city:montréal

  • Liaisons – « Au nom du peuple »
    https://editionsdivergences.com/produit/liaisons-au-nom-du-peuple

    Note 1

    L’actuel ressac populiste brouille les anciennes divisions et déstabilise les luttes politiques, posant l’urgence de porter un regard mondial sur des phénomènes qui se déploient sur une échelle planétaire. Alors qu’une bonne partie de la gauche tente de combattre la montée de la démagogie en proposant leur propre « populisme de gauche », d’autres forces refusent de succomber à ce chantage et tentent de naviguer les eaux troubles de l’époque avec des pensées radicalement différentes.

    Le collectif éditorial de Liaisons a vocation à rassembler témoignages et analyses des luttes menées aux quatre coins du monde. Devant leurs populismes respectifs, des collectifs politiques actifs sur quatre continents font part de leurs expériences et de leurs stratégies de résistance locale à la déferlante populiste mondiale.

    Note 2

    Plus qu’un collectif, moins qu’un monde, Liaisons est une inclinaison, une tangente, un carrefour de confrontations, de rencontres et de liens, basés à Paris, New York et Montréal. « Au nom du peuple », leur premier ouvrage, propose une série de témoignages et d’analyses du sursaut populiste mondial, à partir des formes locales qu’il prend autant aux États-Unis qu’en France, en Italie, au Japon, en Corée, au Liban, au Mexique, au Québec, en Russie et en Catalogne.

    Refusant de succomber au chantage qui veut combattre la démagogie en passant ses armes à gauche, ces autres forces tentent de naviguer dans les eaux troubles de l’époque avec des pensées de radicalement différentes. Le bouleversement des polarisations politiques provoqué par le populisme indique surtout l’urgence d’en développer une interprétation révolutionnaire globale et de faire les liens qui s’imposent.

    #populisme #un_monde_des_mondes #autonomie

  • Que cachent les poubelles des hôpitaux ? Isabelle Paré - 24 mai 2018 - Le Devoir
    https://www.ledevoir.com/societe/sante/528515/isabelle-pare

    À la faveur d’un marché en pleine explosion, la tendance du tout #jetable s’accroît dans le monde de la santé, où de plus en plus d’hôpitaux recourent aux instruments à usage unique. Même à des plateaux chirurgicaux entiers, préemballés, comportant scalpels, ciseaux, pinces en métal et une panoplie d’équipements sciemment jetés à la poubelle après une seule utilisation, pour épargner des coûts.

    C’est que le marché des fournitures médicales à usage unique fait florès un peu partout dans le monde. Et ce, alors que les hôpitaux sous pression tentent par tous les moyens de réduire leurs coûts, notamment ceux liés à la stérilisation des équipements, à leur entreposage et à leur entretien.


    Si le recours aux instruments médicaux en #plastique jetables (cathéters, tubes, etc.) s’est généralisé lors de l’apparition du VIH, le recours aux instruments en plastique ou en métal jetables, lui, prend de l’ampleur. Au grand dam de certains chirurgiens qui déplorent la quantité astronomique de matériel qui finit aux rebuts, échappant à toute forme de recyclage.

    « Le plafond a été atteint récemment quand j’ai eu à utiliser un ensemble complet de drain thoracique pour opérer un patient. Même la pompe de plastique utilisée pour gonfler un ballon était jetable après une seule fois, bien qu’elle n’entre jamais en contact avec le patient. Les brocheuses pour les sutures, de plastique et de métal, sont aussi jetées après un seul usage », déplore le Dr Rosaire Vaillancourt, chirurgien à l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec (IUCPQ).

    Conscient que la réorganisation du réseau a obligé les hôpitaux à réduire les dépenses, le chirurgien s’inquiète de l’impact environnemental de cette pratique, qui prend le pas sur le recours aux instruments classiques, stérilisés à l’autoclaveuse. « Quelles que soient les raisons pour lesquelles on jette, on devrait au moins tenter de recycler ce qui peut l’être » , allègue-t-il.

    Des kits en vrac
    Le Devoir a pu examiner un ensemble jetable de chirurgie thoracique vendu par un fournisseur spécialisé, contenant sept instruments de métal (pinces, scalpels, ciseaux opératoires) et une douzaine d’équipements de plastique, ainsi qu’une pompe, tous destinés à la poubelle. Sans compter les mètres de textiles jetables des champs opératoires, nappes de chariots, vestes, masques et coiffes maintenant utilisés en lieu et place des textiles lavables. Des ensembles d’instruments préemballés de soins, ou de chirurgies pour des dizaines d’opérations, sont proposés.

    Selon le Dr Vaillancourt, même des sondes à 3000 $ l’unité, utilisées pour traiter des cancers de l’oesophage, sont jetables après un seul usage. « On ne peut blâmer les administrateurs. Depuis la réforme Barrette, ils tentent d’augmenter la productivité. En plus, rien n’est recyclé. Le plastique, c’est une goutte dans l’océan de ce qu’on jette en une journée. »

    Des études économiques évaluent le seul « marché » américain des plateaux de chirurgie jetables à des centaines de millions de dollars par année, avec un potentiel annuel de croissance de 8,3 % d’ici 2026, dopé par le nombre accru de chirurgies projetées en raison du vieillissement de la population.

    Des contrats, des cadeaux
    Chose certaine, les fabricants d’instruments jetables multiplient les efforts pour encourager ici l’adoption de leurs produits. _ « C’est un marché en plein essor. En orthopédie, certaines compagnies garantissent des instruments gratuits, comme des appareils photo, si des contrats pour des instruments à usage unique sont conclus à long terme. C’est une forme d’#obsolescence_programmée. Les compagnies font plus d’argent ainsi qu’à vendre une seule fois. Il y a une pression de l’industrie pour faire rouler la machine, » soutient le Dr Robert Turcotte, président de l’Association des chirurgiens orthopédistes du Québec, qui travaille à l’Hôpital général de Montréal.

    Difficile de dire si ce choix est plus rentable pour les #hôpitaux, affirme ce dernier, mais cela accélère le rythme de travail, car les plateaux stériles préparés par les compagnies arrivent tout prêts avant chaque chirurgie. « On se casse moins la tête, tout va plus vite, c’est facile et rapide : un #patient, un “kit”. Ce n’est pas juste pour le risque d’infection, car la plupart des hôpitaux font un bon travail de stérilisation, certains ont même des machines dernier cri. »

    Les fabricants de ces produits, eux, brandissent le risque d’infection et de poursuites judiciaires pour promouvoir leurs produits jetables, ainsi que l’abandon du temps et des budgets dévolus à la stérilisation, la traçabilité et la réparation des équipements, et la réduction des chirurgies annulées pour cause de matériel défectueux ou mal stérilisé. Des arguments qui sonnent comme une musique aux oreilles de #gestionnaires en manque de budgets.

    Une trentaine de lobbyistes du géant mondial de fournitures médicales à usage unique, Cardinal Health, ont d’ailleurs été inscrits au Registre des #lobbyistes du Québec depuis 2014, notamment « pour promouvoir des fournitures médicales [ex : produits aux blocs opératoires] auprès des acheteurs du réseau de la santé ». Parmi les institutions visées : la presque totalité des CIUSSS du Québec, l’IUCPQ et les hôpitaux universitaires.

    Interrogé sur l’étendue du recours aux instruments jetables dans le réseau hospitalier, le ministère de la Santé n’a pu indiquer au Devoir ni le nombre ni les montants des contrats alloués à ces fournitures. « Dans certaines circonstances, l’achat de dispositifs médicaux (DM) à usage unique doit être privilégié. » Notamment pour ceux « ayant des composantes pointues ou tranchantes (aiguilles, lames) et [ceux] munis de lumières longues et étroites (cathéters, dispositifs munis de canules, etc.) », a indiqué la porte-parole du ministère.

    Au CHUM, qui vient tout juste d’emménager dans des locaux à la fine pointe de la #technologie, on dit n’avoir pas changé les pratiques en salle d’opération et recourir à des instruments standards, envoyés à la stérilisation, sauf pour les instruments invasifs. À l’IUCPQ, on indique que « les équipements de chirurgie sont utilisés selon les normes du fabricant (réutilisables ou jetables) » et que ces pratiques n’ont pas fait l’objet d’une « refonte » récemment.

    #Canada (mais ce sera la même chose en France) - #gaspillage #pollution #déchets #santé #médical #corruption #chirurgie

    • C’est un colloque et c’est sur 3 jours, 16-17-18 janvier
      Colloque « Faire face aux discriminations. Expériences et (dé)mobilisations dans les quartiers populaires »
      http://ceraps.univ-lille2.fr/fileadmin/user_upload/enseignants/Talpin/20190116-18_-_COLLOQUE_FAIRE_FACE_AUX_DISCRIMINATIONS.pdf

      (j’ai demandé à @aude_v si elle connaissait des personnes pouvant m’héberger. Je ne sais pas non plus si ce colloque intéresse d’autres personnes vers Lille : @sandburg, @tintin, ... ?)

      Faire face aux discriminations
      Expériences et (dé)mobilisations dans les quartiers populaires
      Lille, 16-18 janvier2019
      Le colloque se déroulera à l’Université de Lille, 1 place Déliot à Lille, M° Porte de Douai.

