city:notre-dame

  • À Notre-Dame de Paris, une première messe symbole d’un catholicisme zombie qui se complet toujours dans les viols d’enfants, la misogynie, l’homophobie ainsi que la torture de personnes malades et agonisantes.
    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/a-notre-dame-de-paris-une-premiere-messe-symbole-d-une-cathedrale-bien-viva


    J’archive ceci pour la photo de ces têtes de glands misogynes.
    #a_bas_la_calotte
    #catholicisme

  • A Notre-Dame, les failles de la protection incendie
    https://www.lemonde.fr/culture/article/2019/05/31/a-notre-dame-les-failles-de-la-protection-incendie_5470055_3246.html

    Des anciens chefs d’équipe de l’entreprise chargée de la sécurité du site avaient alerté leur hiérarchie et la direction régionale des affaires culturelles sur des dysfonctionnements de matériel et d’organisation.

    Personne ne voulait vraiment les écouter, ou les prendre au sérieux. « La cathédrale est debout depuis plus de huit cents ans, elle ne va pas brûler comme ça », recevaient régulièrement en guise de réponse les anciens chefs d’équipe du PC sécurité de Notre-Dame, qui, à longueur de notes et de rapports, alertaient sur un système de protection incendie qu’ils jugeaient trop bancal.

    Lundi 15 avril, lorsque les flammes ont ravagé la toiture de l’édifice sur lequel ils ont veillé des journées entières et dont ils connaissaient les moindres recoins, un sentiment de gâchis a gagné ces spécialistes de la sécurité, la plupart ex ou encore employés de la société privée Elytis.
    Les premiers éléments de l’enquête qui leur sont parvenus – laquelle écarte toujours, à ce jour, l’acte criminel – n’ont rien arrangé.

    Une mauvaise interprétation du signal au moment du déclenchement de l’alerte a considérablement retardé l’intervention des secours, comme l’ont déjà évoqué Marianne et Le Canard enchaîné. La personne en poste au PC ce jour-là, à peine formée, ne connaissait pas bien les lieux. Grâce à de nombreux témoignages, Le Monde a pu reconstituer cette demi-heure où tout a basculé et prendre la mesure, documents à l’appui, des failles du système que ces hommes dénonçaient.

    Notre-Dame, monument historique le plus visité d’Europe, est l’unique cathédrale en France à être dotée d’un PC sécurité. Le local est installé dans le presbytère, cette petite maison côté Seine qui ne jouxte pas tout à fait l’église mais abrite l’appartement du gardien.

    En 2014, lorsque la société Elytis s’y installe, deux de ses salariés sont prévus par vacation. Dans le jargon de la protection incendie, le Ssiap 2, chef d’équipe, veille sur le SSI (système de sécurité incendie), cette espèce de grande armoire sur laquelle des voyants et un petit écran s’allument en cas de « feu », ou de « dérangement ». Le Ssiap 1, lui, fait des rondes, et doit effectuer la « levée de doute », en moins de cinq minutes, lorsque l’alerte retentit. Mais, rapidement, le dispositif est allégé : un seul salarié Elytis par vacation et, en appui, un surveillant de la cathédrale formé aux bases de la sécurité incendie.

    Une demi-heure de perdue

    Lundi 15 avril, M. D., employé d’Elytis (nous avons fait le choix de ne pas publier les noms des agents) prend son poste à 7 h 30. A 15 h 30, comme personne ne le relève, il enchaîne avec la deuxième vacation, celle qui se termine à 23 heures. Ce sont ses premières heures au PC de Notre-Dame : il a déjà travaillé trois jours, depuis le début du mois, mais n’a encore jamais fait le tour complet du bâtiment.

    A 18 h 18, lorsque le voyant rouge « feu » s’allume, il alerte l’agent d’astreinte et lui lit ce qui s’affiche à l’écran : « combles nef/sacristie », suivi d’un code à plusieurs chiffres.

    C’est Jean-Paul B., l’agent de permanence ce soir-là. Ancien policier, depuis cinq ans à Notre-Dame, il connaît bien la cathédrale. En une minute à peine, le voilà à la sacristie. Rien à signaler dans les combles, annonce-t-il à la radio. Mais, à 18 h 23, l’origine de l’alerte n’étant toujours pas trouvée, les haut-parleurs diffusent le message d’évacuation générale. Quelque 600-800 visiteurs – à l’échelle du site, ce n’est pas la grande foule –, dont certains sont venus assister à la messe du soir, se retrouvent sur le parvis.

