city:madrid

  • Madrid (Espagne) : quelques attaques en solidarité avec les squats
    https://fr.squat.net/2018/05/12/madrid-espagne-quelques-attaques-en-solidarite-avec-les-squats

    Madrid, Espagne : destruction d’un véhicule d’agence immobilière Dans la matinée du 7 mai, une voiture de la société immobilière « Don Piso » a été détruite à Vallekas. Vallekas, comme tant d’autres quartiers de Madrid, subissent les conséquences du processus de gentrification que l’État et le capitalisme développent dans les grandes villes. La spéculation capitaliste transforme les […]

  • Pourquoi ce collectif berlinois manifeste chaque vendredi en criant « fuck off Google »
    http://bfmbusiness.bfmtv.com/entreprise/pourquoi-ce-collectif-berlinois-manifeste-chaque-vendredi-en-cria

    Le campus que Google crée à Berlin soulève un vent de contestation chez les habitants du quartier de Kreuzberg. Ils se sont rassemblés dans un collectif au nom on ne peut plus explicite : « Fuck Off Google ». Une manifestation se tient chaque vendredi pour demander l’arrêt du projet. Google étend sa présence dans le monde et pas seulement sur Internet. Le groupe Californien installe aussi des incubateurs dans les villes les plus dynamiques en matière de création de start-up. Après Londres, Madrid, (...)

    #Google #urbanisme

  • La Catastrophe invisible, une histoire sociale de l’héroïne | Les oreilles loin du front
    http://loldf.org/spip.php?article610

    Cette semaine on a parlé avec le sociologue Michel Kokoreff de l’histoire de l’héroïne, celle de la répression, de la guerre à la drogue et, en corollaire, de celle de l’absence de culture de santé publique en France. Michel Kokoreff a coordonné l’ouvrage collectif « La Catastrophe invisible Histoire sociale de l’héroïne » (France, années 1950-2000) publié aux éditions Amsterdam. Durée : 1h09. Source : Fréquence Paris Plurielle

    http://loldf.org/archives/18.05.02.histoire.sociale.heroine.michel.kokoreff.mp3

  • Ah Bella ciao…
    http://lescenobitestranquilles.fr/2018/04/ah-bella-ciao
    Amis des « Cénobites tranquilles » et du livre de poche réunis, bonjour ! C’est donc en ce Lundi 30 avril de l’an de grâce 2018, onzième jour de Floréal dédié à la rhubarbe, qu’apparaît aux yeux du monde, béat d’admiration, cela va sans dire même si ça va mieux en l’écrivant, ce 4121è billet des « #cénobites tranquilles » que l’univers blogosphérique dans son entier nous envie…

    Ma doue benniget, « Ils » ne respectent plus rien ! Ainsi, la chanson Bella Ciao connaît un regain de popularité ces derniers mois mais en tant que… « la chanson de #La_Casa_de_Papel ».


    Cette série de #Netflix, dont la saison 2 vient de sortir, connaît un succès retentissant chez les ados, qui suivent le suspense haletant d’un incroyable braquage entrepris à Madrid par une bande d’illuminés sympathiques. Cette chanson reprise par les partisans qui voulaient libérer l’ #Italie des #Nazis était le chant des #femmes qui subissaient de lourdes conditions de travail. Bella ciao est le symbole de la lutte des femmes dans le monde. Chanson très ancienne qui dénonce les piètres conditions de travail des mondines ces femmes qui travaillaient dans les rizières de la plaine du Pô. Le mot ciao viendrait d une déformation de shiavo qui signifie en italien #esclave.

    https://www.youtube.com/watch?v=4CI3lhyNKfo

    Les #mondines étaient des saisonnières qui connaissaient de dures conditions de travail,courbées toute la journée dans l’eau jusqu’aux genoux. Le travail de la monda (le désherbage), consiste à retirer les mauvaises herbes qui poussent dans les rizières en gênant la croissance des jeunes plants. Il se déroule durant la période d’inondation des champs, de la fin du mois d’avril au début du mois de juin, période lors de laquelle les pousses délicates sont protégées, durant les premières phases de leur développement, des écarts de température entre le jour et la nuit. Il s’agit d’une tâche extrêmement fatigante, exécutée par des femmes des classes sociales les plus pauvres, venues d’ Emilie-romagne, de Vénétie et de Lombardie louer leur force de travail dans les rizières des provinces de Vercelli, Novara et Pavie. Les femmes sont dans l’eau jusqu’aux genoux, pieds nus et le dos plié durant des journées entières. Pour se protéger des insectes et du soleil, elles portent un foulard et un chapeau à large bord et des shorts ou de larges culottes pour ne pas mouiller leurs vêtements. Le film riz amer (Giuseppe de santos-1949) illustre ces conditions de travail, c’est le cinéma #néoréaliste du nom du mouvement cinématographique qui apparait en Italie pour illustrer la vie des italiens.

    Allez, merci pour la visite, portez vous bien et à bientôt peut-être.

  • http://www.lemonde.fr/m-perso/article/2018/04/29/frustration-et-terrorisme-nos-croyances-sexuelles-nous-massacrent_5292137_44

    Notre culture se coltine donc deux conceptions ultra-limitantes du plaisir charnel : 1) la sexualité est incontournable, 2) dans sa version légitime, elle exclut 99 % des possibilités érotiques. Cette sexualité authentique se fiche des massages, tolère vaguement les fellations, méprise les sextos, néglige les conversations enflammées, considère les attouchements comme de simples amuse-bouches. Elle renvoie les douches prises ensemble, les masturbations partagées, à du sexe incomplet.

    Et sinon la semaine dernière, dans les Cévennes je lisais Alpha-mâle de Mélanie Gourarier, une anthropologue qui a étudié la Communauté de la séduction masculine (à vrai dire ça chanqeait un peu de mes habituelles lectures cévenoles, Thomas Bernhard en tête), et c’est assez passionnant il faut dire ce qui est, je n’aurais pas cru vu le sujet, bougrement instructif, même si, cela ne remonte pas bien le moral. En tout cas j’ai appris plein de choses, je crois que c’était la première fois que je lisais de l’anthropologie, ben ça envoie.

  • On en parle à Madrid : la justice espagnole tentée d’extrader Falciani
    https://www.crashdebug.fr/international/14729-on-en-parle-a-madrid-la-justice-espagnole-tentee-d-extrader-falcian

    Pour se remémorer pourquoi la Suisse a une dent contre Hervé Falciani, nous vous proposons cette vidéo ci-dessous du 12 février 2015, 3 ans après où en est-on ? Rien, nada...

    Sur ces quelques notes de désespoir bonne fin de journée ; )

    Amicalement,

    f.

    En livrant à la Suisse le lanceur d’alerte franco-italien, Madrid espérerait obtenir le renvoi en Espagne de deux indépendantistes catalans.

    La justice suisse va-t-elle rattraper Hervé Falciani ? Tout va dépendre de ce qui se décidera en Espagne dans les prochaines semaines. Après une nuit en détention provisoire, l’informaticien franco-italien a pour l’instant été mis en liberté sous contrôle judiciaire, jeudi à Madrid, en attendant l’examen de la demande d’extradition pour « espionnage économique » déposée par Berne.

    Le lanceur (...)

  • Puigdemont, sorti de prison, exhorte à « entamer le dialogue » sur la Catalogne
    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2018/04/06/97001-20180406FILWWW00134-allemagne-sortie-de-prison-imminente-de-carles-pu

    L’indépendantiste catalan Carles Puigdemont est sorti de la prison de Neumünster, dans le nord de l’Allemagne, où il était détenu depuis une dizaine de jours, après l’abandon par la justice allemande de l’accusation de « rébellion » à son encontre. Mais il reste sous la menace d’une extradition vers l’Espagne pour des charges moins graves. Le parquet général allemand a annoncé qu’il avait payé sa caution de 75.000 euros, l’une des conditions fixées pour qu’il puisse sortir de prison.

    (...)

    Malgré sa libération, il lui est toutefois interdit de quitter l’Allemagne dans l’attente d’une décision finale sur son cas et il devra pointer une fois par semaine dans un commissariat. La justice allemande poursuit tout de même l’examen de la demande d’extradition de l’Espagne. Et le tribunal continue d’examiner l’accusation de « détournements de fonds publics » (punis de quatre à huit ans de prison) en lien avec l’organisation du référendum d’indépendance, qui selon Madrid a coûté 1,6 million d’euros.

  • Soutien aux réfugiés en #Grèce : octroi d’une #aide_d'urgence de 180 millions d’euros

    La Commission européenne a annoncé aujourd’hui l’octroi d’un nouveau #financement de 180 millions d’euros pour des projets d’aide en Grèce, visant notamment à étendre le programme phare d’« #aide_d'urgence_à_l'intégration_à_l'hébergement » (#ESTIA) destiné à aider les réfugiés à trouver un #logement en zone urbaine et à l’extérieur des camps ainsi qu’à leur fournir une aide régulière en espèces.

