city:pôle

  • P. Lachaize, ex-DSI de l’Unédic : « Je ne suis pas un fraudeur »
    http://www.silicon.fr/pierre-lachaize-ex-dsi-unedic-pas-fraudeur-148959.html

    La rédaction de Silicon.fr s’est longuement entretenu avec Pierre Lachaize, qui nous a assuré avoir lancé un procès en diffamation contre le Canard Enchaîné (plaidé en septembre) et a détaillé les événements qui ont conduit à son licenciement, documents à l’appui. Recruté en septembre 2012 par l’#Unédic, l’association loi 1901 chargée de gérer les fonds de l’assurance chômage et qui compte une centaine de salariés, Pierre Lachaize explique s’être alors intéressé à la situation des demandeurs d’emploi à temps partiel. Des cas un peu spécifiques, où les usagers [étonnant ce terme devenu rare] déclarent combien ils ont touché de leurs employeurs à temps partiel, bénéficient d’une #allocation à titre provisoire et voient leur situation régularisée après l’envoi de leurs #bulletins_de_salaire.

    Des courriers « hyper-sensibles »

    Évidemment, ce processus d’avance de trésorerie est par essence générateur d’erreurs et de tensions entre Pôle Emploi et les usagers (oubli de déclaration d’un temps partiel, erreurs de saisie entre le brut et le net, bulletins de salaire arrivant en retard…), souvent forcés de rembourser ce que l’assurance chômage considère comme des #trop-perçus (ou indus en langage maison). « L’Unédic se posait la question de la manière dont sont effectuées ces demandes de régularisation. D’autant qu’une absence de déclaration d’un traitement correspondant à un emploi à temps partiel se traduit par une sanction pour le chômeur », explique Pierre Lachaize. Pour l’assurance chômage, le sujet est aussi lié à une actualité traumatisante : en février 2013, un homme s’immole par le feu devant une agence Pôle Emploi à Nantes, précisément après un litige lié à un indu. « C’est là que j’ai commencé à m’intéresser aux courriers que recevaient les chômeurs en pareil cas, aux recours auxquels ils ont droit. Ces courriers sont hyper-sensibles », ajoute l’ex-DSI. Autre élément qui suscite l’intérêt du DSI : le volume des indus dans les comptes de l’assurance chômage, qui se chiffraient alors en centaines de millions d’euros, selon Pierre Lachaize.

    Ce dernier admet avoir alors fait ce qu’il qualifie de « pas de côté », autrement dit avoir utilisé son compte personnel chez Pôle Emploi pour tester les processus en place pour les chômeurs à temps partiel. Car Pierre Lachaize avait en effet maintenu son inscription à Pôle Emploi même après son embauche par l’Unédic, ce qui est légal à condition de déclarer son salaire chaque mois. Selon l’ex-DSI, ce test avec son compte personnel fait suite à plusieurs échecs par des voies plus officielles. Afin de mieux comprendre les workflow associés à ces indus, une mission avait été mandatée au sein d’une agence Pôle Emploi, sans grand résultat selon lui. « Par ailleurs, la réponse de la DSI de Pôle Emploi n’était pas très claire ; nous avions affaire à des applications anciennes mal documentées ». Bref, #Pôle_Emploi propose à l’Unédic de patienter jusqu’à la prochaine version de l’application pour faire des tests plus approfondis.

    En interne enfin, le projet de Pierre Lachaize visant à créer des profils de faux demandeurs d’emploi, afin de tester les réactions des systèmes d’information de Pôle Emploi, ne reçoit pas l’appui de sa direction. « Et c’est heureux », confie une source de Silicon.fr ayant requis l’anonymat et ayant une bonne connaissance des relations entre l’Unédic et Pôle Emploi. Ce sont ces échecs successifs qui auraient conduit l’ex-DSI à effectuer un test avec son compte personnel, « sans en informer sa hiérarchie », même si Pierre Lachaize précise avoir mis deux de ses collègues dans la confidence. « Heureusement et malheureusement », dit-il. Heureusement, selon Pierre Lachaize, car ils peuvent attester du fait qu’il s’agissait bien d’un test. Malheureusement, car, pour l’ex-DSI, la découverte de ce test, qui va conduire à sa chute, ne peut venir que de là.

    Un test ponctuel sans conséquence

    « J’ai donc fait cette fausse #déclaration en octobre 2013 et ai touché un paiement provisoire de Pôle Emploi le 8 novembre, somme que j’ai remboursé quelques jours après », assure l’ex-DSI. A l’appui de sa démonstration, M. Lachaize nous a fourni une copie de son relevé de compte courant daté du 12 novembre, sur lequel apparaît un versement de 4 982,5 euros en date du 8 novembre, ainsi que la copie d’un chèque libellé à l’ordre de Pôle Emploi Ile-de-France du même montant et daté du 15 du même mois. Par ailleurs, comme il nous l’avait déjà précisé, Pierre Lachaize assure que ce test était ponctuel et limité au seul mois d’octobre. A l’appui de cette affirmation, il produit deux documents : un relevé de situation de Pôle Emploi qui montre qu’il n’a pas perçu d’allocations entre les mois d’octobre 2012 et d’août 2013, ainsi qu’une attestation rédigée à la main par son agence Pôle Emploi affirmant qu’il n’a pas perçu d’allocations entre octobre 2012 et le 21 décembre 2013. L’article du Canard expliquait que la fraude (soit le cumul des allocations chômage avec le salaire de l’Unédic) avait duré environ un an.

    Sur la foi de l’enquête qui a été menée sur les systèmes de Pôle Emploi après la mise en cause de Pierre Lachaize, une source bien informée – et ayant requis l’anonymat – confirme la version de l’ex-DSI. « Il s’agit bien d’un acte isolé contrairement à ce qu’a écrit le Canard, dit-elle. Même si je ne vois pas trop ce que Pierre Lachaize cherchait à faire avec ce test. Il s’agit d’une gaminerie, d’une maladresse d’un DSI qui a pris d’importantes proportions du fait même du poste qu’il occupait. » Et d’expliquer que ce genre de contrôle aurait dû passer par les services d’audit de l’Unédic et/ou de Pôle Emploi, qui peuvent être mandatés pour lancer des investigations de ce type. Notons que, dans les colonnes de l’Express, l’Unédic a également confirmé la version de Pierre Lachaize, celle d’une déclaration isolée ayant donné lieu au versement d’une allocation promptement remboursée.

    Un péril pour l’image de l’Unédic

    Reste maintenant à comprendre comment la direction de l’Unédic a pris conscience du « pas de côté » de Pierre Lachaize et pourquoi ce dernier a été licencié. Selon nos informations, la découverte du versement de 4 982,5 euros résulte de l’envoi, fin 2013, d’une #lettre_anonyme au #médiateur de Pôle Emploi s’appuyant sur des informations glanées lors d’un accès au #fichier_Aude ( Application unique de la demande d’emploi , le fichier recensant tous les #chômeurs_indemnisés). Accès non autorisé, précise Pierre Lachaize.

    L’ex-DSI dit alors avoir été convoqué par sa direction, informée du contenu de cette lettre. « Franchement, j’ai d’abord pensé qu’on n’irait pas jusqu’au licenciement Mais, pour le directeur général de l’association, cette utilisation d’un compte personnel mettait en péril l’image de l’Unédic », assure le DSI. Ce dernier choisit alors de se défendre menaçant d’alerter la CNIL sur l’utilisation des fichiers. Ce qui aboutit à la transaction décrite par le Canard Enchaîné.

    Lanceur d’alertes ou règlement de comptes ?

    En parallèle, l’Unédic lance une recherche sur l’accès non autorisé au fichier Aude, qui renferme les données sur les cas individuels des demandeurs d’emploi. Contrairement à ce qu’a écrit le Canard, l’association loi 1901 n’est pas chargée de la traque aux #faux_chômeurs, une tâches qui revient à Pôle Emploi ; les accès à Aude ne font donc pas partie des missions habituelles de l’Unédic. « Tous les accès sont tracés. Et heureusement pour la vie privée des individus ! L’Unédic, qui ne gère pas de demandeurs d’emploi, n’a pas, en principe, à aller consulter des #données_individuelles », confirme l’ex-DSI. Qui précise que la DRH de l’association reçoit chaque mois les logs des accès à Aude. Identifier les personnes ayant accédé au compte de Pierre Lachaize s’avère donc assez immédiat.

    « D’après ce que j’en sais, l’une d’entre elles a été licenciée au motif d’un accès non autorisé à mon compte, une autre a été blanchie et la troisième est un salarié protégé », explique Pierre Lachaize, qui ajoute que l’article du Canard est sorti une semaine avant le jugement aux Prud’hommes du salarié licencié. « Pour moi, l’enjeu était d’influencer le jugement en faisant passer cette intrusion sur le fichier pour l’acte d’un lanceur d’alertes, estime l’ex-DSI. C’est un sujet pour tout DSI car la frontière entre #délateurs et #lanceur_d’alertes est ténue. Le risque est de voir certaines personnes se servir de cette étiquette pour régler leurs comptes. »

    #chômeurs_en_activité_à_temps_réduit #fraudeurs #indus

  • Le Syndicat des Avocats de France - Droit Social
    http://www.lesaf.org/blog-droit-social.html?fb_744639_anch=3005506

    Le SAF dénonce ces mesures qui ont pour effet :

    de permettre à Pôle Emploi de ponctionner arbitrairement les allocations des chômeurs, sans le contrôle du juge,

    de priver les chômeurs d’allocations pour lesquelles ils ont pourtant cotisé.

    Ainsi, en contradiction avec l’idée de flexi-sécurité qu’il prétend promouvoir, le Gouvernement déconstruit les droits des chômeurs, et aggrave leur fragilité.

  • Baisse du chômage : « La reprise de l’emploi s’accompagne d’une poursuite de la précarisation »
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/11648-baisse-du-chomage-la-reprise-de-l-emploi-s-accompagne-d-une-poursui

    Le nombre d’inscrits à Pôle Emploi en catégorie A s’est effondré de 60 000 en mars. Photo Philippe Huguen.

    AFP

    Economiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), Bruno Ducoudré accueille les bons chiffres de Pôle Emploi avec prudence. S’il croit en une amélioration de la situation en 2016, il pointe toutefois une hausse des emplois précaires.

    Spécialiste des questions de chômage, Bruno Ducoudré revient sur les derniers chiffres publiés, ce mardi, par le ministère du Travail, annonçant une baisse du nombre de demandeurs d’emploi pour le mois de mars.

