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  • Rachat de terres. La fin du rêve chinois ? - Économie - LeTelegramme.fr
    https://www.letelegramme.fr/economie/rachat-de-terres-la-fin-du-reve-chinois-26-06-2019-12322550.php


    En mars dernier, la coopérative française Sodiaal avait dû reprendre l’usine construite par le chinois Synutra, à Carhaix.
    Photo Aero Plass/DR

    C’est un coup d’arrêt aux investissements chinois dans les campagnes françaises. Le géant Reward, connu pour s’être emparé de terres céréalières dans l’Indre et dans l’Allier, vient de faire faillite. Après la déconfiture de Synutra, notamment à Carhaix, c’est un nouveau signe de la fin du rêve chinois.

    Le milliardaire Hu Keqin, PDG du conglomérat Reward se voyait déjà en roi de la baguette en Chine. Mais son groupe a fait faillite, montrant la fragilité de certains investisseurs chinois. L’affaire avait fait grand bruit quand un mystérieux chinois avait racheté 1 700 hectares dans l’Indre il y a cinq ans, puis 900 hectares dans l’Allier trois ans plus tard. Était-ce le début d’une conquête du grenier à grains français ? Les pires inquiétudes circulaient, comme souvent lorsqu’il s’agit d’investissements chinois. Mais finalement rien de tout cela ne s’est produit. Car Reward (« Luowa » en chinois), spécialisé à l’origine dans le lait maternisé et les produits d’entretien, a été mis en faillite le 13 mai.

    En janvier, l’agence de notation financière Fitch avait déjà tiré la sonnette d’alarme, expliquant que Reward avait été dans l’incapacité de s’acquitter d’une dette de 300 millions de yuans (38 millions d’euros) début décembre, alors qu’il assurait disposer fin septembre de… 4,15 milliards en numéraire (530 M€).

    Et Hu Keqin, qui annonçait il y a un an environ, vouloir ouvrir 1 500 boulangeries en Chine en cinq ans, approvisionnées en farine française, n’a finalement ouvert que trois boutiques « Chez Blandine » à Pékin. Et elles ont déjà fermé, d’après Dianping.com, principal site de référencement de commerces et services.

    « Il y a un réel attrait pour la France parce que les produits sont bons, jouissent d’une bonne image. Ils veulent les importer en Chine mais sans doute vont-ils trop vite pour se faire une part de ce marché très concurrentiel », analyse Jean-Marc Chaumet, agro-économiste et spécialiste de la Chine à l’Institut de l’élevage.
    Avant Reward, il y avait eu le fiasco du lait. Synutra, numéro trois de la nutrition infantile en Chine, avait retiré tous ses pions l’an dernier, plongeant dans les difficultés ses partenaires, le groupe coopératif normand Les Maîtres laitiers du Cotentin et la coopérative bretonne Sodiaal, qui a dû reprendre le site construit par le chinois à Carhaix (Finistère).

  • Vélos en libre-service : même la Chine les régule
    https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/velos-en-libre-service-meme-la-chine-les-regule-821701.html


    Un nombre excessif de vélos ont été mis en circulation, occupant l’espace public en étant parfois mal rangés, voire empilés les uns sur les autres, ou carrément abandonnés. Ici, à Beijing.
    Crédits : Reuters

    VU DE CHINE. En Chine, la folie du vélo en libre-service commence à ressembler à une catastrophe économique. Après avoir investi des centaines de millions de dollars pour s’assurer le marché des grandes villes, Ofo et Mobike, les pionniers chinois du secteur, cumulent les dettes.

    La Chine a longtemps été « le grand pays des vélo », notamment dans les années 1980. Depuis 2015, les vélos en libre-service sans borne d’attache sont devenus un nouveau phénomène dans le pays. De 2016 à 2017, on est passé de 2 à 23 millions de vélos partagés, et de 19 à 221 millions d’utilisateurs ! Ce nouveau business model, innovant et respectueux de l’environnement, a vite attiré de nombreux investisseurs et entreprises.

    Ofo, le pionnier de ce marché, a lancé ses premiers vélos sur le campus de l’université de Pékin en 2015, puis a levé progressivement des fonds. En mars 2018, il a bouclé un tour de table de 866 millions de dollars, mené par Alibaba. Ofo est alors très vite entré dans un mode d’expansion fulgurante. Pour tenir le rythme, l’entreprise a choisi de brûler du cash et de réduire le coût de ses vélos : pas assez performants, ils étaient équipés d’une serrure mécanique qui ne posait pas de vraies difficultés aux voleurs. De plus, au moins 20% de ses vélos tombaient en panne chaque semaine. L’expérience des utilisateurs semblait être plus satisfaisante avec Mobike, qui proposait des vélos de meilleure qualité dotés d’une serrure électronique.

  • Peste porcine en Chine : au fait, de quoi parle-t-on et quels sont les risques ?
    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/peste-porcine-en-chine-au-fait-de-quoi-parle-t-on-et-quels-sont-les-risques

    Cette maladie a déjà entraîné la mort de plus d’un million de porcs dans le pays. L’équivalent de la production européenne pourrait disparaître d’ici la fin de l’année, déstabilisant les échanges mondiaux. La France n’est pas touchée mais vit dans la crainte de la contagion.

    C’est une maladie qui fait des ravages en Chine. La peste porcine africaine (PPA) décime depuis l’été 2018 les élevages de porcs dans le pays, premier producteur et consommateur de cette viande au monde. Difficile à contrôler, elle se propage à une vitesse inquiétante et fait craindre le pire en Europe. Explications.

    • Qu’est-ce que la peste porcine africaine ?

    Découverte sur le continent africain, la PPA est une maladie contagieuse qui touche les cochons. Elle n’est pas dangereuse pour l’homme mais est souvent fatale pour les animaux touchés. Elle se manifeste par de la fièvre, de la perte d’appétit ou encore des hémorragies interne. Les porcs sont contaminés lorsqu’ils sont en contact direct avec d’autres animaux malades. Les tiques mais aussi le matériel agricole peuvent véhiculer le virus. Très résistant, ce dernier se propage rapidement. Problème : il n’existe aucun vaccin ni traitement efficace pour le contenir. Le seul moyen de stopper la propagation est d’abattre les bêtes dans les zones infectées et mettre en place des mesures de prévention pour éviter la contamination.

     » LIRE AUSSI - La peste porcine aux portes de la France

    • Dans quelle mesure la Chine est-elle touchée ?

    La PPA est apparue dans le pays en août 2018. Depuis, la maladie ne cesse de se répandre. Selon les derniers chiffres officiels, 136 foyers sont recensés dans 32 provinces. À ce stade, 1,2 million de bêtes sont mortes ou ont été abattues. Le pays, premier producteur et consommateur, est d’autant plus vulnérable qu’il héberge 700 millions de porcs. Les animaux sont pour la plupart élevés dans des fermes familiales où ils sont nourris avec des restes alimentaires, vecteurs importants de maladie. Les mesures de prévention et de contrôle sont aussi coûteuses et compliquées à mettre à place par les petits éleveurs. D’où la propagation rapide. Les experts de Rabobank estiment que d’ici la fin de l’année, la maladie pourrait décimer 150 à 200 millions de porcs, soit l’équivalent de la production annuelle européenne.

