city:nice

  • Pour la Ville de Nice, Reporty n’utilise pas des « mouchards » mais des « modules d’analyse » : explications
    https://www.numerama.com/politique/322286-pour-la-ville-de-nice-reporty-nutilise-pas-des-mouchards-mais-des-m

    Dans une réponse à Nice Matin, la Ville de Nice explique que Numerama a tort d’utiliser le terme « mouchard » pour parler des trackers utilisés dans l’application Reporty. Cette divergence de vocabulaire dit beaucoup de l’incompréhension qui entoure les trackers et leurs problèmes. Nous avons publié le 16 janvier un article sur Reporty, une application de sécurité que teste la Ville de Nice. Dans ce dernier, nous apportions, grâce à l’outil d’Exodus Privacy, des éléments confirmant la présence de (...)

    #smartphone #Reporty #délation #vidéo-surveillance #surveillance #hacking

  • Reporty : l’application sécuritaire de la ville de Nice contient des mouchards
    https://www.numerama.com/politique/321656-reporty-lapplication-securitaire-de-la-ville-de-nice-contient-des-m

    Présentée par Christian Estrosi, Reporty est une application de la Ville de Nice. En test pendant deux mois, Reporty permet aux habitants de filmer des actes d’incivilité. Mais selon deux associations, l’application cache des mouchards et collecte des données sur ses utilisateurs. Pour l’opposition municipale, l’application Reporty de la mairie de Nice n’est ni plus ni moins que de la « délation généralisée ». Sud-Ouest, plus prudent, parle d’une application « polémique ». Introduite au début de (...)

    #smartphone #Reporty #délation #surveillance #vidéo-surveillance

  • Nice teste une appli israélienne d’appels vidéo en direct à la police
    https://fr.timesofisrael.com/nice-teste-une-appli-israelienne-dappels-video-en-direct-a-la-poli

    Cet outil sécuritaire a été développée par l’ex-Premier ministre israélien, Ehud Barak ; l’opposition socialiste dénonce "un processus de délation généralisé" Nice teste à partir de lundi une application développée en Israël par la start-up de l’ancien Premier ministre Ehud Barak, qui permet d’appeler lorsqu’on est témoin d’une incivilité et de filmer l’incident en temps réel avec le centre de vidéosurveillance de la police municipale. « Chacun d’entre nous doit devenir un citoyen engagé acteur de sa propre (...)

    #smartphone #délation #surveillance #vidéo-surveillance #Reporty

  • Nice teste l’appli « Reporty », pour filmer en direct des délits
    https://www.lanouvellerepublique.fr/actu/nice-teste-l-appli-reporty-pour-filmer-en-direct-des-delits

    Les utilisateurs de « Reporty » peuvent envoyer, via leur téléphone portable, un appel audio ou vidéo au centre de vidéosurveillance de la police municipale. A Nice, l’opposition socialiste parle d’un « processus de délation généralisé ». Filmer une incivilité ou un délit, et transmettre ces images en temps réel au centre de supervision urbain, c’est désormais possible à Nice, où le maire Chrisitian Estrosi (LR) a décidé d’équiper 2.000 « citoyens-informateurs » de l’application mobile « Reporty ». Testée depuis (...)

    #smartphone #délation #surveillance #vidéo-surveillance

  • La tombe de Narcissa dans le Jardin des plantes de #Montpellier :
    https://www.landrucimetieres.fr/spip/spip.php?article4504

    En ce qui concerne notre sujet, on y trouve également un cénotaphe du XVIIIe siècle, le mystérieux tombeau de Narcissa, qui lui confère un charme romantique. La légende raconte que le poète anglais Edward Young y aurait secrètement inhumé, une nuit de 1736, le cadavre de sa fille, morte de la tuberculose. Anglican, il n’aurait pu la faire enterrer dans un cimetière de la ville. Une exhumation fut faite peu avant la Révolution, fit découvrir des ossements que l’on déclara être ceux d’une jeune fille de 15 à 16 ans.

    Légende ou fond de réalité, le site devint un grand lieu littéraire : il inspira en particulier des envolées poétiques d’André Gide et de Paul Valéry.

    Les plaques apposées sur le mur portent les inscriptions suivantes :

    « J’ai furtivement dérobé un tombeau pour ma fille. Mes mains l’y ont placée à la hâte au milieu de la nuit enveloppée de ténèbres » Edward Young

    « Je me souviens qu’avec Ambroise [1]un soir, comme au jardins d’Academos, nous nous assîmes sur une tombe ancienne qui est toute entourée de cyprès et nous causions lentement en mâchant des pétales de roses » André Gide

    • Edward Young
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Edward_Young

      En 1728, Young devint aumônier royal et obtint, en 1730 une cure à Welwyn. Marié en 1731, à Elizabeth Lee dont la fille qu’elle avait eue d’un précédent mariage avec Francis Lee, mariée à Henry Temple, mourut à Lyon le 8 octobre 1736 en chemin pour Nice, suivie de son mari et de sa mère en 1740. Comme Elizabeth Temple était de religion protestante, on refusa l’enterrement dans le cimetière catholique et l’inhumation fut autorisée dans le cimetière de la colonie suisse[1]. Ces coups redoublés que la mort frappa autour de lui sont censées être les douleurs domestiques qui ont donné lieu aux Night thoughts (Pensées nocturnes), poème divisé en neuf nuits, publié de 1742 à 1746, souvent réimprimé, et connu en France sous le titre des Nuits. Ces pertes successives jetèrent le poète dans une disposition lugubre qui se traduisit par ce poème religieux, moral, romanesque, où l’on trouve un chrétien qui paraît sincère, un moraliste satirique de l’école de Pope, habile à balancer les antithèses, et un déclamateur sentimental déployant ses chagrins avec une abondance déréglée d’images. L’immortalité de l’âme, la vérité du christianisme, la nécessité d’une vie religieuse et morale, tels sont les thèmes que Young s’efforce de renouveler en y ajoutant des personnages et des incidents de roman, qui représentaient des faits et des êtres réels. Young déclare, dans la préface de cette œuvre, à laquelle sa célébrité est restée attachée, que le sujet du poème était réel. Philandre et Narcisse ont été identifiés plutôt à la légère avec Henry et Elizabeth Temple. On a également suggéré que Philandre représentait Thomas Tickell, un vieil ami de Young mort trois mois après sa femme. Certains ont également voulu voir un lien entre l’infidèle Lorenzo et le fils de Young, mais celui-ci n’avait que huit ans au moment de la parution des Nuits.

    • Particulièrement intéressante thèse : « Autour du tombeau de Narcissa », par Laure Pellicer, 2001 (mais apparemment mise en ligne en 2021) :
      https://hal.science/hal-03328922/document

      Où l’on découvrira un échange de lettres dans la presse montpelliéraine, en 1787, pour et contre l’édification d’un monument à la mémoire de Narcissa, peu de temps après la découverte supposée des restes de Narcissa, et avant l’édit de Tolérance redonnant un état civil aux protestants. Et le fait qu’il s’agissait d’un mythe qui circulait beaucoup parmi les protestants de la ville.

      (Laure Pellicier n’est pas une inconnue à Montpellier. Elle est par exemple la co-autrice avec Michel Hilaire du livre de référence sur François-Xavier Fabre, fondateur du musée qui porte son nom.)

      Les origines immédiates de la polémique de 1787 sont maintenant un peu plus compréhensibles. Un Intendant sensible et éclairé (on le trouvera deux ans plus tard parmi les membres de la Loge de l’Urbanité), qui fait connaître son émotion et son respect pour la douleur du poète et pour la tombe qu’elle a consacrée ; un regain d’intérêt pour le lieu parmi les résidents anglais ; des mesures de faveur pour qu’un étranger de qualité (Lord « Kamelfort » ou un autre) puisse faire procéder aux fouilles ; un espoir pour l’élite protestante de faire entendre ses revendications ; le soutien implicite du représentant du pouvoir royal ; peut-être aussi, de sa part, un rappel à la prudence lorsque la polémique s’envenime, ce qui expliquerait le brusque repli des partisans du tombeau… Le texte d’Artaud qui a jusqu’ici surtout frappé par sa qualité émotionnelle et poétique, nous permet, par les précisions qu’il contient, d’imaginer tout cela avec quelque vraisemblance.

      […]

      La vérité, ici, est d’ordre affectif et moral. Les protestants de Montpellier ont gardé le souvenir, l’empreinte, notre temps dirait « le traumatisme » de funérailles nocturnes, furtives, quasi-clandestines. Peut-être celles d’une jeune fille étrangère, de l’enfant d’un ministre anglican, ont-elle particulièrement ému un Aribert ou tout autre de ses coreligionnaires ? Peut-être un petit « Poitevin » a-t-il été averti de respecter tel coin de champ, que rien autrement ne signalait à son attention ? Et, même si la légende du Jardin des Plantes n’a été qu’une invention « touristique » et lucrative, n’était-il pas fort sage, pour les partisans du tombeau, d’y adhérer, le lieu étant propre, en cristallisant les émotions, à emporter les convictions ? Car ce n’est pas tant de sentiments que de droits que nous parlent nos « hommes de 1787 » et nous espérons, en essayant de les situer dans la société montpelliéraine, avoir pu éclairer le sens de leur démarche.

