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  • EuropaCity : « C’est le projet tout entier qui débloque » | Marie Desplechin
    https://bibliobs.nouvelobs.com/idees/20180730.OBS0332/europacity-c-est-le-projet-tout-entier-qui-debloque-par-marie-de

    En ces temps de feu, le « Grand Paris » n’a rien de plus pressé que de donner son feu vert à la bétonisation de 300 hectares de terres agricoles, situées au nord de l’agglomération, à proximité de l’aéroport de Roissy, pour y faire du commerce des choses, du commerce des loisirs, et du commerce de la culture. Du commerce, quoi. Il est vrai que nous manquions cruellement de magasins où nous procurer des vêtements, des objets, des entrecôtes saignantes. Et d’une piste de ski artificielle. Investisseurs et pouvoirs publics, merci ! Source : BibliObs

  • À Orly et Roissy, des contrôles par reconnaissance faciale pour désengorger les files d’attente
    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2018/06/29/20002-20180629ARTFIG00173--orly-et-roissy-des-controles-par-reconnaissance-

    Le groupe Aéroports de Paris (ADP) espère ainsi limiter le temps d’attente aux postes de contrôle de police aux frontières (PAF) avant l’embarquement des passagers. Cet été, fini les longues files d’attente dans les aéroports parisiens ? À l’aube des premiers grands départs en vacances, les dirigeants du groupe Aéroports de Paris (ADP) assurent aborder la saison « de manière plus confiante » que l’an dernier. Grâce à la mise en place progressive d’un système automatisé de contrôle des passagers, le système (...)

    #Gemalto #algorithme #CCTV #biométrie #facial #frontières #voyageurs #surveillance

    ##voyageurs

  • La justice met un coup d’arrêt au très contesté méga-projet Europacity Le Figaro - 6 Mars 2018
    http://immobilier.lefigaro.fr/article/la-justice-met-un-coup-d-arret-au-tres-conteste-mega-projet-euro

    La justice vient d’annuler la création de la zone d’aménagement qui devait accueillir ce projet de 3 milliards d’euros. Il prévoyait d’implanter d’ici à 2024 un parc d’activités à vocation touristique et culturelle sur 80 hectares de terres encore agricoles du Val d’Oise.


    Après le récent abandon du projet d’aéroport de Notre-Dame des Landes, le méga-projet Europacity a du plomb dans l’aile. Saisie par plusieurs associations de défense de l’environnement, la justice vient d’annuler l’arrêté préfectoral du 21 septembre 2016 créant la zone d’aménagement qui devait accueillir ce projet de 3 milliards d’euros.

    Dans sa décision, le tribunal administratif de Cercy-Pontoise souligne notamment que les analyses étaient « très insuffisantes » concernant « la question des émissions de CO2 induites par les déplacements de touristes par déplacements terrestres ou aériens, eu égard à la proximité de l’aéroport et dans la perspective de la création d’Europacity » qui entend attirer 31 millions de visiteurs (gratuits et payants) par an. Pour la justice, ces lacunes « ont nuit à l’information complète de la population [...] eu égard à l’impact potentiel sur l’environnement du projet litigieux qui se traduit notamment par la suppression de 280 hectares de terres agricoles ».

    Contacté par l’AFP, le directeur du développement d’Europacity David Lebon a déclaré que cette décision ne portait « pas un coup d’arrêt » au projet, dont le calendrier a déjà été rallongé fin février, quand le gouvernement a reporté de trois ans, à 2027, la construction de la gare du Grand Paris Express desservant le triangle de Gonesse.

    De vaines tentatives de modification du projet
    Située près de Roissy, Europacity, filiale immobilière du groupe Auchan et du groupe chinoise Wanda, a proposé d’implanter d’ici 2024 un parc d’activités à vocation touristique et culturelle sur 80 hectares de terres encore agricoles du Val-d’Oise (nord de Paris), autrefois zones de maraîchage destinées à ravitailler Paris. Ce complexe était vu par ses opposants comme une menace pour l’environnement du côté de ses détracteurs tandis que ces défenseurs en faisaient une locomotive économique.

    Initialement critiqué comme une « dubaïsation » de l’Ile-de-France, en raison des pistes de ski artificiel inscrites dans le projet et de l’abondance de centres commerciaux évoquant l’émirat de Dubaï, le projet est désormais voué aux gémonies en raison du bétonnage prévu de terres qui furent parmi les plus fertiles d’Europe.

    Une pétition proposant un projet alternatif baptisé Carmat, bâti autour d’une économie agricole circulaire, mêlant agro-écologie et recyclage, a suscité la riposte des promoteurs d’Europacity. Mais les efforts des promoteurs pour modifier leur projet n’ont donc été que de vaines tentatives.

    #terres #agriculture #grand_Paris #paris #France #béton #bétonisation #EuropaCity #centre_commercial #Triangle_De_Gonesse #résistance #des_grands_projets..._inutiles_ #Europacity #gpii #mulliez #auchan

  • En visite en centre de rétention, trois députés constatent entorses à la loi et locaux dégradés

    http://www.lemonde.fr/immigration-et-diversite/article/2018/02/13/en-visite-en-centre-de-retention-trois-deputes-constatent-entorses-a-la-loi-

    Avant de discuter la loi asile et migration qui arrivera prochainement en débat, et prône plus de cent jours de rétention pour préparer l’expulsion d’un étranger, contre quarante-cinq aujourd’hui, Mme Braun-Pivet, Naïma Moutchou (LRM, Val-d’Oise) et Stéphane Peu (GDR, Seine-Saint-Denis) sont venus lundi après-midi constater sur le terrain qui on enferme en CRA et dans quelles conditions.

    La réponse leur est rapidement apparue sous les traits d’une toute petite fille de 13 mois, qui entamait lundi sa deuxième semaine de privation de liberté, accrochée au dos de sa mère. Cette dernière, une Ivoirienne de 20 ans, avait pourtant deux bonnes raisons au moins de ne pas se trouver là avec son enfant. Ayant laissé ses empreintes pour la première fois en Europe en Italie, elle pouvait y être renvoyée au nom des accords de Dublin. Et la Cour de cassation a estimé, le 27 septembre 2017, que rien dans le droit français ne permettait de placer un « dubliné » en rétention…

    La France condamnée six fois

    A ce premier contournement de la loi s’ajoute le fait que la France a déjà été condamnée six fois par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) pour la privation de liberté d’un mineur… Mais les préfectures continuent de passer allègrement outre les décisions des juridictions françaises et européennes.

    Au Mesnil-Amelot, les députés ont également découvert un nouveau profil de « retenu » qui donne au centre de faux airs de hall d’aéroport. Une jeune Hondurienne en route pour l’Espagne tourne en rond après avoir passé une dizaine de jours en zone d’attente à Roissy. Elle a été transférée là après son refus de monter dans un vol retour.

    Non loin, une Tunisienne, munie d’un visa pour étudier en Ukraine, traîne sa tristesse à l’idée que ses « cours de biologie ont déjà commencé ». Elle aussi se retrouve là pour avoir refusé un retour. « Normal, rétorque-t-elle, il n’est pas question que je retourne en Tunisie puisque je vais en Ukraine. »

  • Une centaine de travailleurs sans papiers en grève en Ile-de-France, Maryline Baumard, LE MONDE | 12.02.2018
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2018/02/12/une-centaine-de-travailleurs-sans-papiers-en-greve-en-ile-de-france_5255455_

    Ils s’opposent au projet de loi migration qui veut pénaliser le travail sous une autre identité, et réclament d’être régularisés.

    Abdoulaye sort le reçu des 624 euros qu’il vient d’envoyer à sa famille au Sénégal. « Je ne sais pas du tout quand je pourrai faire le prochain envoi », commente-t-il, après avoir précisé qu’« au pays la famille est d’accord pour la grève ». La décision n’a pas été facile à prendre pour ce travailleur immigré de 31 ans qui fait vivre épouse, enfants et parents en Afrique. Mais, après cinq ans de vie sans papiers en France, il refuse d’être davantage exploité, évoquant « les mois à 700 ou 800 euros alors que je travaille tous les jours, qu’on ne me paie qu’une partie des heures et que je dois me taire, parce que le patron sait que je travaille sous une autre identité ».