      Colloque organisé par Julien Talpin et le collectif D.R.E.A.M. (Discriminations, racismes, engagements et mobilisations)

      Ce colloque constitue l’évènement scientifique de clôture du projet de recherche ANR EODIPAR (“Expérience des discrimination, participation et représentation”) coordonné par le collectif DREAM (Discriminations, racismes, engagements et mobilisations).
      Les premières et troisième journées seront consacrées à la présentation des résultats de l’enquête collective comparative menée dans neuf quartiers populaires en France (Le Blanc Mesnil, Lormont, Mistral à Grenoble, Roubaix, Vaulx-en-Velin, Villepinte) en Angleterre (Londres), au Canada (Montréal) et aux Etats-Unis (Los Angeles) entre 2015 et 2018. Reposant sur 250 entretiens biographiques et l’observation d’une quinzaine de collectifs militants et de dispositifs d’action publique, ces recherches seront discutées par des cherheur.e.s spécialistes de ces questions.
      La deuxième journée d’étude, ouverte suite à un appel à communication, sera consacrée à la question des formes de disqualification et de répression qui affectent les mobilisations de minorités et issues de quartiers populaires.

      Le collectif DREAM (Discrimination, Racisme, Engagements et Mobilisations) est composé de : Hélène Balazard, Marion Carrel, Angéline Escafré-Dublet, Virginie Guiraudon, Samir Hadj Belgacem, Camille Hamidi, Sumbul Kaya, Alexandre Piettre, Anaïk Purenne Guillaume Roux, Julien Talpin

      16 janvier 2019
      Faire l’expérience des discriminations :
      Incidences sur les trajectoires et rapport au politique

      17 janvier 2019
      Démobiliser les quartiers populaires
      Répression, disqualification et cooptation comme stratégies de gouvernement

      18 janvier 2019
      Lutter contre les discriminations : stratégies,
      répertoires et changement social

      (je mettrai tout le programme si j’ai le temps, et sinon, n’hésitez pas.)

    • ok, c’est bon pour le logement et voilà !
      Si y’a des personnes intéressées (ça commence ce mercredi matin) :

      ENTREE GRATUITE

      LIEU : Université de droit-Campus Moulins, 1 place Déliot, Lille
      Salles :
      le 16/01 : Salle GUY DEBEYRE (Bâtiment A, 3ème étage, salle A.3.01)
      les 17 et 18/01 : AMPHI CASSIN (Bâtiment T, rez-de-chaussée)

      INSCRIPTION OBLIGATOIRE dans le plan Vigipirate
      Ecrire à l’adresse mail suivante : eodipar@gmail.com en communiquant votre identité afin d’avoir accès aux salles du colloque.
      Par précaution, avoir une pièce d’identité à présenter si besoin.

      http://ceraps.univ-lille2.fr/en/colloque-faire-face-aux-discriminations.html

      (je taggue aussi @raspa & @georgia , c’est à Lille cette semaine)

      #discriminations #quartiers_populaires #luttes

  • Agenda du Libre pour la semaine 21 de l’année 2018
    https://linuxfr.org/news/agenda-du-libre-pour-la-semaine-21-de-l-annee-2018

    Calendrier web, regroupant des événements liés au Libre (logiciel, salon, atelier, install party, conférence), annoncés par leurs organisateurs. Voici un récapitulatif de la semaine à venir. Le détail de chacun de ces 51 événements (3 en Belgique, 46 en France, 0 au Luxembourg, 2 au Québec, 0 en Suisse et 0 en Tunisie) est en seconde partie de dépêche.lien n°1 : Aprillien n°2 : Agenda du Libre (Belgique, France, Suisse, Tunisie)lien n°3 : Carte des événementslien n°4 : Proposer un événementlien n°5 : Annuaire des organisationslien n°6 : Agenda de la semaine précédentelien n°7 : Agenda du Libre (Québec)Sommaire

    [FR Ris-Orangis] Cartopartie OpenStreetMap spécial vélo - Le lundi 21 mai 2018 de 10h00 à 17h00.

    [CA-QC Montréal] 3L-Logiciels Libres en Liberte - Le lundi 21 mai 2018 de 14h00 à 17h00.

    [CA-QC Montréal] (...)

  • Bâtiment 7, histoire d’une résistance citoyenne | Daniel Capeille
    https://www.ledevoir.com/societe/527192/le-recit-de-l-aventure-du-batiment-7

    Le Bâtiment 7, vestige industriel du siècle dernier, a ouvert ses portes lundi dans Pointe-Saint-Charles à Montréal. Récit du combat mené par le collectif 7 À NOUS pour réaliser un projet communautaire d’envergure. Durée : 22 min. Source : Magnéto

    https://api.spreaker.com/download/episode/14818869/ba_timent_7_pad_1.mp3

  • Mandat de grève illimitée voté dans 57 CPE de Montréal et Laval Lia Lévesque - La Presse canadienne - 17 Mai 2018 - Le Devoir
    https://www.ledevoir.com/societe/528026/greve-dans-une-soixantaine-de-cpe-de-montreal-et-laval

    Les travailleuses de 57 Centres de la petite enfance syndiquées à la CSN dans la région de Montréal et Laval viennent de se doter d’un mandat de grève générale illimitée.

    C’est à 91 % qu’elles ont voté en faveur d’un tel mandat de grève, à être déclenché au moment jugé opportun.


    Photo : Jacques Nadeau Archives Le Devoir Les syndiquées de 60 CPE en question ont déjà tenu deux jours de grève en avril et reviennent à la charge après que la partie patronale eut réagi au premier débrayage par un nouveau dépôt d’offres jugé complètement inacceptable par le syndicat.

    Les négociations avec l’association régionale des employeurs se poursuivent toutefois ; 13 rencontres sont encore planifiées jusqu’en juin, a noté au cours d’une entrevue Nathalie Fontaine, première vice-présidente à la négociation du Syndicat des travailleuses en CPE de Montréal-Laval.

    Une entente de principe avait déjà été conclue pour tout le Québec, incluant les salaires, l’automne dernier. Toutefois, depuis, dans certaines régions, des problèmes se posent avec les associations régionales d’employeurs quant à l’organisation du travail, les horaires, l’ancienneté. Et c’est ce qui bloque dans ce cas-ci.

    Cette grève, si elle était effectivement déclenchée, toucherait 1350 des 2500 travailleuses des CPE syndiquées à la CSN dans cette région.

    #Femmes #petite_enfance #grève #Montréal #Laval

  • Black Blocs : de Macron au capitalisme, les raisons de la colère
    Christian Losson , Willy Le Devin et Laure Bretton, Libération, le 2 mai 2018
    http://www.liberation.fr/france/2018/05/02/black-blocs-de-macron-au-capitalisme-les-raisons-de-la-colere_1647382

    « Qui nous sommes est moins important que ce que nous voulons. Et nous voulons tout, pour tout le monde » : c’est l’un des slogans les plus connus des actions Black Bloc. Apparues dans les années 80 en Allemagne, ces opérations ont connu leur apogée médiatique lors des grands sommets internationaux des années 2000. En France, ce sont les manifestations contre la loi travail en 2016 qui leur ont offert une nouvelle vitrine.

    Quel mot d’ordre a été passé avant la manifestation de mardi ?

    C’est essentiellement sur les réseaux sociaux ou des forums identifiés que les consignes de formation du Black Bloc de mardi ont été diffusées. Cinquante ans après Mai 68, à l’heure où les mouvements sociaux se multiplient en France, certains collectifs comme Génération ingouvernable, né début 2017 pour contester la présidentielle, entendaient faire de cette fête des travailleurs un « 1er Mai révolutionnaire », voire une « journée en enfer ». L’appel relayé sur Facebook expliquait que « manifester entre Bastille et République a[vait] largement montré ses limites ». Par conséquent, « nous devons nous attaquer directement à ceux qui sont responsables de notre situation. Ils sont au nombre de trois : les partis politiques, les banques, les multinationales. […] Vous devez réaliser des opérations coup-de-poing par petits groupes de 3 ou 4 personnes maximum », pouvait-on lire dans le texte.

    Début avril, un autre texte publié sur Lespaves.net et traduit en huit langues incitait les militants, français ou étrangers, à « converger » vers Paris à l’approche de ce mai anniversaire. Le texte dénonçait « un monde plus malade qu’il ne l’a jamais été », rongé par l’ubérisation, le capitalisme vert, les migrants fuyant les guerres ou les destructions climatiques, les écosystèmes détruits. « Ils commémorent, on recommence » résonnait comme le mot d’ordre général.

    Citant tour à tour l’expulsion de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, les opérations policières contre les facs occupées depuis le début du printemps, les comités de soutien aux migrants, la grève à la SNCF, un communiqué appelait à « transformer ces différents foyers de révolte en une seule vague insurrectionnelle pour faire chuter ce régime détestable ». « C’est un mélange de colère contre Emmanuel Macron et la crise de la politique, et une logique de longue durée contre le capitalisme et le néolibéralisme », analyse le chercheur en science politique canadien Francis Dupuis-Déri, auteur du livre les Black Blocs : quand la liberté et l’égalité se manifestent.

    A quand remonte la première action Black Bloc ?

