city:ottawa

  • GRAIN — Health Canada approves GM “Golden Rice” not intended for sale in Canada
    https://www.grain.org/fr/bulletin_board/entries/5907-health-canada-approves-gm-golden-rice-not-intended-for-sale-in-canada

    March 20, 2018. Ottawa – Health Canada has announced its approval of the genetically modified (GM or genetically engineered) Vitamin A enhanced “Golden Rice” even though it is not intended for sale in Canada and has not yet been approved by regulators in the intended markets.

    “Health Canada should not be spending public resources to assess the safety of GM foods that will not be sold in Canada,” said Lucy Sharratt of the Canadian Biotechnology Action Network (CBAN).

    #Canada #ogm #exportation

  • Mondialisation : quand le néolibéralisme cache la colonialité
    https://joellepalmieri.wordpress.com/2018/03/13/mondialisation-quand-le-neoliberalisme-cache-la-colonialit

    ­Publié dans Benoît Awazi Mbambi Kungua (dir.), Philosophies africaines, Études postcoloniales et Mondialisation néolibérale. Variations africaines et diasporiques, Afroscopie VIII/2018, Le Cerclecad-Harmattan, Ottawa-Paris, mars 2018, 716 p.  Résumé La mondialisation est le plus souvent qualifiée de néolibérale. Ses impacts, notamment de genre, et les stratégies de contournement qui les accompagnent, sont globalement mesurés en termes … Lire la suite →

    http://0.gravatar.com/avatar/9756ba41fe8333157071419a20733f4a?s=96&d=https%3A%2F%2F0.gravatar.com%2Fa

  • Tragédie de Lac-Mégantic : les mauvais coupables Le Devoir - 23 janvier 2018 - Brian Myles
    http://www.ledevoir.com/societe/justice/518213/tragedie-de-lac-megantic-les-mauvais-coupables

    Au lendemain de l’acquittement de Thomas Harding, Richard Labrie et Jean Demaître, la mairesse de Lac-Mégantic, Julie Morin, a bien cerné le malaise suscité par ce procès pour négligence criminelle ayant causé la mort de 47 personnes.
     
    « Ce n’est pas juste des hommes qui ont manqué de jugement, c’est le système qui est malade », a-t-elle commenté.
     
    Le déraillement d’un convoi de pétrole brut de la Montreal, Maine Atlantic Railway (MMA), le 6 juillet 2013, ne relève pas de la négligence criminelle. Les Harding, Labrie et Demaître constituaient des cibles faciles pour les enquêteurs. Le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) a voulu faire sur leur dos le procès de la déréglementation dans le transport ferroviaire. Celui-ci viendra bien assez tôt, lorsque la MMA ou ce qu’il en reste reviendra en cour pour son procès criminel.


     
    Dans l’intervalle, le DPCP ferait bien de ne pas porter la cause en appel, et de respecter la décision empreinte de sagesse populaire prise par le jury qui a prononcé l’acquittement des trois employés de la MMA, après neuf journées de délibérations.
     
    Certes, le chef du train, Thomas Harding, aurait dû mettre en place davantage de freins sur le convoi, laissé sans surveillance en haut d’une pente. Il en a mis sept, alors qu’un expert de la Couronne a indiqué lors du procès qu’il en fallait le double. Thomas Harding a d’ailleurs l’intention de plaider coupable à des accusations pénales portées contre lui en vertu de la Loi sur la sécurité ferroviaire.
     
    On ne pouvait cependant pas reprocher à M. Harding et à ses collègues immédiats le caractère vétuste des équipements de la MMA, les réparations bâclées, l’incendie de la locomotive et la cascade d’événements fortuits qui, additionnés les uns aux autres, ont mené au déraillement et à l’explosion du convoi au centre-ville de Lac-Mégantic.
     
    Ils porteront toujours une responsabilité morale pour le décès de 47 personnes, mais leur conduite ne correspondait pas aux critères complexes de la négligence criminelle, soit d’avoir fait preuve d’un comportement qui s’éloigne de façon marquée de celui d’une personne dite « raisonnablement prudente ».
     
    Un rapport du Bureau de la sécurité des transports du Canada sur la tragédie de Lac-Mégantic a mis en lumière la culture de négligence en matière de sécurité qui prévalait au sein de la MMA. C’est la véritable cause du drame. Cette culture a pu s’épanouir parce qu’Ottawa a cédé à l’appel des sirènes de la déréglementation dans le transport ferroviaire.
     
    La Commission d’examen sur la sécurité ferroviaire, dont le rapport est attendu au printemps, peut corriger le tir. Elle se doit de faire passer la sécurité du public avant les intérêts industriels.

    #pétrole #canada #lac-mégantic #sables_bitumineux #transports #catastrophe #culture-de-négligence #sécurité-du-public #Transport-férroviaire #Quebec

  • "L’abattage "désigne ici la mise à mort progressive de femmes d’élevage dévolus à la production du plaisir masculin. Entre marginalisation & rupture sociale l’auto-aliénation des prostitués en Catalogne

    Au fin fond des « bordels » de Catalogne : les clients transfrontaliers de la prostitution – Fragments sur les Temps Présents
    https://tempspresents.com/2016/12/20/au-fin-fond-des-bordels-de-catalogne-les-clients-transfrontaliers-de-

    À la croisée d’un imaginaire collectif du ‘bordel’ régulateur de l’ordre public et de l’ordre social, et sous l’influence bien réelle du lobbying des patrons de clubs et des activités récréatives (ANELA), la réglementation apparaissait comme un remède miracle pour dépasser les difficultés de gestion de l’espace public, et pour permettre le déploiement de la production de la plus-value festive. Dans la plaine de l’Emporda, on pouvait identifier une dizaine de puticlubs adhérents ou non du syndicat patronal : les plus grands ou les plus reconnus, Le Paradise, le Lady’s Dallas et le Gran Madams sur les communes de La Jonquera ou de Capmany, le Paloma Blanca à Medinya, le Nou Styl entre Gérone et Sain Féliu de Guixol, le Baby Doll et le Torre Park à l’Escala, le My Love et le Club Eden à Gérone, l’Erotica Club près de Santa Christina.

    La population prostitutionnelle n’était désormais plus la même : les estimations médianes présentaient à la fin des années 2000 plus de 350 000 prostituées présentes dans la péninsule espagnole2, les plus hautes estimations allant jusqu’à 500 000 prostituées3 ; entre 20 000 et 40 000 prostituées seraient présentes en Catalogne. Les mouvements circulatoires de prostituées à l’échelle continentale, ou au moins à l’échelle transnationale, modifient considérablement la nature de l’activité, celle-ci étant depuis les années 1990 reconnue internationalement comme un travail si la prostitution n’est pas contrainte4. Au-delà des conditions juridiques nationales de traitement de la prostitution, la prostituée est désormais reconnue comme une « travailleuse du sexe » libre et consentante, les puticlubs catalans deviennent des « megaprostìbulos » : la prostitution n’est plus exclusivement un phénomène territorialisé de sauvegarde de l’ordre social, c’est aussi, un empire licite massifiant le commerce du corps.

    • #prostitution #Espagne #Catalogne #France #Pyrénées_orientales #clients #bordel #virilité #virilisme #femmes

      Les bordels catalans ne sont pas l’hétérotopie masculine d’un monde perdu. Ils sont toujours, ponctuellement, au cours d’une soirée ordinaire, l’espace défouloir d’une virilité déchue. Tous les hommes n’ont pas un égo neutralisé par leur timidité. Beaucoup sont là par revanche, rarement de manière explicite, mais toujours, la discursivité laisse filtrer les mêmes équivoques du langage et des expériences. L’assimilation de la femme à la prostituée, et rarement l’inverse, pour tenter de comprendre le destin des travailleuses du sexe, laisse à penser que l’enjeu du ‘bordel’ dépasse très largement les murs des maisons closes. On serait même tenté de voir le ‘bordel’ comme ne se fermant plus par destination politique de la morale sociale, mais qu’à l’inverse, il laisse filtrer tous les comportements sociaux que la société contemporaine proscrit et prescrit simultanément. Un client nous le dit, en prenant des accents que l’on croirait emprunté à un Éric Zemmour en virée : « Tant que les femmes auront plus de droits que nous, nous aurons toujours besoin des filles [les prostituées] pour ne pas devenir des châtrés » [entretien informel avec un client régulier, juin 2003]. Le virilisme revendiqué justifie tout autant qu’il rend possible l’espace de domination prostitutionnel : le ‘bordel’ étant pour d’aucuns un espace d’autonomie permanent de cette domination normalement proscrite, mais toujours reproduite comme une norme originaire.

