city:pékin

  • Tensions entre la France et la Chine après le passage de la frégate « Vendémiaire » dans le détroit de Taïwan
    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/04/26/frictions-franco-chinoises-dans-le-detroit-de-formose_5455071_3210.html


    La frégate française « Vendémiaire » amarrée à Hongkong, le 26 février 2018.
    ANTHONY WALLACE / AFP

    Inhabituelle montée de tension entre la Chine et la France : par la voix du ministère chinois de la défense, Pékin a adressé, jeudi 25 avril, une protestation officielle à Paris, au motif que la frégate de surveillance Vendémiaire, aurait « franchi illégalement » le détroit de Taïwan en pénétrant dans « les eaux territoriales chinoises ».

    « L’armée chinoise a envoyé des bateaux de guerre conformément à la loi, afin d’identifier le navire français et lui intimer l’ordre de partir », a expliqué le porte-parole Ren Guoqiang. Cette annonce suit la publication, mercredi, d’une dépêche de l’agence Reuters, indiquant sur la foi de sources américaines non précisées que le navire français avait franchi le détroit trois semaines plus tôt, le 6 avril.

  • « Non, Huawei n’est pas une entreprise comme les autres »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/04/22/non-huawei-n-est-pas-une-entreprise-comme-les-autres_5453414_3232.html

    Le politiste Jonathan Holslag dénonce, dans une tribune au « Monde », les liens historiques entre la firme chinoise de télécoms et le gouvernement de Pékin, principal acteur de sa spectaculaire expansion internationale. « Huawei est un groupe comme les autres, » a déclaré la secrétaire d’Etat chargée des télécoms, Agnès Pannier-Runacher, dans une interview accordée au Monde publiée le 10 avril, ajoutant : « Je suis ravie que Huawei (…) investisse sur notre marché. » N’est-il pas étrange qu’une haute (...)

    #Huawei #spyware #domination #BigData #concurrence

  • Comment Pékin a transformé le #Xinjiang en bunker

    Dans cette province reculée de l’ouest de la Chine, la minorité ouïgoure fait l’objet d’une féroce répression. Le sujet est totalement censuré dans les médias. Les très rares journalistes chinois à oser se rendre sur place travaillent pour la presse hongkongaise, comme le chroniqueur qui signe le reportage que nous vous proposons ici.

    https://www.courrierinternational.com/long-format/long-format-comment-pekin-transforme-le-xinjiang-en-bunker?Ec
    #Chine #minorités #Ouïgours #censure #Urumqi #villes-fantôme #ghost-city

  • L’Italie rejoint les « nouvelles routes de la soie » de la Chine
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/03/23/malgre-l-inquietude-de-bruxelles-l-italie-rejoint-les-nouvelles-routes-de-la


    Les gouvernements italien et chinois ont signé samedi 23 mars un protocole d’accord « non contraignant » pour sceller l’entrée de l’Italie dans les nouvelles routes de la soie ».
    ALBERTO PIZZOLI / AFP

    Les gouvernements italien et chinois ont signé samedi 23 mars un protocole d’accord « non contraignant » pour sceller l’entrée de l’Italie dans les « nouvelles routes de la soie », malgré l’inquiétude de Bruxelles et Washington. Au cours d’une cérémonie en présence du président chinois, Xi Jinping, et du chef du gouvernement italien, Giuseppe Conte, l’Italie est devenue le premier pays membre du G7 à intégrer ce projet pharaonique d’infrastructures maritimes et terrestres lancé par Pékin en 2013.

    Au total, 29 contrats ou protocoles d’accord ont été signés, pour les deux tiers institutionnels, portant selon le gouvernement italien sur « 2,5 milliards d’euros et un potentiel total de 20 milliards ». Ils prévoient ainsi des investissements chinois, pour l’instant limités, dans les ports de Gênes et de Trieste, stratégiques pour l’accès maritime au marché européen depuis la Chine.

  • Entre Pékin et Huawei, l’itinérance des données ?
    https://cyberguerre.numerama.com/525-entre-pekin-et-huawei-litinerance-des-donnees.html

    Où sont les preuves ? Les agences de renseignement peinent à prouver que Huawei espionne pour le compte de Pékin. Huawei est un dragon médiatique que l’Occident aurait trop longtemps pris pour un tigre de papier. Que ce soit à la lumière de la détention de la numéro deux de la firme au Canada, de la méfiance à l’encontre de ses équipements ou bien encore à la lumière de sa fulgurante progression commerciale, Huawei est de toutes les colonnes, recevant et rendant les coups. Après une année 2018 qui l’a (...)

    #Huawei #spyware #concurrence #surveillance #NSA

    //c2.lestechnophiles.com/cyberguerre.numerama.com//content/uploads/sites/2/2019/01/will-huawei-be-the-next-failure.jpg

  • Tristes épigones, espoir et sabotages
    http://www.chroniquesdugrandjeu.com/2019/03/tristes-epigones-espoir-et-sabotages.html

    Lorsque Alexandre le Grand mourut à Babylone, les généraux et compagnons qui avaient participé à l’épopée se disputèrent sa succession. Appelés Diadoques, ils étaient souvent déchirés entre deux visions. Ils avaient été membres à part entière de la formidable...

    • Il semble que Washington ait passé la vitesse supérieure dans sa tentative de prise de pouvoir à Caracas. C’est très vraisemblablement un sabotage électromagnétique qui a provoqué l’énorme coupure de courant qui a touché le pays en fin de semaine dernière. Chose intéressante, Pékin, qui propose d’ailleurs d’aider Maduro à restaurer l’électricité, parle ouvertement d’attaque cybernétique et accuse indirectement les Etats-Unis. Le plan était d’ailleurs dans les tuyaux du Pentagone depuis quelques années.

      Et maintenant, ce sont des usines de retraitement d’eau et des terminaux pétroliers qui, par le plus grand des hasards bien évidemment, se mettent à exploser. Les Follamour de Washington ont une explication toute faite : c’est la corruption des années Maduro qui est responsable de cette « dégradation ». Douce coïncidence, ces catastrophes ont lieu simultanément, les usines, centrales électriques et dépôts pétroliers s’étant sans doute donné le mot pour arrêter de fonctionner en même temps !

      La guerre semble déclarée. Après le flop de la pression « humanitaire », les bras cassés américains ont passé la vitesse supérieure et entrepris une campagne de sabotage, tactique quelque peu suicidaire s’ils veulent installer l’auto-proclamé au pouvoir. La ficelle est en effet tellement grosse que leur pion risque de voir sa légitimité torpillée dans la population vénézuélienne. Même les euronouilles, l’air gêné, préfèrent regarder ailleurs , c’est dire...

  • TikTok, l’application chinoise à la conquête des ados du monde
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2019/03/09/tiktok-l-application-chinoise-a-la-conquete-des-ados-du-monde_5433614_440899

    La France n’échappe pas à cette déferlante. La formule fonctionne particulièrement chez les 11-14 ans (38 % déclarent avoir un compte sur TikTok), et chez les filles (57,82 % de cette tranche d’âge), selon une enquête de l’association Génération numérique auprès de 7 421 jeunes de moins de 18 ans.

    Contrairement à ses concurrents, TikTok – version exportée de Douyin –, ne vient pas de la Silicon Valley, mais de Pékin. C’est la première fois qu’une entreprise chinoise parvient à s’exporter avec un tel succès. Derrière cette application se trouve ByteDance, la start-up la plus chère du monde – devant l’américain Uber –, qui est valorisée 75 milliards de dollars (66,78 milliards d’euros) depuis son dernier tour de table, fin 2018, où ses soutiens, dont Softbank, ont aligné 3 milliards de dollars de plus.

    Se plonger dans TikTok, c’est voir Internet résumé en vidéos de quinze secondes : des miniscènes parfois drôles, d’autres fois ridicules, souvent inventives

    Se plonger dans TikTok, c’est voir Internet résumé en vidéos de quinze secondes : des miniscènes parfois drôles, d’autres fois ridicules, souvent inventives.

