city:nanterre

  • Licenciée pour 0,85 centimes chez Auchan – Le blog de Gérard Filoche
    http://www.filoche.net/2016/08/05/licenciee-pour-085-centimes-chez-auchan

    La direction d’un autre supermarché dans le 4° arrondissement de Paris s’était débarrassée de tous les salariés à « temps pleins » pour les remplacer par des femmes à temps partiels, vulnérables et corvéables. La déléguée syndicale qui résistait s’était vue accuser d’avoir mangé un croissant de la veille, démarqué, et la direction demande son licenciement pour vol : l’inspecteur du travail qui refuse, se voit désavoué par le cabinet du ministre qui casse sa décision. Les licenciements abusifs sont décidément trop faciles ! Elle va aux prud’hommes qui lui donnent raison, en vérifiant que c’était un « usage » pour les personnels de manger ces croissants périmés : le patron fait appel, entre temps la loi Macron aura fait voter que gagner au tribunal ne donne pas lieu à indemnité ni réintégration, Valls aura baissé les plafonds des indemnités. Elle aussi, va se retrouver à 55 ans sans boulot, pour un croissant. C’est la logique de la loi El Khomri.

    #travail #emploi #violence

  • Une supérette menacée de fermeture car elle ne vend ni porc ni alcool - 04/08/2016 - ladepeche.fr
    http://www.ladepeche.fr/article/2016/08/04/2395935-superette-menacee-fermeture-car-vend-ni-porc-ni-alcool.html

    Des épices, des fruits et légumes, des jus de fruits, des pâtisseries… La supérette Good Price de Colombes (Hauts-de-Seine) contient des produits divers, mais pas d’alcool ni de porc. Pour cette raison, elle pourrait mettre la clé sous la porte, rapporte Le Parisien. Le bailleur, Colombes Habitat Public (CHP), l’accuse de ne pas respecter les conditions spécifiques du bail, à savoir une « #alimentation_générale ».

    Alerté par des habitants, le bailleur social municipal a déposé un recours devant le tribunal de Nanterre afin d’obtenir la résiliation du bail qui court jusqu’en 2019. « Originellement, c’était un Franprix qui vendait de tout », explique le directeur général de CHP, Olivier Virol, au Parisien. « Sans arriver au terme du bail, le gérant a cédé à un repreneur, ce qui est tout à fait légal. Mais il faut que la nouvelle enseigne respecte les conditions spécifiques du bail à savoir une alimentation générale. Juste avant que le local n’ouvre au public, une banderole sur le fronton annonçait ici bientôt une boucherie #halal. Nous sommes allés voir le notaire pour spécifier que les normes n’étaient pas les mêmes et que le bail prévoyait une alimentation générale. »

  • Pour les « insoumis » de Mélenchon, un été d’éducation populaire
    https://www.mediapart.fr/journal/france/250716/pour-les-insoumis-de-melenchon-un-ete-d-education-populaire

    La caravane, avenue Pablo-Picasso à Nanterre. © CG La campagne du candidat de la “France insoumise” se déplace cet été dans une cinquantaine de #quartiers_populaires. Outre faire passer le message de #Jean-Luc_Mélenchon – « je vote, ils dégagent » –, les militants proposent également d’aider les personnes à faire valoir leurs droits sociaux ou à s’inscrire sur les listes électorales.

    #France #France_insoumise

  • Pour les « insoumis » de Mélenchon, un été d’éducation populaire
    https://www.mediapart.fr/journal/france/250716/pour-les-insoumis-de-melenchon-un-ete-deducation-populaire

    La caravane, avenue Pablo-Picasso à Nanterre. © CG La campagne du candidat de la #France insoumise se déplace cet été dans une cinquantaine de #quartiers_populaires. Outre faire passer le message de #Jean-Luc_Mélenchon – « je vote, ils dégagent » –, les militants proposent également d’aider les personnes à faire valoir leurs droits sociaux ou à s’inscrire sur les listes électorales. Reportage à Nanterre.

    #France_insoumise

  • #appel pour une coordination nationale de lutte les 11 et 12 juin à #paris
    https://nantes.indymedia.org/articles/34881

    Dans la perspective de la journée de mobilisation nationale du mardi 14 juin et en réponse à l’appel d’Ales pour une coordination nationale des assemblées de luttes, nous appelons à se retrouver le samedi 11 à partir de 10h à la fac de Nanterre pour une journée d’assemblée consacrée à un retour sur les différentes expériences locales de luttes et de mise en perspectives du mouvement contre la #loi #travail et son monde.

    #/ #national #loitravail #loi_travail #/,national,loi,loitravail,travail,loi_travail,appel

  • Un prêtre exfiltré de Lyon à Nanterre : révélations sur la méthode Barbarin
    https://www.mediapart.fr/journal/france/040616/un-pretre-exfiltre-de-lyon-nanterre-revelations-sur-la-methode-barbarin

    Le #cardinal_Barbarin En 2010, Philippe de Morand, prêtre du diocèse de Lyon, est condamné à six mois de prison avec sursis pour agression sexuelle sur un jeune de vingt ans. Alerté deux ans plus tôt, le cardinal de Lyon n’en a jamais informé la justice, se contentant d’éloigner le prêtre vers le diocèse de Nanterre. Mediapart a pu consulter des pièces du dossier d’instruction qui révèlent une véritable méthode Barbarin, entre peur du scandale, non-dénonciation et exfiltration.

