city:plogoff

  • #Plogoff

    Après le choc pétrolier de 1973, la France passe au tout nucléaire. Plogoff, commune de Bretagne, est retenue pour l’établissement d’une centrale. De l’incompréhension des habitants naît la contestation puis la résistance. Ce n’est qu’en 1981 que le projet est stoppé par Mitterrand, comme promis durant sa campagne. À l’instar de Fukushima, la centrale de Plogoff devait se situer sur une faille sismique.


    https://www.editions-delcourt.fr/serie/plogoff.html
    #BD #bande_dessinée #livre #nucléaire #résistance #Bretagne #France #EDF #centrale_nucléaire #énergie #violence #violences_policières #CRS #police #justice #ordre #Pentecôte_antinucléaire #anti-nucléaire

    Sur la violence des manifestants/opposants et celle des institutions :


    #violence_institutionnelle #violence_organisée #hypocrisie

    « Le procureur cherche une décision politique. L’essentiel est de savoir pourquoi la violence naît dans une société. Elle est le #cri de ceux qui ne peuvent plus parler »

  • Zad will survive - Des habitant.e.s des lieux suivants : le Moulin de Rohanne, la Rolandière, les 100 noms, la Hulotte, Saint-Jean du Tertre, les Fosses noires, la Baraka et Nantes réunis dans le CMDO (Conseil Pour le Maintien des Occupations), Zone A Défendre
    https://zad.nadir.org/spip.php?article5141

    Ne pas laisser la victoire…

    Il n’y aura pas d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes », disions-nous souvent, pour démontrer notre entêtement, pour en faire une prophétie. Le 17 janvier, cet énoncé a été inscrit en lettres capitales dans un pays entier. C’est maintenant une phrase toute bête, mais qui signe un fait historique d’une ampleur inégalée ces 40 dernières années : la première grande victoire politique de toute une génération. Il aura fallu remonter à la lutte des paysans du Larzac pour lui trouver un équivalent, tant notre présent en est avare. Et c’est un mauvais comparant, puisqu’ici, c’est contre une succession de gouvernements hostiles que nous l’avons emporté, sans qu’aucun candidat n’inscrive l’abandon dans son programme. Sans excès de pacifisme, également, ce que n’ont pas manqué de souligner les chroniqueurs s’en référant au statut emblématique de zone de « non-droit » de la zad et à sa défense acharnée en 2012. Il serait erroné de croire que seules les pierres et les barricades ont permis de gagner. Pourtant c’est bien leur usage qui a rendu la décision d’abandon à la fois aussi impérieuse et aussi dure à avaler pour Macron. « Céder la zad aux radicaux », voilà ce que les éditorialistes ont reproché au Président, occultant le fait qu’un mouvement de lutte dans son entier ait bataillé un demi-siècle durant en usant de toutes les formes de résistance légales ou illégales. Pour éviter l’humiliation, l’État a donc monté une pièce de théâtre un peu branlante : une médiation, d’abord, puis une foule de réunions avec les élus locaux, et enfin le mime d’une expulsion avortée, pour faire oublier ses menaces, ses renoncements, ses reniements, pour étouffer le « oui » vainqueur à la consultation de 2016, bref le caractère scandaleux d’une telle déculottée. Malgré tous ces efforts, la victoire scintille au milieu des ordures médiatiques et politiciennes. Elle n’a eu à dire que deux petits mots : « Et toc ! »

    Ce que ces mots font de bien dans une époque où tout nous porte à croire qu’il est vain de se battre, chacun peut le sentir. Leur insolence est proportionnelle à la pression constante pesant sur le bocage depuis presque une décennie, ou au sein des manifestations de rue dans les villes de France. Le 17 janvier, des messages nous sont parvenus de toute l’Europe, tant l’expérience de la zad est emblématique, du fait de sa durée, de sa consistance, de sa capacité d’agrégation et de son audace. Mais ce qui nous toucha plus encore, ce furent les accolades que nous donnèrent les anciens sous le hangar de la Vacherit, celles et ceux qui avaient gagné au Pellerin, au Carnet, à Plogoff et qui levaient leurs verres au retour de cette saine peur des notables de ne plus pouvoir mener leurs grands projets dans ce pays.

