city:riyadh

  • Saudi Arabia’s Uncertain Future | Hoover Institution
    http://www.hoover.org/research/saudi-arabias-uncertain-future

    Since 1979, in an effort to prevent the Islamic Revolution in Iran from appealing to Sunnis, Saudi Arabia has sponsored anti-Shia propaganda and movements around the world. The Wahhabi doctrine, established in the 18th century as a puritan movement to reform and homogenize Islamic practices (and expel or kill those unwilling to comply), seemed like a God-given ideological tool to undermine Iran. The Al Saud thus reaffirmed an alliance that dates back centuries and gave unprecedented funding to Wahhabi and Salafi clerics and to Islamic institutions. And it worked, at least for a while (it also helped that the Islamic Republic turned viciously anti-American and anti-Soviet, thereby uniting more or less the whole world against it, which was expressed in American, Soviet and Gulf aid to Saddam Hussein after he invaded Iran in 1980). When confronted with popular uprisings across the region in 2011, Saudi Arabia reverted to the classic playbook of supporting old friends and increasing sectarianism. In the first few years since the Arab uprisings began, it was in large part King Abdullah and the old guard of the Al Saud that made decisions on how to respond to domestic and regional challenges. As such, Saudi moves were counter-revolutionary, but not particularly surprising.

    Over the last year, however, since Salman took over the throne in Riyadh and appointed his son Mohammed bin Salman, 30, as deputy crown prince, Saudi Arabia’s policies have become increasingly unpredictable.

    #Arabie_saoudite #sectarisme #wahhabisme

  • الجبير : الرياض تعتزم تزويد المعارضة السورية المعتدلة بصواريخ أرض-جو والتدخل الروسي لن ينقذ نظام الرئيس السوري على المدى الطويل | رأي اليوم
    http://www.raialyoum.com/?p=392822

    Le ministre des AE du royaume saoudien : Riyadh déterminé à fournir à l’opposition syrienne modére [!!!] des missiles sol-air ; l’engagement russe ne suavera pas le régime du président syrien à long terme.

    De mieux en mieux... Je ne suis pas certain de prendre l’avion dans les mois qui viennent...

    #syrie #arabie_saoudite

    • Il me semble qu’on a référencé il y a longtemps un article expliquant qu’il n’était pas possible de livrer de missiles sol-air à des clients qui ne sont pas des gouvernements, ce serait une violation des accords internationaux. Comme l’histoire d’invasion terrestre, sans doute du flan pour faire monter la sauce, se donner le beau rôle, je ne sais quoi…

  • Jamal Kashoggi, célèbre journaliste saoudien, réputé proche des services, nous livre sa brillante recette pour éviter la défaite saoudienne en Syrie. On peut se demander en quelle mesure tout cela correspond aux pensées en haut lieu. En tout cas, vous allez voir, c’est très simple et sans danger.
    http://www.middleeasteye.net/columns/east-syria-vs-west-syria-914556837
    C’est plutôt la solution B évoquée ici, avec un petit supplément de A mineure : http://seenthis.net/messages/457855#message458439
    D’abord petit rappel de l’objectif, combattre l’Iran :

    Saudi Arabia’s motive is to prevent Iranian hegemony in Syria – an objective which it will not back down on. It wishes to break the stalemate that has gripped Syria after five years of bloodshed.

    Pour cela commencer à convaincre les Américains d’accepter la proposition des « boots on the ground » contre Da’ich à la prochaine réunion de Bruxelles. Le but est bien sûr de les entraîner dans l’aventure. S’il y a des réticences, on s’avance un peu sur le terrain avec les Turcs - surtout les Turcs ! - de manière à ce que la « communauté internationale » se sente menacée du risque d’une plus grande « catastrophe internationale ». En clair on fait monter la tension avec la Russie et on menace d’un affrontement direct qui impliquerait l’OTAN. Oui, d’un truc genre guerre mondiale, quoi.

    Riyadh would also be re-directing the attention of the international community to the Syrian crisis. When officials in Brussels or Washington see that a range of international forces that are hostile to each other gathering in a small spot in earth, they will surely think of beginning to act before it blows into a wider international catastrophe.

    En passant, on en profite pour filer des missiles sol-air à nos gentils rebelles (A mineure : option afghane-Stinger). Grâce à ça les Turcs pourront faire leur « buffer zone » au nord de la Syrie (A option Benghazi). Oui, oui, comme ça.

    Riyadh and Ankara should not miss the opportunity to support their trusted rebels as they advance, providing them with surface to air missiles. Turkey would then implement the buffer zone that it had long called for.

    Du coup, nos rebelles, appuyés par la coalition, pourront attaquer Da’ich - puisque c’est ce dont ils rêvent - et libérer les territoires de l’est (solution B). Et nous revoilà, avec le compère Erdogan, redevenus les facteurs principaux de l’équation syrienne. Car à ce moment-là on tiendra tout l’est. On en profitera alors pour faire la reconquête de l’ouest, ou obtenir aux négociations la chute d’Assad. Ou pas d’ailleurs. Une Syrie divisée et détruite peut aussi bien faire l’affaire !

    The world will have on its hand an “eastern Syria” versus a “western Syria” situation, based on sectarian lines. The Assad regime is advancing in Shia villages but faces fierce resistance in Sunni-majority areas. Even if the regime and its allies advance in Aleppo, they would be ruling it with an iron fist, which explains why there is already a mass of civilians fleeing it, as well as from the Latakia countryside. [...]
    Riyadh never stopped advocating a unified Syria, free from Assad and Iran. The Saudi ground operation would put pressure on Russia, which followed a scorched earth strategy ahead of the Geneva peace talks. The Russians would be forced to negotiate with the Saudis and Turks on forming a transitional government for all of Syria without Assad, or leave the country divided and let time heal its wounds.

    Quatre remarques sur ce pensum stratégique assez délirant :
    – d’abord cette convergence étonnante, et maintes fois relevée, entre les objectifs saoudiens et israéliens : ici une Syrie fragmentée selon des lignes confessionnelles et la confrontation avec l’Iran.
    Les néocons (comme dans le WaPo) sont d’ailleurs en ce moment vent debout contre Obama qu’ils exhortent à partir au sol en Syrie pour contrer les Russes.
    – puis le manque absolu de sérieux, entièrement assumé, dans la proposition d’envoi de troupes au sol contre Da’ich, qui ne sert qu’à faire chanter les pays alliés
    – ensuite le caractère tranquillement apocalyptique de l’ensemble
    – enfin, à aucun moment ce brave Kashoggi ne se demande quelles options il resterait si les USA et l’OTAN ne se laissaient pas entraîner.

    • Le Washington Post se fait l’avocat de l’option « buffer zone » à la Benghazi : https://www.washingtonpost.com/opinions/the-era-of-us-abdication-on-syria-must-end/2016/02/09/55226716-ce96-11e5-88cd-753e80cd29ad_story.html?postshare=6671455061

      Operating under a NATO umbrella, the United States could use its naval and air assets in the region to establish a no-fly zone from Aleppo to the Turkish border and make clear that it would prevent the continued bombardment of civilians and refugees by any party, including the Russians. It could use the no-fly zone to keep open the corridor with Turkey and use its assets to resupply the city and internally displaced people in the region with humanitarian assistance.

      En parcourant la fiche wikipedia des deux auteurs, M. Ignatieff et L. Wiseltier, on découvre que tous d’eux ont été partisans de l’invasion de l’Irak en 2003.

    • @souriyam Et toujours cette question insoluble : comment se fait-il que les médias de notre presse libre se mettent à publier, en même temps et spontanément, des opinions aussi identiques mais émanant de personnalités aussi « différentes » ?

    • Sinon, tout ça revient à nouveau à l’idée présentée chez Brookings l’année dernière : « Déconstruire la Syrie »
      Deconstructing Syria : A new strategy for America’s most hopeless war
      http://www.brookings.edu/blogs/order-from-chaos/posts/2015/06/30-deconstructing-syria-ohanlon

      What to do? Counterintuitively, at this stage, the only realistic path forward may be a plan that in effect deconstructs Syria. A comprehensive, national-level solution is too hard even to specify at this stage, much less effect. Instead, the international community should work to create pockets with more viable security and governance within Syria over time. With initial footholds in place, the strategy could develop further in a type of “ink-spot” campaign that eventually sought to join the various local initiatives into a broader and more integrated effort.

