city:mexico

  • #NEUZZ : LE #STREET-ART #MEXICAIN INSPIRÉ DES #AZTÈQUES
    Aussi lugubre que Munch, aussi coloré que Warhol

    https://www.opnminded.com/2017/02/28/neuzz.html
    publié le 28/02/2017 à 13h00
    consulté le 03/06/2018

    Migues Mejia, plus connu sous son nom d’artiste Neuzz, est un #artiste_de_rue qui sévit principalement à #Mexico. Il est d’ailleurs titulaire d’un diplôme en design graphique à l’Universidad del Valle de Mexico.

    Connu pour ses œuvres colorées représentant des symboles rappelant les arts traditionnels de la culture pré-hispanique, associés à des figures faisant forcément penser aux #masques du #Jour_des_Morts. Le tout combiné aux couleurs de la #culture_pop contemporaine donne un mélange de formes ancestrales funestes et de couleurs très actuelles et enjouées.

    Dans une interview pour le site thewynwoodwalls.com, Neuzz explique :
    « J’ai commencé à utiliser le concept du masque pour son esthétique, une image qui a beaucoup d’impact, presque ténébreuse pour moi. Les masques mexicains sont un moyen de communication spirituelle avec les animaux, les forces de la nature et le monde magique et les esprits. Si un personnage semble porter un masque dans mes dessins ou mes illustrations, cela signifie que c’est un esprit fantôme. »

    Mon commentaire sur cet article :
    Cet article est relativement court, mais les images parlent d’elles-mêmes : à travers des œuvres aussi immenses que magnifiques, offertes à la vue de tous, l’artiste mexicain Neuzz combine modernisme et culture traditionnelle. Ici, l’art permet d’affirmer une réelle identité culturelle, un véritable atout pour le rayonnement mondial du pays. L’art ne permet donc pas directement une forme de développement, mais il ouvre la possibilité d’une cohésion nationale à travers la construction d’une « identité » culturelle et traditionnelle.

  • Organisation des États américains, vers une suspension du Venezuela

    OEA acordó iniciar proceso de suspensión de Venezuela
    http://www.el-nacional.com/noticias/politica/oea-acordo-iniciar-proceso-suspension-venezuela_238769

    11 países se abstuvieron en la votación de la resolución planteada por la OEA para declarar ilegítima la reelección de Nicolás Maduro y la “alteración del orden constitucional” en Venezuela. 

    Los países que se abstuvieron fueron Saint Kitts and Nevis, Suriname, Trinidad y Tobago, Uruguay, Antigua y Barbuda, Belice, Ecuador, El Salvador, Grenada, Haití y Nicaragua.

    La resolución fue aprobada por 19 votos a favor de los 35 países miembros de la OEA. Entre los países a favor están Argentina, Bahamas, Barbados, Brasil, Canadá, Chile, Colombia, Costa Rica, Estados Unidos, Guatemala, Guyana, Honduras, Jamaica, México, Panamá, Paraguay, Perú, República Dominicana y Santa Lucía.

    Bolivia, Dominica, San Vicente y Venezuela votaron en contra de la resolución.

    Ahora se efectuará una Asamblea General Extraordinaria, en la que se hará la deliberación sobre la suspensión de Venezuela del organismo Interamericano.

    • Mais ce n’est pas gagné, puisqu’il faut 24 voix en Assemblée générale. Les États-Unis à la manœuvre.

      EE UU juega su carta en la OEA y logra un triunfo parcial en Venezuela
      http://www.el-nacional.com/noticias/juega-carta-oea-logra-triunfo-parcial-venezuela_238796

      Fuentes diplomáticas describieron como una «partida de póker» el proceso que culminó anoche con una resolución que abre la puerta a la suspensión como Estado miembro de Venezuela, la mayor sanción de la que dispone el organismo y que, en sus 70 años de historia, solo ha aplicado a dos países: Cuba y Honduras.

      «Estados Unidos tenía las mejores cartas, trajo a su vicepresidente y a su secretario de Estado, Mike Pompeo, pero uno no sabía si todo era un farol», resumió una de esas fuentes.

      El objetivo de EE UU era suspender a Venezuela de la OEA, un proceso que no es automático: era necesario aprobar la resolución, reunir al Consejo Permanente y luego convocar una Asamblea General extraordinaria con los cancilleres de las Américas para lograr el respaldo de 24 países, es decir, dos tercios de los 35 miembros del organismo.

      Los 24 votos eran muy difíciles de conseguir debido al tradicional respaldo del Caribe a Venezuela, que durante años les prestó dinero y les permitió acceder a petróleo subvencionado.

      Para aprobar la resolución eran necesarios 18 votos y sus impulsores (los 14 países del Grupo de Lima y EE UU) lograron 19, aunque hubo once abstenciones y cuatro Estados votaron en contra.

  • San Salvador Atenco, l’autre lutte contre l’aéroport...
    https://lundi.am/San-Salvador-Atenco-l-autre-lutte-contre-l-aeroport

    Le 17 janvier 2018, le projet d’aéroport de Notre Dame des Landes est annulé après plusieurs dizaines d’années de lutte. L’écho de cette victoire est vite arrivé au municipio de San Salvador Atenco, qui lutte contre le nouvel aéroport de la ville de Mexico (NAICM) depuis presque deux décennies et qui s’est solidarisé à plusieurs reprises à la lutte de NDDL.

    Douze ans, jours pour jours après l’horrible répression d’Atenco, le 3 et 4 mai 2006, alors que le projet revient à l’ordre du jour, il était nécessaire de dresser un portrait général de la situation ainsi que de souligner la trajectoire de lutte de ses habitants et habitantes.

    #Mexique #zad #territoires #luttes_paysannes

  • Notes anthropologiques (XIII)

    Georges Lapierre

    https://lavoiedujaguar.net/Notes-anthropologiques-XIII

    Mexico 2018
    Les narcos
    (suite et fin)

    L’activité des cartels de la drogue représente le pouvoir occulte et sans limite du capital. Il est à la fois caché, intouchable et terrible. Le fait qu’il soit invisible le rend encore plus mystérieux et effroyable. Aucune règle ne vient faire tampon entre la population et le déploiement sans frein, irrésistible, de l’activité capitaliste. Ce déchaînement impérieux et meurtrier est le résultat d’un long processus de détérioration et de dégradation de la vie communale. Pourtant, il y a encore au Mexique une résistance réelle face à l’expansion de l’activité des cartels et plus généralement face à la pénétration de l’activité capitaliste. Nous avons l’exemple bien connu des zapatistes dans le Sud-Est mexicain, mais aussi celui de Cherán et d’Ostula dans le Michoacán, et d’autres expériences de reprise en main de la vie communale qui sont moins visibles.

    Ce processus de dévastation de la vie collective a commencé avec l’État, c’est-à-dire avec l’existence d’une volonté séparée et qui se donne les moyens de s’imposer. (...)

    #Mexique #anthropologie #narcotrafic #cartels #État #marché #pensée #marchands #sociétés #communalité

  • I Have a Product for the US Market. Now What?
    https://hackernoon.com/i-have-a-product-for-the-us-market-now-what-da59325ac2da?source=rss----3

    By Sophia Wood, Launchway MediaSay you’ve launched a product in Santiago or Mexico City. You spent months prototyping and testing it, and then you validated it in the Latin American market. Your product is making money and your company is growing.What’s next?If you are looking for explosive growth, beyond what the Latin American market can provide, you might consider expanding to the US to sell your product to a broader audience. Reaching the US market requires more than just translating your copy. You will have to make sure your idea is appropriate for this new audience and even consider getting a patent to protect your intellectual property.Here is how to launch a product in the US market after you have validated it in Latin America.Do your market research.Almost no one has a (...)

    #us-markets #global #startup #entrepreneurship #startup-lessons

  • Notes anthropologiques (XII)

    Georges Lapierre

    https://lavoiedujaguar.net/Notes-anthropologiques-XII

    Mexico 2018. Les narcos

    Des morts, des morts, des morts innombrables, des morts décapités, des morts démembrés, des morts pendus, des morts tordus, des morts épinglés avec une étiquette à l’orthographe grossière autour du cou, des morts émasculés, des morts écorchés, des morts torturés, des morts après tortures, c’est la danse macabre des squelettes, la danse macabre des calaveras, au son lancinant de la flûte. Et le Mexique contemporain apprend à danser. Alors que le sifflement de la faux passe au-dessus de leur tête, les Mexicains apprennent la danse des banquiers ; ce n’est pas la danse des canards que l’on dansait dans les rades à marins, c’est la danse des dindons. Les premiers pas sont encore hésitants, mais bientôt ils danseront tous, sur un rythme de plus en plus élevé, de plus en plus échevelé, la danse des Maccabées.

    En fin de compte, le capitalisme se résume à cela : danser sur un rythme de plus en plus endiablé la danse des Maccabées. Il fait son nid sur des monceaux de cadavres (...)

    #Mexique #cartels #narcotrafic #marchandise #capitalisme #cadavres #anthropologie

    • Celui qui s’arrête à la marchandise est perdu. Celui qui s’arrête à l’apparence est perdu. Le client n’est roi que le temps d’une séduction, une fois pris, il n’est plus qu’un bouffon. Notre temps est celui du mépris, il faut dire que nous y sommes pour quelque chose ! S’accrocher à l’illusoire ! Ne plus chercher à vivre, avoir peur de mourir ! La drogue est la marchandise idéale, elle rend le client accroc, il a joué sa vie pour un mirage. Et nous en sommes tous là, nous jouons notre vie pour l’apparence d’un rêve, pour de l’esprit qui s’est matérialisé dans une chose et nous gardons l’illusion de nous en approcher alors même qu’il s’éloigne à tout jamais. Ainsi nous entrons dans le jeu du marchand, marchand d’illusions et marchand de vent. Alors il peut bien nous tenir dans le plus grand mépris, lui qui nous a soumis à sa pensée, à son point de vue sur le monde !

    • Par rapport au « coup du père François » que ces femmes apaches ont fait subir à ce mécanicien :

      Faire le coup du père François
      Prendre en traître
      Utiliser une manoeuvre déloyale
      Origine

      À l’origine, au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, le véritable coup du père François ne pouvait se pratiquer que si l’on était deux et il avait pour but de détrousser le péquin moyen qui avait l’audace et l’imprudence de se promener la nuit dans des rues mal éclairées.
      Il se pratiquait de la manière suivante : le premier des agresseurs engageait la conversation avec le promeneur (avec une banalité du genre de celles qu’on entend aujourd’hui : « t’as pas cent balles », « z’avez du feu », « z’avez l’heure ») ; le complice, muni d’une courroie formant un noeud coulant, s’approchait puis étranglait par derrière la victime tout en lui maintenant le dos sur son propre dos, comme un sac de pommes de terre, de manière à ce que ses pieds ne touchent pas le sol et qu’elle n’ait pour seule préoccupation, si elle était encore consciente, que de tenter de se débarrasser de ce qui l’étranglait, sans chercher à se défendre du premier aigrefin qui profitait lâchement de la situation pour lui fouiller et lui vider les poches.
      Une fois le forfait accompli et la victime généralement mal en point, mais pas obligatoirement morte, les deux compères récupéraient leur courroie et disparaissaient.

      C’est de cette forme d’agression que, par extension, l’expression s’est utilisée pour ceux qui font des mauvais coups en traître ou qui utilisent des manoeuvres déloyales

      Cela dit, vous pouvez légitimement vous demander qui était ce fameux père François. Eh bien malheureusement, on le sait d’autant moins qu’on a utilisé l’expression avec d’autres prénoms comme Anatole ou Martin, par exemple.
      Selon certains, comme Lorédan Larchey, cela viendrait du prénom du premier ayant utilisé cette méthode avec une courroie à boucle (la technique existant bien avant). Mais Claude Duneton oppose à cette hypothèse le fait que vers les années 1860, période où l’appellation apparaît, il n’existait pas de détrousseur notoire prénommé François.

