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  • Le match amical entre Israël et l’Argentine a été annulé
    Publié le mercredi 6 juin 2018 à 05:50 | Mis à jour le 06/06/2018 à 07:51
    https://www.lequipe.fr/Football/Actualites/Le-match-amical-entre-israel-et-l-argentine-a-ete-annule/908053

    Mardi en fin de soirée, la Fédération argentine (AFA) n’avait pas confirmé l’annulation, ni donné d’information sur une éventuelle opposition contre une autre sélection avant le départ pour la Russie. La Fédération palestinienne s’est, elle, réjouie dans un communiqué de l’annulation de la rencontre et « remercie toutes les parties et les institutions populaires et sportives dans le monde entier pour avoir travaillé sans relâche afin que le message du sport, et du football en particulier, triomphe, et pour avoir refusé que le sport soit utilisé comme (...) un outil de chantage politique ». Elle « félicite les joueurs de l’équipe argentine menée par la star Messi pour avoir refusé d’etre utilisé comme pont pour atteindre à des fins non sportifs », a-t-elle également déclaré.

    Higuain : « Le mieux était de ne pas y aller »

    Le match de préparation au Mondial entre Israël et l’Argentine, prévu samedi à Jérusalem, a été annulé suite à l’appel de la Fédération palestinienne. Elle avait demandé à Lionel Messi de ne pas y participer, craignant une récupération politique de l’Etat hébreu.
    (...)
    Dimanche, Jibril Rajoub, le président de la Fédération palestinienne avait demandé à Lionel Messi de ne pas participer au match, appelant à « brûler » ses maillots s’il jouait. « Messi est un symbole de paix et d’amour, nous lui demandons de ne pas participer au blanchiment des crimes de l’occupation » israélienne, avait-il affirmé. Jibril Rajoub donnera une conférence de presse mercredi à midi, a annoncé sa fédération.

    Initialement prévu à Haïfa, le match devait finalement être joué samedi après-midi à Jérusalem. Le changement de lieu avait renforcé la mobilisation des Palestiniens, hostiles à ce qu’il ait lieu dans la ville sainte, estimant que c’était une manière de légitimer la politique israélienne. Les tensions entre Israéliens et Palestiniens ont provoqué la mort d’au moins 61 Palestiniens, tués par des tirs israéliens lors de manifestations le 14 mai le long de la barrière séparant la bande de Gaza d’Israël.

    Israël-Argentine devait être le dernier match amical de préparation de l’Argentine, avant la Coupe du monde. D’après la presse argentine, l’AFA devait recevoir, en fonction de la participation de Messi, un cachet de deux à trois millions de dollars pour l’escale à Jérusalem, sur le chemin de Moscou. Premier joueur à s’exprimer, l’attaquant Gonzalo Higuain s’est félicité de l’annulation du match. « Finalement, nous avons pu faire ce qu’il convenait. D’abord la santé et le sens commun. Nous croyons que le mieux était de ne pas y aller », a-t-il dit sur la chaîne ESPN.
    Avec AFP

    #BDS

    • Le match amical entre Israël et l’Argentine a été annulé
      publié Il y a 6 heures avec AFP
      https://www.francefootball.fr/news/Le-match-amical-entre-israel-et-l-argentine-a-ete-annule/908054

      Israël-Argentine devait être le dernier match amical de préparation de l’Argentine, avant la Coupe du monde. D’après la presse argentine, l’AFA devait recevoir, en fonction de la participation de Messi, un cachet de deux à trois millions de dollars pour l’escale à Jérusalem, sur le chemin de Moscou. Premier joueur à s’exprimer, l’attaquant Gonzalo Higuain s’est félicité de l’annulation du match. « Finalement, nous avons pu faire ce qu’il convenait. D’abord la santé et le sens commun. Nous croyons que le mieux était de ne pas y aller », a-t-il dit sur la chaîne ESPN.

    • «Es como si nosotros celebráramos la ocupación de las Malvinas»
      El embajador palestino en Argentina criticó el amistoso entre la Selección e Israel con una dura comparación. «Para nosotros es inaceptable realizar este partido», afirmó.
      Publicado el 04-06-2018
      https://www.ole.com.ar/seleccion/embajador-palestino-comparo-partido-argentina-israel-malvinas_0_2027197358.h

      El amistoso entre Argentina e Israel está provocando un revuelo inesperado para mucho. Es que desde el Estado de Palestina rechazan que el encuentro se dispute en Jerusalén, porque el rival de la Selección se apoderó de la ciudad en 1967 y la unió a su territorio, declarándola en 1980 como su capital.

      Con ese contraste, el embajador palestino en Argentina, Husni Abdel Wahed, explicó en profundidad el reclamo y lo comparó con un hecho muy cercano para nosotros. «Este partido es como que nosotros celebráramos el aniversario de la ocupación de Malvinas, esto sería una aberración, una falta de respecto y una agresión al sentimiento del pueblo argentino», afirmó el diplomático.

    • Who needs BDS : Israel scores spectacular own goal in Argentina soccer fiasco - Israel News - Haaretz.com
      https://www.haaretz.com/israel-news/.premium-who-needs-bds-israel-scores-own-goal-in-argentina-soccer-fiasco-1.

      La ministre fasciste des sports d’Israel tenait à ce que le match se joue à Jérusalem.

      Culture and Sports Minister Miri Regev not only doesn’t get this, but she’s the main culprit for legitimizing Argentina’s decision not to come. If there’s one thing that Israeli governments have been scrupulous about over the years, it has been not to mix politics and sports.

    • Revue des réactions,

      Tempête en Israël après l’annulation du match de football contre l’Argentine
      https://www.lemonde.fr/international/article/2018/06/06/tempete-en-israel-apres-l-annulation-du-match-de-football-contre-l-argentine

      Après la ministre de la culture qui convoque sans sourciller les mânes des athlètes assassinés aux JO de Munich en 1972, des réactions plus «  mesurées  » :

      « Lorsque la politique suffoque le sport, se lamente l’éditorialiste Raz Shechnik dans le quotidien israélien Yediot Aharonot, voici le résultat : un but contre son camp israélien, inscrit avec précision par le premier ministre Benyamin Nétanyahou, la ministre de la culture et des sports Miri Regev et la coalition folle qui permet à ses leaders de faire des folies. » Dénonçant la volonté d’organiser le match à Jérusalem, le journaliste poursuit ainsi :

      « Essayons objectivement de nous mettre une minute à la place des Argentins : pourquoi devrions-nous être politiquement affiliés à Israël ? »

      La Fédération israélienne de football a annoncé qu’elle comptait déposer une plainte auprès de la FIFA contre la Fédération palestinienne. « Nous avons affaire à un acte de terrorisme footballistique de la part de la fédération palestinienne de football et de son président. Il ne s’agit plus simplement d’un discours de plus devant le congrès [de la FIFA] ou d’une proposition de plus à l’agenda, mais de menaces contre les joueurs de football venant en Israël », a dit le vice-président de la Fédération israélienne, Rotem Kamer.

      Les réactions favorables sont toutes munies d’appréciations :

      De leur côté, les dirigeants palestiniens se sont évidemment réjouis de l’annulation de la rencontre.

      ou

      Sans surprise, les activistes du mouvement Boycott, désinvestissement et sanctions (BDS), qui appellent à punir l’Etat hébreu pour la poursuite de l’occupation en Cisjordanie depuis cinquante et un ans, revendiquent la paternité de la victoire que représente, à leurs yeux, la décision de l’Argentine.

      Pour terminer immédiatement par un journaliste du Haaretz.

      « Le BDS n’est pas une vraie menace pour Israël, a résumé sur Twitter le journaliste du Haaretz Anshel Pfeffer. L’hubris oui. »

  • Le bourreau des procès de Moscou
    http://www.laviedesidees.fr/Le-bourreau-des-proces-de-Moscou.html

    Qui était donc Iejov, le chef d’orchestre de la Grande #Terreur soviétique ? Son biographe A. Pavlioukov tente de retrouver l’homme de parti derrière le grand criminel, acteur central du système répressif stalinien, sans instruire son procès ni l’absoudre.

    #Recensions

    / #totalitarisme, U.R.S.S., Terreur

    #U.R.S.S.

  • Pourquoi la Russie ne réplique-t-elle pas ?
    http://www.dedefensa.org/article/pourquoi-la-russie-ne-replique-t-elle-pas

    Pourquoi la Russie ne réplique-t-elle pas ?

    Beaucoup de commentateurs ont remarqué un fait curieux : lors du défilé du 9 mai sur la Place Rouge à Moscou, Poutine est apparu en présence du Premier ministre israélien Netanyahou. À cette même époque, l’armée de l’air israélienne tirait des missiles sur des cibles syriennes et iraniennes en Syrie (Une grande partie des défenses aériennes syriennes ont été détruites [avec quelques réserves, NdT]) et les Syriens ont tiré sur des positions israéliennes sur les hauteurs du Golan (territoire syrien occupé, aussi cela n’a donc pas compté comme une attaque contre Israël à proprement dit). Pourquoi la Russie n’a-t-elle pas pris la défense de son allié syrien ? De plus, on parlait de vendre le très puissant système de défense antiaérien S-300 de la Russie à la Syrie, mais (...)

  • L’#Arabie_saoudite menace le #Qatar d’une « action militaire » s’il se dote de missiles #S-400
    https://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2018/06/01/l-arabie-saoudite-menace-le-qatar-de-represailles-militaires-s-il-se-dote-de


    Ça fait un joli porte-bougie pour le premier anniversaire de la #nuit_torride

    Un an après son début, la crise interne aux monarchies du Golfe ne donne aucun signe d’apaisement. La tension entre le Qatar, d’un côté, l’Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis et Bahreïn, de l’autre, qui ont rompu leurs relations diplomatiques et économiques avec Doha depuis le 5 juin 2017, n’a peut-être même jamais été aussi vive.

    Selon des informations obtenues par Le Monde, la couronne saoudienne a récemment envoyé un courrier à la présidence française, dans lequel Riyad se dit prêt à mener une « action militaire » contre le Qatar si ce dernier acquiert, comme il en a exprimé l’intention, le système de défense antiaérien russe S-400.

    L’ambassadeur du Qatar à Moscou, Fahad Bin Mohamed Al-Attiyah, avait affirmé en janvier que son pays entendait se doter de ce modèle de missiles antimissiles, considéré comme l’un des plus performants au monde, précisant que les tractations avec le Kremlin étaient à un « stade avancé ». Un mois plus tard, Riyad avait reconnu à son tour être en lice pour obtenir ces batteries sol-air.

