city:montréal

  • Pourquoi dessine-t-on si mal les #sexes féminins quand il y a des #pénis partout? | Slate.fr
    https://www.slate.fr/story/148377/pourquoi-dessine-t-si-mal-les-zezettes-pourquoi-dessine-t-si-mal-les-sexes-fem

    Alors que les dessins de pénis colonisent les murs des toilettes d’autoroute et recouvrent les tables de collège, les dessins de vulve font manifestement figure de corbeau blanc. Les enfants, filles ou garçons, sauraient-ils seulement en dessiner une ? Petite expérience et grandes leçons.

  • @raspa Mes recherches du jour sur le « travail émotionnel » : visiblement, ça recouvre deux choses, fort intéressantes mais aussi fort différentes :
    1 - Le travail émotionnel comme "la partie du travail (dans le sens « activité professionnel ») consacrée à la gestion des émotions dans ce cadre professionnel" : voir cette référence fondatrice : http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Le_prix_des_sentiments-9782707188960.html
    Ou comment notre milieu professionnel nous dicte les émotions que l’on doit ressentir (ou tout du moins laisser paraître : avoir l’air absolument ravie de voir entrer un client par exemple...), ce qui est un vrai travail en soi, qui peut avoir des conséquences assez cata sur notre gestion émotionnelle en tant que personne.
    Illustration ici chez les coiffeurs-coiffeuses : (oui, c’est encore de la socio : https://nrt.revues.org/2149)

    Du patron à l’apprenti, chacun doit y aller de sa petite attention pour donner le sentiment au client qu’il est unique, singulier et lui faire oublier cette situation délicate. Sourire, tenir la porte, se souvenir du nom de famille des clients réguliers, anticiper les demandes, apporter deux sucres au lieu d’un à Monsieur Patrick, ou encore se faire le plus discret possible si le client ne souhaite pas converser, voilà qui constitue une grande part du travail des coiffeurs. Le service technique (la réalisation d’une coupe ou d’une coiffure) se pare alors d’une série de « petits plus » venant agrémenter et personnaliser la prestation jusqu’à parfois donner l’illusion d’une relation non marchande. Ces « à-côtés » du service visent à redonner l’illusion d’un espace clos et privé, bien loin de l’effervescence de la rue. Ce travail réalisé par le coiffeur fait partie intégrante de la prestation. L’économiste Jean Gadrey (1994) a été l’un des premiers à souligner la dimension fortement relationnelle des prestations de service.

    2 - Le travail émotionnel comme « l’accompagnement de la gestion des émotions de son entourage » : évidemment fait majoritairement par les femmes. La bonne oreille à qui raconter ses malheurs typiquement, sans que souvent on se pose la question de qui les écoute elles. Travail que font aussi les discriminé⋅e⋅s entre eux⋅elles, travail qui est rarement voire jamais assumé par les privilégié⋅e⋅s (qui ne prennent pas le temps de ce travail d’écoute, n’en percevant pas la nécessité. Et se privent du même coup du récit des expériences quotidiennes de discriminations, et donc d’une compréhension plus fine desdites discriminations).
    Sur ce sujet, un éclairage sur ce travail émotionnel dans le milieu militant (et comment prendre soin de soi est aussi un acte révolutionnaire) :
    Triste à en pleurer : le travail émotionnel dans le militantisme – Pieds de Biche
    https://feministesjusticeclimatique.wordpress.com/2016/08/11/triste-a-en-pleurer-le-travail-emotionnel-dan

    Une partie de l’organisation politique doit être dédiée à la reconnaissance et la valorisation du travail émotionnel et social. Il ne suffit pas de reconnaître que certain-e-s activistes passent beaucoup de temps à s’assurer que les personnes prennent soin d’elles-mêmes. Nous devons accorder autant de valeur à ce travail qu’aux actions directes. Parce qu’il n’y a aucun intérêt à formuler une analyse marxiste parfaitement claire si nous ne tirons pas les conclusions de la division du travail qui a lieu dans nos propres espaces politiques.

    Peut-être qu’une partie du problème est que nous pensons que nous préoccuper de notre confort, de celui de nos ami-e-s, de nos sœurs et nos camarades est égoïste ou une distraction. Comment pouvons-nous penser à nous-mêmes quand nous essayons de lutter pour la libération de la Palestine ou la fin de la brutalité policière ? Pourtant, comme le dit Audre Lorde, “prendre soin de moi-même n’est pas de la complaisance mais de la préservation, ce qui constitue en soi un acte de guerre politique.” Cette célèbre citation est devenue un antidote important pour celles et ceux, souvent les femmes, qui font passer leurs besoins après ceux des autres, après leur travail, après leur activisme, après la cause. C’est un rappel important qu’il n’est pas individualiste de prendre soin de soi quand son quotidien est parsemé de racisme, de sexisme, d’homophobie, et que le monde dans lequel on vit n’est pas fait à notre image ou pour nous.
    [...]
    La politique du self-care reconnaît que les personnes traversent le monde différemment. Il est plus épuisant, plus déstabilisant, et plus aliénant de vivre le monde en tant que femme, que personne racisée, que personne LGBTQ+, que personne invalide, que personne des classes populaires ou du Sud. L’énergie que l’on dépense pour simplement exister quand notre identité même est contraire à ce qui est présumé “normal” signifie que prendre soin de soi est un acte révolutionnaire. Nous ne pouvons attendre la révolution pour prendre soin de nous mêmes et des autres, en fait, ça fait partie de la révolution.
    [...]
    Et bien que cela puisse faire partie du combat, la révolution ne sera pas une ultime confrontation avec la police municipale. Elle sera l’accumulation des efforts de millions de petits actes révolutionnaires, qui très lentement changeront nos façons d’être au monde. En changeant nos comportements pour essayer de mettre en pratique le monde utopique que nous voulons créer, nous pouvons commencer à créer des petits espaces de refuge pour échapper aux structures oppressives, même l’espace d’un instant. Dans un monde hyper-individualisé et néolibéral, des petits actes d’entraide et d’amour radical pour nous-mêmes et pour les autres deviennent des actes révolutionnaires.

    • C’est très intéressant. Mais je ne trouve pas que ces deux « formes » de travail émotionnel soient si différentes. Ce serait plutôt le contexte qui, lui, est différent, mais seulement parce qu’on est habitué à ne pas considérer sur le même plan les activités professionnelles et les activités militantes. Pourtant c’est ce qu’on vit tous les jours (du moins tous les jours ouvrables) non ?

      Ce qui est décris pour les coiffeurs est vrai pour pas mal d’autres professions où il est « attendu » une certaine relation humaine : tout ce qui tourne autour du soin, du bien-être, mais aussi le petit commerce, le service (bars, restaus...), les services de proximité, le tourisme, l’accueil, même dans une certaine mesure les guichetiers... à des degrés divers (laisser ses cheveux ou ses organes entre les mains d’un inconnu n’est pas la même chose que de lui demander un billet pour le prochain film), une certaine chaleur humaine, une certaine ouverture, convivialité, attention à l’autre (même parfaitement feinte) sont attendues et font même partie de la panoplie professionnelle, des « compétences ». Rien de nouveau là-dedans, si ce n’est qu’effectivement, devoir sourire ou être avenant (et selon les personnes, ce n’est pas le même sourire qu’il faut avoir), être au service y compris des cons, être... dans une position de soumission finalement, c’est psychologiquement usant.

      Pour le milieu militant, ça rejoint tout ce qui n’est pas directement l’activité, mais qui soutient les activistes. Les fonctions support, la légal-team, les street-médic, comme dans le domaine militaire le cuisinier du sous-marin, la logistique qui assure que les soldats dorment au sec, les prostituées qui suivent toujours une armée en campagne... on sous-estime rarement le moral des troupes (mais parfois on se plante sur la façon d’en prendre soin). C’est une préoccupation que j’ai trouvée très forte chez des gens qui avaient vécu le dur des manifs de Carrés-Rouges ou de Occupy Montréal. C’est aussi au Québec que j’ai découvert la notion d’"épuisement militant". Ca va au-delà de la simple « oreille compatissante », de penser au café pour la réunion ou de donner le bon conseil de « tu devrais peut-être aller te reposer, après ce que tu as vécu », on va vraiment vers une gestion collective des forces (la réserve, dans le contexte militaire) et d’inscrire une lutte dans une durée, avec ses apprentissages. Je pense que les Carrés Rouges de même que les manifs de la Loi Travail, même si elles ont échoué sur le moment, on été des des moments d’apprentissage forts et profonds (incluant les valeurs, les représentations, les émotions) commun à une génération.

      Pour revenir à ce que tu évoques, qui serait plus du travail émotionnel « domestique » : non encadré, non réciproque, non reconnu, et effectivement, surtout attendu des femmes (comme tout travail domestique). On n’échappe pas à la division genrée des activités militantes, les hommes au front, les femmes dans les cantines et dans les infirmeries de campagne. Il y a aussi probablement les prétentions à l’héroïsme de ces jeunes hommes en rut, pardon, en lutte, et il leur faut bien un auditoire féminin (sinon ça valait pas la peine de se prendre de la lacrymo). Dans la vie quotidienne aussi, oui sans doute, les hommes s’épanchent plus facilement auprès d’une femme (significant other ou bien celle qui passe par hasard dans le coin) qu’auprès d’un homme, fierté masculine oblige.

      Est-ce que c’est lié à la position de privilégié ? Je ne sais pas. Un des privilèges de cette position est de pouvoir se présenter en saint sauveur des opprimé.e.s, et de recevoir des fleurs (et des cookies) pour la moindre bonne action que l’on consent. Je ne crois pas que cette position dominante (et même hégémonique) rende sourd et aveugle aux besoins des autres, et même aux discriminations qui les accablent. Par contre, on est limité dans la compréhension de la dimension systémique et systématique de ces discriminations. Aucun problème pour sauver la veuve et l’orphelin, tant qu’ils restent des victimes anecdotiques - de bonnes occasions pour de bonnes actions, en somme. Et si par malheur ils veulent se sauver eux-mêmes, merdalors, ça renverse tout ce beau monde bien droit qu’on s’était construit.

      Par contre, la construction des genres est très claire : les émotions, c’est un truc de meuf, un truc de faible. Un homme, un vrai, ne pleure pas, ne rit pas, il se contient. Donc il peut faire un effort, mais il ne faut pas lui en demander trop. A la limite, vite fait pendant qu’il débloque un pot de cornichons, qu’il passe la tondeuse ou qu’il tranche ses ennemis à coup de hache.

      Bon, je crois qu’il ne faut pas être caricatural non plus...

    • @raspa
      L’article sur les coiffeuses (que je n’ai pas encore fini) part des concepts de l’étude de la sociologue états-unienne de référence pour montrer comment justement cette compétence du travail émotionnel s’acquiert, dans l’apprentissage puis au long cours avec les collègues (avec, aussi, des stratégies au quotidien pour résister... ou de gros craquages). Mais oui, ce n’est qu’un exemple dans les nombreux métiers de service, qui sont visiblement décryptés par la sociologue (j’ai réservé son bouquin à la bibli, plus d’infos en octobre ;-) ).

      Le travail émotionnel « domestique » est peu reconnu en milieu militant (ailleurs aussi, mais c’est toujours plus choquant dans un milieu soit-disant safe et qui veut bien faire...), c’est bien ce que dénonce l’ensemble du texte des féministes pour la justice climatique : tant mieux si au Québec il a commencé à être visibilité et « institutionnalisé » durant certaines luttes.
      Si tu lis l’article en entier, tu verras que ça recouvre aussi la gestion émotionnelle des actes discriminants commis au sein de l’organisation militante (typiquement : réconforter et soutenir la militante violée par un camarade de lutte si-gentil-et-si-gauchiste-que-c’est-pas-possible...). Et là dessus, je pense qu’on est encore moins sorti des ronces que pour la reconnaissance du travail « domestique » réalisé pour le maintien du moral des troupes !

    • Alors ça tombe bien (non ça tombe pas bien du tout, en vrai, mais c’est pour la formule) parce que justement, un des trucs qui m’avait frappé au Québec c’était aussi la réactivité des milieux militants (enfin, certains milieux... je les ai pas tous fait) face aux cas de viol et de harcèlement sexuel par le fameux camarade de lutte. Du genre, même à moi (un homme, qui débarque 2 ans après les faits, qui n’a pas participé aux luttes, en gros le touriste en périphérie du milieu militant) on a assez vite identifié les personnes problématiques. J’ai pu constater que des agresseurs étaient définitivement exclus des mouvements, qui d’ailleurs communiquaient entre eux à ce sujet. En gros, une prise de conscience du problème + la mise en oeuvre de mécanismes pour gérer le problème + une vigilance pour qu’il ne se reproduise plus à l’avenir. Donc, c’est possible !

      Mais bon, le Québec a quelques longueurs d’avance sur ces sujets par rapport à la France.