    Probablement à des actions d’autonomes allemands au début des années 80, quand Berlin-Ouest lance une offensive contre les squats et que s’y oppose un Schwarzer Block. On retrouve ces Autonomen un an plus tard, quand ils se mobilisent contre les néonazis ou le nucléaire. Un tribunal de Francfort veut alors faire condamner des manifestants « membres de l’organisation terroriste Black Bloc ». C’est encore eux qui prennent la rue en 1986 à Hambourg pour lutter contre la traque des squats. Ou leurs camarades qui dénoncent la guerre du Golfe en 1991 à Washington ou ailleurs.

    Ils explosent médiatiquement lors du sommet de l’OMC à Seattle, en 1999, où se multiplient les zones autonomes temporaires. Au sommet du FMI à Prague en 2000, ils seront près de 3 000 activistes, et à Gênes, l’année suivante, la répression policière fait un mort, un jeune altermondialiste, Carlo Giuliani, abattu d’une balle dans la tête. Tous les sommets internationaux des années 2000 sont marqués par une montée en puissance de la violence. On les retrouve ensuite lors du « printemps érable » à Montréal en 2012, lors du printemps arabe en Egypte en 2013, et même au Brésil contre la corruption. Si les actions se concentrent toujours contre les sommets diplomatiques, la focale s’est rapprochée ces dernières années des mouvements sociaux. En France, les Black Blocs ont pris leurs marques dans les ZAD, à Sivens ou à Notre-Dame-Des-Landes, et noyauté les manifestations de soutien à Nantes et à Rennes en 2014. Et la loi travail en 2016 a fait naître une nouvelle génération de Black Blocs français.

    Ce 1er Mai français était-il différent des autres mobilisations des Black Blocs ?

    Les modes opératoires - une apparition massive et instantanée, des tenues noires, des foulards, des bombes incendiaires - et les cibles de ces militants - les symboles de la « pourriture capitaliste » - n’ont pas changé. Les chercheurs s’accordent cependant sur une nouveauté bien française avec la pratique du « cortège de tête » dans les manifestations depuis la mobilisation contre la loi travail. Au prix d’altercations musclées avec les services d’ordre des syndicats, certains manifestants radicaux ont en effet réussi à se placer à l’avant des manifestations sociales depuis deux ans.

    Mardi à Paris, selon la préfecture de police, il y avait trois mouvements : le cortège des partis et syndicats traditionnels (20 000 personnes), un « cortège de tête » (14 500 militants) et 1 200 militants radicaux. « Réussir à se positionner en tête et avec une telle densité, c’est du jamais vu », estime Francis Dupuis-Déri. Selon le professeur à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), « cette pratique du cortège de tête où se mêlent des militants radicaux non cagoulés avec des Black Blocs offre à ces derniers des marges de manœuvre tactique face aux forces de l’ordre ». Plus que de la tolérance, c’est donc un appui qui s’exprime désormais physiquement. « Ce mode opératoire rend les Black Blocs encore plus visibles, abonde Hugo Melchior, doctorant en histoire contemporaine à Rennes-II et spécialiste des mouvements de jeunesse révolutionnaires. Mardi, les Black Blocs étaient enchâssés dans le cortège de tête, qui leur fournissait une protection, une clôture face aux forces de l’ordre. »

    Existe-t-il une idéologie Black Bloc ?

    Renvoyer les Black Blocs à des casseurs sans vergogne ou des voyous sans idéaux est systématique. Ils sont condamnés par les responsables politiques, la plupart des syndicalistes et des médias, et bien des intellectuels de droite comme de gauche. S’ils rejettent toute forme de catégorisation, les participants à ces actions instantanées sont au contraire très politisés. Libertaires, anars, autonomes… le mouvement est loin d’être homogène mais recrute uniquement dans les rangs de l’extrême gauche. « Ils sont tous radicalement antifascistes », précise Francis Dupuis-Déri. Ainsi, certains militants écologistes, queer ou LGBT ont parfois recours à ce type d’action, par envie de dénoncer l’ineptie et la brutalité du système. L’idée est de s’opposer au monopole de la violence « légitime » de l’Etat. « Leur dénominateur commun, c’est la critique radicale de l’ordre établi, de la société capitaliste et consumériste et leur volonté de la subvertir, explique le chercheur Hugo Melchior, ancien militant de la LCR. Parmi les Black Blocs présents mardi, nombreux sont ceux qui défendent le principe de créer une, deux, trois nouvelles ZAD, c’est-à-dire autant de zones libérées du règne de la marchandise. Ils ne croient plus au mythe de la grève générale, qui leur semble hors de portée avec la fragmentation accélérée du salariat. »

    Ce qui les rassemble aussi, c’est d’être hors système, hors partis, hors conformisme, mais agoraphiles, égalitaristes, horizontaux, utopistes. Il y a l’idée de mener une « guérilla imprévisible », une « contre-attaque aux oppressions » contre l’Etat et ses relais, contre la guerre économique qui « fabrique de l’hyperpauvreté », contre les « autoritarismes ».

    Il n’y a évidemment pas de théoricien ou de gourou qui ait inspiré le Black Bloc, mais des influences multiples, piochées ici ou là. Comme Hakim Bey, auteur de TAZ : zone autonome temporaire, anarchie ontologique, terrorisme poétique, paru en 1991. Ou encore le Communiqué au sujet des tactiques et de l’organisation, un manuel de combat publié quelque part dans le Midwest américain en 2001. Selon le chercheur canadien Francis Dupuis-Déri, cet ouvrage est au Black Bloc ce que sont l’Art de la guerre de Sun Tzu et De la guerre de Carl von Clausewitz à toute armée conventionnelle.

  • Les Filles du Roy (2) - Ni saintes ni guidounes Christian Rioux - 6 août 2013 - Le Devoir
    https://www.ledevoir.com/societe/384514/ni-saintes-ni-guidounes

    Il y a 350 ans, le premier contingent des Filles du Roy débarquait à Québec. Ces 800 filles qui arriveront en une décennie, à peine, marqueront de leur empreinte indélébile le destin du Québec. Voici le deuxième d’une série de trois articles retraçant leur périple.


     
    Paris — Le cinglant écrivain montréalais Mordecai Richler aimait raconter que la majorité des Québécois francophones étaient des descendants de filles de joie. Dans Oh Canada ! Requiem pour un pays divisé, il expliquait que les Filles du Roy étaient des prostituées envoyées de France pour combler l’insatiable appétit de soldats analphabètes. Le polémiste n’en était pas à sa première excentricité sur les Québécois (ainsi que sur les Juifs et quelques autres), mais il aura probablement été l’un des derniers à colporter avec autant de mauvaise foi un ragot qui remontait au XVIIe siècle.
     
    Il y a en effet trois siècles que le célèbre baron de Lahontan a donné une certaine crédibilité à cette rumeur. Dans ses Nouveaux voyages dans l’Amérique septentrionale, Lahontan raconte l’arrivée de « plusieurs vaisseaux chargez de filles de moyenne vertu, sous la direction de quelques vieilles Beguines […]. Ces Vestales étoient pour ainsi dire entassées les unes sur les autres en trois différentes sales, où les époux choisissoient leurs épouses de la manière que le boucher va choisir les moutons au milieu d’un troupeau. » Deux ans plus tard, dans une nouvelle édition des Voyages, le moine défroqué Nicolas Gueudeville réécrira une partie du texte en y mettant encore plus d’emphase et en qualifiant ces vaisseaux de « flote chargée d’Amasones de lit » et de « troupes femelles d’embarquement amoureux ».
     
    La littérature et les chansons de l’époque ne manquent pas non plus de scènes où l’on décrit le départ des « garces » et l’empressement des colons cupides à choisir qui la plus grasse, qui la plus belle, qui celle qui possédait les plus fortes hanches. D’où vient cette confusion ? Un siècle avant les Filles du Roy, Roberval était bien venu en Nouvelle-France avec d’anciens prisonniers. Mais l’expédition était repartie. Les Antilles fourniront aussi quelques exemples à ceux qui imaginent les colonies comme un repaire de forçats et de prostituées. L’hôpital de la Salpêtrière, d’où sont venues plus de 250 Filles du Roy, deviendra d’ailleurs une prison (la Maison de la Force) où l’on enfermera les prostituées. Mais seulement à partir de 1685.
     
    Des modèles de vertu ?
    Jusqu’à Mordecai Richler, de nombreux plumitifs entretiendront la légende. Il n’en fallait pas plus pour que, trois siècles durant, d’autres prennent l’exact contrepied et vantent l’exceptionnelle vertu de ces filles pratiquement élevées au rang de saintes.
     
    Pour Réal Ouellet qui a dirigé la publication des oeuvres de Lahontan, ces quelques phrases pleines d’ironie qui ont fait les choux gras des gardiens de la vertu doivent être replacées dans leur contexte. « Toute l’oeuvre de Lahontan est une critique de la colonisation française et de son autoritarisme. Lahontan critique la colonisation du début du XVIIIe siècle beaucoup plus que celle de l’époque des Filles du Roy. » L’époque de Lahontan est celle de la révocation de l’édit de Nantes et de la fin de la paix religieuse. C’est aussi celle du code noir appliqué aux esclaves des Antilles et d’un certain libertinage.
     
