élection présidentielle française. »

      #qu'est-ce_qu'on_rigole

  • Sergey Ponomarev : « Le photographe professionnel doit donner du sens à l’image »
    http://www.lemonde.fr/arts/article/2015/04/12/sergey-ponomarev-le-photographe-professionnel-doit-donner-du-sens-a-l-image_

    Maïdan, Damas... Comment parvenez-vous à déjouer les messages de propagande, les messages officiels, et garder votre sens journalistique ?

    Il faut avant toute chose comprendre ce qu’est la propagande. Lorsque j’étudiais à l’université de journalisme, à Moscou, nous avions des cours obligatoires d’enseignement militaire. Ils consistaient à nous entraîner aux règles de la propagande. En cas de guerre nous devions être prêts à penser comme des professionnels.

    Le principe est plutôt simple : il faut choisir un fait puis le tordre de façon à ce qu’il paraisse toujours réel tout jouant sur les mots. C’est cela la propagande : il y a peu de mensonges dans sa fabrication, juste des déviations. Donc à Maïdan (à Kiev, en Ukraine) ou à Damas (Syrie), il faut déconstruire les messages officiels pour comprendre la réalité.

    En Ukraine, ceux que l’on a appelés plus tard les « séparatistes » ne se considéraient pas comme tels, ils revendiquaient juste une meilleure vie. Les télévisions les ont aidés à broder une histoire. Plus tard à Lougansk [est de l’Ukraine, théâtre de violents combats], lors des bombardements, l’électricité a été coupée. Pendant un moment, les habitants n’ont plus eu accès à la télévision, aux journaux, etc. Leur discours différait vraiment de celui des habitants de Donestk qui absorbaient la propagande. C’était vraiment frappant !

    Bon, il bosse pour le NYT, mais il est russe, hein.
    D’ailleurs, l’intervieweuse n’insiste pas trop sur l’exemple ukrainien…

  • #Ukraine : rencontre avec deux antifascistes
    http://lahorde.samizdat.net/2014/11/07/ukraine-rencontre-avec-deux-antifascistes

    Pour un certain nombre de militants progressistes, la révolution de #Maidan se résume à un coup d’État fasciste, manipulé par l’Union européenne (pourtant bien incapable d’avoir une politique étrangère cohérente) et l’OTAN. Illya et Natacha, militants antifascistes ukrainiens venus témoigner lors de l’université d’été d’Attac à Paris, donnent un autre son de cloche. Vous étiez [&hellip

    #International #Non_classé #Pravy_Sektor #Svoboda

    • Allez-y, parlez-en !
      Le nationalisme ukrainien en général est très lié aux relations avec la Russie, qui a toujours considéré, déjà sous le tsarisme, que l’Ukraine était sa terre, la « petite Russie ». Tu retrouves encore aujourd’hui la même idée sous la plume du fasciste russe Douguine, conseiller du Kremlin en matière géopolitique. Le nationaliste ukrainien est donc d’abord anti-russe, contre la domination de Moscou, et construit l’identité ukrainienne sous cette vision. La peur du grand voisin russe est de toute façon partagée par une grande partie de la population, qui n’a pas oublié les grandes famines paysannes provoquées par Staline dans les années 1930, le « Hlodomor ». Ce nationalisme est de droite, donc exclusif, donc très souvent antisémite. C’est pourquoi l’image de Stepan Bandera, allié des nazis (jusqu’en 1941) puis animateur de la résistance antisoviétique, est un personnage qui créée encore aujourd’hui un fort dissensus. (Les nationalistes se désignent comme banderovtsy, partisans de Bandera, et le Kremlin désigne ainsi l’ensemble des pro-Maidan NDLR). Mais ce qui s’est passé à Maidan a changé la donne : ce sont tous les secteurs de la société qui se sont investis, politiques, sociaux, ethniques : l’un des premiers morts était Arménien, des Juifs aussi sont tombés sur Maidan. Une autre vision de la nation a émergé, ethniquement plus intégratrice. Les fafs, qui ont combattu côte à côte avec tous ces gens, ont été touchés. On a pu voir lors de l’enterrement d’un activiste juif une section de Pravy Sektor venu lui rendre hommage. Chose impensable il y a quelques mois ! Du coup, les vrais néonazis de l’Assemblée sociale-nationale ont fait scission et leurs militants ont servi de colleurs d’affiches pour le candidat populiste Oleh Lyashko aux dernières présidentielles (8,32%). Ceci dit, si l’antisémitisme et le racisme ont été mis sous le boisseau, un faf reste un faf, avec tout le reste des idées sur un État fort, contre la démocratie, pour le culte de la famille, la haine de la gauche, etc.
      (…)
      Et à l’Est ? Lougansk et Donetsk ?
      Même campagne de désinformation venue de Russie pour une population en grande partie russophone, des agitateurs et des leaders russes, mais avec aussi de vraies peurs sociales dans ce bassin minier, même si les mineurs ne suivent pas le mouvement (ce qui désole le leadership pro-russe). Les grands noms de la gauche russe (Bouzgaline et Kagarlitski) parlent même des « républiques populaires de Lougansk et de Donetsk » comme de républiques socialistes, alors même que leurs leaders se réclament de l’armée blanche et bossent avec les oligarques et le premier d’entre eux, Poutine. Quant aux « nationalisations » annoncées, évidemment c’est du toc. Enfin, on a beaucoup parlé des « fascistes » de Maidan, pour mieux faire passer la résistance de l’Est pour un combat antifasciste, mais là-bas, toutes les vieilles forces nationalistes et fascistes grand-russes sont en action : Douguine le penseur en tête et son Union de la Jeunesse eurasienne,, mais on a vu aussi le retour des nazis russes de l’Unité Nationale Russe (RNE) de Barkachov, et j’en passe ![3]

      Quel merdier !
      On n’imagine pas à quel point. (…)

      #merci !

