city:nice

  • Revue de presse du jour comprenant l’actualité nationale et internationale de ce vendredi 30 septembre 2016
    http://www.brujitafr.fr/2016/09/revue-de-presse-du-jour-comprenant-l-actualite-nationale-et-internationale

    Bonjour, dernière ligne droite avant le week end, (...) Sur ce, je vous souhaite une agréable fin de semaine. Amicalement, f. Non-revalorisation des retraites au 1er octobre : ils ont osé (L’Humanité.fr) Attentat de Nice : la version des autorités contestée...

  • #Revue_de_Presse du jour comprenant l’actualité nationale et internationale de ce vendredi 30 septembre 2016
    https://www.crashdebug.fr/revue-de-presse/12409-revue-de-presse-du-jour-comprenant-l-actualite-nationale-et-interna

    https://www.crashdebug.fr/images/stories/addons/images/Images+globales/2015/decembre/revue_de_presse_02_12_2015.png

    Bonjour, dernière ligne droite avant le week end, et de bonnes nouvelles pour le SEO du blog, nous avons finalement réussi à intégrer les pages AMP, ce qui veut dire des pages au téléchargement ultra rapide pour les mobinautes, ce qui devrait faire plaisir a notre ami … Google !, voilà, sinon je déplace les vidéos vers le nouvel hébergeur mais ça prends un temps fou, il faudrait que je passe chez mon pote qui a la fibre, mais pour l’instant je n’ai pas le temps, aussi soyez patient, pour le reste une actualité assez légère aujourd’hui mais avec toutefois des billets d’intérêt.

    Sur ce je vous souhaite une agréable fin de semaine.

    Amicalement,

    f.

    Actualités françaises :

    30.09.2016

    Non-revalorisation des retraites au 1° octobre : ils ont osé (L’Humanité.fr)

    Attentat de Nice : la version des autorités (...)

    #En_vedette

  • Mahmoud Abbas à l’ONU : « Israël détruit les espoirs d’une solution à deux États »
    Middle East Eye | 22 septembre 2016
    http://www.middleeasteye.net/fr/reportages/abbas-aux-nations-unies-isra-l-d-truit-les-espoirs-d-une-solution-deu

    Le président palestinien Mahmoud Abbas a déclaré ce jeudi à l’Assemblée générale des Nations unies que la poursuite de la colonisation israélienne en Cisjordanie détruisait tout espoir d’une solution à deux États.

    « Ce que le gouvernement israélien est en train de faire en poursuivant sa colonisation expansionniste détruira ce qui reste de possibilités pour la solution à deux États selon les frontières de 1967 », a déclaré le leader palestinien à la 71e Assemblée générale des Nations unies à New York.

    Il a continué en exhortant les pays à reconnaître la Palestine comme un État, et a annoncé qu’il présenterait bientôt au Conseil de sécurité des Nations unies une résolution contre les colonies en Cisjordanie, dont il espère qu’elle sera soutenue par chaque pays des quinze membres du Conseil de sécurité.

    • Israël a un « brillant avenir aux Nations Unies », affirme le Premier ministre
      22 septembre
      http://static.un.org/french/newscentre/pdf/2016/22092016Fr.pdf

      « De force morale, les Nations Unies sont passées à une farce morale », a déploré le Premier ministre israélien, avant
      d’ajouter : « Mais tout va changer, et bien plus tôt que vous ne le pensez ». Ce changement, a-t-il affirmé, interviendra même dans l’enceinte de l’Assemblée générale, à mesure que les gouvernements du monde changent d’attitude vis-à-
      vis d’Israël.
      Il a souligné que, d’ores et déjà, de nombreux pays considèrent Israël comme un « partenaire puissant » sur le plan économique et dans la lutte contre le terrorisme, notamment du fait de l’efficacité de ses services de renseignement.
      M. Netanyahu a également affirmé que, pour la première fois, les autres États de la région reconnaissent qu’Israël « n’est pas l’ennemi mais un allié » face, notamment, à l’Iran et au groupe terroriste Daech. Il a déclaré que les relations diplomatiques d’Israël sont en train de « connaître une révolution ».
      Il a toutefois rappelé que l’alliance la plus « précieuse » de son pays demeurait celle qu’il entretient avec les États-Unis, pays « le plus puissant et le plus généreux qui soit ».

    • Après l’attentat de Nice et l’assassinat du père Hamel à Saint-Étienne-du-Rouvray, l’ancien ministre de la Défense, Hervé Morin, en appelait «  à l’israélisation de notre sécurité  ». Depuis les attentats de Charlie-Hebdo, cette référence est de plus en plus brandie dans la course au tout sécuritaire. Mais sur quoi repose au juste le #modèle_israélien  ? Cet été, CQFD avait un envoyé spécial à Tel-Aviv.

      http://cqfd-journal.org/L-impasse-de-l-israelisation-de-la


      Les blocs en béton sont présents sur les trottoirs des grandes villes israéliennes pour éviter les attaques à la voiture bélier. Mais pas seulement. Sur les collines désertiques du Sud d’Hébron, en #Cisjordanie, ces « balises » rappellent aux bédouins qu’ils sont assujettis au pouvoir de l’armée israélienne.
      @cqfd

    • Nous, Parisiens, sommes aujourd’hui confrontés à une terrible contradiction, à laquelle, nous assistons chaque jour sous nos fenêtres. La France est victime d’attentats terroristes sur son sol. Comment peut-elle refuser d’accueillir des hommes et des femmes qui fuient ce même terrorisme qui a mis leur pays à feu et à sang ? Nous ne pouvons pas continuer à pleurer nos morts tout en ignorant le sort réservé aux réfugiés qui arrivent chez nous parce qu’ils fuient précisément ce qui désormais nous concerne aussi à intervalles réguliers depuis les attentats de « Charlie Hebdo », les attaques du 13 novembre ou le drame de Nice. Notre destin est intimement lié à celui des réfugiés afghans, syriens, kurdes, nigérians, maliens, mauritaniens ou soudanais, qu’on le veuille ou non.

      Ca fait du bien de lire ce genre de choses (je parle juste de cet extrait, parce que sinon, non, cela ne fait aucun bien de lire ce dont cet article parle.

  • Chers toutes et tous.

    Je voudrais tenter une petite expérience de brouillon sur seenthis . Je suis actuellement occupé à un projet d’écriture qui s’intitule, pour le moment, Qui ça ? C’est une manière de journal dont je voudrais essayer de garder la clef tue et cachée de vous pour le moment et voir à partir de quel moment on devine de quoi il est question.

    Donc voici le premier extrait du texte en court. Je taguerai les suivants #qui_ca

    J - 240 : suis allé au Méliès voir Nocturama de Bertrand Bonnello, je revois son air gêné de ne pouvoir échanger davantage lorsque nous nous étions croisés dans la rue en mai dernier et qu’il m’avait tout de même annoncé que son prochain film sortirait le 31 août, que cela s’appelait Nocturama , que cela devait s’intituler Paris est une fête, mais que cela n’a pas été possible, pour des raisons évidentes. Depuis j’ai eu l’occasion de lire çà et là que Bertrand Bonnello se faisait un sang d’encre à propos de ce film, pour sa réception, comme si les cicatrices qu’ont laissées les attentats terroristes dans notre pays c’est étrange d’écrire notre pays , mais j’y suis désormais résolu, on ne peut pas indéfiniment battre en retraite, je suis français, comme vous et moi, de ce point de vue, c’est une chose que je ne peux pas fuir, je ne peux pas fuir ma nationalité, quand bien même, tous les jours, elle soit source de honte interdisaient de s’interroger du point de vue de ceux qui les commettent. De la même manière Susan Sontag s’était retrouvée incroyablement ostracisée pour avoir émis que les terroristes du 11 septembre 2001 avaient fait preuve de beaucoup de courage ? je ne sais d’ailleurs pas où elle-même avait trouvé le courage de dire et d’écrire une chose pareille pour n’avoir pas flanché au dernier moment avant d’encastrer leurs avions dans les deux tours du World Trade Center et du Pentagone . Je comprends mieux, en cette période de sortie de ce film, les cheveux blancs que se faisait Bertrand Bonnello, je n’ai qu’à entendre mon ami Nicolas, pourtant cinéaste averti, pour comprendre comme il est difficile de dépasser cette émotion collective, savamment entretenue, et qui doit nous tenir de manière de penser de grille de lecture, les deux imposées.

    Je n’ai pas la télévision.