    Lundi 15 avril, M.D., employé d’Elytis, prend son poste à 7 h 30. Ce sont ses premières heures au PC de Notre-Dame
    Dans le même temps, averti du signal, Joachim, l’ancien chef sacristain et désormais gardien de la cathédrale, part rejoindre Jean-Paul B. à la sacristie. Employé de Notre-Dame depuis trente-cinq ans, il est de ceux qui connaissent le mieux le bâtiment. Et quasiment le seul à s’y retrouver lorsqu’il fallait, il y a encore quelques années, 700 clés pour ouvrir et fermer portes, grilles et portails de l’église. Depuis peu, deux-trois passes lui ont simplifié le travail.

    En passant devant le PC, le gardien demande à l’employé d’Elytis – qu’il sait tout nouveau à ce poste – d’appeler son responsable, Emmanuel P., pour savoir à quoi renvoie précisément le code de l’écran. A la sacristie, le gardien aide le surveillant à fouiller les bureaux du premier étage, mais toujours rien à signaler. Et pour cause : c’est dans les combles de la nef qu’il faut se rendre, explique Emmanuel P. d’Elytis en appelant Jean-Paul B. sur son portable. Il est alors 18 h 43.

    Mauvais pressentiment

    Les escaliers sud du transept sont les plus proches pour gagner les hauteurs. Les plus pratiques aussi, car ils mènent directement aux combles. Mais il faut bien cinq minutes au surveillant, accompagné cette fois du régisseur de la cathédrale, qui devait organiser une répétition de concert une fois la messe terminée, pour atteindre la charpente, la « forêt », comme étaient surnommées ces centaines de poutres multiséculaires qui soutenaient l’édifice. Gagné par un mauvais pressentiment, Joachim, le gardien, a préféré commencer à déverrouiller les portes de l’église au cas où les secours devraient intervenir.

    Inévitablement, l’enquête s’attardera sur ce délai et sur l’interprétation qui a été faite de l’alarme, retardant considérablement l’arrivée des pompiers

    L’ascension vers le toit est sportive. Vers 18 h 45, l’alarme générale retentit une seconde fois et les fidèles qu’on avait fait rentrer dix minutes plus tôt pour la messe sont à nouveau évacués. Lorsque les deux employés de Notre-Dame franchissent enfin la troisième porte qui sépare le rez-de-chaussée des combles et gravissent la dernière volée de marches, des flammes de plusieurs mètres dévorent déjà la charpente, non loin du mécanisme de l’horloge situé juste avant la croisée des transepts. L’horloge, dont les quatre cadrans donnaient l’heure aux passants, était remontée tous les mercredis matin de 254 coups de manivelle.

    « Il y a le feu, il y a le feu », alertent les deux hommes, à la radio, en dévalant les escaliers. Il est 18 h 48. Le PC sécurité prévient enfin les secours. Soit une demi-heure après la première détection. Inévitablement, l’enquête s’attardera sur ce délai et sur l’interprétation qui a été faite de l’alarme, retardant considérablement l’arrivée des pompiers. Les premiers engins arrivent un peu avant 19 heures, mais, très vite, il n’y a plus aucun espoir de sauver la toiture.

    Un seul salarié Elytis au poste de sécurité

    Nombreux sont les chefs d’équipe d’Elytis qui ont dénoncé, ces dernières années, une organisation défaillante au regard de ce qui pouvait être attendu pour un tel édifice.

    Certains d’entre eux ont détaillé aux enquêteurs les incidents relatés sur la main courante, ce grand registre où tout est inscrit : les prises de poste des agents, le nom des personnes à qui les clés sont remises, les détecteurs hors service, mais aussi les allers et venues des entreprises de travaux. Le 9 mars 2018, il est ainsi précisé que « la société Europe échafaudage [celle chargée d’édifier la structure autour de la flèche de la cathédrale] interviendra le lundi 12 mars sur le site ».

    Lorsque les dysfonctionnements étaient jugés trop sérieux, un rapport d’incident était rédigé par les chefs d’équipe d’Elytis puis adressé à leurs supérieurs hiérarchiques, ainsi qu’à la personne de la direction régionale des affaires culturelles (DRAC) chargée de cette question, la responsable unique de sécurité (RUS). Contactés, ces derniers n’ont pas donné suite aux sollicitations du Monde.

