« Mime Suiveur » à Cergy Pontoise (95)
La ville nouvelle de Cergy Pontoise fêtait hier ses 50 ans d’existence. Et pour l’occasion ils ont eu envie d’un artiste mime de 14 à 18 heures. Choix judicieux, j’ai répondu présent avec grand plaisir à l’invitation. Mais il m’a été difficile d’aller jusqu’à eux. J’avais choisi le RER comme choix de transport mais arrivé à Gare de Lyon à 11h45 pour une arrivée en loge prévue à 13 heures, plus aucun RER ne circulait à destination de Cergy Pontoise... ▻https://www.silencecommunity.com/blog/view/47453/« mime-suiveur »-a-cergy-pontoise-95
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]]>« Mime Suiveur » à Cergy (95)
Le samedi 15 juin 2019, de 13h30 à 17 heures, l’artiste Mime Philippe PILLAVOINE que vous pouvez apercevoir sur la chaîne YouTube de Golden Moustache dans les sketch si justement intitulé « Le Mime », sera à Cergy Pontoise (95) pour présenter son animation de « Mime Suiveur »... ▻https://www.silencecommunity.com/events/event/view/47364/« mime-suiveur »-a-cergy-95
▻https://www.youtube.com/watch?v=wqygGD2V8HA
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]]>►https://www.nextinpact.com/news/107449-blocage-administratif-ministere-interieur-attaque-par-representan
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Hier, à Cergy Pontoise, une affaire hors norme était auscultée par le tribunal administratif. Pour la première fois, la personnalité qualifiée de la CNIL s’est opposée au ministère de l’Intérieur s’agissant du retrait et du déréférencement administratifs de pages du site IndyMédia. Next INpact était sur place. Compte rendu.
Depuis la loi du 13 novembre 2014 relative à la lutte contre le terrorisme, l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication (OCLCTIC) a pour mission d’ordonner le blocage et le déréférencement de sites incitant ou faisant l’apologie du terrorisme. Ces mesures administratives, décidées sans juge, ne concernaient jusqu’alors que la pédopornographie.
En pratique, l’office doit d’abord s’adresser à l’éditeur et à l’hébergeur et, faute d’évolution, peut se tourner devant les FAI et moteurs de recherche. Le texte, outre ses deux décrets d’application de février et mars 2015, prévoit néanmoins l’intervention d’une personnalité qualifiée désignée par la CNIL, à savoir Alexandre Linden, qui termine son mandat le 31 janvier.
Sa mission ? Contrôler d’éventuelles atteintes à la liberté d’expression et de communication – en somme la régularité de cette liste noire. Il peut recommander à l’OCLCTIC de revoir ses demandes et, au besoin, saisir le juge administratif.
Jusqu’à présent, l’antenne du ministère de l’Intérieur et cet intervenant extérieur travaillaient de concert. Dans une dizaine de cas, l’office a finalement suivi ses recommandations. Une seule fois, c’est la personnalité qualifiée qui a changé d’avis.
Dans l’affaire que doit juger le tribunal administratif de Cergy Pontoise, l’antagonisme a été trop fort, Alexandre Linden ayant décidé de contester les positions de la Place Beauvau.
Quatre publications sur IndyMédia ciblées par l’Intérieur
Dans les nuits du 18 au 21 septembre 2017, à Grenoble, Meylan et Clermont-Ferrand, des véhicules et un local de gendarmerie sont incendiés. Quatre articles de revendications sont publiés sur IndyMédia (dont grenoble.indymedia.org et nantes.indymedia.org), sites libertaires qui fonctionnent sur le principe de la publication ouverte.
En octobre et novembre, l’OCLCTIC réclame le retrait de ces billets. Ceux-ci sont considérés comme autant de « provocation à des actes de terrorisme ou apologie de tels actes ». Il demande en outre le déréférencement de deux articles. IndyMedia dénonce ces méthodes, retire deux articles (non celui-ci ou celui-là).
Dès le 7 novembre 2017, dans quatre recommandations, la personnalité qualifiée conteste lui-aussi ces mesures. Quoique graves, les faits sont d’après lui sans lien avec des actes de terrorisme. Ces décisions administratives sont malgré tout confirmées en février 2018 par le cabinet du ministre de l’Intérieur.
Hier, la rapporteure Caroline Gabez a bien relevé la difficulté du contentieux qui s’est déporté devant la quatrième chambre du tribunal administratif de Cergy, puisque la juridiction se retrouve démunie du moindre antécédent jurisprudentiel. Ajoutons qu’aucune procédure n’a été initiée devant le parquet antiterroriste.
La notion d’« entreprise terroriste » devant le juge administratif
Hier, devant le juge administratif, la question pivot a été celle de la notion même d’acte de terrorisme, et ses satellites : l’apologie ou l’incitation à commettre ces actes. La magistrate a d’abord invité le tribunal à s’inspirer des articles 421-1 et 421-2-5 du Code pénal qui traitent de ces infractions graves afin de « déterminer si ces publications entrent dans ce périmètre ».
Comme l’a rappelé l’affaire Tarnac, ces notions sont relatives à « des atteintes volontaires à l’intégrité physique de personnes, des dégradations ou destructions de biens publics (…) lorsqu’elles sont intentionnellement en relation avec une entreprise individuelle ou collective ayant pour but de troubler gravement l’ordre public par l’intimidation ou la terreur ».
« Chaque mot compte », a insisté la rapporteure. L’entreprise terroriste est un « mode d’action » destiné à générer une épouvante, une sidération, une peur violente, qui veut faire naitre chez les citoyens « un sentiment de menace », une paralysie par l’effroi. Elle veut déstabiliser, voire détruire les structures politiques sociales, et se distingue des autres formes de violence comme la criminalité mafieuse.
Pour l’Intérieur, qui n’était pas présent dans la salle, pas même son avocat, nul doute que ces violences commises à l’égard des forces de l’ordre se rattachent à ces infractions. Gendarmes et policiers sont régulièrement la cible d’attaques. Il existe des impacts personnels sur les services, quand ce n’est pas sur leurs proches. Dans le résumé dressé par la rapporteure, il devine une méthodologie, une apologie ou une provocation à mener de telles actions. Et l’élément intentionnel ne fait pas de doute : il y aurait un état d’esprit destiné à susciter des actes de même nature, d’autant que ces infractions seraient présentées sous un jour favorable.
Les doutes de la rapporteure publique
La rapporteure a eu beau lire et relire : l’administration ne démontre pas selon elle que les faits relatés relèvent de l’entreprise ou de l’intimidation terroriste. Ces revendications anarchistes n’ont pas eu de rebondissement national, il n’y a pas eu de déstabilisation de l’État, de sentiment d’épouvante, de sidération de la population ou de fracturation de la société.
« Sans minimiser l’extrême gravité des faits, des revendications et des retentissements sur le personnel, sans nul doute affecté, il n’y a pas eu d’impact national » a-t-elle encore affirmé, avant de relever que « seule la presse locale en a parlé » (voir cet article du Dauphiné Libéré).
Il y a certes une pensée anarchiste, mais aucune information sur leurs auteurs. Les éléments matériels manquent cruellement à l’appel. Les revendications restent finalement très générales. Indéniablement, elles ne relèvent pas du terrorisme.
Devant le tribunal, Alexandre Linden, pas mécontent de voir la rapporteure se rallier à ses conclusions, commentera : « C’est la première fois que je plaide devant le tribunal administratif pour un tel litige (…). Je ne méconnais pas la gravité des faits, mais le plus important est de relever l’absence de lien avec l’entreprise terroriste ».
Le jugement sera rendu le 31 janvier 2019. « Cela nous laisse un peu de temps pour échanger encore en interne avec les membres de la formation de jugement » a conclu le président, qui anticipe déjà l’écho de sa décision. Une première en France dans l’histoire du blocage administratif, qui montre toute l’importance des contrôles internes sur cette censure de bureau.
]]> Un ferry dérouté de Saint-Malo à Caen-Ouistreham + Revue de presse
▻http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2018/12/04/01016-20181204LIVWWW00027-en-direct-gilets-jaunes-philippe-macron-blocages-
Le navire de la Brittany Ferries assurant la liaison entre Portsmouth (Grande-Bretagne) et Saint-Malo a été dérouté ce mardi vers Ouistreham (Calvados), le port breton étant bloqué par des "gilets jaunes", a indiqué la compagnie maritime. "En raison du mouvement des ’gilets jaunes’, qui bloquent le port de St Malo, le navire, ’Le Bretagne’, a été dérouté sur Ouistreham", a indiqué sur son site la compagnie.
"En conséquence, votre départ de ce soir, mardi 04/12/18, se fera de Caen-Ouistreham à 20h30. Arrivée à Portsmouth à 07h45", précise la compagnie qui ajoute : "Des blocages étant toujours prévus sur les routes françaises, merci de prévoir un temps de trajet supplémentaire pour vous rendre au port". Selon la compagnie, une navette a quitté la gare maritime de Saint-Malo à 16 heures pour acheminer les passagers non motorisés à Ouistreham, près de Caen, soit à près de 200kms de là.
Il s’agit du premier déroutement d’un ferry de la Brittany Ferries, censé accoster à Saint-Malo, depuis le début du mouvement des "gilets jaunes", a indiqué un membre de la compagnie en charge de l’information du public.
EN IMAGES - Le saccage du péage de Virsac
Sur 412 personnes interpellées à Paris samedi dernier, seules 16 étaient fichées ultra-droite ou ultra-gauche
Le préfet de police, Michel Delpuech, a indiqué devant la commission des lois du Sénat que 412 personnes avaient été interpellées à Paris samedi dernier. Sur ces 412 personnes, seules 16 étaient fichées ultra-droite ou ultra-gauche, a-t-il expliqué.
Marche pour le climat samedi à Paris : Hulot trouve que ce n’est « pas le moment »
Ce n’est "pas le bon moment" d’organiser samedi à Paris une marche pour le climat, a estimé sur RTL Nicolas Hulot, y voyant un risque de "confusion" et de "confrontation" dans le contexte de crise des "gilets jaunes".
"C’est mon avis personnel, ça n’engage que moi, je trouve que ce n’est pas le moment
Christophe Castaner : « Il faut prévoir le pire » pour la manifestation de samedi
Lors de son audition au Sénat, le ministre de l’Intérieur, interrogé sur les discussions en cours sur les dispositifs pour samedi prochain, a dit "prévoir le pire". "Il faut faire en sorte que ce qui s’est passé samedi ne se reproduise pas", a-t-il fait remarqué. . . . . .
Lycées : une centaine d’interpellations dans le Val-d’Oise
Des incidents ont à nouveau éclaté mardi devant des lycées de la région parisienne, notamment dans le Val-d’Oise avec près de 100 placements en garde à vue, dans un mouvement de contestation réveillé par celui des "gilets jaunes", selon des sources concordantes.
Dans le Val-d’Oise, 97 personnes ont été placées en garde à vue mardi après des heurts à proximité de quinze lycées. A Enghien-les-Bains, le lycée Gustave-Monod a été victime d’une "tentative d’incendie" lors d’une manifestation qui a rassemblé quelque 200 jeunes, a indiqué le parquet de Pontoise.
Arrêt temporaire de la production chez Maïsadour
Le géant de l’agroalimentaire Maïsadour a dû temporairement interrompre sa production en raison des blocages des "gilets jaunes", à quelques semaines des fêtes de fin d’année, rendez-vous important pour ses marques d’épicerie fine, a indiqué ce mardi son président.
"En raison des blocages par les ’gilets jaunes’, nos camions n’ont pas pu circuler, nous sommes donc restés plusieurs journées sans pouvoir abattre de volailles, et nous avons perdu des livraisons", a déploré Michel Prugue à Mont-de-Marsan, lors d’une conférence de presse en marge de l’assemblée générale du groupe. La société regroupe notamment les enseignes Delpeyrat, Comtesse du Barry ou Sarrade et Delmas, spécialisées dans les produits fins et gastronomiques.
"Il est encore trop tôt pour chiffrer le préjudice", a ajouté le président de Maïsadour. "Mais nous surveillons le mouvement de près car nous approchons des fêtes de fin d’année. Pour nous, c’est particulièrement sensible. C’est un mois de travail important, et nous surveillons les difficultés que nous pourrions rencontrer dans le transport des marchandises si le mouvement se poursuivait".
La SPA annule son Noël des animaux prévu ce week-end place de la République
La SPA a annoncé qu’elle annulait son Noël des animaux prévu à Paris ce week-end place de la République. L’association craint des violences similaires à celles qui se sont déroulées samedi dernier lors de la manifestation des « gilets jaunes ».
Edouard Philippe : « Il ne faut pas perdre de vue la non-augmentation de la dette publique »
Jean-Pierre Raffarin plaide pour un accord avec les « gilets jaunes »
Invité ce matin des « 4 Vérités » sur France 2, l’ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin imagine ce que pourrait être sa feuille de route s’il était toujours à Matignon.
Tiens, il existe encore celui là !
]]>Des lycéennes se révoltent : « Pour nous, le harcèlement sexuel, c’est tout le temps » (L’Obs)
▻https://www.nouvelobs.com/rue89/nos-vies-intimes/20180118.OBS0857/des-lyceennes-se-revoltent-pour-nous-le-harcelement-sexuel-c-est-tout-le-
Suivant la vague de protestation initiée après l’affaire Weinstein, un groupe de lycéens de l’établissement Camille Pissaro à Pontoise a décidé d’agir contre le harcèlement sexuel.