    Dans la lettre envoyée à l’Elysée, dont le contenu a été dévoilé au Monde par une source française proche du dossier, le roi Salman exprime sa « profonde préoccupation » vis-à-vis des négociations en cours entre Doha et Moscou. Le souverain saoudien s’inquiète des conséquences qu’une installation des S-400 sur le territoire qatari aurait sur la sécurité de l’espace aérien saoudien et met en garde contre un risque d’« escalade ».

  • " THIS IS NOT A DRILL. Attaques nucléaires évitées de justesse "

    https://enuncombatdouteux.blogspot.com/2018/05/this-is-not-drill-attaques-nucleaires.html

    Une attaque nucléaire évitée de justesse ou in extremis est un incident qui pourrait conduire ou aurait pu conduire à au moins une explosion ou attaque nucléaire involontaire. Ces incidents impliquent généralement la perception d’une menace imminente provenant d’un pays possédant l’arme nucléaire, ce qui pourrait conduire à des frappes de représailles à l’encontre de l’agresseur supposé.

    Bien qu’il soit difficile de trouver les détails exacts sur de nombreuses explosions ou attaques nucléaires évitées in extremis, l’analyses de plusieurs cas particuliers a permis de mettre en évidence l’importance de multiples facteurs dans la prévention de ces accidents. Au niveau international, cela comprend l’importance du contexte et de la médiation extérieure ; au niveau national, l’efficacité dans les communications du gouvernement et de l’implication des décideurs clés et au niveau de l’individu, le rôle décisif de personnes qui suivent leur intuition et leur capacité à prendre des décisions prudentes, souvent en transgressant le protocole.

    27 octobre 1962 :

    L’USS Beale a commencé par larguer des grenades anti-sous-marines, normalement destinées à l’entraînement, dans le but de signaler au B-59 de faire surface.

    Cependant, le sous-marin soviétique a pris ces explosions comme provenant de véritables charges de profondeur. Avec un niveau de batteries faible, affectant les systèmes de support de vie du sous-marin et sans ordre de Moscou, le commandant du B-59 a cru que la guerre avait peut-être déjà débuté et a ordonné l’utilisation d’une torpille nucléaire de dix kilotonnes contre la flotte américaine. L’officier politique du sous-marin a donné son accord mais l’officier de la sous-flottille Vassili Arkhipov a pu persuader le commandant de faire surface et d’attendre les ordres.

    26 septembre 1983 :

    Le système d’alerte anti-missiles soviétique, Krokus, a beau affirmer que cinq missiles sont en chemin vers la Russie, Stanislav Petrov analyse rapidement la situation : il estime que si les Etats-Unis attaquaient l’URSS, ils ne se contenteraient pas de cinq missiles mais lanceraient une attaque globale, avec toute la puissance de leur arsenal nucléaire. Il désobéit donc au protocole et informe ses supérieurs d’une fausse alerte. Son avis fait sens et aucune riposte soviétique n’est lancée.

    En novembre 1983 : un exercice trop réaliste

    L’escalade aurait pu continuer sans l’intervention d’un agent du renseignement militaire américain : Leonard Perroots. Pendant les exercices Able Archer 83, il remarque que les forces soviétiques augmentent leur propre niveau d’alerte, en réponse à l’exercice. Il choisit cependant de ne pas transmettre l’information et donc de ne pas faire relever le niveau d’alerte au niveau européen, ce qui aurait pu amener les Soviétiques à imaginer que l’exercice n’en était finalement pas un.

  • L’Ukraine annonce avoir mis en scène l’assassinat du journaliste russe Arkadi Babtchenko, qui est bien vivant
    https://www.lemonde.fr/europe/article/2018/05/30/l-ukraine-annonce-avoir-mis-en-scene-l-assassinat-du-journaliste-russe-arkad

    « Grâce à cette opération, nous avons réussi à déjouer une provocation cynique et à documenter les préparatifs de ce crime par les services spéciaux russes », a déclaré Vasily Gritsak, aux côtés du journaliste, précisant que cette « provocation » consistait à assassiner M. Babtchenko.

    Il est mort ? C’est la Russie !
    Finalement, euh... il est pas mort ? C’est la Russie !

    • M. Babtchenko, 41 ans, a également pris la parole pour s’excuser auprès de sa femme et de ses enfants d’avoir dû garder le secret, indiquant avoir appris l’existence d’un projet d’assassinat contre lui il y a un mois.
      […]
      Depuis un an, il animait une émission sur la chaîne de télévision ukrainienne ATR, chaîne historique des Tatars de Crimée désormais installée à Kiev. Il continuait aussi de collaborer à plusieurs journaux et écrivait de façon indépendante sur les réseaux sociaux, notamment sur le conflit toujours en cours dans le Donbass.

      indépendant ? à ce stade, quels que soient ses mérites et son parcours préalable, il semble surtout être une marionette des services secrets…

    • L’incroyable opération Babtchenko - L’Express
      https://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/l-incroyable-operation-babtchenko_2013477.html

      Arkady Babtchenko eut un sort plus heureux. Le tueur à gages, un membre de Pravy Sektor (parti d’extrême-droite ukrainien) et ancien combattant dans le Donbass, Alexeï Tsymbaliuk, ayant reçu une avance pour l’assassinat de Babtchenko, a décidé de se rendre au SBU (services de sécurité ukrainiens). Dès lors, il feignait la préparation du meurtre sous contrôle du SBU. Il a dévoilé, bien entendu, le nom du commanditaire : un certain Boris Guerman, directeur exécutif de l’entreprise germano-ukrainienne, Schmeisser, qui produit des armes de haute qualité pour l’armée ukrainienne. Guerman a payé 15 000 dollars à Tsymbaliuk, et il devait lui verser le même montant après l’exécution de la commande confirmée par les médias. 

      Tsymbaliuk savait que Guerman n’avait aucun intérêt personnel dans la liquidation de Babtchenko : il s’agissait d’une commande venant de Russie. Après l’assassinat de Babtchenko, qui devait servir de ballon d’essai, Guerman avait l’intention d’engager Tsymbaliuk pour d’autres meurtres. Dans une conversation enregistrée, il parle d’une liste de 30 personnes à éliminer. Tsymbaliuk était également censé acheter, avec de l’argent qui devait être fourni ultérieurement par ses commanditaires, une quantité importante d’armements : 300 fusils Kalachnikov et quelques centaines de kilos d’explosifs à mettre dans des cachettes à Kiev, pour des troubles futurs... 

      Tout était donc fait pour qu’aucune trace ne mène vers la Russie en cas de capture de Tsymbaliuk et même de Guerman : dans les deux cas, il s’agit de « patriotes » à priori insoupçonnables. Ce que les commanditaires n’ont pas prévu, c’est la « trahison » de Tsymbaliuk qui a permis in fine d’attraper Guerman la main dans la poche : au moment où il payait le solde au tueur.

    • Ach Schmeisser ! c’est pratiquement devenu un nom commun…

      Comme le dit leur site…

      en anglais

      … building [the AR15 guns] ourselves to the very highest Teutonic quality standards, of which Hugo Schmeisser would have been proud of.

      en allemand

      … eine AR15 Made in Germany zu bauen.

    • Ce qu’on sait (ou pas, il y a des doutes) sur le commanditaire B. German.

      Юрист из «Шмайсера». Краткая биография Бориса Германа — предполагаемого организатора покушения на Аркадия Бабченко

      — Meduza
      https://meduza.io/feature/2018/05/31/yurist-iz-shmaysera-chto-izvestno-o-borise-germane-predpolagaemom-organizator
      https://meduza.io/imgly/share/1527802249/feature/2018/05/31/yurist-iz-shmaysera-chto-izvestno-o-borise-germane-predpolagaemom-organizator

      31 мая Шевченковский районный суд Киева назвал имя предполагаемого организатора покушения на журналиста Аркадия Бабченко. «Медуза» рассказывает, что известно о Борисе Львовиче Германе из открытых источников.
      В аккаунте Германа на mail.ru сказано, что ему 50 лет. Его отец — влиятельный украинский бизнесмен Лев Беркович Герман.

      Герман-младший учился в двух украинских вузах (Киевском национальном экономическом университете имени В. Гетьмана и Межрегиональной академии управления персоналом); адвокат мужчины Евгений Солодко называет его «юристом по образованию». В конце 80-х годов Герман служил в армии, — судя по номеру части, на атомной подводной лодке К-21, которая базировалась в Мурманске.

      Есть и другая версия биографии предпринимателя. По данным украинского издания Trust.ua, Борис Львович Герман родился в Новороссийске и окончил Ленинградское высшее военное училище железнодорожных войск. Правда, это издание не дает никаких ссылок на источники информации.

      Герман — совладелец и руководитель нескольких украинских компаний. Был совладельцем российской компании «Старбейс» вместе со своим бизнес-партнером Александром Заецом; в качестве основного вида деятельности фирма указывала оптовую торговлю одеждой и обувью. Компанию учредили в 2015 году, а за два месяца до задержания Германа украинскими спецслужбами она перестала существовать.

      Кроме того, Герман — миноритарный акционер украинско-немецкого совместного предприятия «Шмайсер». По словам адвоката Германа, «Шмайсер» — единственная украинская негосударственная компания, которая занимается производством оружия. В прошлом году украинская полиция, прокуратура и СБУ задержали сотрудников компании за продажу боевого оружия со спиленными номерами.

      Аккаунт Бориса Германа на mail.ru тоже почти полностью посвящен оружию, хотя иногда он высказывался и по поводу актуальных новостей. В некоторых постах в 2014 году Герман критиковал российского президента Владимира Путина и называл его, вслед за многими украинцами, **** (никчемным человеком).

      Герман был помощником двух украинских народных депутатов. Помимо отца, у него есть и другие влиятельные родственники: Герман — шурин Дмитрия Притыки, бывшего председателя Высшего арбитражного суда Украины, который в 2006–2012 годах дважды избирался в Верховную раду от Партии регионов (ее лидером был Виктор Янукович). В 2005 году украинский депутат обвинял Притыку в коррупционных связях с разными влиятельными людьми, среди которых называл Льва Германа и Виктора Медведчука. Медведчук возглавляет пророссийское движение «Украинский выбор» и как спецпредставитель Украины участвует в переговорах с представителями Донецка и Луганска об обмене пленными. По данным СМИ, Владимир Путин — крестный отец его дочери.

    • Et cette mise à jour, B. German a déclaré agir sous le contrôle du contre-espionnage ukrainien…

      À quel étage s’arrête la chaîne des agents doubles (plus, si affinités) : le néo-nazi de #Secteur_Droit, le juriste-entrepreneur russo-ukrainien ou ukraino-russe, fournisseur de flingues haut de gamme à la police ukrainienne, l’officier traitant des « organes » ukrainiens, l’un de ses supérieurs,… ?

      Vertige des #barbouzeries !

