city:montreuil

  • Les semaines de la folie ordinaire, du lundi 12 au dimanche 25 mars, de Villetaneuse à Montreuil en passant par Paris
    Programme
    https://sdlfoparis2018.wordpress.com/programme

    François Tosquelles : une politique de la folie, un #film de François Pain
    https://vimeo.com/167991974

    Sous la forme d’un entretien ponctué d’images inédites, ce documentaire de 54’ dresse un portrait unique de ce personnage truculent et profond qui a radicalement infléchi l’#histoire de la #folie. Cinquante ans d’histoire de la folie à travers la biographie et l’œuvre de François Tosquelles. Fondateur de la #psychothérapie_institutionnelle, il est à l’origine de la création de la clinique de La Borde qui perpétue son œuvre : une nouvelle pratique de la #psychiatrie, une nouvelle approche de la folie.

  • La charge des boutiquiers !

    Après plusieurs jours assez tumultueux d’acharnement médiatique et de pressions démesurées, posons nous la question : pourquoi tant de virulence concernant le départ de journalistes et de quelques socios renommés du Média qui avaient signé le manifeste pour un média citoyen ?

    L’être humain sait très bien construire des justifications après coup quand ce qui déclenche le ramdam est insignifiant. Mais que s’est-il passé exactement ? Tout d’abord, on assiste au départ d’une journaliste, suite à la fin d’une période d’essai non concluante. Ensuite, un autre journaliste opte pour une position de précaution face à la difficulté de vérifier la source des images venant de la zone du Ghouta. Pourtant, l’Histoire nous a appris qu’en situation de conflits, les images sont aussi un vecteur de manipulation des opinions pour justifier tel ou tel engagement guerrier.

    Que nous révèle cette période en prenant un peu de hauteur ? Interrogeons nous sur ce que j’appellerais la charge des boutiquiers.

    Au delà des projections de chacun sur ce que devait être Le Média, qui, ce nouveau venu dans le paysage médiatique dérange-t-il autant ? Et pourquoi ?

    Un milieu journalistique « bien pensant » qui ne supporte pas cet autre regard sur l’actualité car il leur renvoie leur propre subjectivité dans leur couverture de l’information ?
    Un milieu politique inquiet de voir une brèche, dans leur storytelling, dans une communication orientée en leur faveur ; que sais-je encore ?

    Dans cette société du tout compétition, où la lutte des places est exacerbée puisqu’il n’y en a pas assez pour chacun.e, les médias n’échappent pas à cette condition. Comme l’information est sujet politique, chacun.e y va de la défense ou de la promotion de son pré-carré en fonction des pouvoirs en place. De cet assujettissement, s’en suit un conformisme aux intérêts des dirigeants des grandes entreprises de presse qui les emploient pour se maintenir en place. Cela se traduit fréquemment par des méthodes journalistiques bien basses pour provoquer l’audience et la réaction émotionnelle.

    Grâce à son indépendance financière, l’arrivée du Média ne s’inscrit pas dans cette conformité ambiante. Il ne faut pas s’étonner qu’en s’attaquant à la « grande messe du 20 Heures », ils provoquent des commentaires qui dénotent d’un manque de tolérance à un traitement différent de l’information. En permettant l’expression d’une parole critique aux politiques sociales, environnementales, économiques, internationales et en donnant la parole à des personnes qui n’ont plus ou pas l’accès aux chaînes de radio-télévision, aux tribunes dans la presse, la différence avec les autres médias est criante. C’est vrai qu’entendre autant de voix critiques ou dissonantes dans les "journaux de 20 H dominants" n’est pas légion. Sans doute, certaines chaînes privilégient d’autres approches pour distraire plutôt que cultiver. Je crois que nous pouvons féliciter Le Média d’avoir pris le chemin inverse.

    Mais, derrière cette profusion de réactions épidermiques, ne ressentons nous pas ici autre chose, comme la peur d’une classe politique et des puissances économiques qui possèdent les grands médias ? Tout ce qui démontrerait que la logique comptable actuelle des projets « libéraux » produit un déficit humain, environnemental et à terme financier, inquiète. Rendre visible cela, c’est mettre en question le pouvoir, la position dominante ou installée d’une oligarchie.

    Nous avons certainement ici la raison pour laquelle celles et ceux qui s’emploient à éclairer les citoyens sont renvoyés au sempiternel manœuvre d’étiquetage politique de toute part. C’est d’ailleurs ce que recherchent tous ces boutiquiers médiatiques qui n’ont pas hésité à le faire avant même son démarrage. En le qualifiant de média insoumis, c’est vouloir l’enfermer, au regard de l’opinion, dans une vision politicienne (ce scénario est en place et va continuer) alors qu’il se définit autour de valeurs.

    Cependant, se déclarer un média engagé dans des causes écologiques, féministes, humanistes est une preuve d’honnêteté qui devrait inspirer celles et ceux qui critiquent cette initiative dans le champ médiatique audiovisuel d’aujourd’hui. Au lieu de cela, certains.es ont beau jeu de se réclamer d’une neutralité qui n’existe pas dans le traitement de l’information. Il s’arroge une objectivité tout en laissant paraître leur orientation sur ce qui serait bien ou ce qui serait mal de penser.

    Y a-t-il des insoumis dans l’équipe du Média ? Il serait difficile de dire le contraire. Mais, en faire l’exclusivité n’est pas juste au regard des personnalités invitées à l’antenne et de la diversité des socios. Dans un contexte de dislocation des partis politiques traditionnels, singulièrement, il ne serait pas étonnant non plus qu’une certaine « gauche socialiste » participe, de concert avec la droite, pour tenter d’isoler une webtélé trop critique à leur goût envers « cette pensée unique du libéralisme ». Tout ce petit monde et ce microcosme « HS » (Hors Sol) se retrouvent unis dans les lieux d’influence, cherchant à défendre leur « boutique de pensée », faisant croire qu’ils ne font pas partis d’une même chaîne de boutiques franchisées.

    Une autre famille médiatique de gauche (dont j’ai pu à une époque m’identifier à leurs analyses), préfère voir l’arrivée de ce nouveau média audiovisuel comme un concurrent, plutôt que rechercher des complémentarités et des coopérations. Elle profite de la situation actuelle pour salir Le Média avec une argumentation digne d’un procès politique ; ce qui révèle bien des choses. Au lieu de prendre de la distance, elle s’inscrit pleinement dans cette querelle de boutiquiers. Elle privilégie le marché d’un lectorat qu’elle voudrait captif plutôt que l’information. Ne serait-ce pas également un signe de fragilité idéologique et d’un conservatisme au regard des enjeux de société ? Quelle déception !

    Pourtant, Le Média n’est pas un mouvement politique. Il présente des témoignages, il confronte des points de vue et propose l’analyse de questions de société en les mettant en débats. Au regard du journal et des émissions, nous l’avons constaté sur sa toute petite période d’existence. Permettre de mieux comprendre le monde, cette globalisation « libérale », me paraît être la démarche sensée du Média pour penser des réponses à ce qui s’annonce ?

    Le climat se réchauffe. La sixième extinction de masse des animaux s’accélère. L’humanité épuise les ressources naturelles. La concentration de richesse mondiale atteint des proportions dangereuses. Les dépenses militaires continuent d’augmenter au niveau mondial etc., autant de sujets qui, je ne doute pas, feront l’objet d’émission un jour. Face à ces enjeux pour les habitants de la planète, combien de leaders d’opinions politiques, médiatiques, économiques nous endorment avec leur novlangue « néolibérale » ? Et de fait, notre intégration consciente ou inconsciente de leur mode de pensée ou notre résignation font de nous des complices.

    Dans ce combat culturel, le courage devient, une des qualités supplémentaires des journalistes existants et futurs du Média et ils peuvent compter sur des abonnés en augmentation pour les soutenir. La charge des boutiquiers en sera pour ses frais.

    #LeMédia #combat_culturel

    https://www.lemediatv.fr/articles/la-charge-des-boutiquiers-article-modifie-et-augmente

    • #AsilePolitiquePourNoël par Gérard Miller :D !