    • J’isole cette partie sur le #sport et une raison supplémentaire de le detester. Je savais deja que les soirs de match de foot il y a une augmentation des violences par conjoint et que ces violences augmentent encore en cas de défaite de l’équipe locale mais maintenant j’apprend que c’est aussi un prétexte utiliser par des putiers pour refiler le VIH, l’hépatie, la syphillise ou des clamydias à leur compagnes.

      Les clients partageant leurs vies avec une compagne l’avouent quasiment tous : leurs visites se font la plupart du temps incognito, sous le prétexte festif, « d’y boire juste un coup ». Le meilleur alibi est alors celui de l’activité ou du spectacle sportif. Les plus nantis vont au golf, le commun va au Camp Nou voir le FC Barcelone. Beaucoup en profitent pour faire une « halte de repos festif » [expressions communes] dans les clubs catalans. Il est singulier de relever cette association entre la pratique sportive et la pratique sexuelle tarifée. Les tenanciers de club catalans déclarent tous que leur chiffre d’affaires augmente dès qu’un événement sportif a lieu à Barcelone.

      ...

      La féminisation du public dans les stades n’est probablement pas qu’un effet de communication du marketing, c’est aussi l’émergence symbolique d’un doute des épouses trompées.

      Pour le golf les putiers bourgeois se sont garantie une plus grande impunité car ce sport comporte toujours beaucoup de clubs non mixtes et d’exclusion explicite des femmes.
      #prostitution #fraternité #hommerie

    • Je n’ai pas tout lu « au fin fond des bordels de Catalogne » @tradfem a traduit un article d’Amélia Tiganus ( survivante de la prostitution et de la traite. Elle est activiste pour feminicidio.net ) https://seenthis.net/messages/623250
      http://feminicidio.net/articulo/las-manadas-los-sanfermines

      Sous prétexte de manifestation sportive ou tout simplement de tourisme, des mâles vont au bordel comme d’autre vont mettre un cierge à Lourdes.
      #sexe #violence #torture #tourisme_sexuel #bordel #Catalogne

    • Le marché de la prostitution à La Jonquera - Arte Regards
      https://www.arte.tv/fr/videos/073399-053-A/arte-regards
      30 min.
      Disponible du 12/01/2018 au 11/02/2018
      Prochaine diffusion : mardi 16 janvier à 04h20

      Depuis le durcissement de la législation française en matière de #prostitution, la petite ville de #La_Jonquera, à la frontière franco-espagnole, est devenue une destination de choix pour les amateurs de sexe contre rémunération.
      Comment se porte la prostitution en Europe ? L’une des réponses se trouve à La Jonquera, à la frontière franco-espagnole. Pour Sònia Martínez Juli, la maire de La Jonquera, c’est un problème qu’il faut traiter à l’échelle nationale. Le propriétaire du Paradise, la plus grande maison close d’Europe, lui-même fils de prostituée, voit les choses différemment... Quant aux témoignages de Français, qui constituent ici 90 % de la clientèle, ils apportent un éclairage supplémentaire sur ce phénomène en pleine expansion.

      3 connards offre une pute à leur pote pour son anniversaire, pour faire de lui un homme. Je leur souhaite de tomber un jour sur Raffaëla et Karen, les 2 potesses de Virginie Despentes.

    • https://seenthis.net/messages/567365

      #Richard_Poulin arrive à l’interview avec un badge sur le revers de sa veste qui montre clairement quels sont ses principes : “Aucune femme ne naît pour être pute”, un slogan qui reprend le titre du livre écrit par la colombienne #Sonia_Sánchez, une survivante de la prostitution. Parce que ce Canadien, professeur émérite de l’UFR de sociologie et d’anthropologie à l’Université d’Ottawa et auteur de nombreux livres et études sur la prostitution et la traite d’êtres humains à des fins d’exploitation sexuelle, est considéré comme un des plus grands spécialistes mondiaux dans ce domaine.

      source et traduction @tradfem

  • Le Canada boycotte les avions américains - La Croix
    https://www.la-croix.com/Economie/Monde/Le-Canada-boycotte-avions-americains-2017-12-13-1200899189
    (13/12/2017)

    En réponse aux affronts répétés de l’administration Trump, Ottawa annule une commande de plus de 4,3 milliards d’euros à Boeing.

    Le ton monte entre le Canada et les États-Unis. À l’origine des tensions, une succession de conflits commerciaux qui a poussé le gouvernement Trudeau à supprimer mardi 12 décembre un contrat de plus de 5 milliards de dollars (4,3 milliards d’euros) avec le constructeur aéronautique américain Boeing.

    Le Canada avait promis il y a plus d’un an l’achat de 18 avions de combat Super Hornet pour remplacer une partie de sa flotte de F18 vieillissants. Finalement, il a décidé de se fournir ailleurs. « Nous n’avons pas l’intention de donner suite à l’offre du gouvernement américain pour des Super Hornet », a déclaré la ministre des Services Publics Carla Qualtrough, en annonçant à la place l’achat de 18 F18 australiens d’occasion.

    Ce boycott des avions américains par le Canada n’est pas anodin. Il est la conséquence d’une série de troubles qui continuent de perturber les relations économiques entre les deux pays.

    Au printemps dernier, Boeing a accusé le groupe canadien Bombardier de fabriquer ses avions de 100 à 160 places grâce à des subventions publiques et de les avoir vendus à perte à la compagnie américaine Delta Air Lines.

    Pour éviter que ces appareils ne fassent concurrence au Boeing 737, l’administration Trump a décidé d’imposer cet été des droits compensatoires de 220 % et une taxe antidumping de 80 % sur ces mêmes avions Bombardier importés aux États-Unis. Ce qui a conduit le Canadien à vendre cette activité… à l’européen Airbus.

  • Je me remets très doucement à la photographie. Je me suis donné de nouvelles règles. Très peu d’images. Toujours arranger un peu les choses. S’appliquer sur chaque image. Se laisser guider uniquement par le plaisir. Ne pas en faire tous les jours. En faire autant que je veux. Recadrer, modifier, retoucher. Pas d’effets de série. Pas de collages. Pas d’images animées. Ne pas dater. Ne pas contextualiser. Bref faire tout le contraire de ce que je faisais jusque là, non par esprit de contradiction, mais dans l’espoir de produire des choses nouvelles. Ça s’appelle les Moindres gestes

    #moindres_gestes

  • Les pesticides « néonics » menacent les fondations de la biodiversité Le Devoir - 19 septembre 2017 - Sarah R. Champagne

    http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/508300/les-pesticides-neonicotinoides-menacent-toute-la-biodiversite

    On les connaissait comme les « tueurs d’abeilles ». Or, il semble maintenant confirmé que les pesticides de la classe des #néonicotinoïdes, largement utilisés au Canada, présentent une « sérieuse menace mondiale » pour l’ensemble de la #biodiversité.
     
    Le Groupe de travail sur les #pesticides_systémiques rend public mardi à Ottawa un nouveau rapport qui conclut que les pesticides de cette famille tuent d’autres insectes terrestres et aquatiques qui sont à la base de notre chaîne alimentaire.
     
    Une quinzaine de scientifiques de ce groupe international a analysé la quasi-totalité de la littérature scientifique sur les effets de ces pesticides sur l’environnement publiée depuis 2014. Sur plus de cinq cents études parues en trois ans, un consensus se dégage : les néonicotinoïdes sont toxiques pour d’autres invertébrés, comme les vers de terre, et pour les invertébrés aquatiques. Les #abeilles, surveillées de plus près par les apiculteurs, furent en quelque sorte des lanceuses d’alerte.
     
    Le rapport du groupe de travail compile en outre de nouvelles preuves des effets délétères des néonicotinoïdes sur les pollinisateurs. Des effets qui peuvent survenir « à retardement » même après l’exposition à de faibles doses, notent-ils dans un article à paraître dans la revue Environmental Science and Pollution Research.
     
    Effet domino  
    Les néonicotinoïdes ont donc des impacts « mesurables et mesurés » sur une faune beaucoup plus large que les abeilles, confirme Jean-Marc Bonmatin, vice-président de ce groupe de travail. Ces conséquences produisent un « effet en cascade » expliquait-il au Devoir depuis le Centre national de recherche scientifique d’Orléans en France, avant son départ pour Ottawa.
     
    « Si l’on supprime la nourriture ou une partie de la nourriture à des prédateurs, comme les poissons, les batraciens ou les oiseaux, on les détruit aussi », souligne le scientifique. Des #intoxications aiguës, un effet plus direct, ont aussi été observées chez des petits prédateurs ayant mangé des proies contaminées ou ingéré des semences traitées avec ces produits.
     