      Обновление. На заседании суда 31 мая Борис Герман заявил, что работает на украинскую контрразведку. По его утверждению, он начал делать это после того, как с ним связался его знакомый Вячеслав Пивоварник, отвечающий в «частном фонде Путина» за организацию беспорядков на Украине. Организация покушения на Бабченко, утверждает Герман, проходила под контролем контрразведки — для того, чтобы «получить доверие» заказчиков. Прокуратура заявила, что показания Германа — неправда.

      Évidemment, pour le procureur de Kiev, c’est rien que des mensonges.

    • Premier article du Monde après la révélation du fake. Sans surprise, reprise des « explications » ukrainiennes, aucun autre détail sur l’exécutant et le commanditaire.

      Affaire Babtchenko : Kiev assure avoir découvert une liste de 47 cibles d’assassinat potentielles
      https://www.lemonde.fr/international/article/2018/06/02/affaire-babtchenko-kiev-assure-avoir-decouvert-une-liste-de-47-cibles-d-assa

      Le SBU et le parquet général ont alors révélé que l’annonce de sa mort, confirmée par les plus hautes autorités ukrainiennes, et qui avait suscité une vive émotion au-delà de l’Ukraine et la Russie, était une mise en scène. Le procédé a été présenté comme nécessaire pour déjouer une tentative d’assassinat bien réelle organisée, selon Kiev, par les services secrets russes, visant M. Babtchenko mais aussi d’autres personnes, en remontant de l’exécutant aux commanditaires.

    • Courrier International (même groupe, lien en marge, l’article est de la rédaction à Paris) en donne pourtant de croquignolets…

      Affaire Babtchenko. “Le commanditaire, l’intermédiaire et le tueur” | Courrier international
      https://www.courrierinternational.com/article/affaire-babtchenko-le-commanditaire-lintermediaire-et-le-tueu

      Commençons par l’éxécutant. Selon le site d’information Oukraïnskaïa Pravda, ce dernier a fait lui-même son “coming out”, en rédigeant un petit mot sur le réseau social Facebook. Il s’agit d’Alexeï Tsimbaliouk, un personnage haut en couleur - et connu du public - à cause de son engagement au sein de plusieurs organisations de volontaires ukrainiens dans la guerre du Donbass, dont le sulfureux Secteur droit. Il est aussi diacre au sein de l’Eglise orthodoxe d’Ukraine (Patriarcat de Moscou). Selon la version officielle, il aurait immédiatement alerté le SBU de cette “commande”, en échange de quoi il n’intervient dans l’enquête en cours qu’en sa qualité de “témoin”. La révélation de son rôle dans cette histoire a provoqué, dans un premier temps l’hilarité, de la porte-parole du SBU, la très médiatique Elena Guitlianskaïa. “T’es qui, toi ?”, a-t-elle réagi en publiant sur Twitter une photo du “tueur en soutane” et en qualifiant cette information de “fake”. Pour s’excuser ensuite : ça aussi, c’était dans l’intérêt de l’enquête.

      Marchand d’armes diabétique
      Le “citoyen ukrainien G”, lui, a été arrêté dans la rue lors d’une opération filmée par le SBU (une spécialité de la maison). Il s’agit d’un petit homme replet de 50 ans, qui répond au nom de Boris Guerman. Il est, à ce jour, le seul qui a été présenté à un juge à Kiev, lors d’une audience “particulièrement animée” à laquelle a pu assister la correspondante du célèbre hebdomadaire d’opposition russe, Novaïa Gazeta. Boris Guerman est PDG d’une petite entreprise d’import-export d’armes et de munitions, Schmeisser. Lors de son interrogatoire par le juge, le prévenu a immédiatement précisé qu’il émargeait lui-même au sein du “contre-espionnage ukrainien”, et qu’il aurait joué le jeu pour mieux identifier le commanditaire russe de cet assassinat. Boris Guerman suggère également que, dans cette affaire, le contre-espionnage et le SBU tireraient chacun “la couverture à soi”. Il a mis en garde contre l’existence de nombreuses “taupes” russes au sein du SBU. Quant à “l’assassinat” de Babtchenko, “on savait que c’était pour de faux. On a fait ça dans l’intérêt du pays. On ne veut pas que l’Ukraine devienne comme la Russie”, s’est-il défendu. Son avocat a appelé à sa libération immédiate, arguant du mauvais état de santé de son client qui serait diabétique.

      Le long bras de Moscou ?
      Selon Boris Guerman, il aurait reçu un coup de fil il y a quelque six mois d’une vieille connaissance à lui, un Ukrainien qui vit à Moscou, Viatcheslav Pivovarnik, qu’il désigne comme le commanditaire de l’assassinat. Ce dernier travaillerait pour une organisation mystérieuse, le “fond personnel de Vladimir Poutine chargé d’organiser les troubles en Ukraine”. Plusieurs limiers de la presse russe et ukrainienne ont immédiatement cherché à en savoir plus sur cet homme. Le journal en ligne The Bell de Moscou, spécialisé dans l’information économique, a fouillé les registres de commerce et les réseaux sociaux russes. À cette identité répond un homme de 34 ans, patron de cinq boîtes qui font des affaires entre l’Ukraine et la Russie. Certaines sont spécialisées dans la “sécurité” et sont décrites comme proches des milieux nationalistes russes.

      Le lien entre ces trois personnages - qui sont tous de nationalité ukrainienne - avec la Russie est évident. Mais il ne constitue pas pour autant une preuve devant le tribunal”, précise Oukraïnskaïa Pravda. “On ne peut qu’espérer que le SBU et le Parquet gardent en réserve des arguments beaucoup plus solides sur l’implication des services russes dans cette affaire”, conclut le journal. Vendredi 1er juin, ces deux institutions ont reçu une dizaine de diplomates occidentaux en poste à Kiev pour leur fournir des informations supplémentaires dans cette affaire. Et tenter de les rassurer, eux-aussi. Cette réunion s’est déroulée à huis clos.

      Visiblement, la presse ukrainienne avale un peu moins facilement les bobards du gouvernement que la presse de référence française…

      Et donc, sur fond de #guerre_des_polices ukrainiennes, on a enfin trouvé la preuve de l’existence du #fonds_personnel_de_VVP_pour_la_déstabilisation_de_l'Ukraine ! #rhaaaa !

    • Précision sur Schmeisser Ukraine : l’entreprise ne commercialise que des pistolets pour le maintien de l’ordre et l’autodéfense privée, tirant des balles en caoutchouc, efficaces de 3,5 mètres à 10 mètres (la limite inférieure, c’est parce qu’en dessous, l’emploi n’est pas autorisé).

      Пистолеты, пистолет, средства активной обороны, револьверы, револьвер, производство, продажа, цены, калибр 9мм, упругая пуля
      http://www.schmeisser.com.ua/prod/art_list/name=defence

      Средства активной обороны (пистолеты, револьверы) предназначены для оснащения правоохранительных органов при охране общественного порядка, а также для самообороны лиц, которые имеют право на их применение, ношение и хранение согласно действующего законодательства.
      Средства активной обороны используются для отстрела патронов, снаряженных поражающими элементами несмертельного действия – так называемыми резиновыми пулями.

      Минимально допустимая дальность применения по живой цели – 3,5м, эффективная дистанция применения – (3,5 – 10)м.

    • Point de vue de Garry #Kasparov

      Ukraine has struck a blow at Putin’s assassins. Why aren’t we celebrating? - The Washington Post
      https://www.washingtonpost.com/news/democracy-post/wp/2018/06/02/ukraine-has-struck-a-blow-at-putins-assassins-why-arent-we-celebrati


      Diplomats from Germany, Canada, the United States, France, Britain, Italy and Japan, leave a meeting at Ukraine’s General Prosecutor office on Friday to brief them on Kiev’s decision to stage a contract-style killing of Russian journalist Arkady Babchenko.
      Genya Savilov/AFP/Getty Images

      At a news conference, Babchenko apologized for the pain he had caused his friends. (He hadn’t even told his wife, so his health may still be in danger!) He accepted responsibility and said that he would never have taken such desperate measures if the situation weren’t so dire. Those of us forced into exile by Putin’s crackdown on dissent are in a perpetual state of mourning for our colleagues, and so I cannot be anything but happy that Arkady is alive. I have lost too many friends to bullets and beatings to spend my anger on anyone other than the assassins and the man in Moscow who commands them.

  • Cartographie minimaliste

    Carte minimaliste présentée en introduction de l’exposition américano-soviétique de New York en 1959

    aperçue et référencée au musée Garage, Parc Gorki, Moscou en 2015.

    #cartographie #design #minimaliste #cartoexperiment #deux_bloc #états-unis #urss #sémiologie

  • Cannes 2018 : l’hiver forcé du réalisateur russe assigné à résidence Kirill Serebrennikov

    http://www.lemonde.fr/festival-de-cannes/article/2018/05/09/cannes-2018-l-hiver-force-de-kirill-serebrennikov_5296481_766360.html

    Absent sur la Croisette, le cinéaste russe est en compétition avec son film « Leto » (l’été), consacré à une figure de l’underground.

    Absent à Cannes, invisible à Moscou. Arrêté une nuit d’août 2017 à Saint-Pétersbourg en plein tournage de son film Leto (« l’été »), Kirill Serebrennikov n’assistera pas à l’entrée en compétition sur la Croisette, mercredi 9 mai, de ce long-métrage consacré au chanteur rock Viktor Tsoi, figure underground des temps soviétiques crépusculaires. Depuis neuf mois, le metteur en scène et cinéaste russe, accusé de détournements de fonds ­publics, vit reclus dans son petit appartement moscovite, en ­résidence surveillée. Ses amis soupirent, son public se désole. C’est un « maître » de la scène russe, disent-ils, que l’on contraint à jouer dans une mauvaise pièce.

    Une farce qui éreinte cet artiste de 48 ans à l’énergie redoutable, muselé par un procès à l’issue incertaine, malgré ses plaidoyers d’innocence. « Je n’ai commis aucun crime », répète-t-il à ­chacune de ses audiences au ­tribunal, visage tendu derrière des lunettes sombres.

    Il est si ­facile, en Russie, de poursuivre n’importe quel dirigeant artistique, dépendant comme tout un chacun, ici, des subsides de l’Etat… La preuve en est : hormis des témoignages de solidarité, aucune révolte n’a éclaté. Et, comme si de rien n’était, le ministère de la culture a envoyé un Tweet, le 8 mai, pour souhaiter « bonne chance » aux deux films russes présentés en compétition à Cannes, qui n’en avait plus accueilli depuis 2007. Dont Leto.

