city:saint denis

  • #CDG_Express et #RER_B : Pécresse restera « inflexible » sur sa position
    https://www.latribune.fr/regions/ile-de-france/cdg-express-et-rer-b-pecresse-restera-inflexible-sur-sa-position-804789.ht


    Crédits : DR

    Dans ses vœux prononcés dans la soirée du 21 janvier, la présidente de l’autorité organisatrice de transports Île-de-France Mobilités (IDFM, ex-STIF) réaffirme son attachement à cet axe de 32 kilomètres : « Oui, nous avons besoin de cette liaison directe ! Elle est complémentaire du RER B et nous permettra de le désaturer car une personne avec des valises prend la place de trois. » Valérie Pécresse ajoute : « En termes d’attractivité, c’est capital ! 50 millions de touristes chaque année, cela nécessité qu’on les accueille dignement. »

    Puis, conformément à ses déclarations de la mi-décembre, la présidente du conseil régional francilien appelle l’État à ne pas oublier les 900.000 voyageurs quotidiens du RER B.
    « Nous voulons que les travaux soient réalisés sans dégrader la qualité du service. J’attends les conclusions du préfet Cadot pour avril [mais] je resterai inflexible sur cette position », a conclu Valérie Pécresse.
    […]

    La prise de parole de la patronne de la région a été suivie ce mardi 22 janvier d’un courrier adressé au préfet de Paris, préfet d’Île-de-France. Selon l’agence de presse Reuters, des députés, des sénateurs, plusieurs dizaines d’élus municipaux, dont les maires d’Aubervilliers et de Saint-Denis, ainsi que des syndicalistes et des représentants d’associations d’usagers ont en effet demandé au représentant de l’État « d’abandonner au plus vite le CDG Express. »

    « Les impacts sur les RER sont en tout point contraires à la politique annoncée par l’exécutif de donner la priorité aux transports du quotidien », écrivent-ils.

    Selon les estimations officielles, le projet doit coûter 2,1 milliards d’euros, dont 400 millions provenant des actionnaires du gestionnaire d’infrastructure (Groupe ADP, SNCF Réseau et la Caisse des dépôts et consignations).

  • Depuis la Bourse du travail occupée
    http://www.zite.fr/bourse-occupee

    Le 30 janvier 2018, des exilé.es et leurs soutiens ont réquisitionné un bâtiment de l’université Paris 8 à Saint Denis. Cet hiver, des salles universitaires avaient déjà été occupées à Lyon ou à Grenoble. Une manière de faire tenir ensemble le besoin concret de réquisition des lieux pour ne plus dormir à la rue et la nécessité de s’organiser politiquement pour défendre la liberté de circulation. Ces occupations font écho à celle de la Bourse du travail, menée dix ans plus tôt par d’autres, qui avaient décidé de se faire appeler « sans-papiers ». L’occasion d’écouter Maïmouna, l’une des actrices de l’époque, qui raconte au collectif Précipité le quotidien de l’auto-organisation, entre cuisine collective et galères de chauffage. Source : Revue (...)

  • Un mouvement d’occupation face au durcissement de la politique migratoire

    A Lyon, le mouvement d’#occupation monte en puissance face au durcissement de la politique migratoire.
    https://www.bastamag.net/A-Lyon-le-mouvement-d-occupation-monte-en-puissance-face-au-durcissement-d

    Nantes : Des #étudiants et militants squattent depuis plusieurs jours des locaux universitaires pour y héberger des jeunes #migrants.
    https://www.20minutes.fr/nantes/2179039-20171130-nantes-universite-bien-embarrassee-occupation-batiments

    #squatt #hébergement #Lyon #Nantes #fac #Université #migrants #réfugiés #accueil #solidarité #hospitalité #émigration #migration #résistances

  • #Saint-Denis (93) : des exilé.e.s occupent l’Université Paris-8 !
    https://fr.squat.net/2018/01/31/saint-denis-93-des-exile-e-s-occupent-paris-8

