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  • Espagne : colère après la remise en liberté des violeurs de Pampelune - Le Parisien
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    Espagne : colère après la remise en liberté des violeurs de Pampelune
    >Faits divers|Le Parisien avec AFP| 22 juin 2018, 8h03 |0
    Des milliers d’Espagnoles ont défilé jeudi, comme ici à Pampelune, pour protester contre la remise en liberté des cinq hommes condamnés pour un viol commis lors des dernières fêtes de la San Fermin. AFP/Ander Gillenea
    Des milliers d’Espagnoles sont descendues dans les rues après qu’un tribunal a décidé la mise en liberté provisoire de cinq jeunes hommes qui ont abusé d’une femme de 18 ans sans être condamnés pour viol.

    Un tribunal de Pampelune a décidé jeudi la mise en liberté provisoire de cinq Sévillans condamnés après avoir abusé sexuellement d’une jeune femme. Ceux qui s’appelaient eux-mêmes « La Meute » (La Manada) sur leur groupe Whats avaient commis cette agression à l’été 2016, pendant les fêtes locales de la San Fermin, connues dans le monde entier pour leurs lâchers de taureaux.

    Le 26 avril, les cinq hommes, âgés de 27 à 29 ans, qui avaient filmé leur agression, ont été condamnés à neuf ans de prison chacun pour « abus sexuel ». La décision des juges de ne pas retenir la qualification de viol a alors déjà provoqué une vague de manifestations féministes à Pampelune et dans toute l’Espagne. Le parquet a fait appel du jugement.

    Jeudi, le même tribunal a décidé leur remise en liberté sous contrôle judiciaire contre une caution de 6 000 euros chacun. A la date du 7 juillet, les cinq condamnés auront passé deux ans en détention provisoire, le maximum prévu pour cette mesure. Selon un porte-parole du tribunal, la décision des juges avec les attendus qui l’expliquent ne doit être rendue publique que ce vendredi.

    D’autres manifestations ce vendredi

    Cette décision de justice a provoqué de vives réactions dans la rue. Dès jeudi, à Pampelune, un millier de femmes ont défilé en criant « Assez de violence machiste ». Des manifestations similaires ont eu lieu au Pays basque, à Bilbao, Vitoria et Saint-Sébastien. A Barcelone, des centaines de personnes ont défilé derrière une banderole proclamant « face à la justice patriarcale, autodéfense féministe ».

    D’autres manifestations ont été convoquées pour vendredi notamment à Madrid, Séville, Grenade, Malaga, Valence et Saragosse. Sur les réseaux sociaux, les organisatrices utilisent notamment le hashtag #« Si la Meute sort, nous sortons dans les rues aussi ».

    Pays pionnier de la lutte contre les violences faites aux femmes, l’Espagne connaît un mouvement féministe particulièrement fort. Le 8 mars dernier, une grève générale des femmes a mobilisé des millions d’Espagnoles. Début juin, le nouveau gouvernement socialiste a été constitué majoritairement de femmes.

  • Colère en Espagne à la suite de la condamnation pour « abus sexuels » de « la Meute » de Pampelune
    http://www.lemonde.fr/europe/article/2018/04/26/colere-en-espagne-apres-la-condamnation-pour-abus-sexuels-de-la-meute-de-pam

    Ils se surnommaient « la Meute ». Cinq hommes ont été condamnés à neuf ans de prison, jeudi 26 avril en Espagne, pour « abus sexuels » et « abus de faiblesse » sur une femme de 18 ans aux fêtes de la San Fermin, à Pampelune – la capitale de la Navarre –, en juillet 2016.

    Les cinq Andalous âgés de 27 à 29 ans – dont le groupe de messagerie WhatsApp était appelé « La Manada » (« la Meute ») – ont également été interdits d’approcher la victime à moins de 500 mètres et de la contacter pendant quinze ans. Ils devront par ailleurs lui verser une indemnisation de 50 000 euros.

    Mais la décision du tribunal de Pampelune a provoqué la colère des associations de défense des droits des femmes, qui déplorent que l’accusation de viol n’ait pas été retenue par la justice. La condamnation est en effet très inférieure aux réquisitions du parquet, qui demandait vingt-deux ans et dix mois de réclusion contre chacun d’eux, ainsi que 100 000 euros d’indemnisation totale.

    Article bizarre où tu sais quelles étaient les réquisitions, mais où tu ne vois jamais quelles sont les peines réellement jugées.

    • Espagne : polémique après la condamnation de cinq hommes pour « agressions sexuelles » et non pour « viol »
      https://www.francetvinfo.fr/societe/violences-faites-aux-femmes/espagne-polemique-apres-la-condamnation-de-cinq-hommes-pour-agressions-

      Cinq Espagnols ont été condamnés à neuf ans de prison par le tribunal de Navarre, jeudi 26 avril, pour des « abus sexuels » commis sur une jeune femme de 18 ans. Les faits s’étaient déroulés à Pampelune, lors des fêtes de San Fermín en juillet 2016. Âgés de 27 à 29 ans, les agresseurs s’étaient eux-mêmes vantés de leurs actes. Sur un groupe WhatsApp intitulé « la meute », ils s’étaient envoyé une vidéo des faits, avec le message « en train d’en baiser une à cinq ».

