city:marck

  • Gilets jaunes en Bretagne : le dépôt pétrolier de Vern-sur-Seiche libéré, celui de Lorient bloqué France 3 Régions
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/direct-gilets-jaunes-bretagne-depot-petrolier-vern-seic

    https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/sites/regions_france3/files/styles/top_big/public/assets/images/2018/11/20/blocage_lorient_2-3955085.jpg?itok=IFzPLmcm

    Le dépôt pétrolier de Vern-sur-Seiche n’est plus bloqué, mais celui de Lorient l’est depuis ce matin. Les policiers se sont rendus sur place pour empêcher tout débordement. Dans les Côtes-d’Armor, la RN12 est fermée aux alentours de Saint-Brieuc.

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    ans le Morbihan, du côté de Lorient le centre pétrolier est toujours bloqué par les gilets jaunes ce matin. La police nationale s’est rendue sur place dès 5h pour éviter tout débordement et empêcher d’autres manifestants d’arriver sur le site.
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    Ailleurs en Bretagne, les actions de blocages continuent et le trafic est contrarié sur le réseau routier. Notamment sur les route nationales à quatre voies de circulation.

    Dans le Morbihan, la préfecture a averti les usagers des complications qu’ils pourront rencontrer dans le département.
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    • Haute-Corse France 3 Régions
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/corse/haute-corse/grand-bastia/nouveau-rassemblement-gilets-jaunes-haute-corse-1577254

      Lundi 18:30 C’est la queue dans les stations-services pour récupérer un peu de carburant. Le plein est limité à 20 euros par véhicule, a-t-on pu constater dans une station du centre de Bastia.

      Malgré tout, certaines stations-service étaient déjà à sec peu avant 19h et les voitures ne faisaient que passer...
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      Mardi 8h00 Le blocage du dépôt pétrolier de Lucciana a été en partie levé au petit matin. Les gendarmes ont enlevé les gravats à l’entrée. Une quarantaine de gilets jaunes sont toujours présents.

      Des camions citernes n’ont toutefois pas pu accéder au dépôt. Certains chauffeurs, par solidarité, se sont joints au mouvement. D’autres ont fait demi-tour.

    • Gironde
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/gironde/bordeaux/gilets-jaunes-gironde-peage-virsac-saccage-vinci-autour
      Le péage de Virsac saccagé, Vinci Autouroutes veut porter plainte.

      Les « gilets jaunes » qui ont passé la nuit de lundi à mardi sur le péage de Virsac, dans le nord Gironde ont détruit de nombreuses installations. Depuis le 17 novembre, le lieu est devenu un point de rassemblement et de blocage pour les manifestants.

      Evacué lundi matin par les forces de l’ordre, le péage a été repris d’assaut par des gilets jaunes lundi après-midi. Entre-temps la circulation n’avait pas pu être rétablie, d’importantes opérations de nettoyage et de remise à niveau des lieux étant nécessaires au préalable.

      L’A10 impraticable
      Des manifestants sont revenus équipés de palettes, et de pneus et de quoi lancer des départs de feu. Plusieurs d’entre eux ont forcé l’entrée des locaux.

      Cabines, barrières , éclairages, chaussée ... De très nombreuses installations du péage ont été fortement endommagées et mises à feu. L’A10 est, à ce niveau, impraticable en l’état et reste coupée ce mardi matin, comme en témoignent nos confrères de Haute-Gironde ce mardi matin.

    • Franche-Comté
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/direct-gilets-jaunes-besancon-dole-lons-belfort-a36-sui

      11h00 : Les gendarmes mobiles interviennent à Vesoul

      A Vesoul, peu après 11 heures, les gendarmes mobiles ont dispersé les gilets jaunes présents au niveau du rond-point du Leclerc Drive. Des gaz ont été utilisés, dans une ambiance assez tendue selon nos journaliste sur place.

      La police intervient pour libérer la voie de sortie des camions. Une cinquantaine de gilets jaunes sur place depuis 7h ce matin. Les camions des sociétés Easydis et Jacky Perrenot ne pouvaient ni rentrer, ni sortir. La circulation reprend au compte goutte.

      Selon la Préfecture, les gilets jaunes sont déployés au rond-point du Rocher à Montmorot, à Rochefort sur Nenon et Gevry Choisey.

    • Champagne-Ardenne Plus violent
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/gilets-jaunes-au-moins-17-blesses-7-mis-examen-point-de

      A Charleville-Mézières, une personne dans le coma, deux blessés légers et un homme mis en examen

      Un homme a été mis en examen ce lundi après avoir renversé 3 personnes dans les Ardennes. Les faits se sont déroulés ce samedi 17 novembre, à la sortie de la voie rapide, avenue du Général de Gaulle à Charleville-Mézières. Deux des victimes sont légèrement blessées, la troisième, hospitalisée au CHU de Reims, est toujours dans le coma et son état est jugé préoccupant.

      A la sortie de Saint-Dizier, un camionneur interpellé après avoir blessé un gilet jaune

      Tôt ce lundi matin, aux alentours de 3 heures du matin, à Marnaval, aux abords de Saint-Dizier en Haute-Marne, un poids lourd a gravement blessé aux jambes un gilet jaune en forçant un barrage. Le pronostic vital de l’homme blessé n’est pas engagé. Le conducteur du camion a été interpellé.

      Plus tard dans la matinée, toujours ce lundi 19 novembre, deux gendarmes ont blessés à la suite d’affrontements avec les gilets jaune à Perthes.

      A Chaumont, la situation était tendues ce lundi matin devant la préfecture de Haute-Marne. Des dizaines de gilets jaunes ont tenté de forcer le passage pour finir par ressortir tranquillement. Les rangs de la contestation n’ont ensuite cessé de grossir dans la matinée, atteignant jusqu’à 600 personnes dans la ville.

      A Reims, 2 policiers blessés, 3 jeunes mis en examen

      Ce lundi 19 novembre, 3 jeunes hommes de 18, 23 et 28 ans, des gilets jaunes sont passés en comparution immédiate au tribunal de Reims, pour des faits de violences qui se sont déroulés ce samedi 17, au rond-point de la Neuvilette à Reims dans la Marne. Ils sont accusés d’avoir insulté et frappé au visage un homme d’une cinquantaine d’année, conducteur d’une voiture qui avait été pris à parti par des gilets jaunes, et blessé les deux policiers qui les ont ensuite interpellés.

      Dans la banlieue de Reims, un autre homme, un gilet jaune, a également été blessé samedi, au niveau du barrage de Thillois.

      A Troyes, dans l’Aube, trois personnes, deux majeurs et un mineur de 14 ans, ont été placées en garde à vue dès ce dimanche, après les nombreux débordements qui se sont déroulés ce samedi 17 novembre, devant la préfecture et derrière la mairie.

    • Les stations-essence en pénurie de carburant dans le Nord et le Pas-de-Calais
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/gilets-jaunes-plusieurs-stations-essence-penurie-carbur

      Plusieurs stations-service du Nord et du Pas-de-Calais sont à sec, après trois jours de mobilisation des Gilets jaunes. Des pénuries qui concernent surtout le gazole, mais également le sans-plomb 98 dans certaines stations.

      Dans le Nord

      Audruicq : station Carrefour en rupture de stock.
      Avelin : station Total en rupture de sans-plomb 95.​​​​​​
      Bailleul : station Leclerc en rupture de gazole.
      Caudry : station Leclerc fermée.
      Condé-sur-l’Escaut : station Carrefour en rupture de stock.
      Douchy-les-Mines : station Intermarché en rupture de stock.
      Faches-Thumesnil : station Total Access en rupture de gazole.
      Fenain : station Carrefour en rupture de stock.
      Fourmies : station Total en rupture de gazole.
      Hazebrouck : station Total en rupture de gazole.
      Lezennes : station Total Access, boulevard de Tournai en rupture de gazole.
      La Chapelle-d’Armentières : station Total en rupture de gazole.
      Loos : station Total en rupture de gazole.
      Malo-les-Bains : station Carrefour en rupture de stock.
      Nieppe : station Super U en rupture de stock.
      Saint-Amand-les-Eaux : station Carrefour en rupture de gazole.
      Valenciennes : station Leclerc, rue Ernest Macarez.
      Villeneuve-d’Ascq : station Total Access en rupture de stock.​​​​​​
      Wormhout : station Total Access en rupture de gazole.

      Dans le Pas-de-Calais

      Auchel : station essence Carrefour en rupture de gazole.
      Attin : station Leclerc en rupture de gazole.
      Avion : stations Auchan et Carrefour en rupture de stock.
      Calais : stations Intermarché et Auchan en rupture de gazole.
      Carvin : station Leclerc en rupture de gazole.
      Chocques : station Total en rupture de gazole.
      Courcelle-les-Lens : station Leclerc en rupture de gazole et de sans-plomb 98.
      Courrières : station Cora en rupture de gazole.
      Eperlecques : station Carrefour en rupture de sans-plomb 98.
      Essars : station Carrefour en rupture de stock.
      Hénin-Beaumont : station Total en rupture de gazole.
      Herlin-le-Sec : station Leclerc en rupture de gazole.
      Lens : station Total à Grande résidence et station Esso en rupture de gazole.
      Lillers : station Total en rupture de gazole.
      Loos-en-Gohelle : station Intermarché en rupture de gazole.
      Lumbres : stations Super U et Leclerc.
      Marck : station Carrefour en rupture de gazole.
      Marquise : station Total en rupture de gazole.
      Méricourt : station Intermarché en rupture de gazole.
      Montigny-en-Gohelle : station Intermarché en rupture de gazole.
      Rouvroy : station Carrefour en rupture de gazole.
      Sains-en-Gohelle : station Total en rupture de stock.
      Saint-Léonard : station Total Access en rupture de sans-plomb 98
      Saint-Omer : station Total Access en rupture de stock.
      Saint-Nicolas-lez-Arras : station Leclerc en rupture de gazole.
      Saint-Pol-sur-Ternoise : station Esso en rupture de gazole.
      Wingles : station Intermarché en rupture de gazole et de sans-plomb 95.

    • Haut de France Radar carbonisé ou taggué, accès à des usines et supermarchés bloqués... : les Gilets jaunes montent le ton ce lundi
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/radar-carbonise-acces-usines-bloques-gilets-jaunes-mont

      Radars dégradés
      Exemple dans le Pas-de-Calais où le radar de Maisnil-les-Ruitz, près de Bruay-la-Buissière, a été complètement carbonisé sur la rocade (D301).