    Lahontan est un libre-penseur, un libertaire dit Ouellet. « Il critique sévèrement le mariage, fustige la continence sexuelle des religieux, mais prêche une sexualité tranquille. Il ne manifeste pas de sensibilité particulière à l’égard de la population de la Nouvelle-France. Ce qui l’intéresse, c’est la critique de la stratégie coloniale de la France vers 1690. »
     
    Au contraire de celle de Lahontan, l’époque des Filles du Roy fut celle de la réforme catholique et des sociétés de dévots comme la Compagnie du Saint-Sacrement, liée à la fondation de Montréal. Elles avaient pour mission de « bâtir Jérusalem au milieu de Babylone », disait Bossuet. D’ailleurs, l’ursuline Marie de l’Incarnation ne s’était-elle pas plainte qu’« il vient [en Nouvelle-France] beaucoup de canaille de l’un et de l’autre sexe, qui cause beaucoup de scandale » ?
     
    Le clergé va s’acharner sur Lahontan, dit Ouellet. « On en fait un épouvantail, un souffre-douleur. » Cette vision est d’ailleurs toujours présente dans l’acharnement de certains mettent encore à démontrer coûte que coûte l’irréductible vertu des Filles du Roy. L’historien Jean Blain a montré comment cet éloge de la vertu des Filles du Roy correspondait à « l’idéalisation progressive de la société coloniale » qui se développait à la fin du XIXe siècle. Dans son histoire de La vie libertine en Nouvelle-France, Robert-Lionel Séguin a aussi montré que la diversité des moeurs a toujours régné dans la colonie.
     
    Plus fertiles qu’en France
    Au fait, que sait-on de la « moralité » de ces aventurières ? Pas grand-chose, reconnaît le généalogiste Marcel Fournier. « Plusieurs étaient orphelines, mais les filles placées à la Salpêtrière avaient peut-être aussi “déshonoré” la famille. Ça ne serait pas impossible. » L’une d’elles, Catherine Guichelin venue de Laon, en Île-de-France, aura cinq enfants illégitimes de cinq pères différents.
     
    L’historien et démographe Yves Landry a cependant démontré que les quelque 800 Filles du Roy pouvaient difficilement être des prostituées. Parmi elles, on dénombre moins de 1 % de naissances hors mariage et seulement 5 % d’enfants conçus avant le mariage. « À l’époque, les prostituées étaient souvent stériles, dit-il. Or, les Filles du Roy sont plus fertiles et le sont plus longtemps que la moyenne des femmes de la métropole. » Comme les Filles du Roy jouissaient de meilleures conditions de vie et d’une meilleure alimentation une fois en Nouvelle-France, Landry soupçonne qu’elles avaient probablement une fréquence plus élevée de rapports sexuels.
     
    Certains romans à l’eau de rose, même récents, ont décrit des filles enchaînées qu’on envoyait au bagne. « Ce n’était pas le bagne, corrige Maud Sirois-Belle, auteure de plusieurs articles sur le sujet. On peut certes imaginer que certaines familles avaient mis des filles sur le bateau pour s’en débarrasser. Mais elles avaient le droit de revenir. » En 1667, une douzaine d’entre elles signent une réclamation et refusent carrément de partir parce que les promesses qu’on leur avait faites n’avaient pas été honorées. Des conscrites n’auraient pas agi ainsi.
     
    Et l’amour ?
    Les Filles du Roy se marient vite. Il leur faut quelques mois tout au plus pour trouver un bon parti. À l’époque, le mariage est plus affaire de dot que d’amour, dit le généalogiste Marcel Fournier. « La grande majorité sont parties de leur propre gré. Une fois en Nouvelle-France, elles avaient le gros bout du bâton et pouvaient signer un, deux ou trois contrats de mariage. » Le nombre de prétendants était tel que plusieurs Filles du Roy n’hésitèrent pas à changer de parti à la dernière minute. Les fréquentations étaient brèves. À Montréal, elles se déroulaient à la maison Saint-Gabriel, sous l’oeil de Marguerite Bourgeoys.
     
    Maud Sirois-Belle a retracé le parcours des deux Filles du Roy dont elle est la descendante : Marie Major et Anne Perreault. Lorsqu’elle eut entre les mains l’inventaire après décès de cette dernière, elle fut bouleversée. « J’étais fière, dit-elle, de descendre d’une femme de cette trempe qui avait donné naissance à dix enfants et refait sa vie dans une cabane de bois de l’île d’Orléans. C’était bouleversant. Ces femmes n’étaient ni saintes ni pouliches. Je crois qu’on peut dire qu’elles furent les mères de la nation. »

    #quebec #colonisation #deportation #femmes #histoire ?

  • Une carte de la faim à Montréal | Stéphanie Bérubé | Actualités
    http://www.lapresse.ca/actualites/201805/01/01-5168717-une-carte-de-la-faim-a-montreal.php

    À Montréal, la clientèle des banques alimentaires augmente plus vite que les ressources. Pour arriver à répondre efficacement aux besoins des Montréalais, un groupe se lance dans une cartographie des ressources et besoins de la ville.

    « Il faut une cartographie, parce qu’elle n’existe pas, explique Alain Gignac, directeur général de la Société des célébrations du 375e anniversaire. Présentement, on ne connaît pas le déploiement de l’écosystème de la pauvreté et des besoins de la faim à Montréal. On sait qu’il y en a, mais on veut les localiser pour poser les bons gestes. »

    #canada #montréal #faim #alimentation #banques_alimentaires

  • #Prostitution : ceux qui disent oui, ceux qui disent non – Binge #Audio
    https://www.binge.audio/prostitution-ceux-qui-disent-oui-ceux-qui-disent-non


    https://soundcloud.com/lescouilles-podcast/prostitution-ceux-qui-disent-oui-ceux-qui-disent-non

    J’ai trouvé cette femme géniale !

    Être un homme, c’est savoir depuis l’enfance qu’il est possible de payer une femme pour avoir un rapport sexuel. Cela veut aussi dire avoir été racolé au moins une fois dans sa vie.

    D’ailleurs, la prostitution est partout autour de nous, jusque dans notre langage. “Putain”, “bordel” et “pute” sont des mots que nous prononçons sans y penser parfois plusieurs dizaines de fois par jour…

    Quel rôle joue la prostitution dans la construction de la virilité ? Pourquoi certains hommes deviennent-ils des “prostitueurs” réguliers, c’est à dire des hommes qui paient des prostituées ? Au contraire, qu’est-ce qui pousse un homme à refuser la prostitution ?

    Écrivaine et militante féministe depuis 1971, Florence Montreynaud s’est engagée au MLF et au Planning Familial dès les années 70 et a fondé le mouvement Les Chiennes de Garde. Elle a longuement étudié les hommes qui paient des prostitués – les “prostitueurs » – avant de fonder et de fédérer Zéromacho, un réseau international d’hommes engagés contre la prostitution.

    Elle vient de publier « Le Roi des cons. Quand la langue française fait mal aux femmes » (Le Robert, 2018) et « Zéromacho. Des hommes disent non à la prostitution » (M éditions, Montréal, 2018). Elle est l’invitée de ce nouvel épisode des Couilles sur la table.

  • Cannabis : La France légalise par erreur la molécule qui rend « stone »

    http://www.liberation.fr/services/2018/04/22/cannabis-la-france-legalise-par-erreur-la-molecule-qui-rend-stone_1645144

    Un juriste vient de découvrir une faille dans le Code de la santé : le tétrahydrocannabinol (THC), le principal composant psychoactif du cannabis, est autorisé depuis 2007, sans que personne ne s’en soit rendu compte jusqu’à présent. Contredisant la politique répressive du gouvernement.

    http://md1.libe.com/photo/1115680-cannabis-plants-are-seen-in-a-greenhouse-of-swiss-cannabis-produce

    Jolie boulette dans la réglementation sur le cannabis. Alors que le gouvernement français maintient la prohibition de cette plante, l’emploi de sa principale molécule psychoactive, le delta-9-tétrahydrocannabinol (THC), « a été en partie légalisé, il y a plusieurs années, dans le plus grand secret ». C’est un juriste, Renaud Colson, maître de conférences à l’université de Nantes et chercheur à l’Institut universitaire sur les dépendances de Montréal, au Canada, qui a découvert la faille dans le code de la santé publique. Il a exposé « ce surprenant constat » vendredi, dans un article du recueil Dalloz, la publication juridique française la plus connue, auquel Libération a eu accès.

    Si le cannabis (graines, tiges, fleurs et feuilles) et sa résine (haschich) restent interdits, certains principes actifs de la plante sont cependant autorisés. C’est notamment le cas du cannabidiol (CBD), à condition que celui-ci soit extrait de plants de chanvre dont la teneur en THC est inférieure à 0,2%. Voilà pourquoi les produits à base de CBD prolifèrent sur le marché français depuis plusieurs mois : gélules, tisanes, liquide pour cigarette électronique, baumes cosmétiques, sucreries… Selon plusieurs études, le cannabidiol, aux effets calmants, serait efficace pour soulager diverses pathologies, dont la sclérose en plaques.