    Ce financement intervient alors que le commissaire chargé de l’aide humanitaire et de la gestion des crises, Christos Stylianides, rencontrait aujourd’hui le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, à Athènes.

    Le programme ESTIA, lancé en juillet 2017 avec le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), est la plus grande opération d’aide menée par l’UE dans le pays, en cohérence avec la politique du gouvernement grec visant à sortir les réfugiés des camps. Jusqu’à présent, il a permis de créer plus de 23 000 places d’hébergement urbain et de mettre en place un système d’assistance pécuniaire en espèces pour plus de 41 000 réfugiés et demandeurs d’asile.

    « Les programmes humanitaires que nous avons déployés en Grèce en faveur des réfugiés témoignent clairement de la solidarité européenne. Nous restons fermement déterminés à aider les réfugiés en Grèce à mener une vie plus sûre, plus normale et plus digne ainsi qu’à faciliter leur intégration dans l’économie locale et dans la société. Grâce à notre programme ESTIA, nous parvenons à améliorer concrètement la vie des gens. Je souhaite tout particulièrement rendre hommage aux citoyens et aux maires grecs qui ont accueilli des réfugiés dans leur municipalité en leur manifestant une grande attention et de l’empathie » a déclaré M. Christos Stylianides, commissaire chargé de l’aide humanitaire et de la gestion des crises.

    Six autres contrats ont été signés avec le Conseil danois pour les réfugiés, l’Arbeiter-Samariter-Bund, Médecins du Monde, la Croix-Rouge espagnole ainsi que les ONG grecques METAdrasi et Smile of the Child, pour répondre aux besoins humanitaires urgents en Grèce, notamment en matière d’abris, de soins de santé primaires, d’aide psychosociale, d’amélioration des conditions d’hygiène, d’éducation informelle et de services d’interprétation pour les soins de santé et la protection.

    Constituée de divers financements, l’aide globale mise à la disposition de la Grèce par la Commission européenne pour l’aider à gérer la situation humanitaire, la migration et les frontières extérieures dépasse 1,5 milliard d’euros.

    http://europa.eu/rapid/press-release_IP-18-2604_fr.htm
    #Europe #UE #EU #aide #hébergement #aide_financière

    • Migration : Commission steps up emergency assistance to Spain and Greece

      The European Commission has awarded an additional €45.6 million in emergency assistance to support Spain and Greece respond to the migratory challenges they face.

      In view of increased arrivals, Spain will receive €25.6 million to improve the reception capacity for arrivals at its southern coast and in Ceuta and Melilla as well as to help increase returns. Another €20 million has been awarded to the United Nations High Commissioner for Refugees (UNHCR) to improve reception conditions in Greece, notably on the island of Lesvos.

      Dimitris Avramopoulos, Commissioner for Migration, Home Affairs and Citizenship said: “The Commission continues to deliver on its commitment to support Member States under pressure. Spain has seen arrival figures increase during the past year and we need to step up our support to help manage the numbers and return those who have no right to stay. And while the EU-Turkey Statement has greatly contributed to lowering the number of arrivals in Greece, the country is still facing significant migratory pressure, in particular on the islands. Over €1 billion has now been awarded in emergency assistance to help Member States manage migration.”

      With the new funding decisions an important milestone has been reached: In total, the Commission has now mobilised over €1 billion in emergency assistance to help manage migration under the current financial framework (2014-2020) – support that has gone to the Member States most affected such as Italy, Greece, Bulgaria, Croatia, Germany, Sweden and now also Spain.

      Spain

      €24.8 million has been awarded to the Ministry of Employment and Social Security and the Spanish Red Cross for a project aimed at providing healthcare, food, and shelter to migrants arriving on the southern coast of Spain and in Ceuta and Melilla.
      A further €720,000 has been awarded to the Ministry of Interior to help improve the quality of return facilities and infrastructure for return transfers.

      The emergency funding awarded to Spain comes on top of €692 million allocated to Spain for migration, border and security management under national programmes for the period 2014-2020.

      Greece

      The additional €20 million awarded to the UNHCR will be used to help manage the reception facilities in the island of Lesvos, support local community projects and provide further emergency accommodation on the islands.
      It will also go towards stepping up measures for the protection of children, non-formal education and to prevent sexual and gender-based violence.

      This funding decision comes on top of more than €1.6 billion of funding support awarded by the Commission since 2015 to address migration challenges in Greece.

      http://europa.eu/rapid/press-release_IP-18-4342_en.htm
      #Espagne

    • Migration: Commission increases emergency assistance for Spain to €30 million [Updated on 3/8/2018 at 13:01]

      Yesterday, the Commission awarded an additional €3 million in emergency assistance under the #Internal_Security_Fund (#ISF) to support Spain in responding to the recent migratory pressure. The assistance will mainly support the costs linked to the deployment of extra staff from the Guardia Civil to the southern borders of Spain. This support brings to €30 million the emergency funding awarded to Spain since July to help the country address migratory challenges. This financial assistance comes on top of €691.7 million allocated to Spain under the Asylum, Migration and Integration Fund (AMIF) and the Internal Security Fund (ISF) national programme 2014-2020. (For more information: Natasha Bertaud – Tel.: +32 229 67456; Katarzyna Kolanko – Tel.: +32 299 63444)

      http://europa.eu/rapid/press-release_MEX-18-4834_en.htm

    • Avramopoulos in Spain to announce further EU support to tackle migration

      As Commissioner Dimitris Avramopoulos headed to Madrid, the European Commission announced Friday (3 August) a further €3 million in emergency aid to support Spanish border guards in curbing irregular migration.

      The new cash comes from the Internal Security Fund and aims to help cover the costs linked to the deployment of extra staff in the southern borders of Spain.

      In July this year, the EU executive awarded €24.8 million to the Ministry of Employment and Social Security and the Spanish Red Cross to enhance reception capabilities, health assistance, food and shelter for migrants arriving through the Western Mediterranean route.

      A further €720,000 went to the Ministry of Interior to help improve the quality of return and transfer facilities in the south of Spain, Ceuta and Melilla.

      This financial assistance comes on top of €691.7 million allocated to Spain under the Asylum, Migration and Integration Fund and the Internal Security Fund since 2014.

      https://www.euractiv.com/section/justice-home-affairs/news/avramopoulos-in-spain-to-announce-further-eu-support-to-tackle-migration/?_ga=2.232982942.1049233813.1533558974-1514184901.1489527159

    • Migration : Commission provides €24.1 million to the International Organisation for Migration to provide support, help and education for migrant children in Greece

      The European Commission has awarded €24.1 million in emergency assistance under the Asylum, Migration and Integration Fund (AMIF) to support Greece in responding to migratory challenges. The International Organisation for Migration (IOM) will receive the funding to help ensure that migrant children can be immediately placed in a protective environment and receive education. It will notably support child-adequate accommodation, medical and psychological support, interpretation and cultural mediation as well as food provision for up to 1,200 unaccompanied minors in the Greek islands and in the mainland and facilitate formal education by providing transport and school kits. In addition, the funding will help assist migrants registered for assisted voluntary return and reintegration programmes. Today’s funding decision comes on top of more than €1.6 billion of funding support awarded by the Commission since 2015 to address migration challenges in Greece. Under the Asylum, Migration and Integration Fund (AMIF) and the Internal Security Fund (ISF), Greece has now been awarded €482.2 million in emergency funding, in addition to €561 million already awarded under these funds for the Greek national programme 2014-2020.

      v. aussi :


      https://ec.europa.eu/home-affairs/sites/homeaffairs/files/what-we-do/policies/european-agenda-migration/20181010_managing-migration-eu-financial-support-to-greece_en.pdf

    • EC provides 43.7 million euros to increase migrant reception capacity in mainland Greece

      The European Commission has awarded an additional 43.7 million euros in emergency assistance to the International Organization for Migration (#IOM) to support Greece in responding to migratory challenges, the EU’s executive body said Wednesday.

      The grant, which comes from the Asylum, Migration and Integration Fund, is designed to support the provision of emergency shelter for up to 6,000 asylum seekers and refugees by rapidly establishing places in temporary accommodation facilities, the Commission said.

      “The funding aims to provide dignified accommodation as well as basic assistance and protection services to the most vulnerable migrants in Greece, especially in view of the upcoming winter months and the need to decongest reception facilities on the Greek islands,” it said.

      The Commission has awarded more than 1.6 billion euros in funding since 2015 to address migratory challenges in Greece.

      http://www.ekathimerini.com/234665/article/ekathimerini/news/ec-provides-437-million-euros-to-increase-migrant-reception-capacity-i
      #OIM

    • Migration et #frontières : la Commission octroie 305 millions d’euros supplémentaires aux États membres sous pression

      Cette semaine, la Commission européenne a débloqué une enveloppe supplémentaire de 305 millions d’euros d’aide d’urgence afin de soutenir la #Grèce, l’#Italie, #Chypre et la #Croatie dans le domaine de la gestion des migrations et des frontières.

