city:rome

  • A world of walls ⁄ Open Migration

    http://openmigration.org/en/web-review/the-10-best-articles-on-refugees-and-migration-252017

    A journey in 10 reads: The Mediterranean Sea, where migrants are still dying while the EU is busy trying to close that route at all costs. The absence of a reception system in Rome and Athens, and how volunteers are stepping in. The human costs of the Dublin Regulation in Britain and the experiment in pushback policies in Greece. A Ramadan denied for refugees in Lebanon, and how Japan is closing its doors on asylum seekers.

    #asile #migrations #réfugiés

  • Le cardinal australien George Pell, argentier du Vatican, inculpé pour sévices sexuels sur enfants
    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2017/06/29/97001-20170629FILWWW00016-le-cardinal-australien-george-pell-argentier-du-v

    Le cardinal George Pell, préfet du secrétariat pour l’économie du Vatican, a été officiellement inculpé d’abus sexuels. L’ecclésiastique de 76 ans doit se présenter le 18 juillet devant le tribunal de première instance de Melbourne pour y être entendu. « Le cardinal Pell doit répondre de multiples accusations liées à des crimes sexuels anciens », a déclaré le commissaire adjoint de la police de l’Etat de Victoria, ajoutant lors d’une conférence de presse que "de multiples plaignants" étaient liés à cette affaire.

    Selon l’archidiocèse de Sydney, le cardinal rejette "vigoureusement" les accusations de pédophilie et rentrera en Australie pour se défendre. Les faits présumés remontent aux années 1970, 1980 et 1990.

    L’affaire a été dévoilée l’été dernier par la chaîne australienne de télévision ABC, qui a dit s’être procuré les dépositions de huit victimes présumées, de témoins et de proches impliqués dans l’enquête.

    La police australienne avait annoncé en octobre dernier avoir interrogé le cardinal Pell à Rome.

    Prêtre dans des régions rurales de l’Etat de Victoria dans les années 1970 et 1980, George Pell est devenu archevêque de Melbourne en 1996 puis de Sydney en 2001. Il a pris ses fonctions au Vatican en 2014.

    La tête de myxine de ce violeur d’enfants multirécidiviste et multi-récompensé par son club de l’amical des violeurs qu’on appel souvent « église catholique » m’est familière. Au debut j’ai pensé que c’était à cause de sa ressemblance avec ma grand-mère les jours de mariage.

    En vérité, c’est d’une autre manière que j’ai vu ce #grand_homme
    En plus de violer les enfant pendant au moins 30-40ans, ce pédovioleur aime bien porter la #cappa_magna. Or j’avais fait des recherches sur ce vetement pour un dessin : http://www.madmeg.org/p216

    La cappa magna, est un vêtement qu’affectionnent les intégristes cathos, symbole de la toute puissance de l’église. Les victimes de cet ecclésiastique ont du savouré le symbole !
    C’est une cape de 9m de long, ce qui as l’avantage de nécessiter beaucoup d’enfants pour la porter, tout bénef pour Pell.


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    ici on peu le voire qui montre sa trique au pape :


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    et là avec le pape B52 qui récite la prière « Laissez venir à moi les petits enfants »

    #viol #pedoviol #catholicisme #culture_du_viol #cappa_magna #symbole #pedophilie

    • Depuis de nombreuses années, George Pell, premier dignitaire de l’Eglise catholique australienne, est accusé dans son pays d’avoir couvert des prêtres pédophiles en les aidant, par exemple, à les muter de paroisse en paroisse. L’an passé, il avait allégué son état de santé pour ne pas se rendre en Australie témoigner devant une commission. Mais plus récemment, les enquêteurs se sont intéressés directement à lui.

      Il y a un an, en juillet 2016, la police a confirmé qu’elle enquêtait sur des plaintes à propos d’actes qui auraient été commis dans les années 1970 à Ballarat, la ville dont est originaire le cardinal et qui a été le théâtre de nombreux crimes pédophiles perpétrés par des prêtres. George Pell avait alors vivement dénoncé une campagne menée par les médias australiens contre lui. En octobre, des enquêteurs de l’Etat de Victoria, où se trouve Ballarat, avaient annoncé qu’ils s’étaient rendus au Vatican pour l’interroger.

      Deux hommes, aujourd’hui âgés d’une quarantaine d’années, ont accusé le cardinal d’attouchements dans une piscine à la fin des années 1970. « Vous savez, sa main qui vous touche le sexe à travers le maillot ou le short. Et puis, petit à petit, ça devient la main dans le maillot », avait raconté l’un des plaignants à la télévision publique ABC. Ces plaintes, parmi d’autres, ont été rendues publiques, mais la police n’a pas dit si elles étaient au cœur de la procédure qui a conduit à l’inculpation du cardinal.
      Le pape François embarrassé

      La mise en examen du cardinal australien est une catastrophe pour le pape François. Depuis des années, le pontife argentin est critiqué par des associations de défense de victimes d’abus sexuels, notamment pédophiles, dans l’Eglise, pour maintenir sa confiance au prélat australien, l’un des deux responsables les plus importants de la curie romaine. Dans le cadre des réformes qu’il conduit pour rationaliser une administration parfois déficiente, François lui a confié, dès le début de son pontificat, d’importants pouvoirs de contrôle économiques sur l’ensemble des dicastères (l’équivalent des ministères) du Vatican. Le pape avait choisi ce cardinal australien, pourtant issu des rangs conservateurs de l’Eglise, pour son caractère trempé et son savoir-faire financier.

      Mais les soupçons de la justice australienne ont très vite rattrapé le prélat, alors même que le chef de l’Eglise catholique a promis de n’avoir aucune tolérance pour les prêtres reconnus coupables d’abus ou pour les évêques qui les auraient couverts. Lorsque les accusations d’abus ont été portées directement contre le cardinal en 2016, François avait dit vouloir attendre que la justice australienne se prononce. « C’est entre les mains de la justice et on ne peut pas juger avant le système judiciaire. La justice doit suivre son cours (…) et la justice rendue par les médias ou par la rumeur ne sert à rien. Lorsque la justice aura parlé, je parlerai », avait-il dit.

      Le cardinal Pell a été ordonné prêtre en 1966 à Rome, puis il est revenu en Australie en 1971 où il a gravi les échelons de la hiérarchie catholique. Il a été nommé archevêque de Melbourne en 1996 puis de Sydney en 2001. En 2014, le pape François l’a appelé à Rome pour mettre de la transparence dans les finances du Vatican.

      En Australie, une commission royale qui a enquêté pendant quatre ans sur la pédophilie a révélé en février qu’entre 1950 et 2010, 7 % des prêtres avaient été accusés de pédophilie. Cette commission a entendu en mars 2016 le cardinal Pell. Il a alors nié avoir protégé des prêtres pédophiles, tout en reconnaissant d’« énormes erreurs » de l’Église catholique.

      http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2017/06/29/l-argentier-du-vatican-inculpe-en-australie-pour-sevices-sexuels-sur-enfants

      7% de prêtres accusés, ca laisse songeureuses sur le nombre de prêtres qui n’ont jamais été inquiétés, car le victimes sont peu nombreuses à se manifestées.

      Pour l’Australie en plus il y a les enlèvement d’enfants aborigènes qui étaient placé dans des institutions et sur lesquels les religieux et religieuses ont du bien se déchainé·e·s. Ca m’étonnerait que toutes ces victimes soient entendu par la justice de ce pays. Et ces institutions racistes catholiques existaient jusqu’en 1969 selon wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9n%C3%A9rations_vol%C3%A9es

      Le rapport « Bringing Them Home » de 1997 révèle que les enfants aborigènes placés dans des institutions ou familles d’adoption se virent souvent interdits de pratiquer leur langue, l’idée étant de les couper définitivement de leurs racines culturelles aborigènes. Les enfants devaient recevoir un minimum d’éducation suffisant pour faire d’eux des travailleurs manuels ou (dans le cas des filles) des domestiques. D’après ce même rapport, 17 % des filles et 8 % des garçons des « générations volées » furent victimes d’abus sexuels au sein des institutions d’accueil et des familles d’adoption.

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      George Pell, en plus d’être l’organisateur de la fuite de nombreux prêtres accusés de viol, est aussi le ministre de l’économie du Vatican, en charge de la banque du Vatican. Une banque qui pratique le blanchiment d’argent de la mafia italienne et probablement d’autres. Qui touche donc des royalties sur les bénéfices de la prostitution, y compris d’enfants, trafique de drogue, d’armes, racket, trafique d’organe, pollution, enlèvement, chantage ou que sais-je.

      Quelques sources là dessus datant de 2013 :

      La banque du Vatican a pu faciliter le blanchiment d’argent
      http://www.la-croix.com/Religion/Actualite/La-banque-du-Vatican-a-pu-faciliter-le-blanchiment-d-argent-2013-07-06-983

      La Banque du Vatican accusée de faciliter le blanchiment d’argent
      http://www.lemonde.fr/europe/article/2013/07/06/la-banque-du-vatican-accusee-de-faciliter-le-blanchiment-d-argent_3443666_32

      Le pape François a mis en place une commission d’enquête sur la banque et affirme préparer une profonde restructuration de l’institution bancaire, l’une des plus secrète au monde, au coeur de scandales financiers, dans le cadre de réformes plus larges de la bureaucratie au Vatican.

      Une commission d’enquête dirigée par un cardinal accusé de pédophilie de 1970 à 1990 et qui a organiser la fuite de prêtres accusés de pedocrimes et qui était en charge de la région dans laquelle il y avait le plus de pédocrimes par curés de toute l’Australie !

      Deux ans plus tard voici le nouveau conte de fée que nous sert le Vatican via le figaro :

      http://www.lefigaro.fr/societes/2015/05/26/20005-20150526ARTFIG00209-le-pape-francois-fait-fructifier-les-profits-de-l

      L’Institut pour les œuvres de religion (IOR) a enregistré un bénéfice net de 69,3 millions d’euros l’an passé, soit plus de 20 fois le bénéfice de 2013. Un regain de forme considérable pour le Saint-Siège, fruit d’une lutte totale pour limiter les dépenses extraordinaires.

      C’est le résultat d’une profonde remise en cause d’un système gangrené pendant de longues années par de nombreux scandales entourés de blanchiment d’argent, de pots-de-vin et d’assassinats non élucidés. Après la publication d’un premier bilan annuel historique en 2013, l’Institut pour les œuvres de religion, la banque du Vatican, a présenté un exercice 2014 record avec 69,3 millions d’euros de bénéfices, soit plus de 20 fois que les résultats de 2013 (2,3 millions d’euros).

      Pell à juste trouvé une combine pour planquer l’argent sale (plus de 20 fois le bénéfice de 2013 avec de 4000 à 5000 comptes en moins !), comme il le faisait pour planquer les pedovioleurs avant sa promotion.

    • Des Australiens créent un fonds pour aider le cardinal Pell inculpé d’abus sexuels
      http://www.liberation.fr/planete/2017/07/02/des-australiens-creent-un-fonds-pour-aider-le-cardinal-pell-inculpe-d-abu

      John Roskam, directeur de l’Institute for Public Affairs (IPA), un think tank conservateur australien, a déclaré que des personnes qui soutiennent le cardinal Pell avaient ouvert un compte bancaire pour recevoir des dons qui serviront à rétribuer l’équipe de défenseurs du prélat. « Il y a de nombreuses personnes qui veulent soutenir le cardinal et lui donner la possibilité de se disculper », a dit John Roskam dans l’édition de dimanche du Herald Sun, un quotidien de Melbourne.

      L’archidiocèse de Sydney avait annoncé la semaine dernière qu’il aiderait le cardinal à se loger lorsqu’il viendrait en Australie pour répondre aux accusations, mais qu’il n’assurerait pas les frais liés à sa défense.

      J’espère que les fidèl·e·s donneront autant pour le fond d’aide aux victimes d’abus sexuels

    • Pédophilie : un cardinal, ex-conseiller du pape, devant la justice australienne

      http://www.liberation.fr/planete/2018/05/01/pedophilie-un-cardinal-ex-conseiller-du-pape-devant-la-justice-australien

      Un communiqué très laconique, à peine deux lignes, dans la tradition du Vatican quand les histoires sont embarrassantes. A Rome, mardi, le Saint-Siège, selon les termes utilisés, a donc « pris note de la décision rendue publique par les autorités judiciaires en Australie. L’an passé, le Saint Père avait accordé un congé au cardinal Pell pour qu’il puisse se défendre ». Quelques heures auparavant, la justice australienne avait fait savoir que l’ex-numéro 3 de la curie romaine et grande figure du catholicisme du pays serait jugé pour des faits d’agressions sexuelles, la date du procès devant être fixée de manière imminente. Jamais un prélat de si haut rang n’avait été inquiété par la justice pour de telles accusations.
      Droit dans ses bottes

      « Le cardinal Pell ne pourra pas bénéficier de l’immunité diplomatique ; c’est ce que sous-entend le communiqué du Vatican », estime le vaticaniste italien Iacopo Scaramuzzi. L’ancien « ministre des Finances » du Vatican, personnalité influente, avait quitté provisoirement ses fonctions en juillet 2017, contraint de rentrer dans son pays pour répondre d’accusations d’abus sexuels dont il fait l’objet depuis plusieurs années. Selon des sources informées, il est très peu vraisemblable que George Pell reprenne un jour ses fonctions au Vatican.

