city:neuilly

  • Les résultats des européennes 2019 à Paris en dix cartes

    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2019/05/28/les-resultats-des-europeennes-2019-a-paris-en-dix-cartes_5468692_4355770.htm

    Les cartes parisiennes, comme souvent sont toujours vraiment fascinantes. Surtout le RN pour lequel je m’interroge sur l’aspect très périphérique de la carte. On dirait presque qu’une population « rejetée sur les bords » votent plus RN...

    Les électeurs parisiens n’ont pas tout à fait voté comme la moyenne des Français : 32,92 % des voix pour la liste menée par Nathalie Loiseau (LRM), 19,89 % pour celle de Yannick Jadot (EELV) et 10,19 % pour celle de François-Xavier Bellamy (LR). Dans la capitale, traditionnellement, la droite triomphe dans les riches arrondissements de l’ouest et du nord-ouest ; tandis que la gauche est solidement implantée dans les arrondissements plus populaires de l’est et le long des frontières de la ville, au nord et au sud.

    #élections #cartographie

  • Benedetti : La sociologie du vote Macron est de plus en plus minoritaire !
    http://www.lefigaro.fr/vox/politique/benedetti-la-sociologie-du-vote-macron-est-de-plus-en-plus-minoritaire-2019

    L’essentiel pour Emmanuel Macron était de ne pas perdre la face. Le faible écart entre le RN et LREM lui assure cet objectif. Il ne gagne pas certes, mais il ne perd pas vraiment. La victoire du RN apparaît en soi peu signifiante, puisqu’elle ne sidère pas les professionnels de l’exégèse politique. Or la sidération est un facteur-clef de la nature d’un événement. Macron attache, quoi qu’il en dise, une importance aux commentateurs politiques car il sait qu’ils participent pour une part à la construction de la perception de la situation politique. Ils sont en deuxième rideau, à tort sans doute au demeurant, des « juges de paix » de la représentation politique... après les électeurs. Le storytelling, dans ces conditions, peut perdurer. Le récit communicant suscité par cet échec - Macron avait fait symboliquement de la défaite du RN l’un des enjeux de la consultation - permet d’occulter « ce qui ne se voit pas », pour reprendre la distinction de l’économiste Frédéric Bastiat, au profit de « ce qui se voit ». Qu’est ce qui se voit ? La résistance du socle électoral des marcheurs... Ce qui ne se voit pas ? Le fait que le RN ait gagné 1 million de voix par rapport à 2014, qu’il soit en tête dans 76 départements, que Macron soit confronté à 8 électeurs sur 10 après deux ans de mandat opposés à sa politique, à sa majorité, à son style aussi... L’effet d’optique irradie l’impression immédiate et dissimule la sociologie politique profonde du scrutin qui est loin de jouer en faveur du pouvoir.

    Macron fédère une base sociologique motivée, politisée, consciente que pour défendre ses intérêts il faut qu’elle fasse bloc. Marx eut fait son miel analytique de cette séquence historique. Peut-être comme jamais depuis la moitié du XIXe siècle, la société du haut ne s’était aussi savamment organisée pour assurer la protection de sa vision du monde. Il a su récupérer la droite ordolibérale, conformiste, paternaliste qui a volé à son secours lors de cette élection au détriment de François-Xavier Bellamy...

    • Forte mobilisation des beaux quartiers en faveur de LREM. Les vieux bastions de droite ont préféré la suppression de l’ISF de Macron à L’Iliade et l’Odyssée de Bellamy. La peur du gilet jaune a fonctionné, et la bourgeoisie a fait bloc derrière Macron : du pur vote de classe.

      LREM a siphonné l’électorat de droite qui a préféré le portefeuille aux convictions. Loiseau fait un carton à Neuilly avec 48%, à Boulogne-Billancourt avec 40%, dans le 16ème arrondissement de Paris avec 42% et dans le 8ème avec 47%.

      https://twitter.com/CRE_SciencesPo/status/1133011796237979649

  • Notre-Dame : déferlement de cléricalisme | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/michel-pinault/blog/160419/notre-dame-deferlement-de-clericalisme

    Le dramatique incendie de Notre-Dame à peine maîtrisé, nous assistons à un déferlement -prévisible - de cléricalisme. Les journalistes médiatiques, le plus souvent sans faire preuve d’une once de culture historique, et les éditorialistes commentateurs triés sur le volet, du Figaro à Challenge, rivalisent : l’occasion est trop belle !

    Derrière eux, les Arnaud et les Pinault annoncent des « dons » prodigieux - on peut parier qu’Auteuil-Neuilly-Passy vont se mobiliser - pour contribuer à la « grande souscription nationale » aussitôt annoncée par Jupiter soudain converti en Saint-Louis, bâtisseur de cathédrales.

    Le journal Le Monde va jusqu’à écrire : « La cathédrale a résisté aux nazis, elle ne va pas nous lâcher maintenant » ! Drôle de façon de réécrire l’histoire.

    Comme on le sait, Notre-Dame n’a pas résisté aux nazis et l’Église catholique a été depuis le début et jusqu’à la dernière heure, pétainiste à fond.
    Le cardinal Suhard, archévêque de Paris, anti-communiste et anti-gaulliste, était résolument du côté du régime de Vichy, il était opposé à toute forme de résistance contre l’occupant. Le 26 août 1944, il lui a été interdit d’accueillir le général de Gaulle à Notre-Dame, lors de la messe de Te Deum. Il a été consigné dans ses appartements. C’est tout dire !

    Ce cardinal-archevêque avait accueilli la tournée triomphale de Pétain en avril 1944, et avait également présidé aux obsèques nationales du collaborateur en chef, Philippe Henriot, antisémite notoire, fondateur de la Légion et dirigeant de la Milice, exécuté en juin 1944 par la Résistance.
    Il avait négocié avec l’amiral Darlan, le ministre de l’Éducation nationale, Jérôme Carcopino1 et le ministre de l’Intérieur, Pierre Pucheu, un système de financement de l’école privée catholique, par des subventions de l’État (juillet 1941). Ces subventions étaient réparties par les préfets, dans chaque département. Un horaire commode d’enseignement religieux facultatif fut aussi instauré dans l’enseignement public.

    Le cardinal Baudrillard voyait dans "la noble entreprise" menée par l’Allemagne nazie une "nouvelle croisade". Comme l’archevêque de Paris, il a condamné « les appels à la violence et les actes de terrorisme, qui déchirent aujourd’hui le pays, provoquent l’assassinat des personnes et le pillage des demeures » (appel des évêques de février 1944).

    Aucun prélat n’a rallié Londres pendant la guerre. Si certains d’entre eux ont couvert des actes de Résistance ou même appuyé la Résistance, si bien sûr des catholiques ont été des résistants (Témoignage chrétien a été créé dans la Résistance), l’Église dans son ensemble est restée fidèle à Pétain jusqu’au bout.
    Inutile d’évoquer, en plus, le rôle bien connu du Pape Pie XII pendant la Seconde Guerre mondiale....

    Laisser entendre que Notre-Dame ait résisté aux nazis, laisse rêveur…

    Tout le siècle précédant ces épisodes avait été marqué par les luttes entre l’Église et la République. Monarchiste tant que cela a été possible, hostile à la démocratie, l’Église a dénoncé et combattu l’esprit et le projet de la Révolution française.
    Elle a tout fait pour préserver son emprise sur les jeunes esprits, obtenant des régimes conservateurs successifs (Restauration, Second Empire) le rétablissement et la préservation de ses privilèges en matière d’enseignement, elle a combattu de toutes ses forces l’enseignement laïc, public et obligatoire ; elle s’est opposée à l’éducation des filles. Elle s’est constamment opposée à toutes les formes d’émancipation, suffrage universel, luttes des prolétaires contre le patronat « de droit divin », droits des femmes, divorce, contraception, interruption de grossesse. J’en passe.

    Quand on dit « l’Église », il faut préciser le clergé, depuis la tête – le Pape – jusqu’à chaque curé de chaque paroisse, en passant par les ecclésiastiques (évêques, archevêques, cardinaux), les ordres et les congrégations, le catéchisme, l’immense presse confessionnelle, le culte des saints (Sainte-Vierge, Jeanne d’Arc, Bernadette Soubirous, Thérèse de Lisieux), les processions publiques, les cérémonies officielles. D’où le nécessaire anticléricalisme républicain, d’où le combat jamais achevé pour la laïcité et pour la séparation de l’Église et de l’État, comme condition de la libération de la population vis à vis de la tutelle religieuse.

    La réaction reste, en France, alignée sur ce que l’Église a de plus conservateur. Celle-ci reste, pour les élites privilégiées, l’ultime garant de l’ordre moral et social - comme l’armée et, de nos jours, les médias dominants qui se moquent comme d’une guigne que la majorité des Français sont sans affiliation religieuse. Pour ces raisons, pour les progressistes, plus que jamais, « l’anticléricalisme, c’est l’asepsie », comme on disait, dans les milieux républicains qui n’étaient pas encore majoritaires et se mobilisaient dos au mur, dans les années 1900.

    Notre-Dame, cette enclume plantée au cœur de l’île de la Cité, a longtemps symbolisé le pouvoir ecclésiastique aussi bien que le pouvoir royal. Quoi qu’il en soit de sa beauté architecturale portant l’empreinte du génie de ses constructeurs et du travail des milliers d’ouvriers qui l’ont édifiée, quoi qu’il en soit de l’œuvre de Victor Hugo qui a voulu magnifier sa dimension populaire, son caractère symbolique écrasant - qu’on a si bien su imiter et renouveler en édifiant le Sacré-Cœur - ne se laisse pas ignorer. Elle reste un lieu dont les puissants qui viennent s’y faire consacrer - souvenons-nous de la messe pour Mitterrand - usent et abusent pour signifier qu’ils restent les maîtres.

    • « Tout va au grand corps qui est là et qui brûle sous nos yeux. »

      https://www.youtube.com/watch?v=hg1QscTzwLo

      Athées ou croyants, Notre-Dame est notre cathédrale commune. Le vaisseau, la nef qui nous porte tous sur le flot du temps. Et je crois que nous l’aimons de la même façon. Il y a ceux pour qui la main de Dieu est à l’œuvre dans l’édification de ce bâtiment. Mais ils savent que si elle y parait si puissante, c’est sans doute parce que les êtres humains se sont surpassés en mettant au monde Notre-Dame. Et d’autres, ceux qui connaissent le vide de l’Univers privé de sens et l’absurde de la condition humaine, y voient par-dessus tout cette apothéose de l’esprit et du travail de milliers de femmes et d’hommes durant deux siècles et depuis plus de huit cent ans. Ils ressentent ce que la cathédrale a signifié depuis sa première heure, quand elle n’était encore qu’un plan, et à l’instant où fut planté le clou d’or d’où seront tirées toutes les lignes et commencés tous les calculs.

      Bien sûr, Notre-Dame accueille tout le monde, et la foi catholique l’anime. Mais elle n’appartient à personne ou bien seulement à tout le monde, comme les pyramides du plateau de Gizeh. Tout le monde, c’est-à-dire la cohue sans fin des générations qui se sont mise les unes sur les épaules des autres jusqu’au sommet des tours, des flèches, et ne se sont jamais arrêtés en chemin vers le ciel, l’espace, la lune, les planètes, les étoiles ! Du premier calcul pour faire tenir debout une voute de 33 mètres de hauteur à celui qui a permis à la sonde Rosetta et son émissaire Philae de parvenir jusqu’à l’astroïde Tchouri, la patate glacée dans l’espace, c’est tout un. Et avant la cathédrale, je dirai que le temple d’Apollon qui se trouvait là visait de même. Que le bâtiment soit un édifice religieux n’empêchera jamais qu’il soit l’incarnation de la victoire de nos anciens contre l’obscurantisme.

      Des croisades, on ramena les sciences mathématiques, physiques et chimiques que l’Orient avait conservées. Elles germèrent dans les esprits. Elles y mirent un terrible dilemme. Il n’a jamais quitté notre civilisation. Il a pris successivement mille visages. Il hante encore l’esprit de chacun tout entier dès qu’il pense. Le voici : il y a la vérité révélée, celle qui vient de l’extérieur, qui est affirmée par la coutume ou la religion et qui s’impose avec le visage rassurant de l’évidence. Et il y a celle que l’on trouve avec son propre cerveau, d’après sa propre enquête, ses propres calculs, celle que la science approche chaque jour d’un peu plus près. Toute la dignité de l’être humain est dans cette tension qui le pousse à décider par raison davantage que par instinct, par réflexion indéterminée plutôt que par le comportement programmé de son espèce.

      Notre-Dame est le signal d’un temps nouveau qui commençait. Il symbolise la douleur du savoir qui doute de lui-même pour avancer, l’inébranlable confiance dans l’esprit et dans sa victoire possible contre l’ombre qui masque, la mort qui soustrait et l’ignorance qui trompe. Notre-Dame est un message universel. Le peuple de France ne s’y est pas trompé. Tous ses grandes heures y ont transité. Des premiers États Généraux à la victoire sur les nazis, la nef a accueilli toutes nos clameurs libératrices. Je me dis qu’elle ne brûlera jamais tout à fait. Il en restera toujours un morceau qu’un être humain voudra continuer vers le ciel.

  • Le #Syngof (le 1er syndicat des #gynécologues obstétriciens avec plus de 4000 membres) appelle à la grève de l’#IVG !

    https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10215182554337813&set=a.1631126818667&type=3&permPage=1

    Voici le courrier envoyé à leurs membres hier.

    Il s’agit d’un appel au #délit d’entrave à l’IVG et au non respect de la #loi sur l’IVG.

    Il est inadmissible que des gynécologues obstétriciens exercent un #chantage aux droits des #femmes et une menace de plus à l’accès à l’IVG, pour défendre des positions corporatrices.

    Le SYNGOF est habitué aux prises de positions hostiles à l’IVG, comme je le détaillais ici : http://marieaccouchela.blog.lemonde.fr/2018/09/13/quand-les-representants-des-gynecologues-sont-hostiles-

    Quand l’Ordre des Médecins et la Ministre de la #Santé agiront pour radier de la profession ces gynécologues manifestement hostiles aux femmes ? Quand virera-t-on les #anti-IVG de la profession de gynécologue obstétricien, notamment en abrogeant la clause de conscience spécifique à l’IVG dont ils abusent ?

    https://twitter.com/Marianntoinette/status/1105563859094511616

    • Le Conseil national de l’Ordre des médecins condamne fermement la menace du Syngof de demander à ses adhérents d’arrêter la pratique des IVG.

      L’Ordre des médecins a été alerté via les réseaux sociaux au sujet d’une newsletter du Syndicat national des Gynécologues et Obstétriciens de France, dans laquelle ce syndicat se dit prêt à « donner l’ordre » à ses adhérents « d’arrêter la pratique de l’IVG » si la ministre des Solidarités et de la Santé refusait de les recevoir.

      Le Conseil national de l’Ordre des médecins condamne fermement, au nom de la déontologie, l’expression d’une telle menace mettant en cause les droits des femmes et portant atteinte à l’indépendance des professionnels, qu’aucun conflit avec les autorités ne saurait justifier.

      Quelle que soit les revendications des médecins adhérents au Syngof quant à leur couverture assurantielle, ils ne sauraient à ce seul motif mettre en difficulté des femmes, en se retirant de soins auxquels la loi leur donne accès.

      Menaçant de priver des femmes de l’accès à l’IVG, une telle attitude serait en contravention claire avec les obligations déontologiques. Cela serait un acte inexplicable et injustifiable, aux conséquences potentiellement dramatiques.

      https://www.conseil-national.medecin.fr/node/3160

    • Faudrait pensé à radier ces 4000 gyneco misogynes du Syngof
      Aucune femme ne mérite d’étre soigné par des gens qui mettent la vie des femmes en danger pour se garentire du fric en cas d’erreur médicale.

      A l’origine de la « provocation » du Syngof, la demande que le fonds de garantie de la profession (FAPDS) couvre mieux les praticiens condamnés pour des erreurs médicales. Une quinzaine d’entre eux, condamnés entre 2002 et 2012, sont particulièrement concernés, car le fonds était, à cette époque, plafonné à hauteur de 3 à 6 millions d’euros, pour des condamnations pouvant dépasser 10 à 12 millions d’euros. « On a l’impression que ce fonds est un leurre, car il ne fonctionne pas avec les douze premiers cas », déplore Jean Marty. L’ancien président du Syngof se dit, par ailleurs, « inquiet du bon fonctionnement pour les cas à venir, aucune de la trentaine de demandes déposées depuis 2012 n’ayant été accordées ».

      #feminicie #violence_gynecologique #violence_médicale #misogynie #sexisme

    • Tu sais quoi, ça me fait penser à la drastique interdiction des mutuelles d’entraide pour couvrir les amendes dans les transports (inscrite dans la loi et que tu retrouves dans l’amende qu’on t’a remise, parce qu’aller à un enterrement d’un être cher n’est pas suffisant pour avoir oublié de composter, et si tu es au sol car tu as fait un malaise les voyageurs t’enjambent comme leur a dit de faire le contrôleur, donc on te remet l’amende et c’est bien marqué dessus dans la loi l’entraide coorganisée est interdite si t’avais pas bien compris)

      Mais pour ces pourritures de gynécos du syndicat des misogynes, tout va bien, ils réclament que leurs erreurs médicales soient toujours et encore mieux subventionnées par l’état. Ils sont subventionné·es pour marcher sur la tête ?

      A l’origine de la « provocation » du Syngof, la demande que le fonds de garantie de la profession (FAPDS) couvre mieux les praticiens condamnés pour des erreurs médicales.

      #erreurs_médicales #corporatisme #pourritures #Syngof

    • On peu s’entraider qu’entre dominants @touti
      Du coup je leur ai envoyé un mail fraternel.
      syngof@syngof.fr

      Messieurs Bernard de ROCHAMBEAU, Jean Marty et Yves VERHAEGHE,
      Je vous félicite pour le respect que vous exprimez vis à vis des femmes qui sont vos patientes. Bravo à vous pour cette mise au point de vos priorités et de celles de vos adhérents. Ceux ci ne manquerons pas de vous remercier pour la seconde Tesla qu’ils vont pouvoir s’offrir contre cette prise d’otage des femmes les plus vulnérables. En effet que vaut une grossesse forcée face à l’urgence de rentabiliser les erreurs médicales afin d’enrichir les plus négligeant d’entre vous ? Heureusement, pour vous, la question ne se pose plus ! Vous faites honneur au serrement que vous avez prêter en voulant prolongé les vacances d’hivers de vos épisiotomistes les plus acharnés. Vos actions d’éclat rejaillissant sur toute votre corporation, j’espère qu’elle sera vous en donner la rétribution qui vous reviens. Vous devriez toutefois vous rebaptiser car vous êtes plutôt une organisation mafieuse de bouchers misogynes et engrosseurs de force, qu’un syndicat de médecins.
      Cordialement,

    • Le syngof à supprimer ses e-mail, les deux messages que je leur ai envoyé me sont revenus.

      Pour mémoire voici les propos tenus par Jean Marty au sujet du « point du mari » une mutilation du sexe des femmes qui vise au confort sexuel des hommes hétéro.

      Pour Jean Marty, président du Syndicat national des gynécologues-obstétriciens de France (Syngof), le « point du mari », c’est surtout « dans la tête des femmes » que cela se passe. « Vous avez des femmes qui ont été victimes, incontestablement », reconnaît-il. « La chirurgie est du domaine de l’art, on peut penser que certains médecins ont eu l’idée qu’en modifiant un peu leur façon de suturer, ils amélioreraient un peu la sexualité, et ça, ça ne nous choque pas », tente-t-il d’expliquer, soulignant néanmoins le caractère anecdotique, voire fantasmatique de cette pratique.

      « On est dans l’absurde, le fantasme, c’est un sujet qui réveille l’excitation », et dont il ne faudrait pas trop parler – conseil d’accoucheur expérimenté – pour ne pas provoquer un peu plus la somatisation vaginale, ou l’expression physique d’un problème psychique, selon lui très fréquente chez les femmes. « Vous avez aussi des femmes qui sont bien dans la victimologie, qui se retrouvent dans une forme de souffrance parce qu’elles arrivent à susciter l’intérêt », estime-t-il.

      Une théorie qu’il a étayée pendant ses études, en écrivant sa thèse sur la qualité des relations sexuelles après une intervention chirurgicale dans la zone périnéale. Selon ses recherches, le plus souvent, les douleurs ne viennent pas d’un problème anatomique – la flexibilité du vagin s’adapte au fur et à mesure de la reprise des relations sexuelles – mais sont liées à l’acceptation psychologique de sa vie sexuelle. Une sexualité épanouie, ce « n’est pas un cadeau que la nature donne à tout le monde », conclut-il, citant une vieille chanson de Georges Brassens, La Femme s’emmerde en baisant.

      https://www.lemonde.fr/sante/article/2014/04/18/derriere-le-point-du-mari-le-traumatisme-de-l-episiotomie_4403470_1651302.ht

    • Grève des IVG : sanctions réclamées contre les gynécologues
      http://www.lefigaro.fr/flash-actu/greve-des-ivg-sanctions-reclamees-contre-les-gynecologues-20190318

      Une vingtaine de militantes féministes ont envahi aujourd’hui le siège de l’Ordre des médecins pour réclamer des sanctions disciplinaires contre les responsables du syndicat des gynécologues Syngof, qui a brandi la semaine dernière la menace d’une grève des avortements, ont constaté des journalistes de l’AFP.

      Une partie des militantes - et également quelques militants - avaient symboliquement revêtu des blouses blanches, tachées de faux sang, pour dénoncer la « prise en otages » des femmes par le Syngof. « Libérez nos IVG », scandaient les manifestantes, qui portaient des pancartes proclamant « Respecte mes droits, ou gare à toi ! », « Simone n’est plus là mais nous on veille », ou encore « Un conseil, mettez de l’ordre ».

      Le Syngof avait provoqué un tollé mercredi dernier, lorsqu’il avait invité ses 1.600 adhérents à « être prêts à arrêter la pratique des IVG » pour pousser le gouvernement à régler le cas de 15 médecins condamnés à de lourds dommages pour erreur médicale. Le syndicat avait fait machine arrière le lendemain, en affirmant qu’il ne comptait pas « arrêter la pratique » des IVG. Mais son initiative avait suscité de vives réactions, y compris de l’Ordre des médecins qui avait « fermement » condamné une menace « totalement contraire à la déontologie médicale », et pointé les « conséquences potentiellement dramatiques » d’un passage à l’acte. Toutefois, pour les manifestants mobilisés lundi, une telle prise de position ne suffit pas. En plus de condamner, l’ordre des médecins « doit sanctionner les manquements à la déontologie », a dit aux journalistes la militante féministe Anaïs Leleux.

      Selon cette militante, près de 12.000 personnes ont d’ailleurs envoyé un mail à l’Ordre des médecins, via un formulaire en ligne, pour demander « les sanctions qui s’imposent », selon elle, notamment contre le président du Syngof, le Dr Bertrand de Rochambeau, déjà à l’origine d’une vive polémique en septembre lorsqu’il avait assimilé l’IVG à un « homicide ». Après avoir fait irruption de manière un peu mouvementée au siège parisien de l’Ordre des médecins, les manifestants ont eu un temps d’échange dans un couloir avec le secrétaire général de l’Ordre, le Dr Walter Vorhauer. « Vous vous trompez de cible », leur a dit ce responsable. Le communiqué du Syngof « est scandaleux, je ne peux pas vous dire plus ! Vous voulez des sanctions, mais les sanctions, ça ne se décrète pas comme ça », a-t-il ajouté. M. Vorhauer a souligné que le Conseil national de l’Ordre ne pouvait pas « s’auto-saisir », mais qu’il devait respecter les règles en la matière : en l’occurrence, il revient d’abord aux instances départementales de l’Ordre d’examiner d’éventuelles plaintes contre des praticiens.

    • wawawa le beau corporatisme que voila M. Vorhauer
      et donc pour déposer plainte ce sera individuellement et auprès d’une instance départementale pour avoir subi un préjudice personnel de la part d’un praticien nommément accusé et dont il faudra prouver la faute devant l’ordre, qui n’aura aucun mal à débouter les plaignantes dans ce cas là puisque c’est LE syndicat qu’il faudrait pouvoir dissoudre. Le serpent de l’ordre des médecins, vous croyez qu’il a été choisi pour quoi à part se mordre la queue ?

      Il faudrait se procurer pour la publier la liste des gynécologues inscrits au SYNGOF pour lancer le boycott.

    • Droit à l’IVG : Indignons-nous !
      https://egalitaria.fr/2019/03/16/droit-a-livg-indignons-nous

      Puisque des professionnel.lle.s de santé peuvent apparemment exercer leur métier à la carte, et selon leurs desiderata, on attend donc avec impatience la grève des transplantations cardiaques, la grève des prises de sang, la grève des IRM et la grève des consultations de médecins généralistes.

      Mais… OH, attendez ! Ce pourrait-il que le droit des femmes à disposer de leur propre corps soit le cœur même de cette sinistre affaire ? Pourquoi ne pas avoir plutôt réclamé une grève des frottis ou une grève des accouchements ?

      La réponse est simple : parce que l’IVG est encore et toujours le diable des actes médicaux, et qu’il n’est toujours pas considéré comme un droit « comme les autres », un droit « qui va de soi », mais plutôt comme une largesse concédée aux femmes, soumise à conditions et surtout à la bonne volonté de celui ou celle qui le pratique.

      Une ambivalence légitimée par l’existence de la clause de conscience, qui permet aux médecins de refuser de pratiquer une interruption volontaire de grossesse (tout en contribuant à diaboliser cet acte médical pourtant « ordinaire »). N’y a t-il pas là une contradiction dérangeante ? Un droit fondamental peut-il être révoqué par la seule volonté d’un individu ? Par ailleurs, si un.e gynécologue répugne à pratiquer des IVG de par ses « convictions », ne devrait-il/elle pas plutôt se diriger vers l’expertise-comptable ? Il paraît qu’on y fait également de très belles carrières.

      *

      Les mecs – je dis « les mecs » parce qu’il y a apparemment peu de femmes dans votre petit cénacle, ce qui est un peu ironique sachant qu’elles sont les premières concernées… mais vous nous direz quand on sera autorisées à prendre des décisions sur nos propres corps, hein ! –, sachez qu’aucun mot ne pourra jamais exprimer la force et l’intensité de mon mépris. Allez, du balai ! Il est temps que cette médecine de l’ancien monde disparaisse pour laisser enfin place à des professionnel.lle.s de santé dignes et engagé.e.s, qui ont à cœur de soigner et aider les femmes qui en ont besoin, et qui surtout ne voient pas dans leur profession l’opportunité d’occuper une position de pouvoir qui répond à leurs vieux fantasmes merdiques de domination.

      Parce qu’il y en a assez.

      Assez que les hommes aient la mainmise sur les corps des femmes.

      Assez que le droit à l’IVG soit manipulé comme un vulgaire épouvantail. Un droit (durement) acquis n’a pas à être remis en cause, ni soumis à conditions.

      Assez que des professionnels de santé décident des tâches qu’ils veulent bien accomplir dans le cadre de leur travail, comme si celui-ci était à la carte.

      Assez que les femmes subissent jusque dans leur chair la misogynie crasse et la volonté de domination de certains hommes.

      Assez que les décisions qui concernent le corps des femmes soient majoritairement prises par des hommes (âgés et – souvent – réactionnaires, pour ne rien arranger). Cette ingérence est aussi ridicule qu’insupportable.

      Assez que les lieux où s’exerce le pouvoir et où se prennent les décisions ne laissent entrer que les femmes au compte-goutte, alors que celles-ci représentent 52% de la population mondiale.

      Assez.

      A l’heure où j’écris cet article, l’Ordre des médecins a fermement rappelé à l’ordre le Syngof dans un communiqué dénonçant une « contravention claire aux obligations déontologiques » des gynécologues. « Quelles que soient les revendications des médecins adhérents au Syngof quant à leur couverture assurantielle, ils ne sauraient à ce seul motif mettre en difficulté des femmes, en se retirant de soins auxquels la loi leur donne accès », précise-t-il.