    ...au bord de la route

    Pourtant, il n’est pas simple de gagner. D’autant que dans une volonté de revanche quasi unanime, journalistes, élus et entrepreneurs s’accordaient à dire que si l’État devait abandonner ce projet d’aéroport, il fallait au moins que cela permette dans la foulée de se débarrasser des « zadistes ». Il s’agissait alors d’appuyer sur ce qui aurait pu enfin isoler les occupants illégaux de leurs voisins, de leurs camarades paysans, naturalistes et syndicalistes. Ainsi, la Préfecture nous a-t-elle enjoints de démonter tout ce qui obstruait la D281, sous peine d’une intervention policière immédiate dont le périmètre demeurait délibérément flou. Les gardes mobiles étaient stationnés dans les environs, contrôlant les véhicules dans les bourgs jouxtant la zad. Cette injonction avait des accents pour le moins cocasses, puisque c’est la même Préfecture, en 2013, qui avait fermé cet axe, rouvert immédiatement par le mouvement. Mais cette route n’est pas simplement un axe, c’est un symbole. Chargé de notre histoire avec ses fameuses chicanes à la fois poétiques et chaotiques, ses dessins meulés dans le goudron, ses ronces qui regagnent sur le bitume, ses usages improbables... et les désaccords qu’elle engendrait cycliquement entre nous. Car si elle était ouverte à la circulation, elle n’était pas toujours facile à emprunter, notamment pour les paysans qui peinaient parfois à y faire passer leurs machines agricoles. Elle générait également angoisses et rancœurs de la part de nombre de nos voisins, du fait de comportements parfois hostiles de certains barricadiers, et beaucoup se sont résignés à ne plus l’emprunter. Une fois l’abandon prononcé, il devenait impossible de continuer à défendre avec force les chicanes de la route alors que les villageois se prononçaient pour son ouverture totale et qu’une partie très importante du mouvement estimait ce geste nécessaire afin d’être en position de maintenir une lutte pour l’avenir de la zad. L’État a donc tenté de jouer sur ce point de discorde pour ne pas totalement perdre la face. Nous étions alors nombreux à nous dire que si nous ne rouvrions pas la route, l’intervention promise était fort probable. Elle aurait offert au gouvernement le récit dont il rêvait : les fameux « 50 radicaux » dont la presse faisait ses choux gras, à côté des barricades, coupés du reste du mouvement qui refusait de s’engager à ce sujet. Cela aurait pu ensuite servir de tremplin à des arrestations ou à l’expulsion de certains habitats. Dans les jours qui ont suivi l’abandon, le déblayage de la D281 est devenu le point nodal autour duquel se jouerait l’éclatement définitif du mouvement ou la possibilité de le voir croître et perdurer au-delà du 17 janvier. Devait-on prendre le risque de tout perdre - l’expérience de la zad, une défense unie des lieux occupés, un avenir commun avec les autres composantes – pour un symbole ? Nous avons en assemblée décidé que non, sans possibilité pour cette fois de parvenir à un consensus. Certains ont très mal pris cette résolution, et il a fallu de longues discussions, tournant souvent à la franche engueulade, pour finalement démonter les deux cabanes construites sur la route. L’une d’elles est en reconstruction dans un champ bordant la D281. Mais les tensions autour de la route et des travaux de réfection subsistent.

    Il importe pourtant pour l’avenir immédiat que ce démontage ait été l’occasion de renouveler une promesse solennelle prononcée par toutes les composantes : si nous étions à nouveau en danger imminent d’expulsion, tous s’engagent à venir rebarricader les routes qui mènent à la zad.