    • D’autres pays sont-ils touchés ?

    La PPA a malheureusement déjà dépassé les frontières chinoises. Des foyers ont été détectés au Vietnam, en Corée du Nord, en Mongolie et au Cambodge. « De plus, des aliments contaminés ont été détectés dans plusieurs pays de la zone Asie-Pacifique : Australie, Corée du Sud, Thaïlande, Taïwan et Japon. Si la PPA se concentre essentiellement en Chine, elle commence donc à dangereusement se propager dans l’espace et sur des distances considérables », souligne dans une note Sébastien Abis, chercheur à l’Iris. L’Europe n’est pas épargnée. « La maladie est endémique dans certaines régions d’Europe de l’Est, telles que les États Baltes et certaines régions de Pologne et de Russie. Des foyers de peste porcine africaine ont été enregistrés dans plusieurs autres pays, notamment la Belgique, en septembre 2018 », précise les analystes de Rabobank. Chez nos voisins belges, 700 sangliers ont été contrôlés positifs à cette maladie. De quoi pousser Matthew Stone, directeur général adjoint de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), à prévenir : « tous les pays doivent renforcer leur sécurité biologique, tous les pays doivent réfléchir sérieusement à leur chaîne d’approvisionnement et à la gestion de la sécurité biologique ».

    • La France est-elle touchée ?

    À ce stade, non, car la France a mis en place des mesures de prévention. Une « ligne Maginot » a été dressée sur plus de 110 kilomètres entre la Belgique et la France. Onze kilomètres sont encore à clôturer à cette frontière franco-belge, entre la Meuse et les Ardennes. Coût de l’opération : 5,3 millions d’euros. Grâce à cette clôture, une zone blanche a été délimitée dans laquelle tous les sangliers sont abattus. « Il ne faut pas baisser la garde, et aujourd’hui on baisse trop la garde. La garde, les Belges la baissent. Les sangliers se rapprochent et on doit remobiliser nos amis chasseurs en Meurthe-et-Moselle », a indiqué le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume. Prudent, ce dernier estime que « cette guerre n’est pas gagnée » et que les éleveurs français vivent avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. L’apparition d’un seul cas priverait le pays de son « statut indemne », ce qui empêcherait quasi-automatiquement l’exportation de viande de porc. Une catastrophe pour la filière.

    • Quelle conséquence cette crise entraîne-t-elle sur le commerce mondial de porc ?

    L’épidémie a des conséquences très visibles sur les marchés mondiaux. La Chine, qui doit faire face à sa demande intérieure (plus de 30 kilos de porcs consommés par habitant et par an), a relevé ses importations. L’Union européenne en profite : ses exportations vers la Chine ont bondi de 20 à 30%. Canada et Brésil se frottent aussi les mains. Les États-Unis un peu moins : la viande exportée vers Pékin est en effet taxée à hauteur de 62% dans le cadre du conflit commercial qui oppose les deux pays. Cette forte demande chinoise fait en tout cas flamber les prix. En France, le cours du porc a pris 35 centimes en deux mois. « Du jamais vu », selon Paul Auffray, président de la Fédération nationale porcine (FNP), qui appelle les éleveurs à se saisir de cette opportunité qui pourrait durer. Il faudra en effet plusieurs années à la Chine pour se relever de cette crise sanitaire. La situation fait en revanche grimacer les fabricants de produits à base de porc, comme les charcutiers, qui font face à une hausse du prix de leur matière première. À terme, les consommateurs pourraient aussi en subir les conséquences dans les rayons.

    • D’autres filières sont-elles impactées ?

    À court et moyen terme, de nombreuses filières risquent d’être déstabilisés par cette crise qui entraînera un report de la consommation chinoise vers d’autres viandes. « Une évolution séculaire vers une consommation de porc chinoise plus faible soutiendra la demande accrue de volaille, de bœuf, de fruits de mer et de protéines alternatives qui façonnera les tendances de la production mondiale », estiment ainsi les experts de la Rabobank. Ces derniers s’attendent entre-temps à « une volatilité des marchés à court terme qui se traduira par une hausse des prix mondiaux des protéines ». Même avis pour Sébastien Abis, selon qui la filière volaille sera particulièrement concernée : « le département américain de l’Agriculture anticipe une hausse des importations chinoises de poulet de 70% en 2019. L’augmentation des prix n’est pas près de s’arrêter : le pic devrait être atteint entre le dernier trimestre 2019 et début 2020, une fois que les réserves de viande seront épuisées ». Autre filière touchée : celle su soja. La Chine est le premier importateur mondial de cette légumineuse (environ 100 millions de tonnes par an, soit 70% des achats de la planète). La moitié est utilisée par les éleveurs de porcs. « Dans une moindre mesure, les marchés du maïs et du lait en poudre seront aussi touchés, ces deux éléments faisant partie du régime alimentaire des porcs », juge le chercheur de l’Iris.

    #nos_ennemis_les_bêtes #peste_porcine #épidémie #élevage #viande #agriculture #chine #hommerie #carnisme

    • Une « ligne Maginot » a été dressée sur plus de 110 kilomètres entre la Belgique et la France. Onze kilomètres sont encore à clôturer à cette frontière franco-belge, entre la Meuse et les Ardennes.

      La comparaison historique est moyennement rassurante…
      • la ligne Maginot n’a pas été construite entre la France et la Belgique et
      • c’est par les Ardennes qu’est passée l’invasion allemande…

    • Bien vu @simplicissimus j’avais pas relevé cette histoire de ligne Maginot, ca ressemble au contournement des frontières française par le nuage de Tchernobyl. Je voie pas comment cette ligne bloquerait les sangliers et il me semble que cette « peste » ne les épargne pas.

  • A Hong Kong, l’opposition au gouvernement pro-Pékin remporte une première victoire
    https://www.mediapart.fr/journal/international/150619/hong-kong-l-opposition-au-gouvernement-pro-pekin-remporte-une-premiere-vic

    Alors que les manifestations massives ne cessaient de croître, et que les violences policières laissaient craindre une radicalisation du mouvement, la cheffe de l’exécutif de Hong Kong, Carrie Lam, a finalement choisi samedi de retirer le texte de loi autorisant les extraditions vers la Chine. Mais la renaissance du mouvement civique hongkongais pourrait se prolonger.

    #Reportage #Hong_Kong,_Chine,_Pékin,_Carrie_Lam

  • Un #barrage suisse sème le chaos en #Birmanie

    L’#Upper_Yeywa, un ouvrage hydroélectrique construit par le bureau d’ingénierie vaudois #Stucky, va noyer un village dont les habitants n’ont nulle part où aller. Il favorise aussi les exactions par l’armée. Reportage.

    Le village de #Ta_Long apparaît au détour de la route en gravier qui serpente au milieu des champs de maïs et des collines de terre rouge, donnant à ce paysage un air de Toscane des tropiques. Ses petites demeures en bambou sont encaissées au fond d’un vallon. Les villageois nous attendent dans la maison en bois sur pilotis qui leur sert de monastère bouddhiste et de salle communale. Nous sommes en terre #Shan, une ethnie minoritaire qui domine cette région montagneuse dans le nord-est de la Birmanie.

