city:rouen

  • L’extraordinaire productivité d’un petit potager de 50 m2 : un exemple pour nourrir la ville de demain ?
    http://www.bastamag.net/L-extraordinaire-productivite-d-un-petit-potager-de-50-m2-un-exemple-pour

    Dans la banlieue de Rouen, un jardinier amateur arrive à produire 300 kg de fruits et légumes par an, avec son potager d’à peine 50 m2. Et ce, sans pesticides ni engrais chimiques. Optimiser l’espace, favoriser les échanges entre végétaux, bien choisir les endroits où pousseront tels types de plantes, voici ses conseils en cinq grandes leçons. De quoi inspirer celles et ceux qui souhaiteraient développer l’autonomie alimentaire de leur quartier sans forcément disposer de grands espaces. Là, des (...)

    #Inventer

    / #Alimentation_et_agriculture_biologique, Quelle #Agriculture_pour demain ?, #Reportages, Medias de proximité, Agriculture , A la (...)

    #Quelle_agriculture_pour_demain_ ? #Medias_de_proximité

  • http://www.halemfrance.org/?La-CARAVANE-2016

    Cette année, pendant la caravane 2016, HALEM a choisi de porter un regard sur le contexte économique de l’Habitat Léger.

    Travailleurs saisonniers, du tourisme, des grands chantiers, intérimaires ou prestataires, étudiants, retraités pauvres en camping car, habitants de terrain de camping... tant de catégories sociales obligées de constater, à l’instar des personnes dites « du voyages », qu’ils ne sont plus considérés comme des habitants ordinaires du fait de leur #habitat.

    Les territoires rivalisent d’astuces pour les chasser, utilisant des lois iniques qui exigent des personnes qu’elles partent ou détruisent elles-même leur unique abri sous peine d’amendes. Alors que ces habitats permettent justement de s’accommoder à une société qui exige de plus en plus de s’arranger avec la #précarité, dans un renversement de causalité, ces #territoires accusent leurs occupants de ne pas savoir s’adapter à la société. Les énergies investies pour expulser sont à la hauteur de l’acharnement à rejeter toute forme d’initiative et d’alternative.
    Nous donnons-nous réellement le pouvoir d’exiger de l’État qu’il respecte les installations de survie résultant d’urgences qu’il ne peut ou ne sait pas satisfaire et par là-même qu’il reconnaisse d’autres manières d’occuper le territoire ?

    http://www.depechestsiganes.fr
    Source CQFD n°146 http://cqfd-journal.org
    > Voyageant
    Le mouvement d’autodéfense de l’habitat léger Halem (habitants de logements éphémères ou mobiles) fait son tour de France en caravane à la rencontre des gens dits « du voyage », des travailleurs saisonniers, des intérimaires et prestataires, des habitants des champs et autres terrains de camping. Les 3, 4 septembre à Rouen (76), le 7 à Arpajon (91), les 10 et 11 dans les Monts d’Arrée (29), les 16, 17, 18 à Vaour (81) et le 23 à Frouzins (31)

  • Le processus d’#urbanisation en #Asie est un objet d’étude au collège et au lycée. Cette #cartographie mise en ligne sur le site académique de Rouen peut servir de support à une introduction de séquence de cours.

    Le thème 3 du programme de géographie de terminale « Dynamiques géographiques des grandes aires continentales » fixe une troisième question sur « L’Asie du Sud et de l’Est : les enjeux de la croissance ». A l’intérieur de la deuxième mise en œuvre ciblant sur « les défis de la population et de la croissance », la cartographie proposée peut aider au traitement d’un premier point d’étude : « l’importance de la population de l’Asie du Sud et de l’Est, même s’il existe des différences nettes au sein de cette aire continentale en termes de densité de peuplement et de croissance démographique »

    http://hist-geo.spip.ac-rouen.fr/spip.php?article5839

    #ressources_pédagogiques #cartographie_scolaire

  • LE MONDE OU RIEN

    Cours annulés, manifs sauvages, tags, casse, lacrymos, gouvernement en stress, fac en grève. Quelque chose est en train de naître. « Nous » sommes en train de naître. Nommer ce qui est en train de naître du nom de ce qui l’a précédé, c’est tenter de le tuer. Ramener ce que nous avons vécu dans la rue mercredi dernier, ce qui bouillonne depuis des semaines, ramener la rage qui gronde partout à l’ « ombre du CPE » et tous les laïus que nous avons entendus la semaine dernière, est une opération, une opération de neutralisation. Quel rapport y a-t-il entre le discours syndical et les potes lycéens qui taguaient mercredi dernier « le monde ou rien » avant de s’attaquer méthodiquement à des banques ? Aucun. Ou juste une misérable tentative de récupération menée par des zombies. Jamais les organisations syndicales, jamais les politiques n’ont été si visiblement à la traîne d’un mouvement. S’ils sont si fébriles dans leur volonté de tout encadrer, c’est justement parce que tout pourrait bien leur échapper.
    Ce qui s’est passé est simple : une bande de youtubeurs ont additionné leurs like, ils ont parlé hors de tout encadrement, de toute « représentativité », ils ont appelé à descendre dans la rue ; une femme qui ne représente qu’elle-même a lancé une pétition contre la loi travail ; et parce que ce qui était dit sonnait juste, rencontrait un sentiment diffus, un écoeurement général, nous sommes descendus dans la rue, et nous étions nombreux. Les organisations ont suivi. Le risque de ne pas suivre était trop grand pour elles. Si elles ne le faisaient pas, leur mandat était caduc. Ceux qu’elles prétendent représenter auraient pris la rue sans elles, sans qu’elles puissent placer devant eux leurs banderoles de tête, sans qu’elles puissent sortir leurs gros ballons rouges, sans qu’elles puissent recouvrir nos voix de leurs mauvaises sonos, de leurs slogans grossiers, de leurs discours d’enterrement. Elles auraient été à poil. Les chefs ont donc suivi ; comme toujours.

    Il n’y a pas une loi qui pose problème, mais toute une société qui est au bout du rouleau.

    Nous sommes la jeunesse. Mais la jeunesse n’est pas la jeunesse, elle est plus qu’elle-même. Dans toute société, la jeunesse est l’image de l’élément disponible. La jeunesse est le symbole de la disponibilité générale. Les jeunes, ce n’est rien. Ce sont seulement ceux qui ne sont pas encore tenus. Tenus par un patron, tenus par des crédits, tenus par un CV. Tenus, et donc enchaînés, du moins tant que la machine sociale continue de fonctionner. Les discours médiatiques sur la menace d’un « mouvement de la jeunesse » visent à conjurer la menace réelle, et la menace réelle, c’est que l’ensemble de ce qui est disponible dans cette société, l’ensemble de ceux qui n’en peuvent plus de la vie qu’on leur fait vivre, l’ensemble de ceux qui voient bien que ce n’est pas juste cette loi qui pose problème, mais toute cette société qui est au bout du rouleau, s’agrège. S’agrège et prenne en masse. Car elle est innombrable, de nos jours, la masse des incrédules. Le mensonge social, la farce politique ne prennent plus. C’est cela, le gros problème qu’a ce gouvernement. Et pas juste lui : qui peut bien être assez con pour encore vouloir voter à gauche, à gauche de la gauche, à gauche de la gauche de la gauche, quand on voit ce que cela a donné en Grèce l’été dernier ? Un gouvernement de gauche radical surtout dans l’application de l’austérité.

    Eh les vieux ! Vous n’avez pas été trahis, vous vous êtes juste laissés tromper.