]]>Violences sexuelles sur mineurs : des sénateurs contre la présomption de non-consentement -
▻http://www.liberation.fr/france/2018/02/08/violences-sexuelles-sur-mineurs-des-senateurs-contre-la-presomption-de-no
« Le groupe de travail n’a pas retenu l’idée avancée par le gouvernement consistant à instituer une présomption de "non-consentement" des mineurs en fonction d’un seuil d’âge » : voici ce qu’il faut retenir du rapport d’information commandé par la commission des lois du Sénat et rendu public ce jeudi (huit élus de différents partis politiques ont planché sur la question durant quatre mois). Mesure phare du projet de loi « contre les violences sexistes et sexuelles » – qui doit être présenté en Conseil des ministres le 7 mars par la secrétaire d’Etat à l’Egalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, et la ministre de la Justice, Nicole Belloubet – cette création d’un âge minimal de consentement à un acte sexuel a été jugée « brutale et arbitraire », car elle introduirait « une automaticité dans la loi pénale qui ne permettrait pas de prendre en compte la diversité des situations ».
Ce projet gouvernemental avait été annoncé en novembre 2017, quelques semaines après la décision du parquet de Pontoise de poursuivre pour « atteinte sexuelle » et non pour viol, un homme de 28 ans après avoir eu une relation sexuelle avec une enfant de 11 ans. Le procès avait été renvoyé au 13 février. Dans une autre affaire, au mois de novembre, la cour d’assises de Meaux avait acquitté un homme accusé de viol sur une mineure de 11 ans.
Actuellement, selon le code de procédure pénale (article 222-22 et 222-23), pour qu’un viol soit caractérisé juridiquement, il faut démontrer que la victime a subi une « contrainte, une violence, une menace ou une surprise ». L’âge de présomption de non-consentement aurait pour objectif d’instaurer un seuil en dessous duquel un enfant ne pourrait être considéré comme sexuellement consentant (le gouvernement hésite entre 13 et 15 ans). Par conséquent, un acte sexuel sur mineur serait automatiquement considéré par la justice comme une agression sexuelle, ou un viol s’il y a eu pénétration (vaginale, anale ou de quelque type que ce soit).
« Différence d’âge importante »
En substitution de cette présomption de non-consentement, le groupe de sénateurs propose d’instaurer une « présomption de contrainte » qui permettrait d’assurer « une protection de tous les mineurs » dans deux hypothèses : « l’existence d’une différence d’âge entre l’auteur majeur et le mineur », ou « l’incapacité de discernement du mineur ». Contactée par Libération, la rapporteuse du groupe de travail, Marie Mercier (LR), a détaillé la proposition : « Il n’y aurait plus besoin de prouver la contrainte lors d’un viol sur mineur. Nous instaurons une présomption de culpabilité de l’auteur du crime dès lors qu’il existe une différence d’âge importante ou que le mineur n’a pas de capacité de discernement. Or le discernement n’a pas d’âge, il varie selon les enfants. »
Pour rappel, 52,7 % des actes de viol ou de tentative de viol déclarés par les femmes et 75,50 % de ceux déclarés par les hommes surviennent avant l’âge de 18 ans, selon l’enquête Virage réalisée par l’Institut national d’études démographiques en 2015. En 2017, 8 788 plaintes ou signalements pour des faits de viol concernant des victimes mineures ont été enregistrés par les services de police et de gendarmerie.
Anaïs Moran
]]>Enfant de 8 ans agressé à Sarcelles : aucune trace de l’agression pour l’heure
M6info1 février 2018
▻https://m6info.yahoo.com/enfant-de-8-ans-agresse-sarcelles-le-caractere-antisemite-non-confirme
(...) “Cette affaire s’est emballée trop rapidement”
“Cette affaire s’est emballée trop rapidement. Les hommes politiques ont embrayé tout de suite alors qu’il y a encore beaucoup de vérifications à faire. C’est devenu incontrôlable”, souligne une source proche de l’enquête. Les investigations vont continuer ces prochains jours. Au regard de ces éléments, le procureur décidera s’il faut poursuivre ou classer cette enquête.
Le mobile antisémite retenu par le parquet
L’enfant, qui se rendait à un cours de soutien scolaire, âgé de 8 ans, a raconté avoir été agressé deux adolescents alors qu’il se rendait à un cours de soutien. Le “mobile antisémite” a été retenu par le parquet de Pontoise, en raison de sa kippa, visible. L’enfant portait également un châle de prière qui pouvait être aperçu sous son manteau.
Emmanuel Macron réagit le soir-même
Emmanuel Macron a réagi à cette agression présumée, déclarant le soir-même sur Twitter : “C’est toute la République qui se dresse particulièrement aujourd’hui au côté des Français de confession juive pour combattre avec eux et pour eux chacun de ces actes ignobles”.
Edouard Philippe a également dénoncé “une nouvelle forme d’antisémitisme violente et brutale qui s’exprime de façon de plus en plus ouverte sur notre territoire”.
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Charles EnderlinCompte certifié @Charles1045
15:01 - 1 févr. 2018
▻https://twitter.com/Charles1045/status/959124672427290626
Pas de témoins. Déclarations floues et imprécises de l’enfant de huit ans, entendu une seule fois par la police. Les parents n’ont pas fait établir de certificat médical Et le président de la République, le premier ministre, les médias nationaux, réagissent sans attendre ?!
]]>Harcèlement : « La très grande majorité des élèves se sent bien au collège »
▻http://www.lemonde.fr/societe/article/2017/12/22/la-tres-grande-majorite-des-eleves-se-sent-bien-au-college_5233332_3224.html
Le titre est quant même assez particulier. Les filles sont invisibilisées, les agressions sexuelles sont comparés à des vols de fournitures et ne sont pas nommées. On passe de "baisers forcés, caresses forcées et voyeurisme" sans dire que ce sont des délits d’agression sexuelle condamné par la justice (enfin sur le principe) et de se réjouir que ca ne soit pas aussi fréquent que des insultes ou vol de matériel scolaire... comme c’était comparable.
Comme on le voit dans l’enquête, le phénomène n’est pas massif, ou en tout cas collégiens et lycéens ne le déclarent pas massivement par rapport à d’autres incidents dont ils sont victimes. Ils sont, en 2017, un peu moins de 5 % d’élèves (5,3 % de filles, 4,2 % de garçons) à déclarer avoir subi des baisers forcés ; 6 % à témoigner de caresses forcées (7,6 % de filles, 4,5 % de garçons). Et 7,5 %, filles comme garçons, d’actes de voyeurisme – dans les gymnases, les toilettes… C’est inadmissible, mais beaucoup moins fréquent que d’autres incidents comme les insultes (50 %), les vols de fournitures (48 %), les surnoms méchants (46 %), les mises à l’écart (38 %).
Ci dessous on apprend que les violences sexuelles ne sont pas des violences physiques :
En effet, les garçons sont beaucoup plus touchés par tout ce qui est violence physique ; ils déclarent plus souvent avoir été frappés, avoir participé à des bagarres, avoir participé à des jeux dangereux. Les filles, elles, sont plus touchées par les violences verbales et psychologiques – les mises à l’écart, l’ostracisme concernent typiquement davantage les filles que les garçons. Idem des insultes sexistes.
22 % des collégiens estiment qu’il y a plutôt beaucoup ou beaucoup de violence dans leur établissement, signe que l’inquiétude n’est pas négligeable. Pour certains élèves, ces problèmes peuvent provoquer de l’absentéisme ; 6 % des collégiens disent ne pas s’être rendus au collège au moins une fois dans l’année parce qu’ils avaient peur de la violence.
J’aurais plutot titré que la situation est critique, 22% d’enfants qui déclare plutot beaucoup et beaucoup de violence c’est pas seulement non négligeable, c’est terriblement énorme. C’est pas loin d’1/4. Je trouve pas que ca fait une "très grande majorité des élèves se sent bien au collège". A partir de quel pourcentage de victimes de violences on* estime que la situation deviens préoccupante ?
#invisibilisation #école #violences #violences_sexuelles #euphémisation
*le ON, c’est Fabienne Rosenwald, "qui dirige la direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance, détaille les résultats de l’enquête « Climat scolaire et victimation », menée en 2017 dans les collèges." et l’e-monde.fr qui choisi de présenté le choses ainsi.
]]>Pontoise : blocus des lycéens contre le sexisme en classe - Le Parisien
▻http://www.leparisien.fr/val-d-oise-95/pontoise-le-blocus-des-lyceens-contre-le-sexisme-en-classe-21-12-2017-746
Ils étaient des centaines devant les portes du lycée Pissarro ce jeudi matin à Pontoise (Val-d’Oise). Les élèves ont bloqué deux entrées sur trois de l’établissement avec des poubelles et des messages de sensibilisation contre le sexisme. « On est à bout, on en peut plus de subir ça au quotidien sous les yeux passifs des professeurs », témoigne une élève de terminale. Depuis le début de l’année scolaire, elles sont plusieurs à être victimes de réflexions inappropriées, d’insultes et de mains aux fesses dans les couloirs mais aussi dans les salles de classe. « On m’a déjà touché les fesses à l’entrée de la classe et le professeur a vu mais n’a rien dit », témoigne Hajar.
Le blocus a été organisé pas une trentaine d’élèves qui se sont concertés sur les réseaux sociaux. Shanley, à l’initiative du mouvement, veut « libérer la parole dans les établissements scolaires ». « On n’est pas les seuls concernés, ça se passe partout en France et l’éducation nationale doit réagir », ajoute-t-elle. La jeune femme devait rencontrer le proviseur et la proviseure adjointe pour évoquer ces problèmes.
#Femmes #lycée #blocus #sexisme
@rezo
Box sécurisés dans les tribunaux : la fronde continue - Libération
▻http://www.liberation.fr/france/2017/12/11/box-securises-dans-les-tribunaux-la-fronde-continue_1615935
Un magistrat du tribunal correctionnel de Créteil a refusé lundi que les prévenus jugés en comparution immédiate comparaissent dans un box vitré. Une décision symbolique qui s’inscrit dans la contestation de plus en plus importante de ces « cages de verre » .
Le mouvement de protestations contre les box ultra-sécurisés commence à gagner plusieurs juridictions. Lundi, il a même pris un tournant inédit : un magistrat a accédé à la demande des avocats de faire comparaître le prévenu en dehors d’un box entièrement vitré. La scène – qui revêt une haute valeur symbolique – se passe aux comparutions immédiates de Créteil : le président, Matthieu Bonduelle, membre du Syndicat de la magistrature (SM) a invité le prévenu à s’avancer à la barre pour être jugé. Selon l’AFP, il a justifié cette décision en évoquant « certains problèmes pratiques et juridiques » et rappelé que « le président a la police de l’audience ».
La phrase fait écho à un incident étonnant qui s’est produit à Toulouse au début du mois. La présidente avait demandé à entendre le prévenu hors du box vitré, et s’est alors vu opposer un refus… de la part de l’escorte. Les policiers ont argué « qu’ils avaient des ordres et ont refusé de sortir mon client du box », a témoigné un avocat indigné auprès de France 3 région. Le prévenu a donc comparu derrière la vitre.
Bocal en verre, barreaux, filins
Dans la France entière, les robes noires s’insurgent contre les « cages de verre », ou celles de fer, qui fleurissent dans les salles d’audience depuis quelques années. Décrites comme un « enclos de verre », une « cellule au sein de la salle d’audience » ou un « aquarium », elles posent un problème tant symbolique (l’atteinte à la présomption d’innocence, à la dignité et aux droits de la défense) que pratique : l’acoustique est souvent très mauvaise. Il y a quelques semaines Libération racontait, la genèse sécuritaire de ces box de plus en plus hermétiquement fermés. Il suffit de faire un rapide tour de France pour en répertorier quelques exemples. A Grenoble ou à Meaux, on voit un bocal en verre avec quelques petites lucarnes. A Colmar, ce sont des barres horizontales qui ont provoqué l’ire des avocats, aboutissant à leur remplacement par du verre. A Alençon, des barreaux. A Nîmes, même dispositif, avec des filins au plafond qui lui valent le surnom de « fosse ».
Le mouvement de rébellion a commencé à la rentrée de septembre à Nanterre lorsque les avocats ont découvert à leur retour de congés, le nouveau dispositif : une cage de verre « avec deux fentes ridicules », entièrement clos, avec un seul accès vers la geôle. Me Fabien Arakelian, du barreau des Hauts-de-Seine, interrogé par Libération, a alors raconté des scènes ubuesques : dans un sens, le son passe mal, impossible de s’entretenir avec le client ; dans l’autre, le micro fixé trop bas oblige le prévenu à s’asseoir pour communiquer avec ses juges, ce qui le soustrait en même temps à leur vue. Après avoir déposé (en vain) des conclusions écrites auprès du tribunal, les avocats des Hauts-de-Seine ont décidé, le 12 octobre, de saisir le Défenseur des droits et le Contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL). Ils ont aussi assigné en référé la garde des Sceaux.