      Droit dans ses bottes, le prélat a décidé de plaider non coupable, niant les faits qui lui sont reprochés. Au terme d’un mois d’auditions, le tribunal de Melbourne a cependant écarté plusieurs charges contre lui, les plaignants n’étant pas crédibles aux yeux de la justice australienne. Pour le moment, en raison de la procédure, les détails des faits reprochés au cardinal ne sont pas connus. Le pape François a choisi, de son côté, de garder le silence affirmant qu’il parlerait « quand la justice aurait parlé ».

      Très conservateur, Pell avait pris une place importante au sein de la curie romaine au début du pontificat de François, assainissant les finances parfois douteuses du Vatican. « Il a joué un rôle dans son élection », estime Iacopo Scaramuzzi. De fait, le cardinal australien n’est pas du tout sur la même ligne que François, s’opposant même à ses réformes.
      Virage majeur

      Sans nul doute, le Vatican demeurera discret dans l’affaire Pell. A la suite de son désastreux voyage au Chili en janvier, le pape François a opéré un virage majeur sur la question de la pédophilie. La semaine dernière, il a reçu très longuement trois victimes du prêtre chilien Fernando Karadima, figure marquante dans son pays avant de tomber pour des faits de pédophilie.

      Plusieurs victimes de ce prêtre avaient accusé des membres de la hiérarchie catholique chilienne d’avoir couvert Karadima, mettant particulièrement en cause l’évêque Juan Barros. Lors de son déplacement au Chili, le pape lui avait pourtant apporté un soutien inconditionnel, provoquant une immense polémique.

      Sous le coup de très nombreuses critiques, et cela même dans des cercles qui lui sont proches tels que les jésuites, le pape a opéré un revirement remarqué dans l’affaire Karadima-Barros. Il a d’abord chargé un homme de confiance, l’archevêque maltais Charles Scicluna d’une enquête sur place. A la lumière de ses conclusions, François a fait spectaculairement amende honorable dans une lettre envoyée, le 8 avril dernier, aux évêques chiliens. « Cela me cause beaucoup de douleur et de honte », écrivait-il reconnaissant avoir commis de « graves erreurs d’évaluation et de perception ». Un ton peu habituel dans la bouche d’un pape…
      Bernadette Sauvaget

  • https://www.monde-diplomatique.fr/2017/03/ANDERSON/57243
    En Occident, contestation de gauche... et de droite

    Bouillonnement antisystème en Europe et aux États-Unis
    Pas de #flonflons pour célébrer le soixantième anniversaire du traité de Rome et du Marché commun, le 25 mars. La #bannière_européenne a perdu son éclat, tant les politiques de l’Union se sont révélées désastreuses. Partout ont fleuri des mouvements #antisystème. Dans quelques pays, ils se situent résolument à gauche. Mais nombre d’entre eux font de la #xénophobie leur #fonds_de_commerce.

    source : le monde diplomatique
    @mdiplo
    par Perry Anderson

  • Un arrêté précise le #service_public de la #donnée, les expérimentations continuent
    http://www.caissedesdepotsdesterritoires.fr/cs/ContentServer/?pagename=Territoires/Articles/Articles&cid=1250279348356&nl=1

    L’arrêté détaille la fréquence de publication de chacune des #bases_de_données concernées. La base #Sirene connaîtra une actualisation quotidienne, la #BAN et de l’organisation administrative de l’État seront rafraîchies de manière hebdomadaire ; le rythme sera mensuel pour le répertoire national des associations (#RNA), trimestriel pour le plan cadastral informatisé, quadrimestriel pour le répertoire opérationnel des métiers et des emplois (#Rome), semestriel pour le référentiel à grande échelle (#RGE), annuel pour le code officiel géographique (#COG). Enfin, le registre parcellaire graphique (#RPG) sera mis à jour à la fin de chaque campagne.

    On sait également que l’administration diffusant les données devra garantir un taux de disponibilité du service de téléchargement de 99% sur une base mensuelle, et de 99,5% dans le cas d’un service en API. L’arrêté incite également à mettre en place une plateforme de remontée des erreurs dans la base de données, et oblige l’administration à notifier les usagers au moins trois mois à l’avance en cas de changement de la structure de la base de données ou des modalités de sa mise à disposition.

    L’arrêté en question : https://www.legifrance.gouv.fr/eli/arrete/2017/6/14/PRMJ1713859A/jo/texte

    #administration #données_ouvertes #open_data

  • La fabrique des indésirables, par Michel Agier
    https://www.monde-diplomatique.fr/2017/05/AGIER/57491 #st

    #Camps de #réfugiés ou de déplacés, campements de migrants, zones d’attente pour personnes en instance, camps de transit, centres de rétention ou de détention administrative, centres d’identification et d’expulsion, points de passage frontaliers, centres d’accueil de demandeurs d’asile, « ghettos », « jungles », hotspots... Ces mots occupent l’actualité de tous les pays depuis la fin des années 1990. Les camps ne sont pas seulement des lieux de vie quotidienne pour des millions de personnes ; ils deviennent l’une des composantes majeures de la « société mondiale », l’une des formes de gouvernement du monde : une manière de gérer l’indésirable.

    http://zinc.mondediplo.net/messages/71131 via Le Monde diplomatique

  • Législatives 2017 : Meyer Habib, favori de Benyamin Nétanyahou et des rabbins israéliens

    http://abonnes.lemonde.fr/politique/article/2017/06/16/meyer-habib-favori-de-benyamin-netanyahou-et-des-rabbins-israeliens_

    Benyamin Nétanyahou a un candidat favori au second tour des législatives françaises : Meyer Habib. C’est son ami de longue date, son intermédiaire privilégié auprès des dirigeants français. Le 25 mai, le premier ministre israélien a même enregistré une vidéo de soutien, tout sourire à ses côtés, diffusé sur le compte Twitter du candidat. Cela suffira-t-il ? Meyer Habib (UDI) joue gros dans la 8e circonscription des Français de l’étranger. Il a été devancé au premier tour par Florence Drory, la candidate adoubée par La République en marche (35,51 % des voix, contre 36,73 %).

    Dans cette circonscription très éclatée, regroupant huit pays dont l’Italie, la Grèce, la Turquie et Israël, le taux de participation est si bas (9,40 % le 5 juin, sur 121 399 inscrits) que chaque voix pèse lourd. Meyer Habib, lui, mise tout sur les Franco-Israéliens, qui lui ont accordé 71 % de leurs suffrages.

    Lire aussi : Législatives 2017 : la République en marche en tête chez les Français de l’étranger

    « Implantations »

    Lors d’un débat avec sa concurrente, jeudi 15 juin, sur la chaîne i24news, il s’est montré offensif, attaquant sa concurrente, souvent désarçonnée, sur son appartenance passée au PS. « Le Parti socialiste a une obsession, ce qu’on appelle les colonies. Ce que j’appelle les implantations », a-t-il dit. Meyer Habib a aussi cité à plusieurs reprises, parmi les soutiens à Florence Drory, le journaliste Charles Enderlin, ancien correspondant de France 2 à Jérusalem, qu’il voit comme un épouvantail pour la frange la plus radicale de la communauté binationale.

    Meyer Habib affirme s’être « battu comme un lion » contre le terrorisme à l’Assemblée et appelle la France à « s’inspirer des méthodes israéliennes ». Tout en espérant la réussite d’Emmanuel Macron, qu’il prétend très bien connaître, le député sortant revendique surtout ses liens avec M. Nétanyahou.

    Il ne recule devant rien pour décrédibiliser son adversaire, quitte à brandir la Torah. Dans un courriel du 12 juin adressé aux électeurs, il assure que Florence Drory « excite le reste de la circonscription » contre lui et l’accuse d’être « une candidate propalestinienne », « chantre d’une laïcité antireligieuse ». Un comble pour cette Franco-Israélienne, vétéran du PS, engagée auprès de François Mitterrand, de Jack Lang et de Ségolène Royal, mais aussi épouse d’un ancien ambassadeur israélien à Rome.

    Dans ce même courriel, Meyer Habib appelle les Franco-Israéliens à la mobilisation : « Pour la première fois, avec moi, vous avez un député qui vous ressemble : profondément attaché à la France, sioniste, partisan de l’intégrité d’Eretz Israël et fidèle aux valeurs de la Torah. » Les références religieuses dans une élection législative française ne dérangent nullement Meyer Habib. Il a même demandé le soutien du grand rabbin séfarade d’Israël, Rav Itshak Yossef, qui apparaît à ses côtés dans une vidéo en hébreu.

    Il a aussi appelé à la rescousse les rabbins francophones de Netanya, ville côtière où la communauté française est très présente. Ils ont réclamé un sursaut des électeurs, au nom de la défense des valeurs de la Torah et de l’intégrité d’Israël. L’un d’eux estime même que le vote pour Meyer Habib est un devoir kadoch, c’est-à-dire sacré.

    « Pas une démarche normale »

    « Je suis très surprise qu’il en appelle aux rabbins, dit Florence Drory. Ce n’est pas une démarche normale en France, pays laïque, dans une élection. En outre, il méprise les électeurs du reste de la circonscription. Il fait ainsi l’aveu qu’il n’a rien fait pour eux comme député, en ne se préoccupant que d’Israël. »

    Le député sortant a lancé sa campagne en accusant le Quai d’Orsay de « biais antisioniste ». Dans un courrier daté du 3 mai, il interpellait le ministère des affaires étrangères au sujet de l’envoi des brochures électorales aux Français vivant en Cisjordanie et à Jérusalem. Le député s’élevait contre la mention sur l’enveloppe des « territoires palestiniens » comme adresse. « Il est grand temps de changer de logiciel, écrivait Meyer Habib. C’est une erreur d’analyse de se focaliser sur les frontières, d’être aveuglé par la question des “territoires” ou de prétendues “colonies”. »

    Les « prétendues » colonies font l’objet d’un consensus international depuis cinquante ans : elles sont considérées comme des implantations illégales. « Ce n’est pas un conflit de territoire, c’est, hélas, un conflit de civilisation », a-t-il renchéri pendant le débat télévisé.

    Depuis son élection en 2013, Meyer Habib a pris l’habitude de relayer, en France, les éléments de langage traditionnels de la droite nationale religieuse israélienne. Le 17 janvier, dans l’Hémicycle, le député avait dénoncé la conférence internationale organisée par la France, quelques jours plus tôt, afin d’encourager une reprise des négociations israélo-palestiniennes. A cette occasion, il avait lancé : « Jamais un juif ne sera un colon à Jérusalem, jamais un juif ne sera un colon en Judée ! Jamais ! » La « Judée-Samarie » est l’appellation biblique de la Cisjordanie, qu’affectionne la droite messianique.

  • Can you guess the city from its bike lane maps? | Cities | The Guardian

    https://www.theguardian.com/cities/2017/jun/14/quiz-guess-city-stripped-map-cycle-lanes

    The web and app company Bike Citizens has trawled its database of cycle infrastructure to create these ‘naked’ cycle maps. Blue lines = protected bike lanes; grey lines = painted lanes. Can you identify the cities?

    All images by Bike Citizens

    #bicyclette #vélo

  • La gênante campagne de Meyer Habib | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/147033/campagne-de-meyer-habib

    Le député LR/UDI sortant de la 8e circonscription des Français de l’étranger Meyer Habib concentre sa campagne en Israël où se trouvent 74.000 votants. Et n’hésite pas à mobiliser Benyamin Netanyahou et les rabbins, dont le Grand rabbin d’Israël, pour être réélu.

    #sans_vergogne

    • La campagne peu reluisante du candidat Habib
      Arie Avidor, | 9 juin 2017
      http://frblogs.timesofisrael.com/la-campagne-peu-reluisante-du-candidat-habib

      (...) Par respect pour mes lecteurs et pour moi-même, je ne nommerai pas les sites malodorants bien connus qui se sont mis au service de sa « communication », des sites qui sont tous proches de la LDJ (Ligue de défense juive), une organisation raciste et violente mise hors la loi en Israël comme aux États-Unis. Des sites spécialisés aussi dans la désinformation, l’intox et les « fake news », par exemple en répandant le bruit que Florence Drory allait être invalidée.

      Dans l’étrange déclaration d’après le premier tour où il dépeint sa défaite sous les traits d’un triomphe « colossal », le député sortant annonce également la couleur : sa campagne du second tour sera agressive, violente et sans entraves. Les outils de Meyer Habib et de ses séides, c’est l’invective et la calomnie. Invectiver et calomnier sa concurrente en tant que femme, en tant que démocrate et en tant que militante pour la paix.