      Critiqué ici :
      http://seenthis.net/messages/397495

    • @nidal : merci pour le rappel de ce texte de la Brookings que j’ai dû lire (vu l’étoile sur le signalement) mais oublier. Ca fait donc un moment que des Américains s’imaginent une partition comme lot de consolation.
      Quelques éléments qui vont dans votre sens à verser dans le dossier Landis. Je viens de visionner cette vidéo du « Geneva Security Debate » de décembre 2015 où Landis professe la partition et la création d’un #Sunnistan.
      De 29’30 à 32’ il la justifie par le fait que, selon lui, l’armée syrienne ne pourra ni reprendre l’est à Da’ich, ni récupérer l’ensemble du territoire des « rebelles ». Il suggère de laisser la « rébellion » construire un Etat sunnite sur son territoire, déjà nettoyé du point de vue religieux, et de l’y aider. Et ensuite d’espérer que la meilleur gouvernance de ce Sunnistan attire à elle les autres sunnites et mène, in fine, à la réunification. Le tout sur le modèle des deux Allemagnes de la guerre froide.
      De 38’à 42’ : utilisation d’un autre argument. Les Russes et les Iraniens n’ont pas besoin de s’épuiser à reprendre tout le territoire syrien, comme le voudrait Assad. La côte et Damas suffiraient à leurs objectifs stratégiques. Les territoires de Da’ich à l’est ne leur sont pas utiles. Les USA peuvent donc s’arranger avec eux pour tracer de nouvelles frontières. On en déduit que ces territoires reviendraient à l’autre camp international et à la rébellion.
      https://www.youtube.com/watch?v=UWlF_HxEq3U

      PS : je ne maîtrise pas l’arabe, que l’on ne parlait pas à la maison (couple mixte). Ma connaissance s’arrête à moins que les rudiments, acquis en allant en vacances dans la famille, et à l’alphabet. Je suis bien incapable de comprendre un tel débat.

    • Merci @souriyam.

      Et comme toujours, tous ces gens font comme si une sorte de « réalité de la guerre » s’imposait finalement à eux, comme si la partition était une conséquence inattendue de la guerre.

      Ils nous ont déjà joué exactement la même partition (et continuent de le faire) pour l’Irak (dont la partition a pourtant été officiellement votée par le Sénat américain en 2007) :
      http://seenthis.net/messages/410133#message410138

      Si l’on fait remarquer que, vu comment ces guerres ont été me menées, on aurait voulu la partition sectaire dès le début (comme but de guerre, donc), on ne s’y serait pas pris autrement, relève de l’hérésie… En revanche, l’idée est omniprésente dans la région et est associée simultanément au rappel de vieux projets sionistes et/ou au principe colonial de « diviser pour mieux régner » (d’où l’intérêt de traiter les arabes de complotistes à tout bout de champ).

  • Au cas où l’on en douterait encore, le Wall Street journal nous informe que ce sont la Turquie et l’Arabie saoudite qui ont poussé l’opposition dite de Ryadh à quitter la table des négociations à Genève :
    Saudi Arabia, Turkey Pushed Syrian Opposition to Leave Talks / Wall Street Journal
    http://www.wsj.com/articles/saudi-arabia-turkey-pushed-syrian-opposition-to-leave-talks-1454722008

    The Syrian opposition abruptly withdrew from peace talks in Geneva this week under pressure from Saudi Arabia and Turkey, two of the main backers of the rebels, according to diplomats and at least a half-dozen opposition figures.
    When stepped-up regime offensives in Syria, backed by Iran and Russia, escalated on Monday, Riyadh and Ankara began to consider telling the opposition to withdraw, according to Turkish and Saudi diplomats present in Geneva this week with the opposition.
    About a half-dozen cities and towns targeted in the new regime offensives have one thing in common: All were held by a mix of Islamist and moderate rebel groups funded and armed by Saudi Arabia and Turkey. Complicating the picture is that some, but not all, of these groups collaborate with the al Qaeda-linked Nusra Front. That gives the regime and its allies fodder for their claim that they are fighting terrorism.
    “The Russian offensives were painful,” said Louay Hussein, a prominent Syrian opposition leader and a member of the delegation that was going to engage in indirect talks with the regime. “So the Saudis and Turks said: ’Stop. These are my cards and I am losing them one after another.’”

    L’article est sous paywall mais est reproduit ici : http://www.aina.org/news/20160206130620.htm

  • Syrian rebels are losing Aleppo and perhaps also the war

    GAZIANTEP, Turkey — Syrian rebels battled for their survival in and around Syria’s northern city of Aleppo on Thursday after a blitz of Russian airstrikes helped government loyalists sever a vital supply route and sent a new surge of refugees fleeing toward the border with Turkey.


    https://www.washingtonpost.com/world/middle_east/syrian-rebels-are-losing-aleppo-and-perhaps-also-the-war/2016/02/04/94e10012-cb51-11e5-b9ab-26591104bb19_story.html?postshare=8571454760
    #Alep #guerre #Syrie #conflit

  • Saudi currency devaluation would carry major political risk
    http://www.dailystar.com.lb/News/Middle-East/2016/Feb-05/335754-saudi-currency-devaluation-would-carry-major-political-risk.ash

    Currency traders have been betting against the Saudi peg, and those of other regional oil producers, in the wake of oil’s price collapse. Societe Generale said Thursday it saw at least a 25 percent chance of a near-term devaluation or 40 percent if oil prices stay at current levels throughout 2016.

    But in Saudi Arabia’s largely dollar-denominated economy breaking the peg would immediately raise the price of goods, hitting living standards.

    Combined with other pending painful economic reforms, this could lead to unrest in a country where the unwritten social contract swaps citizens’ obedience and allegiance to the king for good government services and a share in oil wealth.

    “Devaluation of the currency or depegging would self-inflict destructive economic pain. It would be catastrophic,” said John Sfakianakis, a Riyadh-based economist.

  • Des combats ont eu lieu dans la mohafaza d’Idlib entre al-Nusra et Ahrar al-Cham. Ils sont survenus après une tentative d’unification ratée entre les deux organisations, alliées au sein de Jaysh al-Fatah. Pour l’instant un cessez-le-feu a été obtenu mais les tensions restent vives, selon Reuters.
    http://www.reuters.com/article/us-mideast-crisis-syria-nusra-insight-idUSKCN0V729B

    The leader of al Qaeda’s Syrian wing tried unsuccessfully at a recent meeting to convince rival Islamist factions to merge into one unit, several insurgency sources have told Reuters.[...]
    Nusra and Ahrar al-Sham are the most powerful groups in northern Syria: when they briefly teamed up with other Islamists last year in an alliance called the Fatah Army, the rebels scored one of their biggest victories by seizing the city of Idlib.[...]
    A few days later, members of the two groups clashed in the towns of Salqin and Harem in Idlib province, near the border with Turkey. Several fighters were killed on both sides, but other insurgent groups brokered a quick ceasefire.
    Jihadi sources, including some from Ahrar al-Sham, say it is only a matter of time before another battle between the two erupts. They say the rift between them is getting deeper, although mediation continues. One restraining factor has been an imminent assault by the Syrian army and its allied forces in northwestern Syria.

    On comprend qu’al-Nusra veut se fondre avec d’autres organisations salafistes comme Ahrar al-Cham, considérées comme plus respectables et donc que leurs parrains respectifs (Turquie/Qatar) peuvent encore soutenir à ciel ouvert, dans le contexte des discussions de Genève où il faut bien définir qui peut s’assoir à la table. Et donc qui, à terme, sera universellement considéré comme « terroriste ».
    Mais puisqu’on ne peut pas ripoliner l’image d’al-Nusra, malgré les efforts louables d’al-Jazeera, et encore moins effacer cette branche syrienne d’al-Qaïda de la #liste_noire à l’ONU, quand bien même celle que devait établir la Jordanie a disparu des radars, il lui faut donc au plus vite se fondre pour mieux survivre. Car Al-Nusra craint sinon, et non sans raison, de se retrouver isolé et de devenir le pion qu’on sacrifie.
    C’est ce qu’on devine en filigrane dans la dépêche Reuters :

    Some rebels believed a merger would create a stronger rival to Islamic State and might attract much-needed military support and recognition from regional and international powers.
    But the leaders left without an agreement, and the sources said the atmosphere was tense, with Nusra blaming Ahrar al-Sham for the failure.[...]
    Distrust between Nusra and Ahrar is mutual. Nusra accuses its Islamist rival of being a front for Turkey, addressing not the “interests of Muslims” but the agenda of Ankara in order to be part of a future political deal to rule Syria.

    On voit donc que les pourparlers de Genève - qui ne sauraient être plus qu’une amorce d’ébauche de discussions -, et l’épineuse question de qui reçoit une invitation, ont cependant d’ores et déjà fonctionné comme une liste_blanche implicite, menaçant l’unité de la coalition Jaysh al-Fatah.
    Car Ahrar al-Cham a particpé au « Haut Comité pour les Négociations » et est donc encore potentiellement sur la liste blanche tacite, malgré les protestations russes. Ce, malgré le fait qu’il ait décidé de ne pas se rendre à Genève :
    http://www.nytimes.com/2016/01/30/world/middleeast/syria-talks-geneva-opposition.html?smid=tw-share

    The powerful hard-line Islamist group Ahrar al-Sham attended the talks in Riyadh in December where the High Negotiations Committee was formed, but then walked out, saying the delegation was too close to the Assad government. Russia had publicly opposed allowing the group and another, the Army of Islam, to take part in talks, a position it restated on Friday.