« Risques d’agression » et « tentatives d’évasion »
De son côté, la chancellerie répond que ces nouvelles boîtes ultrasécurisées correspondent à la « mise en œuvre de mesures exceptionnelles décidées en 2015 pour répondre à la menace terroriste ». Elles sont le fruit des plans de lutte contre le terrorisme (Plat) 1 et 2. « La sécurisation des box a été jugée prioritaire », explique-t-on. Cet été, 18 box ont été renforcés dans sept TGI d’Ile-de-France : Créteil, Bobigny, Meaux, Melun, Evry, Pontoise, Nanterre. Budget : 2 millions d’euros. Et le porte-parolat de préciser à Libération : « Il existe une pluralité d’acteurs qui rédigent le cahier des charges en fonction des contraintes et des demandes locales, liées à la configuration des salles d’audience, en fonction du guide élaboré par la Direction des services judiciaires (DSJ) et des besoins liés à la sûreté de la juridiction ».
Il s’agit notamment de lutter contre les « risques d’agression » et les « tentatives d’évasion ». D’après des données qui viendraient d’être communiquées au porte-parolat par la DSJ, le nombre de tentatives d’évasion dans l’enceinte des palais de justice est passé de 11 à 21 entre 2015 et 2016. Mais il est redescendu à 16 en 2017. De plus, il faut noter que le chiffre regroupe à la fois des faits survenus dans une salle d’audience mais aussi dans les cabinets. Il est donc difficile à exploiter.
La sécurisation des box participe, en tout cas, à un mouvement plus général touchant l’ensemble de l’architecture judiciaire. Il suffit d’observer les nouveaux palais de justice : matériaux modernes, accès sécurisés, badges nécessaires pour franchir chaque porte, ambiance high-tech. C’est toute la symbolique judiciaire qui est concernée. Dans une lettre ouverte à la garde des Sceaux, Nicole Belloubet, publiée le 23 octobre, le Syndicat des avocats de France (SAF) et le Syndicat de la magistrature protestaient ainsi contre « une vision architecturale des futurs palais qui exclut le justiciable, qui le déshumanise en le réduisant à une dangerosité supposée, nécessitant de limiter autant que possible ses contacts avec les acteurs de l’institution judiciaire ».
« Architecture sécuritaire »
Le 15 novembre, la grogne est montée d’un cran : le SAF a assigné la garde des Sceaux et l’Agent judiciaire de l’Etat (AJE), devant le tribunal de grande instance de Paris, à jour fixe, pour faute lourde. L’audience se tiendra le 15 janvier 2018. Les avocats ont demandé le retrait des dispositifs de sécurité installés dans plusieurs salles d’audience françaises. En parrallèle, d’autres initiatives locales, comme à Nanterre ou Créteil, se multiplient. C’est ainsi que la section d’Aix-en-Provence du SAF, s’est réunie le 30 novembre pour dénoncer « ce recours systématique et endémique à une architecture sécuritaire » qui « heurte les principes fondamentaux de la présomption d’innocence et d’un exercice effectif des droits de la défense ».
Il faut dire que le box des comparutions immédiates est particulièrement frappant : il s’agit d’une sorte de cellule miniature avec barreaux de fer. Dans le communiqué du SAF, il est rappelé que l’article 318 du code de procédure pénale prévoit une comparution libre sous la garde de l’escorte policière. « Nous projetons d’intervenir à l’audience correctionnelle le 22 décembre pour demander la comparution des prévenus détenus en dehors de la "cage de fer" implantée dans la salle d’audience », précise Me Julien Gautier. Le passé compte quelques précédents victorieux : en 2003, les avocats parisiens obtinrent que la vitre faciale du box de la 10e chambre correctionnelle soit remplacée par des lamelles.
Julie Brafman
Arguer de la lutte contre le terrorisme dans ces affaires alors que les comparutions immédiates ou correctionnelles n’ont rien à voir avec les affaires liées au terrorisme… Ça sert vraiment à tout le terrorisme c’est ça qui est pratique ! Et puis 2 millions d’euros dépensés sans état d’âme alors que les palais de justice manquent de tout, même de budget photocopies, on hallucine…
#justice #SAF #avocats #présomption_d_innocence
Pontoise, Melun, il est temps d’affirmer qu’un #enfant de 11 ans ne consent pas librement à des relations sexuelles ! | Droits des enfants
▻http://jprosen.blog.lemonde.fr/2017/11/12/pontoise-melun-il-est-temps-daffirmer-quun-enfant-de-11-ans-ne-
Ne pas retenir la violence ou la contrainte, au moins psychique, de l’adulte sur l’enfant, laisse à penser que ces gamines de 11 ans ont accepté les relations sexuelles comme une femme mature y consent. C’est tout simplement aberrant.
En écho au débat suscité par les révélations de toutes ces femmes qui dénoncent les violences sexuelles de toutes nature qu’elles ont pu supporter, on trouve dans les affaires de Pontoise et de Melun une autre preuve du rapport qui existe dans nos sociétés entre les hommes et les femmes. Par définition, et de tous temps, une femme ne peut qu’accepter qu’on cherche à la séduire, qu’on lui mette la main aux fesses (5), qu’on lui propose un avancement-canapé, qu’on l’amène à des relations sexuelles. Somme toute la limite tient au fait qu’elle crie ! D’ailleurs, à la réflexion, il n’est pas sûr que si elle se débat ce ne soit pas par le plaisir donné par la situation, sinon par le mâle qui l’étreint !
Il est grand temps d’affirmer haut et fort qu’avant un certain âge – 13 ans pourquoi pas qui est l’âge où la loi admet la sanction pénale contre l’auteur d’une infraction – un enfant peut certes avoir une sexualité, mais ne consent pas à des relations avec des adultes. Il faut poser une relation irréfragable, c’est-à-dire qui ne soit pas susceptible être remise en cause, de violence psychique lié au déséquilibres qui existe entre l’adulte et ce jeune enfant. Après tout, ne développons pas l’idée que la relation amoureuse, sinon sexuelle, est fondée sur la réciprocité des désirs et des plaisirs ? Qui oserait affirmer que dans le rapport entre un homme de 28 ans ou même de 22 ans avec une gamine de 11 ans il y a égalité ? Où est le consentement éclairé d’une gamine de 11 ans à des actes sexuels comme ceux dont on parle ?
Une pétition lancée par le journal Marianne circule pour que le parlement introduise cette présomption comme d’autres pays l’ont déjà fait.
]]>stop aux violences familiales, conjugales et sexuelles : Article : Je suis scandalisée et très en colère, j’ai honte de l’État français, de ses lois, de sa justice qui protègent les violeurs
▻http://stopauxviolences.blogspot.fr/2017/11/article-je-suis-scandalisee-et-tres-en.html
Honte d’un État français où les lois et ceux et celles qui les appliquent permettent de considérer que des petites filles de 11 ans comme Sarah et Justine peuvent être consentantes à subir des pénétrations sexuelles par des hommes de 28 et 22 ans.
Pour Sarah les viols ont été qualifiés en atteinte sexuelle par le parquet de Pontoise déclenchant une stupéfaction et une indignation générale, et pour Justine qui s’est retrouvée enceinte (la grossesse a été découverte tardivement par les parent, elle a dû accoucher d’un enfant qui a été placé), les pénétrations sexuelles ont bien été qualifiées de viols et jugées en cour d’assises mais l’homme n’a pas été reconnu coupable et a été acquitté le 10 novembre 2017, la cour d’assises ayant estimé que les éléments constitutifs du viol « la violence, la menace, la contrainte ou la surprise » n’étaient pas établis (le parquet général qui avait réclamé 8 ans de réclusion criminelle a fait appel).
Ces décisions judiciaires choquantes ont été rendues possibles parce que la loi française ne reconnaît pas d’âge de consentement légal en dessous duquel il y aurait une présomption irréfragable d’absence de consentement du mineur et donc pas de « violence, menace, contrainte ou surprise » à prouver pour que le viol soit reconnu, ni la terreur, et ne prend pas en compte les troubles psychotraumatiques présentés par la victime qui la paralyse et l’empêche de s’opposer. Il suffit donc que des magistrats, un jury de cour d’assises ne reconnaissent pas de contrainte morale ou de surprise malgré le jeune âge de la victime, son importante différence d’âge avec l’agresseur ou son autorité - parce que que la victime ne s’est pas opposée ou parce que l’agresseur l’aurait crue consentante - pour qu’il n’y ait pas viol pour la justice…
C’est le Monde à l’envers ! Peu importe que la petite fille se retrouve avec de très graves atteintes à son intégrité mentale et physique, à devoir subir à 11 ans les énormes traumatismes supplémentaires et les risques majeurs sur sa santé d’une grossesse et d’un accouchement, que sa vie ait basculée, son enfance ait été volée, que l’enfant né de ce viol soit placé et ait à subir un impact traumatique très lourd, qu’elle soit terrassée par le fait que le crime qu’elle a subi ne soit pas reconnu… Peu importe qu’on donne à cet homme un permis de violer et la possibilité qu’il reconnaisse l’enfant né du viol… (cf. Justice, vous avez dit justice ? Ils n’ont pas peur !)
#culture_du_viol #violophilie_judiciaire #injustice #domination_masculine #deni
]]>Carte de France du #street_art (art urbain) -
Chroniques Cartographiques
▻http://www.chroniques-cartographiques.fr/2017/11/carte-de-france-du-street-art-art-urbain.html
Aujourd’hui, je vous emmène à la découverte d’une nouvelle carte collaborative dans ce monde naissant et florissant de la carto interactive.
Cette carte dynamique réalisée par trois étudiantes de l’université de Cergy Pontoise (Laura, Chloé et Marion) propose aux amoureux de la culture urbaine et du street-art de recenser leurs propres oeuvres ou bien celles présentes dans leur ville.
Vous pouvez tout simplement consulter cette carte en filtrant selon le nom de l’artiste ou le type d’oeuvre recherché. Si vous décidez d’ajouter des éléments à cette carte, vous pourrez en cliquant sur l’outil de mise à jour, renseigner la position d’une peinture, d’une affiche, d’un stickers, ...
Carte de France street-art
]]> Quand la domination adulte croise la domination patriarcale
Des écrivaillons-éditocrates sur les chaines de la télévision publique peuvent bien régurgiter un Wittgenstein [1] mal assimilé – selon lequel on devrait taire les #violences_sexuelles parce qu’elles seraient après tout si ambigües, incommunicables ou irréductiblement singulières – cela sonne comme une mauvaise blague botulienne qui tout à la fois légitime le système dans lequel s’inscrivent les agresseurs, dilue les témoignages des femmes, réduit leur parole à un supposé sentimentalisme « victimaire » (on sait combien cet adjectif est une ruse de la raison dominante) et, en dernière instance, vise à défaire la possibilité d’une analyse et d’une solidarité féministes.
Autrement dit, il s’agit ni plus ni moins de renvoyer les femmes qui ont subi des violences sexuelles à ce que Deleuze appelait « la manie du sale petit secret » – fond de commerce partagé de l’autofiction, de la psychanalyse, et de bien des fantasmes médiatiques. Le #viol n’est pourtant pas un « sale petit secret » incommunicable et il n’y a aucune raison d’exiger des femmes qui en sont victimes de le taire, ni de les réduire sarcastisquement, quand elles ont le courage d’en parler, au seul statut devenu péjoratif de victime.
Dans l’affaire de Pontoise, la #domination_masculine croise la domination adulte et impose un silence doublement assourdissant à la victime, qualifiée tour à tour de « fille », de « fillette », voire de « pré-adolescente » « qui faisait plus que son âge ». L’homme de 28 ans ayant abusé d’une gamine de 11 ans avait lui-même deux enfants, dont un de 9 ans – on ne saura pas s’il fait plus ou moins que son âge. Un ##bon_père_de_famille.
Comme l’écrit Yves Bonnardel, le statut social de l’enfant ne « consiste en rien de moins que l’imposition d’une famille, d’une école, et au-delà d’une éducation », autant d’institutions qui dépossèdent l’enfant de lui-même pour mieux lui imposer les normes de l’hétéronomie et consolider l’ordre social. Le bon père de famille de 28 ans ne voulait rien de moins qu’apprendre à la fillette de 11 ans à embrasser – une éducation à la galanterie, incluant fellation et pénétration.
L’enfant ne s’appartient pas. L’enfant n’a pas de personnalité juridique, il a comme on dit « des tuteurs légaux ». Que ces tuteurs légaux ou d’autres adultes puissent abuser de lui et le brutaliser de mille manières est rendu possible par ce que Christine Delphy a qualifié de « vulnérabilité organisée » dans sa recension du livre de Bonnardel.
L’argument de l’incommunicabilité est donc caduc ; si la vulnérabilité (des enfants, des femmes, des animaux) est organisée, non seulement on peut en parler, l’analyser, mais mieux encore : on peut la défaire.
▻http://lmsi.net/Une-pre-adolescente-qui-faisait#nb1
La domination adulte - présentation d’un livre d’Yves Bonnardel
La domination adulte opprime profondément les jeunes. Les « enfants » sont aujourd’hui réputés particulièrement vulnérables et vivent sous l’emprise d’un statut de « mineur » qui, sous prétexte de protection, leur retire l’exercice des droits fondamentaux qui sont reconnus aux majeurs, aux « adultes ». Ce statut de mineur entérine en fait de nombreuses sujétions et partant, de nombreuses violences. La famille est ainsi l’institution sociale la plus criminogène qui soit, mais l’école est aussi un lieu privilégié d’exercice d’un ordre adulte oppressif. Ce livre rappelle les nombreuses luttes - habituellement passées sous silence - menées par des « mineurs » contre leur condition, contre les discriminations fondées sur l’âge et pour l’égalité politique. Leur donnant la parole, il questionne aussi bien les idées d’enfance et de protection que celle de minorité. C’est aussi la notion même d’éducation qui est ici interrogée. Il nous convie de façon inédite à un véritable voyage révolutionnaire au sein des rapports adultes/enfants, dont notre vision du monde ne sort pas indemne. De ce livre utile, ré-ouvrant un champ de réflexion trop longtemps refermé, voici la présentation par #Christine_Delphy.