      Ainsi l’émoi médiatique soulevé par le départ d’Aude Rossigneux n’était que l’arbre qui cache la forêt. Naïfs journalistes du Figaro ou de BFM qui pensiez avoir affaire à des insoumis ! Grâce aux révélations de Noël Mamère et à son exfiltration audacieuse de Montreuil, la vérité éclate : le Média citoyen n’était qu’un repaire de rouges, le couteau entre les dents, avec à sa tête rien de moins qu’un « comité des soviets ». Fier de l’amitié que m’a toujours portée Noël, je tiens à saluer publiquement son courage.

      Certes, c’est avec quelques mois de retard qu’il a décidé de fêter le centenaire de la révolution bolchévique, mais j’imagine ce qu’il a dû subir, émission après émission, en se retrouvant plongé dans les heures les plus sombres de la Guerre froide qui opposa les Etats-Unis à l’URSS. Qu’on ne compte donc pas sur moi pour dénoncer le « transfuge » qu’il est aujourd’hui sous le fallacieux prétexte qu’après avoir signé à ma demande le Manifeste du Média, il m’a en revanche lui-même contacté pour participer audit Média, comme en témoigne l’un des messages (parmi quelques autres) que j’ai reçus de lui. Comme le célèbre Viktor Andreïevitch Kravtchenko , auteur de I chose freedom, livre publié à New York en 1946, Noël Andreïevitch Mamère a choisi la liberté.

      Je le dis clairement : le gouvernement d’Edouard Philippe s’honorerait en accordant à Noël l’asile politique et je lance à l’instant même l’hashtag #AsilePolitiquePourNoël. Ayant moi-même parlé de nombreuses fois avec lui ces deux dernières semaines, et encore une heure avant qu’il ne franchisse le mur de Berlin, j’imagine les pressions qu’il a subies pour m’écrire ou me dire sur tous les tons qu’il avait été toujours libre au Média, qu’il avait choisi comme il l’entendait ses thèmes et ses invités, et qu’il gardait toute sa sympathie à une équipe qui lui avait ainsi laissé carte blanche.

      Je connais trop les méthodes des bolcheviks pour ne pas anticiper les railleries que Noël va subir. Certains diront par exemple que le jour même où il faisait sa déclaration bouleversante à Quotidien, il prenait la parole, quelques instants plus tard, à une réunion publique... de la France insoumise, rue Marcadet à Paris, et se faisait photographie, « en homme libre », devant le soviet du 18ème arrondissement. Moi, tout au contraire, j’admire cette duplicité salutaire, qui lui permet d’infiltrer l’ennemi pour mieux le dénoncer ensuite.

      J’apporte donc ici tout mon soutien à Noël Mamère. C’est vrai qu’il dit une chose et son contraire, mais c’est simplement parce qu’il est l’un des dirigeants du mouvement Générations et qu’il lui est plus utile de se contredire que de se répéter. Je l’affirme donc : Noël n’a qu’une parole et elle lui est précieuse. C’est pourquoi, quand il la donne, il la reprend.

  • Un troublant exercice de style !

    Ou comment dissimuler ses partis pris sous le masque trompeur d’une objectivité proclamée.
    A propos d’un article d’Ariane Chemin sur le Média (Le Monde, 3 mars 2018)

    Ariane Chemin est une journaliste que je connais bien. Nous ne sommes pas des amis, mais on discute de temps en temps, il nous est arrivé de déjeuner ensemble et quand l’un appelle l’autre sur son portable, l’autre répond aussitôt. Récemment encore, nous avons parlé de son métier, et comme la plupart de ses confrères qui ont le sentiment de faire honnêtement leur travail, Ariane trouvait fort injuste que les journalistes soient tellement décriés par nos concitoyens. Or il se trouve que le 1er mars dernier, dans le cadre de l’enquête qu’elle menait pour le Monde sur le Média dont je suis l’un des co-fondateurs, elle m’a téléphoné, me demandant de répondre à un certain nombre de ses questions, ce que j’ai fait longuement, sans en écarter aucune. Deux jours plus tard, je lisais son enquête qui me laissait — comment dire ? — perplexe. Ne voulant pas que cette perplexité m’encombre, je vais en rendre compte ici, souhaitant que cela serve éventuellement à expliquer ce qu’il n’est pas toujours illégitime de reprocher aux journalistes : la dissimulation de leurs présupposés et de leurs partis pris sous le masque trompeur d’une objectivité proclamée.

    Beaucoup d’entre nous ont déjà éprouvé ce sentiment étrange quand un article concerne des faits que l’on connaît personnellement. Très souvent, on y trouve un certain nombre d’imprécisions, de confusions, d’erreurs, et on se prend à penser que s’il en est de même pour tous les articles qui traitent de sujets qu’on ne connaît pas ou mal, ce ne serait guère rassurant. C’est assurément exagéré, mais en tout cas, dans l’article d’Ariane Chemin, je dois bien avouer n’avoir rien retrouvé de ce que j’ai vécu au Média et rien non plus de ce que je me suis efforcé de lui raconter pendant plus d’une heure. Pour ne pas infliger au lecteur la liste de tout ce qui cloche à mes yeux dans cet article et ne pas donner l’impression fâcheuse d’être un mauvais coucheur, voire un censeur, je me contenterai de prendre le début, les premières phrases, celles qui donnent le ton, créent l’ambiance et préparent psychologiquement le lecteur à adopter le point de vue spécieux de l’auteur. Car l’article d’Ariane Chemin est un modèle de ce qu’on pourrait appeler, en hommage à Raymond Queneau, un troublant exercice de style.

    Ariane Chemin commence par quelques mots aussi précis qu’un constat d’huissier : « Montreuil, métro Robespierre, lundi 19 février, 9 heures du matin. » Jusque là, rien à dire. Encore que souligner dans un article la station de métro la plus proche de l’endroit dont on parle doit avoir une utilité. Pour ma part, si j’écrivais un article sur BFM, je ne commencerai pas par ces mots : « Paris, métro Porte de Versailles, lundi 19 février, 9 heures du matin. » Evidemment, l’avantage avec la station Robespierre, c’est qu’on peut imaginer par exemple la guillotine et ça tombe bien. Car de quoi s’agit-il tout de suite après ? De décrire justement une scène inquiétante, une scène de procès comme les robespierristes, assoiffés de vengeance et de sang, sont supposés en avoir eu le goût à leur époque.

    Deuxième phrase : « La journaliste Aude Rossigneux a été convoquée la veille par un mail lapidaire. » Dès la deuxième phrase, pas d’hésitation, on comprend bien pourquoi le Média s’est installé à un jet de pierre de la station Robespierre : les mails qu’il envoie ne sont pas concis — ce qui est quand même le cas de bien des messages, textos et autres, que nous nous échangeons —, non, ils sont lapidaires, ce qui est déjà menaçant. Limite angoissant. On imagine le mail lapidaire en question : « Aude, descends à la station Robespierre, emprunte la rue Lénine, puis l’avenue Fidel Castro, et arrive jusqu’à nous. »

    La troisième phrase vaut son pesant de cacahuètes : « Dans la cuisine du Média, au sous-sol des nouveaux locaux de la télé proche des « insoumis », le dos au réfrigérateur, elle cherche à comprendre l’objet de cette réunion un brin solennelle. » Ça, je ne l’aurais pas inventé : « le dos au réfrigérateur ». Aude s’est assise où elle a voulu, on est dans une cuisine, il y a un frigo, et la voilà… le dos au mur, pardon, « le dos au réfrigérateur ». Si elle voulait s’enfuir par là, impossible — elle est prisonnière ! Et comme un lapin pris dans les phares d’une voiture, « elle cherche à comprendre l’objet de cette réunion. » Bon, la rédaction du Média était en ébullition depuis des semaines, Aude était au centre de très vives tensions — il est difficile de croire qu’elle tombait ce jour-là des nues, mais peu importe. Pour paraphraser Hitchcock, « demander à un journaliste qui veut raconter une histoire à sa façon de tenir compte de la vraisemblance est aussi ridicule que de demander à un peintre figuratif de représenter la réalité avec exactitude. » Poursuivons donc notre lecture.