      Ces moyens financiers soutiendront les efforts déployés pour accroître les capacités d’#accueil, protéger les victimes de la traite des êtres humains et renforcer les capacités de surveillance et de #gestion_des_frontières.

      M. Dimitris Avramopoulos, commissaire pour la migration, les affaires intérieures et la citoyenneté, a déclaré à cette occasion : « La Commission est résolue à continuer de soutenir les États membres soumis à une #pression_migratoire. Les 305 millions d’euros supplémentaires attribués cette semaine à plusieurs pays permettront de répondre à des besoins urgents, en faisant en sorte que les nouveaux migrants arrivés dans ces pays soient hébergés convenablement et reçoivent de la #nourriture et de l’#eau, que la #sûreté et la #sécurité des personnes les plus vulnérables soient garanties et que les #contrôles_aux_frontières soient renforcés, si nécessaire. »

      Ce #financement_d'urgence, qui sera accordé au titre du Fonds « Asile, migration et intégration » (#AMIF) et du #Fonds_pour_la_sécurité_intérieure (#FSI) de la Commission, constitue une partie des 10,8 milliards d’euros déjà mobilisés par la Commission en faveur de la gestion des migrations et des frontières et de la sécurité intérieure pour la période 2014-2020.

      Grèce

      La Commission débloque 289 millions d’euros pour soutenir la gestion des migrations en Grèce. Cette enveloppe sera répartie comme suit :

      Hébergements locatifs et allocations : 190 millions d’euros seront versés au Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (#HCR) pour permettre la poursuite du programme #ESTIA (#aide_d'urgence_à_l'intégration_et_à_l'hébergement). Ce programme fournit des #logements en location permettant d’accueillir jusqu’à 25 000 demandeurs d’asile et réfugiés et distribue des #allocations mensuelles en espèces pour un maximum de 70 000 personnes. Le HCR recevra également un autre montant de 5 millions d’euros afin d’augmenter encore la capacité d’#accueil dans les nouveaux #centres_d'accueil ouverts en Grèce continentale, en mettant à disposition et en distribuant 400 conteneurs préfabriqués.
      Conditions d’accueil : 61 millions d’euros iront à l’Organisation internationale pour les migrations (#OIM) et au Fonds international de secours à l’enfance des Nations unies (#UNICEF), pour permettre la poursuite des programmes d’appui sur le terrain dans les centres d’accueil en Grèce continentale. Ces programmes englobent l’#accès_aux_soins de santé et à l’#éducation non formelle, la création de zones de sécurité spécifiques pour les #mineurs_non_accompagnés, ainsi que des formations destinées au personnel opérationnel.
      Recherche et sauvetage : 33 millions d’euros destinés aux garde-côtes grecs permettront de couvrir une partie des frais de fonctionnement afférents aux activités de connaissance de la situation maritime en mer Égée et contribueront à assurer des débarquements sûrs et une prise en charge efficiente des migrants à la suite d’opérations de recherche et sauvetage.
      Adaptation aux conditions hivernales : l’OIM recevra, pour soutenir ses préparatifs, 357 000 euros supplémentaires afin de fournir des couvertures, des vestes d’hiver et des kits d’hivernage dans les infrastructures d’accueil sur les îles grecques et dans la région de l’Évros.

      La Commission a mis plus de 2 milliards d’euros à la disposition de la Grèce pour la gestion des migrations, dont près de 1,5 milliard d’euros à titre d’aide financière d’urgence (voir la fiche d’information pour en savoir plus).

      Italie

      La Commission octroie 5,3 millions d’euros d’aide financière d’urgence aux autorités italiennes pour contribuer à protéger les victimes de la traite des êtres humains dans le contexte migratoire. Dans le cadre d’un projet pilote mené dans des centres d’hébergement de demandeurs d’asile dans la région du Piémont, le financement servira à identifier les victimes de la traite des êtres humains et à les encourager à recourir aux possibilités d’assistance à leur disposition.

      Depuis le début de la crise migratoire, la Commission a mis à disposition près de 950 millions d’euros pour soutenir la gestion des migrations et des frontières en Italie. Ce financement comprend un montant de plus de 225 millions d’euros d’aide d’urgence et 724 millions d’euros déjà alloués à l’Italie au titre de ses programmes nationaux relevant du Fonds « Asile, migration et intégration » et du Fonds pour la sécurité intérieure 2014-2020 (voir la fiche d’information pour en savoir plus).

      Chypre

      La Commission accorde 3,1 millions d’euros à Chypre pour que ce pays renforce sa capacité d’accueil et transforme le centre d’urgence temporaire « #Pournaras » en un centre de premier accueil à part entière. Grâce à ce financement, le centre deviendra un centre de formalités universel pouvant fonctionner 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Les services assurés sur place comprendront l’examen médical, l’#enregistrement, le relevé des #empreintes_digitales, le #filtrage, la fourniture d’informations et la possibilité de présenter une demande d’asile.

      L’aide d’urgence s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par la Commission pour renforcer l’appui à la gestion des migrations en faveur de Chypre, après l’augmentation considérable du nombre d’arrivées que ce pays a connue au cours de l’année 2018. Ce nouveau financement vient s’ajouter à près de 40 millions d’euros alloués à la gestion des migrations pour la période 2014-2020, et à près de 1 million d’euros d’aide d’urgence alloué en 2014 pour les questions migratoires. Le Bureau européen d’appui en matière d’asile déploie actuellement 29 agents chargés de dossiers afin d’aider Chypre à résorber l’arriéré de demandes d’asile consécutif à l’augmentation des arrivées au cours des dernières années.

      Croatie

      La Commission accorde 6,8 millions d’euros à la Croatie pour aider ce pays à renforcer la gestion des frontières extérieures de l’UE, dans le strict respect des règles de l’UE. Cette enveloppe permettra de renforcer la surveillance des frontières et les capacités des services répressifs, en couvrant les coûts opérationnels (indemnités journalières, compensation des heures supplémentaires et équipements) de dix postes de police des frontières. Un mécanisme de suivi sera mis en place afin de faire en sorte que toutes les mesures appliquées aux frontières extérieures de l’UE soient proportionnées et respectent pleinement les droits fondamentaux et la législation de l’Union en matière d’asile.

      Le montant octroyé aujourd’hui porte l’aide d’urgence totale en faveur de la gestion des migrations et des frontières allouée à la Croatie par la Commission à près de 23,2 millions d’euros. Cette somme s’ajoute à près de 108 millions d’euros alloués à la Croatie au titre des programmes nationaux relevant du Fonds « Asile, migration et intégration » et du Fonds pour la sécurité intérieure 2014-2020.

      Contexte

      Le soutien opérationnel et financier de l’Union joue un rôle déterminant pour aider les États membres à relever les défis migratoires depuis 2015.

      Le soutien de l’UE a également pris la forme d’une aide financière sans précédent accordée au titre du budget de l’UE à des partenaires – non seulement des autorités nationales, mais aussi des organisations internationales et des organisations non gouvernementales. En plus des dotations initiales pour la période 2014-2020 s’élevant à 6,9 milliards d’euros pour le Fonds « Asile, migration et intégration » (AMIF) et le Fonds pour la sécurité intérieure (#FSI_frontières_et_police), un montant supplémentaire de 3,9 milliards d’euros a été mobilisé en faveur de la gestion des migrations et des frontières et de la sécurité intérieure, pour atteindre 10,8 milliards d’euros.

      En outre, tirant les leçons de l’expérience, et compte tenu du fait que la gestion des migrations et des frontières demeurera un défi à l’avenir, la Commission a également proposé d’augmenter fortement les financements en la matière au titre du prochain budget de l’UE pour la période 2021-2027.

      http://europa.eu/rapid/press-release_IP-18-6884_fr.htm
      #traite_d'êtres_humains #surveillance_des_frontières #santé #MNA #IOM #Evros #Fonds_Asile_migration_et_intégration #tri #catégorisation

  • Hervé Falciani arrêté en Espagne sur demande de la Suisse _ RTS - 4 Avril 2018
    http://www.rts.ch/info/suisse/9463056-herve-falciani-arrete-en-espagne-sur-demande-de-la-suisse.html

    L’ex-informaticien franco-italien de la banque HSBC Suisse, Hervé Falciani, à l’origine du scandale dit des Swissleaks sur les pratiques d’évasion fiscale de clients de la banque, a été arrêté mercredi à Madrid à la demande de la Suisse.

    « Son arrestation s’est produite à Madrid, dans la rue, alors qu’il se rendait à une conférence », à la demande de la Suisse « qui sollicite son extradition », a déclaré un haut responsable de la police.
    Selon la fiche du bureau SIRENE de la police espagnole qu’a pu consulter la RTS, la demande suisse se base sur l’article 273 du code pénal.