    L’histoire d’Abdoulaye ressemble à celle de la centaine de Subsahariens présents dimanche 11 février au soir au siège de la CGT. Là, les grévistes de six entreprises d’Ile-de-France préparaient les piquets de grève qui se sont mis en place lundi au matin, remplissaient les caisses de solidarité avec l’argent collecté, euro après euro. « On part en grève pour être régularisés, puisqu’on travaille depuis des années ici, et qu’on gagne moins que ceux qui ont des papiers, en faisant des travaux plus durs. Mais on arrête aussi le travail à cause du projet de loi qui va rendre encore plus difficile de signer un contrat sous une autre identité, ce qu’on fait tous ici », explique ­Robert,salarié de GLS à Roissy.

    « On est cassé au bout de quelques mois »

    Les sans-papiers se font souvent prêter un passeport et un numéro de Sécurité sociale pour signer un contrat. Pour éviter les ennuis, les entreprises les font en général embaucher par des sociétés d’intérim, qui servent d’écran. Mais le projet de loi asile et immigration, qui sera présenté en conseil des ministres le 21 février, annonce dans son article 16-II que le salarié risquera cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende, puisqu’il tombera sous le coup de l’article 441-8 du code pénal.

    Le texte qui est à l’étude au ­Conseil d’Etat espère ainsi « renforcer l’effectivité et la crédibilité de la lutte contre l’immigration irrégulière ». « En fait, on veut se débarrasser de nous, commente Abdoulaye, mais c’est illusoire et aucune personne qui a des papiers ne tiendrait deux mois à porter des frigos, des roues de tracteurs… On est cassé au bout de quelques mois de manutention, mais on reste », insiste-t-il à l’unisson avec Lossemy, un camarade de travail ivoirien.

    Alors qu’Abdoulaye et Lossemy devaient rejoindre le piquet de grève à 5 heures à Roissy, cinq autres entreprises devaient elles aussi être concernées, à Paris, dans le Val-de-Marne et dans l’Essonne. « Ce mouvement concerne pour l’heure une centaine de salariés de six entreprises très représentatives des secteurs dans lesquels travaillent les plus précaires : le bâtiment, avec Défi Technology ; la cuisine avec Event Thaï ; les déchets avec STLG et Sepur, la logistique et le transport avec Chronopost et GLS », observe Marilyne Poulain, du collectif migrants de la CGT.

    Cesystème de régularisation (par le travail) qui ne dit pas son nom permet de donner des titres de séjour à quelque 6 000 personnes tous les ans. Ilfonctionne plus ou moins selon les départements et les entreprises. " Les patrons peuvent signer une demande d’admission exceptionnelle au séjour. Et même un certificat de concordance qui reconnaît la véritable identité de la personne travaillant sous un nom d’emprunt ", rappelleRaymond Chauveau, qui a mené la grève des sans-papiers de 2008.

    Reste que les salariés en grève travaillent dans des entreprises qui acceptent peu ou pas du tout de régularisation. De plus, le système s’est enrayé dans certains départements depuis l’élection d’Emmanuel Macron, les préfets étant davantage incités à renvoyer qu’à régulariser. " En Seine-Saint-Denis, par exemple, la préfecture a mis en place un système de prise de rendez-vous qui dissuade de déposer des demandes de régularisation ", regrette Jean-Albert Guidou, du collectif migrants de la CGT. Face à cette situation disparate, le syndicat demande l’ouverture de négociations avec le ministère de l’intérieur, pour la centaine de grévistes, et non avec les préfectures, et demande la suppression de l’article 16 de la loi migration.

    Dans la salle dimanche soir, la centaine de visages jeunes, à la peau foncée, restaient graves face aux explications des syndicalistes. Bonnets, vêtements sombres, tous écoutaient les explications, applaudissant à l’idée de faire partie d’un collectif pour ne plus galérer seul. Le plus applaudi aura été l’Adama de la grève de 2008 qui milite à la CGT et était venu raconter que " la lutte paye si on la mène à terme ". Mardi 13 février, le secrétaire général, Philippe Martinez, tiendra une conférence de presse afin de montrer que la Confédération porte haut ce sujet.

    #sans_papiers #grève #régularisation #loi_asile_et_immigration

    • DES TRAVAILLEURS SANS-PAPIERS OCCUPENT LES LOCAUX DE SIX ENTREPRISES D’ÎLE-DE-FRANCE
      https://www.streetpress.com/sujet/1518430204-travailleurs-sans-papiers-occupation-greve-roissy

      À Roissy, ils sont arrivés à 5h30 pétantes, avant le lever du soleil. Une quinzaine de travailleurs sans-papiers et leurs collègues de la CGT occupent depuis ce matin les locaux de la société GLS, une entreprise d’acheminement de colis basée à quelques encablures de l’aéroport Charles-de-Gaulle. Ils ne sont pas les seuls. Six entreprises d’Île-de-France sont actuellement squattées par des travailleurs sans-papiers. Le tout pour une durée indéterminée. « C’est une grève que l’on prépare depuis six mois », précise Jules, militant de la CGT Logistique. Pour le jeune homme, le piquet de grève pourrait durer de longues semaines :
      « On veut mettre la pression sur les entreprises pour qu’elles mettent à leur tour la pression à l’Etat. »

    • Il en ressort, quelques minutes plus tard, chargé de deux gros sacs remplis de billets. Le quinquagénaire accélère le pas puis abandonne sa valise avant d’échapper aux caméras de vidéosurveillance. Le bagage a été retrouvé et examiné.

      L’enquête se poursuit donc pour retrouver le voleur. « Les policiers de l’aéroport le connaissent. C’est un homme qui traîne sur la zone depuis un moment. Ils sont entre cinquante et cent comme lui à vivre sur l’aéroport, et à vivre en fouillant notamment les poubelles des hôtels de la plate-forme. Mais pour l’instant ce suspect n’est pas réapparu », rapporte une source proche du dossier. Reste à savoir comment la porte de ces locaux normalement sécurisés a pu rester ouverte...

      Bref, il n’y a malheureusement pas plus de conte de Noël (ici, la justice, par exception) que de Père Noël, il a été identifié, reste à voir combien de temps il pourra faire durer sa cavale.

      #police #surveillance

  • « Pays tiers sûr » : le gouvernement renonce à la pire mesure de son projet de loi
    https://www.mediapart.fr/journal/france/201217/pays-tiers-sur-le-gouvernement-renonce-la-pire-mesure-de-son-projet-de-loi

    Mobilisation à Menton, à la frontière franco-italienne, le 16 écembre 2017. © Reuters La mobilisation des acteurs de la solidarité porte ses fruits : le ministère de l’intérieur fait machine arrière en renonçant à intégrer dans son projet de loi concernant les étrangers une mesure qui aurait constitué un reniement du droit d’asile tel qu’il a été construit après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Des députés LREM ont également critiqué une telle mesure voulue par le ministre #Gérard_Collomb..

    #France #asile #réfugiés

    • Les montagnards des Alpes, venus au secours des #migrants traversant la frontière franco-italienne, ont eu raison de l’une des mesures les plus iniques du projet de loi sur l’asile et l’immigration en préparation au ministère de l’intérieur. Symboliquement en tout cas. Mercredi 20 décembre, les services de Gérard Collomb ont fait savoir, selon l’AFP et RTL, qu’ils renonçaient à introduire dans le droit français la notion de « pays tiers sûr » figurant dans l’avant-projet de loi qui avait fuité cet automne dans la presse (lire notre article). Or cette annonce intervient après le début de la mobilisation massive du monde associatif en vue de l’organisation d’états généraux, dont la première étape a eu lieu le week-end dernier à Briançon et à Névache dans les Hautes-Alpes (lire notre article), ainsi qu’à Menton dans les Alpes-Maritimes.

      Cette notion, hautement problématique, aurait autorisé l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) à considérer comme « irrecevables » les demandes d’asile de personnes ayant transité, avant d’arriver en France, dans un « pays tiers sûr », c’est-à-dire un pays hors de l’Union européenne supposé garantir les droits de l’homme.Potentiellement la quasi-totalité des demandeurs d’asile entrés sur le territoire par voie de terre auraient pu être concernés. Car la plupart des pays voisins de l’Union européenne se targuent, à tort ou à raison, de prendre en charge les demandes de protection internationale qui leur sont adressées. C’est à ce titre, par exemple, que la Grèce renvoie en Turquie des demandeurs d’asile originaires de Syrie ou d’Afghanistan.