▻https://seenthis.net/messages/422216
▻https://seenthis.net/messages/422441
#Viol d’un #enfant : « notre loi protège les agresseurs »
▻https://www.pourquoidocteur.fr/Articles/Question-d-actu/23019-Viol-d-un-enfant-notre-loi-protege-agresseurs/amp
Un enfant ne veut pas d’un acte sexuel. Les gens n’ont pas le courage de se représenter une fillette de 11 ans avec un pénis d’adulte dans la bouche. Ils ne veulent pas imaginer ce qu’est le vagin d’une petite fille, pénétré par celui d’un adulte de 28 ans. Il y a un déficit de la représentation. Pourtant, dit comme ça, c’est assez clair ?
Toute l’attention est fixée sur le consentement de cette fillette. On ne met pas le projecteur sur l’adulte de 28 ans, père de deux enfants. Lui savait parfaitement ce qu’il faisait. Il s’agit ni plus ni moins de #pédocriminalité.
]]>Quelle justice pour le quai de Valmy ? | Frédéric Lordon
▻http://blog.mondediplo.net/2017-09-29-Quelle-justice-pour-le-quai-de-Valmy
Relation sexuelle avec une mineure de 11 ans : un homme poursuivi pour « atteinte sexuelle » - Libération
▻http://www.liberation.fr/france/2017/09/26/relation-sexuelle-avec-une-mineure-de-11-ans-un-homme-poursuivi-pour-atte
▻http://md1.libe.com/photo/1057582-un-homme-de-28-ans-sera-juge-mardi-apres-midi-devant-le-tribunal-c
Une adolescente de 11 ans avait porté plainte pour « viol » en avril 2017 contre un homme de 28 ans. Le parquet a considéré que la fillette était consentante et qualifié les faits « d’atteinte sexuelle ».
Comment qualifier pénalement les faits dont a été victime Sarah, 11 ans ? Le parquet de Pontoise a estimé qu’il s’agissait d’un délit et plus précisément d’une « atteinte sexuelle sur mineur de 15 ans ». La partie civile conteste : c’est un viol, passible de la cour d’assises. Le procès qui devait se tenir aujourd’hui devant le tribunal correctionnel de Pontoise a été renvoyé le temps d’examiner des nullités soumises par un avocat de la défense qui s’est récemment constitué. Il ouvre néanmoins un débat : celui du consentement d’une enfant de 11 ans. « Ce qui est scandaleux, c’est que les faits datent du mois d’avril et ils ont été jugés en juin, avant un premier renvoi de l’audience. C’est donc un traitement expéditif ! », dénonce Me Carine Diebolt, avocate de Sarah. Je suis également choquée par la qualification retenue. »
Revenons aux faits, révélés ce mardi par Mediapart. Un jour d’avril 2017, sur le chemin du retour du collège, Sarah est abordée par un inconnu de 28 ans. Elle accepte de le suivre jusque dans un immeube où il essaie de l’embrasser. « Elle a compris à cet instant que le piège s’était refermé sur elle, qu’on avait endormi sa conscience. Mais elle était tétanisée, elle n’osait pas bouger, de peur qu’il la brutalise. Elle a pensé que c’était trop tard, qu’elle n’avait pas le droit de manifester, que cela ne servirait à rien, et elle a donc choisi d’être comme une automate, sans émotion, sans réaction », témoigne sa mère dans Mediapart. L’homme exige une fellation, la fillette obtempère. Puis, elle le suit jusqu’à son appartement où il la pénètre sexuellement. A peine sortie, paniquée, Sarah prévient sa mère et lui raconte tout.
« Ce ne sont pas des mécanismes de défense mais de survie »
Le parquet de Pontoise a choisi de ne pas retenir la qualification de viol qui figurait initialement sur la plainte. Pour rappel, selon le code de procédure pénale (art 222-22 et 222-23), pour qu’un viol soit caractérisé juridiquement il faut démontrer que la victime a subi une « contrainte, une violence, une menace ou une surprise ». Le fait que Sarah ne soit âgée que de 11 ans ne change rien à cela, il n’existe aucune atténuation en cas de minorité. La France se démarque ainsi d’autres pays occidentaux comme l’Espagne, l’Allemagne, les Etats-Unis, la Belgique, l’Angleterre, le Danemark ou la Suisse qui considèrent qu’il existe une « présomption irréfragable d’absence de consentement du mineur d’acte sexuel » tout en retenant des seuils d’âges différents. La loi française ne fixe pas non plus d’âge du discernement, « il appartient aux juridictions d’apprécier si le mineur était en état de consentir à la relation sexuelle en cause », a rappelé le Conseil constitutionnel dans une décision de février 2015.
Dans le cas présent, le parquet a donc établi que la passivité de la fillette, son absence de réaction ou de contestation ne permettait pas de qualifier le viol. Me Carine Diebolt conteste : « Le parquet est passé à côté d’une juste analyse de la situation. Sarah n’a pas crié, elle ne s’est pas débattu, elle dira elle-même dans une audition qu’elle était "bloquée". En psychotraumatologogie, cela s’appelle de la sidération. L’expertise dit bien qu’elle est "sidérée" et "dissociée". Ce ne sont pas des mécanismes de défense mais de survie. » Le parquet qui voit plutôt un consentement s’est appuyé sur l’article 227-5 du code pénal pour qualifier l’atteinte sexuelle sur mineur de 15 ans : « le fait, par un majeur, d’exercer sans violence, contrainte, menace ni suprise une atteinte sexuelle sur la personne d’un mineur de quinze ans est puni de 75 000 euros d’amende et cinq ans d’emprisonnement ». La procédure n’étant pas criminalisée, il n’y a pas eu de saisine obligatoire du juge d’instruction. Le dossier devrait finalement être jugé en février prochain devant le tribunal correctionnel. « Pour moi, il est clair que l’agresseur a agi par surprise et a exercé une contrainte morale sur Sarah, ce qui permet de constituer le viol. Et c’est ce que je vais plaider », conclut Me Carine Diebolt.
Affaire scandaleuse mais tristement banale s’il n’y avait le très jeune âge de la victime. Cela démontre une méconnaissance totale des mécanisme psychologiques en situation d’aggression mais est ce étonnant ?
Le viol est un paradoxe total révélateur de l’incapacité ou plutôt du refus de la société à criminaliser cette violence extrême. En terme de droits la société ne peut que criminaliser l’acte lui même sous peine de passer pour une société dégénérée. Le viol est donc passible de très fortes peines et le mis en examen doit être jugé aux assises.
Dans les faits, le corps des femmes et des enfants étant considéré comme la propriété du père, frère, oncle, mari, amant, patron etc on fait en sorte que les viols ne soient quasiment jamais condamnés. Environ 1% des viols commis voient leurs auteurs condamnés aux assises. Qu’est ce donc sinon une impunité quasi totale ?
Le système est organisé dans ce sens à partir des faits commis et tout le long de la chaîne : l’entourage, le regard social, la confrontation avec la police, avec la justice, le milieu professionnel éventuel, les confrontations avec le bourreau, la correctionnalisation, les medias, le code pénal, le jugement… en cohérence avec l’invariant sexiste de la société française.
Chaque expérience à laquelle il m’a été donné d’assister dans mon entourage m’a amenée à la conclusion que si la victime n’est pas très, très bien entourée socialement et juridiquement elle y laissera des plumes. C’est à dire qu’être entourée ne permet pas d’avoir gain de cause, cela permet juste de ne pas ressortir de ce marathon judiciaire complètement détruite psychologiquement.
On en arrive à une situation où il est plus dangereux pour la victime de porter plainte que de se taire. Et vu ce qu’il se passe, il est hélas parfois préférable dans son intérêt individuel de ne pas porter plainte, même si ce n’est pas comme ça qu’on arrivera à faire bouger les choses. Je ne sais pas comment on peut lutter efficacement contre cette situation. Il faut une implication concrète des militant-e-s, des associations mais pour ça il faut de l’argent et il n’y en a pas.
Autre article : ▻http://www.lexpress.fr/actualite/societe/justice/justice-pourquoi-l-agression-sexuelle-d-une-enfant-n-a-pas-ete-qualifiee-de
]]>Le consentement libre et éclairé d’une fillette de 11 ans face à un homme de 28 ans | Droits des enfants
▻http://jprosen.blog.lemonde.fr/2017/09/26/le-consentement-libre-et-eclaire-dune-fillette-de-11-ans-face-a
Peut-on dire qu’il y a eu une relation sexuelle librement consentie entre une enfant de 11 ans et un homme de 28 ans ?
C’est un peu ce que tous comptes faits emblent dire les magistrats et les policiers de Pontoise ayant eu jusqu’à présent à connaître de ce qui est survenue à la petite Sarah qui, sur le chemin de l’école, croisant une nouvelle fois, un homme l’a suivi jusqu’à chez lui où il l’a amenée à lui faire des fellations avant de la pénétrer. Sarah n’a pas subie de violences ou n’a pas été menacée de violences pour ces actes sexuels.
]]>Relation sexuelle à 11 ans : le parquet de Pontoise ne poursuit pas pour viol (Mediapart)
▻https://www.mediapart.fr/journal/france/250917/relation-sexuelle-11-ans-le-parquet-de-pontoise-ne-poursuit-pas-pour-viol
Dans le Val-d’Oise, une enfant de 11 ans a eu une relation sexuelle avec un inconnu de 28 ans. Elle l’a suivi, puis a subi l’acte sans protester, ce qui fait dire au parquet qu’elle était consentante. Mardi, l’homme sera jugé pour « atteinte sexuelle », et non pour viol. Une spécificité française.
[…]
A contrario, pour qu’un viol (punissable de 15 ans de réclusion criminelle, 20 ans sur mineur) ou une agression sexuelle soient caractérisés juridiquement, il doit être démontré que la victime a subi une contrainte, une violence, une menace ou une surprise (art. 222-22 et 222-23 du Code pénal). Il n’existe dans le Code pénal aucune atténuation à ce principe lorsque la victime est un enfant. Depuis 2005, la Cour de cassation considère seulement que la contrainte est présumée pour les enfants en « très bas âge ».
La loi du 8 février 2010 est seulement venue préciser que « la contrainte peut être physique ou morale. La contrainte morale peut désormais résulter de la différence d’âge existant entre une victime mineure et l’auteur des faits ».
La plupart des législations occidentales ont pourtant adopté une « présomption irréfragable d’absence de consentement du mineur victime d’actes sexuels » : 14 ans en Allemagne, Belgique, Autriche ; 16 ans pour l’Angleterre et la Suisse, 12 ans en Espagne et aux États-Unis. À chaque fois, avant que cet âge soit atteint, il ne peut y avoir consentement.
#viol #enfants #loi #justice #consentement
]]>Relation sexuelle à 11 ans : le parquet de Pontoise ne poursuit pas pour viol
25 septembre 2017 Par Michaël Hajdenberg
▻https://www.mediapart.fr/journal/france/250917/relation-sexuelle-11-ans-le-parquet-de-pontoise-ne-poursuit-pas-pour-viol?
Dans le Val-d’Oise, une enfant de 11 ans a eu une relation sexuelle avec un inconnu de 28 ans. Elle l’a suivi, puis a subi l’acte sans protester, ce qui fait dire au parquet qu’elle était consentante. Mardi, l’homme sera jugé pour « atteinte sexuelle », et non pour viol. Une spécificité française.
]]>Inspecteur Ruffin mène l’enquête : chronique de la divergence des luttes
►https://leseumcollectif.wordpress.com/2017/09/24/inspecteur-ruffin-mene-lenquete-chronique-de-la-divergenc
Qui se souvient du 32 Mars 2016 et des semaines qui suivirent ? Qui se souvient des nuit-deboutistes qui, la main sur le cœur, appelaient à la convergence des luttes ? Qui se souvient des AG en plein air avec, entre deux interminables diarrhées verbales de poètes maudits, des appels solennels adressés à – retenez votre souffle – les-quar-tiers-po-pu-laires. “Parce que le gouvernement est notre adversaire à tou-te-s donc faut s’unir, faut con-ver-ger !’’ Et les appels du pied devenaient vite des sommations vexées (« mais pourquoi diable nous snobent-ils ? ») et vexantes (« mais vous ne comprenez pas, pauvres bougres, qu’on a des intérêts communs » ?!). Source : Le Seum (...)
]]>La mort par asphyxie d’Adama Traoré confirmée par une contre-expertise
▻http://abonnes.lemonde.fr/police-justice/article/2017/07/04/le-deces-par-asphyxie-d-adama-traore-confirme-par-une-contre-experti
Adama Traoré, jeune homme de 24 ans mort le 19 juillet 2016 à Beaumont-sur-Oise (Val-d’Oise), lors de son interpellation par des gendarmes, a succombé à une asphyxie. C’est ce que montrent les résultats de la contre-expertise demandée par sa famille, révélés par Le Parisien et confirmés au Monde par une source proche du dossier.