    Eh, les vieux ! Eh, nos vieux. Vous dites que vous vous sentez trahis. Que vous avez voté pour un parti de gauche, et que la politique menée ne correspond pas à vos attentes. Vous parlez de « reniement ». Mais vous étiez où en 1983 ? Les années 80, les années fric, Tapie au gouvernement, Libé qui titre « Vive la crise ! », ça ne vous dit rien ? Nous, on n’était pas là, mais entre-temps, vos défaites sont devenues nos cours d’histoire. Et quand on les écoute, ces cours, on se dit que Macron ne fait que terminer le boulot commencé en 1983. C’est le même programme depuis lors. Il n’a pas changé. Vous n’avez pas été trahis. Vous vous êtes juste laissés tromper. Vous avez préféré cultiver vos illusions. Ce ne sont pas les actes des socialistes qui ont trahi leurs discours. Ce sont juste ces discours qui ont servi, à chaque élection, à vous enfumer pour pouvoir continuer à mettre en œuvre le même programme, pour poursuivre la même offensive. Une offensive de 35 ans, menée avec constance, sur tous les plans en même temps – économique, sécuritaire, social, culturel, existentiel, etc.

    Cette loi, on n’en discutera pas.

    Ce qui est en train de naître, a peu à voir avec la loi travail. La loi travail, c’est juste le point de renversement. L’attaque de trop. Trop arrogante, trop flag, trop humiliante. La loi renseignement, la loi Macron, l’état d’urgence, la déchéance de nationalité, les lois antiterroristes, le projet de réforme pénale, la loi travail, tout cela fait système. C’est une seule entreprise de mise au pas de la population. La loi El Khomri, c’est juste la cerise sur le gâteau. C’est pour ça que ça réagit maintenant, et que ça n’a pas réagi sur la loi Macron. À la limite, si on descend dans la rue contre la loi travail, c’est pas parce qu’elle concerne le travail. C’est parce que la question du travail, c’est la question de l’emploi de la vie ; et que le travail, tel que nous le voyons autour de nous, c’est juste la négation de la vie, la vie en version merde. On n’est plus dans les années 1960, vos Trentes Glorieuses, remettez-vous en, on ne les a jamais connues. Personne d’entre nous ne croit qu’il va se « réaliser » dans le taf. Ce dont on se défend maintenant, c’est que le peu de vie qui nous est laissé après le taf, en dehors du taf, ne soit réduit à néant.
    Le petit jeu des organisations syndicales et des partis pour limiter le terrain du conflit à la question de la loi travail, à la négociation avec le gouvernement, c’est seulement une façon de contenir notre désir de vivre, d’enfermer tout ce qui les excède dans la sphère étouffante de leurs petites intrigues. Syndicats et partis, pas besoin d’être devin pour voir, d’ores et déjà, qu’ils nous lâcheront en rase campagne au moment décisif. On leur en veut pas. C’est leur fonction. Par contre, ne nous demandez pas de leur faire confiance. C’est pas parce qu’on est jeune qu’on est né de la dernière pluie. Et puis arrêtez de nous bassiner avec vos vieux trucs qui marchent pas : la « massification », la « convergence des luttes » qui n’existent pas, les tours de paroles et le pseudo-féminisme qui vous servent juste à contrôler les AG, à monopoliser la parole, à répéter toujours le même discours. Franchement, c’est trop gros. La question, c’est pas celle de la massification, c’est celle de la justesse et de la détermination. Chacun sait que ce qui fait reculer un gouvernement, ce n’est pas le nombre de gens dans la rue, mais leur détermination. La seule chose qui fasse reculer un gouvernement, c’est le spectre du soulèvement, la possibilité d’une perte de contrôle totale. Même si on ne voulait que le retrait de la loi travail, il faudrait quand même viser l’insurrection : taper fort, se donner les moyens de tenir en respect la police, bloquer le fonctionnement normal de cette société, attaquer des cibles qui font trembler le gouvernement. La question de la « violence » est une fausse question. Ce qui est décrit dans les médias comme « violence » est vécu dans la rue comme détermination, comme rage, comme sérieux et comme jeu. Nous, c’est ça qu’on a éprouvé mercredi dernier, et qui a quelques raisons de faire flipper les gouvernants : il y avait du courage parmi nous, la peur s’était dissipée, on était sûrs de nous. Sûrs de vouloir marcher sur la tête de ceux qui nous gouvernent. Sur la tête de ceux qui, toute l’année, nous marchent sur la gueule.

    Taper fort ! Taper Juste !

    Contrairement à ce que nous disent les apprentis bureaucrates de l’UNEF ou du NPA, taper fort n’est pas ce qui va nous « isoler des masses », si les cibles sont justes. C’est au contraire cela qui va faire que tous ceux qui sont à bout vont nous rejoindre ; et ça fait du monde. La question que pose la loi travail, c’est la question de la politique menée par le PS depuis 35 ans, c’est de savoir si oui ou non ils vont pouvoir mener à terme leur campagne de plusieurs décennies. C’est aussi la question de la politique en général. Qu’un mouvement se lève à un an d’une campagne présidentielle, qui généralement impose le silence et l’attente à tous, en dit long sur la profonde indifférence, voire l’hostilité, qu’elle suscite déjà. Nous savons tous que les prochaines élections ne sont pas la solution, mais font partie du problème. Ce n’est pas par hasard que spontanément, mercredi dernier, les lycéens de Lyon ont cherché à atteindre le siège du PS, et se sont affrontés à la police pour frapper cet objectif. Et ce n’est pas par hasard que des sièges du PS à Paris et à Rouen a été défigurés. C’est cela que, de lui-même, le mouvement vise. Plutôt que de s’enferrer dans des négocations-piège à con, ce qu’il faut attaquer, partout en France, à partir de jeudi prochain, ce sont donc les sièges du PS. À Paris, il faut que ce soit la bataille de Solférino. Pour la suite, eh bien, on verra. Va falloir la jouer fine. Mais l’enjeu est colossal.

    Ils reculent, attaquons !

    Comité d’action 16 mars 2016
    https://lundi.am/le-monde-ou-rien-comite-d-action-16-mars-2016

  • « ISRAELISER » LA SOCIETE FRANCAISE
    vendredi 5 août 2016 par le Bureau national de l’UJFP
    http://www.ujfp.org/spip.php?article5084

    (...) Bien sûr, cynique, Hervé Morin confond « terroristes » et résistants, "oublie" la terreur indiscriminée, définition du terrorisme, infligée aux Palestiniens par des gouvernements israéliens de plus en plus extrémistes, bombardant une population désarmée de deux millions d’habitants enfermée dans la prison à ciel fermé par les drones de Gaza.

    Mais, après tout, peut-être est-ce cela le "modèle" rêvé par Hervé Morin ?

    Ériger un mur, par exemple, entre Rouen et sa banlieue de Saint-Etienne-du- Rouvray ? Détruire les immeubles et maisons des "terroristes" et de leur famille ?

    On pourrait aussi lui suggérer de priver d’eau, mais aussi, pourquoi pas, de gaz et d’électricité certaines cités de banlieue...

    Et si on installait un peu partout dans "nos" banlieues, de ces check points humiliants, histoire de "leur" montrer qui est le maitre ?

    Et des prisons pour les enfants, pourquoi pas ?

    Ça existe déjà, en France, mais on pourrait les améliorer, comme là bas ! A moins, finalement, d’instaurer officiellement (puisqu’il existe déjà selon Manuel Valls) un bon petit apartheid bien de chez nous, provisoire, bien sûr, comme l’état d’urgence ?(...)

  • Sous le choc, Saint-Etienne-du-Rouvray redoute de perdre un certain « vivre ensemble »
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/12135-sous-le-choc-saint-etienne-du-rouvray-redoute-de-perdre-un-certain-

    Le monde entier est sous le choc de ce qui vient de se passer près de rouen, aussi avec les infos que nous avons soyez prudent dans vos analyses, apperement je pense qu’on nous dirige vers la guerre civile, or qui dit guerre civile, dit loi martial, bref dictature etc... Aussi n’oubliez pas QUI se cache derrière ces groupes islamistes..