      Dans la bouche du député sortant, Florence Drory serait « anti-religieuse ». En bon français, cela veut dire qu’elle n’adhère pas aux contraintes que les partis ultra-orthodoxes (qui appuient ouvertement Meyer Habib) tentent d’imposer à la population laïque en Israël.

      La candidate REM serait également, selon Meyer Habib et ses partisans, « antisioniste et pro-palestinienne ». Traduction libre : elle est favorable, à l’instar d’une majorité au sein de l’opinion publique israélienne, à une solution au conflit sur la base de deux États.

      Paradoxalement, à propos de sionisme, aucun des chantres du député sortant ne s’inquiète de le voir solliciter (et obtenir) l’appui de chefs religieux notoirement anti-sionistes qui dépêchent dans les bureaux de votes des colonnes d’élèves double nationaux de leurs écoles talmudiques qui forment une partie importante de son électorat.(...)

    • Législatives 2017 : Meyer Habib, favori de Benyamin Nétanyahou et des rabbins israéliens
      LE MONDE | 16.06.2017 à 12h41 • Mis à jour le 16.06.2017 à 15h41 | Par Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant)
      http://www.lemonde.fr/politique/article/2017/06/16/meyer-habib-favori-de-benyamin-netanyahou-et-des-rabbins-israeliens_5145609_

      (...) Lors d’un débat avec sa concurrente, jeudi 15 juin, sur la chaîne i24news, il s’est montré offensif, attaquant sa concurrente, souvent désarçonnée, sur son appartenance passée au PS. « Le Parti socialiste a une obsession, ce qu’on appelle les colonies. Ce que j’appelle les implantations », a-t-il dit. Meyer Habib a aussi cité à plusieurs reprises, parmi les soutiens à Florence Drory, le journaliste Charles Enderlin, ancien correspondant de France 2 à Jérusalem, qu’il voit comme un épouvantail pour la frange la plus radicale de la communauté binationale.

      Meyer Habib affirme s’être « battu comme un lion » contre le terrorisme à l’Assemblée et appelle la France à « s’inspirer des méthodes israéliennes ». Tout en espérant la réussite d’Emmanuel Macron, qu’il prétend très bien connaître, le député sortant revendique surtout ses liens avec M. Nétanyahou.

      Il ne recule devant rien pour décrédibiliser son adversaire, quitte à brandir la Torah. Dans un courriel du 12 juin adressé aux électeurs, il assure que Florence Drory « excite le reste de la circonscription » contre lui et l’accuse d’être « une candidate propalestinienne », « chantre d’une laïcité antireligieuse ». Un comble pour cette Franco-Israélienne, vétéran du PS, engagée auprès de François Mitterrand, de Jack Lang et de Ségolène Royal, mais aussi épouse d’un ancien ambassadeur israélien à Rome.

      (...)

  • Saudi, UAE ports bar ships flying Qatari flag after ties cut | Reuters
    http://in.reuters.com/article/gulf-qatar-shipping-idINKBN18W21S

    Ports in Saudi Arabia and the United Arab Emirates’ barred ships flying Qatari flags after the two countries broke off diplomatic ties with Doha, in a move that raised fears of disruption to oil and gas shipments from the Gulf OPEC member.

    The Saudi Ports Authority has notified shipping agents not to accept vessels flying Qatari flags or ships owned by Qatari companies or individuals, it said on its Twitter account on Monday, adding that Qatari goods would not be allowed to be unloaded in Saudi ports.

    Vessels flying the flag of Qatar or vessels destined to or arriving from Qatar ports are not allowed to call on the Port of Fujairah or Fujairah Offshore Anchorage regardless of the nature of their call until further notice,” authorities in Fujairah, an emirate in the UAE and regional bunkering hub, said in a notice seen by Reuters.

    #nuit_torride

    On voit mal comment les troupes qataries pourraient continuer à combattre au Yémen au côté de leurs ex-alliés. Incidents à venir ?

    • Pour mémoire, il y a tout juste un an

      L’italien Fincantieri souffle à DCNS un mégacontrat au Qatar
      https://www.lesechos.fr/16/06/2016/lesechos.fr/0211037913804_l-italien-fincantieri-souffle-a-dcns-un-megacontrat-au-qatar.

      Rude déception pour DCNS qui perd la partie contre son rival italien Fincantieri au Qatar. Les chantiers navals italiens livreront quatre corvettes, deux patrouilleurs et un vaisseau amphibie pour une valeur de 4 milliards d’euros à l’émirat. Le forcing mené par le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, lors du Salon naval Dimdex qui se tenait à Doha fin mars a été vain. De même qu’un dernier effort consenti récemment par DCNS dans une nouvelle offre. Le Qatar et le groupe Fincantieri ont signé, jeudi 16 juin à Rome, un contrat préliminaire.

      Baptisé « Protector », le contrat totalise près de 5 milliards d’euros en incluant l’armement. Le groupe européen MBDA devrait fournir pour près de 1 milliard d’euros de missiles, notamment des Aster 30. Selex-ES (groupe Leonardo) livrera les radars antiaériens, une part qui pèse environ 800 millions d’euros. Les navires seront construits en Ligurie dans les chantiers de Riva Trigoso et Muggiano à partir de 2018, assurant six années de travail.

      L’Italie va construire la nouvelle flotte du Qatar | Mer et Marine
      https://www.meretmarine.com/fr/content/litalie-va-construire-la-nouvelle-flotte-du-qatar

      Des corvettes lourdement armées
      Le Qatar a donc opté pour quatre corvettes, dont on sait seulement qu’elles mesureront plus de 100 mètres. Aucune image ou détail n’a été communiqué. Par conséquent, on ne sait pas s’il s’agit d’une version musclée de la corvette Abu Dhabi (88 mètres, 1600 tonnes), livrée en janvier 2013 par Fincantieri aux Emirats Arabes Unis et qui a été conçue sur la base des OPV italiens du type Cigala Fulgosi. Ou bien un nouveau design, peut être inspiré des sept futurs PPA (Pattugliatore Polivalente d’Altura) de 132 mètres et 4500 tonnes commandés par la marine italienne. Il s’agira dans tous les cas d’une véritable plateforme de combat, compacte mais fortement armée, avec en particulier des systèmes fournis par MBDA.

  • Ce matin, mon flux Twitter est tout plein de chouinements pénibles sur le thème « la perte de leadership » et « l’isolement prévisible des É-U »… M’enfin, les gens, ils découvrent soudainement qu’un des principes intangibles de la politique extérieure des États-Unis, basée sur une lecture exceptionnaliste de la « souveraineté », c’est bien qu’aucune règle contraignante ne doit jamais pouvoir être appliquée aux États-Unis eux-mêmes ?

    L’exemple le plus connu est le refus du Statut de Rome et la CPI : Cour pénale internationale.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Cour_p%C3%A9nale_internationale

    Les États-Unis ont signé le Statut de Rome, mais ne l’ont pas ratifié. Ils ont par ailleurs retiré leur signature en 2002[18], sous l’impulsion du président George W. Bush en vue d’accroître les pouvoirs des agences de renseignement. Depuis, les relations entre la Cour et l’Union sont régies par l’American Service-Members’ Protection Act, loi qui a par ailleurs provoqué la colère du gouvernement des Pays-Bas, car autorisant une action militaire à La Haye pour faire sortir un citoyen américain du centre de détention de la CPI.

    Avant que le quota de soixante États ayant ratifié le Statut ait été atteint, les États-Unis exerçaient des pressions importantes (interruption de l’aide économique, fin d’avantages douaniers) auprès des États s’apprêtant à ratifier le Statut[19],[20],[21]. La création de la CPI n’a pas changé la donne : ces pressions continuent[22]. Par ailleurs, les États-Unis établissent également des accords bilatéraux avec les États signataires garantissant que les américains qui seraient amenés à répondre de leurs actes devant la CPI soient rapatriés aux États-Unis[23].

    On peut aussi se souvenir que, en prétendant « démocratiser » l’Irak, les États-Unis ont imposé que les militaires américains, les membres de l’OTAN ainsi que les sociétés privées américaines ne puissent jamais être poursuivis en justice et ont immédiatement exigé l’impunité :
    https://www.rtbf.be/info/monde/detail_irak-l-absence-d-immunite-risque-de-mettre-fin-a-la-mission-de-l-otan
    http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20081121.OBS2014/irak-l-immunite-des-entreprises-americaine-tombe.html

    (Note : c’est pas non plus pour dire que c’est forcément très différent avec les autres pays menant des politiques impérialistes dans le monde, mais pour les Ricains, c’est juste carrément officiel et revendiqué.)

  • Une journée de l’Europe au goût amer…
    http://reformeraujourdhui.blogspot.com/2017/05/une-journee-de-leurope-au-gout-amer.html

    Le 9 mai 1950, Robert Schuman présentait sa proposition relative à une organisation de l’Europe et un maintien de relations pacifiques entre les différents #pays, proposition considérée comme l’acte de naissance de l’Union européenne. Le 9 mai est devenu ainsi un symbole européen (journée de l’Europe) qui, aux côtés du drapeau, de l’hymne et de l’euro, identifie l’Union européenne en tant qu’entité politique. Cet anniversaire est une nouvelle occasion pour tous les européistes de vanter les mérites de l’Europe telle qu’on la connaît depuis le traité de Rome en 1957. Mais ce plaidoyer, notamment de #François_Hollande et d’Emmanuel Macron, décrit en fait une réalité radicalement différente de celle que les citoyens vivent chaque jour... Lire la (...)

    #europe #France #union_européenne

  • Debunking myths about why people migrate across the Mediterranean
    http://theconversation.com/debunking-myths-about-why-people-migrate-across-the-mediterranean-7

    The myth of ‘destination Europe’

    Many people we interviewed did not even know anything about the EU prior to their arrival. Far from planning his journey with Europe as a destination point, one man from the Ivory Coast told us when we spoke to him in Sicily:

    My idea was not to reach Italy. I didn’t know Italy if not for the football. I never thought to come in Europe, because here I have not family. My family is only in Ivory Coast and Burkina. But is my family who pushed me to go to Mali. In Mali there was a war, then I moved to Algeria, otherwise I would have stayed there. I wasn’t lucky enough to stay in Algeria, if not I would have to stay there. I didn’t want to go in Libya, the situation is too crazy to go there. It [was] really hard … to stay in Libya … all these circumstances pushed me to reach here.

    Such unsustainable living situations were reported by many people who travelled to. In Rome, we interviewed a Palestinian-Syrian refugee who had been born in Libya. He told us:

    At first I didn’t want to come to Europe, I wanted to go to another Arabic country. I thought about doing some business in Libya, but then I discovered that there is no security, I can’t be free over there. There is always danger, for everybody. I have discovered a different reality from what I initially imagined in Libya. They treat everyone like slaves.

    This man’s testimony resonates with recent reports of people being sold as slaves or prostitutes in Libya. Even those people aiming to set up a new life in Turkey reported problems in their journeys that drove them to move on. As an Afghan man told us when we spoke to him in Athens:

    I didn’t care about borders. All I cared about was to save my life, seriously. I thought I could find a safe place and find work and that’s all. Maybe in Turkey. Turkey is a good place. But if they find you are illegal in Turkey they will deport you back to Kabul. This is the reason I came here [to Europe].

    #migration #migrants #Europe

  • EUROPP – An atlas with a positive message for a European people united in diversity

    http://blogs.lse.ac.uk/europpblog/2017/05/09/human-atlas-of-europe-united-in-diversity

    Je ne suis pas absolument fan de ces représentations, mais je le référence pour pouvoir en discuter.

    his year marks the 60th anniversary of the Treaty of Rome laying the foundations for an ever closer union of the people of Europe that is underpinned by fundamental ideals including the respect of human rights, freedom of movement, diversity, democracy and peace, solidarity, economic and social cohesion.

    Despite being highlighted from the very start, these ideals have not been given the prominence they deserve in most debates about what Europe is about. Instead there has long been a Eurosceptic and increasingly divisive and toxic media discourse led by a number of highly influential newspapers and media outlets, often owned by very wealthy individuals. In the UK, even pro-EU supporters and political parties have often adopted a defensive stance, focusing on national interest and sentiment (‘it is in our interest’: we are ‘stronger in’) rather than offering a positive message and offering a proud reminder of Britain’s leading role in Europe in the past. Elsewhere in Europe, there have also been alarming signs of historical amnesia and nostalgia towards former authoritarian regimes and even an authoritarian turn in some EU member states and candidate member states.

  • Méditerranée : naufrage d’un canot, des dizaines de disparus (migrants au HCR)
    AFP / 23 mai 2017
    https://www.romandie.com/news/Mediterranee-naufrage-d-un-canot-des-dizaines-de-disparus-migrants-au-HCR/798706.rom

    Rome - Des migrants arrivés lundi en Italie après avoir été secourus au large de la Libye ont raconté avoir découvert un canot qui avait fait naufrage dont des dizaines de passagers, parmi lesquels des enfants, avaient disparu en mer, ont annoncé mardi le HCR et l’OIM.

