city:montbéliard

  • Edition Belfort-Héricourt-Montbéliard | Montbéliard : il « paye » la console 9 euros en la pesant au rayon fruits et légumes
    https://www.estrepublicain.fr/edition-belfort-hericourt-montbeliard/2019/01/25/la-martingale-nicoise

    Emballer, c’est peser. Il fallait y penser et surtout il fallait oser. Manifestement, l’idée a germé et s’est « délictueusement » concrétisée dans la tête d’Adel, 19 ans. Le 17 septembre dernier, il se présente dans un hypermarché montbéliardais, file au rayon jeux vidéos et jette son dévolu sur une console PS4. Avant de se rendre en caisse, il fait un détour par l’étal des fruits et légumes et il… pèse la console. Dans quel but ? Celui de gruger. Il passe ensuite dans une caisse dépourvue d’hôtesse où le client scanne, seul, ses achats. Et ça marche ! Ainsi débourse-t-il 9,29 € au lieu des 340 pour la valeur de la PlayStation.

  • Sur le mouvement des #Gilets_jaunes - Temps critiques
    http://tempscritiques.free.fr/spip.php?article386

    La perte de légitimité de l’État-nation

    2 À partir de la fin des années 1970, les restruc­tu­ra­tions indus­triel­les et le pro­ces­sus de glo­ba­li­sa­tion/ mon­dia­li­sa­tion s’enclen­chent alors, dans ce qui n’est pas pour nous une contre-révolu­tion (il n’y a pas vrai­ment eu révolu­tion), mais une révolu­tion du capi­tal. Elle s’initie puis prospère sur les limi­tes du der­nier cycle de lutte de clas­ses et épuise la dyna­mi­que his­to­ri­que de l’égalité portée par l’idéologie uni­ver­sa­liste de la première bour­geoi­sie sou­te­nue par la classe ouvrière au sein de l’État-nation. Désor­mais l’équité rem­place l’égalité, la lutte contre les dis­cri­mi­na­tions rem­place la lutte contre les inégalités

    3 Des formes précapi­ta­lis­tes de rap­ports sociaux subor­donnés réémer­gent alors : les rela­tions socia­les (« le piston »), l’hérédité sociale, repren­nent de l’impor­tance à l’intérieur même du pro­ces­sus démocra­ti­que comme le montre la situa­tion dans l’éduca­tion où de plus en plus d’élèves entrent dans le cycle supérieur sans que le pour­cen­tage d’enfants d’ouvriers s’élèvent pour autant ; comme le montre aussi une aug­men­ta­tion des taxes qui, dans le système redis­tri­bu­tif français où 50 % de la popu­la­tion ne paie pas d’impôt sur le revenu, est la façon la plus directe de faire contri­buer les pau­vres, comme sous l’Ancien régime fina­le­ment. Toutes ces mesu­res sont à la racine de la révolte fis­cale actuelle. C’est d’autant plus injuste que contrai­re­ment à ce qui se dit sou­vent sur la part res­pec­tive de chacun à la pol­lu­tion, ce ne sont pas les moins aisés qui pol­lue­raient le plus (on accuse l’auto­mo­bile et le diesel), mais les plus riches. Tout cela est posé en termes indi­vi­duels comme si cela était du res­sort de chacun et non pas du rap­port social capi­ta­liste dans son ensem­ble. 

    4 D’après des sta­tis­ti­ques3 récentes, un cadre supérieur sera beau­coup plus pol­lueur et aura une empreinte car­bone supérieure (à cause sur­tout de ses loi­sirs supérieurs et des dépenses en essence bien supérieu­res, en valeur abso­lue, à un ouvrier ou une aide-soi­gnante, mais sa dépense en essence représen­tera une part pro­por­tion­nelle bien moins impor­tante de son budget en valeur rela­tive. Statistiquement en France, les 10 % les plus riches émet­tent quatre fois plus d’empreinte car­bone que les 50 % les plus pau­vres donc chaque foyer des 10 % des plus riches émet­tent vingt fois plus que les plus pau­vres alors que le mode de vie des plus riches (avions, gros­ses voi­tu­res, 4x4) est non seu­le­ment préservé, mais en voie de démocra­ti­sa­tion avec crédit et voya­ges low cost4. Ces données s’ins­cri­vent en faux contre l’image donnée des Gilets jaunes comme de gros beaufs pol­lueurs. Certes, ils accor­dent sûrement moins d’atten­tion idéolo­gi­que à l’écolo­gie que les cadres ou pro­fes­sions intel­lec­tuel­les, mais leurs pra­ti­ques sont moins contra­dic­toi­res que les leurs.

    5 L’aug­men­ta­tion de la CSG avait déjà eu cet effet de taxa­tion de tous (pau­vres comme retraités), mais comme toutes les taxes, elle est pro­por­tion­nelle et non pas pro­gres­sive avec donc elle n’a aucun caractère redis­tri­bu­tif, bien au contraire puis­que cer­tai­nes taxes tou­chent des pro­duits qui représen­tent une plus grande part du budget des famil­les en dif­fi­culté que des famil­les riches (c’est par exem­ple le cas de la TVA). Il ne faut donc pas s’étonner de voir des petits retraités dont beau­coup vivent mal le paie­ment de la CSG, être très actifs sur les bar­ra­ges, d’autant qu’ils ont le temps dis­po­ni­ble pour eux. C’est donc la fonc­tion sociale de l’impôt qui est remise en ques­tion du fait du sen­ti­ment de déclin des ser­vi­ces publics de proxi­mité au profit de leur contrac­tua­li­sa­tion (pres­ta­tions-clients, numérisa­tion) par­ti­culièrement évidente en ce qui concerne la SNCF, ce qui pro­duit une réaction indi­vi­duelle face à l’impôt fai­sant la balance entre ce qui est payé et ce qui est reçu. Toute soli­da­rité, même abs­traite, s’efface devant des réflexes indi­vi­dua­lis­tes qui se por­te­ront faci­le­ment vers et sur des boucs émis­sai­res.

    6 Si toute aug­men­ta­tion des prix sur des pro­duits de consom­ma­tion cou­rante a ten­dance à plus tou­cher les ménages à petit budget, les indi­vi­dus réagis­sent en général moins à ces mou­ve­ments de prix qui leur appa­rais­sent comme quasi natu­rels, au moins dans les pays capi­ta­lis­tes développés. Néanmoins, de plus en plus de prix leur appa­rais­sent comme des prix arti­fi­ciels soit parce qu’ils sont admi­nistrés par l’État et subis comme des prix poli­ti­ques entraînant une aug­men­ta­tion des dépenses contrain­tes, soit comme des prix de mono­pole imposés par les firmes mul­ti­na­tio­na­les et la grande dis­tri­bu­tion. Mais, hormis dans les DOM-TOM et encore aujourd’hui à la Réunion, ces prix sont rare­ment attaqués de front dans des émeutes popu­lai­res qui exis­tent pour­tant dans les pays pau­vres (Tunisie, Égypte). Il n’y a pas d’émeutes de la faim dans des pays comme la France et la lutte contre les prix s’avère indi­recte dans le cadre d’une lutte contre les aug­men­ta­tions de taxes qui appa­rais­sent sou­vent incompréhen­si­bles, du moins en France, vu le prin­cipe de non-affec­ta­tion. Il n’en faut donc pas plus pour que les Gilets jaunes et leurs sou­tiens refu­sent une taxa­tion soi-disant « verte » qui en fait ren­floue la caisse glo­bale de l’État qui ensuite seu­le­ment procède aux arbi­tra­ges budgétaires5. Question sociale et ques­tion envi­ron­ne­men­tale res­tent donc séparées, même si elles sont reconnues comme légiti­mes, car beau­coup de présents sur les bar­ra­ges ou dans les mani­fes­ta­tions refu­sent l’image de « beauf » qui leur a été collée et qu’ils res­sen­tent comme un mépris de caste si ce n’est de classe. Il n’empêche que la phrase énoncée dans les ras­sem­ble­ments : « Les élites par­lent de la fin du monde quand nous par­lons de fin du mois » est peut être la plus forte enten­due parce qu’elle consa­cre cette ten­sion.