    • Narcissa, Edward Young
      http://www.poetryatlas.com/poetry/poem/1920/narcissa.html

      Snatched ere thy prime! and in thy bridal hour!
      And when kind fortune, with thy lover, smiled!
      And when high-flavored thy fresh-opening joys!
      And when blind man pronounced thy bliss complete!
      And on a foreign shore where strangers wept!
      Strangers to thee, and, more surprising still,
      Strangers to kindness, wept. Their eyes let fall
      Inhuman tears; strange tears! that trickled down
      From marble hearts! obdurate tenderness!
      A tenderness that called them more severe,
      In spite of Nature’s soft persuasion steeled:
      While Nature melted, Superstition raved;
      That mourned the dead, and this denied a grave.
      Their sighs incensed; sighs foreign to the will!
      Their will the tiger-sucked outraged the storm:
      For, O, the cursed ungodliness of Zeal!
      While sinful flesh relented, spirit nursed
      In blind Infallibility’s embrace,
      The sahited spirit petrified the breast;
      Denied the charily of dust to spread
      O’er dust! a charity their dogs enjoy.
      What could I do? what succor? what resource?
      With pious sacrilege a grave I stole;
      With impious piety that grave I wronged;
      Short in my duty, coward in my grief!
      More like her murderer than friend, I crept
      With soft-suspended step, and, muffled deep
      In midnight darkness, whispered my last sigh,
      I whispered what should echo through their realms,
      Nor writ her name, whose tomb should pierce the skies!
      Presumptuous fear! how durst I dread her foes,
      While Nature’s loudest dictates I obeyed?
      Pardon necessity, blest shade! of grief
      And indignation rival bursts I poured;
      Half-execration mingled with my prayer;
      Kindled at man, while I his God adored;
      Sore grudged the savage land her sacred dust;
      Stamped the curst soil; and with humanity
      (Denied Narcissa) washed them all a grave.

  • Un apéro avec Yassine Belattar : « Je suis hyper- franchouillard »

    http://www.lemonde.fr/m-perso/article/2017/12/30/un-apero-avec-yassine-belattar-je-suis-hyper-franchouillard_5235937_4497916.

    L’animateur et humoriste a été vivement attaqué par le magazine « Marianne », ce qui a déclenché une polémique autour de « Charlie Hebdo », du deuil et des banlieues. Il se défend.

    Yassine Belattar est ponctuel. Il est exactement 18 h 59 quand il arrive devant Le Dépanneur, le bar du 9e arrondissement de Paris où il nous a donné rendez-vous. Il salue poliment, les écouteurs vissés aux oreilles. Sa conversation téléphonique doit être sérieuse, il fait les cent pas et régulièrement des signes de la main pour s’excuser. Nous sommes le 14 décembre. Le hasard fait que le lendemain doit paraître dans Marianne son portrait, à charge. Il a choisi Le Dépanneur parce que c’est commode, un café entre Pigalle et Anvers, c’est tout près de chez lui et du Théâtre de Dix Heures, qu’il vient de racheter. Un quartier « populaire et bourgeois ».

    Il rigole maintenant, en désignant des yeux son ventre, moulé dans son pull : « Je me suis embourgeoisé et ça se voit ! Quand on gagne de l’argent, nous les ­Arabes, on devient pâteux. » A l’intérieur, un bruit de fond joyeux mais assourdissant. On s’installe à l’étage, plus clair, plus calme. Il faut encore trouver un chargeur, brancher une lampe supplémentaire pour la photo et passer les commandes – pour lui, ce sera un café et un Coca, en même temps oui, merci. Il est 19 h 15 quand on pose enfin la question : alors, cet article de Marianne ? Yassine Belattar répond posément : « Factuellement, il est faux. Selon la journaliste, mon spectacle serait antisémite. Je pose la question humblement : tous les autres spectateurs, tous les autres journalistes, nombreux, venus au spectacle, eux n’auraient pas vu l’antisémitisme ? Ou pire, seraient complices ? »

    « Mon passé parle pour moi »

    Résumons pour ceux qui auraient loupé la controverse : l’hebdomadaire Marianne a consacré un portrait de trois pages à l’humoriste, titré « Faux clown et vrai danger ». En substance, il lui est reproché de déclarer sur scène : « Je ne suis pas Charlie, je ne suis pas Nice. (…) Je choisis mes deuils. » Yassine Belattar corrige : « Mon texte c’est : “Je ne choisis pas mes deuils. Je ne suis pas Charlie, je ne suis pas Nice, je suis français. Je suis toujours en deuil quand il y a un malheur sur le territoire français.” » Ce qui est, il faut bien en convenir, sensiblement différent. « C’est grave, non ? Ce que la journaliste veut faire, c’est me dieudonniser, me meklatiser, c’est ça ? Mon passé parle pour moi, mon travail parle pour moi. J’ai toujours lutté contre tous les communautarismes. »

    Yassine Belattar, 35 ans, a grandi dans les Yvelines, aux Mureaux, puis dans un pavillon du côté de Saint-Germain-en-Laye. Quand on lui reproche de ne pas être crédible comme représentant des quartiers, ça le pique : « A l’époque de Générations, tous les chauffeurs-livreurs me reconnaissaient. » Pendant ses années passées à la radio « hip-hop soul », entre 2003 et 2008, il appelait déjà à l’apaisement. Non, il se corrige, pas à l’apaisement. A la banalisation des musulmans. « On est d’une banalité hors norme, on dort la nuit, on se réveille le matin, on bosse… Je n’ai pas l’impression, dans ma journée, de porter préjudice à la République française. »

    Le comédien parle vite, très vite. « Nos parents commencent à partir, à mourir. Regarde le chagrin des mecs qui perdent leurs parents en banlieue. Leurs parents, c’est cette figure de l’ouvrier, travailleur et digne. C’est notre mémoire. Tu vois, l’attachement de Pagnol pour sa région ? Il en parle avec tellement d’amour que t’as envie d’y habiter. Il faudrait qu’on arrive à raconter de la même façon l’affection qu’on a pour nos quartiers. » Un jour, un type lui a dit en parlant de sa barre d’immeuble : « C’est ça mon clocher. » Il trouve cette phrase magnifique. « Je suis hyper-franchouillard. »

    Il est musulman – « et accessoirement pas pieux, même si ça ne regarde personne ». Il fête Noël. Chaque semaine, son père lui dit : « Toi t’es comme nssara [les Français], tu viens nous voir une fois par semaine. » Il sait qu’il est français parce qu’un jour il l’a ressenti dans ses tripes. Il avait 13 ans quand son petit frère est mort d’une méningite, à 5 ans. A l’hôpital, son père a dit : « On va l’enterrer au bled. » Le fils lui a tenu tête. « Je n’allais pas prendre l’avion toutes les semaines pour aller voir mon frère. Et on ne peut pas revendiquer d’être français si on n’est pas enterrés en France. Ça veut dire qu’on meurt comme on a vécu, en locataires. »

    « Je ne suis pas né à Barcelone, moi. Je suis né à Conflans-Sainte-Honorine, à la clinique des Tilleuls. » Il poursuit, avec ce même sourire qu’il a sur scène quand il sait qu’il marche sur un fil : « Ce qui est fou, c’est que je suis plus français que Valls. Manuel Valls est venu en France à l’âge de 18 ans. Il a les mêmes symptômes qu’un converti : il court après sa francité. » Ce nom va revenir souvent dans la conversation. Une obsession ? Une cicatrice, réplique l’humoriste, en évoquant la déchéance de nationalité et les prises de positions de l’ancien premier ministre.

    « Je ne crois pas qu’il y ait soixante-dix définitions de la laïcité. Il y en a une, et ce n’est pas Valls qui l’a déposée à l’INPI. C’est Aristide Briand. »

    « L’ignominie de l’époque, c’est la surenchère »

    Son téléphone vibre. Il prend l’appel. Encore un journaliste. Ils parlent longuement. De Marianne, de la post-vérité, des « fake news ». Quand il revient, on a un peu perdu le fil et l’humoriste a l’air sonné. « L’ignominie de l’époque, c’est la surenchère. » Mais lui aussi se jette dedans, non ? Il dit être en deuil de Charlie, de Nice, de tous les attentats qui ont frappé le pays. S’il est en deuil, alors pourquoi ne pas simplement dire « Je suis Charlie » ou ne rien dire, et s’épargner une polémique aussi éreintante que vaine ? Il répond : « L’expression “Je suis Charlie”, ce n’est pas concernant mais excluant. La question qu’on s’est posée le lendemain de la marche du 11 janvier, c’est : “Ils sont où les mecs de banlieue ?” Les mecs de banlieue, ils n’aiment pas Charlie et l’intitulé “Je suis Charlie” ne leur convient pas. Est-ce que ça veut dire que l’attentat du 7 janvier ne les affecte pas ? Bien sûr que non. Ça les affecte. Mais “Je suis Charlie”, c’est une formule qui piège. »

    La controverse et le coup d’éclat, Yassine Belattar y a pris goût, et ses passages télé sont de plus en plus commentés. La dernière fois, c’était sur France 2. L’humoriste a repris sèchement Bernard Kouchner, qui lui donnait du « mon p’tit gars » : « Pourquoi vous me tutoyez ? C’est fini la colonisation ! » La séquence a été remarquée. « Des rebeus, des renois m’ont écrit pour me dire merci. Un mec m’a dit : “Je suis dans un open space, j’ai 42 ans, je suis le seul tutoyé, et je l’ai réalisé hier. Merci !” » Ça l’a touché, toutes ces réactions, mais il fait mine d’être surpris par l’ampleur du buzz. Il dit que c’est tout de même bizarre, c’est comme s’il était allé à la télé dire que l’eau ça mouille.