    Pôle Emploi a enregistré 60 000 demandeurs d’emploi de catégorie A (c’est-à-dire sans aucune activité) en moins, pour le mois dernier. Dès lors, peut-on parler d’une baisse du chômage ?

    Il est trop tôt pour dire qu’il y a une baisse. Il (...)

    #En_vedette #Liberté,_Égalité,_Fraternité... #Actualités_France

  • A Pôle Emploi, des services civiques sous-payés et non-formés pour accueillir les chômeurs
    http://larotative.info/a-pole-emploi-des-services-1471.html

    https://larotative.info/home/chroot_ml/ml-tours/ml-tours/public_html/local/cache-vignettes/L650xH300/service_civique-70221.png?1459262102

    Depuis plusieurs mois, des centaines de jeunes sont apparus dans les agences Pole Emploi pour aider les chômeurs et chômeuses à utiliser les outils numériques. Si le discours officiel évoque un engagement volontaire au service de l’intérêt général, la réalité dont témoignent les jeunes est bien différente.

    Affublés de gilets bleus, Marion, Ethan et Loïc sont en première ligne face aux chômeurs. Depuis plusieurs mois, ils réalisent un service civique au sein de Pôle Emploi en Indre-et-Loire. Sur le papier, chacun d’entre eux est venu « vivre de nouvelles expériences, acquérir de nouvelles compétences, augmenter sa confiance en lui et s’ouvrir à d’autres horizons », dans le cadre d’un « engagement volontaire au service de l’intérêt général ». Dans les faits, le recours à des services civiques au sein de Pôle Emploi soulève de nombreuses critiques, et les volontaires ne sont pas les derniers à s’en plaindre. Le mot « exploitation » revient souvent. Certains parlent d’une « main d’œuvre gratuite » utilisée abusivement.

    L’après-midi, il arrive à Loïc d’animer des ateliers d’écriture de CV. Comme c’est le cas pour de nombreuses tâches que les volontaires sont amenés à effectuer, il n’a pas été formé. Il explique sa frustration : « On n’est pas censés le faire : on est accompagnateurs, pas animateurs ». Depuis que les agences sont fermées l’après-midi, sauf pour les chômeurs ayant rendez-vous avec leur conseiller, il doit aussi ouvrir la porte de l’agence. Au passage, il doit refuser l’entrée à celles et ceux qui n’ont pas de rendez-vous mais sont passés faire une photocopie, ou dans l’espoir d’obtenir un renseignement. C’est donc lui qui se fait engueuler par les demandeurs d’emploi laissés à la porte par la nouvelle organisation des agences.

    En janvier, François Hollande annonçait une augmentation du nombre de jeunes qui devraient être amenés à réaliser un service civique, avec un objectif de 350 000 volontaires par an en 2018. L’objectif 2016 s’élève à 110 000 volontaires, et le patron de Pôle Emploi annonçait en juillet 2015 dans L’Opinion que 2 000 services civiques seraient « embauchés » (sic). Marc, qui travaille régulièrement au contact de volontaires en service civique, est très critique de cette politique :

    « Il y a des objectifs complètement hallucinants en ce qui concerne le nombre de jeunes qui doivent faire un service civique. Le gouvernement cherche à en placer un maximum à travers de grands programmes nationaux, comme Pôle Emploi, la CAF, l’Education Nationale... C’est fait à la va-vite, sans préparation, sans explication de ce qu’est le service civique. Ce dispositif peut être intéressant, mais là ils inversent le mécanisme : on n’est pas face à des besoins qui émergent d’associations ou de structures locales, mais face à des objectifs nationaux qui s’imposent. »

    Concernant les services civiques à Pôle Emploi, il explique :

    « Ce dispositif s’inscrit dans le contexte d’une casse du service public de l’emploi : on confie à des jeunes non qualifiés des missions qui relèvent normalement d’agents formés. Le fait de mettre des jeunes non formés face à des demandeurs d’emploi qui peuvent être en souffrance ou en difficulté, ça n’est pas une réponse satisfaisante. »

    Pour recruter des services civiques, Pôle Emploi peut même recourir au chantage. C’est ce à quoi Marion affirme avoir été confrontée. Inscrite à Pôle Emploi depuis un an, elle ne s’était encore jamais vu proposer d’offre de boulot. Quand la proposition de faire un service civique lui est parvenue, elle n’a pas pu dire non : son conseiller lui a indiqué que si elle refusait, la formation qu’elle avait démarrée ne serait pas financée. Et tant pis pour le caractère « volontaire » du service civique.

    #service_civique #pole_emploi #chômage #jeunesse #rezo

  • Le chasseur de chômeurs de l’Unédic... fraudait l’Unédic
    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2016/03/09/20002-20160309ARTFIG00128-le-chasseur-de-fraudeurs-de-l-unedic-fraudait-l-u

    La fraude a été révélée par un salarié de l’#Unédic, lorsqu’il a vu le nom de son supérieur en poste sur une liste de chômeurs indemnisés. Au-delà du caractère grossier de l’escroquerie, plusieurs points particulièrement embarrassants pour l’organisme gestionnaire sont à relever. Primo, Pierre Lachaize se « soignait » particulièrement bien : selon les chiffres révélés par Le #Canard_Enchaîné, en octobre 2013, un mois avant que l’affaire n’éclate, il avait empoché pas moins de 4982,30 euros d’#allocation mensuelle. Mieux encore, il déclarait qu’il était employé à l’Unédic, mais à un poste modeste qui était encore compatible avec le versement d’une allocation : il annonçait travailler 15 heures par semaine pour un salaire de 1050 euros. Des chiffres évidemment sans rapport avec sa fonction directeur de l’informatique.
    Licenciement pour l’un, prime pour l’autre

    Plus gênant encore : dans le cadre de sa fonction, Pierre Lachaize était chargé d’encadrer l’équipe qui cherche les profils suspects sur le fichier « Application unique de la demande d’emploi » (dit « Aude »). Autrement dit de débusquer les fraudeurs qui touchent des indemnités auxquelles ils n’ont pas droit…
    Enfin, autre curiosité de l’affaire : le salarié qui a dénoncé la présence de Pierre Lachaize sur le listing des inscrits indemnisés a été licencié suite à cette affaire. Il n’avait en effet pas l’autorisation de son supérieur hiérarchique pour effectuer la consultation du fichier qui mènera à dévoiler la présence de Pierre Lachaize. Le salarié a attaqué ce #licenciement aux #prud'hommes.

    Tiens un faux #chômeur_en_activité_à_temps_réduit...

    #toctoc ?

    • Affaire du faux chômeur-directeur de l’Unédic : qui était au courant ?
      http://www.lexpress.fr/emploi/affaire-du-faux-chomeur-directeur-de-l-unedic-qui-etait-au-courant_1772227.

      L’histoire date de 2013, et elle est aujourd’hui corroborée en partie par l’Unédic qui a même signé une #rupture_conventionnelle avec le DSI pour un montant de 160 000 euros, selon le Canard. Sur ce point, la direction de l’Unédic confirme à L’Express la transaction, mais précise qu’elle est tenue par une clause de confidentialité.

      Pour les faits qui sont reprochés à l’ancien DSI, Pierre Lachaize, l’Unédic dément une quelconque fraude et confirme la version de l’intéressé. « Il a fait une déclaration en août 2013 qui a généré le versement d’une allocation [4982 euros selon le Canard, NDLR]. Il a régularisé sa situation la semaine suivante et rembourser la somme », explique-t-on aujourd’hui à l’Unédic.

      L’Unédic ne chasse pas les fraudeurs

      Toujours selon le Canard, le DSI en question avait accès au fichier Aude ("Application unique de la demande d’emploi") qui centralise et croise les #données avec #Pôle_emploi. Pierre Lachaize « avait confié à ses techniciens une importante mission : traquer les fraudeurs », écrit l’hebdomadaire. C’est en effectuant des recherches sur le fichiers que des « informaticiens » de l’Unédic sont alors tombés sur le nom du DSI, Pierre Lachaize, et ont mis au jour sa situation.

      Un cas cocasse qui interpelle dans les couloirs de l’organisme. « La chasse aux fraudeurs, c’est plutôt la mission de Pôle emploi, explique à L’Express une source interne. Aude a été créé au moment de la fusion, il sert d’interface entre les données de Pôle emploi et de l’Unédic. C’est un accès unique aux dossiers des demandeurs d’emploi. »

      Le problème, c’est qu’il faut avoir une bonne raison pour consulter ce fichier et que cette activité est très encadrée. "L’extraction de nom, c’est interdit, explique une source à L’Express. La machine est censée tracer les requêtes, les actions. Je sais que chez Pôle emploi, ça se fait, mais c’est répréhensible." D’ailleurs, il y aurait « régulièrement des affaires d’agents fraudeurs », selon cette source interne. L’Unédic confirme à L’Express à la fois le caractère très encadré de cette activité et surtout que « la chasse aux fraudeurs n’est pas de (son) ressort ».

      La salarié était syndiqué
      Selon l’hebdomadaire satirique, le pot aux roses est finalement découvert en novembre 2013 par un « informaticien » qui fait depuis l’objet d’une procédure de licenciement. Interrogé, l’Unédic dément « tout lien de subordination entre les deux personnes » et précise que le salarié n’était « ni un lanceur d’alerte, ni un informaticien ». L’information serait en fait remontée à la direction par une personne extérieure à l’Unédic.

      Seulement cette affaire éclate dans la presse alors que le salarié doit justement se présenter devant les prud’hommes le 21 mars. « L’Unédic, c’est une PME, une centaine de personnes tout au plus. Des gens savaient depuis le début. Je ne sais pas pourquoi ça sort aujourd’hui, mais plusieurs organisations syndicales étaient partantes pour assister l’informaticien », explique une source syndicale interne à L’Express. D’ailleurs, selon nos informations, le salarié était « adhérent et #syndiqué » d’une de ces centrales, sans toutefois être élu. « A quelques jours des prud’hommes, l’homme ne souhaite pas s’exprimer pour le moment », nous a-t-on fait savoir.