    M. Bonmatin ne cache pas être alarmé par ce constat renforcé : « C’est hélas à mettre dans la perspective de la sixième extinction des espèces qui se produit à grande vitesse sur la planète. L’homme, quand il détruit la biodiversité, en général détruit les espèces dites “supérieures”, comme les rhinocéros ou d’autres mammifères. Les pesticides détruisent la base de la chaîne alimentaire, les fondations mêmes de la biodiversité sur terre. »
     
    Les néonicotinoïdes ont aussi des effets sur l’humain, notamment reconnus par l’Autorité européenne de sécurité des aliments. La liste de ses effets commence à s’allonger, explique M. Bonmatin : cancérogènes, perturbateurs endocriniens, liés au spectre de l’#autisme.
     
    « À part les venins foudroyants de certains animaux, ils présentent des niveaux de toxicité jamais égalés. Ils sont plus de 5000 fois plus toxiques que ne l’était le DDT dans les années 1970, par exemple. Comment pouvez-vous imaginer que, s’ils tuent tous les invertébrés, ils soient inoffensifs pour l’humain ? », demande l’écotoxicologue.
     
    Implications locales  
    Le choix du Canada pour présenter cette étude n’est pas anodin pour le Groupe de travail sur les pesticides systémiques. « Porter ce message en Amérique du Nord se veut une forme d’encouragement, pour influer sur ce qui se passe. Et le Canada a le potentiel d’être un bon élève sur le continent », dit-il.
     
    Cette catégorie de pesticides a été détectée à grande échelle dans l’environnement partout dans le monde, et notablement au Canada. Sa présence est généralisée dans les rivières des zones agricoles du Québec depuis au moins 2011. En 2015 et 2016, des néonicotinoïdes ont été détectés dans 100% des échantillons prélevés, a indiqué au Devoir le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC). Les taux observés dans les rivivières en milieu agricole dépassent les normes dans une forte proportion. Un échantillon affichait même une concentration de 4,5 g/l, soit plusieurs dizaines de fois le maximum à partir duquel l’on considère la vie aquatique menacée.
     
    Au Québec, presque toutes les semences de maïs et environ la moitié des semences de soya sont traitées depuis 2008 avec les insecticides de type néonicotinoïdes, selon l’Ordre des agronomes du Québec.
     
    Objections  
    Des semences qui représentent 85 % des volumes de grains totaux vendus dans la province, un marché de 1,1 milliard de dollars, évaluent les Producteurs de grains du Québec (PGQ). L’association désapprouve les nouvelles restrictions prévues par Québec, dans une réglementation qui doit être adoptée cet automne.
     
    L’usage prophylactique, c’est-à-dire de manière préventive au moment du semis, est injustifié et ne devrait plus être permis, selon M. Bonmatin : « Est-ce que je vais prendre des antibiotiques tout l’hiver au cas où je vais attraper une grippe ? » Tout comme les médicaments les plus toxiques ne sont administrés qu’en dernier recours, les néonicotinoïdes pourraient n’être prescrits que lorsque les autres solutions ont échoué, devant une « peste » réelle et confirmée.
     
    Producteurs de grains du Québec craint une baisse de rendement des cultures, affirmant que le gouvernement sous-estime les impacts économiques de la réglementation à venir, évalués à 8,5 millions de dollars pour le moment. Dans un communiqué, ils affirment que « le projet de réglementation est soutenu par des bases scientifiques trop faibles », en objectant par exemple que l’interdiction de ces pesticides s’est traduite par une utilisation accrue d’autres pesticides en certains endroits et par des coûts de remplacement plus élevés.
     
    Un recul de la production qui est loin d’être prouvé aux yeux de M. Bonmatin. Il invite surtout à considérer des solutions de rechange qui ont fait leurs preuves. La « lutte intégrée » contre les organismes nuisibles est à privilégier, un mélange de mesures biotechnologiques, chimiques et physiques.
     
    Un rapport présenté en mars au Conseil des droits de l’homme des Nations unies déboulonnait le mythe de la nécessité des pesticides, en accusant la puissante industrie de commercialisation de nier systématiquement les risques pour la santé humaine pour l’environnement.
     
    Le Fonds mondial pour la nature (#WWF) avertissait quant à lui la semaine dernière que plus de la moitié des espèces canadiennes sont menacées. La population de plus de 50 % des 903 espèces d’oiseaux, de poissons, de mammifères, de reptiles et d’amphibiens s’est effondrée au cours des 40 dernières années, affirme le WWF.

  • Les tricheurs de la science La Presse CA - Marie-Claude Malboeuf - 12 Septembre 2017
    http://www.lapresse.ca/actualites/enquetes/201709/12/01-5132442-les-tricheurs-de-la-science.php

    Ils devraient être des modèles de rigueur. Ils ont plutôt truqué leurs résultats, détourné des fonds, menti ou volé des écrits. Depuis cinq ans, près d’une centaine de scientifiques canadiens ont été punis pour malhonnêteté, révèlent des données obtenues par La Presse. Et ils sont de plus en plus nombreux à se faire prendre.

    De plus en plus de tricheurs démasqués
    Dans chaque bureau de l’hôpital d’Ottawa, les révélations du Dr Paul Hébert déclenchaient un séisme. Le spécialiste des soins intensifs était lui-même sidéré. Et enragé par ce que la responsable de son programme de recherche venait de découvrir.
    « Une professionnelle de la santé fraudait, elle fabriquait des données de recherche ! », confie le chercheur, aujourd’hui chef du département de médecine au Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) et auteur de travaux qui ont transformé la pratique de la transfusion sanguine.

    Dans le cadre de l’étude qu’il faisait à l’époque, l’employée tricheuse devait absolument prélever le sang de patients à des moments précis pour qu’on mesure l’effet d’un traitement. Mais au lieu de remplir sa mission le samedi, comme il le fallait, elle ne s’est jamais présentée à l’hôpital. De retour le lundi, elle a recueilli le sang en douce et écrit la mauvaise date sur les fioles, en espérant brouiller les pistes. Mais ses collègues surveillaient le réfrigérateur.

    « On l’a congédiée, mais à l’hôpital, la crise a duré des semaines. Elle a failli ruiner l’étude », explique le Dr Hébert.
    Quinze ans plus tard, il se souvient de tout. Entre deux nuits d’insomnie, il a alerté les organisations concernées et repris la collecte de données auprès de 40 patients. Une somme de travail colossale, qui s’est étendue sur un an et lui a coûté 100 000 $.
    L’étude a ainsi pu être publiée dans une revue prestigieuse. Mais cela n’empêche pas le spécialiste de frémir en pensant à ce qui aurait pu se produire. « Découvrir la fraude seulement après la publication, ç’aurait été un désastre... »

    Il n’en avait encore jamais parlé publiquement.
    Des désastres, le médecin sait bien que d’autres universités en connaissent, y compris au Canada, où est survenu l’un des pires scandales.

    Du fond de l’Université Memorial, à Terre-Neuve-et-Labrador, le chercheur Ranjit Chandra est devenu une vedette mondiale en publiant des études sur des multivitamines miracles et d’autres au sujet de 700 bébés n’ayant finalement jamais existé. Il les inventait et recopiait des séries de chiffres d’une étude à l’autre.

    L’université a enterré l’affaire pendant 12 ans, ignorant de nombreux dénonciateurs et laissant son professeur empocher une fortune - jusqu’à ce qu’il quitte le Canada en douce, en 2002.
    À la même époque, le chercheur James Xu est entré dans un laboratoire albertain en pleine nuit pour ajouter une substance dans les éprouvettes, afin que les expériences de son équipe semblent concluantes.

    Plus de fraudeurs démasqués
    Combien de délinquants sévissent encore au Canada ? Ces cinq dernières années, les universités du pays ont transmis aux autorités fédérales des rapports d’enquête concernant 192 chercheurs, dont 83 ont été jugés malhonnêtes, révèlent de nouvelles données obtenues par La Presse. Leur analyse montre que le nombre de chercheurs sanctionnés annuellement a augmenté de 54 % au cours de cette période.

    Treize d’entre eux avaient fabriqué, falsifié ou détruit des données. Les autres avaient menti dans leurs demandes de subvention, détourné des fonds publics, plagié ou bâclé leur travail (détails ci-contre).

    Peu de cas rendus publics
    À Toronto, Sophie Jamal a berné une très prestigieuse revue médicale. L’endocrinologue avait altéré sa base de données pour faire croire que le fait d’appliquer un onguent avait fait augmenter la densité osseuse de ses patientes à risque d’ostéoporose. Elle a donc perdu son emploi l’an dernier, et perdu à jamais le droit de demander des subventions fédérales.