    Mais même quand on ne regarde pas la télévision, on la regarde encore de trop. Et quand on regarde trop la télévision, on ne peut pas réfléchir posément à tout ça. Parce que, par exemple, ce n’est pas à la télévision que l’on apprend que trois jours après l’attentat de Nice, le 14 juillet 2016 (J - 295), l’armée de l’air française a bombardé et tué 240 civils à Mambij, en Syrie, dans la région d’Alep, était-ce par maladresse, mauvais renseignement ou simple fait de guerre impondérable, je doute même qu’il y ait une enquête pour l’établir, pourquoi, en effet, devrions nous nous émouvoir d’un bilan trois fois supérieur à celui qui déclenche un deuil national de trois jours en pleines vacances scolaires d’été, j’essaye de garder tout mon calme « Nous prenons toutes les dispositions pendant nos missions pour éviter ou minimiser les pertes civiles … » est-il écrit dans un communiqué de la coalition suite à ce bombardement, tout est dans le ou qui dit clairement qu’il n’a jamais été question, en fait, d’éviter les pertes civiles, qui, de fait, sont largement acceptables, elles finiront par devenir souhaitées. De toute façon, pour nous les Français, une victime civile syrienne n’a pas le même poids, la même valeur, qu’une victime française, je suis moi-même victime de cette façon de penser en notant que 240 c’est le triple, peu ou prou, du nombre de victimes de l’attentat de Nice, on ne compte pas les victimes, on les pleure.

    Du coup, bien sûr, il devient très difficile, en étant soi-même pareillement bombardés, quotidiennement, par des relations de fait tellement tordues, de penser au terrorisme, à sa violence, à ses raisons. Je m’interroge beaucoup en ce moment à propos de cette violence, de ce qu’elle me fait horreur, de ce qu’elle m’inspire de dégoût naturel. Est-ce que je ne suis pas intoxiqué par le discours ambiant qui vise à conditionner et apeurer à propos de cette violence, pendant que les auteurs même de ce discours tout fait, prémâché et digéré, de leur autre main, manient, avec prodigalité, la matraque, la grenade de désencerclement, le taser , le fusil à balles de caoutchouc et toutes ces armes indument dites non létales. Frédéric Lordon a largement raison sur le Bondyblog de noter comme il est désopilant d’entendre Alain Finkielkraut s’insurger à propos de la Nuit Debout qui ferait de l’ombre au débat, et quel débat, à propos de l’islam radical. Le terrorisme et l’islam radical sont devenus l’opium du peuple, une drogue anxiogène, tellement radicale.

    Je prends bien en ce moment la mesure de mon dégoût pour la violence, j’en vois les racines très distinctement. Encore récemment, lorsqu’il était question de l’Insurrection qui vient , et a fortiori d’ À nos amis du même Comité invisible ? j’expliquais que je pensais que c’était le livre de politique le plus important de ces dernières années, mais je confessais avec difficulté que j’étais rebuté par son appel à la violence, plus exactement à sa nécessité. Ces derniers temps je mesure quelle est la part de ce dégoût et de cette retenue qui a été instillée chez moi, d’une part par ceux-là mêmes qui sont les plus violents et de façon de plus en plus visible, mais d’autre part aussi par ceux auxquels cette perspective de soulèvement donnerait beaucoup à perdre et à craindre.

    Et, donc, dans une moindre mesure, on voit bien comment une certaine bien-pensance voudrait pareillement s’épargner une véritable réflexion à propos de ce film de Bertrand Bonnello, qui doit vivre en malédiction d’avoir été prophétique, jusque dans son choix initial du titre de Paris est une fête par quel invraisemblable hasard ce titre d’Ernest Hemingway est devenu un étendard post 13 novembre, il a fallu que l’on tende un microphone à une vieille dame lettrée, qui se trouvait être une avocate à la retraite, et que le court extrait de sa réaction, certes pleine d’intelligence, montée en épingle, contamine les réseaux asociaux, quelle est la probabilité d’un tel concours de circonstances ? Et je voudrais tellement que son film, qui est réussi, mais qui n’a pas non plus l’éclat scintillant du Pornographe , de De la guerre ou encore de l’Apollonide , soit un tel chef d’œuvre qu’il couperait court à toutes les discussions visant à l’écarter comme on le fait d’un corps étranger, un objet indigne de pensée. Je voudrais qu’il n’y ait pas ce problème de faux-rythme dans la première partie soit on prend le parti du film d’action, et on accélère, soit celui du réalisme et de la lenteur de tout ce qui est besogneux, des préparatifs, des gestes à accomplir (et ils sont remarquablement absents de ces séquences), mais cet entre-deux, non, décidément ne convainc pas, même s’il était tentant, et pareillement les deux ou trois effets de montage pour dire sommairement le croisement de ces jeunes gens aux trajectoires qui n’auraient jamais dû se toucher, c’est brillant, mais inutile, cela ressemble à une justification là même où il est important de ne rien justifier et que l’on puisse, du coup, s’interroger sur l’étrangeté tellement éloquente de la seconde partie quand les jeunes terroristes peuvent en quelque sorte jouir du pouvoir et le peu qu’ils parviennent à en faire, leur sidérant manque d’imagination au point qu’il apparaisse comme une folie de partager cette révolution réussie avec son prochain. Finalement à part mettre la musique à fond, s’habiller avec des vêtements classes mais classe comme le serait un maquereau mafieux se mirant dans un miroir de bordel et se goinfrer de nourritures toutes faites, ils sont bien incapables de davantage. Quand bien même, cela devait arriver.

    Et entièrement prophétique pour le coup, le dénouement de ce récit cinématographique, les terroristes sont, de facto , condamnés, sans procès, à mort, peine immédiatement traduite. Il n’y a guère qu’en Belgique que les forces de l’ordre se mettent dangereusement en tête d’arrêter les terroristes, des fois qu’ils puissent nous apprendre qui ils sont et quels sont leur motif. Les deux égorgeurs de prêtre de Saint-Etienne du Rouvray en juillet ont été abattus avec force fusillade alors qu’ils étaient seulement armés des couteaux avec lesquels ils avaient lâchement tué et blessé les rares fidèles de cet office du matin. Quitte à leur tirer dessus, ne pouvait-on pas, forces d’élite, leur tirer dans les jambes ? Qu’a-t-on appris en les tuant ? Rien. Que veut-on apprendre des terroristes ? Rien.

  • À Bapaume, un ratio de caméras de vidéosurveillance par habitants plus élevé qu’à Nice
    http://www.lavoixdunord.fr/region/a-bapaume-un-ratio-de-cameras-de-videosurveillance-par-ia29b0n3716247

    Le premier vrai test aura lieu ce week-end avec la foire aux aulx. Toutes les caméras seront activées. Bapaume s’est doté d’un dispositif de vidéosurveillance très poussé. La cité compte même proportionnellement plus de caméras que Nice pourtant considérée comme la ville la plus surveillée de France. Explications. Jean-Jacques Cottel a-t-il une fibre plus sécuritaire que Christian Estrosi ? La ville de Bapaume est-elle plus vulnérable que Nice ? Si on prend les chiffres bruts, on pourrait le penser. Avec (...)

    #CCTV #vidéo-surveillance #immatriculation

  • C’est la rentrée de la lutte des classes !
    http://anticapitalisme.tumblr.com/post/150002955373/cest-la-rentrée-de-la-lutte-des-classes

    <i>Les mois précédant l’été avait réchauffé l’atmosphère, avec la grande mobilisation contre la loi travail. La grève du 15 septembre était dans les tuyaux pour tenter de remobiliser et de gagner. Mais, quand le monde du travail menace la classe dominante, celle-ci n’hésite pas à utiliser tous les moyens pour contre-attaquer, dans un déluge de racisme et de répression.</i><p>L’attentat de Nice a été le début d’une offensive idéologique comme le gouvernement nous y a habitué depuis ceux effectués contre …

  • L’impasse de l’« israélisation de la sécurité » | Martin Barzilai
    http://cqfd-journal.org/L-impasse-de-l-israelisation-de-la

    Après l’attentat de Nice et l’assassinat du père Hamel à Saint-Étienne-du-Rouvray, l’ancien ministre de la Défense, Hervé Morin, en appelait « à l’israélisation de notre sécurité ». Depuis les attentats de Charlie-Hebdo, cette référence est de plus en plus brandie dans la course au tout sécuritaire. Mais sur quoi repose au juste le modèle israélien ? Cet été, CQFD avait un envoyé spécial à Tel-Aviv. Source : CQFD

  • « Daech visait l’Occident avant même le califa t » - Le Point
    http://www.lepoint.fr/monde/daech-visait-l-occident-avant-meme-le-califat-01-09-2016-2065233_24.php


    Rukmini Callimachi spécialiste de Daech au New York Times. © DR

    L’homme qui appelait à tuer les Français, « où qu’ils soient », n’est plus. Avec la mort d’Abou Mohammed al-Adnani, abattu en Syrie par un tir de drone américain, Daech a perdu bien plus qu’un porte-parole. Dans une enquête retentissante publiée par le New York Times , la journaliste Rukmini Callimachi, l’une des meilleures spécialistes de l’État islamique au monde, a révélé que ce djihadiste syrien était en réalité à la tête d’une unité baptisée Emni, chargée de fomenter des attentats en Occident. Interviewée par Le Point, elle explique pourquoi cette véritable « DGSE djihadiste », responsable notamment des attentats du 13 novembre, survivra sans doute à la mort de son chef.