      Alors, sans certitude, on pourra se rabattre sur la proposition de Gaston Esnault qui évoque le très célèbre (à l’époque) lutteur Arpin qui était surnommé « le terrible Savoyard » mais aussi « le père François ». Or, la lutte fait partie de ces sports de combat où les étranglements sont autorisés, ce qui pourrait expliquer le nom donné à ce coup en traître autrefois appelé « le charriage à la mécanique ».

      http://www.expressio.fr/expressions/faire-le-coup-du-pere-francois.php

      #argot

    • Je vais me servir de cette image pour ma prochaine rubrique dans HEY !
      Du coup je m’installe ici pour réunir ma documentation sur les #bandes_de_filles et les #femmes_violentes et la #violence_des_femmes

      J’avais lu je sais plus ou que les bandes de filles vu comme un nouveau phénomène est un marronier aussi vieux que la presse.

      Ici la page wiki sur l’histoire de la press française
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_la_presse_%C3%A9crite_en_France
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      Sur les blousons noirs

      Les bandes importantes comportent parfois un tiers de filles. On y trouve souvent des filles garçons qui rêvent d’être des garçons et se conduisent comme tels. Elles revendiquent leur égalité dans les comportements antisociaux et le manifestent notamment par des attitudes de bravades vis à vis de la police lorsque celle-ci intervient. Le journal le Progrès de Lyon raconte le comportement de deux filles membres d’une bande du quartier de Perrache après leur arrestation :
      "On reste confondu lorsque l’on sait que ce sont les deux filles qui tinrent tête avec le plus d’aplomb au commissaire et firent preuve d’une inconcevable impolitesse. L’une se contenta de dire : « Je me fous de la police, je me fous de la famille » L’autre, encore plus effronté, n’alla-t-elle pas jusqu’à déclarer : « Parlez moins fort. Vous me faites mal aux oreilles… »

      Si quelques séries B américaines de la fin des années cinquante ont fait des gangs de filles l’un de leurs thèmes favoris. L’existence de quelques bandes féminines en France a été confirmée par certains enquêteurs. Lorsque le journal La Montagne évoque une agression commise par une bande de jeunes filles à Caen, on emploie symboliquement le terme de « jupons noirs » : « Les jupons noirs de Caen rouent de coup un Nord-Africain » (8 On note surtout une délinquance féminine opérée en petit groupe dans les grands magasins. Une fille achète un produit pour occuper la vendeuse, une autre fait le guet, tandis que la troisième vole des vêtements ou des aliments. Comme dans l’histoire du film de Marcel Carné « Terrain Vague » on signale des gangs de garçons dirigés par une fille. Exemple, le gang des As une bande délinquante de la région bordelaise qui avait à sa tête Berthe une gamine de 16 ans.

      Philippe Parrot, Monique Gueneau « Le gang des As » in « Les gangs d’adolescents »,PUF,1959
      via
      https://forum.pcastuces.com/la_culture_blouson_noir-f9s46489.htm

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      Sur l’interdiction de réunion des femmes à la révolution
      http://www.thucydide.com/realisations/comprendre/femmes/femmes3.htm

      Lorsque le 18 novembre 1793 Claire Lacombe pénétra au Conseil Général de la Commune de Paris à la tête d’une cohorte de femmes en bonnet rouge, le Procureur Général Chaumette leur en interdit l’accès par un discours misogyne. Société des femmes républicaines révolutionnaires Par la suite, la Convention décréta l’interdiction de tous les clubs et sociétés de femmes. Celles ci n’auront bientôt même plus le droit d’assister aux réunions politiques. La Révolution n’a donc nullement ouvert aux femmes le chemin de le citoyenneté.

      sur Claire Lacombe
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Claire_Lacombe

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      Le gang des empoisonneuses hongroises
      https://seenthis.net/messages/439565#message439589
      13 femmes, une centaines d’homicides


      http://4.bp.blogspot.com/-jaYBrKnFxKs/Tk663YlNawI/AAAAAAAAAZo/PjiX_Npj42M/s1600/how-wives-gained-color-dark.bmp
      http://4.bp.blogspot.com/-0z2s2_RPejg/T2ZqgzCidjI/AAAAAAAAC98/5MYF8YgKgKg/s1600/war-widow-cult-color.bmp
      http://unknownmisandry.blogspot.fr/2011/07/full-text-susi-olah-was-slewing-fly.html
      Par rapport à ces hongroises, c’est rare maisc’est un #andricide ou #androcide
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      #femmes_criminelles #violences #femmes

    • Sur les Apaches et Apaches en jupon

      https://savoirsdhistoire.wordpress.com/2016/01/17/quand-les-apaches-faisaient-trembler-le-paris-de-la-belle-epoque/comment-page-1

      Ainsi, on raconte les histoires d’apaches les plus rocambolesques et les plus inquiétantes tel ce duel au sac de sable entre deux charmantes apaches en jupes légères…

      Ah, les femmes apaches  ! Encore plus terrifiantes que les hommes, n’est-ce pas  ? Notre pouvoir de terreur est si fort… Souvenez-vous dans l’Insurgé (1871) de Jules Vallès, du pauvre Jacques Vingtras s’écriant  : «  Des femmes partout. – Grand signe  ! Quand les femmes s’en mêlent, quand la ménagère pousse son homme, quand elle arrache le drapeau noir qui flotte sur la marmite pour le planter entre deux pavés, c’est que le soleil se lèvera sur une ville en révolte  ».

      «  Des femmes partout  » et même dans les rangs des apaches de Paris, où elles ont su se faire une place au sein des gangs. Bien que minoritaires, elles se battent, crachent, vocifèrent et parviennent à être traitées en égales avec les hommes. Certes, elles sont «  utiles  » en matière de prostitution car bon nombre d’apaches vivent de proxénétisme, mais elles sont aussi aimées, désirées, adulées par ces bourlingueurs qui, contrairement aux apparences, sont aussi de grands romantiques dont la peau est souvent tatouée de noms de femmes. Et c’est d’ailleurs une histoire d’amour apache que je vais à présent vous conter  : celle d’une gamine qu’on avait surnommée Casque d’Or.


      Casque d’Or, la «  Reine des Apaches de Belleville  ».
      Dans Détective almanach 1930

      S’il est une apache qui a marqué le Tout-Paris en ce début de XXe siècle, c’est bien Amélie Élie (1879-1933), plus connue sous le nom de Casque d’Or. Cette petite môme parisienne à l’épaisse chevelure rousse et dorée n’a que treize ans lorsqu’elle quitte père et mère pour aller vivre avec son homme, de deux ans son aîné. Oui, c’est tôt me direz-vous, mais à cette époque rien ne choque, et puis ça fait une bouche de moins à nourrir  ! Comme les jeunes filles de son âge réduites à la pauvreté et à l’errance, elle se lance alors dans la prostitution pour tenter de gagner quelques sous. Bien entendu, cette vie de «  gagneuse  » lui fera vivre des aventures rocambolesques et violentes mais à dix-neuf ans elle rencontre Joseph Pleigneur, que tout le monde appelle Manda. Âgé de vingt-deux ans, il est le chef de la bande apache des Orteaux et c’est le coup de foudre. Ils se mettent en couple, il la recolle sur «  le ruban  » (le trottoir), elle l’accepte  ; le bonheur aurait pu être complet, mais rapidement la jeune femme ne supporte plus d’être trompée par Manda qui, de plus, la délaisse. Son sang d’apache ne fait qu’un tour et la jolie rousse décide de préparer sa vengeance. Aussi va-t-elle se consoler dans les bras de François Dominique — ou Leca, c’est plus chic — chef de la bande adverse des Popincs (Popincourt). Casque d’Or sait pertinemment que Manda ne souffrira pas longtemps cet affront mais ce qu’elle veut c’est qu’on l’aime, qu’on lui prouve, et qu’on se batte pour ses beaux yeux  ! Son plan machiavélique va fonctionner à merveille  ; bientôt elle va déclencher une guerre sanguinaire entre deux gangs en plein cœur de Paris.

      wiki de Amélie Elie
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Am%C3%A9lie_%C3%89lie

    • Je ne sais pas non plus ou j’avais lu qu’à chaque époque son groupe de femmes réprouvé. Aujourd’hui il semble que ca soit les femmes racisées. Soit des femmes noires en bande qui volent et agressent comme dans le film « Bande de filles » et les femmes « jihadistes » comme j’ai vu quelques titres là dessu récemment
      http://www.lemonde.fr/societe/article/2018/05/05/djihad-des-femmes-etat-des-lieux-de-la-menace_5294662_3224.html
      Mais j’ai pas lu du coup c’est peut etre pas des bandes de femmes djihadistes...

    • Sur le « nouveau phénomène »

      Bandes de filles, enquête sur une nouvelle délinquance

      Actualité Société (je elève que c’est dans « sociét »é et pas les violences faites aux femmes qui sont toujours dans « faits divers ») Par Maria Poblete, publié le 06/04/2017 à 12:00
      https://www.lexpress.fr/actualite/societe/bandes-de-filles-enquete-sur-une-nouvelle-delinquance_1895773.html

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      Lemonde en 2010 - société (!)
      La délinquance des filles explose-t-elle ?
      http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/10/05/la-delinquance-des-filles-explose_1420289_3224.html

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      Marie-claire en 2012
      Gangs de filles : elles débarquent à Paris pour la baston
      http://www.marieclaire.fr/,gangs-de-filles-banlieues-paris-bandes,20161,660728.asp

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      La croix - 2005
      La délinquance des filles est mal connue
      https://www.la-croix.com/Actualite/France/La-delinquance-des-filles-est-mal-connue-_NG_-2005-09-05-589448

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      Le point - 1998
      Enquête sur la violence des filles
      http://www.lepoint.fr/actualites-societe/2007-01-23/enquete-sur-la-violence-des-filles/920/0/77713

      Les témoignages, unanimes, soulignent la sauvagerie, la férocité, la froideur de ces semeuses de terreur. Une forme inédite de barbarie pratiquée par d’implacables #Lolita. Forment-elles l’avant-garde d’une cohorte de filles délinquantes, nouvelles légions de la violence urbaine ? Ou ne représentent-elles qu’elles-mêmes, leurs névroses et leurs dérives ?

      La violence urbaine, version filles, est encore un non-sujet. « On a tant à faire avec les garçons, explique Louis Dubouchet, chargé d’évaluation des politiques sociales auprès des ministères et des collectivités locales. Sociologues, médiateurs, éducateurs de rue, animateurs de centres sociaux, tous s’intéressent d’abord aux garçons. Mais tous ou presque s’accordent aussi à penser que la violence des filles est un phénomène émergent. Ainsi la préfecture de police de Marseille a-t-elle effectué un calcul simple. Durant les huit premiers mois de 1998, sur 13 382 mises en cause sur la voie publique, 366 concernent des mineures. Celles-ci représentent donc 2,43 % des cas recensés, contre 1,78 % durant la même période de 1997.