      Le concept de « pays tiers sûr » constitue un reniement du droit d’asile. Il met en effet en cause l’un des principes fondamentaux inscrits dans la Convention de Genève de 1951, selon lequel chaque demandeur d’asile a le droit de voir sa situation personnelle examinée dans le pays où il sollicite une protection.
      En France, il contrevient au préambule de la Constitution qui affirme que « tout homme persécuté en raison de son action en faveur de la liberté a droit d’asile sur les territoires de la République ». Le droit d’asile y a été consacré par le Conseil constitutionnel dans une décision du 13 août 1993 qui établit que « l’étranger qui se réclame de ce droit [doit être] autorisé à demeurer provisoirement sur le territoire jusqu’à ce qu’il ait été statué sur sa demande » (lire nos explications détaillées ici et là).

      L’introduction de ce concept dans la loi aurait permis que des personnes en quête d’asile soient expulsées hors de France sans que leur demande n’ait été examinée. Plutôt que de les interroger sur les violences politiques ayant provoqué leur exil, plutôt que de chercher à évaluer la crédibilité de leur témoignage, plutôt que de rassembler les indices attestant leur persécution, leur sort aurait été tranché en fonction de la route qu’elles auraient empruntée. Au lieu de se demander si elles étaient en danger dans leur pays d’origine, les officiers de l’asile auraient dû chercher à retracer leur parcours pour savoir si, au cours des milliers de kilomètres parcourus pour fuir leur pays, elles avaient traversé un pays dans lequel elles pourraient vivre en sécurité.

      Cette réflexion a lieu également à l’échelon européen puisque la Commission européenne travaille à un règlement d’application direct allant dans ce sens. Le directeur général de l’Ofpra, Pascal Brice, a plusieurs fois eu l’occasion d’affirmer qu’il jugeait une telle évolution dangereuse pour l’asile.

      Si les montagnards ont fait plier le gouvernement, c’est parce qu’ils ont réussi à semer le doute dans la majorité présidentielle. Lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale le 19 décembre, la députée LREM Sonia Krimi a ainsi exprimé son inquiétude sur la politique d’accueil menée par Gérard Collomb. Lors de la réunion du groupe, plusieurs élus macronistes ont fait entendre leur désapprobation à l’égard des orientations actuelles. Ce mercredi matin sur Europe 1, Sacha Houlié, député LREM, vice-président du Palais-Bourbon, a devancé le ministre de l’intérieur en annonçant que la notion de « pays tiers sûr » ne figurerait pas dans le projet de loi, qui doit être examiné au Parlement au cours du premier semestre 2018, ce qu’a confirmé ensuite la place Beauvau.

      Lors de son entretien live à Mediapart, le premier ministre Édouard Philippe avait d’ailleurs affirmé « réserver sa réponse » sur ce sujet sensible (voir la vidéo). Outre la fronde organisée par les associations susceptibles de convaincre une partie grandissante de l’opinion publique, les difficultés juridiques, et notamment le caractère anticonstitutionnel de la mesure , ont dû contribuer à la volte-face du gouvernement.

      Il n’en reste pas moins que le ministère de l’intérieur enchaîne les circulaires répressives, la dernière en date mettant à mal l’accueil inconditionnel dans les centres d’hébergement d’urgence (lire notre article). Le projet de loi quant à lui est encore truffé de mesures sécuritaires, comme celle visant à doubler la durée autorisée d’enfermement des étrangers dans les centres de rétention . La question qui se pose est de savoir si le gouvernement a pris conscience qu’il allait trop loin ou s’il fait cette concession pour mieux imposer le reste. Et s’il est prêt à assumer sa décision à Bruxelles, où les négociations sont en cours pour rendre applicable à l’ensemble des pays de l’Union européenne cette notion de « pays tiers sûr ».

      #anticonstitutionnel

    • Le concept de #pays_sûr a été une « invention suisse » apparemment (je dois encore approfondir ce point pour être sure de sa genèse) :
      https://seenthis.net/recherche?recherche=%23pays_s%C3%BBr+%23mod%C3%A8le_suisse
      C’est effectivement un moyen pour renvoyer plus facilement et rapidement des migrants dont leur arrivée et demande d’asile est considérée illégitime, car s’agissant de personnes venant de pays sûr (donc... pas de problème possible au niveau individuel, car l’Etat en question ne persécute pas ladite personne).
      La liste des pays sûrs varie en fonction des Etats et des époques.

      Le pays tiers sûr, c’est la même idée, mais non pas appliquée au pays d’origine, mais au pays de transit.
      C’est notamment toute la question de l’accord UE-Turquie... L’UE considère que les réfugiés en Turquie sont en pays (tiers) sûr, du coup, pas besoin de les accueillir en Europe, voire même possibilité de les renvoyer en Turquie depuis la Grèce...

      C’est un instrument à expulsion !

    • Le diabolique projet de l’Europe pour les demandeurs d’asile

      Mediapart s’est procuré la toute dernière version du règlement européen en cours de négociation à Bruxelles, qui permet le renvoi de demandeurs d’asile vers des « pays tiers sûrs ». La définition de ce concept est élargie au point qu’un pays comme la Libye pourrait, à terme, être concerné pour peu que certaines régions se stabilisent, par exemple autour de Tripoli.
      Lors du cinquième sommet UE-Afrique, qui doit se dérouler les 29 et 30 novembre à Abidjan, en Côte d’Ivoire, les chefs d’État européens ne vont pas manquer de s’indigner des violences dont sont victimes les migrants subsahariens en Libye, à la suite de l’émoi mondial provoqué par la diffusion du reportage de CNN apportant la preuve de pratiques esclavagistes dans ce pays. Mais il est à peu près certain qu’ils ne diront pas un mot du forfait qu’ils sont en train de préparer en toute discrétion à Bruxelles à l’encontre des demandeurs d’asile.
      Sur une proposition de la Commission européenne, ils sont en train de négocier, au sein du Conseil européen, les termes d’un règlement « instituant une procédure commune en matière de protection internationale » qui constitue un reniement fondamental au regard du droit d’asile tel qu’il est conçu depuis la signature de la Convention de Genève en 1951.

      Ce texte (à consulter dans sa version de départ), d’application directe dans les législations nationales (c’est-à-dire ne nécessitant pas de transposition – à la différence des directives), prévoit que les États membres puissent considérer comme « irrecevables » les demandes d’asile de personnes ayant transité, avant d’arriver en Europe, dans un « pays tiers sûr » et, dès lors, les y renvoyer afin qu’y soit prise en charge leur demande de protection internationale.
      Par « pays tiers sûr », il faut entendre des pays hors de l’Union européenne censés garantir les droits de l’homme. L’article 45, qui définit le concept de « pays tiers sûr », évoque notamment le fait que, dans ces pays, les « demandeurs n’ont à craindre ni pour leur vie ni pour leur liberté en raison de leur race, de leur religion, de leur nationalité, de leur appartenance à un groupe social particulier ou de leurs opinions politiques ». Sont potentiellement concernés la totalité des pays voisins de l’Union européenne. La France pourrait ainsi renvoyer vers les pays du Maghreb (Tunisie, Algérie, Maroc) l’immense majorité des exilés subsahariens qui y seraient passés avant de traverser la Méditerranée.
      Mais cela ne s’arrête pas là. Mediapart s’est procuré la dernière version (non définitive) de l’article 45, qui est particulièrement alarmante puisqu’elle précise qu’un pays peut être déclaré comme sûr à l’exception d’une ou plusieurs de ses régions ou d’une ou plusieurs catégories de personnes. Dit autrement, cela revient à déclarer comme sûrs des pays dont certaines régions sont en guerre (mais pas toutes) ou dont certaines catégories de personnes sont menacées (mais pas toutes). Certains observateurs redoutent que cet élargissement de la définition ne permette d’y faire entrer des pays aussi instables que la Libye pourvu qu’un de ses territoires, par exemple autour de Tripoli, fasse taire le bruit des armes.
      Cette notion de « pays tiers sûr » constitue une révolution dans le droit d’asile, car elle permettrait que des exilés en quête de protection soient réexpédiés sans que leur demande n’ait été examinée dans un pays de l’UE. Plutôt que de les interroger sur les violences politiques ayant provoqué leur exil, plutôt que de chercher à évaluer la crédibilité de leur témoignage, plutôt que de rassembler les indices attestant leur persécution, il s’agirait de retracer leur trajectoire : au cours des milliers de kilomètres parcourus pour fuir leur pays, ont-ils traversé un pays dans lequel ils pourraient vivre en sécurité ? Peu importent les sévices subis (viol, enfermement arbitraire, harcèlement, rançon, torture, etc.), il faudrait trouver une terre d’accueil, la plus éloignée possible de l’Europe.
      Ce concept de « pays tiers sûr » est déjà inscrit dans la directive européenne dite « procédure » adoptée le 26 juin 2013 mais, à la différence du règlement en préparation, ce texte laissait aux États la faculté de ne pas le mettre en œuvre ; selon Gérard Sadik, de la Cimade, 19 pays l’ont adopté, parmi lesquels seuls deux l’appliquent de facto : il s’agit de la Hongrie, qui renvoie quasi systématiquement les demandeurs d’asile arrivés sur son sol en Serbie ; et de la Grèce, qui renvoie en Turquie des demandeurs d’asile syriens et afghans.
      Pour ce faire, la Grèce s’appuie sur l’accord politique entre l’Union européenne et la Turquie signé en mars 2016. Bruxelles considère ce texte, contesté juridiquement, comme un succès dans la mesure où, depuis sa conclusion, le nombre de traversées via la mer Égée a drastiquement chuté (même si une légère hausse est observée depuis quelques semaines).
      Le nouveau règlement en cours de négociation consiste en une généralisation de cet accord UE-Turquie, décrié par l’ensemble des ONG ainsi que par l’ONU. Il met en cause l’un des principes fondamentaux de l’asile, inscrit dans la Convention de Genève de 1951, selon lequel chaque demandeur d’asile a le droit de voir sa situation personnelle examinée dans le pays dans lequel il sollicite une protection. En France, il contrevient au préambule de la Constitution qui affirme que « tout homme persécuté en raison de son action en faveur de la liberté a droit d’asile sur les territoires de la République ». Le droit d’asile y a été consacré par le Conseil constitutionnel dans une décision du 13 août 1993 qui établit que « l’étranger qui se réclame de ce droit [doit être] autorisé à demeurer provisoirement sur le territoire jusqu’à ce qu’il ait été statué sur sa demande ». Comme l’indique Gérard Sadik, les États membres favorables à la notion de « pays tiers sûr » se fondent sur la notion de subsidiarité de la demande d’asile, qui fait que les États peuvent considérer qu’ils ne sont pas tenus d’examiner la demande si la personne n’est pas venue directement depuis son pays d’origine.
      « Cette dérive est extrêmement grave »