    Le passage de deux à un seul salarié Elytis au poste de sécurité est la critique qui revient le plus fréquemment dans les témoignages. Les premiers mois, en 2014, « le dispositif est bien dimensionné », explique Cee Elung, ancien de la société, le seul à bien vouloir s’exprimer en son nom depuis qu’il est aux prud’hommes après avoir été licencié par son ex-employeur. Mais, très vite, l’allègement du dispositif rend les vacations inconfortables.

    Avec la nouvelle organisation – un chef d’équipe Elytis secondé par un surveillant cathédrale –, les rondes de prévention sont devenues impossibles

    Avec la nouvelle organisation – un chef d’équipe Elytis secondé par un surveillant cathédrale –, s’entraîner à monter en haut des tours et les rondes de prévention sont devenus impossibles, déplorent les agents.
    Pourtant, la main courante du 9 février 2015 prouve l’utilité de celles-ci : « Pendant la ronde [dans la] charpente et la forêt, tours nord et sud : des mégots au sol partout : des matériaux de haut potentiel calorifique trouvés partout. Mr Benjamin Mouton [architecte] informé. Réponse de Mr Mouton : ça fait rien – rien peut passer que on ne peut pas maîtriser [sic]. Mr P. [Emmanuel P.] avisé. » Quant aux agents, ils n’ont désormais plus d’autre choix que de rester la journée entière, l’œil rivé sur l’écran. Les pauses sont un casse-tête, à moins de laisser le SSI sans surveillance.

    L’appareil n’est d’ailleurs pas 100 % fiable, écrivent-ils. Ici, relève un salarié, le 9 février 2015, c’est un déclencheur manuel qui renvoie au « magasin » alors qu’il a été déclenché dans la tour. Là, c’est la « sonorisation », qui ne fonctionne plus. Ce problème, très fréquent l’hiver et au printemps 2015, agace d’ailleurs Cee Elung. « Si une personne se présentait pour un renseignement ou une remise de clés, c’était autant de temps pendant lequel je quittais l’écran des yeux et que je prenais le risque de manquer une détection », explique-t-il. Le 27 mai 2015, il écrit avoir une énième fois « rendu compte » à son supérieur de ce « dysfonctionnement du SSI ». Mais ce dernier, ajoute-il, l’aurait alors accusé d’un « manque de loyauté envers Elytis » et de « mettre en danger leur contrat » avec Notre-Dame. Ambiance.

    Surveillance des travaux problématique

    Il arrive aussi que la relève ne se présente pas. Certaines fois sont plus problématiques que d’autres. Dimanche 18 octobre 2015, le chef d’équipe Elytis constatant qu’à 12 h 30 on lui rapporte passe et radio, et qu’« il n’y a pas d’agent Ssiap dans la cathédrale pour le reste de la journée/soirée », il signale l’incident en lettres rouges sur la main courante et rédige un rapport.

    Le PC sécurité est censé aussi être informé des chantiers en cours. Or, le 18 mai 2015, à 13 h 45, le chef d’équipe s’étonne que des « travaux de point chaud » aient été effectués « sans permis feu ». « Lors de rondes, l’agent trouve des ouvriers en train de découper et de faire du meulage. Après vérification, aucune confirmation avec le PC SSiap-NDP. Aucun email, document ou appel téléphonique pour nous informer ou aviser. »

    Avec la nouvelle organisation, la délivrance de ces permis feu et la surveillance des travaux sont devenues problématiques. « Contrairement à ce qui a pu être dit, personne n’allait vérifier le chantier après le départ des ouvriers », rapporte aujourd’hui un agent de la cathédrale.

    Tous ces hommes, anciens employés ou toujours en poste, déplorent avoir été si souvent pris de haut et déconsidérés. La première oreille attentive qu’ils aient réellement trouvée, c’est finalement celle de la brigade criminelle, ces dernières semaines.

  • Entre douleur et délire, les cathos se sentent aimés - Libération
    https://www.liberation.fr/france/2019/04/19/entre-douleur-et-delire-les-cathos-se-sentent-aimes_1722477

    Si les croyants ont vu dans l’incendie de Notre-Dame un signe funeste, ils ont aussi été rassurés par la réaction de la population et des politiques de tous bords.

