city:manchester

  • À Manchester, le terroriste s’en est pris
    À des enfants à serre-tête
    En forme d’oreilles de chat

    À Manchester
    Le football
    Malgré tout

    « Veiller sur mes parents »,
    Le service que généralise La Poste,
    Inquiète les facteurs

    Dominique, j’écoute le trio
    Tout n’est pas foutu
    Dans ce bas monde

    Vaisselle, linge, courses,
    Ménage, cuisine
    Un litre de café.

    Une demi-heure
    De jardinage
    Avec Émile !

    Un papier que je retrouve
    Une victoire
    Contre le monde administratif !

    Ne néglige
    Aucune
    Victoire

    Demain, non, après-demain
    J’ai rendez-vous
    Avec B. !

    Football et terrorisme
    Trio arque bouté contre la laideur du monde
    (Petite) victoire contre l’administration

    #mon_oiseau_bleu

  • Avant les îles Vierges, l’argent de #Cristiano_Ronaldo transitait par le #Panama
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/210617/avant-les-iles-vierges-largent-de-cristiano-ronaldo-transitait-par-le-pana

    La star portugaise aimerait que les médias et la justice cessent de s’intéresser à ses montages fiscaux. © Reuters Cristiano Ronaldo menace de quitter l’Espagne si la justice l’embête de trop. Il explique qu’il a agi en toute bonne foi, et qu’il pensait que son montage fiscal était autorisé, l’administration fiscale anglaise n’ayant rien trouvé à y redire quand il jouait à Manchester. Mais selon de nouveaux documents issus des #football_leaks, le joueur portugais ment sur toute la ligne.

    #Economie #évasion_fiscale #Fraude_fiscale #Îles_vierges_britanniques #Jorge_Mendès #José_Mourinho #Real_Madrid

  • Ariana Grande, Beyoncé, One Direction : quand le mépris pour la pop culture sert d’excuse au sexisme
    https://www.buzzfeed.com/piekhe/ariana-grande-mepris-pop-culture

    Si vous avez plus de 25 ans, impossible pour vous de savoir qui est Ariana Grande. C’est en tout cas ce qu’affirme une tribune intitulée « Ariana qui ? » publiée sur le site Arrêt sur Images au lendemain de l’attentat survenu lors de son concert à Manchester le 22 mai dernier. Plusieurs autres médias publient dans la journée du 23 des portraits de la chanteuse, normal après un tel événement. Mais Arrêt sur Images est certainement le seul média à le faire avec autant de mépris.

    #sexisme #ASI #femmes #musique

    • L’auteur concède vivre dans une « bulle », qui l’aurait empêché de connaître ne serait-ce que le nom d’une chanteuse au succès pourtant planétaire. Il ne se prive toutefois pas d’écrire qu’en 1993, l’année de naissance d’Ariana Grande, « les gens normaux se passionnaient pour la question de savoir si Balladur allait arriver à griller Chirac » . Une manière, on l’aura compris, de souligner que les jeunes, c’était mieux avant.

      en 93, je n’étais pas normal, je souhaitais qu’ils se grille mutuellement. Aujourd’hui ces 2 ganaches courent toujours, j’espère voir le jour où ils iront rejoindre leur ami Pasqua.
      Je croise le site #Arrêt_sur_Images que sur @seenthis
      http://www.arretsurimages.net/chroniques/2017-05-23/Ariana-qui-id9885
      inutile de cliquer ci-dessus #paywall.

  • Thom Yorke, this is why you should boycott Israel

    Hasn’t the time come to do away with this artificial distinction between ’nice’ Israelis and the brutal occupation they are responsible for?

    Gideon Levy Jun 11, 2017
    read more: http://www.haaretz.com/opinion/.premium-1.794946

    Anyone questioning whether a boycott is a just and effective means of fighting the Israeli occupation should listen to the counterarguments of Thom Yorke from British rock band Radiohead and Yesh Atid Chairman Yair Lapid. The front men of Radiohead and Yesh Atid present: cheap propaganda. Their counterarguments could convince any person of conscience around the world – to support the boycott. Yorke, who ignores the boycott movement, and Lapid, who is an ardent opponent of the Boycott, Sanctions and Divestment movement, have enlisted to oppose the movement. Their reasoning says a lot more about them than the BDS movement.
    Boycotting is a legitimate means. Israel as a state makes use of it, and even preaches that other countries should follow suit. Some Israeli citizens also make use of it. There is a boycott of Hamas in Gaza, sanctions on Iran. There are boycotts of nonkosher stores, boycotts against eating meat, and of Turkish beach resorts. And the world also uses it, imposing sanctions on Russia right after its annexation of Crimea.
    The only question is whether Israel deserves such a punishment, like the one imposed on apartheid South Africa in an earlier era, and whether such steps are effective. And one more question: What other means have not been tried against the occupation and haven’t failed?
    Yorke directs his ire against fellow rock star Roger Waters, perhaps the most exalted of protest artists at the moment, who called on Yorke to reconsider his band’s concert appearance in Tel Aviv on July 19.

  • Plongée dans la tête des kamikazes

    Après chaque attentat commandité ou inspiré par l’Etat islamique (EI), l’organisation publie un message de revendication exposant ses éléments de langage. Elle y martèle l’idée que ses opérations extérieures constituent une réponse aux bombardements de la " coalition internationale " en Syrie et en Irak, qui fragilisent son assise territoriale et la subsistance même du -" califat " autoproclamé.

    Cette lecture, parfaitement encadrée par ses organes de propagande, constitue l’argument central de l’EI pour légitimer les attentats de Paris, Bruxelles, Manchester ou Londres, et susciter de nouvelles vocations. Mais comment les candidats au martyre intègrent-ils ce mot d’ordre ? Comment justifient-ils auprès de leurs proches le mas-sacre de civils ? Quels sont les ressorts qui les convainquent, in fine, de sacrifier leur vie à cette cause ?