    Saint Etienne du Rouvray, le 26 juillet. JEAN PIERRE SAGEOT / SIGNATURES POUR LE MONDE

    L’essentiel sur l’attaque de Saint-Etienne-du-Rouvray

    Le prêtre auxiliaire de la paroisse Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), Jacques Hamel, est mort égorgé, mardi 26 juillet, lors d’une prise d’otages dans son église. Les deux auteurs de ce meurtre ont été tués par les hommes de la brigade de recherche et d’intervention (BRI) de Rouen. L’organisation Etat (...)

    #En_vedette #Liberté,_Égalité,_Fraternité... #Actualités_France

  • DIRECT. Saint-Etienne-du-Rouvray : le prêtre assassiné, les deux preneurs d’otages abattus
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/12131-direct-saint-etienne-du-rouvray-le-pretre-assassine-les-deux-preneu

    Rien ne nous seras épargné... Paix à son âme.

    Cliquez sur l’image pour voir le live en direct sur France TV Info.com

    Les deux hommes s’étaient introduits vers 9h45 dans l’église pendant une messe.

    Ce qu’il faut savoir

    Deux forcenés qui avaient pris en otage plusieurs personnes, dont le curé, mardi 26 juillet, dans une église de Saint-Etienne-du-Rouvray, près de Rouen (Seine-Maritime), ont été abattus, annonce le minsitère de l’Intérieur. Le parquet antiterroriste s’est saisi de l’enquête.

    Une prise d’otages pendant une messe. Les deux assaillants, munis d’armes blanches ont fait irruption dans une église de Saint-Etienne-du-Rouvray vers 9h45, pendant un office.

    Les deux preneurs d’otages "neutralisés". L’assaut a été donné rapidement. Des (...)

    #En_vedette #Liberté,_Égalité,_Fraternité... #Actualités_France

  • #prise_d'otages meurtrière dans une #église en Seine-Maritime
    https://www.mediapart.fr/journal/france/260716/prise-dotages-meurtriere-dans-une-eglise-en-seine-maritime

    Deux preneurs d’otages qui s’étaient retranchés mardi matin 26 juillet dans une église de Saint-Étienne-du-Rouvray, près de Rouen en Seine-Maritime, avec cinq otages, ont été « neutralisés ». Au moins un otage a trouvé la mort, et un autre a été grièvement blessé. Le parquet antiterroriste est saisi de cette tuerie.

    #France

  • Inondations : le douloureux retour à la normale
    https://www.crashdebug.fr:443/actualites-france/11877-inondations-le-douloureux-retour-a-la-normale

    Bien sûr, on compatit avec toutes les victimes de cette crue géante, et à voir le nombre de visiteurs du blog qui a chuté de 400 personnes par jour, il y a forcément des lecteurs/trices de Crashdebug.fr... D’ailleurs pour être totalement transparent avec vous, nous ça c’est joué à 2 ou 3 kilomètres, aussi on vous envoie tous nos encouragements, comme on dit après la pluie…

    Amitiés,

    f.

    Une rue de la commune d’Elbeuf inondée par la crue de la Seine, le 5 juin 2016 - J-F. MONIER AFP

    Le dernier pic de crue était attendu mardi dans l’Essonne, au terme d’une semaine d’inondations exceptionnelles qui ont fait quatre morts et des dégâts dont le coût d’indemnisation pourrait dépasser le milliard d’euros.

    Seuls l’aval de la Seine, à Elbeuf et Rouen, le Cher et l’Essonne devaient être mardi en vigilance orange, (...)

    #En_vedette #Liberté,_Égalité,_Fraternité... #Actualités_France

  • SI UNE FORCE DÉCOUVRE SON PROPRE NOMBRE...

    Le gouvernement révèle qu’il « puise déjà dans ses réserves stratégiques ». Il croit parler carburant.

    Dans certains contextes (fin de règne, modèle dominant usagé, veille d’apocalypse), il est plus difficile que d’ordinaire d’enfermer la générosité et la détermination. On a beau les assigner à résidence, les murer dans le silence et le mensonge, ou les incarcérer tout court, rien n’y fait. Impossible de dire alors où s’arrête le rayon d’action d’un geste, pour peu qu’il soit simple et franc. À croire qu’il suffit parfois d’y aller franchement, pour faire dans l’époque une mince ouverture. Un déchirement de chemise peut trouver, bien plus tard, un prolongement inattendu. Signe discret que le présent s’est ouvert. Que nous vaut l’efficacité de cette chemise de DRH arrachée ? Si le geste trouve à se continuer, c’est peut-être qu’il arrive de très très loin, du plus profond de nous. C’est peut-être qu’il est dans le futur.

    Depuis mars, semaine après semaine, l’émeute est comme un fou rire : plus on la réprime, plus on la tient confinée, plus elle éclate et se communique. La vigueur des cortèges de jeunesse – où l’on s’en prend à la police, et accessoirement aux agences bancaires – la salubre énergie des méchants casseurs devait à la longue se révéler contaminante. Gares, ports, autoroutes, centres logistiques, raffineries, terminaux et dépôts pétroliers, centrales nucléaires : on s’avance tranquillement et sûrement vers un blocage de la France entière.

    Un virus sérieux sait muter. Ce qui est manifestation offensive à un endroit, devient blocage acharné un peu plus loin. C’est la même volonté de faire mal à l’ordre en place. Si la radicalité d’une action anticapitaliste se mesure à la longueur de l’ardoise, eh bien, les syndicalistes l’emportent haut-la-main sur les autonomes.

    Quel rapport peut s’établir entre la bonne vieille CGT et les (très courus) cortèges d’infréquentables ? A priori tout nous oppose. Or, le propre d’une lutte est justement d’avoir raison des « a priori ». Le 24 mai, à 4 heures 30 du matin, quand les forces de sécurité ont viré le blocage de Fos-sur-Mer, elles ont ramassé. Il n’y a pas dix mille façons de faire preuve de détermination. 7 blessés côté loyalistes. À l’entendre, la CGT veut avant tout éviter la bagarre, en déplaçant les barrages au gré des interventions de la police. Mais face au jusqu’au-boutisme froid de l’exécutif, à un certain moment, on doit se défendre. Fatalement. Et la meilleure défense,

    En définitive, l’écart le plus grand qu’on pourra jamais trouver dans ce mouvement ne se situe pas entre shegueys et syndiqués, charos et orgas, désœuvrés et travailleurs. Il se situe entre Martinez 1 et Martinez 2. La grande question est donc : Philippe, il s’est passé quoi ?
    ...
    « Maintenant, on a les directions syndicales avec nous ? » Rosa Luxemburg parle de ces moments où « le nombre découvre sa propre force ». Aujourd’hui, il semble qu’une force découvre, n’en finit pas de découvrir, son propre nombre.
    Quelle force ? Depuis deux mois, on grandit ensemble, en avançant. Comme on pouvait le lire sur une de ces banderoles renforcées qui, mises bout à bout, forment une sorte de journal vivant de la lutte : « Nous naissons de partout, nous sommes sans limites ». (On imagine que faire corps avec un message doit avoir en soi quelque chose de renforçant, cela doit venir blinder la bâche derrière laquelle on charge les flics. Bien sûr, chacun reste libre de ne pas y voir un rapport offensif et touchant avec la vérité.)