    7 La révolte contre l’impôt ou les taxes ne peut donc être assi­milée au refus pur et simple exprimé par de nom­breu­ses cou­ches supérieu­res, pro­fes­sions libérales et autres petits patrons crou­lant sous les char­ges socia­les.

    8 D’où aussi des contes­ta­tions contre les nou­veaux « privilèges », et contre la paupérisa­tion de la vie quo­ti­dienne. Un autre argu­ment joue en faveur de cette thèse d’un soulèvement du peuple fédéré : la carte des révoltes et des soulèvements des Fédérés de l’été 17936 cor­res­pond assez bien à la carte des régions où les blo­ca­ges et les actions des Gilets jaunes sont les plus forts. Mais, là encore, la spécifi­cité de l’État français et de son cen­tra­lisme qui per­dure malgré la crise générale de la forme État-nation, empêche cette révolte de suivre la ten­ta­tion ita­lienne ou espa­gnole de l’auto­no­mie (Padanie) ou de l’indépen­dance (Catalogne) ou encore de la séces­sion européenne comme avec le Brexit7. Il n’empêche que le redéploie­ment de l’État-nation en État-réseau ne se fait pas d’un coup de baguette magi­que. La contra­dic­tion entre le ver­ti­ca­lisme cen­tra­liste de ce qui per­dure d’État-nation dans la ges­tion des rap­ports sociaux se heurte à la forme décen­tra­lisée que prend l’aménage­ment des ter­ri­toi­res. Une forme qui privilégie le dévelop­pe­ment des métro­po­les au détri­ment des villes peti­tes et moyen­nes qui se trou­vent dans le dilemme inso­lu­ble d’avoir à pren­dre plus de choses en charge avec moins de moyens. D’où le mou­ve­ment de démis­sions des maires qui se pro­duit aujourd’hui et un sen­ti­ment de solde pour tout compte qui fait resur­gir un « Peuple » qui n’a pas attendu Marine Le Pen où Mélen­chon et leur notion de « peuple cen­tral » pour être affirmé. Une notion qu’on retrou­vait déjà chez Arlette Laguiller dont on se moquait de la for­mule plus popu­laire que prolétarienne : « tra­vailleu­ses, tra­vailleurs, on vous exploite, on vous spolie8 » et qui semble assez proche de la per­cep­tion actuelle de beau­coup de mani­fes­tants qui ont à la fois l’impres­sion d’être exploités (chômage, CDD, allon­ge­ment des temps de trans­port) et spoliés par des taxes qui por­tent en soi l’injus­tice dans la mesure où elles tou­chent pro­por­tion­nel­le­ment davan­tage les pau­vres que les riches. C’est parce qu’ils sont arrivés à une grande connais­sance intui­tive de cette situa­tion d’exploi­ta­tion (qui ne passe pas par la case « cons­cience de classe ») que la radi­ca­li­sa­tion du méconten­te­ment n’épouse pas les formes d’orga­ni­sa­tion tra­di­tion­nel­les (par exem­ple syn­di­ca­les) et diffère dans sa com­po­si­tion sociale. Mais pour­quoi s’en étonner quand les restruc­tu­ra­tions du capi­tal ont liquidé les ancien­nes for­te­res­ses ouvrières et qu’on est bien loin de l’époque où domi­nait la figure de l’ouvrier-masse de Renault ou de Fiat. L’ouvrier de petite entre­prise, du bâtiment, des ser­vi­ces, l’employé du Mac Do trou­vent à cette occa­sion un lieu d’expres­sion de la révolte qui a du mal a existé sur des lieux de tra­vail frac­turés où les col­lec­tifs de tra­vail pei­nent à s’agréger. L’ancrage local des points de fixa­tion ren­force cette pos­si­bi­lité de ras­sem­ble­ment, hors des cadres struc­turés et ins­ti­tu­tion­na­lisés. Cette connais­sance intui­tive s’appuie sur le fait que la crois­sance des reve­nus en valeur abso­lue qui apparaît dans les sta­tis­ti­ques et qui est répercutée par les médias entre en contra­dic­tion avec une baisse du pou­voir d’achat à cause de l’aug­men­ta­tion des dépenses contrain­tes (char­ges fixes). Mais cette connais­sance intui­tive n’est pas sans matérialité objec­tive. En effet, si ce sont les habi­tants des régions rura­les et périur­bai­nes qui ont ten­dance à mani­fes­ter c’est aussi en rap­port avec un budget dédié à la « cohésion ter­ri­to­riale » qui vient d’être amputé de 1,4 Mds d’euros.

    9 Il y a conjonc­tion entre trois éléments, un « ça suffit » qui ne vise pas seu­le­ment Macron, comme avec le « Dix ans ça suffit » contre de Gaulle, en Mai-68, mais l’ensem­ble du corps poli­ti­que ; une exi­gence d’égalité, de jus­tice et de fra­ter­nité, même si on ne sait pas bien jusqu’où s’étend cette dernière, devant des rap­ports sociaux dont la dureté ne semble plus com­pensée par les acquis sociaux des années 1960-1970 et l’air de grande liberté (“libération”) qui l’accom­pa­gnait ; enfin des condi­tions matériel­les de vie sou­vent dif­fi­ci­les eu égard aux stan­dards en cours dans une société capi­ta­liste avancée.
    La soudaineté de l’événement

    10 Ce mou­ve­ment échappe aussi aux divers cor­po­ra­tis­mes qui ont pu être à la base d’autres mou­ve­ments plus anciens sou­vent désignés comme « inclas­sa­bles » comme l’était celui de Poujade (rat­taché aux commerçants et arti­sans avec l’UDCA9). La preuve en est qu’alors que les syn­di­cats de taxis et des trans­ports rou­tiers (FNTR) res­tent à l’écart ou même condam­nent le mou­ve­ment (la FNTR demande au gou­ver­ne­ment de dégager les routes !) puis­que ce sont des orga­ni­sa­tions qui ont négocié et obtenu quel­ques avan­ta­ges, de nom­breux rou­tiers et des chauf­feurs Uber sont aperçus sur les blo­ca­ges. Les rou­tiers jouant d’ailleurs sou­vent au « bloqué-blo­queur » et conseillant par­fois les novi­ces du blo­cage à déter­mi­ner les bons objec­tifs comme les dépôts d’essence (cf. Feyzin dans le Rhône, Fos-sur-Mer ou Brest). De la même façon, cer­tains s’aperçoivent que les blo­ca­ges des grands axes ont des réper­cus­sions sur l’appro­vi­sion­ne­ment en pièces pour les gran­des entre­pri­ses qui sous-trai­tent au maxi­mum. Ainsi, l’usine Peugeot de Montbéliard s’est retrouvée momen­tanément à l’arrêt.