      Car les filles, du moins celles-là, soulignent des éducateurs, ne « montent pas en grade » dans la délinquance. Elles ne passent pas au stade de l’organisation de tous les trafics qui font vivre la cité. « A ce niveau-là, il y a bien sûr des femmes, mais plus âgées : les mères ou les "tantes" qui se chargent, par exemple, du recel », explique une source policière. Alors, pour échapper au machisme, les filles se constituent en groupes autonomes. « On est loin des Mod’s ou des Rock’s, précise Serge Lesourd. Car il n’y a aucun rituel, aucune codification, pas toujours un chef. »Tout juste quelques détails significatifs. « Une bande entièrement féminine arrêtée il y a deux ou trois ans en Seine-Saint-Denis s’était baptisée "Les filles sans peur" », raconte Bénédicte Madelin, de Profession banlieue, basée à Saint-Denis. Tout un programme.

      Les groupes féminins, quand ils sévissent, s’attaquent principalement à des filles ou à des femmes. Avec comme idée, souvent, de s’en prendre à un modèle impossible à atteindre, de « casser de la Française, de la bourgeoise ».

      Raté de l’intégration ? Sûrement. Mais ne faut-il pas chercher les sources du malaise bien plus en amont ? Questionnés sur les raisons pour lesquelles la violence des filles demeure marginale, la plupart de nos interlocuteurs ont répondu : « Parce qu’elles ne sont pas dans la rue. » Où sont-elles, alors ? Enfermées chez elles par des pères et des frères répressifs, ou occupées à surveiller leurs cadets. Tellement recluses que les services de police, quand ils veulent établir la durée de leur séjour en France, manquent de ces indices élémentaires que sont une inscription scolaire, une affiliation à un club de sport ou à la moindre activité de quartier.

      #recluses
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      Le figaro en 2012
      Délinquance : une bande de filles arrêtées

      http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/02/03/97001-20120203FILWWW00595-deliquance-une-bande-de-fille-arretees.php

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      Les bandes de jeunes
      2007
      9. Des filles dans les bandes aux bandes de filles
      par Stéphanie Rubi
      https://www.cairn.info/les-bandes-de-jeunes--9782707153456-p-203.htm
      #paywall

      Ce texte tente d’aborder la question des comportements déviants ou délictueux des adolescentes et pré-adolescentes des quartiers populaires. D’une part, je présente les éléments sur lesquels une minorité d’adolescentes s’appuient dans leur construction identitaire déviante. Dans un second temps, j’aborde plusieurs points stéréotypés communément associés aux adolescentes violentes ou agressives....
      Plan de l’article

      La recherche, les terrains, les méthodes
      La loi des plus fortes - Des représentations stéréotypiques des filles agressives et violentes très prégnantes

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      Cette place des filles est ensuite interrogée par Stéphanie Rubi. Parler de la délinquance des filles n’est pas simple, puisqu’elle oblige à interroger les stéréotypes construits autour des « filles violentes ». L’auteur étudie les stratégies développées par les filles à la recherche d’une reconnaissance, d’un pouvoir avéré et d’une construction identitaire. Les bandes de filles pourraient bien être l’expression d’une forme d’émancipation en puisant dans le modèle dominant qu’elles rejettent pourtant.

      https://journals.openedition.org/rfp/1657

    • La Lionne et la Bande de la Goutte d’Or

      En 1897, quelques années avant Casque d’Or et ses Apaches, une autre figure fit les délices des chroniqueurs. Marie Lyon (ou Lion ?), dite « La Grande Marie » ou « La Lionne », est une prostituée dont s’est amourachée la Bande de la Goutte d’Or. Un certain Louis Lochain, dit « Petit Louis », en est le chef ; avec ses camarades Auguste Fauconnier, dit « Le Félé », Auguste le Bastard, dit « Barre-de-Fer », Léon Millet, dit « Dos-d’Azur », Léopold Schmitt, dit « Monte-En-L’Air », et quelques autres, ils écument les débits de boisson et les marchands de comestibles et font main basse sur les alcools et les victuailles. Leur larcin, quand il n’est pas directement consommé, est revendu à bas prix dans un local s’affichant abusivement comme une « Succursale des Magasins généraux de Paris », au 114 rue de Belleville.


      Rue de Belleville
      Rue de Belleville vers 1900 (le n° 114 est le 2e immeuble en partant de la droite)

      C’est La Lionne qui règne sur cette adresse et qui prépare les agapes pour ses voyous d’amants. Car les membres de la Bande de la Goutte d’Or sont tous les amants dévoués de La Lionne et s’accommodent très bien de cette situation. Tout semble aller au mieux pour cette joueuse troupe, jusqu’au 28 avril 1897, jour ou une descente de police vient mettre fin aux frasques de La Lionne et la Bande de la Goutte d’Or.


      La Lionne
      « Une bande joyeuse » La Matin, 30 avril 1897

      La nouvelle paraît dans les quotidiens parisiens. C’est ainsi qu’Aristide Bruant, célèbre voisin montmartrois de la Goutte d’Or, découvre l’histoire de Marie Lyon et ses amants dans l’Écho de Paris. L’histoire ne peut pas laisser Bruant insensible, il va s’en inspirer pour écrire une chanson, La Lionne, et faire entrer Petit-Louis, Dos-d’Azur, Monte-en-l’Air, Le Félé et Barre-de-Fer dans la postérité.

      La Lionne, d’Aristide Bruant

      Rouge garce... A la Goutte‐d’Or
      Elle reflétait la lumière
      Du chaud soleil de Thermidor
      Qui flamboyait dans sa crinière.
      Ses yeux, comme deux diamants,
      Irradiaient en vives flammes
      Et foutaient le feu dans les âmes...
      La Lionne avait cinq amants.

      Le Fêlé, la Barre de Fer,
      Petit‐Louis le grand chef de bande,
      Et Dos‐d’Azur... et Monte‐en‐l’Air
      Se partageaient, comme prébende,
      Les soupirs, les rugissements,
      Les râles de la garce rouge
      Et cohabitaient dans son bouge...
      La Lionne avait cinq amants.

      Et tous les cinq étaient heureux.
      Mais, un matin, ceux de la rousse,
      Arrêtèrent ses amoureux
      Dans les bras de la garce rousse.
      Ce sont petits désagréments
      Assez fréquents dans leurs commerce...
      Or ils en étaient de la tierce !
      La Lionne et ses cinq amants.

      La lionne est sur cette video mais je sais pas ou
      https://www.youtube.com/watch?v=vZowHZcD3F0

    • Criminologie - Du côté des filles et des femmes, leur délinquance,
      leur criminalité
      Renée Collette-Carrière et Louise Langelier-Biron
      Les femmes et la justice pénale
      Volume 16, numéro 2, 1983

      https://www.erudit.org/fr/revues/crimino/1983-v16-n2-crimino916/017179ar.pdf

      _____
      Recherche sur la criminalité et la délinquance
       :
      une distinction selon le sexe
      Par
      Brigitte Doyon
      Martin Bussières
      Rapport final
      Présenté au Conseil permanent de la jeunesse.
      29 avril 1999

      http://www.cms.fss.ulaval.ca/upload/soc/fichiers/criminalite.pdf

      _____

      Des adolescentes délinquantes
      par Stéphanie Rubi
      https://www.cairn.info/revue-les-cahiers-dynamiques-2010-1-page-27.htm

      Stéphanie Rubi remet en question la sur-médiatisation de la délinquance des adolescentes. En mettant en exergue l’interprétation subjective qui minimise l’implication des filles dans les actes de violence, l’auteure des « crapuleuses » analyse la « sexualisation » des délits. Phénomène qui les réduit à un comportement d’imitation des garçons et finalement occulte l’importance des mécanismes de socialisation juvénile.

    • encore plus cool qu’un gang de filles... un gang de filles japonais

      Tish Weinstock
      oct. 26 2016, 3:00pm
      https://i-d.vice.com/fr/article/zmxjaj/encore-plus-cool-qu-un-gang-de-filles-un-gang-de-filles-japonais

      Sukeban veut dire « délinquante ». Un nom qui était donné aux gangs de filles rebelles des années 1970 et 1980, qui ne s’arrêtaient devant rien pour bousculer les codes traditionnels de la féminité japonaise.

      01 Aug GIRL GANGS: Sukeban
      Posted at 10:00h in everything else, fashion, movies, personal style by RubyStar
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      The Japanese slang word ‘sukeban’ (スケバン) means ‘boss girl’, but everybody use it to talk about Japanese girl gangs from the late 1960s made up of girls who weren’t allowed into boy’s gangs (called bancho).

      Sukeban bands are easily recognizable. They generally wear school uniforms with distinct features and modifications. Longer skirts (sometimes ankle-long ones) than the common ones, as well as cut shirts and messages embroidered or written on their clothes. They usually wear chains, which are used as weapons; mittens and dyed or de-bleached hair. Japanese surgical masks are also associated to sukeban gangs, but this is more recent.

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      Sukeban girls usually wear the popular sukajan (that bomber-style jackets made with shiny fabrics and with embroidered details that are so fashionable now), created towards the end of the II World War during the American occupation of Japan. As a souvenir for their families and friends, they chose these jackets embroidered with Japanese details such as cherry trees, tigers and geishas, sometimes made with the fabric of American parachutes. In the 1960s, American trends were widespread in Japan and the Japanese youth started wearing these jackets as a symbol of rebellion. They were associated to gangs and criminal groups such as the yanki, boys that flirted with the yakuza and who were inspired by the American style.

      In the 70s and 80s, these bands became very popular thanks to manga, especially the shojo (manga for young girls) Sukeban Deka, a series that also had a television version (both anime and live-action) and a series of films. The first sukeban-themed film series were Terrifying Girls’ High School by pinky violence film director Norifumi Suzuki.

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      Some of the weapons common in these bands are baseball bats (sometimes with nails or spikes), iron or wood rods and chains. In Sukeban Deka, the leading characters also use yo-yos and marbles. They are attributed with minor offenses such as theft and robbery.

      Among sukeban famous figures in the West are Gogo Yubari (Kill Bill) and Saitama Crimson Scorpions from renowned anime author Shin Chan. In addition, last Maria Ke Fisherman’s F/W collection takes inspiration from the Sukeban Deka saga.

      http://rubystar.es/girl-gangs-sukeban-2

      ___

    • Gang de filles au mexique - les Cholas

      01 Sep GIRL GANGS: Cholas
      Posted at 14:53h in everything else, personal style by RubyStar
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      Text by Luna, from Monterrey .

      In Mexico, the word “chola” make us think of thin eyebrows and outlined lips, and about thinking it twice before picking on any of them.

      The term today is derogatory in our country, as there’s a difference between what popular culture says about them and the reality of cholas in Mexico. Films and music videos feature chicano cholas, Mexicans brought up in the States with a mixture of both cultures, which explains the difference between the two. Here I will talk about the latter.

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      The term is old. It appeared in the sixties and seventies in South California to name chicano gangs wearing checked flannel shirts on a white tee shirt, khaki trousers and gangster-style sunglasses. These gangs gave them what society denied them –a sense of belonging and identity. In the gangs there were men, and also women since the 30s.

      There are films about them, like Mi Vida Loca, which centres on two chola girlfriends and how their lives are influenced by their lifestyle, and which highlights some of the things that identify them: tattoos, drawings style, the clothes and the codes they use. Personally, what I like the most is the loyalty between the two friends (though I think the film forgot about that :p) and being together above everything else, not getting involved with the boyfriend or ex-boyfriend of any of the cholas, being honest with each other, etc.

      They make the best out of what clothes and makeup is available to them. The first members of these gangs were exploited working class, so they didn’t have access to expensive clothes. Girls used to wear sleeveless tee shirts and wide Dickies trousers, which were cheap and easy to get. Today it is common for cholas to wear Dickies. As for makeup, eyebrows are thin and black eyeliner is the norm. Their hairstyle is very well taken care of, with bangs and hair sticking to their cheeks with the help of sprays. They usually wear large earrings and chain necklaces, sometimes with religious figures of saints and virgins.