      A Fâches-Thumesnil, le radar de l’A1 a été masqué par des portraits d’Emmanuel Macron. Dans de nombreux autres endroits, les radars sont peints ou dégradés par des tags.

      Accès bloqués à des entreprises
      A Hénin-Beaumont, Lestrem, ou Sainghin-en-mélantois, les gilets jaunes bloquent l’accès à des zones industrielles et donc des entreprises. Selon La Voix du Nord, la zone industrielle d’Hénin-Beaumont étant bloquées, des salariés d’entreprises comme Faurecia ou Metro, juste à côté, sont coincés aussi : les salariés repartent chez eux...

      A Vendin-le-Vieil, l’activité de l’entrepôt Logidis, qui alimente les magasins Carrefour, est aussi perturbée par des gilets jaunes. A Libercourt : des gilets jaunes sont postés devant un entrepôt Auchan.

      A Boulogne-sur-mer, l’accès à Capécure est filtré depuis dimanche soir.

      A Noyelles-Godault ou à Louvroil, des hypermarchés Auchan sont difficilement accessibles ce lundi.

      Des gilets jaunes ont aussi tenté de bloquer le dépôt pétrolier d’Haulchin, dans le Valenciennois, mais les forces de l’ordre sont rapidement intervenues.

    • Incendie criminel dans une station essence de Saint-Pierre-en-Faucigny en Haute-Savoie
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/haute-savoie/incendie-criminel-station-essence-saint-pierre-faucigny

      Peu avant 1h du matin, un incendie a ravagé ce mardi 20 novembre 2018 une partie des installations de la station Esso de Saint-Pierre-en-Faucigny. Du liquide inflammable et des pneus ont été retrouvés sur place.

    • Auxerre, Sens, Chalon, Montceau, Decize, A77… les blocages du mardi 20 novembre en Bourgogne
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/yonne/direct-gilets-jaunes-auxerre-sens-montceau-decize-a77-b
      Pour le 4e jour consécutif, les gilets jaunes ont installé des barrages en France et en Bourgogne. La protestation contre la hausse des prix des carburants s’est transformée en mouvement de ras le bol général, déclarent les manifestants.

      Nièvre
      Plusieurs secteurs sont encore à éviter ce matin, prévient la préfecture. Il s’agit des sites suivants :
      –A77 : l’aire des vignobles
      –Cercy-la-Tour : le rond-point Faurecia
      –Decize : le rond-point de la gare
      –Fourchambault : le pont de Loire
      –Garchizy : rond-point Textilot
      –Imphy : la Turlurette
      –Saint-Éloi : le rond-point Baratte

      Yonne
      –Auxerre
      Depuis 6 heures ce matin, une trentaine de gilets jaunes sont postés au rond-point de Jonches, à Auxerre. Certains ont passé la nuit sur place.

      Un barrage filtrant laisse passer les véhicules d’urgence. En revanche, les poids lourd doivent patienter avant de pouvoir avancer au compte goutte. Tout se passe dans le calme.

      –Sens
      Hier soir, vers 21h30, le préfet de l’Yonne fait intervenir les forces de l’ordre à Sens pour permettre aux poids lourds bloqués depuis ce matin de reprendre la route. Les premiers camions ont redémarré peu après.

      Le conseil départemental de la Nièvre soutient le mouvement des « Gilets jaunes »
      Le président du conseil départemental de la Nièvre, Alain Lassus, au nom des élus du Département, fait "connaître sa compréhension de la colère qui s’est exprimée, ce week-end, dans le cadre du mouvement « Gilets jaunes ».

      "Les conseillers départementaux comprennent d’autant plus cette colère que cela fait des années qu’ils constatent et alertent les services de l’État sur l’abandon des territoires, la fermeture des services pu­blics, le sentiment de relégation de cette France dite « périphérique » qui manifeste aujourd’hui ses inquiétudes.

      Les professionnels des travaux publics reportent leur action prévue mercredi
      Les professionnels des travaux publics avaient prévu d’organiser des barrages filtrants mercredi 21 novembre 2018 à propos du gazole non routier. Mais, ils ont décidé de reporter leur action. Ils ne veulent pas être confondus avec la mobilisation des gilets jaunes.

    • Toulouse : 7 “gilets jaunes”, repérés par un hussier sur Facebook, cités devant le tribunal pour blocage de la Socamil
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/haute-garonne/toulouse/toulouse-7-gilets-jaunes-reperes-hussier-facebook-cites

      La Socamil, centrale d’achats de Leclerc, demandait mardi matin en référé à la justice d’ordonner la levée du blocage par les "gilets jaunes" de son site de Tournefeuille. 7 d’entre-eux, identifiés par huissier sur place ou sur Facebook, étaient cités à comparaître. Décision mercredi.

      150 camions sont actuellement bloqués dans la centrale d’achat, remplis de 4500 tonnes de nourriture dont la moitié de produit frais, a indiqué à l’audience l’avocat de la Socamil. Dénonçant des "dommages imminents" et un "trouble illicite", il a plaidé la liberté de circuler et d’entreprendre.

    • « Gilets jaunes » : couvre-feu partiel à La Réunion Le figaro
      http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2018/11/20/97001-20181120FILWWW00117-gilets-jaunes-couvre-feu-partiel-a-la-reunion.php

      Un couvre-feu partiel a été instauré dans la moitié des communes de La Réunion où les écoles sont restées fermées aujourd’hui à la suite d’une nouvelle nuit de violences en marge du mouvement des "gilets jaunes".
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      En accord avec le rectorat, le préfet de La Réunion avait décidé dès hier la fermeture des crèches, des établissements scolaires aujourd’hui. L’université a également gardé portes closes, tout comme les collectivités locales et les chambres consulaires.
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      Aujourd’hui à midi, il y avait toujours 35 barrages dressés sur les routes réunionnaises pour protester notamment contre la hausse des prix des carburants et la baisse du pouvoir d’achat. L’île a connu une nouvelle nuit de violences avec notamment des affrontements entre groupes de jeunes et les forces de l’ordre. Des voitures ont été brûlées, des commerces ont été vandalisés et incendiés, alors qu’un hypermarché à Saint-Denis a été pillé. Plusieurs caillassages et des actes de racket ont également été perpétrés sur des automobilistes roulant de nuit. Selon la préfecture, il y a eu une dizaine d’interpellations et cinq policiers ont été blessés. Des renforts de gendarmes mobiles sont arrivés hier de Mayotte. D’autres étaient attendus, sans que la préfecture en précise le nombre.

    • Belgique : Gilets jaunes : environ 400 pompes sont vides RTBF
      https://www.rtbf.be/info/economie/detail_gilets-jaunes-environ-400-pompes-sont-vides?id=10077734


      Environ un tiers des stations-service wallonnes, soit quelque 400 pompes, sont confrontées à une pénurie de carburant ce mardi en raison du blocage de dépôts pétroliers par le mouvement des gilets jaunes. « La situation peut toutefois évoluer d’heure en heure, en fonction du réapprovisionnement et de la libération d’infrastructures », souligne Olivier Neirynck, directeur technique de la Fédération belge des négociants en combustibles et carburants (Brafco).
      L’évolution de la situation est difficile à anticiper car le déblocage de certains dépôts n’est parfois que temporaire, ajoute Olivier Neirynck. 
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    • Gilets jaunes : le 17 novembre « journée noire » pour les ventes selon Nielsen - 35% - Morgan Leclerc - 19 Novembre 2018 - LSA _
      https://www.lsa-conso.fr/gilets-jaunes-le-samedi-17-novembre-a-ete-une-journee-noire-pour-les-vente
      L’impact du mouvement de protestation des gilets jaunes, a été important sur les hypermarchés et supermarchés avec une baisse d’un tiers des ventes samedi 17 novembre selon les relevés de Nielsen.

      Les perturbations entraînées par les manifestations ont eu un impact sérieux sur les ventes du samedi.

      Les blocages des routes décidés par les gilets jaunes samedi 17 novembre (pour protester contre la hausse du prix des carburants) se sont soldés par d’importantes perturbations pour les hypermarchés et les supermarchés. Avec des clients incapable de rejoindre les magasins ou tout simplement ayant préférer reporter leurs achats en prévision des manifestations, les hypermarchés et supermarchés « ont subi en moyenne une baisse de 35% de leur chiffre d’affaires sur les produits de grande consommation si l’on compare avec les samedis depuis la rentrée de septembre » constate Nielsen dans un communiqué, ajoutant que « l’anticipation d’achats sur la journée du vendredi n’a pas suffi à compenser le recul observé le samedi ».

      Des livraisons anticipées pour les magasins
      En prévision de ces troubles de circulation, nombre d’enseignes avaient avancé leurs livraisons. « En moyenne, les quantités de marchandises reçues ont diminué de 22% par magasin. Les enseignes ont évité autant que possible les problèmes d’approvisionnement de ce samedi grâce à un système de livraison anticipé dans les 48 heures précédant l’événement » explique Nielsen. Aucun mot d’ordre n’avait été donné par les distributeurs concernant la fermeture de points de vente, chaque magasin pouvant juger, au cas par cas, de la nécessité de baisser le rideau.

      Dès vendredi 16 novembre, quelques hypermarchés et supermarchés avaient d’ores et déjà décidé de rester fermés le samedi. Pour d’autres, comme dans de nombreux Auchan, la décision a été prise au cours de la journée, devant la faible affluence des magasins et centre commerciaux (la Voix du Nord cite l’exemple du Auchan de Longuenesse, qui a fermé à 17h00 samedi au lieu de 21h30, faute de clients). La radio Europe 1 rapportait les propos d’un porte-parole de Système U, que « des magasins ont été empêchés de fonctionner normalement » et notamment « pas mal en Bretagne ».

    • Les gilets jaunes ont-ils réussi à plomber l’économie française samedi ? BFM
      https://www.bfmtv.com/economie/les-gilets-jaunes-ont-ils-reussi-a-plomber-l-economie-francaise-samedi-156992

      Le volume des achats par carte bancaire a chuté de 26% le samedi 17 novembre par rapport au samedi précédent. Et la fréquentation des centres commerciaux a baissé de 39%, samedi. Les blocages de route et d’accès aux grandes surfaces par les « gilets jaunes » pourraient avoir dissuadé les Français de faire leurs emplettes.