      Sauf que le « viol » n’a pas été retenu par les juges. Le Code pénal espagnol stipule qu’il doit y avoir « intimidation » ou « violence ». Une décision qui a aussitôt suscité une vague de protestations. Et ce, dès la sortie du tribunal. Des manifestants ont crié « ce n’est pas un abus sexuel, c’est un viol ». Même réaction sur Twitter, avec le hashtag « moi je te crois, ma sœur » ("#YoTeCreoHermana).

      On trouve les infos complètes ailleurs.

  • Rencontres nationales du transport public : dernière ligne droite pour la réforme du #stationnement
    http://www.caissedesdepotsdesterritoires.fr/cs/ContentServer?pagename=Territoires/Articles/Articles&cid=1250279869582
    http://www.caissedesdepotsdesterritoires.fr/cs/BlobServer?blobkey=id&blobnocache=false&blobwhere=1250
    Les mots sont importants, parce que ce qu’il se prépare actuellement existe déjà en Espagne : il s’agit en réalité de la #privatisation du stationnement sur l’espace public. Là où agissaient des agents publics assermentés (que l’on va mettre au chômage, en retraite, couler dans l’acide), il y aura maintenant des entreprises privées dont l’objectif est… de faire du profit.
    Nous avons été victimes de cette privatisation de la #répression routière à Pampelune, en Espagne. Des indications très discrètes sur le système de zonage et des patrouilles payées au rendement : en gros, le stationnement ressemble plutôt à un piège. Ici, il s’agissait de zones de couleur, dont le code n’était pas explicité sur place, où il n’y avait aucune indication sur place, dont les quelques panneaux explicatifs, sont éparpillés en périphérie de la ville. Là, nous étions dans la zone interdite aux non-Espagnols. Sans aucune mention sur place. Original, non ?
    À la clé, une amende non négociable de 120€, à aller chercher à l’autre bout de la ville avec la voiture qui est mise en fourrière plus rapidement qu’il ne faut de temps pour fumer une clope, sans indication non plus. Ceux qui ne trouvent pas et mettent du temps à retrouver leur voiture, paieront en plus des frais de gardiennage.

    L’objectif officiel, c’est de virer les voitures ventouses, c’est à dire les voitures de ceux qui cherchent à les utiliser le moins possible et à favoriser les rotations. Donc à faire tourner des voitures pour rien. Le prétexte est le commerce. Mais à Bordeaux, par exemple, le principe de rotation a été appliqué dans les quartiers résidentiels sans commerces, là où les gens vivent. Donc, si tu es trop pauvre pour avoir un garage privé, tu dois bouger ta voiture tout le temps… Écolo, non ?

    « la dépénalisation du stationnement payant va permettre de mieux lutter contre le phénomène des voitures #ventouses et d’améliorer la rotation des véhicules sur les places de stationnement par une meilleure adaptation des tarifs à la quantité de places disponibles ».
    Mais prudence, prévient Jean-Jacques Bernard, « cette réforme n’apporte pas de recette miracle et rien ne se fera si on délaisse le volet du contrôle ». A Paris, ces #contrôles devraient considérablement se renforcer. Le contrôle d’environ 145.000 places de stationnement y a été réparti à deux #opérateurs en trois lots géographiques, dans le cadre d’un marché public de six ans. Chez Transdev, l’opérateur qui contrôlera, via une filiale, le stationnement dans les 8e, 9e, 10e, 17e, 18e et 19e arrondissements, Richard Dujardin, directeur général France du transporteur, confirme que l’effet de dissuasion sera bien plus accentué qu’il ne l’est aujourd’hui, avec en moyenne plus d’un contrôle par jour et par place".

  • #Amelia_Tiganus : Les hordes des #Sanfermines
    https://tradfem.wordpress.com/2017/08/19/les-hordes-des-sanfermines

    Si tu es prostituée, « travailler » dans un bordel de Pampelune à l’époque des Sanfermines (1) peut être une des expériences les plus traumatisantes et dures que tu vis dans le corps d’une femme. Disons les choses telles qu’elles sont : cela n’arrive qu’aux femmes parce qu’elles sont femmes, à Pampelune, Amsterdam, Cali ou Bangkok, pour ne pas dire dans presque toutes les villes du monde.