      They have an imposing look and the loyalty between them is very strong, that’s why you should think it twice before annoy a homegirl.

      http://rubystar.es/girl-gangs-cholas-2
      https://za.pinterest.com/pin/242350023667379109

    • Les Apaches en Jupons

      Nos sociétés ont tendance à invisibiliser la violence des femmes (des fois qu’elle seraient tentées d’en user pour se défendre !). Toutefois, il existe des exceptions, notamment quand cette violence devient trop flagrante. Parmi ces tapageuses exceptions, les « Femmes Apaches » ont parfaitement su s’illustrer. Du coté de la Goutte d’Or, le boulevard de la Chapelle est certes un territoire Apache, mais il est aussi un territoire des femmes Apaches. Prises dans la violence qui règne le long du boulevard, les filles « en cheveux » savent réagir, se défendre et manier le couteau si le besoin s’en fait sentir. Et si dans la presse elles commencent d’abord à apparaître au coté des Apaches, on voit bientôt poindre des exactions commises par des bandes « d’Apaches en jupons ».


      Les Apaches en jupons
      Le Matin, 5 octobre 1910

      L’oeil de la Police, un des nombreux journaux à sensation de l’époque, nous livre en une deux de ces histoires de bandes de gigolettes sévissant dans le quartier.

      La première nous raconte l’histoire de Jules Bazet, un garçon épicier demeurant rue des Gardes et qui s’est fait « entôlé par deux belles filles ». Bazet se promène un soir sur boulevard Barbès avec la ferme intention de ne pas rentrer seul chez lui. Dans sa quête de compagnie, il croise le chemin de deux belles, « bien habillées » et au pas chaloupé, qu’il s’empresse d’aborder. Il les invite dans un café tout proche. Après un charmante conversation, et mis en confiance, il emmène nos deux Apaches en jupons à son domicile. Bien mal lui en pris, à peine arrivés dans son modeste garni de la rue des Gardes, les deux invitées se ruent sur lui, le frappent, le jettent à terre et le ligotent « comme un saucisson ». La chambre est minutieusement fouillée et les deux filles se s’enfuient avec sept louis d’or et une montre en or, toute la fortune du saucissonné Bazet. On ne retrouvera pas la traces des deux drôlesses.

      Boulevard Barbès
      « Entôlé par deux belles filles » L’Oeil de la police, 1908 N°30

      Toujours dans L’Oeil de la Police, on apprend les aventures d’un autre homme, Louis Hurel, qui fut aussi une proie des Apaches en jupons. L’histoire se déroule le 18 février 1908 sur le boulevard de la Chapelle, un peu en dehors de la Goutte d’Or vers la rue Philippe de Girard.

      Apaches en Jupons
      « Apaches en Jupons » L’Oeil de la police, 1908 N°6

      Vers minuit, Louis Hurel, mécanicien de Lagny, vient de rendre visite à un de ses cousins qui habite rue Ordener et s’en retourne prendre son train à la gare de l’Est. Chemin faisant, il croise la route de Louise Dufort, dite « La Crevette », de Léontine Chaumet, dite « Titine », de Julie Castel, dite « La Boiteuse », de Juliette Ramey et de Victorine Hirsch. Les cinq filles l’entourent prestement et lui font le coup du Père François (voir une illustration de cette méthode ci-dessous). les Apaches en jupons le dépouille du peu d’argent qu’il possède, de ses vêtements ainsi que de ses chaussures « toute neuves », laissant le pauvre Hurel à moitié nu. Alertés par les cri de ce dernier, deux agents prennent en chasse les bougresses qui s’enfuient dans la rue Philippe de Girard et s’engouffrent dans un immeuble au n°38 de cette rue. Elles se réfugient sur le toit d’un petit hangar en fond de cour. Les agents sur place, bientôt aidés de renforts, mettent plus d’une une heure à venir à bout des Apaches en jupons qui tiennent vaillamment le siège depuis le toit de zinc. On finit par arrêter la bande et Louis Hurel a pu retrouver, entre autre, ses chaussures « toutes neuves ».

      http://28rueaffre.eklablog.com/les-apaches-a-la-goutte-d-or-a114156508

    • Gang Girls au cinéma

      One of Roger Corman’s first films, Swamp Women, was a 1955 crime story revolving around a gang of female convicts. There has hardly ever been a lack of female gangs in films — in particular, teenage girl gang movies became increasingly popular starting in the 50s, which led to numerous movies on the subject that span different generations. If there is a genre in which teenage girls have never been lacking representation, it’s gang movies.

      Yet, that representation has varied and changed throughout the decades, ranging from high school delinquents to outlaw bikers. While most teen movies revolve around coming-of-age stories, gang movies reveal the extreme side to adolescence — the misfit, criminal, and violent side. Gang movies are rather simple, either focusing on episodes of gang debauchery, or revolving around rivalry and jealousy. Usually the viewpoint is that of the ring leader, or the “new girl,” who is initiated into the gang but is still an outsider. Yet, among the plethora of girl gang movies, every decade has produced stories involving specific issues and specific types of teenage girls.

      The 50s and the Rebellious Years

      An abundance of films and B-movies related to gangs and juvenile delinquency was released in the 1950s. The films produced at that time reveal a growing anxiety about teen rebellion. While Reefer Madness was a propaganda film about the dangers of marijuana, movies such as The Violent Years and Girl Gang were propaganda films about the threat and danger of rebellious teenage girls, and the dramatic consequences of being part of a female posse. The girls were portrayed as violent criminals, on par with their male counterparts — driven by teen angst and restlessness. Gang movies in the ‘50s were heavily moralistic: films such as The Violent Years and High School Hellcats blamed juvenile delinquency on parental neglect and dysfunctional families, while teenage gang members usually suffered a tragic fate. The Violent Years (written by Ed Wood) was particularly exaggerated in its tragic ending: Paula, leader of the gang, becomes pregnant, is jailed for murder, and finally dies in childbirth — yet, still has the insolence to look at the screen and ask, “So what?”

      The 60s and Biker Gangs

      Girl gang movies of the ‘50s were particularly judgmental, until the 1960s rolled in with the biker film craze. Three all-female motorcycle gang movies were released in the same year: The Mini-Skirt Mob, She-Devils on Wheels, and The Hellcats in 1968. Compared to ‘50s gang movies, female biker movies of the ‘60s indulged in the gang fantasy rather than pressing moral lessons on the viewer. There are no schools or parents in biker movies—the gang is the family. The girls in biker gangs are a tight-knit posse, led by an Alpha female who bosses and uses men to her liking; the idea of assertive and domineering girls has carried on from the ‘50s, but without judgment. Despite the popularity of the biker genre, the depiction of adolescence in biker films was essentially unrealistic, and indulged in a fantasy rather than a truthful portrayal of teenage girls.

      70s and Switchblades

      In the 1970s, gangs ditched their motorcycles and stocked up on switchblade knives, moving back into an urban setting instead of the open road. Probably one of the most iconic gang movies, Switchblade Sisters, is about the Dagger Debs, an all-female city gang led by Lace. The story revolves around the arrival of new girl Maggie, who joins the Dagger Debs and slowly begins to take over leadership. For a gang movie, Switchblade Sisters has a complex storyline, filled with power struggles between characters — Lace becomes increasingly jealous of Maggie, Patch is a sly manipulator, and Maggie goes from a quiet girl to a cold-hearted leader. Although the world of Switchblade Sisters is also unrealistic, the political turmoil of the ‘60s and ‘70s is strongly evident in the darker tone of the story and the characters’ actions. At one point, we are introduced to a Black Panther-inspired gang, which we also see in another popular gang movie, The Warriors.

      Although The Warriors focuses mainly on male gangs, there is one female gang in the movie known as the Lizzies. They are also armed with switchblades and knives, and they lure gang members by seducing them. Again, female gang members retain the exaggerated image of the Alpha female that they have been given since the ‘50s.

      Teenage Royalty

      From the 1980s on, “gangs” become high school “cliques” led by the popular girls. We first see high school girl cliques in the Pink Ladies from Grease, which was a throwback to ‘50s teen gang movies. In 1988, Heathers presents us with yet another elite girl clique (the Heathers) who are the most popular and envied girls in school. Although Heathers is a humorous take on teen movies, Veronica (Winona Ryder) is the closest depiction to an “actual” teenage girl since the biker and switchblade girls: she vents her hate for the Heathers on her diary, and has a teen romance with the typical bad boy. Jawbreaker and Mean Girls are both told through the point of view of the new girl. They begins as a socially awkward outsiders but slowly (like Maggie from Switchblade Sisters) take over the spotlight of the original queen bee.

      While previous gang movies were driven by gang rivalry and dominance for territory, the modern high school girl gangs are at war for social status. Teen angst is present, but rather than expressing it through vandalism and crime, it’s expressed through different means — they ditch the switchblades, and their weapons are gossip, manipulation, and backstabbing.

      Notorious Teens

      After a long period of “teenage royalty” girl gangs, in the 2010s, two movies tackled girl gangs in a different light: Spring Breakers and The Bling Ring. The stories still revolve around beautiful and privileged girls, but instead of fighting for high school popularity, they gravitate toward a criminal lifestyle. The girls in Spring Breakers commit armed robbery, while the members of the Bling Ring steal expensive goods from celebrities’ homes. Modern girl gang movies are not indulgent fantasies or exaggerated portrayals of high school life — the new girl gangs embody a sentiment among many teenage girls: the desire for material things, and most of all, notoriety. The girls in Spring Breakers feel entitled to wealth, while The Bling Ring girls follow their desperate obsession for celebrity status.

      Emanuela Betti is a part-time writer, occasional astrologer, neurotic pessimist by day and ball-breaking feminist by night. She miraculously graduated with a BA in English and Creative Writing, and writes about music and movies on her blog.

      http://www.btchflcks.com/2013/12/girl-gangs-are-mean-teenage-girl-gang-movies-through-the-years.html

    • Muslim gang girls - pas sur que ca soit vraiment un gang, ca ressemble plus à des activistes.


      https://en.qantara.de/content/indian-muslims-attitudes-to-the-election-of-narendra-modi-apprehension-an

      Mais en Indes il y a le Gulabi Gang, un gang de femmes féministes qui combattent les violeurs à coup de baton
      http://idishoom.com/the-gulabi-gang

      Inception of the Gulabi Gang

      Sampat Pal Devi is an Indian social activist from Bundelkhand region of Uttar Pradesh, North India is the founder of the Gulabi Gang, an Uttar Pradesh-based social organization, works for women welfare and empowerment. Sampat Pal Devi was married to a resident of the Banda district of UP at the young age of twelve. Four years later, at age sixteen, she took her first stance against domestic violence. A nearby neighbor was regularly abusing his wife, so Pal Devi encouraged residential women to embarrass the man until he ultimately made a public apology for his actions. She was influenced by social activist Jai Prakash Shivharey to start the Gulabi Gang in support of women’s rights. Pal inspired other women in her village and other villages to join the effort. The women look out for other women in neighboring towns, similar to a western neighborhood watch program. Together Pal and her women have carried out several raids, beaten up several men and public officials, and attained one-hundred percent success.

      Why The Gang?

      For women in India, violent crime is common and low-caste women are especially vulnerable. Ninety per cent of the country’s rape victims are Dalit women, formerly known as untouchables, the lowest of India’s lowest caste. The situation is particularly dire in Uttar Pradesh, a state with the most cases of sexual violence against women in the country. And the police aren’t much help. An Indian high court judge recently described the Uttar Pradesh police force as the largest criminal organization in the country. But the Gulabi Gang is offering a way out. It is making change simply by providing positive and powerful female role models in a country where few exist.