      La ministre de la santé Agnès Buzyn a quant à elle dénoncé le « caractère inadmissible de ces menaces ».

      Et s’il n’est pas question de jeter le discrédit sur toute une profession, je ne saurais que trop vous encourager à consulter des sages-femmes, qui sont, rappelons-le, aptes à s’occuper du suivi gynécologique des femmes en bonne santé (dépistage, frottis, information sur la contraception, etc).

      → Une militante du Groupe F, Anaïs Leleux, a également conçu un formulaire qui permet d’envoyer un mail automatique enjoignant l’Ordre des médecins à prendre des mesures vis-à-vis des Dr Marty, de Rochambeau et de la Secrétaire générale du syndicat, Elisabeth Paganelli. À vos claviers !

      Egalitaria (Caroline)

    • Deux communiqués suite aux déclarations du président du Syngof | Entre les lignes entre les mots
      https://entreleslignesentrelesmots.blog/2019/03/14/deux-communiques-suite-aux-declarations-du-president-du

      Communiqué de presse des effronté-es / 13 mars 2019

      Le SYNGOF joue avec la santé et les droits des femmes !

      Les effronté-es sont profondément choquées et indignées par l’action du Syngof, 1er syndicat des gynécologues obstétricien-nes qui compte plus de 1 600 membres. Il les a en effet appelé par courrier à la grève de l’IVG pour obtenir un amendement à la loi Santé auprès des parlementaires.

      On ne joue pas avec les destins des femmes !

      Les femmes ont déjà assez de mal à faire appliquer leur droit à l’avortement dans de bonnes conditions, du fait des nombreuses fermetures de centres d’IVG et des délais légaux pour avorter. Il est inadmissible, irresponsable voire dangereux que des gynécologues obstétricien-nes exercent un tel chantage et prennent en otage les femmes désirant mettre fin à une grossesse.

      Pour les effronté-es, il s’agit bien d’une forme de délit d’entrave organisé à l’IVG !

      On ne peut absolument pas arguer qu’il s’agit ici de faire valoir un droit individuel de chaque praticien-ne à sa clause de conscience. Il s’agit en l’occurrence d’organiser de façon concertée une entrave massive à l’IVG dans le but d’établir un rapport de force politique. La clause de conscience relève du droit de certain-es professionnel-les de ne pas accomplir un acte contraire à leurs convictions pour des raisons éthiques. Ce n’est absolument pas le cas ici, puisque ce droit est instrumentalisé pour empêcher de façon massive d’accéder à l’IVG afin de négocier quelque chose qui n’a rien à voir auprès du pouvoir.

      Nous dénonçons plus globalement l’attitude de ce syndicat dont le Président, M. Bertrand de Rochembaud déclarait encore, en septembre 2018 : « Les choses auxquelles je ne crois pas, je ne les fais plus. Nous ne sommes pas là pour retirer des vies », provoquant un tollé bien mérité.

      Les effronté-es appellent la Ministre de la Santé Agnès Buzyn à condamner sans équivoque l’organisation coupable de telles actions dont les conséquences peuvent être désastreuses pour les femmes concernées. Nous réclamons aussi l’abrogation de la clause de conscience spécifique à l’IVG qui n’a aucun sens ni aucune utilité, puisqu’il existe déjà une clause de conscience générale qui ne stigmatise pas spécifiquement la pratique d’un avortement !

      Contact presse : Fatima Benomar : 06 75 86 61 31

      Le Syngoff multiplie les provocations

      Communiqué de presse du
      Collectif National pour les Droits des Femmes

      Le principal syndicat des gynécologues est contre l’avortement.

      Son président, Bertrand de Rochambeau, l’avait déjà exprimé le 28 septembre dernier en déclarant : « Les choses auxquelles je ne crois pas, je ne les fais plus. Nous ne sommes pas là pour retirer des vies ». Et il arrête de pratiquer des avortements….

      Mais voilà que ce même syndicat récidive aujourd’hui en menaçant d’appeler ses adhérent.e.s à ne plus pratiquer d’IVG s’il n’est pas reçu par la ministre de la santé sur une revendication concernant une assurance.

      Le Syngoff manie avec brio la provocation. Il sait pertinemment qu’il est possible à un médecin de refuser de pratiquer l’avortement, la clause de conscience spécifique en matière d’avortement l’y autorise (Article L2212-8 du Code de la Santé Publique). Il sait aussi que le délit d’entrave à l’avortement ne s’applique pas puisqu’il concerne l’obstruction de l’accès aux centres pratiquant l’IVG, les pressions exercées sur les femmes voulant avorter, les fausses informations sur l’IVG dispensées par voie électronique.

      Le Syngoff sait très bien qu’il va provoquer un tollé général et c’est ce qu’il recherche. Mais est-il normal qu’en 2019 le principal syndicat des gynécologues en France soit ainsi opposé à l’avortement ? Ne serait-il pas temps que ses adhérent-e-s le désertent afin de marquer leur franche opposition à des positions sentant autant la France rance et la réaction ? Et que la clause de conscience spécifique concernant l’avortement soit enfin abrogée ?

    • Merci @odilon, et pour que cette liste de la honte ne se perde pas, je la recopie ici. Que les gynécologues qui se désolidarisent de ce syndicat misogyne et criminel n’hésitent pas à le signaler ici même, je me ferai un plaisir de retirer leur nom. En attendant que les sœurs évitent de prendre rendez-vous avec les personnes suivantes :

      https://syngof.fr/le-syngof/les-delegues-regionaux

      ♦ AUVERGNE – RHÔNE-ALPES

      Docteur Jean-Valère DEFFARGES
      Clinique de la Châtaigneraie – 63110 BEAUMONT

      Docteur Jean-Michel DREYFUS
      25 rue Garibaldi – LYON

      Docteur Emmanuel PEIGNÉ
      Polyclinique du Beaujolais – 69400 – ARNAS
      ♦ BOURGOGNE – FRANCHE COMTÉ

      Docteur Philippe MIRONNEAU
      16 cours du Général de Gaulle – 21000 DIJON
      ♦ BRETAGNE

      Docteur Catherine GUERIN
      13 boulevard des Rochers – 35500 VITRÉ

      Docteur Pascale LE PORS-LEMOINE
      Centre Hospitalier de St Malo – 35400 ST MALO

      Docteur Jacques RIVOALLAN
      6 rue Saint Marc – 29000 QUIMPER
      ♦ CENTRE – VAL DE LOIRE

      Docteur Gérard LONLAS
      6 rue du Brésil – 45000 ORLEANS

      Docteur Elisabeth PAGANELLI
      54 rue Louis Bézard- 37540 SAINT CYR SUR LOIRE
      ♦ CORSE

      Docteur Harold JELEN
      Polyclinique la résidence – 20200 BASTIA
      ♦ GRAND EST

      Docteur Georges-Fabrice BLUM
      10 rue du Rhône – 68100 MULHOUSE

      Docteur Marc BOHL
      1-3 avenue Carnot – 54130 SAINT MAX
      ♦ HAUTS DE FRANCE

      Docteur François BOYER de LATOUR
      1 boulevard Schweitzer – 02100 SAINT QUENTIN

      Docteur Benoit GARRIOT
      7 rue J J Bernard – 60200 COMPIEGNE
      ♦ ILE-DE-FRANCE

      Docteur Mireille BONNEAU
      2 boulevard du Roy – 93320 LES PAVILLONS SOUS BOIS

      Docteur Jean-Alain CACAULT
      71 boulevard Commandant Charcot – 92200 NEUILLY/SEINE

      Docteur Olivier CAMAGNA
      1 rue Velpeau – 92160 ANTONY

      Docteur Franklin DARMON
      18 rue des Remises – 94100 ST MAUR DES FOSSÉS

      Docteur Pascal de BIEVRE
      Centre Hospitalier – 77100 MEAUX

      Docteur Bertrand de ROCHAMBEAU
      Hôpital Privé Marne Chantereine – 77177 BROU sur CHANTEREINE

      Docteur Arnaud GRISEY
      21 rue de Moxouris – 78150 LE CHESNAY

      Docteur Nelly HOMASSON
      5 Ter rue de la Bergère – 94550 CHEVILLY-LARUE

      Docteur Joëlle ROBION
      11 Quai Alsace Lorraine – 77000 MELUN
      ♦ NORMANDIE

      Docteur Béatrice GUIGUES
      2 bis av. du Canada – 14000 CAEN
      ♦ NOUVELLE AQUITAINE

      Docteur Marianne COICAUD
      45 bd George V – 33000 BORDEAUX

      Docteur Antoine GRAVIER
      Clinique Saint Germain – 19100 BRIVE

      Professeur Jacques HOROVITZ
      Hôpital Pellegrin – 33076 BORDEAUX

      Docteur Jean-Pierre LAPLACE
      Maternité Bordeaux Nord – 33300 BORDEAUX
      ♦ OCCITANIE

      Docteur Regis DENJEAN
      Centre Gynécologie Obstétrique des Tuileries – 34500 BEZIERS

      Docteur Jacques FAIDHERBE
      CHU Arnaud de Villeneuve – 34090 MONTPELLIER

      Docteur Jean MARTY
      Clinique Claude Bernard – 81000 ALBI

      Docteur Olivier THIEBAUGEORGES
      Clinique Sarrus Teinturiers – 31000 TOULOUSE
      ♦ OUTRE-MER

      Docteur Bernard SEGUY
      CMCK av. L. Heder – 97387 KOUROU
      ♦ PAYS-DE-LOIRE

      Docteur Olivier TEFFAUD
      Polyclinique de l’Atlantique – 44819 SAINT-HERBLAIN
      ♦ PACA

      Docteur Jean-Marc BASTIAN
      Polyclinique Saint Jean – 06800 CAGNES SUR MER

      Docteur Philippe GERAUDIE
      26 Boulevard Dubouchage – 06000 NICE

      Docteur Alexandre LAZARD
      6 rue Rocca – 13008 MARSEILLE

      Docteur Daniel LEGRAND
      Clinique Santa Maria – 06000 NICE

      https://syngof.fr/le-syngof/les-membres-du-ca

      Docteur Jean Marc BASTIAN
      VENCE
      Docteur Georges-Fabrice BLUM
      MULHOUSE
      Docteur Marc BOHL
      SAINT MAX
      Docteur Mireille BONNEAU
      LES PAVILLONS SOUS BOIS
      Docteur François-Xavier BOYER de LATOUR
      SAINT QUENTIN
      Docteur Jean-Alain CACAULT
      NEUILLY
      Docteur Olivier CAMAGNA
      ANTONY
      Docteur Franklin DARMON
      SAINT MAUR DES FOSSES
      Docteur Pascal DE BIEVRE
      MEAUX
      Docteur Bertrand de ROCHAMBEAU
      BROU sur CHANTEREINE
      Docteur Jean-Valère DEFFARGES
      CLERMONT-FERRAND
      Docteur Régis DENJEAN
      BEZIERS
      Docteur Jean-Michel DREYFUS
      LYON
      Docteur Jacques FAIDHERBE
      MONTPELLIER
      Docteur Antoine GRAVIER
      BRIVE
      Docteur Arnaud GRISEY
      PARIS
      Docteur Catherine GUERIN
      VITRÉ
      Docteur Béatrice GUIGUES
      CAEN
      Docteur Nelly HOMASSON
      PARIS
      Docteur Jacques HOROVITZ
      BORDEAUX
      Docteur Harold JELEN
      BASTIA
      Docteur Jean-Pierre LAPLACE
      BORDEAUX
      Docteur Alexandre LAZARD
      MARSEILLE
      Docteur Pascale LE PORS-LEMOINE
      SAINT MALO
      Docteur Daniel LEGRAND
      NICE
      Docteur Gérard LONLAS
      ORLEANS
      Docteur Jean MARTY
      ALBI
      Docteur Philippe MIRONNEAU
      DIJON
      Docteur Elisabeth PAGANELLI
      TOURS
      Docteur Emmanuel PEIGNÉ
      ARNAS
      Docteur Jacques RIVOALLAN
      QUIMPER
      Docteur Joëlle ROBION
      MELUN
      Docteur Olivier TEFFAUD
      SAINT HERBLAIN
      Docteur Olivier THIEBAUGEORGES
      TOULOUSE

      Membres du Bureau
      https://syngof.fr/le-syngof/administrateurs

      ♦ Président
      Docteur Bertrand de ROCHAMBEAU
      06 48 20 16 77

      ♦ Présidents d’honneur
      Professeur Jean-Robert GIRAUD
      Docteur Guy-Marie COUSIN
      Docteur Marc-Alain ROZAN

      ♦ Vice-Présidents

      Pôle GYN OBS

      Docteur François BOYER DE LATOUR

      Docteur Jean-Pierre LAPLACE

      Pôle GYN MED

      Docteur Catherine GUERIN

      Docteur Nelly HOMASSON

      Pôle Praticien Hospitalier

      Docteur Jacques FAIDHERBE

      Docteur Pascale LE PORS-LEMOINE

      ♦ Secrétaire Générale
      Docteur Elisabeth PAGANELLI

      ♦ Secrétaire Général Adjoint
      Docteur Jacques RIVOALLAN

      ♦ Trésorier
      Docteur Antoine GRAVIER

    • @touti

      Il faudrait se procurer pour la publier la liste des gynécologues inscrits au SYNGOF pour lancer le boycott.

      C’est probablement illégale de publié une telle liste. Ces gynecos-obstericiens sont probablement les plus nuisibles de la corporation. Ca fait des années que les positions de ce syndicat sont les plus réactionnaires et y adhéré en 2019 c’est un choix qui indique qu’on a un interet supérieur pour le fric qu’on peu tiré d’épisiotomies à la chaines et de pratiques médicales dangereuses que pour l’intégrité physique et morale de ses patientes. Plutôt que d’avoir une liste, ou d’attendre que l’Ordre se bouge les prostates, un courrier à des gynecos au hasard (mais surtout les hommes vu que ce syndicat est largement masculinisé), pour leur dire que si ils sont au syngof ils sont complices de chantage, et de racket.

    • @mad_meg j’attends de me faire mettre en prison si c’est illégal, je vous préviendrai, pour le moment quand une liste a été publiée elle est légalement recopiable, je n’ai rien inventé et j’en ai assez des maltraitances médicales, c’est à eux d’avoir peur maintenant. [EDIT] Ok avec toi @mad_meg je retire le lien vers la page des témoignages hallucinants de patientes sur une gyneco, ce site est fourni pour éviter les gynécos maltraitants grâce aux témoignages nombreux : https://www.choisirunmedecin.com

      #boycott_des_maltraitances

    • Le 11 septembre dernier le président du Syndicat des gynécologues et obstétriciens de France (Syngof), un certain Bertrand de Rochambeau, s’est permis de qualifier l’avortement d’homicide. Dans cette intervention il résume à lui seul, les pires extrémismes et intégrismes. Il étale sa conception violente, machiste et dominatrice de la santé des femmes.

      Les plus anciennes se souviennent des huées, des insultes et des calomnies dont Madame Simone Veil, qui savait la valeur de la vie, avait fait l’objet au sein de l’hémicycle lors de la présentation de sa loi autorisant l’IVG en France.

      La bataille de l’avortement est loin d’être terminée de par le monde comme en France. En Irlande ça avance, en Espagne ça recule, reste que sur notre planète toutes les 9 minutes, une femme meurt d’un avortement clandestin. Un féminicide ?

      Devant un individu pareil, j’en viendrais presque à regretter le temps où les IVG se pratiquaient clandestinement et en toute sécurité dans une atmosphère d’une grande humanité. Il est grand temps que les femmes reprennent en main la façon dont elles veulent aimer et donner naissance ou non à des enfants. La décision d’avorter doit appartenir à la femme, et aucune d’elle ne doit subir de pressions.

      Dernière minute : le pape François a comparé ce mercredi 10 octobre l’avortement au recours à un « tueur à gages ». Président du Syngof et Pape même combat contre la moitié de la population mondiale…

      https://pratiques.fr/Avortement

  • « A #Paris, les #inégalités s’aggravent de manière abyssale », Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot
    https://www.lemonde.fr/smart-cities/article/2019/01/29/michel-pincon-et-monique-pincon-charlot-a-paris-les-inegalites-s-aggravent-d

    La singularité parisienne tient à ses poches de très grande #pauvreté. Les espaces collectifs que sont la rue, le métro chauffé, les passages ou les centres d’hébergement abritent beaucoup de pauvres à Paris. Il y a plus de 10 000 personnes sans domicile. Un ménage sur vingt touche le RSA [revenu de solidarité active]. En 2015, le taux de pauvreté y était de 16,1 %.

    Comment cette cohabitation entre très riches et très pauvres s’organise-t-elle ?

    Il y a, à Paris, un phénomène spectaculaire qui s’apparente à une objectivation spatiale de la lutte des classes. On a, d’un côté, les beaux quartiers à l’ouest et, de l’autre, les quartiers les plus populaires à l’est et au nord. Cohabitent au sein même d’une surface très réduite les richesses les plus insondables et les pauvretés les plus atroces. Mais elles ne se mélangent pas. Une des conditions indispensables à la reproduction des inégalités, c’est que les riches vivent entre eux, dans un entre-soi qui doit être très pur. C’est le cas dans plusieurs arrondissements parisiens, comme le 7e, le 8e, une partie du 17e sud, le 16e, surtout au nord, où l’on voit une concentration de richesse. Qui se prolonge dans les villes limitrophes, comme Neuilly-sur-Seine, Meudon (Hauts-de-Seine) ou Saint-Germain-en-Laye (Yvelines).

    On assiste pourtant à la gentrification des arrondissements du nord-est de Paris. Cette évolution conduit-elle à plus de mixité sociale ?

    A l’est, la population est en train de changer avec l’arrivée d’acteurs investis dans les nouveaux secteurs de l’activité économique et sociale, comme le design, l’architecture, les nouvelles technologies, les médias, le monde de la mode… Ces gens gagnent bien leur vie et sont souvent d’origine populaire, attirés par d’anciens logements ouvriers ou d’anciennes usines réhabilitées.

    Mais la mise en place d’une vraie mixité sociale reste sociologiquement très compliquée et ambivalente. On s’est rendu compte, dans nos études, que la proximité physique a plutôt tendance à exacerber la #distance_sociale. Les jeunes couples avec de bons salaires qui vivent à la Goutte-d’Or (18e) ne se mêlent pas aux familles issues de l’immigration, notamment pour la scolarité. La population blanche va à l’école privée, la population noire, à l’école publique. La violence symbolique est toujours là.

    De nouveaux acteurs économiques, comme Uber et Airbnb, sont en train de transformer le travail et le logement à Paris. A qui profitent ces plates-formes ?

    Elles ne profitent certainement pas à la population. Avec ces plates-formes, on assiste, à Paris comme dans d’autres grandes villes, à une aggravation de la déréglementation des rapports entre les êtres humains, à la destruction des contrats sociaux, fruit de luttes extraordinaires pour la protection de l’humain. On a franchi, avec elles, une étape de plus dans le néolibéralisme, où des entreprises ne sont plus obligées de payer des impôts à leur juste mesure, de réglementer leur profession, de respecter les arrêts maladie… C’est le règne de la loi du plus fort. Ces plates-formes sont en réalité un processus d’« esclavagisation » de jeunes qui ne trouvent pas de travail et prennent des risques fous pour livrer des pizzas à toute allure.

    Sociologiquement, comment cela modifie-t-il Paris ?

    Ce qui se passe est très grave. Sur les conséquences économiques d’Airbnb, le livre de Ian Brossat (Airbnb, la ville ubérisée, La ville brûle) donne des statistiques sur les effets négatifs, sur le prix des logements, sur la crise des hôtels… D’un point de vue sociologique, en favorisant la location à des étrangers ou à des provinciaux de passage, Airbnb empêche l’installation de Parisiens et l’enracinement de gens sur le territoire. Or, on a besoin de racines pour créer l’identité d’une ville.

  • Ces notables qui louent des logements insalubres
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/01/21/ces-notables-qui-louent-des-logements-insalubres_5412083_3224.html

    En 2016, selon les derniers chiffres connus, les juges ont condamné 157 propriétaires à des peines de prison et/ou des amendes parfois très lourdes assorties de mesures complémentaires comme la confiscation du bien ou l’interdiction d’acheter un logement.

    « On observe toutes sortes de profils socioprofessionnels, observe Nancy Bouché, ancienne haut fonctionnaire, aujourd’hui consultante spécialiste du droit. Il y a des rentiers, des personnes du bâtiment, promoteurs, entrepreneurs, marchands de biens, agents immobiliers, mais aussi des notaires, des avocats, des médecins, des hommes d’affaires, des professeurs d’universités et même des élus ou leurs conjoints. »
    Article réservé à nos abonnés Lire aussi « L’habitat indigne est un fléau qui tue, compromet la santé des familles et la scolarité des enfants »

    Ainsi, le 9 janvier, un chirurgien à la retraite, Helmi Boutros, âgé de 66 ans, a été condamné en première instance par le tribunal de Bobigny à trois ans de prison avec sursis et 150 000 euros d’amende. Dans son ancienne clinique des Fauvettes, à Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis), découpée depuis 2013 en de multiples petits appartements de 13 à 30 mètres carrés et déclarés inhabitables en 2017, il a hébergé une quarantaine de familles. Ce commerce lui procurait quelque 120 000 euros de revenus annuels. Contacté, son avocat, Me Olivier Baulac, n’a pas souhaité répondre à nos questions.
    Guerre aux bailleurs indélicats

    La municipalité de Saint-Denis bataille sur une vingtaine de dossiers de ce type et n’hésite plus, face à des propriétaires appartenant au corps médical, à saisir l’ordre des médecins plutôt que la justice. Le psychiatre Abdelhafid Felidj a, durant six ans, fait obstruction à la réalisation de travaux dans une copropriété insalubre.

    #logement #paywall

    • Parce que la #politique_du_logement en france est inexistante les propriétaires s’enrichissent avec l’aide de la CAF qui leur est versée directement et ils en augmentent d’autant les loyers tout en conservant le logement à la limite de l’indigne, soit pas d’isolation avec des rénovations au coût le moins cher.

      A Toulouse, ils rénovent essentiellement pour les étudiant·es, ça rapporte de taxer les familles avec des frais d’entrée renouvelés régulièrement et des logements qui rentabilise les m2. (400€ pour 14m2 et un escabeau pour rejoindre la mezzanine pour une personne)

      A Clichy, sous Catoire, l’hygiène et sécurité de la ville faisait taire les réclamations, j’ai été menacé de dénonciation à la DASS par ce service lors de leur visite quand ils sont venus constater les champignons et l’eau qui tombaient dans ma chambre. Tandis que le propriétaire privé, habitant du XVIem arrondissement de Paris avait plus de 80 immeubles et refusait de faire ces travaux d’urgence.

  • Quand, pour la dernière fois, les forces de l’ordre ont-elles tiré sur une foule en France ? - Libération
    https://www.liberation.fr/checknews/2018/12/07/quand-pour-la-derniere-fois-les-forces-de-l-ordre-ont-elles-tire-sur-une-

    En France métropolitaine, les derniers tirs de policiers sur une foule remontent au 17 octobre 1961, lors d’une mobilisation à Paris appelée par la branche française du FLN. « Tout le monde a en tête les Algériens jetés dans la Seine, mais beaucoup ont été tués ou blessés par des tirs de la police, notamment au pont de Neuilly », explique à CheckNews l’historien Emmanuel Blanchard (2).

    Ce jour-là, les manifestants bravent le couvre-feu imposé à l’époque aux seuls Français musulmans d’Algérie. Pour les empêcher de pénétrer dans Paris, et notamment dans les beaux quartiers, à l’Ouest de la capitale, des barrages de police sont érigés sur plusieurs ponts enjambant la Seine. Au pont de Neuilly arrivent de nombreux manifestants, venus entre autres des bidonvilles de Nanterre. « La police ouvrira alors le feu de manière abondante, explique Emmanuel Blanchard. Plusieurs tués ou blessés par balle seront ensuite jetés dans le fleuve ». Alors que le bilan officiel évoquera 3 à 4 morts, les historiens considèrent qu’il y aurait eu plusieurs dizaines de victimes.

    #maintien_de_l’ordre

  • William Seabrook — Wikipédia
    https://fr.wikipedia.org/wiki/William_Seabrook

    En 1931, lors d’un voyage en Afrique de l’Ouest, William Seabrook rencontre une tribu d’anthropophages connue sous le nom de Guero1. Les membres de cette communauté mangent leurs ennemis tués au combat. Les guerriers Guero lui expliquent que les parties les plus appréciées sont le dos, le foie, le cœur et le cerveau. Un guerrier lui avoue que, pour lui, la paume des mains est le meilleur morceau2.

    Une fois revenu en France, William Seabrook se procure un morceau de chair humaine auprès d’un interne de la Sorbonne. Seabrook déclare qu’il s’agissait d’un homme récemment mort mais qu’il n’a pas été assassiné3. Dans la villa du baron Gabriel des Hons, à Neuilly, il cuisine la viande en un ragoût accompagné de riz et la goûte : « Cela ressemblait à de la bonne viande de veau bien développé, pas trop jeune mais pas encore un bœuf. C’était indubitablement comme cela, et cela ne ressemblait à aucune autre viande que j’aie déjà goûtée. C’était si proche d’une bonne pièce de veau à pleine maturité qu’à mon sens, aucune personne dotée d’un palais ordinaire et d’une sensibilité normale n’aurait pu faire la différence. »

    #cannibalisme

  • Je me suis brossé les dents devant un miroir intelligent
    https://usbeketrica.com/article/je-me-suis-brosse-les-dents-devant-un-miroir-intelligent

    Présente à Las Vegas à l’occasion de l’édition 2018 du Consumer Electronics Show, la start-up française CareOS a développé un prototype de « miroir intelligent ». On a testé la chose à Neuilly, dans les bureaux du groupe Baracoda, où s’élabore la salle de bains connectée du futur. Cet article est à retrouver en intégralité dans le dernier numéro du magazine Usbek & Rica. D’entrée de jeu, Chloé, la chargée de com, me met en garde : CareOS, c’est le nom du logiciel qui connecte des objets à des applications (...)

    #algorithme #toothbrush #interface #domotique #MinorityReport

  • La république des « Fils de… » (1re partie) – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2018/07/29/la-republique-des-fils-de-1re-partie

    Frasques, voracité, prédation, succession… Rejetons conçus dans le dos de la République égalitaire, les enfants terribles de la nomenklatura sont les nouveaux seigneurs de cette« Algérie de papa », la version bâtarde de l’« Etat algérien restauré ». Pour désigner les fils de généraux et hauts gradés de l’armée, des services de sécurité, ministres, pontes de la haute administration…, l’humour populaire est intarissable de génie créatif : ouled al qiada, meqla, qaloi, chouaker, ouled douk douk, qemqoum, les rejetons des pontes font valoir chaque jour leur droit de cuissage sur les ressources du pays. De Toufik Benjedid à Saïd Bouteflika, de Adel Gaïd à Sid Ali Mediene, de Abdelmoumen Khalifa à Farid Bedjaoui, de Rym et Farès Sellal à Amine Zerhouni, de Réda Habour à Khaled Tebboune, des fils de Meziane au fils Ould Kaddour, des fille et fils de Saadani au fils Ould Abbès, de Amel Bouchouareb à Khaldoun et Sina Khelil…, des échantillons représentatifs de la caste de compradores et de fabricants d’hégémonie qui réécrit l’histoire d’un « seul héros, le pouvoir ». Plongée dans les dessous putrides de la reproduction en marche de la classe des dirigeants.

    Ils sont dans l’import-import (60 milliards de factures d’importation), dans l’immobilier (?), dans les « services » (12 milliards/an), dans la com’ et l’événementiel, les bureaux d’études, le consulting, les centres commerciaux et grandes surfaces, le catering, le contrôle et concessions automobiles, les franchises, les sociétés de gardiennage et de sécurité, 7 milliards de dollars que se partagent quelques sociétés appartenant à des généraux à la retraite et/ou en activité, comme celle d’un des fils de Gaïd Salah, Adel, et à des personnalités du gouvernement et de la haute administration, à l’image de Vigie Plus, société à 50 000 agents, apparentée au fils de l’ex-Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Aucun créneau juteux, aucune opportunité d’affaires, aucun business florissant n’échappe à leur appétit vorace.