    « Je préférerais mourir que de partir, lance en guise de préambule Pu Kyung Num, un vieil homme aux bras recouverts de tatouages à l’encre bleue. Je suis né ici et nos ancêtres occupent ces terres depuis plus d’un millénaire. » Mais Ta Long ne sera bientôt plus.

    Un barrage hydroélectrique appelé Upper Yeywa est en cours de construction par un consortium comprenant des groupes chinois et le bureau d’ingénierie vaudois Stucky à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest, sur la rivière #Namtu. Lors de sa mise en service, prévue pour 2021, toutes les terres situées à moins de 395 mètres d’altitude seront inondées. Ta Long, qui se trouve à 380 mètres, sera entièrement recouvert par un réservoir d’une soixantaine de kilomètres.

    « La construction du barrage a débuté en 2008 mais personne ne nous a rien dit jusqu’en 2014, s’emporte Nang Lao Kham, une dame vêtue d’un longyi, la pièce d’étoffe portée à la taille, à carreaux rose et bleu. Nous n’avons pas été consultés, ni même informés de son existence. » Ce n’est que six ans après le début des travaux que les villageois ont été convoqués dans la ville voisine de #Kyaukme par le Ministère de l’électricité. On leur apprend alors qu’ils devront bientôt partir.

    Pas de #titres_de_propriété

    En Birmanie, toutes les #terres pour lesquelles il n’existe pas de titres de propriété – ainsi que les ressources naturelles qu’elles abritent – appartiennent au gouvernement central. Dans les campagnes birmanes, où la propriété est communautaire, personne ne possède ces documents. « Nous ne quitterons jamais notre village, assure Nang Lao Kham, en mâchouillant une graine de tournesol. Nous sommes de simples paysans sans éducation. Nous ne savons rien faire d’autre que cultiver nos terres. »

    Le gouvernement ne leur a pas proposé d’alternative viable. « Une brochure d’information publiée il y a quelques années parlait de les reloger à trois kilomètres du village actuel, mais ce site est déjà occupé par d’autres paysans », détaille Thum Ai, du Shan Farmer’s Network, une ONG locale. Le montant de la compensation n’a jamais été articulé. Ailleurs dans le pays, les paysans chassés de leurs terres pour faire de la place à un projet d’infrastructure ont reçu entre six et douze mois de salaire. Certains rien du tout.

    Ta Long compte 653 habitants et 315 hectares de terres arables. Pour atteindre leurs vergers, situés le long de la rivière Namtu, les villageois empruntent de longues pirogues en bois. « La terre est extrêmement fertile ici, grâce aux sédiments apportés par le fleuve », glisse Kham Lao en plaçant des oranges et des pomélos dans un panier en osier.

    Les #agrumes de Ta Long sont connus loin à la ronde. « Mes fruits me rapportent 10 800 dollars par an », raconte-t-elle. Bien au-delà des maigres 3000 dollars amassés par les cultivateurs de riz des plaines centrales. « Depuis que j’ai appris l’existence du barrage, je ne dors plus la nuit, poursuit cette femme de 30 ans qui est enceinte de son troisième enfant. Comment vais-je subvenir aux besoins de mes parents et payer l’éducation de mes enfants sans mes #vergers ? »

    Cinq barrages de la puissance de la Grande Dixence

    La rivière Namtu puise ses origines dans les #montagnes du nord de l’Etat de Shan avant de rejoindre le fleuve Irrawaddy et de se jeter dans la baie du Bengale. Outre l’Upper Yeywa, trois autres barrages sont prévus sur ce cours d’eau. Un autre, le Yeywa a été inauguré en 2010. Ces cinq barrages auront une capacité de près de 2000 mégawatts, l’équivalent de la Grande Dixence.

    Ce projet s’inscrit dans le cadre d’un plan qui a pour but de construire 50 barrages sur l’ensemble du territoire birman à l’horizon 2035. Cela fera passer les capacités hydroélectriques du pays de 3298 à 45 412 mégawatts, selon un rapport de l’International Finance Corporation. Les besoins sont immenses : seulement 40% de la population est connectée au réseau électrique.

    L’Etat y voit aussi une source de revenus. « Une bonne partie de l’électricité produite par ces barrages est destinée à être exportée vers les pays voisins, en premier lieu la #Chine et la #Thaïlande, note Mark Farmaner, le fondateur de Burma Campaign UK. Les populations locales n’en bénéficieront que très peu. » Près de 90% des 6000 mégawatts générés par le projet Myitsone dans l’Etat voisin du Kachin, suspendu depuis 2011 en raison de l’opposition de la population, iront à la province chinoise du Yunnan.

    Les plans de la Chine

    L’Upper Yeywa connaîtra sans doute un sort similaire. « Le barrage est relativement proche de la frontière chinoise, note Charm Tong, de la Shan Human Rights Foundation. Y exporter son électricité représenterait un débouché naturel. » L’Etat de Shan se trouve en effet sur le tracé du corridor économique que Pékin cherche à bâtir à travers la Birmanie, entre le Yunnan et la baie du Bengale, dans le cadre de son projet « #Belt_&_Road ».

    Le barrage Upper Yeywa y est affilié. Il compte deux entreprises chinoises parmi ses constructeurs, #Yunnan_Machinery Import & Export et #Zhejiang_Orient_Engineering. Le suisse Stucky œuvre à leurs côtés. Fondé en 1926 par l’ingénieur Alfred Stucky, ce bureau installé à Renens est spécialisé dans la conception de barrages.

    Il a notamment contribué à l’ouvrage turc #Deriner, l’un des plus élevés du monde. Il a aussi pris part à des projets en #Angola, en #Iran, en #Arabie_saoudite et en #République_démocratique_du_Congo. Depuis 2013, il appartient au groupe bâlois #Gruner.

    Le chantier du barrage, désormais à moitié achevé, occupe les berges escarpées de la rivière. Elles ont été drapées d’une coque de béton afin d’éviter les éboulements. De loin, on dirait que la #montagne a été grossièrement taillée à la hache. L’ouvrage, qui fera entre 97 et 102 mètres, aura une capacité de 320 mégawatts.

    Son #coût n’a pas été rendu public. « Mais rien que ces deux dernières années, le gouvernement lui a alloué 7,4 milliards de kyats (5 millions de francs) », indique Htun Nyan, un parlementaire local affilié au NLD, le parti au pouvoir de l’ancienne Prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi. Une partie de ces fonds proviennent d’un prêt chinois octroyé par #Exim_Bank, un établissement qui finance la plupart des projets liés à « Belt & Road ».

    Zone de conflit

    Pour atteindre le hameau de #Nawng_Kwang, à une vingtaine de kilomètres au nord du barrage, il faut emprunter un chemin de terre cabossé qui traverse une forêt de teck. Cinq hommes portant des kalachnikovs barrent soudain la route. Cette région se trouve au cœur d’une zone de #conflit entre #milices ethniques.