    Mais quelle force ? En plein cœur du mouvement, il n’y a pas l’unité, il y a les contradictions, les désaccords à leur comble. Qu’on en reste là, et c’est le malentendu qui triomphe : le service d’ordre du 17 mai en mode casques manches de pioche, lancé à l’assaut des jeunes déters, et qui s’en revient la queue entre les jambes, conspué par 5000 personnes. Mais qu’on continue à avancer, et c’est simplement [notre force] qui peu à peu se dégage, la vérité qui progresse.

    Vérité, au sens où ce ne sont pas les automatismes qui ont le dessus, mais ce qui les détraque. Au sens où nul ne se satisfait « d’être soi-même », où chacun se trouve heureusement dépassé.
    Au sens où personne, tant qu’on avance, ne peut dire ce qui réellement est en train d’avoir lieu. Où chacun sent bien que son angle d’attaque n’est qu’une pièce au service de la situation : une pièce du puzzle, qui ne prend sens qu’aux côtés des autres. Vérité, comme un puzzle dont personne ne connaît d’avance l’image complète – si ce n’est Flamby, dans ses rêves (« Les vacances, et tout cela s’évanouira, tout retournera au néant »). Vérité, au sens où on ne lâche rien, puisqu’on ne connaît qu’un mot d’ordre, qu’on garde comme un talisman : « Continuons le début ».

    Notre force ? Il n’y a d’unité que dans l’ennemi commun, et la confrontation interne : unité négative. Aussi faut-il élever la négation au rang d’art, et commencer par distinguer plusieurs manières d’être [contre]. On ne s’oppose pas à Cazeneuve comme on se tient à distance de telle pratique au sein de la lutte, ou encore comme on désapprouve un ami.

    Nous de la lutte, notre force est insaisissable, intempestive, réductible à rien de répertorié. Par conséquent, ses détracteurs doivent l’appeler violence – et l’entourer de la nuée lexicale traditionnelle : « casseurs », « en marge », « une minorité », « radicalisation », « ultras », « archaïsmes », etc. Le gouvernement en trois mots : isoler les violents. En date du 26 mai, la CGT est à son tour qualifiée d’« organisation extrémiste minoritaire ». Il est à parier que, dans deux jours sur BFM, ses militants seront décorés casseurs. À tout le moins, Gattaz donnera dans la « dictature stalinienne » et le « terrorisme ».

    Le pouvoir parle de « violence » quand il flaire l’irrécupérable. Trouble, flou, tabou universel, ce concept permet toutes les confusions propices au parti de l’ordre. Depuis le temps on connaît la musique. D’un côté, ce qui est violent et insoumis à l’ordre républicain est nécessairement disqualifié : barbarie. De l’autre, la violence dont la République fait usage est plus que légitime, si légitime qu’elle disparaît : on parlera tout au plus de « fermeté ».

    Ainsi, le monopole de la violence existe à proportion de sa disparition aux yeux de tous. Qu’il crève l’écran prouve immédiatement à l’État qu’on le lui conteste en acte, son monopole. Le théologien de la Place Beauvau doit alors monter en chaire, et s’élever contre « ceux qui théorisent une consubstantialité de la police à la violence ». Hum, complexe.

    L’ennemi s’embourbe dans l’impossibilité où il est de pouvoir assumer sa violence. À l’inverse, assumons ! Il suffit d’apporter une définition amie, hérétique. La violence, c’est « la qualité de ce qui agit avec force ». L’enjeu politique n’est pas ailleurs : telle expression violente rencontrera-t-elle son propre nombre ? Telle force découvrira-t-elle son propre monde ?
    « Le nombre » dont on parle c’est un [nombre singulier], c’est telle force, ce n’est pas le plus grand nombre. C’est ce qui, à chaque lutte, vient au devant de la scène : nous. La défaite, c’est quand nous de la lutte nous laissons à nouveau dispatchés en individus, classes, peuple. « L’individu » ? L’illusion de la liberté. « Le groupe social » ? Le nous identitaire, la communauté aliénée. « Le peuple », « le plus grand nombre » ? Alibis en béton de toute oligarchie.

    La défaite, elle vient toujours comme notre retour à l’état social. La défaite c’est nous, mais divisés en personnes, figés en groupes arrêtables, préfabriqués en classes, et fantasmés en peuple. On ne nous y reprendra plus.
    Alors, que reste-t-il ? Cette simple idée. Partir de ce qu’il y a de meilleur en nous : ces moments où nous avons su faire preuve ensemble de générosité et de détermination. Ces deux mois et demi en regorgent (#pontd’austerlitz). Partant de là, il reste à « penser, attaquer, construire. »

    Quand le contact se fait entre ces deux éléments, force & nombre, quand la magie opère, alors, rien ne nous arrête. Et l’alchimie tient en partie à cela : que l’on s’exerce, encore et encore, à faire l’impossible résumé des épisodes précédents. Previously bienveillant et partial.
    Notre force a su répondre à une intrusion de la police dans une fac (17 mars) par une manif sauvage offensive (21 mars). Elle a su répondre au tabassage d’un lycéen par des attaques de commissariats (25 mars). Comme elle a répondu plus tard à la mutilation d’un manifestant par la prise de la Maison du Peuple, en plein cœur de la zone rouge (Rennes, 1er mai). Quand le RAID a mis fin à l’occupation, notre vengeance a été belle. « Toutes nos condoléances aux familles des vitrines ». – On me souffle dans l’oreillette que la Maison du Peuple vient d’être réoccupée (27 mai) – puis évacuée de nouveau (29 mai).

    Étrangère aux canaux classiques de la représentation, notre force a su presque partout se rendre autonome dans des cortèges distincts, en prenant la tête des défilés unitaires, ou encore en chassant le SO qu’on avait tragi-comiquement lancé à ses trousses. (On peut être sûr que le 14 juin, marchant sur Matignon ou l’Élysée, chasubles rouges et coupe-vent noirs, côte à côte nous chargerons la police – #onestenfinale).

    Face aux diverses manœuvres de maintien de l’ordre, notre force a su déborder, encore et toujours. Il est vrai qu’en deux mois et demi, la tête de cortège a plus que décuplé. Elle a bouté les flics hors des trottoirs (1er mai). Les dispositifs d’encerclement « fuient » de partout : par les toits, les entrées d’immeubles, les chantiers, les commerces. Quand ils tronçonnent les manifs, les flics se retrouvent eux-mêmes pris en sandwich et tout le monde les pourrit. Quand la préfecture interdit de manifester, des milliers de personnes bravent l’interdit (Nantes, Rennes). Une solidarité impensable a vu le jour au milieu des gaz, des nasses, des charges, des interpellations, des blessures sales, des égratignures, dans la mêlée, en garde-à-vue. Des mains secourables surgissent dans les pires moments, on se souvient du parapet devant la gare de Lyon (31mars).
    Face au vide propositionnel de Nuit Debout, notre force a lancé des cortèges sauvages vers des lieux de pouvoir (9, 11, 12, 14 avril), déclenché des affrontements massifs des heures durant, République noyée sous les gaz (15 avril). Surtout, elle a construit sur la place, dans l’idée de rendre effective l’occupation promise. Un court instant, c’était la ZAD en ville. La répression a été féroce comme jamais (28 avril). Après quoi, notre force a trouvé aux Beaux-Arts un refuge temporaire et monumental (12 mai).

    Le 18 mai, quand les flics ont voulu réserver la place de la République pour gémir devant le médias, faire des selfies avec leurs amis politiques, et mater des vidéos d’émeutes sur écran géant en ayant tout loisir de faire « bouh », alors, notre force a submergé leur opération de communication lamentable. L’État a naturellement cherché à se venger de ce méchant buzz. À l’heure qu’il est, montrant les flammes virales, il essaie encore de faire croire à une sombre « tentative d’homicide sur véhicule dépositaire de l’autorité publique ».