    Nous occupons depuis ce mardi 30 janvier le bâtiment A de Paris 8 Université à Saint Denis. Nous, personnes exilées et leurs soutiens, avons pris possession de ce bâtiment pour prolonger le mouvement général contre les politiques migratoires racistes. Le bâtiment A de l’université Paris 8 à Saint Denis est occupé depuis le mardi 30 […]

    #ouverture #sans-papiers #Seine-Saint-Denis #Université

  • Médias et banlieue | Au fond près du radiateur
    http://www.aufondpresduradiateur.fr/?p=4223

    Dans le cadre d’une semaine sur les médias libres sur Fréquence Paris Plurielle, nous vous proposons une émission sur le thème « banlieues et médias ». Vous pourrez écouter : – Un micro-trottoir réalisé à Saint Denis pour donner la parole aux habitant.e.s et recueillir leurs impressions sur la manière dont on parle d’eux dans les différents médias. – Une discussion avec nos invité.e.s : Max de l’émission Bienvenue chez oam, Florence de Radio déclic, ainsi que Pierre et François du collectif Les mots sont importants. Durée : 1h27. Source : Fréquence Paris Plurielle

    https://ia601504.us.archive.org/28/items/BanlieueEtMdiasEMISSIONSPECIALEAFPDR11.10.16/Banlieue%20et%20m%C3%A9dias%20%20-%20EMISSION%20SPECIALE%20AFPD

  • La maison des femmes en Seine-Saint-Denis - RFI
    http://www.rfi.fr/emission/20160829-maison-femmes-seine-saint-denis?ns_mchannel=fidelisation&ns_source=news

    C’est l’histoire d’une maison dans un hôpital ! Une Maison de toutes les couleurs dédiée aux femmes. Cette Maison des Femmes s’est ouverte cet été à Saint Denis en banlieue nord de Paris. Considéré comme l’un des départements les plus pauvres de France, la Seine-Saint-Denis a une population migrante beaucoup plus importante qu’ailleurs en France. Les problèmes médicaux y sont très spécifiques comme les mutilations sexuelles par exemple. Elles font partie des traumatismes pris en charge dans cette Maison des Femmes.

  • Tournée de Kristian Davis Bailey (de Black Lives Matter et Blacks 4 Palestine) en France, autour de la Semaine contre l’Apartheid Israélien :
    http://seenthis.net/messages/466724

    La censure est en marche. Déjà deux événements affectés en région parisienne :

    18 mars à 19h à Paris : Conférence « De l’Afrique du Sud à la Palestine : BDS héritière​ des luttes de libération » avec Kristian Davis Bailey, Marie France Cohen Solal et Yasser Qous —> cet événement a été annulé par la salle municipale du 2ème arrondissement, et sera donc déplacé à la CNT, 33 rue des Vignoles, P20 !

    22 mars à 18h à Saint Denis, Université Paris 8 : Conférence sur « Lutter contre l’apartheid à l’université » avec Kristian Davis Bailey et unE militantE du collectif seront les principaux intervenants —> cet événement a reçu des menaces de censure de la part de la direction de l’Université... à suivre...
    http://www.aurdip.fr/la-fac-nous-censure.html

    #Palestine #IsraeliApartheidWeek 2016 #Kristian_Davis_Bailey #Censure #France #BDS #repression #Boycott #Justice #Cour_de_cassation #Censure #Liberté_d_expression #JeSuisBDS #criminalisation_des_militants

  • Je suis noir et j’ai été identifié racialement et enfermé en Israël lors de mon voyage
    Kristian Davis Bailey, Color Lines, le 25 février 2016
    http://www.aurdip.fr/je-suis-noir-et-j-ai-ete-identifie.html

    http://seenthis.net/messages/464979

    Et la tournée de Kristian Davis Bailey en France :