    Les combats opposent le #Restoration_Council_of_Shan_State (#RCSS), affilié à l’#armée depuis la conclusion d’un cessez-le-feu, et le #Shan_State_Progress_Party (#SSPP), proche de Pékin. Nos hommes font partie du RCSS. Ils fouillent la voiture, puis nous laissent passer.

    Nam Kham Sar, une jeune femme de 27 ans aux joues recouvertes de thanaka, une pâte jaune que les Birmans portent pour se protéger du soleil, nous attend à Nawng Kwang. Elle a perdu son mari Ar Kyit en mai 2016. « Il a été blessé au cou par des miliciens alors qu’il ramenait ses buffles », relate-t-elle. Son frère et son cousin sont venus le chercher, mais les trois hommes ont été interceptés par des soldats de l’armée régulière.

    « Ils ont dû porter l’eau et les sacs à dos des militaires durant plusieurs jours, relate-t-elle. Puis, ils ont été interrogés et torturés à mort. » Leurs corps ont été brûlés. « Mon fils avait à peine 10 mois lorsque son papa a été tué », soupire Nam Kham Sar, une larme coulant le long de sa joue.

    Vider les campagnes ?

    La plupart des hameaux alentour subissent régulièrement ce genre d’assaut. En mai 2016, cinq hommes ont été tués par des soldats dans le village voisin de Wo Long. L’armée a aussi brûlé des maisons, pillé des vivres et bombardé des paysans depuis un hélicoptère. En août 2018, des villageois ont été battus et enfermés dans un enclos durant plusieurs jours sans vivres ; d’autres ont servi de boucliers humains aux troupes pour repérer les mines.

    Les résidents en sont convaincus : il s’agit d’opérations de #nettoyage destinées à #vider_les_campagnes pour faire de la place au barrage. « Ces décès ne sont pas des accidents, assure Tun Win, un parlementaire local. L’armée cherche à intimider les paysans. » Une trentaine de militaires sont stationnés en permanence sur une colline surplombant le barrage, afin de le protéger. En mars 2018, ils ont abattu deux hommes circulant à moto.

    Dans la population, la colère gronde. Plusieurs milliers de manifestants sont descendus dans la rue à plusieurs reprises à #Hsipaw, la ville la plus proche du barrage. Les habitants de Ta Long ont aussi écrit une lettre à la première ministre Aung San Suu Kyi, restée sans réponse. En décembre, une délégation de villageois s’est rendue à Yangon. Ils ont délivré une lettre à sept ambassades, dont celle de Suisse, pour dénoncer le barrage.

    « L’#hypocrisie de la Suisse »

    Contacté, l’ambassadeur helvétique Tim Enderlin affirme n’avoir jamais reçu la missive. « Cette affaire concerne une entreprise privée », dit-il, tout en précisant que « l’ambassade encourage les entreprises suisses en Birmanie à adopter un comportement responsable, surtout dans les zones de conflit ».

    La Shan Human Rights Foundation dénonce toutefois « l’hypocrisie de la Suisse qui soutient le #processus_de_paix en Birmanie mais dont les entreprises nouent des partenariats opportunistes avec le gouvernement pour profiter des ressources situées dans des zones de guerre ».

    La conseillère nationale socialiste Laurence Fehlmann Rielle, qui préside l’Association Suisse-Birmanie, rappelle que l’#initiative_pour_des_multinationales_responsables, sur laquelle le Conseil national se penchera jeudi prochain, « introduirait des obligations en matière de respect des droits de l’homme pour les firmes suisses ». Mardi, elle posera une question au Conseil fédéral concernant l’implication de Stucky dans le barrage Upper Yeywa.

    Contactée, l’entreprise n’a pas souhaité s’exprimer. D’autres sociétés se montrent plus prudentes quant à leur image. Fin janvier, le bureau d’ingénierie allemand #Lahmeyer, qui appartient au belge #Engie-Tractebel, a annoncé qu’il se retirait du projet et avait « rompu le contrat » le liant au groupe vaudois.

    https://www.letemps.ch/monde/un-barrage-suisse-seme-chaos-birmanie
    #Suisse #barrage_hydroélectrique #géographie_du_plein #géographie_du_vide #extractivisme
    ping @aude_v @reka

  • Chine, sur les nouvelles routes de la soie | ARTE - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=FuhUo7Tt7Hc

    Comment la nouvelle route de la soie (encore en chantier) risque de bouleverser les relations entre la Chine, l’Asie centrale, la Russie et l’Europe. Un road movie géopolitique captivant.

    Relier l’ouest de la Chine à l’Europe grâce à un axe routier et ferroviaire long de 10 000 kilomètres, telle est l’ambition du projet de développement économique et social lancé par le président chinois Xi Jinping en 2013. À l’heure où les tensions militaires s’accumulent en mer de Chine, où les menaces nord-coréennes entraînent l’envoi d’une armada américaine en mer du Japon, il devient urgent pour Pékin d’ouvrir des voies alternatives. L’Empire du Milieu regarde donc avec insistance vers l’Asie centrale et ses abondantes ressources pétrolières mais aussi vers l’Europe, son principal partenaire économique. Des villes comme Chongquing ou Lanzhou, jusqu’alors oubliées des réformes, profitent des nouvelles infrastructures pour se développer, tout comme certaines localités du Kazakhstan. Mais cette volonté de déploiement jusqu’au bord de l’Oural, aux portes de la Russie, pourrait perturber l’alliance stratégique entre Xi Jinping et Poutine. Face à cette influence grandissante, rien ne garantit que le grand frère d’hier témoigne d’une éternelle bienveillance…

    Nouvel élan
    Étayé d’analyses de politologues, ce documentaire éclairant nous emmène le long de la nouvelle route de la soie encore en chantier. Si le film relaie le discours plein d’espérance des Chinois, enthousiasmés par la perspective d’explorer ce vaste territoire en TGV, il montre également les réactions négatives de certains habitants des steppes du Kazakhstan qui redoutent cet expansionnisme sur leurs terres.

    Documentaire de Laurent Bouit (France, 2016, 54mn)

  • L’Islande, un eldorado de la donnée convoité par Pékin
    https://www.zdnet.fr/actualites/l-islande-un-eldorado-de-la-donnee-convoite-par-pekin-39885563.htm

    Avec son climat favorable et ses infrastructures importantes, l’Islande attire toutes les convoitises. Notamment celles de la Chine, qui souhaite y installer des datacenters. Une « Route de la soie polaire » est en construction. La vérité dépasse bien souvent la fiction. Le directeur commercial du spécialiste des datacenters Etix Everywhere Borealis, l’islandais Arni Jensen, pourra en témoigner. Il y a plusieurs mois, deux ressortissants chinois débarquent sur le tarmac de l’aéroport international (...)