      La France, jusqu’à présent, avait résisté. Lors de la mandature de François Hollande, la loi sur l’asile de 2015 n’avait pas repris ce concept de « pays tiers sûr », qui n’a donc pour l’instant aucune existence juridique dans le droit français. Mais il en va tout autrement sous l’actuelle présidence d’Emmanuel Macron. Anticipant le vote de ce règlement à l’échelon européen, le ministre français de l’intérieur, Gérard Collomb, l’a inscrit dans son pré-projet de loi sur l’asile et l’immigration, pas encore présenté en conseil des ministres.
      Ce même Emmanuel Macron, qui distingue les « réfugiés » – qu’il faudrait accueillir sous peine de perdre notre honneur – des « migrants économiques » – devenus indésirables –, pousse le cynisme jusqu’à prévoir de fermer la porte aux demandeurs d’asile eux-mêmes. Gérard Sadik note qu’entre 1992 et 1996 cette notion de « pays tiers sûr » avait été appliquée « de manière sauvage » aux frontières françaises, notamment à l’aéroport de Roissy, avec le renvoi de demandeurs d’asile vers le Cameroun ou la Tanzanie. Cette pratique avait cessé à la suite d’un arrêt du Conseil d’État (à l’époque le commissaire du gouvernement, à savoir le rapporteur public, n’était autre que Jean-Marie Delarue, ex-contrôleur général des lieux de privation de liberté), qui établissait que cette notion était contraire à la Convention de Genève et à la Constitution française.
      Seule la prise de conscience de certains États membres et des eurodéputés pourra permettre d’éviter le pire. La négociation est en cours : le texte peut encore faire l’objet d’allers et retours entre les ministres de l’intérieur du Conseil européen ; un accord devra ensuite être trouvé entre la Commission, le Conseil et le Parlement. Sylvie Guillaume, députée française membre du groupe de l’Alliance progressiste des socialistes et démocrates, rappelle que le texte a encore beaucoup de chemin à faire avant d’être adopté. Mais elle estime qu’il « mérite une certaine attention car les définitions qu’il aborde modifient le concept de pays tiers sûr ». « Cela témoigne, estime-t-elle, d’une certaine fébrilité des États membres sur le sujet. » « En aucune manière, je n’accepterai d’élargir cette notion à des morceaux de territoire », dit-elle, ajoutant qu’elle n’est pas opposée au concept dans sa version classique, pourvu que son application reste optionnelle.
      Membre de la délégation française du Front de gauche/Alliance des Outre-mers, Marie-Christine Vergiat est, elle, totalement opposée à la notion même de « pays tiers sûr ». « Les États membres font tout pour externaliser la demande d’asile à des pays tiers ; il s’agit d’une politique raciste et xénophobe car, si l’on regarde de près, on se rend compte que sont principalement concernés les demandeurs d’asile venus d’Afrique. Plus on bloque les voies légales d’entrée dans l’Union européenne, plus on fait le jeu des trafiquants », insiste-t-elle.
      Responsable du programme Protection des populations à Amnesty International France, Jean-François Dubost est particulièrement inquiet des évolutions en cours (lire l’entretien d’Amélie Poinssot). Il estime que l’Allemagne et la France sont à la manœuvre dans cette tentative d’assouplir les conditions. « On est là dans une logique de gestion, pas du tout de protection, estime-t-il. La Convention de 1951 qui instaurait le droit d’asile ne déterminait d’ailleurs pas de “pays sûrs”. » « Cette dérive est extrêmement grave, ajoute-t-il. D’abord parce que les régions qui vont être considérées comme sûres sont déjà en première ligne pour l’accueil des réfugiés. Ensuite parce que c’est la volonté de contrôle qui va être le critère des Européens pour déterminer qu’une région est sûre ou non. Rien, dans le droit international, ne permet de déterminer ce qu’est un “pays sûr”. Ce n’est pas une notion juridique, c’est une construction européenne. » Depuis la signature de l’accord UE-Turquie, « on sent une volonté de la Commission européenne de pousser à ce type d’accord avec d’autres pays, comme la Libye, avec cette idée de “région sûre” ». « C’est la même logique de “containment”, de blocage des personnes le plus en amont possible des frontières européennes. Ce n’est pas une idée nouvelle, mais on est entré dans une phase plus opérationnelle. Renvoyer les migrants présente en outre l’avantage d’éloigner le sujet des yeux des populations européennes… Tout cela s’inscrit dans une logique complètement assumée côté européen », se désespère-t-il.

      https://www.mediapart.fr/journal/international/281117/le-diabolique-projet-de-l-europe-pour-bloquer-les-demandeurs-d-asile-hors-
      #pays_tiers_sûr #pays_tiers_sûrs #pays_tiers_sûr

    • Avis sur « le concept de pays tiers sûr »

      1. Bien que le droit d’asile constitue un droit fondamental consacré tant par la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne que par le droit français, force est de constater la multiplication des entraves à son exercice qui conduit à l’errance, la misère et la peur, voire la mort de milliers de personnes en quête de protection. Si crise de l’asile il y a, c’est en vérité une crise de la politique d’asile dont il faut parler. Tant au niveau européen qu’au niveau national, les Etats se dotent d’outils pour limiter l’accès aux procédures d’asile et externaliser le traitement des demandes d’asile. Le recours au concept de pays sûr constitue à cet égard une illustration particulièrement éloquente de la dérive des politiques d’asile (1).
      2. Alors que l’encre des lois du 29 juillet 2015 relative à la réforme du droit d’asile et du 7 mars 2016 relative au droit des étrangers est à peine séchée, la CNCDH a pris connaissance, par voie de presse, de certaines dispositions du nouveau projet de loi « pour un droit d’asile garanti et une immigration maîtrisée », notamment de celle visant à intégrer dans le droit français la notion de pays tiers sûr pour en faire un nouveau cas d’irrecevabilité des demandes d’asile. Sans attendre que le texte de ce projet soit définitivement arrêté et qu’elle en soit saisie afin d’exercer sa mission de promotion et de protection des droits de l’Homme, la CNCDH entend faire part de son inquiétude à l’égard d’un concept issu du droit dérivé de l’Union européenne qui, très contestable d’un point de vue juridique (I) et pratique (II), conduit à un bouleversement radical du droit d’asile.

      https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000036251268

    • Pays tiers sûrs : la France au centre du jeu européen ?