    Mais, al-Nusra, lui, est déjà sur une vieille « liste noire »...
    http://seenthis.net/messages/433418
    Si l’idée de négociations internationales continuent à s’imposer malgré l’échec prévu de Genève, il risque de n’y avoir plus comme choix à al-Nusra que de tenter la politique du fait accompli en confrontant militairement Ahrar al-Sham pour la phagocyter et faire pression sur leurs parrains respectifs, ou à capituler et disparaître en laissant certains de ses militants rejoindre son désormais rival salafiste - et d’autres Da’ich. Quant à Ahrar al-Cham sa position devient de plus en plus difficile, soit il doit renverser la table et risquer de déplaire à ses parrains, ou bien accepter l’affrontement direct avec al-Nusra, au risque de voir une partie de sa base rejoindre celui-ci et d’en sortir très affaibli.
    En tout cas, au plus grand bénéfice de l’armée syrienne qui, lentement, progresse, ça pourrait bien chauffer dans la province d’Idlib...

    La dépêche Reuters, reprend de manière complaisante le discours d’Ahrar al-Cham sur les différences fondamentales en matière de tactique, de stratégie et d’utilisation de combattants étrangers, qui les sépare d’al-Nusra pour expliquer ces tensions. Mais le journaliste ne se demande pas une seconde pourquoi alors, il y a un an, quand cette alliance se scellait début 2015 sous l’impulsion de la Turquie, du Qatar et des Saoudiens, ces différences si fondamentales ne posaient pas problème.
    En conclusion les paroles d’un commandant d’Ahrar al-Cham al-islamiya :

    Asked how long the groups could avoid hostilities, an Ahrar al-Sham military commander said: “We can avoid fighting with Nusra for now. For how long? That is a difficult question. Only God knows.”

    #Ahrar al-Cham #JAN #al-Nusra #Syrie

    • Sur cette négociation ratée entre al-Nusra et Ahrar al-Cham et le noeud de son affiliation à al-Qaïda (question désormais fondamentale surtout pour leurs parrains), on peut lire en anglais :
      http://www.longwarjournal.org/archives/2016/01/al-nusrah-front-chief-proposed-rebel-unity-plan.php

      Ahrar al-Cham à Genève ?
      http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/International/2016/01/29/002-onu-pourparlers-paix-syrie-geneve-opposition-regime.shtml

      La Russie conteste la légitimité du HCN, en raison de la présence d’Ahrar Al-Sham et de Jaish Al-Islam, qu’elle considère comme des groupes « terroristes ». Elle ne veut notamment rien savoir du représentant de Jaish al-Islam, qui doit être le négociateur en chef du HCN.
      Le ministère russe des Affaires étrangères a réitéré cette position vendredi, selon l’agence russe RIA. Le groupe Ahrar Al-Sham est membre du HCN, mais a néanmoins décidé de ne pas prendre part aux pourparlers de Genève, de crainte que ses combattants ne contestent cette décision et se joignent au Front Al-Nosra, opposé à ces négociations.

    • Tout l’attirail des « conditions » ne servirait-il pas, justement, à nous éloigner de cette question des « listes noires/listes blanches » ? Cet article du NY Times vient fort à propos nous indiquer ce qui serait désormais « crucial » :

      Besieged Syria Towns Emerge as Crucial Sticking Point in Talks
      http://www.nytimes.com/2016/01/30/world/middleeast/syria-peace-talks-begin-with-only-one-side-at-the-table.html?smid=tw-share&

      Representatives of the opposition had refused to come until the besieged towns are given a reprieve and bombings of civilians are halted. But by late Friday evening, the members of the High Negotiations Committee, a Saudi-backed umbrella group of opposition parties, felt compelled to fly to Geneva, less to talk about how to end the war than to make that case.

    • @nidal : de votre avis.
      Stratégie dilatoire risquée car sur le terrain les choses n’évoluent plus du tout en leur faveur, et que le « régime » n’a visiblement pas non plus intérêt à ce que l’agenda des négociations ne devienne impératif.

    • @souriyam : d’accord si on prend en compte une approche un tant soit peu rationnelle de la situation.

      Mais on a clairement à faire à des gens qui, depuis 5 ans, se sont trompés sur tout : ils ont été choqués quand le régime ne s’est pas effondré en trois mois, ont été scandalisés quand les alliés du régime sont venus leur voler leur victoire, ont cru à une intervention de l’OTAN, ont pensé qu’ils pourraient eux-même décréter une intervention américaine, n’ont pas vu venir l’intervention massive russe…, et je crains qu’ils ne soient encore dans une lecture de ce genre (parce que ce sont des choses qu’on voit passer) :
      1. les Russes vont « s’enliser » et la Syrie sera « leur Vietnam » ; les Iraniens vont lâcher et négocier des trucs ; le Hezbollah va perdre le soutien des Libanais chiites et va devoir laisser tomber, etc.
      2. les bas prix du pétrole vont accentuer les difficultés russes et iraniennes ;
      3. dans la même logique : il est indispensable de ne pas lever les sanctions contre la Russie et contre l’Iran ; multiplication des provocations ;
      4. "on" y croit : avec un bon « surge » financé par l’Arabie séoudite, la situation pourra se retourner ;
      5. en janvier 2017, il y aura un nouveau Président aux États-Unis. Si "on" tient jusque là, tout pourra changer.

      En revanche, il faut continuer absolument à masquer l’aspect extrémiste de « nos » combattants, et continuer à prétendre que le gros de « nos » troupes, ce sont les 70.000 modérés (ah oui, dire : « mainstream ») de Lister. Si une liste noire ou une liste blanche est réellement validée par le Conseil de sécurité, tout ces calculs s’effondrent.

    • @nidal : C’est très juste.
      En tout cas al-Nusra se sait condamné à terme par ses parrains dès lors qu’ils envisagent autre chose qu’une pure victoire militaire. Peut-être en rêvent-ils encore ? C’est ce que vous suggérez. Et je me base sur l’idée que la réalité les rattrape, ou du moins certains d’entre eux.
      Mais vous avez raison, je n’en suis pas si sûr et je suis incapable d’évaluer jusqu’où leurs erreurs peuvent les pousser à contrevenir à leurs intérêts, et leurs délires les pousser à persévérer dans la logique de confrontation qui mène à la destruction de la Syrie, malgré tout ce qui risque d’en sortir de funeste, aussi pour eux. :(

  • The Road to Geneva: the Who, When, and How of Syria’s Peace Talks - Syria in Crisis - Carnegie Endowment for International Peace
    http://carnegieendowment.org/syriaincrisis/?fa=62631

    A new round of Syrian peace talks, known as Geneva III, was supposed to begin on January 25 but ended up being postponed to January 29. Now that the day has arrived, they’re still not quite ready to begin—but UN envoy Staffan de Mistura is putting on a brave face. He has already met with the Syrian government delegation headed by President Bashar al-Assad’s UN representative Bashar al-Jaafari, but other invitees remain absent.

    The reasons for these delays are complex, but the primary issue is a dispute over who should be allowed to represent the Syrian opposition and perhaps whether it is useful to think in terms of a single Syrian opposition at all. Opposition groups and individuals who participated in the December Riyadh meeting as well as Russian-backed individuals have been invited in various capacities, while so far Kurdish groups are excluded. And while no one expects any significant progress toward a resolution of the Syria conflict to emerge from the meetings, de Mistura is hard at work trying to establish Geneva III as a framework for conflict management and the mitigation of Syrians’ horrific suffering.

  • Saudi Arabia rules out mediation with Iran
    http://gulfnews.com/news/gulf/saudi-arabia/saudi-arabia-rules-out-mediation-with-iran-1.1658927

    Some countries had offered to mediate and to convey thoughts and ideas between Riyadh and Tehran, he said, but added that Iran was well aware of what it is expected to do.

    “There will be no mediation as long as Iran does not respond positively,” he said in the Bahraini capital Manama where he is attending the ministerial meeting of the Arab-India Cooperation Forum.

  • U.N. Envoy Signals That Riyadh Is Obstructing Syria Peace Talks
    http://foreignpolicy.com/2016/01/20/u-n-envoy-signals-that-riyadh-is-obstructing-syria-peace-talks

    In a barely veiled swipe at one of the Middle East’s leading powers, the United Nations’ special envoy for Syria accused Saudi Arabia of undermining his efforts to bring a broad slate of Syrian opposition groups to upcoming peace talks designed to end Syria’s brutal civil war.

    In his confidential Jan. 18 briefing to the U.N. Security Council, which was obtained exclusively by Foreign Policy, Staffan de Mistura said Riyadh is complicating his efforts to find a diplomatic solution to the Syrian conflict by trying to tightly control which opposition groups will be allowed to participate in the negotiations.

    • Comme le rappelle Christian Chesnot sur Twitter, la France soutient la position saoudienne, mais la résolution 2254 mentionne les réunions de Moscou et du Caire :
      http://www.veteranstoday.com/2015/12/20/un-security-council-resolution-2254-actual-full-text

      “Bearing in mind the goal to bring together the broadest possible spectrum of the opposition, chosen by Syrians, who will decide their negotiation representatives and define their negotiation positions so as to enable the political process to begin, taking note of the meetings in Moscow and Cairo and other initiatives to this end, and noting in particular the usefulness of the meeting in Riyadh on 9-11 December 2015, whose outcomes contribute to the preparation of negotiations under UN auspices on a political settlement of the conflict, in accordance with the Geneva Communique and the “Vienna Statements”, and looking forward to the Secretary-General’s Special Envoy for Syria finalizing efforts to this end,

  • L’expression avec laquelle tu dois te familiariser au plus vite : « Riyadh-based Syrian opposition group ». Et arrête de ricaner s’il te plaît.