    9 mars 18h à Lille, MDE de Lille 1, avenue Carl Gauss, Villeneuve d’Ascq – Metro Cité Scientifique : Conférence + buffet et concert « Les violences d’Etat » avec Kristian Davis Bailey, Yasser Qous et Said Bouamama
    11 Mars 12h30 à Nantes, Amphi A (Tertre) : "La résistance de la jeunesse palestinienne", avec Kristian Davis Bailey (Black4Palestine) et Wadia Layla (Militant palestinien),
    12 Mars 18h à Nantes, Amphi B17 : "Répression des luttes aux Etats-Unis, en Palestine et en France", avec Kristian Davis Bailey (Black4Palestine) et le collectif "Nantes en résistances",
    14 mars 18h à Bordeaux : Conférence avec Yasser Qous, Kristian Davis Bailey et Siham Assbague
    15 mars 12h30 à Toulouse, Université Jean Jaurès/Mirail, amphi 9 : rencontre avec Kristian Davis Bailey (Black for Palestine) « L’apartheid universitaire en Palestine et les luttes de la jeunesse en Palestine, aux Etats-Unis et en France ».
    16 mars 20h à Grenoble, salle polyvalente des Balladins : Conférence "histoire populaire des luttes anti-apartheid" avec Kristian Davis Bailey, Kenjah Comité Traite Négrière Esclavage (CTNE)
    18 mars à 19h à Paris 2ème, Espace Jean Dame, 17 rue Léopold Bellan : Conférence "De l’Afrique du Sud à la Palestine : BDS héritière​ des luttes de libération" avec Kristian Davis Bailey, Marie France Cohen Solal et Yasser Qous
    22 mars 18h à Saint Denis, Université Paris 8 : Conférence sur "Lutter contre l’apartheid à l’université" avec Kristian Davis Bailey et unE militantE du collectif seront les principaux intervenants. Menaces de censure sur cette conférence... à suivre...

    #Palestine #Racisme #Expulsion #Aéroport #Douane #Frontière #expulsions_frontières #IsraeliApartheidWeek 2016 #Kristian_Davis_Bailey

  • Jacqueline Sauvage graciée ? Les #femmes victimes de "violences ne sont pas assez protégées - le Plus
    http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1475627-jacqueline-sauvage-graciee-les-femmes-victimes-de-violence

    Une femme victime de violences par son conjoint est censée s’opposer, partir et porter plainte dès le premier coup qu’elle reçoit. Si, comme Jacqueline Sauvage, elle est restée de nombreuses d’années à subir des violences sans les dénoncer, ni fuir, cela suscite le doute et l’incompréhension.

    Ne ment-elle pas ? N’est-ce pas sa faute puisqu’elle n’a pas réagi ? Et ces violences, n’y a-t-elle pas consenti et trouvé son compte par masochisme ?

    Une culture qui culpabilise les victimes

    Penser cela, c’est adhérer à une culture du déni de la violence particulièrement injuste qui culpabilise les victimes.

    C’est faire l’impasse sur la réalité de l’enfer que ces femmes vivent, sur la gravité des menaces qui pèsent sur elles, sur les nombreuses stratégies des conjoints violents qui organisent leur emprise et leur impunité, et sur les troubles psychotraumatiques induits par les violences qui mettent les victimes hors d’état de réagir et les piège durablement. La violence est un formidable outil de soumission qui annihile les capacités de défense des victimes.

    Au lieu de se demander comment un homme s’autorise à être si violent, et arrive à transformer l’espace conjugal et familial en une zone de non-droit et de terreur pendant tant d’années, c’est à la victime qu’on demande presque toujours des comptes.