    Il s’énerve maintenant. C’est insupportable qu’on puisse l’accuser d’être proche des Frères musulmans, lui qui n’est pas pratiquant, d’être anti-Charlie, lui qui a choisi son métier parce qu’il adorait « Hara-Kiri, le summum du blasphème ». Il compte : cela fait quatre spectacles de Dieudonné qu’il n’a pas voulu voir. « Quand tu dis quatre-vingt-sept fois “juif” dans ton spectacle, c’est pathologique, faut aller te faire soigner. » Il sucre son café tiède et poursuit comme une confidence. « Moi, j’ai écrit pour Siné Hebdo. On a quand même traité Siné d’antisémite. » Il éclate de rire : « Mais il était aussi christianophobe et islamophobe ! Il était très drôle, ce vieux monsieur de 80 balais. Quand j’arrivais, il me disait : “Ça va, l’Arabe ?” A aucun moment, je n’ai été blessé. Il était comme un oncle dépassé par la modernité. »

    Il a trois enfants et « quand on a des enfants, on n’a pas envie de créer un climat de tension. » Il précise de leur mère qu’elle est « blanche » et qu’eux ne doutent pas. Ils n’ont pas le syndrome de l’immigré. Ils iront dans des grandes écoles alors qu’à lui, on a dit « tu feras un BTS ». « On est ici. On reste ici. Sérieusement, ils attendent quoi ? Qu’un jour 6 millions de personnes prennent leur valise, disent merci et au revoir ? » Ils n’iront nulle part.

  • Foot, Fric, Firmes et politique : le cas du stade Pierre Mauroy de Lille Alternatives Economiques - Le Blog de Jean gadrey - 15/06/2014
    https://blogs.alternatives-economiques.fr/gadrey/2014/06/15/foot-fric-firmes-et-politique-le-cas-du-stade-pierre-

    Nous sommes dans une période foot. Le journaliste François Ruffin, qui sort de bons petits livres au rythme d’un Maradona au galop, lui-même footeux au prestigieux club du foyer rural de Ribemont-sur-Ancre, vient de publier, avec son ami Antoine Dumini et toute une équipe, « Comment ils nous ont volé le football. La mondialisation expliquée par le ballon » (Fakir éditions, 6 euros). Tonique et instructif. Mais j’aborderai le sujet sous un angle plus étroit : celui du « grand stade » de Lille, fort beau il faut le dire, à deux pas de chez moi.


    Ce cas fait partie des projets pharaoniques nuisibles qui vont peser pendant des décennies sur les finances locales, et sans doute sur l’environnement, au détriment de projets écologiques et sociaux qui auraient fait du bien sur un territoire qui en a besoin, et qui auraient créé beaucoup plus d’emplois durables : transports collectifs, logements sociaux et écolo, entre autres. Si par ailleurs, ce qui me semble assez probable, une nouvelle et grave crise financière éclate dans un ou deux ans, certains regretteront amèrement la folie des grandeurs de Pierre Mauroy et de ceux et celles qui l’ont suivi dans cette aventure, dont Martine Aubry.

    Je vais par la suite me placer dans l’hypothèse où un projet de nouveau stade de foot à Lille était défendable. Hypothèse discutable vu que, selon un sondage réalisé en janvier 2009 pour la Voix du Nord, parmi les grands projets d’aménagement dans la région, « la construction ou l’agrandissement de nouveaux stades pour les grands clubs de football régionaux » arrivait en dernière place des préoccupations des habitants, loin derrière des questions de pollution, circulation routière, universités ou transports en commun.

    Mais soit, raisonnons sur un stade « de haut niveau », afin de montrer que, même dans cette hypothèse, la folie a prévalu sur la raison. Ce projet a été porté d’abord non pas par la population mais par les dirigeants du LOSC, privatisé en 1999 et vendu à de grands patrons et actionnaires. Michel Seydoux en est actionnaire majoritaire depuis 2002, en attendant qu’il le vende à son tour, peut-être dès cette année, et pour cela un grand stade est un atout. La folie des grandeurs commence donc avec le business d’une grande firme, le club, en quête de croissance de sa « surface de jeu »… financière, dans une concurrence européenne avec d’autres grands clubs/firmes capitalistes. « Jouer dans la cour des grands » est une idée qui se vend bien auprès des supporters en termes sportifs, mais il s’agit avant tout d’une cour économique, financière et médiatique dont un beau sport (mais d’autres ne le sont pas moins) devient le support de vente, mais dont les collectivités locales restent le principal support financier, ce qui suppose l’appui de barons locaux.

    Pour savoir ce que pensent les patrons de cette « cour des actionnaires du sport » des priorités de l’action publique, voici une appréciation de Xavier Thuilot, directeur général du LOSC : « Une grande métropole doit rayonner en envoyant des signes forts à l’extérieur. Et on ne rayonnera pas avec des logements sociaux » (Entreprise et Management n°16 - janvier 2009). Les responsables politiques de gauche, majoritaires, ont suivi le conseil, y compris, c’est désolant, les communistes. La droite aussi. Ce fut l’union sacrée, seuls les Verts et quelques personnalités faisant preuve de clairvoyance.

    Pour moi, et pour beaucoup d’autres, si nouveau stade il devait y avoir, une jauge de 35 000 places aurait amplement suffi au lieu des 50 000 du stade actuel. Au début des années 2000, appuyée par Martine Aubry, une solution raisonnable et relativement peu coûteuse (38 millions d’euros) avait été retenue : l’agrandissement/modernisation du vieux stade Grimonprez-Jooris, dans Lille, pour en porter la capacité à 33 000 places et satisfaire les critères de l’UEFA en vue de rencontres européennes. Ce projet a été retoqué en justice en raison de sa proximité avec la Citadelle historique de Vauban. Là encore, je pourrais discuter, mais ma question est autre : comment en est-on arrivé à retenir un projet pharaonique au moins DIX fois plus cher, et probablement bien plus quand on fera les comptes dans quelques années ?

    Le dérapage est stupéfiant pour qui découvre le dossier, c’est-à-dire très peu de gens. En 2003, Michel Seydoux revendiquait un stade de 50 000 places dont il chiffrait le coût à 100 millions. A l’arrivée, on est quelque part entre 350 et 400 millions d’euros à la charge de la métropole, principalement sous la forme de redevances annuelles pendant pas moins de 31 ans. Sans compter diverses « grosses surprises », dont la mise aux normes sismiques qui pourrait coûter 100 millions de plus, et le projet actuel de chauffage (voir plus loin). Ajoutons que cette communauté urbaine est déjà très endettée, que la gestion Mauroy a fait passer sa dette de un à deux milliards au cours des années 1990, qu’elle a souscrit en masse des emprunts toxiques, au point que Martine Aubry a décidé de mettre fin à sa notation par Standard & Poor’s, qui annonçait une probable dégradation de sa note.

    La décision finale a été prise par Pierre Mauroy, puis votée majoritairement par les élus d’une communauté urbaine fonctionnant largement sur le mode du donnant-donnant entre un seigneur et ses vassaux. Il est donc juste que ce stade de luxe qui va plomber les finances métropolitaines pendant des décennies porte le nom de Pierre Mauroy, même si ce choix résulte en fait du fiasco du projet initial de « naming » (donner à ce stade le nom d’une grande entreprise contre versement par cette dernière de trois ou quatre millions d’euros par an). Pauvre Mauroy, pas du tout amateur de foot, qui ne doit cet hommage posthume qu’à la défection des capitalistes !
    On a appris il y a quelques jours que deux fonctionnaires de cette institution avaient été mis en examen pour des éventuels « faux ou usages de faux » dans le choix de l’entreprise. Beaucoup pensent que ces lampistes n’ont rien à se reprocher, mais laissons la justice avancer. Il est probable que l’affaire va aller plus loin et plus haut, mais tel n’est pas l’objet de ce billet.

    Deux grandes entreprises étaient sur les rangs au moment du choix final. L’une, Bouygues-Norpac, avec un projet moins cher (bien que déjà très cher), avait les faveurs de la totalité de l’administration. L’autre, Eiffage, finalement choisie à la dernière minute par Mauroy en accord probable avec Martine Aubry. Cela se passait en février 2008. Le stade a été terminé en juillet 2012, avec son éventail de grands parkings terriblement sous-utilisés, un autre gâchis à 45 millions aux frais du contribuable.

    Le projet repose sur l’hypothèse d’un LOSC restant pendant des décennies en ligue 1, avec un bon classement, et décrochant certaines années des places européennes. En effet, les recettes sur lesquelles compte la communauté urbaine dépendent en grande partie des résultats du LOSC et du taux de remplissage du stade. Si les résultats sportifs sont mauvais - a fortiori, si l’équipe redescend en ligue 2 - le surcoût sera énorme : « Cela se chiffre en dizaines de millions d’euros », reconnaît Pierre de Saintignon, bras droit de Martine Aubry. Un risque qui serait lui aussi entièrement supporté par les contribuables.

    LA BOITE A SPECTACLE, AUTRE GOUFFRE… SOUS TERRE
    Voici ce qu’a déclaré à La Voix du Nord l’ancien directeur général des services, ayant occupé ce poste entre 2000 et 2009 : « Dans cette affaire, les services autour de Pierre Mauroy ont toujours défendu la solution Bouygues-Norpac, qui était la moins chère, la plus raisonnable et qui répondait parfaitement au cahier des charges. Celle d’Eiffage proposait un équipement décrit comme unique au monde. Et bien, heureusement qu’il l’est resté ! Parce que s’embêter à faire une salle souterraine qui ne servira jamais, on voit aujourd’hui ce que cela donne. Aucun fonctionnaire n’a jamais défendu la solution stupéfiante d’Eiffage. »

    Pour ceux et celles qui se demandent ce qu’est cette « salle souterraine », c’est une salle de spectacle, située en effet… sous la pelouse. Une pelouse, posée sur une forêt de vérins, qu’il faut déplacer pour moitié avec un mécanisme puissant afin de dégager l’espace de la salle.