    Ces migrants ont dit à des représentants du Haut commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR) et de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) être partis vendredi de Sabratah, à 70 km à l’ouest de Tripoli, dans une embarcation transportant 130 personnes.

    Dans la soirée, ils ont vu un canot qui avait presque entièrement coulé, auquel s’accrochaient encore quatre hommes qu’ils ont pris à bord de leur embarcation.

    Ces survivants, originaires du Nigeria, leur ont raconté avoir quitté quelques heures plus tôt Tripoli avec 156 autres personnes, dont nombre de femmes et d’enfants, qui ont tous disparu en mer.

    Le premier canot a ensuite été secouru, dans la nuit de vendredi à samedi, par le navire Diciotti des gardes-côtes italiens, dont ont débarqué un total de 952 migrants lundi à Tarante, dans le sud de l’Italie.

    Ni le HCR, ni l’OIM n’ont pu parler directement avec les quatre Nigérians survivants du canot qui a fait naufrage et il leur sera très difficile de les retrouver.(...)

  • L’affaire de La Chapelle, par Tieri Briet — L’Autre Quotidien
    http://lautrequotidien.fr/aujourdhui/2017/5/22/laffaire-de-la-chapelle-par-tieri-briet

    La malédiction

    Je suis une malédiction
    Je suis la malédiction incarnée
    Suspendu à ma corde secrète
    Attaché à l’utérus du ciel
    J’entends les cris du vent et les pleurs aux alentours
    Je parle aux fleurs autour de moi et j’admire le chant des murs
    Ces murs de mon isolement infini et
    La peur mon amie secrète
    Rien ne me donne le sentiment de sécurité...

    Vous les passants face à moi
    Ne demandez pas la miséricorde en mon nom
    Comme pour un pécheur dans l’attente du pardon
    Détournez le regard
    N’ayez pas pitié de moi
    Donnez-moi un sac noir
    Pour que j’y rassemble ma désolation
    Ma défaite et mon anéantissement
    ... Pour pouvoir le mâcher et l’avaler

    Donnez-moi du feu pour que je brûle mes saletés,
    Je suis une charogne qui empuantit votre air
    Jusqu’à vous faire détester vos corps élancés
    Parfumés d’essences florales de Paris
    Je vous inspire la haine de la race humaine
    mes semblables désarticulés...
    ceux qui ont subi les horreurs des guerres

    ... Je suis une charogne où demeurent les vers
    Je ne serai ni leur dernier rêve, ni leur dernière demeure
    Ni ce qui reste de leurs souvenirs
    J’ignore le jour de ma mort
    Laissez moi reprendre souffle
    Fermer les yeux pour me réveiller au paradis

    Je n’ai envie de rien
    Rien ne me séduit plus
    Même pas le baiser de l’enfant que j’aurais pu avoir
    Ni la jouissance au moment de sa conception
    Ni même la pénétration d’une partie de moi
    Dans les vagins, berceaux de mes espoirs incertains

    Priez pour que mon heure arrive vite
    Le moindre regard vers moi ne vous inspire que dégoût
    Laissez-moi quitter votre monde d’artifices
    où je n’existe pas...
    Je suis un anonyme sans identité, sans papiers
    Un tas de détritus face à vos portes

    ... Je m’abandonne entre vie et mort
    Puisse (Dieu) me faire ange ou démon, qu’importe
    Que ma mort soit subite
    Si seulement les fleurs pouvaient pousser sur mon cœur
    Parfumaient mes poumons et ornaient les vers...
    Et les battements de mon cœur partageraient la nostalgie du chant des cloches...

    Vos prières enveloppent ma peur
    Mais
    Je ne mérite pas le nom de corps
    Parce que c’est mon cadavre pourri qui vous observe
    Ce corps qui d’être dénié devient charogne
    L’eau la plus limpide n’arrive plus jusqu’à moi...
    Même vos chiens me regardent étrangement
    Vos chiens bien emmitouflés qui ont des papiers d’identité et un nom
    Des coussins et des colliers ornés de perles
    Eux qui me surveillent étrangement...
    Ô Dieu que je respecte...
    Quand m’accorderas-tu ta miséricorde
    Pour autoriser mon coeur à s’arrêter
    Mon cœur empli de fleurs empoisonnées,
    Cette boule qui ne se lasse jamais...
    Son battement m’épuise et m’exaspère
    Il n’y a pas pire mot que réfugié à jeter à la figure d’un homme

    Des strates de saleté couvrent ma peau
    Et la réchauffent de puanteur
    Vos parfums perturbent les poux incrustés dans mes cheveux
    ... Vous les passants... Devant moi !!!
    Je suis un migrant qui a survécu à la fermentation de la chair en Méditerranée
    Pour finir de fermenter dans les rues de Paris
    Ces rues qu’on nettoie au petit matin... moi pas !!!

    Je suis le mensonge de ce monde
    Je suis cette humanité (venue d’Adam) surmédiatisée
    Dont les stratégies municipales se débarrassent
    Ils instituent des milliers de commissions
    Ils dépensent des sommes colossales
    Pour m’arracher aux racines des arbres où je suis imbriqué
    Alors je ne sais plus si je suis un lambeau de chair ou un pavé

    ... Ce monde me nie
    ... il renvoie mes frères à leur destin de torturés et d’accusés
    Assassinés au nom des conventions internationales
    Après avoir échappé aux contrôles de police à Rome
    Aux prises d’empreintes maudites
    Venus des fleuves de sang africain pour sombrer plus bas que terre
    Mais pourquoi ???
    Parce que je suis un réfugié qui pue
    Allongé, espoir bloqué et horizon bouché
    Perdu, je meurs à la naissance des fleurs
    Dans le silence de l’éclosion

    Hassan Yassin

    bonus : https://youtu.be/nknOm2Ect7E

  • INSURGEONS-NOUS !

    Santé, éducation, logement, travail : ils sélectionnent, ils confisquent, ils rentabilisent, ils concurrencent, ils privatisent, ils pillent, ils exploitent, ils cassent, ils brisent. De là, ils sélectionnent, confisquent, rentabilisent, concurrencent, privatisent, pillent, exploitent, cassent, brisent, nos propres vies. La crise pour ceux qui la subissent est une mise à mort sociale, la crise pour ceux qui la décrètent est un mode de fonctionnement financier.

    S’indigner individuellement, c’est bien.
    Se révolter collectivement, c’est mieux.

    LA CRISE ? LE CAPITALISME

    Un système régit le monde, le capitalisme. Un système dont la crise est le principe de fonctionnement, le capitalisme. "Crise du chômage", "crise du logement", "crise de la consommation", "crise du plein-emploi", "crise du pétrole", "crise alimentaire", "crise humanitaire", "crise financière", "crise boursière", "crise sociale", "crise économique", "crise politique", "crise culturelle", "crise énergétique", "crise écologique", tel est le mode même du développement du capitalisme à travers l’histoire. Le capitalisme régit le monde, depuis deux siècles. Le capitalisme n’est autre que la loi du Capital. C’est-à-dire de la puissance financière, et le pouvoir de ceux qui la détiennent. Le capitalisme est un système qui divisent le monde entre ceux qui détiennent la puissance financière, et ceux qui y sont soumis.

    Ils nous parlent maintenant de "crise planétaire", de son urgence, de sa menace, de son irréversibilité, de sa fatalité. Spectaculaire, foudroyante, implacable. Ce n’est pas la première, ce n’est pas la dernière. Davantage, la crise planétaire est le mode continu du capitalisme.
    Le capitalisme régit le monde, divisé entre ceux qui détiennent la puissance financière et ceux qui y sont soumis. Deux langages, deux logiques de nécessités, deux classes. Le capitalisme divise le monde en deux logiques : celle du profit, de la stabilité de la puissance, de l’accroissement du pouvoir, de la maximisation de la rentabilité ; et celle de la vie, de la stabilité à se nourrir et se loger, de la maximisation de l’ordre de la nature, des nécessités humaines.

    Le capitalisme détruit le monde. L’économie de profit et la logique de la puissance financière saccagent écosystème et vies humaines. Le capitalisme soumet le monde aux lois du Capital, et l’assassine. Le capitalisme est un système de mort. Où il faut mourir pour lui : la nature, l’individu, des écosystèmes entiers, des peuples entiers.

    Les dernières "grandes crises planétaires", périodes nommées comme telles, celles du krash boursier de 1929 et du krash pétrolier de 1973 ont rendu possible et justifié les pires dictatures et les plus monstrueuses des guerres. Cette nouvelle "grande crise planétaire" depuis le semi-krash boursier de 2008 est en train actuellement de rendre possible et de justifier les pires dictatures et les plus monstrueuses des guerres. Mais depuis deux siècles de capitalisme, de crise continue, il n’y a finalement qu’une seule dictature et une seule guerre : la dictature du profit, du pouvoir, de la puissance financière, du Capital ; et la guerre entre les nécessités financières et les nécessités humaines, entre la classe des puissants et la classe de ceux qui travaillent pour eux, entre la classe qui détient le pouvoir financier et la classe de la masse populaire qui lui est soumis.

    Depuis deux siècles, la seule réalité planétaire est celle d’une guerre de classe. Une guerre entre la vie et la finance, entre l’humain et le profit, entre la nature et la statistique. La situation actuelle, en 2012, pour chaque quartier, chaque ville, chaque pays, chaque continent n’est qu’un écho plus retentissant encore de la réalité sociale mondiale, de deux siècles de crise continue planétaire : un monde, deux classes, une guerre.

    LEUR CRISE, NOTRE AUSTÉRITÉ

    Dettes bancaires, bourses déstabilisées, déroute économique, toutes les formules officielles sont bonnes pour amener la nécessité financière d’une "restructuration générale", qui n’est autre qu’une offensive violente du capitalisme pour se régénérer. Le capitalisme ne se régénère que par la casse sociale et l’écrasement de vies humaines. Comme il l’a toujours fait.

    Tout commence par des licenciements, des augmentations et créations de taxes, des coupes budgétaires, des pertes de subventions, des privatisations, des délocalisations, de manière graduelle avec l’apparence de phénomènes isolés. Puis on se rend compte de la cohérence précise et calculée de cette casse sociale qui va jusqu’au génocide social. C’est ce qui se passe actuellement en Grèce, où les offensives du Capital se sont multipliées et violemment durcies depuis 2008. La dette de grandes banques et des pertes boursières ont affamé tout un peuple qui meurt lentement de notre passivité internationale et de la répression d’Etat locale.
    L’Etat a effectivement une souveraineté, qui n’est pas une souveraineté populaire mais une souveraineté policière. L’Etat a pour seule fonction de maintenir l’ordre, par tous les moyens qu’il jugera nécessaire, pour permettre les mesures d’austérité de s’implanter sans discussion contre l’ensemble de la population. Ces mesures d’austérité obéissent aux nécessités du Capital.

    En cette période décisive se joue en Grèce un basculement. Un basculement irréversible et irrémédiable. Un basculement politique.
    Les puissants de ce monde, et en particulier de l’Europe, la Troïka, qui ne sont pas les gouvernements ou les partis mais l’appareil d’Etat en lui-même et le pouvoir financier, prétextent la « crise » pour déployer des « mesures d’austérité » et autres « plans de rigueur » pour se « serrer la ceinture » et en sortir. La crise est un fait. C’est le mode de fonctionnement de leur système et de leur régime, le capitalisme. Un capitalisme qui n’est ni « sauvage » ni « ultra », ni « virtuel » ni « inhumain », ni "néo-libéral" ni "démocrate". C’est le capitalisme, c’est tout. Régime et système des puissants, de la finance et des marchés, des patrons de multinationale et des bourses. Ce monde-là n’est pas le nôtre. Ce qui nous importe à nous est de nourrir nos familles et de vivre avec décence et dignité, d’avoir des enfants et de pouvoir se loger, se vêtir, et se subvenir. Ce monde nous le permet par mérite et par chantage, par menaces et par compétition, par isolement et par sélection.

    Aujourd’hui, leurs finances sont en "crise". Ce monde-là n’est pas le nôtre. Cette crise n’est pas la nôtre. C’est la crise de leur régime, de leur système, de leurs finances et de leurs multinationales. Ces riches et patrons si puissants, invisibles de notre quotidien, ont bâti leur pouvoir sur notre labeur et sur la spéculation virtuelle de leurs bourses folles à partir de notre travail. Ces riches et patrons si puissants voient leur pouvoir vaciller dans les rouages qui sont les leurs, et nous imposent à nous d’accroître notre labeur, de se plier davantage à leurs chantages et menaces. Ces riches et patrons, ces bourses et marchés, veulent sauver leur puissance sur nos vies, nos enfants, nos toits. Pour sauver leur puissance en déroute, ils nous écrasent, nous affament, nous exterminent. Et si nous ripostons avec tant soit peu de force, ils nous répriment, nous fichent, nous matraquent, nous emprisonnent.