    • Fraude : l’ex-DSI de l’Unédic se défend
      En savoir plus sur http://www.silicon.fr/fraude-assurance-chomage-ex-dsi-unedic-defend-141406.html#FDp7QZMJAJFb01yu.9

      ...
      je n’ai pas cumulé de salaires et d’allocations chômage pendant mes fonctions à l’Unédic, explique-t-il. Je suis resté inscrit à Pôle Emploi pendant cette période, ce qui est tout à fait légal. J’ai déclaré chaque mois mon activité et ma rémunération et je ne recevais logiquement aucune indemnisation. »

      Selon lui, toute l’affaire se résume à une erreur isolée, portant sur le fameux mois d’octobre 2013. Pierre Lachaize raconte : ce mois-là, « par une mauvaise déclaration, j’ai perçu une indemnité que j’ai remboursée spontanément dès que j’en ai eu connaissance. Toute l’affaire se résume à 5 000 euros sur mon compte pendant une semaine. A partir de cet épisode, certaines personnes ont voulu, et manifestement souhaitent toujours, me faire passer pour un fraudeur d’envergure, ce qui est totalement faux. La présentation des faits vise à une inversion totale de la réalité : transformer une dénonciation calomnieuse en une « alerte ». »

      Comme nous l’indiquions hier, l’informaticien qui a découvert ce versement indu de 5 000 euros, a, tout comme Pierre Lachaize, lui aussi été licencié de l’Unédic. Selon Le Canard enchaîné, l’ex-DSI a toutefois bénéficié d’une rupture conventionnelle assortie de 160 000 euros d’indemnité. Tant l’organisme de gestion de fonds de l’assurance chômage que l’ex-DSI restent par ailleurs discrets sur leur relation passée : les références Web à l’année passée par Pierre Lachaize en tant que DSI de l’association loi 1901 sont rares.

      En savoir plus sur http://www.silicon.fr/fraude-assurance-chomage-ex-dsi-unedic-defend-141406.html#FDp7QZMJAJFb01yu.9

  • Baisse du chômage : un problème d’actualisation des demandeurs d’emploi | France info
    http://www.franceinfo.fr/actu/economie/article/baisse-du-chomage-un-probleme-d-actualisation-des-demandeurs-d-emploi-769

    Les chiffres du chômage font le yo-yo. Du mieux en novembre 2015, du moins bien en décembre et, finalement, une baisse de 0,8% du nombre de demandeurs d’emploi en janvier 2016. Les chiffres ont été dévoilés ce mercredi par le ministère du Travail. Sur un an, la tendance reste tout de même à la hausse, avec 1,8% de chômeurs en plus.

    Il est bien trop tôt pour parler d’une inversion de la courbe du chômage. Il s’agit plutôt d’une stabilisation. Et cette embellie du mois de janvier pourrait être trompeuse : la Dares – la direction des statistiques de l’emploi, un organisme indépendant – indique dans son état des lieux à fin janvier 2016 qu’un nombre important d’inscrits à Pôle Emploi est sorti des statistiques pour défaut d’actualisation. En clair, des données pas à jour qui pourraient fausser partiellement ces bons résultats.

    « En janvier 2016, le nombre de sorties de catégories A, B et C pour cessation d’inscription pour défaut d’actualisation a enregistré un rebond inhabituellement fort, après la baisse observée en décembre, ce qui affecte à la baisse le nombre de demandeurs d’emploi en catégories A, B et C en janvier »
    -- Direction des statistiques de l’emploi

    un lien avec PUMA ? http://seenthis.net/messages/463947

    • #merci @unagi

      Jean-Charles Steyger, responsable SNU (syndicat majoritaire) avance, de son côté, quatre facteurs qui ont pu contribuer, artificiellement, à cette embellie.
      • la « généralisation du contrôle des chômeurs », mise en place à l’automne, et qui « commencerait à porter ses fruits » dans les statistiques.
      • la modification des horaires d’accès aux 930 agences Pôle Emploi sur le territoire, désormais fermées tous les après-midi. Or, l’actualisation du dossier n’étant possible que par Internet, nombre de demandeurs d’emploi sans connexion se rendent dans une agence pour le faire. Ils ne peuvent maintenant s’y rendre que le matin.
      • les chômeurs ayant exercé une activité réduite (catégories B et C), avaient, jusqu’à présent, jusqu’au 20 du mois suivant pour se mettre à jour. Ils n’auraient désormais que jusqu’au 15 du mois d’après, « soit cinq jours de moins », selon le SNU.
      • l’engorgement du réseau informatique de Pôle Emploi. « Toutes les démarches des chômeurs, même pour prendre rendez-vous, se font maintenant par Internet, or les tuyaux sont trop petits, explique Jean-Charles Steyger. Il est donc possible que la saturation du réseau ait perturbé les mises à jour de janvier. »

  • Une croix sur le front des élèves : la pénurie de profs à Paris empire (L’Obs)
    http://tempsreel.nouvelobs.com/education/20160219.OBS4997/une-croix-sur-le-front-des-eleves-la-penurie-de-profs-a-paris-e

    Le rectorat de Paris peine à remplacer les professeurs des écoles, au point de devoir recruter à Pôle Emploi des chômeurs sans qualification.

    Que dire…

    #éducation #école #remplacement #formation #déchéance_scolaire

  • Les #algorithmes contre le chômage ? - Le Figaro
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/138219265798

    Effectivement, la mise en relation entre l’offre et la demande, sur le site Pôle Emploi peut certainement être grandement améliorée. C’est ce que souhaite faire le jeune data scientist Paul Duan, rapporte le Figaro, dont l’organisation non-profit qu’il a lancé, Bayes Impact - qui se veut un nouvel acteur du service public à l’image des nombreuses associations américaines qui travaillent à la construction de l’innovation publique - vient de signer un partenariat avec Pôle Emploi (notamment son laboratoire d’innovation). L’enjeu est de développer un système personnalisé, permettant de proposer à chaque demandeur d’emploi des offres et des formations plus adaptées à son profil. De là à avancer qu’un simple algorithme pourrait réduire le chômage d’au moins 10% comme on l’a clamé une récente Une de Society (mais le (...)

    #nossystemes #emplois #innovation_washing

    • Sujet évoqué à Davos.

      Supprimer des emplois, ici à Pole Emploi grâce à l’Ordinateur.

      L’essentiel c’est de forcer les sans emplois à accepter n’importe quoi, au salaire le plus bas.
      Bon, moins d’emploi, moins de consommation, plus de crise.

  • « Droits rechargeables au chômage : un bilan d’étape encourageant » ? - My Polemploi Store
    http://mypolemploistore.over-blog.com/2015/12/droits-rechargeables-vous-voulez-rigoler-alors-d-ac-on-r

    Voici un pur exemple de désinformation officielle de l’Unédic, relayée dans un article de D.Perrotte, Les Echos, 30/11 - Le titre de l’article : "#Droits_rechargeables au chômage : un bilan d’étape encourageant" - "Quelque 117.000 demandeurs d’#emploi ont bénéficié des droits rechargeables au deuxième trimestre. L’Unédic estime que l’instauration du dispositif a permis de faire reculer de 10 à 15 % le nombre de #chômeurs basculant en fin de droits."

    Or, quand on lit l’article de près, on apprend plus précisément que "concrètement, ont indiqué les services statistiques de l’Unédic, on a constaté 117.000 rechargements de droits au deuxième trimestre 2015. Parmi eux, 38.000 l’ont été après une période d’emploi comprise entre 150 et 610 heures, qui n’auraient avec les règles précédentes pas entraîné de prolongement des #droits, et 79.000 pour des périodes d’emploi plus longues."

    –--------------------------

    EN CLAIR, TRADUCTION (spécialement pour D. Perrotte) :

    Sur ces 117 000, seuls 38 000 allocataires ARE en fin de droits ont donc réellement "bénéficié" du nouveau système de "rechargement des droits" à partir de 150 heures de "re-travail", puisqu’ au delà de 610 heures (ou 4 mois), l’allocataire-en-fin-de-droits en question pouvait déjà faire ré-ouvrir des droits ARE selon l’ancienne convention, tout comme un nouvel "ayant-droit" (ce qui est donc le cas des 79 000 autres)...

    NdB : ... Voilà, on a bien rigolé, on est content.... Maintenant, on attend un rectificatif de Perrotte, genre "Les nouveaux droits rechargeables n’ont concerné que 38 000 inscrits au 2ème trimestre 2015, bilan négligeable"...

    ... Cela dit, la fin de l’article de Perrotte, au sujet, cette fois, du cumul #salaire/complément #ARE des travailleurs précaires ("Au deuxième trimestre 2015, indique l’Unédic, 1.340.000 inscrits à Pôle emploi ont exercé un emploi, et la moitié d’entre eux - 680.000 - ont bénéficié du cumul") revient à des considérations plus en phase avec "l’air du temps" :

    « Cette évaluation montre que nous sommes en ligne avec nos objectifs », a commenté Jean-François Pilliard, vice-président (Medef) de l’Unédic. « Mais, a-t-il ajouté, les partenaires sociaux doivent aussi se questionner sur le modèle de l’assurance chômage à long terme : est-ce la vocation d’un système d’assurance chômage d’indemniser un nombre croissant de personnes qui sont en emploi ? »

    http://www.lesechos.fr/economie-france/social/021520739319-droits-rechargeables-au-chomage-un-bilan-detape-encourageant-1

  • Dans le Nord, « tout allocataire du RSA sera tenu de rendre des comptes » - Région - Nord Eclair
    http://www.nordeclair.fr/info-locale/dans-le-nord-tout-allocataire-du-rsa-sera-tenu-de-jna60b0n895235

    Une nouvelle stigmatisation des populations précaires ? « Pas du tout, rétorque Olivier Henno. Il faut juste casser cette logique d’assistanat. Le modèle de solidarité est fragile. Il faut apaiser la société qui est en révolte contre le financement de la solidarité. Et donc bloquer la progression des populismes. »

    Ben voyons…
    Le Nord, c’est 150 000 allocataires du RSA, pour 650 millions d’€uros par an, soit après une petite division, la mirobolante somme de 361€/par mois/par allocataire (source : http://www.lejdd.fr/Economie/Le-Nord-et-la-Seine-Saint-Denis-pieges-par-le-RSA-752883).
    Le Nord c’est aussi 394 000 demandeurs d’emplois, et 33 350 offres (source : http://www.insee.fr/fr/regions/nord-pas-de-calais/default.asp?page=conjoncture/conjoncture.htm).
    #guerre_aux_pauvres

  • Dispositif de contrôle Pôle emploi, un sondage parmi les chômeurs, MédiaPôle
    http://media-pole.com/index.php/actualites/1399-dispositif-de-controle-de-pole-emploi-que-pensent-vraiment-les-chom

    QAPA.FR, 1ÈRE PLATEFORME DIGITALE DE TRAVAIL EN FRANCE, A INTERROGÉ PLUS DE 3.000 DEMANDEURS D’EMPLOI AFIN DE CONNAÎTRE LEUR SENTIMENT VIS À VIS DU DISPOSITIF DE #CONTRÔLE DES CHÔMEURS ET DES RÉCENTES INITIATIVES DE #PÔLE_EMPLOI. DES AVIS TRÈS TRANCHÉS MAIS AUSSI PARADOXAUX.