    L’idée originale était de jouer une scène ou une chanson en play-back. Mais d’autres font quelques pas de danse, ou des tours de force avec, en fond sonore, le dernier tube de pop à la mode. Les adolescents s’y lancent des défis. A mesure que le public évolue, les contenus deviennent plus variés : certains résument une recette de cuisine, quand d’autres montrent en accéléré l’élaboration d’un dessin, ou d’un bricolage. Il y a beaucoup de filles, quelques garçons et, bien sûr, beaucoup de chats.
    Mettre son cerveau sur pause

    Bref, ouvrir TikTok, c’est mettre son cerveau sur pause pour un moment. Quasiment pas de publicité pour l’instant (la version chinoise en compte beaucoup plus), des vidéos trop courtes pour être élaborées… TikTok ne fait que du divertissement, avec une efficacité redoutable. « L’expérience est captivante : ce n’est pas comme Youtube ou Instragram. Là, c’est du micro-contenu. Ça marche très bien sur mobile, avec les vidéos verticales, plein écran, c’est très immersif », décrit Matthew Brennan, expert de l’industrie du Web en Chine et fondateur du cabinet de marketing China Channel.

    Surtout, TikTok excelle à découvrir les goûts de ses utilisateurs. En ouvrant l’application vous tombez sur une vidéo. Elle ne vous plaît pas ? Un coup de doigt vers le haut, et vous passez à la suivante. Rapidement, les vidéos proposées sont mieux ciblées.

    « L’algorithme apprend ce qui vous plaît vraiment vite, poursuit M. Brennan. C’est la force de ByteDance : toutes leurs plates-formes fonctionnent avec la même technologie de recommandation. C’est très puissant ! » L’entreprise a, en effet, percé avec Jinri Toutiao, un agrégateur d’informations lancé en 2012. L’application, qui sélectionne des articles selon vos goûts, fait fureur.
    Les autorités s’interrogent

    Douyin, la version chinoise de TikTok, a vu le jour en septembre 2016. C’est un clone d’une autre application chinoise, Musical.ly, fondée deux ans plus tôt. Mais Musical.ly, plus centrée sur les vidéos musicales, type karaoké, trouve son public à l’étranger alors que Douyin, plus généraliste, gagne du terrain en Chine. L’année suivante, ByteDance rachète Musical.ly pour 1 milliard de dollars et intègre les deux applications. Une acquisition déterminante pour l’expansion de Douyin à l’étranger, qui récupère les clients de Musical.ly et se déploie à l’international à grands coups de campagnes publicitaires.
    Article réservé à nos abonnés Lire aussi En Chine, Douyin taille des croupières à WeChat

    Face à ce succès, les autorités s’interrogent. En France, la police a, en novembre 2018, mis en garde contre l’utilisation de la plate-forme par des prédateurs sexuels, les jeunes filles se mettant en scène dans des positions parfois suggestives. L’application a été interdite au Bangladesh, et temporairement en Indonésie, où elle était accusée de promouvoir « la pornographie et le blasphème ». En Inde, une proposition de loi vise à obliger TikTok à filtrer les contenus pour purger l’application des vidéos « dangereuses ». C’est déjà le cas en Chine, où elle a été pointée du doigt pour la publication de contenus « inacceptables ».

    Plus récemment, TikTok s’est fait épingler aux Etats-Unis, le 27 février. Le groupe a dû payer 5,7 millions de dollars d’amende à la commission fédérale du commerce pour avoir collecté les adresses mails d’enfants de moins de 13 ans, sans le consentement de leurs parents.

    #TikTok #Médias_sociaux #Adolescents

  • Les nouvelles questions qui se posent sur la disparition du vol MH370 de la Malaysia Airlines...
    https://www.crashdebug.fr/international/15733-les-nouvelles-questions-qui-se-posent-sur-la-disparition-du-vol-mh3

    Ce qui est sûr c’est que des gens ont des choses à cacher dans cette affaire. Cela mettra certainement, 10 ans, 20 ans, mais un jour on saura la vérité. En attendant, on vous avait fourni une hypothèse, elle vaut ce qu’elle vaut, mais elle a le mérite d’exister.

    La disparition du vol MH370 de la Malaysia Airlines reste un mystère doublé d’une opacité insupportable pour les familles des victimes.

    En mars 2014, 239 personnes embarquent à Bord d’un Boeing 777 de la Malaysia Airlines à destination de Pékin, en Chine. On ne reverra jamais plus ces passagers et les familles sont plongées dans la douleur. Parmi les disparus, quatre Français, l’épouse de Ghyslain Wattrelos, deux de ses enfants et une amie. Cinq ans après, l’enquête malaisienne est terminée et les recherches de (...)

    #En_vedette #Actualités_internationales #Actualités_Internationales

  • Un monde sans fil ! (1/4) 5G : la grande bataille a commencé
    https://www.franceculture.fr/emissions/cultures-monde/culturesmonde-du-lundi-25-fevrier-2019

    Avec l’équipementier Huawei, la Chine était en bonne voie de remporter la compétition technologique pour l’installation du réseau 5G qui devrait révolutionner nos sociétés numérique. Mais les pays occidentaux suspectent l’entreprise d’espionnage. Le géant Huawei, est-il vraiment l’oeil de Pékin ? C’est dans un climat tension que s’ouvre aujourd’hui à Barcelone la nouvelle édition du congrès mondial du téléphone portable. Grand-messe des professionnels du secteur qui y présentent chaque année leurs dernières (...)

    #Huawei #Facebook #smartphone #données #santé #géolocalisation #surveillance #concurrence (...)

    ##santé ##BigData

  • De l’art du titrage

    Vives tensions à cause d’une « frappe » indienne contre un camp terroriste au Pakistan

    s’affiche sur la une du e-monde.fr et il faut cliquer pour lire que

    Islamabad conteste cette version, affirmant avoir repoussé une brève incursion de l’armée de l’air indienne sur son territoire.

    et c’est en lisant l’article qu’on apprend sans surprise que

    La France, de son côté, a défendu « la légitimité de l’Inde à assurer sa sécurité contre le terrorisme transfrontalier » et demandé au Pakistan de « mettre fin aux agissements des groupes terroristes installés sur son territoire ».

    Que signifie ces guillemets autour de « frappe » ? Est-ce que c’était des douces caresses de missiles et non des frappes ?

    « Aux premières heures aujourd’hui, l’Inde a frappé le plus grand camp d’entraînement de Jaish-e-Mohammed à Balakot », a dit M. Gokhale, qualifiant ce raid d’« action préventive non militaire », un raid « spécifiquement ciblé sur le camp de JeM ».

    « Dans cette opération, un très grand nombre de terroristes, de formateurs, de commandants de haut rang et de jihadistes entraînés aux attentats-suicides de Jaish-e-Mohammed ont été éliminés », a-t-il poursuivi.

    Je sais pas trop ce qu’est une « frappe » avec des guillemets, mais manifestement ca élimine préventivement des vies et ca élimine le mot « préventif » des « frappes ».

    La Chine et l’Union européenne ont ainsi appelé mardi les deux pays à « la retenue ».

    La France de son coté en appelle à la guerre nucléaire puisqu’elle a vendu ses armes à l’Inde et non plus au Pakistan (l’affaire Karachi ayant compliqué le business).

    Sur le front diplomatique, l’Inde s’est efforcée ces derniers jours d’isoler le Pakistan. Avec l’aide de la France, elle cherche à inscrire Masood Azhar, le chef du JeM qui vit en liberté au Pakistan, sur la liste de sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU. Une source diplomatique juge toutefois improbable qu’après les frappes indiennes de mardi, la Chine, proche alliée du Pakistan et membre du Conseil de sécurité, donne son accord. Pékin y a déjà mis son veto à trois reprises.

    Le Pakistan achète manifestement ses armes à la Chine.
    La Chine n’achète manifestement pas d’armes à la France non plus et ca c’est vraiment pas gentil.
    Et ne dites pas que la France est islamophobe, ou même terroriste-o-phobe ! La France aime beaucoup les Saoudiens (tant qu’ils achetent nos pan-dans-l’oeil et nos pan-dans-la-gueule). Par contre les pays qui ne nous achètent pas d’armes sont des terroristes en puissance qui méritent une bombe nucléaire préventive dans leurs faces.
    Vive la diplomatie en marche.

    edit : voici la source https://www.lemonde.fr/international/article/2019/02/26/le-pakistan-accuse-l-inde-d-incursion-aerienne-au-cachemire_5428279_3210.htm

  • Martine Orange "AÉROPORTS DE PARIS : LA PRIVATISATION DE TOUS LES SOUPÇONS"
    Médiapart 18 février 2019

    Tout est étrange dans le projet de loi portant sur la privatisation du groupe ADP. Le texte est volontairement flou, les règles choisies sont hors norme, la durée de 70 ans de concession sans comparaison. Le gouvernement prévoit même de payer les actionnaires minoritaires pour privatiser et de payer pour reprendre le bien public à la fin de la concession. De quoi soulever nombre de doutes et de soupçons.