    #domination #BigData

  • Le printemps oublié | Par Ouï-dire
    https://www.rtbf.be/auvio/detail_par-oui-dire?id=2504501

    Il y a dix ans, Olivier Meys réalisait « Le printemps oublié » , enregistré à Pékin 20 ans après la révolte des étudiants massacrés en juin 1989 sur la place Tienanmen. Olivier qui vit aujourd’hui à Pékin nous écrit ceci : « (...) En reprenant le pouvoir en main après l’écrasement du mouvement de 89, le gouvernement chinois a passé un deal avec la jeune génération qui s’était soulevée. Il leur a dit : "Nous allons accélérer la libéralisation de la société, les moeurs, les arts et surtout l’économie. Vous pouvez faire ce que vous voulez, devenir riche, mais ne vous occupez plus de politique, jamais, c’est notre domaine réservé." » Durée : 56 min. Source : RTBF - La (...)

    http://rtbf-pod.l3.freecaster.net/pod/rtbf/geo/open/M/M2cOWwjYCW.mp3

  • “如此生活三十年直到大廈崩塌”… La musique et les 30 ans de Tian’anmen – Scream For Life
    https://scream4life.hypotheses.org/1447

    e mouvement démocratique de 1989 – et sa répression le 4 juin – fêtent ses 30 ans. 30 années qui ont eu un impact sans précédent sur la musique populaire chinoise, depuis la répression de la sphère rock au sortir de Tian’anmen, jusqu’à la disparition récente des chansons de Cui Jian 崔健 d’internet, et l’inquiétante disparition tout court du chanteur folk Li Zhi 李志 ces derniers jours. La censure sur internet s’affole ces jours-ci pour les 30 ans du massacre, puisqu’il n’est plus possible de commenter les vidéos en streaming de Bilibili, certains comptes sont tout simplement fermés, tandis que certaines personnes doivent “faire un tour à la campagne” la semaine du 4 juin.
    https://www.youtube.com/watch?v=JdE4Ehte4uU


    Li Zhi a sans doute été pris pour cible à la fois à cause de ses chansons, qui n’hésitent pas à évoquer le mouvement de 1989, et ses récents démêlés judiciaires, le chanteur ayant attaqué en justice l’émission de télé-crochet “The Coming One” (明日之子) pour avoir utilisé ses chansons sans permission. Il va sans dire que ses chansons qui évoquent le mouvement étudiant de 1989 – qu’il évite désormais de chanter durant ses concerts – ont été les premières visées par la censure chinoise. Deux chansons évoquent très directement 1989, “La Place” (广场), une référence bien sûr à la place Tian’anmen, et au massacre du 4 juin. “Déesse” (女神) quant à elle évoque la déesse de la démocratie, symbole du mouvement, statue érigée par les étudiant.e.s de l’école des Beaux-arts de Pékin le 30 mai 1989. La traduction en anglais de ces deux chansons provient d’un article du China Digital Time.

  • Washington lance un #plan pour garantir l’#approvisionnement en #minéraux_stratégiques

    Les Etats-Unis ont dévoilé mardi un plan pour garantir l’approvisionnement du pays en minéraux stratégiques et notamment en #terres_rares, indispensables à tous les équipements électroniques et auxquels la #Chine a menacé de restreindre l’accès.

    « Ces minéraux critiques sont souvent ignorés mais sans eux la vie moderne serait impossible », a déclaré Wilbur Ross, le secrétaire américain au Commerce, affirmant que le gouvernement fédéral « prend des mesures sans précédent pour s’assurer que les Etats-Unis ne seront pas coupés de ces matériaux vitaux ».

    Le plan d’action identifie 35 éléments stratégiques dont l’#uranium, le #titane et les terres rares, pour lesquels les Etats-Unis sont particulièrement dépendants de l’étranger.

    Le rapport rappelle que pour 14 des 35 matériaux détaillés sur la liste, les importations représentent plus de 50% de la consommation annuelle des Etats-Unis. Pour 14 des minéraux listés, « les Etats-Unis n’ont aucune production nationale et dépendent complètement des importations », note le rapport.

    La Chine produit l’essentiel des terres rares de la planète, un ensemble de 17 métaux indispensables aux technologies de pointe et que l’on retrouve dans les smartphones, les écrans plasma, les véhicules électriques mais aussi dans l’armement.

    – Menace subtile ou pas -

    Et Pékin s’est plu à rappeler cette dépendance —pas seulement des Etats-Unis— le 22 mai quand Xi Jinping est allé visiter une usine de traitement de ces métaux stratégiques. Une manière subtile de laisser planer la menace de bloquer les exportations.

    Ce geste fait suite à l’intensification de la guerre commerciale menée par Donald Trump contre la Chine mais aussi des lourdes sanctions prises contre le géant chinois des télécoms Huawei, que Washington soupçonne de favoriser l’espionnage par le régime.

    Une semaine plus tard, le message était encore plus clair. « Si quelqu’un veut utiliser des produits fabriqués à partir de nos exportations de terres rares pour freiner le développement de la Chine, alors je pense que (...) le peuple chinois sera mécontent », a mis en garde un responsable de la puissante agence de planification économique.

    Mardi la menace s’est faite plus précise. La puissante agence de planification économique chinoise a tenu une réunion sur un possible « contrôle des exportations » de terres rares.

    « Selon les suggestions des spécialistes (...) nous devons renforcer les contrôles à l’exportation et établir un mécanisme de traçabilité et d’examen pour l’ensemble du processus d’exportation des terres rares », a indiqué la NDRC à l’issue de cette réunion.

    En 2010, en représailles à un différend territorial, Pékin avait brutalement interrompu ses exportations de terres rares vers le Japon, mettant les entreprises de hautes technologies nippones en grandes difficultés.

    – Six plans d’action -

    Jusqu’au milieu des années 80, les Etats-Unis dominaient la production mondiale de terres rares, mais une catastrophe écologique dans la seule mine du pays a mené à sa fermeture en 2003, avant sa réouverture en 2011 après une flambée des prix.

    Pour éviter de se retrouver dans la même situation que le Japon, l’administration Trump a bâti sa stratégie sur six plans d’action.

    Washington compte ainsi accélérer la recherche, le développement et le déploiement de méthodes de recyclage et de réutilisation de ces minéraux stratégiques, trouver des alternatives et aussi diversifier l’approvisionnement et améliorer les processus d’extraction, de séparation et de purification.

    De fait pour certains des minéraux concernés, les Etats-Unis disposent bien de la matière première mais pas du savoir-faire pour les rendre utilisables par l’industrie.

    Washington compte aussi renforcer la coopération et améliorer le commerce international de ces minéraux avec ses alliés.

    Le #plan_stratégique prévoit également de faire un recensement précis des #ressources_naturelles disponibles dans le pays pour pouvoir les exploiter. Mais il compte aussi faire la nomenclature de sources d’approvisionnement moins traditionnelles, comme l’extraction à partir de l’eau de mer ou de déchets du charbon.

    Et comme elle l’a fait pour d’autres industries, l’administration veut déréguler pour accélérer les choses.