      Alors que les patrons redoutent que les blocages ralentissent l’économie, la forte mobilisation des « gilets jaunes » sur les routes, samedi 17 novembre, a eu un effet négatif et visible sur la consommation des Français ce jour. Une conséquence particulièrement sensible alors que la période des achats de Noël bat son plein. Les paiements par carte bancaire ont chuté de 26% d’un samedi sur l’autre, selon les statistiques du groupement cartes bancaires. Ces transactions sont passées de 50,933 millions à 37,634 millions en une semaine, sur une seule journée, alors que le samedi est un jour d’affluence dans les commerces. La baisse constatée atteint encore 21% par rapport au samedi 3 novembre, il y a deux semaines.

      La fréquentation des centres commerciaux a chuté sur 3 jours
      Ces statistiques sur les achats par carte bancaire en berne, le samedi 17 novembre, sont corroborées par celles du conseil national des centres commerciaux (CNCC). Celui-ci évoque un recul de 39 % sur la journée du samedi, alors qu’ont été constatées une hausse de 13 % par rapport au niveau habituel le vendredi 16 novembre après 18h pour des « achats de précautions », puis une nouvelle hausse de 54 % pour les commerces ouvrant le dimanche 18 novembre pour des « achats de rattrapage ».

      Au total, sur les trois jours (vendredi 16, samedi 17 et dimanche 18 novembre) du week-end dernier, le CNCC constate « une fréquentation en baisse de 18,5 % par rapport aux niveaux habituels » sachant que ces chiffres cumulent les données de 170 centres commerciaux, galeries marchandes et parcs d’activité commercial, abritant plus de 10.000 commerces.

      Auchan a constaté une baisse de fréquentation de 55%
      « Sur l’ensemble des hypermarchés, on est sur une fréquentation de -55% et sur une baisse de chiffre d’affaires équivalente, à -55% », explique Olivier Louis, le directeur de la communication d’Auchan Retail France sur l’antenne d’Europe1. « Sur une journée du mois de novembre aussi importante que le samedi, c’est effectivement considérable. On a une vingtaine de sites qui sont actuellement bloqués au niveau des accès, qui ne peuvent pas être livrés parce que les entrepôts sont également bloqués », a poursuivi ce responsable.
      De son côté, l’Union de la bijouterie horlogerie révèle que ses adhérents ont constaté en moyenne une baisse de 68% de leur chiffre d’affaires durant le week-end dernier. « Alors que les résultats annuels des commerçants dépendent en grande partie de ce moment de l’année, les boutiques désertées les mettent en péril. Ces blocages risquent de ne pas inciter les français à reporter leurs achats, mais à se tourner vers les géants du web » s’alarme ce syndicat de commerçants professionnels.

      Les stations service étaient la cible des manifestants
      Nul doute que les nombreux blocages de route et des accès à certaines grandes surfaces en régions ainsi que ceux des centres commerciaux abritant des stations service, très ciblées par les gilets jaunes, ont dissuadé de nombreux Français d’effectuer leurs courses ou de faire leur plein de carburant ce samedi, jour traditionnel d’affluence dans les commerces.
      En outre, à côté des manifestations, et des blocages, le boycott des cartes bancaires faisait partie des mots d’ordre de cette journée. Ainsi, sur l’un des groupes Facebook de la manifestation des gilets jaunes dans l’Indre, une participante écrivait : « Privilégier les petits commerçants mais en payant en LIQUIDE ». Certains manifestants appelaient aussi les commerçants à faire de leur côté la grève des TPE (Terminaux de Paiement bancaires).

      #giletsjaunes #bfm

  • À lire ! Un article de #Matthieu_Cornélis
    http://www.acsr.be/a-lire-un-article-de-matthieu-cornelis-dans-en-marche

              Un article écrit par Matthieu Cornélis dans le magazine #En_marche à propos du #Documentaire de Aurélie B. et #Ecaterina_Vidick, Quand la mer se retire, qui a reçu récemment le Prix Ondas de la Radio International. https://www.enmarche.be/culture/musique/quand-la-mer-se-retire.htm Le documentaire est en écoute sur https://soundcloud.com/acsr_bxl/quand-la-mer-se-retire[...]

    #presse #Aurélie_B. #Maladie #Résilience

  • En Alsace, le football amateur en flagrant déni - Libération
    http://www.liberation.fr/sports/2018/07/27/en-alsace-le-football-amateur-en-flagrant-deni_1669395

    Victime de graves violences pendant un match, le joueur d’origine africaine Kerfalla Sissoko a pourtant été suspendu par une commission qui dément tout acte raciste. « Libération » a enquêté.

    « Si Kerfalla était mort, ils auraient donné son nom à un tournoi. » Cette phrase, terrible, est de l’entraîneur de Kerfalla #Sissoko. A mesure qu’on s’immergeait dans le contexte, elle devenait une ritournelle lancinante. Le contexte ? Sympathique, a priori : le foot des patelins, le foot à la bonne franquette. Quand le village se retrouve le dimanche au match, assis sur des chaises en plastique dépareillées, à prendre des nouvelles des voisins, de la famille, du boulot. Kerfalla Sissoko, joueur amateur de l’équipe de #Benfeld, a failli y laisser sa peau début mai. Sa peau noire, sur le terrain de #Mackenheim, village alsacien de 800 habitants, qui a placé Marine Le Pen en tête au second tour de la présidentielle avec 54 % des suffrages. C’est l’histoire d’un racisme ordinaire, d’une violence extraordinaire. Un #racisme qui se murmure, qui se banalise, qui s’institutionnalise. Kerfalla Sissoko a été coursé avec un couteau de cuisine, roué de coups… puis suspendu par les instances du football.

    Coups de crampons

    Fin mai, sur le parvis du District de football d’Alsace à Strasbourg, Kerfalla Sissoko, 25 ans, est silencieux. Il est convoqué en commission de discipline. Lui et son coéquipier Moudi Laouali, aussi victime de coups et d’injures racistes, ont été suspendus à titre conservatoire. A leurs côtés, les membres de leur club, l’AS Benfeld, petite ville de 6 000 habitants située à 30 kilomètres au sud de Strasbourg, sont plutôt confiants. Là, ils vont avoir l’opportunité de refaire ce match chaotique à tête reposée. En attendant leur tour, ils nous livrent le récit de ce dimanche 6 mai.

    Le match oppose deux équipes de D3, la plus basse division en football amateur. L’enjeu pour Benfeld est quasi nul. Tout ce qu’ils peuvent décrocher, c’est le titre du fair-play : ils n’ont reçu aucun carton rouge de la saison. Dès le coup d’envoi, la tension est palpable. « Nos trois joueurs d’origine africaine sont tout de suite pris pour cible par l’équipe adverse, qui les avait repérés au match aller, et leur a réservé un traitement de faveur au retour », raconte l’entraîneur Gérald Cimolaï. Sur le terrain, les contacts sont de plus en plus violents, assortis d’insultes et de menaces chuchotées : « On en a encore pour toi », « ça ne fait que commencer ». L’autorité de l’arbitre est continuellement mise à l’épreuve. « Ça pouvait dégénérer à tout moment. Et il a suffi d’une toute petite étincelle », ajoute le coach. Elle se produit à la 43e minute. Alors que Mackenheim mène 1 à 0, Kerfalla Sissoko, milieu défensif, est sifflé. Faute, carton jaune. Le jeu reprend jusqu’au choc entre Moudi Laouali et un joueur de Mackenheim. Immédiatement, les supporteurs descendent des gradins, envahissent le terrain pour se ruer sur les joueurs noirs. Kerfalla Sissoko et Loïc Huinan, le troisième joueur d’origine africaine, dégagent Moudi, qui s’en sort avec des blessures superficielles. Ils essuient des coups, s’échappent en courant. Tentant de fuir vers les vestiaires, au pied de la tribune, Kerfalla Sissoko se retrouve nez à nez avec un grand couteau de cuisine. Le supporteur armé le prend en chasse, ainsi que Moudi Laouali qui parviendra finalement à se réfugier au vestiaire. Kerfalla Sissoko, lui, fait demi-tour, traverse le terrain dans l’autre sens. Mais un autre groupe l’attend, mêlant joueurs et supporteurs. Là aussi, il y a un couteau. Traqué, piégé, Sissoko retourne au centre. Il est frappé au visage. Il s’effondre et reçoit encore des coups de crampons dans le dos et les côtes. « Ils sont à quatre ou cinq sur lui », se souvient le coach, qui se précipite à son secours avec le capitaine, Guillaume Paris. Sissoko convulse. Paris plonge ses mains dans la bouche du joueur qui est en train d’avaler sa langue. Il le met en position latérale de sécurité. C’est « le seul moment » où il s’est « senti en danger », « parce qu’agenouillé à côté de Kerfalla », dit-il. L’arbitre distribue les cartons, deux pour Benfeld, deux pour Mackenheim. Sissoko, inconscient, reçoit le premier carton rouge de sa vie de footballeur. A la 45e minute, la fin du match est sifflée. « Les gars en face enlevaient leurs maillots pour ne pas être reconnus », se souvient Gérald Cimolaï, qui les fait reculer en dégainant son portable pour filmer.

    Le président du club, Jean-Michel Dietrich, accourt sur le rond central, demande que quelqu’un appelle les secours. Personne ne bouge au club-house. C’est la secrétaire de l’AS Benfeld, venue assister à la rencontre, qui passera l’appel depuis son portable. Quand les secours arrivent, « les supporteurs s’évaporent dans la nature tandis que le staff de Mackenheim discute avec l’arbitre », observe le coach, aussitôt entraîné à l’écart par trois hommes. Encerclé, il doit montrer son téléphone. « J’ai dû effacer toutes les vidéos devant eux, sinon je ne repartais pas », dit-il. Les gendarmes, arrivés avec les pompiers, n’embarquent personne. Kerfalla Sissoko est évacué en urgence. Il a une fracture ouverte de la tempe, trois autres au niveau de la pommette, un traumatisme crânien, la mâchoire déplacée, des hématomes dans le dos, sur les côtés… Le lendemain, le président de l’AS Benfeld publie sur son compte Facebook une lettre adressée au District d’Alsace de football, « pour le mettre face à ses responsabilités ». Les médias relaient. Kerfalla Sissoko et ses deux coéquipiers noirs ont déposé plainte à la gendarmerie de Marckolsheim pour violences et injures racistes.