    Le Point.fr : Abou Mohammed al-Adnani était-il bien plus qu’un simple porte-parole de l’EI ?

    Rukmini Callimachi spécialiste de Daech au New York Times. © DR : Officiellement, Abou Mohammed al-Adnani est en effet le porte-parole de l’EI. Mais d’après mes recherches, notamment les documents de la DGSI auxquels j’ai eu accès, je me suis rendu compte qu’il est en réalité beaucoup plus. C’est le chef de l’Emni qui, en arabe, est un adjectif qui signifie « sécurité ». Il s’agit d’une sorte de « bureau de sécurité », une unité décrite comme les services secrets de l’EI. L’une de ses branches est consacrée aux attaques commises en dehors de la Syrie. Son rôle est de recruter les auteurs d’attentats contre l’Occident, d’identifier ses cibles, d’entraîner les recrues dans le « califat », et de les envoyer à l’étranger. Mais l’Occident n’est pas uniquement visé. Outre les attentats de Paris, l’Emni est responsable, par exemple, des attentats qui ont frappé le Bangladesh (le restaurant de Dacca), ou la Tunisie (le musée du Bardo et la plage de Sousse). D’ailleurs, l’Emni est divisé par région. Il existe une structure dédiée aux « affaires européennes », une autre liée aux « affaires arabes », et une dernière traitant des « affaires asiatiques ».

    La création de cette unité est-elle une réponse aux bombardements de la coalition contre Daech ?

    Je pense que cette analyse est erronée. Le premier homme à avoir été recruté par l’EI pour commettre des attentats en Europe se nomme Ibrahim Boudina. Il a quitté la Syrie en décembre 2013 alors que l’EI n’avait pas encore proclamé son « califat ». L’homme a été arrêté en février 2014 près de Cannes avec trois bombes de TATP (peroxyde d’acétone), ce qui laisse croire qu’il visait le carnaval de Nice. Le premier djihadiste à être passé à l’acte est Mehdi Nemmouche, l’auteur de l’attentat du Musée juif de Bruxelles en mai 2014.

  • Mitochondrie, quand l’usine cellulaire débraye

    http://www.lemonde.fr/sciences/article/2016/08/29/mitochondrie-quand-l-usine-cellulaire-debraye_4989425_1650684.html

    La mitochondrie. Ce nom évoque pour vous quelque réminiscence scolaire ? Rien d’étonnant : nos manuels de lycée foisonnent d’images d’Epinal de la cellule. Autour du noyau, trônant en majesté, gravitent une myriade de satellites étranges, les organites, corpuscules aux formes fantasques, aux fonctions très spécialisées. Parmi eux, les mitochondries. Ces édifices baroques, nul architecte n’aurait osé les concevoir : des haricots joufflus, cernés d’une double enveloppe. Leur « peau » interne dessine une multitude de plis et replis. Ce sont les crêtes mitochondriales, vagues ourlées tout en courbes et rondeurs.

    Sur ces vagues déferle un flux de molécules que les mitochondries produisent à la chaîne : c’est le fameux ATP (adénosine triphosphate), fournisseur d’énergie universel des cellules. Sans lui, nulle contraction musculaire, nul battement cardiaque, nul influx nerveux filant dans nos neurones ! Cette mission vitale, les mitochondries l’accomplissent avec une redoutable efficacité : chaque jour, elles fabriquent l’équivalent de notre propre poids en ATP.

    Telle est leur face « Dr Jekyll ». Leur sombre visage, elles le révèlent, en cas de dysfonctionnement, avec les effets dévastateurs des maladies mitochondriales.

    « Maxence est né le 21 mai 2007 ; il nous a quittés le 3 novembre de la même année. Il s’est battu cinq mois et demi », témoigne sa maman, Carine Tuffery. Dès le début, elle sent que quelque chose ne va pas : « Maxence s’étouffait, il semblait très fatigué. » Un scanner montre une anomalie cérébrale. L’analyse des biopsies de muscle et de peau du nourrisson, dans un autre hôpital, fait suspecter une maladie mitochondriale.

    Maxence est dirigé vers l’hôpital Necker-Enfants malades (AP-HP, Paris), où le diagnostic est confirmé. L’atteinte est sévère, avec un déficit sur deux grands complexes de protéines mitochondriales, ces molécules qui font tourner la chaîne respiratoire. « Cela ne pouvait pas fonctionner. » Le bébé suit des traitements lourds contre son trouble métabolique, contre son épilepsie… « Ce sont des choses qu’on ne souhaite à personne. » A l’époque, son frère aîné a 8 ans ; sa sœur, 5 ans et demi. « Pour eux aussi, ce fut un parcours du combattant. Mais ils savent ce que c’est que d’aider les autres. » Il faudra huit ans à l’équipe du professeur Arnold Munnich, à l’hôpital Necker, pour découvrir le gène en cause, ECHS1, en 2015. « Maxence n’avait pas été oublié ! »

    Une personne sur 5 000 est touchée

    On recense plus de 390 maladies mitochondriales. Chacune d’elles est très rare. Mais au total, environ une personne sur 5 000 est touchée par l’une de ces affections. Certains déficits sont limités à un organe comme l’œil. Mais le plus souvent, les défaillances sont multiples, avec des atteintes neurologiques et musculaires dominantes.

    « Le diagnostic est difficile et complexe, du fait de la grande hétérogénéité des présentations cliniques : encéphalopathie, épilepsie, diabète, surdité, cécité, cardiomyopathie, insuffisance hépatique… »,écrivent Agnès Rötig, de Necker, Annabelle Chaussenot et Véronique Paquis-Flucklinger, du CHU de Nice, sur le site Extranet de cet hôpital. En sus de Necker, le diagnostic de ces maladies est pratiqué à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris, celui du Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne), et dans de nombreux CHU en ­province (Bordeaux, Lyon, Marseille, Lille, Nice, ­Angers…), organisés en réseau.

    Quels sont les progrès dans ce domaine ? « Voilà plus de vingt-cinq ans que je suis aux côtés de ces enfants et de ces familles. L’avancée majeure vient de l’élucidation des gènes en cause. Plus de 150 sont connus à ce jour », assure le professeur Munnich. Un progrès lié à l’arrivée du séquençage à haut débit de l’ADN, à l’Institut Imagine à Necker. « En vingt-cinq ans, on est passé d’un taux de diagnostic de 0 % à plus de 40 %, avec des effets favorables sur la prévention, le conseil génétique et le diagnostic prénatal. Les familles éprouvées peuvent enfin avoir des bébés en pleine santé », dit Arnold Munich.

    « Comme une poupée de chiffon »

    L’histoire de la famille de Juliette en est une illustration. A sa naissance, le 8 août 2011, la maman, Carine, a 36 ans ; c’est son premier-né : « Juliette pleurait beaucoup, elle ne s’alimentait pas bien », se souvient-elle. La nuit du 20 au 21 octobre, elle la trouve « comme une poupée de chiffon ». Transférée aux urgences pédiatriques de La Roche-sur-Yon, puis en réanimation au CHU de Nantes, la petite fille subit une batterie d’examens. Mais son état s’aggrave, elle doit être intubée. « Juliette est partie à 3 mois et demi. »

    En février 2014, le gène de la maladie de Juliette, NDUFS4, est trouvé à Necker. « Ce fut un grand soulagement. Un nouveau projet parental devenait possible », dit Carine. Mais elle a 40 ans : le temps presse. Après une stimulation ovarienne, une nouvelle grossesse survient. Le bébé est indemne, montre le diagnostic prénatal. Charlotte naît le 20 novembre 2015, en pleine santé.