    Shootés à l’argent public, addicts aux privilèges et rente de « l’Etat pompeur », les « fils de » ont un « couloir vert » dans les ports, les tapis rouges des salons d’honneur, occupent des postes (fictifs de préférence, mais rémunérés en devises) dans les grandes compagnies (Air Algérie, Sonatrach…), postés dans les grandes capitales mondiales. Ils sont dans la diplomatie, dans les agences et organismes internationaux. Ils ont des ports secs pour cocaïne pure (fils du général Hamel) et quincaillerie de luxe, des flottes (navires de la Cnan rachetés en partie par Réda Habour).

    Ils sont dans le négoce des matières premières (Sina Khelil…), dans la distribution, souvent en situation de monopole (Mouloud Djebbar, fils du général M’henna Djebbar), « bien nés » et as du trafic d’influence, ils ont les clés des coffres-forts de l’Etat social, dépecés, en bandes organisées, lors des soirées banquet. D’affriolantes saisons algériennes pour une jet-set fâchée avec le Projet national et le principe d’égalité des chances.

    Boucherie du peuple vs caudillo du régime

    Kouba. « Marché des 13 salopards ». « La boucherie du peuple ». Il porte bien son nom, le très « modeste » magasin de Kamel « Le Boucher », gros sous-traitant présumé des cartels de la cocaïne, scellé depuis plus d’un mois. L’homme aux 701 kg de coke a entraîné dans sa chute spectaculaire deux caudillos du régime : Abdelghani Hamel et Menad Nouba, tout puissants patrons de la police et de la gendarmerie.

    Au ministère de la Défense, gros client de la viande importée par « le Boucher », deux généraux-majors, Boudouaour Boudjemaa, le directeur des finances, et Mokdad Benziane, directeur du personnel du MDN, sont éjectés, « admis à la retraite ». Le menu fretin (26 inculpés-1, le fils de l’ex-Premier ministre Tebboune) est envoyé au cachot. L’Algérie, ses attributs de pouvoir, ses autorités régaliennes, flirte dangereusement avec narco-Etat.

    Dans le Vieux Kouba, c’est encore la consternation. La colère. De l’incompréhension aussi. « Kouba, ce sont toutes ces personnalités qui ont fait l’histoire. De Ferhat Abbas qui y a vécu (en résidence surveillée) au colonel Mohamedi Saïd, de Cheikh Soltani à Ali Benhadj et j’en passe. Mais des ”cavés” comme ça, on en avait pas. » Yazid, spécimen de cette petite bourgeoisie de Kouba qui se sent « salie » par l’érection dans son paysage de ce sulfureux personnage. « Ce berani (étranger) qui a débarqué ici presque avec son seul vélo et qui s’achètera, en un temps record, pas moins de 26 villas. »

    A Alger, les gendarmes de la section de recherches ont mis au jour 22 promotions immobilières, dont les appartements de standing sont cédés à des hauts fonctionnaires de l’Etat. « L’homme aurait juré de raser toute la ville et de ne laisser au peuple de Kouba que l’Hôtel de la mairie pour ses papiers d’identité. » Au chemin Calvaire, dans le bas Kouba, il aurait offert quelque 130 milliards pour s’adjuger un djenane de 6000 m2. « La famille, une grande famille de militants nationalistes qui y résidait depuis plusieurs générations, voulait préserver la valeur patrimoniale de la résidence.

    Le Boucher ne voulait rien savoir. ”Dites-moi plutôt combien elle fait en longueur, combien en largueur et combien vous en voulez !” » Le Boucher a, selon ce riverain, mis tout le monde dans sa poche, « distribuant des cadeaux et liasses de billets par-ci, des kilos de viande par-là, offrant une voiture au commissaire, de petits pécules pour les fonctionnaires des mairies, de la daïra et de la wilaya et même des omra aux fidèles de la mosquée ».

    Le « gueux » quadra, fils d’un boucher venu de sa « gueuse » province de Palestro (Lakhdaria), s’est blanchi sous le harnais du pouvoir et de ses camorra. Sa résidence à Kouba, située en face du commissariat de police (qui n’a rien vu) ; les bureaux de ses sociétés à La Croix et à Aïn Naâdja ne désemplissaient pas de visiteurs de haut rang qui lui mangeaient avidement dans la main. « Les magistrats sont en train de compiler les écoutes téléphoniques et quelque 3 ans de vidéo-surveillance », rapporte la journaliste Salima Tlemçani, qui enquête sur l’affaire.

    Des enregistrements « compromettants pour la longue liste de personnalités civiles et militaires qui y apparaissent ». 30 ans après le scandale impliquant un des fils du président Chadli – en association avec un roturier du quartier La Montagne (Bourrouba) – dans la ruine d’une banque publique, l’affaire dite « Testosa » – du nom de la célèbre Ferrari Testarossa – a fait des « petits ». Beaucoup de « petits ».

    La patri Mohand Aziri e pour les riches, le patriotisme pour les pauvres

    Portrait d’un fils de… De l’élevage ovin dans les Hauts-Plateaux à la technologie de pointe, Lotfi Nezar est un entrepreneur aussi polyvalent que coriace. « Il est impitoyable en affaires », témoigne HKM*, un employé de SLC (Smart Link Communication), la « petite » boîte familiale devenue grande (plus de 150 employés), nichée au chemin Gadouche (Ben Aknoun) sur le domaine d’une ancienne coopérative militaire.

    PDG de la société, Lotfi, l’aîné, y est actionnaire au même titre que sa fratrie et son généralisme paternel, aussi président de son conseil d’administration. Pionniers dans la technologie wimax (solution internet haut débit par ondes hertziennes), les fils du général affichaient un carnet de commandes plein.

    Ses abonnés clients allant des ministères de la Défense, de la Santé, de l’Enseignement supérieur aux compagnies pétrolières (Becker, Schlumberger, Sonatrach…), les banques (BNP Paris Bas…), Alstom, Peugeot. « Une véritable machine à cash dont une partie des revenus générés est perçue en devise, en Espagne, notamment », décrit la gorge profonde. Le pouvoir, la réputation du père, le général Khaled Nezzar (sauveur de la République ou fossoyeur de son peuple, c’est

    selon), parmi les premiers promus sous Chadli au grade d’officier général, a fait exploser littéralement le plan de charge de la SPA, créée en 1997. « Aujourd’hui, les affaires tournent de moins en moins bien. A cause de la concurrence soutenue par deux autres fournisseurs de services, Anwar Net et Icosnet, tout aussi puissants et adossés à des pontes mais surtout à cause des déboires de la famille avec le clan présidentiel. » Le général a dû, selon la même source, rembourser quelque 40 milliards de crédits alors que d’autres ont vu leurs ardoises effacées. La patrie pour les riches, le patriotisme pour les pauvres.

    « Hna fi hna, el barani yasamhna »

    Déclinaison locale de « Entrepreneurs de progrès », la devise chère au FCE, le cercle des bonnes affaires sis à El Mouradia, au fond d’une impasse, rue Sylvain Fourastier, du nom du maire de Bir Mourad Raïs dans les années 1940. C’est ici, dans la proximité charnelle du pouvoir et de l’argent, à quelques centaines de mètres du Palais présidentiel, que se trouve la fine fleur du CAC 40 algérien, les Kouninef, Bairi, Mazouz, Benabdeslam, Benamar, Tahkout et consorts, empires biberonnés aux marchés publics.

    « 150 millions pour réserver sa place à la table du Premier ministre. » H. Imad*, témoin ulcéré par les turpitudes de cette business class « made in bladi », jeune loup de la finance, a été dans le staff de Ali Haddad, le président du Forum des chefs d’entreprise, le FCE. « Self made man » comme sait en « fabriquer » à la chaîne le cercle présidentiel, le patron du groupe ETRHB, petite société de BTP fondée en 1997, est propulsé, 20 ans après, à la tête d’un empire engrangeant quelque 400 millions de dollars de revenus annuel (Forbes). « Rebrab ? C’est rien. Mon chiffre d’affaires à moi, c’est 5 à 6 fois plus », se vanterait Ali Haddad.

    Le groupe Cevital, propriété d’Issad Rebrab, affiche un chiffre d’affaires de 3,5 milliards de dollars. Agence parapublique orientée vers la captation des contrats publics, le FCE possède sa version « fils de ». Jil FCE, ce pouls de jeunes entrepreneurs connectés aux centres de décisions. Comme Allégories, la boîte de com’ et événementiel, drivée par le tandem Lourari/Marhoun Rougab, fils de Mohamed Rougab, secrétaire particulier du président Bouteflika.

    C’est Allégorie qui, le 3 décembre 2016, a organisé, pour le compte du FCE, le Forum africain d’investissements et d’affaires au Centre international de conférences (CIC) et qui a tourné au fiasco. Ce jour-là, le gouvernement Sellal, arguant les « entorses au protocole », se retira, sous les regards médusés de centaines d’invités étrangers. « Tout n’a pas été dit sur cette affaire du CIC, raconte Imad. Il y avait une forme de mise en scène, puisque le gouvernement était la veille en possession du programme des interventions et aurait pu décliner sa participation. »

    Les enjeux se superposaient, selon lui. Dans les coulisses du CIC, aux manettes, ce fut Saïd Bouteflika, tout puissant frère et conseiller plénipotentiaire du Président. « Il fallait à la fois happer le destin de Lamamra, le MAE qui était présidentiable, saper l’autorité du gouvernement au profit d’un patronat paraissant tout puissant, et troisio, renverser la table des négociations des contrats qui s’amorçaient dans la salle (…). »

    Jeunesse dorée, jeunesse offshore

    De SwissLeaks à Panama Papers, une orgie à coups de centaines de millions de dollars. Les listings des propriétaires algériens de comptes dans les banques suisses (HSBC) et de sociétés offshore au Panama renseignent sur la fraude à grande échelle et sur les pratiques des faunes au pouvoir. Le scandale planétaire des Panama Papers est aussi celui de cette caste d’Algériens dont les fortunes mal acquises transhument à travers les paradis fiscaux, lavées, blanchies, « réinvesties ».

    Des Îles Vierges britanniques au Panama, des îles Caïman à la République suisse, de la Barbade à Maurice, de Hong Kong à Dubaï, la toute nouvelle plaque tournante du blanchiment de l’argent algérien. Aux Emirats, une société offshore, c’est 30 000 dollars de capital avec droit de succession garanti pour les ayants droit en cas de décès du propriétaire.

    Dans les Panama Papers, les Algériens y sont souvent en famille : les Khelil (Chakib), père, épouse et fils, les Sellal (père et fille), les Bouchouareb, les Habour, les Chadli, les frères Bedjaoui, les Zerhouni – entre autres cités –, paraissant en qualité de propriétaires, bénéficiaires et/ou ayants droit de sociétés offshore. Journaliste d’investigation, membre du réseau ICIJ – le Consortium international des journalistes d’investigation qui révéla le scandale Panama Papers –, Lyès Hallas a eu accès à certains documents fuités de la société fiduciaire panaméenne Mossack Fonseca.

    Ne se distinguant ni par des « compétences reconnues » ni par un « savoir-faire particulier », les « fils de », observe le journaliste, excellent par contre dans la « fructification des carnets d’adresses » de leurs parents, dans la mise en relation d’affaires d’entreprises étrangères intéressées par le marché algérien. Ils sont dans « l’intermédiation internationale ».

    Farid Bedjaoui, neveu de l’ancien ministre des Affaires étrangères, est de ceux-là. « Ce ne sont certainement pas les 75 000 dollars canadiens de revenus annuels générés par son ancienne société de négoce qui ont permis à Bedjaoui de s’offrir des tableaux de Salvador Dali ou des biens immobiliers à Montréal et à New York, mais, les placements de Sonatrach.

    Pourquoi n’a-t-il pas pu décrocher la gestion des portefeuilles de BP ou ExxonMobil, génie en placements financiers qu’il est ? » Impliqué dans les affaires Saipem, Sonatrach, SNC Lavalin (suit une longue liste), Farid Bedjaoui passe pour celui qui sait ouvrir les portes blindées des décideurs algériens, sécurisant, via un système de commissions/rétro-commissions, les gros contrats de compagnies étrangères.

    « Le drame de ce pays est que son élite dirigeante n’imagine pas son avenir, l’avenir de ses enfants, en Algérie. Son principal souci est de trouver des alternatives pour financer l’éducation, les soins ou s’offrir une douce retraite à l’étranger, parce que les salaires perçus ne sont pas en mesure de prendre en charge son train de vie. Comment un Pdg de Sonatrach qui touche 300 000 DA de salaire mensuel pourrait s’acheter une résidence à Neuilly-sur-Seine ? »

    Les Gated communities du Mont Sidi Yaya

    Mont Sidi Yaya… Hydra. Le « Beverly Hills » algérois, une houma branchée au grille-pain et à la compteuse à billets, n’a rien d’un quartier pour ouled bouchia. Gosses de riches, gosses de maqla (pontes) et résidus du lumpenprolétariat s’y côtoient intimement dans ce lit d’oued (oued Hydra) où la jet-set s’est offert, par flots d’argent ininterrompus, son quartier de « luxe »…

    Enfant de la cité Sellier, populace suspendue aux flancs des Crêtes, Nadir a vu le quartier se transfigurer. En seulement quelques années d’économie de bazar. « Vous voyez ce pâté de villas, désigne-t-il de la main. Elles appartiennent toutes à des généraux. Le terrain sur lequel elles sont construites devait accueillir à l’origine une coopérative pour enseignants. » Banques étrangères, restaurants sélects, magasins de grandes marques, Sidi Yahia est le quartier des affranchis du pouvoir et des franchises qui prolifèrent.

    Malgré les nombreux interdits dressés par la Banque d’Algérie qui proscrit le transfert des royalties au franchiseur (la maison mère détentrice de la marque). Comment s’y prennent-elles ? « D’abord, elles appartiennent toutes à de hauts responsables et/ou à leurs enfants, ensuite, elles contournent les obstacles de la BA en gonflant le prix d’achat ou en transférant les devises sous le prétexte de l’assistance technique. »

    Tout autour du quartier chic, des résidences gardées. Un phénomène urbanistique en pleine expansion. Des Gated Communities où gent aisée et gent du pouvoir s’inventent un « entre-soi », loin des masses qui menacent. Safar Zitoun Madani, spécialiste en sociologie urbaine, ne hurle pas au loin pour autant. Les Gated Communities sont un phénomène « universel ». De la Chine « communiste » à l’Afrique du Sud, du Maroc aux Etats de l’Amérique latine. Une tendance mondiale. L’implantation de ces bunkers hautement sécurisés renseigne toutefois sur les inégalités qui s’accroissent dans un pays. Des inégalités qui ne sont pas toujours justifiées d’un point de vue économique.

    Des « inégalités un peu honteuses » et un « enrichissement pas très transparent ». « Dans le cas algérien, dit le sociologue, il faut un peu le relativiser. Car ce qui le caractérise, c’est qu’avant l’indépendance, nos villes étaient extrêmement inégalitaires du point de vue de la répartition des populations dans l’espace. Il y avait d’un côté les quartiers européens, les quartiers mixtes et les quartiers musulmans où résidaient la majorité des Algériens.

    A l’indépendance, cette structure ségrégationniste, inégalitaire, a complètement explosé. Nos villes se sont mélangées, des populations d’origines modeste, moyenne, ont occupé des habitations situées dans les quartiers européens. Aujourd’hui, ce que l’on constate, c’est que les élites, notamment celles qui disposent des ressources, ne se retrouvent plus dans ce mélange. Alors, elles inventent des espaces d’entre-soi.

    On revient, en quelque sorte, contre l’absence de ségrégation, et par des formes inédites, à une nouvelle façon de ségréguer, de se séparer des autres. » Loin du Fahs algérois, la proche campagne d’Alger, naguère prisée par les bourgeoisies coloniales, ottomane et française, les quartiers de l’ancienne plaine de la capitale sont en plein dans le processus de « gentrification », mot désignant ces quartiers de la noblesse anglaise qui étaient à l’origine des quartiers populaires d’origine sociale modeste.

    Les opérations de relogement, de résorption de l’habitat précaire, menées au pas de charge, sur fond de spéculation foncière, immobilière, vident le Vieil Alger de sa population, au profit d’une autre. « Ce sont des processus sociologiques très courants. Ces quartiers, pour des raisons pratiques, leurs positions dans la ville, la présence d’opportunités, attirent une clientèle qui prend une coloration sociale bien particulière (…).

    Progressivement donc, il y a un remplacement de population. » Dans ce processus, précise le spécialiste, l’Etat n’y est pour rien : « Il n’y a pas de volonté derrière, pas de deus ex machina, pour délimiter les quartiers des riches des quartiers pauvres. Ce sont des processus objectifs. » Dans le plan d’urbanisme d’Alger, explique-t-il, qui n’est pas « ségrégatif », la volonté de vider les quartiers populaires n’y est pas.

    « Même si derrière un certain vocabulaire très technique, il y a la possibilité de comprendre que telle zone, par exemple, est destinée à une population fortunée. Mais il n’y a pas de volonté de déloger les gens du centre-ville, les populations pauvres et modestes pour la périphérie. Dans les plans, il n’y a rien de cela, dans la pratique, avec les opérations de relogement en cours. Effectivement, pour certains bidonvilles du centre-ville d’Alger, les populations sont relogées en périphérie. Est-ce qu’il y a une volonté de déportation de ces populations ? (…) »                                                                                                    Mohand Aziri                                                                                                                                                               https://www.elwatan.com/edition/actualite/la-republique-des-fils-de-1re-partie-28-07-2018

  • La culture du viol et la poésie.

    Je voulais moi aussi
    Un peu de rouge sur mes lèvres
    Alors je l’ai embrassée.

    Grand prix de poésie RATP décerné à Hippolyte Bruneau, 17 ans, Neuilly-sur-Seine.

    #culture_du_viol #romantisme #sexisme

    Comme je suis très romantique et poète aussi j’ai fait un petite réponse a cet agresseur sexuel de 17 ans qui réside à Neuilly-sur-seine :

    Je voulais moi aussi
    Un peu de rouge sur mes genoux
    Alors je lui ai latter les couilles jusqu’au sang.

  • Nguyen Duc Moc incarne un petit bout de la grande histoire de la fièvre de Mai 68

    http://www.lemonde.fr/m-actu/article/2018/05/18/1968-l-annee-du-dragon_5301160_4497186.html

    Militant communiste vietnamien, Nguyen Duc Moc était ouvrier à l’usine Renault-Billancourt. C’était aussi un maître du Vô, l’art martial de son pays natal. Le club qu’il fonde en 1957 formera une partie de la gauche radicale qui se révoltera en Mai 68.

    Sur la pointe nord de l’île de Puteaux, des dizaines d’ouvriers en rang exécutent des gestes précis et simultanés. Leurs mains fendent l’air. Leurs jambes frappent un adversaire invisible. Bâtons longs, manches de pioche et sabres jonchent le sol, prêts à servir pour les prochains exercices. À leur tête, un petit homme sec et tout en muscles, Nguyen Duc Moc, organise cette chorégraphie menaçante.

    Nous sommes à la fin des années 1950. Entre deux bras de Seine, dans cet Ouest parisien pas encore toisé par la skyline de la Défense, se forme un curieux groupe de combattants, qui se réunit régulièrement sous le regard des passants médusés : la fédération de Vô Vietnam.

    Moc, ouvrier spécialisé à l’usine Renault-Billancourt, fait les choses bien. Il se rend en préfecture, le 15 novembre 1957, où des fonctionnaires indifférents enregistrent les statuts de son association d’art martial, présentée comme un espace de promotion artistique et culturelle. Le Vô, discipline aux influences chinoises du Nord-Vietnam, se pratique à Hanoï depuis des lustres. Mais chaque maître invente son style. Celui de Moc sera le Son Long Quyên Thuât – les techniques de combat de la montagne du dragon.


    Maoïstes, trotskistes… Dans son club fondé en 1957, le maître pro-Vietcong Nguyen Duc Moc accueille toutes les chapelles. Maoïstes, trotskistes… Dans son club fondé en 1957, le maître pro-Vietcong Nguyen Duc Moc accueille toutes les chapelles.

    Cet ancien tirailleur indochinois est arrivé à l’usine en 1948, alors âgé d’une trentaine d’années. C’est un révolté parmi les révoltés, dans ce creuset des luttes ouvrières. Il a transité dans les camps de travailleurs du sud de la France, avec 30 000 de ses compatriotes enrôlés de force en juin 1940 pour soutenir l’effort de guerre. Mais il n’a jamais rompu le lien avec sa terre d’origine. Il milite discrètement en faveur d’Hô Chi Minh, son grand homme.

    Rouge écarlate

    En 1955, quand éclate la guerre entre le nord du Vietnam, sous influence communiste, et le sud, soutenu par les Occidentaux, il a choisi son camp depuis longtemps, et il est rouge écarlate. Il n’aime pas les tièdes. Puisqu’il ne peut pas participer la guerre sur place, il la mènera en France, par la propagande ou en faisant le coup de poing si la situation l’exige. Il se prépare à ferrailler, à grands coups de moulinets dans les airs.

    À cette époque, nul ne sait encore que le conflit vietnamien indignera la jeunesse et que ses morts, embrasés au napalm, paveront la route vers Mai 68, cette grande synthèse de toutes les luttes, politiques, sociétales et ouvrières. Et si tout le monde se souvient aujourd’hui de « Dany le rouge », avec sa tignasse et sa rhétorique flamboyantes, de ses camarades bourgeois encanaillés de Gay-Lussac, plus personne ne se rappelle Moc. Il incarne pourtant un petit bout de la grande histoire de la fièvre de cet été de barricades, loin des micros mais au plus près des combats. Certains de ses élèves, recrutés dans le foisonnement des groupuscules, ont mené la vie dure aux forces de l’ordre. Et ils ont participé, petites mèches incandescentes, de la radicalité de ces années-là.


    Une démonstration du maître (à gauche) au début des années 1960 à l’occasion d’un rassemblement d’anciens travailleurs « indochinois ».

    En 1957, Mai 68 est encore loin, mais Moc affûte déjà les esprits rebelles. Il installe vite sa jeune fédération cour des Petites-Écuries, au cœur de la capitale, dans le 10e arrondissement. À l’entrée, des éponges rougies par le sang des pugilistes flottent dans un seau d’eau. Le décor est posé et séduit les énervés. L’air fleure bon la transpiration. Le bouche-à-oreille fonctionne, et la population qui fréquente la salle gonfle d’année en année.

    Moc fait des émules. ­Ghislaine ­Kalman est de ceux-là. En 1966, elle a 19 ans et elle milite au Mouvement communiste français marxiste-­léniniste. Des maoïstes, qui ont troqué la Bible de leurs parents contre le Petit Livre rouge du Grand Timonier. Avec tout le service d’ordre – le « SO », comme on disait alors – de ce groupuscule, elle devient une Vô sinh, une pratiquante du Vô Vietnam. Cette année-là, des centaines de milliers de personnes défilent dans les rues, à travers le monde, choquées par les images des bombardements américains.

    En France, la mobilisation s’organise. La galaxie des mouvements communistes avance désunie, comme souvent, les différentes chapelles radicales se livrant une féroce concurrence. Les trotskistes créent les Comités Vietnam national. Les maoïstes leurs répondent avec les Comités Vietnam de base. À chacun ses coups de force, ses raids et ses descentes. Tous goûtent aux poings américains de l’extrême droite et aux matraques en bois de la police. Ils doivent s’aguerrir. Et Moc n’est pas sectaire. Il accueille tout le monde.

    « On voulait apprendre le combat. Un ami militant nous a dit : “J’ai un superfilon”… Le lendemain, toute notre cellule était au Vô », se souvient Ghislaine. Les partisans d’Hô Chi Minh tentent de fédérer toutes les bonnes volontés et organisent discrètement la lutte, en restant au second plan. « On était étrangers en territoire ennemi, explique un dirigeant de l’Union générale des Vietnamiens de France (UGVF) qui chapeautait les associations vietnamiennes pro-Nord en France. Le mot d’ordre était : aucun Vietnamien en première ligne. »


    Dans la salle Oquinarenne, après chaque cours, Moc fait asseoir les Vô sinhs sur le sol de bois chauffé par l’entraînement. Pendant quelques minutes, ce fils de paysans-­combattants du Nord-Vietnam endoctrine les jeunes venus s’encanailler. Il raconte ses légendes. Son oncle, explique-t-il, décapita naguère sa propre fille, soupçonnée d’avoir donné des informations aux colons français. Vraies ou non, les anecdotes galvanisent ces esprits rebelles. Il les envoie vendre des magazines de propagande sur les marchés, distribuer des tracts, faire des démonstrations… Les Vô sinhs français deviennent les hommes-sandwichs de la cause vietnamienne et la fédération un lieu d’influence qui compte des adeptes dans tous les groupuscules de gauche.

    Bras armé du Nord-Vietnam

    Chaque semaine, sur sa Lambretta grise, maître Moc se rend rue Le Verrier, dans le 6e arrondissement. Au rapport. Un bâtiment de brique rouge abrite ce que les Vietnamiens pro-Nord appellent déjà l’« ambassade » : la représentation informelle de la République démocratique du Vietnam (RDV). Elle ne deviendra en réalité une ambassade qu’en 1975, avec la victoire communiste.

    En entrant, Moc s’incline religieusement devant le portrait d’Hô Chi Minh, puis s’installe dans un bureau face à des hommes en costume. Ils discutent sécurité et stratégie. « Il participait à l’organisation technique de la sécurité, pour les déplacements de personnalités politiques, les rassemblements ou les démonstrations, se souvient un dirigeant de l’UGVF. Moc ne passait pas par les associations de la diaspora. Il était directement rattaché à l’ambassade. »

    Il est un bras armé du régime, à 10 000 kilomètres d’Hanoï. « On escortait les fonds récoltés lors des quêtes jusqu’à l’“ambassade” », se souvient Gérard Dijoux, l’un des plus anciens Vô sinhs français. Enfoncé dans son fauteuil, au cœur d’un village breton, l’octogénaire retraité de l’usine Renault-Billancourt se plaint de ses jambes qui ne le portent plus. À l’époque, il était vif. Ses coups faisaient mal. Le militant trotskiste était un as des manifs. Comme tous ceux que Moc a sélectionnés et spécifiquement entraînés, Gérard a appris deux ou trois trucs utiles dans la rue : analyser une situation, marcher à contresens, dissimuler une matraque dans une baguette de pain, des boules de métal dans la couture de sa ceinture…


    Le 1er-Mai 1968, les luttes sont prêtes à converger. Le 1er-Mai 1968, les luttes sont prêtes à converger. UPI/AFP

    Lorsque les émeutes de Mai 68 éclatent dans le quartier latin, les hommes de l’« ambassade » et maître Moc mettent pourtant du temps à comprendre ce qu’il se passe. Ils ont préparé le terrain, à leur façon, mais l’événement leur échappe. Il n’arrive pas au bon moment. L’offensive du Têt, lancée en janvier 1968, a fait mettre un genou à terre aux Américains. Et l’heure est aux négociations, dans la plus grande discrétion.

    Nguyen Thi Binh, l’une des têtes pensantes des Vietcongs, s’installe à Paris pour préparer la paix avec Washington, qui sera conclue cinq ans plus tard. Elle en profite, d’ailleurs, pour assister à une démonstration cour des Petites-Écuries. C’est Malek Larbi, un ouvrier algérien costaud, au sourire comme un soleil, qui s’y colle. Mais les zélotes d’Hô Chi Minh sont embarrassés par tous ces cris de liberté entonnés par la jeunesse, qui pense plus à la libération sexuelle qu’à promouvoir l’idéal communiste et la victoire de tonton Hô…

    Rattraper le coup de 68

    Il leur faut rattraper le coup. Surfer sur la vague. Dès l’automne 1968, l’« ambassade » impose à la fédération de Vô un recrutement plus massif parmi les désœuvrés de Mai, qui n’ont pas envie que la fête s’arrête. Le système de cooptation est abandonné. Les élèves de confiance deviennent moniteurs et enseignent à leur tour dans de nouvelles salles à Boulogne-Billancourt, Neuilly-sur-Seine, Châtenay-Malabry… Gérard Dijoux s’occupe d’Issy-les-Moulineaux. Les élèves affluent. Les 500 pratiquants d’avant 1968 montent à plus de 3 000, au milieu des années 1970.