    11 On assiste bien là à un sur­gis­se­ment événemen­tiel qui se situe en dehors des habi­tuel­les conver­gen­ces ou appels à conver­gence des luttes socia­les tra­di­tion­nel­les, parce qu’il pose, dans l’immédiateté de son expres­sion directe sa capa­cité à faire ras­sem­ble­ment10 en mêlant à la fois le caractère « bon enfant » et une grande déter­mi­na­tion. Il faut dire que beau­coup de mani­fes­tants en sont à leur première mani­fes­ta­tion. Ils s’éton­nent, naïvement de l’écart entre les enga­ge­ments for­mels à par­ti­ci­per qui pleu­vent sur les réseaux sociaux et le nombre rela­ti­ve­ment res­treint des présents sur les bar­ra­ges et aux mani­fes­ta­tions. Le fait de les inter­ro­ger sur leur absence ou indifférence aux mani­fes­ta­tions de ces dernières années les inter­lo­quent, mais ne les aga­cent pas tant ils ont l’impres­sion d’un dévoi­le­ment sou­dain, d’être à l’ori­gine de quel­que chose de nou­veau. Certains res­sen­tent bien la contra­dic­tion entre d’un côté le fait de rester calme et en même temps la nécessité de rester décidés et déterminés dans une ambiance qui ne peut tour­ner qu’à la confron­ta­tion (deux morts, 500 blessés, dont une ving­taine de graves, y com­pris chez un com­man­dant de police11) si ce n’est à l’affron­te­ment vio­lent (le 24 novem­bre à Paris). Il s’en suit un chan­ge­ment de posi­tion pro­gres­sif vis-à-vis des forces de l’ordre qui passe par­fois de la compréhen­sion mutuelle à l’invec­tive ren­forcée par le fait que le mou­ve­ment ne cher­che pas d’abord et avant tout à négocier et ne déclare pas ses points de blo­cage, qu’il développe des moyens de com­mu­ni­ca­tion par réseau et des moyens d’action qui sont plus ceux des asso­cia­tions que des grou­pes poli­ti­ques ou syn­di­cats (les « flash­mob12 », par exem­ple). De la même façon qu’une ligne de par­tage de classe ne par­court pas le mou­ve­ment (nous y revien­drons), les tenants de la ligne amis/enne­mis, comme ceux de la ligne droite/gauche en seront pour leur frais. Certains s’essaient à des varian­tes comme « la France d’en bas contre la France d’en haut » ou, plus ori­gi­nal, comme D. Cormand, secrétaire natio­nal d’Europe-écolo­gie-les-Verts qui retient la sépara­tion entre ceux qui crai­gnent la fin du monde et ceux qui crai­gnent la fin du mois13 ou une déloca­li­sa­tion et le chômage comme les salariés de Renault-Maubeuge qui ont eu le gilet jaune facile avant l’action du samedi 17 car l’exem­ple ne vient évidem­ment pas d’en haut, bien au contraire. La com­mu­ni­ca­tion gou­ver­ne­men­tale, par­ti­culièrement mala­droite parce que peu au fait des stratégies poli­ti­ques s’avère par­ti­culièrement contre-pro­duc­tive. Les phra­ses macro­nien­nes sur le fait de n’avoir qu’à tra­ver­ser la rue pour trou­ver du tra­vail ont fait plus pour réintégrer les chômeurs dans la com­mu­nauté vir­tuelle du tra­vail que tout popu­lisme de gauche. De même la phrase de cer­tains élus de la majo­rité sur les Gilets jaunes « de la clope et du diesel » a exprimé au grand jour que la ciga­rette n’était pas, pour l’État et le pou­voir une ques­tion de santé publi­que, mais de santé morale dans le monde asep­tisé dont ils rêvent14.

    La tarte à la crème de l’interprétation en termes de classes moyennes

    12 On ne sait pas encore si c’est « l’insur­rec­tion qui vient », mais comme dit Patrick Cingolani dans Libération du 21 novem­bre 2018, on a déjà « un peuple qui vient ». Il est tou­jours dif­fi­cile de savoir ce qu’est « le peuple », mais concept mis à part, faut-il encore que ce « peuple » ne soit pas celui cons­titué autour de l’iden­tité natio­nale, fut-elle de gauche qui clôture­rait le choix entre popu­lisme de droite et popu­lisme de gauche, mais un « peuple » qui se cons­ti­tue­rait dans le mou­ve­ment en dépas­sant la coexis­tence de différentes luttes et dans une sorte de coex­ten­sion.

  • « Arrêtez de nous prendre pour des jambons ! » : 60 millions de consommateurs dénonce « ces aliments qui empoisonnent »
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/14757-arretez-de-nous-prendre-pour-des-jambons-60-millions-de-consommateu

    Trop gras, trop sucré, trop salé... 60 Millions de consommateurs alerte et incite à débusquer, marque par marque, sucres, sels, graisses, additifs, nitrites et pesticides cachés dans l’alimentation industrielle. Les explications d’Adeline Trégouët, rédactrice en chef.

    Dans un supermarché de Montbeliard (Doubs), en juillet 2017. (LIONEL VADAM / MAXPPP)

    Le magazine 60 Millions de consommateurs publie jeudi 12 avril un hors-série intitulé "Ces aliments qui nous empoisonnent". 80% du sel que nous absorbons provient des aliments transformés, 70% des sucres sont ajoutés dans des aliments salés. "On ne peut faire confiance les yeux fermés à aucun produit", a estimé sur franceinfo Adeline Trégouët, la rédactrice en chef du hors-série, édité par l’Institut national de la (...)

    #En_vedette #Actualités_françaises

  • L’intérim, en forte croissance, manque de bras
    http://lemonde.fr/economie/article/2017/10/27/en-france-l-interim-a-bondi-de-12-en-un-an-et-manque-de-bras_5206569_3234.ht

    La pénurie de candidats oblige les agences de travail temporaire à rivaliser d’ingéniosité

    Recherche agent d’exploitation logistique H/F. « L’annonce se déploie en caractères géants sur plusieurs panneaux de quatre mètres par trois dans le centre-ville de Montélimar (Drôme). Il y a urgence : l’intérim manque de bras. » Ces campagnes d’affichage, on les multiplie pour aider nos agences à recruter. Sans cela, on ne pourrait pas satisfaire les demandes des clients « , justifie Grégory Delbaere, responsable marketing et communication chez Proman, une entreprise du secteur.

    Porté par la reprise, le travail temporaire connaît une croissance à deux chiffres cette année. D’après le dernier baromètre de Prism’emploi, rendu public jeudi 26 octobre, les effectifs ont bondi de 12 % au niveau national entre septembre 2016 et septembre 2017. Dans l’industrie, où sont employés près de la moitié des intéressés, la hausse est de 12,6 %. Elle grimpe jusqu’à 20 % dans les transports.