    « J’ai vu des parents soulagés au-delà de l’imaginable par la découverte du gène responsable de la maladie. Et ce, même après la disparition de leur enfant, même si le couple ne pouvait avoir un autre bébé, confirme Françoise Tissot, présidente de l’Association contre les maladies mitochondriales (Ammi), très investie dans le soutien à la recherche et aux familles. Cette annonce est une forme de réparation, elle aide ces familles dans l’accompagnement d’un impossible deuil. » La plus grande des injustices, dit-elle, « est de naître avec une maladie qui ne laisse aucune chance. »

    Quand l’enfant survit, c’est souvent au prix d’un polyhandicap. Tristan a aujourd’hui 24 ans. « A 2 ans et demi, il ne marchait pas, raconte sa maman, Aliette. Puis il a fait une crise d’épilepsie très sévère. » Un diagnostic de maladie mitochondriale est posé. Tristan débute un traitement par le coenzyme Q (une vitamine qui participe à la chaîne respiratoire dans les mitochondries). Mais la maladie évolue. « Nous avons essayé la scolarisation, mais Tristan avait des absences et il chutait. » Il parvient, un temps, à marcher avec un déambulateur. Aujourd’hui la station debout est impossible. « Tristan comprend ce qu’on lui dit. Il sait ce qu’il veut, mais nous avons du mal à le comprendre. »

    Colorées au microscope électronique à transmission (MET) des mitochondries (en bleu) dans un adipocyte (cellule graisseuse).
    Aujourd’hui le jeune homme est pris en charge dans un Institut médico-éducatif (IME). La limite d’âge, en principe, est de 18 ans. « Pour Tristan, nous avons pu reculer cette limite à 25 ans. » Mais l’an prochain ? « Les structures pour adultes ­manquent de place. C’est un gros souci », se désole Aliette. En 2008, le gène responsable de la ­maladie de Tristan, le gène COQ, est découvert à Necker. A 38 ans, Aliette entame une nouvelle grossesse, qui doit être interrompue : le fœtus est atteint. Par bonheur, Auxane naîtra en février 2009, en pleine santé.

    Quels traitements proposer aux malades ? La plupart des thérapies visent à atténuer les symptômes. Dans de très rares cas,on dispose d’un traitement à visée curative. Par exemple, dans le déficit en thymidine phosphorylase, le patient peut bénéficier d’une greffe de moelle osseuse qui restaure un taux suffisant de l’enzyme manquante : la greffe détoxique l’organisme de la thymidine accumulée. De même, les transplantations cardiaques sont bénéfiques en cas de mutations du gène ACAD9, par exemple. « On n’hésite plus à procéder à des transplantations d’organes. Et l’on prend en compte chaque symptôme. Les enfants ne guérissent pas encore, mais on transforme une maladie fatale en maladie chronique », résume le professeur Munich.

    Les seuls organites à posséder leur propre ­génome

    Ici, une digression est bienvenue. Elle concerne cette autre excentricité des mitochondries : ce sont les seuls organites à posséder leur propre ­génome. Pour autant, elles font appel au génome du noyau cellulaire pour coder 95 % des protéines qui servent à produire l’ATP. Le reste est codé par leur génome. Plus singulier encore : ce ­génome mitochondrial est doté de son propre code génétique (le code qui convertit l’ADN en ARN, puis en protéines). Et ce dernier diffère légèrement de celui du noyau !

    Cette bizarrerie s’explique : les mitochondries sont des ovnis cellulaires. Sauf que l’objet dont ­elles dérivent ne vole pas, et qu’il est à demi identifié : c’est une bactérie. Retour sur une fascinante aventure évolutive. Imaginons notre planète, il y a 2 ou 2,5 milliards d’années. L’oxygène sur la Terre reste rare ; nulle plante, nul animal n’existe encore. Voyez cette bactérie aérobie : elle est autonome. Plus pour longtemps : la voilà avalée par une autre cellule, probablement une archée (un être unicellulaire sans noyau). Par cet acte inspiré, l’archée vorace crée une endosymbiose : une coopération bénéfique aux deux parties. La bactérie se trouve protégée et nourrie ; l’archée devient capable de respirer l’oxygène atmosphérique et/ou de disposer d’une source considérable d’énergie. On suppose que cette archée a ensuite (ou en parallèle) grossi, puis formé des replis en son centre pour construire un noyau. De là dérivent tous les eucaryotes, ces organismes formés de cellules dotées d’un noyau. Un très vaste empire, puisqu’il regroupe les plantes, les animaux, les champignons, les levures et leurs cousines !

    Ce scénario a été en partie revu en février, dans Science, par Steven Ball, du CNRS à Lille. Selon lui, la cellule hôte n’aurait pas avalé cette bactérie : celle-ci l’aurait infectée ! C’est parce que cette bactérie aurait su neutraliser les défenses immunitaires de son hôte qu’elle aurait pu s’y maintenir. La thèse est controversée, mais une certitude demeure : nos précieuses mitochondries dérivent bien d’une bactérie qui a été recyclée.

    Quid du « bébé à trois parents », très médiatisé ?

    Autre particularité de ces organites hors norme : lors de la reproduction sexuée, seule la mère transmet ses mitochondries à ses enfants. D’où cette quasi-fatalité : un enfant héritera presque toujours des mitochondries maternelles dont l’ADN est muté – « presque », car l’ovocyte, dans ces cas, contient aussi quelques mitochondries non mutées qui, par chance, peuvent être transmises à l’enfant, mais c’est très rare.

    « Cette transmission maternelle quasi systématique culpabilise beaucoup les mères porteuses saines, relève Françoise Tissot. Le couple a besoin d’un soutien psychologique. D’autant qu’un nouveau projet parental nécessite une démarche lourde, assistée médicalement. » Avoir un enfant indemne, dans ce cas, impose le recours à la ­fécondation in vitro (FIV) avec don d’ovocytes ; ou bien, une FIV avec l’ovocyte maternel, suivie d’un diagnostic préimplantatoire.
    Quid du « bébé à trois parents », très médiatisé ? Interdite en France, cette technique a été autorisée par le Parlement britannique en février 2015. Il s’agirait de réaliser une fécondation in vitro entre le spermatozoïde paternel et l’ovocyte maternel, contenant des mitochondries défectueuses. Ensuite, le noyau de cet œuf fécondé serait introduit dans l’ovocyte énucléé d’une donneuse, qui fournirait ainsi des mitochondries intactes. Le patrimoine génétique de la mère (l’ADN du noyau) serait alors transmis à l’enfant.

    Aucun « bébé à trois ADN » n’a encore été conçu. Outre les réserves éthiques que cette pratique soulève, se pose le problème de la rareté des ovocytes disponibles pour la FIV. Surtout, la question de son innocuité fait débat. Une étude semble donner raison aux partisans de la prudence. Publiée dans Nature le 6 juillet, elle s’est intéressée à des souris dotées d’un même ADN nucléaire, mais de mitochondries d’une autre origine. Jeunes, ces souris semblaient en bonne santé. Mais, à mesure qu’elles prenaient de l’âge, elles présentaient des altérations de leurs fonctions mitochondriales, des voies de signalisation de l’insuline et des marqueurs du vieillissement. Leur santé était affectée, leur longévité diminuée. « On ignore les effets à long terme d’un mélange d’ADN nucléaire et d’ADN mitochondrial d’origines différentes », met en garde l’auteur, José Antonio Enriquez, du Centre espagnol d’études cardio-vasculaires à Madrid.

    « On a longtemps cru que le noyau cellulaire était seul maître à bord, indique Annie Sainsard-Chanet, professeure de génétique à l’université Paris-Sud. Mais la mitochondrie a son mot à dire : elle envoie des signaux au noyau pour qu’il ajuste la programmation de cet organite, par exemple, en réponse à un environnement délétère. » Julie Steffann, de l’Inserm à Necker, renchérit : « Pour qu’une mitochondrie soit active, il faut une coopération entre deux génomes, celui du noyau et celui de la mitochondrie. Comment la mitochondrie signale-t-elle au noyau qu’il doit fabriquer beaucoup ou peu de protéines mitochondriales ? Cela reste, en grande part, un mystère ! » Le génome du noyau a co-évolué avec ses propres mitochondries depuis des lustres, souligne-t-elle. L’introduction de mitochondries exogènes risque de perturber leur dialogue bien rodé.