    • @raspa En fait, le bouquin phare sur le sujet vient juste d’être traduit en français, donc pas étonnant qu’on en entende un peu plus parler. C’est ce que m’apprend cet article : https://tempsreel.nouvelobs.com/rue89/nos-vies-intimes/20171108.OBS7115/les-femmes-sont-bonnes-parlons-maintenant-de-la-charge-emotionn
      Et elle dit ça :

      Pour Hochschild, le gros problème du travail émotionnel n’est pas qu’il existe, car il est nécessaire. C’est qu’il est capté par le capitalisme d’une part, et qu’il n’est pas pris en compte ni rémunéré d’autre part. Car, c’est bien connu, les femmes sont douceur et amour, non ?

      Parce que professionnellement, c’est une vraie question : la composante charge/travail émotionnel.le de mon métier est importante (en quantité) et essentielle (sur le fond et dans l’éthique), mais la valoriser économiquement est loin d’être simple.

      (et la suite de l’article est super intéressante aussi. A la fin, ya une liste d’exemples, dont beaucoup font bien bien écho...)

  • Le savon d’Alep ?

    Je me suis demandée comment, alors que la guerre en Syrie s’éternise faisant des victimes de plus en plus nombreuses, que les populations qui le peuvent fuient les violences, on peut encore trouver du savon d’Alep en France made in Syria.

    Dans cet article de 2014, le pays exporte ses stocks qui étaient conséquents mais depuis 2014 ils ont dus disparaitre.
    http://www.lefigaro.fr/mon-figaro/2014/04/25/10001-20140425ARTFIG00297-le-savon-d-alep-emporte-par-la-guerre-civile-en-s

    Dans cet article de 2016, les stocks syriens sont épuisés et les savons dits d’Alep sont fabriqués dans d’autres pays.
    http://www.francetvinfo.fr/monde/revolte-en-syrie/syrie-le-savon-d-alep-une-fabrication-menacee-mais-toujours-vivante_140

    Pourtant, celui que j’achète à la Biocoop est made in Syria. Hier j’ai regardé dans les rayons de Nature & Découvertes, leurs savons d’Alep sont aussi made in Syria.

    Spécialistes de la région, savez-vous si la productions des savons en Syrie continue, et si oui, à qui elle profite ?

    • • en février 2017, la réponse est de Turquie, mais ça reviendra

      Aleppo soap : Balsam from a war zone - Qantara.de
      https://en.qantara.de/content/aleppo-soap-balsam-from-a-war-zone

      Although the mere mention of the city of Aleppo conjures up images of war and destruction, Aleppo soap is flying off the shelves in Germany’s organic shops and supermarkets. But how does this popular product get from war-torn Syria to Germany? And is it really made in Aleppo?

      En juillet 2017, il vient d’Alep, à condition de choisir les bons fournisseurs (sans faire de pub aux interviewés…)

      • à Lyon
      Syrians sell Aleppo soap in France | All media content | DW | 13.07.2017
      http://www.dw.com/en/syrians-sell-aleppo-soap-in-france/av-39626681

      Syrians sell Aleppo soap in France
      In war-torn Syria, hundreds of people in Aleppo survive by making laurel soap and exporting it to France. The city is famous for its Aleppo soap, which is made by hand using olive oil, lye and laurel oil.

      • à Montréal
      Soap from Aleppo resurfaces — a sign of hope | Montreal Gazette
      http://montrealgazette.com/news/local-news/soap-from-aleppo-resurfaces-in-montreal-a-sign-of-hope

      Some soap artisans survived in the shadows, however, and have begun to rebuild their factories in Aleppo. They are a glimmer of hope for those who stayed in Syria — and those watching from abroad — that the situation there will get better. 
      […]
      The price of both olive oil and laurel oil skyrocketed, said Tarzi-Bachi. But getting the finished product to the Mediterranean coast for export also became much more expensive — and dangerous.

      My costs went way up,” she said. “All the routes were blocked. We had to pay off either the (government) soldiers or the Islamist factions to get through to Latakia or Tartus (cities in Syria).
      […]
      Even before the siege of Aleppo was lifted, however, a few soap makers began rebuilding, Tarzi-Bachi said, including Ali Miri. He reopened his factory in downtown Aleppo, an area already under government control, in January 2016, six months before the siege was over.
      […]
      The ongoing war and sanctions against the Syrian government also mean that getting the soap to Canada has been a formidable bureaucratic challenge, however.

      Sharbo’s container of herbs from Syria — including za’atar and thyme — arrived in Montreal last month but was held for inspection at the Port of Montreal for 22 days, Sharbo said. He had to pay $6,000 in customs duties and inspection fees.

      Tarzi-Bachi said it took her a whole year to secure a special permit to import soap from Aleppo. It was her second time applying for a permit, which the Canadian government has made contingent on the ability to prove one is not working with any of the warring factions inside Syria, she said. Starting in 2011, Canada has prohibited all imports from and exports to Syria, except with a special permit (food is exempted).

    • Les stocks, effectivement, avec des trajets totalement délirants pour faire sortir la marchandise jusqu’à la reprise d’Alep par l’armée syrienne comme le signale Simplicissimus. Le « savon d’Alep » est aussi fabriqué dans la zone qui se trouve entre Lattakié et Alep, avec des situations très différentes mais, dans certains cas, relativement propices au négoce (pour peu qu’on ait les bonnes relations).

    • Au delà de ses propriétés émulsifiantes bien connues, le savon est aussi utilisé pour ses qualités lubrifiantes, en ébénisterie par exemple un tiroir un peu trop ajusté retrouvera une fluidité d’usage en frottant un savon sur ces flancs. De là à penser que certains pourraient lubrifier les tiroirs-caisses voire des culasses de Kalach... avec des savonnettes, c’est une question qui mérite d’être posée.
      Mais au fond j’espère que ça sert juste à mettre un peu de beurre dans d’hypothétiques épinards, pour des gens qui en ont bien besoin.

  • 6 | 2017 Néolibéralisme et subjectivité
    http://teth.revues.org/883

    Dossier
    Jean François Bissonnette et Alexis Cukier
    Présentation du dossier : néolibéralisme et subjectivité [Texte intégral]
    Wendy Brown
    « Rien n’est jamais achevé » : un entretien avec Wendy Brown sur la subjectivité néolibérale [Texte intégral]
    Stéphane Haber
    Au-delà du caractère. Sombart, Weber et la question des racines subjectives de la participation au capitalisme [Texte intégral]
    Stéphane Le Lay et Duarte Rolo
    Ce que le néolibéralisme fait au travail : une étude de cas en centre d’appels téléphoniques [Texte intégral]
    Alexis Cukier
    Entrepreneur de soi ou travailleur aliéné ? [Texte intégral]
    Penser l’organisation néomanagériale du travail avec et au-delà de Foucault
    Luca Paltrinieri et Massimiliano Nicoli
    Du management de soi à l’investissement sur soi. [Texte intégral]
    Remarques sur la subjectivité post-néo-libérale
    Jean François Bissonnette
    Du tremplin au levier [Texte intégral]
    De l’endettement spéculatif des étudiants dans l’université néolibérale
    Comptes-rendus

    Héloïse Facon
    Carré Louis et Loute Alain (dir.), Donner, reconnaître, dominer. Trois modèles en philosophie sociale, Presses universitaires du Septentrion, coll. « Philosophie », 2016, 232 p. [Texte intégral]
    Matteo Polleri
    Gallo Lassere Davide, Contre la loi travail et son monde. Argent, précarité et mouvements sociaux, Eterotopia, coll. « À présent », 2016, 104 p. [Texte intégral]
    Ferhat Taylan
    Franck Fischbach, Qu’est-ce qu’un gouvernement socialiste ? Ce qui est vivant et ce qui est mort dans le socialisme, Montréal, Lux, « Humanités », 2017, 251 p. [Texte intégral]

  • Agenda du Libre pour la semaine 38 de l’année 2017
    https://linuxfr.org/news/agenda-du-libre-pour-la-semaine-38-de-l-annee-2017

    Calendrier web, regroupant des événements liés au Libre (logiciel, salon, atelier, install party, conférence), annoncés par leurs organisateurs. Voici un récapitulatif de la semaine à venir. Le détail de chacun de ces 54 événements (0 en Belgique, 37 en France, 0 au Luxembourg, 27 au Québec, 0 en Suisse et 0 en Tunisie) est en seconde partie de dépêche.

    La Semaine québécoise de l’informatique libre (SQiL) du 16 au 24 septembre se poursuit.

    lien n°1 : Aprillien n°2 : Agenda du Librelien n°3 : Carte des événementslien n°4 : Proposer un événementlien n°5 : Annuaire des organisationslien n°6 : Agenda de la semaine précédenteSommaire

    [FR Castelnau-le-Lez] Section GNU/Linux Ubuntu et Logiciels Libres - Le lundi 18 septembre 2017 de 10h00 à 12h00.

    [QC Montréal] SQIL - Rencontre 3L pour débutants - Le lundi 18 (...)

  • Les tricheurs de la science La Presse CA - Marie-Claude Malboeuf - 12 Septembre 2017
    http://www.lapresse.ca/actualites/enquetes/201709/12/01-5132442-les-tricheurs-de-la-science.php

    Ils devraient être des modèles de rigueur. Ils ont plutôt truqué leurs résultats, détourné des fonds, menti ou volé des écrits. Depuis cinq ans, près d’une centaine de scientifiques canadiens ont été punis pour malhonnêteté, révèlent des données obtenues par La Presse. Et ils sont de plus en plus nombreux à se faire prendre.

    De plus en plus de tricheurs démasqués
    Dans chaque bureau de l’hôpital d’Ottawa, les révélations du Dr Paul Hébert déclenchaient un séisme. Le spécialiste des soins intensifs était lui-même sidéré. Et enragé par ce que la responsable de son programme de recherche venait de découvrir.
    « Une professionnelle de la santé fraudait, elle fabriquait des données de recherche ! », confie le chercheur, aujourd’hui chef du département de médecine au Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) et auteur de travaux qui ont transformé la pratique de la transfusion sanguine.

    Dans le cadre de l’étude qu’il faisait à l’époque, l’employée tricheuse devait absolument prélever le sang de patients à des moments précis pour qu’on mesure l’effet d’un traitement. Mais au lieu de remplir sa mission le samedi, comme il le fallait, elle ne s’est jamais présentée à l’hôpital. De retour le lundi, elle a recueilli le sang en douce et écrit la mauvaise date sur les fioles, en espérant brouiller les pistes. Mais ses collègues surveillaient le réfrigérateur.

    « On l’a congédiée, mais à l’hôpital, la crise a duré des semaines. Elle a failli ruiner l’étude », explique le Dr Hébert.
    Quinze ans plus tard, il se souvient de tout. Entre deux nuits d’insomnie, il a alerté les organisations concernées et repris la collecte de données auprès de 40 patients. Une somme de travail colossale, qui s’est étendue sur un an et lui a coûté 100 000 $.
    L’étude a ainsi pu être publiée dans une revue prestigieuse. Mais cela n’empêche pas le spécialiste de frémir en pensant à ce qui aurait pu se produire. « Découvrir la fraude seulement après la publication, ç’aurait été un désastre... »

    Il n’en avait encore jamais parlé publiquement.
    Des désastres, le médecin sait bien que d’autres universités en connaissent, y compris au Canada, où est survenu l’un des pires scandales.

    Du fond de l’Université Memorial, à Terre-Neuve-et-Labrador, le chercheur Ranjit Chandra est devenu une vedette mondiale en publiant des études sur des multivitamines miracles et d’autres au sujet de 700 bébés n’ayant finalement jamais existé. Il les inventait et recopiait des séries de chiffres d’une étude à l’autre.

    L’université a enterré l’affaire pendant 12 ans, ignorant de nombreux dénonciateurs et laissant son professeur empocher une fortune - jusqu’à ce qu’il quitte le Canada en douce, en 2002.
    À la même époque, le chercheur James Xu est entré dans un laboratoire albertain en pleine nuit pour ajouter une substance dans les éprouvettes, afin que les expériences de son équipe semblent concluantes.

    Plus de fraudeurs démasqués
    Combien de délinquants sévissent encore au Canada ? Ces cinq dernières années, les universités du pays ont transmis aux autorités fédérales des rapports d’enquête concernant 192 chercheurs, dont 83 ont été jugés malhonnêtes, révèlent de nouvelles données obtenues par La Presse. Leur analyse montre que le nombre de chercheurs sanctionnés annuellement a augmenté de 54 % au cours de cette période.

    Treize d’entre eux avaient fabriqué, falsifié ou détruit des données. Les autres avaient menti dans leurs demandes de subvention, détourné des fonds publics, plagié ou bâclé leur travail (détails ci-contre).

    Peu de cas rendus publics
    À Toronto, Sophie Jamal a berné une très prestigieuse revue médicale. L’endocrinologue avait altéré sa base de données pour faire croire que le fait d’appliquer un onguent avait fait augmenter la densité osseuse de ses patientes à risque d’ostéoporose. Elle a donc perdu son emploi l’an dernier, et perdu à jamais le droit de demander des subventions fédérales.