    La nouveauté, c’est que le THC semble bien lui aussi autorisé par le droit. A condition de se présenter sous une forme chimiquement pure, c’est-à-dire non associée à d’autres molécules normalement contenues dans le cannabis. Bientôt du e-liquide ou des pilules qui renfermeraient cette substance, réputée rendre « stones » ses usagers ? En théorie, c’est possible, explique Renaud Colson. Le chercheur pointe que l’article R. 5132-86 du Code de santé publique a d’abord autorisé le « delta-9-tétrahydrocannabinol de synthèse », en 2004, vraisemblablement pour permettre l’importation de certains médicaments. Notamment le Marinol, légal aux Etats-Unis depuis 1986, qui aide les malades du sida ou du cancer à mieux supporter leurs traitements. Or, une mise à jour du texte en 2007 supprime la mention « de synthèse », ouvrant la voie à une autorisation du THC sous sa forme naturelle.

    L’universitaire s’interroge : ce « toilettage » correspond-il à un « souci d’économie linguistique » ou à la « perspective de l’introduction de médicaments contenant du delta-9-THC » ? Pour rappel, malgré cette possibilité légale, aucun traitement à base de cannabis n’est mis en circulation sur le marché français, à l’exception du Sativex qui peut en théorie être prescrit par les médecins mais n’est pas disponible en pharmacie.

  • Au #Canada :

    Le journaliste #Kevin_Metcalf est licencié de Canadian Journalists for Free Expression (!!!) pour avoir dénoncé la brutalité de l’armée israélienne :

    Canada group slammed after firing staff decrying Israel killings
    Mersiha Gadzo, Al Jazeera, le 17 avril 2018
    https://www.aljazeera.com/news/americas/2018/04/canada-group-slammed-firing-staff-decrying-israel-killings-18041720112419

    Et la nouvelle mairesse de #Montréal, #Valérie_Plante, accueille à bras ouverts le consul israélien :

    ISRAËL MASSACRE, VALÉRIE PLANTE BLANCHIT
    Le Comité de Coordination de la Coalition BDS Québec, le 18 avril 2018
    http://www.bdsquebec.ca/?p=390

    #Palestine

  • Bruxelles : Le « gang des vieux en colère » manifeste ce lundi : « Messieurs du gouvernement, tremblez ! » Fabrice Gerard - 16 Avril 2018 - RTBF
    https://www.rtbf.be/info/societe/detail_le-gang-des-vieux-en-colere-manifeste-ce-lundi-messieurs-du-gouvernement

    C’est une bande de copains. Une petite dizaine tout au plus. Qui ont choisi de créer un mouvement citoyen original. « Le Gang des Vieux en Colère » voilà son nom. Ce 16 avril à 15 heures, place de la Liberté à Bruxelles, ils ont décidé de se mobiliser. Une manifestation qu’ils annoncent spectaculaire. 

    Pourquoi ? Et bien parce qu’ils ne peuvent accepter les réformes du gouvernement fédéral en matière de pension. Notamment l’âge légal de départ à la retraite à 67 ans. Mais aussi le nouveau système de pensions à points.
    « Pour nous qui sommes vieux, ce n’est déjà pas facile » dénonce Michel Huisman. « Mais pour vous les plus jeunes, nos enfants, nos petits-enfants, avec le projet de monsieur Bacquelaine, c’est monstrueux. Tout le monde n’est pas capable de financer soi-même une partie de sa pension ».

    « Ce sont les ruisseaux qui font les grandes rivières »
    Le Gang des Vieux en colère n’a pas pour ambition de faire infléchir les choix du gouvernement en matière de pension.
    « Mais tous les mouvements de contestation mis en ensemble, cela fait que les ruisseaux deviennent des grandes rivières. Puis se transforment en fleuves. Messieurs, mesdames du gouvernement, tremblez ! ».
    L’idée du #Gang des #Vieux_en_Colère est né dans un troquet bruxellois. Et s’ils n’étaient que quelques-uns. Aujourd’hui, grâce à la caisse de résonnance que sont les réseaux sociaux, ils sont environ 2000.

    https://www.facebook.com/Gang-des-Vieux-en-col%C3%A8re-156293225018750

    #Vieux_Fourneaux #Manifestation #Retraite #Solidarité

  • Dans ma manie des #recensions, en voici une sur les articles fascinants trouvés sur seenthis sur la sexualité animale, mais aussi plus généralement sur les choses qu’on peut apprendre sur les sexes et la sexualité, chez les humains et les animaux :

    Effect of Male Size on Calling Propensity, Song Parameters, and Mating Success in Caribbean Fruit Flies, Anastrepha suspensa (Loew) (Diptera : Tephritidae)
    T. Burk and J. C. Webb, Annals of the Entomological Society of America 76:678–682, 1983
    https://seenthis.net/messages/654959

    Ultrasound production by genital stridulation in Syntonarcha iriastis (Lepidoptera : Pyralidae) : long-distance signalling by male moths ?
    GWYNNE et EDWARDS, Zoological Journal of the Linnean Society 88:363–376, 1986
    https://seenthis.net/messages/654959

    Anatomical relationship between urethra and clitoris
    Helen E. O’Connell, John M. Hutson, Colin R. Anderson and Robert J. Plenter, The Journal of Urology 159:1892-1897, 1998
    https://seenthis.net/messages/643679

    ‘Un chant d’appel amoureux’ : acoustic communication in moths
    W.E. Conner, Journal of Experimental Biology 202:1711-1723, 1999
    https://seenthis.net/messages/654959

    Organes génitaux
    Damien Thiebault, Oiseaux, le 26 décembre 2002
    https://seenthis.net/messages/582137

    Vaginal cytology and vulvar swelling as indicators of impending estrus and ovulation in the giant panda (Ailuropoda melanoleuca)
    Barbara S. Durrant, Mary Ann Olson, Dianne Amodeo, Autumn Anderson, Kara D. Russ, Rogelio Campos‐Morales, Fernando Gual‐Sill, Juan Ramos Garza, Zoo Biology 22:313-321, 2003
    https://seenthis.net/messages/635293

    Anatomy of the clitoris
    O’Connell HE, Sanjeevan KV, Hutson JM. J. Urol. 174:1189-1195, 2005
    https://seenthis.net/messages/643679

    Male genital morphology and function : an evolutionary perspective.
    Simmons MN and Jones JS, J. Urol. 177:1625-1631, 2007
    https://seenthis.net/messages/654959

    Genitalic stridulation during copulation in a species of crane fly, Tipula (Bellardina) sp. (Diptera : Tipulidae)
    Eberhard et Gelhaus, Rev. biol. trop 57:251-256, 2009
    https://seenthis.net/messages/654959

    Le dard d’amour des escargots
    Vran, SSAFT, le 25 mai 2009
    https://seenthis.net/messages/654959

    Galerie de membres, partie1 : arthropodes
    Vran, SSAFT, le 10 décembre 2009
    https://seenthis.net/messages/654959

    Galerie de membres, partie 2 : Squamates
    Vran, SSAFT, le 20 janvier 2010
    https://seenthis.net/messages/654959

    Galerie de membres, partie 3 : Oiseaux
    Vran, SSAFT, le 1 février 2010
    https://seenthis.net/messages/654959

    Galerie de membres, partie 4 : Mammifères
    Vran, SSAFT, le 28 septembre 2010
    https://seenthis.net/messages/654959

    Platycleis affinis et ses records
    Le Saviez-Vous, Novembre 2010
    https://seenthis.net/messages/654959

    LA SEXUALITÉ DÉBRIDÉE DES PUNAISES DE LIT
    Planète Bio, le 10 juillet 2011
    https://seenthis.net/messages/654959

    So Small, So Loud : Extremely High Sound Pressure Level from a Pygmy Aquatic Insect (Corixidae, Micronectinae)
    Sueur J, Mackie D, Windmill JFC, PLoS ONE 6:e21089, 2011
    https://seenthis.net/messages/654959

    Le clitoris cet inconnu
    Odile Buisson, Université Paris Diderot, 16 Novembre 2011
    https://vimeo.com/32783601

    Evidence to Suggest that Copulatory Vocalizations in Women Are Not a Reflexive Consequence of Orgasm
    Gayle Brewer et Colin A. Hendrie, Archives of Sexual Behavior 40:559–564, 2011
    https://seenthis.net/messages/561713

    Percebeiros
    David Beriain, 2011
    https://seenthis.net/messages/582137
    https://vimeo.com/33078850

    « Le trône des plaisirs et des voluptés » : anatomie politique du clitoris, de l’Antiquité à la fin du xixe siècle
    Sylvie Chaperon, Cahiers d’histoire. Revue d’histoire critique 118:41-60, 2012
    https://seenthis.net/messages/389255

    Musical Genitals
    Gwen Pearson, le 14 septembre 2013
    https://seenthis.net/messages/654959

    True Facts About The Duck
    Youtube, le 19 avril 2013
    https://seenthis.net/messages/582137
    https://www.youtube.com/watch?v=6k01DIVDJlY

    Female Echidnas Sleep Right Through The Mating Ritual
    M.Admin, Knowledge Nuts, le 17 septembre 2013
    https://seenthis.net/messages/654959

    The Creature Feature : 10 Fun Facts About the Echidna
    Rikkonakamichi, Imgur, le 4 juillet 2014
    https://seenthis.net/messages/654959