    Les renseignements généraux finissent par comprendre que la fédération de monsieur Moc n’a pas grand-chose à voir avec un petit club de sport associatif. Fin 1969, le maître est convoqué dans un commissariat parisien, sommé de s’expliquer. Le général de Gaulle a laissé la place à Pompidou, mais la France se rappelle qu’elle est un pays d’ordre, qui veut en finir avec « la chienlit ».


    Gérard Dijoux, alors trésorier de la fédération de Vô Vietnam, tient la caisse lors d’un rassemblement de pratiquants en 1973 à La Faute-sur-Mer. À côté de lui, Marianne Fabre du MLF, et, dans la voiture, Philippe Bertec, qui créera plus tard sa propre école. Gérard Dijoux, alors trésorier de la fédération de Vô Vietnam, tient la caisse lors d’un rassemblement de pratiquants en 1973 à La Faute-sur-Mer. À côté de lui, Marianne Fabre du MLF, et, dans la voiture, Philippe Bertec, qui créera plus tard sa propre école. ARCHIVES PERSONNELLES

    La fiche des RG rédigée à l’époque raconte cette entrevue. Face à l’inspecteur, Moc joue les naïfs. Il ne fait pas mystère de sa proximité avec les Vietcongs – comment le pourrait-il ? – mais s’étonne d’apprendre que des ­gauchistes ont infiltré ses cours. Ce sont des « intrusions nuisibles à l’­idéologie de la République démocratique du Vietnam », clame-t-il. Il promet de faire le ménage. Pour rassurer les autorités, il fait venir Nguyen Trong Dac au poste de secrétaire général. Un communiste bien connu des services de police.

    Avec les cocos, les vrais, au moins, les autorités savent qu’elles peuvent faire de la politique à la papa. Discuter. Négocier. Mais ça ne suffit pas. Un arrêté ministériel du 18 février 1971 ordonne la fermeture de la salle de Neuilly-sur-Seine, considérée comme « un foyer de propagande et d’apprentissage au combat (…) d’éléments gauchistes ». Le rapport des RG consigne des pages entières de noms de Vô sinhs français. Parmi cette « racaille agitatrice », on retrouve de futurs chercheurs – historiens, psychologues, médecins, diplomates et même un haut fonctionnaire, aujourd’hui proche de Nicolas Dupont-Aignan…

    Les Brigades rouges alléchées

    Nous voilà en 1973. L’intervention américain au Vietnam prend fin, en janvier, avec les accords de Paris. Les combattants de Moc ont gagné la bataille mais s’agitent encore. L’été est chaud. L’air est irrespirable, dans cette vieille guimbarde qui file en direction de la frontière italienne. Un petit groupe parti de Paris se rend à Novi Velia, au sud de Naples. Il est attendu par des jeunes hommes intrigants. Ensemble, ils s’enfoncent dans une forêt, à flanc de montagne, jusqu’à un grand campement.

    À peine leurs tentes installées, les Français reçoivent des instructions. Aucune sortie n’est autorisée sans escorte. En cas de descente de la police, ils doivent suivre un homme désigné. « Ils étaient armés et se réclamaient des Brigades rouges. Ils disaient préparer le renversement du gouvernement, se souvient un participant que nous appellerons « Pierre ». Ils étaient très sympas, mais on était pris au piège. »

    Les Italiens donnent à « Pierre » un petit pin’s avec une kalachnikov noire sur fond rouge, signe amical d’appartenance. Pendant trois semaines, « nous avons formé des moniteurs italiens à des techniques létales, puis nous sommes rentrés à Paris ». « Pierre » reprend le travail quand deux personnes l’accostent à la sortie de son usine. « Ils voulaient que je redescende en Italie pour les former pendant un an. J’ai refusé. » Il a vite compris que ces gens-là n’étaient pas des tendres.

    Il se souvient, comme si c’était hier, du bruit des coups de feu, dans un couloir de la station de métro Châtelet-Les Halles. Il a couru comme un dératé. Il a pris ça pour un avertissement sans frais. « Je me suis dit que c’était pour me faire taire, parce que je pouvais les reconnaître. » Les Brigades rouges – 80 morts à leur actif – n’aiment pas les témoins. Terrorisé, il boucle ses valises et déménage en province, où il vit encore. « Pierre » arrête subitement le Vô. Mais il garde le pin’s.

    À l’époque, cet épisode laisse Moc perplexe. Il refuse d’admettre que c’est peut-être allé un peu loin, qu’il a été dépassé par l’ardeur de certains… Ce sont les Vô sinhs de Vive la révolution, un groupe maoïste créé sur les décombres des mouvements de Mai 68, qui lui ont ramené les Italiens. Dès 1970, des camarades de Lotta continua ont ouvert une salle de Vô à Milan. Moc leur a rendu visite un an plus tard. Mais, après l’épisode de Nova Velia, il refuse d’ouvrir une salle à Turin. La guérilla, c’est bien, mais sa cause, c’est le Vietnam. Il a fini son grand œuvre. En 1975, le dernier GI quitte son pays. La victoire communiste est totale, le Vietnam est réunifié. La fédération se retrouve vidée de sa substance militante.

    Retrouvailles des anciens combattants

    Cinquante ans plus tard – dont vingt-cinq à pratiquer le Vô –, Ghislaine Kalman est devenue une sage-femme libérale, chic et coquette. Un carré court impeccable, elle arpente la capitale avec un gros sac à dos plein de matériels pour ses patientes. Elle a « changé de bord politique », mais s’amuse de revoir ses camarades du Vô.

    Une rencontre a eu lieu le 6 mai. Yves ­Corboz, ancien maoïste, a repris contact. Professeur de physique à la retraite, le septuagénaire l’a invitée a une cérémonie en l’honneur du maître, dans une pagode de la banlieue parisienne. Il a rameuté tous les anciens. Gérard Dijoux n’a pas pu venir. ­Christian, le beau-fils de Moc, Vô sinh des premières heures, a préféré s’abstenir. Moc l’a élevé à la dure. Avant ses 10 ans, Christian et sa petite sœur devaient faire chaque jour en sortant de l’école des démonstrations devant l’usine Renault et racoler les ouvriers. À 68 ans, il garde un souvenir mitigé d’un beau-père violent, mort en 2009, qu’il n’arrive pas à détester.

    Moc n’était pas un tendre. Yves aussi en a fait les frais. Il passe beaucoup de temps à recoller les morceaux d’une histoire qui a marqué sa vie. Depuis 1966, il n’a jamais cessé de s’entraîner. Il a géré une salle, et même le secrétariat général de la fédération, mais ça s’est mal fini : « Je me suis fait expulser en 1979, raconte-t-il, quand j’ai demandé un fonctionnement plus horizontal. » La culture vietcong s’accommode mal des pudeurs démocrates…


    La carte de moniteur de l’ancien maoïste Yves ­Corboz. La carte de moniteur de l’ancien maoïste Yves ­Corboz. ARCHIVES PERSONNELLES

    « Qu’est-ce qu’on était naïfs ! », ne cesse-t-il de répéter, sa masse de cheveux bouclés toujours vissée sur le haut de la tête. Assis face à lui, dans un café populaire parisien, Malek Larbi s’en amuse. Lui ne militait pas vraiment. Il était là pour le sport. Malek a ouvert une branche de Vô à Alger, en 1973, devenue l’une des plus grandes succursales du monde.

    Peu avant la mort du sulfureux maître, la relève des Vô sinhs a réussi à arracher pour lui aux autorités vietnamiennes une médaille de l’ordre de la résistance de première classe. Moyennant finance, ils l’ont fait enterrer dans son village. C’est ainsi. Vu d’Hanoï, Moc était un combattant de la diaspora, sans grande légitimité comparé à ceux morts au front.

    Le Vô Vietnam a désormais sa fédération internationale, installée à Lausanne, en Suisse. Terrain neutre. Elle revendique une dizaine de milliers de pratiquants, un chiffre impossible à vérifier. Elle voudrait sa place dans la vitrine officielle des arts martiaux vietnamiens. Cinquante ans après, elle est toujours aussi dépendante des autorités communistes.

  • Près de 200 000 personnes touchées par une panne d’électricité à Paris, Levallois et Neuilly 16 Mai 2018 - France Info
    https://www.francetvinfo.fr/france/ile-de-france/hauts-de-seine/levallois-perret/pres-de-200-000-personnes-touchees-par-une-panne-d-electricite-a-paris-

    Le courant a pu être rétabli chez 172 000 clients « avant 16h20 », puis chez les 4 800 derniers clients privés d’électricité à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) un peu avant 18 heures.

    Privées de courant. Près de 200 000 personnes ont été touchées par une coupure d’électricité, mercredi 16 mai, dans l’après-midi, dans les 8e, 16e et 17e arrondissements parisiens, ainsi que dans les communes de Levallois-Perret et Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine). Un « incident technique dans un poste électrique de Levallois » est à l’origine de cet incident, qui a débuté à 15h45, explique Réseau de transport d’électricité (RTE), contacté par franceinfo.

    L’incident, dont l’origine n’est toujours pas connue, s’est terminé un peu avant 18 heures . "La mobilisation des équipes de RTE et de Enedis a permis de rétablir l’électricité chez 170 000 clients, avant 16h20", précise aussi RTE, qui alimente en haute tension le réseau électrique. Les 4 800 derniers clients privés d’électricité ont été rétablis moins de deux heures plus tard.

    "Très concrètement, plus personne ne pouvait téléphoner, l’Hôtel de ville était alimenté via le groupe électrogène, raconte à franceinfo Isabelle Balkany, première adjointe au maire de Levallois. _ On a été obligé de faire le tour des équipements pour voir si personne n’était coincé dans les ascenseurs et on a évacué le Conservatoire

    et le Centre aquatique par précaution, parce que tout est électrique." _
    . . .

    #électricité #Levallois-Perret #Paris #Neuilly-sur-Seine #Balkany #déglingue #RTE

    • L’information a été reprise par Le Parisien, Les Echos, BFM . . . pas en 1 er page.
      + Le Figaro : commentaires :

      Michel ASTEGIANO
      Pourtant les Balkany ont la réputation d’être des habitués des petites et grosses coupures à s’en faire des hernies fiscales à force d’en manipuler .

      jlb4337
      J’habite en Charente maritime et les coupures de courant sont de plus en plus fréquentes mais les journaux n’en parlent pas. Le problème c’est qu’on ne connait jamais la ou les causes.

      galite
      Seule solution radicale : Une centrale nucléaire à Longchamps.
      Ben quoi , tous les actionnaires Areva , qui habitent dans le coin , disent que c’est sans danger ...

  • Logement : LREM bien à droite sur les HLM - Libération
    http://www.liberation.fr/france/2018/05/17/logement-lrem-bien-a-droite-sur-les-hlm_1650846

    Alors que l’exécutif avait promis de ne pas toucher à la loi SRU, qui impose aux communes un quota de HLM, un article de la loi Elan prévoit qu’un habitat social soit comptabilisé comme tel jusqu’à dix ans après sa vente, au lieu de cinq actuellement. Il a aussi pour effet de provoquer une pluie d’amendements menaçant la mixité sociale.

    Le gouvernement n’entend pas toucher à la loi SRU : c’est ce qu’a toujours assuré à ses interlocuteurs Jacques Mézard depuis sa nomination comme ministre de la Cohésion des territoires. Adopté en décembre 2000 sous le gouvernement Jospin, ce texte impose aux communes d’avoir sur leur territoire un quota de 25 % de HLM. Sont concernées toutes les villes de plus de 3 500 habitants (1 500 en Ile-de-France) appartenant à des agglomérations de plus de 50 000 habitants. Celles qui sont en dessous du seuil de 25 % sont tenues de rattraper progressivement leur retard en matière de HLM. L’objectif est de desserrer la contrainte qui pèse sur les villes populaires, en amenant chaque collectivité à contribuer à l’accueil des ménages pauvres et modestes par le biais du logement social.

    Au fil des années, cette loi Solidarité et renouvellement urbain (SRU) est devenue un texte de référence dans notre corpus législatif. Elle est aussi connue que la loi de 1905 sur la laïcité. Ses défenseurs saluent sa dimension républicaine. « Les familles les moins aisées ne doivent être exclues d’aucune ville, y compris celles où les prix de l’immobilier et des loyers du privé leur sont inaccessibles », pointe Thierry Repentin, un ancien ministre de François Hollande, qui préside une commission chargée du suivi de l’application de la SRU. La droite, au pouvoir entre 2002 et 2012, a tenté à plusieurs reprises de revenir sur cet acquis législatif pro-mixité sociale avant de renoncer, face à la levée de boucliers.

    Avec son projet de loi pour l’Evolution du logement, de l’aménagement et du numérique (Elan), actuellement examiné par la commission des affaires économiques à l’Assemblée nationale, le gouvernement Philippe a finalement - lui aussi - décidé de remanier la loi SRU, en modifiant les modalités de comptage des HLM.

    « Boîte de Pandore »
    Explication : dans le cadre de la loi Elan, le gouvernement veut donner un coup d’accélérateur à la vente de logements sociaux avec l’objectif de réaliser la cession de 45 000 habitations par an contre 8 000 actuellement. Cette marchandisation du logement social suscite de vives controverses. Et pour favoriser le mouvement, l’article 46 du projet de loi #Elan prévoit que ces logements vendus continueront à être comptabilisés pendant un délai de dix ans comme des HLM au titre de la loi #SRU (au lieu de cinq ans aujourd’hui). Une ville qui vendrait des logements sociaux en quantité continuerait ainsi à afficher un nombre de HLM en trompe-l’œil. Pendant une décennie, la diminution du parc HLM du fait des ventes serait masquée.

    Cet article 46 a aussi pour effet d’ouvrir un boulevard aux parlementaires qui souhaitent aller encore plus loin et vider de sa substance - à coup d’amendements - la loi SRU dont les maires de communes résidentielles ne veulent pas. « Avec cet article, ils disposent d’un support pour amender à volonté, souligne Daniel Golberg, un ancien député PS de Seine-Saint-Denis, spécialiste des questions du logement. Le gouvernement a ouvert la boîte de Pandore. » Effectivement, pas moins de 106 amendements sur ce sujet doivent être examinés par la commission des affaires économiques. Beaucoup émanent du groupe LR, mais les députés de la majorité Modem et LREM ne sont pas en reste. Les élus ont fait preuve d’une grande imagination sur le sujet. Ainsi, des députés Les Républicains ont déposé un amendement consistant à compter pour l’éternité les HLM vendus dans le quota des logements sociaux d’une ville ! D’autres proposent de les compter pendant vingt-cinq ans. Les élus ont fait feu de tout bois. Certains amendements LR et Modem veulent revoir le champ d’application géographique de la loi SRU : l’obligation d’arriver à un taux de 25 % de HLM ne serait plus opposable aux communes, mais à la communauté d’agglomération, ou même aux « bassins de vie ». Une grosse ficelle consistant à additionner les HLM des villes, qui en ont beaucoup, avec ceux des communes voisines qui en ont très peu et à établir une moyenne à l’échelle intercommunale… ce qui ferait qu’au global tout le monde serait à peu près en règle. Comme dans les Hauts-de-Seine, avec les villes Gennevilliers (66 % de HLM) ou Nanterre (56 %) et celles de Neuilly-sur-Seine (6,3 %) ou Vaucresson (7,7 %). Un autre amendement émanant du Modem vise à soustraire du champ d’application de la loi SRU de très nombreuses communes en relevant par exemple le seuil de la population qui déclenche l’obligation pour une ville d’atteindre un parc de 25 % de HLM. Ce seuil serait ainsi porté à 3 500 habitants en Ile-de-France au lieu de 1 500 aujourd’hui, alors que la région manque cruellement de logements aux loyers accessibles.

    Échappatoire
    Plusieurs députés LREM proposent pour leur part que « les communes qui entrent dans le champ d’application de la loi littoral » puissent être exemptées dans certaines conditions de la loi SRU, pour tenir compte de leurs « contraintes d’urbanisme ». Une échappatoire est ainsi offerte à de nombreuses communes résidentielles du littoral méditerranéen, basque ou breton, pas très volontaires pour construire des logements sociaux. Un autre amendement (toujours LREM) prévoit des arrangements pour les villes exposées à des risques naturels. Le Modem veut la même chose pour celles qui ont des sites classés. Les Républicains veulent réduire la voilure, et ramener de 25 % à 20 % le quota de #HLM à réaliser par les communes. Mis bout à bout, tous ces amendements réduiraient à néant la portée de la loi SRU qui a permis de construire plus de 500 000 logements depuis son adoption.

    « Il n’est pas question de toucher à ce texte très bénéfique pour la mixité sociale », a assuré à Libération le député LREM Richard Lioger, corapporteur du projet de loi Elan à l’Assemblée. Il y a « pléthore d’amendements qui vont dans tous les sens, admet-il, mais il n’y aura pas de remise en cause de la SRU ». Il laisse entendre que le gouvernement et la majorité parlementaire tiendront bon pour rejeter les amendements déposés, y compris ceux des députés #LREM ou Modem. Mais dans les milieux du logement, des sources estiment que le gouvernement pourrait leur faire « quelques concessions ». On l’a vu, son texte prévoit ainsi de continuer à compter comme HLM pendant dix ans des logements sociaux vendus. Un vrai mauvais coup.
    Tonino Serafini

    #logement #oligarchie #assemblée_nationale

  • Emmanuel Todd : “La menace, ce n’est pas les Fake News, c’est l’autoritarisme de l’État”
    https://www.les-crises.fr/emmanuel-todd-la-menace-ce-nest-pas-les-fake-news-cest-lautoritarisme-de-

    Que pensez-vous du projet du gouvernement de faire voter une loi contre les “Fake news » ?

    Je suis très inquiet. Ce qui me frappe dans la période actuelle, alors que nous sommes censés vivre l’apothéose de la démocratie libérale après l’effondrement des #totalitarismes, c’est le rétrécissement des espaces d’expression et de la liberté de pensée.

    La #liberté, depuis le Moyen Age, s’est d’abord définie contre l’Église et puis contre l’État. Dire que l’État va assurer la #liberté_d’expression, c’est un oxymore historique ! Et je suis plus particulièrement inquiet pour la France, en tant qu’historien, parce qu’elle est ambivalente dans son rapport à la liberté : elle est à la fois l’une des trois nations qui ont construit la démocratie libérale, avec l’Angleterre et les États-Unis, et le pays de l’absolutisme de Louis XIV, de Napoléon I” et Napoléon III, de Pétain et de l’ORTF.

    Or nous sommes en train de vivre une désintégration des partis et de la représentation politique. Les groupes culturels et idéologiques antagonistes qui assuraient un pluralisme structurel de l’information (le PC, l’Église, le socialisme modéré, le gaullisme …) ont implosé. Le #pluralisme n’est donc plus assuré et les médias représentent de plus en plus une masse indistincte. Typiquement le genre de situation dans laquelle l’État peut émerger comme une machine autonome et se mettre au-dessus de la #société, pour la contrôler. La séparation des pouvoirs est de moins en moins assurée. La menace que je vois se dessiner ce n’est donc pas celle des #Fake_news, mais celle de l’autoritarisme de l’État et son autonomisation en tant qu’agent de contrôle de l’#opinion. Il sera d’autant plus autoritaire sur le plan de l’#information qu’il s’avère impuissant sur le plan économique : la société est bloquée, avec son taux de chômage tournant autour de 10%, et de plus en plus fragmentée en groupes qui se renferment sur eux-mêmes (les Corses, les habitants de Neuilly, autant que les musulmans).

    Vous parlez de l’État, mais le risque n’est-il pas aujourd’hui du côté d’entreprises privées, comme Facebook ?

    Que ces entreprises (les fameux Gafam : Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft) ne paient pas les impôts qu’ils devraient, qu’ils aient des stratégies monopolistes, oui, bien sûr. Mais je ne crois pas que ces moyens d’échange entre individus, par ailleurs extraordinaires quant à leur capacité à faire circuler l’information, soient les puissances occultes qu’on nous décrit. Ce que je sais en revanche, c’est qu’il y a des pays où l’accès à internet est contrôlé, comme la Chine, un État semi ou post-totalitaire où la #police est reine.

    Attirer l’attention sur les #Gafam, c’est détourner l’attention de l’acteur majeur et producteur principal de Fake news dans l’Histoire, qu’est l’#État. Parce que nous sommes en économie de marché, les Français surestiment le libéralisme intrinsèque de leur société et ils sous-estiment la puissance de #désinformation de l’État. La guerre d’Irak a pourtant commencé par des Fake news qui venaient de l’État américain sur les armes de destruction massive en Irak, avec Colin Powell qui agitait son petit flacon devant le conseil de sécurité de l’ONU …

    C’est l’État qui a la puissance financière, l’avantage de la continuité, le monopole de la violence légitime : s’il y a bien un producteur de Fake news à contrôler c’est l’État. Et l’État de son propre pays, pas les États extérieurs. Le principe fondateur de la démocratie libérale, c’est, en effet, que si la collectivité doit assurer la sécurité du citoyen, le citoyen doit être protégé contre son propre État.

    En outre, les fausses nouvelles, les délires et les rumeurs mensongères, c’est l’éternité de la vie démocratique. Et l’idée même de la #démocratie libérale, c’est de faire le pari que les hommes ne sont pas pour toujours des enfants. Contrôler l’information, c’est infantiliser le citoyen.

    Au fond, ce débat évoque des classes dirigeantes en grande détresse intellectuelle. Comme elles ne comprennent plus la réalité qu’elles ont elles-mêmes créée, le comportement des électorats, Trump, le Brexit…, elles veulent interdire. Non content d’avoir le monopole de la #violence_légitime, l’État voudrait s’assurer le monopole des Fake news.

  • Chez #Orpea, la fin de vie se paye au prix fort
    https://www.mediapart.fr/journal/france/290118/chez-orpea-la-fin-de-vie-se-paye-au-prix-fort

    Le groupe Orpea est un poids lourd de la prise en charge des personnes âgées. Dans son établissement de Neuilly, familles, résidents et salariés dénoncent de graves dysfonctionnements, malgré des prix exorbitants. À Agen, dans une autre résidence du groupe, une femme est décédée sous les coups d’une autre, posant la question de la prise en charge psychiatrique en #Ehpad.

    #France #dépendance #maisons_de_retraite #Troisième_âge

  • Chez #Orpea, la vieillesse se paye au prix fort
    https://www.mediapart.fr/journal/france/290118/chez-orpea-la-vieillesse-se-paye-au-prix-fort

    Le groupe Orpea est un poids lourd de la #dépendance en #France. Dans son établissement de Neuilly, familles, résidents et salariés dénoncent de graves dysfonctionnements, malgré des prix exorbitants. À Agen, dans une autre résidence du groupe, une femme est décédée sous les coups d’une autre, posant cruellement la question de la prise en charge psychiatrique en #Ehpad.

    #maisons_de_retraite #Troisième_âge

  • Cinq questions sur la #pénurie de #gynécologues en France - CRAPS
    http://association-craps.fr/actualites/cinq-questions-penurie-de-gynecologues-france
    Je pose ça là, comme une grosse bouse

    La situation a pu en outre créer une crise des vocations. « Les gynécos sont tellement maltraités, qu’ils abandonnent les tâches les plus difficiles du métier », selon Bertrand de Rochambeau. Dans les petits hôpitaux, les gynécologues enchaînent les gardes. « Les jeunes ne veulent plus travailler comme ça, cela renforce la pénurie », estime-t-il. « Attention, les médecins ne meurent pas de faim, il ne s’agit pas ça, mais ils travaillent beaucoup, dans des conditions parfois difficiles, même si leur métier est passionnant », poursuit-il.

    Généralistes et sage-femmes peuvent-ils se substituer aux gynécos ?

    « Ni les médecins généralistes, ni les sage-femmes ne sont suffisamment formés pour assurer le suivi gynécologique des patientes », assure Bertrand de Rochambeau. Les étudiants qui choisissent de devenir généralistes « doivent choisir, au cours de leur formation, entre un stage en gynécologie ou un stage en pédiatrie, c’est-à-dire qu’au mieux ils ont {…}

    • Consulter un gynécologue : la grande galère
      Entre 2007 et 2017, le nombre de ces spécialistes a chuté de 41,6 % à 1 136 et il pourrait tomber à 531 en 2025. Face à cette pénurie, des femmes renoncent à se soigner. François Béguin et Laura Motet, Le Monde

      C’est un parcours du combattant auquel sont confrontés de plus en plus de femmes. Dans de nombreuses villes, décrocher un premier rendez-vous avec un gynécologue est devenu mission impossible. A Melun (Seine-et-Marne), par exemple, elles sont trente à cinquante à appeller chaque jour le cabinet de Joëlle Robion, gynécologue en secteur 1 (sans dépassement d’honoraire), dans l’espoir de décrocher une première consultation. « Ce sont souvent des femmes dont le gynécologue est parti à la retraite et à qui je ne peux pas proposer de suivi », explique la spécialiste, qui n’accepte plus que les patientes envoyées par des généralistes.

      Dans certains départements, qui sont souvent déjà des « déserts médicaux », les délais d’attente pour obtenir un rendez-vous s’allongent car les gynécologues se font rares, toutes spécialités confondues. On en compte 4,2 pour 100 000 habitants dans la Creuse, 4,32 en Dordogne ou 4,37 dans l’Ain, contre 28,6 à Paris ou 67,4 à Neuilly-sur-Seine, la ville la mieux dotée de France. Et selon les relevés réalisés par Le Monde, certaines grandes villes de la grande couronne parisienne, comme Aulnay-sous-Bois (56e ville française en termes de population) ou Ivry-sur-Seine (89e), ne comptent même aucun gynécologue libéral.

      « Il y a des coins de France où la situation est catastrophique, où des femmes ne sont plus suivies ou doivent changer de département pour l’être », alerte Anne Gompel, professeure de gynécologie à l’université Paris-Descartes.
      39 départements comptent moins de gynécologues par habitants que la moyenne française
      [graphique très parlant mais pas importable, ndc]

      Mobilisation

      Une situation d’autant plus inquiétante que tous les gynécologues ne font pas du suivi médical. Les obstétriciens se focalisent d’abord sur les accouchements et les actes chirurgicaux, leur cœur de métier. « Ils font du suivi par la force des choses, mais tout ce qui est problèmes hormonaux, par exemple, ça ne les intéresse pas », estime Laurence Mougenot, gynécologue médicale à l’hôpital de Bar-le-Duc, qui se demande par exemple « qui prendra en charge les femmes ménopausées ces prochaines années ».

      S’il est toujours possible de consulter un médecin généraliste ou une sage-femme libérale spécialisée pour un suivi de base, accéder à un gynécologue médical devient chaque année plus difficile. Le nombre de ces spécialistes de la « santé des femmes » (contraception, troubles du cycle, ménopause, stérilité, diagnostic et suivi des tumeurs) a chuté de 41,6 % en dix ans entre 2007 et 2017. Une baisse due à la décision des pouvoirs publics de ne plus en former entre 1987 et 2003 afin de s’aligner sur les formations des autres pays européens.