    En 2013, les Américains ont révélé qu’un pathologiste prometteur de l’Université Western Ontario (Hao Wang) avait faussement rapporté avoir réussi une greffe de rein sur deux singes.
    La même année, l’Université McGill a obtenu gain de cause contre l’un de ses chercheurs les plus connus - et les plus subventionnés -, Avi Chaudhuri. Le professeur de psychologie avait menti au sujet de 14 voyages en Inde, prétendant s’y rendre pour faire ses recherches, alors qu’il y faisait plutôt rouler une entreprise lui appartenant. Il a été congédié.

    De leurs propres aveux, plusieurs scientifiques ne se font jamais prendre. Environ 2% des chercheurs sondés lors d’enquêtes scientifiques admettent avoir déjà falsifié ou fabriqué des données. Et 9% avouent avoir déjà adopté d’autres pratiques discutables.
    Les scientifiques détestent parler de ces dérives en public, par crainte que la population n’oublie que 90 % d’entre eux sont rigoureux et honnêtes, et ne condamne injustement la science dans son ensemble.
    En privé, par contre, « il y a un besoin criant de se défouler, vous n’avez pas idée ! », constate le professeur Bryn Williams-Jones, qui dirige les programmes de bioéthique à l’UdeM et collabore à une enquête internationale lancée par son ancienne étudiante, Élise Smith.
    Le sondage portait sur la signature des études savantes, mais les participants en avaient long à dénoncer. « Ils nous parlent d’abus, de manipulations de données, de harcèlement, de conflit d’intérêts... énumère le bioéthicien. Leurs témoignages font déjà 300 pages ! »

    Influence mortelle
    « Le manque d’intégrité, c’est hyper dangereux ; les décideurs se basent sur des données scientifiques de toutes sortes dans leur travail », prévient le professeur Williams-Jones.
    En santé, il suffit d’un seul délinquant pour causer « d’immenses dégâts », car des millions de médecins se fient aux études pour traiter leurs patients, précise le Dr Hébert.

    « La recherche clinique frauduleuse ou mal menée peut tuer. »
    Des chercheurs ont accusé deux scientifiques européens d’avoir eu ce genre d’influence mortelle. Le premier (l’anesthésiste Joachim Boldt) prônait l’emploi d’un soluté controversé pour réanimer les patients en insuffisance circulatoire. Le second (le cardiologue Don Poldermans), celui de bêtabloquants lors d’opérations à haut risque. Ces deux pratiques tuaient probablement beaucoup plus de gens qu’elles n’en sauvaient, a-t-on compris trop tard - après avoir découvert, il y a quelques années, que chacun des deux hommes avait publié des données fictives ayant brouillé les cartes.

    Des jeunes sont également morts après avoir attrapé la rougeole, parce que leurs parents avaient lu que les faire vacciner risquait de les rendre autistes. Dans sa pseudo-étude portant sur 12 enfants, l’ex-médecin britannique Andrew Wafefield avait pourtant déformé le contenu de chaque dossier médical, sans exception. Et caché le fait qu’un avocat lui avait versé plus de 700 000 $ après lui avoir commandé l’étude pour justifier le dépôt de poursuites judiciaires contre les fabricants de vaccins.

    Des millions gaspillés
    Chaque année, les scientifiques malhonnêtes privent la société de millions de dollars. « En fraudant, tu gaspilles tes propres fonds de recherche et tu amènes plein d’autres scientifiques à suivre de fausses pistes avec les leurs, dénonce le Dr Hébert. Ça mobilise des ressources rares en pure perte, alors qu’elles auraient pu permettre de vrais progrès. »

    Les agences canadiennes tentent de réduire les dégâts en exigeant que les délinquants remboursent les fonds mal utilisés. En cinq ans et demi, elles ont ainsi récupéré près de 0,9 million, soit 80 % des sommes réclamées (et l’équivalent de 0,038 % de leur budget annuel de 2,38 milliards).

    Quarante-deux chercheurs se sont par ailleurs retrouvés sur une « liste noire » qui les empêchent de recevoir des subventions - dont sept pour toujours.

    D’année en année, le nombre de délinquants sanctionnés augmente. « On accepte maintenant de recevoir les allégations anonymes, précise Susan Zimmerman, directrice du Secrétariat pour la conduite responsable de la recherche, qui assiste les agences subventionnaires. On essaie de faciliter les choses pour encourager les gens à parler. »

    Cas de plagiat, de falsification ou de fabrication sanctionnés de 2012 à 2017
    • 39 par le Secrétariat pour le conduite responsable de la recherche (Canada) :
    • 92 par la National Science Foundation (EU)
    • 54 par l’Office for Research Intergrity (EU)

    Un premier bilan détaillé
    Dès qu’un scientifique soutenu par des fonds fédéraux est soupçonné d’inconduite, les universités sont tenues d’alerter le Groupe et le Secrétariat pour la conduite responsable de la recherche. Elles doivent ensuite leur transmettre leurs rapports d’enquête. C’est la règle depuis décembre 2011, les trois agences subventionnaires fédérales s’étant alors dotées d’une politique commune - une innovation notamment motivée par le scandale survenu à l’Université Memorial. Le Secrétariat aide les agences à faire appliquer les règles et compile les statistiques rapportées dans ce reportage. C’est la toute première fois qu’il livre un bilan détaillé des manquements et des sanctions enregistrées depuis sa création. L’an dernier, les trois agences fédérales ont soutenu 36 000 chercheurs.

    Pourquoi frauder ?
    Qu’est-ce qui pousse des scientifiques - censés chercher la vérité - à frauder ? Voici ce qu’ont répondu les principaux intéressés.
    La compétition féroce

    « Dans la position académique que j’occupais, ton estime de toi dépend des subventions obtenues. [...] J’étais sur un tapis roulant et je ne pouvais pas descendre », a déclaré le chercheur en obésité Eric Poehlman lors de son procès criminel couvert par le New York Times.
    Sans fonds, un chercheur ne peut ni faire rouler son labo, ni publier, ni être promu. « Et comme les athlètes qui se dopent, certains pensent qu’ils ne peuvent pas réussir sans tricher », analyse l’éthicien Bryn Williams-Jones, de l’Université de Montréal.

    « Trop de structures encouragent les comportements nocifs. Des taux de réussite de 12 % lors des demandes de subvention, ça crée une compétition hallucinante, qui favorise les manquements. »

    La vanité
    « Ce sont la vanité et l’autoglorification qui l’ont motivé. C’était un expert mondial, qui voyageait en première classe pour donner des conférences à travers le monde. » L’éditeur scientifique Steven Shafer a expliqué de cette façon pourquoi l’anesthésiste allemand Joachim Boldt, a pu publier 94 études frauduleuses.

    Besoin de pouvoir, d’admiration, arrogance... Dans les sphères hautement compétitives, ces traits narcissiques sont fréquents, d’après la diplômée en psychologie légale Cristy McGoff, que le site RetractionWatch a interrogée au sujet des cas gérés dans son université américaine. « Se percevoir comme étant respecté et omniscient peut amener quelqu’un à pousser le bouchon. »

    La maladie
    « Certains de ses comportements étaient si illogiques et outrageux qu’il est évident qu’il n’était pas capable de penser rationnellement à l’époque. »

    D’après son avocat, c’est la maladie qui a poussé Scott Reuben à frauder. Des épisodes de manie lui ont permis d’abattre un travail insensé, jusqu’à ce qu’il ne parvienne plus à remplir ses engagements et commence à avoir recours à son imagination.
    Avide d’attention et devenu inconscient des risques, l’anesthésiste a prétendu avoir enrôlé 200 patients ayant subi un remplacement du genou, alors que son hôpital effectuait très peu d’opérations du genre.
    À l’époque du procès, il avait tout perdu - sa femme, son permis de médecin, sa fortune - et emménagé chez ses parents.

    La pente glissante
    « Il a commencé à tricher un peu, et la tromperie est devenue totalement incontrôlée. » Voici comment le chercheur norvégien Jon Sudbø a fini par inventer 908 patients, selon ce qu’a déclaré son avocat à l’époque.

    « Le premier pas sur le chemin de la fraude est probablement franchi en raison d’une peur égoïste », explique la psychologue Jennifer Crocker dans la revue Nature. Tout commence par la crainte d’être mal vu ou « de ne pas obtenir le poste, la subvention ou le prix convoités ». Mais le chercheur se sent mal d’avoir triché et rationalise son geste pour se revaloriser, ce qui rend le prochain pas facile à franchir.

