city:rome

  • Migrants en #libye : le pacte pourri entre Rome, les garde-côtes et les trafiquants
    https://www.mediapart.fr/journal/international/020917/migrants-en-libye-le-pacte-pourri-entre-rome-les-garde-cotes-et-les-trafiq

    Des migrants de retour en Libye après avoir été interceptés en mer par les garde-côtes libyens, à Tripoli, le 29 août 2017. © Reuters Alors que l’Union européenne finance, à hauteur de dizaines de millions d’euros, les garde-côtes libyens, il est établi que certains de ses membres sont compromis dans le trafic de migrants. Rome, de son côté, est accusé de négocier directement avec les milices de Sabratha pour empêcher le départ des embarcations.

    #International #asile #Italie #migrants_réfugiés

  • Macron veut « identifier » les demandeurs d’asile au Tchad et au Niger
    https://www.mediapart.fr/journal/international/290817/macron-veut-identifier-les-demandeurs-d-asile-au-tchad-et-au-niger

    Lors d’un mini-sommet organisé à l’Élysée lundi 28 août, Paris, Berlin, Madrid et Rome ont proposé l’envoi de « missions de protection » au Niger et au Tchad dans le but d’identifier en amont les #migrants éligibles à l’asile. Une initiative qui pose plus de questions qu’elle n’en résout.

    #International #asile #réfugiés

  • Commission européenne | Programme de soutien à la gestion intégrée des migrations et des frontières en Libye
    https://asile.ch/2017/08/27/commission-europeenne-programme-de-soutien-a-gestion-integree-migrations-front

    Le fonds fiduciaire de l’UE pour l’Afrique adopte un programme de soutien à la gestion intégrée des migrations et des frontières en Libye d’un montant de 46 millions d’euros.

  • #migrants : une milice empêcherait les départs de #libye
    https://www.mediapart.fr/journal/international/230817/migrants-une-milice-empecherait-les-departs-de-libye

    Des migrants dans un centre « officiel » de détention à Tajoura, en Libye, le 6 août 2017 © Reuters Les routes migratoires via la Méditerranée sont en pleine redéfinition depuis cet été. La baisse inattendue des arrivées en Italie s’accompagne d’une hausse des débarquements en Espagne. Un groupe armé libyen pourrait contribuer à réduire les départs depuis la Libye.

    #International #asile #immigration

  • Une étude révèle les secrets de fabrication des apiculteurs étrusques

    http://archeo.blog.lemonde.fr/2017/08/19/une-etude-revele-les-secrets-de-fabrication-des-apiculteurs-etru

    Les analyses sophistiquées de vestiges archéologiques rares révèlent, entre autres, que les apiculteurs étrusques faisaient butiner leurs abeilles en bateau.

    Vers 50 apr. J.-C. l’écrivain romain Pline l’ancien relate dans son Histoire naturelle, sorte de monumentale encyclopédie des connaissances et croyances de son temps, une curieuse pratique chez les populations de la brillante civilisation toscane, passée depuis quelques siècles sous la domination de Rome. « J’ai trouvé sur la nourriture des abeilles un fait singulier, et digne d’être rapporté. Il est un bourg appelé Hostilia, et baigné par le Pô ; les habitants, quand la nourriture manque dans les environs, mettent les ruches sur des bateaux, et chaque nuit ils leur font remonter un espace de cinq mille pas ; au jour, les abeilles sortent et vont butiner ; elles reviennent aux bateaux, et ainsi on les change de lieu jusqu’à ce que, le poids faisant enfoncer davantage les bateaux, on comprend que les ruches sont pleines : on revient alors, et on recueille le miel. »

  • #UE : les coûteux #déplacements de Jean-Claude Juncker et Federica Mogherini
    http://www.lefigaro.fr/international/2017/08/10/01003-20170810ARTFIG00151-ue-les-couteux-deplacements-de-jean-claude-juncke

    Pour la première fois, l’exécutif européen a accepté, un peu contraint, de rendre public l’ensemble des frais de déplacement de ses 28 commissaires. L’année dernière, pour les seuls mois de janvier et février, la facture s’est ainsi élevée à près de 500.000 euros, d’après un décompte obtenu par l’ONG espagnole Access Info Europeque publie mercredi l’hebdomadaire flamand Knack. Sur cette période, les 28 commissaires européens ont réalisé 261 déplacements dans 49 pays et passé 467 nuitées à l’étranger. Selon les calculs du magazine belge, chacun d’entre eux passe en moyenne huit nuits par mois à l’étranger et dépense environ 8790 euros mensuels en frais de déplacement.

    Seulement, ces voyages s’avèrent parfois plus onéreux. En cause : le recours occasionnel à des avions spécialement affrétés par une compagnie privée. Ainsi, le déplacement de la chef de la diplomatie de l’UE, Federica Mogherini, en Azerbaïdjan et en Arménie entre le 29 février et le 2 mars 2016 a coûté près 75.000 euros aux contribuables européens. De même, en février, une mission de deux jours à Rome du président de la Commission, Jean-Claude Juncker, a coûté 27.000 euros. « Il s’agit du montant de la mission pour neuf personnes. Le taxi aérien a dû être commandé car il n’y avait pas d’avion de ligne correpondant à l’agenda du président. Si vous comparez le montant au prix qu’aurait payé chaque personne sur un vol commercial (soit près de 3000 euros par personne, NDLR), le montant aurait été plus important », a justifié mercredi la porte-parole Mina Andreeva lors du point presse quotidien de la Commission. Un billet aller-retour Bruxelles-Rome, en classe affaire, coûtait début août 2017 aux environs de 1000 euros avec un départ prévu le jour-même.

  • #Transparence : les commissaires européens rechignent à publier leurs frais de déplacement
    https://www.mediapart.fr/journal/international/100817/transparence-les-commissaires-europeens-rechignent-publier-leurs-frais-de-

    Jean-Claude Juncker, le patron de la Commission, se trouve épinglé pour un bref voyage officiel à Rome avec son équipe, qui a coûté près de 27 000 euros en février 2016. Une ONG mène la bataille pour forcer la Commission à dévoiler l’intégralité des dépenses de mission, au nom du contrôle de l’argent public.

    #International #Access_Info #Azerbaidjan #Commission_européenne #Espagne #fais_de_mission #Federica_Mogherini #Günther_Oettinger #Italie #Jean-Claude_Juncker #voyages_officiels

  • #Italie : répression d’été
    https://fr.squat.net/2017/08/09/italie-repression-d-ete

    Suite aux perquisitions et arrestations du 3 août à #Florence, #Lecce et Rome, un article de la Croce Nera Anarchica annonce que six des huit personnes arrêtées ont été libérées le 5 août après être passées devant le juge pour l’audience de confirmation des arrestations. Deux restent dans les mains de l’ennemi : Salvatore et […]

    #Corso_Giulio_Cesare_45 #perquisition #prison #Turin

  • Florence (Italie) : Perquisitions, expulsions et arrestations dans le cadre d’une nouvelle procédure antiterroriste-Non Fides
    http://www.non-fides.fr/?Italie-perquises-expulsions-et-arrestations-dans-le-cadre-d-une-procedure

    @Ad Nauseam - Au petit matin, ce jeudi 3 août 2017, les flics ont défoncé les portes de plusieurs maisons (occupées ou louées) à Florence, Rome et Lecce, pour arrêter huit compagnons et compagnonnes anarchistes de Florence. - Repression et oppression

    #Non_Fides / #Mediarezo

  • Plan #canicule, ne sortez pas ! Heu si, les immeubles sont des fours ! | Les tiroirs de ma tête
    http://www.sophiemenart.info/2017/08/plan-canicule-ne-sortez-heu-non-immeubles-fours

    Ne pas sortir pendant les heures les plus chaudes, de 11h à 21h.
    Heuuuuu de 11h à 21 h !!!! Mais les gens vont aller bosser quand ? la nuit ?
    Et ceux qui n’ont pas d’autre choix que de rester chez eux dans des appartements qui ne sont adaptés ni pour la chaleur estivale, ni pour le froidure de l’hiver, comment vont-ils tenir ? Parce qu’il faut savoir que la plupart des immeubles du sud n’a pas d’#isolation thermique, et qu’aucuns travaux d’amélioration ne sont prévus !
    Et oui, comment tenir quand il fait plus chaud dans l’appart que dehors à l’ombre malgré le respect des consignes, et qu’on ne peut pas installer la clim ?
    Comment tenir quand on habite au dernier étage d’un immeuble dont le toit n’est pas du tout, mais alors pas du tout isolé contre les assauts du cagnard et que la température monte à plus de 36° à l’intérieur sans aucun courant d’air possible ? Bon là suis arrivée à descendre à 34° avec ventilos à fond et serviettes humides (rectification 35° à 18h).
    On fait quoi ? on vit à moitié évanouie toute la journée sur le canap’ sans même avoir la force de tendre le bras vers la bouteille d’eau, ou d’aller jusqu’à la salle de bain prendre une bonne douche bien froide, ou on sort affronter Râ à la recherche d’un peu de fraîcheur ailleurs ?