    « Un jeune homme de Rostov »

    « Le théâtre russe a été toujours un monument, une cathédrale, et aujourd’hui on peut jouer, faire des expériences, mais, si vous allez trop loin, on vous met dans la “chambre des enfants”, au coin… », dit doucement Alla Demidova. A 81 ans, l’actrice, connue et respectée en Russie, est aussi la « marraine » de Serebrennikov, fière d’exposer chez elle tous les objets qu’il lui rapportait de ses voyages à l’étranger, comme ce collier ­africain de perles noires.

    « A la fin des années 1990, narre-t-elle avec une diction impeccable, je jouais chez Ariane Mnouchkine, à Paris, avec Vassiliev [Anatoli, fondateur du Théâtre-Ecole d’art dramatique de Moscou], quand il m’a tendu les cassettes des spectacles d’un jeune homme de Rostov. C’était… une vision ­inhabituelle du théâtre. » Une ­série pour la télévision sur Les Allées sombres, d’Ivan Bounine [écrivain et Prix Nobel de littérature en 1933], achève de convaincre Alla Demidova : l’inconnu a du talent. « Lorsque Bob Wilson [metteur en scène américain] m’a proposé de travailler sur Le Journal d’un fou, de Gogol, j’ai appelé à Rostov. Au nom de Bob, Kirill m’a tout de suite répondu : “J’arrive.” Il parle l’anglais, il lui a montré ­Moscou, la statue de Gogol. Finalement, le projet ne s’est pas réalisé, mais Kirill est resté. »

    Rien ne prédisposait ce fils ­unique diplômé en sciences physiques, né en septembre 1969 à Rostov-sur-le-Don, tout près de la frontière avec l’Ukraine, d’un père urologue réputé et d’une mère ukrainienne enseignante de russe, à se passionner pour la mise en scène ; rien si ce n’est peut-être ce grand-père maternel réalisateur de documentaires et grand amateur de cinéma. Et, très vite, Kirill Serebrennikov est parvenu à se faire un nom dans un Moscou où le théâtre, avec ses 211 salles et ses 150 troupes, est bien davantage qu’un art, une institution.

    Il devient l’assistant du directeur artistique du MKhAT, le ­Moskovski Khoudojestvenni Teatr, fondé au XIXe siècle par le maître Konstantine Stanislavski, dirige sa propre troupe, le 7e Studio, enchaîne séries télévisées et films, s’inspire du théâtre pour faire du cinéma, ou le contraire, et prend les rênes du vieux théâtre Gogol, qu’il transforme en centre moderne. Ce touche-à-tout, passionné de lecture et de culture, en fait un lieu où les jeunes et la ­société huppée se côtoient, un endroit convivial où l’on peut boire un café, admirer une exposition, consulter un livre, avant de profiter du spectacle. « Je n’ai jamais vu une telle capacité de travail, s’anime Alla Demidova. Il y a beaucoup de théâtres à Moscou mais, pour moi, en cent ans, seuls trois se sont imposés, Taganka avec Loubimov, Sovremennik avec Efremov et Gogol avec ­Serebrennikov. »

    « J’engage des kamikazes »

    Un bel hommage partagé par la jeune génération. Nikita ­Koukouchkine, 27 ans, a joué dans plusieurs de ses pièces après avoir suivi ses cours au 7e Studio. « Quand il m’a recruté, moi et d’autres, il nous a dit : “J’engage des kamikazes.” On a rigolé et puis on a oublié. Ce qui se passe aujourd’hui est une suite logique dans un pays où les réflexes soviétiques n’ont pas encore disparu, bien qu’ils soient à l’agonie », confie l’acteur, en partance pour une tournée à Baden-Baden. « C’est un maître, un enseignant, presque un père, poursuit-il. Avant, le théâtre moderne, avant-gardiste, était plutôt confidentiel. Lui, il organise l’espace, dirige les énergies, ­rassemble des éléments éparpillés et les restitue. » Kirill Serebrennikov dessine même les costumes de ses pièces. C’est un homme pressé, sans cesse sous pression.

    Un trublion critique, aussi, qui n’hésitait pas à se revendiquer homosexuel, à se dire prêt à défiler avec une pancarte « Je suis géorgien » lors de la guerre éclair de 2008 entre la Russie et la Géorgie, à signer des lettres ouvertes pour demander la libération des Pussy Riot, ou à manifester contre le retour au Kremlin de Vladimir Poutine en 2012. « La Russie se comporte comme un gopnik, un loubard pauvre », assénait-il dans la version russe du magazine Esquire, en septembre 2014. « 86 %, c’est le pourcentage de la peur, ajoutait-il, à propos du taux record de popularité de Poutine après l’annexion de la Crimée. Ce n’est même pas du soutien, mais une demande : “Défendez-nous, s’il vous plaît, de la réalité, nous ne voulons rien savoir de terrible ou de mauvais”, car ces gens effrayés devinent que la réalité pourrait entraîner l’effondrement de leur vision du monde. »

    Ces positions n’ont pas empêché le Tout-Moscou, dont le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, de se précipiter à la première du ballet Noureev. Déprogrammé en juillet 2017, le spectacle, consacré à la vie du danseur étoile soviétique, mort du sida en 1993 à Paris, avait finalement eu lieu six mois plus tard au ­Bolchoï, où il avait remporté un triomphe. Kirill Serebrennikov était déjà en résidence surveillée. Absent aussi, en février, lors du cinquième anniversaire du Centre Gogol, il avait fait parvenir un enregistrement audio. « Il présentait chacun, il blaguait et cela a duré deux heures !, rapporte Alla Demidova. Mais beaucoup aussi pleuraient. » L’artiste, dont l’assignation à demeure a été prolongée jusqu’en juillet, encourt toujours jusqu’à dix ans de prison.

  • Novartis a versé 400’000 dollars à une société liée à l’avocat de Trump RTS - mre - 9 Mai 2018

    La défense de l’actrice porno Stormy Daniels a révélé mardi que Novartis avait versé de l’argent à une société liée à l’avocat de Donald Trump. Le géant suisse a été contacté par le procureur spécial Mueller à ce sujet.

    La société Essential Consultants, contrôlée par Michael Cohen, a reçu entre fin 2017 et début 2018 quatre versements de 100’000 dollars en provenance de Suisse, révèle un document rendu public par l’avocat de Stormy Daniels.


    L’avocat de Stormy Daniels souligne que les versements ont eu lieu juste avant une rencontre à Davos entre Donald Trump et le future CEO de Novartis

    "En février 2017, Novartis a conclu un contrat d’un an avec #Essentiel_Consultants peu de temps après l’élection du président Trump. L’accord s’est concentré sur les questions de politique de santé aux États-Unis, a expliqué à reuters mercredi Novartis, qui a précisé que l’accord « a expiré en février 2018 ».

    La même société qui a payé pour le silence de Stormy Daniels
    Le groupe bâlois a affirmé avoir été contacté par l’équipe du procureur spécial Robert Mueller, qui enquête sur une éventuelle collusion entre l’équipe de campagne de Trump et Moscou : « Novartis a coopéré et transmis toutes les informations demandées et considère cette affaire comme close ».

    Essential Consultants est la structure qui a payé 130’000 dollars à #Stormy_Daniels en échange de son silence sur une relation supposée avec Donald Trump.


    #novartis #big_pharma #industrie_pharmaceutique #corruption #lobbying #capitalisme #pharmacie #influence #trump #etats-unis #international #donald_trump #usa #états-unis #metoo #balancetonporc #moiaussi #me_too

  • Preview : Karl Marx : Wi(e)der (be)leben ? - DaybyDay ISSN 1860-2967
    http://www.daybyday.press/article6246.html


    Est-ce que vous achèteriez une voiture d’accasion à cet homme ? Non ? Alors ne lui faites pas confiance non plus quand il se met à vous parler de Karl Marx. C’est le social-démocrate et président d’Allemagne Frank-Walter Steinmeier qui invite à la célébration du 200ème anniversaire de Karls Marx.
    On regrette que le dernier chef d’état communiste de l’Allemagne de l’Est soit empêché. S’il venait à cette fête d’anniversaire elle serait la magnifique rencontre des plus hauts dignitaires et traitres des idées de Karls Marx. Les social-démocrates se sont rangés du côté de la bourgeoisie en 1914 et les communistes ont abandonné la pensée de Marx au moment de la prise de pouvoir de Staline.

    Du coup les invités n’auront droit qu’à une party assez médiocre et biaisée. Merci toutefois à Wolf Siegert de nous rappeller que nous pouvons désormais puiser des idées dans la nouvelle édition complète des oeuvres de Karl Marx et Friedrich Engels qui ajoute des textes inconnus à l’édition classique MEW éditée à Moscou et Berlin-Est.

    Pressemitteilung vom 25. April 2018 16:31 Uhr :

    Bundespräsident Steinmeier lädt zu „200 Jahre Karl Marx – ein Podiumsgespräch über Geschichte und Aktualität“

    Bundespräsident Frank-Walter Steinmeier lädt am 3. Mai 2018 um 11.00 Uhr zu einem Podiumsgespräch anlässlich des 200. Geburtstages von Karl Marx ins Schloss Bellevue ein. Der Bundespräsident wird die Veranstaltung mit einer Ansprache eröffnen.
    Der Journalist und Marx-Biograf Jürgen Neffe diskutiert anschließend mit der Ökonomin Karen Horn, dem Schriftsteller Ingo Schulzesowie dem Physiker und TV-Moderator Ranga Yogeshwar. Sie sprechen über das Werk von Karl Marx und darüber, inwieweit seine Theorien zum Verständnis heutiger Entwicklungen, insbesondere von Technik und Wirtschaft, beitragen können. Der Schauspieler Marcus Off liest während der Veranstaltung Passagen aus dem Werk von Karl Marx.

    MEGAdigital. Online-Angebot der historisch-kritischen Gesamtausgabe von Karl Marx und Friedrich Engels
    http://megadigital.bbaw.de/index.xql

    Images : Flickr / European External Action Service - EEAS, Flickr / Julian Stallabrass

    #Marxisme #poitique #anniversaire

  • Les #trains_de_nuit se réveillent en Europe
    https://reporterre.net/INF-Les-trains-de-nuit-renaissent-en-Europe-Le-renouveau-des-trains-de-n

    Ringards, les trains de nuit ? C’est ce que pense la SNCF, qui ferme les lignes les unes après les autres. Dernière victime en date : le Paris-Nice en décembre dernier. La #SNCF suit l’exemple de la compagnie publique allemande #Deutsche_Bahn (DB) qui a supprimé toutes ses liaisons nocturnes en 2016, jugées ruineuses. Le train de nuit ne serait plus compétitif face au développement des services d’#autocars longue distance et du transport aérien à bas coût. L’avenir du #ferroviaire, ce serait le train de jour à grande vitesse.