    #stratégie #composition #luttes #zad

  • Douarnenez. Le Centre des arts s’intéresse à la cartographie [Diapo] - Douarnenez - LeTelegramme.fr

    http://www.letelegramme.fr/finistere/douarnenez/douarnenez-le-centre-des-arts-s-interesse-a-la-cartographie-diapo-28-06

    Les élèves des différents ateliers d’arts plastiques du Centre des arts André-Malraux à Douarnenez ont développé leur travail cette année autour du thème « La cartographie ».

    Cartes géographiques, routières, cadastrales, géologiques, météorologiques… Les élèves et leurs professeurs ont investi le sujet avec beaucoup d’imagination, à l’instar de l’atelier de céramique, dirigé par Lucy Morrow, dont une classe a travaillé sur le cadastre de Plogoff (29) et un autre sur la carte de l’Irlande.

    #cartographie #art

  • A l’ombre des centrales nucléaires (1) : L’aventure de l’atome, un avenir radieux
    https://www.franceculture.fr/emissions/lsd-la-serie-documentaire/lombre-des-centrales-nucleaires-1-laventure-de-latome-un-avenir

    Comment la France est-elle devenue le pays le plus nucléarisé du monde ?

    Avec la découverte des rayons X et des qualités phosphorescentes du radium, dès le début du XXe siècle on utilise la radioactivité pour fabriquer onguents, médicaments et cosmétiques, et même du camembert ! Pierre et Marie Curie obtiendront tous deux le Prix Nobel de physique en 1903, et Marie Curie un second prix Nobel de chimie en 1911.

    Il n’y a pas que les crèmes. Il y avait tout un tas de produits de toutes natures : du chocolat radioactif, des pâtes alimentaires radioactives, du coton, etc. Cécile Raynal

    Dès 1937, le radium est inscrit comme poison dans la pharmacopée, et donc on interdit l’utilisation du radium dans les produits de beauté. Claude Huynh

    Ce n’est qu’en comprenant les pouvoirs destructeurs de la fission de l’atome qu’il sera utilisé comme arme, puis comme générateur d’électricité. Or avec des mines d’uranium basées essentiellement en Afrique, cette énergie nouvelle redessine dès ses débuts une géopolitique mondiale de conflits où très clairement nucléaire civil et militaire s’avèrent être indissociables. Mais une fois la boîte de Pandore ouverte, plus de raison de s’arrêter en si bon chemin...

    Les premiers usages qui ont été mis en place au niveau du développement du nucléaire, c’était pour la bombe. La France a été pionnière au niveau de la découverte avec Joliot-Curie, avec Marie Curie. (...) Tout de suite à la fin de la guerre, De Gaulle qui était revenu au pouvoir créé le commissariat à l’énergie atomique pour que la France possède, le plus rapidement possible, la bombe. Patrice Bouveret

    Ce documentaire va expliquer comment la France est devenue le pays le plus nucléarisé du monde. Dès 1945, Charles De Gaulle crée le Commissariat à l’Energie Atomique pour fabriquer la bombe atomique. Devenue une puissance nucléaire civile et militaire, la France s’autorise tous les essais atomiques depuis le désert du Sahara jusqu’aux îles de Polynésie française. L’histoire de la montée en puissance du nucléaire se heurte alors aux débuts d’un désaveu… qui proviendra de l’intérieur, des physiciens eux-mêmes. Les époux Joliot-Curie lancent dès 1950 l’appel de Stockholm visant à l’interdiction de la bombe atomique. Ainsi naît une vraie contestation contre le nucléaire militaire, mais aussi civil. Dans les années 70 différents mouvements écologistes émergent et s’expriment avec les manifestations de Plogoff et de Creys-Malville pour les plus connues, encrant l’installation d’une opposition durable et forte des anti-nucléaire.