      Au mois de décembre 2017, le gouvernement français a décidé de retirer la notion de « pays tiers sûr » du projet de loi pour une immigration maitrisée et un droit d’asile effectif. Cette annonce a été reçue avec satisfaction par les parties prenantes opposées au concept. Cependant, ce retrait ne marque pas la fin des discussions. En effet, une proposition de règlement actuellement négociée au niveau de l’Union européenne prévoit l’adoption d’une liste européenne commune de « pays tiers sûrs ».

      http://www.europeanmigrationlaw.eu/fr/articles/points-de-vue/pays-tiers-surs-la-france-au-centre-du-jeu-europeen

  • Lutte Ouvrière n°2570
    https://journal.lutte-ouvriere.org


    Sommaire :
    Leur société
    – Le 16 novembre, contre les attaques antiouvrières : continuer la —
    mobilisation !
    – Chômage : le patronat, seul responsable, doit payer
    – Référendum d’entreprise : le patron fait comme il veut
    – Fin de l’état d’urgence : régime d’exception permanent ?
    – Wauquiez : sur les terres du FN
    – CICE : le puits sans fond des subventions aux entreprises
    – Migrants : ils veulent les rendre invisibles Clermont-Ferrand : la mobilisation paye pour les migrants
    – Tribunal de Roissy : justice expéditive
    – Noirmoutier : la population mobilisée pour un demandeur d’asile
    – Pénurie : l’argent du beurre sans le beurre !
    – Procès AZF : une victoire morale pour les sinistrés
    – Frais bancaires : les pauvres, ça rapporte
    – Commerces alimentaires : voleurs de dimanche !
    – Trêve hivernale : les expulsions ont augmenté
    – Universités : non à la sélection !
    – Formation professionnelle : la réformer… ou créer des emplois ?
    – Contre le harcèlement et les violences sexuelles : le mouvement s’amplifie
    – Crise financière : le krach annoncé
    – Mediator : la scandaleuse attitude de Servier

    Dans les entreprises
    – Renault Trucks – Vénissieux : la rapacité des patrons n’a pas de frontières
    – Smart – Hambach : les profits doivent servir à maintenir tous les emplois
    – Michelin - Pays de la Loire : un exploiteur qui soigne son look
    – Déraillement d’un TGV d’essai : la SNCF responsable
    – SNCF Paris-Montparnasse : le combat continue
    – Électricité et gaz : les travailleurs attaqués
    – Fin des tarifs régulés
    – Reims : douzième jour de grève chez Suez Médisita
    – Thomé-Génot – Nouzonville : justice de classe
    – Ville de Grenoble : travailler plus pour gagner moins
    – L’esclavage ne coûte pas cher
    – Le principe de la banane
    – Transport aérien : la course mondiale au profit
    – Airbus – Toulouse : « On n’est pas dans le même avion ! »

    Dans le monde
    – Espagne : crise en Catalogne, quelles conséquences pour la classe ouvrière ?
    – Guyane : des braises sous la cendre
    – Portugal : grève dans la fonction publique
    – Portugal : Un jugement machiste qui ne passe pas
    – États-Unis : quand Trump décrète l’urgence sanitaire
    – Un robot libre dans un monde asservi

    RUSSIE 1917 : LA RÉVOLUTION AU FIL DES SEMAINES
    Les débuts du pouvoir soviétique : face à la contre-révolution :
    il y a cent ans : Octobre 1917 : Caporetto, la débâcle de l’armée italienne

  • A Roissy, premières audiences au pied des pistes pour des sans-papiers, 27.10.2017, Léa Sanchez
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2017/10/27/a-roissy-premieres-audiences-au-pied-des-pistes-pour-des-sans-papiers_520667

    Malgré les oppositions des associations et des organisations d’avocats, l’annexe du tribunal de grande instance de Bobigny a ouvert, jeudi, à proximité de l’aéroport Charles-de-Gaulle.

    Dans l’annexe du tribunal de Bobigny, jeudi 26 octobre, Geneviève regarde d’un air inquiet son neveu tendre ses trois derniers bulletins de salaire au juge, pour lui prouver qu’il vient ici comme touriste et non pour immigrer. Contrôlé quatre jours auparavant à sa descente d’avion, le jeune Ivoirien n’a pas été autorisé à entrer sur le territoire, sa réservation d’hôtel ayant été annulée faute de validité de sa carte bancaire.

    Or, pour entrer dans l’espace Schengen, il doit notamment disposer d’une réservation d’hôtel ou d’une attestation d’hébergement valide. Le magistrat doit décider du maintien ou non du jeune homme dans le centre de rétention de Roissy, également appelé « zone d’attente pour les personnes maintenues en instance » (ZAPI). « Wilfried venait juste en vacances, pas pour rester ici », se désole sa tante. Il sera finalement libéré à la fin de la journée.

  • Arnaque au carbone : 9 ans de prison pour l’« ordonnateur » de la fraude
    Le Monde.fr avec AFP | 13.09.2017
    http://www.lemonde.fr/pollution/article/2017/09/13/neuf-ans-de-prison-pour-l-ordonnateur-de-l-arnaque-au-carbone_5185007_165266

    Le tribunal correctionnel de Paris a rendu, mercredi 13 septembre, son jugement dans le procès « Crépuscule », un volet à 146 millions d’euros de la gigantesque escroquerie à la TVA sur le marché des droits à polluer. Des peines allant jusqu’à neuf ans de prison et un million d’euros d’amende ont été prononcées.

    Sur les douze personnes condamnées, la peine la plus lourde, notamment pour escroquerie en bande organisée, a été prononcée contre Cyril Astruc, considéré par le tribunal comme « l’ordonnateur et bénéficiaire principal de la fraude », et un mandat d’arrêt a été émis contre lui.

    #mafia_du_co2 #taxe_carbone

  • #Revue_de_Presse du jour comprenant l’actualité nationale et internationale de ce jeudi 27 juillet 2017
    https://www.crashdebug.fr/revue-de-presse/13793-revue-de-presse-du-jour-comprenant-l-actualite-nationale-et-interna

    https://www.crashdebug.fr/images/stories/addons/images/Images+globales/2015/decembre/revue_de_presse_02_12_2015.png

    Bonjour, jeudi 27 juillet, ça commence à sentir bon le week end, de mon coté rien de neuf, aussi voici la Revue de presse du jour.

    Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture et une bonne journée.

    Amitiés,

    f.

    Actualités françaises :

    27.07.2017

    Vaccins : Mais pourquoi Édouard Philippe passe-t-il chez Sanofi en catimini ? (Olivier Demeulenaere)

    OSCE : une rémunération de 122 195 euros par an pour Harlem Désir (Le Point.fr)

    Vrais chiffres chômage Juin 2017, 3900 chômeurs de plus, malgré 319000 radiés ce mois (Agoravox.fr)

    Aéroports : l’État travaillerait à la privatisation d’Orly et de Roissy (Le Point.fr)

    Moralisation : les députés interdisent la rémunération des collaborateurs parlementaires par des lobbies (Les Echos.fr)

    La sécheresse s’étend, êtes-vous concernés par les restrictions d’eau (...)

    #En_vedette

  • Djelil, 15 ans, expulsé + I. Bouchaara menacée de licenciement + frontière franco-italienne | RESF
    http://www.educationsansfrontieres.org/spip.php?article55088

    Djelil, 15 ans et 8 mois, 3 semaines au CRA Saint-Exupéry, expulsé ... avec Michel Françoit (RESF Lyon).

    Ibtissam Bouchaara à nouveau menacée de licenciement pour avoir, en tant que déléguée du personnel, établi et rendu public un rapport constatant des conditions d’accueil et de travail déplorables au foyer « Bellevue » à Châlons en Champagne

    A la frontière franco-italienne et un mot sur la justice en bout de pistes à Roissy, avec Laure Palun (ANAFE). Durée : 1h en plusieurs fichiers. Source : Fréquence Paris Plurielle

    http://radioresf.toile-libre.org/sons/2017-07-05 RESF sur FPP 443/2017-07-05 RESF sur FPP 443 - 4 - la frontiere franco italienne et la justice en zone d’attente.mp3

  • Pourquoi la délocalisation des audiences à Roissy pour les étrangers fait-elle polémique ?
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2017/06/28/pourquoi-la-delocalisation-a-roissy-des-audiences-pour-les-etrangers-fait-el

    Cette délocalisation porterait atteinte au droit de la défense, le lieu, situé à 35 kilomètres de Paris et mal desservi par les transports, étant difficilement accessible aux avocats. Un éloignement qui limite aussi de facto le principe de publicité des débats. « Si la justice n’est pas rendue ailleurs que dans les palais de justice, au cœur des villes, c’est qu’elle l’est au nom du peuple français, qui doit pouvoir y assister », souligne la bâtonnière de la Seine-Saint-Denis, Valérie Grimaud.