    #France #église #pédophilie

  • Premiers secours en manifestation + Procès pour 13 lycéens
    https://actualitedesluttes.info/?p=898

    Comment intervenir en premiers secours dans une manifestation ? Comment s’organise une médic team ? Lles intervenant-e-s expliquent leur démarche d’auto-organisation lors des manifestations. En seconde partie, nous revenons sur le mouvement lycéen et plus particulièrement à Levallois au lycée Léonard de Vinci, où 47 lycéens ont été convoqués au tribunal de Nanterre 13 passant en procès. Un des membres du comité de soutien nous fait un historique de la situation depuis le mois de mars. Ensuite un des lycéens arrêté nous parle de sa situation suite au blocus de son lycée et comment l’administration de l’établissement tente de briser les mobilisations lycéennes à Léonard de Vinci. Durée : 1h09. Source : Fréquence Paris (...)

    http://actualitedesluttes.info/wp-content/uploads/2016/05/160504.mp3

  • Ils ferment les frontières, ouvrons nos écoles
    Par Réseau Etudes supérieures et orientation des migrant-e-s et exilé-e-s (Resome) — 2 mai 2016 à 17:11
    http://www.liberation.fr/debats/2016/05/02/ils-ferment-les-frontieres-ouvrons-nos-ecoles_1450031

    Cette tribune est signée par le Réseau Etudes supérieures et orientation des migrant-e-s et exilé-e-s (Resome), constitué par des étudiants, personnels et enseignants de l’EHESS, l’Ensad, la Femis, l’ENS-Ulm, d’AgroParisTech, l’ENS-Lyon, Paris-VIII Saint-Denis, Paris-X Nanterre, Paris-VII Diderot, Paris-Sorbonne, l’ENSCI et les organisations suivantes  : association Migrens, Voyage au bout de la 11, RUSF Paris-VIII, InFLEchir. Parmi les premiers signataires   : Thomas Piketty, Edgar Morin, Alain Badiou, Eric Fassin, Frédéric Lordon, Catherine Wihtol de Wenden.

  • Répression contre 47 lycéens en lutte convoqués à la sureté territoriale de Nanterre
    paris-luttes.info/repression-de-dingue-mene-par-la-5550


    https://paris-luttes.info/repression-de-dingue-mene-par-la-5550

    47 lycéens sont convoqués aujourd’hui à Nanterre pour leur participation au mouvement contre la loi travail.
    Un rassemblement est appelé dès ce soir lundi 2 mai à 17 heure devant la sûreté territoriale.

  • « Nous venons d’apprendre qu’au moins 47 #lycéens du 92 ont été convoqués pour aujourd’hui à la Sûreté Territoriale à Nanterre et sont actuellement en garde à vue suite à leur participation au mouvement sur leur établissement avant les vacances.
    On passe carrément un cap dans la répression et la volonté de faire peur à tout prix à la jeunesse qui a été fer de lance de la mobilisation contre la #LoiΤravail.
    Il est indispensable de leur montrer le plus massivement possible notre soutien sans faille. Au gouvernement et aux donneurs d’ordre, nous devons également montrer notre colère face à cette puissance répressive et notre détermination à ne rien laisser passer.
    Dès maintenant, vous pouvez vous rendre sur place à #Nanterre, 305 rue de La Garenne où les lycéens se sont vus signifiés leur garde à vue.
    Pour tout le monde, rassemblement ce soir à partir de 17h à la Sûreté Territoriale de Nanterre, 305, rue de La Garenne à Nanterre.
    Soyons hyper nombreux !!! »
    David Pijoan SNES 92

    #répression #NuitDebout

  • Violences du GUD : la justice ouvre une enquête financière
    https://www.mediapart.fr/journal/france/200416/violences-du-gud-la-justice-ouvre-une-enquete-financiere

    Axel Loustau, lors d’une réunion de la fédération #FN des Hauts-de-Seine, le 12 mars 2016. Le parquet de Nanterre a ouvert une enquête pour « abus de biens sociaux » et « blanchiment de capitaux ». Deux sociétés sont visées : l’une a été créée par #Axel_Loustau, #trésorier du micro-parti de #Marine_Le_Pen et conseiller régional FN. L’autre est détenue par des proches de #Logan_Djian, le chef du GUD mis en examen pour « violences aggravées » et laissé en liberté contre une #caution de 25 000 euros.

    #France #Financière_AGOS #Front_national #Olympe_Communication

  • Répression policière à La Belle Époque
    http://souriez.info/Repression-policiere-a-La-Belle

    Les Amis d’Orwell ont reçu vendredi 8 avril Anne Steiner, sociologue et auteure de plusieurs ouvrages sur les grèves et émeutes au début du xxe siècle. 830 grèves en 1905, 1306 grèves en 1906… dans la décennie qui précède la 1re Guerre Mondiale, le peuple des villes et des campagnes se soulève pour améliorer ses conditions de travail et de vie. Anne Steiner, sociologue à Paris X Nanterre, a écrit deux ouvrages sur les luttes sociales à cette période : Le Goût de l’émeute (éditions L’Echappée, 2012) et Le (...)

    #Les_Amis_d'Orwell

    http://amaanda.free.fr/2016Orwell/Orwell20160408.mp3

    • Admirable détermination à tenir son mandat face aux perfides journalistes d I télé !
      Une clarté et une détermination d’autant plus nécessaires que William Martinet (Unef), qui avait jusqu’alors laissé ce type de condamnation à des responsables locaux de l’Unef, a commencé hier à dire de la merdre contre les manifestants, Quelques jours après avoir été reçu par Valls et consorts.

      Pour suivre en direct la 3ème #CNE (Coordination Nationale Etudiante) qui a lieu en ce moment à Nanterre :
      https://docs.google.com/document/d/1FixdMh1GXnjjc2N1z5Kr3oI2ZHQyi88IJYXT5xKukMQ/mobilebasic

      #coordination_étudiante #lutte #respectabilité

    • Appel de la Coordination Nationale Etudiante des étudiant.e.s mobilisé.e.s (Université de Nanterre, 10 avril 2016)
      http://uecstrasbourg.over-blog.com/2016/04/appel-de-la-coordination-nationale-etudiante-des-etudiant-e

      Parallèlement au bâton, le gouvernement manie aussi la carotte en invitant pour la deuxième fois l’UNEF à Matignon afin de déboucher sur des accords à la marge et contenir la mobilisation. Nous réaffirmons notre volonté de faire tomber la loi travail, sans négociation ni amendement, et appelons l’ensemble des organisations se prononçant pour le retrait total à cesser le jeu des accords de salon. La CNE reste l’organe d’auto-organisation du mouvement étudiant, seule légitime à le représenter via ses porte-paroles élu∙e∙s et révocables.