    « Heureusement, il y avait l’affaire Benalla. On craignait que la procédure d’indemnisation que nous avons prévue pour la privatisation d’ADP [anciennement Aéroports de Paris – ndlr] soulève des oppositions. En fait, les députés ont à peine regardé. Tout est passé sans problème. »

    Aigline de Ginestous est en verve lors de ce dîner parisien, un soir de septembre. Le projet de loi Pacte, dans lequel est inscrite la privatisation des aéroports de Paris, est alors en discussion en commission à l’Assemblée nationale. Mais les parlementaires ont l’esprit ailleurs, semble-t-il, troublés par ce qui se passe à la commission des lois au Sénat.

    Aigline de Ginestous est alors manifestement très investie dans ce projet. Ancienne salariée de la banque Rothschild, très active dans la levée de fonds d’En Marche ! lors de la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron, elle est devenue, après les élections, collaboratrice parlementaire de Roland Lescure, président de la commission des affaires économiques et rapporteur général de la loi Pacte. Elle a aussi beaucoup travaillé sur ADP. Alors ce soir-là, elle se laisse aller aux confidences, face à des invités un peu médusés de découvrir tant de choses restées dans l’ombre dans ce projet de privatisation.

    Elle pourrait d’ailleurs continuer à suivre le projet à l’avenir. Depuis le 16 octobre, à l’occasion du remaniement ministériel, Aigline de Ginestous a été nommée cheffe de cabinet d’Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État auprès du ministre de l’économie et des finances. Contactée, elle n’a pas répondu à notre message.

    Les initiateurs du projet de loi sur la privatisation d’ADP avaient raison de s’inquiéter de la façon dont serait reçu le texte par les parlementaires. Car payer des indemnités aux actionnaires actuels pour privatiser est sans précédent dans une opération de privatisation. C’est l’une des étrangetés, mais pas la seule, dans ce projet de privatisation d’ADP.

    Tout semble volontairement flou, opaque. Même le Conseil d’État, pourtant de tradition peu contestataire, ne peut s’empêcher de relever en introduction de son avis « le caractère singulier de la réforme envisagée par le gouvernement qui conduit à prévoir, dans le projet de loi, un mécanisme “sui generis” d’indemnisation de la société ADP présentant une grande complexité ».

    « C’est un texte presque incompréhensible. Pour en comprendre le sens et la finalité, il faudrait savoir l’objectif que les politiques poursuivent », analyse l’avocat Dominique Schmidt, spécialiste en droit des sociétés et droit boursier.

    Les chiffres clés d’ADP en 2018. © ADP
    Les chiffres clés d’ADP en 2018. © ADP
    L’ennui est que le gouvernement n’a jamais articulé une argumentation convaincante sur ce dossier : pourquoi veut-il vendre à toute force ADP ? La société représente un caractère stratégique évident : elle contrôle la dizaine d’aéroports civils d’Île-de-France dont Roissy, Orly, Le Bourget et l’héliport d’Issy-les-Moulineaux.

    Roissy est classé comme le dixième aéroport mondial pour son trafic passager. Mais si l’on additionne les seuls trafics passagers d’Orly et de Roissy, ADP devient la première société aéroportuaire du monde, devant Atlanta, Pékin et Dubaï. Ces dernières années, la société a enregistré une croissance annuelle de 10 à 30 % de son chiffre d’affaires. Son bénéfice représente une marge nette de 14 %. Elle verse quelque 100 millions de dividendes par an à l’État.

    Alors pourquoi se séparer d’un tel actif ? Même les États-Unis ont gardé la propriété publique de leurs aéroports, les considérant comme des infrastructures stratégiques. L’aéroport de Francfort, troisième aéroport européen, est contrôlé majoritairement par le Land de Hesse et la ville de Francfort. Quant à la Grande-Bretagne, les autorités de la concurrence ont imposé que les deux principaux aéroports de Londres, Heathrow et Gatwick, soient séparés avant d’être privatisés afin de ne pas constituer un monopole.

    Or dans le projet de loi, aucune des précautions n’apparaît : le gouvernement ne prévoit ni maintien d’une présence publique ou des collectivités territoriales, ni séparation pour éviter une situation de rente excessive. Tout doit être cédé d’un bloc à un seul exploitant pendant 70 ans.

    « Les explications du gouvernement ne tiennent pas la route. Sa justification pour privatiser ADP, Engie et La Française des jeux est qu’il veut dégager 10 milliards d’euros pour créer un fonds d’innovation de rupture. Une fois placées, ces sommes doivent lui permettre d’obtenir 300 millions d’euros. Tout cela n’a aucun sens. L’État peut facilement trouver 300 millions d’euros sans ces opérations », soutient le député Charles de Courson qui, tout en ne se disant pas hostile par principe à la privatisation d’ADP, a beaucoup bataillé contre le gouvernement lors de la discussion du texte.

    Lors du débat parlementaire, le ministre des finances Bruno Le Maire a tenté de répondre en avançant des arguments d’une grande faiblesse. Les trois sociétés versent quelque 800 millions d’euros de dividendes par an à l’État, soit bien plus que les 300 millions attendus. Mais cet argent a un rendement de seulement 2,2 %, selon le ministre des finances, alors que l’argent tiré de ces ventes et placé pourrait lui offrir un rendement de 2,5 % (voir le compte-rendu des débats ici).

    La bonne opération avancée par le gouvernement a des allures de placement du livret A. Comment justifier l’abandon au privé pendant 70 ans d’un tel bien commun, qui constitue de fait une rente, en mettant en face de tels chiffres ? D’autant que le motif invoqué revient, alors que l’État s’appuie déjà sur la Caisse des dépôts et la BPI, à créer un fonds d’investissement à risque, ce qui ne relève ni de ses missions ni de ses compétences.

    Après l’Assemblée, le texte a été discuté au Sénat début 2019. Entretemps, il y a eu le cruel rapport de la Cour des comptes sur la privatisation des aéroports régionaux, le fiasco confirmé de la vente de l’aéroport de Toulouse-Blagnac, le scandale renouvelé des autoroutes privatisées. Ces précédents justifiaient de ne pas réitérer l’expérience, surtout avec une société de l’importance d’ADP, ont expliqué les sénateurs. Droite et gauche unies, les sénateurs ont repoussé à début février cette privatisation, ainsi que celle de La Française des jeux et d’Engie.

    « Nous aurons le dernier mot », ont répliqué des députés LREM. La majorité semble bien décidée à rétablir les privatisations prévues dans le cadre de la loi Pacte. Car le gouvernement y tient par-dessus tout.

    Pourquoi tant d’acharnement ? Au bénéfice de qui ? Analyse d’un projet de privatisation qui soulève nombre de doutes et de soupçons.

    Sous le regard de la Constitution
    Jusqu’alors, tous les gouvernements qui se sont succédé ont exclu ADP du champ des privatisations. Même quand la société a été transformée en 2005, afin de permettre l’entrée d’actionnaires minoritaires, il a été inscrit qu’elle resterait contrôlée majoritairement par l’État. La raison invoquée était simple : Aéroports de Paris n’était pas privatisable.

    Selon de nombreux juristes, ADP s’inscrit dans le champ d’application de la Constitution, si l’on invoque le 9e alinéa du préambule de la Constitution du 27 octobre 1946 : « Tout bien, toute entreprise, dont l’exploitation a ou acquiert les caractères d’un service public national ou d’un monopole de fait, doit devenir la propriété de la collectivité. »

    « ADP n’est pas constitutionnellement privatisable : cette société gère directement une frontière vitale placée au cœur de notre capitale économique et politique ; 80 % du trafic aérien de l’étranger vers la France s’effectue en recourant à ses services. Force est donc de constater que l’exploitation de la société ADP a un caractère de service public exercé à l’échelon national », rappellent dans une tribune publiée fin janvier dans Le Mondeplusieurs personnalités, dont Patrick Weil et Paul Cassia (lire le billet de ce dernier dans le Club de Mediapart), parties en guerre contre ce bradage.