    On peut se dire : c’est génial de pouvoir faire des spectacles toute l’année afin de rentabiliser ce superbe équipement ! Mauvaise pioche, c’est aussi un trou financier. Une dizaine de spectacles étaient envisagés par an, on en est à trois ou quatre. Ils pariaient sur le fait que les travaux du Parc des Princes en vue de l’Euro 2016 allaient contribuer à lancer la salle lilloise comme destination première. Pari déjà perdu.
    Pour réaliser l’opération de rétractation de la pelouse, il faut une journée… et une autre pour tout remettre en place. Et cela coûte à chaque fois entre 100 000 et 200 000 euros, de quoi rendre déficitaires nombre de spectacles potentiellement rentables si l’on ajoute d’innombrables complications techniques coûteuses propres à cette enceinte sous terre. Tous les professionnels du spectacle s’accordent pour dire que cette « boite à spectacle » ne sera jamais économiquement viable, qu’elle est inexploitable. On va donc probablement en venir à des solutions où il faudra remplir la salle en offrant des places, le tout à perte.

    Pis encore, la salle en question n’étant pas chauffée, et comme on est à Lille et pas à Nice, on pèle de froid pendant six mois par an : l’excellent groupe Dépêche Mode a annulé à la dernière minute un spectacle prévu en novembre dernier parce que leur contrat prévoyait au moins 17° et qu’il faisait autour de 5°… On ignore à combien s’est monté le dédommagement pour le groupe, mais je parie qu’il est énorme.
    Ils en sont à envisager une solution de chauffage qui, pour être à la hauteur, va coûter horriblement cher, et dont le bilan carbone sera extravagant : cette salle n’est pas fermée, il y a seulement un rideau, et le toit de l’édifice, situé à une hauteur de 31 mètres, n’est pas vraiment étanche ! Ou bien alors ils se replieront sur une solution minimaliste consistant à tenter de ne chauffer que la scène, ce qui marchera très mal. Pourquoi pas des doudounes chauffantes pour les artistes ?

    Rions un peu avec cette citation de Wikipédia reprenant la pub d’Eiffage « L’équipement répond aux critères de la démarche haute qualité environnementale pour la gestion de l’énergie, de l’eau et pour la maintenance. Il est par ailleurs équipé de deux éoliennes et d’une installation solaire photovoltaïque. » Ce qu’un rapport du Préfet avait épinglé en estimant que l’équipement en énergies renouvelables correspondait en fait aux « seuls besoins énergétiques de l’habitation du gardien » !

    LA FOLIE DES PUISSANTS
    Je vais conclure, sans évoquer d’autres dommages, par exemple le PPP, un piège à… contribuables, fait pour privatiser les bénéfices et socialiser les pertes, ce qui va se produire. Ou encore le fait, bien documenté par des associations écolo et des chercheurs, que pour consolider un terrain dont le sous-sol est un gruyère, on a amassé et tassé des terres ou cendres provenant du bassin minier, polluées, avec des métaux lourds et des radionucléides, ce qui fait peser une menace crédible sur les nappes phréatiques alimentant le territoire. Ou enfin, cette idée formidable du groupe Eiffage de faire du stade lillois un argument de vente de stades semblables au Qatar, pour la coupe de monde en 2022. Dans ce cas, je leur propose une solution « HQE » : un système de climatisation (du gardien) avec leurs deux éoliennes. Mais d’ici-là, si le LOSC est vendu au Qatar, des coopérations sont possibles. Je blague.

    La folie des grandeurs de tels projets voit se rencontrer, ici comme à Notre-Dame des Landes, la démesure du capitalisme financier et celle de pharaons locaux ou nationaux, le tout enrobé dans des discours sur l’attractivité et la compétitivité locales, la croissance et l’emploi, avec en prime, dans le cas présent, l’appel au soutien de supporters d’un sport qui pourrait, comme d’autres, être formidable. Des supporters à qui l’on cache soigneusement les risques à long terme, l’effet d’éviction d’autres projets socialement et écologiquement préférables, ou la possibilité de trouver des solutions alternatives raisonnables et bonnes pour leur sport, mais aussi pour le spectacle vivant et populaire. La démocratie est alors bafouée, y compris dans le vote majoritaire des élus. Lesquels vont ensuite déplorer que les citoyens se détournent d’eux et de leur système politique et se mettent à « mal voter » ou à s’abstenir.

  • Reçu via la mailing-list de Migreurop le 15.12.2017:

    [Communiqué de presse Anafé/Amnesty International France]

    France / Réfugiés. Une membre d’Amnesty International France et de l’Anafé injustement poursuivie pour « #délit_de_solidarité »

    #Amnesty International France (AIF) et l’#Anafé (Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers) font part de leur vive préoccupation quant aux poursuites engagées à l’encontre de l’une de leurs militantes du fait de son travail d’accompagnement juridique auprès de deux mineurs étrangers isolés, illégalement renvoyés en Italie depuis la France.

    Martine Landry, militante d’AIF et de l’Anafé, sera jugée à Nice, lundi 8 janvier 2018. Il lui est reproché d’avoir « facilité l’entrée de deux mineurs étrangers en situation irrégulière ». Elle risque jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 30 000 € d’amende.

    « Engagée auprès d’Amnesty International France depuis 2002, Martine Landry est en charge d’une mission d’observation en zone d’attente pour AIF. En parallèle, elle participe aux missions de conseil et d’accompagnement des demandeurs d’asile dans l’accès à leurs droits. C’est une militante expérimentée, respectueuse du droit et qui connaît parfaitement le cadre juridique dans lequel son action s’inscrit. Cette accusation dont elle fait l’objet est absurde », affirme Camille Blanc, présidente d’Amnesty International France.

    AIF et l’Anafé dénoncent, de nouveau, la poursuite de personnes dont la seule motivation est de porter assistance aux migrants et réfugiés, sans autre contrepartie que de voir leurs droits respectés.

    Ni trafiquantes, ni délinquantes, ces personnes, inquiétées, intimidées, poursuivies, défendent avant tout les droits humains. Elles agissent pour protéger les droits des personnes migrantes et réfugiées auxquels portent atteinte les autorités françaises.

    « Alors que depuis plus de deux ans, nos organisations dénoncent les violations du droit international, européen ou français, à la frontière franco-italienne par les autorités françaises, ces dernières intimident et poursuivent celles et ceux qui tentent de protéger les droits humains de personnes aussi vulnérables que des mineurs isolés », dénonce Alexandre Moreau, président de l’Anafé.

    Au cours de l’année 2017, AIF et l’Anafé ont documenté et dénoncé de nombreuses illégalités. Les personnes contrôlées à la frontière se retrouvent en majorité privées de toute possibilité de faire valoir leurs droits, notamment celui de solliciter l’asile. Les enfants non accompagnés ne font pas l’objet de l’attention requise au regard de leur situation de vulnérabilité, ce qu’exige pourtant la législation française de protection de l’enfance. Les enfants sont renvoyés au même titre que les adultes, de façon expéditive et sans possibilité d’exercer leurs droits ni même d’être accompagnés.

    Le procès de Martine Landry doit être l’occasion pour le gouvernement français de modifier sa législation qui permet, comme cette situation le démontre, de criminaliser l’aide apportée par des citoyens pour protéger les droits des personnes migrantes et réfugiées.

    Il est urgent et indispensable que la politique du gouvernement français soit réorientée de façon à répondre à l’impératif respect des droits des personnes migrantes et réfugiées qui franchissent la frontière franco-italienne et à la nécessaire protection de celles et ceux qui leur apportent leur aide.

    Amnesty International France et l’Anafé assurent Martine Landry de leur soutien et seront présentes lors du procès.

    Informations complémentaires

    Martine Landry est membre d’Amnesty International depuis 2002. Elle est également la référente régionale Provence-Alpes-Côte d’Azur sur la question des réfugiés et migrants depuis 2011 et chargée d’une mission d’observation en zone d’attente pour AIF. En parallèle, elle participe aux missions militantes de conseil aux demandeurs d’asile et d’accompagnement dans l’accès à leurs droits, missions pour lesquelles elle a bénéficié de plusieurs formations.

    Par ailleurs, en dehors de ses activités pour AIF, Martine Landry est engagée au sein de différentes associations locales et nationales pour la défense des migrants et des réfugiés dont l’Anafé.

    Travaillant avec l’Anafé depuis de nombreuses années dans le cadre de sa mission d’observation en zone d’attente pour AIF, Martine Landry est membre individuelle de l’Anafé depuis 2017. Elle participe activement à la mission d’observation de l’Anafé à la frontière franco-italienne.

    Résumé des faits

    Le 28 juillet 2017, la police italienne a renvoyé, à pied, deux mineurs étrangers isolés vers la France. Martine Landry les a récupérés au poste frontière Menton/Vintimille du côté français pour les accompagner à la police aux frontières (PAF), munie des documents attestant de leur demande de prise en charge par l’aide sociale à l’enfance (ASE). Les deux mineurs, tous deux âgés de 15 ans et d’origine guinéenne, ont par la suite été pris en charge par l’ASE.

    Le 31 juillet, Martine Landry s’est rendue à la PAF de Menton suite à l’interpellation et au transfert de onze migrants. Ce jour-là, elle se voit remettre une convocation pour une audition le 2 août. Le lendemain, Martine Landry reçoit une convocation du Tribunal correctionnel de Nice. Elle doit être jugée le 8 janvier 2018 pour « avoir facilité l’entrée de deux mineurs étrangers en situation irrégulière […], en ayant pris en charge et convoyé pédestrement ces deux mineurs du poste frontière côté Italie au poste frontière côté France ».