    Tout a commencé par Fessenheim. Manifestation contre l’idée de Fessenheim, puis contre la construction de Fessenheim. c’était un mouvement qui était anti-nucléaire. Mais surtout, anti « se faire imposer quelque chose que l’on ne comprend pas » et donc on sait par ce mot, nucléaire, que ça rappelle la bombe atomique. Jean-Marie Brom

    C’est toute la semaine. Bon premier épisode.

  • Décès. Michel Tarin, syndicaliste paysan, est mort vendredi soir
    http://www.ouest-france.fr/deces-michel-tarin-syndicaliste-paysan-est-mort-hier-soir-3596927

    Michel Tarin, pilier de la lutte contre le projet de Notre-Dame-des-Landes et membre fondateur de la Confédération Paysanne, est décédé des suites d’une leucémie.

    Paysan retraité, syndicaliste paysan, Michel Tarin était l’un des membres fondateurs de la Confédération Paysanne.

    Au centre de la mobilisation contre le projet de Notre-Dame-des-Landes, il avait aussi contribué à la lutte contre le projet d’extension du camp militaire du Larzac, au début des années 1970. Il avait participé aux luttes foncières en Loire-Atlantique, et à l’oppposition aux projets de centrales nucléaires à Plogoff ou dans l’estuaire de la Loire.

    En 2012, Michel Tarin avait effectué 28 jours de grève de la faim, ce qui avait persuadé le président de la République François Hollande de s’engager à attendre la fin des recours concernant le projet d’aéroport avant de débuter les travaux.

    Le fils, et petit-fils d’agriculteurs, est décédé vendredi soir, à 68 ans, d’une leucémie.

    « La lutte de Notre-Dame-des-Landes est en deuil », a écrit l’Acipa, l’association citoyenne anti-aéroport

    Une cérémonie d’adieu aura lieu mardi 4 août, 13h30, salle Simone-de-Beauvoir, à Treillières.

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    Notre-Dame-des-Landes Michel Tarin, figure de la lutte anti-aéroport est décédé
    http://www.presseocean.fr/actualite/notre-dame-des-landes-michel-tarin-figure-de-la-lutte-anti-aeroport-est-

    De Cheix-en-Retz au Larzac
    Repéré très jeune par le leader paysan et député Bernard Lambert, Michel Tarin s’est engagé dans les années 70 dans les luttes foncières et notamment contre l’expulsion de la famille Pellerin à Cheix-en-Retz. Il a également été l’un des farouches opposants au projet d’extension du camp militaire du Larzac (Aveyron) et a participé à ce titre à « la marche des bâtons », vers Paris en 1978.

    #NDDL

  • TGV, sur un air de...
    http://rebellyon.info/TGV-sur-un-air-de.html

    TGV (sur l’air de Société Renaud) Y’ a eu Plogoff avant elle Y’a eu Venaus avant nous Après nous qui viendra, après nous c’est pas fini On les a bien célébré il s’agirait de continué On marchera par millier pour arrêter le tgv. (refrain ) J’ai marché dix, fois cents fois J’ai marché (sur tous les (...) — Infos locales, Pas dans le fil d’infos

  • Center Parcs, Minatec, STMicro, Arkema… ou l’emploi, mode de vie
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=727

    Samedi 2 mai 2015, les groupes en lutte contre Center Parcs à Roybon appellent à un rassemblement au parc Hoche à Grenoble, à 11 h. Un débat aura lieu à 14 h autour de l’avenir du travail (chantage à l’emploi, croissance illimitée, informatisation globalisée... pour quoi faire ?) avec notamment des membres d’Ecran Total. En prélude, voici une contribution sur "L’emploi, mode de vie" 1. Que l’emploi soit la version salariée du servage et de l’esclavage, c’est ce que savaient les hommes fiers et libres qui résistèrent quatre siècles à « la roue de l’histoire » ; à l’asservissement salarié dans l’organisation scientifique de la production, et bientôt de la vie. Quatre siècles de vagabondage de masse entre l’appropriation des communaux par la bourgeoisie et l’instauration de la tyrannie industrielle. On sait (...)