    « J’aurais énormément de difficultés à considérer qu’il y a derrière ces hordes sauvages quelque chose qui ressemble à de l’humanité ou a fortiori à un début d’idéal » (Bernard de Beauvau, le 19 mai). Il faut s’empresser de dire, à tous ceux qui ne savent pas encore quoi penser de la violence politique : voyez, c’est atroce, c’est immonde – ou plutôt : détournez-le regard. Il y a chez notre ennemi démocrate une incapacité structurelle à envisager celui qui le combat comme un adversaire loyal.

    AOUH ! Si nous sommes des barbares, ce n’est pas au sens où ils l’entendent. Dans leur bouche, « les casseurs » incarnent une vision du combat complètement déréglée. Or, il n’y a rien de plus réglé qu’un affrontement. Chacun connaît « les règles du jeu » : tout ce qui vient délimiter, matériellement et politiquement, le champ de bataille. L’enjeu est de résister de la manière la plus tenace et maligne à un armement qui, par définition, situe l’ennemi hors de notre portée. Aussi loin qu’il peut aller, un manifestant a un million de fois moins de chances qu’un flic de tuer quelqu’un d’en face. La police joue avec nos vies à chacune de ses interventions (le 26 mai encore), la réciproque n’est pas vraie. C’est dans ce cadre-là, non dépassable jusqu’à nouvel ordre, que les manifestants peuvent s’enhardir. S’il arrive qu’ils [cherchent la limite] (dirait un éduc), c’est bien que, des limites, il y en a. Modifier ce cadre est à la portée de quelque chose comme une insurrection, sûrement pas d’un quelconque défilé, si bouillant soit-il.

    Du côté de l’État, on a beau jeu de passer artificiellement d’un répertoire à l’autre : on a plus ou moins dans l’idée de réserver au manifestant d’aujourd’hui le traitement qu’on jouirait d’infliger demain à l’insurgé. Et si, insensiblement, on faisait glisser la manifestation dans la zone « cours d’Assises » ? Cette perversion, on ne l’invente pas, elle est inscrite noir sur blanc dans l’état d’urgence. Il reste que tous ceux qui luttent ont bien conscience que porter volontairement atteinte à une vie humaine, c’est briser le mouvement de résistance pour des années, voire des décennies. Nul besoin de se lancer dans un débat moral : c’est une absurdité stratégique complète, dans le moment historique où nous sommes. Tout le monde a entendu parler du désastre des morts de la banque incendiée à Athènes.

    Et maintenant ? Face à l’impassibilité surjouée de l’exécutif, face à la [violence] avec laquelle il « comprend mais », devant la façon au fond puérile qu’il a de se cacher derrière des contingents de flics, devant le [chantage à l’Euro] qu’il brandit comme arme fatale et lapsus révélateur, maintenant, notre force a recours au blocage en série de nombreux points stratégiques. Les syndicalistes tiennent des promesses que depuis longtemps ils n’osaient même plus formuler. Une génération entière, qu’on croyait défaite, rangée de l’Histoire, retrouve goût à la grève, à la fumée noire, à l’action collective, au coup de force assumé. Un docker le dit. « En attendant, tous les matins, on peut se regarder dans le miroir ». Tous les secteurs s’y mettent, la France entière est touchée. Il s’agit d’affamer le Capital, d’assécher la Machine, strangulation des flux, on est chaud. Le poids de l’intimidation quotidienne s’abat d’un coup sur les épaules de ceux qui l’exercent. Avec tout ça, on a pris la confiance.

    Nicolas Valls doit stipuler que ce n’est pas la CGT qui gouverne. Comme les médias aiment bien avoir affaire à leurs semblables, ils s’intéressent de près aux robots qui nieront le plus longtemps qu’il est en train de se passer enfin quelque chose dans ce putain de pays ! C’est eux qu’on entend, ceux dont la force d’inertie semble si grande qu’elle leur interdit de voir plus loin que demain matin je dois aller bosser, nous emmerdent avec leurs conneries. Mais combien sont-ils encore, à réagir comme ça ? Une minorité ! « Les gens ne sont plus dupes, alors maintenant, il faut juste qu’ils éteignent leur poste de télé et qu’ils descendent dans la rue » (Martinez). Il y a deux façons d’en finir avec les mythes, avec les vieilles lunes. On peut les abandonner parmi les gravats. On peut aussi les réaliser, pour voir. Grève générale ! La France à l’arrêt !
    ...
    Notre force ? Depuis dix ans, on n’a jamais vu autant de détermination dans un mouvement, et si peu de discussions [entre nous]. Si d’aventure on commençait à se parler, si on avait un lieu, quelle accélération. Mouvement enclenché à Rennes, Rouen (Saint-Nicaise), Bordeaux (la Chaufferie), ailleurs. La capitale est à la traîne. La tête de cortège a besoin d’une maison, et elle la prendra. Mais c’est une chose qu’il faudra arracher. On l’a vu, le pouvoir gère les débordements dans la rue, mais il écrase le moindre signe de communisme.

    Pour qui gouverne, il est toujours possible, d’une manière ou d’une autre, de contrecarrer le négatif seul, isolé, coupé de son côté pile. Mais confronté à la face cachée du négatif, à [l’affirmation d’autre chose], on panique, on en oublie toute sérénité républicaine. Cet aspect du combat exige de nous une patience et une résolution infinies, à la hauteur de l’enjeu. La nervosité de l’adversaire à cet endroit indique une crainte : « Admettons qu’on leur laisse un lieu. Et si ça prenait ? Regardez la ZAD... »

    On peut dire que la tête de cortège ne cesse de grossir. On peut aussi dire que l’ancienne manière de se battre est en train de muter. Encore une fois, nul ne doit se former une image arrêtée du peloton de tête autonome, de là où il va, de qui le compose. Lycéens, étudiants, salariés, chômeurs, retraités, syndiqués, révolutionnaires, électrons libres, nous nous sommes retrouvés à [contrer ensemble une loi]. Comment avons-nous pu franchir tous les obstacles jusqu’ici ? Parce qu’une charge bien plus explosive que cette seule opposition nous en a donné la puissance. De cela, tout le monde est convaincu.

    Et à présent, c’est parce qu’on saura se donner un objectif [supérieur] qu’on pourra l’emporter. Puisant en nous, dans cette situation folle, le feu nécessaire, il est temps de formuler des exigences communes, de tracer des perspectives audacieuses. Autrement la lutte mourra comme tant d’autres sont mortes : parce qu’on s’est cru trop faible pour montrer l’horizon.

    Le gouvernement révèle qu’il « puise déjà dans ses réserves stratégiques ». Il croit parler carburant. 

    Chasubles rouges, coupe-vent noirs, on tient la ligne ! On avance ! Le 14 juin ils tombent ! On continue !

    Paris, le 29 mai 2016.
    --
    https://lundi.am/SI-UNE-FORCE-DECOUVRE-SON-PROPRE-NOMBRE

  • Inondations : le douloureux retour à la normale
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/11877-inondations-le-douloureux-retour-a-la-normale

    Le dernier pic de crue était attendu mardi dans l’Essonne, au terme d’une semaine d’inondations exceptionnelles qui ont fait quatre morts et des dégâts dont le coût d’indemnisation pourrait dépasser le milliard d’euros.

    Une rue de la commune d’Elbeuf inondée par la crue de la Seine, le 5 juin 2016 - J-F. MONIER AFP

    Le dernier pic de crue était attendu mardi dans l’Essonne, au terme d’une semaine d’inondations exceptionnelles qui ont fait quatre morts et des dégâts dont le coût d’indemnisation pourrait dépasser le milliard d’euros.

    Seuls l’aval de la Seine, à Elbeuf et Rouen, le Cher et l’Essonne devaient être mardi en vigilance orange, selon l’organisme de prévention Vigicrues.