    Le dimanche suivant, Jean-Michel Dietrich est convoqué à la gendarmerie. Pour témoigner, pense-t-il. Il emmène son fils, cela ne devrait pas être long. Finalement, il y passera la matinée. Le club de Mackenheim, qui n’a jamais formulé d’excuses ni pris des nouvelles des joueurs blessés, l’attaque pour diffamation. En cause, une menace de mort. Pas sur le terrain de foot. Non, dans un commentaire sur Facebook. Jean-Michel Dietrich doit retirer le texte, se plier au relevé d’empreintes, aux photos. Pendant qu’il est fiché, un gendarme promène le fils, histoire de faire diversion. « Je me suis senti humilié », dit-il. Il a « honte », envie de tout arrêter.

    « Reste dans ta brousse »

    A Strasbourg, le jour décline. Une petite agitation sur le parvis du siège du District indique que notre présence dérange. Kerfalla Sissoko, convoqué par la commission de discipline, est appelé à se présenter. Le groupe s’engouffre dans le bâtiment. Nous nous sommes procuré un enregistrement sonore de l’audience. Le président ouvre la séance en affirmant que le dossier est vide, qu’il n’y a aucun élément concret. L’avocate de Sissoko produit les plaintes, les certificats médicaux, les dix jours d’ITT. Le capitaine de l’équipe de Mackenheim, récidiviste, déjà suspendu pour violences, reconnaît avoir porté des coups mais parle de légitime défense et nie les propos racistes. Comment pourraient-ils être racistes puisqu’eux-mêmes ont des joueurs d’origine étrangère ? Les membres du district se penchent sur la liste de noms, ils n’ont pas que des consonances alsaciennes, effectivement. L’argument semble convaincre. L’arbitre a vu le couteau de cuisine dans la main d’un homme à capuche. Mackenheim ne sait pas de qui il s’agit. Mais sait que ce n’est pas un licencié. Sissoko tente d’expliquer sa version des faits. On lui coupe la parole. Idem pour le témoignage de la secrétaire du club qui a entendu une dame marteler : « Mettez les Noirs dehors, ils n’ont rien à faire sur le terrain. »

    Du racisme, l’arbitre n’a rien entendu. Kerfalla Sissoko explique que ce sont des insultes qui fusent dans un contact ou quand l’arbitre tourne le dos. « Reste dans ta brousse, c’est chez toi », lui lance-t-on, par exemple, alors qu’il va chercher un ballon sorti du terrain. Sissoko aurait dû aller se plaindre à l’arbitre, lui dit-on. Il objecte que s’il allait se plaindre à chaque fois, il ne toucherait plus le ballon… Parce que « c’est tout le temps ». Et puis, seul le capitaine est en droit de s’adresser à l’arbitre et le capitaine de Benfeld est gardien de but… Qu’importe. Kerfalla Sissoko est sommé de s’expliquer. Parce que les insultes, finalement, il n’y a « que lui qui les a entendues », résume le président de la commission de discipline, qui balance : « Le racisme est devenu accessoire dans cette affaire. » A la sortie, une heure plus tard, les membres de l’AS Benfeld sont sidérés par tant de « légèreté ». « Ce sont des juges qui décident de tout, même de ce qu’ils veulent entendre, s’étrangle Gérald Cimolaï. Et c’est à nous de prouver le racisme. Si on ne peut pas, c’est que cela n’existe pas. » C’est alors que l’entraîneur prononce cette phrase terrible, mais plausible : « Si Kerfalla était mort, ils auraient donné son nom à un tournoi. » Kerfalla Sissoko, lui, paraît hagard, sonné par ce « racisme accessoire ». « Comme si le racisme, on pouvait le porter sur soi, l’enlever, selon les jours… » se désole-t-il.

    On le retrouve début juin, au bord du terrain, à Benfeld (ses copains disputent le ballon aux joueurs d’Hipsheim). L’équipe est convalescente. Kerfalla Sissoko ne les regarde pas vraiment. Il explique être sans cesse assailli par les images de son agression, ce moment où il s’est vu mourir. Il n’arrive pas à rechausser les crampons. De toute façon, il a interdiction de jouer. Le District vient de rendre son verdict. Kerfalla Sissoko a été sanctionné, comme son coéquipier Moudi Laouali, comme les deux joueurs de Mackenheim. Même tarif, pour tous : dix matchs de suspension, pour le banal motif de « brutalité à l’égard d’un joueur ». Tout le monde au piquet, en somme comme pour une chamaillerie de cour d’école. Le club de Mackenheim a été condamné pour l’envahissement du terrain : « menace avec arme de la part d’un spectateur ». Il devra payer une amende de 60 euros. Jean-Marie Dietrich a fait appel, pour « sortir du déni de racisme », pour réhabiliter ses joueurs. Peine perdue. Le 5 juillet, le District a maintenu les sanctions contre eux, se fondant sur « les conclusions de l’instructeur », un membre du District, envoyé enquêter sur place. Elles « permettent d’écarter la notion de comportement collectif systématique à caractère raciste ou discriminatoire de la part du club de l’AS Mackenheim », et si « des propos de cette nature ont pu être tenus, ils l’ont été par des personnes isolées », indique le PV de la commission. Quant à « l’agression subie par le Kerfalla Sissoko »,elle trouve « son explication dans le comportement violent de ce dernier qui asséné le premier un coup-de-poing ». Mot pour mot les arguments de l’AS Mackenheim, inlassablement démentis par l’AS Benfeld. Le traumatisme crânien, les multiples fractures au visage ne sont que les séquelles d’une légitime défense. Affaire classée. Circulez, il n’y a rien à voir. Seul changement, pour manquement à la sécurité, l’AS Mackenheim est suspendue de terrain pour quatre matchs, son amende relevée à 100 euros… « Ils ne veulent pas parler de racisme de peur que cela les salisse », estime Jean-Michel Dietrich. L’essentiel des débats s’est d’ailleurs concentré sur lui, le District estimant « particulièrement regrettable » qu’il « se permette de dénoncer médiatiquement » les faits. Assigné en justice pour diffamation, le président de l’AS Benfeld passera en correctionnelle le 31 juillet.

    « Le foot c’est un système féodal, c’est de la politique, des discours, des réunions organisées par des carriéristes avides de pouvoir qui nous ridiculisent, méprisent la réalité, déplore Jean-Michel Dietrich. Ce sport doit se poser des questions, avoir le courage de sanctionner une équipe pour son comportement, même si elle gagne. » Pour Gérald Cimolaï, il y a deux poids, deux mesures, entre foot des villes et foot des champs : « Ils crachent sur les clubs des quartiers, mais dans les villages, rien n’est grave. »

    Le « foot des champs », c’est pourtant là que se concentrent désormais les problèmes, assure un ancien arbitre. « Longtemps, les clubs des quartiers faisaient peur quand ils venaient jouer dans les patelins. Maintenant, c’est l’inverse. Ce sont ces clubs qui ont peur d’aller à la campagne, parce qu’ils vont être provoqués, poussés à bout, jusqu’au basculement dans la violence. »Du coup, « les noms de villages chauds circulent », ceux où l’ambiance autour des matchs est connue pour être raciste, indique un entraîneur d’origine africaine. « Des villages où soit tu te bats, soit tu pleures », résume un joueur. Zone urbaine ou rurale, le racisme est partout, d’après Jean-Marie Dietrich. Mais il a différents visages : « En ville, le foot est un prétexte pour un affrontement entre communautés. On se mesure, on se fait peur. A l’écart, c’est la xénophobie, la peur de l’autre qui s’exprime. Le foot des campagnes, c’est la guerre des clochers. Ne pas être du village, c’est déjà compliqué… »

    Equipes monochromes

    Outre le contexte de chaque village, sa coloration plus ou moins frontiste, pourquoi l’ambiance sur les terrains est-elle devenue si délétère ces dernières années ? « Les joueurs qui posent problème dans les grands clubs saturés des villes sont virés. Ils échouent dans les basses divisions qu’ils gangrènent », explique le président du FC Hipsheim, Nicolas Smargiassi. Malgré leur comportement agressif, comme ils ont plutôt un bon niveau et la peau plutôt claire, ils atterrissent là où on veut bien d’eux, là où on est même parfois prêt à les rémunérer, souvent dans les petits villages qui peinent à trouver suffisamment de jeunes pour constituer une équipe. Des clubs ruraux qui ne sont pas trop regardants, puisqu’il en va de leur survie même. D’autres clubs, pourtant confrontés au même déficit de jeunes, ont une autre réponse : ils fusionnent avec le club voisin, choisissent la mixité… A la campagne, il y a donc les équipes monochromes, et les autres. Quand elles se rencontrent, ce ne sont pas seulement des profils de joueurs différents qui se font face, mais deux visions du foot qui s’affrontent.

    A Benfeld, « le ménage a été fait », affirment plusieurs dirigeants de club du même groupe (G de la troisième division). Quand Jean-Michel Dietrich a repris le club voilà deux ans, il avait mauvaise réputation. « Un petit groupe de jeunes du coin se l’accaparait, les autres ne pouvaient pas évoluer », assure-t-il. Il monte alors un nouveau projet, qui prône la diversité, l’acceptation de l’autre, va chercher des joueurs de toutes origines, crée une équipe féminine. Ceux qui ne voulaient pas se mélanger ont été invités à prendre une licence ailleurs. Voilà pourquoi Kerfalla Sissoko, technicien d’usinage à Strasbourg, est prêt à quitter le quartier populaire de Cronenbourg, où il vit avec ses parents, et à faire trente minutes de voiture pour venir s’entraîner le soir. A Benfeld, il s’est senti « bien accueilli ». Aujourd’hui, le club fait corps autour de lui, monte au créneau pour le défendre.

    Dans les clubs urbains, saturés, les places sont plus chères. « En ville, ça devient le business », confirme un autre joueur noir. A la campagne, ce n’est pourtant pas toujours la panacée. Certains clubs de village ont des équipes colorées mais cela résulte davantage d’une mixité concédée, non encouragée. « Mal classées, les équipes sont boudées par les jeunes blancs du village qui préfèrent jouer ailleurs, alors elles prennent des joueurs noirs par défaut. Ils ont besoin de nous pour constituer une équipe mais, en même temps, on les dérange », remarque un entraîneur.

    Seul joueur noir dans un club rural, Francis Mante dit des autres joueurs et des habitants du village qu’il « croyai[t] qu’ils [l]’aimaient ». Jusqu’au jour où, ayant changé de formation, il est revenu dans le village disputer un match sous d’autres couleurs : « A chaque coin du terrain, des supporteurs sifflaient et m’insultaient… » Dans sa nouvelle équipe, il est de nouveau le seul noir. Un coéquipier l’a traité de « sale singe » lors d’un match, devant l’entraîneur et le président. Francis Mante a déposé plainte, le club lui a demandé de la retirer, sans quoi ils ne pouvaient pas le garder. « Je l’ai retirée et je me suis fait jeter », assure-t-il. Il a arrêté le foot.