    The Twisted World of Sexual Organs
    Colin Barras, BBC, Septembre 2014
    https://seenthis.net/messages/654959

    Odile Buisson : Le point G et l’orgasme féminin
    Les ERNEST, Dailymotion, 2014
    https://www.dailymotion.com/video/x1ytz7h

    Female Penis, Male Vagina, and Their Correlated Evolution in a Cave Insect
    Kazunori Yoshizawa, Rodrigo L. Ferreira, Yoshitaka Kamimura, Charles Lienhard, Current Biology 24:1006-1010, 2014
    https://seenthis.net/messages/629990

    Le clitoris
    Lori Malépart-Traversy, le 17 octobre 2015
    https://seenthis.net/messages/600007

    Old tuatara slides show genital swelling in last common ancestor of vertebrates
    Bob Yirka, Phys.Org, le 28 octobre 2015
    https://seenthis.net/messages/654959

    Resurrecting embryos of the tuatara, Sphenodon punctatus, to resolve vertebrate phallus evolution.
    Sanger TJ, Gredler ML and Cohn MJ, Biol. Lett. 11, pii:20150694, 2015
    https://seenthis.net/messages/654959

    The Vulva in Stone Age Art
    Don’s Maps, le 26 novembre 2015
    https://seenthis.net/messages/659572

    Vintage Japanese Young Person’s Guide to Sex
    Dangerous Minds, le 30 novembre 2015
    https://seenthis.net/messages/650477

    The evolution of animal genitalia
    Menno Schilthuizen, TED-Ed, le 24 avril 2017
    https://seenthis.net/messages/654959
    https://www.youtube.com/watch?v=vcPJkz-D5II

    France, 2017 : le clitoris apparaît de manière complète dans un manuel de SVT
    Antoine Oury, Actualitte, le 12 mai 2017
    https://seenthis.net/messages/598294

    L’appareil génital féminin enfin présenté correctement en cours de SVT ?
    Mathilde Saliou, Cheek Magazine, le 15 mai 2017
    https://seenthis.net/messages/624729

    Le clitoris entièrement décrit pour la première fois dans un manuel scolaire
    Magalie Ghu, La Voix du Nord, le 16 mai 2017
    https://seenthis.net/messages/598294

    Le clitoris dans les manuels de SVT : "Une condition sine qua non d’égalité"
    Barbara Krief, L’Obs, le 16 mai 2017
    https://seenthis.net/messages/598294

    Clitoris : pourquoi avoir attendu 2017 pour le représenter dans les manuels scolaires ?
    Hélène Combis-Schlumberger, France Culture, le 19 mai 2017
    https://seenthis.net/messages/600007

    Pourquoi dessine-t-on si mal les sexes féminins quand il y a des pénis partout ?
    Béatrice Kammerer, Slate, le 12 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/635293

    Comment lutter contre les maltraitances médicales ?
    France Inter, le 17 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/658670

    Débat sur les maltraitances médicales sur France Inter : les propos problématiques de la gynécologue Odile Buisson
    Marie-Hélène Lahaye, Le Monde, le 20 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/658670

    Diversity of Nature
    Jacqueline Secor, le 29 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/627707

    Pour une éducation sexuelle pudique et révolutionnaire : orgasmes, anatomie, sexisme et racisme
    Fatima Khemilat, Youtube, le 16 août 2017
    https://seenthis.net/messages/623715
    https://www.youtube.com/watch?v=V0aAnrPDJqo

    Une artiste dessine des vulves pour célébrer leur diversité
    Anouk Perry, Madmoizelle, le 4 octobre 2017
    https://seenthis.net/messages/635852

    Instant pleasure : un long déplaisir
    Marie Docher, Atlantes et Cariatides, le 8 octobre 2017
    https://seenthis.net/messages/635960

    À l’université de Poitiers, un clitoris géant pour revendiquer « l’égalité femmes hommes »
    Le Figaro, le 24 novembre 2017
    https://seenthis.net/messages/635960

    L’orgasme féminin et le fameux point G
    Odile Buisson, France Culture, le 9 novembre 2017
    https://seenthis.net/messages/643679

    On se tient par la main quand on s’aime ?
    Agnès Giard, Libération, le 4 décembre 2017
    https://seenthis.net/messages/650477

    South American fruit fly
    Vanessa Simões Dias and Andrea Lucky, University of Florida, décembre 2017 2017
    https://seenthis.net/messages/654959

    Fruit for feminism - Stephanie Sarley, 2017
    https://seenthis.net/messages/664886
    https://www.youtube.com/watch?v=GHOpqq3hdgU

    The 19th-Century Sham Medicine That Saw Oracles in Orifices
    Natasha Frost, Atlas Obscura, le 16 janvier 2018
    https://seenthis.net/messages/643679

    La vie sexuelle de ces coléoptères va vous donner des sueurs froides
    Corentin Vilsalmon, Daily Geek Show, le 12 février 2018
    https://seenthis.net/messages/654959

    First footage of deep-sea anglerfish pair
    Science Magazine, Youtube, le 22 mars 2018
    https://seenthis.net/messages/679599
    https://www.youtube.com/watch?v=anDIlMVgNwk

    Première vidéo du très étrange accouplement des poissons-pêcheurs
    Guru Med, le 23 mars 2018
    https://seenthis.net/messages/679599

    PYNK - Janelle Monáe
    https://seenthis.net/messages/685655
    https://www.youtube.com/watch?v=PaYvlVR_BEc

    Quatre vingt quinze pour cent - George_Brassens
    https://www.youtube.com/watch?v=61klageOn-4

    Clitóris - Titãs
    https://www.youtube.com/watch?v=K6bccDQ1xME

    Le Clitoris en 3D
    Dror, Psikopat mai 2017

    Grosse bite, mais pas forcément sexiste
    Dror, Psikopat juin 2017

    A quoi ça sert de bailler ? et de crier pendant l’orgasme ? :
    Dror, Psikopat, décembre 2017

    #sexualité #sexe #vulve #vagin #clitoris #orgasme #pénis #animaux

  • Canada : Vote d’une journée de grève pour 8800 professeurs de la CSDM Le Devoir - Sarah R. Champagne - 13 avril 2018
    https://www.ledevoir.com/societe/education/525186/menaces-de-greve-pour-8800-professeurs-de-la-csdm

    Réunis en assemblée jeudi soir, les membres de l’Alliance des #professeures et #professeurs de Montréal ont voté la tenue d’une journée de grève le 1er mai prochain.

Quelque 77% des membres ont voté pour cette proposition, qui concernera environ 8800 #enseignants de la Commission scolaire de Montréal (CSDM).

    Un premier vote s’était déroulé durant la journée, pour permettre aux membres qui travaillent le soir, dans des centres d’ #éducation des adultes notamment, de voter. Inversement, le vote de jeudi soir s’adressait aux enseignants avec un horaire de jour, dans les écoles primaires et secondaires.

    L’Alliance est en négociation d’une convention collective locale, après avoir appuyé les négociations nationales en 2015 et 2016. La dernière grève remonte d’ailleurs à 2015, quand des grèves tournantes avaient été coordonnées par le Front commun intersyndical.

    À l’initiative de #professeurs
    Les propositions de grève n’émanaient pas de la direction de ce syndicat, mais de groupes de professeurs, alors que les moyens de pression restaient mesurés.

    Les enseignants de Montréal réclament notamment davantage de journées pédagogiques et davantage d’heures chaque semaine à consacrer à la préparation des cours. Un plus grand nombre de congés pouvant être attribués à la conciliation travail-famille, pour s’occuper d’un proche malade notamment, est aussi demandé.

    La #pénurie d’enseignants est devenue tellement critique que la CSDM cherche à recruter des suppléants « non légalement qualifiés » pour faire des remplacements de moins de cinq jours.

    L’embauche d’enseignants non légalement qualifiés a commencé discrètement au cours des dernières années, mais prend de l’ampleur à cause de la pénurie de suppléants, ont indiqué des sources au Devoir en janvier dernier.

    Le réseau semble aussi à bout de souffle du point de vue matériel. Plus de 150 #roulottes sont déjà utilisées pour donner des cours sur le territoire de Montréal, selon le syndicat, un nombre qui grimpe d’année en année. Une majorité des écoles montréalaises sont considérées comme étant très vétustes.

    #Canada #Quebec #Montréal #1er-Mai #Gréve #éducation #école #education #enseignement #journées_pédagogiques

  • Canada : La mise en vente de l’oeuvre patrimoniale de Chagall Le Devoir - Serge G. Morin - 10 Avril 2018
    https://www.ledevoir.com/opinion/libre-opinion/524807/la-mise-en-vente-de-l-oeuvre-patrimoniale-de-chagall

    La direction du Musée des beaux-arts du Canada ( #MBAC ) se comporte comme les pires ##gestionnaires de l’entreprise privée en décidant dans le plus grand secret, ou du moins dans la plus grande discrétion, de mettre en vente en mai prochain chez Christie’s à New York, https://www.ledevoir.com/culture/arts-visuels/524628/musee-des-beaux-arts-du-canada-sacrifier-un-chagal-pour-sauver-une-autre-o un chef-d’oeuvre de notre collection nationale acquis en 1956, la toile de #Chagall La tour Eiffel. La justification invoquée pour cette démarche pernicieuse est de pouvoir financer l’achat d’une oeuvre mystère que seuls les « quelques #experts initiés du conseil », ceux-là mêmes qui autorisent la vente, sont en mesure d’apprécier.