    En 2013, les Américains ont révélé qu’un pathologiste prometteur de l’Université Western Ontario (Hao Wang) avait faussement rapporté avoir réussi une greffe de rein sur deux singes.
    La même année, l’Université McGill a obtenu gain de cause contre l’un de ses chercheurs les plus connus - et les plus subventionnés -, Avi Chaudhuri. Le professeur de psychologie avait menti au sujet de 14 voyages en Inde, prétendant s’y rendre pour faire ses recherches, alors qu’il y faisait plutôt rouler une entreprise lui appartenant. Il a été congédié.

    De leurs propres aveux, plusieurs scientifiques ne se font jamais prendre. Environ 2% des chercheurs sondés lors d’enquêtes scientifiques admettent avoir déjà falsifié ou fabriqué des données. Et 9% avouent avoir déjà adopté d’autres pratiques discutables.
    Les scientifiques détestent parler de ces dérives en public, par crainte que la population n’oublie que 90 % d’entre eux sont rigoureux et honnêtes, et ne condamne injustement la science dans son ensemble.
    En privé, par contre, « il y a un besoin criant de se défouler, vous n’avez pas idée ! », constate le professeur Bryn Williams-Jones, qui dirige les programmes de bioéthique à l’UdeM et collabore à une enquête internationale lancée par son ancienne étudiante, Élise Smith.
    Le sondage portait sur la signature des études savantes, mais les participants en avaient long à dénoncer. « Ils nous parlent d’abus, de manipulations de données, de harcèlement, de conflit d’intérêts... énumère le bioéthicien. Leurs témoignages font déjà 300 pages ! »

    Influence mortelle
    « Le manque d’intégrité, c’est hyper dangereux ; les décideurs se basent sur des données scientifiques de toutes sortes dans leur travail », prévient le professeur Williams-Jones.
    En santé, il suffit d’un seul délinquant pour causer « d’immenses dégâts », car des millions de médecins se fient aux études pour traiter leurs patients, précise le Dr Hébert.

    « La recherche clinique frauduleuse ou mal menée peut tuer. »
    Des chercheurs ont accusé deux scientifiques européens d’avoir eu ce genre d’influence mortelle. Le premier (l’anesthésiste Joachim Boldt) prônait l’emploi d’un soluté controversé pour réanimer les patients en insuffisance circulatoire. Le second (le cardiologue Don Poldermans), celui de bêtabloquants lors d’opérations à haut risque. Ces deux pratiques tuaient probablement beaucoup plus de gens qu’elles n’en sauvaient, a-t-on compris trop tard - après avoir découvert, il y a quelques années, que chacun des deux hommes avait publié des données fictives ayant brouillé les cartes.

    Des jeunes sont également morts après avoir attrapé la rougeole, parce que leurs parents avaient lu que les faire vacciner risquait de les rendre autistes. Dans sa pseudo-étude portant sur 12 enfants, l’ex-médecin britannique Andrew Wafefield avait pourtant déformé le contenu de chaque dossier médical, sans exception. Et caché le fait qu’un avocat lui avait versé plus de 700 000 $ après lui avoir commandé l’étude pour justifier le dépôt de poursuites judiciaires contre les fabricants de vaccins.

    Des millions gaspillés
    Chaque année, les scientifiques malhonnêtes privent la société de millions de dollars. « En fraudant, tu gaspilles tes propres fonds de recherche et tu amènes plein d’autres scientifiques à suivre de fausses pistes avec les leurs, dénonce le Dr Hébert. Ça mobilise des ressources rares en pure perte, alors qu’elles auraient pu permettre de vrais progrès. »

    Les agences canadiennes tentent de réduire les dégâts en exigeant que les délinquants remboursent les fonds mal utilisés. En cinq ans et demi, elles ont ainsi récupéré près de 0,9 million, soit 80 % des sommes réclamées (et l’équivalent de 0,038 % de leur budget annuel de 2,38 milliards).

    Quarante-deux chercheurs se sont par ailleurs retrouvés sur une « liste noire » qui les empêchent de recevoir des subventions - dont sept pour toujours.

    D’année en année, le nombre de délinquants sanctionnés augmente. « On accepte maintenant de recevoir les allégations anonymes, précise Susan Zimmerman, directrice du Secrétariat pour la conduite responsable de la recherche, qui assiste les agences subventionnaires. On essaie de faciliter les choses pour encourager les gens à parler. »

    Cas de plagiat, de falsification ou de fabrication sanctionnés de 2012 à 2017
    • 39 par le Secrétariat pour le conduite responsable de la recherche (Canada) :
    • 92 par la National Science Foundation (EU)
    • 54 par l’Office for Research Intergrity (EU)

    Un premier bilan détaillé
    Dès qu’un scientifique soutenu par des fonds fédéraux est soupçonné d’inconduite, les universités sont tenues d’alerter le Groupe et le Secrétariat pour la conduite responsable de la recherche. Elles doivent ensuite leur transmettre leurs rapports d’enquête. C’est la règle depuis décembre 2011, les trois agences subventionnaires fédérales s’étant alors dotées d’une politique commune - une innovation notamment motivée par le scandale survenu à l’Université Memorial. Le Secrétariat aide les agences à faire appliquer les règles et compile les statistiques rapportées dans ce reportage. C’est la toute première fois qu’il livre un bilan détaillé des manquements et des sanctions enregistrées depuis sa création. L’an dernier, les trois agences fédérales ont soutenu 36 000 chercheurs.

    Pourquoi frauder ?
    Qu’est-ce qui pousse des scientifiques - censés chercher la vérité - à frauder ? Voici ce qu’ont répondu les principaux intéressés.
    La compétition féroce

    « Dans la position académique que j’occupais, ton estime de toi dépend des subventions obtenues. [...] J’étais sur un tapis roulant et je ne pouvais pas descendre », a déclaré le chercheur en obésité Eric Poehlman lors de son procès criminel couvert par le New York Times.
    Sans fonds, un chercheur ne peut ni faire rouler son labo, ni publier, ni être promu. « Et comme les athlètes qui se dopent, certains pensent qu’ils ne peuvent pas réussir sans tricher », analyse l’éthicien Bryn Williams-Jones, de l’Université de Montréal.

    « Trop de structures encouragent les comportements nocifs. Des taux de réussite de 12 % lors des demandes de subvention, ça crée une compétition hallucinante, qui favorise les manquements. »

    La vanité
    « Ce sont la vanité et l’autoglorification qui l’ont motivé. C’était un expert mondial, qui voyageait en première classe pour donner des conférences à travers le monde. » L’éditeur scientifique Steven Shafer a expliqué de cette façon pourquoi l’anesthésiste allemand Joachim Boldt, a pu publier 94 études frauduleuses.

    Besoin de pouvoir, d’admiration, arrogance... Dans les sphères hautement compétitives, ces traits narcissiques sont fréquents, d’après la diplômée en psychologie légale Cristy McGoff, que le site RetractionWatch a interrogée au sujet des cas gérés dans son université américaine. « Se percevoir comme étant respecté et omniscient peut amener quelqu’un à pousser le bouchon. »

    La maladie
    « Certains de ses comportements étaient si illogiques et outrageux qu’il est évident qu’il n’était pas capable de penser rationnellement à l’époque. »

    D’après son avocat, c’est la maladie qui a poussé Scott Reuben à frauder. Des épisodes de manie lui ont permis d’abattre un travail insensé, jusqu’à ce qu’il ne parvienne plus à remplir ses engagements et commence à avoir recours à son imagination.
    Avide d’attention et devenu inconscient des risques, l’anesthésiste a prétendu avoir enrôlé 200 patients ayant subi un remplacement du genou, alors que son hôpital effectuait très peu d’opérations du genre.
    À l’époque du procès, il avait tout perdu - sa femme, son permis de médecin, sa fortune - et emménagé chez ses parents.

    La pente glissante
    « Il a commencé à tricher un peu, et la tromperie est devenue totalement incontrôlée. » Voici comment le chercheur norvégien Jon Sudbø a fini par inventer 908 patients, selon ce qu’a déclaré son avocat à l’époque.

    « Le premier pas sur le chemin de la fraude est probablement franchi en raison d’une peur égoïste », explique la psychologue Jennifer Crocker dans la revue Nature. Tout commence par la crainte d’être mal vu ou « de ne pas obtenir le poste, la subvention ou le prix convoités ». Mais le chercheur se sent mal d’avoir triché et rationalise son geste pour se revaloriser, ce qui rend le prochain pas facile à franchir.

    L’obsession des résultats
    « Il vaut mieux publier des résultats positifs pour [sa] carrière. C’est de ça qu’il s’agit : gravir les échelons. » Le lanceur d’alarme Peter Wilmshurst a raconté au quotidien Der Spiegel que ses confrères peu scrupuleux ne se font pas prier pour faire des cachettes. 

    « De nos jours, les journaux et les organismes subventionnaires veulent des résultats positifs », observe le professeur Vincent Larivière, qui détient la Chaire sur les transformations de la communication savante.

    « Certains chercheurs vont donc prendre quelques libertés pour obtenir des résultats plus frappants, afin de publier plus facilement dans des journaux mieux cotés et d’être plus cités. C’est bien plus répandu que la fraude. »

    L’insécurité extrême
    Le professeur de psychologie néerlandais Diederik Stapel, doyen de sa faculté, a inventé les résultats d’innombrables expériences jamais faites. Dans le récit autobiographique de sa chute, publié en 2012, il raconte combien la difficulté d’être publié l’angoissait et évoque son insécurité extrême. « Marquer des points te fait applaudir et un pointage élevé te fait applaudir très fort. Et les forts applaudissements sont formidables, parce qu’ils noient tes doutes au sujet de la valeur de ce que tu fais et de qui tu es. » « Comme un alcoolique ou un héroïnomane, j’ai commencé à utiliser ma dépendance pour tout régler : mauvais résultats, longue périodes sans trouver un effet ou sans publier. »

    L’argent
    « L’argent est un incitatif très fort, c’est la nature humaine... » Selon l’éthicien Bryn Williams-Jones, l’appât du gain a vraisemblablement motivé plusieurs fraudes scientifiques.

    Au Canada, Ranjit Chandra a inventé ses travaux au sujet de vitamines de sa fabrication, censées repousser la démence. D’après la preuve déposée lors de sa poursuite en diffamation contre CBC, il espérait réaliser des ventes de 125 millions.

    Après avoir fui en Inde en 2002, l’allergologue est revenu pratiquer la médecine dans la grande région de Toronto. La police a affirmé l’an dernier qu’il en a profité pour frauder la régie de l’assurance maladie ontarienne, avant de repartir en Inde.

    Les justiciers de la science
    Excédés de voir leur réputation ternie, des scientifiques s’efforcent de démasquer leurs confrères malhonnêtes et de nettoyer la littérature savante. Voici leurs méthodes - si efficaces qu’elles font exploser le nombre d’études discréditées et rayées de la carte.

    Mauvais menteurs
    Des invraisemblances grossières provoquent parfois la chute de stars de la recherche. Le Norvégien Jon Sudbø avait attribué la même date de naissance à 250 des 908 cancéreux qu’il avait inventés. Et il a prétendu les avoir trouvés dans une base de données qui n’existait pas encore.
    Le Canadien Ranjit Chandra a, quant à lui, attribué des scores cognitifs si faibles à ses sujets (censément normaux, mais fictifs) qu’ils semblaient atteints d’un retard mental.

    D’autres ont recyclé des séries de chiffres d’une étude à l’autre (dont Chandra et le professeur de psychologie néerlandais Diederik Stapel). Ou rapporté avoir réalisé un sondage en science politique si complexe (l’étudiant américain Michael LaCour) qu’un autre étudiant désireux de reproduire l’expérience a découvert que cela nécessitait un budget insensé.

    Anonymat
    L’union fait apparemment la force. Depuis 2012, les scientifiques dénoncent les lacunes d’études suspectes sur le site PubPeer, qui leur permet d’échanger avec des confrères du monde entier et, surtout, de le faire de façon anonyme. Cette révolution a délié les langues et généré des commentaires au sujet de 22 000 études.
    Après avoir perdu son emploi, un chercheur du Michigan s’est vainement adressé aux tribunaux pour savoir qui avait attaqué ses travaux, disant avoir été diffamé.

    L’anonymat est essentiel, affirme en entrevue le fondateur de PubPeer, Brandon Stell, chercheur au CNRS à Paris. « Bien des scientifiques craignent de s’attirer des représailles s’ils critiquent [ouvertement leurs collègues]. »

    Fausses images
    La popularité de logiciels comme PhotoShop facilite la manipulation d’images - une supercherie qui fausse 4 % des études, d’après les évaluations les plus récentes.

    « Des chercheurs réutilisent par exemple la photo d’une expérience faite sur un type de cellules, afin de prétendre qu’elle a fonctionné aussi sur un autre type de cellules », explique au téléphone le journaliste scientifique Ivan Oransky, fondateur site RetractionWatch.
    L’ex-étoile montante Anil Potti a même recyclé de vieux scans de poumons pour illustrer les supposés effets de son traitement expérimental contre le cancer.

    « Certaines personnes utilisent des logiciels, mais d’autres le font à l’oeil. Elles ont le genre de cerveau qui n’oublie pas les images », constate le fondateur de PubPeer, où les images truquées sont activement dénoncées.