    L’obsession des résultats
    « Il vaut mieux publier des résultats positifs pour [sa] carrière. C’est de ça qu’il s’agit : gravir les échelons. » Le lanceur d’alarme Peter Wilmshurst a raconté au quotidien Der Spiegel que ses confrères peu scrupuleux ne se font pas prier pour faire des cachettes. 

    « De nos jours, les journaux et les organismes subventionnaires veulent des résultats positifs », observe le professeur Vincent Larivière, qui détient la Chaire sur les transformations de la communication savante.

    « Certains chercheurs vont donc prendre quelques libertés pour obtenir des résultats plus frappants, afin de publier plus facilement dans des journaux mieux cotés et d’être plus cités. C’est bien plus répandu que la fraude. »

    L’insécurité extrême
    Le professeur de psychologie néerlandais Diederik Stapel, doyen de sa faculté, a inventé les résultats d’innombrables expériences jamais faites. Dans le récit autobiographique de sa chute, publié en 2012, il raconte combien la difficulté d’être publié l’angoissait et évoque son insécurité extrême. « Marquer des points te fait applaudir et un pointage élevé te fait applaudir très fort. Et les forts applaudissements sont formidables, parce qu’ils noient tes doutes au sujet de la valeur de ce que tu fais et de qui tu es. » « Comme un alcoolique ou un héroïnomane, j’ai commencé à utiliser ma dépendance pour tout régler : mauvais résultats, longue périodes sans trouver un effet ou sans publier. »

    L’argent
    « L’argent est un incitatif très fort, c’est la nature humaine... » Selon l’éthicien Bryn Williams-Jones, l’appât du gain a vraisemblablement motivé plusieurs fraudes scientifiques.

    Au Canada, Ranjit Chandra a inventé ses travaux au sujet de vitamines de sa fabrication, censées repousser la démence. D’après la preuve déposée lors de sa poursuite en diffamation contre CBC, il espérait réaliser des ventes de 125 millions.

    Après avoir fui en Inde en 2002, l’allergologue est revenu pratiquer la médecine dans la grande région de Toronto. La police a affirmé l’an dernier qu’il en a profité pour frauder la régie de l’assurance maladie ontarienne, avant de repartir en Inde.

    Les justiciers de la science
    Excédés de voir leur réputation ternie, des scientifiques s’efforcent de démasquer leurs confrères malhonnêtes et de nettoyer la littérature savante. Voici leurs méthodes - si efficaces qu’elles font exploser le nombre d’études discréditées et rayées de la carte.

    Mauvais menteurs
    Des invraisemblances grossières provoquent parfois la chute de stars de la recherche. Le Norvégien Jon Sudbø avait attribué la même date de naissance à 250 des 908 cancéreux qu’il avait inventés. Et il a prétendu les avoir trouvés dans une base de données qui n’existait pas encore.
    Le Canadien Ranjit Chandra a, quant à lui, attribué des scores cognitifs si faibles à ses sujets (censément normaux, mais fictifs) qu’ils semblaient atteints d’un retard mental.

    D’autres ont recyclé des séries de chiffres d’une étude à l’autre (dont Chandra et le professeur de psychologie néerlandais Diederik Stapel). Ou rapporté avoir réalisé un sondage en science politique si complexe (l’étudiant américain Michael LaCour) qu’un autre étudiant désireux de reproduire l’expérience a découvert que cela nécessitait un budget insensé.

    Anonymat
    L’union fait apparemment la force. Depuis 2012, les scientifiques dénoncent les lacunes d’études suspectes sur le site PubPeer, qui leur permet d’échanger avec des confrères du monde entier et, surtout, de le faire de façon anonyme. Cette révolution a délié les langues et généré des commentaires au sujet de 22 000 études.
    Après avoir perdu son emploi, un chercheur du Michigan s’est vainement adressé aux tribunaux pour savoir qui avait attaqué ses travaux, disant avoir été diffamé.

    L’anonymat est essentiel, affirme en entrevue le fondateur de PubPeer, Brandon Stell, chercheur au CNRS à Paris. « Bien des scientifiques craignent de s’attirer des représailles s’ils critiquent [ouvertement leurs collègues]. »

    Fausses images
    La popularité de logiciels comme PhotoShop facilite la manipulation d’images - une supercherie qui fausse 4 % des études, d’après les évaluations les plus récentes.

    « Des chercheurs réutilisent par exemple la photo d’une expérience faite sur un type de cellules, afin de prétendre qu’elle a fonctionné aussi sur un autre type de cellules », explique au téléphone le journaliste scientifique Ivan Oransky, fondateur site RetractionWatch.
    L’ex-étoile montante Anil Potti a même recyclé de vieux scans de poumons pour illustrer les supposés effets de son traitement expérimental contre le cancer.

    « Certaines personnes utilisent des logiciels, mais d’autres le font à l’oeil. Elles ont le genre de cerveau qui n’oublie pas les images », constate le fondateur de PubPeer, où les images truquées sont activement dénoncées.

    Robots policiers
    Comment repérer les leurres subtils au milieu d’un déluge de données ? Un nouveau logiciel identifie les distributions statistiques qui avaient des chances infimes de se produire sans tricher. Après l’avoir mis au point, l’anesthésiste John Carlisle a écrit cet été que des douzaines d’études cliniques publiées dans des revues prestigieuses étaient douteuses.

    Depuis un an, un robot informatique baptisé « StatCheck » permet par ailleurs de déceler les erreurs de calcul. Il a ainsi remis en question 50 000 études en psychologie sur PubPeer. Mais ses réprimandes publiques ont été dénoncées, car elles humilient aussi les responsables d’erreurs de bonne foi.

    Poids des mots
    D’autres chercheurs se sont demandé si leurs confrères malhonnêtes écrivaient différemment lorsqu’ils mentaient. D’après leur analyse, la lecture des études biomédicales frauduleuses est plus ardue, car elles sont plus vagues, plus techniques et contiennent plus de références, mais moins de quantitatifs.

    Dans ses études fictives, le professeur de psychologie Diederik Stapel utilisait pour sa part moins d’adjectifs, mais plus de superlatifs et d’amplificateurs (comme « profondément » ou « extrêmement ») que dans ses études authentiques.

    Justiciers solitaires
    En Europe, le cardiologue britannique Peter Wilmshurst a dénoncé une vingtaine de scientifiques malhonnêtes et survécu aux poursuites engagées pour le faire taire. Avant lui, plusieurs personnes avaient fermé les yeux.

    En Chine, le diplômé en biochimie Shimin Fang a attaqué des centaines de délinquants sur son site News Threads. Ce qui lui a valu 10 poursuites, une agression au marteau et un prix de l’organisme Sense about Science. Le gouvernement chinois a censuré son site en 2014.

    Aux États-Unis, le chercheur Paul Brookes a dû fermer science-fraud.org en 2013, après six mois d’activités, durant lesquels il avait dénoncé 275 études - convaincu que le faire en privé ne donnerait guère de résultats.

    Déluge d’études discréditées
    Tous ces efforts ont eu un remarquable effet, provoquant le retrait de milliers d’études discréditées. L’an dernier, 972 articles erronés ou frauduleux ont été rétractés après publication. « En 2000, 30 fois moins d’études avaient connu le même sort », indique en entrevue le journaliste scientifique Ivan Oransky.

    Depuis 2010, son site RetractionWatch fait la lumière sur ces événements en insistant sur les cas de fraude et de plagiat, qui sont trois fois plus nombreux que les cas d’erreurs et semblent augmenter.
    À lui seul, l’anesthésiste japonais Yoshitaka Fujii a vu 183 de ses études être rétractées : un record. Le rapport d’enquête qui le concerne conclut qu’il fonctionnait « comme s’il rédigeait un roman »

    #Etudes (fictives) #Experts #recherche #medecine (non limitatif) #Triche #résultat (culture du) #Publications scientifiques #fraude #compétition

  • ’Our society is broken’: what can stop Canada’s First Nations suicide epidemic? | Inequality | The Guardian
    https://www.theguardian.com/inequality/2017/aug/30/our-society-is-broken-what-can-stop-canadas-first-nations-suicide-epide

    ... And I hope that we will not have to bury one more innocent child – the future of our communities and the future of our nation.”

    Sheila North Wilson, grand chief and representative of more than 75,000 indigenous people living across northern Canada, was in Ottawa last February to discuss the many issues plaguing First Nations communities. The memory of the conference speech she made there is now etched on her mind.