Ces éléments contredisent les explications de l’ancien procureur de Pontoise, Yves Jannier. Le 21 juillet, le magistrat avait ainsi déclaré qu’Adama Traoré « avait une infection très grave », « touchant plusieurs organes » ; il précisait en outre que son autopsie n’avait pas relevé de « trace de violence significative ».
]]>À Pontoise, les flics mettent Foued dans le coma. À son réveil, la justice le met en taule
▻https://rebellyon.info/Pontoise-le-31-mai-les-flics-mettent-17967
À Pontoise, la brutalité policière a jeté dans le coma un père de deux enfants en bas âge le 31 mai 2017. Victime d’amnésie partielle et souffrant de dommages importants, il est aujourd’hui incarcéré à la maison d’arrêt d’Osny où on lui refuse des examens complémentaires. La famille qui n’a pas pu accéder à son dossier médical, veut demander l’ouverture d’une enquête auprès de l’IGPN. Récit d’une « bavure » commise à quelques encablures du lieu où Adama Traoré a trouvé la mort il y a un peu moins d’un an.
/ #Répression_-_prisons, Une
]]>Pontoise : les flics mettent Foued dans le coma, la justice le met en taule
▻https://paris-luttes.info/pontoise-les-flics-mettent-foued-8361?lang=fr
Justice pour Foued : Récit d’une nouvelle aggression policière dans le Val d’Oise
▻https://paris-luttes.info/home/chroot_ml/ml-paris/ml-paris/public_html/local/cache-gd2/e7/65d6b948d65c3393ff40c3e648579d.jpg?1497540099
▻https://paris-luttes.info/justice-pour-foued-recit-d-une-8361
À Pontoise, la brutalité policière a jeté dans le coma un père de deux enfants en bas âge. Victime d’amnésie partielle et souffrant de dommages importants, il est aujourd’hui incarcéré à la maison d’arrêt d’Osny où on lui refuse des examens complémentaires. La famille qui n’a pas pu accéder à son dossier médical, a demandé l’ouverture d’une enquête auprès de l’IGPN. Récit d’une « bavure » commise à quelques encablures d’où Adama Traoré a trouvé la mort il y a un peu moins d’un an.
Ernest Renan
►https://fr.wikipedia.org/wiki/Ernest_Renan
« La nature a fait une race d’ouvriers. C’est la race chinoise, d’une dextérité de main merveilleuse, sans presque aucun sentiment d’honneur ; gouvernez-la avec justice en prélevant d’elle pour le bienfait d’un tel gouvernement un ample douaire au profit de la race conquérante, elle sera satisfaite ; une race de travailleurs de la terre, c’est le nègre : soyez pour lui bon et humain, et tout sera dans l’ordre ; une race de maîtres et de soldats, c’est la race européenne. Que chacun fasse ce pour quoi il est fait et tout ira bien »
(Ernest Renan, La Réforme intellectuelle et morale, 1871)
]]> France : Formation de 300 prêtres catholiques au néo libéralisme par la famille mulliez La Croix - Claire Lesegretain -14/03/2017
▻http://www.la-croix.com/Religion/Catholicisme/France/Les-fondateurs-dAuchan-forment-pretres-management-2017-03-14-1200831658
" Des prêtres à l’école de l’économie mondiale
Créées à l’initiative de membres de la famille Mulliez, fondatrice d’Auchan, les sessions « Chemins d’humanité » veulent former au management les prêtres et les aider à mieux comprendre les réalités économiques. Une cinquantaine de prêtres, parmi les 300 ayant bénéficié de cette formation, se retrouvent cette semaine à Rome pour en marquer le 20e anniversaire.
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Ce dimanche soir d’octobre 2015, Sébastien Savarin, 44 ans, délaisse sa paroisse de Saint-Jean-Baptiste de Forges-en-Bray (Seine-Maritime) où il est curé de 29 communes, pour se rendre à Roissy. Tôt le lendemain, il doit s’envoler vers New York avec une quinzaine d’autres prêtres de divers diocèses de France, pour une semaine dense, intitulée « À la rencontre des changements de ce monde ».
Le P. Savarin a achevé, il y a quelque mois, la formation « Chemins d’humanité », lancée en 1996 par André Mulliez, en lien avec Mgr Albert Rouet, alors responsable de la Commission sociale de l’Épiscopat (devenue le Conseil pour les affaires économiques, sociales et juridiques). Constatant la méconnaissance de nombreux prêtres de la vie de l’entreprise, le membre de cette grande famille d’entrepreneurs du Nord (Auchan, Leroy-Merlin, Decathlon, Flunch…) voulait aider ceux-ci « à mieux comprendre ce monde économique qui bouge » , selon Caroline Auriach, directrice de Chemins d’humanité.
Une formation qui aide à « se poser les bonnes questions »
Ainsi, pendant sa semaine new-yorkaise, la promotion 2015-2016 a rencontré l’ambassadeur de France auprès de l’ONU et visité une plate-forme de start-up, ainsi que la salle des marchés d’une grande banque française, « avec deux heures de discussions avec des traders », précise le P. Savarin.
Parmi les techniques de management découvertes pendant ces dix-huit mois, le P. Savarin a pu expérimenter celle du diagramme d’affinités (pour organiser les idées émises par un groupe et les structurer par thèmes) avec des équipes de funérailles en difficulté.
« Cela a permis de laisser émerger d’autres questions plus importantes et de les aborder sereinement » , raconte-t-il, considérant que ce parcours a « quelque chose d’évangélique », en tant qu’il « rappelle que le Christ a marché au milieu des hommes de son temps et invite à ne pas rester enfermer dans son presbytère ».
Même relecture positive de la part du P. Pierre-Marie Leroy, curé de la paroisse Saint-Paul-en-Ternois (52 villages) et doyen des 8 paroisses du Ternois, dans le diocèse d’Arras, qui a bénéficié de Chemins d’humanité il y a dix ans. Cette formation aide, selon lui, « à poser les bonnes questions, à repérer les compétences, à mettre les bonnes personnes aux bons endroits et à trouver sa juste place, le tout dans une démarche très ecclésiale ».
Des apprentissages mis en application
Le P. Leroy sait de quoi il parle. En 2009, tout juste arrivé dans sa paroisse, il a dû mettre en place une équipe de bénévoles compétents pour faire vivre l’abbaye de Belval après le départ des cisterciennes. Aujourd’hui, l’abbaye sert d’entreprise de réinsertion (affinage de fromages, jardinage…) pour des personnes à la rue et de centre d’accueil pour des séminaires d’entreprises, tout en ayant gardé une boutique de produits religieux.
Le P. Leroy est également vice-président de l’association d’aide aux sans-abri à Arras, Le petit âtre, qui compte une quarantaine de salariés. « Tout cela est né de ce que j’ai appris avec Chemins d’humanité » , insiste-t-il en rappelant sa formation initiale de travailleur social.
Quant à Marc Fassier, prêtre du diocèse de Saint-Denis qui a suivi Chemins d’Humanité en 2011-2012, à l’âge de 33-34 ans, il reste marqué par sa semaine à New York. « Nous logions à Manhattan, lieu symbole de la mondialisation, un peu comme la Seine-Saint-Denis, s’amuse-t-il. Et nous plongions tour à tour dans l’univers du luxe, en rencontrant les directions de Cartier et de Ralph Lauren, et dans celui de la grande pauvreté, avec les franciscains du Bronx. »
Des stages qui donnent « des clés de compréhension du monde »
Actuellement prêtre aux Lilas, responsable diocésain de la formation et doctorant à l’Institut catholique de Paris, le P. Fassier raconte également ses stages d’immersion de quelques jours dans un centre de tri postal près d’Orly, au Conseil national du droit d’asile, au Conseil d’État et au tribunal administratif de Paris. Autant d’expériences qui, selon lui, donnent « d’autres clés de compréhension du monde ».
« Cette formation n’apporte pas un savoir-faire, mais transforme en profondeur » , résume le prêtre des Lilas. Il en veut pour preuve sa thèse de doctorat sur « La place de l’Église dans les démocraties libérales » : un thème qu’il n’aurait pas choisi sans Chemins d’humanité.
Les 20 ans de « Chemins d’humanité »
Jusqu’à vendredi 17 mars, Chemins d’humanité fête ses 20 ans à Rome avec 45 prêtres et 45 hommes et femmes d’entreprises. En plus de visites pour s’immerger dans la réalité économique de la capitale italienne, les participants imagineront ensemble les coopérations de demain entre prêtres et laïcs et échangeront sur les enjeux ecclésiaux avec différents membres de la Curie.
Cette formation aux réalités économiques, proposée à des prêtres volontaires, après accord de leur évêque, est financée par des entrepreneurs et une modeste participation des inscrits. En vingt ans, près de 300 prêtres, exerçant dans un diocèse de France, ont suivi le parcours de dix-huit mois en six modules de cinq jours.
L’actuelle promotion, ayant commencé le parcours en novembre 2016, est composée de 13 prêtres : 3 du diocèse de Strasbourg, 3 de Metz, 2 de Cahors, et un de Pontoise, de Rouen, d’Évry, de Créteil et de Montpellier."
Claire Lesegretain
#mulliez #La_Croix #formation #néo_libéralisme #traders #Religion #Catholicisme #Chemins_d_humanité #réalités_économiques #prêtre
]]>Charlot ministre de la vérité, par Frédéric Lordon (Les blogs du Diplo, 22 février 2017)
►http://blog.mondediplo.net/2017-02-22-Charlot-ministre-de-la-verite
Frédéric Lordon est en grande forme. Faut dire que quand c’est trop,...
Admettons-le : au début on n’a pas voulu y croire. Lorsque le 3 janvier on a entendu Samuel Laurent, « décodeur » en chef au Monde, annoncer « une innovation technologique (1) » conçue pour défaire la post-vérité, on s’est dit que c’était trop beau pour être vrai. Mais l’époque dispense sans compter, et il faut désormais tenir pour acquis qu’elle est capable de tout. La suite a prouvé combien. Il y a d’abord ce nom grotesque, Decodex, qui fait surtout penser aux collants bleus de Fantômas ou bien au manteau noir de Judex — et donne irrésistiblement envie d’avoir accès aux minutes du brainstorming, qu’on imagine quelque part entre Veritator, Orthofact et Rectifias. Il y a surtout une trouvaille dont on ne sait plus s’il faut l’assimiler au geste d’une performance artistique ou au comique du cinéma muet. Construire la machine à gifles et s’y attacher la tête dans l’ouverture, Buster Keaton ou Charlot n’auraient sans doute pas fait mieux. C’est que les génies du décodage se sont fabriqué pour longtemps des journées difficiles. Comme de juste, pas une des (nombreuses) traces de pneu de la presse « crédible » labellisée « vert » ne leur sera épargnée, immanquable avalanche dont les effets sur la santé nerveuse du chef décodeur sont déjà constatables sur les réseaux sociaux. Et chaque fois que le ministère de la vérité proteste de ses justifications doctrinales, c’est derechef pour faire tourner à plein régime la turbine à claques.
Leibniz nomme « géométral » de toutes les perspectives le point de vue sur tous les points de vue, le point de vue suprême qui cesse d’être un point de vue particulier parce qu’il les synthétise tous. Le géométral, c’est le point de vue de Dieu. Ou, donc, du Monde. C’est bien connu : Le Monde n’a pas de point de vue. Il n’est pas l’organe officiel de la mondialisation, de l’Europe libérale, de la réforme indéfinie, et de l’entreprise-qui-crée-l’emploi — ou s’il l’est, il n’est que le porte-parole de la nature des choses. Et quand, de temps à autre, admettons-le, des « opinions » s’y font entendre, c’est dans les pages spéciales des éditoriaux, des chroniques et des tribunes, hermétiquement séparées du reste du journal voué, lui, aux faits vrais et à l’information neutre.
Aussi bien Daniel Schneidermann que François Ruffin (7) s’essayent à faire comprendre à Samuel Laurent que c’est le propre du point de vue dominant que de pouvoir se nier comme point de vue particulier,
Il y a comme une loi de proportionnalité du monde social qui justifie la critique en rapport avec l’importance des positions de pouvoir et des prétentions qui s’y expriment. C’est que la détention d’un pouvoir exorbitant conduit nécessairement à questionner la légitimité des détenteurs, et qu’en l’espèce on est conduit à se demander comment des pouvoirs aussi considérables se sont trouvés remis à des individus aussi insuffisants. La pédagogie généralisée de l’information vraie ne pouvait donc manquer de faire revenir la bonne vieille question de Marx de savoir qui éduque les éducateurs. On se dit d’abord que la croyance forcenée en un journalisme vierge de point de vue et riche seulement de faits devrait suffire à interdire l’accès à la profession. On se demande ensuite ce qui se passe dans les écoles de journalisme pour qu’on en laisse sortir des « diplômés » dans cet état. Sont-elles toutes sinistrées à ce point (ou n’y en a-t-il pas une ou deux qui résistent) ? À quel effondrement président-elles ? La dégradation intellectuelle du journalisme est-elle si avancée que le laisse entrevoir l’aval enthousiaste donné à la philosophie du Decodex jusqu’au plus haut niveau du « quotidien de référence » ?