    Riyadh-based Syrians must decide on peace delegation : Saudi
    http://news.yahoo.com/riyadh-based-syrians-must-decide-peace-delegation-saudi-185114009.html

    A Riyadh-based Syrian opposition group must control delegates to planned peace talks with the regime of President Bashar al-Assad, Saudi Arabia’s foreign minister said on Tuesday.

    […]

    The High Committee formed after an unprecedented meeting last December in the Saudi capital “is the concerned body, and nobody else can impose on them who should represent them” in negotiations with Assad’s regime, Jubeir said at a joint news conference with his French counterpart Laurent Fabius.

    (Tiens donc, durant une conférence de presse avec Fabius…)

  • Neocons Defend Saudi Arabia
    https://lobelog.com/neocons-defend-saudi-arabia

    It’s remarkable that just 14 years ago, neocons like Richard Perle were calling for the Bush administration to include Riyadh among the capitals on Washington’s post-9/11 target list. Now the Saud family has again become their dearest friend. No less remarkable is how those fearless defenders of Western values and democratic governance are rallying in defense of an absolute monarchy and the undisputed and deep-pocketed leader of the counter-revolution against the reformist movements of the “Arab Spring.”

  • The most dangerous man in the world ? | Voices | The Independent

    http://www.independent.co.uk/voices/the-most-dangerous-man-in-the-world-a6803191.html

    When Mohammed bin Salman was just 12 he began sitting in on meetings led by his father Salman, the then governor of Saudi Arabia’s Riyadh Province. Some 17 years later, at 29 and already the world’s youngest defence minister, he plunged his country into a brutal war in Yemen with no end in sight.

    #arabie_saoudite

    • Toujours sur The Independent et sur le même Mohammed bin Salman, rhabillé pour l’hiver :
      Prince Mohammed bin Salman : Naive, arrogant Saudi prince is playing with fire par Patrick Cockburn :
      http://www.independent.co.uk/news/world/middle-east/prince-mohammed-bin-salman-naive-arrogant-saudi-prince-is-playing-wit

      At the end of last year the BND, the German intelligence agency, published a remarkable one-and-a-half-page memo saying that Saudi Arabia had adopted “an impulsive policy of intervention”. It portrayed Saudi defence minister and Deputy Crown Prince Mohammed bin Salman – the powerful 29-year-old favourite son of the ageing King Salman, who is suffering from dementia – as a political gambler who is destabilising the Arab world through proxy wars in Yemen and Syria.
      Spy agencies do not normally hand out such politically explosive documents to the press criticising the leadership of a close and powerful ally such as Saudi Arabia.

  • رئيس تيار “بناء الدولة” لؤي حسين يعلن انسحابه من الهيئة العليا للمفاوضات المنبثقة عن اجتماع الرياض ويقول ان تشكيلها جاء على خلفية محاصصة حزبية ومنسقها رياض حجاب غير مؤهل لهذه المهمة | رأي اليوم
    http://www.raialyoum.com/?p=369257

    Nouvelles fissures (après le départ des Kurdes et celui de Mannaa) dans le bloc d’opposition que l’Arabie saoudite a essayé de constituer à Riyadh : Louayy Hussein (Constructon nationale) se retire en critiquant Riyad Hijab [ex PM qui se verrait bien en calife].

    #syrie

  • Dans quelles arènes vont désormais se battre Riyad et Téhéran ?
    http://www.lorientlejour.com/article/963046/dans-quelles-arenes-vont-desormais-se-battre-riyad-et-teheran-.html

    L’ennemi intérieur chiite se substitue aux subventions

    « Nimr Baqer el-Nimr est un grand agitateur, un tribun. On peut l’accuser de violences verbales, mais, a priori, pas de violences réelles », estime le diplomate. [...] « Ils pouvaient très bien le garder en prison. En l’exécutant, les Saoudiens ont ravivé le feu dans la région-est du royaume, majoritairement chiite, alors que la situation s’était apaisée il y a quelques mois ».

    • BREMMER: ’Saudi Arabia is in serious trouble, and they know it’
      http://www.businessinsider.com/saudi-arabia-iran-tension-trouble-2016-1

      But as The Soufan Group, a strategic security intelligence firm, noted in its daily briefing, “If the execution of Sheikh Nimr is intended to take the minds of Saudi’s Sunni population off the recent 40% price hike in gasoline and point the finger at an external enemy as the cause of current economic woes, it may not be enough.”

      The group added: “To pursue that line of exculpation, the Saudi royal family will have to continue to escalate its rhetoric and action against Iran.”

      Any action Saudi Arabia takes against Iran, and vice versa, will most likely be indirect. Neither country wants to become embroiled in a direct conflict, said Abbas Kadhim, a senior foreign-policy fellow at the School for Advanced International Studies at Johns Hopkins University, in The New York Times on Monday.

      “These countries don’t trust one another, and they see every event as an opportunity to raise tensions,” Kadhim said. “Both countries will try their best to try to fortify their proxies and their activities, which is going to create more trouble.”

      Saudi Arabia and Iran are locked in a proxy war in Syria, where Iranian-backed Shiite militias are fighting Saudi-backed Sunni rebels battling to overthrow the regime of Syrian President Bashar Assad.

      Iran and Saudi Arabia also support opposing sides in Yemen, where Saudi Arabia has been launching airstrikes against the Iran-aligned Houthi rebels since March.

      “While a shooting war with Iran is unlikely, the kingdom will push back wherever it views Tehran as gaining advantage,” Eurasia Group wrote in its analysis of the new year’s top geopolitical risks. “More generally, expect an isolated and domestically weaker kingdom to lash out in new ways.”

    • Saudi Arabia’s Dangerous Sectarian Game - The New York Times
      http://www.nytimes.com/2016/01/05/opinion/saudi-arabias-dangerous-sectarian-game.html

      Why did Saudi Arabia want this now? Because the kingdom is under pressure: Oil prices, on which the economy depends almost entirely, are plummeting; a thaw in Iranian-American relations threatens to diminish Riyadh’s special place in regional politics; the Saudi military is failing in its war in Yemen.

      In this context, a row with Iran is not a problem so much as an opportunity. The royals in Riyadh most likely believe that it will allow them to stop dissent at home, shore up support among the Sunni majority and bring regional allies to their side. In the short term, they may be right. But eventually, stoking sectarianism will only empower extremists and further destabilize an already explosive region.

  • من هو الشيخ النمر، وما يمثل؟ | الأخبار
    https://al-akhbar.com/node/249256

    Quelques extraits d’une bio du cheikh Al-Nimr :
    Après la chute des régimes tunisien et égyptien [en 2011] et avec le début de la révolution à Bahreïn, Al-Nimr brise les limites imposées par les autorités saoudiennes depuis août 2008 sur ce qui peut se dire lors des prêches religieux et en enseignement [religieux]. Ses prônes commencent par un discours sur la liberté et tournent autour de la question du changement politique tandis que le mouvement de lajeunesse dans la région du Qatif organise de nombreuses marches pour réclamer la libération de 9 prisonniers, internés depuis 16 années et connus sous le nonm des « prisionniers oubliés ». Lorsque les forces d’intervention du Golfe entrent au Bahreïn, l’agitation et les protestation s’étendent dans la région du Qatif. Le pouvoir [saoudien] répond par l’incarcération de centaines de jeunes activistes. Al-Nimr se bat de toutes ses forces pour le droit du peuple du Qatif à la liberté d’expression et à son droit à protester. Les événements d’octobre 2011, connus par la suite sous le nom des événements de Al-Awamia, confirment son rôle de leader tout en faisant comprendre aux autorités que sa parole est écoutée et que son discours pacifique est une valve de sécurité qui empêche la région de sombrer dans le chaos de la violence.
    Alors que le pouvoir saoudien saugmente la répression et l’usage des armes, provoquant la mort de nombreuses victimes, le discours d’Al-Nimr se radicalise. Il s’oppose clairement à la discrimination [entre chiites et sunnites au sein des Saoudiens], à la suppression des libertés, à l’appropriation par certains des richesses et des hautes fonctions, et appelle à une réforme politique.
    Le 8 juillet 2012, des forces de sécurité saoudiennes ouvrent le feu sur lui. Il reçoit quatre balles dans la cuisse droite et est transféré à l’hôpital militaire de Dhahran puis à celui des forces armées à Riyadh avant d’être incarcéré dans la prison de Haer.
    En mars 2013 commence son procès, sans que sa famille soit prévenue. Le procureur réclame la peine capitale (hadd al-hirâraba) sur la base de preuves falsifiées. Le 15 octobre 2014, le tribunal le condamne à la peine capitale, sentence mise en pallicatin dans le communiqué du ministère de l’Intérieur du 2 janvier 2016, à cpoté de l’éxécution de 46 autres condamnés pour terrorisme, dans 12 régions du Royaume.