    • Tout le monde n’a pas accès à la clim et il y a même certaines entreprises qui l’interdisent pour limiter leurs dépenses énergétiques (les enfoirés), ou encore certaines personnes empêchent carrément leur utilisation car elles ne la supportent pas, et tant pis pour les autres (du vécu, improductivité et malaises garantis au boulot).

      Ca à quant même pas trop de sens de vouloir la clim et de reproché aux personnes que ca rend malade de faire chier. C’est polluant, énergivore, toxique la clim il me semble. Pollué plus pour supporter la pollution, c’est peut être une idée pour les personnes qui ont encore un emploi, car la clim au boulot est réservée aux gens qui ont un boulot. Ce qui manque c’est principalement de la végétation, des points d’eau, d’ombre et des horaires de travail adapté et des habitats adapté au climat, pas adapté à la climatisation. Ce texte est un coup de gueule légitime mais ce qu’il propose comme solution est dans la mentalité de courte vue qui nous plonge dans le four depuis un siècle.

    • Oui, d’accord avec toi @mad_meg, mais le point qui me semble intéressant dans ce billet d’humeur, c’est tout de même le total manque d’effort sur le logement et le fait que les recommandations sont incompatibles avec le médiocre niveau des logements actuels : elle vit tout de même dans un immeuble récent !

      De la même manière, il y a eu 300 000 euros de travaux de mises aux normes du bâtiment où bosse mon compagnon. À ce prix-là, ils auraient pu directement raser la baraque (c’est une grosse maison, pas un immeuble) et en construire une HQE au top.
      En fait, je n’en sais pas trop ce qu’ils ont payé avec cet argent : même les peintures intérieures n’étaient pas comprises. Et dès la conception, il y a eu des choix ridicules, comme vouloir à tout prix ajouter une véranda d’accueil devant l’entrée : on découvre une fois faite que la véranda ne permet pas les circulations ET l’accueil, parce que l’architecte n’avait pas compté la place de la personne derrière le bureau !!! Et surtout, qu’avec son orientation et les matériaux choisis, c’était un four non aéré 6 mois par an !

      Quant aux bureaux déplacés sous les toits… ben, sur le papier, c’est écrit que c’est super isolé, en vrai, c’est plus de 30 °C entre 2 et 4 mois par an (selon la météo) : quand on a signalé que c’était invivable, ça a juste été : démerdez-vous !
      On a obtenu la clim (ben ouais !) quand on a prouvé que les hautes températures nuisaient au matériel informatique qui tournait dans ce bureau (le matos, donc, pas les gens…).

      Tout ça, il y a moins de deux ans, c’est-à-dire qu’il est difficile de dire qu’on ne sait pas qu’il faut penser les bâtiments autrement !

    • Ce que tu donne comme exemple est effectivement scandaleux et typique du système de caste actuel. Je voie bien le truc de la clim pour les ordi et pas pour les personnes très conforme à mentalité actuel. Et les architectes qui sont issues des castes qui ne vivrons pas en logement sociaux ou ne fréquenterons pas de locaux professionnels mal conçus. Je suis sur que le même architecte si tu lui fait faire ses propres locaux il aura pas oublié l’espace pour son bureau ni les questions thermiques bio dynamiques et touti quanti.

      Et je suis toute à fait d’accord avec toi pour dénoncé l’incohérence des constructions contemporaines.
      Comme je vais souvent à Rome, je voie bien l’efficacité des architectures adapté. Murs épais, fenêtres plus petites vers le haut, circulation d’air prévu, terrasses végétalisées. L’hiver ca à ses inconvenants, mais ils sont courts là bas.

      Je parle bien sur dans l’idéal mais les personnes vouées à vivre et travaillé dans les bâtiments devraient être consulté à toutes les étapes. Les horaires devraient être adapté au climats et aux saisons. En Italie ou je vais souvent les petites villes s’arrêtent complètement de fonctionné de 14h à 17h au minimum et les grandes villes sont au ralenti. Il faut un max d’espaces publiques végétalisés (toitures, trottoirs, préaux végétalisés).

      Hier j’étais tombé sur cette construction végétale, qui est sensé être un endroit de prière mais sur le principe on doit pouvoir faire d’autres utilisation. Ca ne doit pas coûté très chère à construire ce genre de préaux végétalisées et ca permettrais de profité d’un peu de fraîcheur et d’ombre à tou·te·s.


      http://www.telerama.fr/sortir/une-insolite-cathedrale-vegetale-au-coeur-de-l-ile-de-france,161463.php

  • #Italie : perquises, expulsions et arrestations dans le cadre d’une procédure antiterroriste
    https://fr.squat.net/2017/08/03/italie-perquises-expulsions-et-arrestations-dans-le-cadre-d-une-procedure-

    Au petit matin, ce jeudi 3 août 2017, les flics ont défoncé les portes de plusieurs maisons (occupées ou louées), à #Florence, #Rome et #Lecce, pour arrêter huit compagnons et compagnonnes anarchistes de Florence. Selon la presse, il s’agit du résultat de l’enquête menée par la DIGOS et l’antiterro, pour deux épisodes. Le premier, un […]

    #anti-terrorisme #expulsion #fachos #perquisition

  • Documentaliste : un nouveau métier, de nouveaux noms
    http://www.precisement.org/blog/Documentaliste-un-nouveau-metier-de-nouveaux-noms.html

    Si vous êtes pressé, allez directement au point 11. Professionnel de l’information documentation : un challenge puis à la conclusion qui peuvent servir de TL ;DR (Too Long ; Don’t Read). Sommaire Introduction - Où vont les documentalistes ? 1. Petites statistiques entre amis. Ou les limites du mot documentaliste et du code ROME K1601 face à la diversification des métiers et de leurs appellations 2. L’atout de la double compétence 3. Beaucoup plus diplômés 4. (...)

    • CasaPound — Wikipédia
      https://fr.wikipedia.org/wiki/CasaPound

      CasaPound est un centre social d’inspiration nationaliste-révolutionnaire et néofasciste né à Rome le 26 décembre 2003 avec l’occupation d’un immeuble sis dans le rione de l’Esquilino. Par extension, le terme recouvre l’ensemble du mouvement politique qui fut à l’origine du centre social et lequel, prenant sa place dans le panorama des groupes et mouvements de l’extrême droite italienne, s’est répandu au cours des années suivantes, non seulement dans la capitale, mais aussi sur tout le territoire national, par de nouvelles occupations d’immeubles, mobilisations et initiatives de divers types.

  • Make Concrete Roman Again! - Facts So Romantic
    http://nautil.us/blog/make-concrete-roman-again

    Pliny’s literary challenge, in composing his “Natural History” in 1st century A.D., was giving “novelty to what is old, and authority to what is new.” Modern engineering’s is to see that what is old has some authority, too.“Roman Capriccio: The Pantheon and Other Monuments,” by Giovanni Paolo Panini (1735)The Roman naturalist Pliny the Elder can be charmingly self-deprecating. He attempted, in the 1st century A.D., to curate all ancient knowledge in his Natural History, yet he described its 37 volumes to his close friend’s son, Titus, the Emperor of Rome, as having “such inferior importance.” To Pliny, they did “not admit of the display of genius,” nor “of anything particularly pleasant in the narration, or agreeable to the reader.” But he reminded Titus of his basic challenge—that it was, “indeed, (...)