    Le Monde a analysé la façon dont les terroristes de Paris et de Bruxelles avaient justifié leurs missions en confrontant des lettres laissées à leurs proches, les déclarations des rares membres de cette cellule à avoir été interpellés et des éléments de propagande. Entre considérations géopolitiques, impératifs religieux et rêveries mystiques, leurs propos forment un tissu complexe décrivant le processus de fabrication d’un kamikaze.

    Un argumentaire ambigu, dans lequel le " djihad défensif " glisse insensiblement vers sa version offensive, la protection des musulmans désinhibant le désir d’une victoire finale de l’islam contre la " mécréance ". Sur cette base idéologique martelée par la propagande de l’EI se greffent des causes plus intimes : un sentiment de culpabilité qui, transcendé par la promesse d’un au-delà purificateur, achève de les convaincre de consentir au sacrifice ultime.

    Parmi les documents retrouvés par les enquêteurs figurent trois lettres manuscrites adressées par Salah Abdeslam à sa mère, à sa sœur et à sa petite amie. Les policiers ont également exhumé d’un ordinateur des fichiers enregistrés par les frères Ibrahim et Khalid El Bakraoui, qui se sont fait respectivement exploser à l’aéroport de Zaventem et dans le métro de Bruxelles, le 22 mars 2016. Là encore, les kamikazes s’adressent à des femmes : mère, sœur et compagne.

    Le " djihad défensif " : la défense des opprimés

    Le document le plus élaboré de cette correspondance est un enregistrement sonore de trente-trois minutes, réalisé par Ibrahim El Bakraoui, intitulé" Pour ma mère ". Dans ce message posthume, l’aîné de la fratrie anticipe les condamnations de responsables religieux et présente le djihad comme une réponse à l’oppression dont seraient victimes les musulmans.

    " Donc voilà, maman, tu vas entendre tout et n’importe quoi de la part des gens, donc je voudrais clarifier une ou deux situations (…). Il y a des personnes qui ont des barbes de deux mètres, qui connaissent Ie Coran par cœur, voilà, qui pratiquent, euh, l’islam on va dire ça comme ça. Mais ils mentent sur Allah et son Messager (…). Ils vont nous traiter de monstres, euh, de non-musulmans. Malgré qu’on n’a pas de science, malgré qu’on connaît pas le Coran par cœur, On a un cœur qui vit et (…) lorsqu’on voit les musulmans qui sont persécutés depuis des décennies (…) et que ces gens-là n’ont jamais déclaré le djihad dans le sentier d’Allah, mais qu’ils se permettent de critiquer les gens qui combattent, (…) notre rendez-vous avec eux le jour de la résurrection et devant Allah, exalté soit-il, on verra les arguments qu’ils vont avancer. "

    L’engagement djihadiste d’Ibrahim El Bakraoui, tel qu’il l’exprime, trouve son origine dans un sentiment de révolte et d’humiliation. A en croire les déclarations aux enquêteurs d’un de ses complices, Mohamed Abrini, cette colère sourde préexistait à la création de l’EI. " Ce genre de détermination, je l’avais déjà avant quand je voyais le massacre en Palestine ", explique le seul membre du commando à ne pas avoir déclenché sa bombe à l’aéroport de Bruxelles.

    Ce sentiment d’impuissance face aux souffrances des musulmans a atteint son acmé avec le déclenchement de la guerre civile syrienne. Il trouvera concomitamment une issue avec la proclamation du " califat ", le 29 juin 2014, perçu comme une promesse de réparation des humiliations passées.

    Dans son message à sa mère, Ibrahim El Bakraoui présente ainsi l’EI comme un espoir de revanche historique : " Maintenant, nous, gloire à Dieu, depuis des centaines d’années, on a perdu l’Andalousie, on a perdu la Palestine, on a perdu, euh, tous les pays musulmans en fait, l’Afghanistan, l’lrak, la Syrie, le Maroc, il est gouverné par un tyran, la Tunisie, l’Algérie tous les pays, gloire à Dieu, il y a un Etat islamique qui a été créé. "

    Cette fierté retrouvée de l’oumma (la communauté des musulmans), près d’un siècle après l’abolition du dernier califat ottoman, en 1924, Khalid El Bakraoui tente de l’expliquer à son épouse dans une lettre d’adieu manuscrite : " Sache Nawal qu’il y a toujours eu des Etat islamique. Le dernier a été detruit début des annes 1920, mais ensuite les gens ont abandonner le djihad et Allah depuis n’a cesser de nous humilier (…) Mais aujourd’hui nous avons un Etat islamique qui a remporter beaucoup de victoir. "

    Les promesses du nouveau " califat " seront rapidement contrariées, deux mois seulement après sa création, par la formation d’une coalition internationale visant à endiguer sa propagation. Les membres de cette offensive militaire deviennent aussitôt une cible privilégiée de l’EI. A compter de cette date, l’organisation multiplie les appels à frapper les pays occidentaux, au premier rang desquels la France.

    Cette lecture des attentats comme une réponse aux bombardements est développée devant les enquêteurs par Osama Krayem, qui affirme avoir renoncé à la dernière minute à déclencher sa bombe dans le métro de Bruxelles : " Tant qu’il y aura des coalitions et des bombardements contre l’Etat islamique, il y aura des attentats. Il y aura une riposte de la part de l’Etat islamique. Ils ne vont pas offrir des fleurs ou du chocolat ", explique-t-il.