    Droit international applicable

    Le 29 octobre 2002, la France a ratifié le Protocole contre le trafic illicite de migrants par terre, mer et air, additionnel à la Convention des Nations unies contre la criminalité transnationale organisée. Ce texte définit le trafic illicite de migrants comme « le fait d’assurer, afin d’en tirer, directement ou indirectement, un avantage financier ou un autre avantage matériel, l’entrée illégale dans un État [...] d’une personne qui n’est ni un ressortissant ni un résident permanent de cet État » (souligné par nous).

    En posant la condition d’en retirer un avantage financier ou un autre avantage matériel, les auteurs de ce texte ont clairement entendu exclure les activités des personnes apportant une aide aux migrants pour des motifs humanitaires ou en raison de liens familiaux étroits. L’intention n’était pas, dans le Protocole, d’incriminer les activités de membres des familles ou de groupes de soutien tels que les organisations religieuses ou non gouvernementales. Cette intention est confirmée par les travaux préparatoires des négociations en vue de l’élaboration de la Convention des Nations unies contre la criminalité transnationale organisée et des Protocoles s’y rapportant (2008), p. 514 - (Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, Travaux préparatoires).

    Enquête d’Amnesty International à la frontière franco-italienne « Des contrôles aux frontières du droit » : https://www.amnesty.fr/refugies-et-migrants/actualites/frontiere-franco-italienne-des-controles-aux-frontieres

    Note de l’Anafé sur le « rétablissement des contrôles aux frontières internes et état d’urgence - Conséquences en zone d’attente » : http://www.anafe.org/spip.php?article412

    #asile #migrations #solidarité #réfugiés #France

  • Disparition du Paris-Nice : la SNCF a-t-elle sabordé ses trains de nuit ? | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/ouiautraindenuit/blog/081217/disparition-du-paris-nice-la-sncf-t-elle-saborde-ses-trains-de-nuit

    Les Intercités de nuit ont été négligés pendant plusieurs décennies. Pour justifier leur démantèlement le gouvernement précédent les a décrits comme « déficitaires » et « vides », ce qui choque de nombreux utilisateurs qui les trouvent « pratiques » et plutôt « bien remplis ». A l’heure de la suppression du Paris-Nice voici un tour d’horizon des luttes de terrain et de la guerre des chiffres.

    #sncf #transport #privatisation

  • Voie de disparition

    Le dernier coup de sifflet est pour bientôt. Sur les cinquante lignes ferroviaires de nuit qui sillonnaient la France il y a tout juste dix ans, il n’en reste que quatre.

    La Paris – Nice, jugée chère et vieillissante, disparaîtra en décembre prochain. À bord de ce train en sursis, un combat à pas feutrés oppose rentabilité et écologie, pragmatisme et poésie.


    https://lequatreheures.com/episodes/voie-de-disparition
    #train #train_de_nuit #France #it_has_begun #fin #disparition

  • Alpes-Maritimes : Un chant arabo-andalou déclenche une polémique dans un collège (20 minutes)
    http://www.20minutes.fr/societe/2184243-20171208-alpes-maritimes-chant-arabo-andalou-declenche-polemique-c

    Suite aux récriminations de parents d’élèves relayées par des sites d’extrême-droite, la principale d’un collège près de Nice a porté plainte contre X…

    Les paroles, datant d’une période d’essor artistique dans le sud de l’Espagne, disent ceci : « Quand elle est apparue marchant noblement, elle, mon amour, sa beauté nous a tués/Comme elle nous a regardés avec ses beaux yeux, une branche d’arbre s’est cassée/Mon problème c’est l’amour si ce n’est elle ? ».

    #éducation #parcours_culturel #éducation_musicale #collège #fachosphère #racisme

  • Gros effort contre l’écriture inclusive, aujourd’hui…

    – Harcèlement : les "briseurs de silence" désignés "personnalité de l’année" par "Time magazine"
    https://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20171206.OBS8812/harcelement-les-briseurs-de-silence-designes-personnalite-de-l-

    – Harcèlement : Merkel salue les "Briseurs de silence" récompensés par le magazine Time
    http://www.bfmtv.com/international/harcelement-merkel-salue-les-briseurs-de-silence-recompenses-par-le-magazine-

    – Celles qui ont « brisé le silence » désignées « personnalité de l’année » par le « Time »
    http://www.lepoint.fr/monde/time-designe-les-briseurs-de-silence-comme-personnalite-de-l-annee-06-12-201

    « Pour avoir donné une voix à des secrets de Polichinelle, pour être passés du réseau des chuchotements aux réseaux sociaux, pour nous avoir tous poussés à arrêter d’accepter l’inacceptable, les briseurs de silence sont personnalité de l’année », a-t-il ajouté, cité dans un communiqué du magazine.

    – Les "briseurs de silence", "personnalité de l’année" 2017 selon "Time Magazine"
    http://www.ozap.com/actu/les-briseurs-de-silence-personnalite-de-l-annee-2017-selon-time-magazine/544532

    Et comme ça sur des dizaines de (gros) supports…

    C’est d’autant plus crétin que le Time a ostensiblement rebaptisé le titre « Man of Year »/« Woman of the Year » en « Person of the Year » depuis… 1999.

  • La ville dense et connectée est loin de faire rêver les Français Le Figaro - Clémentine Maligorne - 25/11/2017
    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2017/11/25/20002-20171125ARTFIG00006-la-ville-dense-et-connectee-est-loin-de-faire-rev

    Près d’un Français sur deux et 62% 62 % ça fait presque 2 Français sur 3, je corrige le figaro , je des Franciliens aspirent à vivre ailleurs. Idéalement, dans un village ou une petite ville aux portes d’une grande ville, d’après une étude l’Observatoire Société et Consommation (Obsoco).

    Et si le bonheur était loin du tumulte des grandes villes ? Alors que plus des trois quarts de la population française habite en ville, et qu’un Français sur cinq réside dans une des 100 communes les plus peuplées, la vie en ville, notamment dans les villes denses et « connectées », ne fait pas rêver, voir rebute plus d’un. C’est le constat dressé par l’Observatoire Société et Consommation (Obsoco) et le cabinet d’études et de prospectives Chronos dans une enquête, dévoilée mi-novembre, sur les « usages émergents de la ville ».


    Une forte envie d’« ailleurs »
    Premier constat, plus la ville est densément peuplée, plus l’aspiration à en partir est forte. Sur 4000 personnes interrogées*, près de la moitié (48%) voudrait « aller vivre ailleurs ». Ils sont 62% ( donc presque 2 sur 3 ) en Ile-de-France et 59% dans les agglomérations de plus de 200.000 habitants.

    Idéalement, 30% des personnes interrogées souhaiteraient aller vivre dans « une petite ville ou un village à la périphérie d’une grande ville ». Et 19% dans une ville de taille moyenne. « Il y a une attirance à l’égard des zones faiblement urbanisées, majoritairement chez les citadins », constate Philippe Moati. Les grands centres-villes attirent moins. Ils ne sont que 11% à déclarer souhaiter y vivre et 10% à vouloir vivre dans la périphérie d’une grande ville. En outre, 14% déclarent vouloir vivre dans une petite ville ou un village loin des grands pôles urbains. Et 15% isolés, à la campagne.

    Un rejet de la ville dense et connectée
    Cette envie d’ailleurs, très forte chez les citadins des grandes métropoles, est portée par une vision relativement négative de leur lieu de vie. « Si la ville est propice aux études, pour se cultiver, faire des achats ou encore travailler, ce n’est pas l’endroit idéal pour grandir, habiter, élever des enfants ou vieillir », note Philippe Moati, professeur d’économie à l’Université Paris-Diderot et coprésident de l’Obsoco. Pour les habitants des grandes villes, et plus encore pour ceux de Paris intra-muros, les personnes interrogées relèvent de nombreuses nuisances, telles que le #coût_de_la_vie, la #pollution, le #bruit, la mauvaise #qualité_de_l_air ou encore l’absence de contact avec la #nature.

    Autre tendance, depuis quelques années, cette envie d’ailleurs se matérialise par une migration du Nord et de l’Est vers l’ouest et le Sud-ouest de l’Hexagone, note l’Obsoco. Ainsi, depuis quelques années le solde migratoire de ville comme Paris, Lille, Dijon, Nancy, Strasbourg, Grenoble ou Nice est négatif alors que celui de villes comme Nantes, Toulouse, Bordeaux, Montpellier affichent des soldes migratoires positifs, selon l’Insee. « On va chercher ailleurs un cadre de vie meilleur, et non un emploi. C’est une révolution » souligne Philippe Moati.

    En outre, alors que depuis quelques années, collectivités locales, services publics et grands groupes privés investissent massivement pour créer des cités « intelligentes » et interactives, « la ville connectée est rejetée », constatent les auteurs de l’enquête. Plus de deux Français sur trois refusent d’ailleurs de partager leurs #données_personnelles, qui pourtant contribueraient au développement de ces « #smart_cities » (villes intelligentes). « À la fois, on rejette la ville connectée, en même temps 90% des Parisiens utilisent un mobile dans la ville » tempère le sociologue et fondateur de Chronos, Bruno Marzloff.

    L’archétype de la ville idéale est au contraire une « ville nature », autosuffisante, avec de courtes distances, et une gouvernance collaborative. « Les Français veulent tout et leur contraire. Ils souhaitent bénéficier des usages de la ville et vivre dans un environnement de village » résume Philippe Moati. Une ville ni trop grande, ni trop petite, ni trop proche de la grande ville, ni trop loin... »

    #Télétravail et #collaboratif
    Mais les villes ne se vident pas pour autant. « Si les gens déclarent globalement vouloir vivre ailleurs, ils assument leurs contradictions et développent des stratégies de résilience » explique Bruno Marzloff. Comme par exemple, le télétravail qui se développe : « 44% des actifs travaillent, plusieurs fois par mois, à distance des locaux de leur entreprise », selon l’étude.