    Robots policiers
    Comment repérer les leurres subtils au milieu d’un déluge de données ? Un nouveau logiciel identifie les distributions statistiques qui avaient des chances infimes de se produire sans tricher. Après l’avoir mis au point, l’anesthésiste John Carlisle a écrit cet été que des douzaines d’études cliniques publiées dans des revues prestigieuses étaient douteuses.

    Depuis un an, un robot informatique baptisé « StatCheck » permet par ailleurs de déceler les erreurs de calcul. Il a ainsi remis en question 50 000 études en psychologie sur PubPeer. Mais ses réprimandes publiques ont été dénoncées, car elles humilient aussi les responsables d’erreurs de bonne foi.

    Poids des mots
    D’autres chercheurs se sont demandé si leurs confrères malhonnêtes écrivaient différemment lorsqu’ils mentaient. D’après leur analyse, la lecture des études biomédicales frauduleuses est plus ardue, car elles sont plus vagues, plus techniques et contiennent plus de références, mais moins de quantitatifs.

    Dans ses études fictives, le professeur de psychologie Diederik Stapel utilisait pour sa part moins d’adjectifs, mais plus de superlatifs et d’amplificateurs (comme « profondément » ou « extrêmement ») que dans ses études authentiques.

    Justiciers solitaires
    En Europe, le cardiologue britannique Peter Wilmshurst a dénoncé une vingtaine de scientifiques malhonnêtes et survécu aux poursuites engagées pour le faire taire. Avant lui, plusieurs personnes avaient fermé les yeux.

    En Chine, le diplômé en biochimie Shimin Fang a attaqué des centaines de délinquants sur son site News Threads. Ce qui lui a valu 10 poursuites, une agression au marteau et un prix de l’organisme Sense about Science. Le gouvernement chinois a censuré son site en 2014.

    Aux États-Unis, le chercheur Paul Brookes a dû fermer science-fraud.org en 2013, après six mois d’activités, durant lesquels il avait dénoncé 275 études - convaincu que le faire en privé ne donnerait guère de résultats.

    Déluge d’études discréditées
    Tous ces efforts ont eu un remarquable effet, provoquant le retrait de milliers d’études discréditées. L’an dernier, 972 articles erronés ou frauduleux ont été rétractés après publication. « En 2000, 30 fois moins d’études avaient connu le même sort », indique en entrevue le journaliste scientifique Ivan Oransky.

    Depuis 2010, son site RetractionWatch fait la lumière sur ces événements en insistant sur les cas de fraude et de plagiat, qui sont trois fois plus nombreux que les cas d’erreurs et semblent augmenter.
    À lui seul, l’anesthésiste japonais Yoshitaka Fujii a vu 183 de ses études être rétractées : un record. Le rapport d’enquête qui le concerne conclut qu’il fonctionnait « comme s’il rédigeait un roman »

    #Etudes (fictives) #Experts #recherche #medecine (non limitatif) #Triche #résultat (culture du) #Publications scientifiques #fraude #compétition

  • Francis Dupuis-Déri – L’anarchie dans la philosophie politique (2007) – Le Partage
    http://partage-le.com/2014/12/francis-dupuis-deri-lanarchie-dans-la-philosophie-politique-2007

    Francis Dupuis-Déri – L’anarchie dans la philosophie politique (2007)
    TOPICS:anarchieanarchismedupuis-dérifrancisphilosophiepolitique

    Posted By : LePartage 30 décembre 2014

    Dupuis_D_ri_FFrancis Dupuis-Déri (né en 1966 à Montréal) est un écrivain et professeur québécois. Depuis 2006, il enseigne au département de science politique et à l’Institut de recherches et d’études féministes (IREF) de l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Il a été chercheur au Massachusetts Institute of Technology et au Centre de recherche en éthique de l’Université de Montréal (CREUM). Il détient un doctorat en science politique de l’Université de la Colombie-Britannique (UBC) à Vancouver. Il a collaboré à des journaux tels Alternatives, Le Couac et Le Devoir. Il travaille occasionnellement comme analyste pour la Société Radio-Canada.

    Francis Dupuis-Déri étudie notamment les mouvements sociaux tels l’altermondialisme, l’antiféminisme et le masculinisme. Il se prononce sur plusieurs sujets tels les hommes proféministes, la répression policière, l’anarchisme, le profilage politique, la guerre et la démocratie.

    Pour ceux qui ne l’auraient pas vu, une excellente vidéo où il parle de ce qu’est, et devrait être, une vraie démocratie !

    “L’anarchie dans la philosophie politique. Réflexions anarchistes sur la typologie traditionnelle des régimes politiques”

    Introduction

    « Quel est le meilleur régime politique ? » Voilà la question fondamentale à laquelle la philosophie politique occidentale s’est traditionnellement attribué le devoir de répondre, dénombrant généralement trois types purs de régimes (la monarchie, l’aristocratie et la démocratie) et un régime mixte (la république), constitué d’éléments des trois régimes purs [1]. Sous certaines conditions, ceux qui exercent le pouvoir dans ces trois régimes purs peuvent chercher, défendre et promouvoir la réalisation du « bien commun » pour l’ensemble de la communauté politique, ainsi que la « vie bonne » pour chacun de ses membres. À l’inverse, ceux qui exercent le pouvoir dans les régimes dégénérés (la tyrannie, l’oligarchie, etc.) cherchent uniquement à jouir égoïstement d’une bonne vie (d’un point de vue matériel plutôt que moral) au détriment du bien commun et de la réalisation de la vie bonne pour leurs sujets. Quant à l’« anarchie », les philosophes les plus influents de la tradition occidentale l’ont identifiée comme la forme dégénérée et pathologique de la démocratie, entendue ici sous sa forme directe où tous les citoyens peuvent participer à l’assemblée où se prennent les décisions politiques collectivement et à la majorité.

    Assimiler ainsi l’anarchie à une forme dévoyée de la démocratie directe constitue une erreur grave qui appauvrit la philosophie politique. Je prétends au contraire qu’une typologie des régimes politiques doit inclure l’anarchie non pas comme une forme dévoyée de la démocratie, mais plutôt comme l’un des idéal-types des régimes politiques légitimes. Je vais identifier l’anarchie comme un quatrième type de régime politique pur dans lequel tous les citoyens se gouvernent ensemble directement grâce à des délibérations consensuelles, sans avoir recours à une autorité dotée d’appareils coercitifs. Il s’agit donc d’offrir un tableau plus complet et cohérent des régimes politiques que ne le propose la tradition de la philosophie politique occidentale, et de démontrer que l’anarchie ne doit pas être conçue comme une forme dérivée d’aucun des autres régimes. Pour mener cette démonstration, il convient dans un premier temps de synthétiser le discours quantitatif des philosophes politiques au sujet des types purs de régimes politiques, d’analyser ensuite l’approche qualitative utilisée par les philosophes pour distinguer entre les « bons » et les « mauvais » régimes politiques, puis finalement de discuter de la nature de l’anarchie. Cette démarche se heurte toutefois à un défi important lorsqu’il convient de distinguer l’anarchie de la démocratie, les deux régimes ayant plusieurs caractéristiques en partage. Une attention particulière sera donc portée à la relation ambiguë qu’entretiennent ces deux régimes dans la tradition occidentale.

  • Agenda du Libre pour la semaine 34 de l’année 2017
    https://linuxfr.org/news/agenda-du-libre-pour-la-semaine-34-de-l-annee-2017

    Calendrier web, regroupant des événements liés au Libre (logiciel, salon, atelier, install party, conférence), annoncés par leurs organisateurs. Voici un récapitulatif de la semaine à venir. Le détail de chacun de ces 10 événements (0 en Belgique, 9 en France, 0 au Luxembourg, 1 au Québec, 0 en Suisse et 0 en Tunisie) est en seconde partie de dépêche.lien n°1 : Aprillien n°2 : Agenda du Libre Francelien n°3 : Carte des événementslien n°4 : Proposer un événementlien n°5 : Annuaire des organisationslien n°6 : Agenda de la semaine précédentelien n°7 : Agenda du Libre Belgiquelien n°8 : Agenda du Libre Québeclien n°9 : Agenda du Libre Luxembourglien n°10 : Agenda du Libre Suisselien n°11 : Agenda du Libre TunisieSommaire

    [QC Montréal] (3L)-Logiciels Libres en liberté groupe d’utilisateurs de Logiciels Libres, de (...)

  • Musique. Gabba Gabba Hey ! Dans l’intimité des Ramones
    par Philippe Richard
    Leave Home, deuxième album du fondamental groupe punk américain est luxueusement réédité 40 ans après sa sortie. Entretien avec Ed Stasium, ingénieur du son et producteur favori des quatre faux frères, qui a supervisé l’affaire.

    Comment a commencé votre collaboration avec les Ramones ?

    Je travaillais depuis quelques années comme producteur. En 1976, j’étais à Montreal. Mais mon ami Tony Bongiovi m’a appelé pour rejoindre l’équipe qui allait monter le studio Power Station à New York. En attendant que ce studio ouvre, il était entendu qu’ils me proposent des « missions », dans un petit studio généralement utilisé pour des publicités, le Sundragon, à New York également. J’ai commencé par ce deuxième album des Ramones.

    Vous les connaissiez ?

    Non. Ils avaient sorti leur premier album en avril, mais j’étais au Canada, à enregistrer du soft rock ou des gens comme Robert Charlebois…

    Vous n’arrivez que le deuxième jour de l’enregistrement de Leave Home, en septembre 1976 ?

    J’avais des problèmes de dernière minute à régler avec le studio canadien. Bob Clearmountain, qui était également dans l’aventure Power Station a assuré les prises le premier jour. Les bases de cinq chansons étaient déjà faites quand je suis arrivé. Ce deuxième jour, on en a mis dix en boîte..

    C’est beaucoup, non ?

    En studio, les Ramones arrivaient parfaitement préparés. Tout l’enregistrement n’a duré que six ou sept jours. Johnny (le guitariste) tenait ses troupes et était très tatillon sur cette discipline à avoir en studio, mais le vrai architecte des Ramones était Tommy (le batteur).

    Son rôle est sous-estimé ?

    Totalement. Du concept des Ramones, de leur style jusqu’à leurs chansons : pas de solos, des chansons courtes, des riffs simples. Tommy a été essentiel. Il avait déjà travaillé dans un studio. C’est le seul à avoir été présent sur toutes les prises. Johnny, une fois que ses parties guitares étaient jouées, il partait.

    Il ne joue pas toutes les parties guitares ?

    Johnny était un spécialiste. Une fois qu’il avait fait son job, les parties principales, il ne voulait pas s’embêter. Tommy et moi avons joué les overdubs et les arrangements.

    Tony Bongiovi et Tommy Ramone sont crédités comme producteurs, pas vous..

    Je revendique de l’avoir été. Mais bon, ça a été l’arrangement de l’époque.

    Vous vous êtes tout de suite entendu avec les Ramones ?

    Oui. On a un peu le même background, on venait de banlieues ouvrières. Et je jouais de la guitare, en préférant moi aussi le feeling à la technique pure. Avant d’être ingénieur du son et producteur, j’ai pas mal tourné dans les clubs. Mais il ne faut pas s’y tromper. Les Ramones étaient d’excellents musiciens. Le style de Johnny est marquant. Joey était capable de parfaitement doubler ou harmoniser sa voix, sans avoir besoin de plusieurs prises.

    Vous vous êtes très vite intégré à la scène du CBGB, le club qui a abrité la scène punk/new wave new-yorkaise…

    Ça a été une période fantastique. En 1977, j’ai aussi enregistré Rocket To Russia , le troisième album des Ramones et le 77 des Talking Heads, qui étaient aussi sur le label Sire

    Sentiez-vous les tensions dans le groupe ? Notamment entre Joey le libéral et Johnny le conservateur ?

    Je n’ai jamais senti de tension entre eux en studio. Ils laissaient leurs conflits à la porte du studio. Les drogues aussi, je n’ai jamais vu Dee Dee (le bassiste) arriver avec de la dope en studio. Les seules frictions auxquelles j’ai assisté ont été entre Johnny et Phil Spector, sur l’album End of the Century (1980), sur lequel je n’étais qu’ingénieur du son. (Selon une anecdote fameuse, Spector a sorti un de ses flingues chéris pour intimider le groupe et imposer sa vision de l’album).

    Pour revenir à Leave Home , pourquoi était-il utile de remixer l’album ?

    Dès que l’on a fini, on s’est tous dit qu’il y avait trop de reverb, que le son n’était pas assez frontal. Il faut dire qu’à l’époque, je n’avais pas encore vu les Ramones en live. Je ne les ai vus au CBGB qu’après le mix final. Je n’avais pas pu mesurer la puissance de leurs concerts. Dans le remix du 40e anniversaire, on a enlevé de la reverb, et remit les gutares de Johnny au centre, alors qu’elles étaient balancées sur les côtés du spectre du son.

    La réédition contient de nombreux titres bonus. Lesquels préférez-vous ?