    Pourtant, d’autres pays européens misent sur le train de nuit. À l’instar de la Finlande, la Suède a modernisé ses lignes nationales, enregistrant une hausse de fréquentation de 63 %. Au Royaume-Uni, la compagnie privée #Caledonian_Sleeper vient d’investir 173 millions d’euros dans de nouveaux wagons. Les liaisons internationales retrouvent elles aussi un nouveau souffle : la compagnie russe RJD a relancé les lignes Moscou-Berlin-Paris et Moscou-Nice.

    Surtout, la compagnie publique autrichienne #ÖBB a choisi de redynamiser le train de nuit intereuropéen, à la faveur de l’abandon de la Deutsche Bahn (DB). « Nous croyons en l’avenir d’un service de transports longue distance qui va de centre-ville à centre-ville, sans avoir besoin d’une voiture », explique Bernhard Rieder, chargé de la communication d’ÖBB.

  • S-300 en Syrie ? Panique en Israël
    http://www.dedefensa.org/article/s-300-en-syrie-panique-en-israel

    S-300 en Syrie ? Panique en Israël

    Les conséquences de l’attaque contre la Syrie de la nuit du vendredi-13 continuent à apparaître régulièrement dans le même sens d’un tournant dans les rapports de force entre le bloc-BAO d’une part, la Russie et ses alliés de l’autre, en faveur des seconds. L’une de ces conséquences était la décision de la Russie de réévaluer sa position concernant la livraison éventuelle de missiles sol-air S-300 à la Syrie. (Cette décision n’est pas prise, répète-t-on à Moscou, mais l’option est effectivement étudiée.) La conséquence de cette conséquence est un vent de panique furieuse en Israël, après une visite secrète du commandant de CentCom, le général de l’US Army Votel, pour examiner avec les Israéliens les mesures possibles en cas de livraison des S-300, – ce qui constitue un prolongement (...)

  • Attaque chimique à Douma : le « faisceau de preuves » qui accusent le régime syrien (article de 16h55)
    http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2018/04/17/syrie-que-sait-on-de-l-attaque-chimique-du-7-avril-a-douma_5286620_4355770.h

    Trois jours après les frappes de représailles menées le 14 avril contre Damas, les inspecteurs dépêchés par l’Organisation internationale pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) en Syrie ont finalement pu accéder, mardi 17 avril, à la ville de Douma, victime, le 7 avril, d’attaques chimiques présumées qui auraient tué une quarantaine de personnes.

    La Syrie et la Russie avaient jusqu’ici invoqué des « problèmes de sécurité » pour leur interdire l’accès, selon l’OIAC.

    mais le même jour à 02h57…

    Syrie : les médias d’Etat se rétractent après l’annonce de tirs de missiles
    http://www.lemonde.fr/syrie/article/2018/04/17/la-defense-syrienne-abat-des-missiles_5286293_1618247.html

    Les bombardements occidentaux ont été menés malgré la présence en Syrie des enquêteurs de l’OIAC qui ont débuté dimanche leur mission dans le plus grand secret. Si ces experts ont pour mandat d’enquêter sur l’utilisation éventuelle d’armes chimiques, ils n’ont, en revanche, pas pour mission d’en identifier les auteurs.

    • Leur travail s’annonce compliqué, plus d’une semaine après les faits, dans une zone passée depuis sous le contrôle du régime syrien et de la police militaire russe. Les derniers combattants rebelles de Douma ont quitté, samedi, la ville en ruine dans le cadre d’un accord de reddition signé le 9 avril, deux jours après l’attaque présumée.
      Les Etats-Unis soupçonnent par ailleurs la Russie d’avoir manipulé le site de Douma pour empêcher la découverte de preuves. « Les Russes pourraient avoir visité le site de l’attaque. Nous craignons qu’ils ne l’aient altéré dans l’intention de contrecarrer les efforts de la mission de l’OIAC pour mener une enquête efficace », a déclaré l’ambassadeur américain auprès de l’organisation, Ken Ward. « Cela soulève de sérieuses questions sur la capacité de la mission d’enquête de faire son travail », a-t-il ajouté.
      Moscou, grand allié de Damas, s’est engagé à « ne pas s’ingérer » dans le travail de la mission de l’OIAC, officiellement invitée par les autorités de Damas. Le régime syrien, quant à lui, nie que des armes chimiques aient été employées dans le drame de Douma, qui a fait au moins 40 morts et des centaines de blessés, selon les secouristes.

  • La justice russe ordonne le blocage de Telegram
    http://www.lemonde.fr/pixels/article/2018/04/13/la-justice-russe-ordonne-le-blocage-de-telegram_5285037_4408996.html

    L’application refuse de fournir au FSB, les services russes de sécurité, les clés permettant de déchiffrer les messages de ses utilisateurs. Le cofondateur de la messagerie Telegram, Pavel Dourov, avait interdit à ses avocats de se rendre au tribunal de Taganski, un arrondissement du centre de Moscou, où, disait-il, « tous les principes élémentaires [du droit] ont été violés ». C’est donc devant des bancs vides, du côté des accusés, que la justice russe a ordonné en un temps record de vingt minutes, (...)

    #Telegram #Vkontakte #censure #contrôle #web #surveillance

  • Syrie : ce que l’on sait des frappes américaines, françaises et britanniques
    http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2018/04/14/donald-trump-annonce-des-frappes-contre-la-syrie-en-coordination-avec-paris-

    L’opération a visé des sites militaires et un centre de recherche soupçonnés d’héberger le programme chimique du régime, à Damas et près de Homs.

    Je prends ce (joli) titre du Monde pour (essayer de) répondre à l’interrogation de @nidal : J’aimerais savoir si les missiles français ont violé, cette nuit, le territoire libanais
    https://seenthis.net/messages/686728

    Bon, inutile de suivre le lien vers l’article, on n’apprend pratiquement rien de plus détaillé que dans le chapeau, si ce n’est – au cas où l’ignorerait – que la frappe, #lourde_mais_proportionnée, a eu lieu en représailles à l’utilisation d’armes chimiques par le grand méchant Assad.

    On appréciera l’image (vignette, plutôt) associée à l’article bien qu’absente de la page web (elle figurait aussi en une électronique avec l’appel vers l’article), copie d’écran, j’imagine, d’un expert discourant doctement sur une carte de la région présentant un positionnement fantaisiste des forces des gentils frappeurs.

    • WP fournit une carte des lieux frappés (élaborée par le gentil DoD des gentils États-Unis)


      https://fr.wikipedia.org/wiki/Bombardements_de_Barzé_et_de_Him_Shinshar

      Comparons avec cette carte des frontières maritimes publiée en 2015 dans le Diplo (à propos du litige gazier libano-israélien, carte que je découvre à l’occasion)


      https://www.monde-diplomatique.fr/cartes/litigegazmediterranee

      D’où il ressort qu’il n’est guère aisé d’atteindre la banlieue de Damas en provenance de la mer. Compte tenu des capacités de navigation des missiles, dits justement de croisière, voyons les différentes routes possibles.
      • la plus directe passe par le Liban. Oh, juste un petit bout. C’est la plus probable car la distance (beaucoup) plus courte s’accompagne de la propriété bien venue de minimiser le parcours au dessus du territoire syrien et donc l’exposition aux mesures anti-missiles
      • au prix d’un (léger) détour, les missiles peuvent survoler Israel qui, bien que probablement tout content de voir une bordée destinée à son voisin, préférerait sans doute que ça passe pas au dessus de chez lui. De plus, la route conduit au dessus du Golan dont une expérience récente a montré que l’activité anti-aérienne pouvait produire quelques résultats concrets
      • un détour plus grand encore par la Turquie ne fait qu’aggraver ces deux désavantages : susceptibilité de l’état de transit (Coucou, Recep !) et le temps de survol au dessus de la Syrie
      • le respect strict (?) des susceptibilités nationales (et des lois internationales) qui mènerait à tirer à partir de la façade maritime de la Syrie peut-être éliminé a priori, d’une part pour des raisons relatives à la psychologie des gentils frappeurs, d’autre part parce les missiles terre-mer ont déjà – et depuis longtemps – fait preuve d’une certaine efficacité
      • pour être complet, restent encore Jordanie et Irak, totalement exclus : la longueur du détour augmentant le délai de réaction de la défense anti-aérienne à partir de la détection. À moins que le(s) méchant(s) n’ai(en)t pas penser à regarder dans cette direction…

      Quant aux deux cibles à l’ouest de Homs, on est quasiment dans le coin nord-est du Liban (à quelques dizaines de kilomètres), donc approche libanaise très probable

    • Détails abondants chez Challenges

      Frappes en Syrie : quel a été le rôle de la France ? - Challenges.fr
      https://www.challenges.fr/entreprise/defense/frappes-en-syrie-quel-a-ete-le-role-de-la-france_580816

      Paris revendique quant à lui 12 engins tirés, dont 9 Scalp depuis des chasseurs Rafale, et 3 missiles de croisière navals (MdCN) depuis des frégates FREMM. On peut donc estimer à 10% environ la proportion de de frappes françaises dans l’opération de cette nuit.

      SI le chiffre peut paraître modeste, il s’agit indéniablement d’une opération de grande ampleur pour les forces françaises. Côté armée de l’air, selon le blog le Mamouth, pas moins de 17 avions de l’armée de l’air ont participé au dispositif : une dizaine de chasseurs (5 Rafale, accompagnés de 4 Mirage 2000-5), mais aussi 6 ravitailleurs. Il faut rajouter deux avions E-3F AWACS, des avions de détection et de commandement. Les appareils étant partis des bases françaises, il a fallu les ravitailler, cinq fois par chasseur selon le Mamouth. Soit le chiffre impressionnant de 50 ravitaillements.

      La Marine nationale a aussi largement participé à l’opération : elle a dépêché sur théâtre trois frégates FREMM, soit les trois quarts de la flotte de frégates multi-missions en service. Ces navires ont été soutenus par une frégate anti-aérienne, une frégate anti sous-marine, un pétrolier-ravitailleur et probablement un sous-marin nucléaire d’attaque pour protéger le dispositif. Trois missiles de croisière navals (MdCN) ont été tirés depuis les FREMM, une première pour ce nouvel armement livré en 2017 par l’industriel MBDA.

      Donnant lieu à ce satisfecit (ou encore #cocorico) mitigé par le manque de moyens budgétaires…

      Quelles conclusions tirer de la participation française ? Le raid massif de 10 heures de l’armée de l’air, effectué depuis la France, est une performance réservée à une poignée de forces aériennes dans le monde : il prouve que l’armée de l’air reste en première division. Cette performance a été rendue possible grâce à l’investissement continu de la France dans la dissuasion, qui permet de conserver les compétences sur des opérations longues et complexes. Côté marine, l’utilisation du couple FREMM/MdCN prouve que l’opération de modernisation du porte-avions Charles de Gaulle n’a pas obéré les capacités de frappes de la Royale. Le faible stock de MdCN, que l’on peut estime à 50-60 missiles, est en revanche un vrai facteur limitant

       : ce stock équivaut à la moitié des missiles américains tirés cette nuit.