      Lasting social change?

      But it’s difficult to know how sustainable that change is. And that’s the problem. Pal represents both the strengths and weaknesses of the gang. She’s an effective and charismatic leader who inspires tremendous loyalty, but there’s also no one else like her. There’s also the question of whether Pal’s brand of vigilante justice can really lay the foundation for lasting social change. Abhilasha Kumari, the director of Apne Aap, a woman’s rights NGO in Delhi, doesn’t think it can.

      Pal agrees. She says that for women in India, the first battle begins at home. A woman must fight the oppression and abuse she faces from her family before she can become an effective member of the gang. After all, real change is not going to come from the end of a stick.

    • En cherchant des Gang de Hells Angels féminin j’ai découvert les „Femmes Fatales“
      https://www.femmefataleswmc.com

      Femme Fatales WMC is a law abiding, independent WMC founded by two determined women that had a vision in May 2011. Our Sisterhood strives to encourage women to be unique and let each of their individual personalities shine.

      Our Sisterhood is based on a love of riding, giving back to the community and empowering each other; this is what drives us! We work

      with many different non-profit organizations. Our main focus is to help support both Women and Children in our local Countries, Cities,

      and Communities. Our commitment to each other and to the club is strong, forthright, unyielding and can survive the trials

      and tribulations of life.

      Currently there are Femme Fatales WMC Chapters throughout the United States as well as Overseas. With the help and dedication of our sisters we are maintaining steady growth while still focusing on quality, not quantity. All of our sisters ride their own bikes, we are a true Women’s Motorcycle Club. We are looking for strong, independent and highly motivated ladies to potentially become future

      Femme Fatales WMC Sisters.

  • Mexico 2018,
    un mot au sujet de l’élection présidentielle à venir

    Georges Lapierre

    https://lavoiedujaguar.net/Mexico-2018-un-mot-au-sujet-de-l-election-presidentielle-a-venir

    La course à l’élection présidentielle a commencé il y a déjà quelque temps, un peu comme une voiture qui a pris la route et qui accélère progressivement. À partir d’aujourd’hui, 1er avril, jour des innocents, la course est lancée. Les quatre candidats, tout chauds comme des œufs fraîchement pondus vont se lancer dans une course éperdue où tout est permis, coups de coude, croche-pied, coups bas et que le premier gagne ! Enfin, c’est l’idée et c’est aussi ce qu’on veut nous montrer, le spectacle ! Et si tout se jouait dans les coulisses ? Et si tout était déjà joué ? Comme au jeu d’échecs, une stratégie semble déjà prendre tournure dès le début du jeu. Les premiers déplacements de pions ne sont jamais innocents, ils cachent une tactique qui n’apparaîtra qu’à la fin par un « échec et mat ».

    Quel est l’enjeu de la partie ? L’enjeu est le Mexique comme nourriture de la bête insatiable et c’est bien ce qui se décidera dans cette partie. La bête insatiable n’a pas du tout l’intention de voir cette délicieuse nourriture lui passer sous le nez ou lui échapper en partie. Elle veut continuer à dévorer tout cru le Mexique comme elle le fait actuellement. (...)

    #Mexique #2018 #élection_présidentielle #échecs #Andrés_Manuel_López_Obrador #non-dit #narcotrafic #désastre_social

  • D’UN MAI SAUVAGE À L’AUTRE
    Appel international à converger sur Paris le 1er mai

    UNE EFFERVESCENCE RÉVOLUTIONNAIRE

    Aujourd’hui, certains journalistes, intellectuels, artistes et politiciens souhaitent commémorer l’année 68 et ses révoltes, qu’ils présentent comme animées uniquement par le désir de démocratie capitaliste, de plaisir individualiste et libéral. Une fois encore, il s’agit de vendre, de l’audimat, des torchons littéraires et des bulletins de vote ; il s’agit en fait de neutraliser et de mettre à distance ce qui a pu se jouer de politique lors de l’une des années les plus subversives, violentes et offensives de l’après-guerre. Analyser l’histoire pour marteler sa fin, évoquer la fougue et la révolte d’une génération pour mieux enfermer et pacifier la suivante.

    Les étudiants parisiens entament le mois de mai en occupant la Sorbonne, les revendications singulières explosent, le refus d’un monde s’exprime sur les murs des villes et s’incarne dans les barricades nocturnes. Les ouvriers rentrent rapidement dans la danse et déclenchent une grève générale sauvage qui paralyse le pays. En deux semaines, le gouvernement plie et accorde des concessions sociales historiques, concessions rejetées par les grévistes…

    A Mexico, pendant plusieurs mois, un mouvement pour la liberté d’organisation et contre la répression politique alterne manifestations de centaines de milliers de personnes, occupations des universités et lycées, et affrontements de rue. L’État mexicain achèvera le mouvement en assassinant plus de deux cents personnes lors du massacre de Tlatelolco.

    Derrière le rideau de fer, un nouveau gouvernement lance un processus de libéralisation politique, soutenu par le peuple qui accélère sa mise en œuvre : liberté d’expression et de réunion, fin de la censure, ouverture des frontières vers l’Ouest, limitation du pouvoir de la surêté d’État. Il faudra que des chars investissent les places pour mettre fin au printemps de Prague.

    Les Viêt-Congs lancent l’offensive du Têt contre les principales villes du Sud. Si les assaillants sont globalement repoussés après quelques semaines, cette offensive montre au monde les capacités de l’armée populaire vietnamienne, annonçant les débuts de la défaite américaine.

    En Italie, le mouvement étudiant entre dans sa deuxième année. Partant d’une critique du système universitaire, de son autoritarisme et de sa fonction capitaliste, le mouvement déborde ce cadre, se mêle de politique internationale et de questions domestiques, enchaîne les grèves, quitte les campus pour se fondre dans les villes, et connaît ses premiers affrontements victorieux contre les flics. L’année 68 s’inscrit dans les débuts de la longue séquence rouge italienne, douze années d’expérimentations et de conflits politiques, d’occupations, de grèves, d’émeutes, de lutte armée, de radios pirates, d’expropriations, de quartiers en rébellion. Un bouleversement de tous les aspects de la vie...

    Ailleurs aussi, au Japon, aux Etats-Unis, en Allemagne, au Sénégal, un mouvement d’émancipation sans précédent secoue la planète : libérations sexuelle et politique, luttes contre toutes les formes d’autorité, mouvement féministe et dissidence politique ; refus du travail, du monde de l’économie et de ses diktats ; vies communautaires et illégalismes ; naissance de l’écologie radicale et rejet du système académique, réappropriation de savoirs ; rébellion contre l’impérialisme, l’institution militaire et les guerres coloniales.

    Les femmes et les hommes qui ont porté ces luttes en ont payé le prix fort, des dizaines de milliers de blessés et de morts, de prisonniers et d’exilés. Mais ils ont aussi connu des victoires et des puissances nouvelles, expérimenté des formes de vie et de combats inédites ; fissurer le monde pour en faire émerger d’autres, inconnus et fous... Partout, ce sont des alliances entre ouvriers et étudiants, entre hommes et femmes, entre immigrés et citoyens nationaux qui ont forgé l’ampleur et l’intensité de ces mouvements, l’altérité comme puissance commune, une manière de désarçonner l’adversaire, de se réinventer, d’apprendre à se battre, et à gagner.

    ILS COMMÉMORENT, ON RECOMMENCE

    Malgré toutes ces tentatives révolutionnaires, le régime capitaliste a continué sur sa lancée, de mutations en récupérations, de pics de croissance en crises mondiales, le monde est plus malade qu’il ne l’a jamais été :

    Les citoyens européens sont supposés être au sommet de la liberté, leurs vies regorgent de choix palpitants. Le choix de liker ou pas, le choix de cette marchandise de merde, ou de la suivante, le choix de ce parti ou d’un autre, qui mèneront de toute façon la même politique, et, évidemment, le choix du type de cancer qui nous fera crever… Une abondance de trajectoires vides de sens pour nous faire oublier notre absence de destin, voilà ce que le capitalisme offre aux « privilégiés » de notre époque. Quant aux autres, les millions de migrants fuyant les guerres, la pauvreté ou les destructions climatiques, ils sont condamnés à l’errance et à la mort aux portes de l’Europe, ou, lorsqu’ils arrivent à passer, à devenir la main d’œuvre exploitée du patronat, ainsi que la chair à canon sur laquelle les polices occidentales expérimentent leurs techniques répressives.

    Sur le plan de l’égalité, certaines femmes blanches et cultivées peuvent aujourd’hui devenir des managers comme les autres, et même parfois les dirigeantes de grandes puissances mondiales. Mais le nombre de viols et de féminicides ne diminue pas pour autant, et les femmes racisées continuent à être le ciment inavouable de nos sociétés : laver, soigner, assembler, éduquer, et surtout rester invisibles.

    Le travail est plus que jamais imposé comme la valeur cardinale de notre société. Les chômeurs sont traqués, méprisés et éradiqués. Uber, Amazon et leurs armées de managers « créatifs » entreprennent de ré-inventer le fordisme et un mode d’être au monde où chaque seconde est comptée et contrôlée : le culte de l’instant, un présent perpétuel ne laissant aucune place au passé ni à l’avenir…

    Au niveau global, on ne peut plus compter le nombre d’espèces animales disparues ou en voie de disparition, pas plus que le nombre d’écosystèmes détruits ou le degré de pollution des océans. Le monde de l’économie continue d’imposer toujours plus la domination de la planète, et la destruction de toutes les formes de vie.

    Dans cet univers merveilleux émergent heureusement une forme de conscience lucide, des tentatives de subversions et de confrontations. Un peu partout, la désertion progresse, le capitalisme vert et les politiciens professionnels ne font plus rêver que les idiots ou les salauds. Des alliances se tissent, des migrants occupent des places et des bâtiments, rendent visibles leurs existences et leurs expériences, des femmes s’organisent ensemble pour faire valoir leurs droits, leurs voix et leurs vies. A une échelle plus large, des réformes politiciennes ou des meurtres policiers peuvent entraîner des éruptions politiques massives et inattendues, des grands projets d’infrastructure donnent parfois naissance à des communes libres et à des transformations sensibles de territoires entiers, certaines réunions des dirigeants de ce monde finissent par la mise en échec de milliers de policiers et le saccage en règle de métropoles hyper-sécurisées.

    Dans le cadre de ces tentatives, un appel à se rendre à Paris pour un mois de mai sauvage a été lancé par des camarades français. Par ce texte, nous souhaitons répondre positivement à cette invitation, et la relayer auprès de tous nos complices et amies, en devenir ou éprouvées.

    Nous nous rendrons à Paris parce que nous pensons que, tout autant que l’état du monde, les mots et l’histoire méritent eux aussi un combat. Il ne s’agit pas de fétichisme ou d’idéalisation d’une période révolue, mais de se nourrir, de rendre vivantes une mémoire, une histoire, des vies et des luttes, ainsi que les désirs et visées qui les ont traversés. Il y a cinquante ans, des milliers de compagnons se sont lancés à l’assaut du ciel. Qu’ils aient finalement échoué à abattre le capitalisme n’est pas l’important. Ce qui nous importe, ce sont les questionnements, les gestes et les élans qu’ils ont posés et comment leur faire écho, comment les respirer, les interroger, les réitérer peut-être. Comme le disent nos amis zapatistes, l’avenir est dans notre passé...