    Aujourd’hui, la parole des joueurs, entraîneurs, arbitres noirs se libère si on garantit leur anonymat. Autour et sur le terrain, « sale nègre » et sa variante « sale noir », demeurent des grands classiques avec « sale bougnoule ». On entend parfois des « Elsass frei » (« Alsace libre », slogan autonomiste régulièrement repris par l’extrême droite identitaire), ou « retournez chez vous, ici c’est le FN ». Un joueur d’un club de la banlieue de Strasbourg raconte qu’un jour, son équipe a été accueillie par « la musique de Hitler », le Horst Wessel Lied, l’hymne officiel nazi. C’était il y a dix ans. Aucun des joueurs de cette équipe métissée n’a oublié.

    « Le racisme, c’est courant », soupire un arbitre d’origine somalienne, habitant de Strasbourg, qui a officié sur des matchs amateurs dans tout le Bas-Rhin pendant sept ans. L’histoire de Kerfalla Sissoko l’épouvante. Lui-même craint de se retrouver face à un semblable déchaînement de violences, sans personne pour le défendre, sans vestiaire pour se replier… L’arbitre est seul. Et quand il est noir, il se retrouve souvent soupçonné d’incompétence : « C’est la première fois que vous arbitrez ? » « Vous êtes sûr que vous en êtes capable ? » entend-t-il souvent. Ou, venant des supporteurs : « Vous êtes chez nous », quand ce n’est pas juste des « bananes » qui fusent. Il a fini par raccrocher, « par lassitude ». Même son fils ne fait plus de foot. Sa mère l’a inscrit au karaté, « là où on apprend le respect », a-t-elle dit.

    Raccrocher les crampons, Francis Mante aussi l’a fait, voilà deux ans. Devenu arbitre, il s’est fait alpaguer à la fin d’un match début mai par une dame lui reprochant d’avoir mal sifflé. Le mari de celle-ci surenchérit et balance « va manger ta banane ». L’arbitre lui demande de répéter. L’homme blanc le fait, devant tout le monde. Francis Mante le gifle. Deux joueurs s’en mêlent, l’insultent et lui donnent un coup. « C’est la première fois que j’en venais aux mains… Hélas, mais il faut un acte, sinon c’est parole contre parole, improuvable. » Francis Mante apprendra plus tard que l’homme giflé s’avère être le président du club, qui avait appelé le District d’Alsace pour demander qu’on ne lui envoie plus d’arbitres noirs. Après l’incident, il porte plainte contre Francis Mante, qui est suspendu. Devant la commission de discipline, l’homme tutoie Francis Mante (le PV l’atteste), reconnaît ses propos mais ne voit pas le problème. « Je rigolais », a-t-il déclaré, faisait « de l’humour ». La Commission l’a suspendu dix mois de ses fonctions. Les joueurs qui s’en sont pris à Francis ont, eux, été privés de quelques matchs.

    Vent de révolte

    Un dimanche de juin, on a rendez-vous pour une rencontre dans un patelin figurant sur la fameuse « liste des villages chauds ». L’entraîneur est noir, une bonne partie de l’équipe aussi. Il les a « briefés » toute la semaine. Il leur a répété de « faire profil bas », quoi qu’il arrive. L’entraîneur de l’équipe adverse les avait traités de « négros » au match aller. Ambiance. Alors ils ont rempli des voitures de supporteurs. Les gens du village sont venus encourager leurs joueurs et empêcher tout dérapage. Du système D, qui fonctionne. « Des délégués représentant le district assistent parfois aux matchs, explique le coach, mais ils ne réagissent jamais aux insultes racistes. Ils s’assurent juste que les arbitres sont payés, les cotisations à jour. Dans le foot pro, il y a un peu plus de réactions, parce qu’il y a beaucoup d’argent en jeu. Si un club est connoté raciste, il vendra moins de maillots. Nous, on peut crever. »

    Un vent de révolte souffle contre le district. « On va prendre les mesures qui s’imposent puisqu’ils ne font rien », lâche le président du FC Hipsheim, Nicolas Smargiassi. Plusieurs clubs du groupe ont décidé de boycotter Mackenheim. Ils lui donneront leurs points, mais n’iront plus. Les joueurs d’Hipsheim ne veulent plus y mettre les pieds de toute façon, tant le match aller fut houleux : insultes et crachats. Le président a écrit au district pour dénoncer le climat d’insécurité. Lettre morte. Pour son match retour face à Mackenheim, le club de Duppigheim n’a pas hésité à payer deux juges de touche supplémentaires, pour protéger ses joueurs. Plusieurs dirigeants de club s’indignent : « Le District aurait dû rayer Mackenheim de la carte. »

    Le président du District d’Alsace, René Marbach, le plus grand de France avec 80 000 licenciés, est bien embêté avec cette affaire : « Cela défraye la chronique parce que c’est croustillant. Mais cela fout en l’air tout le travail ! » Ce qui l’ennuie surtout, c’est « le buzz ». Alors qu’il y a « 2 000 matchs chaque week-end en Alsace, et [que] tout va bien », même si « ce printemps a été le plus chaud qu’[il] ait connu », admet-il. « Il n’y a pas que des blessés physiques dans cette affaire. Il faut penser aussi à tous ces blessés moraux, ces milliers de bénévoles, d’éducateurs, qui œuvrent et se battent pour des valeurs », poursuit-il, dépité. Rayer des clubs de la carte semble impensable alors que le foot amateur est en voie d’extinction dans les campagnes. René Marbach pronostique « la disparition de 200 clubs sur les 600 que compte l’Alsace d’ici cinq ans ». « Voilà le vrai problème », d’après lui.

    Concernant les incidents du 6 mai, « les sanctions n’ont été prononcées que pour les choses avérées », insiste René Marbach. Le racisme n’en fait pas partie. De son côté, la gendarmerie de Marckolsheim, chargée de l’enquête préliminaire suite aux plaintes des joueurs noirs, renvoie vers la compagnie de Sélestat, qui gère la communication pour le secteur. Au bout du fil, un gendarme soupire. L’enquête sera bientôt bouclée. Les principaux intéressés, les joueurs, n’ont toujours pas été entendus. Le gendarme nous prévient que « quand tout sera fini, va falloir débriefer avec les journalistes, parce qu’il y a eu de l’emballement ». Quand l’avocate de Kerfalla Sissoko a tenté d’obtenir des nouvelles, le son de cloche a été similaire : « Ça se dégonfle comme un soufflé cette affaire », aurait lâché un gendarme. Me Caroline Bolla s’inquiète que l’enquête de la gendarmerie, comme l’instruction conduite par le district, repose entièrement sur le rapport d’arbitrage, rédigé par l’arbitre, « un ancien gendarme », précise-t-elle, sous-entendant que puisqu’il s’agit d’un ex-collègue, qui dit n’avoir rien entendu, sa parole pourrait ne pas être mise en doute. Une insinuation qui irrite l’avocat du club de Mackenheim, Me Grégoire Mehl, qui rétorque : « L’arbitre est la seule personne neutre dans l’histoire. » D’autant que « c’est déjà monté quand même très haut, à partir d’éléments non avérés », insiste-t-il.

    Le président du club de Mackenheim, qui n’a pas voulu répondre à nos questions, a reçu fin mai une lettre de Frédéric Potier, le délégué interministériel à la lutte contre le racisme. Il le prie de préciser son point de vue sur les faits et les mesures qu’il compte prendre. Du côté de Kerfalla Sissoko, ça ne va pas fort. Il va devoir être opéré de la tempe et du tympan.
    Noémie Rousseau correspondante à Strasbourg. Photo Pascal Bastien pour Libération.

    Cette histoire est scandaleuse du début à la fin. Ça en dit long sur le racisme profond qui gangrène toutes les institutions, y compris dans le sport. Une déclaration de soutien de la part des joueurs noirs champions du monde de foot serait bienvenue à minima, mais bon…

    #football #agression #impunité

    • Suite de l’affaire :
      Racisme dans le foot en Alsace : une audience, et toujours le statu quo
      http://www.liberation.fr/france/2018/08/24/racisme-dans-le-foot-en-alsace-une-audience-et-toujours-le-statu-quo_1674

      Une question revient en boucle. « Quel a été l’élément déclencheur ? » La commission veut comprendre « la raison des tensions », le « pourquoi », ce qui a fait « basculer ce match sans enjeu dans la violence », imagine que « quelque chose a dû se passer en amont » parce que « d’habitude, ça monte crescendo ». Ils s’interrogent sincèrement face à cette salle divisée en deux : quelques blancs d’un côté (Mackenheim), les noirs de l’autre (Benfeld et ses soutiens). Mais à aucun moment, il n’est question de couleur de peau. « Et côté gendarmerie ? » s’enquièrent les juges du foot. Aucune nouvelle des plaintes, aucune audition. Coup de théâtre, une vidéo a été versée au dossier par Mackenheim qui a fourni une clé USB. Un ado dans les tribunes a filmé. Ils visionnent, l’écran passe de main en main, ils tournent l’ordinateur, penchent la tête, n’écoutant plus que d’une oreille distraite les débats qui n’ont pas été interrompus, on entend un court brouhaha recommencé sans cesse, des rires. « Est-ce qu’on pourrait voir ? », finit par demander Kerfalla Sissoko. Réponse de la commisssion : « Inutile, on ne voit rien. » Si ce n’est qu’il y avait bien plus de quatre spectateurs à envahir le terrain comme le prétendait Mackenheim. L’ordinateur portable est replié.
      Carton rouge en pleine agonie

      Au tour de Mackenheim. La commission : « Et sur le propos raciste, vous n’avez rien entendu ? » La réponse est dans la question. « Et donc vous ne connaissez pas ceux qui sont venus avec des couteaux ? » Idem. Les dirigeants du club de Mackenheim affirment que Kerfalla Sissoko a donné le premier coup. « Je me suis défendu, ils étaient plusieurs sur moi », explique inlassablement le jeune homme. Les joueurs de Mackenheim mis en cause et convoqués ne sont pas présents. Bref, Sissoko a bel et bien porté un coup et « c’est pour ça qu’[il] a eu un carton rouge », lui explique la commission. Lui, il voudrait savoir si c’est bien légal d’avoir un carton rouge « quand on est en train de mourir ». Pas de réponse. Mackenheim rebondit, « Monsieur Sissoko n’a jamais été en danger de mort. » Ils le savent bien : un membre du club est infirmier. « Donc il est intervenu », suppose un membre de la ligue. « Non », dit Mackenheim. La commission se tourne vers Kerfalla Sissoko : « Combien de temps êtes-vous resté couché sur le terrain ? » « J’étais dans les pommes… », bredouille le jeune homme. Une heure déjà que l’audience a débuté. Un membre de la commission fait part de son appréciation à Kerfalla Sissoko : « Donc, vous vous êtes fait tabasser. » Triple fracture au visage, trauma crânien, dix jours d’ITT. Le certificat est dans le dossier.