    Par ailleurs, de plus en plus de citadins sont adeptes de jardins partagées : « 73% des urbains se disent attirés par l’autoproduction alimentaire » selon l’étude. Dans les faits, 23% des citadins et 16% des parisiens sont engagés dans des pratiques d’autoproduction alimentaire. En outre, 64% des personnes interrogées aimeraient qu’on leur propose un budget participatif. « Tout cela traduit le désir d’une ville à portée de main, de #proximité, souligne Bruno Marzloff. On n’est plus dans le train de la croissance qu’on connaissait hier. Plus qu’une aspiration, l’ #économie_collaborative est devenue une tendance de fond. »

    *Cette enquête a été réalisée en ligne auprès d’un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 à 70 ans de plus de 4000 personnes, interrogées du 3 au 31 juillet 2017. Elle a parallèlement été conduite en Allemagne, en Italie et au Royaume-Uni, avec à chaque fois un échantillon de 1000 personnes représentatif de la population nationale.

    #villes_intelligentes #villes-interactives #progrès

    • Un article intéressant à plus d’un titre.

      Le rouleau compresseur des médias, des discours des politiques des publicitaires n’arrivent pas à faire aimer la ville connectée. Les aménageurs de #territoires_numériques malgré des moyens gigantesques n’arrivent pas à être crédibles, normal, vue leur artificialté et la boursouflure de leur égo. Ne parlons pas de leur façon d’arrondir les chiffres, le figaro économie ne fait pas dans la dentelle.

      Les Français ont tous sous les yeux le résultat on ne peut moins virtuel d’une interminable séquence de progrès sans merci : dérèglements climatiques et perturbations hormonales, cinquième continent de plastique et morbidité des sols, pénuries d’eau potable et déchets radioactifs éternels – pour ne citer que les seules calamités environnementales. À écouter les gestionnaires de ce chaos, les « solutions » à ces « dysfonctionnements » seraient, sinon déjà à l’œuvre, du moins aussi prometteuses que les précédentes, c’est-à-dire toujours plus technologiques, contraignantes et globales : aux ingestions prescrites s’ajouteront les effets secondaires du traitement.

      Se connecter d’urgence à http://hors-sol.herbesfolles.org

  • America’s Mass Shooting Problem Is a Domestic Violence Problem
    https://www.villagevoice.com/2017/11/08/americas-mass-shooting-problem-is-a-domestic-violence-problem

    Devin P. Kelley, the 26-year-old man who killed 26 people in a Texas church on Sunday, had a long and documented history of intimate violence. In 2012, Kelley was charged with assault and eventually received a “bad conduct” discharge from the Air Force after he kicked, beat, and choked his first wife. The charges against him included allegations he had pointed a loaded gun at his wife multiple times. Kelley also fractured his toddler stepson’s skull by hitting him with what was described in Air Force records as “a force likely to produce death or grievous bodily harm.”

    Over the course of the next two years, Kelley was investigated for violence against other women, including, according to a New York Times report, charges that he sexually assaulted and raped someone. He also brutally attacked his dog, hitting the animal repeatedly in the head.

    Kelley is emblematic of a strikingly consistent pattern: Most mass killers have histories of domestic violence that went unaddressed. He joins a long list, including Omar Mateen, the Orlando Pulse nightclub killer; Tamerlan Tsarnaev, accused in the bombing of the Boston Marathon; Adam Lanza, who killed his mother before walking into Sandy Hook Elementary School in Newtown, Connecticut, and killing 26 people; Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, who plowed a van through a crowd in Nice, France; and Khalid Masood, who did the same in Westminster, London.

  • Témoignage | Jusqu’où peut aller la déshumanisation de nos instances gouvernementales ?
    https://asile.ch/2017/11/13/temoignage-jusquou-aller-deshumanisation-de-nos-instances-gouvernementales

    Nous publions ci-dessous la lettre ouverte de trois citoyennes mobilisées pour aider une famille frappée par un renvoi Dublin vers Nice. De nombreux réfugié-e-s y sont à la rue, la famille ne s’y était jamais rendue et n’y connait personne. Elle avait émis le souhait d’être plutôt transférée dans la ville de Bellegarde, où elle […]

    • Témoignages de situations à Fribourg

      C. quitte le Sénégal pour échapper aux violences dans sa famille. Arrivée en Italie, elle se marie avec un homme qui s’avère violent, lui infligeant durant 6 ans des violences psychologiques, sexuelles et physiques. C. décide alors de demander l’asile en Suisse mais risque le renvoi en l’Italie. C. est terrorisée à l’idée d’y retourner, sachant qu’elle n’y trouvera aucune protection.

      K. fuit également le Sénégal avec sa fille de six mois que sa famille veut faire exciser. K. trouve refuge en Espagne. Sa famille la retrouve et veut faire exciser l’enfant en Espagne. Pour échapper au réseau familial, K. gagne la Suisse, où elle demande l’asile. La Suisse n’entre pas en matière, estimant que l’Espagne est compétente. K. attend donc dans l’angoisse son renvoi, ne sachant comment échapper aux violences qui attendent sa fille si elle devait être contrainte de retourner en Espagne.

      Emprisonnée à cause de son engagement politique, Y. doit quitter l’Ethiopie en raison des persécutions étatiques. Elle se rend d’abord en Autriche où un homme la séquestre pendant 5 mois. Elle réussit à fuir vers la Suisse où elle demande l’asile. La Suisse prononce une non-entrée en matière. Enceinte de 7 mois, Y. souhaite rester en Suisse avec son enfant à naître et craint de retomber entre les mains de l’homme qui l’a séquestrée en Autriche.

      R. quitte l’Érythrée pour fuir les violences étatiques et pour rejoindre son compagnon, au bénéfice d’une autorisation de réfugié statutaire, en Suisse depuis 2014. Elle arrive en 2016 mais une décision de non entrée en matière et le renvoi vers l’Italie sont prononcés par les autorités. R. est enceinte de 6 mois et le couple a un enfant de 5 ans qui attend au Soudan de pouvoir rejoindre ses parents. Un renvoi vers l’Italie enfreindrait le droit fondamental à la vie familiale.

      http://www.appeldelles.ch/temoignages-de-situations-a-fribourg

    • 30 policiers et une nouvelle tentative d’expulsion : La famille H., à nouveau traquée un an après leur « vol spécial »

      A l’occasion des vacances scolaires, les autorités vaudoises ont fait débarquer 30 policiers au foyer d’aide d’urgence de Vennes/Lausanne pour tenter d’expulser à nouveau M. et Mme H. et leurs 4 enfants vers Nice !

      Heureusement, la famille ne se trouvait pas au centre ce jour-là ! Elle est toutefois désormais condamnée à survivre par ses propres moyens et à se vivre cachée durant de nombreux mois si elle ne veut pas être prise… L’EVAM (Etablissement Vaudois d’Accueil des Migrants), complice, appellera sans aucun doute la police cantonale si la famille devait se représenter. Cela s’est déjà souvent produit.
      La police a fouillé le centre et les chambres et les personnes vivant dans ce foyer d’aide d’urgence, toutes menacées d’un renvoi et une fois de plus confrontées à la police, ont encore craint que ce soit leur tour…

      Pour rappel, la famille H., a déjà vécu les mêmes violences de l’Etat l’été passé, à savoir l’arrestation d’une partie de la famille (Mme et les 3 filles cadettes) et leur expulsion forcée à destination de Nice où elles avaient été livrées à elles-mêmes.
      Ces violences avaient été dénoncées à travers un communiqué et un mail (ci-joint) et avaient fait l’objet d’une interpellation au Grand Conseil questionnement le déroulement (habituellement) immonde du "vol spécial" vers la France (ci-joint également)

      Elles étaient très vite revenues en Suisse, retrouvant leur mari/père et leur fille/sœur aînée et avaient redéposé une demande d’asile qui a été à nouveau rejetée, malgré les discussions entre organisations et autorités fédérales (M. Gattiker, Mme Sommaruga & co) en lien avec « l’Appel Dublin ». Cette nouvelle décision de renvoi a été prononcée alors qu’une organisation consultée continuait à attester qu’il n’existerait pas de prise en charge adaptée en France (Nice) et alors que la famille a passé une année supplémentaire à s’ancrer ici et à faire valoir son droit à rester !

      Reçu via la mailing-list du collectif R, le 17.07.2018
      cc @stesummi

  • Malgré la loi SRU, de plus en plus de communes refusent les HLM - Libération
    http://www.liberation.fr/france/2017/11/07/malgre-la-loi-sru-de-plus-en-plus-de-communes-refusent-les-hlm_1608397

    Le premier rapport de la commission nationale SRU, présidée par Thierry Repentin, demande aux préfets de sanctionner une cinquantaine de municipalités supplémentaires. Et au ministre Jacques Mézard d’être plus ferme.

    Le nombre des communes qui refusent de se soumettre à leurs obligations de construction de logements sociaux ne cesse de croître, malgré une loi « solidarités et renouvellement urbain » (SRU) qui remonte à 2000, et malgré l’arsenal de sanctions qui les menace. Telle est la conclusion du premier rapport de la commission nationale SRU, créée par la loi Egalité et citoyenneté de janvier 2017. Au vu de ce qu’elle a trouvé, la création de cette commission n’était pas du luxe.