« Quand un patron parle, c’est de l’économie, quand un syndicaliste parle, c’est du militantisme »
Il y aurait beaucoup à dire sur le geste qui conduit, sans visiblement qu’il en ait conscience, Le Monde à épouser cette pratique néolibérale entre toutes de l’évaluation généralisée — des autres. Comme on sait, née dans la finance, la pratique de l’évaluation est en voie de coloniser toutes les sphères de la vie sociale, organisant par là leur soumission à la logique d’une société de marché de part en part régie par le principe de concurrence. On évalue les chauffeurs de VTC, les appartements de location, les toilettes d’aéroport, et sans doute bientôt les dîners entre amis — le « code couleur », cette tragédie de la couleur que même la plus fertile imagination dystopique n’aurait pas pu anticiper. Voilà donc que Le Monde distribue des couleurs à l’information comme d’autres aux apports nutritionnels ou aux pots d’échappement. Le Monde est bien le journal de ce monde.
Que le journalisme commence avec l’établissement de faits et la dénonciation des contre-vérités flagrantes, c’est une telle évidence qu’on se demande comment des titres ont cru y voir le motif d’une rubrique spéciale, en excès de leur habitude ordinaire qui prescrit pourtant depuis des lustres cette exigence presque constitutive de procéder à des vérifications élémentaires. Ceci d’ailleurs pour des raisons qui sont vieilles comme la politique : sitôt qu’ils ne sont plus surveillés comme le lait sur le feu les pouvoirs mentent, les institutions mentent, l’État ment. Le mensonge leur est constitutionnel, comme à toutes les institutions autonomisées, toujours tendanciellement portées à oublier ce qu’était leur fonction première, pour ne plus vivre que pour elles-mêmes.
]]> Collectif 8 juillet – Montreuil
VIOLENCE EN RÉUNION PAR DES POLICIERS ARMÉS DE FLASHBALL : LES JUGES CONFIRMENT.
▻https://collectif8juillet.wordpress.com/2016/12/16/violence-en-reunion-par-des-policiers-armes-de-flashbal
16 décembre 2016 · par huitjuillet
Aujourd’hui, le tribunal de grande instance de Bobigny a condamné trois policiers pour violences volontaires avec arme : 15 mois de prison avec sursis et 18 mois d’interdiction de port d’arme pour le gardien de la paix Le Gall, et 7 mois avec sursis et 12 mois d’interdiction de port d’arme pour le gardien de la paix Vanderbergh et le brigadier Gallet. Aucune interdiction d’exercer n’a été retenue malgré les réquisitions du procureur.
Quant aux indemnisations, le tribunal s’est déclaré incompétent et a renvoyé la décision au tribunal administratif. À ce propos, rappelons que le 28 décembre 2016, le tribunal administratif de Nantes a rendu un jugement d’un cynisme sans précédent, considérant que Pierre Douillard était co-responsable de sa mutilation avec l’État, pour ne pas s’être désolidarisé d’une manifestation. À l’époque Pierre avait 16 ans.
La condamnation des trois policiers qui nous ont tiré dessus, blessé et mutilé admet que la violence intervenue le soir du 8 juillet 2009 n’était pas une bavure mais un cas typique de violence en réunion par des policiers armés de Flashball. Lors de ce procès, on a pu vérifier le caractère tristement ordinaire et systémique de cette violence. Rappelons que la police tire en moyenne plus de 10 fois par jour au Flashball et au LBD 40 ; entre le début du procès et aujourd’hui, la police a donc tiré environ 250 fois.
Ce qu’il s’est passé dans et autour du TGI de Bobigny tout au long de ce procès est exceptionnel et important. Les mensonges policiers et les expertises bidonnées, mais aussi la vérité de l’action banale de la police, sont apparus aux yeux de tous. Pendant plusieurs heures, magistrats et policiers ont dû écouter des témoignages édifiants d’autres blessés par flashball ou LBD40, de proches de personnes assassinées par la police, de collectifs s’organisant contre les violences policières exercées contre les migrants et leurs soutiens à Calais. Par ailleurs, un rassemblement a eu lieu à Montreuil sur les lieux où la police nous a blessé et mutilé, le soir du 8 juillet 2009. Une action a été menée au siège parisien de Nobelsport, qui fabrique les balles du LBD40.
Sept ans après les faits, trois policiers sont condamnés à quelques mois de prison avec sursis pour nous avoir tirés dessus, blessés et mutilés. La même semaine, Youssouf et Bagui Traoré, tous les deux incarcérés préventivement, sont condamnés à trois mois et huit mois de prison ferme. Pourquoi ? Pour rien, sinon pour s’être mobilisés afin d’obtenir que vérité et justice soit faite sur la mort de leur frère Adama, tué par des gendarmes.
Au TGI de Pontoise la justice suit son cours ordinaire ; depuis des mois, elle montre un visage des plus sordides face à une famille endeuillée : manipulatrice, arbitraire, raciste, soumise au pouvoir exécutif.
Le combat continue et doit mobiliser toujours plus de monde. Dans les quartiers, la rue, les lycées, les universités, les lieux de travail…
Rappelons que le 15 janvier à 13h, le policier qui a blessé gravement au LBD 40 Geoffrey Tidjani en octobre 2010 à Montreuil comparaitra devant la cours d’appel du TGI de Bobigny.
Défendons-nous.
]]>Les frères Traoré reconnus coupables de violences et d’outrages contre les forces de l’ordre
▻https://www.mediapart.fr/journal/france/151216/les-freres-traore-reconnus-coupables-de-violences-et-d-outrages-contre-les
Bagui et Youssouf Traoré, frères d’Adama, comparaissaient le 14 décembre devant le tribunal correctionnel de Pontoise pour menaces, outrages et violences envers huit #gendarmes et #policiers. Reconnus coupables, ils ont été condamnés à huit et trois mois de prison ferme au terme d’une audience fleuve de plus de dix heures.
]]>Bagui Traoré condamné à huit mois ferme pour violences
►http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2016/12/15/un-des-freres-d-adama-traore-condamne-a-huit-mois-ferme-pour-violences_50490
Bagui Traoré, le grand frère d’Adama mort lors de son interpellation par les gendarmes cet été, a été condamné, mercredi 14 décembre, à huit mois de prison ferme à Pontoise (Val-d’Oise) pour des violences commises contre des policiers municipaux.
Dix mois de détention ferme avaient été requis contre le jeune homme de 25 ans, qui est en outre frappé d’une interdiction de séjour de deux ans dans la commune de Beaumont-sur-Oise.
Le tribunal a avancé « le besoin de sérénité » pour justifier cette décision, alors que la ville de grande banlieue parisienne où vit une grande partie de la famille Traoré est le théâtre de troubles récurrents depuis le décès suspect d’Adama, le 19 juillet.
Et si l’idée de faire appel puis cassation lui passe par l’esprit, vu que par decret la cour de cassation est sous la tutelle de l’executif c’est plié pour les Traoré.
#la_gebe #justice_de_race #justice_de_classe #etat_policier #democrature #discrimination #acab
#justice_aux_ordres
Un autre front judiciaire s’ouvre pour les frères d’Adama Traoré
▻https://www.mediapart.fr/journal/france/131216/un-autre-front-judiciaire-s-ouvre-pour-les-freres-d-adama-traore
Deux frères d’Adama Traoré, le jeune homme mort le 19 juillet 2016, entre les mains des gendarmes à Persan dans le Val-d’Oise, sont jugés à Pontoise pour outrages et violences à l’encontre de huit gendarmes et de policiers. Retour sur les affaires judiciaires parallèles à l’instruction menée à Paris pour déterminer les circonstances du décès d’Adama Traoré.
]]>Assa Traoré : « Cette détention provisoire, c’est une vengeance insupportable du parquet de Pontoise »
▻https://nantes.indymedia.org/articles/36254
Nouvel épisode dans l’affaire Adama Traoré, ce jeune homme mort sur le sol d’une gendarmerie du Val d’Oise au cœur de l’été. Youssouf & Bagui Traoré ont été placés en détention provisoire par le parquet de Pontoise ce mercredi 23 novembre 2016. À la demande de leur conseil, le jugement a été renvoyé au 14 décembre 2016. Les frères d’Adama Traoré, respectivement âgés de 22 et 23 ans, sont accusés d’outrage, rébellion et violences contre 9 agents des forces de l’ordre. Les faits se seraient produits en marge du dernier conseil municipal de #beaumont-sur-oise, le 17 novembre 2016. Ce soir-là, venus assister à la séance municipale comme de « simples citoyens », les proches d’Adama Traoré sont accueillis par plusieurs gendarmes et policiers municipaux. L’ordre a visiblement été donné de ne pas les laisser (...)
#Racisme #Répression #Racisme,Répression
]]>Assa Traoré : « Cette détention provisoire, c’est une vengeance insupportable du parquet de Pontoise »
▻http://contre-attaques.org/magazine/article/assa-traore
Nouvel épisode dans l’affaire Adama Traoré, ce jeune homme mort sur le sol d’une gendarmerie du Val d’Oise au cœur de l’été. Youssouf & Bagui Traoré ont été placés en détention provisoire par le parquet de Pontoise ce mercredi 23 novembre 2016. À la demande de leur conseil, le jugement a été renvoyé au 14 décembre 2016. Les frères d’Adama Traoré, respectivement âgés de 22 et 23 ans, sont accusés d’outrage, rébellion et violences contre 9 agents des forces de l’ordre. Les faits se seraient produits en marge du (...)
/ #carousel, #Ailleurs_sur_le_Web, #Violences_policières, #Racisme
]]>Présentation du Mili – Mouvement Inter Luttes Indépendant
▻https://miliparis.wordpress.com/presentation-du-mili
#adama :
Communiqué de la famille Traoré suite à l´interpellation de Youssouf #Traoré en ce jour.
« Les pressions sur la Famille Traoré ne faiblissent pas. Nous pensions que la soirée du jeudi 17 novembre ne pouvait pas être plus violente. Il nous aura fallu attendre ce mardi 22 novembre au matin pour nous rendre compte qu’elles ne pourront que s’intensifier. Youssouf Traoré a été emmené ce matin en garde à vue à la gendarmerie de Pontoise. »
APPEL À SE RASSEMBLER DEVANT LA MAIRIE DE BEAUMONT-SUR-OISE CE SOIR À 20H
▻https://www.facebook.com/ALMAMY.MAM.KANOUTE/videos/1806982679552866
]]>Communiqué de presse, mardi 22/11, arrestation dans la famille Traoré
▻https://www.facebook.com/notes/la-v%C3%A9rit%C3%A9-pour-adama/communiqu%C3%A9-de-presse-mardi-2211-arrestation-dans-la-famille-traor%C3%A9/211783222565517
Les pressions sur la Famille Traoré ne faiblissent pas. Nous pensions que la soirée du jeudi 17 novembre ne pouvait pas être plus violente. Il nous aura fallu attendre ce mardi 22 novembre au matin pour nous rendre compte qu’elles ne pourront que s’intensifier. Youssouf Traoré a été emmené ce matin en garde à vue à la gendarmerie de Pontoise. — Permalink
]]>L’enquête sur la mort d’Adama Traoré dépaysée à Paris
►http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2016/10/26/l-enquete-sur-la-mort-d-adama-traore-depaysee-a-paris_5020578_1653578.html
La famille d’Adama Traoré a obtenu satisfaction. Comme elle le souhaitait, l’enquête ouverte sur la mort du jeune homme de 24 ans lors de son interpellation par des gendarmes en juillet à Beaumont-sur-Oise (Val-d’Oise) a été dépaysée à Paris, a indiqué mercredi 26 octobre une source judiciaire.
[…]
Elle met notamment en cause l’attitude du procureur de Pontoise, Yves Jannier. « Le nouveau magistrat instructeur devra tout reprendre depuis le début tant l’instruction menée jusqu’à maintenant a été catastrophique », a réagi l’avocat de la famille, Me Yassine Bouzrou. Deux autopsies de M. Traoré ont notamment mis en évidence un « syndrome asphyxique ».
]]>Première fois que je retourne à la piscine depuis des lustres, non pas des lustres, mais des mois, oui. La piscine ne me punit pas trop sévèrement de cette désertion, je parviens à faire mon aquatique kilomètre, un peu sans force à la fin, mais jusqu’au bout malgré tout.
Du coup, les choses auxquelles on pense en faisant ses longueurs de piscine, l’idée de reprendre toutes les mentions de ces choses auxquelles je pense en faisant mes longueurs de piscine, ce qui finissait par devenir une catégorie en soi dans la rubrique Contre . ►http://www.desordre.net/bloc/contre/index.htm
#40.
Ma mauvaise humeur ne doit pas être si soluble que cela dans l’eau, ce qui est heureux, sinon tous les autres nageurs de la piscine finiraient par brasser de l’encre de Chine.
#47.
M’élançant seul, premier arrivé, dans le grand bassin olympique de la piscine de Montreuil, je ne peux m’empêcher d’être pris d’un frisson grandiloquent, toute cette eau pour moi seul, et ce faisant je me livre à un rapide calcul 50 x 20 x 3 = 3000 mètres cubes d’eau, soit trois millions de litres d’eau tout de même. C’est souvent que je fais du calcul en nageant, ainsi le nombre de carreaux au fond de la piscine doit équivaloir au nombre de pixels du premier envoi d’images auquel j’ai assisté en 1987. Si je savais remettre la main sur ce fichier, on pourrait proposer à la piscine de Montreuil, lors de leur prochaine vidange des trois millions de litres d’eau, de repeindre chaque carreau tel un pixel. La mairie de Montreuil pourrait organiser un concours, envoyez votre image de 10 kilo-octets pour le fond de la piscine Colette Besson. Pour ma part je leur enverrais bien une photo aérienne du bassin en question, mais c’est moi bien sûr. D’ailleurs la saison prochaine, après la vidange annuelle, chacun pourra constater que j’ai gagné le concours. Les choses auxquelles on pense en faisant ses longueurs de piscine.