    • Pour info, WP donne une portée de
      • 1000 km pour le MdCN (ex-SCALP Naval), 3 exemplaires tirés
      • 400 km pour le SCALP EG emporté par les Rafale, 9 exemplaires français, puisque les Tornado britanniques ont aussi expédié leur lot de missiles

      Il semblerait que la France et le R.-U. se soient limités aux objectifs de la région de Homs, laissant la banlieue de Damas aux états-uniens.

    • Précision sur les cibles et le stock de MdCN mais aussi incertitude (pour moi…) sur la composition de la force navale, la frégate ASM mentionnée peut aussi être une FREMM (en version FREDA…)

      Frappes en Syrie : La France utilise pour la première fois ses missiles de croisière navals - 14/04/2018 - ladepeche.fr
      https://www.ladepeche.fr/article/2018/04/14/2780283-frappes-syrie-france-utilise-premiere-fois-missiles-croisiere-nava

      La France a tiré 12 des 100 missiles de croisière à sa disposition pour mener à bien la frappe de la nuit dernière sur des «  sites de production d’armes chimiques  » syriens, selon l’Elysée et le ministère des armées. Le bombardement a été réalisé avec l’aide des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne.

      Parmi les 12 missiles utilisés, 3 sont des missiles de croisière navals MdCN, d’une portée de 1 000 km et d’une précision de l’ordre du métrique. Ils ont été tirés par l’une des trois frégates multimissions (FREMM) déployées pour l’opération. Sur les 5 FREMM disponibles, la France a choisi de mettre en service une frégate anti-sous-marine, une anti-aérienne ainsi qu’un pétrolier destiné au ravitaillement.

      Les cinq rafales mobilisés sur le front aérien sont à l’origine des autres projectiles tirés, 9 missiles Scalp tirés une demi-heure après la première offensive.

      Les deux zones visées dans la région de Homs sont des lieux de stockage et de fabrication d’armes chimiques selon le ministère des armées. Paris n’a pas participé au troisième raid aérien qui avait pour cible un lieu stratégique de la production d’armement chimique syrien.

    • Syrie : ce que l’on sait... et ce que l’on tait
      https://www.legrandsoir.info/syrie-ce-que-l-on-sait-et-ce-que-l-on-tait.html

      Depuis la soi-disant attaque chimique du 7 avril, le festival de mensonges sur la crise syrienne atteint une sorte de paroxysme. « Ce que l’on sait des frappes américaines, françaises et britanniques » titre le Monde... Apparemment, le Monde ne sait pas grand-chose. De leur côté, les médias russes fournissent quelques précisions qui ont malheureusement échappé au quotidien du soir. Et qui remettent en perspective la victoire rapide, facile et incontestable que l’on veut nous vendre.

      Une fois retombée la poussière et la fureur on apprend... que la majorité des missiles lancés sur la Syrie ont été abattus par la défense anti-aérienne syrienne ! Laquelle se compose de vieux systèmes S120 et S200 remontant à l’époque soviétique... Rien à voir avec le bilan calamiteux des Patriots ultramodernes dont on entendit monts et merveilles dans les années 90 et qui ne réussirent à intercepter qu’un Scud sur la quarantaine de missiles obsolètes et trafiqués par les Irakiens, qui avaient une fâcheuse tendance à se disloquer en vol...

      Les frappes (chirurgicales) contre la Syrie n’ont fait que trois victimes : la logique, la vérité et l’intelligence
      https://www.legrandsoir.info/les-frappes-chirurgicales-contre-la-syrie-n-ont-fait-que-trois-victime

    • ’No release of chemicals is best proof there were none’ – employee of bombed Syrian research site — RT World News
      https://www.rt.com/news/424228-syria-strike-civilian-research-facility

      An engineer at the now-bombed-out research facility north of Damascus, which the US claims was the heart of Syria’s chemical weapons program, says the labs were making medicine and testing toys for safety.

      C’est exactement la remarque que je me suis faite en regardant les vidéos des ruines. On entend tout plein de voix qui gazouillent autour. De deux choses l’une, ou je suis sous emprise de VVP, ou bien ce sont des staged up ruines…

      De mon intervention, il y a bien longtemps, bien avant la réglementation dite Seveso, dans une usine (dans le sud de la France) où le chlore était l’élément de base, j’ai surtout retenu les avertissements écrits en ÉNORME au dessus des ÉNORMES flèches : si vous entendez la sirène, vous avez 1 minute pour vous rendre à la salle de confinement où vous attendrez qu’on vienne vous chercher

    • Caught in a lie, US & allies bomb Syria the night before international inspectors arrive — RT Op-ed
      https://www.rt.com/op-ed/424186-us-allies-syria-lie

      In the same Pentagon briefing, General Joseph Dunford specified the US and allies’ targets in Syria, alleging they were “specifically associated with the Syrian regime’s chemical weapons program.” One target, at which 76 missiles were fired, was the Barzeh scientific research centre in heavily-populated Damascus itself, which Dunford claimed was involved in the “development, production and testing of chemical and biological warfare technology.

      This ‘target’ is in the middle of a densely-inhabited area of Damascus. According to Damascus resident Dr. (of business and economy) Mudar Barakat, who knows the area in question, “the establishment consists of a number of buildings. One of them is a teaching institute. They are very close to the homes of the people around.

      Of the strikes, Dunford claimed they “inflicted maximum damage, without unnecessary risk to innocent civilians.

      If one believed the claims to be accurate, would bombing them really save Syrian lives, or to the contrary cause mass deaths? Where is the logic in bombing facilities believed to contain hazardous, toxic chemicals in or near densely populated areas?

    • Le point sur les frappes occidentales en Syrie
      https://www.latribune.fr/economie/international/le-point-sur-les-frappes-occidentales-en-syrie-775396.html

      Les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni ont lancé au total 105 missiles.Un chiffré corroboré par le haut commandement de l’armée syrienne qui a parlé de « environ 110 missiles [tirés] sur des cibles à Damas et ailleurs » dans le pays, mais affirmé en avoir intercepté « la plupart. »

      « Nous sommes sûrs que tous nos missiles ont atteint leur cible », a assuré le général McKenzie, qui a démenti les affirmations de Moscou selon lesquelles 71 des missiles occidentaux auraient été interceptés
      Selon le Pentagone, le centre de Barzé a été atteint par 76 missiles, dont 57 Tomahawk et 17 [lire 19, probable coquille] JASSM (Joint air to surface stand-off missiles), un nouveau type de missiles de croisière furtif que les Etats-Unis utilisaient pour la première fois en situation réelle.

      Le deuxième site a été visé par 22 missiles tirés par les trois pays : 9 Tomahawk américains, 8 Storm Shadow britanniques, et 3 missiles de croisière navals MdCNet et 2 missiles air-sol Scalp pour la France. Le troisième site a été atteint par 7 missiles Scalp, a précisé Washington.

      Le ministre américain de la Défense Jim Mattis a précisé que les forces américaines avaient employé deux fois plus de munitions que pour la frappe américaine d’avril 2017 sur la base militaire d’Al-Chaayrate, près de Homs.

      Les Etats-Unis ont engagé le croiseur USS Monterey qui a tiré 30 Tomahawk, et l’USS Laboon, un destroyer de la classe Arleigh Burke, qui en a lancé 7. Les deux bâtiments de guerre se trouvaient en mer Rouge. Depuis le Golfe, le destroyer USS Higgins a tiré 23 Tomahawks supplémentaires. Dans la méditerranée, un sous-marin, le John Warner, a tiré six Tomahawk. Deux bombardiers supersoniques B-1 ont en outre été utilisés, pour lancer 19 missiles JASSM.

      La France a engagé cinq frégates de premier rang et neuf avions de chasse dont cinq Rafale. Elle a annoncé avoir tiré pour la première fois des missiles de croisière navals, 3 sur les 12 missiles qu’elle a lancés parmi la centaine ayant visé la Syrie au total.

      Le Royaume-Uni a utilisé quatre avions de chasse Tornado GR4 de la Royal Air Force, équipés de missiles Storm Shadow. Londres a indiqué avoir frappé un complexe militaire - une ancienne base de missiles - à 24 kilomètres à l’ouest de Homs « où le régime est supposé conserver des armes chimiques ».

    • Toujours le même journaliste plusieurs articles dans le marin (papier) daté du 19 avril. Dans l’un d’entre eux, il cite une lettre « confidentielle » (la Lettre A) et le commandant du Sirpa marine.

      Les MdCN prévus ne sont pas partis…
      Pourquoi seulement trois missiles de croisière navals (MdCN) ont-ils été tirés, alors qu’une dizaine étaient disponibles en mer à bord de trois frégates multi missions (Fremm) ? Et pourquoi seulement de la frégate Languedoc, remplaçante de la doublure (Auvergne) de l’Aquitaine ? Panne, contre-temps, manque des conditions opérationnelles nécessaires pour tirer ?

      La Lettre A explique que la Marine est allée de Charybde en Scylla. L’Aquitaine prévue pour le premier tir, n’a pas pu s’exécuter, pas plus que l’Auvergne. L’origine de ces imprévus n’est pas précisément connue, mais un tir de MdCN est un alignement de lunes. Dans le cas contraire, le missile ne part pas.

      Pour l’état major des armées, «   l’effet militaire a été obtenu  », assure un porte-parole, qui ne répond pas sur cette chronologie. Sans se prononcer sur cette dernière ou le nombre d’armes embarquées, le capitaine de vaisseau Bertrand Dumoulin, commandant du Sirpa Marine, a expliqué au marin le mardi 17 avril que «  certains missiles ne sont pas partis dans la fenêtre très étroite, il a fallu se reconfigurer, ce qui a été fait  ».

      La Fremm Languedoc a alors tirés ses trois MdCN. «  Quand les missiles [manifestement des deux autres Fremm] ont pu être tirés, cela n’a pas été requis. En termes de planification, les cas non conformes sont pris en compte, c’est le rôle des planificateurs que nous sommes. Il y a eu un aléa technique dans la fenêtre. Ce la ne remet pas en cause l’arme  », insiste l’officier supérieur.

      À ce stade persistent donc deux inconnues : combien de MdCN devaient être tirées au total ? Et quelles sont les causes du retard sur les deux premiers navires ?