    #arabie_saoudite #al-nimr

    • Ce qui est bien précisé :
      "il s’oppose clairement à la discrimination [entre chiites et sunnites au sein des Saoudiens], à la suppression des libertés, à l’appropriation par certains des richesses et des hautes fonctions, et appelle à une réforme politique."
      Nous ne sommes pas dans le schéma bêtifiant, style france2 hier soir ( concurrence shiites sunnites, entre l’Iran et l’Arabie saoudite) mais bien dans une lutte contre un apartheid recoupé avec une injustice sociale qui rencontre une répression barbare, pour empêcher que se rejoignent luttes contre la ségrégation et lutte sociales ; L’assassinat de MLK avait, au fond, les mêmes d raisons.

    • Les dictateurs saoudiens fêtent la nouvelle année par un bain de sang
      Robert Fisk | lundi 4 janvier 2016 -
      http://www.info-palestine.net/spip.php?article15823

      Cette boucherie place également l’Occident devant le plus embarrassant des problèmes : la nécessité permanente de se coucher et de ramper devant les monarques riches et autocratiques du Golfe, tout en exprimant à petite voix leur malaise face au massacre grotesque que les cours saoudiennes ont infligé aux ennemis du Royaume. Si c’était ISIS qui avait coupé des têtes de sunnites et de chiites dans Raqqa - en particulier celle d’un prêtre chiite dérangeant comme Cheik Nimr - nous pourrions être sûrs que Dave Cameron aurait gazouillé son écœurement face à un acte si dégoûtant. Mais l’homme qui a mis en berne le drapeau britannique à la mort du dernier roi de cet état wahabite absurde, emploiera des mots ambigus pour évoquer cette débauche de décapitations.

      Toutefois beaucoup de sunnites liés à Al-Quaida ont également perdu leurs têtes - au sens propre - aux mains des bourreaux saoudiens, et la question se posera dans des capitales aux États-Unis et en Europe : les Saoudiens essayent-ils de détruire l’accord nucléaire avec l’Iran en forçant leurs alliés occidentaux à soutenir jusqu’à ces derniers outrages ? Dans le monde obtus dans lequel ils logés et nourris - où le jeune ministre de la Défense qui a envahi le Yémen hait littéralement le ministre de l’Intérieur - les Saoudiens se glorifient toujours d’avoir lancé la coalition « anti-terroriste » de 34 nations en grande partie sunnites, censées former une légion de musulmans opposés à la « terreur ».

      Les exécutions étaient certainement la manière saoudienne d’accueillir la nouvelle année - de façon aussi spectaculaire que l’était l’incendie géant à Dubaï qui a réduit en cendres l’un des hôtels les plus prestigieux de l’émirat. En dehors des implications politiques, cependant, il y a également une question évidente à se poser - et dans le monde arabe lui-même - concernant cette dynastie des Saoud qui se reproduit indéfiniment : les dirigeants du Royaume sont-ils devenus fous ?

    • @remi @gonzo extrait d’un discour de Nimr Baker #Al-Nimr en 2012 à propos de la question syrienne https://www.youtube.com/watch?v=iJyEETz2Mlo

      L’oppression est condamnable.
      Tu es chiite : n’oppresse pas un sunnite.
      Tu es opprimé : si tu opprime un sunnite, dieux ne t’aimera pas !
      Pareil pour le sunnite ! Opprimé : si il opprime un chiite, dieux ne l’aimera point !
      Faites donc très attention à ce que l’opprimé ne devienne pas l’oppresseur !
      C’est un point central important !
      Il faut que tous les opprimés s’unissent contre les oppresseurs ! Il ne faut pas qu’ils soient les outils des oppresseurs !
      Le Calife (Al-Baghdadi, ndlr) t’as opprimé, mais la Sunna en est innocente ! Ceux là ne sont pas sunnites, ceux là sont des despotes !
      Les pro-Bashar en Syrie t’ont opprimé, et le Chiisme en est innocent !
      Nous ne défendons pas un oppresseur !
      Et il n’est pas permis à un opprimé de défendre un oppresseur !
      Dieux n’aime pas les oppresseurs !
      Peut-on donc aimer un Oppresseur ? Un despote ? Peu importe qui il est, un dirigeant au Bahreïn, ou chez nous, ou au Yémen ou en Egypte ou n’importe où. Un dirigeant qui opprime est condamnable !
      Et donc, nous ne défendrons jamais un oppresseur ! Et nous ne seront jamais de son coté !
      Celui qui défend un oppresseur est complice !
      Et celui qui défend un opprimé, partagera avec lui, sa récompense de la part de dieux !

  • Saudi Arabia executes Shiite cleric Nimr al-Nimr along with 47 people
    http://www.middle-east-online.com/english/?id=74540

    Saudi Arabia on Saturday executed 47 people convicted of “terrorism”, including a prominent Shiite cleric behind anti-government protests, the interior ministry said.

    The cleric, Nimr al-Nimr, was a driving force of the protests that broke out in 2011 in the Sunni-ruled kingdom’s east, where the Shiite minority complains of marginalisation.

    But the list does not include Nimr’s nephew, Ali al-Nimr, who was 17 when he was arrested following the protests.

    • Ça commence à circuler aujourd’hui, assez nettement en contre-feu sectaire à l’indignation internationale contre l’Arabie séoudite, mais l’info date de la semaine dernière : Al Adl wal Ihssane dénonce la condamnation à mort de 27 sunnites en Iran
      http://www.yabiladi.com/articles/details/41206/ihssane-denonce-condamnation-mort-sunnites.html

      Al Adl wal Ihssane dénonce le verdict de la cour suprême de Téhéran condamnant un groupe de 27 religieux et prédicateurs sunnites à la peine capitale. Ils étaient poursuivis pour « activités hostiles au rite chiite », le seul reconnu officiellement par la constitution iranienne rédigée au lendemain de la chute du régime du Chah Mohammad Reza Pahlavi en 1979.

      Du coup, attention : ce n’est pas directement « en réponse » à l’exécution de Nimr, mais c’est tout aussi sûrement le bon chemin vers la #catastrophe.

      (Et pour l’instant, les sources sur cette info ne sont pas forcément les plus fiables.)

    • http://www.spa.gov.sa/french/content.php?cid=22&pg=1&titresonly=1&open=1

      0011 Communiqué du ministère de l’Intérieur saoudien : Exécution d’un certain nombre de condamnées pour terrorisme (3) Riyadh, 22 Rabi’I 1437. 02 janv. 2016 (SPA) -
      Les mentionnés ci-dessus ont commis les crimes suivants :

      1- Embrasser l’approche blasphématoire contenant les doctrines des kharijites qui contrecarrent le Livre Saint et la Sunna et le consensus des prédécesseurs de la nation, la publier par des moyens trompeux, la promouvoir par divers moyens, l’appartenance à des organisations terroristes et la mise en œuvre de leurs plans criminels , à travers : le bombardement du « complexe résidentiel Al-Hamra », du « complexe résidentiel Finil » et le « complexe résidentiel Ichbilia », à l’est de Riyadh le 11/03/1424 H, en plus de l’irruption du complexe de la « Compagnie Arabe des Investissements pétroliers », (AB Corp)," et la « société (Centre Petroleum), » le « complexe résidentiel Oasis » dans la province d’Al-Khobar dans la région Est, le11/4/1425 H, en utilisant des grenades et des armes à feu différent, provoquant des morts et des blessés parmi les citoyens et les agents de la sécurité et de nombreux résidents, et en mutilant de leurs corps, en procédant au ciblage d’un certain nombre de complexes résidentiels à travers le Royaume d’Arabie Saoudite pour les faire exploser, à l’empoisonnement de l’eau publique et à l’enlèvement d’un certain nombre de résidents dans le but de les tuer, à la fabrication d’explosifs et les faire passer en contrebande dans le Royaume d’Arabie Saoudite, la possession d’armes et de bombes fabriqués localement et importés ainsi que l’acquisition de matières explosives de haute capacité de destructrion et la possession d’une variété de bombes et de roquettes.
      –-SPA 14:03 LOCAL TIME 11:03 GMT

      0010 Communiqué du ministère de l’Intérieur saoudien : Exécution d’un certain nombre de condamnées pour terrorisme (2) Riyadh, 22 Rabi’I 1437. 02 janv. 2016 (SPA) - En voici les noms des condamnés pour terrorisme dont la peine de mort leur a été infligée : (suite)