    Et si les ouvriers qualifiés et non qualifiés constituent toujours l’écrasante majorité des troupes, de plus en plus de cadres sont concernés. La direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) du ministère du travail dénombrait un peu plus de 670 000 travailleurs temporaires en août.
     » Même si le phénomène est général, il existe de grandes disparités régionales « , souligne François Roux, président de Prism’emploi. La demande des entreprises est forte en Bretagne (+ 17,7 %), grâce à la filière agroalimentaire, ainsi que dans les bassins d’emploi industriels du Grand-Est et de Bourgogne-Franche-Comté.

    A Montbéliard (Doubs), par exemple, le site de PSA tire l’activité, alors qu’en Ile-de-France, ce sont les sociétés de commerce en ligne, gourmandes en transporteurs, préparateurs de commandes ou caristes.

    Dans ces métiers, le » savoir-être « prime sur les qualifications. Mais les pénuries sont telles que tout est bon pour appâter le candidat : annonces sponsorisées sur les réseaux sociaux, multi—pli-cation des offres sur des plates-formes comme Indeed ou -CVaden, opération ponctuelle dans certaines villes, soutien à des équipes de football…
     » Mauvaise réputation « A Crépy-en-Valois (Oise), Proman a opté pour un bus de l’emploi, annoncé à grand renfort de spots radio et de placards municipaux. Nouvelle venue sur le marché, l’entreprise mise sur la proximité, multipliant les ouvertures d’agences. Elle enregistre cette année une croissance de plus de 20 % de son chiffre d’affaires en Ile-de-France. Pour le responsable régional, François Quesada, » il y a indubitablement un effet de rattrapage par rapport à - leurs - concurrents, mais - il - sent que les carnets de commandes sont pleins. Le décalage d’activité entre les six premiers mois et les six derniers mois de l’année tend à se réduire « .

    Un constat que partage Laurent Duverger, manageur des centres experts industrie et BTP chez Randstad : » Pour des agents de fabrication, par exemple, on a du mal à servir tous les postes demandés, alors que ce ne sont pas des métiers difficiles à pourvoir sur le papier. « 
    Et le besoin de recrutement est d’autant plus nourri que des -métiers traditionnellement en pénurie le restent. C’est le cas des tourneurs, des fraiseurs, des -chaudronniers, des soudeurs, des tuyauteurs, des mécaniciens poids lourds… » Des postes structurellement en tension, parce qu’ils sont peu connus, qu’ils souffrent d’une mauvaise réputation ou que l’éducation nationale a délaissé ces filières « , souligne M. Duverger.

    Pour trouver des rectifieurs – des ouvriers qui utilisent des meules en pierre intégrées dans des machines-outils pour finir d’usiner des pièces au micron près –, Airbus Helicopters, -Randstad et le lycée Le Marais à Saint-Etienne ont créé une formation ex nihilo il y a trois ans. » Tous les stagiaires ont trouvé du travail, affirme Laurent Duverger. Mais le tissu industriel est tellement riche en France que c’est compliqué d’avoir les bonnes ressources au bon moment. « 
    Salaires modestes
    Conséquences de ces évolutions : de nouvelles pénuries apparaissent dans le sillage des avancées technologiques. Dans l’industrie ou le bâtiment, les entreprises -travaillent de plus en plus avec des matériaux composites ou de l’électronique intégré. » On cherche aussi des techniciens de maintenance dans l’éolien, dans le solaire ou la géothermie « , observe le responsable de Randstad.

    Des recrutements d’autant plus difficiles que les salaires sont modestes (entre 1,3 % et 1,4 % du smic en moyenne) et que les formations ne suivent pas toujours, malgré les 380 millions d’euros investis chaque année par les enseignes du travail temporaire, selon des chiffres de Prism’emploi. Le chantier de l’adaptation des compétences aux besoins des entreprises s’annonce titanesque.

    Indicateur avancé du marché du travail, l’intérim en reflète aussi la précarisation grandissante. Faute de trouver des emplois pérennes, de plus en plus de candidats n’ont d’autre choix que de se tourner vers le travail temporaire.
     » Il n’y a jamais eu autant d’intérimaires en France. Ils représentent 4 % de l’emploi marchand, mais un tiers des 500 000 créations nettes enregistrées ces deux dernières années. Et c’est une tendance durable « , observe Mathieu Plane, économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), un think tank d’inspiration keynésienne.

    Est-ce parce que les entreprises, marquées par la crise de 2008, -hésitent encore à embaucher en contrat à durée indéterminée (CDI) ? Parce qu’elles attendent l’adoption des réformes du code du travail et de la fiscalité ? Ou parce que le travail temporaire est devenu l’outil privilégié de la flexibilité de l’emploi ? Il est encore trop tôt pour répondre.

    Du côté des grandes enseignes de l’intérim, on se défend de -contribuer à l’accroissement de la précarité. » Mieux vaut un contrat d’intérim qu’un contrat à durée déterminée - CDD - « , répète-t-on à l’envi. Le temps des » négriers « , des » marchands de viande « a vécu.

    Reste que seuls 11 % des intérimaires voient leur contrat se muer en CDI au bout d’un an, selon l’Observatoire de l’intérim et du recrutement. Et, d’après la même étude, le mot » précarité " est le premier qui vient à l’esprit des personnes interrogées pour décrire leur situation. Un travail subi pour 80 % d’entre elles.

    Élise Barthet

  • Philosophie du jeu vidéo
    Mathieu Triclot , Maître de conférences en philosophie à l’Université de Technologie de Belfort-Montbéliard.
    http://lille1tv.univ-lille1.fr/videos/video.aspx?id=e885ad3d-2232-4b3f-9370-592dc8992705

    Que vient faire la philosophie dans les études sur les jeux vidéo ? La conférence présentera un état des lieux des recherches actuelles sur les jeux vidéo, à travers une cartographie des grandes querelles théoriques en cours. Elle reviendra en particulier sur le rôle important, et sans doute inattendu, que joue la philosophie dans ces nouveaux domaines d’étude chez différents auteurs. Nous proposerons ensuite quelques échantillons de travaux récents : sur la question de la transe, des émotions et du rythme ou, encore, sur les croisements entre réalité virtuelle et phénoménologie.

    #Apprentissage #Education #Interaction #Jeu #Jeux_sérieux #Jeux_vidéo #Philosophie #Recherche_appliquée #Social #videogame

  • http://www.desordre.net/bloc/ursula/2017/videos/055.htm

    http://www.desordre.net/bloc/ursula/2017/sons/20170207_apnees_suresnes.mp3

    J-83 : Il y a arriver de bonne heure et trouver une scène sur laquelle Nicolas le technicien de la médiathèque a tout préparé avec soin, il n’y a vraiment plus qu’à brancher nos différents équipements.

    Il y a s’installer, brancher, mettre en route, vérifier et projeter en grand, en très grand même, ce que dans le garage je projetais sur une feuille de format raisin.

    Il y a lutter, pendant quarante-cinq minutes, contre un incident technique, un câble défectueux, mais dans un tel plat de spaghetti de câbles, il n’est pas facile de trouver le segment défaillant.