      Les vacances nous empêchent de nous adresser largement aux étudiant∙e∙s sur les établissements. Mais la mobilisation, elle, se poursuit. Nous profitons des vacances pour aller à la rencontre des travailleuses∙eurs. Nous appelons à la tenue d’assemblées générales interprofessionnelles dans toutes les villes mobilisées, afin que la convergence soit effective et construite par la base. Depuis le début du mouvement, les grandes directions syndicales de salarié∙e∙s n’ont pas joué suffisamment leur rôle, en n’organisant ni la grève, ni l’affrontement souhaité par les salarié∙e∙s et la jeunesse, ni la convergence entre secteurs. Elles doivent offrir des débouchés à la colère des travailleuses∙eurs bien avant l’horizon lointain du 28 avril en construisant la grève reconductible dès maintenant.

      Les vacances nous empêchent de nous adresser largement aux étudiant∙e∙s sur les établissements. Mais la mobilisation, elle, se poursuit. Nous profitons des vacances pour aller à la rencontre des travailleuses∙eurs. Nous appelons à la tenue d’assemblées générales interprofessionnelles dans toutes les villes mobilisées, afin que la convergence soit effective et construite par la base. Depuis le début du mouvement, les grandes directions syndicales de salarié∙e∙s n’ont pas joué suffisamment leur rôle, en n’organisant ni la grève, ni l’affrontement souhaité par les salarié∙e∙s et la jeunesse, ni la convergence entre secteurs. Elles doivent offrir des débouchés à la colère des travailleuses∙eurs bien avant l’horizon lointain du 28 avril en construisant la grève reconductible dès maintenant.

      Avec les cheminot∙e∙s qui subissent une modification de leur décret socle, avec les hospitalier∙e∙s qui font face à l’austérité et l’ensemble du monde du travail qui subit la régression sociale, c’est le moment de lutter tou∙te∙s ensemble, main dans la main. Des phénomènes comme « Nuit Debout » cristallisent autour de la loi travail une colère bien plus large. Les places occupées sont devenues des lieux de débat ou l’on rêve d’une autre société. Il s’agit maintenant de se donner les moyens de passer du rêve à la réalité. Pour nous, « Nuit Debout » doit devenir un lieu de convergence et de construction de la grève, afin de toucher les lieux de production et mettre à mal l’Etat et les patrons. La vague de grève générale qui déferle à l’heure actuelle à Mayotte et à la Réunion contre la loi travail et la politique coloniale de l’Etat français est un exemple à suivre. Toute victoire ici ou là-bas est une victoire pour nous tou∙te∙s.

  • En guise d’hébergement, le centre de rétention... CIP-IDF
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=8095

    Qu’est-il arrivé ce 31 mars 2016 ? Sous couvert d’une opération de « mise à l’abri », comme l’appelle la communication de la Mairie de Paris, des #migrants ont été raflés et se sont retrouvés emprisonnés en #centre_de_rétention.

    Jeudi 31 mars, nous avons appris vers 2h du matin qu’une #rafle avait eu lieu à La Chapelle à 11h du matin. L’info nous est parvenue grâce à Hikmat, un jeune afghan qui, suite à l’évacuation de mercredi, s’était retrouvé dans une église à 2h de Paris avec 6 autres demandeurs d’asile. En l’absence de prise en charge, et après avoir attendu en vain, ils avaient décidé de repartir. Le lendemain à La Chapelle, la police est venue à 11h pour les embarquer pour un « controle d’identité ». Ils et elles étaient 30. Du commissariat de Marcadet-Poissonniers ils ont été transférés à celui de la rue de Clignancourt. Si Hikmat à pu sortir avec son récépissé de demande d’asile au bout de 4h, nous n’avons pas, ce 1er avril à midi, de nouvelles des autres. La présence d’un mineur parmi eux a été confirmée. A 16h, nous apprenons que 11 sont en centre de rétention à Vincennes.

    Rappelons que les méthodes de gouvernance expérimentées sur les réfugiés, invisibilisation, parcellisation des cas, arbitraire du traitement social, répression policière ou judiciaire devant la moindre tentative de traduction politique des revendications, ressemblent à celles que subissent tou.te.s les précaires. Et sans refus et résistance collective, elles risquent bien d’être des formes de gestion des populations appliqués pour tous.

    Depuis quelques mois, le travail de la police parisienne consiste à violenter les exilé-e-s pour les empêcher de se regrouper ou à escorter les salarié-e-s de l’humanitaire pour évacuer les #campements qui ont malgré tout pu se former.

    Évacuer ces campements, cela signifie encercler les migrant-e-s puis les faire monter dans des bus pour les emmener dans des #hébergements, souvent lointains, dont, à part les organisateurs et organisatrices de l’expulsion, la préfecture, la mairie et les humanitaires, personne ne sait rien : ni les lieux, ni la durée ni les conditions d’accueil et de vie.

    A Paris, c’est Emmaüs, qui assure le volet humanitaire, l’association étant en autre missionnée pour le « diagnostic social des campements », comme ils disent. Donc, lors des évacuations, il y a toujours Emmaüs. Parfois il y a aussi des bus de la BAPSA (Brigade d’Assistance aux Personnes Sans-Abri, qui dépend de la Préfecture de Police) pour conduire les réfugiés vers les centres de la Boulangerie ou celui de Nanterre.

  • #Vinci va la vie...