  • #Rome menacé par la plus grave #crise_hydrique de son histoire moderne
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2017/07/25/rome-menacee-par-la-plus-grave-crise-hydrique-de-son-histoire-moderne_516456

    Selon le quotidien La Repubblica, la ville connaîtrait sa #sécheresse la plus grave depuis 200 ans. Le syndicat agricole Coldirelli estime le déficit de #précipitations à 72 % en juillet, par rapport à la même période de 2016, mais aussi à 74 % en juin, et 56 % en avril et mai. Depuis décembre 2016, dans le Latium, 250 mm de précipitations sont tombés, contre une moyenne de 420 mm sur la même période durant les vingt-cinq dernières années.

    […] Un chiffre est particulièrement éclairant : plus de 44 % de l’eau empruntant le réseau romain n’arrive pas à destination. Un résultat catastrophique, à comparer avec les données milanaises : dans la capitale lombarde, le taux de déperdition n’est que d’un peu plus de 16 %.

    Détenue à 51 % par la commune de Rome, qui cherchait avant tout ces dernières années à en tirer le plus de dividendes possible pour combler un déficit abyssal (plus de 15 milliards d’euros de #dettes), l’ACEA n’a même pas initié une réflexion sur l’amélioration de la tuyauterie, qui pourrait pourtant permettre d’importantes économies. Une erreur partagée par toutes les équipes qui se sont succédé au Capitole et qu’il serait malhonnête d’attribuer à la seule Virginia Raggi, arrivée aux commandes de la ville à l’été 2016.

    #eau #gestion #fuite #réseaux #maintenance

  • G8 à Gênes : des manifestants ont été torturés, admet le chef de la police italienne - Libération
    http://www.liberation.fr/planete/2017/07/20/g8-a-genes-des-manifestants-ont-ete-tortures-admet-le-chef-de-la-police-i

    « A Gênes, un nombre incalculable de personnes innocentes ont subi des violences physiques et psychologiques qui les ont marquées à vie, a reconnu Franco Gabrielli. Si aujourd’hui encore, seize ans plus tard, c’est un motif de douleur, de rancœur, de défiance [envers la police], cela signifie que la réflexion n’a pas été suffisante. »

    Il revient en détail sur les exactions policières commises dans une école de Gênes le samedi 21 juillet au soir, quasiment à l’issue du G8, lorsque des unités d’élites prirent d’assaut l’établissement où dormaient des dizaines de manifestants. Prétextant la présence de militants violents, assurant avoir trouvé des cocktails Molotov – que les policiers avaient en réalité amenés eux-mêmes sur place –, l’assaut s’est transformé en une « boucherie », selon les confessions de l’un des vingt-huit agents qui seront ensuite inculpés. « En tant que dirigeant des opérations spéciales de la police, je me serais probablement retrouvé dans la cour de l’école Diaz », note Gabrielli qui « par chance » était resté à Rome pour préparer l’arrivée du président Bush. Pensant qu’en « contrepoids aux dévastations [dans la ville], il fallait un nombre significatif d’arrestations », les responsables de l’Intérieur ont « par malheur » décidé l’irruption à l’école Diaz, admet-il aujourd’hui.

    Franco Gabrielli va plus loin en parlant aussi des sévices infligés aux manifestants conduits à la caserne de Bolzaneto, transformée selon lui en « Garage Olimpo », en référence au sinistre centre d’interrogatoire de la dictature argentine. « A Bolzaneto, il y a eu des actes de torture », s’indigne Gabrielli, qui va jusqu’à affirmer que son prédécesseur de l’époque, Gianni De Gennaro, aurait dû assumer ses responsabilités et démissionner. « Il l’a fait, mais j’ai refusé sa démission », a précisé en réaction Claudio Scajola, le ministre de l’Intérieur de l’époque, qui a finalement admis lui aussi qu’il est « indéniable qu’à Gênes, il y a eu certaines actions des forces de l’ordre sévèrement condamnables ». De son côté, le secrétaire national de la Gauche italienne et ancien leader des anti-G8, Nicola Fratoianni, a salué « l’interview courageuse de Gabrielli. Malheureusement, nous avons dû attendre seize ans pour entendre ces paroles. »

    #police #violence_policières #torture #G8_Gênes

  • Italie : après dix ans de crise économique, le taux de pauvreté absolue a triplé
    https://www.crashdebug.fr/international/13768-italie-apres-dix-ans-de-crise-economique-le-taux-de-pauvrete-absolu

    A l’image de la legislation Française, les Italiens viennent de se faire soulager de 17 milliards d’€uros pour racheter deux banques privées en faillite, plus d’infos dans la Revue de presse de Pierre Jovanovic de ce mois ci.

    Un homme bénéficie d’une distribution de hamburgers par une organisation caritative à Rome en janvier 2017

    photo (c)Tony Gentile/Reuters

    Longtemps pays industriel et exportateur, l’Italie s’enfonce dans la crise permanente. L’incapacité de l’économie italienne à créer de la richesse a pour conséquence un accroissement continu de la pauvreté, à l’instar des pays du sud de l’Europe.

    L’Italie est-elle en train de devenir un pays pauvre ? Sur la durée, les mauvaises performances de l’économie italienne commencent en effet à (...)

    #En_vedette #Actualités_internationales #Actualités_Internationales

  • L’#Orient des cartographes

    Bien avant Marco Polo, dès le 1er siècle avant J.-C., la Chine avait établi des relations commerciales avec l’Occident, pour fournir Rome en soie, jade, épices, entre autres matières précieuses. L’Occident se forgeait alors, pour longtemps, le mythe d’un Orient tout d’opulence et de raffinement, pour nourrir ses rêves de richesses et de luxe. Le voyage de Marco Polo en Chine, de 1271 à 1295, conditionna durablement la vision de l’Orient par les Occidentaux. Bien que des omissions dans son témoignage aient pu faire douter de la véracité de ce dernier, son récit Le devisement du monde, pourtant dépourvu de cartes, établit la géographie de la Chine comme l’entendirent les Européens pour les trois siècles suivants. Au 15e siècle, les expéditions vers l’Orient durent explorer de nouvelles voies. Il fallait contourner l’empire ottoman, qui faisait obstacle à toute expédition continentale. Le passage par les terres désormais condamné, ne pouvait-on pas atteindre les Indes en longeant l’Afrique ? Les navigateurs portugais parvinrent enfin à destination après des décennies. Entre-temps furent améliorées la connaissance et la cartographie des côtes africaines, alors imparfaitement connues. Christophe Colomb voulut suivre une autre voie : on en sait les suites. Les Européens ne cherchaient pas alors à découvrir des territoires, mais de possibles routes maritimes. Partir à la rencontre de l’Orient bouleversa la face du monde. Avec cette sélection de cartes anciennes, extraites des riches collections de la BNU, nous suivons un hypothétique voyageur dans son périple vers l’Est, depuis le Proche-Orient jusqu’à la mer du Japon. Sans respect pour la chronologie, se côtoient des cartes d’époques différentes. Reflets d’états de la connaissance divergents, des points de vue se confrontent, avec leurs doutes, leurs erreurs dans le dessin de régions inconnues, l’imagination pouvant venir au secours d’une science lacunaire. Ce voyage mené dans l’espace et le temps, cette brève histoire des échanges avec l’Autre, nous racontent aussi le monde contemporain.


    http://www.lcdpu.fr/livre/?GCOI=27000100237050

    #livre #cartographie #histoire
    signalé par @ville_en

  • La mort de la République, par Chris Hedges Truthdig, Chris Hedges, 21-05-2017 - Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr
    https://www.les-crises.fr/la-mort-de-la-republique-par-chris-hedges

    Dans la Rome antique, l’État profond, dominé par une armée surdimensionnée et une oligarchie corrompue qui rappelle les États-Unis de 2017, décida de faire étrangler le vaniteux et stupide empereur Commode dans son bain en 192. Mais cette décision ne mit pas un terme au chaos grandissant ni au déclin rapide de l’empire romain.

    Commode, comme un certain nombre d’autres empereurs romains tardifs, et comme le président Trump, était incompétent et consumé par sa propre vanité. Il fit faire d’innombrables statues de lui-même en Hercule et trouvait peu d’intérêt à gouverner. Il utilisa son poste de chef de l’État pour devenir la star d’une mise en scène permanente de lui-même. Il lutta victorieusement comme gladiateur dans l’arène dans des combats arrangés. Le pouvoir, pour Commode comme pour Trump, était principalement destiné à répondre à son narcissisme sans fond, à son hédonisme et à son appétit de richesse. Il a vendu des offices publics afin que des équivalents d’époque de Betsy DeVos et Steve Mnuchin pussent orchestrer une vaste kleptocratie.