    #Faits_divers
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/Center_Parcs-2.pdf

    • À propos de #NDDL :

      Cette victoire avérée, la contestation « écolo-radicale » remporterait donc sa troisième grande bataille en quarante ans, après l’abandon du camp militaire du Larzac et de la centrale nucléaire de Plogoff (1981). Ces trois victoires dont on s’est beaucoup félicité, sont à rapporter aux trente, aux trois cents, aux trois mille défaites subies dans le même temps. Peut-être vaudrait-il la peine de moins se féliciter et d’analyser davantage les raisons de ces victoires exceptionnelles. On ne perd pas sans motif l’équivalent d’un département de terre arable tous les quatre ans.

    • 4. L’improbable hypothèse suivant laquelle des activistes pourraient (et voudraient) imposer leur occupation à une population plutôt hostile soulève un problème politique. Nombre d’entre eux se réclament de la démocratie directe, d’une sensibilité anti-autoritaire, libertaire et parfois non-violente. Ils ne peuvent donc, sans contradiction, pratiquer ce qu’ils reprochent à l’Etat et aux « milices ». La question devient alors : comment se lier à la population ? Comment entrer en relation avec elle pour créer les conditions de cette démocratie directe et libertaire dont les ZAD sont censées présenter l’embryon et « le village témoin » ? Comment isoler le noyau d’ennemis irréductibles (politicards et patrons de la chambre de commerce et d’industrie), transformer les adversaires en indifférents, les indifférents en curieux, en sympathisants, etc ? D’abord en
      refusant les mots trompeurs qui créent et soudent des « blocs » abstraits, anonymes et antagonistes ; les « pro » et les « anti ». En nouant des rapports concrets, personnels avec toutes sortes de personnes concrètes, particulières. En écoutant beaucoup avant de parler peu. Bref en n’apparaissant pas comme des guerriers ou des missionnaires chez les arriérés, en territoire à libérer. En disparaissant dans la population plutôt qu’ en paraissant face à elle.

      Mais il est vrai que certains activistes se disant « anarchistes » ou « radicaux » sont d’un autre avis ; proclament hautement leur mépris de « la démocratie » ; leur foi dans « la légitime défense » et l’efficacité du rapport de forces.

      cc @aude_v à propos des témoignages sur certaines personnes qui faisaient la leçon aux agriculteurices.

    • 14. Ce n’est pas « la force des choses », cependant, qui travaille à L’obsolescence de l’homme (Anders), mais des hommes qui éliminent d’autres hommes. La classe technocratique n’a plus besoin du reste de l’humanité, fardeau inutile sur une terre surpeuplée. Elle se suffit à elle-même, en symbiose avec le système machinal piloté par cybernétique, dans un monde artificiel telle la bulle tropicale du Center Parcs de Roybon. L’élite technocratique se consacre désormais ouvertement à son projet eugéniste de fabrication d’une race supérieure d’hommes-machines ; et les plus progressistes vont être contraints au choix radical de réagir pour défendre leur humanité et celle de leur espèce - ou d’acquiescer tacitement, veulement, en évitant surtout d’y penser, à leur disparition ou à leur déshumanisation.

      #surnuméraires #cybernétique #transhumanisme #eugénisme

  • Il y a 35 ans, Plogoff disait non au nucléaire
    http://www.ouest-france.fr/il-y-35-ans-plogoff-disait-non-au-nucleaire-3170608

    35 ans après le conflit de Plogoff, Ouest-France publie une édition spéciale avec de nombreuses photos et témoignages.

    C’était il y a 35 ans, dans la petite commune de Plogoff, à l’extrême pointe de la Bretagne. Ce matin du 31 janvier 1980, les habitants consternés voient leur bourg envahi par plusieurs centaines de gendarmes mobiles. C’est le premier jour de l’enquête publique pour la construction d’une centrale nucléaire de 5 200 mégawatts, la plus puissante jamais construite en France, à deux pas de la Pointe du Raz. C’est le premier jour d’un conflit qui va durer six semaines, avec ses heurts et ses barrages, les jets de pierres et de grenades, le face-à-face quotidien entre les femmes de Plogoff et de jeunes gendarmes souvent moins solides qu’il n’y paraît.