    « De l’autre côté de la table en bois clair, trois hommes lui font face : le psychanalyste Gérard Miller, le réalisateur Henri Poulain, accompagné de son directeur de production et associé, Hervé Jacquet. » On n’est qu’à la quatrième phrase de l’article et j’espère que chacun apprécie le talent de l’auteur : l’angoisse est à son paroxysme, Ariane tient la scène. Aude est seule, alors que le nommé Henri est venu « accompagné » dont ne sait quelle âme damnée. Aude est seule, « le dos au réfrigérateur », alors que « trois hommes lui font face ». Aude est seule et, pétrifiée, « elle cherche à comprendre » ce qui se passe. Le grand Alfred, que je viens d’évoquer, appelait ça l’anticipation. Au cinéma, expliquait-il, un coup de fusil ne fait pas peur. Ce qui fiche la trouille au spectateur, c’est le fait de l’attendre. Et en moins de temps qu’il ne faut pour le lire, Ariane Chemin, en toute objectivité bien sûr, a fait le job : on sait de quel côté de la « table en bois clair » est le côté obscur de la force, on tremble, on s’attend au pire — il viendra.

    Cinquième et sixième phrases : « A quelques tasses de café, enfin, la réalisatrice Anaïs Feuillette, compagne de M. Miller, et tout au bout, Sophia Chikirou. « Comment dire tout ça ? » commence la directrice générale de la chaîne, avant de passer la parole au psychanalyste. » Là, plus de doute, on vit la scène comme si on y était et on entrevoit l’incroyable dispositif mis en place, digne des procès en sorcellerie : face à l’innocence persécutée, Savonarole et ses deux assesseurs, et loin sur le côté (à gauche ou à droite, on ne nous le précise pas) deux femmes, dissimulées derrière des « tasses de café », deux femmes dont l’une, « tout au bout » (curieuse indication : derrière elle, il y a quoi ? la porte de l’enfer ?), dont l’une, « tout au bout » ouvre le bal en prononçant une sentence elliptique, quasiment codée : « Comment dire tout ça ? », avant de replonger dans l’ombre et de céder la parole à l’un des trois hommes.

    Arrive la septième et dernière phrase de cette introduction si peu orientée : « L’ancien « mao » parle « d’embarras », de « mauvaise ambiance », de « quelque chose qui s’est mal emmanché », avant de lâcher : « Aude, on a en tête de te parler de la possibilité que tu quittes la rédaction ». Ah, c’était donc ça : on cherchait du côté de Florence (Savonarole), on était prêt à regarder vers Moscou (Vychinski), il fallait penser à Pékin (Mao). Un des trois hommes était un « ancien mao », reconverti donc dans les médias — tout un programme ! Bon, même dans la description peu flatteuse qui est faite de lui, le procureur rouge semble plutôt embêté et laisse même entendre qu’il s’agit pour Aude de quitter la rédaction, pas le Média, mais foin des nuances — Ariane Chemin peut être satisfaite, elle a produit son effet : en sept phrases, pas une de plus, son exercice de style atteint son but. Elle a décrit un « procès » (c’est le signifiant qu’elle n’hésitera pas à utiliser quelques lignes plus tard) et tout le reste de son article peut être à l’avenant. Partiel et partial, ne laissant entendre qu’un seul son de cloche et faisant le procès du Média tout en lui reprochant d’avoir fait celui d’Aude.

    Allez, je tire ici le rideau. Mais j’ajouterai encore une chose : cette scène mensongère et blessante par laquelle la journaliste-romancière a ouvert son papier, j’y étais — on l’aura deviné, pas elle. Comme Fabrice à Waterloo je n’y ai peut-être pas tout vu, mais je peux en tout cas affirmer que la description d’Ariane Chemin est absolument fausse. Comme elle n’a jamais parlé ni avec Anaïs, Henri, Hervé et Sophia (ont-ils eu tort de se méfier d’elle ?), et que je sais ne lui avoir rien dit qui puisse corroborer ses propos, ou elle a inventé ce qu’elle a décrit, ou elle a repris à son compte, sans recul, sans contre-champ, la description que lui en a faite la sixième personne présente, Aude Rossigneux. C’était tout à fait son droit, bien évidemment, et je ne saurais le lui reprocher. Mais alors, une question : est-ce qu’il n’aurait pas été préférable qu’elle prévienne ses lecteurs de son incroyable parti-pris ? Oh, pas grand chose, juste quelques mots, en petits caractères : « Attention, je vous ai décrit une scène à laquelle je n’ai jamais assisté, mais en faisant comme si j’y étais, et ce pour les besoins de ma démonstration. Je tiens à préciser que cinq sur six des participants présents l’ont vécue tout à fait autrement, mais je m’en fous, car je suis convaincue que j’ai raison et qu’eux ont tort. D’ailleurs, tout mon article est du même acabit. J’enquête, mais au final je juge autrui à mon aune, je n’entends que ce que je veux écouter et je n’écoute que ce qui me convient. Subjectif mon article ? Je l’assume. Honnête ? Je vous laisse juge. »

    Gérard Miller

    https://www.lemediatv.fr/articles/un-troublant-exercice-de-style

    #Ariane_Chemin #Le_Monde #L'Immonde #1er_média_du_système


  • Le nouveau numéro de l’envolée est bientôt dehors ! sommaire et édito.
    http://lenvolee.net/le-nouveau-numero-est-bientot-dehors-sommaire-et-edito

    Vous pouvez vous abonnez ou abonner des prisonniers en nous écrivant à l’Envolée, 43 rue de Stalingrad, 93100, Montreuil. L’abonnement de soutien est à 15 euros par an (ou plus en fonction des bourses ; chèque à l’ordre de l’Envolée). En vous abonnant dehors, vous nous permettez d’abonner plus de #prisonniers et de #prisonnières à l’intérieur puisque l’abonnement est gratuit pour toutes les personnes enfermées.

    #lenvolée

  • Le prolongement de la ligne 11 fait flamber les prix dans l’Est parisien, le Monde

    Imaginez. Depuis la ligne 11, vous passez de Châtelet, au centre de Paris, à votre appartement flambant neuf de Rosny-sous-Bois en vingt-quatre minutes ou vous ralliez votre pavillon romainvillois en seulement dix-huit minutes. Un rêve pas loin d’être une réalité pour des milliers de Franciliens dès la fin de 2022. Le prolongement de la ligne traversera une bonne partie de l’est de la Seine-Saint-Denis, avec six nouvelles stations de métro. [...]

    L’arrivée prochaine des transports en commun va désenclaver ces communes de l’Est parisien. Une information qui n’a pas échappé… aux Parisiens. Les agences immobilières de cette partie de la Seine-Saint-Denis sont unanimes. Elles constatent ces quatre dernières années un afflux massif d’ex-locataires des 20e et 19e arrondissements et désormais l’arrivée d’habitants des arrondissements centraux. « Toute une population de cadres et d’ouvriers achète aujourd’hui, car les prix sont encore abordables, avec un m² souvent inférieur à 4 000 euros », constate Michel Platero, président de la Fnaim du Grand Paris.

    Coup de chaud sur les prix

    A en croire les agents immobiliers, les prix s’en ressentent. Installée depuis une dizaine d’années à Romainville, Anne Desgranges, gérante de l’agence Alexan Immobilier, n’en revient pas : « Nous vendons des propriétés de 120 m², qui nécessitent au moins 100 000 euros de travaux, à 480 000 euros sans aucun problème. Il y a encore dix ans, ce genre de biens ne serait pas parti à plus de 350 000 euros, et c’est pareil pour les appartements. » Seuls les logements des immeubles des années 1970 semblent encore délaissés par les acquéreurs.

    Et, lorsque les prix ne montent pas en flèche, ce sont les délais de vente qui chutent : « Il y a encore deux ans, les biens situés près du quartier Boissière mettaient quatre mois à se vendre. Aujourd’hui, les délais se sont contractés à seulement un mois et demi », confie Grégory Franck, négociateur pour l’agence Guy Hoquet Rosny-sous-Bois.

    A Montreuil et aux Lilas, la dynamique sur les prix, du fait de la connexion au métro, est engagée depuis bien longtemps. « Nous commençons même à voir des petites surfaces se vendre à 10 000 euros par m² », confie Laurent Balestra, directeur de l’agence Aura Immobilier, aux Lilas.