    En France, 1 152 communes sont tenues d’avoir, dans leur parc, 25% de logements sociaux, dont au moins un tiers de « très sociaux » et pas plus d’un autre tiers de PLS, les HLM aux loyers les plus élevés. Entre 2011 et 2013, 387 communes n’avaient pas atteint cet objectif. Or, dans les deux ans qui ont suivi, entre 2014 et 2016, ce sont 649 villes qui n’ont pas accompli leurs objectifs. 56% de l’effectif. 76 de ces communes récalcitrantes étaient en Ile-de-France, 64 en région Paca et 32 en Auvergne-Rhône-Alpes.

    Faiblesse des sanctions
    Au-delà des égoïsmes locaux, c’est la faiblesse des sanctions qui explique aussi cette croissance. La loi permet aux préfets de majorer l’amende par logement non réalisé de 400%. Mais cette multiplication par cinq de la sanction est rarissime. « Pour 90% des collectivités carencées, le niveau de majoration n’excède pas 200% », lit-on dans le rapport. Et dans le lot, un tiers n’est frappé que par l’amende minimum.

    Les préfets disposent pourtant de l’arme fatale : ils peuvent décider d’assurer « les délivrances des autorisations d’urbanisme » (les permis de construire) à la place des maires. Une mesure qui « fait vraiment bouger les choses », estime Thierry Repentin, président de la commission nationale SRU. Mais rare. Pour le rapporteur, les sanctions appliquées aujourd’hui ne correspondent pas à « la totalité de l’éventail à disposition des préfets ».

    « Bras d’honneur à la République »
    Pour Thierry Repentin, c’est désormais à Jacques Mézard, ministre de la Cohésion des territoires, d’agir. Il lui recommande de rajouter chez les sanctionnés « une grosse cinquantaine de communes qui auraient pu faire mieux », dont Nice, Toulon, Aix-en-Provence et Marseille. Sur France Inter, Repentin a clairement résumé le problème : « Si beaucoup de maires ont mis en place des actions pour rattraper leur retard, il en reste une partie qui ne souhaite pas accueillir sur leurs territoires – pour des raisons qui leur sont propres – des habitants dont les revenus leur semblent trop faibles pour qu’ils soient dignes. » Et de conclure : « On ne peut pas permettre qu’un certain nombre de maires fassent un bras d’honneur à la République. »

    Et pour couronner le tout, l’impunité totale pour les communes les + peuplées qui ne respectent pas la loi SRU sur le pourcentage de HLM à respecter. Mais finalement tout ceci est d’une grande cohérence.

    #logement #hlm #sru

  • Un #discours Made in #FHaine ou Made in #Wauquiez ? Le petit jeu des questions/réponses
    http://www.revolutionpermanente.fr/Un-discours-Made-in-FHaine-ou-Made-in-Wauquiez-Le-petit-jeu-des

    La #droite est sur le point de changer de président. Le favori pour le poste, Laurent Wauquiez, était hier à Mandelieu-la-Napoule, près de Nice, devant le ban, l’arrière ban et toute la troupe à pied des Républicains pour dérouler un argumentaire qui fait plus que flirter avec l’extrême droite. Demande en mariage aux électeurs du Front National ? Tentez de différencier l’un de l’autre : ce n’est pas facile !

  • Pour celles et ceux qui souhaitent nous soutenir contre DEFEND EUROPE – Blog YY
    http://blogyy.net/2017/10/18/pour-celles-et-ceux-qui-souhaitent-nous-soutenir-contre-defend-europe

    Vous le savez : les fascistes de Defend Europe ont décidé de se venger, deux mois après l’échec total de leur grand périple chevaleresque sous les auspices de Charles Martel qui a finalement tourné au feuilleton comique de l’été.

    POUR CELLES ET CEUX QUI SOUHAITENT NOUS SOUTENIR CONTRE DEFEND EUROPE

    En effet, les chefs identitaires ont décidé de faire deux exemples :
    1- en m’attaquant en Justice, en tant que membre du réseau antifasciste Defend Mediterranea qui s’est activé contre eux ;
    2- en attaquant également mon ami Jean-Jacques Rue qui a partagé et commenté avec sa verve habituelle l’une de mes publications.

    Notre procès aura lieu le 18 décembre à Nice. Trois des principaux responsables de Defend Europe nous poursuivent : Robert Timm, Clément Galant et Lorenzo Fiato, co-fondateurs de la première croisière en Méditerranée pour identitaires allemands, français et italiens, mais bof, sans escale nulle part, les toilettes bouchées, le réservoir de carburant plein de flotte et une vitesse moyenne inférieure à celle d’une trottinette

    Ces animateurs de colo façon croisade en canoé nous demandent des sommes astronomiques : plus de 30 000 euros de dommages et intérêts (auxquels il faut ajouter les amendes, le remboursement de leurs frais de Justice, et puis le règlement des nôtres, bien sûr).

    Leur but semble triple :
    1- s’offrir une revanche judiciaire dans une ville qui leur semble favorable, où Estrosi passe pour un gauchiste et Vauzelle pour un anarcho-autonome.
    2- se faire encore plus de fric, en plus des tee-shirts bleu chiotte et du fachothon de départ.
    3- cogner deux ennemis fauchés tout en fichant la trouille aux autres (je sens que plus personne va oser partager mes publis).

    Peut-être espèrent-ils ainsi me prendre le fourgon et la caméra, car ils savent que j’aide aussi des migrants sur d’autres terrains (convois solidaires, films…).

    Du coup, pour nous aider à nous défendre, un comité de soutien vient d’être créé, ce soir, avec pour première décision de lancer un pot commun :
    https://www.lepotcommun.fr/pot/hvfshv5n

    Merci à Annick et Eric Sirvin, mes vieux compagnons de lutte qui vont s’en occuper, avec Sandrine, Maud et quelques autres.

    Heps, les fachillons ! Nous aussi on a du monde qui nous soutient et c’est pas demain la veille qu’on va se laisser intimider par vos heaumes et vos étendards. Car sous vos armures en carton, il n’y a que des trouillards compulsifs qui ont simplement peur de la différence et qui en ont fait leur fond de commerce.

    Rendez-vous le 18 décembre !

    Yannis Youlountas

    #GUD #fascisme #Defend_Europe #C-Star

    • Pétition pour la réouverture immédiate du carnet Russeurope, par Jacques Sapir
      Pour une science ouverte à la liberté d’expression des chercheurs.
      Demande de réouverture du Carnet en ligne de Jacques Sapir

      https://www.change.org/p/marin-dacos-demande-de-r%C3%A9ouverture-du-carnet-en-ligne-de-jacques-sapir?

      Le 26 septembre 2017, les responsables de la plateforme Hypotheses.org et de OpenEdition décidaient de suspendre le carnet de recherche (blog) de Jacques Sapir, Russeurope.

      Cette décision, que de nombreux juristes considèrent comme sans fondements et arbitraire, a immédiatement suscité une grande émotion dans le monde universitaire et au-delà. Cette décision met en cause le principe de la liberté des chercheurs.
      Elle s’avère contradictoire avec le fait que ces chercheurs, et en particulier dans les sciences humaines et sociales, sont directement et immédiatement insérés dans l’espace politique. Enfin, cette mesure est de nature à porter un immense préjudice aux institutions de recherches en France, et à les déconsidérer aux yeux des chercheurs étrangers.
      Des protestations très nombreuses ont été envoyées à M. Marin Dacos, responsable d’Hypotheses.org ainsi qu’à son supérieur au Ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche, M. Alain Beretz. Pour l’instant, M. Marin Dacos se refuse de répondre.

      Cette pétition sera remise à Marin Dacos, OpenEdition

      Premiers signataires
      *M. Denis Alland, Professeur en Droit Public, Université de Panthéon-Assas (Paris-2)

      *Bernard Cassen, Professeur émérite d’Anglais à l’Université de Paris-8.

      *David Cayla (Maître de Conférences en économie à l’université d’Angers).

      *Franck Collard, Professeur d’Histoire Médiévale à Paris-Ouest (Paris-10, Nanterre)

      *Daniel Bachet, Professeur des Universités, Sociologie, Université Paris-Saclay

      *Michel Bergès, Professeur de Sciences Politiques, Université de Bordeaux

      *Olivier Berruyer, actuaire et blogueur (Lescrises.fr)

      *Bernard Bourdin, Professeur à l’Institut Catholique de Paris, Historien des idées, philosophe politique.

      *Coralie Delaume, écrivain et blogueur (l-arene-nue.blogspot.fr)

      *Eric Desmons, Professeur de Droit Public, Université de Paris-XIII

      *Marcel Gaucher, Directeur d’études (retraité) à l’EHESS, Philosophe.

      *Jacques Généreux, économiste, maitre de conférences des Universités, professeur à l’IEPP – Sciences Po.

      *Jacques A. Gilbert, Professeur de Littérature comparée, Université de Nantes

      *Brigitte Granville, Professor of International Economics and Economic Policy, Chevalier des Palmes Academiques, Fellow of The Higher Education Academy (FHEA), School of Business and Management, Queen Mary University of London

      *Alain Guery, Directeur de recherche au CNRS, Historien.

      *Éric Guichard, Philosophe de l’internet et du numérique, Enssib-Ens, Ancien Directeur de programme au Collège international de philosophie

      *Annie Lacroix-Riz, professeur émérite d’histoire contemporaine, université Paris 7.

      *Dominique Lecourt, Philosophe, professeur émérite des universités, ancien recteur d’académie, président d’honneur des Presses Universitaires de France.