      23 Abdallah ben Moualla ben ’Ali - la nationalité saoudienne.
      24 Abdellaziz Rashid ben Hamden Al-Tawili’ - nationalité saoudienne.
      25 Abdelmohsen Hamed ben Abdallah Al-Yahya - Arabie nationalité.
      26 Issam Khalaf Mohamed Al-Modhra’ - nationalité saoudienne.
      27 Ali Saïd Abdallah Al-Rabh - un ressortissant saoudien.
      28 Ghazi Mahissen Rashed - nationalité saoudienne.
      29 Faris Ahmed Jamaan Al-Shouweil - nationalité saoudienne.
      30 Fikri Ali ben Yahia Faqih - Arabie nationalité.
      31 Fahd ben Ahmed ben Hanash Al-Zamel - nationalité saoudienne.
      32 Fahd Abderrahmen Ahmed Al-Baridi - nationalité saoudienne.
      33 Fahed Ali Ayedh Al Jibrane - un ressortissant saoudien.
      34 Majed Ibrahim Ali Al-Mghinim - nationalité saoudienne.
      35 Majed Maïdh Rashed - un ressortissant saoudien.
      36 Mishaal ben Hamoud ben Jouir Al-Faraj - nationalité saoudienne.
      37 Mohamed Abdellaziz Mohamed Al-Mouhareb - nationalité saoudienne.
      38 Mohamed Ali Abdelkarim Souimel - nationalité saoudienne.
      39. M. Mohamed Fethi Abdel A’ati Assayed- de nationalité égyptienne.
      40 Mohamed ben Faisal ben Mohamed Al-Chioukh- de nationalité saoudienne.
      41 Mostafa Mohamed Al-Taher Abkar - de nationalité tchadienne.
      42 Moaïdh Mofreh Ali Al-Chokr - de nationalité saoudienne.
      43 Nasser Ali Ayedh Al-Jobrane - de nationalité saoudienne.
      44 Nayef Saad Abdallah Al-Bridi - de nationalité saoudienne.
      45 Najib ben Abdellaziz ben Abdallah Al-Bahiji - de nationalité saoudienne.
      46 Nimr Baker Amine Al-Nimr - de nationalité saoudienne.
      47 Nimr Sahaj Zaïd Al-Krizi - de nationalité saoudienne.
      –-SPA 13:15 LOCAL TIME 10:15 GMT

      0009 Communiqué du ministère de l’Intérieur saoudien : Exécution d’un certain nombre de condamnées pour terrorisme (1) Riyadh, 22 Rabi’I 1437. 02 janv. 2016 (SPA) - Le ministère de l’Intérieur a publié, aujourd’hui, la déclaration suivante :

      Un groupe de criminels ayant perdu le chemin de la vérité après avoir été séduits par la passion et suivi les traces du diable, ont commis des diverses actions terroristes pour répandre le sang infaillible et l’attentat à la pudeur dans la religion, ciblé de saper la sécurité et semé la discorde et les troubles et pour avoir interpolé la religion d’Allah par ignorance et passion.
      En voici les noms des condamnés pour terrorisme dont la peine de mort leur a été infligée :

      1 Amine Mohamed Abdallah Al-Akala - de nationalité saoudienne.
      2 Anwar Abderrahman Khalil Al-Najjar - de nationalité saoudienne.
      3 Badr ben Mohamed ben Abdallah Al-Bader - de nationalité saoudienne.
      4 Bandar Mohamed ben Abderrahmen Al-Ghaith - de nationalité saoudienne.
      5 Hassan Hadi ben Chouja’ Al-Masarir- de nationalité saoudienne.
      6 Hamad ben Abdallah ben Ibrahim Al-Hamidi - de nationalité saoudienne.
      7 Khaled Mohamed Ibrahim Al-Jarallah - de nationalité saoudienne.
      8 Ridha Abderrahmen Khalil Al-Najjar - de nationalité saoudienne.
      9 Saad Salama Hamir - de nationalité saoudienne.
      10 Salah ben Saïd ben Abderrahim Al-Najjar - de nationalité saoudienne.
      11 Salah ben Abderrahmen ben Mohamed Al-Houssein - de nationalité saoudienne.
      12 Saleh ben Abderrahmen ben Ibrahim Shamsan - de nationalité saoudienne.
      13 Saleh ben Ali ben Saleh Al-Jomoa- de nationalité saoudienne.
      14 Adel ben Saad ben Jaza Al-Dhabiti - de nationalité saoudienne.
      15 Adel Mohamed Salem Abdallah Yamani - de nationalité saoudienne.
      16 Abdel Jabbar ben Hamoud ben Abdellaziz Al-Touijri - de nationalité saoudienne.
      17 Abderrahmen Dakhil Faleh Al-Faleh - de nationalité saoudienne.
      18 Abdallah Sayer Moawadh Massad Al-Mhamdi - de nationalité saoudienne.
      19 Abdallah ben Saad ben Mouzhar Sharif - de nationalité saoudienne.
      20 Abdallah Saleh Abdellaziz Al-Ansari - de nationalité saoudienne.
      21 Abdallah Abdellaziz Ahmed Al-Mogrine - de nationalité saoudienne.
      22 Abdallah Msallem Hamid Al-Rahif - de nationalité saoudienne.
      –-SPA 13:14 LOCAL TIME 10:14 GMT

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      0017 La Commission des droits de l’Homme : Les décisions judiciaires concernant les 47 condamnés à mort sont une application de la justice et remplissent les exigences légales.
      http://www.spa.gov.sa/french/ContentPage.php?cid=22&id=198623
      Riyadh, 22 Rabi’I 1437 - 02 janvier 2016

      (SPA) - La Commission des droits de l’Homme a confirmé aujourd’hui que les décisions judiciaires contre les 47 personnes condamnées à mort étaient venues pour faire respecter la justice, une application de la charia et de la loi, et protéger la sécurité de la société et sa stabilité.
      La Commission des droits de l’Homme a également déclaré que les crimes terroristes commis par les 47 personnes étaient des crimes les plus graves, ajoutant que ces crimes ont entraîné la mort de dizaines de civils innocents, des militaires, des citoyens et des expatriés.
      La Commission des droits de l’Homme a souligné qu’elle avait suivi et participé aux jugements de ses affaires, et a fait en sorte que les procès ont été fait en conformité avec les procédures légitimes. La Commission a également déclaré que les cas ont été examinés par trois juges spécialisés de la Cour pénale et les peines ont été présentées devant cinq juges de la Cour d’appel mais aussi, devant cinq juges de la Cour suprême.
      La Commission des droits a souligné que la réalisation de la justice et la protection des droits de l’homme exige la mise en œuvre des décisions judiciaires ainsi que la mise en œuvre des peines contre quiconque viole les droits, tue des innocents et menacent la sécurité et la stabilité.

    • @nidal contrefeu ou pas, il faut reconnaitre que dans les statistiques internationales, le futur client iranien est un serial killer patenté, même si il reste derrière la Chine et si l’Arabie Saoudite essaie de le rattraper...


      il faudrait trouver les chiffres pour les années suivantes. Des données partielles ici : http://www.lefigaro.fr/international/2015/05/13/01003-20150513ARTFIG00154-peine-de-mort-plus-de-condamnations-en-2014-moins avec un graph montrant même l’Iran qui caracole en tête, nettement devant l’AS justement.

    • The Angry Arab News Service/وكالة أنباء العربي الغاضب: Liz Sly and the Saudi regime talking points on the mass executions
      http://angryarab.blogspot.com/2016/01/liz-sly-and-saudi-regime-talking-points.html

      Liz Sly does not mention one peculiar methodology of Amnesty International: Amnesty International for some reason adds to the list of executions in Iran its own numbers of unacknowledged executions when it does NOT do that for Saudi Arabia. What gives?

    • Saudi Nimr’s execution: Condemnation and hypocrisy
      Sharif Nashashibi
      Thursday 7 January 2016
      http://www.middleeasteye.net/columns/saudi-nimrs-execution-condemnation-and-hypocrisy-1182188250

      However, in any situation, condemnation is meaningless when based on hypocrisy. As such, Iran - which has arguably been most vocal about Nimr’s execution - does not have a leg to stand on. “It is perhaps surprising that a regime which imprisons journalists, censors cartoonists and holds activists without charge for years on end should be in any position to moralise against another,” wrote Evan Bartlett, news editor at The Independent newspaper.

      It is galling - almost comical - for the world’s second-biggest executioner after China to criticise the third-biggest on the subject of executions. It carries the same moral authority as the US lecturing others about gun control, or Japan discouraging other countries from whale-hunting.

      The number of people Saudi Arabia executes annually does not even come close to Iran’s tally. The former executed 158 people in 2015, its highest recorded number in a single year since 1995.
      Slow death via cranes

      However, between January and 1 November last year, Amnesty International recorded 830 executions in Iran, which are carried out by hanging via a crane that is lifted up from the ground, ensuring a slow death. That is equivalent to almost three executions per day, or 984 for the whole year (more than six times as many as Saudi Arabia’s 20-year record high).

  • The Real Reason Turkey Is Building So Many Mosques
    http://www.buzzfeed.com/borzoudaragahi/the-real-reason-turkey-is-building-so-many-mosques

    The new global Turkey also finances Ottoman-style mosques, with their distinctive domes and minarets, around the world, including in Gaza, and a controversial one in Bucharest. It is in part an architectural and ideological competition with Saudi Arabia, whose austere Wahhabi mosques have been popping up across the globe in the thousands, promoting a version of Islam that Turkey’s leadership considers extreme and intolerant. In Cuba, Turkey and Saudi Arabia are competing to build a mosque in Havana. Iran, too, seeks to spread its ornate, Safavid-style mosques to other countries, including Lebanon and Iraq but also western countries like Denmark. All three regional powers are seeking to promote their versions of Islam, with Turkey emerging as a player in the decades-long rivalry between Tehran and Riyadh.

    […]

    But mosques are also a way for a new ostentatiously rich class of AKP supporters to give back, to show their piety even as they grow ever more wealthy and powerful and take on the accoutrements of the global elite.