    Nous nous rendrons également à Paris pour ce qui s’y joue actuellement, pour soutenir nos camarades français et présenter nos meilleurs vœux à Macron. Elu sur le rejet de la classe politique traditionnelle et se présentant comme « apolitique », Macron met en œuvre depuis un an une politique néolibérale à un rythme frénétique : destruction des droits sociaux, autoritarisme assumé, accroissement du contrôle étatique. Sa première erreur pourrait être de mener actuellement de front des réformes du baccalauréat, de l’accès à l’université et de la SNCF, tout en ayant rendu clair qu’il s’apprête à démolir le secteur public français. Les cheminots, connus comme étant les ouvriers les plus combatifs, ont initié un mouvement de grève qui affectera fortement les transports à partir de début avril. De nombreux lycéens et étudiantes ont commencé à bloquer et occuper leurs écoles et universités. Dans la fonction publique, les travailleurs comprennent que les cadences infernales et le management agressif auxquels ils sont soumis ne feront qu’empirer. Bien sûr le gouvernement double ses attaques politiques d’attaques médiatiques contre les cheminots et les fonctionnaires, alors que les occupations de lycées et d’universités font face à une répression policière et administrative féroce.

    Mais la journée de grève et de manifestations du 22 mars 2018 a laissé voir une combativité et une détermination qu’on n’avait plus vu depuis le mouvement contre la loi travail de 2016 : 180 manifs dans toute la France, les systèmes ferroviaires et aérien durement touchés, des cortèges de tête massifs et offensifs. Personne ne peut dire comment ce début de mouvement évoluera dans les semaines à venir, mais il y aura un enjeu certain à créer des ponts, multiplier les rencontres et les mondes à partager : envahir les gares en manif, ouvrir les assemblées, occuper des lieux, trouver des cibles communes… Essayer de sentir et de combattre ensemble, pour que le printemps qui vient dépasse l’histoire et libère enfin un temps dont on s’éprenne.

    Rien n’est fini, tout commence…

    https://lundi.am/1968-2018-D-un-mai-sauvage-a-l-autre

  • Oaxaca, Mexique
    Deuxième Congrès international sur la communalité

    https://lavoiedujaguar.net/Oaxaca-Mexique-Deuxieme-Congres-international-sur-la-communalite

    Dans le cadre du Deuxième Congrès international sur la communalité, une première discussion autour du thème de la terre et du territoire eut lieu à San Pedro Comitancillo les 5 et 6 mars 2018. San Pedro Comitancillo se trouve dans l’isthme de Tehuantepec. Participèrent à cette rencontre des gens venus d’Ixtepec, de Matías Romero, de Juchitán, de Santa María Guegolani, de Santa María Ixhuatan, d’Unión Hidalgo, de San Juan Guichicovi, de San Mateo del Mar, de Salina Cruz, de San Miguel Chimalapa et des États du Chiapas, de Veracruz, du Querétaro, de la ville de Mexico, de l’État de Mexico, de Puebla, de Jalisco et aussi des compagnons venus de Colombie, d’Espagne, d’Allemagne, d’Argentine et de Bolivie.

    Les participants à cette première rencontre ont reconnu l’importance du territoire comme lieu où se développe une vie sociale forte autour d’un bien commun à tous. Ils ont constaté que le territoire et, par voie de conséquence, les habitants sont désormais l’objet d’une agression continue de la part d’entreprises commerciales transnationales qui convoitent, soit l’eau, soit la terre, soit la richesse du sous-sol, soit le bois des forêts, etc., rendant ainsi de plus en plus aléatoire et problématique la vie communale (...)

    #Mexique #Oaxaca #communalité #congrès_international #peuples_originaires #territoire #capitalisme #néocolonialisme #EDF #ressources

  • Des femmes peintres autour de Diego Rivera : au-delà de Frida Kahlo
    http://sisyphe.org/spip.php?article5442

    Lire aussi de la même auteure : Au Mexique, l’apport des créatrices surréalistes.

    Frida Kahlo (1907-1954) est, généralement, la seule peintre mexicaine que les gens connaissent. Une forte médiatisation l’a mise en lumière, ainsi que le couple, devenu quasi-mythique, qu’elle formait avec le peintre et muraliste Diego Rivera. Deux incontournables de l’art moderne mexicain. Mais, derrière la légende, se cache une autre réalité : y apparaissent d’autres femmes peintres dans la vie intime de Rivera. Des créatrices, trahies par l’homme, mais avec une œuvre bien à elles. Et qui méritent de sortir de l’ombre.

    Angelina Beloff (Saint-Petersbourg, 1879 – Mexico, 1969)

    Angelina Beloff, peintre, 1916

    Diego Rivera (1886-1957), après des études fructueuses en peinture, à Mexico, avait reçu, en 1906, une bourse de son gouvernement pour aller se perfectionner en Europe. D’une durée de quatre ans, elle lui permit d’abord d’étudier à Madrid, puis, en 1909, de s’installer à Paris. Il rejoignit, dans le quartier de Montparnasse, toute une colonie de jeunes peintres, et il devint l’ami, entre autres, de Modigliani, de Chagall et Picasso, encore méconnus.

    L’été suivant son arrivée à Paris, Rivera décida d’aller visiter la Belgique. Et, à Bruxelles, il rencontra par hasard une amie étudiante qu’il avait connue à Madrid, María Gutiérrez Blanchard (1881-1932). Je souligne, en passant, que María Gutiérrez Blanchard devint une grande peintre de l’école cubiste. Née handicapée, elle souffrit toute sa vie des difformités de son corps douloureux. Une « négligée » de plus des Histoires de l’art.

    María Gutiérrez Blanchard était en compagnie d’une jeune artiste russe, Angelina Beloff qui venait, elle aussi, de s’installer à Paris grâce à une bourse. Elle étudiait avec Matisse. Les trois visitèrent Bruges, puis partirent avec d’autres amis à Londres. C’est là que Rivera se mit à faire à Angelina Beloff une cour sans relâche : "Diego me courtisa avec tant d’insistance que je ressentis trop de pression… Je décidai donc de retourner à Paris pour réfléchir en paix." (D’après : Diego Rivera : Legendary Mexican Painter, Laura Baskes, Enslow Publishers inc p.30)

    À l’automne, ils vivaient ensemble. Diego retourna pour quelques mois au Mexique, mais à son retour, en 1911, ils se mariaient. Elle avait 29 ans, lui 23. La vie était dure, Rivera venait de perdre sa bourse à cause des bouleversements de la Révolution mexicaine, et les subsides russes d’Angelina Beloff étaient également coupés. Les années subséquentes, tous deux continuèrent à peindre dans leur petit atelier, tout en tentant de survivre. Mais la guerre faisait rage en Europe, et le marché de l’art était au ralenti. Durant une trop courte période, Rivera reçut une petite mensualité venant d’un marchand de tableaux mais, pour aider le couple, Angelina Beloff prit des travaux de traduction. Elle jugeait son œuvre à lui plus importante que la sienne, air connu !

    #historicisation #femmes

  • She Left #Harvard. He Got to Stay.

    Did the university’s handling of one professor’s sexual-harassment complaint keep other women from coming forward for decades?

    Karl’s first semester at Harvard went well. Her course evaluations were excellent, she remembers. When Domínguez came by her office one day that summer, he wrapped her in his arms and tried to kiss her. She pulled away, though she didn’t make a scene. She didn’t want to offend him. Domínguez offered a parting suggestion: Don’t spend too much time on students, he said, because teaching is not what Harvard rewards.

    She mentioned the hug and kiss to some friends, but didn’t report him to administrators. She hoped it was an aberration.

    That fall, Harvard hosted a dinner that included, as a guest, the former president of Venezuela, Rafael Caldera. Karl had done research in Venezuela, and had gotten to know Caldera. When she arrived at the dinner, Domínguez greeted her then turned to Caldera and said, “Conoce a Terry. Ella es mi esclava.”

    Translation: “You know Terry. She is my slave.”

    Domínguez asked for a ride home that night, as he often did. She had come to dread those requests, but it was hard to say no. In the car, she confronted him about the comment. He told her he was surprised that she was offended. That’s when he kissed her and slid his hand up her skirt, telling her he would be the next department chairman, decide her promotion, review her book. Karl froze. She had never even heard the term “sexual harassment,” but she knew what was going on. “I’m feeling like somebody is asking for sexual favors in return for a good review,” she says.

    Later, she would scold herself for being naïve, for not recognizing what seemed, in retrospect, like an obvious ploy. She also told herself she could handle it. “You try to minimize it,” she says. “OK, this just happened in the hotel, and I’m going to lunch with him and I’m going to say ‘Don’t ever do this again’ and it’s going to be OK. You tell yourself over and over, ‘It’s going to be OK.’”

    Considering his previous behavior, Karl took the statement as a threat. “At this point, I became physically afraid of him,” she would later write when describing the incident in a complaint filed with the Equal Employment Opportunity Commission. She was determined never to be alone with him again.

    At the end of July 1983, Karl and Domínguez signed an agreement, one she hoped would offer some measure of protection. Domínguez promised to “conduct himself in the future at all times in a fashion respectful” of Karl. In August, Rosovsky wrote in a letter to Karl that Domínguez’s “repeated sexual advances and certain other deprecating actions” amounted to a “serious abuse of authority — for which he is fully responsible.” Along with being temporarily removed from administrative responsibilities, he was also forbidden from reviewing Karl’s work or taking part in discussions about her promotion. As for Karl, she was given three semesters of paid leave, and her tenure clock was put on hold for two years. In addition, Rosovsky said that administrators would talk more about sexual-harassment procedures and that the faculty council might address it.

    But the books weren’t closed yet. Karl was hearing rumors that made her worried about her reputation. In October Domínguez met with a number of graduate students, including Philip Oxhorn, now a professor of political science at McGill University. Oxhorn recalls that Domínguez told the students what happened was “a love affair gone bad, and that he was as much a victim as Terry, if not more so.” Another graduate student who was at that meeting, Cynthia Sanborn, now research vice president at the University of the Pacific, in Peru, later described it in a letter to Rosovsky: “[Domínguez] clearly implied that his harassment of the junior professor in this case was actually a ’misunderstanding,’ and if he could only tell us his side of the story we would see things differently,” she wrote.

    Meanwhile Domínguez steadily climbed the ladder at Harvard. In 1995, he was selected as director of the Weatherhead Center for International Affairs, a post previously occupied by scholarly heavyweights like Samuel Huntington and Robert Putnam. In 2006, he was made vice provost for international affairs, and, in 2014, he and Harvard’s president, Drew Gilpin Faust, traveled to Mexico City together as part of the university’s international outreach. In 2016, a dissertation prize was set up in Domínguez’s honor at the university’s Latin American-studies center. Originally the prize, and the $54,000 raised to support it, was to be given through the Latin American Studies Association, but when some who knew about Domínguez’s behavior, including Philip Oxhorn, caught wind of the plan, they worked behind the scenes to scuttle it. “This was not a man who deserved that kind of recognition,” Oxhorn says.

    Karl believes Harvard administrators played down her many complaints, attempting to mollify her rather than dealing with a difficult situation head-on. Harvard refused, as some universities still do, to publicly name the person responsible. They also let him stay, and promoted him, which sent a signal that Karl believes discouraged others from coming forward. If they hadn’t done that, "then these women who experienced harassment in the 1990s and 2000s, it wouldn’t have happened, or they would have known that someone would be punished if they were harassed,” she says. “That’s the great enabling. It’s why the silence is so terrible.”

    https://www.chronicle.com/interactives/harvard-harassment
    #université #harcèlement_sexuel #injustice #Teddy_Karl #témoignage

  • The City at the Center of the Cosmos - Issue 57: Communities
    http://nautil.us/issue/57/communities/the-city-at-the-center-of-the-cosmos

    Some 48 kilometers north of Mexico City, in the Basin of Mexico, towers the Pyramid of the Sun at Teotihuacán. This massive 71-meter high structure makes you feel like a speck of dust in the presence of the gods. And that is exactly what the builders intended. Those who dwelt at Teotihuacán lived at the heart of a vast sacred landscape. The city itself covered more than 21 square kilometers, and it dominated the basin and the surrounding highlands. By 100 A.D., at least 80,000 people lived there. And between 200 and 750 A.D., Teotihuacán’s population swelled to more than 150,000. At the time, it was as big as all but the largest cities of China and the Middle East. Archaeologists have worked there for nearly a century. They’ve learned that Teotihuacán was a vast symbolic landscape of (...)