    Alors que, dans la gestion financière des grandes entreprises publiques, ce comportement autoritaire d’administrateurs est de plus en plus censuré par les actionnaires et les organismes gouvernementaux de contrôle financier, des fiduciaires du patrimoine artistique des Canadiens, souvent nommés uniquement par les instances politiques, prétendent ne pas avoir à se soumettre aux règles les plus élémentaires d’une respectueuse gestion démocratique.

    Dans son premier volume, Philosophie de l’art, publié en 1865, l’écrivain philosophe et historien #Hippolyte_Taine mentionne : « l’oeuvre d’art n’est pas un phénomène isolé, mais on doit chercher l’ensemble dont elle dépend et qui l’explique ». C’est ce principe primordial pour la recherche en art visuel et en histoire de l’art que la direction du MBAC oblitère dans l’offre à la dérobée de vente du Chagall. Le directeur du MBAC et les administrateurs qui ont autorisé en catimini la vente de cette toile bafouent sans pudeur ce principe et leur mission de fiduciaires de notre patrimoine artistique national. Cette citation de Taine, dans sa sagesse, oriente la recherche en histoire de l’art vers un modèle d’analyse normalisé qui place d’abord les oeuvres dans une culture donnée, et dans une période artistique définie non seulement par les années antérieures à sa création, mais aussi par les années postérieures, car elles expliquent la naissance d’influences chez les artistes, l’occurrence de nouveaux mouvements artistiques ou de nouvelles écoles d’art.

    C’est le rôle que cette oeuvre de Chagall joue dans l’histoire de l’art au Canada, et nous devons être reconnaissants envers les prédécesseurs de la Galerie nationale du #Canada (GNC), conservateurs ou administrateurs, qui ont reconnu la valeur de cette toile et en ont fait l’acquisition. Sa mise en vente par le directeur actuel et son conseil remet certainement en question la compétence des prédécesseurs et la pertinence de leurs décisions. Ce type de jugement pourrait sous peu s’appliquer à l’équipe actuelle, mais il serait alors trop tard pour en rectifier l’abomination.

    Depuis deux siècles, la multitude de nos grands peintres canadiens qui sont allés parfaire leur formation professionnelle en Europe, et principalement dans les grandes écoles de France, est une chronique historique connue. Parmi les plus renommés de nos peintres du milieu du XXe siècle, Pellan, Dallaire, et la plupart des signataires du refus global, Borduas, Riopelle, Barbeau, Sullivan…, ont fréquenté ces écoles ou côtoyé les vedettes des mouvements artistiques dominants.

    L’influence de Chagall
    Nous retrouvons les influences de Chagall dans les premières oeuvres de Léon Bellefleur, dans les tondos de Françoise Sullivan des années 1980, et aussi chez nos artistes du Canada anglais : Alexandre Bercovitch, Paraskeva Clark, E. J. Hughes, William Kurelek, et tant d’autres. N’oublions pas surtout nos artistes autochtones, et en particulier les gravures de nos artistes inuits qui ont si naturellement et merveilleusement adopté l’exemple de Chagall ou du moins une parenté avec sa fantaisie pour créer leurs images.

    Dans une lettre que Dallaire poste à un ami d’Ottawa en mai 1940 juste avant son internement, il commente ses visites d’expositions. Ce sont les oeuvres de Picasso, de Chagall et de Pellan qu’il cite en exemples d’avant-garde pour la peinture. Notons aussi que, durant la décennie des années quarante, Pellan enseigne à l’École des beaux-arts de Montréal alors que Dallaire enseigne à l’École des beaux-arts de Québec.

    L’histoire de l’art canadien a évolué selon les influences de l’art international et, par une décision heureuse des professionnels de la GNC de l’époque, nous avons réussi à nous procurer une oeuvre maîtresse de l’art internationale. Rappelons-nous, en 1989, l’argumentation déployée par les administrateurs de la GNC d’alors pour justifier l’acquisition, à un prix qui semblait hors de proportion, de la toile murale de Barnett Newman Voice of Fire. L’influence de ce peintre américain et de son style dans la peinture moderne internationale et dans la peinture canadienne devrait-elle être alors remise en question ? Demandons-nous aussi pourquoi le directeur du MBAC et quelques administrateurs actuels n’osent pas suggérer de vendre plutôt Voice of Fire pour financer une acquisition qui s’annonce sans histoire et sans nom.

    Personnellement et au nom de tous les Canadiens, j’exhorte l’honorable #Mélanie_Joly, ministre du Patrimoine canadien, à faire usage de son autorité et à s’assurer du respect des lois et règlements qui gouvernent son ministère, pour ainsi corriger une manoeuvre de ses subalternes qui risque non seulement de faire disparaître un fleuron de notre patrimoine national, mais surtout d’éliminer une référence cruciale aux créations de nos artistes en arts visuels et à l’histoire de l’art de notre pays.

  • Mon inconscient se sentant traqué
    Devient cruel
    Et m’impose tristesse peur et cruauté

    Avant-hier j’étais triste
    Hier j’avais peur
    Ce matin je suis cruel

    Petit-déjeuner à sept
    Thé noir, tartines de confiture d’orange
    Comté

    Promenade autour du temple de Janus
    Avec Monique qui me raconte
    Un épisode de blizzard à Montréal

    Notre petite marche
    A la vertu divine
    D’éclaircir le ciel !

    Janus
    Pas
    Mort

    Janus pas mort
    Toujours vivant
    Et puissant !

    Je suis un athée
    Qui donnerait volontiers du crédit
    À des mythologies anciennes

    Martin me fait un café
    Je m’installe à une petite table carrée
    Et je suis concentré comme jamais, Autun !

    J’entends bien
    Qu’on s’affaire dans la cuisine
    Mais je suis concentré comme jamais

    Phil
    À
    Table !

    De petits éperlans frits
    Me font penser à B.
    Et à l’Escala

    Nous déjeunons
    Pure provocation, dehors
    Sous un ciel d’orage

    Et la pluie, bonne amie
    Nous laisse déjeuner en paix
    Nous prenons le dessert dans la cuisine

    Gâteau de marrons
    Lait de poule
    Concert de soupirs d’aise

    Je monte m’allonger
    Pendant qu’une conversation du futur
    S’organise avec le Québec

    Je rêve d’un match de rugby
    En pleine forêt de bouleaux
    Comme dans L’Enfance d’Ivan, tu vois ?

    Les défenseurs
    Nous tirent dessus à balles réelles
    En fait c’est la guerre qui est partout

    Je reçois un mail de Mathilde
    Qui compose Raffut
    Rien ne vaut le travail le dimanche

    L’orage de grêle
    Joue fort
    Sur le toit de tôle

    Il fait sombre
    Mon petit écran éclaire peu
    Le grand atelier de Martin

    Dans cette pénombre mal percée
    Le concert augmente en intensité
    La musique improvisée est partout

    Je passe une petite heure
    Avec Martin qui me montre un tableau
    Que je ne connaissais pas : mon portrait !

    Dehors c’est le déluge
    Et nous buvons du café
    En parlant peinture

    Et on finit par s’attrouper
    Autour du feu
    Studieux, toutes et tous, Liszt aussi

    Je bois un bol de soupe
    En bout de table
    Les au-revoir pour bientôt

    Martin m’aide à charger
    Ma précieuse cargaison
    Son tableau d’après Van Dyck

    Je conduis prudemment
    De nuit et sous la pluie
    La musique très forte, électrique

    Et j’avale les kilomètres
    C’est dimanche soir
    Et je suis heureux

    En arrivant le soir
    Je trouve le premier jet
    De composition de Raffut

    Un peu plus
    Et je réveillerais Zoé
    Pour tester sa lecture de dyslexique

    En tout cas
    Pour moi-même, dyslexique léger
    Cela fait déjà une différence

    #mon_oiseau_bleu

    • Les négociations entre le consortium Couperin.org — dont le CNRS fait partie — et Springer se sont achevées sur un constat de désaccord, l’éditeur ayant refusé la dernière proposition du consortium qui demandait une baisse de l’ordre de 15 % du tarif des abonnements. Couperin.org juge en effet inacceptable la dernière offre de Springer qui proposait une hausse de prix de 0 % en 2018, 0,75 % en 2019 et 1 % en 2020 pour l’offre dite « big deal » pour un bouquet de revues.

      Les prix des abonnements aux ressources électroniques, en hausse constante depuis vingt ans, génèrent des bénéfices importants pour les grands éditeurs scientifiques que sont Springer et Elsevier, alors même qu’une proportion non négligeable et croissante1 des articles publiés dans les revues concernées par les abonnements sont en accès libre. Le coût de cet accès pour ces articles est assumé par les auteurs ou leurs institutions et versé aux éditeurs. Pourquoi dès lors faire payer l’accès via l’abonnement quand l’éditeur a déjà été financé ?