Vers la fin de mon kilomètre, l’affluence est nettement plus forte et certains dépassements occasionnent bien des tourbillons et alors, je me dis que nous sommes peut-être une petite cinquantaine de nageurs à faire des longueurs, cela fait quand même quelques remous, il devrait y avoir un moyen de récupérer un peu de cette énergie non ? Une mini centrale hydro-motrice. Sans compter l’inénarrable barbotage des mamies dans le petit bain au son d’un disco d’un autre âge. Est-ce que les remous des mamies ne pourraient pas alimenter une petite batterie laquelle prendrait en charge la dépense électrique de la sono et du disco ? Les choses auxquelles on pense en faisant ses longueurs à la piscine.
N’empêche dans ce groupe de femmes, majoritairement, âgées je croise le regard d’une amie de longue date, nous nous sommes rencontrés aux Arts Déco, je sais son combat récent et je la trouve bien courageuse dans sa régularité, le soir j’ironise, son sens de l’humour est intact, en lui envoyant un mail pour lui dire que depuis le temps que je rêvais de la voir en maillot de bain. N’empêche, c’est vrai, j’ai un peu de mal à me dire qu’il s’agit de la même personne que j’ai connue tellement jeune et qui désormais barbote avec les mamies du mardi midi, je crois qu’il n’y a pas de mot pour décrire mon vertige tandis que je sors de la piscine de Montreuil, entré dans l’eau en conquérant d’un bassin olympique, et sortant écrasé par la perspective fuyante du temps : je suis donc rentré aux Arts Déco il y a vingt sept ans. Les choses auxquelles on pense en faisant ses longueurs à la piscine.
#59.
Pensée profonde du jour : après une matinée à faire de la feuille de calcul, le spectacle, en nageant, du carrelage de la piscine n’est pas la meilleure récréation qui soit.
Corollaire à cette pensée, est-ce qu’avec un bon vidéo projecteur, on ne pourrait pas nous passer des films (muets, forcément muets) au fond de la piscine.
Lot de consolation : le soleil en entrant par les larges baies vitrées crée de très beaux dessins lumineux difractés par l’agitation de la surface de l’eau, je les mémorise et l’après-midi, de retour au travail, je m’évertue de les superposer mentalement à mes feuilles de calcul.
#201.
Chaque année, prendre la résolution de tout écrire dans son agenda, les kilomètres parcourus à la piscine, les livres lus, les films et les spectacles vus, les concerts et les disques écoutés et les expositions visitées. Et à la fin de l’année faire le bilan comptable de cette activité contre. Oui, se dit-il, et il le note dans son agenda, dans la colonne des choses à faire.
#203.
Les choses auxquelles on pense à la piscine.
Je fais vingt longueurs de cinquante mètres, mille mètres, un kilomètre. C’est une progression lente, il y a peu je faisais encore du deux à l’heure. Je suis tout juste descendu en dessous de la barre des vingt cinq minutes pour ce kilomètre. Progression lente, coûteuse aussi et il est à peine exagéré de dire que chaque mètre compte, que chaque mètre coûte. Et je compte. Et cela me coûte. Ce n’est pas seulement à chaque virage que je compte. Je compte les demies longueurs, parfois même les quarts de longueurs. Le fond de la piscine est carrelé, je suis souvent tenté d’en compter les carreaux qui défilent lentement sous moi. Ou je les identifie à des pixels. D’ailleurs en comptant longueurs et mètres je me donne des repères en pixels, 400 mètres c’est une image de 400 pixels de large, 700, 725 ce sont les pixels de large pour de nombreuses images du Désordre, 600, 800 aussi et 1000 la nouvelle largeur des images de la Vie, 1000 c’est l’objectif, si lentement atteint à l’image de ces barres de téléchargement qui progressent avec lenteur, kilo-octet à kilo-octet. Et c’est à une barre de téléchargement que je pense quand je nage et que je compte les longueurs que je fais.
Les choses auxquelles on pense en nageant. Vraiment.
#223.
En faisant ses longueurs à la piscine, depuis quelques temps, cela ne lui suffisait plus de boucler la distance impartie, il se battait désormais aussi contre la pendule, l’objectif avait d’abord été de boucler le kilomètre en moins d’une demi-heure, ce samedi après-midi, il tentait de descendre en dessous de 24 minutes, ce qu’il ne parvint pas à faire en dépit d’efforts coûteux qui le laissèrent absolument haletant, peut-être pas au point de se sentir mal, mais asphyxié épuisé cela oui. Tandis qu’il tirait sur ses bras dans les deux dernières longueurs, se faisant violence, il pensa, c’est bien lui, qu’à défaut d’écrire comme Robert Musil, il allait bientôt mourir comme ce dernier d’une crise cardiaque, dans la salle de gymnastique (fin assez décevante et médiocre tout de même pour un auteur comme Musil, mais passons). Et il nageait, la dernière longueur en sprint, pensant à toutes ces figures admirées qu’il pourrait imiter à bon compte, à défaut d’en imiter, même imaprfaitement, le talent, les rides sur le front, comme celles de Samuel Beckett, la carrure de René Char, les angoisses et les crises de désespoir chaque matin comme Pablo Picasso, les bourrades dans les côtes comme Georges Perec, on laisserait de côté, assez vivement, la robe de chambre de Louis-Ferdinand Céline et les collections de papillons de Pierre Bergougnioux, se tenir au garde à vous au téléphone, comme Marcel Proust, régresser au point d’en devenir terriblement réactionnaire comme Keith Jarrett. Et mal vieillir, de façon tellement sénile et stérile, comme Woody Allen. Aller un peu trop loin dans la mise en scène de soi-même comme Edouard Levé. Tout un programme. Les choses auxquelles on pense, bien immodestement, en faisant ses longueurs à la piscine.
Dans la même journée, tu fais un kilomètre à la piscine, tu vas écouter le concert d’Ervan Parker, et tu finis d’écrire ton article contre les photographies d’Issouf Sanogo. Dans la même journée.
#236.
Chaque année ta banque t’envoie deux agendas, deux exemplaires du même agenda, cadeaux commerciaux de pas grand chose. Cette année tu as pris le parti de toute noter dans cet agenda, les lectures, les films, les disques, les concerts, les spectacles, les kilomètres parcourus à la piscine, tout.
Que tu aies besoin de tenir une comptabilité de tout ceci me dépasse un peu, qu’elle soit rigoureuse, après tout, pourquoi pas ?, mais qu’est-ce qui t’empêche d’utiliser le deuxième agenda, le deuxième exemplaire, pour y noter n’importe quoi, ce qui me passe par la tête ?, oui, pourquoi pas, que le deuxième exemplaire de l’agenda soit l’occasion de tous les débordements possibles de la fiction, tu peux t’y prêter des lectures que tu n’as pas eues, pas encore, des concerts auxquels tu as peu de chance de te rendre, trop chers ou trop loin, des spectacles auxquels tu ne peux que rêver de te rendre et des films que tu as manqués au moment de leur sortie en salle, mens, invente, fais ce que tu veux.
Et n’oublie pas, de temps en temps, de partir de chez toi en prenant le mauvais agenda, et alors, oblige-toi à vivre ce qui est noté dans l’agenda de la fiction.
#286.
Régulièrement quand tu passes par la Croix de Chavaux, par exemple pour aller à la piscine, tu regardes le haut immeuble où tu sais que ton ancienne analyste continue de recevoir ses patients. Tu regardes les fenêtres du dernier étage en repensant à toutes ces photographies que tu as prises de cette fenêtre, de l’agitation de la place, dont tu fais finalement partie, d’en bas, regardant vers les hautes fenêtres.
Et puis une fois tous les ans, tous les deux ans, tu ressens dans l’étau toujours plus serré de tes propres doutes, le besoin de reprendre rendez-vous auprès de ton analyste. Tu vas la voir pour faire fonctionner devant ses yeux les rouages que tu as découverts dans son cabinet, tu veux t’assurer que tes compréhensions contemporaines sont compatibles avec tes fonctionnements anciens.
A la fin de cette séance, tu remontes au dernier étage de cet immeuble de sept étages et tu photographies la place de la Croix de Chavaux. Tu détailles du regard les mouvements des véhicules et des passant, le clignotement des éclairages publicitaires, les nuages qui passent, depuis ce point de vue de créateur presque.
Parfois tu te demandes si d’avoir accès à cet escalier, de temps en temps, pour y monter au dernier étage, ne serait pas suffisant. Tu te sentirais un peu cerné par tes doutes. Tu monterais en haut de la place, photographierait l’agitation et la circulation autour de cette place, et tu te sentirais à nouveau en phase, tu pourrais reprendre ta place dans le manège.
Et pareillement quand tu reprends contact avec ton ancienne analyste tu retrouves, avec le même plaisir, le catalogue de je ne sais plus quelle rétrospective de Jean-Michel Basquiat. Dont tu dois être, à en juger par le manque d’usure du livre, le seul lecteur. Un lecteur très épisodique.
#307.
Et tout d’un coup, le corps plongé dans l’eau de la piscine, c’est comme si je replongeais dans la musique de Stephen O’Malley, plus sûrement les acouphènes d’hier soir se réveillent dès que l’eau vient faire pression sur mes tympans. Dommage c’était une bonne idée, un peu de musique pendant que je nage, tellement mécaniquement, aux confins de l’ennui.
#308.
De retour de la piscine, je croise mon amie Daphna, et je peine à croire que cinq minutes plus tard je serais de nouveau prisonnier de l’open space. Daphna que je connais depuis 1986. Tous les deux étudiants aux Arts Décos. Je ne sais pas très bien ce que penserait le jeune homme que j’étais alors de cette situation.
En tout cas je sais ce que l’homme d’aujourd’hui pense du jeune homme d’alors. Et le simple fait de croiser Daphna me le rappelle instantanément. Ce jeune homme n’était pas brillant. Pas tous les jours.
Ou dit différemment, de quoi ai-je le plus honte, aux yeux du jeune homme d’alors d’être devenu un employé de banque, un Bartleby, ou à mes yeux d’aujourd’hui, du jeune homme suffisant que j’étais alors ?
#309.
Le virage s’est fait l’été dernier. Pendant tout le mois de juillet je suis allé à la piscine tous les jours en sortant du travail et tous les jours j’ai nagé un petit kilomètre. Et pour tout dire, j’avais le sentiment que cet exercice et cette astreinte quotidiens produisaient un affinement du corps, et même réveillaient des muscles ayant insuffisamment travaillé ces dernières années. Je me surprenais à retrouver une force dans les bras que je n’avais plus depuis tellement longtemps. Un peu plus et je contemplais dans le miroir les vaisseaux saillants de mes avant-bras et je me prenais sans doute à rêver qu’encore quelques dizaines de kilomètres et j’aurais de nouveau un corps de jeune homme.
Et puis, naturellement, ce qui devait arriver arriva, un jour, fin juillet, je me suis fait un claquage. Finie la phase 2 de l’opération Corps de rêve.
Et pourtant j’ai besoin d’aller à la piscine faire des longueurs, j’en ai besoin pour rester maître de mes difficultés respiratoires. Et c’est déjà nettement moins glorieux. Quand je sors de l’eau, on ne dirait pas Sean Connery dans James Bond contre le Docteur No ou Daniel Craig dans le même appareil, dans Casino Royal, non c’est plutôt au personnage secondaire de l’Autofictif d’Eric Chevillard qui est l’occasion d’haikus mordants que je pense, le Gros Célibataire.
Le Gros Célibataire sort de l’eau
à bout de souffle
avec une échelle.
Sur l’arrête du nez, la marque rouge des caoutchoucs de mon respirateur.
Donc ne plus s’illusionner sur l’opération Corps de rêve, et comprendre que la phase 2 a effectivement commencé, c’est la phase dans laquelle il faut faire de l’exercice pour retarder l’arrivée de la grande faucheuse et d’ailleurs il faut que j’arrête de m’illusionner, les baigneuses quand elles me regardent admiratives, ce n’est pas pour la largeur de mes épaules qu’elles ont ont des regards aimables, mais, au contraire elles sont pleines de commisération pour un ce qu’elles prennent, à juste titre, pour un vieil homme (encore) bien conservé.
Ainsi va la vie à bord du Redoutable.
#329.
Chaque fois que je reprends latéralement ma respiration en nageant, je déchiffre, je ne peux m’en empêcher, tout ce qui est écrit sur les murs, les défense de, les ville de Montreuil, les numéros de couloir, tout ce qui est écrit, je finis par le lire, comme d’ailleurs je peux le faire de tout ce qui est écrit sur une boîte de céréales au petit déjeuner, sans doute pour rompre avec l’ennui des longueurs de piscine.
Ils attendent quoi exactement à la piscine de Montreuil pour couvrir les murs de Haïkus ?
#332.