    Entre douleur et délire, les cathos se sentent aimés

    Plusieurs jours après l’incendie ravageur, l’émotion étreint encore. « Nous avons vécu un traumatisme », n’hésite pas à dire Priscilla. Lundi soir, tandis que les premières flammes dévoraient les combles et la toiture de la cathédrale, la quinquagénaire sortait à peine de son bureau de la maison diocésaine, rue du Cloître-Notre-Dame, tout près de l’édifice. Trois heures durant, elle n’a pu détacher ses yeux du brasier, envoyant à intervalles réguliers des photos et des nouvelles à la directrice de la communication du diocèse, Karine Dalle, et à l’archevêque de Paris, Michel Aupetit(lire ci-contre).

    Chaque catholique, cette nuit-là, a eu peur. « Je me suis couché lorsqu’on a appris à la télévision que la cathédrale était sauvée », raconte l’avocat Jean-Pierre Mignard. « Nous avons tous ressenti une émotion difficilement contrôlable », appuie de son côté l’éditeur Marc Leboucher. Il y a ceux qui se sont mis à prier. Parfois même sur les ponts de la Seine, gardant à portée de regard, dans la nuit, les deux tours encore debout, indifférents aux caméras du monde entier qui retransmettaient en direct les dernières nouvelles de la catastrophe.

    Alors, ce soir du 15 avril, devant le brasier, un immense fatalisme a d’abord prédominé chez les catholiques. De quoi l’effondrement de la flèche construite au XIXe siècle par l’architecte Eugène Viollet-le-Duc était-il le signe ? « Nous avons eu le sentiment que tout pouvait s’écrouler. La cathédrale brûlait, rien ne nous était épargné », raconte Erwan Le Morhedec, alias « Koz », un catholique très influent sur les réseaux sociaux.
    « Dramatisation »

    Etait-ce le signe avant-coureur de la fin de l’Eglise catholique en France ? L’incendie, comme l’aboutissement de mois horribles ? Confronté à la crise des abus sexuels, le catholicisme français n’en finit pas de trembler sur ses bases, secoué par les procès, la condamnation du cardinal Philippe Barbarin, les révélations sur les viols commis à l’encontre de religieuses ou encore le dévoilement de l’homosexualité des prélats du Vatican. Pour beaucoup, la date de l’incendie a aussi un sens. « Lundi, c’était le début de la semaine sainte, contribuant à la dramatisation de l’événement », remarque Marc Leboucher. A l’extrême, certains ont même évoqué un temps de persécution, se référant à la vague de profanations d’églises qui a eu lieu ces derniers mois, voire, dans une vision très apocalyptique, à une gigantesque bataille entre le bien et le mal. « J’ai quand même l’impression que ces lectures-là sont marginales », tempère Marc Leboucher.

    Mais l’affliction née de la catastrophe s’est aussi doublée d’une certaine consolation. Notre-Dame, ce n’est pas seulement un lieu de culte catholique. Loin de là, comme l’a montré l’émotion qui a saisi l’opinion face au brasier. La preuve vivante et spontanée que par son histoire, la cathédrale de Paris incarne une sorte d’« église de la nation ». « L’affection portée à Notre-Dame est multiple. Chacune s’alimente à différentes sources et chacune est légitime », reconnaît Jean-Pierre Mignard. Même le très laïc Jean-Luc Mélenchon a communié : « L’incendie de Notre-Dame poignarde l’esprit de tous », tweetait-il.

    Lundi soir, contenant ses larmes, le recteur de la cathédrale, Patrick Chauvet, est apparu aux côtés de la maire de Paris, Anne Hidalgo, qu’il appelait par son prénom. Dans ses heures sombres, la République se tenait aux côtés de l’Eglise. La détresse des catholiques, c’était celle de la France tout entière. Erwan Le Morhedec : « Je me suis dit alors que l’Eglise catholique n’était pas, cette fois-ci, associée à quelque chose de négatif. Quelque chose demeurait qui pouvait nous rassembler, le catholicisme n’était pas encore arrivé à un point de rejet total. »
    « Frustrés »

    De fait, a posteriori, l’incendie du 15 avril apparaît comme un moment où le catholicisme, vilipendé et marginalisé, a réintégré le récit national. En cinquante ans, l’Eglise catholique a vécu une révolution silencieuse. Les temps de la chrétienté étant désormais révolus, elle est entrée dans une culture de la minorité. « Ce qu’on a vu, ces derniers jours, c’est que le catholicisme demeure encore un registre d’expression du sentiment national », estime le sociologue Yann Raison du Cleuziou. « Pour les catholiques, cela a été un soulagement, poursuit la sociologue des religions Céline Béraud. Ces milieux sont souvent frustrés du manque de reconnaissance de ce qu’ils apportent à la société. »