    « #NDDL. Un huissier demande aux familles expulsables de partir »

    /.../ « Il nous a dit qu’il repasserait mercredi pour constater si nous sommes toujours là ou si nous sommes partis », confirme Sylvain Fresneau, un des paysans expulsables. "Ce n’est pas une surprise, réagit Marcel Thébault, dans la même situation. « C’est la suite logique de la procédure. Aéroport du Grand-Ouest-Vinci déroule son calendrier d’actions pour être à jour dans son contrat. »
    /.../ Ni l’un ni l’autre n’a l’intention de déménager. « On n’a pas acheté de valises ! » ironise Sylvain Fresneau. « Je ne nous imagine pas partir avant le résultat de la consultation. Personne ne comprendrait que les CRS débarquent maintenant », pense Marcel Thébault.

    à lire tranquillement par ici : http://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/nddl-un-huissier-demande-aux-familles-expulsables-de-partir-4128632

    Ne vous inquiétez pas pour Vinci, tout va bien :
    – la bourse s’envole : http://www.abcbourse.com/analyses/vinci_debut_de_surachat_sur_ses_plus_hauts_historiques-4547.aspx
    – le futur siège sera bien vert #greenwashing à Nanterre : http://www.lemoniteur.fr/article/vinci-construira-son-siege-au-dessus-de-la-future-gare-de-nanterre-316788
    – la construction du sarcophage de #Tchernobyl avec son copain #Bouygues est en bonne voie : http://www.zonebourse.com/VINCI-4725/actualite/Vinci-24-03-2016-L-rsquo-enceinte-de-confinement-du-sarcophage-de-Tchern

    Bon sinon on vous conseille toujours l’excellent « Les prédateurs du béton » de Nicolas de la Casinière : http://editionslibertalia.com/catalogue/a-boulets-rouges

    Et puis surtout de VENIR AUX AG comme celle de ce soir spéciale #LoiTravail parce que un des chantages de ces monstres, c’est bien l’emploi ou la servitude sans frontières : https://zad.nadir.org/spip.php?article3727

  • Journée spéciale « D’Alep à Calais : face à l’urgence »
    Balade radiophonique par Séverine Liatard dans l’exposition en cours au Musée national de l’histoire et des cultures de l’immigration « Frontières » avec Yvan Gastaut.
    http://www.franceculture.fr/emissions/la-fabrique-de-lhistoire/journee-speciale-dalep-calais-face-lurgence#

    Présentation par Olivier Belin du colloque international organisé par l’Université de Cergy-Pontoise, « Les éphémères et l’événement (16e-21e siècles) » qui se tiendra le 12 et 13 février 2016 aux Archives nationales (Site de Pierrefitte et de Paris) et Julien Hage pour sa contribution au colloque. Les "éphémères" sont ces petits documents du quotidien (tracts, étiquettes, affiches, prospectus…) qui fleurissent à l’occasion des événements importants et qui, comme l’an dernier lors des commémorations liées aux attentats, sont parfois conservés et patrimonialisés. Quel rôle jouent-ils dans la construction de notre histoire culturelle ?

    A l’occasion de la journée spéciale « D’Alep à Calais : face à l’urgence », balade radiophonique par Séverine Liatard dans l’exposition en cours au #Musée national de l’histoire et des cultures de l’#immigration, « #Frontières » du 10 novembre 2015 au 29 mai 2016, avec #Yvan_Gastaut, l’un des commissaires de l’#exposition.

    Chronique « Un classique, l’histoire continue » de Séverine Liatard : Saint-Louis – première parution en 1996 (éd. Folio histoire – Gallimard)

    Chronique « Un saut dans la loi » d’Amélie Meffre : un décret de 1903 sur l’usage des armes à feu pour les gendarmes
    Intervenants :

    Olivier Belin : maître de conférences en littérature française à l’Université de Cergy-Pontoise et membre du comité de rédaction de la revue en ligne Acta Fabula, en collaboration avec des historiens du livre, des historiens de l’art et des conservateurs,
    Yvan Gastaut : historien de l’époque contemporaine (XIXème-XXIème siècles), spécialiste de l’immigration, maître de conférences à l’université de Nice Sophia Antipolis.
    Julien Hage : maître de conférences au Pôle Métiers du livre de Saint-Cloud (Université de Paris Ouest Nanterre La Défense), membre du laboratoire Dispositifs d’information et de communication à l’ère numérique, spécialiste d’histoire de l’édition, livre et imprimerie

    #migration #mur #forteresse_Europe #

  • Première grève de l’histoire de Servier contre la suppression de 657 postes
    http://www.lefigaro.fr/societes/2016/02/02/20005-20160202ARTFIG00151-premiere-greve-chez-servier-contre-la-suppression

    Servier nous avait présenté son plan Renaissance, un plan de sauvegarde de l’emploi, il y a 18 mois. Maintenant ces emplois sont tout simplement supprimés », ajoute Marie-Pierre Juyoux, selon qui 80% des salariés qui doivent être licenciés sont des femmes et plus d’un tiers ont plus de 50 ans.

    #grève

    • Servier, Sanofi : l’industrie pharmaceutique licencie en masse
      https://www.mediapart.fr/journal/france/020216/servier-sanofi-lindustrie-pharmaceutique-licencie-en-masse?page_article=1

      ...le choc a été brutal pour les 690 visiteurs médicaux de chez Servier, un mois avant Noël. « On a appris notre #licenciement_par_mail...

      Ce mardi 2 février, les visiteurs médicaux ont donc délaissé pour une journée leur secteur en région afin de squatter le siège du laboratoire en région parisienne, rassemblés pour la première grève de la maison Servier. Éparpillés habituellement sur toute la France, ils s’étreignent et s’embrassent, sur le parvis de Suresnes, avec à la main des pancartes dénonçant la « trahison » de leur employeur. (...)