    […]

    The mosques and other vast public projects are also part of a political machine that uses public and private resources to reshape Turkey. Once devoted solely to financing low- and medium-income housing projects, TOKI has grown into an all-encompassing entity that oversees many of the highest-profile infrastructure projects in the country. It rewards contractors with public land to build real estate developments and earns a percentage of profits. It spends its revenues, totaling $1.73 billion in 2014, on public infrastructure projects such as hospitals, mosques, and stadiums, which are granted to well-connected construction companies. (TOKI did not respond to requests for comment.)

  • Avec beaucoup de pincettes… Une question commence à circuler sur Twitter parmi ceux qui se réjouissent de la mort d’Allouche : comment l’aviation syrienne a-t-elle obtenu l’information précise de l’heure et du lieu de la réunion des rebelles ? (J’insiste sur les « pincettes » : c’est typiquement le genre d’information qui ne sortira certainement jamais, et on est donc dans le domaine de la pure conjecture.)

    L’idée qui circule alors consiste à supposer qu’Allouche a été « donné » par un service pro-Otan, la plupart prétendant qu’il s’agirait des services de renseignement jordaniens. (Encore une fois : c’est une conjecture.) En clair : dans cette idée, les services jordaniens auraient donné Allouche aux Syriens pour se débarrasser de lui.

    Pourquoi cette « contre-narrative » maintenant ? Parce que chez les propagandistes de l’opposition pro-saoudienne, il y a cette communication organisée autour de l’idée que la mort d’Allouche prouverait que le régime ne veut pas réellement ouvrir de processus politique avec l’opposition. À l’inverse, affirmer qu’Allouche aurait été donné au régime syrien s’inscrit dans une explication qui, elle, affirme qu’Allouche (au même titre qu’Ahrar ash-Sham) était devenu un obstacle aux pourparlers prévus pour fin-janvier : la logique serait qu’il ne pourra pas y avoir de consensus sur la liste des organisations terroristes que la Jordanie devait établir, notamment parce qu’Allouche est soutenu par les Saoudiens et considéré comme terroriste par le régime et les Russes, et qu’il n’y aura pas de compromis sur cette question. D’où sa liquidation.

    Je signale cette conjecture parce qu’elle devrait certainement refaire surface plus largement dans les prochains jours, et parce qu’une fois de plus, si nos médias vont nous présenter une analyse unilatérale (« la mort d’Allouche démontre que le régime syrien ne veut pas de processus politique »), il y a en réalité une autre histoire qui se raconte, de plus en plus populaire, sur les réseaux arabes et qui affirme exactement le contraire.

    • Je vois d’ailleurs dans l’article de Une du Akhbar :
      زمن القطاف؟ مقتل علوش يخلخل أبواب الغوطة... و« الرياض »
      http://al-akhbar.com/node/248932

      المصدر أكّد أنّ «المعلومات المتداولة على نطاق ضيّق تؤكد وجود دور استخباري أردني وراء استهداف علّوش.

    • Parce que chez les propagandistes de l’opposition pro-saoudienne, il y a cette communication organisée autour de l’idée que la mort d’Allouche prouverait que le régime ne veut pas réellement ouvrir de processus politique avec l’opposition.

      Par exemple, pour ce qui est des partisans « occidentaux » de la ligne dure, en accord avec les pro-saoudiens, David Ignatius, célèbre éditorialiste du Washington Post, commentant un article allant dans le même sens d’Anne Barnard du New York Times :
      https://twitter.com/IgnatiusPost/status/680830869981007877?lang=fr

      Russia recklessly kills a Syrian rebel leader who could have negotiated truce. Moscow’s march of folly continues. http://nyti.ms/1TkAe3t

    • Pour mémoire, il y a deux semaines, Juan Cole expliquait que la position de l’Arabie séoudite lors de la conférence de l’opposition à Riyadh montrait que les Séoudiens « ne sont pas sérieux au sujet des négociations » :
      http://seenthis.net/messages/439258

      After the conference, Saudi Arabia came out and demanded al-Assad step down before the negotiations. This is a sign it is not serious about negotiations.

      Plus généralement d’ailleurs, Cole commentait la présence (très problématique pour lui) de Ahrar ash-Sham à cette conférence.

    • Ce qui est en train d’arriver, c’est que l’ONU continue à maintenir la fin janvier comme date du début du processus politique, et cela en se basant sur une résolution du Conseil de sécurité. Et quand on dit qu’Allouche (comme Ahrar ash-Sham) a participé à la réunion de Riyadh, et serait donc prêt à ces négociations, c’est faire l’impasse sur la question de savoir s’il continue à exiger le départ de Bachar Assad dès le début du processus politique, ou s’il acceptera les négociations dans les conditions décidées par le CS.

      Avec à la clé le fait que si des groupes armés refusent les négociations décidées par le Conseil de sécurité, en ajoutant une condition (le départ de Bachar) qui a été soigneusement évitée à l’ONU, ils ne tarderont pas à être considérés comme terroristes par « la communauté internationale » (et pas seulement par les Russes). (Et ainsi gros barnum, puisqu’il semble difficile pour l’ensemble des présents à Riyadh de se désolidariser de la position des groupes les plus puissants parmi eux.)

      Je pense qu’une grosse différence entre la narrative « Allouche était indispensable aux négociations » et la contre-narrative « Allouche a été lâché par les Jordaniens sur ordre des États-Unis parce qu’il gênait le démarrage des négociations », ça revient largement à ce point.

    • Toujours dans Al-Akhbar de ce matin, un article qui évoque la mort de Alloush et le fait que les Jordaniens se seraient fermement opposés, peu avant, à ce qu’il transite par la Jordanie pour gagner Riyadh et sa conférence des opposants.

    • Les développements en Syrie commandent l’évolution des dossiers régionaux - Scarlett Haddad
      http://www.lorientlejour.com/article/964997/les-developpements-en-syrie-commandent-levolution-des-dossiers-region

      Sans oublier le fait que selon des rapports des renseignements étrangers, ce seraient les renseignements jordaniens qui auraient donné aux Russes et aux Syriens les informations nécessaires sur la localisation de Zahran Allouche qui a été la cible d’un bombardement aérien il y a quelques semaines.

  • http://www.liberation.fr/planete/2015/12/27/l-elimination-de-zahran-alloush-le-combattant-islamiste-que-tous-adoraien

    Comme annoncé par Nidal (http://seenthis.net/messages/443513), Hala Kodamni, fidèle messagère d’une certaine diplomatie, se fait l’avocate d’une "explication" que l’on risque de lire encore pas mal dans les médias ces jours-ci. Les Saoudiens (les Turcs et les Qataris) ne craignent rien autant qu’un possible accord russo-américain, dont on a vu les prémices se mettre en place ces dernières semaines. L’enjeu consiste pour les deux grandes puissances à mettre un terme à 5 ans d’une guerre qui n’aura pas de gagnant ou de perdant (sauf pour le peuple syrien), sachant que, plus le temps passe et plus le soutien militaire russe risque de faire peser la balance du côté du régime El-Assad. Il est vrai qu’au départ, les esprits forts qui ont imaginé ce renversement du régime en place, tablaient sur un conflit qui ne devait durer que quelques mois, un ou deux ans grand maximum. Les réfugiés étaient mis en réserve dans les pays limitrophes (Jordanie, Turuqie, Liban) en attendant une solution qui n’est pas venue (et qui précipite désormais la venue en Europe de nombre d’entre eux, ce qui n’avait sans doute pas été imaginé au départ).

    En France, deux camps s’affrontent, ce qu’on pourrait appeler la ligne Fabius, jusqu’au boutiste, et les tenants d’un pragmatisme plus ouvert à la négociation, surtout depuis les attentats du 13 novembre (mais bien avant pour les milieux sécuritaires et quelques diplomates).

    Pour la ligne dure, le discours consiste à dire à présent que la mort d’Alloush, qu’on présente comme un extrémiste modéré en somme, met un terme à la négociation tout juste amorcée (réunion à Riyadh pour un front commun de l’opposition, tandis que la Jordanie propose un décompte des rebelles acceptables, en parallèle à des réunions diplomatiques sur la base d’une période de transition en Syrie). La ficelle est un peu grosse mais, visiblement, on s’emploie quand même à essayer de faire passer ce récit. Il faut dire que certains ont beaucoup investi (dans tous les sens du terme) dans la révolution et qu’il est difficile de faire marche arrière...

    On retrouve dans l’article de Kodamni l’histoire, aussi souvent reprise que celle des ongles arrachés aux enfants de Deraa et tout aussi fondatrice dans la rhétorique des rebelles/révolutionnaires, des quelques militants islamistes qui ont été relâchés par les autorités syriennes au début du conflit pour provoquer inexorablement une guerre civile. D’ordinaire, le récit est utilisé pour "expliquer" Daesh, mais là on nous rappelle (fort utilement d’ailleurs) qu’Alloush faisait partie de la bande. Si on suit la logique, la manipulation par le régime syrien de la violence sectaire touche donc toute l’opposition syrienne ou presque, non ? On évoque le fait qu’Alloush avait nettoyé sans pitié l’opposition dite démocratique (Razan Zeitouné et ses camarades), mais c’est pour nous dire que ces mêmes démocrates ne se réjouissent pas de cette mort (je voudrais bien avoir la totalité du témoignage de Haj Saleh et pas seulement la phrase retenue par la journaliste).