    Les pouvoirs publics sur le qui-vive
    Le coup de chaud sur les prix touche aussi l’immobilier neuf. Les promoteurs cherchent du foncier constructible près d’une des futures gares de la ligne 11. « Si 70 % des ventes se font au profit de personnes qui achètent pour habiter, un contingent important d’investisseurs particuliers est déterminé à acquérir une petite surface aujourd’hui pour la vendre plus tard ou la mettre en location sur du très long terme », assure Helen Romano, directrice générale déléguée de l’immobilier résidentiel chez Nexity. [...]

    #logement #transports #grand_Paris

  • Pieds nus
    Dans la salle de cours du lycée
    Jérôme m’annonce qu’il publiera Raffut

    Je n’ai plus un cent dans les poches
    Je ne peux même pas acheter une baguette
    Nous mangerons des biscottes

    On se dispute le couteau du beurre
    Zoé ne se lève pas
    Émile colle aux draps

    Honte : les intérimaires
    Ont rapporté de la galette
    Pour toutes et tous

    Café dans l’ombre
    De l’open space
    Sans fleurs

    Ombres sombres
    Je sombre, sombre
    Assombri par les nombres

    Plaisanteries sexistes en open space
    Et dire que la semaine dernière
    Je soutenais à Sophie que

    Je perds toute mesure
    Et envoie un mail facétieux
    Retour de bâton, on ne rit pas

    J’emporte quelques pages
    De Frôlé par un V1 au BDP
    Mais je ne fais rien de bien

    «  - Vous auriez un dictionnaire des synonymes ?
    – Tenez ! » Tête du primo-romancier
    Qui pousse du col en écrivant au café

    Aujourd’hui
    Je n’aime pas ce que je vois
    La bedaine obscène d’un grand chef

    Aujourd’hui
    Je n’aime pas ce que j’entends
    Blagues de caserne

    Aujourd’hui
    Je n’aime pas ce que je sens
    Livraison de fuel dans le parking

    Aujourd’hui
    Je n’aime pas ce que je lis
    Commentaires anti-zadistes primaires

    Aujourd’hui
    Je n’aime pas le menu de la cantine
    Endives braisées, dégoulinantes de béchamel

    Aujourd’hui
    Je n’aime pas ce que je fais
    Coups de téléphone à des administrations

    Aujourd’hui
    Je voudrais refermer cette journée
    Comme on ferme une parenthèse (non lue)

    Le débat du jour dans l’open space
    Où acheter son lit en mémoire de formes
    Et comment le tester (imaginez les blagues)

    Il est urgent je crois
    Que je téléporte
    Mon mauvais poil

    Émile qui voudrait sortir
    Sarah qui voudrait sortir tous les soirs
    Zoé qui veut dormir

    Je préfère ça
    Oui, j’aime encore mieux ça
    C’est vraiment eux !

    Je travaille aux derniers calques
    De l’affiche de l’Étreinte à Beaubourg
    Quoi encore ? Adrien trouve à redire

    Échange avec Sarah
    Quoi encore ?
    Elle a perdu son identifiant

    Partie d’échecs avec Emile
    Quoi encore ?
    Il m’attaque et gagne

    https://www.youtube.com/watch?v=ZtJF0xQXEms

    Concert
    De la soustraction des fleurs
    Au théâtre Thénardier à Montreuil

    Jean-François Vrod
    Frédéric Aurier
    Sylvain Lemêtre

    Première partie, Dramane Dembélé
    Jamais musicien n’a joué aussi peu fort
    A aussi bas volume

    Il faut tendre l’oreille
    Chaleur de l’endroit sombre
    Banquettes basses

    Dramane Dembélé
    Musicien surdoué
    Flûtes diverses et n’goni

    Sourire admirable
    Musicien
    Au plaisir communicatif

    Puis c’est la Soustraction des fleurs
    Dans tout ce qu’elle a
    D’invraisemblablement singulier

    Mélange parfait
    De recherche musicale
    Et d’humour décalé

    Jean-François Vrod
    Conteur talentueux comme au coin du feu
    Mais alors quelles histoires, quelles salades !

    Histoire polyphonique
    Du demi-poulet
    À fond dans la folie douce

    La soustraction des fleurs
    Réhabilite la veillée auvergnate
    En passant par les Flandres

    Musiciens qui ne s’interdisent rien
    Surtout pas de sourire
    Ou d’accueillir un Malien à leur table

    Quand on est intelligent (Jean-François Vrod)
    On l’est en toutes choses
    Et on trouve un chemin qui relie l’Auvergne au Mali

    Je me garde le plaisir
    De lui écrire
    Plus tard

    http://desordre.net/bloc/ursula/2014/sons/aec_vieux_disque.mp3

    Maison et enfants endormis
    Envie d’un peu de musique (encore !) au casque
    L’Art Ensemble of Chicago me joue une berceuse

    L’Art Ensemble of Chicago
    Me joue une berceuse
    Celle que j’écoutais au labo à Portsmouth

    #mon_oiseau_bleu

  • Hackathon écriture inclusive - romy.tetue.net
    http://romy.tetue.net/hackathon-ecriture-inclusive

    Mon compte-rendu du premier hackathon de création d’outils aidant au développement de l’écriture inclusive : 75 participant·es, 25 idées dont une dizaine de projets développés durant le weekend.

    #HackEcritureInclusive #EcritureInclusive #langue_française #incluzor

  • La salle de classe - Vacarme
    http://www.vacarme.org/article3103.html

    Formidable travail photographique.

    La salle de classe

    par Hicham Benohoud

    Hicham Benohoud est artiste et professeur d’arts plastiques. Il vit et travaille au Maroc.

    Les photographies qui accompagnent ce chantier sont tirées de sa série La salle de classe. Elles ont été publiées dans un ouvrage paru en 2001, La salle de classe, Montreuil, Éditions de l’œil.

    #école #éducation #photographie

  • http://refedd.org/wp-content/uploads/2018/01/Mission-communication-digitale-Re%CC%81seau-Action-Climat-2018-1.pdf

    #RAC #emploi
    Profil recherché
    De formation bac +5 (communication, journalisme, sciences politiques et / ou développement durable), vous disposez d’au moins 2 ans d’expérience dans la communication digitale et la gestion de projets web.
    Vous avez également, grâce à votre expérience, une bonne connaissance du secteur de l’#environnement et / ou du #climat.
    Une expérience réussie dans le milieu #associatif est un plus.

    Conditions de #travail
    Temps plein de 3 mois à pourvoir le 1er février 2018.
    Rémunération à partir de 2420 euros brut par mois.
    Poste basé à Montreuil (93), Métro ligne 9, station Mairie de Montreuil.

  • #Montreuil (93) : occupons les maisons, détruisons les prisons ! #manifestation le 16 février 2018
    https://fr.squat.net/2018/01/17/montreuil-93-occupons-les-maisons-detruisons-les-prisons-manifestation-le-

    Manifestation vendredi 16 février 2018, à 19h, RDV à l’entrée de la rue piétonne, métro Croix-de-Chavaux, à Montreuil. Des problèmes de logement à Montreuil ?! Bah oui ! Ici c’est une galère de se loger quand on n’a pas les bons papiers, les bons garants, la bonne fiche de paie ou des problèmes avec la […]

    #gentrification #prison #Seine-Saint-Denis

  • Lisez les Panthères en dehors de Panthère Première ! Hyperactives et multiformes, elles mènent d’autres projets en solo ou en collectif.