    Commode fut remplacé par le réformateur Pertinax, le Bernie Sanders de l’époque, qui tenta en vain de freiner le pouvoir des gardes prétoriennes, l’ancienne version du complexe militaro-industriel. Cette tentative vit Pertinax être assassiné par les gardes prétoriennes après seulement trois mois au pouvoir. Les gardes mirent ensuite aux enchères au plus offrant la charge d’empereur. L’empereur suivant, Didius Julianus, dura 66 jours. Il y aurait cinq empereurs durant l’année 193, celle qui suivit l’assassinat de Commode. Trump et notre empire en décomposition ont des précédents historiques sinistres. Si l’État profond remplace Trump, dont l’ineptie et l’imbécillité sont embarrassantes pour l’empire, cette action ne rétablira pas plus notre démocratie que remplacer Commode n’a restauré la démocratie à Rome. Notre république est morte.

    Les sociétés autrefois ouvertes et ayant des traditions démocratiques sont une proie facile pour les ennemis de la démocratie. Ces démagogues respectent les idéaux, les rituels, les pratiques et les formes patriotiques de l’ancien système politique démocratique tout en le démantelant. Lorsque l’empereur romain Auguste, qui se nommait lui-même le « premier des citoyens », neutralisa l’ancienne république, il prit soin d’en maintenir les formes. Lénine et les bolcheviks ont fait de même quand ils ont mis la main sur les soviets autonomes pour les écraser. Même les nazis et les staliniens ont prétendu gouverner des États démocratiques. Thomas Paine a écrit que le gouvernement despotique est un champignon issu d’une société civile corrompue. C’est ce qui est arrivé à ces anciennes démocraties. C’est ce qui nous est arrivé.

    Nos droits constitutionnels – procédure régulière, habeas corpus, respect de la vie privée, procès équitable, liberté de ne pas être exploité, élections justes et dissidence permise – nous ont été retirés par décision judiciaire. Ces droits n’existent plus que par leur nom. La grande déconnexion entre les valeurs présumées de l’État et la réalité rend absurde le discours politique.

    Des sociétés, en cannibalisant le budget fédéral, s’engagent légalement à exploiter et à piller. Il est impossible de voter contre les intérêts de Goldman Sachs ou d’ExxonMobil. Les industries pharmaceutiques et d’assurance peuvent retenir en otage des enfants malades alors que les parents de ceux-ci font faillite en essayant de sauver leurs fils ou leurs filles. Ceux qui sont accablés par le remboursement de prêts étudiants ne peuvent jamais effacer la dette en se déclarant en faillite. Dans de nombreux États, ceux qui tentent de faire connaître les conditions de vie dans les vastes fermes industrielles où des animaux malades sont entreposés pour l’abattage peuvent être accusés d’infraction pénale. Des sociétés pratiquent légalement le boycott fiscal. Des entreprises ont orchestré des accords de libre-échange qui détruisent les petits agriculteurs et les petites entreprises, et désindustrialisent le pays. Les syndicats et les organismes gouvernementaux conçus pour protéger le public de la contamination de l’air, de l’eau et des aliments, ainsi que des créanciers et prêteurs usuriers, ont été désarmés. La Cour suprême, dans une inversion de droits digne de George Orwell, définit la contribution illimitée des entreprises aux campagnes électorales, comme le droit d’interpeller le gouvernement ou comme une forme de liberté de parole. Une grande partie de la presse, qui appartient à de grandes entreprises, sert de chambre d’écho aux élites. Des sociétés privées ou publiques ont été vendues à de grandes entreprises qui font grimper les taux et refusent leurs services aux pauvres. Le système éducatif est lentement privatisé et transformé en une espèce de formation professionnelle.

    Les salaires stagnent ou baissent. Le chômage et le sous-emploi – masqués par des statistiques falsifiées – ont poussé la moitié du pays dans la pauvreté chronique. Les services sociaux sont supprimés au nom de l’austérité. La culture et les arts ont été remplacés par la marchandisation du sexe, des divertissements banals et des images de violence. Les infrastructures, négligées et sous-financées, s’effondrent. Les faillites, les saisies, les arrestations, les pénuries alimentaires et les maladies non traitées qui mènent à une mort prématurée, accablent une sous-classe harcelée. Les désespérés fuient dans une économie souterraine dominée par la drogue, la criminalité et la traite des êtres humains. L’État, plutôt que de s’attaquer à la misère économique, militarise les services de police et les habilite à utiliser la force létale contre des civils non armés. Il remplit les prisons avec 2,3 millions de citoyens, dont seul un petit pourcentage est passé en procès. Un million de prisonniers travaillent pour des entreprises à l’intérieur des prisons, tels des esclaves modernes.

    Les amendements à la Constitution visant à protéger le citoyen de la tyrannie n’ont plus aucun sens. Le Quatrième amendement, par exemple, se lit comme suit : « Le droit des citoyens d’être garantis dans leurs personne, domicile, papiers et effets, contre les perquisitions et saisies non motivées ne sera pas violé, et aucun mandat ne sera délivré, si ce n’est sur présomption sérieuse, corroborée par serment ou affirmation, ni sans qu’il décrive particulièrement le lieu à fouiller et les personnes ou les choses à saisir ». La réalité est que nos appels téléphoniques, courriels, textos et dossiers financiers, judiciaires et médicaux, ainsi que tous les sites Web que nous visitons tout autant que nos voyages physiques, sont suivis, enregistrés et stockés à perpétuité dans les banques informatiques du gouvernement.

    L’État torture, non seulement dans les sites noirs tels que la base aérienne de Bagram en Afghanistan ou à Guantanamo Bay, mais aussi dans les installations supermax ADX [administratif maximum], comme celle de Florence, Colorado, où les détenus souffrent de crises psychologiques suite à des isolements en cellule prolongés. Les prisonniers, bien qu’ils soient citoyens, endurent une surveillance électronique 24 heures sur 24 et l’enfermement 23 heures par jour. Ils subissent une privation sensorielle extrême. Ils endurent des coups. Ils doivent se doucher et aller à la salle de bains sous caméra. Ils ne peuvent écrire qu’une lettre par semaine à un seul parent et ne peuvent pas utiliser plus de trois feuilles de papier. Souvent, ils n’ont aucun accès à l’air frais et prennent leur unique heure quotidienne de loisir dans une énorme cage qui ressemble à un moulin pour hamsters.
    L’État utilise des « mesures administratives spéciales », connues sous le nom de SAM, pour dépouiller les prisonniers de leurs droits judiciaires. Les SAM limitent la communication des prisonniers avec le monde extérieur. Elles mettent fin aux appels, aux lettres et aux visites avec n’importe qui, sauf les avocats, et limitent considérablement le contact avec les membres de la famille. Les prisonniers sous SAM ne sont pas autorisés à voir la plupart des éléments de preuve contre eux en raison d’une disposition légale appelée la Loi sur les Procédures d’Information Classifiée, ou CIPA. La CIPA, qui a commencé sous l’administration Reagan, permet de classifier les éléments de preuve dans un procès et de les cacher à ceux qui sont poursuivis. Vous pouvez être jugé et condamné, comme Joseph K. dans « Le procès » de Franz Kafka, sans jamais voir la preuve utilisée pour vous déclarer coupable. Sous SAM, il est contraire à la loi d’avoir un contact avec un détenu – y compris pour son avocat – en vue de parler de sa condition physique et psychologique.

    Et lorsque les prisonniers sont libérés, ils ont perdu le droit de vote, reçoivent une aide publique et sont accablés d’amendes qui, si elles ne sont pas payées, les renvoient derrière les barreaux. Ils font l’objet d’enquêtes arbitraires et d’arrestations. Ils passent le reste de leur vie marginalisés, membres d’une vaste caste criminelle.