    Le caractère inconstitutionnel a été soulevé à plusieurs reprises dans les débats parlementaires. Dans son argumentaire, le gouvernement se retranche derrière l’avis du Conseil d’État donné sur la loi Pacte. En quelques lignes, celui-ci a balayé l’obstacle d’un revers de main : « Si la société ADP est chargée, à titre exclusif, d’exploiter une dizaine d’aéroports civils, ceux-ci sont tous situés dans la région d’Île-de-France. Il estime donc qu’ADP, nonobstant l’importance des aéroports qu’elle exploite, n’exerce pas une activité présentant le caractère d’un service public national ou d’un monopole de fait, au sens et pour l’application du neuvième alinéa du préambule de 1946. »

    Mais sur quoi se fonde le Conseil d’État pour émettre un tel avis ? Lorsqu’une société accueille 80 % des trafics passagers d’un pays, peut-on se limiter à sa seule implantation régionale pour déterminer qu’elle n’exerce pas un monopole national parce qu’elle n’est que francilienne ? Pour trancher ces questions complexes, a-t-il par exemple consulté l’Autorité de la concurrence, dont la mission est notamment de déterminer les marchés pertinents, le caractère monopolistique ou non d’une société ?

    Interrogé par Mediapart, le Conseil d’État a répondu que non, il n’a pas sollicité l’Autorité de la concurrence. Il dit s’en être tenu à la jurisprudence du Conseil constitutionnel sur la question, et notamment sur celle qui avait prévalu lors de la privatisation de Gaz de France. « Le commentaire de la décision du 30 novembre 2006[du Conseil constitutionnel] relève ainsi que la notion de marché à laquelle se réfère implicitement le Conseil constitutionnel pour l’application du neuvième alinéa du préambule de 1946 est beaucoup plus large que celle de “marché pertinent” retenue par le Conseil de la concurrence pour l’application du droit de la concurrence », précise le Conseil d’État.

    Mais sur quoi se fonde l’appréciation, si ce n’est pas sur des critères économiques ? Sans étude, sans estimation chiffrée, sans comparaison, le Conseil constitutionnel et le Conseil d’État ont donc leur propre estimation de ce qui constitue un monopole. Leur évaluation semble n’avoir qu’un lointain rapport avec ce que dit l’Autorité de la concurrence et, plus largement, avec les théories économiques sur le sujet. Ce qui permet toutes les interprétations, en toute opportunité.

    « Je ne crois pas qu’ADP constitue un monopole physique. Ils sont très rares. Pour ADP, on peut dire que Paris est en concurrence avec le hub de Londres, de Francfort ou d’Amsterdam. C’est là où sont les nouvelles concurrences », dit Charles de Courson.

    Le député de la Marne ne cache pas qu’il a une position un peu originale, même dans son camp. « La privatisation d’ADP, pourquoi pas ? Mais pour quoi faire ? Est-ce que cela permet d’inscrire Paris dans un réseau aéroportuaire international, qui semble être la tendance lourde du développement des services aéroportuaires ? Est-ce que la préservation d’Air France est prise en compte ? Est-ce que cela répond à l’intérêt général ? Si les conditions sont réunies, on peut le faire. Sinon, il faut s’abstenir. »

    Jusqu’à présent, le gouvernement a été incapable d’apporter des réponses à ces questions, de démontrer en quoi cette privatisation répondait à l’intérêt général. À aucun moment, il n’a présenté une vision à long terme, expliqué comment il voyait évoluer le transport aérien, quel rôle pouvait avoir ADP, pourquoi le transfert d’une telle rente au privé avait un sens. Aucun plan, aucun schéma directeur n’a été avancé, comme si l’avenir de Roissy et d’Orly relevait de la seule compétence du futur concessionnaire.

    Le seul projet évoqué est celui de la direction d’ADP : la construction d’un quatrième terminal à Roissy. Ce nouvel équipement, d’un coût estimé entre 7 et 9 milliards d’euros, justifie selon le gouvernement à la fois la privatisation et une concession hors norme de 70 ans. Dans les sociétés, de tels projets s’amortissent plutôt sur 20 ou 30 ans.

    Ce projet d’extension est vivement contesté par les riverains, qui dénoncent une centralisation accrue du trafic aérien sur Roissy. Ils redoutent que leur quotidien ne devienne invivable. Un tel projet démontre bien en tout cas la tentation de concentration – monopolistique aurait-on envie de dire – d’ADP, au contraire de tout ce qui a été affirmé.

    Tout est hors norme dans le projet de loi sur la privatisation d’ADP : les mécanismes imaginés pour la réaliser, les schémas juridiques, la période sur laquelle elle doit s’étendre, et comment l’État envisage de récupérer son bien à la fin.

    En 2005, ADP a changé de statut. L’État lui avait apporté la propriété de tous les actifs aéroportuaires et, pour renforcer son bilan, la propriété foncière de quelque 8 600 hectares de domaine public, avant de l’introduire en Bourse. Mais il était bien inscrit que l’État en garderait le contrôle majoritaire.

    C’est cette architecture qui embarrasse le gouvernement et qu’il veut casser. Pour cela, il lui fallait d’abord résoudre la question foncière. Plus de 8 000 hectares en région parisienne, cela vaut beaucoup d’argent. Pour ne pas avoir à réévaluer la valeur d’ADP, tout en n’ayant pas l’air de brader le patrimoine public, le gouvernement – ou plus exactement Alexis Kohler, secrétaire général de l’Élysée à la manœuvre sur le dossier – a imaginé transformer la société en concession.

    Les apparences sont ainsi sauves : officiellement, les terrains restent la propriété de l’État. Le concessionnaire aura-t-il, cependant, la liberté de l’utiliser comme il l’entend pendant la durée de la concession ? Rien n’est dit sur le sujet. Mais tout laisse craindre, au vu des précédents des contrats autoroutiers, que les intérêts de l’État ne soient, une fois de plus, jamais défendus et que le concessionnaire soit libre de faire ce que bon lui semble, sans en avoir payé le prix.

    Une privatisation hors norme
    Cette transformation a conduit le gouvernement à proposer un schéma singulier « d’une rare complexité », comme le dit le Conseil d’État. L’imagination, il est vrai, a été au pouvoir. Le gouvernement a estimé que les actionnaires minoritaires actuels perdaient une partie de la valeur de leur investissement, puisque ADP n’allait plus être une société dont la durée de vie était illimitée, mais bornée dans le temps, la concession étant limitée à 70 ans. Selon l’analyse juridique soutenue par le gouvernement, cela revient à une sorte d’expropriation ou de nationalisation. Il convient donc d’indemniser les actionnaires existants pour cette perte.

    Ainsi, le gouvernement s’apprête à payer pour privatiser ADP. C’est sans précédent. En dépit de nombreuses recherches, il nous a été impossible de trouver un cas semblable en France ou à l’étranger.

    Selon les premiers chiffres avancés par le gouvernement, les indemnités s’élèveraient entre 500 millions et 1 milliard d’euros. Alors que la vente d’ADP est estimée autour de 8 milliards, l’État se priverait ainsi d’une partie de la somme pour dédommager les actionnaires actuels. Parmi ceux-ci figurent Vinci, actionnaire à 8 %, qui a depuis longtemps mis un pied dans la porte de la société, et Schiphol Group, qui exploite notamment l’aéroport d’Amsterdam, actionnaire lui aussi à hauteur de 8 %.

    « L’État a choisi cette formule parce que c’est plus facile à privatiser comme cela, plutôt que de désintéresser les actionnaires minoritaires. En fait, il leur fait bénéficier de la prime de contrôle qui lui revient en tant qu’actionnaire majoritaire », analyse l’avocat Dominique Schmidt, qui a souvent défendu l’Autorité des marchés financiers (AMF) devant les tribunaux.