    À l’automne, Claire Richard a publié chez L’Échappée Young Lords. Une histoire des Black Panthers latinos.
    Et pour rencontrer l’auteure et discuter du livre, c’est le 26 janvier à l’Alimentari, à Montreuil.
    Courez-y, c’est palpitant, c’est radical, c’est beau.
    http://www.lechappee.org/young-lords

    Aude Vidal a coordonné On achève bien les éleveurs. Résistances à l’industrialisation de l’élevage, paru à l’automne chez L’Échappée et illustré par Guillaume Trouillard. On y trouve des entretiens avec Jocelyne Porcher, Jean-Pierre Berlan, le Groupe Marcuse, les fermiers du Pic-Bois, et d’autres qui nous racontent comment les logiques technocratiques s’immiscent dans l’agriculture et les rapports humain-animal.
    http://www.lechappee.org/on-acheve-bien-les-eleveurs

    Mais on peut aussi lire son petit opus bien envoyé, Égologie. Écologie, individualisme et course au bonheur. Go les bobos !
    http://www.lemondealenvers.lautre.net/livres/egologie.html

  • Le LBD40 désormais interdit dans les manifestations parisiennes - Paris-luttes.info via @paris
    https://paris-luttes.info/info-exclusive-le-lbd40-desormais-9348
    Place de la Bastille, 1er mai 2017 :
    https://paris-luttes.info/home/chroot_ml/ml-paris/ml-paris/public_html/IMG/arton9348.jpg?1515841606

    Une information (volontairement ?) passée sous silence par la presse mais qui va changer les pratiques de la Police (et les nôtres) durant les manifestations

    Le Défenseur des Droits vient de remettre, à l’Assemblée Nationale, un rapport assez conséquent sur le maintien de l’ordre en France.
    Le document fait près de 116 pages d’analyses factuelles avec quelques recommandations.
    http://www.assemblee-nationale.fr/presidence/Rapport-MO-09-01-18.pdf

    Concernant l’usage du LBD40, le rapport est très critique quant à l’usage de cette arme. Comment ne pas l’être quand la liste des mutilés ne cesse de croître chaque année ?

    Si les recommandations risquent de toutes évidences de ne pas être entendues ni mêmes lues par les parlementaires, une information est retranscrite dans le document et pas des moindres :

    On apprend en effet que le préfet de police (de Paris) a désormais pris la décision de proscrire le LBD40 dans les opérations de maintien de l’ordre au regard de sa dangerosité et de son caractère inadapté dans ce contexte.

    #maintien_de_l'ordre #police #LBD40 #défenseur_des_droits

    • LBD : Réaction au rapport du défenseur des droits, L’Assemblée des Blessés par la police
      https://nantes.indymedia.org/articles/39746

      2 - Le Défenseur des Droits n’émet que des avis symboliques. Le président de l’assemblée Nationale, François De Rugy, s’est empressé de le rappeler en précisant que ce rapport « n’engage en rien l’Assemblée ». Cela fait des années que le Défenseur des Droits produit des rapports mettant en lumière les violences policières, et que simultanément, le gouvernement arme d’avantage ses forces de l’ordre et que ces violences s’aggravent dans l’impunité généralisée. S’il n’est pas suivi d’effet, ce rapport n’a qu’un rôle cosmétique.

      3 - Il y a quelques années, le Défenseur des Droits préconisait l’abandon du Flash-Ball, la première génération d’arme tirant des balles en caoutchouc. Le gouvernement avait répondu qu’il le remplaçait par le LBD 40, beaucoup plus puissant et plus précis. Aujourd’hui, le Défenseur des Droits prône l’abandon du LBD 40, alors que de nouvelles armes encore plus dangereuses sont données aux forces de l’ordre. Par exemple le PGL-65, qui équipe déjà les CRS, une sorte de fusil mitrailleur qui permet de propulser en rafale des balles en caoutchouc et des grenades sur des civils. Du reste, il n’est désormais plus exceptionnel de voir un policier sortir une arme de service dans une situation de maintien de l’ordre. Le changement de doctrine induit par les Lanceurs de Balles a banalisé, pour les policiers, le fait de tirer sur des individus.

  • Défenestrée après 23 coups de couteau, Mariama Kallo, 32 ans, tuée par son mari | Bondy Blog
    http://www.bondyblog.fr/201801101244/defenestree-apres-23-coups-de-couteau-mariama-kallo-32-ans-tuee-par-son-ma

    La femme de 32 ans est morte fin décembre, victime de 23 coups de couteau par son époux et défenestrée du 4ème étage de leur appartement, cité de l’Amitié, à Montreuil. Orpheline, mère d’une fille de deux ans restée en Guinée, Mariama est décrite comme une battante mais peu connue de son quartier. Portrait posthume.

    https://twitter.com/ajplusfrancais/status/951498970106249216

    Cette histoire est totalement inadmissible, sordide, scandaleuse du début jusqu’à la fin où le corps est resté pendant 9h sur le trottoir dans la cité. Ça me fout la haine !
    #Montreuil #quartiers_populaires #violences_conjugales #féminicide #police

    • “La police a mis 45 minutes à arriver alors qu’ils ne sont qu’à cinq minutes en voiture“, déplore Rachida, une voisine de l’immeuble en face. Les habitants de la cité sont en colère, une colère qu’ils ont laissé éclater, samedi soir, face aux élus de la mairie venus au repas organisé par les riverains, à la mémoire de Mariama. “On a vécu ce drame seuls. Qu’est-ce que vous avez fait ? Qu’est-ce que vous faites là maintenant, vous êtes venus manger nos gâteaux ?” a tempêté un jeune du quartier.
      .../...
      Il faut dire que le corps sans vie de Mariama est resté pendant neuf heures au pied de l’immeuble. Pour qu’il ne demeure pas à la vue de tous, un voisin aurait jeté un drap dessus. Au-delà de leur exaspération, les habitants de la cité ont le sentiment d’êtres laissés pour compte. “Les pompes funèbres ont été appelées sept fois dans la nuit. Elles avaient moins de personnel pendant la période des fêtes et ont été débordées”, tente d’expliquer Belaïde Bedreddine, adjoint au maire de Montreuil et vice-président du conseil départemental de la Seine-Saint-Denis.

      #chaos_social

    • « Dès qu’on a été avisés, on s’est rendus sur place », en « cinq minutes environ », a dit à l’AFP une source policière, assurant avoir appelé à plusieurs reprises une entreprise de pompes funèbres pour qu’elle enlève le corps.

      Libé oublie de dire ce que des témoignages affirment (dans l’huma du 10 janvier) il y a eu pourtant eu des appels pour faire venir la police 1h avant que Mariama soit assassinée, en vain.

      #police_complice
      #non_assistance

    • Effectivement l’article de l’Humanité est beaucoup plus précis. Ils sont allés sur place, eux.
      https://humanite.fr/violences-faites-aux-femmes-0-h-56-je-lai-vu-jeter-sa-femme-par-la-fenetre-

      À l’indignation s’ajoute le sentiment d’impuissance : d’après les témoins, une violente dispute a précédé la défenestration et pendant quarante-cinq minutes les habitants ont entendu les appels à l’aide de Mariama, sans pouvoir agir. Certains auraient même essayé de forcer la porte blindée de l’appartement, en vain.

      Cette histoire me bouleverse et elle est à la croisée de tant de choses : le problème de l’immigration et des visas étant donnée que la jeune femme a obtenu un visa pour rejoindre son mari mais pas pour sa fille qui n’avait pourtant qu’un an.

      Les violences conjugales évidemment et les meurtres des femmes par leur conjoint qui pense avoir droit de vie ou de mort sur elles.

      Le travail harassant des femmes noires pauvres, femmes de chambres qui se tuent à la tâche et passent leur temps dans les transports en commun. Je n’ose même pas imaginer la réalité de sa vie quotidienne, elle, arrivée de Guinée depuis si peu de temps.

      Le fait que sa situation était aggravée par son statut. Je ne sais pas quel type de papiers elle avait mais forcément liés à son statut d’épouse. Dans ce cas, il est toujours difficile de prévoir quelles seront les conséquences sur sa situation administrative. Et l’article de l’Humanité me semble bien sûr de lui en sous-entendant qu’elle ne risquait rien de ce côté.

      Les cités des quartiers populaires où la police met 1h pour arriver quand elle est appelée pour protéger une femme et où un corps peut rester 10h de suite sur le trottoir à la vue de tout le monde, adultes et enfants sans aucun respect pour la personne morte, noire et pauvre (ce qui a dû jouer sur les priorités des pompes funèbres).

      On entendait la dame appeler au secours. Les gens se sont mis à la fenêtre et interpellaient le monsieur, lui demandaient d’arrêter. À 0 h 56, je l’ai vu jeter sa femme par la fenêtre. Il l’a attrapée par les jambes et l’a balancée. Elle a crié au secours, a essayé de se retenir au rebord, mais il avait plu ce soir-là, ça glissait… C’était impossible… » Mehdi Abbaz est le premier à joindre les pompiers qui l’envoient vérifier la mort. « Il n’y avait pas de doute possible. » Il demande à un voisin de lui jeter un drap, avec lequel il recouvre le corps de Mariama. D’après Mehdi Abbaz, les policiers seraient arrivés sur place vingt minutes plus tard, soit quarante-cinq minutes à une heure après avoir été appelés.