    Ils sont basés sur des bandes studio que j’avais gardées depuis 1976. Ce sont des versions de travail et des mix alternatifs. J’aime particulièrement le mix ave les chœurs doo woop de You’re gonna Kill That Girl , avec les harmonies vocales au début.

    Une chanson, Carbona not Glue avait dû être retirée de l’album ?

    Oui, en raison d’une menace de plainte de la société de produits ménagers Carbona (il est vrai que la chanson parle d’un jeune homme qui préfère sniffer des produits Carbona plutôt que de la colle…)

    https://www.youtube.com/watch?v=vyEEdcow2vE

    Sur la version européenne, il avait été remplacé par la chanson Sheena is a Punk Rocke r. Elle a été enregistrée dans le même studio ?

    Oui, un peu plus tard. Le patron de Sire a senti que ce pouvait être un single (elle reste une des chansons les plus fameuses des Ramones).

    Vous avez également remixé l’album suivant Rocket to Russia ?

    Il a été enregistré au studio Power Station. Autant Sundragon était un placard à balais, autant le Power Station avait une salle très grande, avec un haut plafond et beaucoup de reverb naturelle. L’album a été enregistré live. J’ai fait un remix alternatif en enlevant tous les overdubs pour retrouver la force de ces instants. Un remix back to basics.

    (PS : Rocket to Russia était sorti en novembre 1977. La date de la réédition n’est pas encore connue. D’ici à la fin de l’année ?

    Vous avez travaillé comme ingénieur ou coproducteur sur six albums (1) des Ramones de 1976 à 1980. Puis n’êtes revenus que pour Mondo Bizarro , en 1992. Pourquoi votre collaboration s’était-elle interrompue ?

    On est toujours restés amis. C’est plutôt la maison de disques qui souhaitait les voir travailler avec d’autres producteurs….

    (1) Leave Home (1977), Rocket to Russia (1977), Road to Ruin (1978), Rock’n’roll High School (1979), It’s Alive (1979), End of the Century (1980).

    Le coffret du 40e anniversaire de Leave Home comprend 3 cd et un vinyl. On y retrouve les versions originelles et remastérisées, ainsi qu’un Cd de bonus. Le vinyl présente la version remixée et remastérisée. Rhino/Universal. Entre 45 € et 50 €. L’album contient de nombreuses chansons emblématiques du groupe, dont Gimme Shock Treatment, Suzy is a Headbanger, ou Pinhead, sur laquelle Dee Dee Ramone lance le fameux Gabba Gabba Hey !, l’une des interjections fétiches des Ramones (avec Hey Ho Let’s Go, et One Two Three Four pour introduire les morceaux qui partent en trombe).

    Parallèlement, les éditions Futuropolis viennent de sortir la BD One Two Three Four Ramones de Cadène, Béteaucourt, Cartier, (95 p, 20 €), soit le parcours des Ramones, sur les pas de Dee Dee Ramone, le bassiste toxicomane. Mieux vaut connaître un peu le sujet, car il y a quelques raccourcis. Mais pour les amateurs des Ramones, c’est un must.

    Les Ramones ont été en activité de 1974 à 1996. Aucun des membres originels n’est encore en vie.Joey Ramone (Jeffrey Ross Hyman)est décédé en 2001, victime d’un lymphome, à l’âge de 49 ans.Dee Dee Ramone (Douglas Glenn Colvin) est décédé en 2002, d’une overdose, à l’âge de 50 ans.Johhny Ramone (John William Cummings)est décédé en 2004 d’un cancer de la prostate, à l’âge de 55 ansTommy Ramone (Thomas Erdélyi) est décédé en 2014, à l’âge de 65 ans.

    Le deuxième batteur du groupe, Marky Ramone (Mark Bell), se produit toujours sur scène, sous son nom. Il a 61 ans.

    #Ramones #remix #CBGB
    http://www.ouest-france.fr/culture/musique-gabba-gabba-hey-dans-l-intimite-des-ramones-5192569
    https://www.discogs.com/fr/Ramones-Leave-Home/release/663086

  • Le Canada utilise le stade olympique de Montréal pour abriter les réfugiés haïtiens qui fuient les États-Unis
    http://www.wsws.org/fr/articles/2017/aou2017/hait-a16.shtml

    La vague d’Haïtiens demandeurs d’asile a commencé à augmenter en mai quand l’administration Trump a recommandé de mettre fin au Statut de protection temporaire pour plus de 50.000 Haïtiens qui demeurent aux États-Unis. Les réfugiés haïtiens ont par la suite obtenu une prolongation de six mois, mais ils ont été avertis que cela pourrait être la dernière.

    Le général à la retraite du Marine Corps, John F. Kelly, qui était alors le secrétaire à la Sécurité intérieure et actuellement le chef de cabinet de la Maison-Blanche, a déclaré en mai que « Le département de la Sécurité intérieure exhorte les Haïtiens qui n’ont que le Statut de protection temporaire à utiliser le temps qu’il leur reste avant le 22 janvier 2018, pour se préparer et organiser leur départ des États-Unis. »

    « C’est du jamais vu », a dit la dirigeante de PRAIDA Francine Dupuis à la Gazette de Montréal. « En 30 ans, je n’ai jamais vu un tel volume ou une telle intensité. »

  • Le vrai visage de Nicolas Sarkozy !!! – Espion “américain” placé à la présidence par la CIA – Dossier complet et documenté ! - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2017/08/le-vrai-visage-de-nicolas-sarkozy-espion-americain-place-a-la-pres

    Sarko – le vrai CV :
    Nicolas Sarkozy doit être jugé à son action et non pas d’après sa personnalité.

    Mais lorsque son action surprend jusqu’à ses propres électeurs, il est légitime de se pencher en détail sur sa biographie et de s’interroger sur les alliances qui l’ont conduit au pouvoir.
    Thierry Meyssan a décidé d’écrire la vérité sur les origines de l’ancien président de la République« française ».

    Toutes les informations contenues dans cet article sont vérifiables, à l’exception de deux imputations, signalées par l’auteur qui en assume seul la responsabilité.

    Tonton Pasqua et l’arriviste. Ce pourrait être une fable de La Fontaine.
    Les Français, lassés des trop longues présidences de François Mitterrand et de Jacques Chirac, ont élu Nicolas Sarkozy en comptant sur son énergie pour revitaliser leur pays.

    Ils espéraient une rupture avec des années d’immobilisme et des idéologies surannées.

    Ils ont eu une rupture avec les principes qui fondent la nation française.

    Ils ont été stupéfaits par cet « hyper-président », se saisissant chaque jour d’un nouveau dossier, aspirant à lui la droite et la gauche, bousculant tous les repères jusqu’à créer une complète confusion.

    Comme des enfants qui viennent de faire une grosse bêtise, les Français sont trop occupés à se trouver des excuses pour admettre l’ampleur des dégâts et leur naïveté.

    Ils refusent d’autant plus de voir qui est vraiment Nicolas Sarkozy, qu’ils auraient dû s’en rendre compte depuis longtemps.

    C’est que l’homme est habile. 

    Comme un illusionniste, il a détourné leur attention en offrant sa vie privée en spectacle et en posant dans les magazines people, jusqu’à leur faire oublier son parcours politique.

    Que l’on comprenne bien le sens de cet article : il ne s’agit pas de reprocher à M. Sarkozy ses liens familiaux, amicaux et professionnels, mais de lui reprocher d’avoir caché ses attaches aux Français qui ont cru, à tort, élire un homme libre.

    Pour comprendre comment un homme en qui tous s’accordent aujourd’hui à voir l’agent des États-Unis et d’Israël a pu devenir le chef du parti gaulliste, puis le président de la République française, il nous faut revenir en arrière.

    Très en arrière.

    Il nous faut emprunter une longue digression au cours de laquelle nous présenterons les protagonistes qui trouvent aujourd’hui leur revanche.

    Secrets de famille :

    À la fin de la Seconde Guerre Mondiale, les services secrets états-uniens s’appuient sur le parrain italo-US Lucky Luciano pour contrôler la sécurité des ports américains et pour préparer le débarquement allié en Sicile.

    Les contacts de Luciano avec les services US passent notamment par Frank Wisner Sr. puis, lorsque le « parrain » est libéré et s’exile en Italie, par son « ambassadeur » corse, Étienne Léandri.

    « votez pour moi pauv’cons ! »
    En 1958, les États-Unis, inquiets d’une possible victoire du FLN en Algérie qui ouvrirait l’Afrique du Nord à l’influence soviétique, décident de susciter un coup d’État militaire en France.

    Pauvre France nous sommes mal placés au centre de toutes ces querelles !

    L’opération est organisée conjointement par la Direction de la planification de la CIA —théoriquement dirigée par Frank Wisner Sr.— et par l’OTAN.

    Mais Wisner a déjà sombré dans la démence de sorte que c’est son successeur, Allan Dulles, qui supervise le coup.

    Depuis Alger, des généraux français créent un Comité de salut public qui exerce une pression sur le pouvoir civil parisien et le contraint à voter les pleins pouvoirs au général de Gaulle sans avoir besoin de recourir la force.

    Or, Charles de Gaulle n’est pas le pion que les Anglo-Saxons croient pouvoir manipuler.

    Dans un premier temps, il tente de sortir de la contradiction coloniale en accordant une large autonomie aux territoires d’outre-mer au sein d’une Union française.

    Mais il est déjà trop tard pour sauver l’Empire français car les peuples colonisés ne croient plus aux promesses de la métropole et exigent leur indépendance.

    Après avoir conduit victorieusement de féroces campagnes de répression contre les indépendantistes, de Gaulle se rend à l’évidence. 

    Faisant preuve d’une rare sagesse politique, il décide d’accorder à chaque colonie son indépendance.

    Cette volte-face est vécue comme une trahison par la plupart de ceux qui l’ont porté au pouvoir. 

    La CIA et l’OTAN soutiennent alors toutes sortes de complots pour l’éliminer, dont un putsch manqué et une quarantaine de tentatives d’assassinat.

    Toutefois, certains de ses partisans approuvent son évolution politique.

    Autour de Charles Pasqua, ils créent le SAC, une milice pour le protéger.

    Pasqua est à la fois un truand corse et un ancien résistant. Il a épousé la fille d’un bootlegger canadien qui fit fortune durant la prohibition. Il dirige la société Ricard qui, après avoir commercialisé de l’absinthe, un alcool prohibé, se respectabilise en vendant de l’anisette. Cependant, la société continue à servir de couverture pour toutes sortes de trafics en relation avec la famille italo-new-yorkaise des Genovese, celle de Lucky Luciano.

    Il n’est donc pas étonnant que Pasqua fasse appel à Étienne Léandri (« l’ambassadeur » de Luciano) pour recruter des gros bras et constituer la milice gaulliste.
    Un troisième homme joue un grand rôle dans la formation du SAC, l’ancien garde du corps de de Gaulle, Achille Peretti —un Corse lui aussi—.
    Ainsi défendu, de Gaulle dessine avec panache une politique d’indépendance nationale.

    Tout en affirmant son appartenance au camp atlantique, il remet en cause le leadership anglo-saxon.

    Il s’oppose à l’entrée du Royaume-Uni dans le Marché commun européen (1961 et 1967) ;
    Il refuse le déploiement des casques de l’ONU au Congo (1961) ;
    Il encourage les États latino-américains à s’affranchir de l’impérialisme US (discours de Mexico, 1964) ;
    Il expulse l’OTAN de France et se retire du Commandement intégré de l’Alliance atlantique (1966) ;
    Il dénonce la Guerre du Viêt-nam (discours de Phnon Penh, 1966) ;
    Il condamne l’expansionnisme israélien lors de la Guerre des Six jours (1967) ;
    Il soutient l’indépendance du Québec (discours de Montréal 1967) ;
    etc.
    Les discours de de Gaulle sont un vrai régal. Regardez-les et vous ne vous laisserez plus endormir par nos politichiens. Il avait la protection divine.

    Simultanément, de Gaulle consolide la puissance de la France en la dotant d’un complexe militaro-industriel incluant la force de dissuasion nucléaire, et en garantissant son approvisionnement énergétique. Il éloigne utilement les encombrants Corses de son entourage en leur confiant des missions à étranger. 

    Ainsi Étienne Léandri devient-il le trader du groupe Elf (aujourd’hui Total), tandis que Charles Pasqua devient l’homme de confiance des chefs d’États d’Afrique francophone.

    Conscient qu’il ne peut défier les Anglo-Saxons sur tous les terrains à la fois, de Gaulle s’allie à la famille Rothschild.

    Il choisit comme Premier ministre le fondé de pouvoir de la Banque, Georges Pompidou.

    Les deux hommes forment un tandem efficace.

    L’audace politique du premier ne perd jamais de vue le réalisme économique du second.

    Lorsque de Gaulle démissionne, en 1969, Georges Pompidou lui succède brièvement à la présidence avant d’être emporté par un cancer.

    Avant il avait vendu la France aux banksters ! Loi 1973. La France ne peut plus emprunter à la Banque de France sans intérêt et doit se tourner vers les banques privées, ce qui nous amène à l’escroquerie de la dette.