Ca y est, ils m’ont enfin entendu à la piscine de Montreuil, ils ont tendu un immense écran de toile. En revanche je doute beaucoup que ce sera pour projeter des haïkus ou encore Film de Samuel Beckett, en tout état de cause, la prochaine fois que j’irai à la piscine le projecteur sera en état de marche et on devrait, en toute logique, m’entendre pester sur le fait que le programme projeté n’est pas à mon goût.
Comment est-ce que je peux encore tomber dans de tels panneaux.
#345.
Tandis que les portes de la piscine ouvrent pour son public du midi, salariés qui vont faire quelques longueurs sur le temps de pause du midi et mamies du disco aquatique, reflue une petite foule de jeunes adultes handicapés, tous ou presque un immense sourire aux lèvres, on sent que cela leur fait plaisir la piscine, l’un d’eux s’égare dans les douches sa démarche chaloupée et mal habile parfaitement en rythme de la musak diffusée par la radio de la piscine.
#347.
A la piscine tu es dépassé dans ta ligne par un groupe de torpilles humaines, tu en prendrais presque ombrage d’être pareillement doublé, es-tu si lent ?, puis tu remarques l’étonnant équipement de ces nageurs plus rapides, des palmes et des prothèses aux mains pour augmenter la force de brassage sans doute. Et dire que tu pensais que le seul équipement nécessaire à la nage était un maillot de bain (facultatif dans les rivières des Cévennes quand on est entre soi et quel plaisir).
Tu repenses, à ces types qui descendaient les pentes du Puy de Sancy sur leur vélo tout terrain, leur équipement était celui que tu aurais prêté à des motards tout terrain, certains d’entre eux portaient au dessus de leur casques de petites caméras et filmaient leur descente depuis ce point de vue privilégié. Nul doute que les vidéos réalisées étaient le soir-même sur les plates-formes de partage de vidéos.
Et tu avais ri à cette idée que ces petites vidéos étaient littéralement des surmoi.
#357.
A la piscine, ma volonté commande à mes bras de tirer plus fort dans l’eau, pour éprouver mes poumons, lesquels tentent de se faire entendre auprès de ma volonté qui s’émousse un peu, mais tient bon, tant que le kilomètre ne sera as parcouru pas de répit pour les bras et les épaules qui à leur tout mettent les poumons à l’épreuve.
Tenir, disais-je.
#432.
Je ne sais ce à quoi pensent les autres nageurs dans la piscine de Montreuil, mais s’ils sont tous occupés, comme je le suis en faisant mes longueurs, à des projets chimériques que les miens en ce moment, j’ose espérer que les Maître-nageurs sauveteurs de notre piscine ont reçu une formation spéciale pour traiter non seulement les noyés mais aussi les aliénés.
#452.
Je commence mes longueurs à la piscine dans l’agréable sensation de glisser sur une eau limpide et déserte, un kilomètre plus loin, je rampe dans une mer de mercure, trouble et surpeuplée.
#453.
C’est fréquent que nageant dans la piscine je trouve en pensée la solution pour tel projet laissé en plan la veille au soir dans le garage. Il arrive aussi, et je ne peux m’empêcher d’éprouver un léger sentiment d’injustice, que je trouve la solution d’un problème resté en plan au travail, c’est comme si j’avais gâché la récréation.
Mais le choix de la dérive de mes pensées en nageant m’appartient aussi peu que celui des images de mes rêves.
Et d’ailleurs est-ce que si nous avions le choix du programme de nos rêves, est-ce que ce seraient encore des rêves ?
Les choses auxquelles on pense en faisant ses longueurs à la piscine, en repoussant de toutes ses forces les choses auxquelles on ne veut pas penser. Comme par exemple de repenser au rêve de cette nuit.
#456.
Le rêve d’une installation du futur, les pensées des nageurs d’un bassin olympique sont projetées au fond de la piscine par je ne sais quel procédé et dessinent une toile immense d’images se chevauchant avec de très beaux effets d’opacités diverses, et nager serait alors aussi beau que de se tenir fermement au bastingage de l’installation de Georges Didi-Huberman, au Fresnoy à Toucoing, ce qui tend à penser qu’on n’est sans doute pas obligé d’attendre l’avènement de la technologie qui permettrait la mise en images des pensées des nageurs, et sans attendre cette dimension interactive, d’ores et déjà, transformer les fonds des piscines en écrans géants. Je serai le premier à m’abonner à un tel service.
Pareillement, je rêve de nager dans une piscine labyrinthique.
Et pour les lecteurs des Idées noires de Franquin, on pourrait de temps en temps corser un peu l’affaire en introduisant un requin dans le labyrinthe. Surtout ne pas péter.
Les choses auxquelles on pense en faisant ses longueurs à la piscine. Et dans la dernière longueur de me dire, je devrais créer une manière de tag pour ces choses auxquelles je pense en faisant mes longueurs à la piscine.
#12.
La surprise en plongeant dans la piscine, l’eau est chaude, collante, et tous les jeux d’ombres et de lumières flous qui étaient ceux de la rivière ont été remplacés par le quadrillage net des carreaux au fond de la piscine, netteté due aux lunettes dites de piscine. Et les retirer serait s’exposer à la morsure du chlore. Tandis que dans la Cèze ce sont les yeux nus que je me jette à l’eau, souvent accompagné par des myriades de vairons.
Mais soyons juste, dans la piscine municipale je ne redoute pas la potentielle présence de couleuvres au fond de l’eau.
#20.
Naïvement j’ai cru ce matin, avant de partir à la piscine, que de comptabiliser les kilomètres parcourus à la piscine depuis de début de l’année allait me rendre les choses plus faciles, ainsi j’ai parcouru 32 kilomètres à la nage depuis le premier octobre 2013, soit un peu en deça de la distance qui sépare Paris de Pontoise. Bref, je ne suis rendu qu’à Saint-Ouen l’Aumône, encore un kilmomètre et j’arrive à Maubuisson, encore un autre et je suis chez B. et encore un autre et je franchis l’Oise (à la nage sans doute) et je pourrais prendre mon café dans la si bonne brûlerie sur le haut de Pontoise.
Est-ce la perspective de nager sur un plan d’eau aussi incliné que la montée depuis les rives de l’Oise vers l’église Saint-Maclou de Pontoise ou tout simplement parce que j’avais sans doute imaginé que je devais déjà être rendu du côté de Senlis et que d’ici à la fin de l’année nul doute je parviendrais, à la nage donc, jusqu’à Bapaume, et que la comptabilité dans mon agenda de toutes les mentions de kilomètres aquatiques a révélé un chiffre très en dessous de ce que j’espérais, il n’empêche, je finis le kilomètre d’aujourd’hui, épuisé et découragé.
En nage serais-je tenté de dire.
#31.
Retour des vacanciers. Cette fois-ci à la piscine, tu reconnais les corps halés dans l’eau et anticipe leur vigueur éphémère, ceux-là vont entamer leurs longueurs au quart de tour, mais vont vite s’essouffler, en novembre ils auront oublié du tout au tout le chemin de la piscine. En attendant éviter leurs mouvements vifs dans les lignes comme les croiseurs font des torpilles fourbes des sous-marins.
Nageant tu repenses à certaines scènes de Das Boot de Wolfgang Petersen. Et dans tes rêves d’installations à la piscine de Montreuil, tu penses à ce que cela serait de nager dans une piscine aussi vaste, dans l’obscurité, poursuivi par le bruit d’un sonar.
Les choses auxquelles on pense en faisant ses longueurs à la piscine.
#32.
Tu voudrais, comme cela, toute l’après-midi peut-être pas, mais davantage que ce que tu ne fais, cela sûrement, pouvoir continuer d’ouvrir une nouvelle fenêtre de mail pour t’envoyer un nouveau paragraphe de Contre. Mais cela ne fonctionne pas comme cela, ce serait trop facile. Te levant de ton petit banc abrité des regards à quelques encablures seulement de ton travail, ou, tout aussi bien, en revenant de faire ton kilomètre à la piscine, tu peux en écrire deux ou trois, parfois quatre, cinq c’est arrivé une fois, le petit banc et la piscine te donnent cet élan, mais davantage, non, ce n’est vraiment pas possible. Non que tu n’aies pas déjà essayé, ne serait-ce que par désoeuvrement, ou, plus sûrement pour distraire ton ennui, mais la source, c’est dire si elle est modeste, est vite tarie.
Et tu sais, depuis toujours, qu’il ne faut jamais trop tirer sur les sources modestes. Sans courir le risque de les assécher définitivement.
Va donc prendre un café dans un gobelet de plastique brun ou croque dans une pomme mais ne commets pas l’imprudence de trop essayer.
Contre c’est ne pas trop tirer d’eau chaque jour.
#89.
Pour la première fois depuis tellement longtemps, le rêve d’une apnée qui n’est pas angoissante, pas synonyme d’asphyxie ; mais bien au contraire plaisante, ivresse même, je viens de plonger à la piscine et je remonte très lentement à la surface, en fait j’ai atteint une telle profondeur que c’est une vraie nage que de revenir à la surface, une nage verticale, je trouve que le cyclone de bulles que j’ai créé dans mon plongeon est admirable au regard, je mets très longtemps à remonter à la surface, mais je prends mon temps, je fais durer le plaisir. Je fais durer l’apnée. C’est une apnée de rêve à la façon de celles interminables de Johny Wesmüller dans le Tarzan de Van Dyke.
Et si c’était dans ce rêve qu’était contenu l’espoir de ma guérison ?
En rêve, on peut faire tellement de choses, y compris de guérir d’un mal incurable (mais pas dangereux).
#120.
Faisant tes longueurs à la piscine le midi sur ton temps de déjeuner, tu réalises une fois de plus à quel point tu tiens un compte serré des longueurs déjà parcourues et de celles qui restent à faire et tu voudrais que cela aille plus vite, être bientôt sorti de l’eau, arrêter d’étouffer volontairement pendant trois passages de bras, que cesse la douleur légère mais continue dans les bras, les avant-bras surtout, et les épaules, et pour te représenter tout cela, tu ne cesses de calculer le ratio des longueurs faites versus les longueurs restant à faire en des pourcentages, tout en te faisant la réflexion que la représentation graphique de tout ceci dans ton esprit est celle d’une barre de défilement sur un ordinateur, représentation que tu généralises à d’autres moments de l’existence, comme la progression des jours de la semaine.
Tu remarques que ta progression, comme cela l’est sur un ordinateur vieillissant, voire en fin de parcours, est de plus en plus laborieuse au fur et à mesure que la barre de défilement fonce.
Et, faisant tes longueurs à la piscine le midi sur ton temps de déjeuner, tu fais l’application de cette longueur, de cette difficulté accrue et du pourcentage accompli contre le pourcentage restant à réaliser, l’application de tout ceci donc, à ton existence toute entière.
Et d’après toi, tu en es où sur ta barre de défilement ?
#133.
A la piscine, en pleine forme, tu nages vite et longtemps, plus vite et plus longtemps que d’habitude et tu remarques alors que la lutte que tu mènes contre toi-même n’a plus son siège dans ton souffle mais dans les bras. Ce que tu regrettes, si tu vas à la piscine pour faire des longueurs, ce n’est pas pour accentuer le côté armoire à glace, pitié !, c’est bien davantage pour travailler ton souffle, augmenter cette capacité pulmonaire qui te fait défaut, surtout la nuit, mais voilà, tu le réalises en nageant, cela fait deux ans que tu fais des longueurs à la piscine, tu t’es endurci dans cet exercice, tu as plus de souffle et aussi plus de force dans les bras, et donc, réalisation amère, si tu veux travailler son souffle, il va falloir désormais faire davantage de longueurs, tirer davantage sur les bras, au point de te faire manquer de souffle.
Les choses auxquelles on pense quand on fait des longueurs !
Et sans doute aussi, nageant aujourd’hui avec de pareilles pensées en tête, as-tu le sentiment de nager avec la mort aux trousses, tu nages d’autant plus vite aujourd’hui.
Exercice #7 de Henry Carroll : comment vous sentez-vous, exprimez-le avec la lumière
Souvenir d’une grippe carabinée, avec de remarquables pics de fièvre.
]]>La grosse version du Gros Journal : Assa Traoré - Clique.tv
►http://www.clique.tv/grosse-version-gros-journal-assa-traore
Assa Traoré est la sœur d’Adama Traoré, le jeune homme originaire de Beaumont-sur-Oise décédé le jour de ses 24 ans. Le 19 juillet 2016, à la suite de son interpellation par trois gendarmes, il meurt d’un syndrome d’asphyxie. Alors que l’ombre d’une bavure policière se profile de plus en plus nettement, le procureur de la République de Pontoise est accusé de maquiller les causes de la mort d’Adama. Menés par Assa, sa famille et ses proches se mobilisent pour faire éclater la vérité.
]]>L’affaire Adama Traoré devient un scandale judiciaire
►https://www.mediapart.fr/journal/france/220916/l-affaire-adama-traore-devient-un-scandale-judiciaire
Adama Traoré. © DR Deux mois après le décès d’Adama Traoré, cet homme noir de 24 ans mort après son interpellation par les gendarmes, le procureur de Pontoise est fortement mis en cause pour sa gestion du dossier. #Yves_Jannier n’a eu de cesse de communiquer des éléments faux ou tronqués. Le magistrat doit quitter prochainement son poste… mais il est muté en raison de problèmes de management.
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