    MÊME PAS PEUR ?

    Même si Pôle Emploi communique activement sur le fait qu’il n’y aura pas de sanctions ou de #radiations, les chômeurs sont persuadés du contraire. 83% craignent d’être radiés ou sanctionnés suite à un contrôle négatif de leur recherche d’emploi.

    #DEMANDEURS… MAIS PAS VRAIMENT CHERCHEURS D’EMPLOI

    Paradoxalement, les demandeurs d’emploi pensent à plus de 71% qu’il y a beaucoup trop de chômeurs ne recherchant pas activement un travail. Un avis qui donnerait ainsi raison à Pôle Emploi d’effectuer ce genre de contrôle afin de sensibiliser les personnes peu motivées.

    #contrôle_des_chômeurs #demandeurs_d'emploi #demandeurs_de_revenu

  • Coûte que coûte, que cesse le non-droit à Pôle Emploi ! CIP-IDF et alii
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=7929

    Lettre ouverte à Monsieur Jean Bassères, Directeur Général de Pôle emploi

    Objet : Maintien de procédures de récupération des indus malgré la décision du Conseil d’Etat du 5 octobre 2015

    Monsieur le Directeur Général,

    (...) De Bretagne et en Ile-de-France nous parviennent des témoignages de conseillers abasourdis, de syndicalistes horrifiés par les consignes orales ou écrites : « Malgré la décision du Conseil d’Etat, on doit continuer comme avant ! ».

    Ce message édifiant adressé à tous les agents de la région Bretagne par la direction régionale de #Pôle_emploi est là pour en témoigner :

    Bonjour à tous,

    Suite à la décision du conseil d’état concernant la non-conformité de la mise en œuvre automatique d’une retenue d’une fraction de l’allocation.

    Je vous demande en attente de consignes opérationnelles du national de bien vouloir continuer à appliquer nos mêmes procédures.

    Je ne manquerai pas de vous informer dès que j’ai connaissance de nouvelles informations.

    Merci.

    Depuis les conclusions du Rapporteur au Conseil d’État, le 14 septembre dernier [3], les contours de la décision du Conseil d’Etat étaient dessinés. Vous n’avez envisagé aucune anticipation, aucune projection, aucune action corrective. Et plutôt que de suspendre toutes les procédures illégales que vous avez pratiquées depuis des années, vous décidez de n’en rien changer, « en attente des consignes opérationnelles du national ».

    Nous, organisations requérantes ayant obtenu l’annulation de l’agrément de la convention d’#assurance_chômage par le Conseil d’Etat, exigeons :

    1) l’interruption immédiatement de toutes les procédures de récupérations des #indus

    2) l’interruption de tout envoi de notifications relatives à des indus détectés

    3) l’interruption de tout envoi de mise en demeure

    • Pôle emploi ne peut plus récupérer d’autorité les indus http://www.lesechos.fr/economie-france/social/021383799723-pole-emploi-ne-peut-plus-recuperer-dautorite-les-sommes-versee

      « La question est comment les récupérer »

      Pôle emploi précise de son côté qu’«  il ne faut pas se méprendre : les demandeurs d’emploi ayant reçu des trop-perçus doivent toujours les rembourser. La question est comment les récupérer ». Elle est « à l’étude » avec l’Unédic et les services du ministère du Travail. Une piste serait de rendre par la loi à Pôle emploi le pouvoir de « compenser » les indus sur les allocations futures que vient de lui retirer le Conseil d’Etat mais cette décision n’est pas encore arbitrée. En attendant, « on va adapter notre procédure, indique la direction de l’opérateur aux « Echos ». Quand l’indu sera repéré, une phase de réglement à l’amiable sera entamé, avec envoi d’un courrier et d’un échéancier au demandeur d’emploi, qui aura un mois pour se manifester. En cas de refus de sa part, une procédure de mise en demeure devant le juge judiciaire sera lancée. »

      « De fait, la décision du Conseil d’Etat inverse les choses : si un allocataire conteste, c’est à Pôle emploi de saisir un juge et de prouver du bien-fondé de la somme réclamée, avec un vrai débat contradictoire. C’est une grande avancée pour les chômeurs », insiste Me Thomas Lyon-Caen, avocat des requérants devant le Conseil d’Etat. «  Beaucoup n’osait pas contester devant la justice car il ne savait pas comment faire et ne pouvait pas avancer les frais. Là, ils auront une vraie possibilité de faire valoir leur point de vue », abonde Rose-Marie Péchallat, ex-conseillère Pôle emploi désormais à la retraite et responsable de Recours Radiation.

      D’application immédiate et à portée rétro-active

      Pour Pôle emploi, le risque immédiat est aussi de voir se multiplier les contentieux. D’application immédiate et à portée rétro-active, la décision du Conseil d’Etat permet de fait à des chômeurs dont les allocations auraient été, depuis l’entrée en vigueur en juillet 2014 de l’actuelle convention, ponctionnées au titre de trop perçus de demander à Pôle emploi le versement des sommes ponctionnées. « C’est vrai, et on devra alors les rembourser. Mais ils doivent avoir en tête qu’on leur redemandera immédiatement ces sommes, via la nouvelle procédure », prévient la direction.

    • Pôle emploi : la loi El Khomri précisera les règles de récupération des indus
      http://www.lexpress.fr/actualites/1/styles/pole-emploi-la-loi-el-khomri-precisera-les-regles-de-recuperation-des-indus

      La ministre du Travail Myriam El Khomri, à Matignon, le 18 février 2016La ministre du Travail Myriam El Khomri, à Matignon, le 18 février 2016 afp.com/KENZO TRIBOUILLARD
      Paris - La future réforme du droit du travail étendra les pouvoirs de Pôle emploi pour récupérer les allocations chômage versées à tort et instaurera une sanction pour les demandeurs d’emploi ne déclarant pas leurs périodes d’activité, deux mesures tirant les conclusions d’une décision du Conseil d’Etat.

      Selon l’article 52 du projet de loi, Pôle emploi pourra récupérer, pour le compte de l’Unédic, des sommes versées indument aux allocataires, en effectuant des retenues sur leurs allocations, dans la limite de la part saisissable.

      L’objectif est de « garantir la continuité et l’efficacité des procédures de recouvrement de ces indus par Pôle emploi », selon l’exposé des motifs du texte.

      Par ailleurs, si un demandeur d’emploi ne déclare pas une période d’activité à Pôle emploi, elle ne sera « pas prise en compte pour l’ouverture ou le rechargement des droits à l’allocation d’assurance » chômage.

      Le demandeur d’emploi pourra toutefois « exercer un recours devant l’instance paritaire régionale de Pôle emploi ».

      Le Conseil d’Etat a annulé en octobre les clauses de la convention d’assurance chômage relatives à la récupération par Pôle emploi des sommes versées à tort et aux obligations déclaratives des demandeurs d’emploi. La haute juridiction jugeait que ces règles n’étaient pas de la compétence des partenaires sociaux, mais du législateur.

      Le gouvernement a repris la main « à la demande des partenaires sociaux gestionnaires de l’assurance chômage », selon l’exposé des motifs.

  • Volkswagen, c’est aussi une banque à risque

    Les constructeurs automobiles ont compris depuis longtemps qu’ils pouvaient gagner de l’argent en prenant la place des banques. Plutôt que laisser ces dernières offrir des crédits à la consommation pour acheter leurs voitures, ils se sont dit qu’ils pouvaient offrir eux-mêmes ces crédits à forte marge. Ainsi, à côté de Volkswagen Financial Services, on trouve en France PSA Finance pour Peugeot Citroën, RCI Banque pour Renault, etc. On dit de ces banques qu’elles sont « captives » des constructeurs dans la mesure où elles dépendent de leurs clients.
    Le total de leur bilan équivaut en gros à la fin 2014 à 40 % de l’activité de construction de voitures

    #abonnement #économie #bankster #voitures #corruption #finance

    http://www.alterecoplus.fr/lhebdo/volkswagen-les-lecons-dun-scandale-201510020942-00002211.html

    • Le rapprochement du nom d’une entreprise prestigieuse et d’un qualificatif infamant choque. Les commentateurs parlent de « problème éthique », alors qu’il s’agit de la transgression d’une norme légale pénalement sanctionnée et faisant l’objet de poursuites aux Etats-Unis. Cependant, le patron du groupe, Martin Winterkorn, s’est empressé de présenter ses excuses et a hésité à démissionner, avant de s’y résoudre. Quant au ministre allemand de l’Economie, Sigmar Gabriel, il estime l’affaire « grave », sans plus.

      La rhétorique du « c’est pas grave »

      Nous voilà rassurés : ce n’est qu’une petite décision inadéquate, une erreur ponctuelle, certainement pas une fraude intentionnelle et dommageable. Ces responsables reprennent là la rhétorique dédramatisante qui est toujours utilisée dès que des acteurs économiques puissants sont mis en cause. Non seulement les élites dirigeantes ne s’estiment jamais coupables d’actes transgressifs, même des plus caractérisés, mais surtout, l’emprise qu’elles exercent sur la société est telle qu’elles parviennent le plus souvent à imposer leur autojustification à une grande partie de la population et des autorités de contrôle.

      Une rhétorique dédramatisante est toujours utilisée dès que des acteurs économiques puissants sont mis en cause

      Il ne faudra pas longtemps pour que l’on entende à la buvette des salons de l’auto : Volkswagen une organisation délinquante ? Vous plaisantez ! Tout au plus, la victime d’informaticiens maladroits, d’ingénieurs myopes et de chefs de service chasseurs de prime. Croyez-moi, c’est la faute aux ordinateurs. Et plus encore, aux manœuvres protectionnistes des Etats-Unis qui préservent la place de General Motors sur leur marché. Parler de « décisions intentionnellement frauduleuses » est une pure provocation.

      3 arguments de déculpabilisation

      Les premiers commentaires techniques contribuent déjà à cette déculpabilisation. Trois arguments dominent.

      C’est, tout d’abord, l’impact financier de l’affaire avec la chute spectaculaire du cours de Bourse qui est mis en avant.
      Ensuite, on insiste sur l’atteinte à l’image, à la réputation de qualité de ce leader mondial, aux conséquences sur la crédibilité du secteur automobile dans son entier et sur l’emploi.
      Enfin, on s’inquiète de l’instrumentalisation possible de l’informatique qui est au centre de toutes les innovations.