    " Le “djihadisme”, comme vous l’appelez, moi j’appelle cela l’islam ", insiste-t-il, avant de présenter le meurtre d’innocents comme une réponse aux victimes civiles de la coalition : " C’est triste parfois de dire qu’on peut faire la même chose à une population parce que leur gouvernement fait la même chose avec notre population. Les civils en Syrie, ce ne sont pas des combattants. C’est là que l’Etat - islamique - dit : “Œil pour œil et dent pour dent”. "

    Si le nombre de civils tués par la coalition en Irak et en Syrie est impossible à établir de façon précise, il a été estimé par l’ONG indépendante Airwars dans une fourchette comprise entre 3 530 et 5 637 victimes depuis le début de l’intervention, en août 2014. Cette réalité est abondamment exploitée par les cercles djihadistes sur les réseaux sociaux – photos de corps déchiquetés à l’appui – pour justifier la campagne d’attentats visant l’Occident.

    Le djihad " offensif " : la soumission des mécréants

    Cette approche " militaire " du djihad défensif permet aux sympathisants de l’EI de tuer sans remords : ils ne se vivent pas comme des terroristes, mais comme des soldats. A les lire plus en détail, cependant, le mobile affiché de leur combat dérive insensiblement vers une issue plus radicale : la soumission des mécréants.

    C’est là que se glissent toute l’ambiguïté et la perversité de l’idéologie de l’EI. L’argument humanitaire sert à toucher au " cœur " les nouvelles recrues ; la propagande fait ensuite son œuvre pour les transformer en armes de destruction. Dans les lettres laissées par les kamikazes, le sentiment d’une fierté retrouvée des musulmans glisse systématiquement vers un désir de conquête.

    " Donc nous les musulmans, l’islam, c’est une religion de paix, comme ils ne font que le répéter, explique Ibrahim El Bakraoui à sa mère. Mais les musulmans, c’est pas des serpillières. Les musulmans, quand tu leur donnes une claque, ils te donnent pas l’autre joue, au contraire, ils répondent agressivement ", poursuit-il, avant de conclure sur cet avertissement : " Tant que la loi d’Allah elle n’est pas respectée, les musulmans, ils doivent se lancer de toute part et combattre pour l’islam. "

    Il développe ensuite le sentiment profond qui sous-tend son engagement : " Ces gens-là,on doit avoir une haine envers eux parce que ce sont des mécréants. Ils veulent pas croire en Allah (…). Premièrement, on doit les détester, et deuxièmement, on doit leur faire la guerre (…). En fait, une fois qu’on aura le dessus sur eux, là on leur propose les trois conditions : soit ils acceptent l’islam, soit ils payent la jizya - taxe imposée aux gens du Livre - , c’est-à-dire qu’ils s’humilient de leurs propres mains, comme Allah, exalté soit-il, a dit dans le Coran, soit ils nous combattent. "

    L’extension du " djihad défensif " – initialement cantonné à la défense des terres musulmanes – à des attaques visant des pays non musulmans n’a pas toujours été de soi. Cette dérive a longtemps suscité un vif débat au sein de la mouvance djihadiste. Elle a été popularisée par Al-Qaida à la fin des années 1990, avant d’être adoptée et amplifiée par l’EI.

    " La défense des pays musulmans occupés a toujours fait consensus dans la mouvance djihadiste, explique Kévin Jackson, chercheur au Centre d’analyse du terrorisme. Les attentats hors du champ de bataille sont en revanche plus difficiles à justifier d’un point de vue théologique et stratégique, et moins mobilisateurs en termes de recrutement. Les groupes djihadistes ont donc construit toute leur propagande autour du djihad défensif, y compris lorsqu’il s’agit de justifier des attentats dans des pays en paix. "

    Cette exportation du " djihad défensif " vers l’Occident sert aujourd’hui d’alibi à un " djihad offensif " qui ne dit pas son nom, l’objectif affiché de protection de l’islam devant, à terme, mener à sa propagation. Ce glissement a été formalisé par l’EI dans un article intitulé " Pourquoi nous vous haïssons, pourquoi nous vous combattons ", publié par l’organe de propagande Dabiq, en juillet 2016.

    L’article développe son titre en six points. Les trois premiers ont trait à la nature de l’Occident : " Nous vous haïssons, d’abord et avant tout parce que vous êtes des mécréants " ; " Nous vous haïssons parce que vous vivez dans des sociétés libérales et sécularisées qui autorisent ce qu’Allah a interdit " ; " Pour ce qui concerne la frange athée, nous vous haïssons et vous faisons la guerre parce que vous ne croyez pas en l’existence de notre Seigneur ". Les trois points suivants font référence aux actions prêtées à l’Occident : les " crimes contre l’islam ", les " crimes contre les musulmans " et " l’invasion " des terres musulmanes.

    La liste se conclut sur cette clarification : " Ce qu’il est important de comprendre ici, c’est que même si certains assurent que votre politique extérieure est à l’origine de notre haine, cette cause est secondaire, raison pour laquelle nous ne l’exposons qu’en fin de liste. En réalité, même si vous cessez de nous bombarder, de nous emprisonner, de nous torturer, de nous diffamer, de prendre nos terres, nous continuerons à vous détester parce que la cause principale de cette haine ne cessera pas tant que vous n’aurez pas embrassé l’islam. "

    Le ressort psychologique : impuissance et culpabilité

    Ainsi la propagande de l’EI fait-elle insensiblement dériver ses soldats d’un combat humanitaire vers sa finalité totalitaire : l’annihilation de toute altérité. La seule paix envisagée est la Pax islamica. Ce basculement ne séduit cependant qu’une minorité de candidats, mettant en lumière les ressorts psychologiques propres au processus de radicalisation. Une dimension intime évidemment rejetée par les intéressés.

    " Quel était l’état d’esprit des El Bakraoui ?, demande à Osama Krayem la juge belge chargée de l’enquête sur les attentats de Bruxelles.