      Pour les missiles de croisière aérolargués, les opérationnels expliquent qu’il faut deux missiles pour traiter un objectif. Les trois MdCN français étaient réservés au site de stockage d’Him Shinshar, avec neuf Tomahawk, les huit missiles de croisières britanniques de la Royal Air Force, et deux autres tirés par les Rafale de l’armée de l’air. Avec des MdCN supplémentaires, le résultat aurait-il été meilleur ?

    • Et, toujours JMT, dans un article sur la même page :

      Syrie : les navires ont tiré deux fois plus de missiles que les avions
      […] Afin de saturer les défenses syriennes et éventuellement russes, les Français, Britanniques et Américains avaient décidé de tirer depuis la Méditerranée orientale, la mer Rouge et le golfe Persique. La seule direction de tir qui ne semble pas avoir été exploitée est la Turquie.

      Au final, les navires ont titré deux fois plus de missiles (60) que les avions (36). Les Américains se taillent la part du lion, avec 85 missiles tirés au total, sans doute des vieux T-Lam (Tomahawk Land attack missile) qui n’ont pas la précision des engins actuels. Résultat, il faut en tirer plus. Ils ont par contre dégainé leur nouveau JASSM-ER tiré à partir de bombardier B1 pour la cible la mieux défendue.

      La Royal Navy est absente cette fois-ci […] Sans doute une façon de limiter la facture économique, mais aussi politique : Theresa May n’était clairement pas soutenue par son opinion publique. Pas sûr non plus qu’elle avait à portée le sous-marin idoine. Que la presse britannique a dit traqué par deux sous-marins russes de classe Kilo.
      […]
      La présence de la marine française est solide avec au moins six navires (et très probablement un sous-marin nucléaire d’attaque) : trois Fremm (les Aquitaine, Auvergne, Languedoc), le Cassard, le Jean de Vienne et le pétrolier ravitailleur Var. Une telle concentration de frégates sans un porte-avions au milieu est historique. Mais illustre bien la portée nouvelle constituée par le MdCN.

      et en encadré :

      La France n’a commandé que 150 missiles de croisière navals, ce qui l’oblige à surveiller sa consommation de feu. Alors qu’elle possède bien plus de missiles de croisières tirés des airs.

      Aucun des missiles de croisières actuels (JASSM-ER américains, Scalp-EG et MdCN franco-britanniques, Kalibr russe) n’est supersonique ; ils peuvent donc être interceptés.

  • Contre les armes chimiques, un volontarisme tardif
    https://www.mediapart.fr/journal/international/140418/contre-les-armes-chimiques-un-volontarisme-tardif

    Un soldat syrien filme les ruines du Centre d’études et de recherches scientifiques, à Barzeh, dans l’agglomération de Damas. © REUTERS/Omar Sanadiki L’opération lancée samedi matin contre des cibles liées aux armes chimiques syriennes ne changera sans doute pas le destin d’une guerre qui a déja fait 350 000 morts. Et elle ne fera pas oublier que Washington et Moscou étaient depuis 2013 signataires d’un accord qui interdisait à Damas de détenir et utiliser des gaz de combat.

    #International #états_unis #France #frappe_militaire #Syrie

  • Une guerre au profit de l’État sioniste
    par Abdel Bari Atwan –
    11 avril 2018 – Raï al-Yaoum – Traduction : Chronique de Palestine

    Trump semble avoir l’intention de lancer une guerre majeure, et le rôle d’Israël est central.

    Nous avions d’abord supposé que l’attaque que le président américain Donald Trump a l’intention de lancer sur la Syrie à tout moment serait tripartite : impliquant la France et la Grande-Bretagne aux côtés des Américains. Mais les dernières menaces d’Israël d’anéantir le régime du président Bachar al-Assad si l’Iran lance une attaque de représailles depuis le territoire syrien montrent clairement que l’État sioniste est au cœur de la nouvelle coalition dirigée par les États-Unis et jouera un rôle clé dans son agression.

    Et il n’est pas improbable que l’Iran et le Hezbollah soient aussi en tête de la liste des cibles.

    Israël a placé ses forces en état d’alerte en prévision d’éventuelles représailles iraniennes pour la mort de sept Iraniens, tués lors de la frappe de missiles israéliens sur la base aérienne T-4 syrienne près de Homs, il y a deux jours. Mais il se prépare aussi à des représailles de la Syrie et du Hezbollah en raison de son rôle central dans la prochaine agression américaine – surtout après que le ministre israélien Yoav Galant ait déclaré que le moment était venu de « tuer Assad ».

    Le président russe Vladimir Poutine a appelé Binyamin Netanyahu pour le mettre en garde contre une implication israélienne dans la prochaine guerre.

    (...)

    • Une base syrienne visée par des missiles, Moscou accuse Israël
      Reuters 9 avril 2018
      https://fr.news.yahoo.com/une-a%C3%A9rienne-larm%C3%A9e-syrienne-frapp%C3%A9e-par-des-missiles-

      AMMAN (Reuters) - Plusieurs missiles ont frappé tôt lundi matin une base aérienne de l’armée syrienne dans le gouvernorat de Homs, rapporte la télévision d’Etat syrienne au surlendemain d’une attaque chimique présumée contre la ville rebelle de Douma, dans la Ghouta orientale.

      La Russie a attribué la responsabilité de ce raid à Israël. Le ministère russe de la Défense a déclaré que deux avions de combat F-15 israéliens avaient tiré huit missiles sur la base à partir de l’espace aérien libanais. Cinq des huit missiles ont été abattus par la défense anti-aérienne syrienne, a précisé le ministère.

      La Syrie a formulé peu après les mêmes accusations, après avoir dans un premier temps pointé du doigt les Etats-Unis, qui ont démenti toute implication.

      L’Etat hébreu n’a fait aucun commentaire dans l’immédiat.

      Selon la télévision de Damas, l’attaque a visé la base de Tiyas, également appelée T-4, entre les villes de Homs et Palmyre, dans le centre du pays, et elle a fait plusieurs morts et blessés.

      L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a rapporté qu’au moins 14 personnes avaient été tuées par ces frappes, dont plusieurs combattants de diverses nationalités, allusion aux membres des milices chiites soutenues par l’Iran et alliées au régime de Bachar al Assad, qui viennent principalement d’Irak, d’Iran et du Liban.

      L’agence de presse iranienne Fars a porté à quatre le nombre de « défenseurs de sanctuaires » iraniens tués dans l’attaque menée par « les avions du régime sioniste » contre la base aérienne en Syrie. Le ministère iranien des Affaires étrangères a condamné l’attaque, parlant d’une « violation flagrante du droit international » de nature à compliquer la crise syrienne et les équations régionales.

  • Moscou en 1931 : 77 photographies colorisées provenant d’un fonds d’archives d’un musée californien (selon le site qui les a mis en ligne).

    Редчайшие снимки Москвы 1931 года в цвете

    http://krabov.net/22035-redchayshie-snimki-moskvy-1931-goda-v-cvete-77-foto.html

    Collection époustouflante.

    Редчайшие снимки Москвы 1931 года в цвете (77 фото)
    Все эти цветные слайды были изначально засняты в Москве в 1931-м году, а до сих пор они хранились в калифорнийском музее, находясь в целости и сохранности. К сожалению, неизвестно какой именно технологией были раскрашены эти слайды, но получилось поистине круто!

    J’ajoute le commentaire fort instructif de Rachel Mazuy sur Facebook :

    Moscou en 1931 : 77 photographies colorisées (on ne sait pas comment). Elles étaient jusque là dans un fonds d’archives d’un musée californien (selon le site qui les a mis en ligne). Pas besoin de lire le russe !

    J’ajoute un extrait d’une des lettres de voyage de Marguerite Bloch sur la foule moscovite durant l’été 1934 (Congrès des écrivains soviétiques, lettre du 13 août 1934).
    Toujours à paraître (CNRS Editions) !

    « Nous avons fait un grand tour dans et autour de Moscou, comme je vous l’ai déjà dit, mais seulement aperçu les choses. C’est très vaste, beau, mais très en démolition. À cause des travaux pour le métro pour lesquels on éventre tout ; on démolit aussi pour élargir, ce qui fait que, malgré le nombre de maisons neuves, la question du logement n’est pas encore résolue ; elle est améliorée, mais difficile encore.

    Du reste quand on voit le monde qu’il y a ! Inimaginable. Les légendaires tramways de Moscou sont encore au-dessus de leur réputation. Ils sont tellement pleins qu’il y a des gens sur les marche-pieds [sic] et même accrochés au dehors. On entre par-derrière et on sort par-devant. Pour sortir, il faut faire plus d’efforts que pour aboutir du métro à une correspondance aux heures d’affluence. Et il y en a beaucoup – et ils ont tous trois voitures.

    Le spectacle d’une voiture qui passe est très joli : une collection de bras nus ou de manches blanches sortent toutes des fenêtres parce qu’on s’épanche au dehors pour laisser de la place à la foule debout qui vous écrase, et comme tout le monde ou presque est en blanc, les femmes en petite robe de toile, les hommes en bras de chemise ou en blouses russes traditionnelles, avec une ceinture à la taille, brodées ou non, et qu’ils portent souvent ouvertes ou boutonnées jusqu’au cou.

    C’est très joli, et rend la rue excessivement claire et gaie. Pour ainsi dire, pas de couleurs, ou très claires. Impossible du reste, de ne pas voir, au bout de cinq minutes qu’on est dans la rue qu’on a [sic] faire à une société sans classes ; car bien qu’on ne soit pas encore arrivé à ce but final et idéal, s’il y a des différences sur le plan de l’esprit, il [n’]y en a aucune sur le plan matériel, et tous les gens qu’on voit dans la rue sont visiblement des travailleurs, très propres, et tous (quoi qu’on en dise dans certains témoignages) chaussés, simplement, mais convenablement.

    Le type physique est aussi différent du nôtre, que celui des Varsoviens l’est peu. C’est singulier. Il y a beaucoup d’hommes grands et minces, mais d’une façon générale, les gens, et surtout les femmes, sont courts, larges, blonds, la nuque forte. Un air de santé et de vie. Pas du tout cet accablement que l’on voit dans la population parisienne ; ils n’ont pas l’air d’être éreintés par la grande ville.

    Pourtant Moscou est immense, 4 millions d’habitants et ça augmente tout le temps. Il y a toujours des files de gens sur les trottoirs qui attendent les trams [tramways], ils sont sans nervosité. Au reste, pas l’air germanique du tout, quoique blonds, et quoique beaucoup d’hommes aient le crâne rasé au papier de verre ; ils s’en arrangent assez bien ; leur nuque [sic] ne sont pas ennuyeuses. Il y a un grand écrivain dont je ne me rappelle pas le nom (ah les noms !) qui est rasé comme ça, de crâne, et à qui ça va tout à fait bien. (...) »

    #russie #urss #union_soviétique #soviétisme #photographie

  • A propos du film « La mort de Staline », l’historienne Rachel Mazuy
    a fait une communication sur FB (vraiment dommage que toute cette science, ce savoir, ces analyses soient confiées (le féminin l’emporte...) à Mark Elliot Zuckerberg, mais encore une fois, bon.