    « Cette procédure semble logique et habituelle comme mécanisme. C’est le même principe qu’une indemnité d’éviction pour un locataire exploitant. L’idée est de compenser un préjudice lié au fait qu’il y avait une durée infinie pour exploiter qui se réduit à 70 ans et donc un préjudice. Pour autant, compte tenu de la durée assez inhabituelle dans le monde des affaires (70 ans), cette approche reste pour le coup seulement éventuelle à mon sens et très théorique », explique de son côté Olivier Arthaud, président de la chambre régionale des commissaires aux comptes de Lyon.

    L’étrangeté de l’opération ADP ne s’arrête pas là. Le droit des concessions est inscrit de longue date dans la pratique en France : à la fin de la durée de vie de la concession, le concessionnaire doit restituer l’ensemble des actifs et des biens en état à la puissance concédante – État ou collectivités locales – gratuitement. Aucun dédommagement n’est prévu. Mais pas dans le cas d’ADP : l’État a prévu de lui racheter les actifs au terme de la concession.

    Là aussi, c’est une situation sans précédent. Le risque est que l’État doive débourser des sommes gigantesques à la fin de la concession. Comme il est toujours impécunieux, il y a de fortes chances pour qu’il reconduise la concession plutôt que de la racheter. Sans le dire, c’est une concession à perpétuité pour le privé qui risque de se mettre en place.

    Afin de diminuer la valeur de rachat futur – en vieillissant, les actifs perdent de leur valeur – et d’économiser les deniers publics – c’est en tout cas la présentation qui en a été faite lors des débats parlementaires –, le gouvernement se propose d’allonger la valeur de la concession : 70 ans ! Là encore, aucune concession n’a jamais été aussi longue. D’autant qu’il ne s’agit pas de construire des aéroports, de créer ex nihilo des équipements. Ils existent, ils sont exploités et entretenus.

    « C’est le temps pour permettre une stabilité et une visibilité de l’exploitation à long terme », a justifié Bruno Le Maire pour expliquer cette durée hors norme. En termes économiques, cela s’appelle une rente perpétuelle, injustifiée. D’autant que le gouvernement a rejeté tous les amendements qui proposaient d’encadrer au moins un peu la procédure, de prévoir des clauses de revoyure, de révision.

    Un épais silence entoure aussi la possibilité que la société concessionnaire – en la matière, sa durée de vie est moins garantie que celle de l’État – change de mains, soit victime d’une OPA durant cette période. Qu’advient-il alors ? L’État aura-t-il la possibilité de récupérer la concession d’ADP, si celle-ci tombe aux mains de capitaux chinois par exemple ? Mystère.

    Cette question délicate n’est pas dans la loi mais est renvoyée au contrat de concession, le gouvernement semblant considérer qu’un droit d’agrément suffit pour préserver ses intérêts. Pendant 70 ans, le concessionnaire d’ADP doit avoir les mains libres, selon le gouvernement. On se saurait brider l’initiative privée.

    Une formule d’indemnisation sur mesure

    Le diable est souvent dans les détails. Dans le projet de loi sur la privatisation d’ADP, il se cache dans la formule comptable retenue pour calculer les indemnités à verser aux actionnaires existants. La première bizarrerie est que le gouvernement soit tenu d’inscrire cette méthode d’évaluation dans la loi.

    Pour calculer le montant des indemnités à verser aux minoritaires, il a choisi de ne retenir qu’un seul critère : les flux de trésorerie disponibles actualisés. Interrogé par Mediapart sur les motifs qui l’avaient conduit à retenir cette méthode, le ministère des finances n’a pas répondu.

    Cette méthode d’évaluation (pour les modes de calcul, voir ici) est censée permettre d’évaluer les ressources financières et les profits futurs que pourra dégager une entreprise. Mais cela repose sur des facteurs bien subjectifs. « Tout repose sur l’histoire que veut raconter l’entreprise. Surtout dans cette méthode, il a un facteur particulièrement souple : c’est le taux d’actualisation. C’est là que cela se passe. Selon le taux choisi, la valeur peut varier du simple au quadruple. »

    Olivier Arthaud, commissaire aux comptes, confirme l’analyse : « Faire varier le taux d’actualisation d’un point peut avoir un impact de plus de 20 % sur la valeur. C’est donc très “facile” de pousser une tendance ou une autre dans ce type d’approche. »

    Les observateurs sont encore plus perplexes sur la durée choisie pour effectuer les estimations. En général, le temps de référence se situe entre 5 et 7 ans, rarement au-delà. « 70 ans, cela tient de la divination », ironise Dominique Schmidt. « On est dans l’exercice théorique », abonde Olivier Arthaud, ajoutant qu’il voudrait au moins prévoir des clauses de revoyure tous les dix ans pour s’assurer de la vie future d’ADP. À ce stade, le gouvernement l’a exclu.

    La façon alambiquée dont répond le Conseil d’État sur cette méthode traduit un suprême embarras. Tout en relevant qu’au-delà de 20 à 30 ans, il est difficile d’avancer la moindre prévision, il statue finalement que « l’exercice n’est pas impossible » (voir son avis).

    « Mais qui a pu écrire un tel texte ? », s’amuse un connaisseur du dossier en commentant l’avis du Conseil d’État. « Y aurait-il quelque cabinet qui lui aurait suggéré la rédaction en lui faisant passer leur avis par quelque “porte étroite” [l’appellation fait référence aux interventions des lobbies qui s’adressent dans la plus totale opacité aux membres du Conseil constitutionnel (voir notre article) – ndlr] ? »

    Lorsque nous lui avons demandé comment il justifiait une telle méthode de calcul et s’il avait reçu des avis extérieurs, le Conseil d’État a répondu : « Le Conseil d’État s’est prononcé à partir des éléments qui lui étaient fournis par le gouvernement, après lui avoir posé toute question utile et dialogué avec lui. »

    Au bon vouloir du gouvernement
    « Mais pourquoi ne prévoyiez-vous pas un appel d’offres public ? Prévoir une procédure de gré à gré ne pourra qu’entretenir le soupçon. » Lors des débats parlementaires, plusieurs députés ont interpellé le ministre des finances sur les procédures choisies pour privatiser ADP et sur l’opacité régnant autour de ce dossier. « Je les ai prévenus. je leur ai dit qu’un appel d’offres les protégerait. Ils n’ont rien voulu entendre », dit Charles de Courson.

    À toutes les remarques et suggestions présentées par les parlementaires, le ministre des finances a opposé une fin de non-recevoir. Pas question de faire un appel d’offres public, pas question de publier le cahier des charges, pas question de s’expliquer.

    Pour bien montrer qu’il avait l’intention d’avoir de bout en bout la main sur le dossier, le gouvernement a soutenu des amendements opportunément déposés par des membres de la majorité LREM. Ceux-ci prévoient d’encadrer strictement le temps d’instruction du dossier de la commission des participations et des transferts.

    Chargée par la loi d’évaluer les conditions de privatisation de tous les biens publics, cette autorité voit réduire son rôle à une simple chambre d’enregistrement des volontés du gouvernement sur ce dossier : elle n’aura, selon les amendements déposés, que trente jours pour se prononcer sur la privatisation d’ADP.

    Il est donc à craindre que tout se passera – et est peut-être même déjà engagé – ailleurs. Pour le conseiller, le gouvernement a déjà choisi depuis longtemps son banquier d’affaires : c’est Bernard Mourad. Ancien dirigeant du groupe Altice, ce proche d’Emmanuel Macron a rejoint En Marche !, où il était lui aussi chargé de la collecte de fonds, pendant la campagne présidentielle.

    Après l’élection présidentielle, il a créé une petite banque d’affaires puis a rejoint la filiale parisienne de Bank of America, dont il a pris la direction. Et c’est cette banque qui a été choisie comme conseil de l’État dans le dossier ADP. Comme Bernard Mourad le dit à Vanity Fair, « c’est challenging ».

    Dans son rapport sur les privatisations des aéroports régionaux, la Cour des comptes avait rappelé à l’ordre le ministère des finances, en lui rappelant que les règles de déontologie s’appliquaient aussi à lui, que les conflits d’intérêts n’étaient pas qu’une question théorique. Compte tenu du rôle joué par Bernard Mourad pendant la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron, n’aurait-il pas été préférable que Bercy applique un devoir d’abstention, afin d’éviter tout soupçon ? Interrogé, le ministère des finances n’a pas répondu.