  • Grâce de Jacqueline Sauvage, meurtrière devenue icône de la lutte contre les violences conjugales
    http://information.tv5monde.com/terriennes/jacqueline-sauvage-une-condamnation-controversee-77777

    Victime de violences conjugales pendant 47 ans, Jacqueline Sauvage bénéficiera donc d’une « remise gracieuse » de peine accordée par le président François Hollande, après avoir été condamnée deux fois, dont la dernière début décembre 2015, à dix ans de prison pour avoir tué son mari. Une affaire qui a suscité tout un débat en France sur l’inculpation des femmes battues et meurtrières. Source : Terriennes

    • On remarquera aussi que lorsque l’on demande une remise gracieuse, à la CAF, à Pôle emploi, aux trésor public, on doit souvent commencer par plaider une telle remise sur l’ensemble des sommes réclamées (remise gracieuse totale) puis, éventuellement, demander ensuite une remise gracieuse partielle.

      Chaque jour qui passe les montre plus abjects. FH a choisi de refuser la grâce (ce que les merda ne disent pas) et répondu par une tout autre mesure. Il faut qu’elle reste en taule et fasse une autre demande, de liberté conditionnelle (avec probablement des mesures contraignantes à la clé pour sa sortie, ultérieure).
      La dame a eu le malheur de vivre ces 47 ans, de tuer ce mari (pas une partie de plaisir, ni avant, ni pendant, ni après), fait un séjour en taule de 33 mois, fait l’objet d’une pub guère sympathique, subi un procès, été condamnée (jusqu’à une peine de sureté). Le manque de grâce des ces gens...
      On se souviendra que le ministre de la justice Mitterrand n’avait gracié aucune Algérien condamné à mort lors de la guerre d’Algérie.
      Plus près de nous, on se souviendra que l’épisode du 13 novembre s’est conclu par trois exécutions extrajudiciaires à Saint Denis, se prolonge d’un état d’exception permanent, etc.

      L’imagination, toujours plus sordide et misérable, est au pouvoir. Les blagues débiles sur flamby, capitaine de pédalo, et autres demandes de virilité ont du jouer leur rôle dans l’érection de ce commercial communiquant en chef de guerre.

      #ordures_socialistes

    • Jacqueline Sauvage et l’habile compromis de la grâce présidentielle
      http://prdchroniques.blog.lemonde.fr/2016/02/01/jacqueline-sauvage-et-lhabile-compromis-de-la-grace-presi

      La #légitime_défense, plaidée par sa défense et rejetée par deux cours d’assises composées respectivement de neuf membres en première instance – six jurés citoyens et trois magistrats professionnels – et de douze en appel, neuf jurés et trois magistrats – n’est pas davantage reconnue. (...)
      Cette grâce strictement encadrée est un habile compromis. Elle ne déjuge pas au fond la décision rendue par la cour d’assises d’appel et ne cède pas à la réécriture a posteriori d’une affaire judiciaire par des pétitionnaires ou des commentateurs qui, contrairement à ceux qui ont eu la lourde charge de juger, ne connaissent que la version de la défense. Elle permet au président de la République de se prévaloir d’une décision d’"humanité" et de se gagner au passage la faveur de tous ceux que le cas de Jacqueline Sauvage avait émus. Elle n’ouvre pas pour autant, face aux revendications qui se sont élevées, la voie à une modification de la loi en faveur d’une reconnaissance de légitime défense « différée ». Elle se limite à un « cas » et se garde d’épouser une « cause ».

      La défense de Jacqueline Sauvage avait choisi l’inverse devant la cour d’assises d’appel du Loir-et-Cher : Mes Nathalie Tomasini et Janine Bonaggunta avaient refusé de plaider une peine moins sévère que les réquisitions de l’avocat général pour ne soutenir que l’acquittement de leur cliente, au nom d’une légitime défense que contredisait le dossier d’instruction.

      Le dénouement de cette affaire offre à cet égard une singulière inversion des rôles. Deux avocates, habiles communicantes, transforment le cinglant échec judiciaire qu’elles ont essuyé pour leur cliente devant une cour d’assises en bruyante cause médiatique. Et un président de la République use de son pouvoir pour donner à une accusée l’avocat efficace qu’elle n’a pas eu dans le prétoire.