    Il y a, finalement, trouver le câble coupable, le remplacer et constater que tout rentrer dans l’ordre, mais toute la journée et le soir il y aura en arrière-pensée la possibilité pour que l’incident se produise à nouveau, et au pire moment. Même si je n’ai jamais eu à souffrir vraiment d’un tel incident pendant un spectacle, si, une petite fois à Montbéliard, c’est ce que je déteste par-dessus tout dans la production de spectacle, la possibilité du plantage technique, et justement les plats de spaghetti que dessinent nos assemblages de câble me donnent souvent du souci. Et mais si je sais qu’en pareille situation, comme se plait à me répéter chaque fois Dominique, il y a toujours le recours possible au solo de batterie, à vrai dire étant donné que plus cela va et plus le set de Michele se rapetisse au profit de davantage et davantage d’électronique et de numérique, la pensée n’est pas tellement rassurante, en fait.

    Il y a aller chercher les musiciens sur la grand place de l’Etoile et serrer dans le coffre instruments et équipement, se dire que ce n’est pas tous les jours que l’on transporte à la fois l’arsenal de cymbales de Michele et le violon de Dominique, sans parler, évidemment, de Michele et de Dominique eux-mêmes.

    Il y a les regarder s’installer, et surtout les écouter s’installer, parfois en ces moments de tests et de balance il y a des sonorités produites que l’on ne retrouvera pas pendant les répétitions ou le spectacle.

    Il y a les blagues un peu potaches entre nous, quand messieurs les musiciens seront prêts, quand monsieur le petit projectionniste voudra bien, je crois que l’on peut aller manger, qui chaque fois installent la bonne humeur pour la journée.

    Il y a ce retroussement de manche et rejet de tête en arrière typiques de Dominique qui indique que c’est bon, les réglages sont faits et on va pouvoir travailler.

    Il y a les réponses toujours gentilles et polies de Michele aux techniciens qui pourraient lui annoncer que rien ne marche et Michele avec son accent italien dirait toujours que ce n’est pas grave, il va se débrouiller, en fait quand on creuse un peu on s’aperçoit que Michele est une boule de nerfs. Qu’il est tendu comme un arc.

    Il y a la dernière installation de chacun dans ses protocoles avant de se lancer dans un filage de débourrage. Et là cela devient magique, pour moi en tout cas, c’est comme si ces deux-là, mon grand et mon petit frère bruitaient et sous titraient mes séquences et que ces dernières devenaient ce qu’elles rêvaient depuis toujours d’être.

    Il y a notre sourire de satisfaction après ce filage très réussi : on sait vraiment le faire, eux ont leurs moments de liberté et je suis en train d’emménager les miens. Je crois que l’on peut aller manger.

    Il y a Dominique qui fait ses gammes, ses échauffements à base de Bach.

    Le soir, il y a ce moment en coulisses où Dominique joue un vieux standard de Wayne Shorter que Michele reconnaît, puis il y a Dominique qui nous surprend en jouant fort bien une musique épouvantable, celle de la Liste de Shindler telle qu’il a tendue Anne-Sophie Mutter la jouer.

    Il y a monter sur scène, pendant que le poisson et la musique du prologue tournent.

    Il y a ce moment où ça commence. Piano. Je commence par réduire la couche d’alpha tout en insinuant par-dessous les images du tableau suivant, celui des Croutes dorées et puis il y a jouer avec les hauteurs de notes de Dominique et sa réaction comprenant que c’est quasiment lui qui fait explorer le tableau.

    Il y a cette fascination à découvrir les effets aléatoires sur mes images et la façon dont eux deux interprètent ce hasard et m’aident à le canaliser, j’aime par-dessus tout cette façon dont nous pouvons compter les uns sur les autres, cette façon par laquelle nous sommes présents les uns aux autres.

    Il y a les moments intenses, le passage de la guerre notamment, celui où je suis le plus avec eux, il y a le retrait progressif diminuendo de l’image de la bouche et la façon admirable avec laquelle Michele souligne et accompagne ce diminuendo , il y a les moments pendant lesquels la musique se fait très dense, étouffante et je tombe sur les bonnes images.

    Il y a la dernière ligne droite dans laquelle je rentre trop vite. Trop impatient sans doute.

    Il y a cette réaction magnifique de Dominique et Michele qui ont pigé mon erreur et qui s’adaptent.

    Il y a les applaudissements dans le public (et la petite voix de Sara juste derrière moi).

    Il y a le salut.

    Et il y a le grand éclat de rire en coulisse à cause de mon erreur qui a grandement raccourci le spectacle.

    Il n’y a pas assez de moments de cette sorte dans la vie. Mais un seul de ces moments justifie bien des choses.

    #qui_ca

  • J – 121 : Réveillon paisible avec mon ami Julien et Adèle — Madeleine et Nathan ont des plans plus festifs pour ce réveillon. Rôti de dinde acheté le matin même au marché et deux gratins végétariens — Adèle est en train de révolutionner la maisonnée De Jonckheere pour laquelle les lardons étaient, pour ainsi dire, des légumes — l’un de patates douces avec des châtaignes et l’autre de blettes à la fourme d’Ambert. Du vin pas mal. Des discussions à bâtons rompus qui parfois larguent un peu Adèle contrainte de temps en temps de nous recadrer, on s’embrasse vers minuit, comme convenu Julien prend congé de bonne heure et vers une heure et demie, je propose à Adèle que nous regardions un film, son sourire en dit long sur ce qu’elle pense de cette idée de commencer à regarder un film au milieu de la nuit.

    Au milieu de la nuit, Adèle a choisi de regarder la Rué vers l’or de Charlie Chaplin, on rit à gorge déployée aux invraisemblables mimiques de Charlie Chaplin, sa démarche dans la neige et tous ces gags qui misent sur le quatrième mur, notamment dans la cabane des chercheurs d’or. Je me dis qu’elle commence bien cette année.

    Il devrait y avoir des lois pour poursuivre sans répit les personnes dont les décorations de Noël sont encore allumées le premier janvier. Tel est mon esprit de Noël. il ne dure pas très longtemps. Il n’est pas très vif non plus.

    Exercice #67 de Henry Carroll : Mettez votre film préféré sur pause au bout de 57 minutes et 32 secondes exactement et inspirez-vous de ce que voyez pour prendre une photographie.

    Dans La Grande Illusion , c’est le début de la scène de la grande camaraderie (une des scènes de grande camaraderie), les prisonniers s’occupent à toutes sortes de projets culturels. Lorsque nous travaillions sur Formes d’une guerre , surtout à Montbéliard, j’avais le sentiment de vivre dans un cube, pas vraiment une prison, mais un cube et de vivre dans une camaraderie intense. Ici Dominique et Michele règlent le dialogue entre leurs deux interfaces de traitement numérique du son. Derrière eux l’écran morcelé de mes projections.

    #qui_ca

  • Lille, 2016.
    Comme chaque trimestre, l’espace culture de l’université de Lille 1 organisait les rencontres Archimède.
    La dernière fois, c’était le cycle du Jeu vidéo .