    – Ce sont des gens ordinaires. D’ailleurs lbrahim me disait que sans cette coalition, ces musulmans qui se font opprimer là-bas, il aurait eu une vie ordinaire avec des enfants. Je crois qu’à un certain moment il a changé de comportement. (…) Khalid El Bakraoui, sa femme, était enceinte. (…) Le terrorisme n’est pas une personnalité, en fait. Vous pouvez lire l’histoire des musulmans, à aucun moment ce sont les musulmans qui ont pris l’initiative d’attaquer ou de faire du mal. "

    Osama Krayem affirme que le terrorisme n’est pas " une personnalité ". Mais qu’est-ce qui a finalement convaincu Ibrahim El Bakraoui de renoncer à sa " vie ordinaire " et son frère Khalid d’abandonner sa femme enceinte pour se faire exploser ? Comme nombre de candidats au djihad, les frères El Bakraoui étaient des délinquants, très éloignés de la religion, avant leur conversion à l’islam radical.

    " Beaucoup de délinquants se sentent en réalité coupables, explique le psychanalyste Fethi Benslama, auteur d’Un furieux désir de sacrifice. Le surmusulman (2016, Seuil). Or, les religions monothéistes jouent sur la culpabilité. En arabe, religion se dit din, qui signifie “dette”. Leur entrée dans le djihad peut atténuer ce sentiment en leur offrant une cause. Il s’opère ensuite ce qu’on pourrait appeler un renversement moral de culpabilité : l’hostilité intérieure se transforme en hostilité extérieure et autorise l’agression d’autrui dans un sentiment de toute-puissance. "

    A travers ses publications, l’EI ne cesse de jouer sur ce ressort à l’intention des musulmans vivant en Occident, leur reprochant de préférer le confort de leur vie matérielle au combat sur le sentier d’Allah. Une culpabilisation qui porte parfois ses fruits : " Maintenant, nous, comment on peut rester chez nous à la maison, manger et boire alors que les musulmans n’ont pas trouvé un morceau de pain, explique Ibrahim El Bakraoui à sa mère. Comment est-ce qu’on peut rester chez nous à la maison en train de dormir, faire comme si de rien n’était ? "

    Devant les enquêteurs, Mohamed Abrini a analysé, avec une distance étonnante, l’évolution de ses amis de quartier qui se sont fait exploser à Paris et à Bruxelles. Il explique comment une réalité perçue – l’injustice faite aux musulmans – s’articule avec des causes plus intimes dans l’engagement djihadiste.

    " Concernant leur changement d’attitude, je pense qu’une chose se passe chez beaucoup de jeunes avec tout ce qui se passe dans le monde. Ces gens-là n’ont jamais prié de leur vie, ils n’ont jamais été à la mosquée et ils ont perdu tout un temps à faire des péchés (…). Quand ilsrentrent dans la religion, pour moi ces gens-là veulent se rattraper. Ils veulent être plus musulmans que les vrais musulmans. Il y en a, ça leur travaille la conscience. Ils voient tous les péchés commis. Et ils savent que le martyre efface tous les péchés à partir de la première goutte de sang qui tombe sur le sol. "

    La voie du martyre : une place au paradis

    Parmi les membres de la cellule des attentats de Paris et Bruxelles, seuls trois candidats au martyre ont renoncé ou ont échoué à se faire exploser : Salah Abdeslam à Paris, Mohamed Abrini à l’aéroport de Zaventem et Osama Krayem dans le métro bruxellois. A en croire ce dernier, c’est leur plus faible religiosité qui serait susceptible d’expliquer ces échecs :

    " Salah Abdeslam et Abrini, ils ne sont pas au même niveau que les frères El Bakraoui, explique-t-il à la juge.

    – Que voulez-vous dire par “pas le même niveau” ?, demande la magistrate.

    – Je parle de la foi. C’est la foi qui pousse les gens à résister. Les gens qui atteignent un certain niveau dans la foi sont prêts à rentrer dans l’ennemi sans peur, et je crois que les frères El Bakraoui y étaient. Salah et Abrini je ne crois pas. Les frères El Bakraoui avaient atteint un certain degré dans la foi et étaient prêts à mourir. "

    Dans son message à sa mère, Ibrahim El Bakraoui évoque, avec force détails, l’histoire d’un compagnon du Prophète tué lors d’une bataille contre les " mécréants ". Ce récit mystique vise à lui faire comprendre que le martyr est " le bien-aimé d’Allah " et gagnera sa place au paradis : " Y a encore plein d’autres compagnons, on pourrait rester des heures à parler d’eux, mais pour que t’as un exemple, Hamza Abou Taleb, on l’appelle le lion d’Allah, Jafar Ibn Abou Taleb, on l’appelle l’homme aux deux ailes. Allah, exalté soit-il, va le doter de deux ailes au paradis car il a perdu ses deux bras dans une bataille et ainsi de suite, on en a plein, je te jure, on a en plein. "

    Si Salah Abdeslam ne s’est pas fait exploser à Paris, les trois lettres découvertes dans une planque du quartier bruxellois de -Forest, le 15 mars 2016, attestent de son intention de mourir en martyr. Nettement moins élaborés que ceux des frères El Bakraoui, ses courriers sont empreints d’un mysticisme rudimentaire. A sa sœur, il -explique que " cette vie d’ici-bas est un test " visant à départager le croyant, promis au paradis, de l’incroyant, voué à l’enfer : " Comment pourrai-je échanger cette vie d’ici-bas contre l’au-delà ? Le paradis est meilleur ", conclut-il.