    La ville de Corbeil-Essonnes, où la rivière Essonne se jette dans la Seine, est particulièrement exposée. Deux (...)

    #En_vedette #Liberté,_Égalité,_Fraternité... #Actualités_France

  • Raffineries : Fos-sur-Mer débloqué par la force, le conflit se durcit
    http://www.lemarin.fr/secteurs-activites/oil-gas/25369-raffineries-fos-sur-mer-debloque-par-la-force-le-conflit-se-durcit

    Une intervention musclée des gardes mobiles a permis de débloquer, mardi à l’aube, la raffinerie Esso et le dépôt de carburants de Fos-sur-Mer, dans les Bouches-du-Rhône, dont les accès étaient occupés depuis le lundi 23 mai par des militants CGT opposés à la loi travail.
    Les forces de l’ordre ont rencontré « une résistance importante », jets de projectiles, feux de palettes et de pneus, selon la préfecture de police. Pour déloger les manifestants, elles ont utilisé des grenades lacrymogènes et des canons à eau. Bilan : sept blessés légers parmi les policiers, selon la préfecture, « quelques blessés » du côté des manifestants, frappés à coups de matraques, selon la CGT.
    Peu après 6 h, l’opération, qui avait débuté à 4 h 15, était « terminée et les barrages levés », selon la préfecture de police, et des camions citernes et des voitures, bloqués aux ronds-points environnants, recommençaient à circuler et pénétraient dans les sites d’approvisionnement, a constaté l’AFP.

    « D’autres sites seront libérés », a promis sur Europe 1, depuis Jérusalem, Manuel Valls, qui a réaffirmé qu’il n’y aurait « pas de retrait » du projet de loi travail. Le Premier ministre s’en est pris frontalement à la CGT, qui est selon lui « dans une impasse ».

    Pour le moment, le conflit est en phase de durcissement. La grève est désormais votée dans huit raffineries sur huit en France, y compris celles d’Exxon Mobil à Notre-Dame-de-Gravenchon, entre Le Havre et Rouen, a déclaré mardi matin à Reuters Emmanuel Lépine, secrétaire fédéral du secteur pétrole de la CGT.« Il va y avoir au minimum une baisse du débit de 50% à la raffinerie Exxon Mobil de Gravenchon, a-t-il ajouté. À Fos, la grève a aussi été votée. Plus aucun produit ne sort. Il y a maintenant huit raffineries sur huit en grève. »

  • #Nuit_debout crée la « Commune Saint-Nicaise » à #Rouen
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/230516/nuit-debout-cree-la-commune-saint-nicaise-rouen

    À Rouen, le mouvement Nuit debout occupe l’église Saint-Nicaise, rebaptisée civilement « #Commune_Saint-Nicaise ». Sur cette occupation jugée illégale plane la menace d’une expulsion imminente. Peut-être parce qu’il s’agit là d’un contre-exemple de démocratie réelle impliquant des riverains du quartier.

    #Culture-Idées #politique

  • Révolte en prison / Défense collective judiciaire / Blocage des sites pétroliers à Rouen
    https://actualitedesluttes.info/?p=942

    Dans l’émission de ce jour trois sujets :

    nous débutons avec un membre du collectif de soutien des prisonniers basques. Il nous parle du mouvement des prisonnières basques de Fleury-Mérogis, en lutte contre la dégradation de leur mode de détention et du mouvement des prisonnières de Fresnes.

    En seconde partie d’émission, il est question de Defcol, groupe de défense collective et de soutien juridique, et de son mode d’organisation face a la répression judiciaire.

    Nous faisons une halte dans la seconde partie pour accueillir par téléphone un docker de Rouen, pour faire le point sur le début des blocages de sites pétroliers dans le cadre de la lutte contre la loi travail. Durée : 1h12. Source : Fréquence Paris (...)

    http://actualitedesluttes.info/wp-content/uploads/2016/05/160520.mp3

  • Grèves, occupations et blocages avril 2016, panorama non exhaustif, CIP-IDF
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=8158

    « Pas de droit du travail sans droit au chômage ».

    Parce qu’aujourd’hui 6 chômeurs sur 10 ne touchent pas l’allocation chômage et que les négociations actuelles visent à faire de nouvelles économies sur le dos des chômeurs.

    La concomitance d’une nouvelle offensive anti-chômeurs et du projet de Loi Travail n’est pas un hasard du calendrier. Comme l’ont montré les lois Hartz en Allemagne, l’assurance #chômage est un levier décisif pour déréguler le marché du travail, détruire les droits des salariés et organiser la #concurrence de tous contre tous.

    Loi Travail - négociations sur l’assurance chômage : mêmes enjeux, même combat. Construisons de nouveaux droits !

    #fil en cours #grève #occupation #blocage @rezo

  • Rouen : mobilisations de l’extrême droite radicale en mai
    http://lahorde.samizdat.net/2016/04/28/rouen-mobilisations-de-lextreme-droite-radicale-en-mai

    Lu sur le site de Ras l’Front Rouen : La ville de Rouen, dans la deuxième quinzaine de mai 2016, ne sera pas la commune où il fera bon vivre ensemble, mais au contraire le lieu où les valeurs d’égalité de fraternité de solidarité seront mises à mal, si nous n’y prenons garde. A deux [&hellip

    #Extrême_droite_radicale #Parti_Nationaliste_Français #Vague_normande

  • À Rouen, Audrey Azoulay ouvre les bibliothèques aux dimanches
    https://www.actualitte.com/article/monde-edition/a-rouen-audrey-azoulay-ouvre-les-bibliotheques-aux-dimanches/64497

    "« Jusqu’à présent, l’État pouvait participer aux dépenses d’investissements des établissements de prêts, mais pas aux dépenses de fonctionnement. Cette réforme rend les bibliothèques éligibles aux aides qui leur permettront d’assurer leur fonctionnement pour garantir une ouverture dominicale aux usagers », indique la ministre. Un autre aboutissement, donc, que l’Association des Bibliothécaires de France ne manquera pas de saluer. Depuis longtemps, l’ABF est favorable à l’élargissement des horaires d’ouverture, tout en alertant sur la question des moyens à mobiliser pour ce faire. Cette ouverture dominicale fut inscrite par François Hollande dans le projet de loi de finances : « La lecture est un formidable moyen d’émancipation, de partage, d’évasion. Cette chance-là ne doit pas être un privilège », (...)

    #veille

  • #Mouvement_Social
    PREMIER BILAN

    Il est toujours délicat de tenter un bilan d’un mouvement toujours en cours, comme l’est celui dit « Contre la loi travail » ou contre la « loi EL KHOMRI » . On remarquera qu’il n’y a même pas une appellation homogène : tout le monde est conscient que Mme EL KHOMRI, bien qu’elle ait sûrement amélioré ses connaissances, dramatiquement nulles, en droit du travail en lisant « les journals » (sic - voir la vidéo mise en ligne le 20 mars par Les Echos) n’est pas à l’origine de ce texte. Elle n’est qu’une mère porteuse, pratiquant la GPA (Gestation Politique pour Autrui). De même, comment qualifier vraiment de « loi travail » une loi qu’il aurait fallu appeler depuis le départ « loi anti-travailleur » ! Malgré ces difficultés, nous tentons un tour d’horizon national et avançons quelques conclusions.

    Une mobilisation d’ampleur inespérée mais disparate

    Premier constat, celui d’une mobilisation d’ampleur inespérée : sous des pluies battantes, malgré le froid, le vent,… il y a eu le 31 mars plus d’un million de manifestants dans les rues.