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      On compte 6 748 gynécologues pour 28 millions de Françaises de plus de 16 ans. Mais les gynécologues ne sont pas les seuls professionnels de santé à effectuer des suivis gynécologiques. En 2016, les pilules contraceptives ont par exemple été prescrites pour moitié (51,2 %) par des gynécologues, à 44,2 % par des médecins généralistes et à 1,7 % par des sages-femmes, selon des chiffres obtenus par Le Monde via Open Médic, une base de données recensant les médicaments délivrés en pharmacie de ville. Quant aux actes relatifs au suivi gynécologiques (frottis, pose de stérilet), ils ont été réalisés en 2016 à 2,9 % par des sages-femmes, en hausse de 52 % par rapport à 2015, selon l’Ordre des sages-femmes.
      A la suite de la mobilisation du Comité de défense de la gynécologie médicale (CDGM), créé en 1997, une soixantaine de ces spécialistes (des femmes pour 95 % d’entre eux) sont de nouveau formés chaque année, mais c’est insuffisant pour compenser les départs à la retraite. Résultat : ils ne sont plus que 1 136 pour près de 28 millions de femmes âgées de plus de 16 ans. Six départements n’ont aucun « gynéco med ». Beaucoup plus demain.
      Près des deux tiers (62 %) de ceux aujourd’hui en activité ont plus de 60 ans et cesseront leur activité ces prochaines années sans avoir – pour la plupart – de successeur. Entre 2010 et 2025, selon les projections de l’Ordre des médecins, la France devrait avoir perdu plus de mille gynécologues médicaux. Ils ne seraient plus que 531 en 2025, contre 1 648 en 2010. Dans le même temps, les gynécologues obstétriciens passeraient, eux, de 3 577 à 5 452.
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      « Grand désarroi »

      « L’accès de plus de plus en difficile aux gynécologues médicaux met en danger la santé de millions de femmes, des jeunes filles en particulier », fait valoir Noëlle Mennecier, coprésidente du CDGM. Elle plaide en faveur de « mesures vigoureuses en termes de nombre de postes d’internes ouverts, et ce sur des années, pour rattraper le retard ».
      Bientôt la fin des gynécologues médicaux ?

      Effectifs entre 2010 et 2017 et projection des effectifs entre 2018 et 2015 par l’Ordre des médecins [graphique, ndc]

      Chaque départ à la retraite oblige des centaines de femmes à trouver leur propre solution. « Beaucoup de patientes sont dans un grand désarroi, raconte une gynécologue qui vient de cesser son activité dans une grande métropole de Rhône-Alpes. Certaines m’ont dit qu’elles ne se feraient plus suivre car elles ne voulaient pas l’être par un médecin généraliste… » « Je vois arriver des femmes de 65 ou 70 ans qui saignent depuis six mois mais que ça gêne d’en parler à leur généraliste… », confirme le docteur Mougenot.

      Lorsque la gynécologue de Josette (qui n’a pas souhaité donner son nom de famille) est partie à la retraite il y a trois ans, sans personne pour lui succéder, cette professeure retraitée dans un petit village de l’Eure a renoncé à être suivie, après presque un demi-siècle de visites annuelles de contrôle. A 70 ans, elle ne se voyait pas demander un rendez-vous à l’hôpital de Mantes (Yvelines), à 30 km de chez elle. « Trop compliqué », dit-elle.
      Des femmes renoncent, au moins pour un temps. D’autres font des kilomètres ou se tournent vers d’autres structures ou d’autres professionnels de santé. C’est ce qu’a fait Marie, une infirmière de 24 ans, lorsqu’elle a emménagé dans une petite commune de l’agglomération toulousaine il y a trois ans et qu’aucun gynécologue parmi les dix qu’elle a sollicités ne l’a acceptée. C’est à l’hôpital public qu’elle a fini par obtenir un rendez-vous, avec un délai de deux mois. Une solution qui la satisfait, même si la consultation se fait « une pendule au-dessus de la tête » et avec le sentiment que « le temps est minuté ».

      « Rupture dans la qualité des soins »

      Christine, une cadre retraitée de 62 ans habitant Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), a fini par quitter le gynécologue qui la suivait depuis dix ans. Là encore, parce que c’était devenu « trop compliqué ». « Il y avait un créneau de deux jours pendant lesquels on pouvait prendre rendez-vous, et si on le ratait, il fallait de nouveau attendre six mois… Et comme cela faisait trois fois que je ratais les “bonnes journées” pour m’inscrire… », explique-t-elle. C’est finalement dans une clinique privée qu’elle a trouvé une solution.

      Alors qu’elle vit à Paris, l’une des villes de France les mieux pourvues en gynécologues, Héloïse, une étudiante salariée de 23 ans, n’en a trouvé aucun au tarif Sécu qui l’accepte comme patiente. « Vous êtes jeune, on ne peut pas prendre le risque que vous tombiez enceinte et qu’on soit obligé de vous suivre, on est débordé », lui a même expliqué une secrétaire médicale. Au vu des tarifs prohibitifs pratiqués par les médecins à honoraires libres, c’est finalement auprès d’un généraliste au planning familial d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), soit trois heures de trajet aller-retour, qu’elle a finalement trouvé une place.

      La banlieue parisienne peut également s’avérer être un désert médical (gynécologie) [À Neuilly ? ça va, ndc]


      Certains gynécologues médicaux semblent aujourd’hui se résigner à un passage de relais aux sages-femmes libérales, autorisées à pratiquer un suivi de prévention, dont le nombre augmente de 10 % par an. Plusieurs s’interrogent cependant sur leur formation. « Elles arrivent sur le marché sans être suffisamment formées en gynécologie, met en garde Anne Gompel, de l’université Paris-Descartes. Il va y avoir des années avec une rupture dans la qualité des soins. Les généralistes ont un rôle à jouer, mais une spécialité de quatre ans ne se remplace pas par une formation de trois mois en gynéco pour un généraliste, ou un peu
      plus avec un DU, ou de sage-femme avec un mois de formation. »

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      Dépassements d’honoraires des gynécologues : des consultations supérieures à 120 euros à Paris
      Seuls 38,5 % des gynécologues pratiquent le tarif « Sécu » à 30 euros. Faute de moyens, des femmes se privent de gynécologue dans les grandes villes.

      Très chers gynécos... Chez près de la moitié (45 %) des 3 000 gynécologues (médicaux et obstétriciens) exerçant dans les cent plus grandes villes de France, il faut payer au moins 60 euros pour une consultation standard, soit le double du tarif « Sécu », fixé à 30 euros. Dans ces communes, le tarif moyen s’élève à 47 euros.
      Pour obtenir ces chiffres inédits, Le Monde a « aspiré » sur Ameli.fr le site de l’Assurance-maladie, les données contenues dans les fiches tarifaires de ces praticiens qui représentent plus de 60 % de la profession.
      Pour l’ensemble de la France, selon ces chiffres, seul un gros tiers (38,5 %) de ces spécialistes ne fait payer que 30 euros pour une consultation de suivi. Mais, selon nos relevés, ils ne sont plus que 18 % à le faire à Paris. Dans la capitale, le tarif moyen est particulièrement élevé, à 70,30 euros. Et près d’un quart (23 %) demande plus de 90 euros, soit au moins trois fois le tarif « Sécu » ! Enfin, 5 % des gynécologues parisiens demandent plus de 120 euros. Dans les quartiers huppés, il faut débourser jusqu’à 150 euros.

      Renoncements aux soins
      D’une commune à l’autre, le tarif moyen varie fortement. A Neuilly, il s’établit à 85 euros, contre 35 euros à Grenoble ou 55 euros à Marseille. Dans les dix plus grandes villes de l’Hexagone, il dépasse 45 euros, sauf à Nantes et à Toulouse (38 euros et 40 euros). Quant aux consultations privées dans les hôpitaux publics, elles présentent les prix les plus élevés, à 56 euros (87 euros à Paris).
      La gynécologie fait partie des cinq spécialités – gériatrie, psychiatrie, stomatologie, gynécologie obstétrique – les plus gourmandes en dépassements d’honoraires. Sa branche médicale se classe même en tête de l’observatoire des pratiques tarifaires publié par la Caisse nationale d’assurance-maladie (CNAM), le 29 novembre, tandis que sa branche chirurgicale (l’obstétrique) est cinquième.

      Conséquences : ces tarifs élevés peuvent entraîner des renoncements aux soins, notamment chez les étudiantes ou les retraitées, pas ou peu couvertes par une mutuelle.
      C’est ce qui est arrivé à Monique, 64 ans, retraitée du Trésor public. Quand sa gynécologue a quitté Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) pour les « beaux quartiers » de la capitale et s’est mise à pratiquer des dépassements d’honoraires non pris en charge par sa mutuelle, elle a préféré renoncer à ses deux visites de contrôle par an. Une rupture dans son suivi qui aurait pu avoir des conséquences si elle n’avait pas fini par trouver à Sète (Hérault), son lieu de vacances, une spécialiste au tarif « Sécu » qui a accepté de la suivre.

      Optam, un outil de maîtrise des tarifs
      « Ce que veulent les gens, c’est d’abord être bien soignés et qu’on les écoute », fait valoir une gynécologue qui pratique des « petits » dépassements en région. Elle rappelle que, outre la prise en charge des patients à la couverture maladie universelle (CMU), les médecins en secteur 2 (en honoraires libres) « ont toujours fait des tarifs “Sécu” pour les gens qui n’avaient pas les moyens ».
      Une bonne pratique dont n’a jamais bénéficié Valentine, une étudiante nancéenne de 21 ans, qui a toujours payé « entre 50 euros et 80 euros » sa consultation chez le gynéco de ville et a parfois dû demander une aide financière à ses parents. « Il y a certes le tarif de la consultation de base, mais dès qu’il y a une prescription ou un examen, cela augmente, dit-elle. Et l’on va rarement chez le gynécologue sans avoir besoin de l’un ou de l’autre. »
      Paris, championne des dépassements d’honoraires dans les grandes villes

      « Les tarifs sont affichés sur le site Ameli.fr, les gens ne sont pas surpris », explique une gynécologue médicale du 14e arrondissement de Paris. Elle demande 70 euros pour une visite et un frottis, soit, selon elle, 40 euros pris en charge par la « Sécu », avec qui elle a signé une « option pratique tarifaire maîtrisée » (Optam, anciennement CAS pour « contrat d’accès aux soins ») et 30 euros de dépassement, « généralement pris en charge par les mutuelles ».
      Pour l’Assurance-maladie, la hausse spectaculaire des dépassements a été enrayée grâce à Optam. En échange de leurs bonnes pratiques, la « Sécu » prend en charge une partie des cotisations des praticiens. Depuis 2012, ce mécanisme a stabilisé le taux de dépassement chez les gynécologues qui était passé de 25 % à 43 % depuis 2000. Mais, à Paris, il peine à convaincre. En juin, seulement vingt-cinq gynécologues de secteur 2 avaient adhéré au dispositif, soit moins de 5 %.

      « Difficulté à trouver un gynécologue »
      Interrogée par Le Monde, la CNAM reconnaît que « le dispositif de régulation des dépassements d’honoraires produit des résultats encore insuffisants pour certaines spécialités comme la gynécologie ». Dans certaines villes, les gynécologues présentent à la fois des dépassements trop élevés pour les rendre éligibles à l’Optam tout en restant sous les seuils au-delà desquels des procédures pour pratique tarifaire excessive peuvent être déclenchées. « Pour les autres », la CNAM assure « agir », assurant qu’en septembre « un certain nombre de médecins dont les niveaux de dépassements étaient à fois élevés sans être orientés à la baisse ont été alertés, et ce afin qu’ils modifient leur pratique ».
      Le taux de dépassement a explosé depuis 2000, avant de se stabiliser à partir de 2012

      Au Syngof, le Syndicat national des gynécologues et obstétriciens de France, on estime que le premier problème n’est pas le niveau des dépassements d’honoraires, jugé modéré dans la plupart des villes, mais « la difficulté à trouver un gynécologue », selon Elisabeth Paganelli, la secrétaire générale du syndicat. Et de rappeler que les gynécologues médicaux libéraux ont en moyenne un revenu avant impôt inférieur à celui des médecins généralistes (72 900 euros contre 88 700 euros).

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      A Aulnay, « certaines femmes n’ont pas eu de suivi gynéco depuis six ans »
      Depuis près d’un an, il n’y a plus de gynécologue libéral dans cette ville de 82 000 habitants. Patientes et pouvoirs publics tentent de trouver des solutions. Laura Motet

      « C’est la galère ! J’étais suivie par une gynéco, mais elle est partie il y a trois ans. J’ai enchaîné avec des consultations à 80 euros à la clinique du Blanc-Mesnil, avant d’atterrir ici après plusieurs mois d’attente, parce que je n’avais plus d’argent. » Le parcours de Sabrina (le prénom a été modifié), rencontrée à l’hôpital d’Aulnay-sous-Bois, illustre celui de nombreuses femmes de cette commune de Seine-Saint-Denis.

      Les quatre gynécologues libérales qui exerçaient il y a encore quelques années dans cette ville de 82 000 habitants sont parties à la retraite ou sont mortes. Symptôme d’un mal qui touche toute la France : le vieillissement des médecins et en particulier celui des gynécologues médicaux – l’âge moyen de ces spécialistes de la santé des femmes est de 60 ans. La ville compte seulement deux sages-femmes libérales et une médecin généraliste spécialisée en gynécologie, installée peu avant l’été. Son arrivée a été saluée par les habitantes et par la mairie.

      Ce mardi après-midi de décembre, la salle d’attente de la docteure Teanini Tematahotoa ne désemplit pas. A l’image des habitants d’Aulnay, sa patientèle est composée de 20 % de personnes très précaires, bénéficiaires de la couverture maladie universelle ou de l’aide médicale d’Etat.
      « Ils n’ont pas forcément le même rapport au médecin que les plus aisés. […] C’est une patientèle moins fidèle, qui ne perçoit pas toujours l’importance de la notion d’accompagnement à long terme. Si un autre médecin est disponible avant, ils iront le voir. Le suivi est parfois difficile, surtout s’ils ont vu quatre ou cinq collègues avant, dans différentes villes et dans différentes structures. »

      Un nomadisme amplifié par les départs à la retraite des gynécologues libéraux, dont la patientèle est rarement reprise par un confrère. Les patientes tentent alors de trouver la meilleure solution en termes de prix, d’horaires, d’accès géographique et de délai ; certaines abandonnent, tandis que d’autres vont à l’hôpital, au planning familial, dans un centre de protection maternelle et infantile (PMI) ou dans des centres municipaux.

      « Il arrive qu’on reçoive des femmes qui ne se sont pas fait suivre pendant six ou huit ans, explique une soignante exerçant au Planning familial. Elles ne peuvent pas toujours prendre le temps de se faire suivre pour faire de la prévention. Elles ne le font quand elles ont besoin de nous de façon urgente. »

      « Face à la pénurie de gynécologues médicaux, les urgences gynécologiques ont explosé, parce qu’il n’y a pratiquement plus de médecins de ville, affirme la docteure Hélène Dauphin-Merlot, cheffe du service de gynécologie obstétrique de l’hôpital intercommunal Robert-Ballanger. Pour autant, c’est notre mission d’accepter tout le monde et de nous débrouiller, en triant les patientes selon la gravité et en nous coordonnant avec les autres acteurs de santé locale, comme les PMI. »
      Mi-décembre, le carnet de rendez-vous de consultation de gynécologie affichait complet jusqu’en février et pourrait continuer à se remplir pour les semaines suivantes si le planning était ouvert. « On évite de donner des rendez-vous trop en avance, sinon les patientes oublient de venir. On a un taux d’absentéisme aux consultations de 40 %. C’est malheureux, parce que cela prend la place de femmes qui en ont vraiment besoin », déplore Nathalie Cherradou, sage-femme coordinatrice du Planning familial et des consultations à l’hôpital d’Aulnay.

      Si les Aulnaysiennes parviennent à se faire suivre tant bien que mal, la situation de l’offre de santé reste très fragile, puisqu’elle dépend uniquement des priorités définies par la mairie et le département. Priorités qui, comme les élus, changent au gré des élections.

      En 2014, quelques mois après son élection, le nouveau maire Les Républicains d’Aulnay, Bruno Beschizza, décide de mettre fin à la convention qui le liait au département pour financer les centres de planification. « Les motifs de cette suppression sont purement d’ordre financier, analyse Evelyne Demonceaux‌, élue socialiste et ancienne adjointe à la santé. Mais le maire n’avait pas réalisé que la suppression de la convention entraînait la perte de la subvention du département dès le 1er janvier 2016, subvention qui permettait de payer le personnel municipal des centres de santé. »

      En 2016, les négociations avec le département reprennent ; une nouvelle convention est signée en octobre, divisant presque par deux le budget total du Planning familial et par plus de six l’apport de la municipalité (de 90 000 à 14 200 euros). Contactée à de nombreuses reprises, la mairie n’a répondu que par écrit à nos questions. Elle récuse l’idée que la nouvelle majorité souhaiterait réduire les budgets de santé et met notamment en avant qu’elle prévoit de recruter un équivalent temps plein en gynécologie pour l’un de ses centres municipaux. Pour l’instant, l’annonce n’a pas été publiée sur son site.

      Comme disait l’autre, faudrait commencer par #soigner la médecine, l’hôpital... Ça n’en prend pas le chemin.

      #observatoire_des_pratiques_tarifaires #santé #tarification #inégalités

  • Prévisions pour 2018 LGS - Théophraste R. - 25 Décembre 2017
    https://www.legrandsoir.info/previsions-pour-2018.html

    En 2018, il fera chaud en août. En septembre, le poids des cartables fera l’objet d’une émission « le téléphone sonne » à #France-Inter et de débats sur #BFM-TV.

    #Emmanuel-Macron lâchera que les étudiants sont des « branleurs » (sic), #Brigitte-Macron sera admise à l’hôpital américain de Neuilly pour un décoincement des zygomatiques, le chien #Nemo aura des tiques, mais une équipe de vétérinaires venu des Nouvelle-Calédonie (via Tokyo) l’en débarrassera. Il fera pipi sur le tapis rouge à l’arrivée d’#Angela-Merkel.


    Mort de la reine d’Angleterre (92 ans) : #Giscard, #Sarkozy, #Hollande, Macron seront aux obsèques (mais pas dans le même avion) ainsi que tous les ministres et #Stéphane-Bern (méconnaissable sous sa voilette noire) et aussi #Alain-Finkielkrault (« Elle a structuré ma pensée »).

    La #SNCF déplorera des ruptures de caténaires toutes les semaines, #Jean-Claude-Mailly prendra sa retraite de #FO et le pouvoir lui proposera un fromage discret de la marque « Sinécure ». Neuf #députés #LREM démissionneront pour redevenir patrons.

    #Aurore-Bergé et #Nadine-Morano rentreront en France après leur fuite à Noël pour échapper au sort fait aux dindes. #Gérard-Collomb sera victime d’un AVC mais ça ne changera rien quand il parle. Dix députés LREM seront surpris faisant la queue au Restaurant du cœur.

    Des journalistes attachés au mot juste remplaceront « migrant » par « réfugié », #Ruffin prendra la parole dans l’Hémicycle en slip de bain et tuba pour protester contre le délabrement de la piscine d’Amiens. La vidéo fera le tour du monde et sera vue 500 millions de fois.

    Près de 270 millions de locuteurs de la langue française lanceront une pétition internationale contre l’écriture dite inclusive ; les bobos-gauchos-démagos-hexagonaux qui avaient inventé le concept se remettront à écrire comme avant, en attendant d’apprendre les règles de grammaire et notamment celle sur l’accord du participe passé conjugué avec « avoir ». De colère, ils choisiront (enfin !) de se battre pour l’égalité homme/femme dans les entreprises (« A travail égal, salaire égal !).

    #Léa-Salamé pulvérisera le record mondial de durée de confession (20 heures ininterrompues) à Notre-Dame de Paris ; elle regrettera en sortant de ne pas avoir eu le temps de tout dire sur sa gestion de « L’émission politique ». Son confesseur mourra d’épuisement le lendemain.

    #BHL avouera que #Botul n’a pas existé.

    En décembre, il neigera sur l’autoroute du soleil et on assistera à des embouteillages monstres.

    #Valls deviendra roi de la Catalogne sous le nom de Manouel 49-3. #Julie-Gayet dira à #François-Hollande « Arrête de grossir ou je te quitte » . #Carla-Bruni commencera à reprocher à #Nicolas-Sarkozy de ne pas se « faire du gros argent », comme il avait promis.

    #Anne-Saint-Cricq se transformera sorcière, mais sans que ça se voit.

    #Eric-Zemmour deviendra chauve. #Naulleau se fera recoller les oreilles. #Christine-Angot mourra empoisonnée par morsure de langue, #Yann-Moix explosera comme une grenouille dans l’émission de #Laurent-Ruquier .

    #Caroline-Fourest se fera siliconer les lèvres et on la prendra pour #Emmanuelle-Béart en la voyant et pour Pinocchio en l’écoutant.
    Grâce à ses lecteurs qui redécouvriront le sens du mot « étrennes » et l’utilité de la chose, le site Le Grand Soir enverra deux reporters à l’étranger pour produire un film et un livre qui nous rendront tous meilleurs (1).

    Théophraste R.
    Note (1) Ceci est un projet déjà en cours, pas une prévision abracadabrantesque.

    #Humour #Voeux #2018 #France

  • Il dénonçait les fraudeurs aux allocations, le député a trois comptes suisses - NeufShares
    http://www.neufshares.com/il-denoncait-les-fraudeurs-aux-allocations-le-depute-a-trois-comptes-sui

    C’est le moment le plus gênant de son procès et Dominique Tian n’a pas l’air de réaliser. Devant le tribunal correctionnel de Paris, vendredi 1er décembre, cet ancien député (LR), jugé pour blanchiment de fraude fiscale et fausse déclaration de patrimoine, ne peut s’empêcher de vanter ses années de combat politique contre les tricheurs aux allocs, les « faux chômeurs » et les prétendus « parents isolés », contre la « fraude sociale » en clair, cette plaie nationale si coûteuse pour les finances publiques, qu’il a dénoncée dans un rapport parlementaire au vitriol.

  • EPHAD. Le cri d’alarme inédit des salariés et directeurs de maisons de retraite, Gaëlle Dupont
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2017/10/20/le-cri-d-alarme-inedit-des-salaries-et-directeurs-de-maisons-de-retraite_520

    Le cri d’alarme inédit des salariés et directeurs de maisons de retraite
    Les professionnels des Ehpad ont lancé un appel au secours commun à Emmanuel Macron pour en finir avec les mauvaises conditions d’accueil.

    « Faites un test : levez-vous le matin, faites votre toilette, votre lit, mettez-vous à petit-déjeuner, chronométrez-vous, vous verrez que vous ne tiendrez pas en quinze minutes. Et pourtant vous êtes en bonne santé. » Le défi est lancé par Anne-Sophie Pelletier, membre de la CGT, ancienne porte-parole des aides-soignantes en grève de la maison de retraite Les Opalines, à Foucherans (Jura). Quinze minutes, c’est le temps dont ces professionnelles disposent pour accompagner dans ces tâches les personnes âgées dépendantes hébergées dans l’établissement où elle travaille. A Foucherans, la grève a duré d’avril à juillet, deux postes supplémentaires ont été obtenus, « mais le sous-effectif perdure ». Comme dans tous les Ehpad de France.

    C’est ce qu’ont dénoncé, dans une lettre ouverte au président de la République rendue publique jeudi 19 octobre, cinq syndicats de salariés du secteur médico-social (CGT, FO, UNSA, CFDT, CFTC) et l’Association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA). La démarche est inédite. Parce que l’heure est grave, selon les auteurs de l’appel.

    « Terrible angoisse »

    « Malgré les évolutions du secteur (…), la situation reste extrêmement tendue au regard des besoins et attentes des personnes âgées, écrivent-ils. Ces dernières entrent en établissement avec des handicaps physiques et psychiques de plus en plus importants, auxquels s’ajoutent parfois des pathologies psychiatriques pour lesquelles les personnels ne sont pas préparés ; les personnes âgées sont insuffisamment accompagnées dans les actes de la vie quotidienne, les familles s’épuisent et les professionnels sont au bord de la rupture. »

    Des statistiques de la Caisse nationale d’assurance-maladie montrent une fréquence des accidents du travail trois fois supérieure à la moyenne dans ce secteur d’activité. « La qualité de vie au travail des salariés a une influence directe sur la qualité de séjour des personnes, observe Jean-Claude Stutz, secrétaire national adjoint de l’UNSA Santé-sociaux. Quand on sait que certains directeurs ont pour objectif que leurs résidents aient à manger une fois par jour, c’est inacceptable. »

    « On est dans un soin technique, renchérit Anne-Sophie Pelletier. Comment attirer des jeunes avec des conditions de travail pareilles ? » Elle dénonce également un « glissement de tâches » : « On envoie du personnel de ménage non formé distribuer des médicaments. »

    Les syndicats de salariés et l’association des directeurs d’établissement (qui rassemble secteurs public, associatif et privé) réclament à l’unisson une augmentation du taux d’encadrement obligatoire dans les Ehpad, même si l’objectif final ne fait pas l’unanimité. Les syndicats veulent dix soignants pour dix personnes âgées hébergées, l’AD-PA huit pour dix. Aujourd’hui, ce taux est de 5 pour 10. « C’est une moyenne, rappelle Pascal Champvert, le président de l’AD-PA. Dans certains cas, on peut avoir un aide-soignant pour 50 résidents la nuit, un pour 20 l’après-midi. »

    Sous-dotation

    Une enquête en ligne lancée en mars par la CFDT Santé à destination des personnels paramédicaux, à laquelle 2 587 ont répondu, a montré une charge de travail particulièrement lourde. Les personnes interrogées déclaraient avoir eu la charge de 28 patients en Ehpad dans la journée, et 35 patients en Ehpad avec unité Alzheimer, un record. « La sécurité et la dignité des patients ne sont pas assurées, affirme Nathalie Canieux, secrétaire générale de la CFDT Santé-sociaux. Une terrible angoisse monte de ces établissements. »

    Les salariés font état d’amplitudes horaires considérables, et d’une frustration importante. « Nous ne sommes pas suffisamment pour bien s’occuper des résidents, relate une salariée anonyme. La plupart du temps, ils nous demandent de rester un peu plus longtemps, ils aimeraient parler, mais nous n’avons pas le temps pour cela. Et même les soins comme les toilettes, parfois nous les faisons vite, trop vite. »

    Lire aussi : Les députés s’alarment des conditions de travail dans les maisons de retraite
    http://lemonde.fr/societe/article/2017/09/14/ehpad-les-deputes-s-alarment-des-conditions-de-travail_5185588_3224.html

    Les signataires de l’appel dénoncent la sous-dotation financière du secteur et appellent à suspendre une réforme visant à harmoniser les ressources entre les établissements. « Il s’agit de prendre aux moins pauvres que d’autres pour donner aux plus pauvres, décrit Luc Delrue, secrétaire fédéral de FO Santé. Nous contestons cette logique de fonctionnement au sein d’une enveloppe financière constante. D’autant que les départements, qui financent également les Ehpad par l’allocation personnalisée d’autonomie, sont eux-mêmes étranglés par la baisse des dotations de l’Etat. » Le reste à charge pour les personnes âgées et leurs familles demeure, lui, très élevé. Ce sont elles qui financent 60 % du fonctionnement des établissements.

    Les signataires dénoncent en outre la baisse des contrats aidés, nombreux dans les maisons de retraite. Ils réclament une réorganisation du financement de l’aide à domicile et un renforcement de la formation des personnels du secteur. « Si l’Etat ne nous donne pas de signe sérieux, il faudra poser le problème de l’organisation d’une grève dans toute la France », prévient Luc Delrue.

    « On ne les met pas au lit, on les jette » : enquête sur le quotidien d’une maison de retraite, Florence Aubenas, 18.07.2017

    Une dizaine d’aides-soignantes de la maison de retraite Les Opalines, à Foucherans, ne travaillent plus depuis 100 jours, dans le silence national absolu.

    C’était un matin comme les autres. Il était 7 heures en salle de relève, le début du service, les filles se tenaient prêtes dans leur uniforme blanc. Quelqu’un croit se souvenir que l’une pleurait déjà, mais pas très fort. Personne n’y faisait attention, l’habitude. La question rituelle est tombée : « Est-ce que vous êtes au complet ? »

    La réponse, elles la connaissent toutes aux Opalines, un Ehpad – un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes – à Foucherans, dans le Jura. Chaque jour ou presque, les équipes d’aides-soignantes tournent en sous-effectif, pas de remplacement, ni des absentes ni des malades. Et toutes savent comment ça se passe dans ces cas-là derrière les portes fermées des chambres, ce qu’il leur faudra faire pour boucler le service à temps.

    Une deuxième fille s’est mise à pleurer. C’était un matin comme les autres aux Opalines, mais peut-être le matin de trop. Depuis le 3 avril, une dizaine d’aides-soignantes mènent la grève la plus longue de France dans un silence national absolu.