    Très intéressant.

    "On passe un bon moment avec "La Mort de Staline" ! mais si on jouait un peu au « 7 erreurs » ? :

    Quand je lis que le film est bien documenté et qu’il est fondé sur la vérité (ou presque...), je me dis qu’on pourrait jouer à corriger toutes les erreurs historiques - un "jeu" à tenter avec des élèves de 1ère ou des étudiants en histoire ?

    Sous le contrôle de mes collègues slavisants et spécialistes de l’URSS, en voici quelques unes :

    1. La première concerne la police politique. Le scénariste a pu se dire, que le KGB apparaissant après la mort de Staline, il était plus simple de reprendre le nom du NKVD (qui sonne bien), car personne ne connaît celui de MGB (MGB - МГБ est l’acronyme de Ministère à la sécurité gouvernementale), le véritable nom porté par la police politique de 1946 à 1954. Ce Ministère se différencie à cette époque de celui de l’Intérieur (MVD).

    Il faut rappeler que le NKVD est un acronyme pour "Commissariat du Peuple aux affaires intérieures" (en résumé le Ministère de l’Intérieur) et non, la police politique de l’URSS.

    Petit rappel :

    Au début c’est relativement simple... On a d’abord la Tchéka, dès 1917 (forme abrégée d’un acronyme signifiant : "Commission extraordinaire panrusse pour la répression de la contre-révolution et du sabotage auprès du Conseil des commissaires du peuple de la RSFSR"), qui devient la/le Guépéou puis l’OGPU ("Direction politique unie d’État auprès du Conseil des Commissaires du peuple de l’URSS") après la fondation de l’URSS (1922). Ce sont bien les organes de la police politique.

    En 1934, la "Direction principale de la Sécurité d’Etat" (GUGB) est en fait intégrée au NKVD. Celui-ci regroupait donc les "forces publiques régulières de police de l’Union soviétique, comprenant notamment la police routière, la lutte anti-incendie, les gardes-frontières et les archives" (wikipedia), ainsi que le GUGB et le Goulag (encore un acronyme pour "Administration principal des camps"). Cumulant ainsi pouvoir de police et pouvoir judiciaire, le NKVD pouvait donc déporter par simple mesure administrative et était placé sous les ordres de Staline. C’est sans doute pour cela qu’on assimile très vite le Ministère de l’intérieur à ses "organes" !

    La dernière tentative de fusionner la Sécurité d’Etat avec le Ministère de l’Intérieur (devenu MVD après la guerre où on oublie les commissariats du peuple pour revenir aux ministères), date de mars 1953 (c’est signé Béria).

    2. Une autre inversion : le mélange entre la Grande Terreur (1937-1938) pendant les purges des années trente d’une part, et la campagne antisémite de 1948 à 1953 contre les "cosmopolites sans racines" de l’autre.

    La première fait deux millions de victimes avec plus de 725 000 exécutions. La seconde est moins "sanglante", car le processus est interrompu après le décès de Staline (ce que montre le film, même si la chronologie est ramassée sur quelques jours au lieu de plusieurs semaines).

    La campagne contre le cosmopolitisme débute avec la mort de l’acteur Solomon (Shlomo) Mikhoels en 1948 et se poursuit avec le procès de 1952 contre le Comité juif antifasciste (la plupart des membres sont alors exécutés). Elle atteint ce qui aurait du être son paroxysme avec "le complot des blouses blanches", annoncé par la "Pravda" en janvier 1953.

    Malgré tout, il faut rappeler, qu’à la mort de Staline, 4% de la population de l’URSS est incarcérée, la majorité pour des vols de propriétés socialistes et des petits larcins (c’est la "Société des voleurs" apparaissant dans le livre de Juliette Cadiot et Marc Hélie , "Histoire du Goulag" (La Découverte, collection Repères). "Pour dépasser un tel niveau d’enfermement" a écrit Thomas Piketty récemment, "il faut considérer le cas de la population masculine" afro-américaine (5% est en prison aujourd’hui). Je cite ici ces propos dans le récent article du "Monde" sur « La Russie poutinienne se caractérise par une dérive kleptocratique sans limites ».

    Cette campagne se traduit ainsi par de multiples arrestations qui touchent le milieu médical (des centaines de médecins, infirmiers, pharmaciens sont arrêtés...), avec des implications dans la Nomenklatura. Mais si deux médecins sont morts (sans doute pendant leur interrogatoire), il n’y a pas, dans ce cadre précis, d’exécutions sommaires massives comme dans les années trente.

    Il fallait évidemment pousser la satire jusqu’au bout, mais pourquoi, alors que la bande dessinée n’occulte pas le caractère antisémite de cette campagne, l’omettre dans le film ?

    3. De la même façon, l’histoire de Malenkov qui veut poser pour la photo avec la petite fille qui avait été photographié avec Staline fait allusion à l’histoire, bien connue aujourd’hui, de Guélia Marzikova. Or, ce n’était pas une petite Russe blonde avec des nattes (cela dit beaucoup de choses sur notre imaginaire occidental et je me demande quand les nattes et les grands noeuds deviennent quasi obligatoires dans les écoles élémentaires soviétiques). Guélia était bouriato-mongole et avait des cheveux très noirs et une coupe au carré. Bien entendu, il existe d’autres "portraits" de Staline avec des enfants...

    4. L’histoire du concert réinterprété pour enregistrer un disque pour Staline semble vraie. Maria Youdina, la pianiste, était effectivement convertie à l’orthodoxie (née à Vitebsk de parents juifs) et opposée au régime. Cependant, c’est Staline lui-même qui lui aurait donné 20.000 roubles pour la remercier après avoir écouté le disque. Elle lui aurait alors répondu qu’elle les donnerait à son église pour prier pour l’âme du secrétaire général en raison des crimes qu’il avait commis. Cette histoire, qui apparaît dans les mémoires de Chostakovitch, n’entraine donc pas l’hémorragie cérébrale de Staline.

    Mais, comme dans la bande dessinée, c’est évidemment un formidable début de narration de la mort de Staline...

    Je vous laisse continuer à trouver d’autres "erreurs historiques" !

    Et pour les courageux qui auraient tout lu, voici comment Marguerite Bloch (la femme de l’écrivain Jean-Richard Bloch invitée au premier Congrès des écrivains soviétiques) commente l’intégration des organes dans le NKVD (lettre du 12 août 1934, peu après leur arrivée en URSS) :
    « Je vous ai dit l’émotion de l’arrivée à la frontière. A vrai dire en ce qui me concerne, je l’avais d’avance. Mais enfin, le fameux arc de triomphe, et ensuite tout autour de la salle de douane, en quatre langues : Prolétaires de tous les pays, unissez-vous... On nous a dit après que les hommes en uniforme à casquettes vertes qui se tiennent derrière les douaniers sont des fonctionnaires du Guépéou. Ils étaient parfaitement aimables du reste, et, pour nous, ne sont même pas venus regarder. D’ailleurs l’organisation du Guépéou est complètement transformée, c’est devenu un commissariat à l’Intérieur »

    In "Moscou-Caucase Été 34, Ed. du CNRS - toujours à paraître...).

    Sur Maria Youdina on peut réécouter la formidable émission de France Culture :
    https://www.franceculture.fr/emissions/une-vie-une-oeuvre/maria-yudina-la-pianiste-de-staline-1899-1970

    Parmi les nombreux articles de Nicolas Werth sur les crimes de masse de l’ère stalinienne en voici un qui a le mérite d’être accessible en ligne et de donner une bibliographie complète datant cependant de 2009 :
    https://www.sciencespo.fr/mass-violence-war-massacre-resistance/fr/document/les-crimes-de-masse-sous-staline-1930-1953

    Sur le complot des blouses blanches, en dehors de l’ouvrage déjà ancien (1997, Ed. Complexe) de Jean-Jacques Marie sur Les derniers complots de Staline, l’Affaire des Blouses blanches, :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Complot_des_blouses_blanches

    Sur Staline, la biographie récente (2017) d’Oleg Khlevniuk publiée avec une préface de Nicolas Werth chez Belin : https://www.nonfiction.fr/article-9299-staline-ou-la-terreur-comme-systeme-de-gouvernement.htm

    #staline #histoire #1953 #soviétisme #urss #union_soviétique #révolution_russe #1917

  • La confrontation Washington-Moscou sur le dossier syrien se durcit
    http://www.lemonde.fr/syrie/article/2018/04/10/onu-moscou-met-son-veto-a-la-creation-d-un-mecanisme-d-enquete-sur-le-recour

    Lundi, le destroyer lance-missiles USS Donald Cook a quitté le port chypriote de Larnaca, où il faisait escale, et se trouve dans une zone d’où il peut facilement frapper la Syrie.

    Face au risque d’attaque, l’armée syrienne a placé ses forces « en état d’alerte » pour les trois jours à venir dans les aéroports et les bases militaires du pays, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).

    Tout missile américain qui viendrait à être tiré sur la Syrie sera abattu et les sites d’où ils sont partis seront pris pour cibles, a déclaré Alexander Zassipkine l’ambassadeur de Russie au Liban, cité mardi soir par la chaîne de télévision du Hezbollah, Al-Manar.

  • Moscou et Damas accusent #Israël d’avoir frappé une base militaire syrienne à Homs | ICI.Radio-Canada.ca
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1093985/moscou-damas-frappe-syrie-homs-base-militaire-t4-morts-attaque-chim

    Selon lui [Sergueï Lavrov], l’attaque de lundi contre la base T-4 constitue un « développement très dangereux ».

    #Syrie

  • Ton étonnamment modéré de la part du Monde pour rapporter les déclarations de Sergueï Lavrov

    Affaire Skripal : pour Moscou, l’empoisonnement profite à Londres
    http://www.lemonde.fr/international/article/2018/04/02/affaire-skripal-pour-moscou-l-empoisonnement-profite-a-londres_5279620_3210.

    La tension née de l’empoisonnement à l’aide d’un agent innervant, le 4 mars, à Salisburry, sur le sol britannique de l’ex-espion russe Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia, ne retombe pas, comme l’illustre la dernière pique du chef de la diplomatie russe.

    L’intertitre Mensonges et de la désinformation ne cite pas l’auteur de ces méfaits, normalement caractéristiques de la Russie. Il s’agit des propres propos du ministre.

    Le chef de la diplomatie russe a également accusé la Grande-Bretagne, les Etats-Unis et leurs alliés d’avoir « perdu toute décence » et de « recourir à des mensonges et à de la désinformation purs et simples ».