    Aujourd’hui plus que jamais, ils font des premiers exclus et des premiers écrasés de cette logique et de ce régime l’alimentation fondamentale de nos peurs. Ils fabriquent des ennemis. Ils inventent des boucs-émissaires. Ils façonnent la prétendue « cause » de cette situation. Auparavant, cela a été « le juif », « le bolchevique », « l’homosexuel », « le fou », « l’inutile », façonnés en ennemi intérieur et extérieur, et finalement en « sous-homme ». Tout génocide est un génocide social. Toute extermination est une extermination sociale. La « crise » de 1929 a amené au nazisme, au franquisme, au fascisme. Aujourd’hui, de nouveau, plus de 80ans après la « grande crise » de 1929, voici de nouveau une dite « grande crise ». Européenne, mondiale, planétaire. Et aujourd’hui, de nouveau, plus que jamais, ils font des premiers exclus et des premiers écrasés de cette logique l’alimentation fondamentale de nos peurs. Ils fabriquent des ennemis. Ils inventent des boucs-émissaires. Ils façonnent la prétendue « cause » de cette situation. A présent, ils parlent de « l’immigré », de « l’arabe », de « l’islamiste », du « chômeur fainéant », de la « racaille de banlieue », du « profiteur étranger », du « terroriste », de « l’inutile », du « peuple grec fainéant », du « peuple grec lâche », façonnés en ennemi intérieur et extérieur, et progressivement en « sous-homme ». Justifiant progressivement les prochaines exterminations. Et toute extermination est sociale. Justifiant progressivement l’avènement déjà en cours de « l’Occidentisme », de « l’Européanisme », du fascisme.

    Aujourd’hui, "c’est la crise", disent-ils. C’est l’heure à nouveau d’une période de violente régénération du capitalisme. La crise, le mode de devéloppement du capitalisme. Sur l’écrasement de nos vies.

    Pour sauver leur pouvoir, les puissants doivent écraser la réalité humaine et la réalité de la vie. Pour sauver sa puissance, le capitalisme doit écraser l’humain et le vivant. Au début, c’est l’augmentation du chômage, jusqu’à être la réalité de plus de la moitié d’une population entière. C’est l’augmentation des taxes, des impôts et des factures. C’est l’augmentation des ressources d’énergie, des loyers et des denrées alimentaires. Simultanément ou par la suite, c’est la destruction de toute protection sociale. C’est les coupures budgétaires puis la fermeture stricte des hôpitaux, des écoles et des foyers d’accueil. C’est l’abolition de notre droit à la retraite, de notre droit à un toit, de notre droit à nous vêtir et nous nourrir. De notre droit à avoir des enfants et de vivre. Dans ce monde, cela relève effectivement de notre « droit ». Mais ce monde détruit ces « droits » et les transforme en « devoirs », par la menace et le chantage, par la peur et l’isolement. « Devoir » de travailler davantage pour moins de revenus, « devoir » de payer soi-même ses médicaments si l’on en a les moyens, « devoir » de payer plus cher notre nourriture et notre loyer, « devoir » de dénoncer « l’immigré clandestin » ou le « terroriste islamiste », « devoir » de ne pas faire grève et de la dénoncer en « prise d’otage », « devoir » de consentir voire d’applaudir la répression menée en guerre intérieure contre les affamés s’ils osent se défendre dans la rue, « devoir » de respecter avec silence le déploiement d’hélicoptères au-dessus des familles de banlieues, « devoir » de se résigner à la diminution des professeurs et instituteurs, « devoir » se résoudre aux contrats précaires et à la baisse voire l’abolition du salaire minimum. Au final, « devoir » accepter le diktat des riches et des puissants, ce monde en "crise", cette "crise" de leur régime, de leur système, de leurs finances et de leurs multinationales. Du capitalisme.

    Et si l’on refuse ce chantage, cette peur, cette menace, cette crise, ce monde, ce capitalisme ; si l’on refuse de travailler dans l’espoir strict de ne pas mourir de faim ou de froid ; si l’on refuse cette urgence et cette angoisse permanentes et écrasantes comme nouvelles règles de vie, comme équilibre de survie : celle de nos familles, de nos enfants, de nous-mêmes, alors c’est le fichage, le contrôle, la surveillance, la police, la prison, l’armée. Alors c’est le fascisme.

    Aujourd’hui, voilà ce qui se passe en Grèce. En Grèce, les mères abandonnent leurs enfants parce qu’elles n’arrivent plus à les nourrir. En Grèce, les migrants sont arrêtés par milliers dans de grandes rafles de rue et emmenés dans des centres de rétention d’où ils sont renvoyés sans un sou dans des pays en guerre. En Grèce, la police se militarise et occupe toutes les grandes avenues et rues de la capitale athénienne, équipés de boucliers et de casques, parfois de fusils- mitrailleurs, à grands renforts de bus blindés et de patrouilles de motos « voltigeurs ». En Grèce, des milliers de personnes abandonnent leurs appartements ou maisons aux loyers maintenant trop élevés et vivent dans des dizaines de « campements de pauvres » autour d’Athènes. En Grèce, des enfants affamés livrés à eux-mêmes sillonnent par trois ou cinq les grandes rues hostiles de la capitale, quémandant pièces ou bouts de pain en échange d’un paquet de mouchoir ou d’une mélodie à l’accordéon. En Grèce, des dizaines de milliers de foyers ont leur électricité coupée, faute de ne pas avoir payé des factures exorbitantes. En Grèce, 52% de la population ne trouve pas de travail et est condamnée au chômage forcé, tandis que 1 270 000 travailleurs (en février 2012) qui ont pu garder leur poste ne sont tout bonnement plus rémunérés du tout depuis cinq mois. En Grèce, il n’y a plus ni médicaments dans les hôpitaux, ni livres d’étude dans les écoles ; ni personnels dans les foyers d’accueil, ni nourritures abordables dans les supermarchés. En Grèce, la police tolère et protège le marché noir d’héroïne qui isole et tue des milliers de personnes se shootant de désespoir sur les trottoirs ; des centaines de « nouveaux » chômeurs expulsés de leurs foyers occupent des places entières devenues campements de la misère.
    En Grèce, les gens meurent, de faim, de froid, de drogue, de solitude, de répression, de désespoir, de misère.

    Aujourd’hui, ce qui devient un dernier point d’arrivée en Grèce est le nouveau point de départ ailleurs. En Espagne. Au Portugal. En Italie. En Islande. En France. Et vont suivre la même chute infernale pour tous et chacun, étape par étape, graduellement ou en accéléré, imposée par les nécessités propres des puissants, de cette crise, de ce monde en crise, du capitalisme.

    Mais aujourd’hui, en Grèce, le peuple refuse. Familles, pères, mères, frères, sœurs, parents, proches, amis, voisins, collègues, travailleurs, précaires, chômeurs, étudiants, lycéens, exploités, humiliés, tentent une nouvelle fois de résister. De se lever. De se solidariser. De s’organiser par eux-mêmes. De se confronter à la police. De faire grève. D’occuper leurs lieux de travail. D’occuper et paralyser mairies, hôtels de ville et préfectures. De tenir. De vaincre. Contre les nécessités propres des puissants, de cette crise, de ce monde en crise, du capitalisme.

    En ces journées décisives se joue en Grèce un basculement. Un basculement irréversible et irrémédiable. Un basculement politique.
    Le peuple grec, dans la réalité humaine et vivante de notre monde, qui n’est pas statistique ou équilibre financier, mais réel. Le réel. Notre réel. A tous. A chacun. De notre classe. Celui de devoir se nourrir, nourrir ses proches, nourrir ses enfants. Celui de devoir se loger, loger ses proches, loger ses enfants. Celui de devoir se soigner, soigner ses proches, soigner ses enfants. Celui de devoir se vêtir, vêtir ses proches, vêtir ses enfants. Celui de devoir s’éduquer, éduquer ses proches, éduquer ses enfants. Celui de vivre et non survivre, pour soi, ses proches, ses enfants. Ce « devoir » là n’est imposé par personne d’autre que nous-mêmes. Ce « devoir » là n’est autre que cette nécessité qui est nôtre, humaine, vivante, d’être et demeurer humains, vivants.
    La nécessité humaine et de la vie n’est pas celle de la puissance financière. La nécessité humaine et de la vie n’est pas celle du capitalisme. Notre nécessité à nous, hommes, femmes, simples, anonymes, sans autre ambition de n’être que ces hommes, ces femmes, simples, anonymes, sans autre pouvoir que celui de pouvoir avoir des enfants et les chérir, les nourrir, les loger, les éduquer ; cette nécessité et cette volonté, cette création et ce partage, n’appartient qu’à nous. Notre nécessité d’hommes et femmes simples et anonymes est celle obéissant à notre réalité humaine et vivante.

    Aujourd’hui, en Grèce, des hommes, des femmes, simples, anonymes, veulent défendre leur humanité et leurs vies. Aujourd’hui, en Grèce, des hommes, des femmes, se battent pour cela. Un homme, une femme, qui veut vivre aujourd’hui en Grèce, est un homme combattant, une femme combattante. Pour soi, ses proches, ses enfants.

    En cette période décisive se joue en Grèce un basculement. Un basculement irréversible et irrémédiable. Un basculement politique. Des hommes, des femmes, simples, anonymes, se battent, par centaines, par milliers, par centaines de milliers. Descendent dans la rue. Affrontent la police. Occupent leurs lieux de travail. Font grève des loyers et des factures. Pillent les supermarchés. Occupent et paralysent les lieux de pouvoir. Constituent des Comités de Quartiers. Envahissent et occupent des immeubles vides. Occupent les ministères. Occupent les hôtels de ville. Occupent les mairies. Laissent les banques s’effondrer. Assiègent le Parlement. Tentent de s’auto- organiser, de se réapproprier de manière autogestionnaire leur outil de travail.

    POUR SOI, SES PROCHES, SES ENFANTS

    Et des personnes meurent, des jeunes meurent, des mères meurent, des chômeurs meurent, des migrants meurent, des enfants meurent. Le peuple meurt de faim, de matraques, de froid, de grenades explosives, de solitude, de lacrymogènes asphyxiants, de désespoir, de voltigeurs.

    La « crise » de 1929 a amené au nazisme, au franquisme, au fascisme. Qui ont vaincu et régné sur la répression de révolutions et la mort de peuples entiers. Et un premier régime fasciste vainqueur de la mort d’une révolution et d’un peuple entier justifie la victoire et le règne de tous les régimes fascistes. Franco a vaincu et régné sur la mort de la vague révolutionnaire de 1936 en Espagne. Hitler, Pétain, Mussolini, Staline ont vaincu et régné par la victoire et le règne de Franco. Le fascisme européen a vaincu et régné sur le fascisme espagnol, qui fut le dernier à mourir.

    Aujourd’hui, de nouveau, plus de 80 ans après la « grande crise » de 1929, voici de nouveau la « grande crise ». Européenne, mondiale, planétaire. Et aujourd’hui, de nouveau, plus que jamais, ils font de l’écrasement de la révolte et la mort du peuple grec la condition nécessaire pour la victoire et le règne du fascisme en Grèce. Et un premier régime fasciste vainqueur de la mort d’une révolution et d’un peuple entier justifie la victoire et le règne de tous les régimes fascistes. Si le fascisme vainc et règne en Grèce, les régimes fascistes vont vaincre et régner dans toute l’Europe.
    Le combat des hommes, des femmes, simples, anonymes, grecques est le combat de tous les hommes et de toutes les femmes, simples, anonymes, d’Europe et au-delà. Le combat du peuple grec est le combat de tous les peuples d’Europe et au-delà. Laisser écraser la révolte du peuple grec et sa mort est laisser écraser toute possibilité de révolte des peuples d’Europe et au-delà, et permettre leur mort. Laisser la victoire du fascisme en Grèce, c’est laisser la victoire du fascisme dans toute l’Europe. Ce fut le cas avec la « crise » de 1929 et la victoire de Franco sur la révolution espagnole. Ce sera le cas avec la « crise » actuelle et la victoire du fascisme sur la révolte grecque. Et la révolte grecque, seule, isolée, abandonnée, comme le fut la révolution espagnole en 1936, sera réprimée, écrasée, exterminée.
    Être solidaire et combattre pour le peuple grec, c’est être solidaire et combattre pour tous les peuples d’Europe, pour tous les hommes et toutes les femmes, simples, anonymes, d’Europe. Pour soi, ses proches, ses enfants.