    Le pouvoir exécutif s’est habilité lui-même à assassiner des citoyens américains. Il peut appeler l’armée dans les rues pour apaiser les troubles civils en vertu de l’article 1021 de la Loi sur l’autorisation de la défense nationale, qui a mis fin à l’interdiction pour les militaires d’agir en tant que force de police intérieure. Le pouvoir exécutif peut ordonner aux militaires d’arrêter les citoyens américains considérés comme des terroristes ou associés à des terroristes. C’est ce qu’on appelle l’« interprétation extraordinaire ». Les personnes détenues par l’armée peuvent se voir refuser les droits de procédure et d’habeas corpus et être détenues indéfiniment dans les installations militaires. Les militants et les dissidents, dont les droits étaient jadis protégés par le Premier amendement, peuvent faire l’objet d’une incarcération indéfinie.

    Les déclarations, les croyances et les associations protégées par la Constitution sont criminalisées. L’État s’est donné le pouvoir de détenir et de poursuivre les gens non pour ce qu’ils ont fait, ni même pour ce qu’ils avaient l’intention de faire, mais pour avoir des croyances religieuses ou politiques que l’État juge séditieuses. La première cible a été les musulmans fondamentalistes, mais ils ne seront pas les derniers.

    Les formes extérieures de la participation à la démocratie – le vote, les partis politiques concurrents, le contrôle judiciaire et la législation – ne sont plus que du théâtre sans signification. Celui qui vit sous surveillance constante, qui est susceptible d’être détenu n’importe où à n’importe quel moment, dont les conversations, les messages, les réunions, les tendances et les habitudes sont enregistrés, entreposés et analysés, qui est impuissant face à l’exploitation par les entreprises, peut bien être décrit comme libre : la relation entre l’État et le citoyen surveillé constamment est celle du maître avec l’esclave. Et ces chaînes ne seront pas éliminées si Trump l’est.

    #Etat #USA #Démocratie #Constitution #République #Chris_Hedges #société

  • L’ultimatum de l’Italie sur les #migrants met les Européens devant leurs responsabilités
    https://www.mediapart.fr/journal/international/030717/l-ultimatum-de-l-italie-sur-les-migrants-met-les-europeens-devant-leurs-re

    Dimanche 2 juillet, les ministres de l’intérieur italien, français et allemand se sont réunis après la demande de Rome d’accueillir collectivement les milliers de migrants qui débarquent en ce moment sur les côtes italiennes. Mais les calendriers nationaux rendent, une fois de plus, toute politique de solidarité européenne plus qu’incertaine.

    #International #élections_législatives #élections_municipales #Emmanuel_Macron #Italie #Matteo_Renzi #Parti_démocrate #réfugiés

  • APRÈS LES ÉLECTIONS LÉGISLATIVES EN FRANCE, QUELLE SIGNIFICATION ET QUEL LES IMPLICATIONS POUR LE PROLÉTARIAT FRANÇAIS ET INTERNATIONAL

    Le deuxième tour des élections législatives françaises vient marquer la fin d’une année entière de campagne électorale dont peu de personnes pouvait imaginer l’issue et le degré de transformation, de bouleversement pour dire le vrai, de l’appareil politique qui s’est produit. Cette “révolution”, titre du livre programme du nouveau président français, Emmanuel Macron, est la dernière surprise électorale en date que les principales puissances impérialistes aient connu depuis juin 2016 avec le référendum britannique pour le Brexit et l’élection de Trump en novembre. Sauf à croire au pur “hasard”, ces chocs politiques obligent à une réflexion afin d’en déterminer les causes et le lien qui les relient et d’en tirer les implications pour le prolétariat et son combat de classe. De toute évidence, la situation historique n’est plus la même avec la prolongation des effets de la crise économique de 2008 et l’aiguisement des rivalités et guerres impérialistes qui en ont découlé, en Syrie en particulier, et dont les attentats terroristes venant frapper au cœur de l’Europe, en France et à Paris en premier lieu dès janvier 2015, sont une composante et un marqueur essentiels.

    La réflexion que nous soumettons ci-après s’inscrit dans le même cadre d’analyse de la situation que nous avions déjà mis en avant dans notre communiqué Élection présidentielle française : Mélenchon et la gauche radicale se préparent à paralyser les réactions ouvrières face aux attaques du futur gouvernement (http://igcl.org/Election-presidentielle-francaise). On peut aussi se référer à la prise de position du PCI - Programme communiste, Le Prolétaire #524, avec laquelle nous partageons le rejet de l’idée selon laquelle la bourgeoisie tendrait à perdre le contrôle de son jeu politique avec les votes soi-disant “ populistes ” d’extrême-droite(1). Cette thèse que les médias bourgeois ont asséné durant la campagne électorale française a aussi servie, et continue à servir, pour expliquer le Brexit et l’élection de Trump. Elle est non seulement erronée mais dangereuse du point de vue du prolétariat en laissant croire à un affaiblissement politique de la bourgeoisie alors que les changements politiques en cours au sein des classes dominantes sont au contraire des expressions et des moments d’adaptation et de renforcement de son appareil politique étatique en particulier contre le prolétariat.

    Mélenchon : une gauche radicale pour contrôler et saboter les réactions ouvrières à l’attaque massive annoncée par le gouvernement Macron

    L’élection de 308 députés pro-Macron et l’éclatement de l’opposition en une multitude de groupes parlementaires à l’assemblée nationale française sont venus éteindre définitivement le dispositif politique traditionnel de la bourgeoisie française qui prévalait depuis… 1958. Cette organisation alternait au pouvoir le parti de droite classique issu du gaullisme (appelé aujourd’hui Les Républicains) et le parti socialiste. Mais surtout, c’est-à-dire du point de vue ouvrier de classe, l’important est l’intention du nouveau président et de son gouvernement d’aller encore plus loin dans les attaques contre le prolétariat en France en poursuivant la “libéralisation du marché du travail” que la loi “El Khomri” de 2016 a déjà entamée. Et cela dès cet été, au plus vite. Pour ce faire, la mise en place d’une majorité parlementaire s’accompagne de l’émergence d’une opposition de gauche radicale avec l’élection de 17 députés de La France Insoumise (LFI) de Mélenchon – plus dix du PCF – auxquels certains députés du PS risquent fort de s’allier. Dans les faits, une machine de guerre politique le prenant en tenaille se met en place pour attaquer frontalement encore plus le prolétariat dans ses conditions de vie et travail. D’un côté un gouvernement frappant fort et vite. Et de l’autre une opposition politique de gauche au langage radical qui vise à relayer et compléter, au niveau politique, l’encadrement et le sabotage syndicaux des inévitables réactions ouvrières. Les tractations entre gouvernement et syndicats ont déjà commencé. Dès le lendemain, 9 mai, de la victoire de Macron, mais aussi le 19 juin au lendemain du second tour des législatives, le Front Social nouvellement formé et regroupant principalement des sections syndicales radicales CGT, SUD-Solidaires et quelques autres, appelait déjà à des manifestations de rue. De son côté, Mélenchon n’a tardé qu’une heure et demi le soir des élections pour jouer sa partition de 1er opposant politique radical au pouvoir en s’appropriant les 61,5% du corps électoral (2) qui se sont soit abstenus, soit ont voté blancs ou nuls, au deuxième tour des élections législatives, pour “offrir” un débouché politique, le référendum, aux futures mobilisations :

    « L’abstention écrasante qui s’est exprimée aujourd’hui a une signification politique offensive. Notre peuple est entré dans une forme de grève générale civique dans cette élection. Je vois dans cette abstention une énergie disponible pour peu que nous sachions l’appeler au combat avec les formes et les mots qui conviendront aux possibilités de chacun. C’est lui [le groupe de LFI à l’Assemblée, Ndlr] qui appellera le pays le moment venu à une résistance sociale, et j’informe le nouveau pouvoir que pas un mètre du terrain du droit social ne lui sera cédé sans lutte. La majorité boursouflée [du parti d’Emmanuel Macron] n’a pas la légitimité pour perpétrer le coup d’État social qui était en prévision, c’est-à-dire la destruction de tout l’ordre public social par l’abrogation du Code du travail. C’est au contraire la résistance la plus totale qui est légitime, et c’est pour ça que je dis que, le nouveau pouvoir, s’il juge que c’est vraiment la nécessité pour le pays et que cela est conforme à son intérêt, alors il faut qu’il procède par la voie la plus démocratique qui est en son pouvoir, c’est-à-dire que le peuple français soit consulté par référendum pour s’il veut oui ou non de ce que cette minorité prétend lui imposer. » Déclaration de Mélenchon le soir des élections, La Tribune, 19 juin 2017 (3).