    On ne peut pas dire, pourtant, que les centrales syndicales aient fait le maximum : certes, elles avaient lancé un appel national plus ou moins commun, mais, d’un peu partout, nous sont remontés de nombreux cas d’entreprises où les délégués syndicaux n’ont pas fait le moindre effort pour mobiliser (pas d’appel de boîte, pas de tract, même pas une affichette sur le panneau syndical…).

    Malgré cela, le bilan chiffré est là : largement plus d’un million de manifestants. C’était souvent à n’en pas croire ses yeux :

    « Vers 11 h, au croisement des tramways, c’est une véritable marée humaine qui s’apprête à démarrer. Un flot de tous âges s’amoncelle en amont de la rue de Strasbourg. Sommes nous 30 000, 40 0000 ou plus ? » (Nantes).

    A Paris, la foule est immense, l’information, symbolique, saute de rang en rang : « La Tour Eiffel est fermée pour cause de grève » . A Marseille, à Toulouse, ce sont des dizaines et des dizaines de milliers de manifestants. L’onde de choc traverse tout le pays, même des villes qui manifestent habituellement peu (Strasbourg : 8 000 manifestants), même de petites communes (Guéret : 1 500 manifestants, du jamais vu). Partout, c’est la même (bonne) surprise, malgré « l’air du temps », c’est l’affluence :

    « 10h15, Bayonne place St Ursule, venu manifester avec des convaincus de l’injustice de cette loi, grand désespoir. Pluie, vent, froid, et personne ou presque… Et puis, le premier véhicule a démarré avec une banderole, et ils sont tous sortis, des parkings, de la gare, des abris,… ».

    Contrairement à pas mal de mouvements antérieurs, ces manifestants sont essentiellement des salariés. Ainsi, sur le million deux cent mille manifestants que comptent, au plan national, les syndicats, l’UNEF revendique « 200 000 jeunes ». La proportion semble exacte : globalement, plus de 80 % de salariés. C’est assez rare pour être souligné, d’autant que

    « D’habitude les salariés du public sont très largement majoritaires, mais ce 31 mars, les salariés du privé ont également répondu présents à l’appel de la rue. » (St-Etienne).

    Mobilisation assez forte dans le privé donc et dans le secteur des entreprises publiques, bien plus faible parmi les fonctionnaires (où, souvent, les centrales syndicales ont fait une sorte de… service minimum).

    Pour autant, les « jeunes » sont très présents. D’abord, dans « la tête » de beaucoup de manifestants ( « Je suis venu défendre l’avenir des jeunes » a-t-on entendu un peu partout) mais aussi dans les actes : des groupes spontanés de travailleurs, malgré les mots d’ordre de dispersion de leur syndicat, se sont interposés entre les forces du désordre et les manifestants les plus jeunes, pour protéger ces derniers (Toulouse). Et puis, les jeunes sont toujours une force dynamique :

    « Le nouveau mouvement lycéen s’est illustré par sa spontanéité, sa détermination et son originalité. » (Montpellier).

    «  9h30 : Près de 70 lycées bloqués en région parisienne selon la presse bourgeoise. C’est nettement plus que les précédentes journées ! » (Paris).

    « La quasi-totalité des lycées sont désormais bloqués à chaque temps fort du mouvement. Du centre ville à la périphérie, c’est toute une génération qui prend goût à l’école buissonnière et à la révolte. » (Nantes).

    Ces manifestations, si elles ont été multitudinaires, si elles ont eu lieu partout en France, ont connu des «  niveaux de protestation » très contrastés d’une ville à l’autre. Le plus souvent, il s’est agi d’une sorte de « force tranquille ». Parfois des accrochages plus ou moins vifs ont eu lieu. Et, dans certains cas, la plus inepte soumission s’est exprimée : ainsi, à Pau, le cortège – gauche, extrême-gauche et libertaires confondus – a défilé sagement derrière une brochette de politicards du coin :

    « Nathalie Chabanne, député de la 2e circonscription, les conseillers régionaux Jean-François Blanco, Natalie Francq et Michel Minvielle, et aussi le conseiller départemental Margot Triep-Capdeville et le maire de Billère Jean-Yves Lalanne. ».

    Bref, les maîtres devant, le bon peuple derrière, comme le firent les « Benêts rouges » de Bretagne il n’y a pas si longtemps.

    La volonté des politicards de mettre sous tutelle le mouvement social, en prenant la tête des cortèges là où on les a laissé faire, n’est pas la seule manœuvre pour couper l’herbe sous le pied à une force qui pourrait aboutir à de trop fortes remises en cause du système. Les syndicats s’y sont mis, ponctuellement au moins, aussi : « ordre » et «  contrordre », c’est bien connu provoquent le « désordre » ou plutôt la démobilisation. Voici un exemple :

    « La journée commence un peu plus tard qu’annoncé initialement. Le rendez-vous à 5h30 au dépôt de train SNCF a été annulé la veille. La CGT avait décidé (contrairement au 9 mars) de ne pas appeler au piquet de grève, et Sud Rail avait finalement annulé son appel. » (Lille).

    La police avant la police ... et après

    A quoi s’ajoute la volonté de contrôler les cortèges, la sale habitude des « services d’ordre ». A Montpellier, c’est le « SPAM, Service de Protection (tu parles d’une protection  !) des Activités Manifestantes » qui tente de quadriller la manif. A Marseille « le cortège jeunesse, sans doute trop remuants à son goût, se fait gazer par le service d’ordre de la CGT » . A Tours, «  En plus des flics, la manif était encadrée par deux services d’ordre, l’un composé d’étudiants, l’autre de syndicalistes. Un tel dispositif semblait bien excessif compte tenu de la manière dont se déroulent les manifestations et actions contre la loi Travail à Tours. » .

    Le constat est général : pas une manifestation sans que des « petits cerveaux » ne se découvrent une vocation de «  gros bras », sans qu’ils constituent une sorte de « police avant la police », qui, d’ailleurs « travaille » main dans la main avec cette dernière.

    Sur un terrain ainsi préparé, les « forces de l’ordre » se sont fait un plaisir « d’intervenir », alors que les incidents créés par des manifestants ont été minimes (et souvent même, simplement une réaction aux violences policières). Certes, à Nantes « Une barricade de plus de deux mètres de haut est montée en quelques minutes par plusieurs dizaines de manifestants » . A Rennes, quelques « dizaines de jeunes ont lancé des pierres et des bouteilles en verre sur les forces de l’ordre » . A Rouen, « … des jeunes, foulard devant le visage, ont jeté des projectiles et allumé des feux de poubelle. » A Montpellier, le « Tramway a été pris d’assaut » . A Toulouse, la police a trouvé – tremblez, bourgeois - des bombes… de peinture.

    Bref, il y a eu quelques raptus de colère. Rien à voir cependant avec la casse systématique et organisée que pratiquent, avec une régularité de métronome, nos aimables «  exploitants agricoles ». Pour ne donner qu’un seul chif-fre – qui est d’ailleurs un chiffre du ministère de l’Intérieur – nos « exploitants agricoles » ont commis « l’exploit », lors de leurs diverses manifestations de début novembre 2014, de provoquer des dégâts pour un total de plus de 70 millions d’euros (1). A 89 euros TTC le container-poubelle de 240 litres (tarif à l’unité) (2), il aurait fallu que les manifestants du 31 mars brûlent exactement 786 516 poubelles pour atteindre le même montant. On en est loin, très loin. Les quelques poubelles brûlées, les quelques vitrines cassées (3) sont dérisoires comparées à la dévastation qui accompagne les manifestations type FNSEA. Et pourtant, quelle différence de traitement. Traitement médiatique d’abord (4) : alors que les manifestations FNSEA s’accompagnent de reportages pleurnichards sur « Ces pauvres propriétaires terriens qui vivent si mal dans nos campagnes » (comme si les smicards vivaient bien dans leur HLM) et que le terme « casseur » n’est jamais (ou presque jamais) employé à leur encontre quand bien même ils brûlent des portiques, pour les jeunes manifestants du 31 mars, pas de pitié : les incidents sont montés en épingle et ils sont qualifiés de «  casseurs » même s’ils n’ont cassé qu’un simple canette de Coca-cola. L’important, pour les médias, ce ne sont pas les faits, c’est tout ce qu’ils peuvent mettre en scène pour faire peur à « la France qui ne manifeste pas  » et de diviser ceux qui manifestent.