  • Poroshenko, Jagland discuss progress of international investigation into Maidan and Odesa massacres
    http://www.kyivpost.com/content/ukraine/poroshenko-jagland-discuss-progress-of-international-investigation-into-ma

    Ukrainian President-Elect and MP Petro Poroshenko and Secretary General of the Council of Europe Thorbjorn Jagland discussed boosting the work of an international commission of inquiry into the use of force against protesters on Kyiv’s Independence Square, or the Maidan, from November 2013 through February 2014 and in Odesa on May 2, 2014.

    Rien que le mandat éventuel de la commission d’enquête rassure d’avance sur les conclusions futures…

  • Pourquoi le massacre d’Odessa a-t-il si peu d’écho dans les médias ?
    http://www.marianne.net/Pourquoi-le-massacre-d-Odessa-a-t-il-si-peu-d-echo-dans-les-medias_a238616

    Imaginons que ce qui s’est passé à Odessa, le 2 mai, ait eu lieu à Maïdan, à Kiev. Imaginons que des révoltés ukrainiens cernés par les partisans de l’ancien régime se soient réfugiés dans la maison des syndicats et que cette dernière ait été incendiée par des forces hostiles, sous les yeux d’une police impassible. Imaginons que l’on y ait retrouvé une quarantaine de cadavres calcinés.

    Que se serait-il passé ? L’émotion aurait été à son comble dans les capitales occidentales. Les gouvernements auraient crié au meurtre de masse commis par des sbires de Ianoukovitch. Ils y auraient vu la preuve manifeste de mœurs barbares dans une ville si près de l’Union européenne, à quelques heures de vol de Paris. Des intellectuels de renom auraient aussitôt pris l’avion pour Kiev afin de crier leur solidarité. BHL aurait déjà choisi sa chemise blanche spécial média. Des pétitions circuleraient. L’Europe condamnerait. Laurent Fabius invoquerait les valeurs universelles bafouées.

  • Paul : Connait on le profil des derniers manifestants à Maidan ? Sont ce plutôt des proches de l’extrême droite, de Patrie et UDAR ou simplement des citoyens engagés ?

    Le Monde.fr : @Paul : Oui, le mouvement de Maïdan regroupe des opposants très variés dont le seul point commun est leur détestation du régime de Viktor Ianoukovitch : membres de l’opposition modérée (les partis Oudar et Batkivichtchina), nationaliste (le parti Svoboda), radicaux d’extrême-droite, notamment regroupés au sein de la coalition Praviy Sektor (Secteur droite), que l’on a beaucoup retrouvé sur le devant des barricades ces dernières semaines... Mais il y a aussi un très grand nombre de citoyens non affiliés à un groupe politique, qui simplement ne supportent pas la répression du régime de Viktor Ianoukovitch contre son propre peuple.

    Greg : On ne parle quasiment que de Kiev (maintenant Lviv) alors que la moitié de l’Ukraine est Russophone...cette « revolte » est elle populaire ou seulement soutenue par une minorité d’Ukrainiens ?

    Le Monde.fr : @Greg : L’exaspération contre le régime de Viktor Ianoukovitch et la répression des manifestants touche toutes les régions, y compris celles de l’est russophone. En revanche, les manifestations ont été beaucoup plus timides dans l’Est, car plus férocement réprimées. Nous vous invitons à lire des témoignages d’Ukrainiens recueillis par notre envoyée spéciale à Dniepropetrovsk : Dans l’est de l’Ukraine, la peur des opposants traqués par le régime.

    L’opposition dépasse en tout cas largement les divisions linguistiques dans le pays et sur Maïdan, y compris sur les barricades et au sein de Praviy Sektor, on entend parler aussi bien russe qu’ukrainien. Kiev elle-même est une ville majoritairement russophone.

    Quant au soutien global des Ukrainiens au mouvement de contestation, il est difficile à évaluer. Une partie des Ukrainiens sont opposés à la violence employée par la minorité radicale de Praviy Sektor sur les barricades, mais l’Ukraine a été habituée au pluralisme d’opinions ces dernières années, et même parmi les électeurs du Parti des régions, certains ne supportent plus la dérive autoritaire du régime.

    http://www.lemonde.fr/europe/live/2014/02/19/en-direct-a-kiev-les-forces-de-l-ordre-encerclent-maidan_4369089_3214.html

    #ukraine #europe #extrêmedroite #nationalisme #russie #maidan