    #cabada #peuples_premiers #peuples_autochtones

  • Trudeau promet de contrer l’immigration de milliers d’Haïtiens qui fuient vers le Canada
    http://www.wsws.org/fr/articles/2017/aou2017/cpmj-a26.shtml

    La position intransigeante de Trudeau envers les #réfugiés qui fuient les États-Unis provient de la détermination de son gouvernement à maintenir et approfondir à tout prix l’étroit partenariat économique, militaire et sécuritaire entre Ottawa et Washington. Elle expose également la propagande hypocrite « favorable aux réfugiés » du gouvernement Trudeau, qui a été utilisée afin d’offrir une image « progressiste » à ses politiques de droite dont les vastes augmentations des dépenses militaires, le maintien d’un bas taux d’imposition pour les entreprises et la privatisation les infrastructures publiques.

    #migrants

    • C’est plus compliqué que ça, et il faut différencier les effets d’annonce et la réalité. Ainsi la commission d’enquête sur les femmes autochtones disparues est au point mort, après une série de démissions. Ainsi les politiques rivalisent de discours racistes, tout en louant la réputation de pays d’accueil du Canada qui a toujours besoin de main d’œuvre...

  • Des véhicules blindés français utilisés contre la population civile en Arabie saoudite ?
    http://obsarm.org/spip.php?article296

    Selon nos informations, des blindés légers français du fabricant Acmat Défense, filiale du groupe Renault Truck Defense, pourraient être impliqués dans une opération saoudienne de répression interne. Ces derniers jours, l’Arabie saoudite a mené plusieurs raids armés dans la ville d’Awamiya, située dans la région de Qatif. En raison de la rareté de la couverture médiatique et du filtrage de la communication par Riyad, il est très difficile d’avoir une vision précise de ce qui s’y produit. Les informations (...)

    #Actualité_des_transferts_d'armes

  • Nouveau centre de détention pour immigrants à #Laval en 2020

    Un nouveau centre de détention de l’immigration de 5200 m2 sera construit à Laval. Ottawa dépensera 56,1 millions de dollars au Québec pour maintenir sa capacité à détenir des immigrants et des demandeurs d’asile, malgré une volonté affichée de trouver des solutions de rechange à la détention et une baisse du nombre de personnes détenues l’an dernier.

    http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/503523/un-nouveau-centre-construit-a-laval-pour-maintenir-la-detention-des-immigr

    #détention_administrative #rétention #Canada #migrations #asile #réfugiés

  • Le Canada interdit les étiquettes “Produit d’Israël” pour les vins de Cisjordanie
    Jacob Magid et Sue Surkes 13 juillet 2017,
    http://fr.timesofisrael.com/le-canada-interdit-les-etiquettes-produit-disrael-pour-les-vins-de

    La décision cible 2 vignobles d’implantation et place sur listes noires des millésimes du Golan et de Jérusalem Est ; une association juive juge la décision “troublante”

    L’agence canadienne d’inspection des aliments a ordonné aux points de vente de boissons alcoolisées de cesser de vendre des vins fabriqués en Cisjordanie, en affirmant que les étiquettes les identifiant comme provenant d’Israël contreviennent à la politique d’Ottawa sur le territoire.

    Les résidents d’implantation et au moins une association juive canadienne ont réagi avec colère à la décision, qui cible les caves de Psagot et de Shiloh, dont les vins sont fabriqués près de Ramallah.

    La nouvelle de la publication de l’ordonnance a été révélée mardi lorsqu’une lettre de la Régie des alcools de l’Ontario (LCBO) adressée aux vendeurs de boissons alcoolisées, détaillant la réglementation de l’Agence canadienne d’inspection des aliments envoyé une semaine plus tôt indiquait que « l’étiquette ‘produit d’Israël’ n’est pas un pays d’origine acceptable pour les produits viticoles fabriqués à partir de raisins cultivés, fermentés, transformés, mélangés et finis dans le territoire occupé de Cisjordanie. »

    #BDS

  • Des millions de dollars en dédommagement à Omar Khadr
    Agence France-Presse | Publié le 4 juillet 2017
    http://www.tvanouvelles.ca/2017/07/04/des-millions-de-dollars-en-dedommagement-a-omar-khadr
    http://storage.tvanouvelles.ca/v1/dynamic_resize/sws_path/tvanouvelles_prod/fdbb9755-8393-4104-bd3f-487e3ab51871/story-slug_16x9_WEB.jpg?quality=80&size=1200x&version=1

    Le gouvernement canadien présentera des excuses et versera cette semaine plusieurs millions de dollars à un ancien détenu de Guantanamo, Omar Khadr, capturé à l’âge de 15 ans en Afghanistan et emprisonné pendant 13 ans, selon les médias canadiens.

    Omar Khadr, Canadien détenu pendant 10 ans à la prison de Guantanamo avant d’être transféré au Canada et libéré sous conditions en 2015, obtiendra au moins 10 millions de dollars canadiens (6,8 millions d’euros) de dédommagement du gouvernement fédéral pour les mauvais traitements subis pendant sa captivité, indiquent mardi les quotidiens Globe and Mail et Toronto Star, citant des sources anonymes.

    Omar Khadr était devenu le plus jeune détenu de la prison de Guantanamo après sa capture en Afghanistan en 2002 et son transfert vers la prison de la base américaine à Cuba.

    La Cour suprême du Canada avait jugé en 2010 que ses droits avaient été violés par Ottawa, qui avait partagé avec les Américains des déclarations qu’il avait faites à des responsables canadiens.

  • Les Five Eyes discuteront terrorisme et réseaux sociaux à Ottawa
    http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1039778/five-eyes-surveillance-donnees-communication-terrorisme-vie-privee-

    L’aptitude des terroristes à communiquer entre eux sans être espionnés sera au coeur des discussions lors d’un sommet à huis clos qui réunira à la fin du mois, à Ottawa, les responsables de l’alliance de services secrets, appelée le Groupe des cinq (Five Eyes en anglais). La Presse canadienne Les ministres de la Sécurité publique et les procureurs généraux du Canada, des États-Unis, du Royaume-Uni, de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande réuniront autour d’eux leurs responsables du renseignement, alors (...)

    #anti-terrorisme #web #surveillance #Five_Eyes #réseau_social

  • Les jumelles Dionne demandent à Ottawa de protéger « leur » musée 26 mai 2017 - Caroline Montpetit - Le Devoir

    Des décennies avant l’avènement d’Internet, elles ont grandi au centre de l’attention du monde entier. À l’aube de leurs 83 ans, les deux survivantes des quintuplées Dionne, Cécile et Annette, ressortent de l’ombre pour demander que soit assurée la pérennité du musée qui raconte leur histoire, à North Bay, en Ontario.
     
    Réunies dans l’appartement d’Annette Dionne, à Saint-Bruno, près de Montréal, elles se prêtent de nouveau au jeu de sourire aux photographes et de parler aux médias.
     
    « Je voudrais que ce musée donne un coup de main aux enfants abusés. Que ça leur apprenne qu’on a eu une vie difficile, mais qu’ils prennent courage, qu’on peut s’en sortir », dit Cécile Dionne.
     
    Au mois d’avril dernier, alors qu’une entrevue avec les soeurs Dionne était publiée en première page du New York Times , le conseil municipal de North Bay revenait sur sa décision de déménager la maison natale des soeurs Dionne dans le parc d’exposition d’un village situé à quelque 75 kilomètres de là. Mais la municipalité avait déjà vendu le terrain sur lequel était installée cette petite maison, où les quintuplées sont nées dans un foyer franco-ontarien en plein coeur de la Grande Dépression, en 1934. Finalement, la maison en question sera plutôt déménagée au centre-ville de North Bay. Et les soeurs Dionne veulent s’assurer que l’ensemble des artéfacts qu’elle contient y sera présenté, que la maison sera classée au patrimoine et que Patrimoine Canada investira dans son entretien.
     

    C’est donc dans cette maison que, le 18 mai 1934, les soeurs Dionne, quintuplées identiques, sont nées, prématurément, après sept mois de grossesse de leur mère Elzira Dionne, qui était déjà mère de cinq autres enfants. Les photos et le texte de La Presse canadienne sur cette naissance font alors le tour du monde. La naissance rarissime de ces quintuplées identiques en bonne santé est perçue comme un miracle. Tout de suite après, le père des quintuplées, Oliva Dionne, se voit offrir la somme de 10 000 $ pour « exposer » ses filles à la foire mondiale de Chicago. Il accepte d’abord, avant de changer d’avis le lendemain. Mais il est trop tard. Le gouvernement ontarien décide de faire des jumelles Dionne des « pupilles de l’État » et les retire de la garde de leurs parents. Les quintuplées ont alors quatre mois.
     