    Passons sur la vision idyllique du "fief islamiste" (l’expression est de moi) tenu par ce chef de milice qui réussit à dire tout sans le dire. En d’autres termes, que c’était un chef de guerre, s’enrichissant dans le chaos de la guerre (« Du fait de la corruption et du ravitaillement par les tunnels contrôlés par le seigneur de guerre », disent les détracteurs d’Alloush.), vérité reconnue qui est immédiatement gommée par une légende, difficilement crédible, d’une gestion exemplaire, grâce à l’eau, l’agriculture et la créativité des citoyens !!!

    Les priorités d’Alloush sont bien notées (débarrasser notre pays de toute forme de dictature et de terrorisme. Comme toutes les autres forces révolutionnaires, nous combattons tant les forces d’Assad que la mentalité takfiriste de l’Etat islamique »), en omettant soigneusement de signaler les côtés parfaitement terrifiants du personnage, éructant de haine notamment contre les Alaouites (tous les Alaouites)...

    Au passage, on découvre, quelques années plus tard, que certains rebelles syriens reconnaissent désormais que l’Arabie saoudite offre un soutien généreux aux rebelles syriens. Secret de polichinelle bien entendu mais qui avait rarement été avoué d’une manière aussi crue par les acteurs eux-mêmes...

    Enfin, il faudrait accepter de croire que la mort de ce chef de guerre est un accident malheureux. C’est affreux mais, dans cette guerre, il n’y a pas que les malheureux civils syriens qui meurent (ou qui sont exécutés). Un chef de milice, de fait, prend des risques qui peuvent conduire à son élimination physique !!! Qu’un chef de guerre se réunissant avec d’autres chefs de guerre soit "une cible de choix", perso, sans être grand stratège, cela me paraît assez inévitable !

    Pourquoi "l’opposition syrienne démocrate", puisqu’elle se présente ainsi, regrette-t-elle tellement la disparition de cette figure absolument indéfendable (rappelons ses hauts faits contre les militants des droits de l’homme) ? N’est-ce pas avouer, en fin de compte, qu’elle n’existe qu’avec le soutien extérieur (saoudien en l’occurrence) et que ce qui est regretté c’est que la disparition de l’homme des Saoudiens - du mercenaire collabo des Saoudiens pourrait-on écrire si l’on adopte le point de vue d’une partie importante des Syriens fidèles à leur gouvernement - révèle plus encore l’absence de poids politique des démocrates syriens, faute d’un soutien extérieur accordé à des personnes qui partagent leur cible politique mais rien d’autre sinon ? (Sans parler de la disparition totale ou quasi des forces dites démocratiques sur le plan militaire.)

    Est-il vraiment impossible à cette "opposition démocratique" de trouver un compromis diplomatique qui permette de sortir de l’impasse militaire et de préparer un autre avenir à ce pays ? (La réponse est "oui", hélas, c’est impossible car cette "révolution", quelle que soit sa légitimité dans l’absolu, n’en est pas une, faute de soutiens suffisants à l’intérieur du pays, faiblesse qu’elle a cru pouvoir pallier en acceptant n’importe quel "soutien" de l’étranger avec une irresponsabilité, ou un opportunisme, qui désespère...)

    #syrie (hélas)

  • لماذا غابت اجواء الفرح والاحتفال بالاتفاق الاممي الجديد حول سورية؟.. وما هي كلمة السر التي ادت الى ولادته فجرا؟.. ومن الرابح ومن الخاسر من جرائه؟.. وكيف فرض بوتين حليفه الاسد على العرب والامريكان؟ وهل ستنتهي الحرب فعلا ويحل السلام؟ | رأي اليوم
    http://www.raialyoum.com/?p=361117

    Encore un édito d’ABA ! Je n’y peux rien, je trouve que ça mérite d’être communiqué... ;-) Résumé de la chose...

    Trop tôt pour se réjouir de l’accord au NU sur la Syrie, mais c’est un pas important qui montre que la cuisine russe a fini par aboutir à qq ch. L’absence de manifestations de joie est sans doute due à la prudence qui domine dans les réactions.
    A l’origine de ce succès, l’accord des deux grandes puissances sur le fait que la question du sort de Bachar El-Assad est remise à plus tard. En soi , c’est déjà une victoire pour la Russie et ses alliés, Russie qui a montré, militairement, sa fermeté sur cette question.
    L’accord sort les Arabes du jeu et impose une internationalisation de la question. C’est ce que voulait l’opposition au début de la crise, avec une intervention militaire qui s’est heurtée au véto russo-chinois. C’est ce qu’ont tenté aussi les Arabes, sous la direction des Saoudiens, Qataris et Turcs, à l’image de ce qui a été fait en Libye, une des pires erreurs politiques des vingt dernières années.
    Cette internationalisation met un terme aux interventions militaires et financières de ceux qui exigent le départ d’Assad (Saoudiens et Qataris) car toute aide de ce type sera interprétée comme contraire à l’accord des NU. La Turquie, le Qatar et l’A. Saoudite ne pourront plus intervenir que dans le cadre de la lutte contre l’EI et les organisations terroristes.
    On note que les deux missions confiées aux Saoudiens et aux Jordaniens - organiser une délégation de l’opposition syrienne pour les premiers, et dresser une liste des organisations terroristes pour les seconds - ont été largement laissées de côté.
    Les rencontres à Riyadh se sont faites sans les Kurdes et d’autres fractions de l’opposition. Le choix de Riad Hijab comme représentant de l’opposition soulève beaucoup d’objection et on dit qu’on lui adjoindra d’autres personnalités de l’intérieur et de l’extérieur, notamment Haytham Mannaa [soutenu par l’Egypte et bien vu de la Russie] ainsi que le chef du Parti Démocratique Kurde.
    La Jordanie s’est vu déchargée de la tâche de dresser une liste d’organisations terroristes, confiée à une commission internationale où figurent la Russie, l’Iran, Oman, L’Egypte et la Turquie, en plus de la Jordanie (ce qui peut soulager ce dernier pays d’une mission épineuse). Combattre l’EI est bien l’objectif premier des deux grandes puissances, en prélude à des négociations sur la phase de transition en Syrie ensuite.
    Les gouvernements arabes qui ont dépensé des milliards de dollars l’ont fait en vain, et on va leur en demander autant pour la reconstruction de la Syrie à un moment où leurs finances sont au plus bas en raison de la chute des prix du pétrole.
    Les déclarations de différents responsables (Obama, Fabius, Hammond) ne sont que pour la galerie et pour consoler leurs alliés arabes.
    En disant que le peuple syrien n’a pas à choisir entre Bachar et daesh mais entre la paix et la guerre, Kerry résume toute la base de l’accord russo-US. Un accord pour lequel il est bien difficie d’être très optimiste mais qui reste un début important.
    L’année prochaine sera celle de la Syrie, sous le signe de la guerre contre l’EI, et peut-être de la paix, des négociations, de la phase de transition, des alternatives...

    #aba #syrie

  • Peu connue par ici, mais assez courante dans le monde arabe, l’accusation selon laquelle le Qatar finance Nousra en lui versant des rançons mirifiques : Qatar’s channel to militants possibly dangerous, possibly useful
    http://mobile.reuters.com/article/idUSKBN0U11O220151218

    Doha, which sees Nusra Front as one of the most effective fighting forces in Syria, has tried to push the group to adopt a more moderate Islamist platform in the hope it could eventually split from al Qaeda and be supplied with arms.

    That hope remains unfulfilled. The group’s leader, Abu Mohamad al-Golani, said in remarks broadcast on Saturday he remained loyal to al Qaeda and had no interest in joining the process in Riyadh which he called a “treason” against Syrian youth.

    Nusra on Dec. 1 released 16 Lebanese soldiers and policemen as part of a prisoner exchange brokered by Qatar, a deal that a Saudi-owned news site said included a $25 million cash payment, which Qatar has denied.

  • Baku considers joining Riyadh-based coalition to fight terrorism - AzerNews
    http://www.azernews.az/azerbaijan/90814.html

    Saudi Arabia has today announced establishment of “Islamic military alliance” with a mission to fight terrorism. A Riyadh-based military coalition consisting of 34 countries will fight terrorism, with a joint operations centre based in Riyadh to coordinate and support military operations.
    Azerbaijan, a nation that rendered great contributions to the Islamic unity and also a country, which has been suffering from terrorism over the years, is considering joining the coalition.
    Hikmet Hajiyev, Azerbaijani foreign ministry spokesman stated that this issue was discussed during the phone conversation between Azerbaijan’s Foreign Minister Elmar Mammadyarov and his Saudi counterpart Adel al-Jubeir.
    Hajiyev told Trend news agency that as a country suffering from terrorism, Azerbaijan strongly condemns all its forms and continues to be an active participant of the fight against international terrorism.
    Azerbaijan has become an object of Armenian terrorism since the beginning of 20th century and it continues till nowadays.