    DE LEUR CRISE À NOTRE AUSTÉRITÉ
    DE NOTRE AUSTÉRITÉ À NOTRE RÉSISTANCE

    Nous nous adressons à tous et chacun, de ceux qui cherchent du travail ou en ont un, de ceux qui veulent s’en sortir ou qui croient s’en être sortis, de ceux qui craquent dans les Pôle Emploi ou craquent de leurs conditions de boulot, de ceux qui n’ont pas le temps de rêver ou de ceux qui n’en peuvent plus du rêve marchandisé, de ceux qui galèrent déjà à nourrir leur famille ou de ceux qui n’osent pas avoir d’enfants en ayant déjà du mal à se nourrir eux-mêmes, de ceux pris dans la routine sans fin du travail ou de ceux pris dans la routine sans fin de la recherche de travail, de ceux à qui on reproche de vivre au-dessus de leurs moyens ou de ceux qui n’ont pas du tout de moyens ni de vie, de ceux qui n’ont pas de travail en étant sur-diplômés ou de ceux qui n’ont pas de travail sans aucun diplôme, à tous et chacun donc qui veulent s’en sortir et vivre avec le minimum de décence.

    Nous nous adressons à tous et chacun, effrayés ou ignorants de ce monde qui s’embrase, sympathisants ou fuyants de ce monde qui s’effondre, assommés de mots quotidiens martelés par des gens inconnus derrière l’écran de la télé d’Etat, tels "crise", "sécurité", "stabilité", "catastrophe", "chômage", "insécurité", "urgence", "désastre", "économie", "bourses", "marchés", qui s’alternent dans l’indifférence médiatique avec "football", "stars", "people", "nouvel écran plat". A tous ceux qui n’ont pas le temps de parler avant qu’on parle à leur place. A tous ceux qui n’ont pas le temps de vivre avant qu’on les détermine à leur place. A tous ceux qui craquent et à qui on parle comme des enfants attardés.

    Depuis 2008 et les nouvelles offensives, toujours plus violentes, du Capital à travers le monde, de nouveaux élans de résistance populaire se confrontent à la bourgeoisie régnante et à l’Etat répressif. La spirale des troubles et de cette guerre de classe a commencé dans le "monde arabe" avec les révolutions en Tunisie, Egypte, Lybie, Bahrein, Syrie, qui continuent encore. Pour balayer tous leurs ennemis. Elle a touché les Etats-Unis de "Occupy Wall Street" à "Occupy Oakland" et l’Europe où le massacre capitaliste des peuples a commencé en Grèce.

    A mesure que la crise et la casse sociale s’aggravent, des villes s’embrasent et la révolte s’étend. En huit mois, de l’été 2011 au printemps 2012, les capitales européennes des pays les plus touchés socialement ont brûlé : Londres du 6 au 11 août 2011, Rome le 15 octobre 2011, Athènes le 12 février 2012, Barcelone et Madrid le 29 mars 2012.

    La grève générale illimitée reste la première arme révolutionnaire de notre classe. C’est la seule arme qui peut faire changer la peur de camp : par le blocage de leur économie, l’expropriation des richesses et la réappropriation des outils de travail, alors c’est la bourgeoisie qui a peur et nous envoie toutes leurs polices.

    UN MONDE, DEUX CLASSES, UNE GUERRE

    Il n’y a pas de "vous", il n’y a pas "les autres", il n’y a pas "c’est la vie", il n’y a pas "là-bas", il n’y a pas "de toute façon", il n’y a qu’un nous. Nous. Nous qui travaillons et galèrons, nous à qui "les fins de mois" est une question quasi- existentielle, nous qui sommes des hommes, des femmes, simples, anonymes, qui voulons avant tout nous en sortir. Nous qui voulons avant tout nous nourrir, nous loger, nous vêtir, avoir des enfants sans nous sacrifier ni les sacrifier. Et nous sommes ces hommes, ces femmes, simples, anonymes, avant d’être des "clients", des "élèves", des "ménages", des "citoyens", des "consommateurs", des "actifs", des "inactifs", et nous avons des conditions de vie communes. Pour combler nos nécessités humaines, pour nous vêtir, nous loger, nous nourrir, subvenir nos enfants, nous devons travailler ou chercher du travail. Notre quotidien, nos conditions de vie sont communes : locataires pour nous loger, consommateurs pour nous nourrir et nous vêtir, salariés pour pouvoir être locataires et consommateurs. Ceux sans travail n’ont droit ni à se loger, ni à se vêtir, ni à se nourrir, ni à subvenir ces enfants.

    Nous, c’est tous ceux qui se sont posés au moins une fois la question "comment s’en sortir ?". Dans chaque quartier, dans chaque ville, dans chaque pays, sur chaque continent, nous sommes la masse innombrable qui nous posons au moins une fois la question "comment s’en sortir ?".

    Et dans chaque ville, dans chaque pays, sur chaque continent, il y a une poignée de personnes qui ne se sont jamais posés cette question. Une caste. Une oligarchie. Une classe séparée. Ils sont riches, l’ont toujours été et ne se posent que leur seule question possible : "comment être encore plus riche ?". Cette poignée de personnes, nous ne les croisons jamais dans notre quotidien, ils ne font pas partie de nos vies. Pourtant ce sont eux qui déterminent selon leurs nécessités propres et leur seule question toute la réalité quotidienne de nos vies. Ce sont les grands propriétaires, les PDG, les grands patrons, les multinationales, les directeurs banquiers, les chefs d’Etat, les ministres, les députés, les sénateurs, les préfets. Les puissants. Tous ceux-ci étant au service exclusif de ceux plus riches et plus puissants encore, les décideurs du monde, les décideurs du sort de la planète et de peuples entiers, et de nos vies particulières. Ces décideurs sont encore plus invisibles, n’ont ni nom ni visage, et ont créé toutes sortes d’instance en abréviation pour augmenter leur puissance et leur richesse, ces instances qui n’ont de sens réel pour nous que comme abréviation : FMI, OMC, UE, G8, S&P, BCE, CEE, ALENA, ONU, OCDE...

    Il y a nous, la classe des exploités. Il y a eux, la classe des exploiteurs. Et il n’y a de rapport entre ces deux classes qu’un rapport de guerre.

    Nous sommes ceux qui dès l’enfance parfois se demandent "comment s’en sortir", et ils sont ceux qui décident à notre place comment nous devons vivre et déterminent comment, à notre place, "s’en sortir". Selon leurs critères, leurs nécessités, leurs exigences : devenir plus puissant encore, devenir plus riche encore. Et à partir de là calculer, investir, écraser. Ces critères, ces nécessités, ces exigences, ne sont pas les nôtres. Les nôtres sont : se nourrir, se vêtir, se loger, subvenir nos enfants. Et à partir de là rencontrer, voyager, aimer.

    Nous sommes ceux qui "sont payés", ils sont ceux qui "payent" ; nous sommes ceux qui construisons, ils sont ceux qui se pavanent ; nous sommes ceux qui produisons, ils sont ceux qui se goinfrent ; nous sommes ceux qui travaillons, ils sont ceux qui se dorlotent ; nous sommes ceux qui tenons le plateau, ils sont ceux qui se servent ; nous sommes ceux qui cirons leurs chaussures, érigeons leurs palaces, gérons leurs dossiers, récurons leurs chiottes, administrons leurs rendez-vous, rédigeons leurs mémoires, médiatisons leurs débats, assurons leur sécurité, produisons leurs intérêts, suons leurs richesses, votons leurs puissances, applaudissons leurs discours, remercions leurs promesses, attendons leurs patiences, craignons leurs décisions, espérons leurs clémences, louons leurs propriétés. Nous sommes ceux qui travaillons, ils sont ceux qui décident, décrètent. Nous sommes ceux qui sommes licenciés, ils sont ceux qui le décident. Nous sommes ceux qui créons la richesse, ils sont ceux qui nous la confisquent. Nous sommes ceux qui construisons des maisons et des appartements, ils sont ceux qui les achètent. Nous sommes ceux qui payons des loyers, ils sont ceux qui décident de leur montant. Nous sommes ceux qui travaillons la terre et le pain, ils sont ceux qui les détiennent. Nous sommes ceux qui payons la nourriture, ils sont ceux qui décident des tarifs. Nous sommes ceux qui rendons possible la grande distribution, ils sont ceux qui décident des prix. Nous sommes ceux qui utilisons les transports en commun, ils sont ceux qui les rendent payants.

    Nous sommes ceux qui étudions, ils sont ceux qui décident du contenu et de la valeur des études. Nous sommes ceux qui allons à l’école, ils sont ceux qui décident du contenu et de la valeur de l’éducation. Nous sommes ceux qui allons dans les hôpitaux, ils sont ceux qui décident des moyens et de la valeur de la santé. Nous leur appartenons. Nous sommes leurs esclaves-salariés. Les lois du Capital et de ceux qui le détiennent, la bourgeoisie, ont fait de nous depuis plusieurs siècles leur main d’oeuvre, un prolétariat.

    Ils sont ceux qui détiennent les armes, nous sommes ceux qui les appréhendons. Ils sont ceux qui construisent les prisons, nous sommes ceux qui les remplissons. Ils sont ceux qui créent les frontières, nous sommes ceux qui les subissons. Ils sont ceux qui licencient, nous sommes ceux qui nous prenons des lacrymos pour oser l’avoir refusé. Ils sont ceux qui décrètent les guerres, nous sommes ceux qui y mourront.

    Ils ont le monopôle de la violence et du jugement, nous n’avons que le droit d’être violentés et jugés. Ils nous divisent entre "violents" et "non-violents" alors que ce sont eux qui ont matraques et gaz pour nous réprimer tous. Leur violence est légale, la nôtre est légitime. Leur justice emprisonne, notre justice soude et libère. Leurs polices servent de justice, leur justice sert de paix. Si telle est leur justice, il n’y a pas de paix, mais qu’une terreur policière qui protège les riches. Si telle est leur paix, la police est partout et la justice nulle part.

    Toute révolte est juste si elle ne se trompe pas d’ennemis. L’ennemi n’est pas le "pauvre", "l’arabe" ou la "banlieue" mais le riche et le puissant qui ont créé la pauvreté et le ghetto-banlieue et qui ont choisi d’y enfermer toute personne de couleur et anciens colonisés pour maintenir la division.

    Avant d’être arabe, noir, blanc, nous sommes des gens qui voulons nous en sortir, soumis au même sytème qui créée de la peur entre nous pour se faire oublier.
    Le racisme est une arme des puissants, des riches et de l’État. Eux qui construisent les murs qui nous divisent et les impasses qui nous bloquent, les barbelés périphériques qui nous séparent et les polices qui nous sélectionnent.

    La seule violence est celle de la puissance financière qui décide de nos vies. La seule violence est celle de l’Etat qui décide de notre valeur. La seule violence est celle de la police qui décide de notre "paix". Face à cela, toute notre résistance ne sera que défense et autodéfense.

    Seuls l’État et le Capital anticipent notre colère, nous qui avons du mal à anticiper notre propre misère. Ils se dotent de toutes les armes possibles, qui tuent et assassinent de manière "non létale". Des lycéens perdent leurs yeux sous les balles en caoutchouc pour défendre leurs études, des "banlieusards" perdent leurs vies accusés d’être pauvres de couleur et "ex"-colonisés, des sidérurgistes perdent leur dignité par les coups de matraque pour défendre leur emploi, des personnes âgées et des enfants se font gazer pour défendre le droit à la retraite.

    Guerre de classe, et nécessité fait loi. Nécessités humaines et naturelles contre nécessités économiques de profit et de puissance.

    APPEL AU COMBAT, APPEL À L’INSURRECTION

    La "démocratie représentative" est le nom donné par les puissants à un système où les règles du jeu et ses cartes sont détenus par les riches et les puissants. Et nous qui cherchons à nous en sortir dépendons des cartes sociales que les riches veulent bien nous distribuer. Mais ce sont toujours eux qui les distribuent.

    Ce ne sont pas les cartes qu’il faut changer, mais le jeu lui-même. Parce que nos vies et celles de nos enfants ne sont pas un jeu. A nous de faire en sorte que les riches ne jouent plus avec nos vies selon leurs propres joker et leurs propres bonus. C’est eux qui décident de la case de départ et de la case d’arrivée de chacun d’entre nous, et nous sommes condamnés à respecter les parcours qu’ils nous distribuent.

    Soyons notre propre case de départ et notre propre case d’arrivée à la fois, soyons notre propre parcours, éjectons les riches et les puissants du jeu. Notre monde n’est pas le leur, nos nécessités ne sont pas les leurs, nos envies et nos besoins ne sont pas les leurs. Déterminons nous-mêmes nos propres vies.

    Les "élections démocratiques et représentatives" sont l’illusion à nous faire
    changer de couleur. Le "pic" peut devenir "carreau" ou "trèfle", les cartes restent les mêmes, et ce sont toujours les mêmes qui les détiennent. Et nous sommes leur mise, leur gain, leur enjeu.

    SOYONS NOTRE PROPRE ENJEU

    Leurs principales armes pour nous faire accepter leur diktat financier sont la peur et le chantage. Peur de la banlieue, peur de l’autre, peur d’être solidaire, peur de se défendre, peur de faire grève, peur d’étudier sans travail au bout, peur du chômage, peur de son patron, peur d’avoir peur. La crise créée de la peur, elle est la peur, se veut notre peur pour avancer et imposer ses mesures.