    Car le soupçon est là, toujours plus pesant, au fur et à mesure que le dossier chemine au Parlement. Avant même que la procédure ne soit officiellement ouverte, Vinci, qui possède déjà les aéroports de Nantes, Lyon et Gatwick (Angleterre), et est candidat pour reprendre celui de Toulouse – ce qui devrait normalement soulever au passage quelques problèmes de concurrence –, est présenté comme le grand vainqueur.

    Au point que le PDG du groupe de BTP et de concessions, Xavier Huillard, a fini par s’énerver lors de la présentation de ses résultats. « Nous sommes absolument convaincus que ce modèle de gestion privée est plus que jamais efficace pour renforcer l’attractivité des territoires », a-t-il soutenu, en récusant tous les procès d’intention faits à son groupe sur sa gestion des autoroutes, dont il est aussi le premier concessionnaire en France.

    Selon certaines rumeurs, il pourrait être amené à partager ADP avec quelques autres actionnaires extérieurs qui viendraient l’accompagner. Le nom de la Caisse des dépôts du Québec – dont le rapporteur général du projet de la loi Pacte, Roland Lescure, est un ancien premier vice-président – est souvent évoqué. Elle est peut-être déjà présente au capital d’ADP, mais son nom n’apparaît pas car elle n’a pas franchi le seuil de déclaration.

    L’institution canadienne, présente en France depuis plus de vingt ans, essentiellement dans l’immobilier, a de grands projets en France. Elle a justement ouvert un bureau en France, spécialisé dans les infrastructures.

    Mais on cite aussi des fonds d’investissement, des banques d’affaires comme Macquarie Group ou Goldman Sachs. Bref, beaucoup de personnes, particulièrement dans le monde financier, semblent très attirées par ADP. Ce qui devrait normalement amener le gouvernement à reconsidérer son analyse sur le dossier, à se demander si vraiment il faut privatiser un tel actif. Mais non. Le gouvernement veut vendre, vendre à tout prix le groupe ADP.

    Dans sa décision du 26 juin 1986, le Conseil constitutionnel avait fixé les grands principes qui devaient conduire les privatisations : « L’État ne peut céder des actifs en dessous de leur valeur et le choix des acquéreurs doit se faire “sans privilège” », avait-il tenu à préciser. Pourquoi, dans le dossier ADP, le gouvernement donne-t-il tant l’impression de vouloir passer outre ce principe ? Pourquoi a-t-on le sentiment, avant même que la privatisation ne soit engagée, que tout est opaque et que tous les dés sont pipés ?

  • #Huawei : les #Etats-Unis mettent la pression sur l’#Europe
    https://www.lesechos.fr/tech-medias/hightech/0600686058084-huawei-les-etats-unis-mettent-la-pression-sur-leurope-2244251

    « Quand le parti communiste demande quelque chose à une entreprise chinoise, elle obéit », assure un porte-parole du Département d’Etat. « La Chine est un pays communiste depuis 1949, mais l’autoritarisme s’y est encore renforcé ces six dernières années. Cela se reflète dans les lois passées récemment sur la sécurité nationale, la cybersécurité, le contre-terrorisme... Il y est très clair que les entreprises doivent collaborer, sans qu’il soit besoin d’une décision de justice ».

    Après les révélations d’Edward Snowden, qui ont prouvé l’étendue de l’espionnage américain sur ses propres alliés, la mise en garde peut faire sourire. Mais les Etats-Unis font valoir qu’il existe à l’Ouest des contre-pouvoirs - tribunaux indépendants, partis d’opposition, presse libre... - qui n’existent pas en Chine. Au Département d’Etat, on ajoute que « les Etats-Unis, comme la France ou le Royaume-Uni, ne mènent pas ce genre d’opérations pour réprimer la dissidence politique, intimider les gens, faire profiter ses propres entreprises de l’espionnage commercial. La Chine, si »

    #sans_vergogne

  • Venezuela : la Chine va-t-elle parier sur Juan Guaidó ?
    La Chine et la Russie ont cessé d’apporter des financements au gouvernement vénézuélien, elles se contentent d’allonger les moratoires de remboursements, sachant que les paiements en pétrole brut atteignent péniblement 50% des montants dûs…

    Appel à la raison du gouvernement chinois qui suppose, au passage, que la période de transition ne soit ni trop longue ni trop chaotique pour permettre un retour à une situation (au moins une extraction pétrolière normale). Considérant de plus que l’éventuel nouveau gouvernement ne pourrait probablement pas refuser grand chose aux États-Unis dont les relations avec Chine et Russie sont ce qu’elles sont…

    ¿Le apostará China a Guaidó ?
    http://www.el-nacional.com/noticias/columnista/apostara-china-guaido_270578

    Uno de los secretos mejor guardado es el nivel de exposición con que China llega a esta última turbulencia venezolana. Son muchos los medios y los centros de investigación que han monitoreado, a lo largo de los tiempos revolucionarios, la evolución de los empréstitos que la gran potencia le ha concedido al proyecto populista caribeño sin que nadie pueda asegurar, fuera de Pekín y Caracas, la verdadera situación del endeudamiento venezolano con sus socios asiáticos.

    Las vicisitudes que China ha debido enfrentar de unos años a esta parte no son pocas en este terreno, pero siempre elementos de carácter político y estratégico han aconsejado, a quienes toman este tipo de decisiones, ser amplios y condescendientes con sus socios en los refinanciamientos, sobre todo porque un volumen considerable de la apuesta financiera contaba con un repago en crudo y las cuentas nacionales venezolanas seguían cuadrando, aun cuando la producción petrolera se iba adelgazando consistentemente.

    Pero hace rato ya que ni China ni Rusia aportan financiamientos frescos al gobierno de Nicolás Maduro. Apenas se contentan con extender períodos de gracia a los empréstitos vencidos y de nada han valido los viajes a Pekín y Moscú en 2017 y 2018 para tratar de abrir de nuevo el grifo ni de uno ni de otro lado. Es que razones sobran para que, en lo que a China atañe al menos, la credibilidad, la responsabilidad financiera y la eficiencia del gobierno de Nicolás Maduro y de la estatal petrolera Pdvsa se encuentre en entredicho. Una fuente de la empresa informaba en diciembre pasado a El Nacional que no se está cumpliendo el compromiso de pagar con crudo los viejos endeudamientos chinos y rusos, sino en 50%.

    De allí que sea necesario atar esta mala coyuntura en la relación con Venezuela con el difícil momento que atraviesa la planificación económica china. Hace un par de semanas nos referíamos a la desaceleración que deberá enfrentar el gigante de Asia, a la contracción de su propio consumo interno y a los efectos mundiales del rifirrafe que mantienen con los Estados Unidos. La ortodoxia económica lo que aconseja es mantener bajo control el repago de los colosales endeudamientos otorgados a países en desarrollo, que, al igual que el resto del mundo, estarán impactados económicamente por la crisis global.

    Y es así como la sensatez deberá prevalecer en China en su futura relación con Venezuela, y cobrar lo que se le adeuda será la prioridad con mayor peso. La irreductible solidaridad política de antaño con la revolución bolivariana tendrá que pasar a un segundo plano. Cuando se perfore el secretismo que rodea la realidad de las cifras envueltas en los empréstitos y las turbias condiciones de los endeudamientos salgan a la luz, cuando del examen de los contratos y negociaciones entre las partes se evidencien elementos de corrupción que con frecuencia acompañan estos compromisos, cuando exista claridad meridiana sobre los procedimientos no cumplidos y las autorizaciones no otorgadas en cada una de las inversiones conjuntas y en los fondos que acompañaron las relaciones bilaterales, China tendrá frente a sí un problema mayúsculo a resolver. Y más le vale en ese momento, haber actuado del lado de quienes están dando por finiquitado el desorden, las ineficiencias, los “negociado_s” y el saqueo del país.

    “_Quien a buen árbol se arrima…” no es un adagio chino, estoy segura, pero no dudo de que la sabiduría milenaria que caracteriza al Imperio del Medio sabrá, desde esta temprana hora, quién es su mejor aliado en la lejana y díscola Venezuela, ahora en proceso de rehabilitación bajo la férula de Juan Guaidó.