    La lettre adressée à sa mère, longue de deux pages, comporte dix-sept mentions du mot " Allah "ou " Dieu " : " Si tu crois au destin tu comprendras qu’Allah m’a guidée et choisie parmi ses serviteurs, écrit-il. Dieu a acheté des croyants, leur personne et leurs biens, en échange du paradis (…) Allah dit aussi : “Et ne dites pas de ceux qui sont morts dans le sentier d’Allah qu’ils sont morts, au contraire ils sont vivants mais vous en êtes -inconscients.” J’ai moi aussi pris ce chemin car il est celui de la Vérité. Qui s’en écarte aura pour refuge l’enfer. "

    La peur de l’enfer apparaît ici comme un levier décisif du passage à l’acte : c’est en payant de sa vie que le martyr s’acquitte de sa " dette " (" Dieu a acheté des croyants ") et accède à l’au-delà. Par son sacrifice, l’ancien pécheur devient l’élu. Loin de se réduire à un nihilisme, le djihadisme est une aspiration inquiète : le kamikaze ne désire pas tant le néant qu’une autre vie, augmentée, soulagée de l’angoisse du châtiment. En traversant une mort qui n’est qu’apparente, il accède à la " vérité ".

    Soren Seelow

    http://abonnes.lemonde.fr/societe/article/2017/06/07/dans-la-tete-des-kamikazes_5139774_3224.html?h=11

  • Theresa May mieux que Sarkozy Le Grand Soir - Bernard GENSANE - 5 Juin 2017
    https://www.legrandsoir.info/theresa-may-mieux-que-sarkozy.html

    On se souvient que Sarkozy avait supprimé près de 13 000 postes dans les forces de police et de gendarmerie. Cameron, suivi par Theresa May, ont fait mieux : une suppression de 15% des forces de l’ordre. Le gouvernement a imposé une réduction de budget de 20 % aux forces de police. La police des West Midlands a supprimé 2 764 postes de 2013 à 2015. Dans tout le pays, ce devrait être le cas pour 34 000 postes, au cours du même laps de temps.


    Derrière ces chiffres impressionnants, il y a des réalités humaines. Imaginons une telle suppression dans une chaîne de supermarchés, dans les écoles primaires d’un département français, dans une maternité du Morbihan. Comment les personnels susceptibles d’être victimes d’une telle mesure vont-ils vivre cela, vont-ils réagir à une telle menace ? Comment chaque individu ne va pas regarder son voisin du coin de l’œil et le considérer, soit comme un danger personnel, soit comme un parasite à éliminer ?

    Par delà les coupes claires, Les conservateurs britanniques ont lancé un vaste programme de privatisation de la police. Cela a débuté en 2013, avec un transfert au secteur privé et à ses actionnaires de près de 4 milliards d’euros. Pour justifier d’une manière libérale ce « faire mieux avec moins », le porte-parole de l’association des chefs de la police du grand Manchester (une ville qui a beaucoup souffert récemment, n’est-ce pas ?) expliquait – ce qui est une vaste blague – qu’il y a deux types de missions policières et que l’une peut être confiée à des entreprises privées : « cette offre permettra de fournir du personnel qui pourra mener des tâches de routine et répétitives à un coût réduit, et fournira l’accès temporaire à du personnel qualifié – comme des équipes d’enquête sur les meurtres. Celles-ci pourront être employées pour des événements qui sont rares, mais pour lesquels toutes les forces doivent garder en permanence un groupe de personnel très coûteux. Il sera alors possible de dépenser plus pour les services qui requièrent, en raison de leur complexité, de leur impact sur la sécurité publique ou de leur rôle central, d’être menés entièrement par des officiers assermentés ».

    Mais le privé ne va pas se contenter du suivi des chiens écrasés, actionnaires obligent. La société privée G4S, qui a raflé la mise, a ses exigences. Deux mots sur cette entreprise. Elle emploie 620 000 personnes dans 120 pays de notre joli monde. Elle est, par exemple, implantée au Luxembourg depuis 1971. Cette seule filiale a un chiffre d’affaires de 60 millions d’euros. Il faut dire que ce riant pays compte plus de banques que de voleurs à la tire ! GS4 fut choisie comme prestataire officiel pour les Jeux Olympiques de Londres. Elle « reconnut ne pas pouvoir honorer son contrat du fait d’une pénurie de main-d’œuvre. » Le 2 avril 2013, de vilains garçons attaquent le siège de l’entreprise à l’explosif et tirent sur des policiers avant de s’enfuir.

    Le 12 juin 2016, une boîte de nuit d’Orlando, fréquentée par des homosexuels, fait l’objet d’une fusillade de masse. 49 personnes sont tuées. L’auteur du massacre est un employé de GS4 d’origine afghane ayant échoué aux examens d’entrée dans la police et, par ailleurs, violemment anti-homosexuel.

    Deux régions du Royaume-Uni, le West-Midlands et le comté du Surrey, ont confié à GS4 des missions délicates : suivi d’individus à haut risque, détention de suspects potentiellement dangereux. Sans pouvoir d’arrestation, cela dit. Ce pouvoir reste la prérogative de la vraie police qui est plus autonome que la police française, par exemple. Les directeurs de police britannique se disent indépendants de tout contrôle politique. Ils ne sont pas, comme en France, sous la coupe des autorités judiciaires pendant le déroulement de leurs enquêtes. Ils détiennent un pouvoir d’inculpation.

    Après les trois dernières tueries de masse, on comprend que Theresa May ait reconnu, mais un peu tard, qu’il fallait repenser entièrement les missions de la police et sa place dans la société.

    Trois PS qui n’ont rien à voir, mais qui ont à voir tout de même. Suite à la tuerie du Pont de Londres, Theresa May a remis en question le modèle communautariste qui donne, par exemple, pleins pouvoirs à des tribunaux islamiques pour régler des problèmes de justice civile (ce qu’elle a personnellement toujours accepté). Ce modèle communautariste fonctionne depuis la deuxième moitié des années soixante. Il a donc déjà concerné trois générations. Si Theresa May parvient à renverser la vapeur, je lui tire mon chapeau.