      En revanche, l’instruction concernant les trois flics qui ont criblé de balle un suicidaire (?) au hachoir devant le commissariat de la Goutte d’or concluera à la légitime défense.

    • Mais est-ce que Hollande n’a pas refusé la grâce justement parce que c’est un acte monarchique ?

      je suppose @aude_v que c’est une blague, plus monarchiste, je crains qu’il n’y a pas. Non, Machin soigne la chèvre et le chou. La justice sexiste n’est pas remise en cause, le jugement n’est pas remis en cause, l’ordre du monde tel que les hommes autoritaires le conçoivent n’est pas remis en cause, mais dans le rapport de force avec icelles qui auraient voulu que cela change l’herbe est coupée sous le pied en concédant avec la mansuétude du monarque une grâce qui n’en est une que pour ceux qui ne savent pas lire. C’est la grâce pour les idiots et les ignorants, le peuple de l’opinion tel que conçut par ses représentants, rien ne change.

    • ben voila, la réponse à "#qui_sera_la_prochaine"
      Devant les assises, la femme qui a tué son mari violent « demande pardon »
      http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2016/02/04/01016-20160204ARTFIG00395--grenoble-une-autre-affaire-jacqueline-sauvage.ph

      Les protections ne sont accordées qu’aux repentis (Sonia, la femme qui a permis d’arrêter Abaaoud n’a aucune protection, ben wéé) le message cynique est clair : "Femmes, vous n’avez rien à donner en échange de votre protection, vous pouvez crever"

  • • La génération de la crise ne sera pas celle de la guerre !
    http://unef.fr/2015/11/29/la-generation-de-la-crise-ne-sera-pas-celle-de-la-guerre

    Ouf ! Y-a quand même quelques jeunes qui réfléchissent mais ça montre, une fois de plus, que les gouvernement dit « de gauche » est coupé de tout (enfin, pas de ceux qu’ill sert comme le faisait déjà la droite précédemment…).

    Appel signé par l’UNEF, les Jeunes Communistes, les Jeunes CGT, la JOC, le MRJC, l’UNL, la maison des potes, les jeunes écolos, DIDF-jeunes, le Parti de Gauche, Ensemble et les JRG.

    Les terribles attentats du 13 novembre à Saint Denis et Paris ont plongé le pays dans le choc et l’effroi. Nous tenons à rendre hommage aux victimes et à apporter notre soutien à leurs proches. Nous saluons également l’action des agents du service public et l’élan de solidarité qui a eu lieu de la population.

    Ces attentats touchent profondément les jeunes de notre pays. Les lieux qui ont été visés – festifs, culturel, sportifs – sont ceux que beaucoup d’entre nous fréquentent. Les jeunes sont nombreux parmi les victimes mais aussi parmi les auteurs des attentats. Dans le monde entier, au Liban, en Tunisie, au Kenya, en Turquie, notre génération est touchée par la guerre, l’obscurantisme, le fanatisme qui cherche à anéantir les espoirs de paix et de vivre ensemble par une violence aveugle.

    Nous avons une responsabilité particulière, pour dépasser nos peurs et refuser cette violence. Les réponses qui seront apportés à ces attentats détermineront, pour beaucoup, le monde dans lequel nous allons vivre. Deux logiques s’affrontent. D’un côté, celle d’une dérive guerrière et sécuritaire, qui traduit la montée de la violence et la recherche d’un ennemi intérieur. De l’autre, celle de la construction de la paix, en faisant le choix de renforcer la démocratie. C’est avec la conviction que céder à la peur reviendrait à tomber dans le piège tendu par les terroristes que nous défendons la seconde option. Nous rejetons la modification de la constitution, la déchéance de nationalité ou encore l’escalade militaire en Syrie. Nous refusons un état d’urgence permanent.