    Aux Opalines de Foucherans, 77 résidents, il faut savoir où on est. Certains ont vendu leur maison pour entrer ici. « Maman a élevé huit enfants seule, on voulait le mieux pour elle. On a attendu une place deux ans », raconte une fonctionnaire.

    Dans cet établissement privé, les prix surplombent ceux de la région : 2 500 euros par mois contre 1 800 euros en moyenne, notamment dans le public. Le bâtiment a belle allure ; il a été inauguré il y a cinq ans, compte un jardin et de vastes chambres. Dans la salle à manger – on ne dit pas le réfectoire –, le personnel porte nœud papillon et chemise blanche, on sert du vin en carafe et l’apéritif le dimanche.
    Salaires planchers

    Le personnel en grève dénonce des conditions de travail incompatibles avec le respect de la dignité des patients et une absence de dialogue avec la direction.

    « Quand papa est arrivé, il était ébloui. Il répétait : “C’est plus beau qu’un hôtel !”, dit un fils. Lui se souvient pourtant d’impressions fugitives, des sonnettes appelant dans le vide, un lit resté souillé, le pas-le-temps, le pas-toujours-très-net. Mais dans ces endroits-là, on ne pose pas vraiment de questions et on n’a pas vraiment de réponses. Chacun regarde ailleurs, espérant se convaincre qu’on ne pourrait pas mieux faire. »

    A Foucherans, aucun mauvais traitement n’a d’ailleurs été signalé, ni rien d’exceptionnel. Le tragique est là, d’une certaine façon : c’est la vie quotidienne dans un Ehpad qu’une poignée de filles à bout de souffle vient soudain de mettre à nu.

    Sur le parking de l’établissement, un vent brûlant secoue la tente des grévistes. On dit « les filles » bien qu’il y ait aussi un garçon, tant le métier est estampillé « boulot de femme », avec son lot d’ingratitudes et ses salaires au plancher : 1 250 euros net à Foucherans, pour des journées de dix heures et deux week-ends travaillés.

    « Les filles », donc, s’efforcent de paraître vaillantes, mais on les sent à cran à plus de trois mois de grève, balançant de l’euphorie au désespoir. A ce stade d’épuisement, elles se sont mises à raconter ce qu’on ne partage pas d’habitude, ou alors seulement entre soi, et encore pas toujours.

    L’une commence, tout doux : « Le matin, on les lève sans leur demander leur avis. On sait déjà qu’on n’aura pas le temps : quinze minutes pour la toilette, l’habillement, le petit déjeuner, les médicaments. Alors, il faut choisir. Est-ce qu’on lave les cheveux ? Ou les dents ? La douche hebdomadaire, c’est rare qu’on la tienne. »
    Certains résidents sont nourris à la cuillère, des plats mixés. « Il m’arrive d’en avoir cinq ou six en même temps », dit une grande brune. Elle tend les bras, mimant le buste qui pivote à toute allure. « J’ai l’impression de faire du gavage. »

    Cadences infernales

    Et d’un coup, le piquet de grève ressemble à un confessionnal dans la fumée des cigarettes. « Quand je rentre à la maison, je suis une pile électrique, explique une autre. Je me sens mal d’avoir dit à celui-là : “Dépêchez-vous !” Comment il peut faire, il a 90 ans ! On cautionne. Je culpabilise. »

    Soudain, les images se mettent à défiler sous la tente des grévistes, les couches qu’on change alors que le résident est debout, en train d’avaler son goûter. Tenir la cadence, toujours. Une autre raconte l’angoisse qui monte à mesure que le soir tombe dans les chambres des Opalines.

    « Vous serez là demain ? », demande un homme à l’aide-soignante. Il est dans les choses graves, il veut raconter. La « fille » répond : « Je reviens tout de suite. » Bien sûr, elle ne revient pas. « On ne fait que leur mentir. » Temps du coucher : 3 min 41. « On ne les met pas au lit, on les jette. » Il faut trouver la bonne distance, ne pas s’attacher, recommandent les formateurs. « C’est difficile. On vit dans leur intimité, on leur lave le sexe », dit l’une. Elle se souvient de l’enterrement d’un résident, où elle en avait appris davantage sur lui que pendant ses années à l’Ehpad.

    Il serait rassurant de voir Foucherans comme une exception. Pas du tout. Il se situe dans la moyenne nationale, avec environ 55 professionnels pour 100 résidents. Pas suffisant. Tout le monde sait qu’il en faut au moins 80. C’est le cas en Allemagne ; la Suisse ou les pays nordiques en sont à 1 pour 1. La France, en revanche, n’a entériné aucune norme – question de budget –, et le secteur compte plus d’accidents et de maladies professionnels que le BTP. Sous la tente des grévistes, une dame dépose en solidarité un sac de courses, pris au supermarché en face. Depuis trois mois, « les filles » vivent de collectes et de colis alimentaires. Elles ont de 20 à 50 ans.

    A Foucherans, des résidents appellent les aides-soignantes « les courants d’air ». Des surnoms circulent, « la libellule » ou « la danseuse étoile ». « Vous avez vu comme elles sont fatiguées ? C’est à cause de nous. J’ai honte », dit madame Z., 91 ans. Parfois, elle voudrait qu’on la conduise aux toilettes : « Je vois qu’elles n’en peuvent plus. Alors je fais dans ma couche. »

    Mais surtout, ne rien dire aux enfants. Ne pas les inquiéter. Monsieur D., 83 ans, est le seul à pousser le déambulateur jusqu’au piquet de grève. « On sait que vous allez les voir », lui aurait glissé l’encadrement. Lui se récrie : « C’est mon droit. » Certains auraient été convoqués pour avoir témoigné. « A table, personne n’en parle, on n’a pas de voix là-dedans », dit monsieur D.

    Questions de principes

    Et à leur tour, les résidents évoquent les histoires terribles et minuscules, qui forment ici leur univers. « Ceux dont les proches rouspètent arrivent à se faire entendre. Mais quand on est tout seul, sans visite, sans famille, on n’existe pas », dit l’une.
    Pour l’inauguration de l’Ehpad, en 2012, « les huiles du département avaient été invitées à boire le champagne. Nous, on était parqués au premier étage sans une cacahuète. Rien de grave, bien sûr, mais ça donne une idée de notre place ici », raconte un autre.

    Un grand soir, pourtant, reste dans les mémoires : « la révolte des raviolis ». Deux repas de suite, des raviolis avaient été servis, « et en petite quantité », se souvient une dame. Toute la salle à manger avait posé la fourchette. « On était fières d’eux », dit une aide-soignante. Pour pallier le débrayage, des vacataires ont été réquisitionnés et quatorze résidents transférés provisoirement.

    Au-delà des Opalines, « c’est le système entier qui génère des formes de maltraitance, une situation totalement niée par notre société, explique Pascal Champvert, de l’Association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA). Je ne vous dirai pas le nombre de politiques qui m’ont expliqué : “Je ne veux pas le voir, ça me fait trop peur.” »

    En 2012, une proposition avait fait scandale : Jean-Marie Delarue, alors contrôleur des lieux de privation de liberté, revendiquait d’inspecter les Ehpad, comme les prisons ou les hôpitaux psychiatriques. « Un risque important existe d’atteintes aux droits fondamentaux, y compris involontaires », plaide Delarue aujourd’hui encore. Refus du gouvernement.

    Dans le bureau de Véronique Steff, directrice de Foucherans, on entend gazouiller les oiseaux dans la volière et la télé dans le salon. La directrice est à cran. Elle reconnaît « un planning tendu » depuis des mois, « une fatigue des salariées ».

    Deux postes d’aides-soignantes ont été créés pour tenter d’apaiser la grève, grâce à Pierre Pribile, directeur général de l’Agence régionale de santé, qui finance le volet médical des Ehpad, y compris privés.
    De leur côté, « les filles » ont abandonné une revendication : 100 euros d’augmentation par mois. Les pourparlers buttent encore sur la prime du dimanche, fixée à 23 euros, même pas de quoi faire garder les enfants. Les grévistes demandent qu’elle soit doublée. « Ce n’est pas grand-chose », laisse tomber Philippe Gevrey, directeur général de la SGMR-Opalines, dans une interview au Progrès (il n’a pas répondu au Monde). Mais il y voit une affaire de principe.

    Huitième groupe privé français, la SGMR a prévu des négociations globales pour ses 46 Ehpad à l’automne : pas question de lâcher quoi que ce soit avant. Un accord sur une « indemnité exceptionnelle » pourrait débloquer la situation. « Les grévistes y sont d’autant plus attachées qu’elles veulent la reconnaissance par la direction qu’elles en ont bavé », explique la préfecture. Les filles demandent 600 euros. La SGMR bloque : ce sera 375 euros ou rien du tout.

    « Vocation »

    « On ne se bat plus seulement pour les sous, mais pour la dignité », dit Anne-Sophie Pelletier, porte-parole du mouvement. Longtemps, aux Opalines, les filles ne se plaignaient même pas entre elles, par peur d’un conseil disciplinaire.

    Quand elles ont osé le mot « grève », au printemps, « la coordinatrice a posé son stylo et elle a rigolé », se souvient l’une. Puis un cadre leur a lancé : « Vous n’aurez rien, ni aujourd’hui ni demain ni jamais. » Anne-Sophie Pelletier reprend : « On ne s’est pas senties écoutées. » Les autres la regardent comme si elle avait traversé la ligne de feu : « Anne-Sophie est cramée. Qu’est-ce qui lui arrivera après la grève ? Et à nous toutes ? »

    Ici, on se souvient de Melissa, une employée modèle, virée en 2015, alors qu’elle comptait monter une section CGT. « J’ai pas pleuré devant eux, j’ai attendu d’être dans la voiture », dit cette dernière.
    A Foucherans, seules des salariées en contrat à durée indéterminée (CDI) font grève, mais aucune parmi la dizaine en contrat à durée déterminée (CDD). Cynthia ne se le serait pas permis non plus, à l’époque où elle bossait là.

    D’août 2012 à février 2015, elle a enchaîné 79 contrats précaires. Sans permis, sans diplôme, elle ne disait jamais non. Elle a même fini sa vacation le jour de son licenciement, pour une histoire de planning. « Il faut s’écraser. On est des pions », dit-elle. Les prud’hommes lui ont donné raison ; à Melissa aussi. D’autres Ehpad ont déjà fait grève, sans fédérer de revendications nationales. A Foucherans, la CGT et la CFDT ont apporté leur soutien.

    Sous la tente, « les filles » parlent de vocation. « On aime notre travail. » Et puis, il y a les crédits de la maison, de la voiture. « Ailleurs, il faudrait repartir en CDD, ça fait peur. » La grève vient de passer les cent jours, leurs familles en ont pris un coup. Les filles ont envoyé un SOS à la préfecture. « Qu’est-ce qu’il faudrait faire, maintenant ? Qu’une de nous se suicide sur le parking ? »

    #soins #personnes_âgées #Ephad #grève passée, grève à venir

    • #Ephad : Chez Orpea, la fin de vie se paye au prix fort, Mathilde Goanec, Mediapart, 29/1/18

      Le groupe Orpea est un poids lourd de la prise en charge des personnes âgées. Dans son établissement de Neuilly, familles, résidents et salariés dénoncent de graves dysfonctionnements, malgré des prix exorbitants. À Agen, dans une autre résidence du groupe, une femme est décédée sous les coups d’une autre, posant la question de la prise en charge psychiatrique en Ehpad.

      L’habit ne fait pas le moine, et c’est encore plus vrai pour les maisons de retraite. Dans l’établissement Les Bords de Seine du groupe Orpea de la très chic ville de Neuilly, près de Paris, les codes du luxe sont posés dès l’entrée. Moquette moelleuse partout au sol, de grands bouquets de fleurs fraîches sur des tables d’appoint, d’élégants fauteuils capitonnés dans la magnifique salle à manger. L’ambiance feutrée masque pourtant un cocktail de défaillances classique des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) en France. Le sous-effectif chronique, combiné à des économies de bouts de chandelle, finit par produire souffrance au travail pour les salariés et maltraitance pour les résidents.

      Neuilly n’est pas une anomalie, c’est tout un secteur qui est à bout : le 30 janvier 2018, une grève nationale rassemble de manière inédite les syndicats du secteur (CGT, CFDT, FO, Unsa, CFTC, CFE-CGC et Sud), un mouvement soutenu par l’AD-PA (l’association des directeurs au service des personnes âgées), ainsi que la Fédération hospitalière de France. Une pétition, rédigée en soutien par trois médecins à cette occasion, a déjà dépassé les 300 000 signatures.

      Aux Bords de Seine, où la chambre est tarifée autour de 10 000 euros, prix qui peut flirter tout compris autour des 15 000 euros mensuels, le contraste entre l’affichage et le récit des gens qui y vivent ou travaillent est saisissant. « La vitrine est luxueuse mais lorsque l’on gratte, ce n’est pas joli-joli », affirme Yveline Chabot-Canville, la fille d’une ancienne résidente. « On a déjà retrouvé ma mère à 15 heures, toujours en chemise de nuit, qui baignait dans sa couche trempée. Les draps aussi étaient trempés par l’urine. » D’après des témoignages de salariés que nous avons pu recueillir, ce cas n’est pas isolé. Poches urinaires prêtes à craquer, draps souillés par les excréments, pyjamas pleins des urines de la nuit… Les matins peuvent être difficiles. « Ils jouent la carte du haut de gamme, très bien ! Mais si c’est pour donner de l’argent aux fleuristes, je préfère qu’on supprime les orchidées », grogne le fils d’un résident.

      Interrogé sur cette situation, le groupe Orpea concède « des difficultés inhérentes à la prestation de services 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 », sans répondre précisément à nos questions (dans l’onglet Prolonger, nous reproduisons les échanges et notre liste d’interrogations). Mais pour le groupe, deuxième gestionnaire d’Ehpad en France, les problèmes font partie du passé : « L’établissement des Bords de Seine a pu y être confronté sur une période donnée ; mais grâce à nos audits réguliers et indicateurs de suivi, nous avons mis en place les actions nécessaires, avec l’ensemble de l’équipe, pour y remédier de manière réactive. » Quant à l’agence régionale de santé (ARS) d’Île-de-France, chargée du contrôle de ce type d’établissement, elle confirme avoir effectivement été destinataire de réclamations en 2016. « Toutes ont été examinées et plusieurs rencontres ont été organisées entre la direction de l’établissement, l’ARS et le conseil départemental. L’établissement a fait preuve d’une attitude positive et constructive et s’est engagé à mettre en œuvre des mesures en vue d’améliorer ses pratiques. » L’ARS assure n’avoir pas reçu de nouvelles réclamations en 2017.

      Ce qui va suivre, issu de témoignages récents, ressemble pourtant à une mauvaise liste à la Prévert. Les familles se plaignent que l’établissement rogne sur les produits les plus élémentaires, comme les protections urinaires ou le papier toilette : « Il y a régulièrement des ruptures de stock pour les protections, il faut sans cesse réclamer, ou alors elles ne sont pas adaptées pour les femmes donc ça déborde, raconte une proche d’un résident. Et on ne change les personnes dépendantes que deux fois par jour. Imaginez un bébé, pensez-vous que le changer deux fois par jour soit suffisant ? »
      Les économies ne sont pas réservées aux personnes âgées, elles touchent également le matériel mis à la disposition des soignants. « Nous manquons de gants, et ceux qui nous sont fournis sont de mauvaise qualité et se déchirent, se plaint une salariée, qui souhaite rester anonyme. On nous dit de prendre du papier pour essuyer les fesses. Ou les draps, les taies d’oreiller. » Une autre soulève la difficulté de faire face aux proches, logiquement ulcérés par ce type de traitement. « Voir son père ou sa mère, qu’on a tant aimé, être traité comme ça, c’est horrible », souffle l’aide-soignante. « On sait bien qu’on n’habille pas bien, qu’on ne lave pas bien. Faire face aux familles sachant ça, c’est dur », confirme sa collègue.

      Difficile cependant pour les salariés de protester trop frontalement. Le groupe Orpea est régulièrement mis en cause pour son climat syndical, et Mediapart a eu connaissance d’au moins une élection professionnelle invalidée par la justice, ainsi que d’une tentative de licenciement d’un délégué syndical également retoquée par le ministère du travail. En 2015, Mediapart révélait également que le groupe avait fait espionner ses salariés, en particulier des représentants syndicaux. Alors que la CGT portait l’affaire devant la justice, l’entreprise lui avait proposé un « deal » secret à 4 millions d’euros en échange du retrait de sa plainte, ce que le syndicat avait refusé.

      Aux Bords de Seine, 80 personnes âgées sont logées, réparties par groupes de 23 résidents par étage, à l’exception de l’unité protégée où vivent les personnes présentant des troubles cognitifs, comme la maladie d’Alzheimer. Pour chaque étage, deux aides-soignantes qui disposent de dix minutes environ par chambre pour laver et habiller des personnes parfois très dépendantes. « La règle de trois, vous la connaissez ? C’est un code chez certaines, raconte, amère, l’une d’entre elles. Visage, aisselles et sexe. Mais la peau s’écaille comme du poisson si elle n’est pas lavée… » Dans un texte diffusé à l’occasion de la mobilisation, le syndicat Force ouvrière rappelait ce sinistre acronyme que nombre de salariés connaissent pour qualifier les toilettes express : la « VMC », pour « visage, mains, cul ».

      Malgré un « personnel formé, qui sert les repas à l’assiette dans notre salle de restaurant lumineuse, décorée et très parisienne », selon la brochure publicitaire de la résidence, la nourriture semble ne pas non plus être à la hauteur, à tel point que des cas de dénutrition ont été dénoncés à plusieurs reprises, en interne et auprès de l’ARS. « La plupart des résidents dans la salle à manger mangent “mixé” et quand on mange avec eux, on comprend pourquoi, témoigne la fille d’un résident. Ils ne peuvent pas avaler la viande, elle est beaucoup trop dure. » Alertée à maintes reprises, la direction a répondu que les couteaux allaient être changés, témoigne la famille d’une résidente, choquée. Une vieille femme vivant dans l’établissement témoigne de son désarroi : « Je ne descends plus le soir, c’est immangeable. Je mange un peu de pain et de fromage, dans ma chambre. »

      Viande trop cuite et de mauvaise qualité, des fruits « aussi durs qu’une boule de pétanque », des sauces sans saveur… Guillaume Gobet, délégué syndical CGT et chef de restauration dans un autre établissement du groupe, rappelle la gageure de cuisiner en se fondant sur le coût total de denrées par résident accordé par Orpea : moins de cinq euros par jour. Un ancien directeur d’établissement Orpea dans le sud de la France nous a confirmé ce chiffre. Et la qualité n’est pas la seule cause de dénutrition. Faute de personnel, les personnes trop dépendantes pour manger seules ne sont pas toujours suffisamment accompagnées. « Le plateau repart avec le bol plein. Moi, je me suis vue faire manger les personnes à la table de Maman, parce que leur fauteuil les éloigne trop de la table. Entre l’assiette et la bouche, ça atterrit entre les deux », témoigne Yveline Chabot-Canville.

      Si des familles concèdent des efforts récents de la direction pour améliorer les repas, la déshydratation reste un problème régulièrement convoqué, que ce soit par les salariés ou les résidents. « Nous avons toujours de très gros problèmes de déshydratation et donc d’infections urinaires, s’agace une famille. Ce n’est pas en donnant un verre d’eau à chaque repas que l’on va s’en sortir. » Dans un courrier de résident envoyé en août 2017 à la direction, le manque d’eau est écrit noir sur blanc.

      « Faut pas mourir le samedi ici, ni la nuit »

      « Orpea vend du rêve, rapporte une aide-soignante. Sonnez, il y a toujours quelqu’un derrière la porte. » En effet, l’entreprise ne ménage pas ses efforts pour soigner sa communication. Leader européen, Orpea revendique plus de 80 000 lits dans le monde pour combler les besoins de la « dépendance ». « Soyez assurés que nos équipes pluridisciplinaires, composées de professionnels formés à l’accompagnement des personnes âgées en perte d’autonomie, proposent une prise en charge sécurisée par des procédures et protocoles rigoureux, afin de veiller au quotidien au confort des résidents », assure le groupe sur son site internet.

      La réalité, faute de personnel, est tout autre, même dans une maison haut de gamme. Selon Guillaume Gobet à la CGT, le ratio en personnel chez Orpea est de 0,47 personne par résident (comprenant l’ensemble du personnel, du pôle administratif à la restauration, en passant par l’animation et le soin), quand les différents rapports publics sur le grand âge préconisent plutôt 0,66 et que la moyenne nationale s’établit à 0,55.

      « Ces numéros de téléphone sur la feuille, là, près de mon lit, ne servent à rien, c’est ce que me répond le directeur lorsque je lui dis que j’appelle sans réponse », témoigne l’une des résidentes. Les sonnettes d’urgence sonnent souvent dans le vide, elles aussi. Que se passe-t-il alors quand quelqu’un tombe ? Selon plusieurs études, une personne âgée qui reste une heure au sol voit s’accroître considérablement le risque de décéder dans les six mois. « J’ai déjà relevé moi-même des personnes qui étaient tombées chez Orpea, ce n’est pas normal », note Yveline Chabot-Canville.

      Maurice, un résident âgé de 95 ans, se souvient de la visite affolée d’une de ses voisines, vivant en couple à son étage : « Son mari était par terre. J’ai cherché une infirmière, une aide-soignante, j’ai mis trois quarts d’heure pour trouver quelqu’un. » Maurice lui-même a passé près d’une heure au sol après une chute la nuit. L’une des résidentes ayant accepté de nous parler livre également un récit qui oscille entre l’incompréhension et la peur de « déranger ». « Faut pas mourir le samedi ici, ni la nuit. J’ai été malade et personne n’est venu me voir et ma famille n’a pas été prévenue. Je suis tombée, mais comme je tombe tout le temps… Je n’ose pas demander de l’aide. Ma famille me dit d’appuyer sur la sonnette et d’attendre. Mais là, j’étais par terre… » Les familles que nous avons rencontrées font tous les mêmes récits et des alertes ont été posées à maintes reprises par les instances internes de l’établissement sur cette question.

      Le problème survient la nuit, confirment les salariés, quand les employés se font plus rares encore. « Récemment, un résident a fait une chute, raconte une aide-soignante. La personne en charge cette nuit-là avait deux étages de plus de vingt résidents, seule. Parfois, on retrouve des gens de l’unité protégée, le matin, au milieu de la salle commune. Ils n’ont pas dormi dans leur lit ! » Une situation que confirment les proches des personnes placées dans ladite unité protégée. La solitude pèse parfois autant que le risque physique : « Un homme comme moi, qui ne souffre pas de quelque chose, on ne lui répond pas. On ne s’occupe pas de moi. Il y a un grand couloir, et je n’y vois personne », se désole Maurice.

      « La composition de notre équipe dépasse historiquement les exigences fixées par la convention tripartite signée avec les autorités de tutelle ; et tous les postes sont effectivement pourvus, répond Orpea. Nous mettons également à la disposition de l’ensemble des collaborateurs (soignants ou non) de nombreux outils pour les aider à accomplir leurs missions quotidiennes, telles que des formations régulières, des protocoles et procédures, ainsi que tous les équipements nécessaires à la bonne prise en charge des résidents. »

      La direction de la maison Les Bords de Seine a bien une solution, calibrée pour sa riche clientèle. Elle conseille aux familles de prendre une “dame de compagnie”. Ceux qui le peuvent n’hésitent pas à sauter le pas et font venir dans la résidence, pour certains quotidiennement, du personnel chargé de distraire ou d’occuper leurs proches vieillissants, même si cela alourdit encore la facture. Rebecca (son prénom a été modifié) était l’une d’entre elles, chargée d’un vieux monsieur aujourd’hui décédé. « Les gens dans cette maison passent leur vie à attendre, tout le temps, que quelqu’un passe. C’est triste. » Il y a pourtant des animations l’après-midi, de qualité, selon les avis presque unanimes, insuffisantes cependant pour rompre la monotonie des journées. « À notre étage, vu qu’il n’y a que des vacataires, nous sommes obligés d’avoir une dame de compagnie, explique le fils d’un résident. Avant cela, je ne compte plus le nombre de fois où nous arrivions et où les trois aides-soignantes étaient en vacances. Ils se foutaient éperdument de la situation, cela ressemblait à un mouroir. »

      Les dames de compagnie ne sont pas censées soigner, nourrir, ou laver les résidents, tâche normalement réservée au personnel soignant qualifié. « Quand je voyais que la toilette n’était pas bien faite, j’appelais, se souvient Rebecca. Mais le personnel est toujours débordé. Et encore, moi j’étais là pour surveiller… Que se passe-t-il pour ceux qui n’ont pas de visite ? » Selon les salariés et les familles, Orpea utilise, pour boucher les trous, une pratique bien connue dans les Ehpad. Si un aide-soignant est absent, malade ou en congé, un ASH (agent des services hospitaliers) peut le remplacer. Sauf que le rôle de l’ASH se borne, selon la loi, au ménage et à la distribution des repas. À l’Ehpad des Bords de Seine, des salariés rapportent qu’ils distribuent même parfois les médicaments, une tâche habituellement réservée à l’infirmier, parfois à l’aide-soignant. Alertée à ce sujet, l’agence régionale de santé d’Île-de-France renvoie sur le code de l’action sociale et des familles : « Lorsque les personnes ne disposent pas d’une autonomie suffisante pour prendre seules le traitement prescrit par un médecin à l’exclusion de tout autre, l’aide à la prise de ce traitement constitue une modalité d’accompagnement de la personne dans les actes de sa vie courante. »

      Les vacataires sont également légion, souvent non formés. Ils font alors « office de », selon le jargon. « Nous avons beaucoup d’escarres dans l’établissement, et pas de personnes formées pour les soigner. Nous sommes censés apprendre les gestes aux nouveaux, en plus de notre travail, mais nous n’avons pas le temps ! Résultat, oui, il y a de la maltraitance passive, et des gens qui s’en foutent de leur travail. » L’aide-soignante qui s’exprime blâme la politique de bas salaires d’Orpea, qui génère un gros turn-over. « On gagne même pas 1 400 euros par mois, qui veut faire ce travail correctement à ce prix-là ? » De fait, vu la faiblesse des salaires, ils sont nombreux à cumuler un temps plein chez Orpea et un autre contrat ailleurs, ou des vacations dans d’autres établissements. « La nuit, certaines s’endorment », confirme le proche d’un résident.

      À Agen, une résidente en unité protégée a roué de coups une autre pensionnaire

      Un ancien directeur d’Orpea, dans le sud de la France, ayant passé de longues années dans le groupe, confirme le tableau qui a été décrit à Mediapart. L’Ehpad des Bords de Seine n’est pas une exception. « Je ne reconnais plus le groupe que j’ai connu. Nous devons appliquer rigoureusement les procédures du siège sans prendre en considération le client, explique cet ex-employé, scandalisé. Il n’y a plus d’humanité. » Comme tous les acteurs privés, Orpea reçoit de l’ARS une enveloppe pour payer son personnel, l’État prenant en charge à 70 % la paye des aides-soignantes et à 100 % celle des infirmières et des médecins. « Pour tout ce qui reste du coût direct, l’hôtellerie, la restauration, le ménage, etc., on nous demande de faire toujours mieux avec moins, poursuit l’ancien directeur. La marge bénéficiaire, elle se fait là, sur le personnel que vous payez, pas sur celui qui est subventionné ! » La pression mise sur la hiérarchie pour tenir les budgets n’est pas sans conséquence. À Neuilly, depuis la création de l’Ehpad en 2010, au moins cinq directeurs se sont succédé.