      Les visiteurs médicaux sont lucides, ils savent que leur métier est sur la sellette. Le scandale du Mediator a durablement entaché la marque Servier et fragilisé l’ensemble de la profession, accusée de pousser les médecins à des prescriptions hasardeuses. Les visiteurs médicaux souffrent également du ralentissement de l’innovation dans l’industrie pharmaceutique. Mais la pilule est néanmoins dure à avaler. Chez Servier, 610 postes (657 selon les syndicats) vont être supprimés, avec peu d’espoirs de reclassement en interne. Près de 80 % de ces #salariés sont des #femmes. Le projet de réorientation stratégique du laboratoire vers l’oncologie, et donc le milieu hospitalier, ne convainc personne, car il n’offre de perspectives que pour une quarantaine d’employés. « 23 nouvelles molécules sont dans les tuyaux, dont neuf en oncologie », explique la direction. « Mais ces nouveaux produits ne nécessiteront pas de visiteurs médicaux comme actuellement », concède Servier qui peste aussi contre « l’environnement du médicament » en France, responsable selon lui de la chute du chiffre d’affaires de 15 % dans l’Hexagone. Le laboratoire ne résisterait pas au « déremboursement », aux « baisses de prix imposées » par le gouvernement, ni aux « retards dans l’obtention d’AMM », soit l’autorisation de mise sur le marché, qui permet à un médicament d’entamer son parcours commercial.

      « On nous parle de nouvelles molécules tous les trois ans, sans jamais rien voir venir, se plaint Marie-Pierre Juyoux, déléguée syndicale centrale CFDT. La direction fait un "pari financier" sur l’oncologie, alors que le domaine est déjà largement dominé par les grands Pfizer et Sanofi. On en paye le prix. » Et de rappeler les multiples aides dont a bénéficié le laboratoire pour pérenniser l’emploi, dont 107 millions d’euros en #crédit_impôt_recherche rien que l’an dernier. « Ce choix brutal remet à l’ordre du jour la nécessité d’une loi contre les licenciements boursiers dans les entreprises réalisant des bénéfices, souligne à ce propos la députée de Nanterre-Suresnes, Jacqueline Fraysse, dans une lettre de soutien aux salariés. Il soulève également la question des aides publiques aux entreprises censées permettre la création d’emplois et non favoriser leur destruction. » Selon un communiqué d’Unsa Chimie, l’intersyndicale sera reçue au ministère du travail à la mi-février.

      Par ailleurs, le laboratoire est loin d’être au bord du gouffre. Le groupe, qui comprend la lucrative filiale Biogaran (laboratoire produisant des génériques), a présenté pour l’an dernier un chiffre d’affaires de près de quatre milliards, ainsi qu’un bénéfice net de 352 millions d’euros, contre 77 millions sur l’exercice précédent (un chiffre plombé par une amende qu’a infligée la Commission européenne à l’entreprise pour entrave à la commercialisation d’un générique concurrent). « Nous voulons que le plan de sauvegarde de l’emploi soit à la mesure de la brutalité dont Servier a fait preuve à notre égard, insiste donc Marie-Pierre Juyoux. Il est hors de question que mes collègues se retrouvent à Pôle emploi et que la collectivité paye encore une fois pour Servier. » Pour le moment, le projet de #PSE présenté par la direction ne prévoit aucune indemnité au-delà du minimum légal et un dispositif de « #préretraite » accessible aux seuls salariés âgés d’au moins 59 ans et ayant au minimum 10 ans d’ancienneté (soit moins de 30 salariés sur les 610 concernés). Le congé de reclassement portera sur 12 ou 24 mois, selon l’âge du salarié licencié. « Ce n’est pas décent, estime Linda, dont l’#emploi est menacé. On sait bien que les visiteurs médicaux, c’est fini, il faut qu’on puisse changer complètement de voie pour s’en sortir. » (...)

      ...la part du chiffre d’affaires reversée aux actionnaires de Sanofi dépasse désormais celle consacrée à la recherche, environ 4,8 milliards d’euros en 2014.

  • Etat d’urgence : la #LDH demande la suspension - Libération
    http://www.liberation.fr/france/2016/01/21/etat-d-urgence-la-ldh-demande-la-suspension_1428098

    L’universitaire Serge Slama, président de la section de Nanterre de la LDH, rappelle que lors de la précédente instauration, pendant les émeutes de 2005, le Conseil d’Etat s’était déjà prononcé sur cette notion. La plus haute juridiction administrative avait alors reconnu une marge d’appréciation au président de la République, tout en insistant sur le risque de reproduction du trouble. « Les autorités ont-elles des informations sur un attentat en train d’être préparé ? » interroge Serge Slama. D’autant que l’efficacité des mesures prises décroît de jour en jour, souligne la LDH, s’appuyant sur le bilan de l’instance de contrôle de la commission des lois de l’Assemblée.

    #état-d'urgence

  • La « cathosphère », montée en puissance de nouvelles autorités religieuses ?
    https://ticetsociete.revues.org/1899?lang=es

    comme l’a montré la récente affaire dite « Brugère », les pratiques autoritatives des blogueurs catholiques laïcs, qui n’ont a priori de « compétence » ou de « prestige » que du fait de ces pratiques autoritatives, peuvent venir interférer voire même mettre à mal la pratique de l’autorité de la hiérarchie catholique. Une pétition lancée et publicisée sur le blog Le Salon Beige tenu par des laïcs de droite radicale et de tendance ecclésiale traditionnaliste a en effet, en mars 2014, fait reculer une commission de la Conférence des évêques de France qui avait prévu la venue à une formation de cadres diocésains d’une philosophe, Fabienne Brugère, jugée « pro-gender » par les signataires6. Ce cas paroxystique, ainsi que ses répercussions comme le discours virulent de Monseigneur Aupetit, récemment nommé évêque de Nanterre, contre certains blogs catholiques, montre qu’il peut y avoir de fait un conflit d’autorité entre le magistère numérique de la cathosphère et le magistère légitime de la hiérarchie ecclésiale7. Or, comment appréhender cette capacité d’autorité religieuse de la cathosphère ? Comment expliquer que Le Salon Beige, un blog animé par trois laïcs, dont le principal est un ingénieur de l’industrie de moins de trente ans sans mission pastorale ou formation théologique, ait pu avoir une telle capacité de pression sur l’institution si ce n’est par son inscription dans un réseau ? Effectivement, écrivent encore Broudoux et al. (2005), « les fonctionnalités des liens hypertextes sont au cœur du fonctionnement du blog ». Or, précisent-ils « le fait concret de relier, d’inscrire son blog, son article, sa page web, dans un réseau de liens et de citations, puis de "manager" ce réseau de liens, est un processus communicationnel initié et entretenu par l’auteur qui construit les conditions de sa légitimation de manière autoritative ».