    S’appropriant le niveau inédit d’abstention et le retournant à son usage en le proclamant comme étant une “ grève civique ”, le mot d’ordre et la revendication d’un référendum lancés par Mélenchon annoncent déjà la volonté manifeste d’accompagner au plan politique la tactique syndicale de journées d’action impuissantes. Il s’agit ainsi de détourner la mobilisation de classe contre l’État et le capitalisme sur le terrain démocratique et étatique, via le mot d’ordre de référendum, véritable piège et assurance de défaite cuisante si les ouvriers y cédaient. En passant, il convient de relever qu’il réussit à reprendre à son compte, pour en dénaturer le sens de classe, les termes de “grève” et “d’abstention”. Inutile de préciser ici que seule la gauche radicale bourgeoise peut se permettre un tel détournement de langage alors que l’extrême-droite en est totalement incapable, ou du moins ne pourrait être crédible sur ce terrain. Voilà une autre raison pour laquelle, dans la période présente, le danger pour le prolétariat ne situe pas dans le soi-disant “populisme” d’extrême-droite (même si un certain nombre d’ouvriers parmi les moins conscients et les moins combatifs, mais parmi les plus racistes et chauvins, votent en partie pour lui) mais bel et bien dans la capacité de l’extrême gauche dite radicale à occuper le terrain et le langage des mobilisations ouvrières là où s’expriment les forces vives et les fractions les plus conscientes du prolétariat – celles-là même qui entraîneront les autres.

    La bourgeoisie abat donc déjà ses cartes, sans attendre la rentrée, afin de baliser et cadenasser au plus vite, encore plus vite que l’adoption des ordonnances sur le code du travail, le terrain politique de l’affrontement de classe et de la probable future mobilisation ouvrière. Voilà le prolétariat et les révolutionnaires authentiques prévenus.

    Adaptation et maîtrise de son système politique par la bourgeoisie française

    Pour nous, les élections législatives sont donc venues confirmer et amplifier la signification politique de l’élection présidentielle. Le bouleversement de l’appareil politique de la bourgeoisie française répond aux nécessités de celle-ci face à un personnel et des partis politiques qui ne correspondaient plus aux nécessités de l’heure. C’est vrai face au prolétariat et à la nécessité de renouer avec une compétitivité et un renouveau de l’appareil productif du capital français qui passe essentiellement par une plus grande exploitation et une dévalorisation de la force de travail.

    C’est aussi vrai au niveau international. En attendant les élections allemandes de septembre prochain, l’élection du plus pro-européen des candidats présidentiels ouvre de fait la possibilité d’une relance de l’alliance franco-allemande (4) visant à entraîner l’Union Européenne dans son sillage. L’élection de Macron est donc une des premières réponses politiques de la part d’une des principales classes dominantes européennes, dans la foulée des résultats des dernières élections nationales aux Pays-Bas et en Autriche, au Brexit britannique et aux déclarations hostiles anti-européennes et anti-allemandes de Trump. L’exacerbation de l’impasse économique du capitalisme et de ses contradictions aiguisent la concurrence économique et commerciale et, par conséquent, les rivalités impérialistes : une polarisation croissante entre les deux rives de l’Atlantique appelée à devenir centrale sur la scène internationale est en cours. La récente adoption par l’UE d’un Fonds européen de défense doté de 500 millions d’euros permettant « à l’Union de s’équiper des armements les plus modernes sans plus avoir à dépendre des États-Unis ou de quiconque. A moyen terme, c’est vers une industrie d’armements commune, sur le modèle d’Airbus, que les Européens marchent ainsi et les retombées de cet effort seront multiples » Bernard Guetta, radio France Inter (5), n’en est que la dernière expression pratique.

    Face à ces nécessités historiques objectives, la bourgeoisie française a réussi son coup faisant preuve d’une grande maîtrise politique (ce qui n’est pas toujours son cas), et a donné ainsi un exemple pour l’ensemble des classes dominantes, tout particulièrement européennes. Voilà ce qui explique l’impact international de la venue au pouvoir de Macron. Loin des discours précédant les élections sur le danger incontrôlé du soi-disant populisme d’extrême-droite – comme si le fait qu’un pourcentage important d’ouvriers “cols bleus” vote pour une droite autoritaire était quelque chose de nouveau et d’irrationnel (6) qui illustrerait une perte de contrôle de la bourgeoisie –, la classe capitaliste (surtout des pays centraux du capitalisme) sait très bien s’appuyer sur les expressions des contradictions de son système, crise économique en particulier, pour les utiliser et les retourner contre le prolétariat tant au plan économique que politique.

    Il ne s’agit pas pour autant de croire à un état-major réuni dans les palais gouvernementaux ou appartenant à un ou des “think-tank” qui régirait et dicterait sa volonté à partir d’un plan machiavélique, voire d’un complot. La théorie marxiste, c’est-à-dire la théorie révolutionnaire du prolétariat, la méthode du matérialisme historique, permet de comprendre comment les nécessités objectives dues à l’aggravation des contradictions du capitalisme contraignent chaque capital national à prendre telle ou telle décision pour survivre sur la scène impérialiste et imposer au prolétariat révolutionnaire une exploitation du travail chaque fois plus dure. Encore lui faut-il trouver aussi un personnel politique qui soit en capacité de mettre en œuvre l’adaptation des politiques et des appareils étatiques aux nouvelles situations ; c’est-à-dire aux nouvelles contradictions de tout ordre et importance qui en découlent. Comme tout processus contradictoire, le choix des équipes politiques ou des décisions peut s’avérer ne pas être le meilleur possible – on peut en discuter dans le cas du choix de Trump et de la décision du Brexit – mais c’est justement le propre des bourgeoisies les plus expérimentées et les plus puissantes de “faire avec” et de retourner les effets de faiblesse que certains choix peuvent présenter en une nouvelle force.

    Face à Trump, la relance de l’Union Européen ne passe par l’affrontement avec le prolétariat en France

    Pour défendre sa place comme puissance au niveau international, c’est-à-dire impérialiste, la France ne peut le faire qu’en alliance avec l’Allemagne dans le cadre de l’Union européenne – voire autour d’un “noyau dur” de celle-ci. La gravité de l’impasse économique depuis la crise de 2008 et les impératifs impérialistes qui en découlent (Trump, Brexit, etc.) l’y contraignent. Qu’elle en soit totalement consciente ou non ; que des fractions en sein en soient conscientes ou non. Les nécessités du capital dictent leur loi et s’imposent, directement ou bien plus souvent indirectement. Pour pouvoir assumer le développement d’une alliance solide et entreprenante avec l’Allemagne et l’Europe, la bourgeoisie française ne peut faire l’économie d’une confrontation et d’une “mise à niveau” des conditions d’exploitation de son prolétariat national à celui requis pour la concurrence commerciale internationale (7). Aussi détériorées sont-elles déjà par rapport au passé, la réduction drastique des conditions de vie et de travail des prolétaires français – la soi-disant “ libéralisation du marché du travail ” –, au niveau du prolétariat européen, allemand en particulier, est aujourd’hui un impératif non seulement pour faire face à la crise économique mais aussi pour les nécessités impérialistes : c’est-à-dire pour l’émergence d’un pôle impérialiste européen autour de l’Allemagne en capacité de rivaliser sur la scène impérialiste, en particulier au plan militaire et diplomatique. De son côté, la bourgeoisie allemande sait très bien qu’une France affaiblie diminuerait d’autant l’expression de ses intérêts impérialistes, indépendamment du fait que le capital français puisse mieux rivaliser avec elle sur le plan commercial, en limitant l’émergence et le dynamisme d’un pôle européen autour d’elle.

    Voilà aussi pourquoi elle attache tant d’importance à ce que la classe dominante française accomplisse “les réformes structurelles” de son marché du travail. C’est le prolétariat européen qui paiera pour les premiers 500 millions d’euros pour le Fonds européen de défense et les centaines de millions d’autres qui suivront pour développer l’industrie d’armement prévue. Voilà pourquoi il convient que le prolétariat français paie à hauteur des autres prolétariats européens.