    Présent à la première audience test, le président de l’Anafé, Alexandre Moreau, a dû par exemple aiguiller des proches de personnes maintenues, perdus à leur arrivée à l’aéroport faute d’indications claires. Les difficultés se trouvent multipliées pour les non-francophones et les familles disposant d’un revenu trop modeste pour payer le transport jusqu’à Roissy.

    Pour les opposants à cette délocalisation, celle-ci menace également le droit à un procès équitable des personnes jugées. La proximité du tribunal avec la zone d’attente spéciale, un centre de rétention, et les liens quasi quotidiens du juge avec le personnel de cette zone peuvent brouiller l’apparence d’indépendance de la justice. « Après avoir rencontré le juge des libertés et de la détention, certains étrangers nous disent qu’ils ont vu “le juge de la police”, affirme Laure Palun, coordinatrice associative de l’Anafé. Comment la personne peut-elle savoir qu’elle est présentée à un juge impartial, et expliquer sereinement sa situation si le lieu est sous contrôle de la police aux frontières (PAF) ? »

    (Nombreux) commentaires, désespérants comme on pouvait s’y attendre…

  • L’urbanisation des terres repart à la hausse, crainte pour l’agriculture - Sciencesetavenir.fr
    https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/l-urbanisation-des-terres-repart-a-la-hausse-crainte-pour-l-agricul

    La vente de terrains destinés à l’#urbanisation repart à la hausse depuis deux ans, menaçant la surface agricole en France, s’est alarmée mardi la Fédération nationale des Safer, sociétés d’aménagement de l’espace rural.

    « En 2016, le nombre de ventes de biens en vue de l’extension des villes, des bourgs et des infrastructures, a bondi de 22%, et les surfaces correspondantes de 24% », indique dans un rapport publié mardi la fédération de ces sociétés sans but lucratif, qui ont pour but de faciliter la mise en culture des terres et l’établissement des agriculteurs.

    « Sous l’effet des difficultés des ménages, puis de l’éclatement de la crise financière fin 2008, le marché de l’urbanisation a été divisé par 2 en surface entre 2007 et 2013, passant de 49.000 à 24.000 hectares » par an, indique la FNSafer, avant d’ajouter que « depuis 2015, il repart pour atteindre 30.000 hectares en 2016 ».

    « Il est probable que le rythme actuel de l’#artificialisation (la #bétonisation, ou la bitumisation des terres, NDLR) soit de 50.000 à 60.000 hectares par an, comme au début des années 2000 », alerte ce rapport, qui craint la destruction de l’équivalent de la surface agricole d’un département tous les 5 à 6 ans.

    #terres_agricoles

    • « En région parisienne, on a installé Disney, Roissy, le Bourget et on veut étendre aussi le Grand Paris sur les terres les plus fertiles, sur des limons qui font 4 à 5 mètres de profondeur, ce sont les meilleures terres agricoles d’Europe », déplore-t-il.

  • Répression et enfermement des étranger·es, à Lyon, dans la Zone d’Attente de Roissy et à Mayotte | RESF
    http://www.educationsansfrontieres.org/spip.php?article54919

    1. Avec Michèle Françoit (RESF Lyon, par téléphone), Laure Palun (ANAFE). A Lyon, pas de répit pour les jeunes étrangers isolés ! La préfecture fait preuve de créativité ! En zone d’attente de Roissy, 14 jours de privation de liberté de Grace, Falila (3 ans) et Sekou (1 an) se sont achevés lundi soir par l’hospitalisation en urgence de Sekou. 2 - Zones d’attente et enfermement des étrangers à Mayotte : Laure Palun parle de « 976 : Au-delà des frontières de la légalité, Rapport de mission à Mayotte / La Réunion ». Une situation d’exception singulière … Durée : 1h en 3 fichiers. Source : Fréquence Paris Plurielle

    http://radioresf.toile-libre.org/sons/2017-03-29%20RESF%20sur%20FPP%20430/2017-03-29%20RESF%20sur%20FPP%20430%202%20-%20Zones%20d'atten

  • Revue de presse du jour comprenant l’actualité nationale et internationale de ce vendredi 31 mars 2017
    https://www.crashdebug.fr/revue-de-presse/13432-revue-de-presse-du-jour-comprenant-l-actualite-nationale-et-interna

    https://www.crashdebug.fr/images/stories/addons/images/Images+globales/2015/decembre/revue_de_presse_02_12_2015.png

    Bonjour, ce matin vous n’aurrez pas de migraine avec la Revue de presse, ça sent bon le week end...

    Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture et une agréable journée.

    Amicalement,

    f.

    Actualités françaises :

    31.03.2017

    Une enquête préliminaire ouverte contre Laurent Wauquiez pour "détournement de fonds publics" (Marianne.net)

    La situation en Guyane s’enlise, les représentants des citoyens claquent la porte des négociations (RT.com)

    30.03.2017

    On a testé Stan, le robot qui gare seul les voitures à l’aéroport de Roissy (Le Parisien.fr)

    Nicolas Dupont-Aignan : un gaulliste ambigu made in USA ? (Agoravox.fr)

    Jean-Luc Mélenchon : « Je ne négocierai rien avec personne » (Libération.fr)

    Présidentielle : Manuel Valls annonce qu’il votera pour Emmanuel Macron dès le premier tour (France 24.com) (...)

  • On a testé Stan, le robot qui gare seul les voitures à l’aéroport de Roissy
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/13429-on-a-teste-stan-le-robot-qui-gare-seul-les-voitures-a-l-aeroport-de

    Nous avons testé le premier robot qui gare des... par leparisien

    Finie la quête effrénée d’une place, la recherche inquiète de sa voiture à la descente d’avion... Désormais, quand vous souhaitez réserver un parking à Roissy-Charles-de-Gaulle, vous pouvez, sans supplément de tarif, opter pour Stan, le « voiturier automatique ». Il s’agit en fait d’un robot qui gare seul votre véhicule ! Nous avons testé ce nouveau service, expérimenté depuis début février, avant sa présentation officielle ce mercredi par Aéroports de Paris (ADP) et la start-up Stanley Robotics.

    Première étape : réserver sa place de parking sur le site de Paris Aéroport. Si vous optez pour celui des terminaux 2E et 2F, pour au moins 24 heures, l’option « Voiturier automatique » vous sera proposée. Une fois le parking payé en ligne au tarif (...)

    #En_vedette #Actualités_françaises

  • Un bébé hospitalisé après avoir été détenu 14 jours à Roissy
    https://www.bastamag.net/Un-bebe-hospitalise-apres-avoir-ete-detenu-14-jours-a-Roissy

    Un enfant âgé d’un an a été admis lundi 20 mars à l’hôpital Robert Ballanger d’Aulnay-sous-bois (Seine-Saint-Denis), a-t-on appris hier dans un communiqué de l’Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers (Anafé). L’association dénonce le traitement subi par le petit Sekou et par sa sœur âgée de 3 ans. Les deux enfants étaient retenus avec leur mère durant 14 jours dans la zone d’attente de l’aéroport de Roissy. Grace, la mère, a quitté la Côte d’Ivoire le 5 mars avec ses deux enfants (...)

    En bref

    / #Atteintes_aux_libertés, #Migrations, #Discriminations

  • Un bébé hospitalisé après avoir été détenu 14 jours à Roissy
    http://www.bastamag.net/Un-bebe-hospitalise-apres-avoir-ete-detenu-14-jours-a-Roissy

    Un enfant âgé d’un an a été admis lundi 20 mars à l’hôpital Robert Ballanger d’Aulnay-sous-bois (Seine-Saint-Denis), a-t-on appris hier dans un communiqué de l’Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers (Anafé). L’association dénonce le traitement subi par le petit Sekou et par sa sœur âgée de 3 ans. Les deux enfants étaient retenus avec leur mère durant 14 jours dans la zone d’attente de l’aéroport de Roissy. Grace, la mère, a quitté la Côte d’Ivoire le 5 mars avec ses deux enfants (...)