    Cet article reviendra sur la montée en puissance des blogueur-se-s catholiques comme nouvelles « autorités » religieuses ou para-religieuses de fait et non de droit hors des voies classiques de légitimation institutionnelle, à l’opposé du prêtre fonctionnaire du culte et dépositaire d’un charisme de fonction (Weber, 1921). Pour ce faire, on mettra en valeur, à partir d’une analyse de la structure relationnelle de la « cathosphère » française (en termes de cohésion et de cohérence sociales), qu’une telle montée en puissance n’est ni le fruit du seul charisme individuel de chaque blogueur-se, ni le fruit du seul processus de leur reconnaissance par des médias ou les institutions religieuses légitimes. Elle est aussi et surtout celui d’un champ nouveau, où concurrence et dénonciation des « faux prophètes », mais surtout, alliances et citations réciproques, participent de la validation des prétentions individuelles et collectives à l’autorité identitaire

  • Jean-Pierre Garnier sur la gentrification et les métropoles
    http://www.lemonde.fr/logement/article/2015/06/11/les-elus-locaux-ont-pris-le-train-de-la-gentrification-en-marche_4652113_165

    Les élus locaux ont pris le train de la gentrification en marche en mettant en œuvre des politiques souvent appelées de « renouvellement urbain », qui prennent la forme de programmes de rénovation et de réhabilitation. On restaure l’existant mais en l’adaptant pour en faire un cadre de vie adapté pour de nouveaux habitants, en réaménageant l’intérieur des logements par exemple.
    Programme immobilier neuf dans la rue de la République à Marseille.

    C’est à ce moment-là que le processus de gentrification opère : à l’extérieur, on voit petit à petit apparaître de nouveaux types de commerce « branchés », des galeries d’art, des cafés. L’espace public est lui aussi aménagé, on décide de la piétonnisation de certains espaces, on ajoute des pistes cyclables…

    Même si on parle de politiques de « renouvellement urbain », c’est aussi selon moi une politique de renouvellement du peuple car cela s’est par exemple accompagné de politiques ambiguës en matière de logement social. Les mairies, celles de Paris en particulier, se sont mises à installer des catégories de logements sociaux accessibles à une très large portion de la population française, ce qui a pour effet d’en exclure ceux qui en ont le plus besoin.

    #gentrification #métropoles #urbanisme #Jean-Pierre_Garnier

    • Gentrification ? Anne Steiner

      http://endehors.net/news/anne-steiner-il-faut-faire-la-greve-generale-de-la-consommation

      Vous avez également écrit sur le Paris populaire, notamment Belleville. Quelles grandes évolutions avez-vous constaté ? Ce que l’on nomme la “gentrification” dénote-t-elle une lutte de classes pour l’espace ?

      Je ne suis pas spécialiste de ces questions, mais je suis assez agacée par le terme de “gentrification” parce que, de toute façon, il y a une spéculation immobilière qui pousse les gens du centre vers les quartiers et même vers les localités périphériques. Présenter le processus de gentrification comme un complot venu d’en haut pour casser les solidarités populaires me semble tout à fait fantaisiste : on va d’abord mettre quelques artistes dans des squats, ce qui va attirer des classes moyennes, et progressivement éloigner les “classes populaires”, etc. À Paris, les prix progressent du centre vers la périphérie et les gens sont obligés d’aller de plus en plus loin. Cela ne date pas d’hier. Parmi ceux que l’on nomme “gentrificateurs”, il y a des tas de gens qui de toute façon, n’ont pas les moyens de vivre ailleurs que dans ces quartiers dits populaires et je ne vois pas vraiment pas pourquoi ils ne seraient pas légitimes là où ils s’installent. Pourquoi ? Parce qu’ils ont bac+5 et qu’ils sont Blancs (car c’est bien cette terminologie qu’ont en tête les pourfendeurs de la gentrification, n’est ce pas ?) ? Ils devraient vivre où exactement ? À Villeneuve-Saint-Georges dans un deux pièces coincé entre autoroute et voie de chemin de fer ? Dans un pavillon de banlieue lointaine ? Ils seraient légitimes, là ?

      Je connais des tas de gens avec des revenus faibles et précaires et cependant dotés d’un fort capital culturel. Enfants ou petits enfants d’ouvriers, sans héritage aucun. Ils vivent dans ces quartiers. Plus de la moitié de leur budget passe dans leur loyer. Ils ne possèdent ni voiture, ni permis même, et vivent dans une grande sobriété. On va les appeler “gentrificateurs” ? Ou utiliser pour les désigner le qualificatif infâmant et poujadiste de “bobo” ? Ou de hipster ?