    En fait, le gouvernement ontarien vient de mettre la main sur une mine d’or. Un parc thématique, baptisé Quintland, est construit à Corbeil, près de North Bay, où les quintuplées Dionne seront exposées au public trois fois par jour, selon la météo. Une autoroute est construite pour s’y rendre. On dit que trois millions de personnes ont visité Quintland durant les années 1930. À cette époque, les Dionne sont élevées dans une nursery, où les infirmières se succèdent sans que l’on permette aux quintuplées de s’attacher à elles à long terme.
     
    « Quand on aimait une infirmière, il ne fallait pas pleurer quand elle partait parce que ma mère n’aimait pas ça. Ça devenait délicat, raconte Annette. Des fois, on se réveillait le matin et l’infirmière qu’on aimait n’était plus là. » Les filles voient leurs parents à travers des vitres, et c’est un mauvais souvenir pour les soeurs Dionne. Les parents Dionne se font pour leur part construire une vaste demeure juste à côté de la nursery. Et la petite maison sans électricité où les jumelles sont nées est transformée en musée.
     
    Vers l’âge de neuf ans, les petites filles revêtent l’uniforme pour baptiser cinq navires de guerre canadiens qui portent chacun leurs prénoms : Yvonne, Cécile, Annette, Marie et Émilie. « On ne décidait rien. On faisait ce qu’on nous demandait », dit Annette.
     
    _ « Annette m’a fait bien rire lorsqu’elle m’a dit : “On aurait dû savoir que notre vie allait être difficile parce les bateaux ont tous coulé” », _raconte Carlo Tarini, ami et porte-parole des quintuplées Dionne.
     
    C’est à cette époque, en effet, qu’Oliva Dionne réussit à récupérer la garde de ses filles. Mais celles-ci ne sont pas bien accueillies dans cette famille au sein de laquelle elles n’ont pas grandi.

    La suite : http://www.ledevoir.com/culture/actualites-culturelles/499668/jumelles-dionne-un-musee-a-proteger
    #quintuplées #Canada #Quintland #zoo_humain #enfance #enfant #enlèvement #Ontario

  • Le Canada ouvre la voie à la légalisation du cannabis

    http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2017/04/14/le-canada-ouvre-la-voie-a-la-legalisation-du-cannabis_5111086_3222.html

    Le projet de loi légalise donc l’achat de cannabis produit sous licence, la culture de quatre plants pour usage personnel et la possession de 30 grammes pour les personnes âgées de 18 ans et plus. Ottawa a fait fi de la recommandation de l’Association médicale canadienne, qui plaidait pour un âge limite fixé à 21 ans, et de celle des psychiatres favorables à le porter à 25 ans ; l’usage du cannabis a selon eux des effets néfastes sur le système neurologique des plus jeunes. Les provinces et territoires pourront eux augmenter l’âge minimal.

    Normes de qualité strictes

    Au chapitre de la santé publique, le but est surtout d’éliminer les effets nocifs du cannabis illégal. Le gouvernement fédéral réglementera la production, en la confiant à des entreprises agréées, avec des normes de qualité strictes. Mais tout cela prendra du temps, même si les producteurs actuels de cannabis se préparent depuis des mois à profiter de ce lucratif marché, évalué à 22,6 milliards de dollars canadiens (16,1 milliards d’euros) par le cabinet de consultants Deloitte.

    https://assets.documentcloud.org/documents/3565207/Cannabis-Act.pdf

  • La capitale fédérale sous surveillance
    http://ici.radio-canada.ca/regions/special/2017/espionnage-parlement-ottawa

    Des appareils capables d’intercepter les données des téléphones mobiles ont été décelés à Ottawa. Dans le cadre d’une enquête échelonnée sur plusieurs mois, Radio-Canada a détecté des appareils capables d’intercepter les données des téléphones mobiles, entre autres, près du parlement du Canada et de l’édifice Langevin, lequel héberge le bureau du premier ministre. Si vous travaillez au centre-ville d’Ottawa ou que vous vous y rendez fréquemment, les données de votre téléphone mobile peuvent avoir été espionnées. (...)

    #smartphone #IMSI-catchers #écoutes #surveillance

  • Big Brother s’immisce dans nos voitures, s’inquiète le commissaire à la vie privée
    http://www.journaldemontreal.com/2017/03/28/big-brother-simmisce-dans-nos-voitures-sinquiete-le-commissaire-a

    Big Brother s’immisce peu à peu dans nos voitures et Ottawa a la responsabilité de lui barrer la route en protégeant les données personnelles des Canadiens friands de nouvelles technologies. C’est ce qu’a soutenu, mardi, le Commissaire à la protection de la vie privée, Daniel Therrien, en marge de son témoignage devant le Comité sénatorial des transports et des communications. « Un des risques importants c’est que différents partis - des compagnies, des ministères, des corps policiers - vont pouvoir (...)

    #GPS #automobilistes #surveillance #géolocalisation

  • Fukushima : où l’on tente encore de nous faire croire que le nucléaire pourrait être moteur de la redynamisation rurale – Une catastrophe sans fin, par Cécile Asanuma-Brice * – Blog de Paul Jorion
    http://www.pauljorion.com/blog/2017/03/11/fukushima-ou-lon-tente-encore-de-nous-faire-croire-que-le-nucleaire-pour

    Afin de permettre une marge d’acceptabilité toujours plus grande du risque, les institutions en charge de la gestion du nucléaire et de sa production ont élaboré un système de seuils dits « acceptables » pour l’être humain. Le tout est de réussir à appréhender, ainsi qu’à quantifier ce qui est de l’ordre de l’acceptable prenant en considération les aspects économiques, sociaux et sanitaires générés par une catastrophe nucléaire. On aurait pu croire que l’aspect sanitaire eût été déterminant, et que l’être humain accorderait plus d’attention, plus d’intérêt, à ce qui pourrait mettre sa santé en péril, mais à notre grande surprise, il n’en est rien. Ainsi, bien que les dernières études épidémiologiques telles Inworks (réalisée sur une cohorte de plus de 308 000 travailleurs de centrale nucléaire), ou encore le modèle LNT (Linear No-Threshold model, 2007, Université d’Ottawa) nous prouvent l’augmentation du risque de développement de maladies proportionnellement au niveau d’exposition aux irradiations, balayant de fait la pertinence d’une limite sécuritaire, des seuils sont encore fixés afin de permettre l’existence de l’exploitation de centrales nucléaires et de leurs désagréments : fuites et autres accidents potentiels augmentant le niveau de radioactivité environnant. C’est ainsi que l’on a vu le seuil de protection internationalement fixé à 1 msv (pour la population hors travailleurs des centrales), passé, sans bruit, à 20 msv dans les directives de l’union européenne en 2014, 3 ans après Fukushima. Il est par ailleurs indiqué dans ce même texte qu’un taux annuel allant jusqu’à 100 msv est envisageable dans des conditions d’urgence, justifiant un niveau de 20 msv/an en temps normal, en pleine contradiction avec les études menées sur la question.

    #Nucléaire (industrie du) #culture_du_déni #Nécrotechnologies

  • Le projet de loi sur la discrimination génétique est inconstitutionnel, selon les assureurs Le Devoir - 10 mars 2017 - Hélène Buzzetti
    http://www.ledevoir.com/politique/canada/493653/discrimination-genetique-les-assureurs-se-disent-decus

    Le projet de loi S-201 interdit aux assureurs d’exiger d’un client qu’il passe un test génétique ou qu’il leur communique les résultats de tests déjà subis.

    L’industrie de l’assurance se dit « extrêmement déçue » de l’adoption à Ottawa mercredi soir d’une loi interdisant aux assureurs d’exiger des tests génétiques de leurs futurs clients et étudie maintenant ses options. Quant aux médecins, s’ils saluent la loi, certains font remarquer qu’elle ne sera pas facile à mettre en pratique. Mais ces considérations sont prématurées alors que le gouvernement Trudeau s’adressera aux tribunaux pour confirmer la constitutionnalité de la loi.

    L’Association canadienne des compagnies d’assurances de personnes a refusé les demandes d’entrevue jeudi, mais a indiqué par courriel que, à son avis, « un élément important du projet de loi est inconstitutionnel ». « L’industrie étudie l’impact qu’aura cette loi sur les consommateurs et les options qui s’offrent à elle », écrit la porte-parole Suzie Pellerin. Elle précise qu’aucune décision n’a encore été prise quant à une éventuelle poursuite judiciaire.

    Le projet de loi S-201 interdit notamment aux assureurs d’exiger d’un client qu’il passe un test génétique ou qu’il leur communique les résultats de tests déjà subis. Le cabinet de Justin Trudeau s’est opposé à ce projet de loi, arguant qu’il est inconstitutionnel parce que les assurances et les contrats relèvent de la compétence des provinces. Selon nos informations, M. Trudeau a tenté une ultime fois de rallier son caucus le matin du vote en parlant des risques de S-201 pendant 17 minutes. En vain. Les députés libéraux d’arrière-ban se sont ralliés aux conservateurs et néodémocrates pour faire adopter la loi.