    Le gouvernement veut enfin s’assurer qu’il disposera de la main-d’oeuvre qualifiée nécessaire pour mener à bien son projet et bâtir une base industrielle nationale solide.


    https://www.courrierinternational.com/depeche/washington-lance-un-plan-pour-garantir-lapprovisionnement-en-
    #Etats-Unis #USA #extractivisme
    ping @albertocampiphoto

  • Spatial militaire, la France passerait-elle à l’offensive ?
    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/spatial-militaire-la-france-passerait-elle-a-l-offensive-819012.html

    Tic-tac, tic-tac, tic-tac... D’ici au 14 juillet, Emmanuel Macron va livrer dans un discours, qui doit faire date, la nouvelle stratégie spatiale de la France. Car le président s’intéresse de très près à ce dossier stratégique. « La France y a toujours été précurseur, y compris dans le domaine de la défense », avait-il rappelé le 13 juillet dernier dans les jardins de l’Hôtel de Brienne. « L’espace est un véritable enjeu de sécurité nationale, avait-il d’ailleurs expliqué. C’est pourquoi je veux que nous définissions, au cours de la prochaine année, une stratégie spatiale de défense ». Tout le monde s’est donc mis au travail dans le dernier semestre 2018, a rendu la copie en fin d’année et ­attend désormais la parole présidentielle.

    Un discours était prévu en début d’année puis reporté en raison du mouvement des « Gilets Jaunes » et du Grand débat national. D’une façon générale, cette nouvelle stratégie est censée « dessiner une ambition pour nos forces armées à l’horizon 2040 avec des jalons très clairs et très cadrés de cette montée en puissance qui est proposée au président de la République », avait expliqué en décembre Hervé Grandjean, le conseiller pour les affaires industrielles au cabinet de Florence Parly. Aujourd’hui, on y est presque.

    Le coût de la conformité avec le Traité de l’Espace, c’est vraiment de la langue de béton armé

    Emmanuel Macron doit répondre à la question brûlante : la France va-t-elle changer de doctrine dans l’espace ? C’est fort possible. « La militarisation [de l’espace, ndlr] n’est pas forcément contradictoire avec les principes édictés par le Traité sur l’espace. (...) Le principe de légitime défense continue à s’appliquer », avait laissé entendre Hervé Grandjean. Faut-il rappeler également que la France a su faire évoluer ces dernières années sa doctrine dans le domaine cyber, un espace où elle ne s’interdit plus d’être offensive... Des indices qui laissent à penser que la France pourrait riposter face à des menaces venues de l’espace ou de la Terre pour détruire ou parasiter ses capacités spatiales. Car, comme l’avait affirmé à l’Assemblée nationale le chef d’état-major de l’armée de l’air (CEMAA), le général Philippe Lavigne, si nous perdons la guerre dans l’espace, nous perdrons la guerre tout court".

    Dans l’espace, la menace est aujourd’hui omniprésente. « Les stratégies de contestation ou de déni d’accès prennent des formes nouvelles, avait expliqué en décembre 2017 l’ancien commandant interarmées de l’espace, le général Jean-Pascal Breton. Outre le développement d’armes à effet dirigé, capables de dégrader les performances de nos moyens, la maîtrise de la technique de rendez-vous dans l’espace permet de venir à proximité de capacités spatiales d’autres pays sur l’ensemble des orbites ».
    Des trous dans la raquette

    Dans le domaine spatial, la France a découvert au fil de la montée en puissance de l’arsenalisation de l’espace des trous dans sa raquette. Et de très sérieux. Aujourd’hui, elle ne sait pas assurer l’intégrité physique de ses satellites, y compris de leurs segments sol contre des attaques de nature cyber, de brouillage, de renseignement (espionnage) ou, encore moins, de nature cinétique. Le président du CNES, Jean-Yves Le Gall, a rappelé en avril 2018 à l’Assemblée nationale qu’on « ne sait pas se protéger d’un satellite étranger qui viendrait fureter à proximité des nôtres ». La France est aussi relativement démunie dans l’observation de l’orbite géostationnaire.

    Pour autant, en dépit de ses ­lacunes, elle reste une nation leader dans le domaine spatial derrière les États-Unis, la Russie et la Chine. La France dispose de nombreuses compétences dans les armes à effet dirigé (laser pour aveugler, micro-onde pour brouiller). Donc rien d’impossible pour elle. La revue stratégique appelait d’ailleurs déjà en 2017 à « un renforcement substantiel à la fois des moyens défensifs et offensifs de la France ». Grâce à l’ONERA, la France a aussi développé depuis plusieurs années un système low cost mais très efficace pour surveiller les orbites basses (jusqu’à 1.000 km d’altitude pour le système GRAVES). Elle peut surveiller les orbites moyennes et géostationnaires grâce aux télescopes du réseau Tarot du CNRS et de GEOTracker d’Ariane Group. Car la capacité de surveiller l’espace et d’identifier des agresseurs est un gage d’autonomie stratégique, mais est loin d’être suffisante pour envisager gagner la bataille de l’espace.

    Que va décider l’État face à des armements d’un nouveau type  ? Washington et Pékin se sont dotés de programmes d’équipements offensifs. Le Shenlong n’est pas sans rappeler le X-37B américain, qui évolue en orbite basse (moins de 1 000 km). Mis en service en 2010, le X-37B est capable de placer une petite charge utile en orbite et d’inspecter, voire de récupérer, des satellites. La France va-t-elle lancer un X-37B à la française ? Peu probable, trop cher. Mais il lui faut « des moyens d’action vers l’espace depuis le sol (laser, brouilleurs, micro-onde) », estime l’ancien commandant interarmées de l’espace, aujourd’hui PDG d’Observation de la Terre appliquée (OTA), le général de brigade aérienne (2S), Jean-Daniel Testé.
    Quelles armes du futur pour la France ?

    Le travail du ministère des Armées a permis de creuser les menaces et d’identifier les capacités pour y répondre aussi bien sur les segments sol et spatial mais aussi sur les liaisons de données entre le sol et l’espace, et dans la partie logicielle. Ces segments peuvent faire l’objet de menaces plus ou moins graves, qui vont de l’espionnage et au déni de services jusqu’à la neutralisation du satellite. Ainsi, le ministère a priorisé les menaces pour répondre aux plus graves et aux plus probables. « C’est sur ces menaces-là que le ministère portera un effort particulier », explique Hervé Grandjean.

    Mais l’innovation est clairement la clé des succès futurs de la France : armes à effet dirigé, intelligence artificielle à bord des satellites, développement de radar basse fréquence longue portée pour la surveillance de l’espace (Thales), miniaturisation des charges utiles des satellites d’observation (Thales et Airbus), imagerie hyperspectrale (ONERA), ballons stratosphériques (Thales)... À Emmanuel Macron d’y mettre les moyens... ou pas.

    #Espace #Communs #Militarisation #Guerre

  • Guerre commerciale : des entreprises américaines envisagent de délocaliser | Économie
    https://www.lapresse.ca/affaires/economie/201905/22/01-5227045-guerre-commerciale-des-entreprises-americaines-envisagent-de-del

    L’enquête a été réalisée la semaine dernière, après le regain de la guerre commerciale et l’annonce de nouvelles hausses de droits de douane tant par Pékin que par Washington.

    Selon les résultats de l’étude, 35 % des entreprises sondées disent s’orienter vers une stratégie « en Chine pour la #Chine » : à savoir investir dans le pays uniquement pour servir le marché local et non pour exporter vers les États-Unis ou des pays tiers.