    Politiquement, le moment est quand même périlleux. A l’instar d’un Philippe de Villiers qui dit dans l’hebdomadaire conservateur Famille chrétienne que l’incendie est « un signe que la France peut mourir », les milieux identitaires catholiques ont la tentation de ressusciter la rhétorique polémique et exclusiviste des racines chrétiennes. Sans trouver encore réellement d’écho. L’obsession identitaire se focalise sur la question d’une reconstruction à l’identique de la cathédrale, défendue toutes griffes dehors par les très catholiques Laurent Wauquiez et François-Xavier Bellamy, tête de liste LR aux élections européennes. « Une droite catholique essaie de prendre le train en marche, remarque Yann Raison du Cleuziou. La réaffirmation des racines chrétiennes est une manière pour elle de contrer la marginalisation sociale du catholicisme. »

    Prudemment, soucieuse de ne pas se faire récupérer, la hiérarchie épiscopale se tient à l’écart de ces débats. Pour elle (et la majorité de ses ouailles), loin des instrumentalisations politiques, le véritable enjeu qui se joue ces temps-ci est que le catholicisme demeure vivant. Le vrai drame serait qu’il ne soit plus qu’un patrimoine culturel. Avec le risque d’être réduit en cendres en quelques heures…

    #catholicisme

  • La forêt française est prête pour la reconstruction de Notre-Dame
    https://www.lemonde.fr/culture/article/2019/04/18/la-foret-francaise-est-prete-pour-la-reconstruction-de-notre-dame_5451868_32

    J’entendais hier 21 ha de chênes

    « Notre forêt fournit un peu plus de 2 millions de mètres cubes de chêne à usage très noble, chaque année, dont 800 000 pour la construction (charpente, parquets…) [le reste servant essentiellement à la tonnellerie]. Les besoins pour le chantier de Notre-Dame sont estimés à 1 500 mètres cubes, soit, pour obtenir ce volume de bois utilisable, quelque 3 000 à 4 000 mètres cubes à couper. On produit donc plus de deux cents fois le volume nécessaire », détaille Aymeric Albert, le responsable commercial des ventes de bois à l’ONF. Voilà pour la quantité.

    Pour la qualité, il n’y aurait pas non plus de problème. Selon Aymeric Albert, la majorité de ces chênes ont atteint l’âge vénérable, 120 à 150 ans, et la taille nécessaire pour être utilisés en charpente : « Les plus vieux de nos chênes atteignant 450 ans se trouvent notamment dans les forêts de Tronçay (Allier) et de Bercé (Sarthe), ayant été plantés sous Colbert [XVIIe siècle]. » Et précise-t-il, « pour des charpentes, qui sont par définition cachées, il n’est pas nécessaire de disposer d’une qualité exceptionnelle, d’arbres parfaits, ils peuvent ainsi avoir des nœuds dans le bois, ce qui n’est pas possible pour les parquets ou les tonneaux. »

  • J’ai traduit ce début d’article de Michael Kimmerlman du New York Times. Difficile en effet de ne pas faire de parallèle entre ce symbole de la France en flamme et la situation politique du pays....

    "Une France en plein bouleversement pleure un symbole de l’identité profonde de Paris." par MIchael Kimmelman du New York Times. article du 15 avril 2019.

    " Le feu à Notre-Dame est arrivé le jour où le président, sur la sellette, du pays, Emmanuel Macron, devait expliquer comment il allait répondre aux exigences du mouvement des Gilets Jaunes. Une nation angoissée et agitée s’est battue pour faire face à des mois de soulèvement et à un filet de sécurité mité qui avait déclenché les manifestations. Des générations qui comptaient sur ce filet de sécurité, comme fierté nationale et symbole d’identité, le voit partir en fumée.
    Lundi, la cathédrale partait aussi en fumée, elle qui a consacré pendant des siècles une notion évolutive de la francité. Il était difficile de rater la symbolique."