    Les gaullistes historiques n’admettent pas son leadership et s’inquiètent de son tropisme anglophile.

    Ils hurlent à la trahison lorsque Pompidou, secondé par le secrétaire général de l’Élysée Édouard Balladur, fait entrer « la perfide Albion » dans le Marché commun européen.

    La fabrication de Nicolas Sarkozy :

    Ce décor étant planté, revenons-en à notre personnage principal, Nicolas Sarkozy.

    Né en 1955, il est le fils d’un noble catholique hongrois, Pal Sarkösy de Nagy-Bocsa, réfugié en France après avoir fuit l’Armée rouge, et d’Andrée Mallah, une roturière juive originaire de Thessalonique.

    Après avoir eu trois enfants (Guillaume, Nicolas et François), le couple divorce. Pal Sarkosy de Nagy-Bocsa se remarie avec une aristocrate, Christine de Ganay, dont il aura deux enfants (Pierre-Olivier et Caroline). Nicolas ne sera pas élevé par ses seuls parents, mais balloté dans cette famille recomposée.

    Achille Peretti
    Sa mère est devenue la secrétaire d’Achille Peretti.

    Après avoir co-fondé le SAC, le garde du corps de De Gaulle avait poursuivi une brillante carrière politique. 

    Il avait été élu député et maire de Neuilly-sur-Seine, la plus riche banlieue résidentielle de la capitale, puis président de l’Assemblée nationale.

    Malheureusement, en 1972, Achille Peretti est gravement mis en cause. 

    Aux États-Unis, le magazine Time révèle l’existence d’une organisation criminelle secrète « l’Union corse » qui contrôlerait une grande partie du trafic de stupéfiants entre l’Europe et l’Amérique, la fameuse « French connexion » que Hollywwod devait porter à l’écran.

    http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=4423.html

    S’appuyant sur des auditions parlementaires et sur ses propres investigations, Timecite le nom d’un chef mafieux, Jean Venturi, arrêté quelques années plus tôt au Canada, et qui n’est autre que le délégué commercial de Charles Pasqua pour la société d’alcool Ricard.

    On évoque le nom de plusieurs familles qui dirigeraient « l’Union corse », dont les Peretti. Achille nie, mais doit renoncer à la présidence de l’Assemblée nationale et échappe même à un « suicide ». Comme quoi, la pratique n’est pas nouvelle (l’associé de DSK vient de se « suicider ». Il aurait eu des révélations à faire ?

    En 1977, Pal Sarkozy se sépare de sa seconde épouse, Christine de Ganay, laquelle se lie alors avec le n°2 de l’administration centrale du département d’État des États-Unis.

    Elle l’épouse et s’installe avec lui en Amérique. Le monde étant petit, c’est bien connu, son mari n’est autre que Frank Wisner Jr., fils du précédent.

    Les fonctions de Junior à la CIA ne sont pas connues, mais il clair qu’il y joue un rôle important. 

    Nicolas, qui reste proche de sa belle-mère, de son demi-frère et de sa demi-sœur, commence à se tourner vers les États-Unis où il « bénéficie » des programmes de formation du département d’État.

    On nous les dé-forme avant de nous les renvoyer bien conditionnés.

    À la même période, Nicolas Sarkozy adhère au parti gaulliste.

    Il y fréquente d’autant plus rapidement Charles Pasqua que celui-ci n’est pas seulement un leader national, mais aussi le responsable de la section départementale des Hauts-de-Seine.

    En 1982, Nicolas Sarkozy, ayant terminé ses études de droit et s’étant inscrit au barreau, épouse la nièce d’Achille Peretti. 

    Son témoin de mariage est Charles Pasqua. 

    En tant qu’avocat, Me Sarkozy défend les intérêts des amis corses de ses mentors. 

    Il acquiert une propriété sur l’île de beauté, à Vico, et imagine de corsiser son nom en remplaçant le « y » par un « i » : Sarkozi.

    L’année suivante, il est élu maire de Neuilly-sur-Seine en remplacement de son bel-oncle, Achille Peretti, terrassé par une crise cardiaque.

    Jacques Martin et Cecilia. – Sarko et sa femme.
    Cependant, Nicolas ne tarde pas à trahir sa femme et, dès 1984, il poursuit une liaison cachée avec Cécilia, l’épouse du plus célèbre animateur de télévision français de l’époque, Jacques Martin, dont il a fait la connaissance en célébrant leur mariage en qualité de maire de Neuilly.

    Cette double vie dure cinq ans, avant que les amants ne quittent leurs conjoints respectifs pour construire un nouveau foyer.

    Nicolas est le témoin de mariage, en 1992, de la fille de Jacques Chirac, Claude, avec un éditorialiste du Figaro.

    Un tombeur ce mec ! mais, l’intérêt n’est jamais bien loin !

    Il ne peut s’empêcher de séduire Claude et de mener une brève relation avec elle, tandis qu’il vit officiellement avec Cécilia. 

    Le mari trompé se suicide (?) en absorbant des drogues.

    La rupture est brutale et sans retour entre les Chirac et Nicolas Sarkozy.

    En 1993, la gauche perd les élections législatives.

    Le président François Mitterrand refuse de démissionner et entre en cohabitation avec un Premier ministre de droite. Jacques Chirac, qui ambitionne la présidence et pense alors former avec Édouard Balladur un tandem comparable à celui de de Gaulle et Pompidou, refuse d’être à nouveau Premier ministre et laisse la place à son « ami de trente ans », Édouard Balladur.

    Malgré son passé sulfureux, Charles Pasqua devient ministre de l’Intérieur. 

    S’il conserve la haute main sur la marijuana marocaine, il profite de sa situation pour légaliser ses autres activités en prenant le contrôle des casinos, jeux et courses en Afrique francophone. 

    Il tisse aussi des liens en Arabie Saoudite et en Israël et devient officier d’honneur du Mossad.

    Nicolas Sarkozy, quant à lui, est ministre du Budget et porte-parole du gouvernement.

    À Washington, Frank Wisner Jr. a pris la succession de Paul Wolfowitz comme responsable de la planification politique au département de la Défense.

    Personne ne remarque les liens qui l’unissent au porte-parole du gouvernement français.

    C’est alors que reprend au sein du parti gaulliste la tension que l’on avait connu trente ans plus tôt entre les gaullistes historiques et la droite financière, incarnée par Balladur.

    La nouveauté, c’est que Charles Pasqua et avec lui le jeune Nicolas Sarkozy trahissent Jacques Chirac pour se rapprocher du courant Rothschild. 

    Tout dérape.

    Le conflit atteindra son apogée en 1995 lorsque Édouard Balladur se présentera contre son ex-ami Jacques Chirac à l’élection présidentielle, et sera battu.

    Surtout, suivant les instructions de Londres et de Washington, le gouvernement Balladur ouvre les négociations d’adhésion à l’Union Européenne et à l’OTAN des États d’Europe centrale et orientale, affranchis de la tutelle soviétique.

    Rien ne va plus dans le parti gaulliste où les amis d’hier sont près de s’entre-tuer. 

    Pour financer sa campagne électorale, Edouard Balladur tente de faire main basse sur la caisse noire du parti gaulliste, cachée dans la double comptabilité du pétrolier Elf.

    À peine le vieux Étienne Léandri mort, les juges perquisitionnent la société et ses dirigeants sont incarcérés. Mais Balladur, Pasqua et Sarkozy ne parviendront jamais à récupérer le magot.

    La traversée du désert :

    Tout au long de son premier mandat, Jacques Chirac tient Nicolas Sarkozy à distance.

    L’homme se fait discret durant cette longue traversée du désert. 

    Discrètement, il continue à nouer des relations dans les cercles financiers.

    En 1996, Nicolas Sarkozy ayant enfin réussi à clore une procédure de divorce qui n’en finissait pas se marie avec Cécilia.

    Ils ont pour témoins les deux milliardaires Martin Bouygues et Bernard Arnaud (l’homme le plus riche du pays).

    Pas vraiment près du peuple, Sarko. C’est pas de Gaule !

    Dernier acte !

    Bien avant la crise irakienne, Frank Wisner Jr. et ses collègues de la CIA planifient la destruction du courant gaulliste et la montée en puissance de Nicolas Sarkozy. 

    Ils agissent en trois temps :

    d’abord l’élimination de la direction du parti gaulliste et la prise de contrôle de cet appareil, puis l’élimination du principal rival de droite et l’investiture du parti gaulliste à l’élection présidentielle, enfin l’élimination de tout challenger sérieux à gauche de manière à être certain d’emporter l’élection présidentielle.

    Pendant des années, les médias sont tenus en haleine par les révélations posthumes d’un promoteur immobilier. 

    Avant de décéder d’une grave maladie, il a enregistré pour une raison jamais élucidée une confession en vidéo. 

    Pour une raison encore plus obscure, la « cassette » échoue dans les mains d’un hiérarque du Parti socialiste, Dominique Strauss-Khan, qui la fait parvenir indirectement à la presse.

    Si les aveux du promoteur ne débouchent sur aucune sanction judiciaire, ils ouvrent une boîte de Pandore.

    La principale victime des affaires successives sera le Premier ministre Alain Juppé. 

    Pour protéger Chirac, il assume seul toutes les infractions pénales.

    La mise à l’écart de Juppé laisse la voie libre à Nicolas Sarkozy pour prendre la direction du parti gaulliste.

    Sarkozy exploite alors sa position pour contraindre Jacques Chirac à le reprendre au gouvernement, malgré leur haine réciproque.

    Il sera en définitive, ministre de l’Intérieur.

    Erreur ! 

    À ce poste, il contrôle les préfets et le renseignement intérieur qu’il utilise pour noyauter les grandes administrations

    Préfet Claude Érignac
    Il s’occupe aussi des affaires corses.

    Le préfet Claude Érignac a été assassiné.

    Bien qu’il n’ait pas été revendiqué, le meurtre a immédiatement été interprété comme un défi lancé par les indépendantistes à la République.

    Après une longue traque, la police parvient à arrêter un suspect en fuite, Yvan Colonna, fils d’un député socialiste. 

    Faisant fi de la présomption d’innocence, Nicolas Sarkozy annonce cette interpellation en accusant le suspect d’être l’assassin. 

    C’est que la nouvelle est trop belle à deux jours du référendum que le ministre de l’Intérieur organise en Corse pour modifier le statut de l’île.

    Quoi qu’il en soit, les électeurs rejettent le projet Sarkozy qui, selon certains, favorise les intérêts mafieux.

    Bien qu’Yvan Colonna ait ultérieurement été reconnu coupable, il a toujours clamé son innocence et aucune preuve matérielle n’a été trouvée contre lui. 

    Étrangement, l’homme s’est muré dans le silence, préférant être condamné que de révéler ce qu’il sait. 

    Nous révélons ici que le préfet Érignac n’a pas été tué par des nationalistes, mais abattu par un tueur à gage, immédiatement exfiltré vers l’Angola où il a été engagé à la sécurité du groupe Elf.

    Le mobile du crime était précisément lié aux fonctions antérieures de Érignac, responsable des réseaux africains de Charles Pasqua au ministère de la Coopération. 

    Quand à Yvan Colonna, c’est un ami personnel de Nicolas Sarkozy depuis des décennies et leurs enfants se sont fréquentés.

    Dominique de Villepin et Poutine récemment.
    Une nouvelle affaire éclate : de faux listings circulent qui accusent mensongèrement plusieurs personnalités de cacher des comptes bancaires au Luxembourg, chez Clearstream.

    Parmi les personnalités diffamées : Nicolas Sarkozy. Il porte plainte et sous-entend que son rival de droite à l’élection présidentielle, le Premier ministre Dominique de Villepin, a organisé cette machination.

    Il ne cache pas son intention de le faire jeter en prison. 

    En réalité, les faux listings ont été mis en circulation par des membres de la Fondation franco-américaine, dont John Negroponte était président et dont Frank Wisner Jr. est administrateur. 

    Ce que les juges ignorent et que nous révélons ici, c’est que les listings ont été fabriqués à Londres par une officine commune de la CIA et du MI6, Hakluyt & Co, dont Frank Wisner Jr. est également administrateur. 

    Villepin se défend de ce dont on l’accuse, mais il est mis en examen, assigné à résidence et, de facto, écarté provisoirement de la vie politique.

    La voie est libre à droite pour Nicolas Sarkozy.

    Reste à neutraliser les candidatures d’opposition.

    Les cotisations d’adhésion au parti socialiste sont réduites à un niveau symbolique pour attirer de nouveaux militants. Soudainement des milliers de jeunes prennent leur carte. 

    Parmi eux, au moins dix mille nouveaux adhérents sont en réalité des militants du Parti trotskiste « lambertiste » (du nom de son fondateur Pierre Lambert).

    Cette petite formation d’extrême gauche s’est historiquement mise au service de la CIA contre les communistes staliniens durant la Guerre froide (Elle est l’équivalent du SD/USA de Max Shatchman, qui a formé les néoconservateurs aux USA).

    Ce n’est pas la première fois que les « lambertistes » infiltrent le Parti socialiste.