    Un mot, pour finir, sur une perspective évolutive. Le génome mitochondrial mute dix fois plus que le génome du noyau. D’où l’hypothèse développée dans Cell, en septembre 2015, par Douglas Wallace, qui dirige le Centre de médecine mitochondriale à l’Hôpital pour enfants de Philadelphie (Pennsylvanie). Selon lui, les mutations de l’ADN mitochondrial permettraient une adaptation rapide et souple des individus à des changements de leur environnement. Cela, sans mettre en péril les espèces : seules les mutations mitochondriales bénéfiques seraient retenues, les ovules portant des mutations délétères étant éliminés avant la fécondation. « Dans des pays chauds, par exemple, les populations s’adapteraient grâce à leur génome mitochondrial : elles feraient plus d’ATP et moins de chaleur. Ce serait l’inverse dans les pays froids, explique Anne Lombès, de l’Inserm à l’Institut Cochin, à Paris. La thèse est séduisante, mais difficile à vérifier. »

  • Le #Conseil_d'État : CE, ordonnance du 26 août 2016, Ligue des droits de l’homme et autres - association de défense des droits de l’homme collectif contre l’islamophobie en France — Nos 402742, 402777
    http://www.conseil-etat.fr/Decisions-Avis-Publications/Decisions/Selection-des-decisions-faisant-l-objet-d-une-communication-particuliere/CE-ordonnance-du-26-aout-2016-Ligue-des-droits-de-l-homme-et-autres-ass

    Vu les procédures suivantes :

    I - La Ligue des droits de l’homme, M. Hervé Lavisse et M. Henri Rossi, ont demandé au juge des référés du tribunal administratif de Nice, statuant sur le fondement de l’article L. 521-2 du code de justice administrative, d’ordonner la suspension de l’exécution des dispositions du 4.3 de l’article 4 de l’arrêté du 5 août 2016 du maire de la commune de Villeneuve-Loubet portant règlement de police, de sécurité et d’exploitation des plages concédées par l’Etat à la commune de Villeneuve-Loubet. Par une ordonnance n° 1603508 et 1603523 du 22 août 2016, le juge des référés du tribunal administratif de Nice a rejeté leurs demandes.

    Par une requête et un mémoire en réplique enregistrés les 23 et 25 août 2016 au secrétariat du contentieux du Conseil d’Etat, la Ligue des droits de l’homme, M. Hervé Lavisse et M. Henri Rossi, demandent au juge des référés du Conseil d’Etat, statuant sur le fondement de l’article L. 521-2 du code de justice administrative :
    1°) d’annuler cette ordonnance ;
    2°) de faire droit à leur demande de première instance ;
    3°) de mettre à la charge de l’Etat la somme de 5 000 euros au titre de l’article L. 761-1 du code de justice administrative.

    Ils soutiennent que :
    – ils sont recevables à solliciter la suspension de l’exécution de l’arrêté contesté ;
    – la condition d’urgence est remplie dès lors que, d’une part, l’arrêté préjudicie de manière suffisamment grave et immédiate à un intérêt public, à la situation des requérants ainsi qu’aux intérêts qu’ils entendent défendre, d’autre part, l’appel a été formé dans les plus brefs délais et, enfin, l’arrêté contesté a vocation à produire ses effets jusqu’au 15 septembre 2016 ;
    – l’arrêté contesté porte une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de manifester ses convictions religieuses, à la liberté de se vêtir dans l’espace public et à la liberté d’aller et de venir ;
    – il ne repose sur aucun fondement juridique pertinent ;
    – la restriction apportée aux libertés n’est pas justifiée par des circonstances particulières locales.

    Par deux mémoires en défense, enregistrés les 24 et 25 août 2016, le maire de la commune de Villeneuve-Loubet conclut au rejet de la requête. Il soutient que la condition d’urgence n’est pas remplie et que les moyens soulevés par les requérants ne sont pas fondés.

    II - L’Association de défense des droits de l’homme Collectif contre l’islamophobie en France a demandé au juge des référés du tribunal administratif de Nice, statuant sur le fondement de l’article L. 521-2 du code de justice administrative, d’ordonner la suspension de l’exécution du 4.3 de l’article 4.3 du même arrêté du 5 août 2016 du maire de la commune de Villeneuve-Loubet. Par une ordonnance n° 1603508 et 1603523 du 22 août 2016, le juge des référés du tribunal administratif de Nice a rejeté sa demande.

    Par une requête enregistrée le 24 août 2016 au secrétariat du contentieux du Conseil d’Etat, l’Association de défense des droits de l’homme Collectif contre l’islamophobie en France demande au juge des référés du Conseil d’Etat, statuant sur le fondement de l’article L. 521-2 du code de justice administrative :
    1°) d’annuler cette ordonnance ;
    2°) de faire droit à sa demande de première instance ;
    3°) de mettre à la charge de l’Etat la somme de 5 000 euros au titre de l’article L. 761-1 du code de justice administrative.

    Elle soutient que :
    – elle est recevable à solliciter la suspension de l’exécution de l’arrêté contesté ;
    – l’arrêté contesté méconnaît la loi du 9 décembre 1905 ;
    – la condition d’urgence est remplie dès lors que, d’une part, l’arrêté contesté préjudicie de manière suffisamment grave et immédiate à un intérêt public, à la situation des requérants ainsi qu’aux intérêts qu’ils entendent défendre, d’autre part, l’appel a été formé dans les plus brefs délais et, enfin, l’arrêté contesté a vocation à produire ses effets jusqu’au 15 septembre 2016 ;
    – l’arrêté contesté porte une atteinte grave et manifestement illégale au principe d’égalité des citoyens devant la loi, à la liberté d’expression, à la liberté de conscience et à la liberté d’aller et venir ;
    – il ne repose sur aucun fondement juridique pertinent.

    Par un mémoire en défense, enregistré 25 août 2016, le maire de la commune de Villeneuve-Loubet conclut au rejet de la requête. Il soutient que la condition d’urgence n’est pas remplie et que les moyens soulevés par l’association requérante ne sont pas fondés.

    Des observations, enregistrées le 25 août 2016, ont été présentées par le ministre de l’intérieur.

    Vu les autres pièces des dossiers ;

    Vu :
    – la Constitution, et notamment son Préambule et l’article 1er ;
    – la convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales ;
    – le code général des collectivités territoriales ;
    – la loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Eglises et de l’Etat ;
    – le code de justice administrative ;

    Après avoir convoqué à une audience publique, d’une part, la Ligue des droits de l’homme et autres et l’Association de défense des droits de l’homme Collectif contre l’islamophobie en France et, d’autre part, la commune de Villeneuve‑Loubet ainsi que le ministre de l’intérieur ;

    Vu le procès-verbal de l’audience publique du 25 août 2016 à 15 heures au cours de laquelle ont été entendus :
    – Me Spinosi, avocat au Conseil d’Etat et à la Cour de cassation, avocat de la Ligue des droits de l’homme et autres ;
    – les représentants de l’Association de défense des droits de l’homme Collectif contre l’islamophobie en France ;
    – Me Pinatel, avocat au Conseil d’Etat et à la Cour de cassation, avocat de la commune de Villeneuve-Loubet ;
    – le représentant de la commune de Villeneuve-Loubet ;
    – la représentante du ministre de l’intérieur ;

    et à l’issue de laquelle l’instruction a été close ;

    Considérant ce qui suit :

    1. En vertu de l’article L. 521-2 du code de justice administrative, lorsqu’est constituée une situation d’urgence particulière, justifiant qu’il se prononce dans de brefs délais, le juge des référés peut ordonner toute mesure nécessaire à la sauvegarde d’une liberté fondamentale à laquelle une autorité administrative aurait porté une atteinte grave et manifestement illégale.

    2. Des arrêtés du maire de Villeneuve-Loubet (Alpes-Maritimes) du 20 juin 2014 puis du 18 juillet 2016 ont réglementé l’usage des plages concédées à la commune par l’Etat. Ces arrêtés ont été abrogés et remplacés par un nouvel arrêté du 5 août 2016 qui comporte un nouvel article 4.3 aux termes duquel : « Sur l’ensemble des secteurs de plage de la commune, l’accès à la baignade est interdit, du 15 juin au 15 septembre inclus, à toute personne ne disposant pas d’une tenue correcte, respectueuse des bonnes mœurs et du principe de laïcité, et respectant les règles d’hygiène et de sécurité des baignades adaptées au domaine public maritime. Le port de vêtements, pendant la baignade, ayant une connotation contraire aux principes mentionnés ci-avant est strictement interdit sur les plages de la commune ». Ainsi que l’ont confirmé les débats qui ont eu lieu au cours de l’audience publique, ces dispositions ont entendu interdire le port de tenues qui manifestent de manière ostensible une appartenance religieuse lors de la baignade et, en conséquence, sur les plages qui donnent accès à celle-ci.