  • Reddit lève 300 millions auprès du chinois Tencent : le loup est-il entré dans la bergerie ?
    https://www.latribune.fr/technos-medias/internet/reddit-leve-300-millions-aupres-du-chinois-tencent-le-loup-est-il-entre-da

    Le site web communautaire, connu pour sa grande liberté d’expression et interdit en Chine pour cela, a réussi une méga-levée de fonds de 300 millions de dollars... menée par le géant chinois Tencent. L’objectif : trouver enfin un modèle économique pérenne autour de la publicité et élargir son audience aux passionnés de jeux vidéo. Mais l’influence du nouvel investisseur sur l’esprit et le modèle économique de Reddit inquiète certains utilisateurs.

    Business is business. En quête de fonds pour se développer, la plateforme de discussions et de partage de liens Reddit, qui revendique 330 millions d’utilisateurs par mois et fait partie du Top 5 des sites les plus fréquentés aux États-Unis -derrière Google, YouTube, Facebook et Amazon-, a choisi le géant chinois Tencent pour mener une méga-levée de fonds de 300 millions de dollars (266 millions d’euros). Quitte à fâcher une partie de ses utilisateurs, très attachés à la liberté d’expression, alors que Tencent incarne la censure du gouvernement chinois sur le Net.

    Dans le détail, l’ogre chinois investit à lui seul 150 millions de dollars dans cette Série D (4e levée de fonds institutionnelle). Le reste provient des investisseurs historiques de Reddit, qui sont les fonds américains Sequoia Capital, Fidelity et Tacit, ainsi que le rappeur Snoop Dogg. L’opération fait passer Reddit d’une valorisation de 1,8 milliard de dollars à l’automne dernier, à 3 milliards de dollars aujourd’hui. Au total, le site a levé 550 millions de dollars depuis sa création, en 2005, par Steve Huffman et Alexis Ohanian. Ce dernier est aussi connu pour être le mari de la joueuse de tennis Serena Williams, ce qui a contribué à braquer les projecteurs des médias sur lui et, par effet ricochet, sur Reddit depuis deux ans.

    Depuis que le site spécialisé Techcrunch a révélé, la semaine dernière, le possible investissement de Tencent dans la plateforme, l’inquiétude monte sur Reddit. Le géant chinois est considéré comme l’un des bras armés de la censure de Pékin sur le Net. Tencent dispose d’un empire tentaculaire en étant à la fois le leader mondial du jeu vidéo (League of Legends, c’est lui) et un géant des médias et des réseaux sociaux avec sa messagerie WeChat. Celle-ci revendique plus d’un milliard d’utilisateurs actifs par mois, et s’est imposée comme une véritable porte d’entrée du web, sur laquelle on peut même effectuer des achats en ligne.

  • Huawei, un géant au coeur du choc entre Chine et Occident
    https://www.crashdebug.fr/international/15610-huawei-un-geant-au-coeur-du-choc-entre-chine-et-occident

    Le président américain Donald Trump et son homologue chinois, Xi Jinping, en 2017 à Pékin.

    Crédits photo : NICOLAS ASFOURI/AFP

    ENQUÊTE - Après l’arrestation de la fille du fondateur de Huawei, la planète télécoms est entrée en ébullition. Le bras de fer qui oppose Trump et Xi déterminera la suprématie technologique mondiale.

    À Shanghaï et Washington

    Coiffée d’une casquette mauve et d’un manteau noir, la « princesse de Shenzhen » a surgi mardi 29 janvier de sa maison cossue des quartiers ouest de Vancouver, sous les flashs des photographes. Sans un mot, Meng Wanzhou s’est engouffrée à l’arrière d’une Cadillac Escalade sombre, direction le tribunal. Impossible d’apercevoir le bracelet électronique qui enserre la directrice financière de Huawei, en liberté surveillée suite à son (...)

    #En_vedette #Actualités_internationales #Actualités_Internationales

  • Cómo se produjo la dramática caída de Pdvsa, la joya de la corona del país
    http://www.el-nacional.com/noticias/bbc-mundo/como-produjo-dramatica-caida-pdvsa-joya-corona-del-pais_269515


    Qui achète le pétrole vénézuélien, source : EIA

    Por décadas ha sido considerada como la gallina de los huevos de oro. Ahora parece estar severamente enferma.

    La petrolera estatal venezolana Pdvsa experimenta un franco declive en su producción, que ha caído a sus niveles más bajos en tres décadas hasta 1.137.000 barriles por día en noviembre de 2018, según cifras de la Organización de Países Exportadores de Petróleo (OPEP) publicadas en diciembre y basadas en fuentes secundarias que la OPEP considera creíbles.

    El dato contrasta claramente con los 3.120.000 barriles diarios de crudo que producía la empresa en 1998, el año previo a la llegada al poder del fallecido presidente Hugo Chávez.

    La caída de la producción de Pdvsa no es una buena noticia para Venezuela, un país que obtiene del petróleo 96% de las divisas con las que paga por la importación de muchos de los bienes que consume, incluyendo gran cantidad de alimentos.

    La situación luce aún más grave cuando se considera que una parte de esa producción debe destinarse al mercado interno, y otra se envía a China y Rusia para el pago de deudas.

    Carlos Mendoza Potellá, economista y profesor universitario venezolano experto en petróleo, estima que al consumo interno le debe estar destinando unos 300.000 barriles, pero destaca que es difícil saberlo con precisión debido a la opacidad en la información oficial, una situación que también dificulta conocer cuánto reciben Pekín y Moscú.

    Lo que sí se sabe es que el grueso de los ingresos que obtiene Pdvsa por venta de petróleo procede de sus exportaciones a Estados Unidos. Estas pasaron de 1.700.000 barriles al día en 1998 a unos 610.000 barriles en 2017, según datos de la Agencia de Información Energética de Estados Unidos (EIA, por sus siglas en inglés).

    Aunque la EIA aún no ha publicado las cifras finales de 2018, expertos consultados por BBC Mundo calculan que hacia final del año pasado las exportaciones de Venezuela hacia Estados Unidos se ubicaban en torno a los 500.000 barriles al día.

    Esta caída de la producción de Pdvsa se produjo pese a que durante los últimos 20 años la empresa ha anunciado numerosos planes para incrementarla, incluso hasta cinco millones de barriles al día.

    Para complicar aún más las cosas, la estatal venezolana fue sancionada el pasado 28 de enero por el gobierno de Estados Unidos que congeló sus activos, incluyendo Citgo, una filial de Pdvsa en ese país.

  • Pressée par Trump, la Chine change rapidement sa loi sur les investissements
    https://www.latribune.fr/economie/international/pressee-par-trump-la-chine-change-rapidement-sa-loi-sur-les-investissement


    La rencontre entre les délégations des Etats-Unis et de la Chine, le 1er décembre 2018, en marge du G20, à Buenos Aires, pour négocier un accord commercial entre les deux pays.
    Crédits : Reuters

    Pour éviter une guerre commerciale avec les Etats-Unis, Pékin accélère la procédure législative sur les investissements étrangers en Chine pour se conformer aux exigences du président américain. Mais le flou de certaines parties du texte inquiète.

    La Chine, pressée de répondre aux exigences commerciales de Donald Trump, accélère la procédure pour voter une loi sur les investissements étrangers, mais des entreprises s’inquiètent de cette précipitation et de l’imprécision du texte. Parmi les nouveautés de cette future loi : les compagnies ne seront plus obligées de transférer leurs technologies à leurs partenaires chinois ; et davantage d’équité devrait être assurée entre firmes locales et internationales — une demande depuis longtemps réclamée par les sociétés occidentales.

    Le parlement chinois, soumis au Parti communiste chinois (PCC) au pouvoir, devrait sauf surprise voter la loi lors de sa session plénière annuelle d’environ 10 jours qui débute le 5 mars. Soit à peine deux mois après l’étude de la version préliminaire. "La vitesse à laquelle ce projet de loi passe à l’Assemblée nationale populaire (ANP) est sans précédent", déclare à l’AFP Wang Jiangyu, spécialiste du droit chinois à l’Université nationale de Singapour. « Normalement, ça prend de un à trois ans pour qu’un projet de loi soit adopté et promulgué », explique-t-il.