    La centrale ne verra jamais le jour. Le pot de terre, la population soutenue par un vaste mouvement antinucléaire, aura raison du pot de fer.

    C’est l’histoire de cette mobilisation sans précédent que Ouest-France raconte dans une édition spéciale de 48 pages. La rédaction a fouillé ses archives, retrouvé des photos inédites, a rencontré les acteurs de l’époque, comme le député Guy Guermeur, farouche défenseur de la centrale, l’avocat Yann Choucq, les écologistes qui ont dû, eux aussi, faire avec le caractère trempé et indépendant des habitants de Plogoff.

    C’était il y a 35 ans, et pourtant cette histoire rejoint l’actualité. Difficile en effet, même si les projets et le contexte sont différents, de ne pas faire un rapprochement entre Plogoff, Notre-Dame-des-Landes ou Sivens. À bien des égards, Plogoff est un combat fondateur de l’écologie en Bretagne et en France.

    ======================
    – Le contexte du choc pétrolier
    – Le Finistère et Plogoff dans les années 70
    – Le projet de centrale nucléaire
    – le refus du projet
    – L’enquête publique
    – La mobilisation
    – Un retour en images grâce à des photos d’époque

  • Devant, et sur les flancs
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=557

    Certains mouvements de contestation relèvent à la fois du général et du local. Il y eut la vague anti-nucléaire entre 1975 et le début des années 1980, où l’on ne parlait que de Plogoff, Golfech, Malville, Chooz, etc. Il y eut la vague anti-OGM à la fin des années 1990, après le saccage du laboratoire du CIRAD à Montpellier, avec tous les faucheurs diurnes ou nocturnes dans les champs de chimères génétiques. Depuis deux ans, ce sont les « grands projets inutiles » qui sécrètent autant de ZAD (zones à défendre) d’un bout à l’autre de la France (Notre-Dame des Landes, Sivens, Avignon, Roybon) à la suite du Val de Suse en Italie (TGV Lyon-Turin). Ce n’est pas mépriser ces vagues de luttes que de constater leur reflux et leur échec à peu près général. Ce qui est plus difficile, c’est d’être capable, dans le feu (...)

    #Faits_divers
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/Devant_et_sur_les_flancs-2.pdf

  • Plogoff - Des pierres contre des fusils (Nucléaire en Bretagne)
    http://www.dailymotion.com/video/xk9fkn_plogoff-des-pierres-contre-des-fusils-nucleaire-en-bretagne-1-2_

    Plogoff, février 1980 : toute une population refuse l’installation d’une centrale nucléaire à quelques encablures de la Pointe du Raz, face à l’île de Sein. Nicole et Félix Le Garrec ont filmé jour après jour ces luttes quotidiennes et ont réalisé en 1981 un documentaire long métrage « Plogoff, des pierres contre des fusils ».

    #Plogoff #nucléaire

  • Et si on sortait de la gentrification des luttes ?
    http://paris.indymedia.org/spip.php?article8018

    Chaque jour on le voit dans les quartiers “populaires”, on le sent venir puis on le vit et on finit par le subir : ça commence par les logements ; les “militants” s’installent parce que c’est sympa, parce que ça vit, parce que c’est moins cher et parce que ça fait cool, “de gauche” de crécher dans un quartier populo, on se sent plus près des gens, du peuple. Mais on sait qu’on est la plupart du temps pas issus de là, qu’on est d’une autre couche sociale qui hésite entre monter les marches pour faire partie de la haute ou se diluer dans la masse, dans le prolétariat au sens nostalgique d’autrefois, l’époque où on osait encore parler de luttes sociales.

    #politique