    A France in Turmoil Weeps for a Symbol of Paris’s Enduring Identity par Michael Kimmelman -New York Times.
    "The fire at Notre-Dame happened on the day that the country’s troubled president, Emmanuel Macron, was supposed to explain how he intended to address the demands of the “Yellow Vest” movement. An anguished, restless nation has struggled to cope with the monthslong uprising and with the frayed social safety net that spurred the protests. Generations that had come to rely on this social safety net, as a matter of national pride and identity, see it going up in smoke.
    On Monday, so was the cathedral, which for centuries has enshrined an evolving notion of Frenchness. The symbolism was hard to miss."

    https://www.nytimes.com/2019/04/15/world/europe/notre-dame-france-fire.html?action=click&module=Top%2520Stories&pgtype=Home

    #paris #cathedrale #france #giletsjaunes

  • Louis Aliot sera-t-il suspendu comme l’élu musulman du FN ? Les aventures de la catho-facho-laïcité
    http://blogs.mediapart.fr/blog/stephanelavignotteorg/261014/louis-aliot-sera-t-il-suspendu-comme-lelu-musulman-du-fn-les-aventur

    La « catho-laïcité » est une laïcité qui s’accorde plutôt bien avec une forte prégnance des habitudes catholiques dans la société, qui regarde tous les phénomènes religieux avec cette grille et qui pousse les autres religions à rentrer dans ce moule ou à rester invisibles... Uniquement des jours fériés chrétiens dans le calendrier, un président de la République qui peut être chanoine de Latran, une messe à Notre-Dame pour les hommages nationaux, une obligation pour les musulmans de s’organiser en un organisme représentatif unique sur le modèle catholique, etc.

    #laïcité #catholicisme #islam #politique #xénophobie

  • Les corps flétris : la route (Jérémy Saint-Peyre) | hanslucas.com
    http://hanslucas.com/jsaintpeyre/photo/1944#

    La Route, la route bleue, la route des vacances... la nationale 7. C’était la plus longue route de France : 996km depuis le parvis de Notre-Dame à Paris jusqu’à la frontière Franco-Italienne de Menton, en passant par la forêt de Fontainebleau, Moulins, Lyon, Avignon, Nice... Avec les développements des réseaux autoroutiers et ferroviaires, puis plus récemment aériens, la route
    est délaissée. Les premiers déclassements en routes départementales ont eu lieu en 1972 puis se poursuivent. Depuis, la baisse de la fréquentation continue sur sa lancée, le tracé est parsemé de commerces et de villages dont les activités économiques dépendaient pour une grande part du
    trafic routier. En 2005, il a été prévu de ne laisser que la moitié du tracé en Route Nationale.

    http://hanslucas.com/pict/zoom/027970.jpg

    #photo #ghost

  • Quand le projet obsolète d’aéroport à Notre-Dame des Landes sera abandonné, nous pourrons ériger une statue sur le site à tout ceux qui il y a cinquante ans ont imposé une zone d’aménagement différée à NDDL. Ils ont préservé ces 1 650 hectares de tout remembrement et permis ainsi une biodiversité exceptionnelle.
    François de Beaulieu et Jean-Marie Dréant de l’Association Naturalistes en lutte expliquent cela dans l’émission de Ruth Stégassy.

    Notre-Dame des Landes, après la chaîne humaine - Information - France Culture
    http://www.franceculture.fr/emission-terre-a-terre-notre-dame-des-landes-apres-la-chaine-humaine-2

    Reportage à Notre-Dame des Landes, après la chaîne humaine du 11 mai 2013.

    Avec : Victor Massip, urbaniste ; François de Beaulieu et Jean-Marie Dréant, de l’Association Naturalistes en lutte.

    #NDDL

  • L’AG des actionnaires de Vinci donne le ton de la saison : a-gi-tée - Challenges
    http://www.challenges.fr/entreprise/20130417.CHA8424/l-ag-des-actionnaires-de-vinci-donne-le-ton-de-la-saison-a-gi-tee.html

    Une AG normale…

    (...)

    … qui dérape

    S’en suit l’ultime passage obligé : la séance de questions. Des micros circulent dans la salle. Après quelques interventions traditionnelles sur la nature du cadeau auquel chacun aura droit à la sortie (cette année, c’est un faux moleskine aux couleurs de Vinci) ou sur de supposées activités nucléaires au Canada dont Xavier Huillard semble tout ignorer, la parole est donnée à une jeune femme, la trentaine pouponne et la mise propre. Contre toute attente, elle aussi veut assurer sa part du spectacle et démarre : « Monsieur Huillard, ne craignez-vous pas que Notre-Dame-des-Landes ne soit mauvais pour l’image du groupe ? »

    Le ton monte encore d’un cran lorsqu’un deuxième activiste gagne le micro et lance cet invective : « 600 euros pour 40 heures de travail, Monsieur Huillard, c’est un scandale ! » Tandis qu’un chœur de contestataires, dispatchés dans la salle, se met à scander : « 600 euros, c’est un scandale ! », le jeune homme brandit un document, photocopie d’un contrat de travail d’un ouvrier portugais embauché par un sous-traitant de Vinci.