    Je mets un lien vers la vidéo, c’est relativement dur à retrouver (incompétence) pour ne pas la perdre cette fois ci.

    http://lille1tv.univ-lille1.fr/videos/video.aspx?id=e885ad3d-2232-4b3f-9370-592dc8992705

    Que vient faire la philosophie dans les études sur les jeux vidéo ? La conférence présentera un état des lieux des recherches actuelles sur les jeux vidéo, à travers une cartographie des grandes querelles théoriques en cours. Elle reviendra en particulier sur le rôle important, et sans doute inattendu, que joue la philosophie dans ces nouveaux domaines d’étude chez différents auteurs. Nous proposerons ensuite quelques échantillons de travaux récents : sur la question de la transe, des émotions et du rythme ou, encore, sur les croisements entre réalité virtuelle et phénoménologie.

    Intervenants : Marc Parmentier , Maître de conférences en philosophie, Université Lille 3, UMR STL . Mathieu Triclot , Maître de conférences en philosophie à l’Université de Technologie de Belfort-Montbéliard .

    #apprentissage #éducation #interaction #jeu #jeux_sérieux #jeux_vidéo #philosophie #recherche_appliquée #social

    @bce_106_6 @lille1tv

  • Ouvriers chez PSA
    http://www.franceculture.fr/emissions/les-pieds-sur-terre/ouvriers-chez-psa


    Ils sont ouvriers à l’usine #Peugeot de #Poissy dans les Yvelines, employés comme opérateur de #chaîne, moniteur de chaîne ou au contrôle qualité, ils racontent un événement de leur vie au #travail.
    http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/10078-27.09.2016-ITEMA_21087745-0.mp3

    Au début des années 1980, le sociologue Michel Pialoux rencontre Christian Corouge, #ouvrier et #syndicaliste chez #Peugeot-Sochaux. Ils entament un long dialogue sur le travail à la chaîne, l’entraide dans les ateliers et la vie quotidienne des familles ouvrières. À partir de l’histoire singulière d’un ouvrier, devenu porte-parole de son atelier sans jamais le quitter, sont abordées les difficultés de la constitution d’une résistance syndicale.
    http://agone.org/memoiressociales/resisteralachaine

    Ouvrier et syndicaliste à la CGT, Christian Courouge, a travaillé sur les chaînes Peugeot-Sochaux de 1969 à 2011. Dans ce dialogue avec Michel Pialoux il évoque notamment la violence du travail à la chaine et la lutte syndicale.
    Michel Pialoux est sociologue, a notamment écrit (avec Stéphane Beaud) Retour sur la condition ouvrière. Enquête aux usines Peugeot de Sochaux-Montbéliard (Fayard, 1999 / La Découverte, 2012).
    #sociologie #les_pieds_sur_terre #radio

    • C’est ici :
      http://www.osezlefeminisme.fr/article/une-action-sur-les-regles-interdite-par-la-mairie-de-montbeliard

      L’antenne du Doubs d’Osez le Féminisme ! (OLF25) avait prévu une action de sensibilisation pacifiste demain, samedi 24 octobre, de 14h à 17h, place des droits de « l’Homme » à Montbéliard. La municipalité leur a refusé aujourd’hui l’autorisation pour la raison suivante : "votre projet n’a pas trouvé d’écho favorable auprès de la municipalité". Pourtant, la demande avait été formulée il y a 5 semaines de cela.

      Cette action locale de sensibilisation, organisée dans le cadre de la campagne nationale d’OLF « Sang Tabou », avait pour but de dédramatiser les règles, période trop souvent culpabilisante pour les femmes, et de déconstruire les clichés sexistes qui entourent les menstruations.

      Les militant-e-s souhaitaient monter une installation éphémère sur la voie publique appelée “arbre de vie” et distribuer des flyers (voir http://sangtabou.fr) afin d’interpeller les passant-e-s et de les sensibiliser aux enjeux politiques, économiques et de santé publique du tabou des règles.

      Lever un tabou sur une période que vivent les femmes chaque mois n’auraient donc pas d’écho favorable auprès de la municipalité montbéliardaise ? Parler des menstruations, déconstruire les stéréotypes et les tabous qui entourent les règles dérangeraient la maire et son équipe ? C’est la parfaite illustration du “tabou des règles” que notre association cherche à lever.

      L’antenne du Doubs d’Osez le Féminisme ! essaie à l’heure actuelle d’entrer en contact avec la mairie de Montbéliard, pour tenter de comprendre les vraies raisons de son refus. Le cas échéant, elle prévoit de maintenir malgré l’interdiction son action de sensibilisation.

    • Là, je l’ai vu. Hier soir.

      Et j’ai pris des notes... que je partage ici... même si elles ne sont pas très structurées...

      Claude GUENAT, Ministre de l’intérieur : « Je fais un constat, c’est que la délinquance étrangère est supérieure à la moyenne enregistrée dans notre pays »

      Moyenne nationale (délits / 1000 habitants) : 56,39‰ (tous délits confondus) et il y a 8,4% d’immigrés en France.

      Définition d’immigré selon l’INSEE : personne d’origine étrangère qui vit aujourd’hui en France, qu’il ait acquis ou pas la nationalité française ne change rien.
      ⇒ immigré un jour, immigré toujours

      Commune d’Aubervilliers : 40% d’immigrés et 127‰ de délits (→ délinquance plus de 2 fois supérieure à la moyenne nationale)
      Maire : "La forte délinquance est due à la structure sociologique de la ville (précarité, sans-emplois, % de jeunes, etc.)

      Commune de Beausoleil : 38% d’immigrés et 58‰ de délits → plein d’immigrés, peu de délinquance. Pourquoi ?
      Réponse d’un Marocain dans un bar : « Car tout le monde a un travail, tout le monde est occupé ». Le plein emploi est garanti par Monaco, ville frontalière.

      Commune de Oyonnax : 28% d’immigrés, 51‰ de délits
      Chef de la police municipale : « Il y a beaucoup d’incivilités, mais de délinquance. Les incivilités créent ce sentiment d’insécurité »
      → la forte proportion d’immigrés ne fait pas forcément la forte criminalité

      3 villes au sommet du classement de l’immigration, et pourtant 3 situations complètement différentes :
      1. Aubervilliers : en banlieu parisienne, beaucoup d’immigrés, beaucoup de délinquance
      2. Beausoleil : autant d’immigrés qu’à Aubervilliers, très peu de délinquance grâce au plein emploi de Monaco
      3. Oyonnax, où la population d’origine étrangère est majoritaire, elle vient contredire à la fois Aubervilliers et Beausoleil : Le chômage est important à Oyonnax, pourtant la délinquance est bien en dessous de la moyenne nationale.

      Pour trouver le lien entre délinquance et immgiration, la méthode consistant à aller voir les villes avec le plus grand nombre d’immigrés ne fonctionne pas.

      Comparaison Caen (taux d’immigration très bas) – Monbéliard (taux d’immigration très haut)

      Délits : 72,41‰ Caen, 73,42‰ Monbéliard.
      Chef de la police municipale de Caen : « En 2007-2008, il y a eu une étude faite par un grand journal national qui avait fait un classement des villes sur le plan de la sécurité et Caen se situait au 4ème rang des moyennes-grandes villes »
      Etrange… un chiffre de délinquance égal, Caen est une ville calme, alors que Montbéliard a été classée d’entrée en zone de sécurité prioritaire.