      *Laurent Loty, Historien des imaginaires et des idées scientifiques et politiques au CNRS, Président d’honneur de la Société Française pour l’Histoire des Sciences de l’Homme

      *Roseline Letteron, Professeur des Universités, professeur de Droit à Paris-Sorbonne.

      *Laurent Loti, Chargé de recherche au Centre d’Étude de la Langue et des Littératures Françaises (CNRS—Université Paris-Sorbonne)

      *Jérôme Maucourant, Maître de conférences (HDR) en sciences économique à l’Université Jean Monnet de Saint-Etienne

      *Laurent Pinsolle, blogueur (gaullistelibre.com)

      *Nicolas Pons-Vignon, Senior researcher in development economics, University of the Witwatersrand, Afrique du Sud

      *Benedetto Ponti, professeur de Droit administratif au département de Science Politique de l’Université de Perugia, professeur de droit des médias numériques.

      *Bertrand Renouvin, Journaliste et écrivain.

      *Stéphane Rials, professeur de relations internationales et de philosophie politique à Panthéon-Assas (Paris 2).

      *Claude Roddier, Professeur des universités, retraitée depuis 2001. Professeur d’astronomie à l’université Aix-Marseille

      *François Roddier, Professeur des universités, retraité depuis 2001. Directeur du département d’Astrophysique de l’Université de Nice

      *Antoni Soy, Honorary Professor of Applied Economy, University of Barcelona. Former Deputy Minister of Industry and Business, Government of Catalonia. Former Mayor of Argentona

      *Serge Sur, Professeur émérite à l’Université Panthéon-Assas (Paris 2)

      *Pierre-André Taguieff, philosophe et historien des idées, directeur de recherche au CNRS

      *Véronique Taquin, écrivain, normalienne et agrégée de Lettres modernes, professeur de chaire supérieure en khâgne au lycée Condorcet.

      *Bruno Tinel, économiste, Maître de conférences, HDR, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

      *Michèle Tribalat, démographe

      *Jérôme Valluy, Maître de Conférences (HDR) de Sciences Politiques à Paris-1

      *Alain Venturini, archiviste-paléographe, conservateur général du patrimoine, directeur des Archives départementales de l’Aveyron

  • Appel à participation pour la Journée Méditerranéenne du logiciel libre 2017
    https://linuxfr.org/news/appel-a-participation-pour-la-journee-mediterraneenne-du-logiciel-libre-201

    Jusqu’au 7 novembre 2017, l’équipe des JM2L recevra les propositions de conférences, d’ateliers et de stands (l’événement aura lieu le 25 novembre 2017). Jusqu’à trois cent personnes sont attendues pour cette journée.

    L’événement a lieu sur le Campus de SophiaTech à l’école Polytech dans la technopole de Sophia Antipolis située dans le polygone Cannes Grasse Nice Antibes.lien n°1 : 10ème édition des JM2L en 2017lien n°2 : Sur l’agenda du LibreSi vous avez déjà participé aux JM2L vous connaissez l’ambiance presque familiale qu’il y règne et son accueil chaleureux.

    Cette année est la dixième édition, elle s’est réveillée un peu mollement comme une marmotte après deux années d’hibernation et depuis septembre repris le tonus nécessaire pour en faire édition mémorable. Xavier Debert à la fois conférencier et membre (...)

  • En France, polémique sur l’indemnisation des victimes d’#attentats : « On fait rentrer les #victimes dans des cases » - La Libre
    http://www.lalibre.be/actu/international/en-france-polemique-sur-l-indemnisation-des-victimes-d-attentats-on-fait-ren

    « C’est un recul, ce n’est absolument pas une avancée », s’est pour sa part insurgé Me Eric Morain, avocat de familles de victimes de l’attentat de Nice (86 morts le 14 juillet 2016), qui dénonce un préjudice « considérablement diminué » accordé aux familles des blessés. « On essaie de faire rentrer avec un chausse-pied le nombre de victimes dans des cases, par rapport à un budget ». « Ce n’est pas du tout une victoire », a abondé Me Gérard Chemla, avocat de victimes des attentats du 13 novembre 2015 à Paris (130 morts) et de Nice. Il a pour sa part dénoncé « un message assez malsain de mépris au titre de la prise en considération des préjudices des victimes d’attentats, qui manifestement cède devant les contraintes budgétaires ».

  • Section de Nice de la LDH Figaro du 16/09/2017 : le procureur, le réfugié et son duvet. - Section de Nice de la LDH
    http://site.ldh-france.org/nice/2017/09/17/figaro-16092017-procureur-refugie-duvet

    Même technique d’amalgame en ce qui concerne l’article consacré aux mineurs isolés en page 3 (voir article en pj) , article parsemé des mots clefs « bombe » « cauchemar » « délinquance » « tous ne sont pas mineurs » « infractions » « passeurs » etc. Nous devons prévenir les journalistes du figaro : aucun mineur isolé n’est en situation illégale sur le territoire national et c’est donc inutile de les faire passer pour des clandestins.

  • Dans une indifférence coupable, les #morts s’accumulent à la frontière franco-italienne - Basta !
    https://www.bastamag.net/Dans-une-indifference-coupable-les-morts-s-accumulent-a-la-frontiere-franc
    https://www.bastamag.net/IMG/arton6317.jpg?1505750910

    La mort d’un #migrant, ici, importe peu

    Ce sentiment est partagé par Cédric Herrou : « Des morts, je pense qu’il y en a beaucoup plus. Ils sont déclarés quand c’est un endroit de passage. » Il semble en effet qu’une mort sans témoin puisse être passée sous silence. C’est aussi l’avis de Don Rito : « On peut par exemple rejoindre Nice en trois jours, par des sentiers de montagne dans l’arrière-pays. Si quelqu’un meurt sur le trajet, qui pourra nous le signaler ? »

    Pour les morts déclarés, une chose est sûre : avec quatorze décès, la frontière franco-italienne tue désormais autant que le passage vers l’Angleterre. Dans les deux cas, l’État français assume une part active dans la mise en danger des migrants. Les informations qui nous parviennent, pour partielles qu’elles soient, nous renseignent sur le profil des victimes. Beaucoup d’entre elles sont très jeunes – avec une forte proportion de mineurs isolés –, récemment arrivées sur les lieux. Elles sont poussées à prendre des risques par la pression des forces de l’ordre et l’incurie des services publics.

  • Var : une école baptisée du nom d’un bébé mort à Auschwitz
    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2017/09/18/97001-20170918FILWWW00031-var-une-ecole-baptisee-du-nom-d-un-bebe-mort-a-au

    Initiative rare en France, une école primaire va prendre le nom d’une enfant juive, Nelly Ovadia, morte gazée à Auschwitz-Birkenau, lors d’une cérémonie aujourd’hui à Tourtour, le village du Var où elle fut arrêtée puis déportée à l’âge de 15 mois.

    Une plaque avec la photo de la fillette aux joues rebondies, une houppette et des yeux rieurs, sera inaugurée par le comité Yad Vashem Nice Côte d’Azur et le conseil municipal, en présence de sa tante, arrêtée avec elle par la Gestapo.

    • Ça rappelle l’époque où l’on enfermait les adolescentes avec le cadavre de leur bébé mort né, dans la chambre de l’hôpital.
      Pour leur apprendre . . . .

      Les conseillers municipaux de cette ville veulent faire expier par les enfants la conduite innommable de leurs prédécesseurs durant la période d’une amitié franco allemande intense.

  • ÉMISSION DE L’ENVOLÉE DU 8 SEPTEMBRE 2017 | L’envolée
    http://lenvolee.net/emission-de-lenvolee-du-8-septembre-2017

    - Lettres : Philippe à Lannemezan, Gaëtan à Chalons-en-Champagne, Alexia à Nice, Ricardo à Billwerder à Hambourg, un prisonnier anonyme à Billwerder à Hambourg.
    – Retransmission : Emission de france culture « femme et voyou » avec Sylvia interviewée en tant que fille de Bébert, ancien prisonnier qui vient de se faire sa dernière belle.
    – Brève : Contre la loi travail, Appel à la manifestation du 12 et au procès, du 19 au 23, à propos de la voiture de flics brulée en mai dernier.

    #L'envolée #prison #audio

    Du 19 au 22 septembre 2017, 9 personnes passeront en procès, accusées de l’attaque d’une voiture de #flics quai de Valmy à Paris le 18 mai 2016. Deux attendent toujours en taule, dont l’une depuis maintenant plus d’un an, tandis que six autres sont sous contrôle judiciaire et que la dernière est encore recherchée. Ce jour-là, en plein mouvement contre la « loi travail », des policiers se rassemblent place de la République pour geindre contre la « haine anti­-flics ». Une vrai provocation après deux mois de manifestations réprimées à coup de lacrymos, de grenades, de matraque, d’arrestations. Une contre­-manifestation est appelée et interdite, mais elle s’élance malgré tout dans les rues de Paris, croisant sur son passage une voiture sérigraphiée avec deux flics à son bord, qui est attaquée puis brûlée. Pour beaucoup, ce geste a donné de l’air. Comme ça donne de l’air quand ça pète à Beaumont suite à l’assassinat d’Adama Traoré, à Aulnay suite au viol de Théo, ou quand une voiture de police crame à son tour devant le comico du 19e le soir du meurtre de Shaoyo Liu, ou encore quand les rues d’Hambourg s’embrasent pendant le G20. Comme ça donne de l’air chaque fois que sont renvoyées aux flics un peu de l’humiliation et des brutalités qu’ils infligent au quotidien.

    #loi_travail #terrorisation #la_rousse #roussins #robocop #boîtes_de_six
    https://lignesdeforce.wordpress.com/2017/09/13/voiture-de-la-rousse-roussie-deux-communiques