    3. Deux requêtes ont été présentées devant le juge des référés du tribunal administratif de Nice pour demander, sur le fondement de l’article L. 521-2 du code de justice administrative, la suspension de l’exécution de ces dispositions de l’article 4.3 de l’arrêté du maire de Villeneuve-Loubet. La première de ces requêtes a été introduite par la Ligue des droits de l’homme, M. Hervé Lavisse et M. Henri Rossi, la seconde par l’Association de défense des droits de l’homme Collectif contre l’islamophobie en France. Par une ordonnance du 22 août 2016, le juge des référés du tribunal administratif de Nice, statuant en formation collégiale de trois juges des référés, a rejeté ces deux requêtes. La Ligue des droits de l’homme, M. Hervé Lavisse et M. Henri Rossi, d’une part, l’Association de défense des droits de l’homme Collectif contre l’islamophobie en France, d’autre part, font appel de cette ordonnance par deux requêtes qui présentent à juger les mêmes questions et qu’il y a lieu de joindre.

    4. En vertu de l’article L. 2212-1 du code général des collectivités territoriales, le maire est chargé, sous le contrôle administratif du préfet, de la police municipale qui, selon l’article L. 2212-2 de ce code, « a pour objet d’assurer le bon ordre, la sûreté, la sécurité et la salubrité publiques ». L’article L. 2213-23 dispose en outre que : « Le maire exerce la police des baignades et des activités nautiques pratiquées à partir du rivage avec des engins de plage et des engins non immatriculés…Le maire réglemente l’utilisation des aménagements réalisés pour la pratique de ces activités. Il pourvoit d’urgence à toutes les mesures d’assistance et de secours. Le maire délimite une ou plusieurs zones surveillées dans les parties du littoral présentant une garantie suffisante pour la sécurité des baignades et des activités mentionnées ci-dessus. Il détermine des périodes de surveillance… ».

    5. Si le maire est chargé par les dispositions citées au point 4 du maintien de l’ordre dans la commune, il doit concilier l’accomplissement de sa mission avec le respect des libertés garanties par les lois. Il en résulte que les mesures de police que le maire d’une commune du littoral édicte en vue de réglementer l’accès à la plage et la pratique de la baignade doivent être adaptées, nécessaires et proportionnées au regard des seules nécessités de l’ordre public, telles qu’elles découlent des circonstances de temps et de lieu, et compte tenu des exigences qu’impliquent le bon accès au rivage, la sécurité de la baignade ainsi que l’hygiène et la décence sur la plage. Il n’appartient pas au maire de se fonder sur d’autres considérations et les restrictions qu’il apporte aux libertés doivent être justifiées par des risques avérés d’atteinte à l’ordre public.

    6. Il ne résulte pas de l’instruction que des risques de trouble à l’ordre public aient résulté, sur les plages de la commune de Villeneuve-Loubet, de la tenue adoptée en vue de la baignade par certaines personnes. S’il a été fait état au cours de l’audience publique du port sur les plages de la commune de tenues de la nature de celles que l’article 4.3 de l’arrêté litigieux entend prohiber, aucun élément produit devant le juge des référés ne permet de retenir que de tels risques en auraient résulté. En l’absence de tels risques, l’émotion et les inquiétudes résultant des attentats terroristes, et notamment de celui commis à Nice le 14 juillet dernier, ne sauraient suffire à justifier légalement la mesure d’interdiction contestée. Dans ces conditions, le maire ne pouvait, sans excéder ses pouvoirs de police, édicter des dispositions qui interdisent l’accès à la plage et la baignade alors qu’elles ne reposent ni sur des risques avérés de troubles à l’ordre public ni, par ailleurs, sur des motifs d’hygiène ou de décence. L’arrêté litigieux a ainsi porté une atteinte grave et manifestement illégale aux libertés fondamentales que sont la liberté d’aller et venir, la liberté de conscience et la liberté personnelle. Les conséquences de l’application de telles dispositions sont en l’espèce constitutives d’une situation d’urgence qui justifie que le juge des référés fasse usage des pouvoirs qu’il tient de l’article L. 521-2 du code de justice administrative. Il y a donc lieu d’annuler l’ordonnance du juge des référés du tribunal administratif de Nice du 22 août 2016 et d’ordonner la suspension de l’exécution de l’article 4.3 de l’arrêté du maire de Villeneuve-Loubet en date du 5 août 2016.

    7. Les dispositions de l’article L. 761-1 du code de justice administrative font obstacle à ce qu’une somme soit mise à ce titre à la charge de la Ligue des droits de l’homme, de M. Lavisse, de M. Rossi et de l’Association de défense des droits de l’homme Collectif contre l’islamophobie en France. Il n’y pas lieu, dans les circonstances de l’espèce, de mettre à la charge de la commune de Villeneuve-Loubet, en application de ces dispositions, les sommes que demandent, d’une part, la Ligue des droits de l’homme, M. Lavisse et M. Rossi, d’autre part l’Association de défense des droits de l’homme Collectif contre l’islamophobie en France.

    O R D O N N E :

    Article 1er : L’ordonnance du juge des référés du tribunal administratif de Nice en date du 22 août 2016 est annulée.
    Article 2 : L’exécution de l’article 4.3 de l’arrêté du maire de Villeneuve-Loubet en date du 5 août 2016 est suspendue.
    Article 3 : Les conclusions de la commune de Villeneuve-Loubet et celles de la Ligue des droits de l’homme, de M. Lavisse, de M. Rossi, et de l’Association de défense des droits de l’homme Collectif contre l’islamophobie en France tendant à l’application de l’article L. 761-1 du code de justice administrative sont rejetées.
    Article 4. La présente ordonnance sera notifiée à la Ligue des droits de l’homme, à M. Lavisse, à M. Rossi, à l’Association de défense des droits de l’homme Collectif contre l’islamophobie en France, à la commune de Villeneuve-Loubet et au ministre de l’intérieur.

    #burkini #laïcité #ordre_public

  • Haoues Seniguer : « L’impensé idéologique du Collectif contre l’islamophobie en France » - La Croix
    http://www.la-croix.com/Religion/Islam/Haoues-Seniguer-Limpense-ideologique-Collectif-contre-lislamophobie-France
    Une critique du CCIF qui n’est pas sans intérêt dans le contexte actuel
    via @romain_j_

    La logique sous-jacente du CCIF, et c’est là une hypothèse, consiste à banaliser les pratiques les plus orthodoxes de l’islam, en réduisant les questions existentielles à de la casuistique juridique. En procédant ainsi, ce faisant, ils participent à l’amalgame entre musulmans ordinaires et musulmans violents, et surtout, plus grave, ils contribuent à délégitimer la lutte nécessaire contre l’islamophobie.

    #burkini
    Rappelons juste que si l’attaque porte ici contre le CCIF, la contestation devant le conseil d’Etat de l’arrêté "anti-burkini" est aussi porté par la Ligue des Droits de l’Homme. Dans ce texte, Seiniguer ne met en cause la pertinence de cette action en justice mais bien ce qu’il estime être l’agenda masqué du CCIF

    • Je ne connais pas bien le CCFI et ses dirigeants mais je ne comprends vraiment pas bien ce que ce texte leur reproche. Les citations qu’il fait ne me choquent pas du tout.

      Les pratiques « les plus orthodoxes de l’Islam » ne conduisent que de manière ultra minoritaire au terrorisme.
      Ne pas oublier que le terroriste de Nice était un bi-sexuel à partenaires multiples ... (très loin de l’orthodoxie salafiste).

      Ce qui serait important c’est que les Imams français, leur formation, et les représentants des français musulmans soient totalement indépendants des pays étrangers. Mais ce n’est pas la problématique du texte de La Croix.

      Comme on aimerait qu’avec équilibre, le courage des journalistes de La Croix aille jusqu’à demander aux organisations considérées comme des représentants de la religion ou de la culture juive en France de s’émanciper de la tutelle de l’état d’Israël dans sa forme raciste et coloniale...