      Mais qu’est-ce que le peuple ? Je pense à ce livre, Paris sans le peuple [publié en 2013 aux éditions La Découverte, par la géographe Anne Clerval, NDLR]. Est-ce que ce sont les ébénistes, les gens du cuir, les petits métallos du Nord-Est parisien ? Non, ils ont disparu à jamais et ne reviendront plus. Implicitement, il y a un peu l’idée que le peuple aujourd’hui se résumerait aux immigrés post-coloniaux et à leurs descendants. Et encore en excluant ceux d’entre eux qui ont rejoint les classes moyennes à capital scolaire élevé. Pourquoi le peuple se résumerait-il à ces seules catégories ? Toute la structure sociale s’est élevée vers le haut durant les dernières décennies, du moins en termes d’années de formation. Il y a 28 % de cadres moyens et supérieurs en 1982 contre 41 % en 2012 ; 2,7 % de salariés titulaires d’un diplôme du supérieur en 1962 contre 32,5 % en 2007. Un tiers de la population serait-elle hors peuple ?

      Alors, qu’est-ce que le peuple ? Les gens assassinés aux terrasses des cafés parisiens en novembre ne sont-ils pas du peuple ? Leur présence dans ce quartier est-elle entachée d’illégitimité ? Les commandos du 13 novembre ont-ils réalisé une opération de dégentrification un peu rude ?

      Je remarque que les pourfendeurs de la gentrification ne remettent jamais en question le droit du bourgeois du VIIIe à vivre dans le VIIIe. Nul ne lui cherche querelle. Il n’est pas illégitime là où il vit, lui !

    • jeunes, bobos, coupables : et si on n’avait rien compris à la gentrification ?
      https://i-d.vice.com/fr/article/jeunes-bobos-coupables-et-si-on-navait-rien-compris-la-gentrification

      Pour Anne Steiner, maître de conférences en sociologie à Paris Ouest Nanterre, le coupable n’est pas nécessairement celui qu’on croit. La sociologue s’est longuement penchée sur la fonction sociale du café dans les quartiers populaires, elle est notamment l’auteure de Belleville Cafés, publié aux éditions de L’Échappée. Rencontre.

      Vous avez beaucoup travaillé sur les cafés de Belleville. Selon vous, la population de ces cafés a changé ?

      Ça a changé depuis la fin de ma dernière phase de recherche (années 2008-2009) mais le changement est surtout intervenu au tournant des années 2000. Jusqu’à cette date, anciens et nouveaux habitants s’y retrouvaient, se mélangeaient. (...)

      En revanche, on reproche à des jeunes diplômés qui gagnent 1500 euros par mois et qui se contentent de toutes petites surfaces, d’habiter ces quartiers de l’#Est_parisien. Eux sont considérés comme illégitimes sur des territoires dont ils priveraient le peuple ! Et bien, il faut accepter l’idée que le peuple c’est aussi cette jeunesse qui enchaîne les CDD, les stages, les statuts d’intermittents. Et fait parfois les fins de marchés pour se procurer des légumes frais. Alors oui, c’est une jeunesse qui s’habille bien, souvent pour pas cher dans les friperies, c’est une jeunesse qui est belle, comme on est beau à cet âge, qui boit en terrasse des cafés et qui vit avec pas grand chose, sans voiture, sans permis, sans équipement électro-ménager...etc. Mais cette jeunesse, c’est le peuple ! Une partie du peuple ! Je me demande comment ces gens qui pourfendent la gentrification au nom d’un certain peuple rêvent Paris. Si l’on réfléchit un peu sociologiquement, je suis le peuple [euh... maître de conf et toi aussi tu es le peuple. En terme d’origine sociale et en terme de revenus, et aussi parce que plus d’un tiers de la population est aujourd’hui diplômée du supérieur. Donc ce n’est plus un critère permettant de tracer une ligne de démarcation entre peuple et non peuple. C’est une petite minorité qui fait partie de la véritable bourgeoisie. C’est à peine 10% de la population française. Le reste c’est le peuple. Celui qui n’a ni pouvoir, ni biens. Et qui a vocation à se soulever, à inventer un autre monde, c’est le peuple. Ce ne sont pas les seuls travailleurs manuels dont les effectifs ont drastiquement fondu. Le peuple n’est jamais semblable à ce qu’il a été. Il mute. Après, ce qui est déplorable, c’est que ces quartiers seront bientôt dépourvus de familles de classe moyenne car lorsqu’on a on a des enfants, qu’on est juste au-dessus des revenus qui permettent l’accès à un logement social, et qu’on doit vivre (contrairement aux jeunes) dans un espace suffisamment grand, Belleville n’est plus assez abordable. À partir du deuxième enfant, il faut souvent se résoudre à partir.

      Je préfère la socio de comptoir et de rue que le point de vue livresque et idéologique de Garnier dont le fond de commerce (pseudo) radical est écoeurant de connerie : son discours est profondément culpabilisateur, comme celui tenu dans l’édito de Lundi Matin (La guerre véritable) suite au 13 novembre. Penser en terme de « formes de vie » revient bien trop souvent à adopter un point de vue moralisateur et (virtuellement) punitif en guise d’adjuvant à l’impuissance politique.

      Sinon, le savais pas trop ce que gagnent les maîtres de conf’, j’ai trouvé ça : « Rapport du salaire Brut des Maîtres de Conférences au 1er échelon sur le SMIC Brut depuis 1984 »
      sur
      http://nicolas.tentillier.free.fr/Salaires

    • Steiner a une définition du peuple bien étroite, ou condescendante c’est selon. Si les classes moyennes commencent à disparaitre c’est que les classes pauvres sont depuis un moment parties crever en banlieues ou dans les campagnes. Les classes moyennes ne sont pas le peuple elles en sont une partie, la bourgeoisie aussi d’ailleurs.
      Les urban studies en France accusent quand même un léger retard.

    • @unagi elle dit plutôt « le peuple c’est 90% de la population », on peut en déduire que c’est un peu moins à Paris (ville de riches). Sinon, ces généralités (les pauvres sont ailleurs) ne riment à rien. Elles obscurcissent la réalité, beaucoup plus stratifiée et complexe. Une stratification dans laquelle de nombreux acteurs cherchent à fixer arbitrairement des seuils. Pire, de telles généralités consonnent avec l’objectif politique poursuivi par les édiles CAC 40 d’une ville comme Paris, une ville riche et faite pour les riches, bien que sur une échelle de revenu ce soit plutôt une polarisation extrêmement forte de la population qui soit marquante, bien qu’elle soit peuplée de très nombreux pauvres (sous le « seuil de pauvreté » ou guère plus), que les responsables invisibilisent. Sans compter tous ceux qui sont simplement sous le revenu médian. Quant à la « classe moyenne »...