      Ces raisonnements font l’économie de la réflexion sur les facteurs qui ont rendu possible une telle situation. C’est de là qu’il faut partir. Le cas « Volkswagen » est en effet l’occasion de réviser quelques mythes sur les principes pratiques qui gouvernent les entreprises et leur rapport au droit et à l’honnêteté.

      Le mythe de l’organisation rationnelle

      L’entreprise est le modèle de l’organisation rationnelle. Les rationalités techniques, commerciales et financières s’y conjugueraient pour assurer la meilleure production et maximiser son développement.

      Tous les débordements, les irrégularités, sont minimisés

      Les écoles d’ingénieurs et commerciales transmettent efficacement ce mythe aux futurs cadres et dirigeants. La force de cette croyance est telle que tous les débordements, les irrégularités, les incidents sont minimisés et évacués comme des données sans importance. Toutes les contraintes externes ne sont qu’obstacles à contourner.

      Le mythe de l’entreprise morale

      L’entreprise est un être moral. Les dirigeants ne peuvent agir que pour le bien de l’organisation. C’est la base du contrat de confiance passé avec les actionnaires, le personnel et les clients. Seul « le crime organisé » crée des organisations cyniques et violentes.

      Ce mythe a été mis en cause dès 1940 par le sociologue Edwin Sutherland1. Sur la base d’une série d’affaires concernant les principales entreprises étasuniennes il montre que certaines d’entre elles ont une carrière marquée par des rapports très laxistes avec la loi et que certaines sont des récidivistes de la transgression. La saga des entreprises pétrolières, et la constante des pratiques anti-concurrentielles dans de nombreux secteurs actualisent en permanence la démonstration de Sutherland.

      Le mythe de la responsabilisation individuelle

      Le troisième mythe concerne la force du management qui a dynamisé les entreprises en rompant avec les vielles hiérarchies. L’autonomie, la responsabilisation, l’intéressement aux résultats et le reporting permanent sont censés faciliter l’innovation et minimiser les coûts de fonctionnement. Jusqu’au moment où l’on découvre, comme chez Volkswagen, que ces pratiques sont à double face, que chaque entité peut imposer ses propres raisons d’agir, que le contrôle y est un leurre et que l’intérêt collectif de l’organisation a été perdu en route.

      Chaque entité peut imposer ses propres raisons d’agir, le contrôle y est un leurre

      Qui peut croire que le responsable du secteur R&D (futur dirigeant) ignorait l’introduction d’un dispositif de fraude dans le calculateur moteur ? Des dizaines d’ingénieurs ont sans doute participé à sa mise au point et à sa fabrication. Apparemment personne n’y a vu de problème. Et c’est finalement une ONG qui l’a mis au jour.

      Il n’y a ici, ni complot, ni fatalité mais l’exemple flagrant d’une organisation aveugle et cynique.

      Pierre Lascoumes est directeur de recherche honoraire CNRS au Centre d’études européennes de SciencesPo, et co-auteur avec Carla Nagel de Sociologie des élites délinquantes, Armand Colin, 2014.

      1. Edwin Sutherland, White collar crime, the uncut version, New Haven, Yale University Press, 1983.

    • La France doit-elle devenir une nation d’entrepreneurs ?

      La création d’entreprise est un parcours à risque : cinq ans après leur création, une entreprise nouvelle sur deux a disparu. Ses chances de survie sont étroitement liées à l’importance du capital dont elle dispose, ainsi qu’au niveau de diplôme et à l’expérience de son créateur. En particulier, même si les levées de fonds record réalisées récemment par les deux étoiles montantes BlaBlaCar et Sigfox augurent peut-être d’un changement d’époque, l’accès au financement reste une question cruciale pour nombre de PME françaises, dont la croissance se trouve ainsi bridée.

      Dans ces conditions, exhorter les Français à se faire entrepreneurs, c’est bien souvent les envoyer au casse-pipe ou les vouer à la précarité, comme en témoignent les maigres revenus encaissés par les autoentrepreneurs. Ces exhortations n’étant jamais aussi vibrantes que lors des pics de chômage, toute arrière-pensée cynique de la part des responsables politiques est-elle à écarter ? Plus de créateurs d’entreprises, c’est en effet autant de chômeurs en moins inscrits à Pole emploi. Pour quelques années en tout cas.

    • Pollution de l’air : les pauvres en première ligne

      Malgré tout, les classes aisées ont moins de risque de mourir prématurément, même si leur quartier est pollué. En effet, les plus riches vivent en général en meilleure santé, ont des logements mieux isolés et travaillent dans des espaces peu pollués. Ils ont aussi la possibilité d’échapper temporairement à la pollution, puisqu’ils peuvent se permettre de partir régulièrement en week-end ou en vacances.

      Les riches ont moins de risque de mourir prématurément de la pollution de l’air, même si leur quartier est pollué

      A l’inverse, les plus pauvres, même s’ils vivent dans des quartiers peu pollués, vivent généralement dans des « micro-environnements » plus pollués, et ont une santé globalement moins bonne.

    • Le coût de l’enfant

      les moins de 20 ans représentent un « fardeau » légèrement plus important que celui des plus de 60 ans (22,5 % du PIB pour les premiers, 20,8 % pour les seconds), qui est pourtant source de toutes les angoisses.

      Cela s’explique, selon le chercheur, par la différence de structures de ces dépenses : celles des seniors (les retraites en premier lieu) sont nettement plus socialisées. A l’inverse, près de 40 % du coût de l’enfant est représenté par les tâches domestiques et parentales, autrement dit un travail non-rémunéré et, de ce fait, largement invisibilisé – et d’autant qu’il est aux trois-quarts assuré par les #femmes qui, sans surprise, sont les grandes perdantes de l’histoire.

  • Requête collective au Conseil d’État contre la Convention d’assurance #chômage 2014, CIP-IDF et alii
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=7839

    Lors de l’audience publique qui s’est tenue au Conseil d’Etat le 14 septembre 2015, le rapporteur public a proposé à la Haute juridiction administrative d’annuler l’arrêté du 25 juin 2014 portant agrément de la convention #assurance_chômage 2014 et des textes qui lui sont associés...

    #indus

    • Le Conseil d’Etat pourrait invalider la convention sur l’assurance chômage
      http://www.mediapart.fr/journal/economie/170915/le-conseil-detat-pourrait-invalider-la-convention-sur-lassurance-chomage

      Des associations de défense de chômeurs, d’intermittents et de précaires ainsi que des syndicats attaquent la convention d’assurance chômage, signée en 2014, devant le Conseil d’État. Si ce dernier suit les conclusions délivrées lundi 14 septembre par le rapporteur public, les partenaires sociaux seraient alors sérieusement désavoués.

      · La dernière convention sur l’assurance chômage, signée par la majorité des partenaires sociaux en juin 2014, subit avarie sur avarie. Sa signature a d’abord entraîné une grève dure l’an dernier, menée par les intermittents du spectacle, qui s’est achevée par une remise à plat des annexes 8 et 10 dans la récente loi Rebsamen. La CGT, non signataire de cette convention, a tenté quant à elle d’assigner pour « déloyauté, manque de sérieux des négociations » les six signataires de l’accord, sans succès. En mars, la polémique sur les droits rechargeables a obligé Pôle emploi à reculer d’un pas, en créant un droit d’option pour tenter d’améliorer le sort de milliers de chômeurs lésés par la nouvelle convention. Lundi 14 septembre, c’est finalement devant le Conseil d’État – la plus haute juridiction administrative – qu’un collectif d’associations a porté l’estocade. Le texte serait « une accumulation de règles techniques » qui « privent les gens de leurs droits », assurent les militants. En conséquence, ils demandent au ministre de ne pas agréer une « convention qui comporte des clauses illégales ».

      Le rapporteur public, dans son exposé devant le Conseil, les a suivis sur deux points, susceptibles d’invalider l’ensemble de la convention, ce qui constituerait une première historique. Tout d’abord, le très obscur « différé spécifique d’indemnisation » : si le salarié est licencié, et qu’il touche une indemnité de départ de son employeur, cette disposition permet à Pôle emploi de décaler le début de la prise en charge par l’assurance chômage de 180 jours, contre 75 dans la convention précédente. Soit une période de carence, dont la durée dépend du montant de l’indemnité. Six mois sans aucune indemnisation, c’est trop long, plaide le collectif, qui rassemble Les Maternittentes, Recours Radiation, la Coordination des intermittents et précaires, des employeurs dans le domaine de la culture, la CGT ainsi que Sud culture solidaires.

      Dans le même ordre d’idées, un salarié qui attaque son employeur pour contester son licenciement (en dehors du licenciement économique), et qui gagne aux prud’hommes, peut être obligé de rembourser six mois d’indemnités touchées via Pôle emploi, contre deux mois et demi auparavant. Certains doivent ainsi reverser à Pôle emploi l’intégralité des sommes obtenues au tribunal. Pierre Lyon-Caen, l’un des avocats chargés du dossier, a rappelé, en marge de l’audience, que les sommes gagnées au tribunal « sont faites pour réparer un préjudice, pas pour survivre ». « Permettre à Pôle emploi de les récupérer porte atteinte au principe de réparation intégrale du préjudice », assure Pierre Lyon-Caen. Le syndicat des avocats de France dénonce lui aussi depuis l’an dernier et avec vigueur cette disposition, qui aurait pour effet de dissuader les salariés de saisir le Conseil de prud’hommes. « Pourquoi en effet s’infliger une procédure longue et les frais d’une défense souvent nécessaire, dès lors que les sommes obtenues au final en réparation du préjudice du salarié seront en grande partie récupérées par Pôle Emploi ? »

      L’autre sujet qui fâche concerne les retenues d’allocations en cas de prestations indues, par exemple lorsque le demandeur d’emploi omet de préciser qu’il a travaillé le mois précédent ou oublie d’envoyer l’attestation d’employeur correspondante. Pôle emploi peut alors retenir une partie de ses indemnités, ou lui demander de rembourser les « trop-perçus ». La logique semble implacable, sauf que les couacs sont nombreux : certains employeurs oublient d’envoyer l’attestation, telle société d’intérim délivre une attestation « irrecevable », ce vacataire à l’Université touche sa paye par trimestre, une assistante maternelle la réclame en vain à la famille qui l’embauche... Pour les associations, le cas de Djamel Chaar, qui s’est immolé devant une agence Pôle emploi, à Nantes, en février 2013, est symptomatique : l’homme, multipliant les contrats et les statuts, en grande précarité économique, s’est vu contraint de rembourser des sommes trop perçues, sans pour autant que les périodes travaillées ne lui ouvrent de nouveaux droits au chômage… Sa mort a révélé brutalement ce principe de la « double peine ». L’avocat Pierre Lyon-Caen rappelle en effet « qu’en cas de désaccord, ou s’il s’agit d’une erreur de Pôle emploi, c’est au salarié de saisir le juge, et encore, cette procédure n’a pas d’effet suspensif ».