  • Paris se lance dans la course aux armes hypersoniques
    http://en.c4defence.com/AFP/France-armes-d%C3%A9fense-a%C3%A9ronautiquePREV/125760/3

    Dans le sillage de Moscou, Pékin et Washington, Paris se lance à son tour dans la course aux armements hypersoniques, capables de déjouer les défenses antimissiles, et qui promettent à leurs futurs détenteurs un coup stratégique d’avance. « Nous avons décidé de notifier un contrat pour un démonstrateur de planeur hypersonique », capable de se déplacer à une vitesse supérieure à Mach 5, soit plus de 6.000 km/h, a annoncé en début de semaine la ministre française des Armées Florence Parly, en promettant un premier essai en vol « d’ici fin 2021 ». « Beaucoup de nations s’en dotent, nous disposons de toutes les compétences pour le réaliser : nous ne pouvions plus attendre », a-t-elle fait valoir. L’enjeu est hautement stratégique. Trois des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’Onu, dont fait partie la France, sont déjà bien partis dans cette course aux armements avec leurs propres programmes : les Etats-Unis, la Chine et la Russie

  • Au Venezuela, la logique du pire

    Lors d’une grande manifestation de l’opposition, le 23 janvier 2019, le président de l’Assemblée nationale s’est autoproclamé président de la République par intérim. Il s’agit de M. Juan Guaidó, du parti Volonté populaire, la formation la plus à droite, la plus radicale, la plus convaincue qu’une intervention armée est la meilleure méthode pour se débarrasser du chavisme.

    De toute évidence, les choses ont été bien préparées, comme le souligne le Wall Street Journal. La veille, le vice-président américain Mike Pence avait invité les Vénézuéliens à manifester contre le président Nicolás Maduro, en les assurant du soutien des États-Unis. Et, quelques heures à peine après l’autoproclamation de M. Guaidó, des camions publicitaires circulaient dans les rues de New York, évoquant la chute de l’« usurpateur Maduro », remplacé par le « président Guaidó ».

    Le président colombien Ivan Duque et son homologue brésilien Jair Bolsonaro ont presque aussitôt annoncé que leur pays reconnaissait M. Guaidó. Le Pérou ainsi que le Canada leur ont emboité le pas, tout comme le président équatorien Lenin Moreno et M. Mauricio Macri, le président argentin. Au total, onze des quatorze États du groupe de Lima, créé pour « répondre à la crise vénézuélienne », ont fait de même. Manquent à l’appel le Guyana, Sainte Lucie et, surtout, le Mexique.

    Mexico a publié un communiqué commun avec l’Uruguay pour appeler à une issue pacifique à la crise, tout en précisant que les deux États reconnaissent toujours la légitimité de M. Maduro. De leur côté, la Bolivie et Cuba, qui ont toujours appuyé l’actuel gouvernement vénézuélien, réaffirment leur soutien à Caracas, tout comme Moscou, Ankara, et sans doute Pékin. Quant à l’Union européenne, elle réclame de nouvelles élections générales, « libres et crédibles », au Venezuela.

    Pour l’heure, l’armée vénézuélienne serre les rangs derrière le président Maduro.

    Le chaos économique et politique ne date pas d’hier au Venezuela. Dans une analyse de la situation publiée en novembre dernier, Temir Porras Ponceleón suggérait les moyens d’une issue pacifique à la crise actuelle.

    https://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2019-01-24-Venezuela

  • Espionnage : Huawei peut-il être exclu des marchés publics pour la 5G européenne ?
    https://www.numerama.com/politique/454962-espionnage-huawei-peut-il-etre-exclu-des-marches-publics-pour-la-5g

    Le ministre de l’Intérieur polonais a appelé l’Union européenne à envisager l’exclusion de Huawei des marchés publics dans les télécoms. Le temps passe et les difficultés s’amoncellent pour Huawei : l’équipementier chinois est ouvertement soupçonné en Occident de travailler en sous-main pour le compte de Pékin. Résultat, alors que le déploiement de la 5G — la prochaine génération de la téléphonie mobile — pointe à l’horizon dans un nombre croissant de pays, le géant des télécoms asiatique est traité comme un (...)

    #Huawei #spyware #concurrence

    //c0.lestechnophiles.com/www.numerama.com/content/uploads/2018/10/5g-connectivite-reseau-debit.jpg

  • Télécoms : la guerre froide technologique est déclarée
    https://theconversation.com/telecoms-la-guerre-froide-technologique-est-declaree-108849

    Les smartphones et les équipements des réseaux Internet du groupe chinois Huawei contiendraient, selon les autorités américaines, des fonctionnalités ou des logiciels qui pourraient servir à l’espionnage. À ces soupçons supposés se rajoute l’obligation pour les entreprises chinoises de collaborer, en matière d’information, avec les autorités politiques si ces dernières l’exigent. Faut-il en déduire que Huawei serait lié au pouvoir chinois ? Pékin se défend en invoquant une concurrence « déloyale et (...)

    #Huawei #smartphone #spyware #concurrence

  • Est-ce que la Chine considère l’islam comme une maladie mentale ?
    https://www.liberation.fr/checknews/2018/10/15/est-ce-que-la-chine-considere-l-islam-comme-une-maladie-mentale_1685374

    Sous couvert de lutte contre l’extrémisme, les camps de rééducation de la province du Xinjiang sont destinés aux Ouïghours, une minorité musulmane présentée comme « malade ». Bonjour, Un million d’Ouïghours seraient actuellement détenus dans la région du Xinjiang, dans le nord-ouest de la Chine. Les membres de cette minorité musulmane sont internés dans des camps, auxquels Pékin essaye de donner une base légale après avoir longtemps nié leur existence. Voilà plusieurs mois que les autorités chinoises (...)

    #Islam #surveillance

  • U.S. Navy ship sails in disputed South China Sea amid trade talks with Beijing | Reuters
    https://www.reuters.com/article/us-usa-trade-china-southchinasea-idUSKCN1P10DS

    The USS McCampbell carried out a “#freedom_of_navigation” operation, sailing within 12 nautical miles of the Paracel Island chain, “to challenge excessive maritime claims”, Pacific Fleet spokeswoman Rachel McMarr said in an emailed statement.

    The operation was not about any one country or to make a political statement, McMarr said.

    Une petite démonstration #FoN, pour bien démarrer l’année. Mais, attention, hein, on ne vise personne…

  • En Chine, un système de notation des citoyens encore flou mais aux ébauches effrayantes
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2018/12/28/en-chine-un-systeme-de-notation-des-citoyens-encore-flou-mais-aux-ebauches-e

    Le « système de crédit social » que souhaite déployer Pékin dès 2020 n’a pas encore été précisément défini. Les premiers tests inquiètent largement les universitaires. Le « système de crédit social » (SCS) que le gouvernement chinois entend mettre en place à compter de 2020 ressemble à un épisode de la série d’anticipation dystopique Black Mirror. Les détails de ce que l’on présente couramment comme un système unifié de notation des citoyens, fonctionnaires et entreprises chinois sont encore flous. Et pour cause (...)

    #Alibaba #algorithme #web #surveillance #profiling #SocialCreditSystem #Chaos_Computer_Club (...)

    ##Sésame

  • Yougoslavie, Liban, Zaïre… des programmes spatiaux oubliés à la poésie nostalgique
    https://www.lemonde.fr/sciences/article/2019/01/03/liban-zaire-yougoslavie-des-programmes-spatiaux-oublies-a-la-poesie-nostalgi

    Jeudi 3 janvier, la Chine a réussi le premier alunissage sur la face cachée de la Lune. Cette prouesse inédite place Pékin au premier rang des puissances spatiales du XXIe siècle. Si la conquête de l’espace a été dominée par les Etats-Unis et l’Union soviétique dans la seconde moitié du XXe siècle, elle a aussi pu représenter à la même période un horizon d’attente pour des pays jeunes et ambitieux, désireux de se faire eux aussi une place, réelle ou symbolique, dans les étoiles.

    Ou comment minimiser un bel accomplissement technologique…

    Si c’était la France qui avait aluni,… je ne suis pas sûr que les Français trouveraient respectueux ou même simplement intelligent de comparer aux projets inaboutis du Liban, de papa Mobutu Sese Seko ou de Josip Broz Tito.

    https://www.youtube.com/watch?v=_5pJpd9Vi_U