    • je n’ai pas dit que les pauvres sont ailleurs, je dis que les pauvres partent ailleurs. Pour les réalités complexes les deux textes de steiner peuvent repasser. Parler de faute ou de non faute est une une moralisation et un opposé au langage sociologique. Mais chacun sa sociologie n’est ce pas ?

    • Bon, je crois que nous voilà parti pour une incompréhension qui a toute chance de croître. Bref, c’est mal barré. Tu as bien écris "les classes pauvres sont depuis un moment parties crever en banlieues ou dans les campagnes" et pas qu’ils partent ailleurs, ce surf quoi il serait assez simple de s’entendre, quitte à envisager, selon quels rythmes, quelles modalités (par ex., comme le dit Steiner, c’est le fait d’avoir des enfants qui oblige le plus à quitter Paris, chez des relativement « aisés » incapables de se payer la surface de un logement nécessaire et plus encore chez des pauvres).

      Sinon, je n’ai aucun respect particulier pour « la sociologie », les travaux de ces professionnels viennent après une politique qui ne dit pas son nom. Tout comme certaines positions politiques (Garnier qui se veut « classsiste », ou Lundi Matin qui a déjà miraculeusement aboli les classes) se disent telles bien que face à des formes de vie déterminées et corrompues par le capital elles n’opposent finalement qu’un point de vue moralisateur.

    • Mais cette jeunesse, c’est le peuple ! Une partie du peuple ! Je me demande comment ces gens qui pourfendent la gentrification au nom d’un certain peuple rêvent Paris. Si l’on réfléchit un peu sociologiquement, je suis le peuple et toi aussi tu es le peuple. En terme d’origine sociale et en terme de revenus, et aussi parce que plus d’un tiers de la population est aujourd’hui diplômée du supérieur.

      Ces universitaires ou journalistes qui pourfendent la gentrification ont une espèce de nostalgie d’un Belleville fantasmé avec ses tailleurs, ses gars du cuir, ses bottiers, ses petits métallos, nostalgie d’un peuple qui ne reviendra pas, car le peuple est par essence en perpétuelle évolution.

      Ce que je reproche à tous ceux qui pourfendent la gentrification, c’est qu’ils ont déplacé le problème de la classe au problème de la race. Sans le dire tout à fait. Quant aux élus, ils mélangent tout à fait sciemment les termes de mixité sociale et de mixité « ethnique ».

      Des citations de Anne Steiner dans l’article de i-d.vice.com cité par @colporteur et chaudement recommandé par Yves Coleman ici : http://mondialisme.org/IMG/pdf/du_petit_bourgeois_au_bobo_-_du_flou_des_concepts_en_milieu_militant.pd

  • Ecoféminisme, racisme environnemental et justice climatique
    http://www.radiogrenouille.com/actualites-2/sujets/ecofeminisme-racisme-environemental-et-justice-climatique

    Trois courtes conférences autour de la critique de la COP21 :

    Ecoféminisme : Emilie Hache, philosophe, maître de conférence Université Paris Ouest, Nanterre. Elle s’intéresse aux actions et essais écoféministes et aux romans de science-fiction féministe produits aux États-Unis au cours des années 1980. Comment dans la peur sortir de la peur ? Comment trouver les moyens d’agir dans la catastrophe ? Durée : 16 min.

    Racisme environnemental : Razmig Keucheyan, sociologue et maître de conférence à l’université Paris Sorbonne IV est l’auteur de « La nature est un champ de bataille. Essai d’écologie politique », où il étaye l’idée que la crise écologique aggrave les inégalités existantes et pose la problématique du racisme environnemental. Durée : 19 min.

    Justice climatique : Valérie Cabanes, juriste en Droit (...)

  • Fachos du nord, fachos du sud
    http://labrique.net/index.php/thematiques/hors-canard/751-fachos-du-nord-fachos-du-sud

    Les pratiques au pouvoir

    Plus question de faire des villes #FN des « laboratoires ». Le but est d’avoir un bilan. Et donc un marchepied. Mais quand ils ne sont pas dans l’opposition systématique (rebaptisée « harcèlement démocratique »), les frontistes du sud retrouvent vite les vieux démons : « Négation des droits de l’opposition, fermeture d’une épicerie solidaire, coupes sombres dans le budget des centres sociaux et, bien entendu, lutte contre les mosquées », dénonce Elsa Di Méo. Sans oublier la « fête du coq » à Cogolin (84) ou la conférence sur « la vie sociale et culturelle sous l’Occupation » chez Ravier. Mais, aux manettes, les élus FN souffrent des maux qu’ils dénonçaient jadis : recrutements « familiaux », recyclage des « perdants », recours à des entreprises « amies » et bien sûr, cumul des mandats.

    Même chose dans le Nord. Mais après tout, Briois n’est-il pas l’un des principaux auteurs du « Guide de l’élu FN » ? Un an après leur victoire, les frontistes héninois arborent le style du cumulard satisfait. Conseiller régional, Briois est maire et député européen. Sur neuf adjoints, cinq émargent désormais au département (accompagné par François Vial, un parisien parachuté à Oignies [62]). Quant à ses deux âmes damnées, non contentes de pointer à Nanterre, elles ne chôment pas. Jean-Richard Sulzer œuvre à la Région et Bruno Bilde voit son nom tourner dans l’affaire des rémunérations loufoques des assistants FN à Bruxelles. Autre travers du parti « antisystème » : la distribution « genrée » des mandats. Front national, ordre patriarcal...