      Afin de tenir compte de cet état de fait, les négociatrices avaient demandé une baisse au moins égale à la part déjà prise en charge pour ces articles. Cette demande n’a été pas été totalement entendue par Springer qui a proposé une baisse très insuffisante de ses tarifs.

      Faute d’accord, Springer a indiqué qu’il couperait les accès à ces contenus au 1er avril. Les chercheurs ne pourront donc plus consulter les articles parus en 2018 dans les revues du bouquet diffusé par Springer sauf par des voies de substitution (« dépôts » de prépublications, réseaux sociaux, demande à l’auteur, etc.) Les articles parus avant 2018 demeureront accessibles pour les établissements de l’ESR. En effet, selon les termes des contrats précédents, pendant au moins deux ans et sans frais supplémentaire, les chercheurs conserveront l’accès à une grande partie des archives des ressources acquises jusqu’en 2017. Cela inclut, pour le CNRS, les ressources figurant dans l’abonnement antérieur (2015-2017) ainsi que les ressources acquises de manière définitive dans le cadre du projet Istex (origine à 2014 pour les revues Springer).

      La décision française intervient dans un contexte de fortes tensions au niveau international. Plusieurs communautés scientifiques se mobilisent pour enrayer cette spirale inflationniste des budgets de documentation scientifique. L’université de Montréal s’est désabonnée en 2016 du bouquet complet ou encore le Danemark qui demande de meilleurs prix et plus de services pour les chercheurs.

      1. Au minimum de 4 % selon Springer, mais probablement plus proche de 15 %, selon les calculs de Couperin.org pour le bouquet en négociation

  • Thierry Pardo : « L’organisation de l’école est conforme à la logique industrielle » - Le Comptoir
    https://comptoir.org/2018/03/19/thierry-pardo-lorganisation-de-lecole-est-en-tous-points-conforme-a-la-log

    Titulaire d’un doctorat en éducation, Thierry Pardo est chercheur indépendant associé au Centre de recherche en éducation et formation relatives à l’environnement et à l’écocitoyenneté de l’Université du Québec à Montréal. Il parcourt le monde en famille afin de présenter au cours de conférences les apports d’une posture libertaire, et pour accompagner les parents désireux de ne pas inscrire leurs enfants dans une démarche scolaire classique. Il est également l’auteur de plusieurs essais, dont « Une éducation sans école », un ouvrage magistral de synthèse sur les pistes à explorer pour ceux qui désirent ne pas en passer par les voies classiques de l’enseignement. À l’occasion de la réédition revue et augmentée de celui-ci chez Écosociété, nous avons souhaité nous entretenir avec lui.

    « L’organisation scolaire répond aux besoins de l’État-nation et à son mode de production, pas aux besoins de l’enfant. »

  • L’effet Matilda ou le fait de zapper les découvertes des femmes scientifiques
    https://www.nouvelobs.com/rue89/notre-epoque/20180323.OBS4076/l-effet-matilda-ou-le-fait-de-zapper-les-decouvertes-des-femmes-scientifi

    Un jeune stagiaire du CNRS travaillant dans le même service, Jérôme Lejeune, comprend l’importance de la découverte. Il propose à Marthe Gautier de photographier ses lames d’observation microscopique de chromosomes et part dans un congrès à Montréal présenter les résultats... en s’attribuant seul leur paternité.

    L’année d’après, en 1959, paraît un article dans la presse scientifique pour annoncer la découverte. Le nom de Marthe Gautier n’apparaît pas en premier, la position habituellement réservée aux chercheurs ayant mené les expériences. A la place, celui de Jérôme Lejeune, puis celui de la scientifique, mal orthographié et faussé ("Marie Gauthier"), et enfin du professeur Turpin, chef responsable de l’hypothèse de départ.

    « Jeune femme dans un monde masculin, simple fille de paysans », Marthe Gautier ne se bat pas tout de suite pour rétablir la vérité. Elle retourne à ses recherches et se consacre à la cardiopédiatrie.
    « Découvreuse oubliée »

    Jérôme Lejeune, lui, remporte le prix Kennedy pour « sa » découverte sur la trisomie 21. Ouvertement anti-avortement, le professeur de médecine s’est vivement opposé par la suite au dépistage de la maladie in utéro, pour empêcher les IVG.

    #effet_matilda #sexisme #misogynie #catholicisme #anti-IVG #trisomie #invisibilisation #femmes #historicisation

  • Lea Tsemel, Paris 2018
    https://www.youtube.com/watch?v=bgFKz4hWZYE

    Colloque organisé par l’AFPS, le 12 février 2018 au Sénat, Paris, table ronde avec Lea Tsemel, Rebecca Vilkomerson, Hugh Lanning, et Marie France Chatin.

    Lea Tsemel aborde ici surtout les stratégies légales mises en place par l’Etat israélien pour empêcher la contestation de sa politique, qu’elle émane des Palestinien.ne.s, des Israélien.ne.s progressistes, des initiatives israélo-palestiniennes, ou même maintenant de nombreuses ONG internationales, en particulier au nom de la lutte contre la campagne internationale non-violente de Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) contre l’Etat israélien. Elle évoque en particulier, l’interdiction pour les activistes étrangers d’entrer en israel, mais aussi la surveillance sur facebook et les autres réseaux sociaux, les entraves au discours qui conteste les symboles sionistes officiels, l’attaque de toutes les campagnes de défense des droits des Palestiniens, ou même des droits des migrants africains. Elle réclame une réciprocité de traitement des touristes israéliens lorsqu’ils passent les frontières des pays dans lesquels ils se rendent. Elle évoque enfin les lois scandaleusement discriminatoires qui s’attaquent aux couples mixtes entre Palestinien.ne.s et étranger.e.s.

    A Montréal en 2017 :
    https://seenthis.net/messages/676993

    #Palestine #Lea_Tsemel #Avocate #Justice #Injustice

  • Permis de tuer ? Masculinité, culture d’agression et armée
    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2018/03/19/introduction-demilie-beauchesne-a-son-ouvrage-

    Selon l’Organisation mondiale de la santé, 35% des femmes dans le monde indiquent avoir subi des violences physiques ou sexuelles au cours de leur vie1. Une femme sur trois. Les Québécoises adultes comptent pour 92,8 % des victimes d’agression sexuelle, selon le Conseil du statut de la femme2. En matière de violences contre les femmes, les statistiques parlent d’elles-mêmes : nous vivons dans une société profondément inégale caractérisée par une vaste succession de violences à l’égard des femmes.

    De temps à autre, un cas de violence extrême fait la une des médias, tel un cas d’exception occultant tous les autres, lesquels sont désormais banals, ravalés au rang de faits divers. Ces événements retiennent momentanément l’attention du public puis s’estompent, pour finalement disparaître. Pendant ce temps sont négligées les violences systémiques à l’encontre des femmes.

    Pourtant, l’actualité amène son lot d’événements pour nous les rappeler. Pensons à certains élus provinciaux (tels que Gerry Sklavounos, député de Laurier-Dorion, ou Pierre Paradis, ex-ministre de l’Agriculture) qui se voient publiquement accusés de harcèlement ou de viol et sont aussitôt blanchis, faute de preuve ou en l’absence d’une « victime parfaite ». Ou à ce juge qui innocente un chauffeur de taxi d’Halifax ayant violé une cliente ivre et inconsciente, sous prétexte que la femme était peut-être consentante. Ou bien au maire de l’arrondissement de Montréal-Nord – et ancien policier du Service de police de la Ville de Montréal –, reconnu coupable d’attouchements sexuels sur une mineure. Ou encore au meurtre de Daphné Boudreault par son ex-conjoint, quelques heures à peine après qu’elle a alerté la police de Richelieu-Saint- Laurent, car elle se sentait menacée…

    La majorité des analyses de ces cas dits d’exception associent la violence à un individu seul ou encore mettent en cause la victime et, par le fait même, déresponsabilisent l’ensemble de la société. Or, il existe une trame commune à toutes ces violences. L’État est non seule- ment incapable de les prévenir, mais de plus il participe en quelque sorte à ces crimes, à ce silencieux féminicide.

    #virilité #masculinité #feminicide

    • Je soutiendrai la thèse selon laquelle Russell Williams n’est pas en contradiction avec les valeurs militaires canadiennes, mais est plutôt l’effet programmé et brutal d’une construction sociale de la domination à travers sa formation de militaire, laquelle reflète la socialisation à l’œuvre dans la société patriarcale.

  • En octobre dernier, Lea Tsemel, l’une des seules avocates en israel à défendre les Palestiniens, était de passage à Montréal et acceptait de donner une rare conférence (en anglais). Filmée, et même si la qualité du son n’est pas excellente, le document vaut la peine d’être écouté, car il n’y a presque rien d’elle sur internet :

    Lea Tsemel, Montréal 2017
    https://www.youtube.com/watch?v=VNOz6UCnzNM

    Pendant 25 minutes, elle nous emmène à ses côtés, lors de son quotidien d’avocate, de Jérusalem à Sheikh Jarrah, à la Cisjordanie ou à Gaza, nous montrant par là l’absurdité, l’illégalité et l’inhumanité des prisons, des tribunaux, des frontières et du labyrinthe judiciaire israélien pour les Palestiniens...

    #Palestine #Lea_Tsemel #Avocate #Justice #Injustice