    Ils y ont notamment placé deux célèbres agents de la CIA : Lionel Jospin (qui est devenu Premier ministre) et Jean-Christophe Cambadélis, le principal conseiller de Dominique Strauss-Kahn.

    Des primaires sont organisées au sein du Parti socialiste pour désigner son candidat à l’élection présidentielle. Deux personnalités sont en concurrence : Laurent Fabius et Ségolène Royal.

    Seul le premier représente un danger pour Sarkozy. 

    Dominique Strauss-Kahn entre dans la course avec pour mission d’éliminer Fabius au dernier moment.

    Ce qu’il sera en mesure de faire grâce aux votes des militants « lambertistes » infiltrés, qui portent leur suffrages non pas sur son nom, mais sur celui de Royal.

    L’opération est possible parce que Strauss-Kahn est depuis longtemps sur le payroll des États-Unis. 

    Les Français ignorent qu’il donne des cours à Stanford, où il a été embauché par le prévôt de l’université, Condoleezza Rice.

    Dès sa prise de fonction, Nicolas Sarkozy et Condoleezza Rice remercieront Strauss-Kahn en le faisant élire à la direction du Fonds monétaire international.

    Premiers jours à l’Élysée :

    Le soir du second tour de l’élection présidentielle, lorsque les instituts de sondages annoncent sa victoire probable, Nicolas Sarkozy prononce un bref discours à la nation depuis son QG de campagne. 

    Puis, contrairement à tous les usages, il ne va pas faire la fête avec les militants de son parti, mais il se rend au Fouquet’s. 

    La célèbre brasserie des Champs-Élysées, qui était jadis le rendez-vous de « l’Union corse » est aujourd’hui la propriété du casinotier Dominique Desseigne. 

    Il a été mis à disposition du président élu pour y recevoir ses amis et les principaux donateurs de sa campagne. 

    Une centaine d’invités s’y bousculent, les hommes les plus riches de France y côtoient les patrons de casinos.

    Puis le président élu s’offre quelques jours de repos bien mérités.

    Conduit en Falcon-900 privé à Malte, il s’y repose sur le Paloma, le yacht de 65 mètres de son ami Vincent Bolloré, un milliardaire formé à la Banque Rothschild.

    Enfin, Nicolas Sarkozy est investi président de la République française. 

    Le premier décret qu’il signe n’est pas pour proclamer une amnistie, mais pour autoriser les casinos de ses amis Desseigne et Partouche à multiplier les machines à sous.

    Il forme son équipe de travail et son gouvernement. 

    Sans surprise, on y retrouve un bien trouble propriétaire de casinos (le ministre de la Jeunesse et des Sports) et le lobbyiste des casinos de l’ami Desseigne (qui devient porte-parole du parti « gaulliste »).

    Nicolas Sarkozy s’appuie avant tout sur quatre hommes :

    Claude Guéant, secrétaire général du palais de l’Élysée. C’est l’ancien bras droit de Charles Pasqua. 
    François Pérol, secrétaire général adjoint de l’Élysée. C’est un associé-gérant de la Banque Rothschild. 
    Jean-David Lévitte, conseiller diplomatique. Fils de l’ancien directeur de l’Agence juive. Ambassadeur de France à l’ONU, il fut relevé de ses fonctions par Chirac qui le jugeait trop proche de George Bush.
    Alain Bauer, l’homme de l’ombre. Son nom n’apparaît pas dans les annuaires. Il est chargé des services de renseignement. Ancien Grand-Maître du Grand Orient de France (la principale obédience maçonnique française) et ancien n°2 de la National Security Agency états-unienne en Europe.
    Frank Wisner Jr., qui a été nommé entre temps envoyé spécial du président Bush pour l’indépendance du Kosovo, insiste pour que Bernard Kouchner soit nommé ministre des Affaires étrangères avec une double mission prioritaire : l’indépendance du Kosovo et la liquidation de la politique arabe de la France.

    Kouchner a débuté sa carrière en participant à la création d’une ONG humanitaire. 

    Grâce aux financements de la National Endowment for Democracy, il a participé aux opérations de Zbigniew Brzezinski en Afghanistan, aux côtés d’Oussama Ben Laden et des frères Karzaï contre les Soviétiques. 

    On le retrouve dans les années 90 auprès de Alija Izetbegoviç en Bosnie-Herzégovine. De 1999 à 2001, il a été Haut représentant de l’ONU au Kosovo.

    Sous le contrôle de Wali, le frère cadet du président Hamid Karzaï, l’Afghanistan est devenu le premier producteur mondial de pavot. 

    Le suc est transformé sur place en héroïne et transporté par l’US Air Force à Camp Bondsteed (Kosovo).

    Là, la drogue est prise en charge par les hommes de Haçim Thaçi qui l’écoulent principalement en Europe et accessoirement aux États-Unis. Les bénéfices sont utilisés pour financer les opérations illégales de la CIA. 

    Karzaï et Thaçi sont des amis personnels de longue date de Bernard Kouchner, qui certainement ignore leurs activités criminelles malgré les rapports internationaux qui y ont été consacrés. Je ne partage pas cet avis ; Kouchner est loin d’être blanc : (trafic d’organes)

    Pour compléter son gouvernement, Nicolas Sarkozy nomme Christine Lagarde, ministre de l’Économie et des Finances.

    Elle a fait toute sa carrière aux États-Unis où elle a dirigé le prestigieux cabinet de juristes Baker & McKenzie.

    Au sein du Center for International & Strategic Studies de Dick Cheney, elle a co-présidé avec Zbigniew Brzezinski un groupe de travail qui a supervisé les privatisations en Pologne. 

    Elle a organisé un intense lobbying pour le compte de Lockheed Martin contre l’avionneur français Dassault. Ces personnes ne travaillent pas pour la France, mais pour leur pouvoir personnel, il faut que l’on arrête de se mentir.

    Nouvelle escapade durant l’été.

    Nicolas, Cécilia, leur maîtresse commune et leurs enfants se font offrir des vacances états-uniennes à Wolfenboroo, non loin de la propriété du président Bush. 

    La facture, cette fois, est payée par Robert F. Agostinelli, un banquier d’affaires italo-new-yorkais, sioniste et néo-conservateur pur sucre qui s’exprime dans Commentary, la revue de l’American Jewish Committee.

    La réussite de Nicolas rejaillit sur son demi-frère Pierre-Olivier. Sous le nom américanisé « d’Oliver », il est nommé par Frank Carlucci (qui fut le n°2 de la CIA après avoir été recruté par Frank Wisner Sr.) directeur d’un nouveau fonds de placement du Carlyle Group (la société commune de gestion de portefeuille des Bush et des Ben Laden).

    Sans qualité personnelle particulière, il est devenu le 5e noueur de deals dans le monde et « gère » les principaux avoirs des fonds souverains du Koweit et de Singapour.

    La cote de popularité du président est en chute libre dans les sondages.

    L’un de ses conseillers en communication, Jacques Séguéla, préconise de détourner l’attention du public avec de nouvelles « people stories ».

    L’annonce du divorce avec Cécilia est publiée par Libération, le journal de son ami Édouard de Rothschild, pour couvrir les slogans des manifestants un jour de grève générale. 

    Plus fort encore, le communiquant organise une rencontre avec l’artiste et ex-mannequin, Carla Bruni.

    Quelques jours plus tard, sa liaison avec le président est officialisée et le battage médiatique couvre à nouveau les critiques politiques.

    Quelques semaines encore et c’est le troisième mariage de Nicolas.

    Cette fois, il choisit comme témoins Mathilde Agostinelli (l’épouse de Robert) et Nicolas Bazire, ancien directeur de cabinet de Édouard Balladur devenu associé-gérant chez Rothschild.

    Quand les Français auront-ils des yeux pour voir à qui ils ont affaire ?

    Maintenant.

    Lerebelle

    source:http://lesmoutonsrebelles.com/le-vrai-visage-de-nicolas-sarkozy-espion-americain-place-a-la-pr

    http://reseauinternational.net

  • La #Domination_Masculine

    « Je veux que les spectateurs se disputent en sortant de la salle », c’est ce que disait Patric Jean en tournant « la domination masculine ».

    Peut-on croire qu’au XXIème siècle, des hommes exigent le retour aux valeurs ancestrales du #patriarcat : les #femmes à la cuisine et les #hommes au #pouvoir ? Peut-on imaginer que des jeunes femmes instruites recherchent un « compagnon dominant » ? Que penser d’hommes qui subissent une opération d’allongement du #pénis, « comme on achète une grosse #voiture » ?

    Si ces tendances peuvent de prime abord sembler marginales, le film nous démontre que nos attitudes collent rarement à nos discours. L’illusion de l’#égalité cache un abîme d’#injustices quotidiennes que nous ne voulons plus voir. Et où chacun joue un #rôle.

    A travers des séquences drôles, ahurissantes et parfois dramatiques, le film nous oblige à nous positionner sur un terrain où chacun pense détenir une vérité.

    « La Domination masculine » jette le trouble à travers le #féminisme d’un homme qui se remet en question. Une provocation qui fera grincer des dents…

    Après le déterminisme social (Les Enfants du Borinage, lettre à Henri Storck) et la criminalisation de la pauvreté (la Raison du plus fort), Patric Jean s’attaque à nouveau à un phénomène social tabou : le patriarcat.

    https://www.youtube.com/watch?v=22e8cI6Q9Ww

    #film #documentaire #domination_masculine #féminisme

    Site du film :
    https://ladominationmasculine.wordpress.com

    • Patric Jean, La domination masculine

      Pour présenter le système de la domination masculine, Patric Jean a choisi volontairement de partir de ses « petits signes » pour en arriver aux aspects les plus tragiques tels que les violences conjugales ou encore le massacre de l’Ecole polytechnique de Montréal au cours duquel 14 jeunes filles en phase de devenir ingénieures ont été tuées car elles étaient féministes.

      https://lectures.revues.org/1173

    • La Domination masculine : les principaux thèmes

      Le film s’ouvre sur la séquence de l’allongement du pénis. On y voit un médecin et un patient en consultation. Ces deux personnes sont ensuite interviewées et leurs paroles vont dans le même sens : l’intervention n’a pas de but thérapeutique, ni esthétique, mais bien psychologique. « Un centimètre dans le pénis, c’est un kilomètre dans la tête » dit le médecin, ce qui est confirmé par le patient qui déclare « je vais enfin pouvoir être moi-même, crier mon nom, gonfler le buste ».

      Ainsi, le médecin semble intervenir au niveau d’un symbole plutôt que d’un organe, un symbole de virilité évidemment et par extension un symbole de pouvoir. (Un patient dont on entend seulement la voix fait une comparaison avec le pouvoir que procure le fait d’avoir une plus grosse voiture que les autres, plus rapide et plus chère.)

      Le médecin généralise sans doute l’intention d’une telle intervention en référence à la majorité des hommes qui le consultent et le patient paraît exemplaire dans sa démarche et ses paroles. En effet, les images de l’opération sont accompagnées de voix : celles d’autres hommes candidats à cette opération que Patric Jean a rencontrés et interviewés.

      Cette séquence illustre la force du symbole que représente le pénis et plus encore le phallus[1]. Elle est immédiatement suivie par une autre, d’un registre différent où l’on voit Patric Jean, le réalisateur du film[2], coller des images sur un mur. Toutes ces images représentent des phallus, de manière directe (représentation de Priape, caricature de satyre au sexe énorme, portrait d’un personnage historique dont le costume marque nettement les parties génitales… ) ou indirecte (mobilier urbain, motif décoratif, immeuble…). L’accumulation de ces objets, motifs ornementaux, constructions qui évoquent de manière plus ou moins directe la virilité illustre l’omniprésence du symbole.

      Pourquoi le sexe masculin est-il un symbole si fort ?
      Ce symbole est-il aussi omniprésent que le film le laisse entendre ?
      Le sexe féminin est-il un symbole lui aussi ?
      Quelles conséquences pour les garçons et les filles d’avoir ou pas un tel organe ?

      On donne ensuite la parole à un artiste, #Miller_Levy, créateur de l’œuvre intitulée Haute Fidélité, qui consiste en une sorte d’instrument composé de deux blocs, l’un, « homme », ne comporte qu’un interrupteur, l’autre, « femme », comporte toutes sortes de boutons, de voyants lumineux et de commandes, représentant la complexité de la femme. Mais c’est l’interrupteur « homme » qui commande en définitive l’allumage de l’appareil « femme »… Le même artiste est aussi l’auteur de petits dessins sur chewing-gum, représentant en général des femmes nues (qui deviennent ainsi aussi jetables et éphémères que les chewing-gums…)

      Voici la « haute fidélité » de Miller Levy :

      http://www.grignoux.be/dossiers/302

  • Agenda du Libre pour la semaine 32 de l’année 2017
    https://linuxfr.org/news/agenda-du-libre-pour-la-semaine-32-de-l-annee-2017

    Calendrier web, regroupant des événements liés au Libre (logiciel, salon, atelier, install party, conférence), annoncés par leurs organisateurs. Voici un récapitulatif de la semaine à venir. Le détail de chacun de ces 13 événements (0 en Belgique, 7 en France, 0 au Luxembourg, 6 au Québec, 0 en Suisse et 0 en Tunisie) est en seconde partie de dépêche.lien n°1 : Aprillien n°2 : Agenda du Librelien n°3 : Carte des événementslien n°4 : Proposer un événementlien n°5 : Annuaire des organisationslien n°6 : Agenda de la semaine précédentelien n°7 : Agenda du Libre Belgiquelien n°8 : Agenda du Libre Québeclien n°9 : Agenda du Libre Luxembourglien n°10 : Agenda du Libre Suisselien n°11 : Agenda du Libre TunisieSommaire

    [QC Montréal] DebConf17 - la conférence annuelle de Debian - Du dimanche 6 août 2017 à 09h00 au samedi (...)