    « Pouvez-vous nous affirmer, les yeux dans les yeux »

    Comme il commence à distribuer des copies dans les rangs, le service d’ordre, prévenu du dérapage, intervient. Le garçon résiste, et le voilà attrapé par le pantalon et évacué manu militari par une sortie de secours. Mais c’est sans compter la dizaine de ses camarades encore en poste qui maintiennent la pression.

    Un troisième larron –un certain François Ruffin, rédacteur en chef d’un journal « alternatif », Fakir, au mot d’ordre prometteur « il est fâché avec tout le monde, ou presque » - s’empare à son tour du micro, malgré la tendre résistance de l’hôtesse, et met Xavier Huillard au défi :"Pouvez-vous nous affirmer, les yeux dans les yeux, que Vinci respecte partout et toujours les règles du droit du travail, Monsieur Huillard ?"

    La révolte gronde, mais Xavier Huillard, mis au courant de ce show qui ourdissait sur les réseaux sociaux, garde un calme olympien. Il réfrène même difficilement un sourire, semble amusé par cet esclandre. Jusqu’à ce qu’un « vrai » petit actionnaire lui rappelle que son rôle est aussi de maintenir l’ordre pour que l’AG se déroule normalement.

    Le PDG ne rigole plus, écourte la séance de question –de toute façon personne ne les entend plus, ni même les réponses– et, tentant de couvrir les vociférations des frondeurs –qui évoquent désormais deux décès d’ouvriers polonais sur le chantier du stade de Nice ! soumet au vote des actionnaires les résolutions prévues à l’ordre du jour. Ouf, elles sont toutes largement plébiscitées. Xavier Huillard peut s’enfuir sous les cris des activistes qui scandent « Partageons ! Partageons ! » pour retrouver son écharpe… cette année, sa voix en a pris un coup.

    Merci FAKIR !

    • VINCI : Vinci : le "Live" de l’assemblée générale
      16/04/13 à 12:50 - Investir.fr
      http://bourse.lesechos.fr/infos-conseils-boursiers/infos-conseils-valeurs/infos/vinci-le-live-de-l-assemblee-generale-870972.php

      ❝12 h 17 : Le calme revient. Le taux d’automatisation du péage est proche de 100% maintenant. C est un vrai service pour les clients. Le personnel des péages a été réorienté.

      12 h 09 : Un participant a été sorti manu militari car il y a des troubles sérieux. On ne comprend plus rien aux réponses. C’est un peu le « bazar ».

      Vinci déclare respecter les lois et les réglementations sociales.

      12 h 06 : Emoi autour d’un salarié payé 610 euros par mois pour 40 heures par semaine. Un scandale... Il y a un peu de grabuge. Xavier Huillard payé 2 millions d’euros, contre 610 euros. Quelques troubles... Réponse du PDG : les 610 euros, c’est chez un sous-traitant selon Xavier Huillard.

      11 h 47 : La série de questions démarre. Sur la féminisation du personnel, c’est un long processus car les métiers du groupe sont masculins à l’origine.

      Sur les craintes de la présence du groupe dans le nucléaire au Canada : ce n’est pas le cas.

      Autre question sur le projet d’aéroport Notre-Dame des Landes et l’image sociale du groupe avec la présence de la CGT. Dehors. Xavier Huillard précise que le dialogue n’a jamais été refusé. Sur Notre-Dame des Landes, notre projet est conforme aux volontés du contrat en ce qui concerne l’environnement. Vinci est conscient des enjeux, notamment sur la loi sur l’eau, qui inquiète une actionnaire.Vinci est adjudicataire de Notre-Dame depuis deux ans maintenant. Applaudissements et cris.

      11 h 37 : Lecture du rapport des commissaires aux comptes (Deloitte), synthèse.

    • Vinci a confirmé son objectif de chiffre d’affaires stable en 2013
      Source : Reuters / 16/04/2013
      http://www.capital.fr/bourse/actualites/vinci-a-confirme-son-objectif-de-chiffre-d-affaires-stable-en-2013-835598

      L’AG, qui se tient au Carrousel du Louvre à Paris, a été perturbée lors de la séance des questions-réponses par une dizaine de manifestants présents parmi les actionnaires qui protestaient contre les conditions de travail chez un sous-traitant du groupe.

      Plusieurs manifestants ont été expulsés par le service d’ordre.