      Par contre, contrairement à ce qui est dit dans un autre article de l’Humanité le mariage de Mariama n’était pas un mariage forcé. Ce n’est pas parce que les deux se connaissaient peu que c’est un mariage forcé, il étaient cousins éloignés. Dire cela a la fâcheuse tendance de renvoyer la situation à quelque chose d’étranger à la société française qui serait les mariages forcés, phénomène plus « exotique », qui ne concernerait que des noires et des arabes.

      « Ce n’était pas un mariage arrangé, il voulait d’elle depuis très longtemps, explique un cousin de Mariama. Mais ce n’était pas un mariage d’amour, ils s’étaient vus deux ou trois fois avant de se marier. » De leur union, une petite fille, Oumou, naît il y a deux ans.

      Mon ami qui est Guinéen a su par sa sœur au pays que l’affaire fait grand bruit là-bas et que des femmes ont manifesté.

    •  Ce n’était pas un mariage arrangé, il voulait d’elle depuis très longtemps, explique un cousin de Mariama. Mais ce n’était pas un mariage d’amour, ils s’étaient vus deux ou trois fois avant de se marier. 

      Je ne voie pas en quoi cette précision du cousin expliquerait que le #mariage n’était pas forcé. Qu’est ce qu’on en a à faire de savoir que LUI voulait d’ELLE ? Tout ce que ce cousin nous apprend c’est que l’assassin a choisi sa victime depuis longtemps et que ca fait les affaires du cousin vu qu’il parle uniquement du point de vue de l’assassin. Si il n’y avais pas d’amour et que c’était pas arrangé, c’était quoi alors ? Si c’est pour avoir un moyen de venir vivre en France, c’est un mariage arrangé.

      Les mariages hétéro d’amour sont aussi dangereux pour les femmes que les autres, mais pas la peine de faire dans le maternalisme en édulcorant les choses. Peut être que les guinéennes qui manifestent actuellement se révoltent aussi contre les traditions matrimoniales et pas seulement contre la misogynoir de la police et des pompes funèbres françaises.

    • Dans le maternalisme ???? Je vais rester polie vu qu’on est sur un espace public. Je ne vois pas en quoi ce que j’ai dit est maternaliste et je ne vois pas où j’ai édulcoré les choses !
      Le mariage n’est pas forcé au sens où les pouvoirs français l’entendent généralement et il est essentiel de faire la différence pour ne pas en faire une situation hors normes. Les propos du cousin (si tant est qu’ils aient bien été retranscrits) sont sexistes et à côté de la plaque mais ça ne change pas le problème.
      Que ce mariage ne soit pas un mariage d’amour c’est vraisemblablement le cas vu qu’ils ne se connaissaient pas mais les motivations d’un mariage qui va te permettre d’arriver en Europe sans risquer ta vie sur un bateau en caoutchouc sont nombreuses, surtout pour une jeune femme orpheline et qui n’a pas pu faire d’études. Et la famille n’a pas besoin de te forcer pour cela.
      Quant aux guinéennes, je doute fortement qu’elles manifestent contre la police ou les pompes funèbres et je ne l’ai jamais sous-entendu, quelle drôle d’idée. Je ne sais pas quels étaient les slogans mais j’imagine que ça doit concerner les violences qu’elles subissent de la part des hommes. J’ai donné cette info pour montrer qu’il y avait des réactions au pays, info d’ailleurs on ne peut plus parcellaire.

  • La crèche, l’école ou le lycée de votre enfant sont-ils construits sur des sols pollués ? (Carte)
    https://www.francetvinfo.fr/sante/environnement-et-sante/carte-la-creche-l-ecole-ou-le-lycee-de-votre-enfant-sont-ils-construits

    Les pouvoirs publics ont diagnostiqué 1 248 établissements « sensibles », situés sur d’anciens sites industriels. Parmi eux, plus de la moitié comporte un risque potentiel lié à la pollution des sols.

    #éducation #bâtiments #locaux #sols #pollution #risques_sanitaires #santé

  • Je prends la défense de Léo
    Qui se fait lyncher
    Par le président du club

    Du coup
    Je dois jouer dimanche
    Je pète de trouille

    En passant devant le terrain de rugby
    Zoé fait une excellente imitation
    De l’accent du Sud-Ouest, Petiteuh !

    Je dépose Zoé
    Devant son collège
    Hilares, comme chaque matin

    Je prends les informations
    Louanges du gamin président
    Comme chaque matin, j’éteins

    Aube orgiaque
    Sur l’Est de Montreuil
    Depuis les fenêtres de l’open space

    En relisant
    Mais qu’est-ce que je foutais
    Sur une péniche portugaise ?

    Dernière journée de l’année
    Dans l’open space
    J’expédie les affaires courantes

    Quand je pense que mon bilan
    Annuel est bon
    Jugé excellent même !

    Allons déjeuner dehors
    Tête de mes collègues
    Ben oui c’est mon dernier jour de 2017 !

    Avec Julien
    Nous faisons un sort
    A une bouteille de Chinon

    Soupe de tomates
    Rougets et ratatouille
    Crêpe à la framboise et chocolat blanc

    C’est peu dire
    Que je ne fais pas grand-chose
    De toute l’après-midi, c’est fini !

    C’est la fin de l’année
    La maison porte les stigmates
    D’une sacrée traversée

    Se rappeler
    Qu’une fois de plus
    Arrivés sur l’autre berge

    Je m’allonge
    Un quart d’heure
    Qui dure une demi-heure

    Je descends au métropolitain
    Dans la rame j’envoie
    Des messages à mes trois filles

    Toujours ce décalage
    À l’espace Selmer, entre les cuivres
    Qui brillent et ceux, patinés, des musiciens

    Trio de saxophonistes
    Qui a la particularité
    De ne pas jouer ensemble

    Jean-Luc Guionnet
    Seymour Wright
    Pierre-Antoine Badaroux

    Jean-Luc Guionnet
    Installe le contraste
    Et la tension

    Seymour Wright
    Charpente une musique savante
    Pourtant indomptable

    Pierre-Antoine Badaroux
    S’aventure presque
    Dans des tonalités majeures

    Comme dit un habitué
    Du Tracé provisoire
    On repart avec à manger

    Bref échange avec Lotus
    Je lui dis qu’elle est devenue
    Une référence, un repère, pour Zoé

    Je croise Gilles
    Je le complimente
    Pour le concert de mercredi

    On part boire un coup au bar
    Au zinc échange amical
    De pensées essentielles

    Gilles m’apprend
    Que ce que je décris porte le nom
    En jazz de laid-back. I like that

    Dans le métropolitain du retour
    Je relève les réponses
    De mes trois filles !

    Dans le métropolitain
    Je croise une sosie de Sarah
    Mais très grande, plus grande que moi !

    Je me bricole une soupe
    Avec de la mozarelle
    J’écoute un peu de musique

    Je me couche
    De bonne heure
    De bonne humeur

    #mon_oiseau_bleu

  • Les chefs de résistance acceptent
    Mon audacieuse stratégie
    De laisser l’occupant s’installer trop près

    Je m’aperçois en revanche
    Que nous avons laissé derrière nous
    Nos arcs, ma stratégie est nulle

    Par miracle l’occupant prend peur
    Pendant la nuit
    Et lève le camp nuitamment

    En dépit d’une erreur
    Qui aurait dû nous condamner
    Au massacre, je suis félicité

    C’est tous les matins la pleine lune
    Dans la rue Lebourg à Montreuil
    Cadran horaire de l’église sombre

    Dans l’obscurité de l’open space
    Je donne la dernière main
    À Perdre le Nord avec Hamish Fulton

    J’inclus à Perdre le Nord avec Hamish Fulton
    L’épisode du naufrage du Pride of Kent
    Et je laisse une part du travail à Hélène

    La chaleur de la main du mendiant
    À qui je donne une pièce
    La rampe froide dans l’escalier deux mètres plus loin

    Dans le café
    Un jeune couple (un peu) à la dérive
    Reviennent de la maternité, sans bébé

    Ils sont étonnamment sans colère
    Ils ont été jugés sur leurs apparences
    Ils vont se défendre, disent-ils calmement

    Je leur offre l’apéritif
    Et leur fais mes bons vœux
    Ils me montrent des photos, ému

    Psy : - des rêves ?
    Ego : - Plein !
    Psy : - N’importe lequel alors

    Ego : - J’ai rendez-vous avec un imam
    Je m’égare en voiture dans une ville souterraine
    Aux parois de granit clair

    Ego : - On m’escorte en surface
    Je croise Daniel qui m’explique
    Que l’imam porte des talonnettes géantes

    Ego : - J’observe la démarche des passants
    Pour tenter de trouver l’imam
    Vous avez vu Problemski Hotel

    Psy : - Non
    Ego : - Alors ça ne va pas être facile
    Psy : - Racontez-moi Problemski Hotel

    Ego : - Parfois je vous soupçonne
    De bien aimer quand je vous raconte
    Des histoires. Sourire de Psy

    Psy : - Et les talonnettes surdimensionnées
    Ego : - Je suis comme tout le monde
    Qui dit talonnettes dit Sarkozy. Sourire de Psy

    Psy : - Et qu’évoque pour vous le mot imam ?
    Ego : - Mamie !
    Psy : - Mamie ?