    « Par jugement du 27 novembre 2015 (...) du Tribunal pénal fédéral (TPF), Monsieur Hervé Falciani a été déclaré coupable de service de renseignements économiques aggravé », stipulent les arguments reçus par les autorités espagnoles.

    Condamné à 5 ans ferme
    Durant son procès à Bellinzone, Hervé Falciani était resté en France, déclarant n’avoir aucune confiance en la justice helvétique, qui l’a condamné à 5 ans de prison ferme.

    Ancien informaticien de HSBC, Hervé Falciani a quitté la banque en 2008 en emmenant avec lui des fichiers confidentiels qu’il a divulgués à des banques étrangères et à des organismes, notamment de France, de Grande-Bretagne et d’Allemagne.

    La divulgation de ces données a permis à un consortium de médias de révéler que près de 120 milliards de dollars auraient transité par HSBC dans le but d’échapper à l’impôt ou pour être blanchis via des sociétés-écrans.

    #Hervé_Falciani #Suisse #Swissleaks #HSBC #évasion fiscale #fraude_fiscale #Paradis_fiscaux #banque #économie #blanchiment Protection des #banksters #crise #violence

  • Avec les « Kellys », les #Femmes_de_ménage espagnoles sortent de l’ombre
    https://www.mediapart.fr/journal/international/240318/avec-les-kellys-les-femmes-de-menage-espagnoles-sortent-de-l-ombre

    Une femme de ménage à Madrid en mai 2011. © Paul Hanna / Reuters Elles sont environ 2 000 femmes dans toute l’Espagne à se battre contre la précarité de leur secteur, exacerbée par la récente réforme du code du travail. Preuve de leur succès, une « loi Kellys » est en débat au Congrès des députés. Troisième volet de notre série sur les mouvements de précaires en #europe.

    #International #Economie #Espagne #hôtels #Las_Kellys #précarité

  • Before the CIA, There Was the Pond | Newsmax.com
    https://www.newsmax.com/Newsfront/US-Spy-Agency-The-Pond/2010/07/29/id/366034

    The head of the Pond was Col. John V. Grombach, a radio producer, businessman and ex-Olympic boxer who kept a small black poodle under his desk. He attended West Point, but didn’t graduate with his class because he had too many demerits, according to a U.S. Army document. His nickname was “Frenchy,” because his father was a Frenchman, who worked in the French Consulate in New Orleans.

    The War Department had tapped Grombach to create the secret intelligence branch in 1942 as a foundation for a permanent spy service. Grombach said the main objectives were security and secrecy, unlike the OSS, which he said had been infiltrated by allies and subversives and whose personnel had a “penchant for personal publicity.” It was first known as the Special Service Branch, then as the Special Service Section and finally as the Coverage and Indoctrination Branch.

    To the few even aware of its existence, the intelligence network was known by its arcane name, the Pond. Its leaders referred to the G-2 military intelligence agency as the “Lake,” the CIA, which was formed later, was the “Bay,” and the State Department was the “Zoo.” Grombach’s organization engaged in cryptography, political espionage and covert operations. It had clandestine officers in Budapest, London, Lisbon, Madrid, Stockholm, Bombay, Istanbul and elsewhere.

    Grombach directed his far-flung operations from an office at the Steinway Hall building in New York, where he worked under the cover of a public relations consultant for Philips. His combative character had earned him a reputation as an opportunist who would “cut the throat of anyone standing in his way,” according to a document in his Army intelligence dossier.

    In defining the Pond’s role, Grombach maintained that the covert network sought indirect intelligence from people holding regular jobs in both hostile countries and allied nations — not unlike the Russian spies uncovered in June in the U.S. while living in suburbia and working at newspapers or universities.

    The Pond, he wrote in a declassified document put in the National Archives, had a mission “to collect important secret intelligence via many international companies, societies, religious organizations and business and professional men who were willing to cooperate with the U.S. but who would not work with the OSS because it was necessarily integrated with British and French Intelligence and infiltrated by Communists and Russians.”

    On April 15, 1953, Grombach wrote that the idea behind his network was to use “observers” who would build long-term relationships and produce far more valuable information than spies who bought secrets. “Information was to be rarely, if ever, bought, and there were to be no paid professional operators; as it later turned out some of the personnel not only paid their own expenses but actually advanced money for the organization’s purposes.”

    The CIA, for its part, didn’t think much of the Pond. It concluded that the organization was uncooperative, especially since the outfit refused to divulge its sources, complicating efforts to evaluate their reports. In an August 1952 letter giving notice that the CIA intended to terminate the contract, agency chief Gen. Walter Bedell Smith wrote that “our analysis of the reports provided by this organization has convinced us that its unevaluated product is not worth the cost.” It took until 1955 to completely unwind the relationship.

    Mark Stout, a former intelligence officer and historian for the International Spy Museum in Washington, analyzed the newly released papers and said it isn’t clear how important the Pond was to U.S. intelligence-gathering as a whole. “But they were making some real contributions,” he said.

    Matthew Aid, an intelligence historian and author of “The Secret Sentry: The Untold History of the National Security Agency” who has reviewed some of the collection, said there was no evidence the Pond’s reports made their way to decision-makers. “I’m still not convinced that Grombach’s organization was a worthwhile endeavor in World War II and even less so when it went off the books,” he said.

    What it may have lacked in quality and influence, however, the Pond certainly made up with chutzpah.

    One of the outfit’s most unusual informers was a French serial killer named Marcel Petiot, Grombach wrote in a 1980 book.

    The Secret Intelligence Branch, as he referred to the Pond, began receiving reports from Petiot during the war. He was a physician in Paris who regularly treated refugees, businessmen and Gestapo agents, but he also had a predilection for killing mostly wealthy Jews and burning their bodies in a basement furnace in his soundproofed house. He was convicted of 26 murders and guillotined in 1946.

    Nevertheless, Grombach considered him a valuable informer because of his contacts.

    One cable discovered among the newly released papers appears to confirm the Pond was tracking Petiot’s whereabouts. In the undated memo, the writer says Petiot was drawn by a Gestapo agent “into a trap to be arrested by the Germans.” Petiot was briefly arrested in 1943 by the Gestapo.

    Such sources were often feeding their reports to top operatives — often businessmen or members of opposition groups. But there were also journalists in the spy ring.

    Ruth Fischer, code-named “Alice Miller,” was considered a key Pond agent for eight years, working under her cover as a correspondent, including for the North American Newspaper Alliance. She had been a leader of Germany’s prewar Communist Party and was valuable to the Pond in the early years of the Cold War, pooling intelligence from Stalinists, Marxists and socialists in Europe, Africa and China, according to the newly released documents.

    But it was the help from businesses in wartime that was essential to penetrating Axis territories.

    The Philips companies, including their U.S. division, gave the Pond money, contacts, radio technology and supported Grombach’s business cover in New York. Philips spokesman Arent Jan Hesselink said the company had business contacts with Grombach between 1937 and 1970. He added that they could not “rule out that there was contact between Philips and Grombach with the intention of furthering central U.S. intelligence during the war.”

    The Pond laid the groundwork and devised a detailed postwar plan to integrate its activities into the U.S. Rubber Co.’s business operations in 93 countries. It is unknown if the plan was ever carried out. The Pond also worked with the American Express Co., Remington Rand, Inc. and Chase National Bank, according to documents at the National Archives.

    American Express spokeswoman Caitlin Lowie said a search of company archives revealed no evidence of a relationship with Grombach’s organization. Representatives of the other companies or their successors did not respond to requests for comment.

    The Pond directed its resources for domestic political ends, as well.

    In the 1950s, Grombach began furnishing names to McCarthy on supposed security risks in the U.S. intelligence community. By then, the Pond was a CIA contractor, existing as a quasi-private company, and the agency’s leadership was enraged by Grombach’s actions. It wasn’t long before the Pond’s contract was terminated and the organization largely ceased to exist.

    #histoire #USA #espionnage #CIA

  • Dr Vaira Vike-Freiberga est en conférence en France au Sénat ce 19 mars 2018

    [Lettonie-Francija]
    https://www.lettonie-francija.fr/Lettonie-presidente-Vaira-Vike-Freiberga-europe-130?lang=fr

    Dr Vaira Vike-Freiberga lors de plusieurs conférences en France, à Riga, en Europe
    "Mesdames, du courage, de la conviction et de l’énergie !"