      Le tableau de la nuit caennaise n’est pas brillant : rixes, agressions, incivilités pendant les soirées alcoolisées en centre-ville. Pourtant, aucune trace de la police nationale qui semble avoir abandonné le centre-ville à la police municipale (contrairement à Montbéliard, où la police nationale patrouille).
      A Caen « il faut bien que jeunesse se passe », étrange tolérance… Comme si les débordements des étudiants, une délinquance « indigène », n’était pas jugée si grave…

      A Caen comme à Montbéliard la délinquance est partout, dans les quartiers un peu, au centre-ville beaucoup. Celle qui dérange la vie quotidienne implique surtout les jeunes. Pourtant, selon notre enquête, l’origine de la population n’y change rien.

      Laurent MICHIELLI, chercheur : « La statitstique de police et gendarmerie c’est une nomenclature qui compte 107 lignes. Chaque ligne étant un intitulé d’infraction. Des fois il y a des choses très précises, des fois c’est plus large et vague et on va compter des dizaines de milliers de faits »

      Homicides → Caen : 2 homicides, 4 tentatives ; Monbéliard : 0 homicides, 2 tentatives
      → MICHIELLI : les chiffres sont tellement petits qu’on ne peut tirer grand chose de cet exemple.

      Viols et agressions sexuelles → Caen : 203 viols ; Monbéliard : 156 viols
      → MICHELLI : quand les médias ont montré cette histoire des viols collectifs en 2001-2002, j’ai fait une enquête statistique, historique et un dépouillement de dossiers judiciaires et on a trouvé des affaires qui ont eu lieu dans les cités, les affaires les plus médiatisés de l’époque, mais on en trouve aussi un tas d’autres. La cité n’est qu’une possibilité…

      Coups et blessures volontaires → Caen : 954 ; Monbéliard : 678
      → MICHIELLI : Le problème c’est que dans cette catégorie-là on rassemble des choses qui vont du coup de couteau très grave jusqu’à la baffe. Ce qui a le plus augmenté ce sont en réalité les violences conjugales. Conclusion : ces violences conjugales ne sont pas nouvelles, elles ont une augmentations dans les statistiques de police et justice : elles sont nouvellement dénoncées.

      Cambriolages → Caen : 1058 ; Montbéliard : 876
      Vols de deux-roues → Caen : 314 ; Montbéliard : 292
      Vols à l’étalage → Caen : 1038 ; Montbéliard : 468
      → MICHIELLI : Le niveau de délinquance n’a strictement rien à faire avec le nombre d’étrangers du territoire dont on parle. C’est toujours le dernier arrivé, le pauvre, celui qui n’est pas encore complètement intégré à la société qui joue ce rôle-là.

      Consommation et traffic de drogue → Caen : 503 ; Montbéliard : 570
      → MICHIELLI : Mais… ce sont des chiffres qui regroupent le trafic, la revente et le simple usage. Ces chiffres n’ont aucun sens. La très grande majorité (80-85%) des jeunes qui sont poursuivis pour usage viennent de quartiers pauvres et d’origine d’immigration récente, alors que c’est quelque chose qui est pratiqué dans l’ensemble de la population. Mais il n’y a qu’une petite partie de la population qui est poursuivie pour cela.

      Je comprends enfin pourquoi les immigrés remplissent majoritairement certaines prisons : si ils remplissent les prisons ce n’est pas parce que les immigrés sont plus criminels que les autres, mais bien parce que la police en fait sa cible prioritaire.

      Statistiques de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies :
      Nb. d’usagers de cannabis vs Nb. d’arrestations pour usage
      Paris : 4ème rang Paris : 5ème rang
      Ardèche : 4ème rang Ardèche : 53ème rang
      Seine St-Denis : 42ème rang 1er rang

      → Quand on cherche l’immigré délinquant, on le trouve !

      Il n’y a pas de lien ni économique ni culturel et certainement pas statistique entre immigration et délinquance. Les immigrés ne sont pas plus, et bien sûr pas moins, délinquants que les Français.

  • La taille des humains, un outil pour historiens
    http://www.lemonde.fr/sciences/video/2014/08/17/la-taille-des-humains-outil-pour-historiens_4472587_1650684.html

    En étudiant les registres de taille des siècles passés, les historiens extraient des informations sur les conditions de vie, d’#alimentation, de santé de nos ancêtres mais aussi sur le climat. Comme l’explique, dans cette vidéo d’Universcience.tv, Laurent Heyberger, maître de conférences à l’université de technologie de Belfort-Montbéliard et auteur de L’Histoire anthropométrique, on peut également lire dans ces données staturales l’influence de nouvelles technologies comme le chemin de fer, qui a apporté la possibilité d’importer ou d’exporter des denrées alimentaires, ce qui a joué sur la taille des populations locales.

    Et l’historien de confirmer l’usage qui donne pour priorité de nourrir les #hommes avant les #femmes cc @monolecte

    • Laurent HEYBERGER, L’histoire anthropométrique.
      http://www.lemouvementsocial.net/comptes-rendus/laurent-heyberger-l%E2%80%99histoire-anthropometrique

      En prenant la stature moyenne comme un indice de nutrition nette, l’histoire anthropométrique permet d’accéder, d’une manière nouvelle, à la reconstitution des niveaux de vie, dans la longue durée. Après avoir testé en 2003 ce mode d’approche sur la courte durée (fin du XVIIIe siècle) et une seule région (l’Alsace), Laurent Heyberger l’a étendue sur une longue durée (fin du XVIIIe siècle à 1940) dans une autre région (Limousin) avant de le faire sur la France entière en 2005. Des articles successifs lui permettent ensuite de théoriser un certain nombre de ses constats avant de se lancer dans deux présentations synthétiques des acquis de l’histoire anthropométrique : française d’abord, en 2009, mondiale ensuite en 2011. C’est ce dernier opus auquel nous avons affaire ici.

      L’ouvrage, très documenté, bien écrit et fort accessible au profane permet à ce dernier dans le chapitre 1 de se familiariser avec quelques notions de base de l’histoire anthropométrique : l’importance de la stature comme indice socio-économique (puisque ses déterminations proprement génétiques ne dépasseraient pas 5%), l’avantage de la stature par rapport à d’autres indices socio-économiques (mortalité), le rôle essentiel de l’alphabétisation dans la détermination de la stature, etc.. Le chapitre 2 aborde les questions, davantage chères à l’historien, des sources qui s’offrent à l’histoire anthropométrique avec leurs avantages comparés : la conscription, surtout, qui permet dans la plupart des pays d’accéder aux données concernant des générations entières de jeunes hommes, mais aussi les squelettes qui permettent de remonter plus avant dans l’histoire. Les chapitres 3 et 4 abordent les facteurs historiques déterminant la stature : qu’ils tendent à l’augmenter (nutrition, salaires, revenus) ou à la diminuer (maladie, travail des enfants, industrialisation). Les chapitres 5 et 6 présentent enfin les principaux apports de l’histoire anthropométrique, par grandes périodes : la décrue de la stature moyenne des Européens à partir du début de l’industrialisation (sauf aux Etats-Unis ou en Australie), l’accroissement assez général de la stature à partir de la fin du XIXe siècle, et les mouvements enregistrés au XXe siècle, avec une attention particulière dédiée aux régimes totalitaires.