    Ego : - Imam est l’anagramme de Mami non ?
    Psy (souriant) : - je n’y avais jamais pensé
    Ego : parfois je vous soupçonne

    Psy : - De bien aimer les calembours ?
    Ego : - Oui, vous êtes très lacanien
    Sourire de Psy

    Ego : - Des fois je vous soupçonne
    De bien aimer la conversation avec moi
    Psy : - Et ? Ego : - Et de faire durer

    Sourire de Psy
    Ego (accent anglais) : - Touché ?
    Sourire de Psy

    Ego (intérieurement) : quand est-ce que
    Je lui avoue le surnom
    Que je lui ai donné auprès de J. ?

    Ma collègue : - T’es souriant ?
    Ego : - Je sors de chez Psy
    Tête de ma collègue

    Je reporte les dernières corrections
    Dans Perdre le Nord avec Hamish Fulton
    J’imprime, content

    Ma collègue : - T’es souriant ?
    PDJ (F036309) : - j’ai fini ma commande
    Ma collègue : - T’es payé pour ça ?

    PDJ (F036309) : - Ben réveille-toi
    J’écris pour l’argent
    Tête de ma collègue

    Retour dans le même café (un hasard)
    J’ai rendez-vous avec Aude
    Ballon de rouge et correction de Frôlé

    Aude ponctuelle
    Aude : -Tu écris ?
    @philippe_de_jonckheere : Je relis, oui

    Aude m’offre son livre, Égologie
    Livre minuscule
    Mais d’une densité ! Jaloux

    Aude comme moi a beaucoup aimé Ex-libris
    Elle, Wiseman était dans la salle, débat d’après film
    Aude, les questions que posait le public

    Et Wiseman, calme
    J’ai filmé et monté ce film
    Oui telle scène, c’est exprès !

    Aude comme moi
    Bien d’accord avec cette autre vision
    Des Etats-Unis, loin des poncifs

    Aude en repartant remet son bonnet
    Consulte une carte
    Je me demande quelle aventure elle prépare

    Sarah : - Tu es là Papa ?
    Papa : - Ben oui, c’est un peu chez moi ici
    Et toi tu es là ? Sarah : - Ben oui, c’est un peu chez moi ici

    J’avale ma soupe
    Je mange du fromage
    Je ressors

    Bring Me The Head Of Aldredo Garcia
    De Sam Peckinpah
    Photographie des années septante

    Bring Me The Head Of Aldredo Garcia
    De Sam Peckinpah
    Machisme des années septante

    Bring Me The Head Of Aldredo Garcia
    De Sam Peckinpah
    Plaisir de cinéphile, des étincelles, pas de génie

    Problemski hotel
    Ex-Libris the New York Public Library
    Bring Me The Head Of Aldredo Garcia

    #mon_oiseau_bleu

  • Je suis invité à Dijon
    Pour en découdre
    Avec Éric Chevillard

    Échange à fleurets mouchetés
    Chacun assis
    Dans des fauteuils à oreilles

    Marché ensoleillé
    Quelques fruits, des légumes
    Et des blancs de poulet

    Je reprends peu le récit de mon rêve
    De cette nuit, tellement évident
    Tellement éclair, aucun effort à faire

    En revanche pour ce qui est de remettre
    De l’ordre dans la maison
    Les forces en présence sont fluctuantes

    Poulet au caramel
    Nouilles sautées
    Clafoutis aux poires

    Passage glissant entre le Jurançon
    Gouleyant en diable
    Et le Haut Médoc nettement plus sec

    Mais on s’habitue à tout
    Cafés
    Explications à propos de photo

    Si un jour on vous explique
    Le contexte politique de Montreuil
    Vous comprenez, on vous a mal expliqué

    Si un jour on vous explique
    Le contexte politique au Liban
    Vous comprenez, on vous a très mal expliqué

    Si un jour je vous explique
    Un truc en photo, si vous comprenez
    C’est que vous n’avez rien compris !

    Avec Émile on fait notre tour de Fontenay
    À l’envers de notre habitude
    C’est comme un nouveau pays

    On passe par la boulangerie
    Je fais un chocolat chaud pour tous
    Toutes et tous en fait

    Quelques parties avec Émile
    Un peu de lecture, deux fois né
    Dîner de restes, je finis le verre de Julien

    Boire dans le verre d’un ami
    C’est connaître ses pensées ?
    Aller voir Thelma sur son conseil

    Thelma
    De Joachim Trier
    Figure de l’oscillation

    #mon_oiseau_bleu

  • Compte rendu du procès des trois compagnonnes pour tentative #de vol
    https://nantes.indymedia.org/articles/39395

    Jeudi 7 décembre 2017, 3 personnes sont passées en procès pour « tentative de vol par effraction en réunion », « provocation à s’armer contre l’état » et « refus de signalétique ». Elles avaient été arrêtées à Montreuil le 16 novembre.

    #Répression #/ #prisons #centres #rétention #squat #logement #loi #loitravail #travail #loi_travail #bobigny #Répression,/,prisons,centres,de,rétention,squat,logement,loi,loitravail,travail,loi_travail

  • #Montreuil (93) : ne faites pas confiance aux proprios et aux autorités
    https://fr.squat.net/2017/12/11/montreuil-93-ne-faites-pas-confiance-aux-proprios-et-aux-autorites

    Samedi 9 décembre 2017, en début d’après-midi, l’ouverture d’un nouveau squat a été rendue publique à Montreuil, au 17-21 rue Ernest Savart. Ce squat, où s’étaient installées environ 25 femmes, dont la plupart sont des migrantes venant notamment de Côte-d’Ivoire qui avaient été expulsées début octobre du 30 rue Gambetta, à Montreuil [1], avait pour […]

    #expulsion #féministes_&_queers #ouverture #santé #Seine-Saint-Denis

  • #Bobigny-Montreuil (93) : compte-rendu du #procès pour « tentative de vol »
    https://fr.squat.net/2017/12/10/bobigny-montreuil-93-compte-rendu-du-proces-pour-tentative-de-vol

    Jeudi 7 décembre 2017, 3 personnes sont passées en procès pour « tentative de vol par effraction en réunion », « provocation à s’armer contre l’État » et « refus de signalétique ». Elles avaient été arrêtées à #Montreuil dans la nuit du mardi 14 au mercredi 15 novembre. Une centaine de personnes se sont retrouvées au tribunal de Bobigny ce jeudi […]

    #rassemblement #Seine-Saint-Denis

  • #Montreuil-Bobigny (93) : #procès pour « tentative de vol », le jeudi 7 décembre à 13h
    https://fr.squat.net/2017/12/05/montreuil-bobigny-93-proces-pour-tentative-de-vol

    La prison pour personne ! Y a beaucoup de maisons vides à Montreuil. Beaucoup de spéculateurs, d’héritages en indivision, de maisons justes abandonnées ou attendant le nouveau métro. Beaucoup de grues aussi, d’algecos vendant le bonheur à deux pas du periph’, en mode éco-responsable, bio-coopératif, citoyen-vigilant. Y a des riches à Montreuil, un peu comme […]

    #Bobigny #rassemblement #sans-papiers #Seine-Saint-Denis #Val_de_Marne

  • #Littérature_jeunesse avec C. Gutman, K. Beffa, A-H Dubray et J-L. Fromental
    https://www.franceculture.fr/emissions/le-temps-des-ecrivains/litterature-jeunesse-avec-c-gutman-k-beffa-a-h-dubray-et-j-l-fromental


    Aujourd’hui, le studio, Salon du livre de Montreuil oblige, peut-être, a pris des airs de fontaine de jouvence, puisque nous recevons quatre créateurs qui ont choisi de consacrer leur art à l’enfance. Ils sont ce que l’on appelle, des auteurs « jeunesse », ce qui est tout à leur honneur, mais qui n’est pas sans mettre une pression colossale sur leurs épaules puisque c’est grâce à eux et à travers eux, via les mots, les images, les sons qu’ils suscitent que les enfants vont faire leurs premiers pas dans le royaume enchanté, on l’espère, on y croit, de la littérature.