    En bref

    / #Atteintes_aux_libertés, #Migrations, #Discriminations

  • France : Formation de 300 prêtres catholiques au néo libéralisme par la famille mulliez La Croix - Claire Lesegretain -14/03/2017
    http://www.la-croix.com/Religion/Catholicisme/France/Les-fondateurs-dAuchan-forment-pretres-management-2017-03-14-1200831658

    " Des prêtres à l’école de l’économie mondiale

    Créées à l’initiative de membres de la famille Mulliez, fondatrice d’Auchan, les sessions « Chemins d’humanité » veulent former au management les prêtres et les aider à mieux comprendre les réalités économiques. Une cinquantaine de prêtres, parmi les 300 ayant bénéficié de cette formation, se retrouvent cette semaine à Rome pour en marquer le 20e anniversaire.
    pretres-participant-formation-Chemins-dhumanite-2016-New-York_0_729_486.jpg
    Ce dimanche soir d’octobre 2015, Sébastien Savarin, 44 ans, délaisse sa paroisse de Saint-Jean-Baptiste de Forges-en-Bray (Seine-Maritime) où il est curé de 29 communes, pour se rendre à Roissy. Tôt le lendemain, il doit s’envoler vers New York avec une quinzaine d’autres prêtres de divers diocèses de France, pour une semaine dense, intitulée « À la rencontre des changements de ce monde ».

    Le P. Savarin a achevé, il y a quelque mois, la formation « Chemins d’humanité », lancée en 1996 par André Mulliez, en lien avec Mgr Albert Rouet, alors responsable de la Commission sociale de l’Épiscopat (devenue le Conseil pour les affaires économiques, sociales et juridiques). Constatant la méconnaissance de nombreux prêtres de la vie de l’entreprise, le membre de cette grande famille d’entrepreneurs du Nord (Auchan, Leroy-Merlin, Decathlon, Flunch…) voulait aider ceux-ci « à mieux comprendre ce monde économique qui bouge » , selon Caroline Auriach, directrice de Chemins d’humanité.

    Une formation qui aide à « se poser les bonnes questions »
    Ainsi, pendant sa semaine new-yorkaise, la promotion 2015-2016 a rencontré l’ambassadeur de France auprès de l’ONU et visité une plate-forme de start-up, ainsi que la salle des marchés d’une grande banque française, « avec deux heures de discussions avec des traders », précise le P. Savarin.
    Parmi les techniques de management découvertes pendant ces dix-huit mois, le P. Savarin a pu expérimenter celle du diagramme d’affinités (pour organiser les idées émises par un groupe et les structurer par thèmes) avec des équipes de funérailles en difficulté.
    « Cela a permis de laisser émerger d’autres questions plus importantes et de les aborder sereinement » , raconte-t-il, considérant que ce parcours a « quelque chose d’évangélique », en tant qu’il « rappelle que le Christ a marché au milieu des hommes de son temps et invite à ne pas rester enfermer dans son presbytère ».

    Même relecture positive de la part du P. Pierre-Marie Leroy, curé de la paroisse Saint-Paul-en-Ternois (52 villages) et doyen des 8 paroisses du Ternois, dans le diocèse d’Arras, qui a bénéficié de Chemins d’humanité il y a dix ans. Cette formation aide, selon lui, « à poser les bonnes questions, à repérer les compétences, à mettre les bonnes personnes aux bons endroits et à trouver sa juste place, le tout dans une démarche très ecclésiale ».

    Des apprentissages mis en application
    Le P. Leroy sait de quoi il parle. En 2009, tout juste arrivé dans sa paroisse, il a dû mettre en place une équipe de bénévoles compétents pour faire vivre l’abbaye de Belval après le départ des cisterciennes. Aujourd’hui, l’abbaye sert d’entreprise de réinsertion (affinage de fromages, jardinage…) pour des personnes à la rue et de centre d’accueil pour des séminaires d’entreprises, tout en ayant gardé une boutique de produits religieux.

    Le P. Leroy est également vice-président de l’association d’aide aux sans-abri à Arras, Le petit âtre, qui compte une quarantaine de salariés. « Tout cela est né de ce que j’ai appris avec Chemins d’humanité » , insiste-t-il en rappelant sa formation initiale de travailleur social.
    Quant à Marc Fassier, prêtre du diocèse de Saint-Denis qui a suivi Chemins d’Humanité en 2011-2012, à l’âge de 33-34 ans, il reste marqué par sa semaine à New York. « Nous logions à Manhattan, lieu symbole de la mondialisation, un peu comme la Seine-Saint-Denis, s’amuse-t-il. Et nous plongions tour à tour dans l’univers du luxe, en rencontrant les directions de Cartier et de Ralph Lauren, et dans celui de la grande pauvreté, avec les franciscains du Bronx. »

    Des stages qui donnent « des clés de compréhension du monde »
    Actuellement prêtre aux Lilas, responsable diocésain de la formation et doctorant à l’Institut catholique de Paris, le P. Fassier raconte également ses stages d’immersion de quelques jours dans un centre de tri postal près d’Orly, au Conseil national du droit d’asile, au Conseil d’État et au tribunal administratif de Paris. Autant d’expériences qui, selon lui, donnent « d’autres clés de compréhension du monde ».
    « Cette formation n’apporte pas un savoir-faire, mais transforme en profondeur » , résume le prêtre des Lilas. Il en veut pour preuve sa thèse de doctorat sur « La place de l’Église dans les démocraties libérales » : un thème qu’il n’aurait pas choisi sans Chemins d’humanité.

    Les 20 ans de « Chemins d’humanité »
    Jusqu’à vendredi 17 mars, Chemins d’humanité fête ses 20 ans à Rome avec 45 prêtres et 45 hommes et femmes d’entreprises. En plus de visites pour s’immerger dans la réalité économique de la capitale italienne, les participants imagineront ensemble les coopérations de demain entre prêtres et laïcs et échangeront sur les enjeux ecclésiaux avec différents membres de la Curie.
    Cette formation aux réalités économiques, proposée à des prêtres volontaires, après accord de leur évêque, est financée par des entrepreneurs et une modeste participation des inscrits. En vingt ans, près de 300 prêtres, exerçant dans un diocèse de France, ont suivi le parcours de dix-huit mois en six modules de cinq jours.

    L’actuelle promotion, ayant commencé le parcours en novembre 2016, est composée de 13 prêtres : 3 du diocèse de Strasbourg, 3 de Metz, 2 de Cahors, et un de Pontoise, de Rouen, d’Évry, de Créteil et de Montpellier."

    Claire Lesegretain

    #mulliez #La_Croix #formation #néo_libéralisme #traders #Religion #Catholicisme #Chemins_d_humanité #réalités_économiques #prêtre

  • Sas de reconnaissance faciale à Roissy et à la gare du Nord : « Les données stockées sont aussitôt effacées »
    http://www.francetvinfo.fr/economie/transports/sncf/sas-de-reconnaissance-faciale-a-roissy-et-a-la-gare-du-nord-les-donnees

    En place depuis une semaine à Roissy et à la gare du Nord, les sas de contrôle automatisés des passeports sont dorénavant dotés d’un système de reconnaissance faciale. Le vice-président de la société qui a développé ce dispositif assure dimanche sur franceinfo que toutes les données collectées « sont effacées ». Des sas de contrôle automatisés des passeports sont en service depuis le 14 février à l’aéroport Charles de Gaulle, à Roissy, et pour les Eurostar au départ de la gare du Nord, à Paris. Ces sas (...)

    #anti-terrorisme #biométrie #facial #voyageurs

    ##voyageurs

  • La DGSE mise en cause dans une affaire de racket

    http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2017/01/23/la-dgse-mise-en-cause-dans-une-affaire-de-racket_5067587_1653578.html

    Un homme d’affaires franco-suisse, en litige financier avec l’agence de renseignement, accuse des espions français d’avoir tenté de lui extorquer 15 millions d’euros.

    L’histoire recèle tous les ingrédients d’une curieuse affaire d’Etat, au point de remonter jusqu’à Matignon. Mardi 17 janvier, le parquet de Bobigny a été saisi d’une plainte avec constitution de partie civile visant la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE). Déposée par Alain Duménil, un riche homme d’affaires franco-suisse de 67 ans, elle évoque des faits de « détention et séquestration » et de « tentative d’extorsion en bande organisée », sur fond de lourdes pertes subies par l’agence de renseignement dans des placements financiers.

    Le plaignant, en litige financier avec la DGSE depuis plusieurs années, affirme avoir été victime, en mars 2016, d’une tentative de racket, puis menacé par des représentants des services secrets, dûment missionnés, dans un poste de police de l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle. Donc sur le territoire français, où la DGSE est censée ne jamais intervenir.