    La question s’est posée en Tunisie, en Egypte, en Lybie, en Syrie, elle se pose aujourd’hui en Grèce, en Espagne, au Portugal, en Italie, commence à se poser en France et aux Etats-Unis, et finalement est la question que nous nous posons tous : jusqu’à quand ?

    JUSQU’ICI, "TOUT VA BIEN", MAIS JUSQU’À QUAND ?

    Pour ne plus avoir peur, il faut que la peur change de camp. A la finance d’avoir peur de notre colère, aux puissants d’avoir peur des sans-travail, aux policiers d’avoir peur de notre solidarité.

    Nous avons l’impression d’être dépassé, de ne plus comprendre ce qui se passe dans nos vies, de devoir se fier et avoir confiance en ceux qui détruisent nos vies pour qu’ils la protègent, mais la seule réponse à nos angoisses et notre urgence est le rapport à notre histoire, notre propre histoire, notre histoire de classe qui est une histoire de lutte et de combat.

    L’histoire n’est pas celle des chefs d’Etat ou des "grands noms", des "grands hommes", l’histoire n’est pas celle des dominants et des puissants, elle est faite et se fait toujours par les petites gens, les anonymes que nous sommes, les hommes et femmes simples que nous sommes fiers d’être. Les Tunisiens et les Egyptiens nous l’ont montré, et aujourd’hui ce sont les puissants qui ont peur "des gens", de ces gens qui font leur propre histoire, qui veulent leur propre victoire. Et ils ont peur que nous soyons l’écho, l’onde de choc en Europe des secousses tunisiennes, égyptiennes, lybiennes et syriennes.

    A vous, à nous, camarades, frères, sœurs, parents, proches, amis, voisins, collègues, travailleurs, précaires, chômeurs, étudiants, lycéens, exploités, humiliés ; De France, d’Espagne, d’Italie, du Portugal, d’Allemagne, d’Europe et au-delà ; ceci est un appel. Un appel de solidarité internationale. Entre les peuples. Entre les hommes, les femmes, simples, anonymes. Ceci est un appel au combat. Avec et pour le peuple grec assassiné. Avec et pour tous les peuples.

    Un appel à descendre dans la rue, occuper les lieux de travail, faire grève des loyers et des factures, occuper et paralyser les lieux de pouvoir, constituer des Comités de Quartiers, envahir et occuper les immeubles vides, occuper les ministères, les hôtels de ville, les mairies, laisser les banques s’effondrer, assiéger le Parlement. Par dizaines, par centaines, par milliers, par centaines de milliers. Pour soi, ses proches, ses enfants. Les nôtres, ceux de chacun, ceux de tous.

    Pour tous les hommes, toutes les femmes, simples, anonymes, et contre leurs patrons, leurs polices, leurs menaces, leurs chantages, leurs puissances, nos seules armes sont la solidarité, la détermination, l’auto-organisation par et pour nous-mêmes. Nous sommes notre propre nécessité, notre propre ambition, notre propre pouvoir.

    ALORS, ALORS SEULEMENT, CE SONT EUX QUI AURONT PEUR

    De l’indignation à la révolte, de la révolte à l’émeute, de l’émeute à la grève sauvage émeutière, de la grève sauvage émeutière à l’insurrection.

    Désormais nous avons compris, et nous n’avons plus peur : nous sommes notre propre solution, notre propre ambition, notre propre pouvoir. Nous ne comptons que sur notre propre force, sur notre propre capacité à organiser nous-mêmes nos vies, sur notre propre solidarité.

    L’insurrection ne sera ni "civique" ni "citoyenne", elle est confrontation de classe. Nous sommes non-violents avec ceux qui sont non-violents avec nous, mais nous revendiquons l’autodéfense par tous les moyens nécessaires contre toute violence à notre encontre. Cette violence est permanente, quotidienne, omniprésente, c’est la violence capitaliste. Se confronter à la police ou bloquer une entreprise relève de l’autodéfense contre la violence de licenciements de masse ou de hausse des factures. Bloquons leur économie et que la peur change de camp, comme lors du blocage des raffineries à l’automne 2010. Réapproprions-nous nos outils de travail quand ils veulent les fermer, créons des Assemblées de Quartiers et développons la démocratie directe, la seule à laquelle nous aspirons. Pour reprendre nos vies en main, ici, maintenant, nous-mêmes. Là où nous vivons et travaillons. Exproprions les richesses qu’ils nous ont volé, créons des Comités d’Autodéfense de Précaires et Chômeurs. N’attendons pas d’être pris dans l’urgence comme le sont les peuples grecs et espagnols aujourd’hui. Le désastre, nous y sommes déjà et il ne fera que s’aggraver, et arriver. Alors que capitalisme, crise et désastre sont déjà là. Cette impression commune que le ras-le-bol, la révolte, l’explosion, vont arriver. Alors que ras-le-bol, révolte et explosion sont déjà là.

    S’indigner ou prendre acte. Prenons acte.
    Tout de nous, rien d’eux.

    Des hommes, des femmes, simples, anonymes.
    https://juralib.noblogs.org/2012/05/16/insurgeons-nous

  • Marine Le Pen tente d’encaisser le choc après son débat raté
    http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2017/article/2017/05/05/marine-le-pen-tente-d-encaisser-le-choc-apres-son-debat-rate_5122564_4854003

    Ils sont venus, ils sont tous là, même ceux de Rome ou de New York, pour sa dernière soirée de campagne, jeudi 4 mai. Ils ont entendu le cri, la complainte de Marine Le Pen qui ne supporte pas que les « élites » et les « marquis poudrés » critiquent sa prestation lors du débat de l’entre-deux-tours face à Emmanuel Macron, la veille.

    La candidate vient de finir son discours. La rue principale d’Ennemain, village de 220 habitants de la Somme, est barrée pour les besoins de la « grande fête populaire » qu’organise la représentante du Front national (FN) à l’élection présidentielle.

    L’orchestre joue Radiohead et The White Stripes, les enfants renversent leurs frites sur l’herbe, les adultes crient d’effroi dans le manège qui tourne de haut en bas puis de bas en haut et les supporteurs se pressent aux grilles de la mairie pour prendre une photo. Leur star est à l’intérieur, avec tous ses amis : son directeur de campagne, David Rachline, son bras droit, Florian Philippot, et Jean-Lin Lacapelle, son secrétaire général adjoint au FN.

    Frédéric Chatillon est là, lui aussi, l’ami, le prestataire sulfureux à plus d’un titre, car impliqué dans les affaires sur le financement du parti et soupçonné de sympathies néonazies. Salarié de la campagne frontiste, mais installé à Rome, il est venu avec un autre résident de la capitale italienne, Jildaz Mahé O’Chinal, un ancien, comme lui, du groupuscule étudiant radical le GUD. Ce dernier, un entrepreneur dans le domaine de la gastronomie, a cofondé l’association Egalité et réconciliation avec le polémiste antisémite Alain Soral.

    #Linfiltré #PhoneStories #FN #Fachosphere

  • Le fisc italien fait payer à Google 306 millions d’euros d’arriérés d’impôts
    http://www.numerama.com/politique/255508-le-fisc-italien-fait-payer-a-google-306-millions-deuros-darrieres-d

    Google et l’administration fiscale italienne ont trouvé un terrain d’entente sur un litige couvrant les années 2002 à 2015. L’entreprise américaine versera 306 millions d’euros au titre des arriérés d’impôts. [Lire la suite]

  • Libération.fr – Génération identitaire à découvert
    http://www.liberation.fr/apps/2017/04/generation-identitaire-a-decouvert

    A La Citadelle, tous les codes de l’extrême droite sont en vigueur. Ses membres se serrent la main au niveau de l’avant-bras – un salut emprunté à la Rome antique et remis au goût du jour par le Grece (Groupement de recherche et d’études sur la civilisation européenne) dans les années 70. Ils ont un brojanica au poignet. Ce bracelet à perles, porté par les chrétiens orthodoxes, est vendu lors des événements identitaires afin de récolter des fonds pour les Serbes du Kosovo. Une minorité en terre d’islam à laquelle ils s’identifient. « En plus cela donne un côté hippie-chic », s’amuse le patron de La Citadelle. D’autres portent des polos Fred Perry ou Stone Island, deux marques casual popularisées par les hooligans anglais désireux de passer inaperçus en tribune.

    #Linfiltré #PhoneStories #FN

  • #ABSTENTION !
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article859

    Le rituel de la farce électorale provoque chez les libertaires de tout poil, d’âpres discussions, mais à peu près tout le monde semble d’accord sur le sujet. L’abstention est bien la meilleure réponse face à l’inutilité du vote. Les urnes n’ont jamais engendré de Révolution, mais le principe du vote dans les démocraties auto-proclamées représentatives n’en est pas pour autant un rituel désuet et inutile. Bien au contraire, le vote a été la voie royale par laquelle se sont mis en place des États totalitaires et dictatoriaux qui ont acquis et tirés leur légitimité de l’élection. Car, le rôle premier du vote est bien de donner une apparente légitimité à ce qui n’en a pas, à ce qui n’en a jamais eu.

    En effet l’acte de mise en urne de sa propre voix est, avant tout, l’acte de soumission volontaire et délibérée de l’individu au pouvoir d’un autre. Voter, dans un système électoral représentatif, c’est avant tout accepter qu’un autre parle et décide à ta place. Le système électoral n’est rien d’autre que la capitulation de l’individu au nom du principe de majorité où le nombre fait loi. En période électorale, les injonctions au « civisme » se font toujours plus pressantes. Et, nous pouvons entendre des « Faites voter, abonnez un ami, inscrivez-vous sur les listes électorales, etc ». Cela s’adresse à tout le monde, bien sûr, mais en particulier aux jeunes, surtout les jeunes de banlieue. L’argument massue qui est supposé les convaincre leur dit « plutôt que d’aller casser ou brûler des voitures, profitez de l’élection pour exprimer vos colères ».

    En général nous assistons à une compétition entre partis politiques dits de « droite » et partis politiques dits de « gauche ». Certains vous la promettent « dure » (la compétition), pendant que d’autres vous l’édulcorent pour vous le refiler en « douceur ». Mais vous refiler quoi au fait ? … Le capitalisme et tout ce que cela engendre. Donc, si nous votons, nous votons comment nous nous ferons licencier, de quelle manière la police nous tapera dessus si nous protestons, de comment la « justice » nous jugera, etc. Et, attention ! Tout cela, sans que nous ayons notre mot à dire !

    Nous entendons souvent à la télé, lisons dans les journaux et écoutons un peu partout et jusque dans le bar du coin, ce genre de sottises : « Le droit d’vote, y faut l’dire, c’est sacré ! Vraiment !… Hé, y’a des gens qui sont morts pour ça, hein ! »... Cela résumerait, en quelque sorte, toute l’histoire de l’humanité qui serait, dès lors, ramenée à « ça » : Si Spartacus a défié Rome, si les Sioux ont résisté, si les Canuts ont cassé leurs machines, si Louise Michel, Valles, Reclus, se sont insurgés lors de la commune de Paris, c’est uniquement pour « ça » ! ... Pour que nous puissions aller voter ! voter ! Et voter ! … Alors qu’en fait, il s’agit d’élire ceux qui pourront gérer la paix sociale afin que notre exploitation puisse continuer.

    Au delà du vote pour élire un président (ce qui nous est présenté comme le summum de la démocratie – suffrage universel oblige) qui aura pour seules fonctions de nous représenter et, surtout, de nommer le gouvernement qui sera chargé de nous imposer sa politique, il y a parfois des votes pour prendre des décisions dans la plus pure tradition démocratique capitaliste et qui sont censés donnés la nécessaire touche démocratique pour que tout baigne.

    Mais, quelques exemples nous montreront que, hélas, le vote, lorsqu’il ne va pas dans le sens souhaité par l’administration, quelle qu’elle soit, est purement et simplement bafoué.

    Il y a quelques années, à Chamonix ou à Chaulnes, les habitants ont exprimé, par le vote, leur refus de vivre au milieu des avions et des camions. Leurs décisions, pourtant démocratiquement acquises – par le biais du principe de la majorité, s’entend - furent invalidées par les tribunaux. D’après les députés (qui font les lois), les habitants sont incompétents pour décider de leurs conditions de vie (mais seulement quand ils ne votent pas comme il faut !).

    Plus récemment, en 2005, le fameux vote sur le traité pour la constitution européenne qu’une majorité d’électeurs avait officiellement refusé ... eh, bien ! Sarkozy nous l’a imposé quelques années plus tard, avec cynisme et sans la moindre vergogne, car les électeurs n’auraient pas compris comment il fallait voter. Et là, tous les donneurs de leçons qui nous disent qu’il faut aller voter, on les entend moins. Mais, nous dira-t-on, nous caricaturons, nous sommes négatifs, ils ne sont pas tous pourris, et y’ en a même des qui sont biens, ou que sais je encore ...