      L’AS Mackenheim est assisté d’un avocat. L’homme parle bien, longtemps. C’est son job. La maîtrise du verbe. Il rappelle qu’ une procédure juridique en diffamation est engagée contre ceux qui dénoncent le racisme, avec passage en correctionnelle le 22 octobre , et il construit sa plaidoirie en prenant le contre-pied de l’enquête de Libé. « Le racisme dans le foot amateur ne peut pas être illustré par le match du 6 mai 2018 », il faut distinguer « ce qui est avéré et ce qui est fantasmé » : personne n’a rien entendu du racisme. Il réclame l’indulgence de la ligue, les suspensions de terrain, c’est un coup dur pour le club de Mackenheim. La commission aimerait connaître les actions mises en place pour que les faits ne se reproduisent plus ? Ils vont « faire du relationnel avec les joueurs et supporters » (sic)…
      « Nous avons même un cimetière juif »

      Le maire de la commune, Jean-Claude Spielmann, s’est fait inviter. Le président du club de foot est son ami de trente ans. Deux jours qu’ils passent des coups de fil à d’autres communes pour trouver un terrain. Personne ne veut les accueillir, ils essuient des « réponses parfois très désobligeantes ». Et s’ils trouvent, il lui faudra emmener les équipements et les employés communaux là-bas, pour s’occuper de la préparation pelouse, et ça, ça va « peser sur les finances municipales », s’émeut-il. L’élu s’indigne, l’image de sa commune a pris un coup à cause de l’affaire, alors que « Mackenheim n’est pas un terreau de racistes ». La preuve, selon lui : « On est un des rares villages à accueillir une famille de Syriens et nous avons même un cimetière juif. » Puis il en profite pour rappeler à ligue qu’il a déposé une demande de financement pour refaire l’éclairage du club-house. Le président de la commission lui sourit d’un air entendu.

      La séance est levée, la décision sera rendue dans quelques jours. « Au moins, j’ai pu parler un peu plus », lâche Kerfalla Sissoko à la sortie. « Mais c’est toujours moi le fautif. » Sur le parvis de la ligue, les associations imaginent des actions conjointes pour faire reculer le racisme que l’on ne veut pas voir autour du ballon rond. Dimanche dernier, la saison a repris en Alsace. L’AS Mackenheim s’est déplacé à Ebersmunster et l’a emporté 4 à 3. Mais « l’arbitre sifflera la fin du match avant les arrêts de jeu, avant que ça ne dégénère », indique le FC Ebersmunster sur sa page web qui déplore le comportement agressif des visiteurs. L’équipe de Mackenheim, redoutée par les autres clubs pour les dérapages violents qui émaillent souvent les rencontres, a terminé la saison dernière quatrième du championnat. Et elle a obtenu de la ligue de monter en division supérieure.

    • https://www.liberation.fr/france/2019/03/19/racisme-dans-le-foot-amateur-la-mediatisation-des-faits-interesse-plus-qu

      Racisme dans le foot amateur : la médiatisation des faits intéresse plus que les faits eux-mêmes
      Par Noémie Rousseau, correspondante à Strasbourg — 19 mars 2019 à 18:42
      Kerfalla Sissoko à Strasbourg, le 24 mai 2018. Photo Pascal Bastien pour Libération
      Lors d’une audience mardi au tribunal correctionnel de Strasbourg, le président du petit club de Benfeld, dont les joueurs noirs ont été agressés en mai 2018, comparaissait pour diffamation.

      Racisme dans le foot amateur : la médiatisation des faits intéresse plus que les faits eux-mêmes

      L’accusé qui s’avance ce mardi à la barre du tribunal correctionnel de Strasbourg est Jean-Michel Dietrich, pull fin et catogan haut. Président du petit club de foot amateur de Benfeld (Bas-Rhin), il a vu le 6 mai 2018 ses joueurs noirs « pris pour cible », « coursés avec des couteaux de cuisine », objets d’un « déchaînement de violence » lors d’une rencontre à Mackenheim. Jean-Michel Dietrich répond au juge, raconte la foule envahissant le terrain, la fin du match sifflée, et son fils de 8 ans qui lui demande si Kerfalla Sissoko va mourir. Evacué inconscient, le joueur d’origine guinéenne s’en sortira avec un traumatisme crânien et une triple fracture au visage. Dix jours d’interruption de travail.

      Mais ce qui intéresse la justice, c’est le jour d’après. Pas la plainte qu’ont déposée les footballeurs noirs à la gendarmerie le lendemain mais la lettre adressée par Jean-Michel Dietrich au District d’Alsace de football, dans laquelle il explique comment ses joueurs ont été « victimes d’actes racistes », lettre rendue publique sur Facebook et qui constitue un délit de diffamation selon le club de Mackenheim. Eux, se sont constitués partie civile et leur avocat, Me Grégoire Mehl, demande à ce que soient rendus à Mackenheim « son honneur et sa réputation ». Car la lettre de Dietrich a entraîné une « large médiatisation des faits », nationale et internationale, pointe Me Mehl qui brandit à l’audience la une de Libération, la lit, cite le New York Times, alors qu’affirme-t-il, « la circonstance de racisme n’est pas établie ».
      « Du Tartuffe »

      Il fonde sa plaidoirie sur la distinction entre ce qui est « avéré » et ce qui est « allégué » : la violence oui, le racisme non. Il en veut pour preuve que le racisme, personne ne l’a entendu, sauf les victimes. Même les instances du football ont sanctionné à égalité victimes et agresseurs. Kerfalla Sissoko a été suspendu pour dix matchs. Alors, le juge aimerait savoir si Libération a aussi été poursuivi en diffamation, si les gendarmes ont enquêté, si des sanctions ont été prises contre les joueurs accusés d’agression… A chaque fois, l’avocat de Mackenheim répond par la négative.

      En charge du dossier, le parquet de Colmar (Haut-Rhin) ne dit rien, ni aux victimes-accusées de diffamation ni aux accusés-victimes de racisme. Me Lahcène Drici (paradoxalement connu pour être aussi le conseil d’Alain Soral) commence sa plaidoirie par la longue liste des stars du ballon rond qui ont subi « cris de singe » et « jets de banane », « jouer en amateur, ne met pas à l’abri du racisme ». En guise d’« indice », il rappelle que la commune de Mackenheim a placé Le Pen en tête au deuxième tour de 2017 à 54%, « cela ne transpire pas le gauchisme ni le droit-de-l’hommisme ». Quant aux instances du foot, elles font selon lui « du Tartuffe », « cachez ce racisme que je ne saurais voir », défendant son client qui, lui, n’a pas « eu cette hypocrisie et cette lâcheté », « en refusant de tout mettre sous le boisseau pour que le foot reste populaire, beau, propre ». Personne, ni à la Ligue de foot, ni à Mackenheim n’a pris de nouvelle des joueurs blessés, aussi l’avocat estime-t-il que si l’honneur du club a été atteint, de toute façon, « il n’y a pas beaucoup d’honneur à défendre ». La décision a été mise en délibéré au 23 mai.

      Kerfalla Sissoko est pour sa part convoqué. Il devrait être enfin entendu par les gendarmes. « Mais pour des faits de violence aggravée, qu’il aurait commis alors qu’il agonisait sur le terrain ! » s’étrangle son avocate, Me Caroline Bolla. Le 6 mai, le délai de prescription pour les injures à caractère raciste sera écoulé.

    • https://www.liberation.fr/france/2019/03/19/racisme-dans-le-foot-amateur-la-mediatisation-des-faits-interesse-plus-qu

      Racisme dans le foot amateur : la médiatisation des faits intéresse plus que les faits eux-mêmes
      Par Noémie Rousseau, correspondante à Strasbourg — 19 mars 2019 à 18:42
      Kerfalla Sissoko à Strasbourg, le 24 mai 2018. Photo Pascal Bastien pour Libération
      Lors d’une audience mardi au tribunal correctionnel de Strasbourg, le président du petit club de Benfeld, dont les joueurs noirs ont été agressés en mai 2018, comparaissait pour diffamation.

      Racisme dans le foot amateur : la médiatisation des faits intéresse plus que les faits eux-mêmes

      L’accusé qui s’avance ce mardi à la barre du tribunal correctionnel de Strasbourg est Jean-Michel Dietrich, pull fin et catogan haut. Président du petit club de foot amateur de Benfeld (Bas-Rhin), il a vu le 6 mai 2018 ses joueurs noirs « pris pour cible », « coursés avec des couteaux de cuisine », objets d’un « déchaînement de violence » lors d’une rencontre à Mackenheim. Jean-Michel Dietrich répond au juge, raconte la foule envahissant le terrain, la fin du match sifflée, et son fils de 8 ans qui lui demande si Kerfalla Sissoko va mourir. Evacué inconscient, le joueur d’origine guinéenne s’en sortira avec un traumatisme crânien et une triple fracture au visage. Dix jours d’interruption de travail.

      Mais ce qui intéresse la justice, c’est le jour d’après. Pas la plainte qu’ont déposée les footballeurs noirs à la gendarmerie le lendemain mais la lettre adressée par Jean-Michel Dietrich au District d’Alsace de football, dans laquelle il explique comment ses joueurs ont été « victimes d’actes racistes », lettre rendue publique sur Facebook et qui constitue un délit de diffamation selon le club de Mackenheim. Eux, se sont constitués partie civile et leur avocat, Me Grégoire Mehl, demande à ce que soient rendus à Mackenheim « son honneur et sa réputation ». Car la lettre de Dietrich a entraîné une « large médiatisation des faits », nationale et internationale, pointe Me Mehl qui brandit à l’audience la une de Libération, la lit, cite le New York Times, alors qu’affirme-t-il, « la circonstance de racisme n’est pas établie ».
      « Du Tartuffe »

      Il fonde sa plaidoirie sur la distinction entre ce qui est « avéré » et ce qui est « allégué » : la violence oui, le racisme non. Il en veut pour preuve que le racisme, personne ne l’a entendu, sauf les victimes. Même les instances du football ont sanctionné à égalité victimes et agresseurs. Kerfalla Sissoko a été suspendu pour dix matchs. Alors, le juge aimerait savoir si Libération a aussi été poursuivi en diffamation, si les gendarmes ont enquêté, si des sanctions ont été prises contre les joueurs accusés d’agression… A chaque fois, l’avocat de Mackenheim répond par la négative.