    Dr Vaira Vīķe-Freiberga, ancienne Présidente de Lettonie, Présidente actuelle du Club de Madrid, s’exprime lors de différents interviews. De 1999 à 2007 Vaira Vīķe-Freiberga a occupé le poste de Présidente de la Lettonie, période durant laquelle elle a travaillé activement à la démocratisation du pays et au renforcement de sa base juridique. Elle a mis en œuvre avec succès les intérêts de la politique étrangère de la Lettonie et a agrandi la reconnaissance de la nation dans le monde. Elle évoque les missions du groupe chargé de réfléchir à l’avenir de l’Union européenne à l’horizon 2020-2030 et autres sujets scientifiques, internationaux, ainsi que sa passion pour les musiques et folklores

    "Je voudrais souligner notre plus grand défi - celui de construire des sociétés ouvertes et démocratiques tout en respectant l’héritage ethnique, culturel et linguistique de chaque nation européenne. Pour la première fois dans notre histoire collective, nous avons entrepris de construire ensemble l’Europe de demain non par la force, mais par la libre volonté.
    Sans un regard critique sur nos hontes autant que nos gloires, sans cultiver un esprit de communauté et de fraternité, notre grand projet commun risque de rester inachevé. Libérés des entraves du passé, par contre, nous avons tout pour en faire un succès."

    https://youtu.be/0miIjjt2MOU

    .../...

    Écoutez et regardez les diverses interventions de Vaira Vīķe-Freiberga sur [Lettonie-Francija]
    https://www.lettonie-francija.fr/Lettonie-presidente-Vaira-Vike-Freiberga-europe-130?lang=fr

    #Vaira_Vīķe-Freiberga, #colloque, #Sénat, #Présidente_Lettonie, #Club-de-Madrid, #lettonie, #pays_baltes

  • Des femmes peintres autour de Diego Rivera : au-delà de Frida Kahlo
    http://sisyphe.org/spip.php?article5442

    Lire aussi de la même auteure : Au Mexique, l’apport des créatrices surréalistes.

    Frida Kahlo (1907-1954) est, généralement, la seule peintre mexicaine que les gens connaissent. Une forte médiatisation l’a mise en lumière, ainsi que le couple, devenu quasi-mythique, qu’elle formait avec le peintre et muraliste Diego Rivera. Deux incontournables de l’art moderne mexicain. Mais, derrière la légende, se cache une autre réalité : y apparaissent d’autres femmes peintres dans la vie intime de Rivera. Des créatrices, trahies par l’homme, mais avec une œuvre bien à elles. Et qui méritent de sortir de l’ombre.

    Angelina Beloff (Saint-Petersbourg, 1879 – Mexico, 1969)

    Angelina Beloff, peintre, 1916

    Diego Rivera (1886-1957), après des études fructueuses en peinture, à Mexico, avait reçu, en 1906, une bourse de son gouvernement pour aller se perfectionner en Europe. D’une durée de quatre ans, elle lui permit d’abord d’étudier à Madrid, puis, en 1909, de s’installer à Paris. Il rejoignit, dans le quartier de Montparnasse, toute une colonie de jeunes peintres, et il devint l’ami, entre autres, de Modigliani, de Chagall et Picasso, encore méconnus.

    L’été suivant son arrivée à Paris, Rivera décida d’aller visiter la Belgique. Et, à Bruxelles, il rencontra par hasard une amie étudiante qu’il avait connue à Madrid, María Gutiérrez Blanchard (1881-1932). Je souligne, en passant, que María Gutiérrez Blanchard devint une grande peintre de l’école cubiste. Née handicapée, elle souffrit toute sa vie des difformités de son corps douloureux. Une « négligée » de plus des Histoires de l’art.

    María Gutiérrez Blanchard était en compagnie d’une jeune artiste russe, Angelina Beloff qui venait, elle aussi, de s’installer à Paris grâce à une bourse. Elle étudiait avec Matisse. Les trois visitèrent Bruges, puis partirent avec d’autres amis à Londres. C’est là que Rivera se mit à faire à Angelina Beloff une cour sans relâche : "Diego me courtisa avec tant d’insistance que je ressentis trop de pression… Je décidai donc de retourner à Paris pour réfléchir en paix." (D’après : Diego Rivera : Legendary Mexican Painter, Laura Baskes, Enslow Publishers inc p.30)

    À l’automne, ils vivaient ensemble. Diego retourna pour quelques mois au Mexique, mais à son retour, en 1911, ils se mariaient. Elle avait 29 ans, lui 23. La vie était dure, Rivera venait de perdre sa bourse à cause des bouleversements de la Révolution mexicaine, et les subsides russes d’Angelina Beloff étaient également coupés. Les années subséquentes, tous deux continuèrent à peindre dans leur petit atelier, tout en tentant de survivre. Mais la guerre faisait rage en Europe, et le marché de l’art était au ralenti. Durant une trop courte période, Rivera reçut une petite mensualité venant d’un marchand de tableaux mais, pour aider le couple, Angelina Beloff prit des travaux de traduction. Elle jugeait son œuvre à lui plus importante que la sienne, air connu !

    #historicisation #femmes

  • La clameur féministe prend l’Espagne par surprise
    http://www.liberation.fr/planete/2018/03/09/la-clameur-feministe-prend-l-espagne-par-surprise_1634963

    Plus de cent rassemblements, 5,3 millions de femmes en grève : le succès de la mobilisation du 8 mars a pris de court le monde politique et l’oblige à prendre en compte les revendications d’égalité des droits et des salaires.

    La clameur féministe prend l’Espagne par surprise

    « Une nouvelle étape de notre histoire a commencé. » Vendredi, au lendemain de la gigantesque grève féministe en Espagne, la très populaire journaliste Ana Rosa Quintana a reflété par ces paroles un sentiment généralisé : le 8 mars marquera un « avant » et un « après ». Cette même journaliste avait annulé jeudi son émission quotidienne sur la chaîne Telecinco. Comme elle, d’autres stars du journalisme féminin ont « débrayé » et revendiqué haut et fort la nécessité d’observer la grève, se situant à l’avant-garde d’un mouvement qui a surpris tout son monde par son ampleur et son impact.

    En Espagne cette journée des droits des femmes a été vécue comme une date historique : plus de 5,3 millions de grévistes, à en croire les deux principaux syndicats CCOO et UGT, qui ont soutenu cette mobilisation et appuyé ses revendications. Aucune capitale de province n’est restée en marge de ce mouvement. Au total, quelque 130 défilés ont eu lieu, en particulier à Madrid, Barcelone, Séville, Pampelune, Valence ou Bilbao. Vendredi, les médias retenaient quelques images fortes : le métro de Madrid à l’arrêt ; des marées humaines interdisant le trafic dans les grandes villes ; un groupe de féministes dénudées devant la cathédrale de San Sebastián criant à l’adresse de l’évêque anti-avortement Mgr Munilla, « le diable te recherche » ; sur la plage valencienne de Vinaròs, 739 croix blanches avaient été plantées dans le sable en hommage aux 739 épouses ou compagnes assassinées par leurs conjoints en une décennie, de 2007 à 2017.
    Ruban violet

    La vague de mobilisation féministe a déferlé de manière si puissante que l’agenda politique a été chamboulé, à la surprise générale. Pour preuve, l’attitude du gouvernement conservateur de Mariano Rajoy. Dans un premier temps, il avait snobé ce mouvement en considérant qu’il se résumait à la commission organisatrice, très marquée à gauche. Jeudi, toutefois, voyant l’ampleur de la rébellion, Mariano Rajoy et les siens ont viré de bord : dans la journée, le chef du gouvernement arborait sur le revers de sa veste un ruban violet, symbole du mouvement, avant de déclarer : « Nous allons travailler à l’égalité réelle entre hommes et femmes. » Son dauphin, le Galicien Alberto Feijóo, contrit lui aussi, a reconnu vendredi que « la clameur a été telle qu’il nous faut prendre bonne note de cette marée ». La reine Letizia elle-même avait annulé ses rendez-vous officiels jeudi.

    A gauche, la députée de Podemos Irene Montero, figure montante du parti dirigé par Pablo Iglesias, pronostiquait : « Il ne sera dorénavant plus possible de ne pas parler de féminisme, en tant que force politicosociale armée de propositions concrètes. » Et de citer la précarité au travail (plus forte pour les femmes), le déséquilibre salarial (-13% pour les femmes dans la sphère sociale, -19% dans le privé, -40% dans le secteur financier), ou les multiples obstacles à une activité professionnelle compatible avec la vie familiale (« il faut que les entreprises cessent de voir la grossesse comme une mauvaise nouvelle », proclamait notamment la commission féministe organisatrice).
    « Parole de combat »

    Pour beaucoup, le grand enseignement du « 8 mars espagnol » est l’avènement d’un mouvement hégémonique. « Comprenons-nous bien, il s’agit d’une hégémonie dans le sens où tout le monde, hormis quelques grincheux, adhère à ces revendications, confie Pepa Bueno, aux manettes de l’émission leader d’audience, Hoy por Hoy, sur la radio Cadena Ser. Bien sûr, il faudra veiller à ce que ces doléances soient respectées. » Selon le quotidien El País, 82% des Espagnols, tous genres confondus, considèrent que les revendications féministes sont légitimes. « Le gouvernement Rajoy n’a désormais plus le choix, souligne Ignacio Escolar, directeur du journal en ligne Eldiario.es. Il va devoir traiter ce problème avec la même attention que le conflit catalan ou la question des retraites. »