    Emmanuel Macron qui, décidément, n’éprouve guère d’empathie pour les petites gens qui souffrent, a supprimé le secrétariat d’État aux victimes du terrorisme mis en place par Hollande.

    Les caméras de surveillance ne servent qu’à retrouver plus rapidement les criminels et autres auteurs de délit. Elles ne les empêchent pas d’agir. Y compris à Londres, l’une des villes les plus maillées au monde. Dans chaque station du métro de Lyon, un panneau nous informe charitablement que les caméras nous « protègent ». Mensonge ! Elles permettent seulement de repérer les délinquants une fois que le mal a été fait.

    Publié aussi sur : https://blogs.mediapart.fr/bernard-gensane/blog/050617/theresa-may-mieux-que-sarkozy
    #Theresa_May #Manchester #Police #Angleterre #budget #atentas #conservateurs #privatisation #G4S #Victimes_du_terrorisme #caméras_de_surveillance

    Bernard GENSANE Theresa May mieux que Sarkozy

  • Les attentats troublent les #législatives britanniques
    https://www.mediapart.fr/journal/international/040617/les-attentats-troublent-les-legislatives-britanniques

    À peine deux semaines après l’attaque de Manchester, l’attentat de #londres perturbe une nouvelle fois la campagne des élections législatives. Le scrutin est maintenu, mais la dernière ligne droite sera marquée par la gravité de la situation.

    #International #3_juin_2017 #Attentat

  • http://www.lemonde.fr/europe/article/2017/06/04/le-c-ur-de-londres-vise-par-un-attentat-a-cinq-jours-des-legislatives_513860

    La zone visée est hautement symbolique car London Bridge, le premier pont de Londres et le point de départ de son urbanisation, est historiquement à la capitale britannique ce que l’île de la Cité est à Paris.

    Ca c’est un autre trruc que je n’arrive pas à comprendre (tiens je devrais peut-être entamer une série avec un tag #trucs_que_je_ne_comprends_pas) (un autre exemple : https://seenthis.net/messages/603517 ), c’est la façon dont de nombreux journalistes expliquent qu’en fait dans les attaques terroristes qui visent les grandes villes occidentales, en plus de tuer et de blesser de nombreuses personnes, les attaques ont valeur de symbole, les terrasses des cafés des attentats du 13 novembre 2015 qui représentent un certain art de vivre, le Stade de France qui est un emblème national (avec un nom pareil), l’aéroport et le métro de Bruxelles deviennent des symboles de Bruxelles en tant que plaque tournante, à Manchester c’est la jeunesse qui est visée mais cela aurait pu être un hospice de personnes âgées on y aurait vu un autre symbole de barbarie.

    Cet ostinato qui s’ajoute à l’ ostinato peut-il faire du bien à quiconque ? Je ne le crois pas. Ah si, peut-être, cela peut, en fait, galvaniser de futures vocations terroristes, du coup est-ce utile de fournir de tels encouragements ? Et du coup, ils jouent dans quelle équipe les journalistes qui produisent de cette symbolique en toc ?

  • The Manchester Bombing as Blowback: The latest evidence
    https://medium.com/insurge-intelligence/the-manchester-bombing-as-blowback-the-latest-evidence-83ec2127801d

    In summary, the evidence so far shows that there are six inter-related aspects of blowback:

    1. Salman Abedi and his father were members of a Libyan dissident group — the Libyan Islamic Fighting Group (LIFG) — covertly supported by the UK to assassinate Qadafi in 1996. At this time, the LIFG was an affiliate of Osama Bin Laden’s al-Qaeda and LIFG leaders had various connections to this terror network.

    2. Members of the LIFG were facilitated by the British ‘security services’ to travel to Libya to fight Qadafi in 2011. Both Salman Abedi and his father, Ramadan, were among those who travelled to fight at this time (although there is no evidence that their travel was personally facilitated or encouraged by the security services).

  • The Manchester Bombing as Blowback: The latest evidence
    http://markcurtis.info/2017/06/03/the-manchester-bombing-as-blowback-the-latest-evidence

    “A Briefing by Mark Curtis[1] and Nafeez Ahmed[2]

    3 June 2017

    (This briefing will be updated as more evidence emerges. Sources are overwhelmingly from mainstream media, except where clearly stated).

    A PDF version of this briefing is available here
    http://markcurtis.info/manchester-blowback-3-june-2017-final-pdf-version

    Introduction

    The evidence suggests that the barbaric Manchester bombing, which killed 22 innocent people on May 22nd, is a case of blowback on British citizens arising at least partly from the overt and covert actions of British governments. The British state therefore has a serious case to answer. We focus primarily here on UK policies towards Libya but also touch on some of those related to Iraq and Syria.”

  • Libya and the Manchester connection
    http://www.aljazeera.com/indepth/opinion/2017/05/libya-manchester-connection-170528081044095.html

    It remains official government policy to topple Bashar al-Assad in Syria. Yet foreign fighters are forbidden from travelling to Syria from the UK, precisely because the British government fears they may join extreme Islamist groups, and one-day return to the UK to bomb, stab or otherwise attack British civilians.

    But for Libya, British authorities applied an entirely different policy it seems, and actively encouraged people like Abedi to go abroad. Three quarters of all foreign fighters in Libya came from Manchester.

  • Les racines Libyennes du kamikaze de Manchester
    https://www.crashdebug.fr/international/13643-les-racines-libyennes-du-kamikaze-de-manchester

    Salman Abedi, qui a tué 22 personnes et en a blessé 116 autres en se faisant exploser lors d’un concert d’Ariana Grande à Manchester, est né en Grande-Bretagne dans une famille étroitement liée à la Libye.