    Plus de 40 % des firmes interrogées précisent qu’elles ont d’ores et déjà déménagé leurs sites de production ou bien envisagent de le faire, de préférence vers le Mexique ou l’Asie du Sud-est.

    Contrairement aux espoirs du président Donald Trump, seules 6 % des entreprises qui ont répondu à l’étude envisagent d’installer à nouveau leurs usines aux #États-Unis.

  • La fin de la collaboration Google-Huawei, symbole de la balkanisation du Web
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/05/20/huawei-google-la-nouvelle-guerre-froide-a-commence_5464482_3234.html?xtor=EP

    Dans la nuit du 12 au 13 août 1961, l’Allemagne de l’Est a surpris le monde en entamant l’érection autour de Berlin-Ouest d’un gigantesque mur « antifasciste ». La guerre froide avait son symbole et pouvait occuper le devant de la scène pour près de trente ans. Brique par brique, Donald Trump semble vouloir construire son mur, mais, cette fois, pour contenir les ambitions commerciales et stratégiques chinoises.

    Un édifice totalement virtuel, mais tout aussi redoutable et dont la première concrétisation grand public est apparue ce week-end : Google a annoncé geler toute collaboration avec le deuxième vendeur mondial de smartphones (en unités), le chinois Huawei. Et notamment l’accès aux très populaires applications de l’américain, comme Gmail, YouTube ou Google Maps. Ainsi que les mises à jour de son système d’exploitation Android, qui équipe près de 2,5 milliards de téléphones dans le monde.
    Lire aussi Google coupe les ponts avec Huawei : ce que ça change pour les utilisateurs

    Cette décision est la conséquence logique de l’inscription de Huawei sur la liste noire tenue par Washington. Les entreprises américaines qui souhaitent fournir des composants aux sociétés ainsi stigmatisées devront demander une autorisation spéciale. Le plus grave pour le roi des télécoms chinois sera certainement la restriction d’accès aux puces électroniques, dont les Américains sont les champions mondiaux. Mais le blocage des accords sur Android est le plus spectaculaire. Cela affectera peu les téléphones de la firme vendus en Chine, dont les applications de l’américain sont interdites, mais lourdement ceux vendus en Europe, son second marché.
    Lire aussi Huawei : la guerre commerciale entre Washington et Pékin s’envenime
    Nouvelle guerre froide

    En ce qui concerne le système d’exploitation Android, le plus populaire au monde, Huawei pourra continuer à utiliser sa version libre de droits, mais il n’aura plus accès au support technique et aux mises à jour décidées par l’entreprise. Il devra développer sa propre version, qui, progressivement, divergera de celle de l’américain. Ou lancer mondialement son système d’exploitation maison, qu’il a déjà déployé en Chine. Cette mesure ne tuera pas la société mais l’affaiblira sérieusement.

    Google, lui, n’y perdra pas grand-chose financièrement puisqu’il est déjà interdit de séjour en Chine pour ses applications. Mais cela va sérieusement affecter sa stratégie en creusant encore la division du monde de l’Internet en blocs de plus en plus distincts. Android, volontairement ouvert à tous, se voulait, à l’instar du Windows de Microsoft dans les années 1990-2000, comme le standard indépassable du marché. C’est lui qui a permis l’émergence des smartphones coréens et chinois, qui se sont ainsi lancés à l’assaut du monde sous l’ombrelle de Google.

    Dans la Silicon Valley comme à Shenzhen, où l’on s’effraye de cette balkanisation du Net sous la pression des rivalités politiques, on veut croire que le champion chinois n’est que l’otage d’une guerre commerciale qui devra bien un jour aboutir à un accord entre les deux puissances. Mais il y a peu de chances que cela change la donne. La nouvelle guerre froide a commencé et les murs qui montent ne sont pas près de tomber.

    #Géopolitique #Google #Huawei

  • Une censure chinoise mise à nu
    https://www.switchonpaper.com/2019/05/16/une-censure-chinoise-mise-a-nu

    Malgré les 1900 km qui le séparent de la capitale chinoise, le Lianzhou Foto n’a pu échapper à la surveillance de Pékin dont la très visible main de la censure est venue décrocher 200 des 2000 photographies initialement exposées. Si la tenue d’un festival international de cette envergure sous le régime de Xi Jinping semblait une victoire en soi, sa dernière édition témoigne d’une sévérité accrue de la part du Parti. Les deux principales cibles de la police de l’image ? Le politique – dans son acception la (...)

    #Weibo #censure #surveillance #web #LGBT #pornographie #art

  • Pakistan : des insurgés baloutches visent les intérêts chinois à #Gwadar
    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/05/13/pakistan-des-insurges-baloutches-visent-les-interets-chinois-a-gwadar_546151


    Des forces de sécurité pakistanaises patrouillent dans le port de Gwadar, à 700 km à l’ouest de Karachi, le 13 novembre 2016. La cité portuaire doit devenir le point d’ancrage sur la mer du Corridor économique Chine-Pakistan (CPEC).
    AAMIR QURESHI / AFP

    L’attaque, samedi 11 mai, contre le seul hôtel de luxe de la petite ville portuaire de Gwadar, aux confins de la province du Baloutchistan, symbole de la présence chinoise au Pakistan, a fait cinq morts, dont quatre employés de l’établissement et un soldat. Les forces de sécurité sont parvenues à reprendre le contrôle des lieux, dimanche, après avoir tué les trois assaillants qui s’y étaient repliés. L’opération a été revendiquée par l’Armée de libération du Baloutchistan (ALB) qui visait « les Chinois et autres investisseurs étrangers ».

    Le commando armé, habillé en militaires, s’était introduit à l’intérieur de l’hôtel, construit sur une colline faisant face à la mer. Souvent peu occupé, voire quasi désert, le Pearl Continental accueille généralement des officiels pakistanais de passage ou des étrangers, surtout des cadres chinois, travaillant à la construction d’un port en eau profonde qui doit être l’un des maillons des « nouvelles routes de la soie » promues par Pékin. Le premier ministre pakistanais, Imran Khan, a condamné l’attaque, considérant qu’elle voulait « saboter [les] projets économiques et [la] prospérité » du pays.

    Le symbole est fort. Gwadar doit devenir le point d’ancrage sur la mer du Corridor économique Chine-Pakistan (CPEC), dans lequel Pékin a prévu d’investir 55 milliards d’euros pour relier la province occidentale chinoise du Xinjiang et la mer d’Arabie. En 2018, le responsable du développement portuaire de Gwadar, Dostain Jamaldini, indiquait au Monde « qu’en 2014, la ville n’était encore qu’un village de pêcheurs mais en 2020-23, nous disposerons de 2,6 kilomètres de quais capables de recevoir cinq cargos, et dans vingt ans, ce sera l’un des principaux ports du monde ».

    Pour l’heure, en dépit de l’inauguration, au printemps 2018, par le premier ministre pakistanais d’alors, de plusieurs bâtiments construits par les Chinois dans la zone franche qui longe le port, l’activité demeure très faible.

    #OBOR #One_Belt_One_Road

  • Le 4 juin 1989, l’armée chinoise réprimait par un carnage le vaste mouvement de contestation qui avait fait naître à Pékin l’espoir d’une démocratisation, et dont l’épicentre se trouvait sur la place Tian’anmen, occupée par des dizaines de milliers de protestataires.