      Les salariés des Bords de Seine assurent que des postes financés par l’ARS, comme les aides-soignantes diplômées, sont parfois remplacés par une ou deux personnes à temps partiel, sans diplôme, donc moins bien rémunérées. L’ex-directeur interrogé confirme qu’il ne faut « jamais dépasser » l’enveloppe ARS chez Orpea, quoi qu’il en coûte. « L’ARS va nous attribuer de l’argent pour 25 postes, mais si par malheur les salaires localement sont un peu plus hauts, pour cause de rareté par exemple, on aura 22 postes et puis c’est tout. Si au cours de l’année le nombre de résidents augmente, tant pis, c’est aussi au directeur de se débrouiller. » La rigueur est payante. En 2016, le chiffre d’affaires du groupe s’élevait à près de 2,9 milliards, générant un bénéfice net de 257 millions d’euros, avec un nouveau “record” de rentabilité en 2017. En deux ans, les bénéfices ont doublé.

      Pour maintenir sa progression, Orpea s’impose comme ses concurrents un impératif, remplir ses établissements. Avec le risque d’accueillir dans ses murs des résidents qui relèvent davantage de la psychiatrie que d’un Ehpad. Fin décembre 2016, une maison Orpea à Agen en a fait la cruelle expérience. Une résidente âgée de 86 ans, en proie à de graves troubles de la santé mentale, a brutalement attaqué une autre pensionnaire du même âge, la rouant de coups. La victime de l’agression est décédée quelques heures plus tard, après avoir été emmenée aux urgences.

      « La personne qui a fait ça était agressive, on l’avait mise en zone Alzheimer de l’unité protégée en pensant que ça la canaliserait. Mais elle avait de vrais moments de folie. Celle qu’elle a agressée s’est présentée en chemise de nuit dans le salon, et cela a suffi à la mettre hors d’elle, au point de la tabasser à mort », raconte, toujours choqué, un salarié de l’Ehpad d’Agen. « Aujourd’hui, on prend n’importe qui dans nos Ehpad, des gens qui n’ont rien à y faire, qui peuvent être dangereux pour eux-mêmes, pour les autres, pour le personnel », poursuit le salarié. La famille de la victime a, selon nos informations, porté plainte contre Orpea. Depuis, la direction a ajouté un salarié aux personnes chargées la nuit de veiller sur les 85 résidents que compte la résidence. Le groupe précise par ailleurs que « toute demande d’admission fait l’objet d’un avis médical pour veiller notamment à la compatibilité de l’état de santé de la personne à accueillir avec les capacités de soins de l’institution ». « On manque de personnel, c’est clair, persiste le salarié d’Agen. Dans l’unité protégée, il y a une aide-soignante et une ASH, ce n’est pas assez. » Et pourtant, pour vanter l’unité protégée, spécialisée dans l’accueil des personnes désorientées ou atteintes de la maladie d’Alzheimer de l’Ehpad d’Agen, Orpea insiste sur la « prise en charge individualisée », appuyée par « un personnel formé à l’accompagnement des personnes atteintes de maladies neurodégénératives ».

      À Neuilly aussi les salariés craignent l’accident. « Aujourd’hui, nous avons des cas qui relèvent de la psychiatrie pure. Ils demandent beaucoup d’attention. Or la soignante de l’unité protégée a la même fiche de poste que les autres et elle est amenée à quitter l’étage. Parfois elle arrive le matin, la fille de nuit est déjà partie, les résidents sont restés livrés à eux-mêmes ! » Une photo prise à l’unité protégée montre une porte bloquée par un drap, signe de l’impuissance du personnel à trouver une autre solution. « Les salariés nous disent qu’être deux avec 13 ou 14 patients atteints de troubles cognitifs, qui déambulent, posent 50 fois la même question, souvent ne veulent pas manger, c’est très compliqué », constate une famille.

      Si certains salariés ont tiré à plusieurs reprises la sonnette d’alarme, les résidents aussi. Ainsi, Maurice a démissionné du conseil de la vie sociale (obligatoire dans chaque Ehpad, le CVS est formé de résidents, de proches de résidents et de salariés ; il doit être consulté par la direction sur la vie de l’établissement) pour marquer son désaccord. Les proches ne sont pas en reste. Des familles, en désespoir de cause, se sont ainsi carrément introduites au débotté dans une réunion des directeurs régionaux d’Orpea en septembre 2016. « Nous sommes arrivés, tels des syndicalistes, pour perturber leurs discussions et nous faire entendre. Panique à bord, surtout dans une maison de retraite à Neuilly… »

      Mais les directions peinent à satisfaire les demandes : « Souvent, ce sont des commerciaux purs et durs, explique une proche concernée. Certains au contraire sont pleins d’empathie, mais on a l’impression qu’ils se heurtent à un plafond de verre, leurs responsabilités sont assez limitées. C’est au-dessus que ça se passe. »

      Dans un rapport d’expertise réalisé à la suite d’un droit d’alerte en 2016 dans un autre établissement du groupe, et que Mediapart a pu consulter, se retrouvent les mêmes éléments qui taraudent les familles et salariés de Neuilly. Il y est écrit que « l’intensification du travail fragilise la réalisation du travail et le vécu » des employés de l’établissement Orpea. Une « usure » qui « fait le lit des actes d’agressivité envers les résidents comme envers les collègues » et qui fait « que l’on brusque le patient ou qu’on le néglige jusqu’aux violences verbales et physiques ».

      Ce saut du mal-être au travail à la maltraitance passive, voire active, à l’égard de personnes âgées très en demande est une constante de la vie dans les Ehpad. Ainsi, la député Monique Iborra (LREM), dans le rapport rédigé à l’issue d’une mission sur le secteur en septembre 2017, ne peut que constater l’ampleur du problème : « L’organisation du travail est en tension et peut être la source de dégradation importante des conditions d’exercice des métiers de soignants. Dans certains Ehpad, on parle de maltraitance institutionnelle. » Lisa (prénom d’emprunt), une infirmière ayant travaillé quelques années dans deux Ehpad de la région parisienne, est arrivée à la même conclusion, avant de quitter le secteur pour rejoindre l’hôpital : « Tu ne peux pas bien faire ton travail. Par exemple, certains pansements, tu n’as pas le temps de les changer alors que tu devrais le faire, les hydratations, pareil. Je ne m’attendais pas à ça, je savais qu’il y avait des problèmes de personnel, mais pas à courir autant, et tous les jours. Et pourtant, les gens payaient leur chambre 2 000 à 3 000 euros par mois ! » Manifestement, même en triplant le tarif, le service n’y est toujours pas.

    • Les Ehpad, premières victimes de l’austérité budgétaire, Romaric Godin, Mediapart, 28/1/18

      La grève du personnel des établissements hospitaliers pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), ce mardi 30 janvier, est une première. Elle traduit une sous-budgétisation continuelle depuis 2010, alors même que les besoins grandissent. Un décalage que les coups de pouce de l’exécutif ne modifieront pas.

      La grève nationale des agents des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), mardi 30 janvier, constitue une première dans le secteur. Elle est révélatrice d’une impasse dans laquelle s’engage depuis plusieurs années la gestion du vieillissement de la population en France, comme dans la plupart des pays développés. Derrière la contestation officielle de la réforme du financement de ces établissements, s’accumule un “ras-le-bol” général concernant les conditions de travail et l’environnement général.

      L’intersyndicale n’hésite pas à employer des mots forts et lourds de sens : les agents « n’en peuvent plus » et sont victimes d’une « souffrance au quotidien ». Le reportage de Mathilde Goanec sur la situation dans un Ehpad des “beaux quartiers” témoigne d’une situation que l’intersyndicale juge « à ce point dégradée que l’on peut parler d’urgence nationale sur un sujet de société ».

      La réponse du gouvernement à cette crise profonde et structurelle est très significative : dans les colonnes du Parisien, la ministre de la santé Agnès Buzyn a maintenu la réforme contestée du financement, tout en rajoutant 50 millions aux 100 millions d’euros déjà ajoutés en fin d’année. Des sommes destinées à calmer le mécontentement, mais qui évidemment ne sauraient répondre aux problèmes fondamentaux du secteur. Pour le reste, on est dans les méthodes dilatoires : on promet des évaluations « au cas par cas » et on affiche d’ambitieux objectifs, sans préciser les moyens qui y seront consacrés. Bref, on tente désespérément de faire retrouver aux agents (et aux familles) de la patience.

      Mais cette patience sera inutile. La dégradation de la situation provient en effet de l’approche fondamentalement comptable de ce sujet, qui est pourtant appelé à devenir de plus en plus central dans les prochaines décennies. Le vieillissement de la population est déjà une réalité et la part des personnes très âgées et dépendantes ne cessera d’augmenter. La conséquence est connue : c’est une augmentation continue des besoins de dépenses liées à la dépendance.

      Or l’État, dans sa volonté de “maîtrise de la dépense publique”, mais aussi dans sa stratégie d’allégement des cotisations sociales, refuse d’assurer ce besoin. S’ensuit un écart entre la tendance “naturelle” des dépenses et l’augmentation des moyens mis à la disposition des établissements. Ainsi, en 2018, les dépenses de l’État liées aux Ehpad devraient, selon la commission des comptes de la Sécurité sociale, progresser de 4,5 %. L’objectif de croissance de ces dépenses a été fixé par la loi de financement de la Sécurité sociale à 2,6 %.


      Évolution des plus de 60 et 80 ans dans la population française. © CNSA

      Cette réalité est bien celle d’un secteur soumis à l’austérité. Contrairement à ce que l’on entend souvent, l’augmentation visible des dépenses ou le creusement d’un déficit (ce qui, ici, n’est pas le cas, car les déficits sociaux se résorbent vite) ne constituent pas une “preuve” qu’il n’existe pas d’austérité. Lorsque les besoins croissent et que les moyens croissent moins vite, il faut faire des économies et rogner sur les prestations et les services. Or là encore, contrairement au discours souvent entendu, la France respecte ses objectifs de croissance des dépenses de santé.

      L’objectif national de dépenses d’assurance maladie (Ondam) est respecté et a permis de contenir depuis 2010 la croissance des dépenses autour de + 2 %, loin des évolutions de la première décennie du millénaire où les dépenses progressaient entre 3 % et 7 % par an. Les défenseurs des équilibres budgétaires, comme la Cour des comptes, estiment que c’est insuffisant. Mais le prix à payer pour cet effort a été une divergence encore plus forte avec les besoins de la population, qui se traduit par la crise ouverte dans les Ehpad aujourd’hui ; laquelle, rappelons-le, n’est que la partie émergée de l’iceberg des misères hospitalières.

      La prise en charge des personnes âgées a d’ailleurs été en première ligne dans l’effort d’économie. L’objectif général des dépenses des établissements médico-sociaux (comprenant à 80 % les Ehpad) a été inférieur à celui de l’Ondam en 2015 et 2016. Deux années au cours desquelles les révisions budgétaires ont encore coupé dans les moyens, alors même que la surconsommation par rapport à l’objectif se réduisait. La situation a été corrigée en 2017 mais, en 2018, l’actuel exécutif a encore ralenti la croissance de l’Ondam médico-social de 2,9 % à 2,6 %. En définitive, compte tenu de la croissance “naturelle” des besoins, et malgré la croissance nominale des dépenses, il paraît difficile d’affirmer avec Agnès Buzyn que « l’État aussi fait son travail » concernant les Ehpad.


      Évolution de l’objectif global des dépenses pour la prise en charge des personnes âgées dépendantes. © CNSA

      La réforme du financement engagée en 2017 a pour vocation de renforcer encore la maîtrise des dépenses. Elle prévoit non seulement une réforme de la tarification, mais aussi des contrats pluriannuels d’objectifs et de moyens (CPOM) sur cinq ans qui visent à rationaliser les coûts au niveau d’un département et sur plusieurs années. Rien d’étonnant, compte tenu du passé récent que l’on vient de décrire, à ce que les syndicats y voient un moyen supplémentaire de comprimer les dépenses. Et leurs inquiétudes ne sont évidemment pas infondées.

      L’actuel exécutif rejette toute hausse d’impôt et promet même de nouvelles baisses. Il a créé un “bouclier fiscal” pour les revenus du capital qui protège ces derniers de la hausse de la contribution sociale généralisée (CSG). Or, comme l’avait rappelé la commission des comptes de la Sécurité sociale, les diverses exonérations coûtent déjà 30 milliards d’euros à l’État. Plus les impôts baissent, plus l’ajustement se fera par les dépenses. Et les dépenses sociales, à commencer par celles liées au vieillissement, seront en première ligne. Un coup d’œil à la trajectoire budgétaire du gouvernement le confirme : les comptes sociaux et les collectivités locales devront dégager des excédents considérables pour satisfaire à la marche dictée par le gouvernement. In fine, compte tenu de la dynamique des besoins, on ne peut aller que vers une nouvelle dégradation de la qualité des prestations.

      Mais l’on ne sera pas quitte avec cette dégradation. Car si l’État ne veut pas assumer pleinement le coût du vieillissement, la charge se reportera vers les familles, qui peinent déjà à assumer les coûts, et vers le secteur privé qui gère déjà un quart des Ehpad. Dans les deux cas, cette solution semble très périlleuse. Le coût de la dépendance est déjà très lourd pour les classes moyennes et ceux qui ne disposent pas de patrimoine. L’alourdir encore conduira à affaiblir la situation financière de ces ménages et leur sentiment de déclassement.

      Quant au secteur privé, l’exemple d’Orpea présenté dans Mediapart le prouve : il n’est nullement un gage de qualité. Les trois grands du secteur sont soit cotés en Bourse, soit propriété d’un fonds d’investissement. C’est un gage de rentabilité, sans doute, mais nullement de qualité de la prise en charge. Dès lors, l’objectif de ces entreprises ne peut être que l’accroissement de la rentabilité par la “maîtrise” des coûts, ce qui, dans ce secteur, conduit souvent à une dégradation de fait de la qualité du service rendu. Les familles paient donc cher pour un service médiocre.
      Or plus l’écart entre les effets du vieillissement et la compression des dépenses publiques sera élevé, plus le secteur privé prendra de l’importance. Et dès lors, la gestion de la dépendance des personnes âgées sera soumise à deux pressions complémentaires qui s’exercent déjà : la maîtrise des dépenses publiques et l’exigence de rentabilité du secteur privé. Un cocktail qui ne peut que dégrader la prise en charge des personnes âgées.

      La logique de la gestion actuelle de la vieillesse est donc intenable. Penser qu’une réforme du financement dans le même cadre d’une pression continue sur les dépenses pourra assurer la soutenabilité à long terme du secteur est un leurre. De ce point de vue, la crise actuelle et l’appel à la responsabilité des agents qui sont en première ligne doivent agir comme un électrochoc et conduire à s’interroger sur la gestion purement comptable de la dépendance d’êtres humains qui n’ont que le tort d’être trop âgés.

      #austérité

  • « L’égalité des chances est minée à la base par les conditions de vie »
    http://www.socialter.fr/fr/module/99999672/490/qlgalit_des_chances_est_mine__la_base_par_les_conditions_de_vieq

    MP : L’égalité des chances est minée à la base par les conditions de vie. Quand vous allez à Neuilly, vous avez de jeunes enfants avec des nurses qui les promènent et leur parlent anglais ou allemand. Lorsqu’ils arrivent en primaire, ils sont déjà bilingues.

    MPC : L’#École républicaine, c’est du pipeau : elle est conçue pour sélectionner les déjà-sélectionnés à qui l’on peut payer des cours particuliers, qui peuvent aller dans le public quand le public est intéressant, puis aller dans le privé quand il est plus avantageux, sans jamais être victimes de la carte scolaire. Nous avons assisté à des situations incroyables. Ainsi, je suis restée une semaine à l’école publique Charcot à Neuilly, en 1988. Les enseignants, payés par l’État, étaient entièrement au service de la très grande bourgeoisie : les parents pouvaient même choisir les professeurs auxquels on confierait leurs enfants...
    MP : Dans ces écoles primaires, il y a des conférences où des parents viennent exposer aux enfants ce qu’est leur métier : ils sont ambassadeurs de France, président de Peugeot-Citroën... Des perspectives sans doute très différentes de celles des enfants des cités où les parents sont chômeurs ou travailleurs pauvres.

    #inégalités

  • Montreuil : ils attaquent Pôle emploi devant le tribunal - Le Parisien
    http://www.leparisien.fr/montreuil-93100/montreuil-ils-attaquent-pole-emploi-devant-le-tribunal-21-09-2017-7276791

    Khedidja Mezidi est désemparée. Accompagnée d’une vingtaine de membres de la CGT, cette chômeuse en fin de droits s’est rendue devant le tribunal administratif de Montreuil ce jeudi matin. Elle compte réclamer des dommages et intérêts auprès de Pôle emploi, qui a agréé et financé une formation de cuisinier « jugée bidon » par la CGT, à laquelle elle a participé de juin 2016 à février 2017 à Paris et Créteil (Val-de-Marne). « Ces huit mois m’ont achevé… », soupire cette mère de famille de trois enfants qui habite à Neuilly-sur-Marne. « On n’a fait que 4 semaines de pratique. La théorie, c’était n’importe quoi, ça consistait à recopier un livre. A la fin, on ne faisait plus rien », fustige Khedidja Mezidi.
    Dès le début de la formation, une partie des élèves s’était mise en grève pour dénoncer la mauvaise qualité des enseignements, tant sur le plan matériel que pédagogique, dispensés par l’organisme ISP. Sur les 17 stagiaires, « il ne restait plus que trois ou quatre personnes dans les sessions », appuie Khedidja, qui se retrouve aujourd’hui dans une situation très embarrassante. Sans formation et donc en fin de droits, elle ne touche que l’allocation de solidarité spécifique équivalente à 500 € par mois.

  • Sans Remède - SERPENT - LIBERTAIRE
    http://serpent-libertaire.over-blog.com/2017/08/sans-remede.html

    Mon voyage en psychiatrie
     
    On arrive jamais seul(e) à l’HP, on y est amené, il faut bien qu’il se soit passé quelque chose pour que tout le monde ait la même idée. La psychiatrie a souvent besoin de l’assentiment des “patients”, mais aussi des “proches”. C’est par là qu’elle trouve une prise dans le monde social et qu’elle s’impose comme la solution unique aux maux de la tête.
    En tant que proche, une hospitalisation en psychiatrie, quand elle passe par l’hôpital de secteur, est quelque chose qui se passe dans l’urgence, de l’ordre du réflexe de survie. On ne m’a pas laissé le temps de réfléchir à l’internement, l’administration ne laisse pas ce choix.

    Mais c’est aussi un moment d’une extrême simplicité, un jour un danger de mort, trop de médicaments donc téléphone, pompiers, SAMU puis urgences, hôpital de secteur. C’est les seuls moments où il est possible d’être présent. L’arrivée à l’hôpital c’est la fin, ensuite “ on s’occupe de tout ”. Le “on” de l’administration est toujours angoissant à entendre. Puis l’attente se substitue à l’urgence, puisqu’il faut attendre, rentrer chez soi, attendre que le médecin de garde “la” voie puis qu’il préconise la venue du psychiatre, de garde, évidemment.

    Tout se passe dans le plus grand secret. Plus moyen de parler à la personne avec laquelle on est venue. Et comme par enchantement sans aucune sommation le lendemain “ah, non, elle n’est plus ici, elle a été déplacée vers l’unité psy dont elle dépend. Attendez je vais voir, mais d’ailleurs vous êtes qui ? son petit ami, bon, c’est Maison Blanche à Neuilly plaisance, pavillon 61”. Donc transport RER, 45 minutes puis ville glauque de banlieue, j’apprends entretemps qu’en fait tous les hospitalisés en psy de Paris sont re- groupés dans le grand hôpital de Maison Blanche dans des pavillons dont ils dépendent selon leur arrondissement d’origine. Long périple à la suite duquel je me retrouve devant un vieux bâtiment fin XIXème avec un parc immense dans le- quel sont dispersés les “pavillons” par arrondissement. Donc pavillon 61, ok, tiens un préfabriqué vieux de trente ans, voilà j’y suis. La porte est fermée évidemment pas question de ren- trer plus facilement que de sortir, une infirmière “vous voulez voir quelqu’un, ce n’est pas l’heure des visites…”. Dans les hôpitaux psy il y a quelques ritournelles dans ce genre, “c’est pas l’heure des visites” ou “vous n’avez pas le droit de la voir” ou “elle n’a pas encore le droit aux visites” , bref un ensemble de formules qui se résument à “ oui, oui, elle va bien, ne vous inquiétez pas ”.Parce que justement les visites sont un droit qui se gagne.

    C’est à peu près à ce moment que je commence à me rendre compte de ce qui se passe. Pas d’autorisation de visite ni d’appel téléphonique pendant au moins une semaine. Donc impossible de savoir ce qui se passe, on peut imaginer vu l’aspect extérieur du bâtiment les conditions de vie à l’intérieur et ce n’est pas rassurant. Donc voilà le principe : quand tu ne vas pas bien on te met dans un endroit bien pourri duquel tu ne peux pas sortir. A première vue on ne comprend pas bien la logique qui préside à cet enchaînement.

    C’est là qu’il faut être perspicace, en réalité c’est le lieu où le pouvoir médical s’exerce. Il y a trois parties qui jouent là dedans : premièrement la personne hospitalisée ou future malade, puis les proches qui souvent l’ont amenée à l’hôpital, et enfin la cohorte de médecins, d’infirmières et autres commis de l’administration. Ces trois entités jouent un rôle dans l’enfermement, et l’hôpital est leur lieu de rencontre. Pour la personne hospitalisée ça va très vite des urgences à l’isolement. Rapidement la tête est encombrée par les médicaments largement en surdose à l’arrivée. Le but est que la personne reconnaisse le plus vite possible le caractère évident de la maladie, pour qu’elle accepte ensuite tous les processus de guérison qui vont lui être imposés. Cela passe par un ensemble d’ajustement de prescription, de droit de visite, de droit de sortie. Mais aussi, en fonction de la raison qui vous a amené là, par le rationnement des cigarettes, des pièces pour la machine à café et pour certains par le régime alimentaire ou la place à laquelle s’asseoir dans le réfectoire. Tout dépend de réglementations du médecin, et pour certaines choses de l’initiative des infirmières (c’est par là que l’arbitraire des règles devient réel). Cela s’inscrit de toute façon dans l’ensemble des mesures thérapeutiques supposées amener à la guérison, donc pas moyen de refuser car cela voudrait dire refus de traitement et “Vous voulez guérir, non ?”. Le protocole est simple et toujours
 le même. Dès l’arrivée, plus de contact avec le milieu extérieur : cela passe par les visites qui sont données en récompense, et toutes les affaires personnelles qui sont retirées à l’entrée dans l’hôpital puis redistribuées en récompense du bon comportement du malade. La personne se retrouve donc en tenue bleue identique à celle de tous les autres patients sans aucune des affaires avec lesquelles elle est arrivée. C’est là que démarre l’appropriation de sa nouvelle identité de “malade”. Cette identité forcée doit intégrer la négation de celle qui vous a amené à l’hôpital, le but avoué étant de changer la personne dans la représentation qu’elle a d’elle-même. Il ne s’agit pas de vouloir effacer les traces de l’ancienne personne que vous étiez, il faut conserver en mémoire les erreurs passées pour pouvoir reconnaître l’utilité des changements. Bref, une repentance médicalisée aidée par la chimie.

    Une fois la prise des médicaments entamée, la dépendance à l’institution commence puisque même si le statut de l’hospitalisation est libre il n’est rapidement plus question de sortir de l’hôpital sans prescription. La parole du médecin devient donc un préalable à toute sortie, il est là pour rappeler que la maladie se soigne et qu’il faut juste du temps, qu’il n’a d’ailleurs généralement pas lui-même pour voir “ son ” patient. Trop souvent vu dans les hôpitaux psy : le médecin qui passe dans le couloir suivi de patients qui lui demandent un rendez vous ou une autorisation de fumer, de sortir ou n’importe quoi d’autre. La méthode de cet enfermement est particulière car elle requiert l’assentiment de la personne enfermée. Pour sortir il faudra reconnaître l’utilité de l’hospitalisation, assentiment plus ou moins volontaire qui s ’apparente à une sorte de rédemption forcée.

    Le même discours médical est asséné aux proches : “vous voulez qu’elle guérisse bon alors vous voyez bien qu’elle va mieux ici”. Aller mieux est un concept assez flou dans la bouche des médecins, ça veut souvent dire pas de suicide pas de délire et surtout pas trop faire chier le personnel soignant. Il faut aussi faire accepter aux proches l’évidence et la dangerosité de la maladie, c’est le seul moyen d’imposer la réalité psychiatrique. Le moyen le plus sûr pour que cette parole soit entendue c’est de faire porter la responsabilité du danger sur les proches. J’ai entendu une fois un médecin dire, alors qu’on ne voulait pas la laisser à l’hôpital, “ce sera de votre faute si elle se tue, si vous partez avec elle vous en prenez la responsabilité”. A partir de là, l’institution se donne une grande latitude en terme de traitement et de sévices de toutes sortes, puisqu’elle a l’accord tacite des proches de la personne enfermée. Cela fonctionne très bien car devant l’impossibilité de sortir quelqu’un de sa souffrance on est prêt à laisser faire plus qu’à croire que leur solution est la bonne. Je me suis retrouvé sans comprendre à être l’acteur de cet enfermement, à faire partie des “visites”, à être celui qui vient de dehors. Et petit à petit j’ai fini par laisser faire en attendant qu’ils la changent, qu’ils la transforment, qu’elle puisse arriver à vivre dehors. En réalité on ne peut jamais savoir jusqu’où la dépersonnalisation ira. Mais ce qui est sûr c’est qu’un jour je me suis retrouvé à comprendre que j’avais moins de chose à partager avec elle de sa nouvelle vie que ses co-hospitalisés. A ce moment là, je me suis rendu compte que le monde de l’hôpital est complet, c’est à dire qu’il comprend ses espaces de lois, de règles, et ses brèches. Le tout cimenté par les rapports d’autorités “soigné-soignant”.

    Malgré mes visites régulières j’étais absent de ce monde , je n’étais pas soumis au même ordre. L’institution psychiatrique sépare les moments de la vie d’une personne et sépare aussi les rapports de la vie du dedans et de la vie du dehors. C’est en rendant cette séparation réelle que le “patient” rentre dans sa nouvelle peau de malade plein de potentialité de guérison, terrain de jeux des psy and co.

    Le ressort n’est pas très compliqué, il fait juste intervenir le discours vrai du médecin, le discours sur la personne hospitalisée : “ je vous dis que cette personne a telle maladie et pour la guérir il faut tel enfermement tel abrutissement par les médicaments etc ”. Le médecin est le seul à avoir le droit de porter ce jugement et il est le seul à pro- poser une solution. A partir de là, plus de problème ils font ce qu’ils veulent.

    K.

    C’est volontairement que je ne fais pas de distinction entre les trois types d’hospitalisations : hospitalisation libre (HL), hospitalisation à la demande d’un tiers (HDT) et hospitalisation d’office (HO). D’une part la très grande majorité des internés est en HL, et cela ne signifie pas forcément la possibilité de sortir, même si une personne en HL a plus de chance de se faire écouter dans son désir de sortie que les deux autres, parce que les médecins ont moins de pouvoir sur une personne en HL que sur une personne en HDT ou HO. De plus, le même processus est en œuvre avec tous les hospitalisés (ce qui distingue le plus les trois statuts c’est surtout la manière d’arriver dans l’institution, après le pouvoir médical s’exerce de manière quasi-uni- forme). Il me semble que si les trois statuts existent, c’est simplement pour pouvoir faire tomber dans le champ de la psychiatrie des personnes qui sont à différents endroits du monde social. On a plus de chance de se retrouver en HO si l’on vit seul ou à la rue qu’une personne en milieu familial qui elle sera hospitalisée selon l’état d’esprit de ses proches en HDT ou HL. Le fait est que d’une manière générale l’institution fait peu de cas de l’envie de ses hospitalisés, car elle sait mieux qu’eux la raison de leur mal-être et les moyens d’en sortir.

  • Le vrai visage de Nicolas Sarkozy !!! – Espion “américain” placé à la présidence par la CIA – Dossier complet et documenté ! - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2017/08/le-vrai-visage-de-nicolas-sarkozy-espion-americain-place-a-la-pres

    Sarko – le vrai CV :
    Nicolas Sarkozy doit être jugé à son action et non pas d’après sa personnalité.