    Au lendemain de cette journée, les Espagnols se rendent compte qu’ils sont passés d’une confrontation territoriale jamais vue depuis le franquisme (le défi sécessionniste en Catalogne, toujours menaçant) à une clameur quasi unanime. « On est passé d’un extrême à l’autre, analyse le chroniqueur catalan Enric Juliana. D’une polarisation ultraconflictuelle entre Madrid et Barcelone, qui a failli déchirer le pays, à un mouvement transversal. Jeunes ou vieux, centralisateurs ou nationalistes, classes dominantes ou populaires, le discours est unanime sur la légitimité de la parole féministe de combat. »

  • Ce mardi 6 mars, deux des plus grosses écuries du #Football européen s’affrontent au Parc des Princes en huitième de finale retour de la Ligue des Champions. Le PSG doit remonter son retard du match aller contre le Real Madrid. Sur la pelouse, on retrouve quelques-uns des meilleurs et – plus chers – joueurs du continent comme Christiano Ronaldo, Karim Benzema, Marco Verratti, Kylian Mbappé.
    http://www.novethic.fr/actualite/gouvernance-dentreprise/gouvernance/isr-rse/psg-real-madrid-1-6-milliard-d-euros-sur-la-pelouse-145530.html

    Le football n’a jamais eu peur d’aligner les millions. Le match retour du huitième de finale entre le PSG et le Real Madrid, ce mardi 6 mars, …

    • ha ! ha ! :D Réal Madrid : 2 - PSG Qatar : 1
      Par ici la monnaie... pour « l’union sportive européenne »

      Le PSG est dans le viseur de l’UEFA (Union des associations européennes de football) pour non-respect du fairplay financier. Ce concept veut que les clubs ne doivent pas dépenser plus d’argent que leurs revenus. Or, les propriétaires qataris ont ouvert grand les cordons de la bourse pour, par exemple, recruter Neymar. Le club a dû verser 222 millions d’euros au FC Barcelone.

      En cas de défaite, l’UEFA risque de reprocher les dépenses somptuaires du club parisien.
      L’union sportive européenne réfléchit d’ailleurs à de vraies sanctions. Le président de l’UEFA Aleksander Ceferin a proposé fin janvier la création d’une « taxe de luxe ». «  Si un club dépense plus qu’il ne doit, il va payer une taxe sur la différence. Ce n’est pas un impôt pour le gouvernement, mais pour l’UEFA », prévient-il.

      #taxe_de_luxe

  • Klinamen 15 ans plus tard, un au revoir

    Vies et mort d’un collectif madrilène

    Par Klinamen

    Traduit du castillan par Alexane Brochard et Marie Ménager

    http://jefklak.org/klinamen-15-ans-plus-tard-revoir

    « Un collectif n’est jamais figé – ni éternel ». Ainsi se terminait l’édito du premier numéro papier de Jef Klak. Quand les collectifs meurent, il ne reste souvent que leurs archives poussiéreuses, leurs traces laissées au hasard des luttes, des rencontres et des productions. C’est pourquoi le récit qui suit est précieux : après quinze ans d’existence, le collectif de lutte et d’édition Klinamen, basé à Madrid, a décidé de se dissoudre fin 2017. Et de partager leur aventure, avec ses questions, ses joies et ses impasses. Comment mêler le politique et le personnel ? Comment se renouveler collectivement sans violences internes ; et accompagner les mouvements sociaux sans oublier le sens critique ? Comment se lancer à fond dans un projet militant qui ne recherche pas le profit, tout en rentrant assez d’argent pour perdurer ? Plein de panache et de lucidité, ce témoignage pourra servir à tou·tes celles et ceux qui fabriquent du commun.

  • Estonie - Lettonie - Lituanie : 19 mars Colloque organisé au Sénat - [Lettonie-Francija]
    https://www.lettonie-francija.fr/Estonie-Lettonie-Lituanie-colloque-19-mars-senat-1515?lang=fr

    Estonie - Lettonie - Lituanie : 19 mars Colloque organisé au Sénat
    1918-2018 Centenaire des Républiques Baltes

    Colloque organisé au Sénat sous le haut patronage du Président du Sénat, Gérard LARCHER, par le groupe interparlementaire d’amitié France-Pays baltes, présidé par Olivier HENNO, sénateur du Nord, en lien avec les ambassades d’Estonie, de Lettonie et de Lituanie. Pour assister au colloque et accéder au Palais du Luxembourg l’inscription, nominative et individuelle est requise, plus de détails ....

    Il y a un siècle, les trois États baltes déclaraient leur indépendance : le 16 février 1918 pour la Lituanie, le 24 février pour l’Estonie et le 18 novembre pour la Lettonie.

    Le chemin à parcourir pour que ces pays se constituent ou reconstituent en États indépendants allait encore être long et difficile mais ces déclarations d’indépendance demeurent le fondement de ces démocraties consolidées.

    Ce colloque a pour objet de revenir sur ce siècle d’histoire mouvementée, aux côtés de hauts représentants, de chercheurs et de politologues de ces trois pays qui nous font l’honneur de leur présence, afin de partager leurs analyses et leurs expériences.

    Deux tables rondes seront proposées, chacune suivie d’une discussion avec la salle. La première session se concentrera sur les aspects historiques de ces parcours, tandis que la seconde ouvrira une réflexion prospective sur la vision européenne de l’Estonie, de la Lettonie et de la Lituanie.

    PROGRAMME PRÉVISIONNEL 19 mars - Paris Sénat

    – 13h45 Accueil des participants

    – 14h30 Ouverture du colloque par Gérard LARCHER , Président du Sénat. Introduction par Olivier HENNO , Sénateur du département du Nord en Hauts de France, Président du groupe interparlementaire d’amitié France-Pays baltes.

    14h45 Table ronde I : Racines politiques contemporaines

    Modérateur : Yves PLASSERAUD , Président du Groupement pour les Droits des Minorités

    Intervenants :
    Marek TAMM , Professeur d’histoire culturelle à l’Université de Tallinn, « L’Estonie entre les Empires : une perspective historique »
    Kęstutis GIRNIUS , Politologue, journaliste, historien et philosophe lituanien, « La Lituanie : une nation inattendue »
    Juris DREIFELDS , Professeur associé de sciences politiques, « La politique minoritaire de l’État letton 1920 - 2018 »

    – 16h Échanges avec la salle

    16h50 Table ronde II : Quels rôles dans l’Europe à venir ?

    Modératrice : Céline BAYOU, Rédactrice Estonie, Lettonie, Lituanie au ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, chercheure associée au CREE (INALCO), co-auteure du livre « Les lettons ».

    Intervenants :
    Ramūnas VILPIŠAUSKAS , Directeur de l’Institut des relations internationales et des sciences politiques de Vilnius, « Souveraineté dans un monde globalisé et économiquement intégré : le cas des États baltes »
    Siim KALLAS , ancien Premier ministre estonien et ancien Vice-président de la Commission européenne, « L’expérience estonienne et les évolutions de l’Europe »
    Vaira VĪĶE-FREIBERGA , ancienne Présidente de la République de Lettonie (1999-2007), Présidente du World Leadership Alliance/ Club de Madrid, « La contribution des États baltes à l’avenir de l’Europe »

    – 18h00 Échanges avec la salle

    – 18h30 Clôture du colloque

    LIEU DU COLLOQUE Palais du Luxembourg
    Entrée : 15 ter rue de Vaugirard, 75006 Paris
    RER Luxembourg – Métro Odéon, Mabillon ou Saint-Sulpice
    Bus : lignes 84, 89, 58 ou 82
    Parcs de stationnement : Saint-Sulpice, Saint-Germain-des-Prés ou Rue Soufflot
    Vélib : Station « Sénat Condé » n°6017

    L’accès au Palais du Luxembourg sera subordonné à :
    l’inscription préalable au colloque, nominative et individuelle
    la présentation à l’entrée d’une pièce d’identité

    http://www.senat.fr/evenement/colloque/col_ga_etats_baltes_2018.html

    #Estonie, #Lettonie, #Lituanie, #Colloque, #Sénat, #Centenaire, #Républiques_Baltes, #Vaira_VĪĶE-FREIBERGA,

  • El Salto - Idan Ofer, accionista del Atlético: del fósforo blanco a la destrucción del medio ambiente en Catalunya - Edición General
    https://www.elsaltodiario.com/derechos-humanos/idan-ofer-accionista-atletico-fosforo-blanco-destruccion-medioambient

    El magnate israelí que se ha hecho con el 32% del Atlético de Madrid a través de Quantum Pacific Group no solo aparece en los Papeles de Panamá, sino que algunas de sus empresas están implicadas en la fabricación de fósforo blanco, el apoyo al Ejército de ocupación israelí o proyectos extractivistas con fuerte impacto ambiental en Catalunya.