    Après avoir soutenu les islamistes contre Kadhafi, son père, Ramadan, avait fui la Libye avec sa famille et demandé l’asile politique en Grande-Bretagne. Lorsque la guerre civile contre le colonel Kadhafi a commencé en 2011, ce même Ramadan est retourné en Libye pour combattre, et ses fils adolescents l’ont rejoint lors des vacances scolaires.

    Cet épisode est certainement la matrice qui a transformé un garçon tranquille dans une famille musulmane stricte en un jeune homme instable.

    Une chronologie des faits marquants éclaire la situation d’une lumière crue :

    Décembre 1965 : le père de (...)

  • Peter Oborne: Why #MI6 must share the blame for jihadis
    http://www.dailymail.co.uk/news/article-4546934/PETER-OBORNE-MI6-share-blame-jihadis.html

    In the case of Syria, they wanted to get as much help as possible in their mission to topple the Syrian president Bashir al-Assad.

    There was a similar policy towards Libya. British citizens — it has been reported this week that among them was the father of the Manchester suicide-bomber — were undoubtedly encouraged to travel to the north African country to fight in the civil war there to get rid of Gaddafi.

    Indeed, research by the Middle East Eye website has revealed the extent to which the British authorities, I believe with the encouragement of MI6, released terror suspects in this country from control orders which had previously been imposed on them in order to restrain their movements and stop them from using the internet.

    Duly, these people were free to join terror groups in the Middle East and North Africa — organisations with links to #Al_Qaeda and other terror outfits. 

    Of course, as well as being enemies of al-Assad and Gaddafi, these groups were also enemies of the West.

    So, while MI5 officers were working day and night to prevent Islamist terrorists inflicting carnage on British streets, MI6 officers were complicit in creating a generation of British-born jihadis who are prepared to do anything, and kill anyone — even young children — in their efforts to destroy this country.

    #apprentis_sorciers #incurie #criminels

  • Après #Manchester, la bataille électorale entre Corbyn et May se tend
    https://www.mediapart.fr/journal/international/280517/apres-manchester-la-bataille-electorale-entre-corbyn-et-may-se-tend

    La campagne des législatives a repris depuis vendredi, sur fond d’inventaire de la politique extérieure britannique. « La “guerre contre le terrorisme” ne marche tout simplement pas », a lancé le candidat des travaillistes, #Jeremy_Corbyn, provoquant la colère des conservateurs.

    #International #Afghanistan #Grande-Bretagne #Irak #libye #londres #Royaume-Uni #Theresa_May

  • Soufflé par le vent : pourquoi tant de villes ont-elles leurs pauvres à l’Est - The Guardian
    https://www.theguardian.com/cities/2017/may/12/blowing-wind-cities-poor-east-ends

    Beaucoup de villes (Londres, Paris, Manchester, Helsinki, Toronto... ) ont des quartiers pauvres à l’Est. Au-delà des contextes locaux spécifiques, la domination des vents d’Ouest pourrait en partie expliquer la répétition de ces situations. Via des modélisations, les chercheurs ont montré que les riches auraient fuis les fumées des cheminées industrielles. « lls ont conclu que les zones de forte pollution étaient en effet plus susceptibles de devenir des zones défavorisées et ont constaté qu’elles se situaient généralement à l’Est ». La ségrégation spatiale aurait persisté là où la pollution a été la plus durable et la plus concentrée.

    #pauvreté #pollution #villes #ségrégation_spatiale

  • Attentat de Manchester. Des photos diffusées aux USA déclenchent la colère
    http://www.ouest-france.fr/faits-divers/attentat/attentat-manchester/attentat-de-manchester-des-photos-diffusees-aux-usa-declenchent-la-cole

    Des images de la police britannique ont été publiées mercredi par le #New_York_Times et montrent un détonateur que le kamikaze aurait tenu dans sa main gauche, des morceaux de métal et des vis jonchant le sol, ainsi que des fragments d’un sac à dos bleu déchiqueté.

  • Fact Check: Manchester Bombing Rumors and Hoaxes - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2017/05/24/world/europe/fact-check-manchester-bombing-rumors-and-hoaxes.html

    After the bombing in Manchester, England, this week that killed 22, internet users and publishers have spread rumors and hoaxes, and miscast blame.

    How much of this false information is intentional trickery or well-meaning confusion is difficult to know. But below we look at some themes of misinformation, along with context and sourcing to verifiable information.

    Social media posts are spreading hoaxes about missing children.

    People took to social media to search for loved ones lost in the chaos that followed the explosion, which occurred at an Ariana Grande concert at Manchester Arena. But many well-wishers and social media good Samaritans have been duped into sharing fake reports of missing victims. In a cruel sign of social savvy, many of the most successful frauds have used fake photos and back stories children, as The Washington Post and BuzzFeed have reported.

    One account posted a plea to find “my son” that was retweeted over 19,000 times.

    My son was in the Manchester Arena today
    He’s not picking up my call!
    Please help me pic.twitter.com/VZxkp6nVBN
    — Zero (@GamerGateAntifa) May 22, 2017

    But the person pictured is a popular YouTube user, who posted a video denying the claim and calling the post “fake news” from online trolls “just to try to get some laughs out it.” He offered his condolences to the victims.

    In another post, a Twitter user claimed to be searching for “my little brother Frank.” The boy pictured is a model for Downs Designs Dreams, a fashion line for people with Down syndrome based in Ohio, and his name is Griffith, not Frank.

    “This little boy is 9 or 10 now. He was 2 or 3 years old then. He’s certainly not missing,” said Karen Bowersox, the executive director of Downs Designs Dreams. Twitter suspended the account that posted the claim.