    Traitement policier ensuite : alors que les industriels de l’agriculture se permettent toutes les exactions qu’ils veulent au nez et à la barbe des « forces de l’ordre » , sûrs d’une impunité quasi totale, les manifestants du 31 mars ont été réprimés avec sauvagerie dès qu’ils sont sortis des clous de quelques millimètres (et, parfois, même sans qu’ils en sortent). Et après la police, c’est la justice, qui, sans sa traditionnelle lenteur, a commencé à les « aligner ». Le déchaînement de violence policière, injustifié et inapproprié a été tel que quelques journalistes se sont retrouvés aux urgences, avec, point positif à souligner, un effet direct sur leurs commentaires. Ainsi, Le Nouvel Obs’, nous offre-t-il ce titre vengeur  : « Manifestation violente ? Les jeunes victimes d’un traitement discriminatoire » . C’est que, si chez le tout-venant, un grand coup de matraque sur la tête provoque la fermeture réflexe des yeux, la physiologie du journaliste offre cette particularité intéressante que ce même grand coup, à l’inverse, lui rend, ainsi qu’à quelques uns de ses congénères, la vue sur la réalité des violences policières.

    Une lame de fond

    Que retenir de tout cela ? Certainement que nous sommes en face d’une sorte de lame de fond dont on aurait tort de ne pas saisir la puissance. Cette mobilisation massive de travailleurs du privé et du public, montre que ceux qui étaient censés continuer à ne rien comprendre et à garder la tête enfoncée dans le guidon ont compris.

    En effet, les centaines de milliers de travailleurs qui se sont mobilisés l’ont fait parce qu’ils ont compris que les discours distillé par le pouvoir (« Modernité contre archaïsme », « Serrez-vous la ceinture, ça ira tellement mieux après », « Ceux qui travaillent pas, c’est qu’ils ne veulent pas travailler », « Il faut alléger les charges des entreprises »…) sont une escroquerie. Ils ont la compréhension sourde (et, hélas, tardive) d’avoir été menés en bateau, depuis longtemps. Beaucoup de ceux qui ont manifesté, s’ils ont voté, l’ont fait pour… Hollande et sa clique. Ils espéraient ainsi se trouver, ne serait-ce qu’un peu, protégés. Ils se voient livrés, pieds et poings liés. Comment ne se sentiraient-ils pas plus que trahis, profondément blessés, humiliés ?

    Une partie, moindre, des manifestants perçoit aussi le jeu exact des centrales syndicales, bien tardivement aussi. Elles ne sont plus des mouvements homogènes. Le temps ou toute la CGT suivait comme un seul homme est révolu. Mais, quelle que soit la volonté des militants de terrain, leur détermination, leur honnêteté, le dernier mot reste toujours à la direction, laquelle a pour principal souci ses intérêts. De la capacité des directions syndicales à gérer la crise - en maintenant un savant équilibre entre la colère de la base et les intérêts du pouvoir (d’où, de successifs coups d’accélérateur et de frein) - dépend l’avenir de chaque boutique concurrente et, par voie de conséquence, les carrières personnelles de leurs dirigeants. Et c’est ça qui leur importe le plus.

    Il y a donc un fort ressentiment dans la population ouvrière, parmi les salariés en général, mais il y a aussi beaucoup de perplexité et même d’écœurement.

    Ressentiment, perplexité, écœurement, c’est la porte ouverte à tout, au meilleur comme au pire.

    Le meilleur, de notre point de vue, bien évidemment, c’est le constat que, les idées que développe la CNT-AIT rencontrent, dans ce contexte, une écoute et un intérêt inhabituels. Nous en avons fait le constat dans les cortèges où nous avons diffusé nos documents (en particulier, des numéros spéciaux de « Un autre futur » ). Il n’en faudrait pas beaucoup pour qu’une véritable réflexion démarre de façon massive. Il y a en ce moment une sorte de perméabilité aux idées.

    Mais cela, nous ne sommes pas les seuls à l’observer ; les nouveaux aspirants au pouvoir aussi. On les trouve déjà à l’œuvre, en particulier dans le conglomérat « Nuit debout » qui vient se plaquer sur le mouvement social et qui, loin de le renforcer, le parasite. En effet, pour être massif, le mouvement social n’en est pas moins fragile. S’il peut, ce que nous souhaitons, se renforcer, il est aussi susceptible de s’effondrer rapidement en laissant encore plus de désespoir et d’acrimonie (laquelle conduit souvent au lepénisme). C’est pourquoi le grand objectif du moment doit être d’affermir le mouvement sur ses propres bases. Or, au lieu de chercher à mobiliser le plus largement possible en vue d’une grève reconductible contre la loi El Khomri, au lieu de chercher à renforcer la compréhension de la lutte des classes par les travailleurs, ce sont des propositions interclassistes qui tiennent le haut de ces débats de nuit.

    On notera, parce que c’est toujours très significatif, que les médias font une belle publicité à « Nuit debout » .

    Alors qu’ils ont été relativement discrets sur la journée du 31 mars (par exemple, sur France-Info, c’était presque anecdotique, une information comme une autre), et sur d’autres événements très forts – comme la grève des dockers du Havre cette semaine, pratiquement passés sous silence - « Nuit debout » qui mobilise bien moins de gens bénéficie de reportages multiples à la télé et fait la une des journaux (par exemple, la couverture du gratuit national « 20 Minutes »). France Inter lui a même consacré une soirée spéciale, une sorte de micro en libre service. Cette convergence médiatique montre que le pouvoir se satisferait très bien de l’émergence de quelque nouveau parti politique – fût-il «  podémiste  » ou «  syriziste  » - si cela doit permettre de tuer le mouvement social. L’essentiel, pour lui, en ce moment est d’augmenter les bénéfices des détenteurs de capital en faisant passer la loi EL KHOMRI. Et pour cela, ce n’est pas la première fois qu’il est prêt à nous raconter plein d’histoires à dormir debout.

    1.- Voir « @Anarchosyndicalisme ! » n°142. Décembre 2014 – Janvier 2015. http://cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article716

    2.- http://www.magequip.com/conteneur-2-roues-240-l.html

    3.- A 2 500 euros la vitrine - tarif moyen ( https://travaux.mondevis.com/vitrine-de-magasin/guide ), il aurait fallu détruire 28 000 vitrines pour arriver à la même somme.

    4.- Le traitement médiatique d’une question est toujours un très bon indicateur de la position du pouvoir.

    Article d’@anarchosyndicalisme ! n°149 Avril-Mai 2016

  • #pédophilie dans l’Eglise : l’éveil des victimes
    https://www.mediapart.fr/journal/france/100416/pedophilie-dans-l-eglise-leveil-des-victimes

    Les scandales de pédophilie révélés par l’association #La_parole_libérée ne se limitent plus au diocèse de Lyon et à « l’affaire Barbarin ». Les témoignages se multiplient dans l’Hexagone. Après des années de refoulement et de traumatismes, des victimes brisent le silence et mettent l’Église face à ses responsabilités. Témoignages, de Sainte-Foy-lès-Lyon à Toulouse, en passant par Rouen.

    #France #Cardinal_Philippe_Barbarin #église