  • BURKINI, UNE CAMPAGNE ANTISÉMITE ? - Là-bas si j’y suis
    http://la-bas.org/la-bas-magazine/textes-a-l-appui/burkini-une-campagne-antisemite

    De Nice au Touquet, de courageux élus Français se dressent contre l’invasion des barbares mahométans. Vont-ils charger sabre au clair contre le Maure sanguinaire ?
    Non, leur virilité se limite à s’en prendre à des femmes supposées musulmanes qui portent paisiblement sur la plage des tenues de bain qui représentent pour ces messieurs un complot contre la France, un « projet politique de contre-société » selon le premier ministre Manuel Valls, un « acte politique, militant, une provocation » selon Nicolas Sarkozy, un « outil de propagande de l’islamisme radical » selon le Front National.
    Mais en condamnant ces costumes de bain, ces « vrais Français de souche » risquent aussi d’être poursuivis pour antisémitisme. En effet, un peu partout dans le monde, des dames juives orthodoxes portent exactement les mêmes tenues !

    https://seenthis.net/messages/517325

  • Arrêtés anti-#burkini : «Les photos de Nice vont alimenter des années de #propagande jihadiste»

    Les clichés d’une femme voilée verbalisée sur une plage de Nice ont rencontré un grand écho chez les sympathisants de l’#Etat_islamique, raconte à franceinfo le journaliste spécialisé dans les questions jihadistes David Thomson.

    http://www.francetvinfo.fr/societe/religion/laicite/polemique-sur-le-burkini/arretes-anti-burkini-les-photos-de-nice-vont-alimenter-des-annees-de-pr
    #ISIS #EI

    Et voilà...

  • Les photos d’une femme contrainte d’enlever son voile à Nice suscitent émoi et incompréhension
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2016/08/24/les-photos-d-une-femme-contrainte-d-enlever-son-voile-a-nice-suscitent-emoi-

    Signe de la crispation générée par l’affaire, un communiqué publié mercredi 24 août en fin de journée par Christian Estrosi, le premier adjoint au maire de Nice et président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, annonce que « des plaintes ont été déposées pour poursuivre ceux qui diffusent les photographies de nos policiers municipaux ainsi que ceux qui profèrent à leur encontre des menaces sur les réseaux sociaux ».

    Le communiqué parle d’une « manipulation qui dénigre la police municipale et met en danger ses agents », tout en précisant qu’« un équipage de police municipale est intervenu hier en bord de mer pour vérifier l’application de l’arrêté en vigueur depuis le 18 août à Nice », à propos des images circulant « depuis le matin » du 24 août.

  • En #Corse, colères et fantasmes rendent la situation explosive
    https://www.mediapart.fr/journal/france/230816/en-corse-coleres-et-fantasmes-rendent-la-situation-explosive

    La petite crique de #Sisco. © (ES) Au lendemain des affrontements du 13 août à Sisco, dans le Cap Corse, des slogans racistes et xénophobes ont été scandés dans un quartier populaire de #Bastia, comme en décembre à Ajaccio. Après l’attentat de Nice, la situation sur l’île est des plus tendues. Les responsables #nationalistes tentent de calmer les esprits, mais voient la situation leur échapper un peu plus chaque jour.

    #France #communautés #extrême_droite #identité #Lupino #racisme

  • Migrants : qui se cache vraiment sous le bénévole parisien ?

    http://www.lemonde.fr/immigration-et-diversite/article/2016/08/23/migrants-qui-se-cache-vraiment-sous-le-benevole-parisien_4986671_1654200.htm

    Cet hiver, un jour de grand froid, Aubépine Dahan, 44 ans, a acheté trois bouteilles thermos grand format qu’elle a remplies de soupe bien chaude. Sur Marmiton, elle a cherché la recette du riz afghan et est allée servir son repas à la trentaine de migrants qui campaient, frigorifiés, place de la République. Cette docteur en sociologie n’avait jamais milité dans un syndicat ou un parti. Marquée par « ces images des colonnes de migrants de la route des Balkans à l’été 2015 », elle a décidé de leur venir en aide. Sans se douter que cet engagement la conduirait au tribunal.

    Cette mère de deux enfants, femme au foyer après avoir enseigné comme attachée temporaire dans plusieurs universités, encourt un an de prison. Le 7 août, elle a été gardée à vue durant neuf heures dans le commissariat du 20e arrondissement et est ressortie avec une convocation en justice pour le 9 novembre, pour « organisation d’une manifestation illicite » le 6 août à Paris.

    Marqués par des évacuations répétées de campements de migrants, les bénévoles parisiens ont été mis en première ligne cet été. Aux dires du directeur de France terre d’asile, Pierre Henry, le mois d’août « a été un enfer ». N’ayant pas les places d’hébergement nécessaires pour prendre en charge les 70 demandeurs d’asile qui arrivent quotidiennement dans la capitale, les services de l’Etat ont cherché à éviter les regroupements risquant d’aboutir à la formation de campements.

    « Solution digne »

    Les forces de l’ordre ont donc dispersé à tour de bras les migrants pour « préserver la salubrité et l’ordre public », « éviter la reconstitution de campements sur la voie publique », comme le rappelle la préfecture de région, qui s’enorgueillit d’avoir proposé plus de 15 000 offres d’hébergements depuis juillet 2015. De son côté, la préfecture de police a distribué des centaines d’obligations de quitter le territoire (OQTF). Offusqués par cette « gestion policière », Emmaüs solidarité et France terre d’asile ont d’ailleurs toutes deux annoncé, lundi 22 août, la suspension de leurs maraudes « le temps que l’on trouve des solutions plus humaines pour les primo-arrivants », rappelle Aurélie El-Hassak Marzorati, directrice d’Emmaüs. « Une solution va être proposée dans Paris avec l’ouverture du camp humanitaire, en septembre. Mais entre-temps, il nous faut une solution digne », insiste-t-elle.

    « Nous qui aidons les migrants, avons dénoncé ces rafles. Résultat, nous avons été stigmatisés tout l’été », déplore aujourd’hui la cinéaste Valérie Osouf. « Personne n’essaie pourtant de regrouper les arrivants pour créer des camps dans Paris, contrairement à ce que les autorités veulent faire croire pour nous discréditer », insiste pour sa part Sylvie Lhoste, la fondatrice du mouvement Entraides citoyennes, agacée elle aussi de cette critique permanente des bénévoles, « alors que l’Etat est bien content que nous nourrissions les exilés ».

    Dans les zones de tension que sont Paris, Vintimille (Italie) ou Calais (Pas-de-Calais), un malentendu s’installe entre les bénévoles et l’Etat, renforcé par un discours paradoxal des autorités. D’un côté, Emmanuelle Cosse, la ministre du logement, a appelé le 10 août à héberger des réfugiés chez soi et propose 1 500 euros par personne et par an aux associations qui s’engagent dans le dispositif. De l’autre, les soutiens aux migrants ont mauvaise presse au ministère de l’intérieur, qui soupçonne un militant du mouvement d’ultra-gauche « No Border » derrière chaque citoyen engagé.

    Un Niçois de 37 ans vient d’en faire l’expérience. Interpellé le 17 août près de Breil-sur-Roya (Alpes-Maritimes) alors qu’il faisait monter dans sa fourgonnette huit migrants érythréens, il avait été présenté par la police comme un militant No Border. L’homme, qui a assuré n’appartenir « à aucune mouvance politique », a finalement bénéficié d’un classement sans suite, le procureur de la République de Nice ayant invoqué, dimanche 21 août, « l’immunité humanitaire » prévue par la loi.

    S’il reconnaît que « M. et Mme Tout-le-monde » font partie des bénévoles, le préfet d’Ile-de-France, Jean-François Carenco, chef d’orchestre des évacuations de campements, tient à souligner que « certaines personnes sont bel et bien là pour transformer l’aide aux migrants en un combat politique ».

    « Je n’ai pas enfreint la loi »

    Ce n’est pas le cas d’Aubépine Dahan. La Parisienne, qui « apprécie le modèle de société française avec sa laïcité et sa tolérance », n’a pas vraiment un profil révolutionnaire. D’ailleurs, le Collectif parisien de soutien aux exilés (CPSE) auquel elle adhère serait « le plus bobo des regroupements de la capitale », selon un habitant du 18e arrondissement, mobilisé depuis 2015, et fin observateur des forces en action. C’est surtout du « réconfort » qu’Aubépine Dahan voulait apporter « durant ce moment d’attente où le migrant, pas encore réfugié, a ce sentiment terrible de n’être personne », explique-t-elle.