    #fake_news #post-truth

  • Après l’attentat à Manchester, Macron prolonge l’état d’urgence
    http://www.wsws.org/fr/articles/2017/mai2017/macr-m25.shtml

    Le nouveau gouvernement cherchait depuis son investiture le 17 mai un moyen de prolonger l’état d’urgence. Une telle mesure avait déjà été discutée durant la campagne présidentielle, notamment après l‘attaque qui tua un policier sur les Champs Élysées, trois jours avant le premier tour : « Nous sommes en état d’urgence et il ne sera pas levé avant longtemps », avait alors dit François Fillon, ce que l’actuel président n’avait pas contredit. Fillon devait dès le 23 avril appeler à voter Macron.

    « Cette prorogation sera limitée au temps nécessaire à l’examen d’un projet de #loi qui inscrira dans le droit commun les dernières mesures de renforcement de l’arsenal existant », a déclaré Philippe mercredi. En clair, on remplacera l’état d’urgence et sa suspension de droits démocratiques fondamentaux par des mesures permanentes de même ordre, mais inscrites dans la #constitution ou le #droit commun, pour s’en servir au quotidien et en permanence.

    Le gouvernement a aussi annoncé la création d‘une « task force » directement rattachée à la présidence, que Macron avait présenté régulièrement dans la campagne électorale comme une de ses mesures phares de « #sécurité ». C’est une sorte d’Etat major permanent au sein de l‘exécutif, dont les pouvoirs n‘ont pas été spécifiés, composé entre autre de quelques dizaines de membres du renseignement, de la police et de l‘armée et dont une des tâches avouées sera de « coordonner les services de sécurité et de renseignement ».

    L‘utilisation de l’état d‘urgence depuis un an et demi a largement montré qu‘il a été principalement utilisé contre la #résistance sociale aux attaques du gouvernement Hollande, en particulier sa loi Travail. Il donnait aux forces de l’ordre des pouvoirs énormes dont on s’est servi pour réprimer brutalement la résistance des travailleurs et des jeunes et imposer la loi. Le gouvernement Macron est voué à imposer de profondes mesures « structurelles » de #contre-révolution sociale. Il s‘attend à une large et forte résistance des travailleurs.

    Macron a annoncé mardi une des principales mesures de son gouvernement, le renforcement de la Loi Travail, devant être imposé par #ordonnances dans les prochaines semaines. Ces mesures donneront encore plus de pouvoirs aux patrons, dispersant la classe ouvrière en l‘isolant entreprise par entreprise, et rendant caduques des conquêtes sociales et démocratiques acquises pendant des décennies de lutte, y compris celle contre le fascisme durant l‘Occupation et le régime de Vichy. Les syndicats recevraient de larges compétences pour mettre en œuvre ces transformations.

    #état_d'urgence

  • Manchester : une playlist pour un hommage | NOVAPLANET
    http://www.novaplanet.com/novamag/76686/manchester-une-playlist-pour-un-hommage

    La glorieuse ville de Manchester a été durement touchée, hier soir, et le monde entier avec elle, par une nouvelle attaque d’une lacheté consternante. Manchester, cette ville que l’on adore, insoumise et rebelle, là où a émergé le post-punk, l’immense label Factory (Joy Division, New Order, Cabaret Voltaire, A Certain Ratio, James, Happy Mondays...), terrain de jeu de l’hallucinante Haçienda, cité industrielle aux crevasses lumineuses, à la ferveur locale immense (ferveur incarnée par la passion qui entoure les clubs de United et de City). Manchester, une ville qui sublime le monde ouvrier et où les prolos touchent la grâce et font la nique à Londres la bourgeoise.

    #Manchester #playlist

  • Un tournant dans la stratégie de l’Etat islamique
    https://www.mediapart.fr/journal/international/230517/un-tournant-dans-la-strategie-de-letat-islamique

    L’attentat de #Manchester, après celui de Londres, est sans doute le signe que l’état-major de l’EI a compris que la base territoriale dont il disposait – un proto-État à cheval sur l’Irak et la Syrie – était amenée à disparaître. Dès lors, il ne lui reste plus que les « opérations extérieures », c’est-à-dire les attentats.

    #International #Attentat #Etat_islamique

  • L’attentat de #Manchester bouleverse la campagne législative britannique
    https://www.mediapart.fr/journal/international/230517/l-attentat-de-manchester-bouleverse-la-campagne-legislative-britannique

    Les dirigeants politiques ont tous suspendu leur campagne, au lendemain de l’attaque la plus meurtrière sur le sol britannique depuis les attentats de Londres en 2005. C’est la première véritable épreuve politique pour #Theresa_May, qui a convoqué des législatives anticipées le 8 juin.

    #International #Andy_Burnham #Attentat #Brexit #Etat_islamique #Grande-Bretagne #Jeremy_Corbyn #Royaume-Uni

  • Le suspect de l’attentat à Manchester identifié comme Salman Abedi
    https://www.rtbf.be/info/monde/detail_selon-les-autorites-americaines-le-suspect-de-l-attentat-a-manchester-es
    Publié à 17h55 | 23 mai 2017

    Le kamikaze qui a causé la mort de 22 personnes lundi soir au Manchester Arena est un Britannique d’origine libyenne de 22 ans, du nom de Salman Abedi, a annoncé la police de Manchester.

    « Je peux confirmer que l’homme soupçonné d’avoir commis l’atrocité de la nuit dernière a été identifié sous le nom de Salman Abedi », a affirmé le commissaire de police Ian Hopkins lors d’une déclaration à la presse. Le suspect est âgé de 22 ans.

    • Jenan Moussa‏Compte certifié @jenanmoussa
      https://twitter.com/jenanmoussa/status/867057554618290176

      Manchester bomber is from Al-Abedi family. This is one of the the biggest tribes in East Libya. @akhbar

      1of most prominent members of Al-Abedi tribe was gen Abdul Fatah Younis. Khadaffi supporter, then joined rebels, then killed by jihadists.

      In East Libya, Al-Abedi tribe is aligned with anti-ISIS troops of Haftar. But tribes are large & some individuals sadly joined extremists.