    #collaboration #Israel

  • La #Mondialisation des pauvres. Loin de Wall Street et de Davos

    La mondialisation ne se résume pas au succès de quelques multinationales et à la richesse d’une minorité de nantis. Les acteurs les plus engagés dans la mondialisation demeurent discrets, souvent invisibles. Depuis une trentaine d’années, les routes de l’échange transnational ont connu de profondes mutations. Elles relient aujourd’hui la Chine, l’atelier du monde, à un « marché des pauvres » fort de quatre milliards de consommateurs, en Algérie, au Nigeria ou en Côte d’Ivoire. Pour apercevoir ces nouvelles « Routes de la Soie », il faut se détacher d’une vision occidentalo-centrée et déplacer le regard vers des espaces jugés marginaux, où s’inventent des pratiques globales qui bouleversent l’économie du monde. On découvre alors une « autre mondialisation », vue d’en bas, du point de vue des acteurs qui la font.


    http://www.seuil.com/ouvrage/la-mondialisation-des-pauvres-armelle-choplin/9782021366525
    #livre #globalisation #marginalité #économie #marges #géographie_de_la_mondialisation #ressources_pédagogiques #post-modernisme #pauvreté #économie #marginalité #géographie #géographie_économique
    #inégalités #mondialisation_des_pauvres

    • Olivier Pliez : « Avec le #bas_de_gamme et la #contrefaçon, la mondialisation s’installe au plus près des pauvres »

      Les géographes #Armelle_Choplin et #Olivier_Pliez ont suivi à travers le monde les #vêtements, #jouets et autres extensions de cheveux de leur lieu de fabrication jusqu’au marché où ils sont vendus. Ces objets sont les indices d’une « mondialisation des pauvres » qui s’étend jusque dans les pays occidentaux.
      Peut-on parler de mondialisation sans passer par Wall Street, Davos, et tous les hauts lieux qui en sont habituellement les symboles ? Oui, répondent les géographes Armelle Choplin et Olivier Pliez dans la Mondialisation des pauvres (Seuil, La République des idées, 2018). Délaissant Manhattan ou la City de Londres, ils se sont rendus en #Afrique_du_Nord et dans le #golfe_de_Guinée, mais aussi en #Turquie et en #Chine, pour montrer que des espaces pauvres, que nous croyons exclus de la globalisation économique, ont aussi leurs réseaux internationaux. A défaut d’actions et de flux financiers, ces circuits voient transiter des produits bas de gamme : vêtements, électroménager, tongs, extensions de cheveux ou encore parpaings et ciment.
      En retraçant les parcours de ces #objets, ils dessinent les #réseaux d’une « #mondialisation_par_le_bas », de plus en plus sophistiqués et de plus en plus étendus. Né au cours des années 90 dans les marchés installés dans de nombreuses villes méditerranéennes comme Marseille, ce commerce à bas prix explose dans des métropoles chinoises d’envergure mondiale, où les produits bas de gamme s’exportent par conteneurs entiers. Olivier Pliez revient sur les logiques d’organisation de ce #commerce.

      Vous présentez cette « mondialisation par le bas » en suivant des objets à travers le monde. Comment les avez-vous choisis ?

      Nous avons sélectionné ceux qui révélaient l’étendue des réseaux à travers le monde. Nous racontons ainsi comment un homme d’affaires a fait fortune grâce aux extensions de cheveux artificiels : simple revendeur de mèches à Barbès dans les années 80, il est ensuite devenu le principal revendeur pour l’Europe, avant d’installer ses propres usines au Bénin puis au Nigeria, où il emploie 7 000 personnes ! Cet exemple de réussite économique, où des produits fabriqués en Afrique se vendent en Europe, nous pousse à sortir de nos schémas habituels : l’Afrique n’est pas seulement un continent pris au piège de la Françafrique ou de la Chinafrique. Certes, la mondialisation est avant tout un rapport de dominant-dominé, avec des riches qui exploitent des pauvres, des Nord qui profitent des Sud. Mais ces espaces pauvres et dominés intéressent le marché car ce sont des lieux de #consommation - je pense à des produits neufs mais aussi, par exemple, aux voitures de seconde main en provenance d’Europe - et parfois même des lieux de production d’objets que l’on ne trouve pas ailleurs. Nous essayons donc de montrer comment des marchands, des fabricants, qui ne sont pas les plus armés face à la mondialisation, arrivent tout de même à tirer parti de ces #réseaux_d’échanges.

      Comment a évolué ce commerce au fil du temps ?

      Tout a commencé dans les années 80 avec le « #commerce_au_cabas » : des gens se rendaient dans des marchés tel celui de #Belsunce à #Marseille. Ils achetaient des produits bas de gamme comme des vêtements, des objets électroniques ou du petit électroménager, qu’ils ramenaient à la main au Maghreb pour les rerevendre. Ce commerce est un succès, et la demande se fait de plus en plus forte, à tel point que les marchands augmentent les volumes et achètent les marchandises par conteneurs entiers. Ils vont alors se fournir vers des villes plus grandes : d’abord #Istanbul, puis #Dubaï, et enfin, des villes chinoises comme #Yiwu : véritable #ville-marché à deux heures de train au sud de Shanghai, on y trouve des magasins d’usines ouverts 364 jours par an, où l’on peut se fournir en « menus articles », c’est-à-dire des #appareils_ménagers, des #jouets, de la #papeterie, des #vêtements ou encore des #objets_religieux. Dans les cafés, des marchands parlent « affaires », dans toutes les langues.

      Marseille, Istanbul, Dubaï, et maintenant Yiwu : pourquoi ce commerce se déplace-t-il à l’Est ?

      Chaque changement de ville correspond à un élargissement des lieux de consommation, et donc à une augmentation de la demande. A Marseille dans les années 90, le marché alimente surtout le #Maghreb. Puis les marchands maghrébins sont partis se fournir à Istanbul, au moment où la chute de l’URSS fait exploser la demande de consommation dans l’aire ex-soviétique. Cette ville offre alors des prix plus intéressants que Marseille. Lorsque Dubaï émerge à son tour, ce sont l’#Iran et toute la #corne_de_l’Afrique qui s’ajoutent à la liste des lieux de consommation. Enfin, en Chine, Yiwu est une #ville_globale, qui vend des produits dans le monde entier. En plus des affiches en arabe ou en russe, on voit aussi des panneaux en espagnol, preuve de la présence de marchands latino-américains.

      Les villes qui se font doubler perdent-elles leur rôle commercial ?

      A Marseille, le #marché_de_Belsunce a disparu et le quartier est en cours de #gentrification. A Istanbul ou Dubaï, villes très internationales, le commerce reste très actif mais répond à des besoins plus spécifiques : par exemple, Dubaï assure des livraisons plus rapides que Yiwu. Plus largement, pour rester en compétition, de nombreuses villes se spécialisent : celles de #Malaisie vendent des #meubles_en_bois, celles du #Vietnam du #textile, etc.

      Qu’est-ce qui explique en Chine le succès de Yiwu, bien moins connue qu’Istanbul ou Dubaï ?

      Yiwu est connue des grossistes, pas des touristes. Contrairement à ses concurrentes, elle s’est développée pour le marché, alors qu’ailleurs, le marché naissait dans la ville préexistante. A la fin des années 90, Yiwu a fait le choix d’installer des magasins ouverts toute l’année, alors que ses concurrentes chinoises proposaient des foires ouvertes dans un temps limité, ce qui était plus contraignant pour les acheteurs. De plus, elle permet l’exportation sur de petits volumes - l’équivalent d’un demi-conteneur -, ce qui attire des marchands moins fortunés. Et puis, Yiwu a aussi élargi ses gammes de produits, en continuant à vendre du bas de gamme, mais en ajoutant des éléments de meilleure qualité, toujours dans le domaine du vêtement, des jouets, du papier. Il y a quelques années, on y trouvait jusqu’à 90 % de produits de contrefaçon. Ce n’est plus le cas. Cela permet d’atteindre de nouveaux marchés de consommation, jusque dans les pays du Nord ! En France, certaines grandes surfaces discount ou de petites boutiques proposent des produits venus de villes comme Yiwu.

      Donc, la « mondialisation des pauvres » concerne aussi les pays riches ?

      Oui. On le voit par exemple à #El_Eulma, le plus grand marché d’#Algérie, connu dans tout le Maghreb. On y trouve notamment des vêtements et des #fournitures_scolaires que tout le monde vient acheter, y compris des personnes qui vivent en Europe mais qui y viennent pendant leurs vacances. Les mêmes types de produits sont ainsi présents en #Afrique, en #Amérique_latine, en #Asie_du_Sud-Est, mais aussi ainsi dans les pays occidentaux : à Yiwu, les Etats-Unis et l’UE figurent en bonne place dans les listes de clients importants. C’est en quelque sorte l’illustration concrète des nouvelles routes de la soie que la Chine étend dans le monde entier. Aujourd’hui, des trains relient Yiwu à Téhéran, mais aussi à Madrid et à Londres ou Budapest. Economiquement, le #transport_maritime reste moins coûteux, mais c’est un symbole important de l’étendue de sa puissance commerciale.