    L’enquête préliminaire, déclenchée par le parquet à la suite d’une première plainte, a conforté les graves accusations de M. Duménil. Cependant, les enquêteurs se sont heurtés au mur du secret-défense, incitant le parquet à classer la procédure sans suite, en novembre 2016. M. Duménil s’est donc constitué partie civile, par l’intermédiaire de son avocat Me Nicolas Huc-Morel, afin d’obtenir la désignation d’un juge d’instruction.

    « Celui qui me parlait m’a répondu : “Je suis l’Etat” »

    Cette histoire rocambolesque débute le samedi 12 mars 2016 au terminal 2F de l’aéroport de Roissy. A la tête d’un groupe international employant 1 600 personnes et œuvrant aussi bien dans le prêt-à-porter de luxe que l’immobilier ou l’aéronautique, Alain Duménil, qui s’apprête à s’envoler pour Genève en compagnie d’une amie avocate, est intercepté sur la passerelle par deux hommes de la Police aux frontières (PAF). Les deux policiers lui affirment qu’il a été victime d’une usurpation d’identité et le prient de le suivre. M. Duménil s’exécute mais, une fois dans les locaux de la PAF, il se voit contraint d’attendre dans une pièce l’arrivée de deux personnes supposées lui expliquer la vraie raison de son interpellation.

    Stupéfait, l’homme d’affaires, qui va manquer son vol, voit surgir deux hommes en civil, armés, disant être mandatés par « l’Etat français ». Selon son récit aux enquêteurs, l’un des deux hommes se positionne devant la porte afin de l’empêcher de s’enfuir tandis que l’autre lui lance : « Attention, tout ce que je vais déclarer, il ne faut en parler à personne, pas même à la personne qui vous accompagne. » Et l’inconnu de poursuivre : « En 2003, vous avez volé l’Etat de 13 millions, ce qui fait aujourd’hui, avec les intérêts, 15 millions. Il faut nous les rendre et je vais vous donner la procédure à suivre. » Et l’homme de livrer le nom d’un avocat à qui l’argent devra être versé.

    La suite, M. Duménil l’a racontée le 25 mars 2016 aux policiers de l’Inspection générale de la police nationale, la police des polices, saisie par le parquet de Bobigny : « J’étais sous le choc, mais je leur ai demandé de décliner leurs identités et celui qui me parlait m’a répondu : “Je suis l’Etat”. » Selon M. Duménil, le duo lui fixe le 29 mars 2016 « comme date limite pour la remise des fonds ». Puis, l’un des deux hommes lui aurait fait comprendre ce qui risquait de lui arriver s’il ne payait pas. « Il s’est montré très menaçant, parlant de me retrouver en chaise roulante, voire plus… Il s’agit clairement de menaces concernant mon intégrité physique. Il a ensuite affirmé qu’ils avaient fait un maillage autour de moi en France et à l’étranger. »

    Joignant le geste à la parole, les deux hommes montrent à M. Duménil des photos de lui sortant de ses bureaux, mais aussi de sa femme, de l’une de ses filles, de certains de ses collègues… Tout indique qu’il a été suivi. « En montrant ces photos, ils voulaient me faire comprendre qu’ils pouvaient également s’en prendre à n’importe laquelle de ces personnes », estime M. Duménil. Bien décidé à ne pas se laisser faire, ce dernier proteste et indique qu’il va dénoncer les faits à la justice : « Dès que j’ai prononcé le mot “procureur de la République”, ils ont quitté sans un mot et d’un pas rapide la pièce. »

    Recours à la manière forte

    Finalement libéré, M. Duménil s’empresse de déposer plainte au parquet de Bobigny, qui confie une enquête à l’IGPN. La police des polices découvre qu’un litige financier oppose, depuis des années, M. Duménil aux services secrets. La DGSE, pour financer ses missions clandestines, place discrètement des fonds dans diverses structures. C’est dans ce cadre qu’elle a perdu, au début des années 2000, plusieurs dizaines de millions d’euros dans des placements effectués par une société dont M. Duménil est ensuite devenu le propriétaire, fin 2002.

    Une procédure a d’ailleurs été ouverte devant le tribunal de commerce de Paris qui, en octobre 2016, a débouté les actionnaires représentants la DGSE. Une enquête pénale visant les mêmes faits, conduite par une juge parisienne, a entraîné la mise en examen pour « banqueroute », fin 2016, de M. Duménil. Ce dernier a également quelques démêlés avec l’Autorité des marchés financiers et le fisc helvétique.

    La DGSE aurait-elle eu recours à la manière forte afin de récupérer son « trésor de guerre » ? L’hypothèse est aujourd’hui privilégiée par la justice, dont les investigations ont corroboré une grande partie des déclarations de l’homme d’affaires. Adjoint du chef de la division de l’immigration à la PAF, Simon Bourragué a ainsi confié à l’IGPN : « On m’a dit qu’il fallait conduire M. Duménil d’un point A, à la porte de l’avion, à un point B, un bureau dans lequel il allait rencontrer des personnes de la DGSE. »

    Les enregistrements de vidéosurveillance ont été détruits

    Le directeur de la PAF de Roissy, Patrice Bonhaume, a été encore plus explicite : « J’ai été approché par des sous-officiers de la DGSE (…). La DGSE m’a présenté le cas de ce passager, M. Alain Duménil, comme étant d’une importance capitale pour eux. On m’a précisé que cette affaire était suivie au plus haut niveau de l’Etat et notamment des services du premier ministre [à l’époque Manuel Valls]. »

    Les policiers ont tenté d’identifier les deux hommes venus interroger M. Duménil le 12 mars 2016, mais curieusement, les enregistrements de vidéosurveillance ont été détruits dès le 22 mars, soit le jour même où l’IGPN en réclamait la communication !

    Restait donc aux enquêteurs à recueillir les explications des services secrets. Las, sollicité par la directrice de l’IGPN, Marie-France Monéger-Guyomarc’h, le directeur général de la DGSE a opposé une fin de non-recevoir… qui vaut pour partie confirmation. Le 6 juillet 2016, dans une très courte lettre estampillée « secret-défense » à laquelle Le Monde a eu accès, le directeur général de la DGSE, Bernard Bajolet, a indiqué ceci à la patronne de la police des polices : « Le 12 mars 2016, à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, le service a mené un entretien avec M. Alain Duménil. Cet entretien s’inscrit dans le cadre des missions du service relevant du secret de la défense nationale. »

    La DGSE reconnaît donc son implication dans le dossier mais se réfugie derrière le secret-défense, dont M. Duménil espère pouvoir obtenir la levée lorsqu’un juge d’instruction aura été désigné.

  • Sophie, intérimaire de nuit à l’aéroport de Roissy : une « bouche-trou » traitée « comme de la merde »
    http://www.bastamag.net/Sophie-interimaire-de-nuit-a-l-aeroport-de-Roissy-une-bouche-trou-traitee-

    Depuis plus de dix ans, chaque jour vers dix-sept heures, Sophie attend que son téléphone sonne. Ce coup de fil, c’est l’assurance de pouvoir aller bosser une fois la nuit tombée, à l’aéroport de Roissy. Une décennie d’intérim à se flinguer la santé, à subir les abus de pouvoir, le mépris et le sexisme au travail. Ouvrière de nuit, femme, épouse, maman, l’histoire de Sophie, c’est un peu celle de tous les galériens du travail. De ceux qui subissent pour gagner plus, mais perdent beaucoup. L’histoire d’une (...)

    #Décrypter

    / #Transformer_le_travail, #Reportages, #Classes_populaires, #Conditions_de_travail, #Ma_vie_au_travail, #Capitalisme, A la (...)

  • Visiter Paris via #Airbnb ? Vous risquez de passer à côté de l’essentiel
    http://fr.myeurop.info/airbnb-paris-dangers

    http://cdn1.myeurop.info/sites/default/files/imagecache/third_thumbnail/media/images/Pont_des_Arts,_Paris.jpeg

    Si Zyad Si Hocine

    L’été 2016 restera comme une saison noire pour le tourisme français. Notre pays, bien entendu, a été durement frappé par les attentats. Après le drame de Nice, le trafic des passagers, relevé dans les aéroports de Roissy CDG et Orly, est passé de +1,4 % en juillet à -1,6 en août. La fréquentation touristique s’en est ressentie en #France, avec une baisse de -2,5 % par rapport au mois d’août 2015. Mais comment expliquer que le déclin soit aussi fort en Ile-de-France, avec -12,7 % de fréquentation des hôtels ? Comment expliquer, dans la même région, le recul considérable de la fréquentation de la clientèle étrangère, de (...)

    #Parole_d'expert #OPINION #Union_européenne #Hotel #plateforme_numérique