  • Mexique : à la recherche des migrants disparus | ARTE Info
    https://info.arte.tv/fr/mexique-la-recherche-des-migrants-disparus

    Il s’agit de la quête d’un homme, Ruben Figueroa, un ancien clandestin mexicain, qui s’est donné pour mission de retrouver celles et ceux qui disparaissent dans leur long périple vers les Etats-Unis, ces #migrants qui fuient la pauvreté en Amérique Latine pour trouver du travail, une vie meilleure.

    Magnifique documentaire : le fond, la forme. La ténacité de cet homme est exemplaire. Les images du train sont incroyables. Visible encore quelques jours seulement je pense…
    #immigration #disparition #pauvreté #Etats-Unis #Mexique #amérique_du_sud #famille #replay

    • #Caravana_de_Madres_de_Migrantes_Desaparecidos

      Ciudad de México, a 27 de noviembre de 2017 – Del 1 al 18 de diciembre se realizará la decimotercera “Caravana de Madres de Migrantes Desaparecidos”, ingresando al país por la frontera de Ciudad Hidalgo, Chiapas para iniciar un recorrido de 4 mil kilómetros por la ruta migratoria buscando a sus hijos e hijas desaparecidas. La caravana cruzará 12 estados y 22 localidades de México, levantando la voz acerca de la desaparición de sus seres queridos y de la violencia que miles de migrantes encuentran en su tránsito por el país. En su movilización, la caravana de madres denunciará algunos de los temas principales que subrayan la inseguridad extrema que padecen los migrantes cuando cruzan las fronteras.

      El resurgimiento de políticas extrema derecha en los Estados Unidos y en Europa está fomentando políticas que favorecen una retórica anti-inmigrante de odio y xenofobia. La popularidad de esta ideología ocurre en un contexto de crisis migratorias motivadas por las devastadoras consecuencias de las guerras e intervenciones de los países más poderosos dirigidas a los menos fuertes. Los efectos de estas intervenciones, combinadas con guerras civiles, inseguridad económica y el cambio climático, han resultado en el desplazamiento de millones de personas y numerosas crisis humanitarias en las fronteras de los países más prósperos del mundo.

      Según Naciones Unidas aproximadamente 500,000 personas cruzan la frontera sur mexicana cada año. La mayoría provienen del Triángulo Norte de Centroamérica, región golpeada por una violencia generalizada y desigualdad económica. La inseguridad económica combinada con el impacto de mega-proyectos de extracción de minerales y otros recursos, crean una situación de violencia estructural y desplazamiento forzado. Esta precariedad económica ocurre en un contexto de aguda violencia en estos países que cuentan con los niveles más altos de homicidio y de violencia de género en todo el mundo.

      Cuando los migrantes huyen de estas condiciones encuentran graves amenazas durante su trayecto a través de México donde la violencia de los grupos criminales y la corrupción de las instituciones del estado deriva en que los migrantes son secuestrados, extorsionados y traficados por grupos del crimen organizado, entre otras muchas violaciones a sus derechos humanos. Estos casos de violencia cotidiana están enmarcados por el descubrimiento de masacres y fosas clandestinas, de la desaparición de miles de migrantes y de los propios mexicanos.

      La violencia a través de la ruta migratoria empeora por la invisibilidad, fáctica y política, de la que son objeto. Por eso, los actos de búsqueda, reclamo de justicia y protesta de las madres de migrantes desaparecidos son transcendentales pues arrojan luz sobre esta crisis. Los riesgos de tránsito a través de México han aumentado en años recientes donde el gobierno mexicano, en cooperación con el gobierno de los Estados Unidos, ha tratado de impedir que el flujo migratorio alcance la frontera norte a través de la militarización del territorio. Estas tácticas de persecución, detención y deportación combinadas con la amenaza de autoridades corruptas coludidas con grupos criminales, han incrementado la vulnerabilidad de los migrantes en tránsito. Al igual que en el caso de mexicanos desaparecidos, existe un nivel de impunidad absoluta en los casos de abuso y desaparición de migrantes en México. La ausencia de voluntad política y la corrupción de autoridades locales obliga a los familiares de los migrantes desaparecidos a realizar el difícil trabajo de búsqueda y demanda de justicia.

      Por todo el mundo mujeres luchan contra el sistema patriarcal, contra el abuso doméstico y la violencia dentro de sus comunidades, se oponen a guerras y desafían los sistemas de injusticia. La demanda de justicia para los desaparecidos mexicanos y centroamericanos ha sido obra de sus madres y esposas quienes se unen en comités de familiares que ya representan una fuerza política.

      La Caravana de Madres Centroamericanas se reunirá con colectivos de madres y familiares de mexicanos desaparecidos para construir y fortalecer la solidaridad política entre las mujeres Mexicanas y Centroamericanas quienes demandan información, justicia y alto a la impunidad. La Caravana representa una oportunidad para mostrar las consecuencias de las políticas anti migrantes, hacer visible el duelo de las madres y crear consciencia de que son personas tan importantes como cualquier otra, que cuentan con familias que los quieren y de los que dependen.

      En el trayecto por los estados y las comunidades mexicanas golpeadas por la violencia y la carencia de oportunidades económicas, la caravana de madres arrojará luz sobre estos temas de violencia y represión que afectan tanto a la población en movimiento como a mexicanos. Las madres seguirán pistas sobre el paradero de sus hijos e hijas que las llevará a través de México con la esperanza de encontrar sus seres queridos. En el camino, construirán fraternidades con madres y familiares mexicanos contra la injusticia.

      Invitamos a la comunidad mexicana a que apoyen a la Caravana y reiteramos que la presencia de los medios de comunicación siempre es una garantía, no sólo para dar a conocer los trabajos de la caravana y las causas que la motivan sino porque su presencia asegura la visibilidad, presionan a la autoridad, impiden que el olvido borre la magnitud del problema y son de gran apoyo en la localización de las personas buscadas por sus familias. Por ello, solicitamos a las agencias de noticias, a corresponsales, reporteros de medios nacionales e internacionales y la industria de la comunicación, que cubran ampliamente las acciones que las madres realizan en esta caravana de denuncia y de búsqueda de sus hijos de los que tuvieron noticia por última vez desde algún lugar del territorio mexicano.


      https://movimientomigrantemesoamericano.org/2017/11/27/comunicado-caravana-de-madres-de-migrantes-desapare
      #marche #caravane

    • Desaparecidos. Sur la trace des migrants disparus

      Un bus, quelques photos et beaucoup d’espoir : chaque année, elles font le tour du Mexique ensemble pour retrouver leurs proches, partis chercher une vie meilleure aux États-Unis. Mais la route vers l’eldorado est aussi l’une des plus dangereuses au monde. Le Quatre Heures a suivi ces 37 femmes venues des pays voisins d’Amérique centrale pour marcher dans les pas de leur fils, fille ou mari disparu.

      https://lequatreheures.com/episodes/desaparecidos-sur-la-trace-des-migrants-disparus

  • Le Mexique face à Donald Trump
    « Nous ne sommes pas un protectorat américain » par Andrés Manuel López Obrador

    Il y a environ deux ans, le futur président américain Donald Trump et ses conseillers ont commencé à étudier de manière systématique l’état d’esprit des Américains. Parmi les sentiments les plus saillants : la déception, l’irritation, la colère, la tristesse et le désespoir. En politique, la méthode n’a rien d’extraordinaire, surtout pour ceux qui disposent de l’argent nécessaire à ces études qualitatives. Les travaux ont débouché sur un diagnostic taillé sur mesure pour servir l’ambition électorale de M. Trump. Il ne restait plus qu’à profiter de cette humeur générale, à s’en faire le porte-voix et à en avancer une interprétation, dans l’espoir qu’elle imprègne la société. Avec un argument massue : les Mexicains et les musulmans sont devenus indésirables aux États-Unis.

    Bien avant la prise de fonctions du candidat républicain, il était évident que sa campagne antimexicaine n’était fondée sur aucune analyse économique, mais répondait (et répond toujours) à des intérêts politiques : certains entendent tirer profit du sentiment nationaliste américain.

    Le contenu de leur message, leurs techniques de communication ainsi que leur propagande s’inspirent de la « théorie de l’espace vital » (Lebensraum) formulée au XIXe siècle par le géographe allemand Friedrich Ratzel : selon cette doctrine, l’expansionnisme et l’impérialisme se justifient dès lors qu’ils permettent à l’État d’assurer le bien-être de sa population.

    #AMLO
    https://www.monde-diplomatique.fr/2017/04/LOPEZ_OBRADOR/57385

    Contre la résignation, un autre pôle de résistance :

    Au Chiapas, la révolution s’obstine

    « Ils ont peur que nous découvrions que nous pouvons nous gouverner nous-mêmes », lance la maestra Eloisa. Elle le disait déjà en août 2013 aux centaines de sympathisants venus de Mexico ou de l’étranger pour apprendre de l’expérience zapatiste, le temps d’une active semaine en immersion. Baptisée ironiquement « Escuelita » (petite école), cette initiative visait à inverser le syndrome de l’évangélisateur, à « retourner la tortilla », comme y invitait jadis l’anthropologue André Aubry : s’instruire au contact des centaines de paysans mayas qui pratiquent, jour après jour, l’autogouvernement. Inaugurant par ces mots l’Escuelita de 2013, Eloisa rappelait alors l’essentiel, qui laisse certains observateurs incrédules : modeste et non prosélyte, l’expérience zapatiste n’en rompt pas moins depuis vingt-trois ans avec les principes séculaires, et aujourd’hui en crise, de la représentation politique, de la délégation de pouvoir et de la séparation entre gouvernants et gouvernés, qui sont au fondement de l’État et de la démocratie modernes.

    https://www.monde-diplomatique.fr/2017/06/CUSSET/57569
    #Amérique_latine

  • zad #NDDL, Enracinons l’Avenir : si je ne devais publier qu’une seule photo ce serait celle-là, avec Trini qui porte la voix de la resistance de #Atenco à #Mexico, cf détails :
    https://www.flickr.com/photos/valkphotos/40243232761

    Flickr

    Maria Trinidad Ramírez, du Frente de Pueblos en Defensa de la Tierra de Atenco Atenco FPDT. La population d’Atenco est mobilisée depuis 2006 contre la construction d’un aéroport. La répression de 2006 avait été l’occasion de multiples violations des droits humains et de violences sexuelles perpétrées par les forces de sécurité.