    Pour commencer, dans le système prostitutionnel tu ne choisis pas, et tu es obligée d’accepter à l’avance toutes les règles du jeu auxquelles les prostitueurs et les proxénètes te soumettent (en Espagne, ceux qui administrent le business de la prostitution dans de prétendus établissements de loisir sont camouflés en chefs d’entreprises de loisir). L’alliance prostitueur-proxénète est l’une des plus fortes et loyales du patriarcat. Entre ces deux rôles de mâles, il n’y a pas de désaccord : ils protègent la masculinité hégémonique et, pour cela, ils ont besoin de se préserver des endroits où les seules femmes qu’il y ait sont chosifiées, soumises et disposées à être humiliées, utilisées et torturées par eux, avec la « légalité » que leur concède l’État proxénète. Le bordel est le symbole le plus catégorique et limpide que le patriarcat ne veut pas que nous les femmes atteignions l’égalité. Tant que les bordels existeront, il y aura toujours un lieu où la masculinité hégémonique sera saine et sauve. Et il sera toujours promis aux hommes, en tant que citoyens, avec l’aide de l’État, des lois, des juges, de la police, des partis politiques, des religions et de l’indifférence sociale, qu’ils peuvent disposer de femmes jetables et exploitables.
    Imaginez d’abord ce qui se passe à l’intérieur d’un bordel à l’époque des Sanfermines : des femmes — par dizaines et par centaines — s’installent pour quelques jours dans la capitale de la Navarre. Trafiquées ou exploitées quoi qu’il en soit, elles sont parquées par quatre ou cinq par chambre comme dans un élevage industriel de volaille. Le jour, ces femmes sont enfermées et elles dorment dans les mêmes espaces asphyxiants que ceux où la nuit précédente des dizaines d’hommes sont passés. Le jour, également, dans les rues, ce sont les taureaux qui sont enfermés, torturés et assassinés par des hordes d’hommes dans un rituel ancestral, qui tuent par plaisir, parce qu’elles ont le droit d’user et d’abuser de la violence patriarcale.

    Ces hordes pratiquent ce que Rita Laura Segato définit comme « pédagogie de la cruauté ».

    « Imaginez ce que la pédagogie de la cruauté fait à certains corps. Imaginez que cela se produit parce qu’une société le permet. Et l’État finance et défend tout cela sous couvert de respect des traditions (patriarcales et intouchables). »

    Pour les femmes qui arrivent en dernier, puisqu’il manque des lits, elles doivent dormir sur des matelas par terre. Elles paient une fortune pour les chambres, plus de la moitié de ce qu’elles reçoivent des clients ; beaucoup de proxénètes le disent ouvertement : « il faut que la pute paie tout ce qu’elle fait dans le club : le lit, la nourriture ; (il faut) lui vendre des vêtements, des bijoux, des parfums, de la cocaïne… »

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://feminicidio.net/articulo/las-manadas-los-sanfermines

    Amelia Tiganus est une survivante de la prostitution et de la traite. Elle est activiste pour feminicidio.net

    #Pampelune #système_prostitutionnel #fête_populaire #bordel

    • Des milliers de personnes ont marché lundi dans les rues de Pampelune, un papier rouge à la main, portant l’inscription « Non c’est non », pour dénoncer ces agressions. Ça n’était jamais arrivé alors que le phénomène n’est pas nouveau. En 2011 déjà, des associations féministes parlaient d’un climat permissif et accusaient la mairie de dissimuler ces agressions pour ne pas nuire à l’image de la fête. Les Pamplonais semblent prendre peu à peu conscience de ces débordements. La mairie, dirigée depuis 2015 par une coalition de gauche indépendantiste, avait d’ailleurs lancé une campagne pour promouvoir « des fêtes sûres pour les femmes », « sans agression sexiste ». Pour Aritz Romeo, conseiller à la sécurité, c’est justement cette campagne qui explique le nombre d’interpellation de ces derniers jours. « Je ne crois pas qu’il se passe plus de choses à Pampelune que dans d’autres villes festives, nous avons simplement mis des moyens avec 3 400 policiers efficaces pour interpeller les agresseurs. »

    • « Dans toutes les grandes fêtes publiques, il y a des agressions sexuelles ou des comportements sexistes. Le nier, c’est ne pas vouloir le voir », affirme Yves Raibaud. Un simple coup de fil à la mairie de Dunkerque permet de s’en rendre compte. A la question « y a-t-il des problèmes d’agressions sexuelles au carnaval de Dunkerque ? » (qui réunit chaque année des milliers de personnes), elle répond : « Oh mon Dieu pas du tout. Je suis extrêmement surprise par la question. L’ambiance est vraiment bon enfant. Les gens ne viennent pas pour faire ce genre de choses. Ça existe peut être dans le Sud mais pas ici. » « Ce discours qui consiste à dire "ça ne se passe pas chez moi mais chez les autres" est très caractéristique », explique le chercheur Yves Raibaud qui a épluché la presse locale dunkerquoise et constaté qu’il y a chaque année des agressions sexuelles qui n’aboutissent pas forcément au dépôt de plainte. Le problème peut être d’autant plus minoré qu’il est « individualisé », explique le chercheur : « c’est toujours une fille qui s’est trouvée au mauvais endroit seule par exemple ». Reste que ce sujet très tabou émerge peu à peu en France « où le harcèlement est devenu intolérable depuis deux trois ans grâce aux associations, au Haut Conseil à l’égalité et aux grandes villes qui mènent aussi des enquêtes à ce sujet », remarque Yves Raibaud. Résultat : la parole se libère peu à peu chez les femmes. Selon une enquête du Figaro publiée en 2015, le nombre de viols dénoncés aux autorités a augmenté de 18 % en cinq ans.