  • ‘Declaration of war :’ Hajj controversy widens row between Saudi Arabia & Qatar — RT News
    https://www.rt.com/news/398027-qatar-hajj-saudi-restrictions-war

    #nuit_torride. Le développement du moment, c’est « l’internationalilsation des lieux-saints » musulmans, demandée par Qatar, et qui reprend un dossier très chaud déjà évoqué par les Iraniens, ce qui n’est pas innocent bien entendu.

    The feud between the Saudi-led block and Qatar escalated over the weekend, with Doha protesting to the UN over restrictions on its citizens flying to Mecca, and Riyadh threatening “war” over what it considers calls to “internationalize the holy sites” in Mecca and Medina.

    Sinon, on note également la mise en place de couloirs de secours pour les vols de l’aviation civile. Curieusement, Qatar dément... https://arabic.rt.com/middle_east/891350-%D8%A7%D9%84%D8%B3%D8%B9%D9%88%D8%AF%D9%8A%D8%A9-%D8%AA%D8%B9%D9%8

  • 50 ans plus tard, à nouveau la cassette du général de Gaulle
    http://www.dedefensa.org/article/50-ans-plus-tard-a-nouveau-la-cassette-du-general-de-gaulle

    50 ans plus tard, à nouveau la cassette du général de Gaulle

    C’est un 24 juillet 1967 que le Général de Gaulle lançait son prophétique « Vive le Québec libre ! » du haut du balcon de l’Hôtel de ville de Montréal. Depuis lors, nous nous réfugions dans un passé mythique en évoquant – et invoquant – la figure tutélaire du Général de Gaulle ayant franchi le Rubicon du protocole diplomatique lors de sa mémorable visite au cœur d’un Québec en pleine ébullition. Les autorités canadiennes prendront ombrage de la tirade du général pour s’ériger en faux contre la montée en force du Québec au sein d’une Francophonie qui se voulait, à l’époque, le pendant du Commonwealth. En effet, le premier ministre du Québec, Daniel Johnson (père), avait entrepris de déployer une véritable diplomatie québécoise au sein d’une Francophonie (...)

  • La règle et l’exception
    https://blog.monolecte.fr/2017/07/21/la-regle-et-lexception

    Notre gros problème, c’est que nous avons la mémoire courte. Qui se souvient qu’il n’y a pas encore si longtemps, le repos du dimanche était la règle ? Et qui se souvient que cette règle du repos dominical qui avait seulement 111 ans avait été accordée juste pour ne pas user trop vite le salariat au […] L’article La règle et l’exception est apparu en premier sur Le Monolecte.

  • Daniel Cohn-Bendit propose au Québec de rejoindre l’Union européenne | Métro
    http://journalmetro.com/actualites/national/1169497/daniel-cohn-bendit-propose-au-quebec-de-rejoindre-lunion-europeenne

    Et si le Québec quittait le Canada pour rejoindre l’Union européenne ? Pour Daniel Cohn-Bendit, ancien député européen et figure de la politique française, cette idée serait la seule « solution » pour la province, si celle-ci « veut être indépendante. »

    Quitter la fédération canadienne, sans alternative, n’aurait aucun sens, soutient l’ex-leader du mouvement de Mai 68 en France. À Montréal pour une série de conférences sur l’avenir de l’Union européenne (UE) après l’élection d’Emmanuel Macron, Daniel Cohn-Bendit se montre perplexe en cas de nouveau référendum pour demander l’indépendance du Québec, après ceux de 1980 et 1995, remportés par le camp du « non ».

    « Je ne crois pas que l’indépendance soit une bonne solution, explique à Métro l’ex-député européen. Si le Québec veut être indépendant, alors qu’il se batte pour devenir un État membre de l’UE. Il faut aller jusqu’au bout de l’idée. »
    […]
    Affirmant être prêt à défendre cette idée auprès de ces anciens collègues du parlement européen, Daniel Cohn-Bendit évoque un potentiel « débat intéressant » qui « retournerait d’une manière plus intelligente la phrase un peu simpliste du Général de Gaulle [Vive le Québec libre !] » prononcée sur le balcon de l’hôtel de ville de Montréal le 24 juillet 1967.

  • Le général de Gaulle de René Lévesque Le Devoir - Philippe Bernard - 15 juillet 2017
    http://www.ledevoir.com/politique/quebec/503485/le-general-de-gaulle-de-rene-levesque

    La visite du général de Gaulle au Québec en juillet 1967 a marqué notre histoire nationale. Et son « Vive le Québec libre » du 24 juillet n’est pas passé inaperçu, c’est le moins qu’on puisse dire. Plusieurs événements ont souligné et souligneront le 50e anniversaire de son passage.
     
    Mon propos, qui s’inscrit dans le cadre de cette commémoration, est autre. À partir d’écrits de René Lévesque, je tenterai de dégager son opinion sur ce personnage hors du commun.
     
    Dans un texte peu connu, la préface au livre de Pierre-Louis Mallen, Vivre le Québec libre : les secrets de De Gaulle (Cité-Plon, 1978), René Lévesque écrit : « Pourquoi, comment de Gaulle a-t-il crié “Vive le Québec libre !” ? Rappelons-nous notre stupeur accompagnée d’une brusque et ardente chaleur montant du fond de notre coeur… Que de commentaires, que de tentatives — parfois malveillantes — d’explication a provoqués ce cri qui n’a pas fini de retentir ! » Que faut-il comprendre par « notre stupeur » ? « Des tentatives d’explication » ? Remontons dans le temps.
    La mort d’un géant

    Dans une chronique intitulée « Vive de Gaulle » et parue le 11 novembre 1970, le surlendemain de la mort du général, dans Le Journal de Montréal, Lévesque écrit : « Ils étaient quatre, au temps des géants de la Guerre mondiale. Trois d’entre eux tenaient leur taille de la puissance qu’ils incarnaient [Roosevelt, Staline et Churchill]. De Gaulle, lui, était pratiquement seul. »
     
    Suit un long développement sur la contribution du général à l’histoire contemporaine de la France. Et en terminant : « [S] on fameux cri montréalais lui fut dicté d’abord — comme l’avait été son impulsion décisive au rapprochement franco-québécois — par cette même “francité” jalouse et soucieuse de tous les prolongements de son cher vieux peuple.
     
    Ce qui n’enlève rien à l’écho universel qu’il obtint, ni à l’amorce de reconnaissance qu’il nous valut, ni à la gratitude que nous lui en devons. »

     
    Poursuivons notre marche à rebours. En juillet 1970, Pierre Elliott Trudeau déclare à la BBC de Londres que si de Gaulle n’avait pas parlé du Québec libre, personne n’y aurait songé sérieusement. Lévesque réagit le 16 juillet dans Le Journal de Montréal : « Au moment où de Gaulle passait au balcon, nous étions au contraire tout un groupe à terminer un manifeste souverainiste sur lequel nous n’avions pas eu l’occasion de le consulter ! Je me rappelle que le cri gaulliste — dont la valeur “publicitaire” demeure inestimable — eut même pour effet de retarder un peu notre démarche. Nous ne voulions pas qu’elle parût accrochée à cette intervention du dehors, si prestigieuse fût-elle. »
     
    Cet éclaircissement peut paraître tardif après un quasi-silence de trois ans sur « le cri gaulliste ». Il explique sans doute les réserves de René Lévesque sur l’accueil enthousiaste de certains souverainistes de l’intervention du général.

    Un certain malaise
    André Duchesne, dans La traversée du Colbert, paru en juin dernier chez Boréal, souligne la discrétion de Lévesque : « Il va dans son coin et attend que l’orage passe. Le cri de De Gaulle a bousculé ses propres projets. »
     
    Certes, dans une lettre à Jean Lesage datée du 2 août 1967, dont l’essentiel porte sur l’avenir du Parti libéral, Lévesque porte un jugement réservé sur le « Vive le Québec libre ». Mais il ajoute : « Il n’en demeure pas moins qu’à mon avis, sa visite a été dans l’ensemble une formidable injection de fierté et, surtout, la plus belle occasion que nous ayons jamais eue de briser notre isolement, de sentir que notre langue et sa culture, bien loin d’être des vieilleries déclinantes, font partie d’un grand ensemble qui, même s’il n’est pas le plus gros, a autant de vie et de santé que tous les autres dans le monde d’aujourd’hui. »
     
    René Lévesque avait cité des passages de cette lettre dans son discours au congrès du Parti libéral d’octobre 1967, mais elle ne sera rendue publique dans son intégralité qu’en 2007…
     
    Quoi d’autre ? Dans Dimanche-Matin, le 30 juillet, dans une chronique qui porte sur les émeutes de Detroit, il écrit, presque à la sauvette, qu’il voit en De Gaulle : « Un homme qui méritait pourtant ce triomphe, qui le mérite encore, qui continue d’avoir droit, pour bien des choses essentielles, à notre reconnaissance comme à notre admiration. »
     
    C’est un peu court. Alors qu’il avait le dimanche précédent consacré la totalité de sa chronique à « l’homme qui fait l’histoire. […] Toute sa vie nous apparaît comme une démonstration des ressources presque infinies de la volonté humaine face à ce que d’autres appelleraient l’impossible ».
     
    Pour René Lévesque, « la France n’a pas besoin de nous. […] C’est nous qui avons besoin de la France ». Et de conclure : « Ce que [de Gaulle] nous indique par sa présence et toute une vie, c’est qu’il est possible de créer l’événement, de faire l’histoire au lieu de la subir. »
     
    Et avant 1967 ?
    À deux occasions, René Lévesque croise la route du général. En 1958, la guerre en Algérie provoque une crise politique majeure en France. Lévesque, dans le cadre de son émission Point de mire, traite abondamment le sujet et ne cache pas son penchant favorable au peuple algérien. Le 31 mai, de Gaulle, désigné premier ministre, forme son gouvernement, puis, le 8 janvier 1959, il devient président de la Ve République.
     
    Comment réagit Lévesque, lui qui estime « que la France [est] engagée dans une aventure sans issue et qu’elle ne [peut] gagner ». Dans La Revue moderne de décembre 1959, il écrit : « Ça va tout seul maintenant. De Gaulle a exorcisé la plupart des mots tabous. Le droit des Algériens de décider de leur sort s’appelle “autodétermination”. […] Les rebelles négocient directement avec les envoyés parisiens à Tunis, à Madrid. »  
    Selon lui, ce revirement révèle « l’unique grandeur de la France qui mérite de durer ». Et de conclure : « Pourvu que de Gaulle dure, encore quelque temps. »
     
    Et le de Gaulle de l’appel du 18 juin 1940 ? Selon Pierre Godin, dans sa monumentale biographie de Lévesque, celui-ci serait « devenu spontanément gaulliste en entendant l’appel lancé par le général aux combattants de la France libre ». À 17 ans, élève au collège Garnier de Québec ? Possible, bien que peu de personnes aient entendu cet appel au Québec, ni en France d’ailleurs.
     
    Plus probable, c’est en 1941 qu’il a fait son choix. Louis Francoeur anime alors à la radio une émission pour faire connaître de Gaulle et contrer la propagande du gouvernement de Vichy ; il a pu éclairer le jeune Lévesque.
     
    Lui-même anime une émission sur les ondes de CKCV. Dans Attendez que je me rappelle, il écrit : « On ne rencontrait encore qu’une poignée de gaullistes réduits à se parler entre eux. […] Est-ce là que s’effectua ma conversion ? Chose certaine, j’étais devenu les derniers temps l’un des rares partisans du général de Gaulle. »
     
    La boucle est bouclée
     
    Respect et considération expriment les sentiments que portait René Lévesque pour Charles de Gaulle, en toutes circonstances, y compris à la suite de son « Vive le Québec libre » qui, de son propre aveu, a accéléré les choses, mais a bousculé sa démarche. Or, Lévesque, qui parfois — souvent — bousculait les gens, n’aimait pas être lui-même bousculé. D’où ses réserves à la suite de la déclaration du 24 juillet 1967.
     
    Respect et considération, donc, sans pour autant lui porter culte et vénération, encore moins en le qualifiant de libérateur du Québec. L’avenir du Québec, Lévesque l’a souvent dit et écrit, relève du peuple québécois et de lui seul. C’est ce qu’on appelle la démocratie…

    #Canada #Quebec #Général_de_Gaulle #René_Lévesque #Histoire #Algérie #autodétermination #Démocratie #Libération