      En charge du dossier, le parquet de Colmar (Haut-Rhin) ne dit rien, ni aux victimes-accusées de diffamation ni aux accusés-victimes de racisme. Me Lahcène Drici (paradoxalement connu pour être aussi le conseil d’Alain Soral) commence sa plaidoirie par la longue liste des stars du ballon rond qui ont subi « cris de singe » et « jets de banane », « jouer en amateur, ne met pas à l’abri du racisme ». En guise d’« indice », il rappelle que la commune de Mackenheim a placé Le Pen en tête au deuxième tour de 2017 à 54%, « cela ne transpire pas le gauchisme ni le droit-de-l’hommisme ». Quant aux instances du foot, elles font selon lui « du Tartuffe », « cachez ce racisme que je ne saurais voir », défendant son client qui, lui, n’a pas « eu cette hypocrisie et cette lâcheté », « en refusant de tout mettre sous le boisseau pour que le foot reste populaire, beau, propre ». Personne, ni à la Ligue de foot, ni à Mackenheim n’a pris de nouvelle des joueurs blessés, aussi l’avocat estime-t-il que si l’honneur du club a été atteint, de toute façon, « il n’y a pas beaucoup d’honneur à défendre ». La décision a été mise en délibéré au 23 mai.

      Kerfalla Sissoko est pour sa part convoqué. Il devrait être enfin entendu par les gendarmes. « Mais pour des faits de violence aggravée, qu’il aurait commis alors qu’il agonisait sur le terrain ! » s’étrangle son avocate, Me Caroline Bolla. Le 6 mai, le délai de prescription pour les injures à caractère raciste sera écoulé.

    • Droit de suite
      Racisme dans le foot en Alsace : relaxe pour le président de l’AS Benfeld accusé de diffamation
      https://www.liberation.fr/france/2019/05/23/racisme-dans-le-foot-en-alsace-relaxe-pour-le-president-de-l-as-benfeld-a

      Poursuivi en diffamation pour avoir dénoncé publiquement des agressions et injures racistes, Jean-Michel Dietrich, président du club de foot amateur l’AS Benfeld, a été relaxé ce matin. Il était attaqué par le club de l’AS Mackenheim qui lui reprochait d’avoir rendu publique la lettre adressée à la ligue d’Alsace de foot après le match qui opposait les deux équipes le 6 mai 2018. Dans son texte posté sur Facebook, il rapportait les violences dont avaient été victimes ses joueurs noirs, pris pour cible, coursés avec des couteaux de cuisine par des supporteurs ayant envahi le terrain, passés à tabac. Kerfalla Sissoko s’était effondré inconscient sur le terrain, souffrant d’une triple fracture du visage et d’un traumatisme crânien. Un an après les faits, le joueur tout comme ses deux coéquipiers agressés n’a pas rechaussé les crampons.

      Si Jean-Michel Dietrich s’est dit « soulagé » à l’annonce du verdict, il a martelé qu’il se « battrait jusqu’au bout pour [ses] joueurs, le combat doit continuer pour eux, pour leur rendre leur honneur ». Car sur le fond de l’affaire, rien n’a avancé. Fin avril, Kerfalla Sissoko a enfin été auditionné par les gendarmes, pour avoir participé à des faits de violence aggravée. Un appel aux dons va être lancé par le club de Benfeld, afin de permettre au joueur, qui s’est constitué partie civile, de faire face aux frais de justice. Quant aux instances du football, elles avaient sanctionné à égalité victimes et agresseurs.

  • Une petite fille de deux ans est décédée jeudi en #Belgique, alors qu’elle se trouvait dans une camionnette transportant des migrants, prise en chasse par la police belge. L’annonce de son décès a provoqué des remous en France, à #Grande-Synthe, où une partie de sa famille est actuellement hébergée dans un gymnase.
    https://www.ouest-france.fr/europe/belgique/belgique-une-fillette-kurde-decede-lors-d-une-course-poursuite-avec-la-
    http://www.obspol.be/index.php
    https://seenthis.net/messages/570161
    #violences_policières

    • Course-poursuite sur l’E42 : la fillette kurde a été tuée par une balle perdue
      https://www.rtbf.be/info/regions/hainaut/detail_course-poursuite-sur-l-e42-la-fillette-kurde-a-ete-tuee-par-une-balle-pe

      Contrairement à ce qu’affirmait le parquet ce jeudi, c’est bien une balle, probablement tirée par un policier, qui a causé la mort d’une fillette kurde de 2 ans, ce jeudi matin, lors d’une course-poursuite qui s’est achevée à Maisières, près de Mons.
      . . . . . .
      Sauf que l’autopsie du corps de l’enfant est venue contredire tout cela. Le médecin légiste a bien relevé une blessure par balle, au niveau de la joue. Une balle qui vient plus que probablement d’un tir de la police de la route, pour tenter d’empêcher la fuite des migrants. Après avoir dû revenir complètement sur sa première communication, la justice montoise se veut cependant prudente, et la juge d’instruction veut attendre les rapports balistiques complets avant de se prononcer.

      #vomir

    • Et dans la série : « on prend les gens pour des cons », la police et la justice belges n’ont rien à envier à la France.
      http://www.liberation.fr/france/2018/05/18/mort-d-une-fillette-kurde-en-belgique-un-tir-confirme-mais-des-circonstan

      Lors d’une conférence de presse vendredi, le premier substitut du procureur du Roi est revenu sur de précédentes déclarations qui réfutaient l’hypothèse d’une mort par balle pour cette très jeune migrante.

      La fillette kurde d’Irak, morte mercredi lors d’une interception de la police belge, a été tuée par une balle. Tout le contraire de ce qu’affirmait catégoriquement le parquet belge jeudi. Lors de la conférence de presse, tenue ce vendredi après-midi au palais de justice de Tournai, Frédéric Bariseau, premier substitut du procureur du Roi, a confirmé l’information donnée par la RTBF le matin même. Un tir policier ? « Je reste très prudent sur l’origine de la balle », a-t-il indiqué. Il est aussi resté flou sur les conditions de l’intervention policière, à l’issue d’une course-poursuite de près d’une heure, entre Namur et Mons, distants de 70 kilomètres. Une course-poursuite à allure modérée : la camionnette, surchargée, avec 30 personnes à bord dont l’enfant, ne roulait qu’à 90 km/h.

      « Vol-cargo »

      La fillette venait tout juste d’avoir deux ans, était hébergée avec sa famille dans un gymnase de Grande-Synthe, près de Dunkerque (Nord), selon la préfecture de région. Mercredi soir, comme tant d’autres soirs, une camionnette a embarqué des migrants candidats au passage en Angleterre. Avec l’intensification des contrôles près des ports de Dunkerque et de Calais, la pratique des navettes est devenue habituelle : les passeurs emmènent leurs clients sur un parking lointain, où un routier complice les attend pour ensuite passer la frontière. Ce qui explique sans doute que la camionnette ait été repérée par la police belge sur un parking autoroutier près de Namur, à 230 km du littoral.

      Frédéric Bariseau détaille : « Les policiers ont vu lors d’un contrôle que les plaques [d’immatriculation] n’étaient pas officielles. Ils ont pensé à un vol-cargo. » La pratique consiste à transférer la cargaison d’un camion dans une fourgonnette pendant la nuit, avant de prendre la tangente. Les policiers décident de contrôler, le véhicule redémarre. Ils demandent du renfort. Le substitut : « Ils voulaient l’interpeller de manière douce. » Mais le conducteur ne se laisse pas faire, tente de provoquer un accident pour obliger les policiers à s’arrêter. Frédéric Bariseau refuse en revanche d’infirmer ou de confirmer le fait qu’un des occupants aurait exhibé la fillette à la fenêtre. Un point important : les policiers avaient-ils conscience de poursuivre une camionnette chargée de migrants ? Selon Bariseau, les vitres arrière étaient opaques et la camionnette, sans fenêtres latérales.

      Scénario détaillé

      Les policiers décident alors de tendre une souricière. Ils réquisitionnent un camion, pour boucher la sortie d’un parking autoroutier, au niveau de Maisières, dans la banlieue de Mons. Des voitures de police encerclent le véhicule et l’obligent à prendre la bretelle d’accès. « La camionnette va aller mourir doucement contre un camion sur le parking », raconte le substitut du procureur. Quand les policiers arrivent, il n’y a personne à la place du conducteur. S’est-il enfui ? « C’est une pratique des passeurs, mettre le véhicule au point mort, et passer à l’arrière pour se faire passer pour un migrant », précise Frédéric Bariseau. Des portes arrière ouvertes, sortent 26 adultes et quatre enfants, dont la fillette grièvement blessée. Elle mourra dans l’ambulance. Dans ce scénario détaillé par Frédéric Bariseau, les coups de feu n’existent pas. Quand sont-ils intervenus ? Le substitut se réfugie derrière le secret de l’instruction.
      Stéphanie Maurice envoyée spéciale à Tournai

    • La petite Mawda est la 6e personne connue morte à la frontière britannique depuis janvier 2018.

      Sont morts également cette année à cause de la frontière britannique et de ceux qui la tiennent :

      Le mercredi 28 mars, : Un jeune mineur érythréen de 16 ans, transféré à l’hôpital de Lille après avoir été renversé sur la rocade portuaire le vendredi 23 mars 2018.

      Le 21 mars 2018 : M., un jeune homme de 22 ans, coincé entre deux containers au port de Zeebruges, en Belgique.

      Le 17 mars 2018 : Un jeune homme afghan de 25 ans, poignardé à Calais.

      Le 30 janvier 2018 : Mohamed Ahmed, venu d’Oromia, percuté sur la E40 près de Jabbeke en Belgique alors que la police le pourchassait.