    Mais lorsque son action surprend jusqu’à ses propres électeurs, il est légitime de se pencher en détail sur sa biographie et de s’interroger sur les alliances qui l’ont conduit au pouvoir.
    Thierry Meyssan a décidé d’écrire la vérité sur les origines de l’ancien président de la République« française ».

    Toutes les informations contenues dans cet article sont vérifiables, à l’exception de deux imputations, signalées par l’auteur qui en assume seul la responsabilité.

    Tonton Pasqua et l’arriviste. Ce pourrait être une fable de La Fontaine.
    Les Français, lassés des trop longues présidences de François Mitterrand et de Jacques Chirac, ont élu Nicolas Sarkozy en comptant sur son énergie pour revitaliser leur pays.

    Ils espéraient une rupture avec des années d’immobilisme et des idéologies surannées.

    Ils ont eu une rupture avec les principes qui fondent la nation française.

    Ils ont été stupéfaits par cet « hyper-président », se saisissant chaque jour d’un nouveau dossier, aspirant à lui la droite et la gauche, bousculant tous les repères jusqu’à créer une complète confusion.

    Comme des enfants qui viennent de faire une grosse bêtise, les Français sont trop occupés à se trouver des excuses pour admettre l’ampleur des dégâts et leur naïveté.

    Ils refusent d’autant plus de voir qui est vraiment Nicolas Sarkozy, qu’ils auraient dû s’en rendre compte depuis longtemps.

    C’est que l’homme est habile. 

    Comme un illusionniste, il a détourné leur attention en offrant sa vie privée en spectacle et en posant dans les magazines people, jusqu’à leur faire oublier son parcours politique.

    Que l’on comprenne bien le sens de cet article : il ne s’agit pas de reprocher à M. Sarkozy ses liens familiaux, amicaux et professionnels, mais de lui reprocher d’avoir caché ses attaches aux Français qui ont cru, à tort, élire un homme libre.

    Pour comprendre comment un homme en qui tous s’accordent aujourd’hui à voir l’agent des États-Unis et d’Israël a pu devenir le chef du parti gaulliste, puis le président de la République française, il nous faut revenir en arrière.

    Très en arrière.

    Il nous faut emprunter une longue digression au cours de laquelle nous présenterons les protagonistes qui trouvent aujourd’hui leur revanche.

    Secrets de famille :

    À la fin de la Seconde Guerre Mondiale, les services secrets états-uniens s’appuient sur le parrain italo-US Lucky Luciano pour contrôler la sécurité des ports américains et pour préparer le débarquement allié en Sicile.

    Les contacts de Luciano avec les services US passent notamment par Frank Wisner Sr. puis, lorsque le « parrain » est libéré et s’exile en Italie, par son « ambassadeur » corse, Étienne Léandri.

    « votez pour moi pauv’cons ! »
    En 1958, les États-Unis, inquiets d’une possible victoire du FLN en Algérie qui ouvrirait l’Afrique du Nord à l’influence soviétique, décident de susciter un coup d’État militaire en France.

    Pauvre France nous sommes mal placés au centre de toutes ces querelles !

    L’opération est organisée conjointement par la Direction de la planification de la CIA —théoriquement dirigée par Frank Wisner Sr.— et par l’OTAN.

    Mais Wisner a déjà sombré dans la démence de sorte que c’est son successeur, Allan Dulles, qui supervise le coup.

    Depuis Alger, des généraux français créent un Comité de salut public qui exerce une pression sur le pouvoir civil parisien et le contraint à voter les pleins pouvoirs au général de Gaulle sans avoir besoin de recourir la force.

    Or, Charles de Gaulle n’est pas le pion que les Anglo-Saxons croient pouvoir manipuler.

    Dans un premier temps, il tente de sortir de la contradiction coloniale en accordant une large autonomie aux territoires d’outre-mer au sein d’une Union française.

    Mais il est déjà trop tard pour sauver l’Empire français car les peuples colonisés ne croient plus aux promesses de la métropole et exigent leur indépendance.

    Après avoir conduit victorieusement de féroces campagnes de répression contre les indépendantistes, de Gaulle se rend à l’évidence. 

    Faisant preuve d’une rare sagesse politique, il décide d’accorder à chaque colonie son indépendance.

    Cette volte-face est vécue comme une trahison par la plupart de ceux qui l’ont porté au pouvoir. 

    La CIA et l’OTAN soutiennent alors toutes sortes de complots pour l’éliminer, dont un putsch manqué et une quarantaine de tentatives d’assassinat.

    Toutefois, certains de ses partisans approuvent son évolution politique.

    Autour de Charles Pasqua, ils créent le SAC, une milice pour le protéger.

    Pasqua est à la fois un truand corse et un ancien résistant. Il a épousé la fille d’un bootlegger canadien qui fit fortune durant la prohibition. Il dirige la société Ricard qui, après avoir commercialisé de l’absinthe, un alcool prohibé, se respectabilise en vendant de l’anisette. Cependant, la société continue à servir de couverture pour toutes sortes de trafics en relation avec la famille italo-new-yorkaise des Genovese, celle de Lucky Luciano.

    Il n’est donc pas étonnant que Pasqua fasse appel à Étienne Léandri (« l’ambassadeur » de Luciano) pour recruter des gros bras et constituer la milice gaulliste.
    Un troisième homme joue un grand rôle dans la formation du SAC, l’ancien garde du corps de de Gaulle, Achille Peretti —un Corse lui aussi—.
    Ainsi défendu, de Gaulle dessine avec panache une politique d’indépendance nationale.

    Tout en affirmant son appartenance au camp atlantique, il remet en cause le leadership anglo-saxon.

    Il s’oppose à l’entrée du Royaume-Uni dans le Marché commun européen (1961 et 1967) ;
    Il refuse le déploiement des casques de l’ONU au Congo (1961) ;
    Il encourage les États latino-américains à s’affranchir de l’impérialisme US (discours de Mexico, 1964) ;
    Il expulse l’OTAN de France et se retire du Commandement intégré de l’Alliance atlantique (1966) ;
    Il dénonce la Guerre du Viêt-nam (discours de Phnon Penh, 1966) ;
    Il condamne l’expansionnisme israélien lors de la Guerre des Six jours (1967) ;
    Il soutient l’indépendance du Québec (discours de Montréal 1967) ;
    etc.
    Les discours de de Gaulle sont un vrai régal. Regardez-les et vous ne vous laisserez plus endormir par nos politichiens. Il avait la protection divine.

    Simultanément, de Gaulle consolide la puissance de la France en la dotant d’un complexe militaro-industriel incluant la force de dissuasion nucléaire, et en garantissant son approvisionnement énergétique. Il éloigne utilement les encombrants Corses de son entourage en leur confiant des missions à étranger. 

    Ainsi Étienne Léandri devient-il le trader du groupe Elf (aujourd’hui Total), tandis que Charles Pasqua devient l’homme de confiance des chefs d’États d’Afrique francophone.

    Conscient qu’il ne peut défier les Anglo-Saxons sur tous les terrains à la fois, de Gaulle s’allie à la famille Rothschild.

    Il choisit comme Premier ministre le fondé de pouvoir de la Banque, Georges Pompidou.

    Les deux hommes forment un tandem efficace.

    L’audace politique du premier ne perd jamais de vue le réalisme économique du second.

    Lorsque de Gaulle démissionne, en 1969, Georges Pompidou lui succède brièvement à la présidence avant d’être emporté par un cancer.

    Avant il avait vendu la France aux banksters ! Loi 1973. La France ne peut plus emprunter à la Banque de France sans intérêt et doit se tourner vers les banques privées, ce qui nous amène à l’escroquerie de la dette.

    Les gaullistes historiques n’admettent pas son leadership et s’inquiètent de son tropisme anglophile.

    Ils hurlent à la trahison lorsque Pompidou, secondé par le secrétaire général de l’Élysée Édouard Balladur, fait entrer « la perfide Albion » dans le Marché commun européen.

    La fabrication de Nicolas Sarkozy :

    Ce décor étant planté, revenons-en à notre personnage principal, Nicolas Sarkozy.

    Né en 1955, il est le fils d’un noble catholique hongrois, Pal Sarkösy de Nagy-Bocsa, réfugié en France après avoir fuit l’Armée rouge, et d’Andrée Mallah, une roturière juive originaire de Thessalonique.

    Après avoir eu trois enfants (Guillaume, Nicolas et François), le couple divorce. Pal Sarkosy de Nagy-Bocsa se remarie avec une aristocrate, Christine de Ganay, dont il aura deux enfants (Pierre-Olivier et Caroline). Nicolas ne sera pas élevé par ses seuls parents, mais balloté dans cette famille recomposée.

    Achille Peretti
    Sa mère est devenue la secrétaire d’Achille Peretti.

    Après avoir co-fondé le SAC, le garde du corps de De Gaulle avait poursuivi une brillante carrière politique. 

    Il avait été élu député et maire de Neuilly-sur-Seine, la plus riche banlieue résidentielle de la capitale, puis président de l’Assemblée nationale.

    Malheureusement, en 1972, Achille Peretti est gravement mis en cause. 

    Aux États-Unis, le magazine Time révèle l’existence d’une organisation criminelle secrète « l’Union corse » qui contrôlerait une grande partie du trafic de stupéfiants entre l’Europe et l’Amérique, la fameuse « French connexion » que Hollywwod devait porter à l’écran.

    http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=4423.html

    S’appuyant sur des auditions parlementaires et sur ses propres investigations, Timecite le nom d’un chef mafieux, Jean Venturi, arrêté quelques années plus tôt au Canada, et qui n’est autre que le délégué commercial de Charles Pasqua pour la société d’alcool Ricard.

    On évoque le nom de plusieurs familles qui dirigeraient « l’Union corse », dont les Peretti. Achille nie, mais doit renoncer à la présidence de l’Assemblée nationale et échappe même à un « suicide ». Comme quoi, la pratique n’est pas nouvelle (l’associé de DSK vient de se « suicider ». Il aurait eu des révélations à faire ?

    En 1977, Pal Sarkozy se sépare de sa seconde épouse, Christine de Ganay, laquelle se lie alors avec le n°2 de l’administration centrale du département d’État des États-Unis.

    Elle l’épouse et s’installe avec lui en Amérique. Le monde étant petit, c’est bien connu, son mari n’est autre que Frank Wisner Jr., fils du précédent.

    Les fonctions de Junior à la CIA ne sont pas connues, mais il clair qu’il y joue un rôle important. 

    Nicolas, qui reste proche de sa belle-mère, de son demi-frère et de sa demi-sœur, commence à se tourner vers les États-Unis où il « bénéficie » des programmes de formation du département d’État.

    On nous les dé-forme avant de nous les renvoyer bien conditionnés.

    À la même période, Nicolas Sarkozy adhère au parti gaulliste.

    Il y fréquente d’autant plus rapidement Charles Pasqua que celui-ci n’est pas seulement un leader national, mais aussi le responsable de la section départementale des Hauts-de-Seine.

    En 1982, Nicolas Sarkozy, ayant terminé ses études de droit et s’étant inscrit au barreau, épouse la nièce d’Achille Peretti. 

    Son témoin de mariage est Charles Pasqua. 

    En tant qu’avocat, Me Sarkozy défend les intérêts des amis corses de ses mentors. 

    Il acquiert une propriété sur l’île de beauté, à Vico, et imagine de corsiser son nom en remplaçant le « y » par un « i » : Sarkozi.

    L’année suivante, il est élu maire de Neuilly-sur-Seine en remplacement de son bel-oncle, Achille Peretti, terrassé par une crise cardiaque.

    Jacques Martin et Cecilia. – Sarko et sa femme.
    Cependant, Nicolas ne tarde pas à trahir sa femme et, dès 1984, il poursuit une liaison cachée avec Cécilia, l’épouse du plus célèbre animateur de télévision français de l’époque, Jacques Martin, dont il a fait la connaissance en célébrant leur mariage en qualité de maire de Neuilly.

    Cette double vie dure cinq ans, avant que les amants ne quittent leurs conjoints respectifs pour construire un nouveau foyer.

    Nicolas est le témoin de mariage, en 1992, de la fille de Jacques Chirac, Claude, avec un éditorialiste du Figaro.

    Un tombeur ce mec ! mais, l’intérêt n’est jamais bien loin !

    Il ne peut s’empêcher de séduire Claude et de mener une brève relation avec elle, tandis qu’il vit officiellement avec Cécilia. 

    Le mari trompé se suicide (?) en absorbant des drogues.

    La rupture est brutale et sans retour entre les Chirac et Nicolas Sarkozy.

    En 1993, la gauche perd les élections législatives.

    Le président François Mitterrand refuse de démissionner et entre en cohabitation avec un Premier ministre de droite. Jacques Chirac, qui ambitionne la présidence et pense alors former avec Édouard Balladur un tandem comparable à celui de de Gaulle et Pompidou, refuse d’être à nouveau Premier ministre et laisse la place à son « ami de trente ans », Édouard Balladur.

    Malgré son passé sulfureux, Charles Pasqua devient ministre de l’Intérieur. 

    S’il conserve la haute main sur la marijuana marocaine, il profite de sa situation pour légaliser ses autres activités en prenant le contrôle des casinos, jeux et courses en Afrique francophone. 

    Il tisse aussi des liens en Arabie Saoudite et en Israël et devient officier d’honneur du Mossad.

    Nicolas Sarkozy, quant à lui, est ministre du Budget et porte-parole du gouvernement.

    À Washington, Frank Wisner Jr. a pris la succession de Paul Wolfowitz comme responsable de la planification politique au département de la Défense.

    Personne ne remarque les liens qui l’unissent au porte-parole du gouvernement français.

    C’est alors que reprend au sein du parti gaulliste la tension que l’on avait connu trente ans plus tôt entre les gaullistes historiques et la droite financière, incarnée par Balladur.

    La nouveauté, c’est que Charles Pasqua et avec lui le jeune Nicolas Sarkozy trahissent Jacques Chirac pour se rapprocher du courant Rothschild. 

    Tout dérape.

    Le conflit atteindra son apogée en 1995 lorsque Édouard Balladur se présentera contre son ex-ami Jacques Chirac à l’élection présidentielle, et sera battu.

    Surtout, suivant les instructions de Londres et de Washington, le gouvernement Balladur ouvre les négociations d’adhésion à l’Union Européenne et à l’OTAN des États d’Europe centrale et orientale, affranchis de la tutelle soviétique.

    Rien ne va plus dans le parti gaulliste où les amis d’hier sont près de s’entre-tuer. 

    Pour financer sa campagne électorale, Edouard Balladur tente de faire main basse sur la caisse noire du parti gaulliste, cachée dans la double comptabilité du pétrolier Elf.

    À peine le vieux Étienne Léandri mort, les juges perquisitionnent la société et ses dirigeants sont incarcérés. Mais Balladur, Pasqua et Sarkozy ne parviendront jamais à récupérer le magot.

    La traversée du désert :

    Tout au long de son premier mandat, Jacques Chirac tient Nicolas Sarkozy à distance.

    L’homme se fait discret durant cette longue traversée du désert. 

    Discrètement, il continue à nouer des relations dans les cercles financiers.

    En 1996, Nicolas Sarkozy ayant enfin réussi à clore une procédure de divorce qui n’en finissait pas se marie avec Cécilia.

    Ils ont pour témoins les deux milliardaires Martin Bouygues et Bernard Arnaud (l’homme le plus riche du pays).

    Pas vraiment près du peuple, Sarko. C’est pas de Gaule !

    Dernier acte !

    Bien avant la crise irakienne, Frank Wisner Jr. et ses collègues de la CIA planifient la destruction du courant gaulliste et la montée en puissance de Nicolas Sarkozy. 

    Ils agissent en trois temps :

    d’abord l’élimination de la direction du parti gaulliste et la prise de contrôle de cet appareil, puis l’élimination du principal rival de droite et l’investiture du parti gaulliste à l’élection présidentielle, enfin l’élimination de tout challenger sérieux à gauche de manière à être certain d’emporter l’élection présidentielle.

    Pendant des années, les médias sont tenus en haleine par les révélations posthumes d’un promoteur immobilier. 

    Avant de décéder d’une grave maladie, il a enregistré pour une raison jamais élucidée une confession en vidéo. 

    Pour une raison encore plus obscure, la « cassette » échoue dans les mains d’un hiérarque du Parti socialiste, Dominique Strauss-Khan, qui la fait parvenir indirectement à la presse.

    Si les aveux du promoteur ne débouchent sur aucune sanction judiciaire, ils ouvrent une boîte de Pandore.

    La principale victime des affaires successives sera le Premier ministre Alain Juppé. 

    Pour protéger Chirac, il assume seul toutes les infractions pénales.

    La mise à l’écart de Juppé laisse la voie libre à Nicolas Sarkozy pour prendre la direction du parti gaulliste.

    Sarkozy exploite alors sa position pour contraindre Jacques Chirac à le reprendre au gouvernement, malgré leur haine réciproque.

    Il sera en définitive, ministre de l’Intérieur.

    Erreur ! 

    À ce poste, il contrôle les préfets et le renseignement intérieur qu’il utilise pour noyauter les grandes administrations

    Préfet Claude Érignac
    Il s’occupe aussi des affaires corses.

    Le préfet Claude Érignac a été assassiné.

    Bien qu’il n’ait pas été revendiqué, le meurtre a immédiatement été interprété comme un défi lancé par les indépendantistes à la République.

    Après une longue traque, la police parvient à arrêter un suspect en fuite, Yvan Colonna, fils d’un député socialiste. 

    Faisant fi de la présomption d’innocence, Nicolas Sarkozy annonce cette interpellation en accusant le suspect d’être l’assassin. 

    C’est que la nouvelle est trop belle à deux jours du référendum que le ministre de l’Intérieur organise en Corse pour modifier le statut de l’île.

    Quoi qu’il en soit, les électeurs rejettent le projet Sarkozy qui, selon certains, favorise les intérêts mafieux.

    Bien qu’Yvan Colonna ait ultérieurement été reconnu coupable, il a toujours clamé son innocence et aucune preuve matérielle n’a été trouvée contre lui. 

    Étrangement, l’homme s’est muré dans le silence, préférant être condamné que de révéler ce qu’il sait. 

    Nous révélons ici que le préfet Érignac n’a pas été tué par des nationalistes, mais abattu par un tueur à gage, immédiatement exfiltré vers l’Angola où il a été engagé à la sécurité du groupe Elf.

    Le mobile du crime était précisément lié aux fonctions antérieures de Érignac, responsable des réseaux africains de Charles Pasqua au ministère de la Coopération. 

    Quand à Yvan Colonna, c’est un ami personnel de Nicolas Sarkozy depuis des décennies et leurs enfants se sont fréquentés.

    Dominique de Villepin et Poutine récemment.
    Une nouvelle affaire éclate : de faux listings circulent qui accusent mensongèrement plusieurs personnalités de cacher des comptes bancaires au Luxembourg, chez Clearstream.

    Parmi les personnalités diffamées : Nicolas Sarkozy. Il porte plainte et sous-entend que son rival de droite à l’élection présidentielle, le Premier ministre Dominique de Villepin, a organisé cette machination.

    Il ne cache pas son intention de le faire jeter en prison. 

    En réalité, les faux listings ont été mis en circulation par des membres de la Fondation franco-américaine, dont John Negroponte était président et dont Frank Wisner Jr. est administrateur. 

    Ce que les juges ignorent et que nous révélons ici, c’est que les listings ont été fabriqués à Londres par une officine commune de la CIA et du MI6, Hakluyt & Co, dont Frank Wisner Jr. est également administrateur. 

    Villepin se défend de ce dont on l’accuse, mais il est mis en examen, assigné à résidence et, de facto, écarté provisoirement de la vie politique.

    La voie est libre à droite pour Nicolas Sarkozy.

    Reste à neutraliser les candidatures d’opposition.

    Les cotisations d’adhésion au parti socialiste sont réduites à un niveau symbolique pour attirer de nouveaux militants. Soudainement des milliers de jeunes prennent leur carte. 

    Parmi eux, au moins dix mille nouveaux adhérents sont en réalité des militants du Parti trotskiste « lambertiste » (du nom de son fondateur Pierre Lambert).

    Cette petite formation d’extrême gauche s’est historiquement mise au service de la CIA contre les communistes staliniens durant la Guerre froide (Elle est l’équivalent du SD/USA de Max Shatchman, qui a formé les néoconservateurs aux USA).

    Ce n’est pas la première fois que les « lambertistes » infiltrent le Parti socialiste.

    Ils y ont notamment placé deux célèbres agents de la CIA : Lionel Jospin (qui est devenu Premier ministre) et Jean-Christophe Cambadélis, le principal conseiller de Dominique Strauss-Kahn.

    Des primaires sont organisées au sein du Parti socialiste pour désigner son candidat à l’élection présidentielle. Deux personnalités sont en concurrence : Laurent Fabius et Ségolène Royal.

    Seul le premier représente un danger pour Sarkozy. 

    Dominique Strauss-Kahn entre dans la course avec pour mission d’éliminer Fabius au dernier moment.

    Ce qu’il sera en mesure de faire grâce aux votes des militants « lambertistes » infiltrés, qui portent leur suffrages non pas sur son nom, mais sur celui de Royal.

    L’opération est possible parce que Strauss-Kahn est depuis longtemps sur le payroll des États-Unis. 

    Les Français ignorent qu’il donne des cours à Stanford, où il a été embauché par le prévôt de l’université, Condoleezza Rice.

    Dès sa prise de fonction, Nicolas Sarkozy et Condoleezza Rice remercieront Strauss-Kahn en le faisant élire à la direction du Fonds monétaire international.

    Premiers jours à l’Élysée :

    Le soir du second tour de l’élection présidentielle, lorsque les instituts de sondages annoncent sa victoire probable, Nicolas Sarkozy prononce un bref discours à la nation depuis son QG de campagne. 

    Puis, contrairement à tous les usages, il ne va pas faire la fête avec les militants de son parti, mais il se rend au Fouquet’s. 

    La célèbre brasserie des Champs-Élysées, qui était jadis le rendez-vous de « l’Union corse » est aujourd’hui la propriété du casinotier Dominique Desseigne. 

    Il a été mis à disposition du président élu pour y recevoir ses amis et les principaux donateurs de sa campagne. 

    Une centaine d’invités s’y bousculent, les hommes les plus riches de France y côtoient les patrons de casinos.

    Puis le président élu s’offre quelques jours de repos bien mérités.

    Conduit en Falcon-900 privé à Malte, il s’y repose sur le Paloma, le yacht de 65 mètres de son ami Vincent Bolloré, un milliardaire formé à la Banque Rothschild.

    Enfin, Nicolas Sarkozy est investi président de la République française. 

    Le premier décret qu’il signe n’est pas pour proclamer une amnistie, mais pour autoriser les casinos de ses amis Desseigne et Partouche à multiplier les machines à sous.

    Il forme son équipe de travail et son gouvernement. 

    Sans surprise, on y retrouve un bien trouble propriétaire de casinos (le ministre de la Jeunesse et des Sports) et le lobbyiste des casinos de l’ami Desseigne (qui devient porte-parole du parti « gaulliste »).

    Nicolas Sarkozy s’appuie avant tout sur quatre hommes :

    Claude Guéant, secrétaire général du palais de l’Élysée. C’est l’ancien bras droit de Charles Pasqua. 
    François Pérol, secrétaire général adjoint de l’Élysée. C’est un associé-gérant de la Banque Rothschild. 
    Jean-David Lévitte, conseiller diplomatique. Fils de l’ancien directeur de l’Agence juive. Ambassadeur de France à l’ONU, il fut relevé de ses fonctions par Chirac qui le jugeait trop proche de George Bush.
    Alain Bauer, l’homme de l’ombre. Son nom n’apparaît pas dans les annuaires. Il est chargé des services de renseignement. Ancien Grand-Maître du Grand Orient de France (la principale obédience maçonnique française) et ancien n°2 de la National Security Agency états-unienne en Europe.
    Frank Wisner Jr., qui a été nommé entre temps envoyé spécial du président Bush pour l’indépendance du Kosovo, insiste pour que Bernard Kouchner soit nommé ministre des Affaires étrangères avec une double mission prioritaire : l’indépendance du Kosovo et la liquidation de la politique arabe de la France.

    Kouchner a débuté sa carrière en participant à la création d’une ONG humanitaire. 

    Grâce aux financements de la National Endowment for Democracy, il a participé aux opérations de Zbigniew Brzezinski en Afghanistan, aux côtés d’Oussama Ben Laden et des frères Karzaï contre les Soviétiques. 

    On le retrouve dans les années 90 auprès de Alija Izetbegoviç en Bosnie-Herzégovine. De 1999 à 2001, il a été Haut représentant de l’ONU au Kosovo.

    Sous le contrôle de Wali, le frère cadet du président Hamid Karzaï, l’Afghanistan est devenu le premier producteur mondial de pavot. 

    Le suc est transformé sur place en héroïne et transporté par l’US Air Force à Camp Bondsteed (Kosovo).

    Là, la drogue est prise en charge par les hommes de Haçim Thaçi qui l’écoulent principalement en Europe et accessoirement aux États-Unis. Les bénéfices sont utilisés pour financer les opérations illégales de la CIA. 

    Karzaï et Thaçi sont des amis personnels de longue date de Bernard Kouchner, qui certainement ignore leurs activités criminelles malgré les rapports internationaux qui y ont été consacrés. Je ne partage pas cet avis ; Kouchner est loin d’être blanc : (trafic d’organes)

    Pour compléter son gouvernement, Nicolas Sarkozy nomme Christine Lagarde, ministre de l’Économie et des Finances.

    Elle a fait toute sa carrière aux États-Unis où elle a dirigé le prestigieux cabinet de juristes Baker & McKenzie.

    Au sein du Center for International & Strategic Studies de Dick Cheney, elle a co-présidé avec Zbigniew Brzezinski un groupe de travail qui a supervisé les privatisations en Pologne. 

    Elle a organisé un intense lobbying pour le compte de Lockheed Martin contre l’avionneur français Dassault. Ces personnes ne travaillent pas pour la France, mais pour leur pouvoir personnel, il faut que l’on arrête de se mentir.

    Nouvelle escapade durant l’été.

    Nicolas, Cécilia, leur maîtresse commune et leurs enfants se font offrir des vacances états-uniennes à Wolfenboroo, non loin de la propriété du président Bush. 

    La facture, cette fois, est payée par Robert F. Agostinelli, un banquier d’affaires italo-new-yorkais, sioniste et néo-conservateur pur sucre qui s’exprime dans Commentary, la revue de l’American Jewish Committee.

    La réussite de Nicolas rejaillit sur son demi-frère Pierre-Olivier. Sous le nom américanisé « d’Oliver », il est nommé par Frank Carlucci (qui fut le n°2 de la CIA après avoir été recruté par Frank Wisner Sr.) directeur d’un nouveau fonds de placement du Carlyle Group (la société commune de gestion de portefeuille des Bush et des Ben Laden).

    Sans qualité personnelle particulière, il est devenu le 5e noueur de deals dans le monde et « gère » les principaux avoirs des fonds souverains du Koweit et de Singapour.

    La cote de popularité du président est en chute libre dans les sondages.

    L’un de ses conseillers en communication, Jacques Séguéla, préconise de détourner l’attention du public avec de nouvelles « people stories ».

    L’annonce du divorce avec Cécilia est publiée par Libération, le journal de son ami Édouard de Rothschild, pour couvrir les slogans des manifestants un jour de grève générale. 

    Plus fort encore, le communiquant organise une rencontre avec l’artiste et ex-mannequin, Carla Bruni.

    Quelques jours plus tard, sa liaison avec le président est officialisée et le battage médiatique couvre à nouveau les critiques politiques.

    Quelques semaines encore et c’est le troisième mariage de Nicolas.

    Cette fois, il choisit comme témoins Mathilde Agostinelli (l’épouse de Robert) et Nicolas Bazire, ancien directeur de cabinet de Édouard Balladur devenu associé-gérant chez Rothschild.

    Quand les Français auront-ils des yeux pour voir à qui ils ont affaire ?

    Maintenant.

    Lerebelle

    source:http://lesmoutonsrebelles.com/le-vrai-visage-de-nicolas-sarkozy-espion-americain-place-a-la-pr

    http://reseauinternational.net