    Les assureurs s’opposent à cette loi parce qu’elle permettra, plaident-ils, à des clients potentiels se sachant à risque de développer une maladie grave de souscrire une juteuse assurance sans payer des primes conséquentes.

    Mme Pellerin note d’ailleurs dans son courriel que les assureurs ont « entendu les inquiétudes exprimées par les Canadiens » en s’engageant à ne cibler que les clients souscrivant de grosses polices. Ils ont ainsi modifié leur code de pratique pour ne demander les renseignements génétiques déjà en possession d’un client que dans les cas d’une assurance vie de plus de 250 000 $.

    Le député libéral Rob Oliphant, qui pilotait le projet de loi à la Chambre des communes, prédit que les assureurs ne contesteront pas la loi devant les tribunaux, car ils jugeront cela trop coûteux pour un résultat trop incertain. Cette contestation judiciaire viendra d’Ottawa. La ministre de la Justice, Jody Wilson-Raybould, a confirmé qu’elle allait s’adresser aux tribunaux pour déterminer si le gouvernement fédéral a le droit de légiférer en ces matières.

    Difficile à appliquer

    La communauté médicale est en général en faveur de cette loi. La généticienne Anne-Marie Laberge se réjouit que désormais ses patients puissent « décider de faire ou non un test génétique en fonction de leurs intérêts et non ceux de leur assureur ».

    Néanmoins, elle met en garde que la loi ne sera pas facile à appliquer. Pour obtenir une assurance vie, une personne doit autoriser l’accès à son dossier médical.

    La suite : http://www.ledevoir.com/politique/canada/493653/discrimination-genetique-les-assureurs-se-disent-decus

    #discrimination #génétique #assurance #test_génétique #Canada #Dossier_médical

  • Should Jews have a problem with the term ’Islamophobia’?

    The decision by a major Canadian Jewish organization to oppose a parliamentary motion condemning Islamophobia after a shocking mosque attack, because the term is ’politically charged and imprecise,’ has vocal challengers.

    Mira Sucharov Feb 20, 2017
    read more: http://www.haaretz.com/opinion/.premium-1.772853

    When a multicultural country like Canada faces a stark rise in hatred targeting one ethnic group, it’s social and ethical solidarity is put to the test. The question for Canada’s Jewish establishment is: How will it respond to the shocking spike in hatred targeting the Muslim community?
    On the heels of the Quebec City mosque shooting, which left six worshippers dead, and then a hate-filled protest outside of a Toronto mosque last Friday, a private member’s motion to condemn Islamophobia was introduced in parliament. Regrettably, CIJA (the Centre for Israel and Jewish Affairs, the organized lobbying arm of the Jewish Federations in Canada) is opposing the motion, at least in its current form.
    Liberal MP Iqra Khalid introduced the non-binding motion (M-103) urging the government to “better reflect” the Canadian Charter of Rights and Freedoms by “quell[ing] the increasing public climate of hate and fear,” while “condemn[ing] Islamophobia and all forms of systemic racism and religious discrimination.” Her motion also asks parliament to convene a study to address these issues and “to conduct needs assessments for impacted communities.”
    As the motion - intended to express the will of parliament but falling short of having any legal force - acknowledges, there are already Charter provisions for opposing racism and discrimination. And Section 319 of the criminal code already outlaws “communicating statements in any public place, incit[ing] hatred against any identifiable group where such incitement is likely to lead to a breach of the peace.”
    But sometimes the law is not enough to signal collective revulsion.
    skip - Video

    The Friday demonstrators outside a downtown Toronto mosque held signs such as “Ban Islam” and “Muslims are terrorists.” Interviewed on camera, one of the protestors make the following chilling observation: “They [she presumably means Muslims] start out friendly, and before you know it, they grow so much in population that they take over.” The interviewer challenges her: “This sounding a lot like what people said about Jews at one time,” to which the protestor replies: “There’s no comparison. Jews were not evil.”

    For its part, CIJA calls M-103 “flawed.” As CIJA head Shimon Koffler Fogel writes, the motion “requires us to silence legitimate concerns or suppress a public conversation about those strains of Islam that pose a real and imminent threat to Jews around the world,” adding that the motion “denies space and opportunity within the Muslim community to confront those strains of Islam that do indeed exist and do indeed cause harm to the majority of Muslims who do not subscribe to an extremist ideology.” For these reasons, CIJA is urging lawmakers to oppose it.
    It’s not the first time a private member’s motion has been introduced to focus Canada’s attention on a specific form of hatred. In 2015, Conservative MP James Bezan asked “all members [of parliament] and all Canadians [to] join me in denouncing anti-Semitism.” In 2015 Liberal MP Irwin Cotler asked the “House [to] condemn the alarming development of a new anti-Semitism….” And then, of course, there’s the 2010 Ottawa Protocol on Combatting Antisemitism, which convened parliamentary representatives from an array of countries to call out anti-Semitism.
    CIJA Director of Communications Martin Sampson shared with me the amended text of the motion CIJA proposed to Khaled, including trying to add a clause that would “recognize that criticism and condemnation of any and all forms of extremism is not only acceptable but necessary in a free and democratic society; and tasking the proposed study to define “Islamophobia in Canada.” “
    Bernie Farber, former head of Canadian Jewish Congress and now head of the Toronto-based Mosaic Institute, a diversity, peace and justice organization, says he is “baffled and stunned” by CIJA’s opposition to the motion.
    Is the lack of explicit acknowledgment of the legitimacy of criticizing religion a problem, as CIJA is suggesting? No. Parliamentary motions have no legislative force. The existing criminal code — including laws governing freedom of expression — will remain unaffected. Fogel’s claim that the motion will silence criticism by force of law is simply wrong. It may serve to dampen enthusiasm for the kind of hateful anti-Muslim demonstrations we saw in Toronto, but that is the point.
    Or perhaps the vagueness of the term ‘Islamophobia’ is a problem. Sampson calls the word “politically charged and imprecise.” Former Justice Minister Irwin Cotler, for instance, is suggesting that M-103 be amended to say “anti-Muslim bigotry.”

    #islamophobie #canada

  • A propos des morts célèbres de 2016, je reviendrai (oui, oui) sur celle de George Michael, mais on n’a pas parlé ici, je crois, de celle de Pierre Barouh, le 28 décembre 2016.

    Figure sympathique et discrète, mais qui a fait beaucoup pour la chanson française et brésilienne en France, auteur de la musique de Un Homme et Une Femme, il a utilisé cet argent pour faire découvrir la Bossa Nova, des chansons et des artistes brésiliens, mais surtout pour créer la maison Saravah (« Il y a des années où l’on a envie de ne rien faire ») qui a lancé plein de jeunes musiciens, dont Jacques Higelin, Brigitte Fontaine, Areski Belkacem, Pierre Akendengué, Naná Vasconcelos, Maurane, Allain Leprest ou Bïa...

    J’adore sa version française de Samba Saravah où il s’explique à ce sujet :
    https://www.youtube.com/watch?v=nkTdcO-ps8I

    –Musique : Natalie Cole (morte en fait le 31 décembre 2015), Otis Clay, David Bowie, Blowfly, Maurice White, Gianmaria Testa, Gato Barbieri, Prince, Alan Vega, Papa Wemba, Billy Paul, Leonard Cohen, Leon Russell, Sharon Jones, Joe Ligon, George Michael, Pierre Barouh, Candy Kane, Bernie Worrell, Mack Rice, Buckwheat Zydeco, Phil Chess, Lonnie Mack, La Velle, Wayne Jackson, Chips Moman, Scotty Moore, Toots Thielemans, André Clergeat, Michel Delpech, George Martin, Kashif, Phife Dawg, Rod Temperton...
    –Dessin : Siné, Chimulus, Puig, Gotlib, Mix-et-Remix, Ted Benoit, Annie Pootoogook...
    –Autre : Mohamed Ali, Dario Fo, Fidel Castro, Marc Riboud, Leila Alaoui, Abbas Kiarostami, Pierre Étaix, Pierre Tchernia, Bill Nunn, Harper Lee, Jean-Pierre Bony, Adama Traoré, Abdirahman Abdi, Roland Agret, Afeni Shakur...

    https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9c%C3%A8s_en_2016
    https://en.wikipedia.org/wiki/Category:2016_deaths

    #Musique #Pierre_Barouh #died_in_2016 #mort_en_2016