    Aujourd’hui, crise économique et guerre impérialiste (en tant que perspective et dynamique vers la guerre impérialiste généralisée) viennent directement impacter les conditions de vie du prolétariat international dans tous les pays. La situation politique française issue des élections qui est un succès pour la bourgeoisie n’en est pas moins une illustration concrète, pratique, de la contradiction de classe historique entre capital et travail, entre bourgeoisie et prolétariat, telle qu’elle s’exprime dans la situation historique actuelle.

    Trump et le Brexit n’expriment pas une crise des bourgeoisies américaine et britannique

    S’il est aujourd’hui clair depuis l’élection de Macron que la bourgeoisie française ne passe pas par une crise de son système politique, il en va en apparence autrement pour les cas britannique et américain. Du moins à en croire les médias de tous pays : la bourgeoisie anglaise serait complètement perdue devant le Brexit et l’américaine ne saurait comment se débarrasser du dangereux clown Trump. Or quel que soit le degré de division de la classe dominante américaine face au choix de Trump, son langage guerrier et provoquant correspond sur le fond à la situation d’affaiblissement historique des États-Unis aux plans économique et impérialiste et qui les mènent tout droit à être le principal acteur de la marche à la guerre impérialiste généralisée.

    « Certes, les personnalités et le background politique peuvent jouer un rôle dans le cadre politique stratégique d’un gouvernement. Ils peuvent prendre des décisions sur des questions de politique étrangère et économique diverses suivant les situations intérieure et extérieure, mais aussi selon les inclinaisons personnelles résultant de positionnements politiques antérieurs. Mais c’est la pression des conditions économiques de vie du capital qui dicte les choix de fond, les stratégies à suivre, les recettes les plus opportunes pour faire face à ses crises et soutenir à tout prix ses nécessités de valorisation, que ce soit sur le front intérieur (...) ou bien sur l’international (...). Il est tout aussi certain qu’on peut se tromper en interprétant les nécessités du capital et en mettant en place des politiques économiques erronées et des stratégies internationales contre-productives. Mais il n’en reste pas moins que personne, pas même un président ou un gouvernement dignes de ce nom (...) ne peut s’abstraire des lois de vie et de survie du capital. Et à bien y regarder, la différence entre le mandat d’Obama et la nouvelle administration Trump, au- delà des différences évidentes de style et de capacité de communication, n’est pas si profonde : dans les deux cas, les deux administrations se sont mises au service de l’impérialisme américain en fonction des deux phases historiques que, pour simplifier le discours, nous définissons comme “avant et après la crise des subprimes” » Guerra in Siria e riposizionamenti imperialistici, Prometeo #17, revue theorique du PCint-Battaglia Comunista, le groupe italien de la Tendance Communiste Internationaliste (8), traduit par nous.

    La décision du Brexit, sur lequel la bourgeoisie britannique pourrait facilement, par un nouveau référendum par exemple, revenir comme la France et les Pays-Bas l’avaient fait après la victoire du “ Non ” au référendum de 2005 sur le traité de Rome, est au contraire assumée par les principaux partis politiques malgré les difficultés immédiates de tout ordre. Sur le fond, du point de vue des intérêts impérialistes historiques du capitalisme britannique, il correspond à son opposition de toujours à une puissance européenne continentale et à son alliance de toujours depuis la 1ère guerre mondiale, et encore plus depuis la 2e, à l’impérialisme nord-américain. À ce titre, le Brexit exprime l’exacerbation de la contradiction propre à la bourgeoisie britannique partagée aujourd’hui entre l’Europe continentale et les États-Unis, et maintenant le choix du “ grand large ”, du fait même de l’exacerbation actuelle de l’antagonisme impérialiste historique entre l’Europe et l’Amérique du Nord ré-ouvert depuis la disparition de l’URSS. Et, à son tour, processus contradictoire lui-aussi, il vient exacerber encore plus cet antagonisme entre les deux rives de l’Atlantique. En dernière analyse, c’est bien sûr l’incapacité du capitalisme à dépasser la crise de 2008 et ses conséquences, la “stagnation” qui prévaut toujours et l’endettement généralisé sans cesse croissant, expressions immédiates des contradictions économiques insurmontables du capitalisme, qui, de manière indirecte, impose sa loi et exacerbe les contradictions de classe et d’ordre impérialiste.

    Loin d’être politiquement affaiblie face au prolétariat, les principales bourgeoisies mondiales se préparent toutes à affronter encore plus violemment leurs propres prolétaires afin, dans un premier temps, d’assurer leur rang économique, politique et militaire au plan international, c’est-à-dire au plan des rivalités impérialistes ; et dans un second temps d’engager un combat à mort, massif et frontal, contre le prolétariat afin de lui infliger des défaites sanglantes ce qui lui ouvrirait la porte à la guerre impérialiste généralisée. Pour ce faire, elles se dotent, plus ou moins facilement car cela remet en cause les intérêts particuliers de certaines fractions économiques et politiques, d’outils et dispositifs politiques adaptés au mieux.

    Pour le prolétariat et les révolutionnaires, croire que les bourgeoisies les plus expérimentées et les plus puissantes au monde seraient en crise politique représenterait un certain danger : s’illusionner sur les potentialités du prolétariat et la facilité du combat de classe, voire l’inéluctabilité de sa victoire. L’expérience historique, en particulier en 1918-1919 en Allemagne, nous enseigne que cette illusion peut vite se transformer en tragédie et catastrophe. Le fil conducteur pour la compréhension de l’évolution des situations ne se trouve pas dans le suivi immédiat de la crise économique, dans ses hauts et ses bas, dans la récession ouverte ou la reprise par exemple, mais dans le processus guidant l’évolution du rapport de forces entre les classes qui, en dernière instance (et non pas de manière directe ou mécanique), est déterminée par la crise. Croire par exemple que l’incapacité de la bourgeoisie à sortir et à dépasser les effets de la crise de 2008 provoquerait mécaniquement une crise politique des systèmes politiques des principales bourgeoisies mondiales, en particulier avec l’émergence incontrôlée d’une extrême droite fascisante, nous semble une voie erronée et dangereuse.

    Les enjeux sont clairs, du moins pour les prolétaires les plus combatifs et conscients et les révolutionnaires. Il leur revient d’assumer ces affrontements inévitables en s’y préparant dès aujourd’hui. Les premiers en se regroupant en comité de lutte ou de mobilisation, en particulier lors des luttes, pour pouvoir combattre de manière organisée et collective les sabotages syndicaux et les pièges politiques que les gauches radicales, tel Mélenchon, ne manqueront pas de leur opposer. Les seconds en cherchant à se regrouper, non pas formellement en soi, mais en assumant les débats et les confrontations politiques autour des groupes révolutionnaires en général, et communistes en particulier et en participant aux interventions de ces derniers dans les luttes ouvrières, y compris dans les luttes et le comités de lutte ou de mobilisation. Aux deux en se retrouvant dans les luttes pour pouvoir se rejoindre et unir leur efforts. Sans regroupement et organisation des différentes minorités – minorités constituant de fait une “avant-garde politique” – à la fois pour assumer les combats immédiats dans les luttes et à la fois pour assumer les combats politiques et même théoriques en vue de la préparation du parti politique de classe indispensable à la confrontation historique unie contre les États capitalistes, le prolétariat international se laissera entraîner et tromper par les Mélenchon et autres qui vont fleurir un peu partout avec le développement universel des confrontations massives entre les classes.

    Telle est aussi la signification internationale du résultat des élections françaises.

    Le GIGC, le 30 juin 2017
    Groupe International de la Gauche Communiste
    http://igcl.org/-Revolution-ou-Guerre-

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    1 . « La poussée électorale puis la victoire de Macron ne peuvent pas être mises sur le compte des médias, comme s’il s’agissait d’un effet de mode, d’une sorte d’engouement passager envers un jeune premier. Au-delà des contingences et des péripéties diverses, elles s’expliquent par l’usure, la perte d’efficacité, en un mot l’incapacité croissante de la « vieille politique », comme disent les Macronistes, à répondre aux besoins généraux du capitalisme français » (Bilan des élections présidentielles : recomposition du théâtre politique bourgeois pour mieux défendre le capitalisme, Le Prolétaire #524, www.pcint.org).