    Faut-il, également, vous rappeler les votes fastidieux pour faire adopter ce fameux traité de Lisbonne qui eurent lieu en Irlande ? Là, Messieurs, dames, pour faire bien voter, il a fallu s’y reprendre à deux fois ! Sachez que, lors du premier vote, les irlandais, non plus, « ne comprirent pas » comment il fallait voter et, donc, il fallut recommencer pour voter comme les politiciens le souhaitaient.

    Prenons, maintenant, le cas de Lula, au Brésil, à Porto Alegre. Cette municipalité est (ou a été) dirigée par des trotskistes du parti des travailleurs (PT). C’est au sein de ce soit-disant « laboratoire social » que se concoctait l’infaillible recette pour donner aux masses un avenir radieux - du moins le prétendaient-ils. Pratiquement seuls dans ce panorama à être un « tantinet » critiques, nous, les militants de la CNT-AIT, nous en avons pris pour notre grade : « sectaires, dogmatiques, donneurs de leçon …, et j’en passe … » Mais nos compagnons de la COB-AIT qui dénonçaient la logique électoraliste de Lula et appelaient à l’abstention, eux, se faisaient carrément tirer dessus à coup de revolver ! (Et vive la démocratie représentative ! bang !)

    Quelque temps après, c’était en octobre 2002, Lula est élu à la présidence de la république bananière du Brésil. Cette fois-ci, avec un trotskiste pur jus président de la république, on allait voir ce qu’on allait voir. Et en moins d’un an, nous avons vu, tout le monde a vu, et les brésiliens ont vu : Réduction drastique des budgets sociaux, réforme fiscale favorisant les hauts revenus (ben tiens), blocage des salaires des fonctionnaires, réformes des retraites dont l’âge de départ a été relevé de 7ans ! les pensions, elles, diminuées de 30 %, etc.

    Et tout ça, sans mouvements sociaux. Alors, content du voyage ? Ce fut plus fort que Sarkozy, Valls et Hollande réunis. Il m’a souvent été dit, et j’imagine, à tous les abstentionnistes aussi, que : « Si tu ne votes pas, tu fais le jeu du FN ». Et, avec notre critique du vote, nous aussi, nous ferions, paraît-il, le jeu du FN.

    Rappelons ce que l’Anarchiste Buenaventura Durruti disait à Barcelone, en 1932 : « Les socialistes et les communistes disent que nous abstenir aux élections, c’est favoriser le fascisme. Mais nous avons toujours dit que l’État est un instrument d’oppression au service d’une caste. Et nous restons fidèles à nous-mêmes. Le mouvement de libération doit toujours faire face à l’État. C’est pourquoi nous prônons l’abstention électorale active. Active veut dire que, tout en nous abstenant de la stupidité électorale, nous devons rester vigilants dans les lieux de production et dans la rue.

    Les vrais bandits, les vrais malfaiteurs, ce sont les politiciens qui ont besoin de tromper et d’endormir les ouvriers en leur promettant la semaine des 4 jeudis pour leurs arracher un vote qui les porte au parlement et leur permet de vivre en parasites sur la sueur des ouvriers. Lorsque nos camarades députés socialistes ont, eux aussi, unis leurs voix à cette cohorte d’eunuques, ils ont montré leur vrai visage. Car il y a de nombreuses années qu’ils ont cessé d’être des ouvriers, et par conséquent des socialistes. Ils vivent de leur activité de député.

    Que les républicains socialistes le sachent : ou bien ils résolvent le problème social, ou bien c’est le peuple qui le résoudra. Nous savons que la république ne peut pas le résoudre. Aussi, disons nous clairement à la classe ouvrière qu’il n’y a plus qu’un dilemme : ou mourir comme des esclaves modernes, ou vivre comme des hommes dignes, par la voie directe de la Révolution sociale. Vous donc, ouvriers qui m’écoutez, sachez à quoi vous en tenir. C’est de vous que dépend le changement du cours de votre vie ».

    Quatre ans plus tard, le 19 juillet 1936, les Anarchistes Espagnols, et parmi eux Durruti, barraient la route au coup d’État fasciste en prenant les armes et par la révolution sociale. Pendant ce temps, les députés parlementaient gaiement ... avant que les partis politiques ne tirent dans le dos des Anarchistes et autres Révolutionnaires, tuant ainsi la Révolution en Espagne !

    Alors que fait-on si nous n’allons pas voter ? Bien avant l’apparition tragique de l’économie marchande et du travail forcé, bien avant le règne mortifère et destructeur de la bourgeoisie, l’humanité des temps anciens a vécu pendant des dizaines de milliers d’années au sein de sociétés sans État où les décisions concernant la vie commune étaient prises par des assemblées générales de tous les membres de la communauté. Il ne s’agit pas d’idéaliser ces sociétés, mais il est bon de rappeler que les pratiques de démocratie directe et d’assembléisme sont issues de ce très lointain passé. (NDLR : voir les travaux de P. Clastre, J. Mallaury, ou M. Sahlius). Les rebelles et les révolutionnaires de toutes les époques ont cherché à renouer avec cette pratique, tout simplement, parce qu’elle est la seule à tourner le dos à toutes les oppressions et la seule qui donne la possibilité de fonctionner sur un mode réellement humain.

    La démocratie directe empêche la confiscation de la parole de tous au profit d’un seul ou de quelque-uns. Le porte-parole ou le délégué n’est, effectivement, que le porteur, le vecteur de la parole des autres. L’assemblée qui l’a choisi peut, à tout moment, le révoquer s’il s’avère que le mandat confié n’est pas respecté.

    Ce système politique n’engendre donc pas de prise de pouvoir. Non seulement le mandaté est constamment soumis au contrôle pour les mandats qui lui sont confiés mais encore sa délégation est limitée, dans le temps et dans son objet. Il est évident que la bourgeoisie et toutes les classes dominantes qui l’ont précédée ont toujours cherché à justifier leurs oppression. La bourgeoisie a toujours prétendu que les sociétés humaines n’avaient jamais fonctionné sur d’autres modes que tutélaires et a donc toujours nié qu’elles aient pu avoir la capacité d’échapper à une tutelle, c’est-à-dire au supplice de la domination. Mais cet argument (qui n’est en fait qu’un « simple » déni) ne tient pas la route, car l’humanité à vécu beaucoup plus longtemps sans joug que sous le fer. Elle saura sans nul doute, tôt ou tard, retrouver le chemin de la Liberté. Ce n’est qu’une question de temps.

    Article d’@Anarchosyndicalisme ! n°153 mars - avril 2017
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article853

  • Pas au nom de tous les catholiques !
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/13517-pas-au-nom-de-tous-les-catholiques

    Il est vrai que se faire prendre en otage par une partie de la Droite, ce n’est franchement pas agréable et surtout illogique, comment un vrai catholique pourrait-il être adepte du libéralisme et de la mondialisation ? c’est un non-sens contraire aux écritures... (enfin je parle en mon nom et celui de Chalouette.)

    Penelope et François Fillon assistent à la messe de canonisation de cinq bienheureux, à Rome le 11 octobre

    2009. Photo Alberto Pizzoli. AFP

    Présenter François Fillon comme le « candidat chrétien » met beaucoup de catholiques mal à l’aise. Car depuis la fin du XXe siècle, la dérive droitière d’une partie de l’électorat catholique, finit par contredire le véritable message chrétien.

    En novembre 2016, une couverture du quotidien Libération s’écriait : « Attention, Jésus (...)

    #En_vedette #Actualités_françaises

    • Jeune, catho et électeur de François Fillon « à contre-coeur »
      RTS - Tamara Muncanovic - 22 Mars 2017

      http://www.rts.ch/info/monde/8479420--tous-pourris-d-accord-mais-je-vote-pour-qui-moi-.html

      « A contre-coeur » : l’expression est lâchée. Pierre-Hugues Dubois votera probablement pour François Fillon à la présidentielle française, mais à contre-coeur. Quelques mois auparavant, l’étudiant ingénieur en statistiques était pourtant prêt à s’engager au sein du parti Les Républicains. Mais l’affaire des emplois présumés fictifs et plusieurs points du programme du candidat de la droite ont refroidi le jeune homme de 22 ans. Ce qui manque à ce catholique pratiquant dans le paysage politique français, c’est une « offre pape François ». Soit un candidat conservateur sur les questions sociétales, tels que l’avortement ou l’euthanasie, mais ouvert sur les thèmes de l’aide aux plus faibles et aux migrants.

      A Rennes où il étudie, le petit dernier d’une famille de quatre enfants se passionne pour la politique. Chaque mercredi, il se rend à l’aumônerie de son campus universitaire où se tient après la messe une discussion thématique. Depuis le mois de janvier, celle-ci est consacrée à la politique, en vue des élections. Un chrétien doit-il aller voter ? Sur quelle base doit-il faire son choix ? Le père De La Foye – au nom prédestiné – éclaire les étudiants bretons sur les questions qu’ils se posent.

      Ce soir-là, sur la quinzaine de jeunes présents au souper qui suit la discussion, nombreux sont ceux qui voteront pour François Fillon, ce candidat qui s’est publiquement présenté comme chrétien. Egalement originaire de l’ouest de la France, l’ancien Premier ministre a-t-il conquis tous ces catholiques ?

      Un seul étudiant ose se manifester lorsque la question est posée. Vianney ne votera pas pour François Fillon, le programme du politicien ne correspondant pas à ses attentes sur les questions éthiques comme la procréation médicalement assistée. Au premier tour, le jeune homme hésite encore. Peut-être donnera-t-il sa voix à Nicolas Dupont-Aignan ou François Asselineau. Par contre, au second tour, il sait qu’il glissera un bulletin Marine Le Pen dans l’urne. Un geste qui n’est pas si courant à Rennes, ville marquée à gauche où le Front national a peiné à percer par le passé.

      Non, Pierre-Hugues ne s’est pas engagé dans la politique. Petites lunettes posées sur le nez, il explique avec assurance qu’il peut se rendre tout aussi utile – voire davantage – à travers la vie associative. Le Breton officie en tant que trésorier au sein de l’Association catholique des étudiants rennais, co-anime une émission pour jeunes sur une radio associative et participe à l’organisation d’événements, tel le pèlerinage au Mont-Saint-Michel qui réunit plusieurs centaines d’étudiants de l’ouest de la France le dimanche des Rameaux.

      Marche, chants, messes et méditations sous un soleil de plomb, la rencontre permet à ces jeunes catholiques de se retrouver. « La foi nous apporte quelque chose de plus, une certaine espérance », raconte Domitille, bénévole pour le pèlerinage. « Peut-être sommes-nous là pour redonner de l’espoir aux autres jeunes et leur dire que nous pouvons trouver le bon chemin pour l’avenir. »

      La foi, Pierre-Hugues l’a reçue de ses parents. Après une période à l’adolescence où il s’est éloigné de Dieu, l’étudiant a vécu un moment magique à Madrid en 2011 lors des Journées mondiales de la jeunesse, cet événement organisé par l’Eglise catholique rassemblant des jeunes du monde entier. « A un moment, le pape nous a dit de prier, et d’un coup, un million de personnes se sont tues et ce fut extraordinaire », se rappelle-t-il.

      En tant qu’étudiant en sciences exactes, le jeune homme connaît cependant le doute. Mais sa soif de transcendance le rattrape toujours. Un besoin de dépassement qui, espèrent ces chrétiens français, leur permettra peut-être de peser sur le pays davantage que leurs aînés. Que ce soit avec un groupe de pression comme le mouvement Sens commun, issu de la Manif pour tous, ou à travers le monde associatif, ces catholiques peuvent asseoir leurs actions sur une organisation qui possède une expérience de plus de 2000 ans.

  • Holiday Inn (It, Rome)
    http://www.radiopanik.org/emissions/bis-art-shaker/holiday-inn-it-rome-

    This week Holiday Inn hosted by Dj Athome.

    Holiday Inn are a punk band from Rome, they played last weekend at Rockerill Festival in Charleroi and in Lille. On monday night they recorded for BAS a session of wave & indie punk that we will play back this wednesday night. Big thanx to Manu & Gabriele.

    http://www.radiopanik.org/media/sounds/bis-art-shaker/holiday-inn-it-rome-_03473__1.mp3

  • Le pape soutient de longue date les intégristes de Saint-Pie-X
    https://www.mediapart.fr/journal/international/060417/le-pape-soutient-de-longue-date-les-integristes-de-saint-pie-x

    Le #pape_François, le 26 février 2017, à Rome. © Reuters Alors qu’il était encore archevêque de Buenos Aires, le cardinal #Bergoglio a défendu la fraternité auprès de l’État argentin. Pour la première fois, Mediapart, en partenariat avec la chaîne suédoise SVT1, publie des lettres signées de la main du pape François, qui attestent la proximité entre le pape progressiste et la société intégriste.

    #International #abbé_Peignot #abus_sexuels #Bernard_Fellay #église #pédophilie #SVT_1