    #enfants
    Oui, c’est grâce à eux, donc, que va s’opérer dans les jeunes esprits qui vont ouvrir leurs livres le savant mécanisme de la transmission de l’émotion littéraire, plaisir des mots, beauté des images, fantaisie, aussi, et idées sur le monde, sur la vie…

  • Il n’y a plus de tampon à la maison
    Sarah trouve cela injuste
    Surtout quand on sait le nombre de disques

    Papa n’oublie pas
    De prendre du papier toilette
    Demain aux courses

    Rêve et
    Réalité mêlés
    Comme dans un rêve

    J’aime les petits déjeuners
    Matinaux avec Sarah
    Même ceux silencieux

    Message de Zoé
    Reçu en open space
    « Je suis dans une casserole »

     ? Je te surveille
    Comme
    Le lait sur le feu

    Automne gris
    Automne froid
    Automne sans feuilles

    Pause méridienne
    Grande marche dans Montreuil
    Je ne croise personne

    Grande marche dans Montreuil
    Je m’aventure près de chez elle
    On y démonte une tour

    Je m’aventure près de chez elle
    On démonte une tour
    Que j’ai photographiée de nombreuses fois

    On démonte une tour
    Que je photographiais en sortant du ciné
    Et dont je lui envoyais les images

    Il y avait l’image d’une lune gonflable
    Il y avait une image du film que j’allais voir
    Et une image que la tour qu’on démonte désormais

    Une sorte
    De haïku
    Visuel

    Dans la salle d’attente de l’EMPRO
    Je lis Peter Handke
    C’est son sosie qui finit par m’accueillir

    Bel échange avec
    Psychiatre (Peter Handke), psychologue
    Et Émile

    Je rentre de bonne heure
    Je trouve un peu de courage
    Je nettoie ma table de travail

    Une fois la table nettoyée et rangée
    Il y a de la place pour les deux ordinateurs
    L’ancien et le nouveau

    Le nouveau sur lequel je n’arrive
    À presque rien
    Pas même écrire

    Et du coup l’ordinateur neuf
    Reste neuf pendant que
    Le vieux est de plus en plus vieux

    Je m’interroge à propos
    Du mépris avec lequel
    Je regarde et traite tout ceci

    Je descends préparer la soupe
    Sentiment d’être infiniment plus utile
    Soupe de courges par une courge

    Potimarron
    Patisson
    Butternut

    Huile d’olive
    Fleur de sel
    Poivre

    Émile explique
    Ses nouvelles intentions
    De faire du rap

    Je me demande
    Si Émile n’est pas en train
    De prendre le pouvoir dans le garage

    Émile prend le pouvoir dans le garage
    Comme font tous les garçons
    De son âge !

    Depuis quatorze ans
    Dans le garage, on écoutait du free jazz
    Dorénavant, du rap

    Je tente une nouvelle série
    De photographies
    Intitulée les Moindres gestes

    Je me remets très doucement à la photographie.
    Je me suis donné de nouvelles règles.
    Très peu d’images.

    Toujours arranger un peu les choses.
    S’appliquer sur chaque image.
    Se laisser guider uniquement par le plaisir.

    Ne pas en faire tous les jours.
    En faire autant que je veux.
    Recadrer, modifier, retoucher.

    Pas d’effets de série.
    Pas de collages.
    Pas d’images animées.

    Ne pas dater.
    Ne pas contextualiser.
    Faire le contraire d’avant

    Aller se coucher
    Heureux
    Presque

    #mon_oiseau_bleu

  • Capitaine d’un sous-marin
    Je me porte au secours d’une frégate
    Dont mon père est le capitaine

    Les discussions pleines d’intelligence
    Avec ma fille Sarah
    Sur le chemin de la gare

    Les discussions pleines de rire
    Avec ma fille Zoé
    Au petit-déjeuner

    Les discussions pleines de surprises
    Avec mon fils Émile
    Dès son réveil grognon quand même

    Circulation fluide
    Dans les petites rues
    De Montreuil

    Dans le parking (pas réveillés)
    Je croise (difficilement)
    La voiture du gardien de nuit (on se sourit)

    Le soleil
    Se lève
    Sur l’open space

    Grosse session de travail
    Sur Frôlé par un V1
    Au café, frigorifié

    Le soleil
    Se couche
    Sur l’open space

    Sortie de l’école de Zoé
    Longue discussion avec Delphine
    Une parente d’élève très investie

    Les citadins découvrent
    Que les poules ont des poux
    Tout un monde

    Une pensée pour Cécile
    Une Fuite en Égypte
    Perd une lectrice

    Hier, Tanya m’apprenait
    Que Phil lisait
    Une Fuite en Égypte

    Entente tacite
    Avec Floriane
    J’emmènerai Zoé à Rennes

    Regard de Zoé
    Qui s’illumine à mesure
    Que je lui parle de Rennes

    Avec l’irlandaise psychologue
    Accord sur l’essentiel
    Zoé va tellement mieux, il faut continuer

    Il faut continuer
    Je ne peux pas continuer, il faut continuer
    Je vais donc continuer
    (Samuel Beckett)

    Discussion libre avec Zoé
    Nous commandons des pâtes
    Par téléphone à Émile

    Pâtes au pesto
    C’est lundi
    Ce n’est donc pas raviolis

    Ce soir est un grand soir
    Un soir de ciné-club
    Step Across The Border, j’y monte

    Step Across The Border
    Nicolas Humbert & Werner Penzel
    Quelle claque cinématographique !

    Step Across The Border
    Dans la tête de Fred Frith
    Littéralement

    Step Across The Border
    Un de ces miracles cinématographiques
    Qui nous plonge au cœur du mystère

    Step Across The Border
    Nous plonge au cœur du mystère
    De la musique, de l’art

    Step Across The Border
    Quand apparait Robert Frank à l’écran
    Et je pensais à lui depuis le début du film

    Step Across The Border
    Traversé par des fantômes
    Jonas Mekkas, Robert Frank

    http://www.desordre.net/musique/bittova.mp3

    Step Across The Border
    Traversé par des anges
    Iva Bittova, John Zorn, Tom Cora…

    Step Across The Border
    Fred Frith joue du violon
    Aux mouettes

    Step Across The Border
    J’écrivais la semaine dernière de jouer
    De la contrebasse aux sangliers

    Step Across The Border
    Beauté du montage en argentique
    A couper le souffle

    Step Across The Border
    Montre le cœur même de la recherche
    Quand même Frith gratouille en faisant n’imp

    Step Across The Border
    Le son de mon réveil
    Je suis donc en train de rêver ?

    Step Across The Border
    La générosité de Nicolas Humbert
    Qui explique le montage en argentique

    Step Across The Border
    Les bobines pré montées
    Et qu’Humbert assemble à l’épaisseur

    Step Across The Border
    Nicolas Humbert, enfin quelqu’un qui a vu
    Conversations in Vermont de Robert Frank

    Je troque mon Robert Frank
    Dans les lignes de sa main
    Contre le DVD de Step Across The Border

    En partant
    Nicolas Humbert
    M’embrasse

    Tout ceci n’a pas pu avoir lieu
    A seulement cent mètres
    De ma maison ? Si !

    Avant d’aller me coucher
    Je me repasse le début de
    Step Across The Border

    #mon_oiseau_bleu