    « Je n’ai pas enfreint la loi », observe celle qui croit assez dans l’Etat pour avoir choisi la filière Service public lors de ses études à Science Po, après sa maîtrise d’économie appliquée à Dauphine. Avec un autre soutien aux réfugiés, Houssam El-Assimi, lui aussi convoqué devant la justice, elle avait juste déposé un parcours de manifestation. « La préfecture a souhaité le voir transformé en simple rassemblement place de la République. Nous avons acquiescé, avec la réserve qu’il fallait que les migrants s’acheminent de leur campement vers République », résume celle qui estime avoir « géré au mieux tout l’après-midi en liaison permanente avec la préfecture, et en faisant tout pour éviter ces violences que nous refusons ».

    Houssam El-Assimi appartient, lui, au collectif La Chapelle debout. Le troisième groupe important, baptisé le Bureau d’aide aux migrants (BAM), existe à leurs côtés, constitué récemment en association.

    Sociologue de formation, observateur de la situation parisienne, Nicolas Jaoul estime que « si les soutiens de la première heure ont été des militants parisiens de partis à gauche du PS, le second groupe à intervenir a été celui, sociologiquement très mélangé, des voisins, les riverains des campements. Sont ensuite arrivés les jeunes issus de l’immigration qui, parce qu’ils parlent arabe, ont vite gagné une position stratégique à laquelle ils n’étaient pas habitués ».

    Durant tout l’hiver et ses multiples déjeuners servis aux migrants, Aubépine Dahan a particulièrement goûté ce melting-pot, « qui me rassurait sur la société française » se réjouit-elle. « On nous parle de société fracturée, mais dans l’aide aux exilés, le boulanger qui apporte ses baguettes côtoie le plus normalement du monde l’universitaire ou les dames retraitées qui ont fait une collecte », rappelle la jeune femme, « et personne ne demande à l’autre son métier », ajoute-t-elle. Etudiants, enseignants, artistes, interrogés par Le Monde, racontent intervenir par humanisme d’abord, pour rendre « un peu de dignité », « être en accord avec ses valeurs » ou conjurer « la honte de l’accueil indigne offert à ces gens ».

  • Le burkini : sélection de ressources, sur les réalités et les mythes d’un habit devenu polémique sur les plages françaises

    Petite histoire du « burkini », des origines aux polémiques http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2016/08/16/petite-histoire-du-burkini-des-origines-aux-polemiques_4983599_4355770.html
    –> Historique d’un vêtement de plage nécessaire pour contextualiser le débat : le burkini, une tenue inventée en... Australie !

    La création de cette tenue est couramment attribuée à Aheda Zanetti, une Australienne d’origine libanaise. Cette dernière raconte en avoir eu l’idée en 2004 à Sydney, en regardant sa nièce jouer au netball (une variante à sept du basket). Selon elle, la jeune fille peinait avec son long hijab (un voile simple sur le haut du corps) et son survêtement. « J’ai fait des recherches et je n’ai pas trouvé de tenues convenables pour les femmes sportives et pudiques », raconte-t-elle au Monde.
    L’Australienne imagine alors le « hijood », contraction de « hijab » et « hood » (« capuche », en anglais), un survêtement adapté à la « pudeur » religieuse. L’idée du burkini, destiné à celles qui jusqu’ici se baignaient voilées, lui vient ensuite dans la foulée, dans un pays où les sports aquatiques sont omniprésents.

    Burkinis interdits à Cannes : « Ils veulent qu’on soit invisibles » http://www.lemonde.fr/societe/article/2016/08/18/burkini-ils-veulent-qu-on-soit-invisibles_4984241_3224.html
    –> La question de l’espace public, pour quel(s) public(s) ? (pour reprendre le titre d’un article de la géographe Aurélie Delage à propos des usages de l’espace public à Beyrouth https://traces.revues.org/3163)

    Le burkini, un débat français vu d’ailleurs :
    –> Vu du Royaume-Uni. Cinq raisons de porter un burkini http://www.courrierinternational.com/article/vu-du-royaume-uni-cinq-raisons-de-porter-un-burkini
    –> Vu d’Algérie. Burka et burkini, une provocation inutile en France http://www.courrierinternational.com/article/vu-dalgerie-burka-et-burkini-une-provocation-inutile-en-franc
    –> Vu de l’étranger. Burkini : la France se trompe de combat http://www.courrierinternational.com/article/vu-de-letranger-burkini-la-france-se-trompe-de-combat
    –> Vu du Qatar. Burkini : en France, la liberté et l’égalité ne s’appliquent pas à tous http://www.courrierinternational.com/article/vu-du-qatar-burkini-en-france-la-liberte-et-legalite-ne-sappl
    –> Vu du Brésil. La France a raison d’interdire l’exhibition des “femmes momies” http://www.courrierinternational.com/article/vu-du-bresil-la-france-raison-dinterdire-lexhibition-des-femm

    #Burkini #Religion #Religions #Débat #Polémique #Islam #Espace_Public #Géographie_des_Conflits #Géographie_et_Espace_Public #Habiter #Espace_Religieux #Plage #Géographie_de_la_Plage #Vêtements #Habits

  • Enceinte dans une ville assiégée

    Eclipsé par l’actualité à Alep, Bagdad ou même Bruxelles et Nice, le Yémen est très peu couvert par les médias internationaux, malgré l’ampleur du #conflit qui y fait rage depuis 16 mois et la crise humanitaire croissante.


    https://www.irinnews.org/fr/reportage/2016/08/10/enceinte-dans-une-ville-assi%C3%A9g%C3%A9e
    #femmes #grossesse #Yémen #guerre

  • Le tribunal administratif de #Nice se prononce sur l’interdiction du #burkini
    https://www.mediapart.fr/journal/france/190816/le-tribunal-administratif-de-nice-se-prononce-sur-linterdiction-du-burkini

    Plus de la moitié des communes des Alpes-maritimes ont décidé d’interdire le port du burkini. Vendredi, plusieurs associations ont demandé au tribunal administratif de Nice d’annuler ces arrêtés. Selon la Ligue des droits de l’homme, ils violent trois libertés fondamentales : la liberté d’opinion et de religion, celle de se vêtir à sa guise et celle d’aller et venir.

    #France #Justice #justice_administrative #Villeneuve-Loubet

  • De Valls à NKM : focaliser sur l’islam pour masquer les responsabilités de l’État
    http://contre-attaques.org/magazine/article/de-valls-a-nkm

    L’islam et les musulmans. Après chaque attentat, les discussions #Politiques semblent tourner autour de cette religion et de ses fidèles. Souvent, ces débats montrent l’ignorance du pouvoir sur ces questions mais aussi la continuité coloniale opérant au sein des institutions. C’est le cas des deux dernières polémiques sur lesquelles Hanane Karimi a souhaité réagir. Pas un jour depuis les attentats du 14 juillet à Nice et le meurtre du père Hammel le 26 juillet, sans qu’une polémique autour de l’islam (...)

    #Magazine

    / #carousel, #Contributions_externes, #Islam, Politiques, #Terrorisme

    « http://www.franceinfo.fr/emission/l-interview-politique/2015-2016/lutte-contre-le-terrorisme-nkm-veut-declarer-le-salafisme-hors-la-loi-05- »
    « https://www.facebook.com/ismailmounirpageofficielle/posts/1054308917986957 »

  • Menace terroriste : la majorité des Français n’a plus confiance en Hollande et Valls
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/12185-menace-terroriste-la-majorite-des-francais-n-a-plus-confiance-en-ho

    Les Français n’ont pas encore compris la vérité (informations complémentaires) mais ils se doutent de quelque chose, ou alors plus probablement il ne veulent pas admettre que notre gouvernement puisse soutenir (et depuis si longtemps) des …Terroristes… Dans le but de reverser Bachar El-Assad et sur ordre des États-unis… Et après, on s’étonne que ça nous pète à la tronche…

    Deux Français sur trois estiment que François Hollande et le gouvernement de Manuel Valls "ne mettent pas en oeuvre tous les moyens nécessaires à la lutte contre la menace terroriste", selon un sondage Elabe pour Atlantico.

    Magnanville, Nice, Saint-Etienne-du-Rouvray... La litanie des actes terroristes ont fini par avoir raison de la confiance des Français envers le gouvernement sur ce sujet aussi. Selon un sondage Elabe pour (...)