      Ces réseaux commerciaux pourront-ils satisfaire les futurs besoins de l’Afrique, en forte croissance démographique ?

      En ce qui concerne le besoin de consommation, oui. Ce sera notamment le cas du golfe de Guinée : cette région portuaire de 30 millions d’habitants, anglophones ou francophones, a de bons atouts pour s’intégrer aux réseaux mondiaux. Pour d’autres zones, comme pour la bordure méridionale du Sahel, ce sera plus dur, même si les grandes capitales de cette zone affichent des publicités pour le port le plus proche, ce qui montre l’existence de lien avec le commerce international. En revanche, les activités économiques ne fourniront pas d’emploi à tout le monde, loin de là.

      Votre livre montre des commerçants qui circulent dans le monde entier. Comment analyser les contraintes que leur impose la politique migratoire européenne ?

      Tous les spécialistes des migrations disent depuis trente ans : laissez-les circuler ! Les conséquences de la fermeture des frontières européennes sont faciles à mesurer. Dans les années 90 et 2000, Istanbul a attiré de nombreux commerçants qui ne pouvaient pas se rendre en France faute de #visa. Aux Etats-Unis, des travaux ont montré la même chose dans les relations avec l’Amérique latine : les personnes avec un double visa circulaient et créaient cette mondialisation. Quand les contraintes de circulation s’accroissent, le commerce ne s’arrête pas, il se reporte. C’est bien ce qu’ont compris les Chinois en créant Yiwu et en y garantissant un bon accueil des marchands maghrébins, et plus largement, arabes.

      Avec cette image d’hommes et de produits circulant pour le plus grand bien de tous, ne glisse-t-on pas vers une « mondialisation heureuse » qui néglige la question des inégalités ?

      Nous dénonçons cette mondialisation qui est source d’inégalités. Mais nous essayons de comprendre comment elle s’installe au plus près des pauvres pour les inclure dans le #marché. Ce n’est pas une mondialisation plus angélique que l’autre, mais on n’en parle pas ou peu, notamment parce qu’il est difficile de quantifier les #flux qui circulent, comme on le fait pour les autres lieux de la mondialisation. Il manquait aussi une géographie à ce champ très marqué par les sociologues et les anthropologues, c’est ce que nous avons voulu faire.

      http://www.liberation.fr/debats/2018/04/06/olivier-pliez-avec-le-bas-de-gamme-et-la-contrefacon-la-mondialisation-s-
      #frontières #ouverture_des_frontières #fermeture_des_frontières #circulation #route_de_la_soie (les nouvelles "routes de la soie")

  • Interior ha gastado 135 millones para contener la inmigración en Mauritania y Senegal

    El viaje del ministro Juan Ignacio Zoido a ambos países pretende consolidar las ayudas y subvenciones para mantener sellada esa frontera

    https://politica.elpais.com/politica/2018/02/12/actualidad/1518417397_794289.html
    #Espagne #externalisation #migrations #asile #réfugiés #frontières #contrôles_frontaliers #Sénégal #Mauritanie #budget #prix #coût

    • "La Mauritanie est le principal partenaire de l‘Espagne en matière de lutte contre l’immigration illégale" (ministre espagnol)

      Nouakchott, 12/02/2018 - Le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, M. Ahmedou Ould Abdallah et le ministre espagnol de l’Intérieur, M. Juan Ignacio Zoido, en visite actuellement dans notre pays, ont loué, au cours d’une réunion qu’ils ont tenue lundi dans les locaux du ministère de l’intérieur et de la Décentralisation à Nouakchott, les relations d’amitié et de coopération existant entre la Mauritanie et l’Espagne qu’ils ont qualifiées d’exemplaires.

      A cette occasion, le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation a indiqué que ces relations ont connu un développement remarquable durant les dernières années par la volonté de Son Excellence le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz, de Sa Majesté Philip VI et des gouvernement des deux pays.

      Il a ajouté que cette coopération se renforce à travers la convention de coopération en matière de sécurité entre la Mauritanie et le Royaume d’Espagne signée le 26 mai 2015 à Madrid qui englobe la lutte contre la migration illégale, le terrorisme et le crime organisé, l’échange d’informations, l’appui technique, la formation et la modernisation des services ainsi que l’identification des dangers et la prévention des catastrophes naturelles et technologiques.

      Le ministre a souligné que les grands efforts que consent la Mauritanie dans le domaine de la sécurité dans toutes ses aspects ont donné d’importants succès en s’appuyant notamment sur un système biométrique de grande précision permettant la modernisation de l’état-civil des citoyens et des résidents et l’émission de visas d’entrées pour les voyageurs à destination de la Mauritanie.

      Il a dans ce cadre exprimé les remerciements des autorités mauritaniennes au Royaume d’Espagne pour l’appui logistique dans le domaine de la formation, ce qui a contribué à améliorer les capacités des services de sécurités dans notre pays, renouvelant la détermination de la Mauritanie à renforcer la coopération bilatérale dans l’intérêt des deux peuples des deux pays amis.

      Pour sa part, le ministre espagnol de l’Intérieur a indiqué que les ministères de l’Intérieur d’Espagne et de la Mauritanie développent depuis des décennies une coopération qui peut être décrite comme un modèle, citant à titre d’exemple, la présence d’un important contingent de la Guardia Civil et de la police nationale à Nouadhibou qui collaborent de façon étroite avec leurs homologues mauritaniens.

      Il a ajouté que cette collaboration bilatérale orientée d’abord sur la lutte contre l’immigration illégale a été, par la suite, diversifiée et amplifiée dans d’autres domaines tels que la lutte contre le terrorisme, le crime organisé et le trafic de drogues, soulignant que la Mauritanie continue à être le principal partenaire de l’Espagne en matière de lutte contre l’immigration clandestine.

      Le ministre espagnol avait, auparavant, fait part de ses remerciements pour l’accueil que lui a été réservé par les autorités mauritaniennes, soulignant le caractère stratégique des relations bilatérales et la détermination de l’Espagne à continuer son appui à la Mauritanie dans le domaine du contrôle des frontières.

      La réunion s’est déroulée en présence du secrétaire général du ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation, du Directeur général de Sûreté nationale, des chefs d’état-major de la Gendarmerie et de la Garde nationale, du wali de Nouakchott-Ouest, de l’Administrateur Directeur général de l’Agence nationale d’enregistrement des populations et des titres sécurisés, des conseillers et des directeurs centraux du ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation ainsi que de l’ambassadeur espagnol en Mauritanie et des membres de la délégation accompagnant le ministre espagnol de l’Intérieur.

      Agence Mauritanienne d’Information
      http://fr.ami.mr/Depeche-43698.html

  • A #Madrid et #Barcelone, les #Indignés au pouvoir face aux problèmes de #logement

    Les nouvelles mairies issues du mouvement des Indignés éprouvent des difficultés à gérer les #villes et perdent le soutien de ceux qui ont porté leur succès.


    https://www.1538mediterranee.com/2018/01/30/a-madrid-et-barcelone-les-indignes-au-pouvoir-face-aux-problemes-d
    #urban_matter #Espagne

  • #Catalogne : pour Puigdemont, « c’en est terminé »
    https://www.mediapart.fr/journal/international/310118/catalogne-pour-puigdemont-cen-est-termine

    À l’extérieur du parlement catalan, mardi 30 janvier, des #indépendantistes portent un masque de Puigdemont. Ils cherchent à brouiller les pistes des forces de l’ordre, pour aider Puigdemont à revenir incognito à Barcelone, afin d’être investi. © Reuters / Sergio Perez. Dans une série de messages privés révélés par un média espagnol mercredi 31 janvier, #Carles_Puigdemont juge qu’il a perdu la partie face à Madrid : « Les nôtres nous ont sacrifiés. » L’ex-President espère toujours être investi à distance à la tête de la Catalogne. Mais l’affaire réduit ses chances de succès.

    #International #Espagne #indépendance #Mariano_Rajoy #Roger_Torrent #Toni_Comin

  • L’indépendantisme reprend ses marques au Parlement catalan
    https://www.mediapart.fr/journal/international/180118/l-independantisme-reprend-ses-marques-au-parlement-catalan

    Les indépendantistes ont remporté mercredi la présidence du Parlement catalan, et composent l’essentiel des élus du bureau. Mais l’éventualité d’une investiture de Carles Puigdemont à la tête de la région, par vidéoconférence depuis Bruxelles, pourrait raviver un peu plus le bras de fer avec Madrid.

    #International #Carles_Puidgemont #Catalogne #ERC #Espagne #Mariano_Rajoy #Roger_Torrent