      Le rapporteur public a considéré que non seulement Pôle emploi ne pouvait pas, en cas de litige, être à la fois juge et partie, mais également que les partenaires sociaux (syndicats de salariés et patronaux en charge de négocier chaque année l’assurance chômage) n’avaient pas compétence pour fixer les modalités, qu’il a qualifiées de « coercitives », de récupération par Pôle emploi des prestations indues. Et qu’il n’était pas non plus de leur ressort de déterminer les « obligations déclaratives pesant sur le demandeur d’emploi », ni la « répétition de l’indu, l’absence de prise en compte de ces périodes pour l’ouverture de leurs droits ou leur rechargement ».

      « Si le Conseil d’État suit cet argumentaire, ce serait une grande première », assure Sylvie Assoune. Cette avocate représente l’association Les Matermittentes, qui regroupe les intermittentes du spectacle dénonçant le fait que la période de référence pour l’acquisition de leurs droits au chômage soit amputée des mois de congés maternité, alors même que ces derniers ne sont pas toujours pris en charge, ni par Pôle emploi, ni par la Sécurité sociale. « Je regrette cependant que le rapporteur, qui a été d’une précision redoutable dans ce dossier, n’ait pas reconnu cette discrimination là où le défenseur des droits la reconnaît. »

      Tous ces dysfonctionnements disent en réalité sensiblement la même chose : l’assurance chômage est-elle correctement conçue et mise en œuvre pour faire face à la masse toujours plus importante de travailleurs précaires, aux carrières décousues ? Le conseil d’État devrait trancher en partie la question d’ici deux à trois semaines, au cours de son jugement. Pour éviter le capharnaüm, le rapporteur public s’est appuyé sur la jurisprudence AC !, qui permet au Conseil d’État de moduler dans le temps les effets d’une annulation. Il n’a ainsi pas demandé l’annulation immédiate des deux dispositifs contestés, mais bien leur obligatoire révision lors de la prochaine négociation des partenaires sociaux, prévue pour le printemps prochain.

      17 septembre 2015, Mathilde Goanec, Mediapart

      #différé_d'indemnisation

      Vers une annulation de la Convention d’assurance chômage ? Entretine avec Thomas Lyon-Caen
      http://www.liberation.fr/politiques/2015/09/17/vers-une-annulation-de-la-convention-d-assurance-chomage_1384487

      En cas d’annulation, peut-il y avoir un effet rétroactif ?
      Si les conclusions du rapporteur sont suivies, cela aura un effet concret pour les gens. Les #allocataires pourront demander un recalcul de leur droit à l’indemnisation, intégrant les jours jusque-là non pris en compte par les règles actuelles. De même, concernant des #trop-perçus, ils auront la possibilité d’agir contre Pôle Emploi et de demander que les sommes récupérées par l’agence leur soient rendues. Mais l’effet sera surtout pédagogique : les partenaires sociaux amenés à négocier un nouvel accord ne pourront pas mettre à nouveau en place de tels dispositifs, tout comme ils ne pourront pas intégrer un différé aussi long, car ils sauront désormais que ces dispositifs ne sont pas conformes à la loi.

    • #Assurance_chômage : la #CFDT pas inquiète par une annulation de la convention
      Agence France-Presse 18 septembre 2015 Dépêches
      http://www.lesnewseco.fr/2015/09/18/depeches/assurance-chomage-la-cfdt-pas-inquiete-par-une-annulation-de-la-conventio

      Le rapporteur public du Conseil d’Etat a demandé lundi l’annulation de l’agrément par l’Etat de la convention, une décision qui prendrait effet le 1er mars 2016. Dans son viseur, trois mesures, dont le différé d’indemnisation. Depuis la convention de 2014, s’ils touchent de fortes indemnités de départ, les demandeurs d’emploi doivent attendre jusqu’à 180 jours pour toucher leurs allocations chômage, au lieu de 75 jours auparavant.

      « Il nous demande de revoir cet aspect, ce qui est largement possible, d’autant qu’il nous laisse un délai pour nous mettre en conformité. Donc on ne manquera pas de le faire dans le délai imparti », a réagi Mme Descacq auprès de l’AFP.

      Le rapporteur a aussi jugé que les partenaires sociaux n’étaient pas compétents pour fixer les obligations déclaratives des demandeurs d’emploi et les modalités de récupération par Pôle emploi des trop-perçus, deux « aspects purement techniques » selon la numéro deux de la CFDT. Le délibéré du Conseil d’Etat, qui a été saisi par des associations de chômeurs et précaires et par la CGT, est attendu dans les prochaines semaines.

      « Les choses qu’il nous demande de revoir sont minimes puisque l’essentiel de la convention est validée, donc on peut les #régulariser dans un temps court », a insisté Véronique Descacq.

      La convention actuelle, fruit d’un accord entre le patronat et trois syndicats (CFDT, FO, CFTC), entrée en vigueur en juillet 2014, doit expirer au 30 juin 2016. Les partenaires sociaux doivent se retrouver au début de l’année prochaine pour en #négocier une nouvelle.

      Pas question, pour la CFDT, de modifier cette échéance.

      « On a pas mal d’autres sujets qui font l’objet de discussions, de concertations. Il nous semble que, dans cet agenda-là, ce n’est pas opportun d’anticiper la négociation de la future convention », a estimé Mme Descacq.

    • Déboutés mais pas résignés ! Nous faisons appel, Communiqué de la K.I.C.
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=7842

      Des artistes intermittents du spectacle ont engagé une procédure contre Pôle Emploi qui se livre à des retenues illégales sur leurs allocations pour récupérer des indus. Pourtant ces « trop perçus » sont contestés par les intéressés. Ils viennent d’être déboutés par un jugement qui procède à une véritable inversion de la « hiérarchie des normes » (principe qui veut que le droit doit l’emporter sur des accords défavorables aux salariés).

    • Décision du Conseil d’État : décryptage, par l’Unedic
      http://www.unedic.org/actualite/decision-du-conseil-d-etat-decryptage-8129

      Sa décision concerne 3 mesures sur l’ensemble des griefs soulevés :

      . d’une part, les modalités de récupération des trop-perçus et les conséquences des périodes de travail non déclarées, une telle compétence ne relevant pas des partenaires sociaux ;

      . d’autre part, la prise en compte des indemnités prud’homales dans le calcul du différé spécifique d’indemnisation car elle porte atteinte à certains allocataires en les privant de leurs droits à réparation du préjudice subi en cas de licenciement abusif.

      L’annulation des deux premières mesures prend effet immédiatement, celle relative au différé d’indemnisation interviendra à partir du 1er mars 2016.

  • Nordine Recham contre Pôle Emploi : Le récit d’un long, très long combat | Mobilisations, luttes et solidarités
    http://www.actuchomage.org/2015090826912/Mobilisations-luttes-et-solidarites/nordine-recham-contre-pole-emploi-le-recit-dun-long-tres-long-combat.ht

    Après quatre ans d’attente, mon affaire va enfin être traitée au tribunal. Du technicien, en passant par le responsable de service, la Directrice de l’agence, le Médiateur ainsi qu’un responsable de Lille, jusqu’au Directeur régional, ils étaient tous au courant des graves fautes commises. Je les ai tous alertés par recommandés mais ils se sont enfoncés dans le mensonge en se couvrant les uns les autres pensant que j’allais laissé tomber mes poursuites.

    Après 4 années, je pense qu’il est temps de montrer à Pôle Emploi qu’ils ne sont pas au dessus des lois et j’espère, en médiatisant mon affaire, que d’autres personnes iront elles aussi devant la justice pour se défendre.

    Beaucoup m’ont découragé en me disant que, face à Pôle Emploi, je ne faisais pas le poids. Même un responsable de Lille m’a dit que si j’avais du temps et de l’argent à perdre je pouvais toujours essayer.

    J’espère avec votre aide et votre soutien briser le silence et dire à ces gens qu’ils ne peuvent pas tout faire impunément.

  • CHOMEURS, ADOPTEZ UN MILLIONNAIRE http://cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article762

    Malgré tous les engagements, malgré toutes les promesses, mois après mois le flot des demandeurs d’emploi ne cesse de gonfler. Chaque mois, on nous rejoue la même musique : patience, patience, la reprise est proche, serrez-vous encore un peu la ceinture, elle va venir, les chiffres montrent un frémissement…

    PLUS DE 3,5 MILLIONS DE CHÔMEURS

    Il faut pourtant reconnaître que ce gouvernement qu’il ne ménage pas ses efforts pour... plaire aux patrons. Petits ou grands, ils n’ont jamais eu droit à tant de considération. Jamais ils n’ont été autant écoutés, financés. Sous prétexte de les inciter à embaucher, l’État leur accorde des diminutions de charges, des crédits supplémentaires et rogne les maigres droits des salariés. Mais les patrons n’embauchent pas. Ingrats ! Pourquoi le feraient-ils ? L’augmentation incessante de la productivité (dégagée par les nouvelles technologies mais aussi par la pression exercée sur les salariés) dégage des marges confortables. Et, comme les pouvoirs publics eux aussi licencient, certes plus indirectement (par exemple en coupant les subventions aux associations) ou ne remplacent pas certains départs en retraite, le chômage a encore de très beaux jours devant lui. On a passé la barre des 3 500 000 chômeurs !

    Si on ne peut supprimer le #chômage, qu’on supprime les chômeurs ! L’idée n’est pas nouvelle. Aussi, les conditions pour toucher ses droits sont, d’année en année, plus restrictives. C’est que le statut de demandeur d’emploi serait trop attractif, qu’il faut donc pousser énergiquement le chômeur à rechercher des emplois. S’il n’en trouve pas, c’est qu’il ne cherche pas assez, c’est de sa faute. Pour continuer à percevoir ses allocations, le chômeur doit prouver de manière indubitable qu’il se démène. #Pôle_Emploi, de son côté, va essayer de montrer l’inverse. Un oubli ? Une erreur ? Le chômeur est rayé des listes. Un de moins.