      Interpellé par l’un d’eux sur la contestation du projet confié à Vinci d’un nouvel aéroport à Notre-Dame des Landes, près de Nantes, Xavier Huillard a répondu qu’il attendait de connaître les instructions des pouvoirs publics à la suite du rapport d’expertise commandé par le gouvernement.

      « Il ne nous appartient pas de juger de son utilité publique, il nous appartient simplement de mettre en oeuvre ce que notre autorité concédante nous demandera de mettre en oeuvre », a ajouté le PDG de Vinci.

  • Une opération Serval à Notre- Dame des Landes ? #NDDL
    http://survie.org/billets-d-afrique/2013/223-avril-2013/article/une-operation-serval-a-notre-dame-4443

    Il y a de la fébrilité du côté des défenseurs du projet d’aéroport de Jean-Marc Ayrault à Notre-Dame des Landes. Cela se traduit parfois par une inquiétante légèreté du propos. Jacques Auxiette, qui cumule les casquettes de président PS de la région Pays-de-la-Loire et du syndicat mixte aéroportuaire n’y va pas avec le dos de la cuillère. En une ultime tentative de promotion du projet d’aéroport, lors d’un point presse, il déclare : « [...] Je cherche à faire en sorte que le gouvernement réussisse sur ce (...)

    #223_-_avril_2013 #Brèves_d'Afrique_et_d'ailleurs

  • ND des Landes : une banderole déployée sur la pyramide du Louvre - France 3 Pays de la Loire
    http://pays-de-la-loire.france3.fr/2012/12/20/nd-des-landes-une-banderole-deployee-sur-la-pyramide-du-lou

    ND des Landes : une banderole déployée sur la pyramide du Louvre

    Greenpeace a déployé ce jeudi matin une banderole sur la Pyramide du Louvre protestant contre le projet d’aéroport du Grand Ouest à Notre-Dame des-Landes

    Par Fabienne Béranger
    Publié le 20/12/2012

  • The great shitstorm | La grande tempête de notre temps

    Notre-Dame des Landes, prise d’informations et démocratie

    Il semblerait que les défenseurs du projet d’aéroport à Notre-Dame des Landes rentrent tous dans l’une des trois catégories suivantes. Ce qui est remarquable, car je passe mon temps à dire qu’il ne faut pas mettre les gens dans des catégories, et qu’il faut toujours considérer qu’il existe peut-être une catégorie, à la marge, que l’on ne parvient pas à voir… Mais là j’ai beau me retourner les neurones dans tous les sens, je n’en ai que trois. J’en pleurerais presque tellement c’est beau. Catégories ne s’excluant pas mutuellement, d’ailleurs :

    les sous-informés (ou sur-informés de bêtises, ce qui revient au même)
    les mentalement déficients
    ceux qui ont un intérêt personnel ou financier au projet

    http://regis.toile-libre.org/wordpress

  • Lettre transmise au préfet par un médecin faisant la liste des trop nombreux blessés entre le 24 & le 25/11 - Le blog de Comite pour une Nouvelle Resistance- CNR

    Lorsque le 25 novembre, j’ai lu un premier article faisant état d’une centaine de blessés à Notre-Dame des Landes pour le seul week-end écoulé, j’avoue avoir pensé à une possible exagération.

    La presse nationale était vraiment unanime : le 24, il y avait eu trois blessés, dont un gendarme. L’affaire semblait déjà classée dans les journaux du 25.

    Le 26, Le Parisien oubliait les deux manifestants blessés pour faire son titre sur le gendarme et sur quatre interpellations. Dans le corps du texte, on apprenait néanmoins que le militaire faisait partie d’un groupe d’infiltrés.

    http://comite-pour-une-nouvelle-resistance.over-blog.com/article-lettre-transmise-au-prefet-par-un-medecin-faisant-la-liste-des-trop-nombreux-blesses-entre-le-24-l-112914989.html

  • [ZEBUZZEO] Notre-Dame des Landes : des chouans Bretons contre l’Ayraultbespierre

    La nouvelle stratégie mise en place par le pouvoir à Notre-Dame des Landes visait à faire oublier définitivement par les journalistes les événements de la ZAD pour baisser la pression sur Ayrault et les parrains du projet. C’est raté. Si l’action ronronne à Notre-Dame des Landes, le bruit s’en répand dans le monde.

    http://zebuzzeo.blogspot.fr/2012/11/notre-dame-des-landes-des-chouans.html