    Liste de 202 des victimes de la répression à Pékin le 4 juin 1989, dressée par les Mères de Tian’anmen
    Collectif, Hervé Denès - Préface de Hervé Denès

    http://www.insomniaqueediteur.com/publications/grand-massacre-du-4-juin
    #Tian'anmen #Pékin #l'insomniaque
    source : cira.marseille

  • Commerce mondial : Trump joue l’escalade des tensions contre la Chine
    https://www.mediapart.fr/journal/international/120519/commerce-mondial-trump-joue-l-escalade-des-tensions-contre-la-chine

    Donald Trump a lancé un nouvel ultimatum à Pékin : la Chine a un mois pour conclure un accord commercial avec les États-Unis ou elle s’exposera à de nouvelles taxes sur ses exportations. Pris de court, le gouvernement chinois menace de prendre des contre-mesures et se prépare à résister. Les tensions entre les deux puissances s’accumulent sur fond de campagne présidentielle.

    #Note_de_veille #Donald_Trump,_Xi_Jinping,_commerce,_Etats-Unis,_tarifs_douaniers,_sanctions,_multilatéralisme,_Chine

  • Négociations commerciales #États-Unis-#Chine : le changement de ton de Donald Trump - Amériques - RFI
    http://www.rfi.fr/ameriques/20190510-negociations-commerciales-etats-unis-chine-le-changement-ton-donald-tru

    Et le président tente d’apaiser les inquiétudes des agriculteurs, déjà ciblés par les représailles de Pékin et qui risquent d’être visés par de nouvelles mesures de rétorsion. Donald Trump propose d’utiliser l’argent récolté par ces nouvelles taxes pour acheter les produits fermiers américains, « dans des quantités bien supérieures à ce que les Chinois n’ont jamais acheté », écrit-il.

    Et comme le marché américain ne permet pas d’écouler toute la production agricole concernée, Donald Trump envisage d’envoyer ensuite ces produits vers des pays pauvres sous forme d’aide humanitaire.

  • Les Etats-Unis veulent freiner l’influence de la Chine dans le Grand Nord
    https://www.mediapart.fr/journal/international/100519/les-etats-unis-veulent-freiner-l-influence-de-la-chine-dans-le-grand-nord

    Le secrétaire d’État américain a provoqué une crise au sein du Conseil de l’Arctique, un forum qui se contentait jusqu’à présent de prôner davantage de coopération entre les États dits « du Grand Nord », dont les États-Unis et la Russie, sur les questions environnementales. « Plus maintenant », a décrété Mike Pompeo, qui s’en est pris à l’influence croissante de Moscou, mais surtout de Pékin, dans cette région stratégique.

    #EUROPE #Mike_Pompeo,_Arctique,_UE,_Russie,_Chine,_diplomatie,_Etats-Unis,_Islande,_Groenland,_Finiande

  • Exclusive: China backtracked on almost all aspects of U.S. trade deal - sources - Reuters
    https://www.reuters.com/article/us-usa-trade-china-backtracking-exclusiv-idUSKCN1SE0WJ

    #Guerre_commerciale: escalade verbale entre la #Chine et les #États-Unis - Amériques - RFI
    http://www.rfi.fr/asie-pacifique/20190509-chine-etats-unis-guerre-commerciale-escalade-verbale

    L’annonce de [...] nouveaux droits de douane a suscité une vive colère de Pékin.

    [...]

    Pas une ligne, en revanche, sur le télex envoyé par Pékin vendredi, révélé par nos confrères de Reuters, où la partie chinoise serait revenue sur les principales concessions inscrites dans les 150 pages du texte négocié depuis des mois.

  • Pékin pourrait renforcer sa présence militaire dans l’Arctique, avertit le Pentagone
    https://www.latribune.fr/depeches/reuters/KCN1S908Z/pekin-pourrait-renforcer-sa-presence-militaire-dans-l-arctique-avertit-le-


    China Daily

    Le renforcement des activités chinoises dans la région arctique pourrait aussi ouvrir la voie à une présence militaire renforcée, avec le déploiement de sous-marins pour dissuader les attaques nucléaires, montre un rapport du Pentagone publié jeudi.

    Cette analyse figure dans le rapport annuel de l’armée américaine au Congrès sur les forces armées de la Chine, qui fait suite à la publication en juin dernier du premier livre blanc de Pékin sur sa politique arctique.

    La Chine y expose ses projets de développement des voies maritimes devenues praticables en raison du réchauffement climatique pour former une « Route de la soie polaire ».

    Bien qu’elle ne se situe pas dans l’Arctique, la Chine est de plus en plus active dans la région polaire et est devenue membre observateur du Conseil de l’Arctique en 2013, suscitant les craintes des Etats membres sur ses objectifs stratégiques et militaires à long terme.

    Selon le rapport du Pentagone, le Danemark a exprimé son inquiétude face à l’intérêt de la Chine pour le Groenland, en proposant d’établir une station de recherche, une station satellite terrestre, de rénover les aéroports et de développer l’exploitation minière.

    #Polar_Silk_Road

  • Russie : Kim Jong-un arrive avec deux heures de retard à une cérémonie militaire
    https://www.rtl.fr/actu/international/russie-kim-jong-un-arrive-avec-deux-heures-de-retard-a-une-ceremonie-militaire-7


    Kim Jong Un participe à une cérémonie militaire à Vladivostok en Russie, le 26 avril 2019
    Crédit : YURI KADOBNOV / AFP

    Le dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un, a quitté Vladivostok ce matin du vendredi 26 avril. Il participait à son premier sommet avec Vladimir Poutine dont l’objectif était de renforcer les liens avec la Russie en pleine impasse diplomatique avec les États-Unis. Il rejoint donc la Corée du Nord à bord de son train blindé, après avoir assisté à une cérémonie militaire à laquelle il s’est fait attendre.

    En effet, Kim Jong-un a fait patienter pendant plus de deux heures les soldats russes à Vladivostok, à l’extrême est de la Russie. Un tapis rouge avait été déroulé pour 10h, devant le mémorial consacré à la Flotte du Pacifique. Alors que la garde en tenue de parade et les journalistes l’attendaient sous le crachin et par une température d’environ 5°C, la cérémonie a été annulée et le tapis remisé.

    Ce n’est que plus de deux heures plus tard que les gardes se sont finalement remis en place, que les touristes ont été évacués et que la limousine du dirigeant nord-coréen est arrivée. En manteau et chapeau noirs, Kim Jong-un, accompagné du gouverneur de la région, a déposé une gerbe devant la flamme éternelle, avant d’assister à une brève parade et de repartir.

    C’est ainsi que s’est clôturée la première rencontre entre les deux dirigeants russe et nord-coréen. Un tel sommet n’avait pas eu lieu depuis 2011 entre l’ex-président Dmitri Medvedev et Kim Jong-il. Sans avancée concrète, cette visite a permis au dirigeant nord-coréen d’afficher l’entente « historique » avec l’allié de Pyongyang de la Guerre froide.