      Le 8 janvier 2018 : S., un jeune érythréen, percuté sur la voie rapide à côté de Marck, dans le Pas-de-Calais.

      https://passeursdhospitalites.wordpress.com/2018/05/21/chasse-aux-migrant-e-s-mort-dune-enfant
      https://seenthis.net/messages/695125

  • Marck Zuckerberg ne souhaite pas se présenter devant la commission parlementaire britannique
    http://www.lemonde.fr/entreprises/article/2018/03/27/donnees-personnelles-bruxelles-veut-des-reponses-de-facebook-d-ici-a-deux-se

    Le patron de Facebook, Mark Zuckerberg, ne souhaite pas se présenter devant la commission parlementaire britannique qui veut l’interroger sur le détournement de données personnelles de près de 50 millions d’utilisateurs, et il propose d’envoyer l’un de ses adjoints à sa place, selon un courrier dévoilé mardi 27 mars en Grande-Bretagne.

    Les députés britanniques ont immédiatement refusé cette proposition. Le président de la commission sur le numérique, la culture et les médias, Damian Collins, a estimé qu’il était « approprié » qu’il vienne s’expliquer lui-même, au vu de la gravité des accusations.
    […]
    De son côté, la Commission européenne a demandé à Facebook d’apporter des réponses « dans les deux prochaines semaines » aux questions soulevées par le scandale, afin de savoir notamment si les données personnelles d’Européens ont été touchées.

    L’exécutif européen souhaite également que le réseau social l’informe des mesures qu’il envisage de prendre. « Je vous écris pour mieux comprendre comment les données d’utilisateurs de Facebook, y compris potentiellement celles de citoyens de l’UE, sont tombées dans les mains de tierces parties à leur insu et sans leur consentement », a écrit la commissaire à la justice européenne, Vera Jourova, dans un courrier adressé au numéro deux de Facebook, Sheryl Sandberg.

  • Les médias français condamnés à jouer les équilibristes sur Facebook
    http://www.journaldunet.com/media/publishers/1206892-les-medias-francais-condamnes-a-jouer-les-equilibristes-sur-fa

    Moins d’actualité et plus de publications de proches. C’est en substance l’annonce fait le 11 janvier par Mark Zuckerberg et le dernier épisode de la relation tumultueuse entre Facebook et les médias. Facebook, ce faiseur de roi, qui fait naître des succès d’audience comme Brut ou Chef Club mais suscite la méfiance de grands groupes médias comme Le Figaro ou L’Equipe. Des groupes « traditionnels » qui ont dû mal à composer avec les revirements perpétuels d’une plateforme qui les exhortait il y a moins de 6 mois à mettre le paquet sur la vidéo « sous peine de mourir »… avant d’annoncer qu’elle en limiterait finalement la place car les gens ne les regardent pas tant que ça. Un volte-face qui est loin d’être un cas isolé : le format natif maison Instant Articles a par exemple quasiment disparu des flux de son application, après un intense lobbying auprès des éditeurs il y a deux ans.

    Guillaume Lacroix voit d’ailleurs l’annonce faite par Marck Zuckerberg comme un plébiscite pour les médias tels que Brut. « Facebook va privilégier les médias dont les contenus sont likés, commentés et partagés par ses utilisateurs au détriment des pages top-down qui ne génèrent aucun engagement », prévoit-il. Ça tombe bien pour Brut, 90% de son reach vidéo est obtenu via du earned media (les actions réalisées par ses fans). « Ce qu’on va peut-être un peu perdre côté audience sera largement compensé par les gains substantiels de part de marché », assure d’ailleurs Guillaume Lacroix.

    Prudent, Johan Hufnagel mise tout de même sur la diversification des canaux : « Notre développement sur Youtube, Instagram et même sur un site propriétaire sont des projets sur lesquels nous planchons. » La décision du pionnier des médias sociaux, NowThis, de rebrancher son site trois ans après l’avoir fermé, est à ce titre symbolique. Même réflexion chez le champion de Facebook, Brut. « On va travailler sur Instagram, Youtube et Snapchat avec des équipes dédiées », confie Guillaume Lacroix.

    De son côté, Le Figaro en est convaincu, la seule stratégie viable est de tout faire pour ne pas dépendre de la plateforme et de la prendre pour ce qu’elle est : un relai parmi d’autres de la marque Figaro. Moins de 10% de son audience provient du réseau social. Même logique au sein de L’Equipe où on se féliciteso d’être une marque forte, consommée à 80% en accès direct par ses clients.

    Tous deux continuent pour autant à explorer les pistes proposées par Facebook. « La plateforme nous a suggéré de créer des groupes et d’en laisser l’animation à un journaliste spécialisé dans la thématique concernée », révèle Bertrand Gié. Le Figaro réfléchit à la proposition, tout comme Brut qui estime que la logique des groupes rejoint la volonté du média de "lancer des discussions et les laisser se développer au sein de la plateforme. « On va y aller, c’est sûr », annonce Guillaume Lacroix. Emmanuel Alix est, lui, plus dubitatif : « Ça me parait plus compliqué sur une thématique comme le football où le travail de modération serait énorme. »
    La mort annoncée du lien sortant

    Reste une grosse inquiétude : la mort annoncée du lien sortant. « Facebook baisse régulièrement le reach des posts qui amènent le lecteur en dehors de sa plateforme », poursuit le responsable du numérique de L’Equipe. Même constat au Figaro où on évoque une « baisse du reach et de la part de trafic apporté par Facebook depuis l’été dernier ». Le ratio est tombé à 10% de l’audience du groupe.

    #Facebook #Médias #Journalisme

  • Facebook signalera la désinformation partagée sur son réseau
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article2980

    Pour commencer, Facebook a trouvé quatre partenaires qui l’aident à vérifier les fausses informations. Le géant des réseaux sociaux du Web signalera avec une bannière, et avec d’autres outils qui restent à découvrir, la non-crédibilité du message ou du lien partagé. Marck Zuckerberg a annoncé aujourd’hui qu’il prend plusieurs mesures pour réduire la portée de fausses nouvelles. Dans un premier temps, c’est aux États-Unis que l’examen des histoires diffusées est déployé. Rapidement, il sera généralisé. Il (...)

    #TECHNOLOGIE,_INTERNET,_PERFORMANCES_INCLASSABLES

    / censure, presse, journaux, dictature, expressions, liberté, journaliste, poète, poésie, livre, écrits, #diplomatie,_sécurité,_commerce,_économie_mondiale, #arts,_culture,_littérature,_cinéma,_critique,_performances,_styles, facebook, twitter, (...)

    #censure,_presse,_journaux,_dictature,_expressions,_liberté #_journaliste,_poète,_poésie,_livre,_écrits #facebook,_twitter,_google+ #Internet,_Web,_cyber-démocratie,_communication,_société,_médias

  • Calais : l’humanitaire en action
    https://rebellyon.info/Calais-l-humanitaire-en-action-17007

    Un bruit court à Calais. L’armée est à quelques kilomètres, des grilles de sécurité par-dessus la tête. Camions, barnum et radar accompagnent le campement installé à l’aéroport de Marck. Que trafiquent-ils ? Des charters militaires à la rescousse ? Les vœux de la maire Bouchart enfin exaucés ? « Non, non, » nous dit-on, « ils étaient là pour une manœuvre, ils remballent ». C’est qu’à force de voir associée l’action humanitaire aux opérations militaires, l’imagination va galopante. Et l’humanitaire justement, on en parle beaucoup depuis l’annonce de l’expulsion du camp.

    #Analyse_et_réflexion

    / #Migrations_-_sans-papiers, #Résistances_et_solidarités_internationales, (...)

  • Ca me fait au coeur de mettre de l’afp, je ne le ferai plus.

    La new jungle vue du ciel : un autre regard sur les migrants de Calais - France 3 Nord Pas-de-Calais
    http://france3-regions.francetvinfo.fr/nord-pas-de-calais/la-new-jungle-vue-du-ciel-un-autre-regard-sur-les-migra

    Vue aérienne de la new jungle
    Coincés entre la Manche, l’autoroute A16 et le port industriel de Calais, plus de 3000 migrants vivent dans des conditions précaires sur une ancienne décharge à la limite de la commune de Marck. Cette « new jungle » fait environ quatorze hectares.

    Une vidéographie de l’AFP permet de saisir avec exactitude la géographie du « bidonville ».

    https://www.youtube.com/watch?v=FX4XcKM2YfA&feature=player_embedded

  • Les temps sont durs
    http://survie.org/billets-d-afrique/2015/250-octobre-2015-716/article/les-temps-sont-durs-5027

    C’est depuis le perron même de l’Élysée qu’Ali Bongo a dénoncé une tentative « d’humilier le #Gabon », concernant l’interpellation en France de son directeur de cabinet, Maxent Accrombessi, véritable numéro 2 du régime. Celui-ci, soupçonné d’avoir touché des commissions occulte de la part du groupe français Marck (fabrication d’uniformes), avait été arrêté le 4 août dernier puis relâché pour raisons diplomatiques. Le président gabonais a remis le couvert quelques jours plus tard dans une interview à Jeune Afrique (...)

    #250_-_octobre_2015

    / Gabon, #Justice, #Brèves_d'Afrique_et_d'ailleurs, #Ali_Bongo, François (...)

    #François_Hollande

  • Accident mortel sur l’A16 à Marck vendredi : un migrant de 17 ans ?

    Un homme est mort dans la nuit de jeudi à vendredi dernier après avoir été percuté par un véhicule sur l’A16. Alors que le parquet se refuse à tout commentaire, un blog consacré aux migrants de #Calais affirme que la victime est un migrant de 17 ans qui avait tenté de monter dans un camion...

    http://www.lavoixdunord.fr/region/accident-mortel-sur-l-a16-a-marck-vendredi-un-migrant-ia33b48581n189456
    #mourir_en_Europe #mourir_dans_la_Forteresse_Europe #asile #migration #réfugiés

  • L’Oculus Rift ne verra pas le jour en 2014, pour le plaisir de nos rétines
    http://www.comptoir-hardware.com/actus/peripheriques/24940-loculus-rift-ne-verra-pas-le-jour-en-2014-pour-le-plaisir-d

    Lors de la conférence Facebook F8 à destination des développeurs, on peut boire du bon champagne, manger des bonnes chips mais aussi apprendre certaines informations en lien avec le fameux réseau social. Et vu que la firme de Marck Zuckerberg a racheté Oculus VR il y a quelques semaines, un représentant de l’entreprise de réalité virtuelle a lâché une information assez vague sur la date de sortie du casque de réalité virtuelle, l’Oculus Rift... [Tout lire]

    #Périphériques