    Solidarité entre le FPDT et la zad : http://zad.nadir.org/spip.php?page=recherche&recherche=atenco

    Video de sa prise de parole : http://youtu.be/xNw6bPsF-po

    Rassemblement « Enracinons l’Avenir » et Rencontre Inter-Comités. Zone-à-défendre de Notre-Dame-des-Landes, les 10/11 février 2018. Plus d’infos sur zad.nadir.org Archives photos sur http://frama.link/ValK_zad_NDDL

    #luttes #territoires #GPII #megaprojets #pueblos #indigenos

  • Elizabeth Catlett - Wikipedia
    https://en.wikipedia.org/wiki/Elizabeth_Catlett

    #Elizabeth_Catlett (April 15, 1915[2] – April 2, 2012)[3] was an African-American graphic artist and sculptor best known for her depictions of the African-American experience in the 20th century, which often had the female experience as their focus. She was born and raised in Washington, D.C. to parents working in education, and was the grandchild of freed slaves. It was difficult for a black woman in this time to pursue a career as a working artist. Catlett devoted much of her career to teaching. However, a fellowship, awarded to her in 1946, allowed her to travel to Mexico City, where she would work with the Taller de Gráfica Popular for twenty years and become the head of the sculpture department for the Escuela Nacional de Artes Plásticas. In the 1950s, her main means of artistic expression shifted from print to sculpture, though she would never give up the former.

    Her work is a mixture of abstract and figurative in the Modernist tradition, with influence from African and Mexican art traditions. According to the artist, the main purpose of her work is to convey social messages rather than pure aesthetics. While not very well known to the general public, her work is heavily studied by art students looking to depict race, gender and class issues. During her lifetime, Catlett received many awards and recognitions including membership in the Salón de la Plástica Mexicana, the Art Institute of Chicago Legends and Legacy Award, honorary doctorates from Pace University and Carnegie Mellon and the International Sculpture Center’s Lifetime Achievement Award in contemporary sculpture.

    #art #femmes #historisation

  • Mexico, Cuba, US discuss ‘Doughnut Hole’ in Gulf waters - Offshore
    http://www.offshore-mag.com/articles/2016/07/mexico-cuba-united-states-discuss-doughnut-hole-in-gulf-of-mexico.html
    (article de juillet 2016)

    Delegates of Mexico, the United States, and Cuba met on Wednesday to discuss the limits of the Western Polygon, an area in the waters of the Gulf of Mexico that has oil and gas deposits but no clear boundaries, according to a Reuters report.
    Sources close to the discussion said that talks about who owns what in the “Doughnut Hole” were spurred after Cuba and the US announced they would restore diplomatic ties in late 2014.
    International law gives countries the right to any resources found in the sea within 200 mi (322 km) of their territory. But when areas overlap, as they do in the case of the resource-rich “Doughnut Hole,” countries have to come up with an agreement.
    The sources said talks would be of a technical character and would continue over several days this week. “The conversations are looking for agreement to demarcate the borders and see what will happen with this area,” one source was quoted to say.
    Mexico already has an agreement with the US, but not with Cuba.

    • Toutes les disputes territoriales en Mer des Caraïbes…
      (super entrée de l’Atlas caraïbe !)

      Atlas Caraïbe – Espaces maritimes
      http://atlas-caraibe.certic.unicaen.fr/fr/page-122.html

      Multiples contentieux de basse intensité
      Deux tiers des frontières maritimes régionales n’ont pas encore fait l’objet de Conventions entre les États limitrophes.

      (atlas pointé, il y a bien longtemps par @reka https://seenthis.net/messages/100511 )

    • … et le « roman » de #Bermeja

      Les conditions de fixation des limites des ZEE mexicaine et étatsunienne, quant à elles, tiennent du roman.

      « L’île fantôme » de Bermeja

      L’existence de l’île mexicaine inhabitée de Bermeja à 100 milles environ au large du Yucatán est attestée de 1864 à 1946 dans plusieurs documents et publications, sa superficie (80 km2… bien plus qu’un simple rocher !) et ses coordonnées (22° 33’ N et 91° 22’ W) en sont données avec précision. Or, en 1997, lorsque débutent les négociations entre le Mexique et les États-Unis pour fixer la frontière de leurs ZEE respectives, une expédition militaire navale mexicaine ne peut qu’en constater la disparition ! Les accords Clinton-Zedillo du 9 juin 2000 ne la prennent donc pas en compte. Par une étrange coïncidence, il s’avèrera que le tracé adopté donne aux États-Unis la majeure partie de l’énorme gisement de pétrole offshore de Hoyo de Dona estimé à 22 milliards de barils (si Berméja avait existé, ce gisement serait mexicain).

      Depuis lors plusieurs faits troublants ont relancé la polémique au Mexique : promotion au grade d’amiral par le président Zedillo, signataire de l’accord, du chef de l’expédition de 1997, reconversion dans les affaires (aux États-Unis !) du même président, mort suspecte d’un sénateur qui accusait les autorités de l’époque de corruption et d’avoir vendu les richesses du Mexique aux multinationales américaines.

      Le mystère de « l’île fantôme » reste insondable : a-t-elle jamais existé ? (on n’en a semble-t-il ni cartes ni photos). Les hypothèses les plus extravagantes ont été publiquement évoquées par diverses voix de l’opposition parlementaire de gauche et relayées par la presse : aurait-elle été submergée par la montée des eaux due au réchauffement climatique (mais le seul haut-fond qui pourrait y correspondre est à - 40, - 50 m de profondeur !) ? … Voire dynamitée par la CIA ! … Affaire à suivre sans doute.

  • Eight Ways to Build a #Border #Wall - The New York Times
    https://www.nytimes.com/interactive/2017/11/08/upshot/eight-ways-to-build-a-border-wall-prototypes-mexico.html


    Ils sont tous parfaitement alignés : huit grands panneaux posés sur une parcelle de terre aride à quelques centaines de mètres de la #frontière entre San Diego et le #Mexique. Dévoilés fin octobre, ce sont les prototypes du #mur frontalier que le Président Trump a promis d’ériger à la frontière sud. Plus tard cette année, le gouvernement fédéral testera la solidité et l’efficacité des panels.

    Ces prototypes montrent clairement qu’un mur de bordure n’est pas simple : le matériau, la forme et le coût peuvent varier considérablement. Et même s’il est loin d’être certain que le Congrès paiera pour un mur ou que l’un ou l’autre de ces projets sera construit à plus grande échelle, il s’agit d’une promesse concrète qui a alimenté une bonne partie de la campagne de M. Trump.
    #frontière

    SAN DIEGO — They all stand neatly in a row: eight large panels on a barren dirt patch just a few hundred yards from the San Diego border with Mexico. Unveiled in late October, these are the prototypes for the border wall President Trump has vowed to erect on the southern border. Later this year, the federal government will test the panels for strength and effectiveness.

    These prototypes make clear that a border wall is not simple: It can vary considerably in material, shape and cost. And while it is far from clear that Congress will pay for a wall or that any of these designs will be built at wider scale, they are real-life renderings of a promise that fueled much of Mr. Trump’s campaign.

    Here are the eight prototypes under consideration:

    • Ce sont les fameux prototypes de Trump... tu trouves plus d’info sur seenthis avec le tag #prototype (#prototypes).

      Un artiste suisse a aussi proposé d’en faire un monument... il y a de l’info sur seenthis.

      On sent que tu es en train de préparer le sujet pour une conf !
       :-)

      sur seenthis, utilises le pluriels :
      #murs #frontières

  • Mise en ordre, mise aux normes et #droit_à_la_ville : perspectives croisées depuis les #villes du Sud

    Marianne Morange et Amandine Spire
    Mise en ordre, mise aux normes et droit à la ville : perspectives croisées depuis les villes du Sud [Texte intégral]
    Spatial reordering, norm production and the right to the city : a crossed perspective from cities of the South
    Anna Perraudin
    Faire place aux minorités dans le centre de #Mexico. Des #squats à la propriété, enjeux et limites d’une politique de résorption de l’#habitat_irrégulier [Texte intégral]
    Making place for minorities in central Mexico City. From irregular settlements to property : issues and limitations of an irregular habitat resorption policy
    Amandine Spire, Marie Bridonneau et Pascale Philifert
    Droit à la ville et replacement dans les contextes autoritaires d’#Addis-Abeba (#Éthiopie) et de #Lomé (#Togo) [Texte intégral]
    Right to the city and resettlement in the authoritarian contexts of Addis Ababa (Ethiopia) and Lomé (Togo)
    Marianne Morange et Aurélie Quentin
    Mise en ordre néolibérale de l’espace et fabrication de « bons commerçants » au Cap et #Quito : le commerce « de moins en moins dans la rue » [Texte intégral]
    Out of place, out of the street ? Reordering urban space and the reshaping of “good” traders in neoliberalizing Cape Town and Quito
    Francesca Pilo’
    Les petits commerçants informels des #favelas face à la régularisation électrique : entre tactiques, ajustements et inadaptations [Texte intégral]
    Small informal traders in the favelas and regularization of the electricity service : between tactics, adjustments and shortcomings
    Emma Broadway
    Informal Trading and a Right to the City in the Khayelitsha CBD : insights from the field [Texte intégral]
    Commerce informel et droit à la ville dans le #Central_Business_District de #Khayelitsha : un regard ethnographique, au plus près du terrain

    http://journals.openedition.org/metropoles/5491
    #urban_matter #Le_Cap #Afrique_du_sud

  • Interesting text about the “dark programmers”, the people who don’t blog, are not active in social networks, do not use the latest technology, but program in the dark. “Where are the dark matter developers? Probably getting work done. Maybe using ASP.NET 1.1 at a local municipality or small office. Maybe working at a bottling plant in Mexico in VB6. Perhaps they are writing PHP calendar applications at a large chip manufacturer.”

    https://www.hanselman.com/blog/DarkMatterDevelopersTheUnseen99.aspx

    #programming

  • La frontière États-Unis–Mexique, entre réalité et représentations — Géoconfluences

    http://geoconfluences.ens-lyon.fr/actualites/veille/frontiere-usa-mexique

    La frontière américano-mexicaine mesure environ 3 000 km de long, dont un tiers (1045 km) est déjà équipée d’un mur ou d’un système de défense (palissades gardées, double mur avec no man’s land, etc.), et une partie importante est marquée par la présence du fleuve Rio Grande (Voir la source de ces chiffres, et des photographies : Larisa Epatko, « Here’s what the Mexico border wall looks like now », PBS, Feb. 10, 2017.) C’est aussi la frontière fermée la plus traversée du monde, avec une moyenne de 250 millions de traversées individuelles (légales) par an d’après Emmanuelle Le Texier (2010), bien plus que les traversées clandestines, difficiles à chiffrer mais dont le nombre d’arrestations donne un ordre de grandeur : 400 000 en 2010

    #mur #frontière #mexique #états-unis #trump

  • Hommage à la Malinche

    Georges Lapierre

    https://lavoiedujaguar.net/Hommage-a-la-Malinche

    L’essai de Georges Lapierre Vierge indienne et Christ noir,
    une « petite archéologie de la pensée mexicaine »,
    paraît en feuilleton, deux fois par mois,
    sur « la voie du jaguar ».

    Conclusion

    Vers 1640, 1641, l’évêque de Puebla, Juan de Palafox, relance le culte de la Vierge d’Ocotlán. Ocotlán est une colline qui domine la ville de Tlaxcala. Juan de Palafox est un évêque influent, il va même être nommé vice-roi par intérim en 1642, puis il sera archevêque de Mexico. Un chapelain est nommé et un véritable sanctuaire est désormais consacré à l’image de la Vierge. En relançant le culte de la Vierge, Juan de Palafox initie une politique religieuse offensive. Cette politique a un double objectif : le premier vise à réduire l’influence des ordres monastiques et en particulier des franciscains, qui, depuis leur couvent de Huamantla, entre Puebla et Tlaxcala, contrôlent un vaste territoire et continuent à faire ombrage à l’Église séculière. (...)

    #Mésoamérique #culte #Xochiquetzal #Malinche #homme-dieu #persistance