      Ce dont peut-être nous sommes le plus redevable à cet ouvrage, c’est – outre sa richesse en données – qu’il sait rester prudent. Plus précisément, il fait preuve d’une double posture bienvenue. Certes, au motif que « il est désormais solidement acquis que la stature moyenne n’a rien d’anecdotique et que la taille moyenne est un indice social et non génétique » (p. 143), l’auteur milite explicitement pour le développement en France de recherches qui, après avoir connu un premier essor dans les pays anglophones dans les années 70, se sont surtout épanouies là, à partir du début des années 90, quand les historiens anglo-saxons baptisèrent « niveau de vie biologique » la stature et les autres indices démographiques (mortalité) susceptibles d’être utilisés en histoire économique, et que l’ONU adopta le principe d’un « indice de développement humain » (l’IDH) en 1990 (p. 4).

      Mais l’auteur reste sur une ligne de crête : la stature aurait avant tout des déterminants socio-économiques d’une part, et d’autre part l’histoire anthropométrique a vocation à contribuer à nous renseigner sur ces conditions de vie en sociétés avec les inégalités dont elles sont porteuses : il s’inscrit dans des sciences restées sociales, donc. Les travaux visant avant tout à inverser la causalité – c’est-à-dire ceux qui s’intéressent essentiellement aux effets de la stature : sur le marché matrimonial, l’emploi, voire la santé ou la productivité - « énoncés discutables et discutés », ne sont rappelés que « dans un souci d’exhaustivité » (p. 21). Par ailleurs l’histoire anthropométrique est présentée à plusieurs reprises comme un indice destiné non à se substituer aux autres, mais à compléter et nuancer leurs apports. Et surtout, les contradictions et les données inexpliquées relevées dans les acquis de l’histoire anthropométrique sont consciencieusement relevées. Or elles sont très nombreuses et ce n’est pas la moindre surprise que nous réserve ce livre. C’est ce mélange d’enthousiasme, d’exhaustivité et de prudence qui permettent à l’auteur d’attendre son but : montrer que « cette méthode d’enquête historique qui n’est pas à proprement parler une discipline (…) reste toutefois trop peu connue en France » (p.143).

  • Montbéliard applique l’arrêt « Commune d’Olivet » et revient en régie
    http://www.eauxglacees.com/Montbeliard-applique-l-arret

    L’agglomération de Montbéliard (Doubs), gérée par la gauche, reprendra en direct en février 2015 la gestion de l’eau et de l’assainissement qu’elle déléguait depuis plus de vingt ans au groupe Véolia, a-t-on appris samedi auprès de ses élus. La communauté d’agglomération Pays de Montbéliard Agglomération (PMA), qui compte quelque 120 000 habitants, a voté vendredi soir le retour en régie du service de l’eau potable et de l’assainissement avant le terme normal du contrat avec Veolia, ont annoncé Jacques (...)

  • La misère devenue télé-réalité | Les racines du ciel
    http://francoismandil.wordpress.com/2013/10/23/la-misere-devenue-tele-realite

    Home
    En général, quand les feux de l’actualité nationale se braquent sur Pontarlier, c’est pour évoquer les médailles des biathlètes. Secteur rural de montagne, avec une densité de population forcément faible, les réseaux militants, sont eux aussi moins actifs que dans les zones urbaines de Besançon, Belfort ou Montbéliard pour ne citer que les plus proches. Si la tempête médiatique qui s’est déchaîné suite à l’expulsion de la famille #Dibrani a débordé l’ensemble des Français, il va sans dire qu’elle nous a totalement écrasés.

    #sans-papiers #lepenisation_des_esprits #racisme #indécences #misère #étranger #télé-réalité

  • Mon père, cet embauché
    http://abonnes.lemonde.fr/idees/article/2013/05/03/mon-pere-cet-embauche_3170724_3232.html

    Le rendez-vous est fixé sur le parking d’un fast-food juste à l’entrée de Montbéliard (Doubs), à quelques mètres de la grille de l’usine Peugeot. Une vingtaine de personnes attendent la camionnette qui les conduira jusqu’aux ateliers de la première équipe. Dans le froid du ciel s’étirent des nuages noirs et roses. Il doit être 4 h 30 du matin.

    Comme d’habitude, David s’inquiète. « A tous les coups, la camionnette sera en retard et on dira que c’est nous. » David est un jeune type avec une licorne tatouée sur le bras, une cannette de Dark Dog dans la main et deux fossettes à chaque joue. Il a déjà bossé dans la restauration, les espaces verts, une usine de contreplaqué, le triage des cerises. Contrats précaires, à chaque fois. Ce coup-ci, il a décroché Peugeot, ou plus exactement une mission de quatre mois en atelier par le biais d’une boîte d’intérim, qui recrute pour un sous-traitant qui travaille pour Peugeot. Peugeot ! Il répète le nom, soufflé lui-même par sa chance. Le père de David bosse là depuis toujours. Lui se retrouve dans le même atelier, père et fils côte à côte, mais séparés par un gouffre : le contrat de travail. « Mon père, c’est un embauché », résume David. « Tous nos vieux sont des embauchés », tranche un blond d’une voix assez forte pour couvrir la musique qui sort de son portable. Il s’étonne qu’on ne connaisse pas le mot : « Ça veut dire qu’ils ont un contrat de travail à durée indéterminée. »

  • Flash-ball à Montbéliard : information judiciaire contre un policier
    http://www.estrepublicain.fr/actualite/2012/01/31/ayoub-information-judiciaire-contre-un-policier

    Ayoub n’a pas souhaité être présent. En ce jour tant redouté par ses proches, qui craignaient l’annonce d’un classement sans suite de l’affaire, le jeune homme est resté chez lui. « Il ne va pas bien », note encore sa mère Najet, d’un ton douloureux, très émue. Le lycéen n’a donc pas vu la mobilisation d’une soixantaine de personnes, membres de son comité de soutien, siégeant devant le tribunal.

    #police #flashball #Montbéliard

  • HNS-info : Le Conseil Général du Doubs censure un ouvrage "engagé" : « Demain, je reviendrai » de Karine Epenoy
    http://www.hns-info.net/article.php3?id_article=15283

    le président du conseil général a refusé que mon manuscrit soit publié malgré le vote. C’est la 1ère fois que le lauréat n’est pas publié depuis 5 ans que le concours existe ! Mon ouvrage s’intitule ’demain je reviendrai’ et raconte le parcours et la souffrance d’un immigrant clandestin, reconduit à la frontière en fin d’ouvrage. Il raconte une réalité sociale de souffrance qui existe notamment tout près de chez nous puisqu’il en est très question en ce moment à Besançon et Montbéliard. Il a été écrit pour raconter ce fait d’actualité à des enfants de 12 ans, mon objectif étant que l’actualité, aussi terrible qu’elle soit, soit accessible dès le plus jeune âge.

    #livre #immigration #politique #JMM