    2 . On peut relever en passant que la majorité parlementaire de Macron de 308 sièges sur 577, soit 53% des députés, a été élue avec 16,5% du corps électoral, c’est-à-dire sans compter les 10% estimés de “ citoyens ” français pouvant voter mais n’étant pas inscrits sur les listes électorales et, donc, ne faisant pas partie de ce “ corps électoral ”.

    3 . http://www.latribune.fr/economie/legislatives-2017/melenchon-elu-pour-la-premiere-fois-a-l-assemblee-se-pose-en-chef-de-la- resistance-sociale-740648.html

    4 . « Sur le Commerce comme sur la Défense, l’Union évolue. C’est aussi bien dû aux incertitudes internationales crées par Donald Trump, le Proche-Orient et Vladimir Poutine qu’à une volonté des dirigeants nationaux de combler le fossé qui s’est élargi entre les Européens et l’Europe. L’Union est, oui, sur une nouvelle ligne de départ et cela est si net que Mme Merkel vient de se dire ouverte aux idées françaises de renforcement de la zone euro avec instauration d’un ministère des Finances et d’un Budget communs permettant d’envisager ensemble des investissements structurels. Elle ne s’est pas montrée plus précise mais elle devrait l’être après les élections allemandes du mois de septembre. » (Bernard Guetta, radio France Inter, https://www.franceinter.fr/emissions/geopolitique/geopolitique-21-juin-2017). Même si cet éditorialiste éminent et reconnu des médias français, ancien trotskiste de la LCR au demeurant, est depuis longtemps un des plus fervents partisans de l’Union européenne, il n’en reste pas moins que ses analyses reflètent assez fidèlement les débats et réflexions au sein de la bourgeoisie.

    5 . https://www.franceinter.fr/emissions/geopolitique/geopolitique-21-juin-2017

    6 . Dans les années 1960 et les décennies qui les ont suivi, il y avait déjà autour de 30% d’ouvriers qui votait pour De Gaulle et la droite nationaliste et autoritaire qu’il représentait. Le vote des “ cols bleus ” en faveur de Marine Le Pen est de ce point de vue moins important que celui pour De Gaulle dans les années 1960… juste avant et après la grève massive de mai 1968. Aux États- Unis, « dans les élections de 1980 et 1984, Reagan avait rassemblé 61% des votes de la classe ouvrière blanche comparé aux 35% pour ses opposants démocrates, Jimmy Carter and Walter Mondale » (The Decline of the White Working Class and the Rise of a Mass Upper Middle Class, Ruy Teixeira, Brookings Working Paper, April 2008, traduit par nous, https://www.brookings.edu/wp-content/uploads/2016/06/04_demographics_teixeira.pdf). Rien de nouveau donc, ni de qualitativement différent, dans le vote “ blue collar ” pro-Trump contrairement aux campagnes médiatiques sur le sujet.

    7 . « La France n’aura aucune capacité motrice si elle ne porte pas un discours clair et un regard lucide sur le monde. Mais elle ne l’aura pas non plus si elle ne renforce pas son économie et sa société. C’est pourquoi j’ai demandé au gouvernement d’enclencher les réformes fondamentales qui sont indispensables pour la France. Notre crédibilité, notre efficacité, notre force sont en jeu. Mais la force de quelques-uns ne peut pas se nourrir longtemps de la faiblesse des autres. L’Allemagne, qui s’est réformée il y a une quinzaine d’années, constate aujourd’hui que cette situation n’est pas viable. Mon souhait est donc que nous puissions construire une force commune. Ma méthode pour le couple franco-allemand est celle d’une alliance de confiance. (…) Mais l’Allemagne est lucide sur les limites d’une action qui ne soit pas pleinement européenne, notamment en matière d’intervention militaire. Elle sait que notre destin est redevenu tragique. Elle a besoin de la France pour se protéger, pour protéger l’Europe et assurer notre sécurité commune. » (Interview d’Emmanuel Macron à plusieurs journaux européens du 21 juin, nous soulignons, https://www.letemps.ch/monde/2017/06/21/emmanuel-macron-leurope-nest-un-supermarche-leurope-un- destin-commun).

    8 . Nous invitons nos lecteurs à prendre connaissance de cet article, malheureusement seulement en italien à l’heure où nous écrivons, qui rejette l’idée que l’élection du clown Trump représenterait une perte de contrôle, voire une crise, de la bourgeoisie américaine, mais correspondrait plutôt à une adaptation à la situation ouverte “ avant et après la crise ” de 2008. Même si cet article n’utilise pas exactement les mêmes arguments que nous, en particulier il met plus d’insistance que nous sur le lien direct entre nécessité d’ordre “ “ économique ” et décisions politiques, la méthode d’analyse utilisée rejoint la nôtre ce qui n’est pas pour nous surprendre, chacun cherchant à appliquer le matérialisme historique pour l’analyse et le suivi des situations : http://www.leftcom.org/it/articles/2017-05-30/guerra-in-siria-e-riposizionamenti-imperialistici

  • US threats and actions in Syria are those of a rogue state
    https://www.rt.com/op-edge/394811-syria-assad-us-war-regime

    “When Trump’s UN ambassador, Nikki Haley, asserts - as she did recently - that the US is sending “not only Assad” but also “Russia and Iran a message,” and that Washington is putting them “on notice,” she does so as the tribune of a rogue state.

    Haley issued her ‘warning’ on the back of the recent dubious claim that Washington had intelligence confirming Syrian forces were preparing a chemical weapons attack. The claim and resulting threat revealed that the US continues to arrogate to itself the status of the world’s policeman, with the right to act as judge, jury, and – as the people of Afghanistan, Iraq, and Libya have learned to their disastrous cost in recent years – executioner. It describes arrogance beyond measure, conforming to the worldview of an empire whose guiding mantra is “Rome has spoken; the matter is finished."

    Haley: ’Our priority is no longer to sit there and focus on getting Assad out,’ https://t.co/hVKLBMO8CP
    — RT America (@RT_America) June 28, 2017

    The “matter” so far as Syria is concerned is regime change, which it becomes increasingly clear is Washington’s primary objective going forward, using its military campaign against ISIS as a stalking horse to justify the build-up of its military presence in the country with this in mind. Seen in this light, the recent spate of US attacks on Syrian forces on the ground and in the air takes on an entirely different connotation – i.e. less to do with protecting US-backed ground troops, as claimed, and more to do with testing Russia’s response and resolve when it comes to supporting its Syrian ally.

    In the immediate and short term, the partition of Syria between east and west appears underway – at least if Washington has its way – evidenced by the recent visit to Syria by Brett McGurk of the US State Department. The stated purpose of his visit was to meet the “council planning to run Raqqa” after it is taken from ISIS. Thus here we have a US official visiting a sovereign state without the prior permission of said sovereign state’s legitimate government to discuss the administration of a part of its territory. This is imperialism by any other name, consonant with the actions of a country that is inebriated with that most potent of cocktails, unipolarity and might is right."

  • Ecocide in Indonesia - Forensic Architecture
    http://www.forensic-architecture.org/case/ecocide-indonesia

    “Environmental Violence

    Throughout the past century, states as well as supra- and intra-state organisations have conceptualised cases of mass casualties under a more “familiar” framework of human on human violence—war, political repression, violations of human rights, war crimes, sometimes even crimes against humanity and genocide. However, as the sources of contemporary calamities are increasingly likely to be a result of environmental destruction and climate change, a new set of categories and tools must be developed to describe forms of destruction that are indirect, diffused and distributed in time and space.

    The environment—whether built, natural, or the entanglement of the two—is not a neutral background against which violence unfolds. Its destruction is also not always the unintended “collateral damage” of attacks aimed at other things. Rather, environmental destruction or degradation over an extended timescale can often be the means by which belligerents pursue their aims. Though environmental violence is different than warfare, it is also entangled with it in multiple ways; it is often both the consequence of conflict and a contributing factor in the spread and aggravation of state violence.
    Ecocide

    “Ecocide is the extensive damage to, destruction of or loss of ecosystem(s) of a given territory, whether by human agency or by other causes, to such an extent that peaceful enjoyment by the inhabitants of that territory has been or will be severely diminished.”

    (Polly Higins’s proposal for the Rome Statute)”