    Trouver les bonnes informations à Pôle Emploi (par exemple sur les droits rechargeables) s’apparente au parcours du combattant. Il faut dire que la charge de travail des employés de Pôle Emploi s’est considérablement accrue et leur rôle a été fortement modifié. Maintenant, c’est remplir des colonnes, cocher des cases, de manière à ce que la direction décide du sort de tel ou tel demandeur. La radiation est devenu un acte purement mécanique (ce qui est la définition même du « crime de bureau ») et l’avis des employés de Pôle Emploi n’est jamais sollicité. Résultat :le nombre des radiations flambe.

    Le prétexte officiel est la « lutte contre la fraude ». Le pauvre, c’est bien connu, fraude. Le riche, lui, ne fraude pas. Il se trompe éventuellement. Il oublie. Il oublie de payer ses impôts. Il oublie qu’il a un compte dans un paradis fiscal. Il oublie de payer les cotisations sociales. Le riche, c’est bien connu, a trop de soucis pour s’occuper de choses matérielles aussi basses. Entre ce qu’il oublie de verser aux impôts (80 milliards par an) et ce qu’il oublie de verser aux Urssafs (20 milliards), il escroque, à l’insu de son plein gré nous affirme-t-il, la somme astronomique de… 100 milliards chaque année. Et, l’État, comme c’est ballot, ne met que de minuscule moyens pour les récupérer, ces 100 milliards. Il est tellement occupé à radier des chômeurs. Il ne peut tout faire.

    PLUS DE 2,2 MILLIONS DE MILLIONNAIRES

    L’accumulation d’autant d’escroqueries, d’autant d’exploitation des salariés, d’autant de destruction de la nature (productivité oblige) a une conséquence : le nombre de millionnaires ne cesse d’augmenter. La barre de 2 200 000 millionnaires a été allégrement passée en France, faisant de notre pays la troisième réserve mondiale naturelle de cette espèce (après les États-Unis et le Japon).

    Puisque ni la multiplication des cadeaux aux patrons ni les efforts des têtes pensantes de Pôle Emploi pour radier les chômeurs ne font baisser le chômage. Puisque rien ne marche, osons proposer une solution innovante, moderne. Le calcul est simple : moins de quatre millions de chômeurs, plus de deux millions de millionnaires. Il suffirait que les chômeurs, par paire, adoptent un millionnaire et s’installent confortablement chez lui pour que le problème soit, enfin, résolu.

    #économie

    @anarchosyndicalisme ! n°145
    http://seenthis.net/messages/387250

  • Résultats #chômage - La cgt
    http://www.cgt.fr/Resultats-chomage.html

    Pour la deuxième année consécutive, le patronat a imposé une aumône, en ne revalorisant de 0,3% que la partie fixe (de 11,72 à 11,76 €/jour) et l’allocation minimale (qui passe de 28,58 à 28,76 €/jour). L’allocation minimale n’en est même pas une pour beaucoup d’allocataires touchés par l’écrêtement à 75% de son ancien salaire de référence.
    Ainsi les chômeurs aux plus petites allocations n’auront droit à aucune revalorisation, comme plus du 1/3 d’entre eux, tandis que la plupart recevront 4 centimes d’euros de plus par jour, bien en dessous de l’inflation à 0,5%.
    Seuls les chômeurs indemnisés de Mayotte (qui ne sont que 4% des chômeurs inscrits à Pôle Emploi sur ce territoire) auront droit à 0,3 % sur l’ensemble de l’allocation, soit … 4 € par an environ en moyenne !

  • Chômage : la hausse indéchiffrable
    http://www.lemonde.fr/emploi/article/2015/06/24/chomage-la-hausse-indechiffrable_4661062_1698637.html

    Et un bug de plus. Les statistiques du chômage pour le mois de mai, rendues publiques mercredi 24 juin, ont encore progressé. De combien ? La réponse est tout sauf évidente car la collecte des données a été affectée par un « événement inhabituel » qui amène Pôle emploi et le ministère du travail à divulguer plusieurs chiffres.
    […]
    Cette fois, le pépin est différent : le nombre de personnes qui sont sorties des listings de Pôle emploi pour ne pas avoir mis à jour leur dossier a diminué dans des proportions atypiques. « Si les comportements d’actualisation des demandeurs d’emploi avaient été identiques à ceux habituellement observés », le nombre de chômeurs sans aucune activité (catégorie A) se serait accru de 7 000 à 10 000 en métropole au mois de mai, indique le ministre du travail, François Rebsamen, dans un communiqué de presse (contre +26 200 en avril). Si cette opération de correction n’est pas faite, la hausse s’avère plus importante : +16 200, ce qui porte le total à un peu plus de 3, 552 millions de personnes, un nouveau record.

    Pouf, pouf, il m’a bien fallu 10 minutes pour comprendre ce dernier paragraphe.

    En clair, il y a eu un effondrement des radiations et, donc une hausse d’autant du chômage. Au lieu d’aligner les chiffres, il faudrait nous fournir des éléments d’explications de cet événement atypique : modification du comportement (ce serait bizarre !), grève perlée des agents qui cesseraient de radier,… Ce n’est qu’au vu de ce contexte que l’on peut décider s’il faut « neutraliser » ou pas cet événement.

    De ce point de vue, la comparaison (rituelle) avec le « bug SFR » n’a aucun intérêt, puisque dans ce cas, la cause de l’événement avait tout de suite été identifiée, justifiant la correction. Là, rien ! c’est bizarre.

  • Activ Rediff : recyclage éco-citoyen de 2 vieux articles sur Activ emploi/Activ projet
    http://www.polememploie.com/2015/06/activ-rediff-recyclage-eco-citoyen-de-2-anciens-articles-sur-activ-emp

    L’actualité P.E. me permet de faire un peu de recyclage d’articles du blog, à l’occasion du lancement maintenant imminent de ces deux nouvelles « prestations », Activ emploi et Activ projet... Eeeeeh oui, à Pole m’emploie aussi on a une démarche RSE (...)

  • Pôle emploi doit ouvrir l’accès aux données sur les chômeurs, Stéphanie Delestre, PDG de Qapa.fr ( "274 975 offres à pourvoir maintenant. Des milliers d’entreprises recrutent sur Qapa. Ne manquez pas ces opportunités" )
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/06/02/pole-emploi-doit-ouvrir-l-acces-aux-donnees-sur-les-chomeurs_4645957_3232.ht

    900 000 emplois non pourvus ou difficilement pourvus [ben voyons], 5 millions de #chômeurs : cherchez l’erreur. Fluidifier le marché de l’emploi passe par l’ouverture des #données détenues par #Pôle_Emploi à tous les acteurs du #marché_du_travail.

    Le système administré et centralisé qu’est Pôle emploi est inapte à réaliser de manière parfaitement efficiente l’adéquation entre les offres et les demandes sur le marché du travail. Aujourd’hui, la qualification des demandes d’emploi par les opérateurs publics se fait par des références à des nomenclatures préexistantes et faiblement évolutives (par exemple la nomenclature ROME [répertoire opérationnel des métiers et des emplois]), peu adaptées à l’accélération des mutations économiques et technologiques ou des changements de parcours professionnels.

    Les offres présentées à un demandeur d’emploi par les institutions spécialisées sont ainsi souvent peu pertinentes. Dans ces conditions, c’est souvent la stratégie individuelle d’un demandeur d’emploi qui lui permet de trouver le bon employeur, intéressé par ses compétences et son parcours et lui proposant un emploi correspondant à sa recherche et à ses souhaits d’évolution professionnelle.

    De 2 heures à 30 minutes par jour

    Or, les stratégies individuelles sur le marché de l’emploi ne font pas encore l’objet d’une observation et d’une interprétation pertinentes pour en faire émerger une intelligence collective propice à l’#efficience_du_marché. Par ailleurs, les demandeurs d’emploi sont confrontés à des difficultés sociales directement liées à leur situation : la passivité et la rupture progressive du lien social rendent d’autant plus difficile leur réinsertion durable sur le marché du travail.

    De nombreux travaux de recherche (Krueger et Mueller, Université de Princeton, 2011) montrent que l’intensité de la recherche d’emploi diminue substantiellement au long d’une période de #chômage. Il est ainsi observé sur un échantillon de demandeurs d’emploi américains qu’après trois mois de chômage la durée quotidienne de recherche d’emploi chute de 2 heures à 30 minutes par jour.

    Avec plus de 5 millions de chômeurs et environ 500 000 offres d’emploi disponibles à un instant « T » sur le marché, c’est la mise en relation efficiente entre l’offre et la demande, entre les candidats et les offres d’emploi, qui doit se développer grâce au numérique (qui offre la possibilité de traiter des grandes quantités de données en temps réel) et à Internet (qui met en relation automatique et en temps réel l’offre et la demande).

    Écosystème de services

    La précision et la quantité des informations sont les clés pour obtenir les meilleurs résultats de matching (appariement). Pôle emploi dispose pour cela d’une énorme quantité « #matière_première » (les CV des chômeurs et les offres d’emploi) sur laquelle un écosystème de services et d’applications innovants peut se nourrir et se développer rapidement pour lutter contre le chômage [ben voyons].

    Ces données sont aussi intéressantes pour les acteurs publics locaux afin de comprendre les besoins de chaque bassin d’emploi, les besoins en formation par secteur d’activité, etc. Les usages sont infinis. Alors pourquoi Pôle emploi refuse-t-il l’accès à ses données, contrairement à ce que recommande le secrétariat général à la modernisation de l’action publique ? Est-ce la peur que de nouveaux acteurs apportent un meilleur service ? Est-ce la peur que le chômage baisse vraiment, et que l’activité même de Pôle Emploi soit à réinventer ?

    Pour accélérer le retour des chômeurs à l’emploi, Pôle emploi doit ouvrir en #open_data ses fichiers d’offres d’emploi et de demandeurs d’emploi [bigre]. En d’autres termes, transformer ses fichiers en données publiques, accessibles à toutes les entreprises dont l’objet est la #fluidité du marché de l’emploi. La lutte contre le chômage doit être la grande cause nationale de la France. Tout demandeur d’emploi doit pouvoir réclamer que sa #candidature soit accessible à tous les recruteurs potentiels !

    La création d’un corps de 200 agents contrôleurs indique bien ce qui donne le la : à Pôle la non indemnisation, les « emplois aidés » et les contrôles, le placement aux #opérateurs_privés, et à qui voudra s’en occuper (...), l’info sur les droits (toujours changeants, soumis à l’arbitraire, conçus pour déstabiliser, produire l’#insécurité_sociale maxi), les recours, la défense des chômeurs.

    • Franchement, les offres de Pôle Emploi, ce sont les rebus. Dans l’ordre, les jobs sont distribués par recrutement interne (cela peut-être un ex précaire, genre stagiaire, rarement intérimaire, un CDD), cooptation (la boite sait qu’elle va avoir besoin de quelqu’un, elle demande aux salariés en place de recommander quelqu’un, le job est pourvu avant même d’être libre et ça reste entre gens inclus), réseau professionnel (comme la cooptation, ça circule en petit comité sans jamais que le poste soit ouvert) et si vraiment on ne trouve pas (ce qui est rare), annonce dans les médias métiers spécialisés. Pour Pôle Emploi, c’est les boites minables avec jobs et conditions minables et gros turn over (donc pas de recommandations internes), les CDD d’un jour ou deux, voir d’une heure, les contrats aidés (donc les jobs de merde), les annonces légales (le job est déjà pourvu, mais il faut publier une annonce quand même), voire les fake : pour faire croire que la boite va bien, pour se constituer un fichier de CV gratos.

      Ça, c’est la putain de réalité du marché du travail.
      Je n’ai jamais eu de job en répondant à une annonce, en envoyant mon CV, jamais. Toujours par contact direct, par un pote, etc. Toujours.

      Alors leurs stats des emplois disponibles, c’est gravement de la merde en barre, tout comme leurs stages de recherches d’emplois ou l’on apprend que les méthodes qui ne marchent jamais.
      On ne change pas une équipe qui perd.

      http://blog.monolecte.fr/post/2012/02/06/dans-les-choux

  • La crise, cette grande machine à déclasser - Libération
    http://www.liberation.fr/economie/2015/05/31/la-crise-cette-grande-machine-a-declasser_1320409

    La pression exercée sur les #chômeurs de longue durée, dont le nombre a plus que doublé depuis 2008, les conduit à accepter des postes de moins en moins qualifiés.

    Ancien ouvrier qualifié devenu vigile dans une grande surface après une longue période sans emploi : le personnage joué par Vincent Lindon dans la Loi du marché n’est pas qu’un rôle de fiction. C’est un phénomène - le chômage de longue durée suivi d’un déclassement social - en pleine explosion dans une France laminée par six ans de crise [Lire 36 ans 46 ans ?]. En mars, #Pôle_Emploi [avec une cap à #emploi, tiens donc...] recensait ainsi 2,3 millions de chômeurs de longue durée (inscrits depuis plus d’un an), un chiffre en hausse de 10 % sur douze mois, et de 18 % pour les très longues durées (sans emploi depuis plus de trois ans). Soit une progression deux à quatre fois plus importante que pour les autres chômeurs.
    « Sédimentation ». Depuis le début de la crise, la hausse est même vertigineuse : + 128 % depuis janvier 2008. Les demandeurs d’emploi de longue durée représentent désormais quasiment un chômeur sur deux (43 %), contre un petit tiers il y a sept ans. « C’est l’effet mécanique d’une crise qui dure, où l’absence d’offres d’emploi fait gonfler le stock de chômeurs, en nombre et en durée, explique le chercheur Thomas Amossé, du Centre d’études de l’emploi (CEE). Mais c’est aussi dû au fait que cette crise a prospéré sur un niveau de chômage qui était déjà élevé. Crise après crise, il y a une sédimentation progressive de la #paupérisation par le chômage. »

    Outre la crise, Pôle Emploi estime que cette hausse est aussi liée, pour les plus âgés, à la suppression progressive, depuis 2008, de la dispense de recherche d’emploi (DRE), qui leur permettait d’attendre la #retraite sans être contraints de chercher un boulot. Suppression qui les a fait basculer, depuis, dans les statistiques du chômage. A cela s’ajoute la réforme des retraites de 2010 qui, en repoussant l’âge légal de départ de 60 à 62 ans, a maintenu des seniors au chômage deux années supplémentaires.

    Mais Lindon n’incarne pas seulement un chômeur de longue durée, c’est aussi un « déclassé social », autre phénomène en vogue dans la France en crise. Ouvrier qualifié, il subit de plein fouet la désindustrialisation entamée dans le milieu des années 2000. « Les usines qui ont fermé ou qui ferment sont souvent adossées à des villes moyennes, où retrouver un emploi du même type se révèle impossible, explique Thomas Amossé. A défaut d’obtenir une #indemnisation de longue durée, ou même après, les ouvriers concernés sont contraints d’accepter des boulots alimentaires, généralement dans le tertiaire : gardiennage, restauration, entretien. »

    Une tendance confirmée par les chercheurs Laurence Lizé et Nicolas Prokovas (1) : « Alors que les déclassements étaient encore très rares entre 1980 et 1985, la #mobilité_descendante a doublé depuis, sous l’effet de la destruction des emplois industriels et de l’essor des emplois de service de faible qualification. » Les femmes, notamment, « ont subi des suppressions d’emploi dans l’industrie et se sont reclassées dans des emplois de service avec un niveau de qualification inférieur, d’aide ménagère, par exemple ». Selon une étude sur un groupe de sortants de l’ANPE en 2007, les chercheurs ont relevé un taux de 24 % de déclassement. Et encore ces chiffres datent-ils d’avant la crise.

    Décalage. Mais ce que souligne également le film de Stéphane Brizé, c’est l’acceptation de ce déclassement, battant ainsi en brèche l’idée qu’un chômeur préfère rester au chaud à Pôle Emploi plutôt que de reprendre un travail en décalage avec ses prétentions. L’étude de Lizé et Prokovas montre ainsi que « les personnes acceptent les emplois déclassés qui leur sont proposés, même si leurs trajectoires antérieures sur le marché du travail leur ouvrent des droits à l’indemnisation ». Selon leurs auteurs, « il n’existe pas de comportement de refus d’emploi de la part des chômeurs : si trappe au chômage il y a, il faudrait en chercher les raisons du côté de la nature des emplois proposés, de leurs conditions d’exercice ou de leur rémunération ».

    Retrouver un #travail, même s’il ne correspond pas à ses qualifications, n’est-il cependant pas préférable au chômage ? Non, selon ces mêmes chercheurs : « L’acceptation des emplois déclassés n’apparaît pas comme une stratégie efficace de sortie du chômage car le déclassement n’accélère pas la reprise d’emploi et provoque souvent un enlisement dans la #précarité de statut et de #revenu. » Bref, « l’emploi à tout prix n’est pas forcément une voie satisfaisante de sortie du chômage ».

    (1) « Itinéraires de chômeurs sur longue période : étude des #parcours déclassants ». Laurence Lizé, Nicolas Prokovas, Centre d’économie de la Sorbonne
    attention, le lien qui suit impose le téléchargement du pdf

    www.cereq.fr/index.php/content/download/1295/.../relief29_p107.pdf

    #salaire #inégalités #parcours_de_vie #durée #rythmologie

  • CIP-IDF > APRES LA CATA DES DROITS RECHARGEABLES, LA CATA DU DROIT D’OPTION...
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=7675

    Depuis le 1er avril, les demandeurs d’emploi lésés par les #droits_rechargeables devraient pouvoir accéder au #droit_d’option. Des projets d’avenants ont été « concoctés » par une partie des « partenaires sociaux », dont certains trainaient les pieds (annulation unilatéralement, par le MEDEF, d’une réunion prévue le 18 mars dernier).

    APRES LA MISE EN PLACE DES DROITS RECHARGEABLES ET SES EFFETS « DITS » PERVERS, NOUS ASSISTONS AUJOURD’HUI A LA MISE EN PLACE DES EFFETS PERVERS...POUR ACCEDER AU DROIT D’OPTION !

    1) C’est aux chômeurs concernés par les droits d’option d’en #faire_la_demande

    Contrairement aux missions de #Pôle_Emploi inscrites dans la loi, aucune #information ni conseil ne sont apportés aux personnes susceptibles de bénéficier de ce droit. Cette entorse à la loi, inscrite dans les avenants mis à la signature des partenaires sociaux, est un véritable abus de pouvoir. Ce droit, faute d’information, ne sera pas, de fait, accessible à tous, notamment ceux qui en auront le plus besoin.

    2) Les Conseillers spécialistes de l’indemnisation à Pôle Emploi déclarent ne pas être « opérationnels » car ils ont des informations contradictoires concernant l’application des modalités d’octroi du droit d’option. C’est eux qui se coltinent, au quotidien, les difficultés engendrées par ces retards à l’allumage, et qu’importent les risques psychosociaux qui pourraient en découler, ça traîne !

  • Psychose à Pôle Emploi | Actualité
    http://www.recours-radiation.fr/psychose-a-pole-emploi.html

     ! En effet, alors que je regarde sur mon Espace #Pôle_Emploi où en est l’avancement de mon dossier, je vois que j’ai trois courriers, rien que ça. Je clique, je clique … … … et je tombe sur trois notifications de #trop_perçus : 3213,99 + 5686,64 + 1050 euros soit un total de 9950,63 euros !!!!!!!!!. « De battre, mon cœur s’est arrêté ! ».

  • Chômage des jeunes docteurs : effets de la réforme de l’UNEDIC - POOLP
    http://www.auboutduweb.com/poolp/index.php?post/2015/03/22/Chomage-des-jeunes-docteurs-%3A-effets-de-la-reforme-de-lUNEDIC
    Ne plus s’inscrire au #chômage : la #réforme fonctionne parfaitement !

    D’où les conseils que nous souhaitons faire parvenir aux étudiants et aux employeurs universitaires :

    Eviter de s’inscrire au chômage pour un seul mois , surtout si le salaire acquis est faible en raison d’un temps partiel, du statut de vacations etc. Les droits resteront gelés sous la forme de reliquat et les futurs contrats de travail mieux payés ne seront pas pris en compte à la prochaine inscription.
    Pour les allocataires de thèse : faire attention aux emplois préalables au contrat doctoral (baby-sitting, vacations, transcriptions d’entretiens etc.) ayant donné lieu à une inscription à Pôle Emploi, donc à l’ouverture de droits sans qu’ils aient été déchus/portés à leur terme. A l’issue du contrat doctoral, le candidat ne sera pas indemnisé sur la base de son allocation mais sur les précédents contrats.
    Pour les docteur-e-s contractuel-le-s inclus dans des recherches collectives : inviter le chercheur à prendre du plein temps en dépit du calendrier de recherche collectif. Ou bien évidemment attribuer une ligne budgétaire au post-doc plein temps aligné sur le calendrier collectif.