    L’Etat de droit n’est pas désarmé face au terrorisme. Il est indispensable de revoir les moyens humains et les missions des services de renseignement, de police et de justice. Mais ces mesures ne nécessitent en aucune façon de remettre en cause les libertés individuelles et collectives. Elles doivent s’accompagner, au contraire, de plus de libertés, de démocratie et de solidarité. Pour lutter contre le terrorisme, la responsabilité de notre génération est de construire la Paix et la Justice en France et partout dans le monde.
    Partout dans le pays, Faisons entendre notre voix !

    La période pose plus que jamais la question de la politique internationale. La France ne doit pas reproduire les interventions militaires américaines désastreuses de l’après 11 septembre. Nous refusons les ventes d’armes et les coopérations économiques avec les pays qui financent les groupes terroristes. Notre diplomatie doit être au service de la paix, dans le cadre du droit international. Au Moyen-Orient nous devons soutenir les Kurdes et tous les défenseurs de la démocratie qui luttent contre Daesh. A l’échelle du monde, nous devons soutenir toutes les forces qui agissent dans le sens d’une paix juste et durable, notamment en Palestine. L’heure est plus que jamais à favoriser un accueil digne et massif pour les réfugiés qui fuient les guerres de par le monde entier.

    La paix et la justice doivent également être les boussoles des politiques à l’intérieur du pays. Après le choc des assassinats, comme après les attentats de janvier, beaucoup de voix s’unissent pour citer la devise de la république : « Liberté, Egalité, Fraternité ». L’urgence est de la rendre réelle pour l’ensemble des jeunes. L’éducation doit être une priorité politique. Il est grand temps d’agir pour la sécurisation de nos parcours professionnels et de vies. De l’école à l’insertion en passant par la culture : plus aucun jeune ne doit être plongé dans l’incertitude et la perte de repère dont se nourrissent les terroristes. S’il y a bien une situation qui mérite l’Etat d’urgence, c’est celle des jeunes en France victimes de discriminations.

    Nous pensons à tous les jeunes victimes de racisme au quotidien, de contrôles au faciès, de discriminations à l’embauche. La jeunesse risque de souffrir de la récupération poli-tique des forces réactionnaires et de l’extrême droite à la suite de ces attentats. Mais aussi les jeunes de quartiers populaires ou de territoires ruraux délaissés, victimes de discriminations territoriales, les femmes victimes du sexisme, les jeunes discriminés pour leur identité sexuelle…

    L’urgence est de mettre un terme aux divisions et aux inégalités. Nous avons des solutions et plus que jamais, la génération de la crise refuse d’être celle de la guerre ! Nous appelons à la constitution d’espaces d’échange, de débat et d’engagements ouverts à l’en-semble des jeunes pour que la société de demain ne se construise pas sans nous.

  • Australie : antifas vs. islamophobes
    http://lahorde.samizdat.net/2015/11/30/australie-antifas-vs-islamophobes

    L’extrême droite française n’est pas la seule à tenter de tirer profit des attaques terroristes qui eurent lieu à Paris et Saint Denis, le 13 novembre dernier. De l’autre côté de la terre, en Australie, des centaines de vautours ont également essayé de surfer sur la vague d’émotion internationale de solidarité envers les victimes. A [&hellip

  • Reims les Identitaires font leur spectacle
    http://lahorde.samizdat.net/2015/11/17/reims-les-identitaires-font-leur-spectacle

    Les groupes identitaires et nationalistes essaient, depuis les attentats de vendredi à Paris et Saint Denis, de faire passer leurs messages islamophobes. Ce fut le cas à Metz, Lille où ils n’ont pu rester longtemps, rejeté par la foule, en essayant de se monter lors des rassemblements de (...) — Actualités, Non classé, Reims

    • La situation est la suivante : nous sommes face à deux fondamentalismes – le fondamentalisme économique des gouvernements - de droite, de gauche, d’extrême droite ou d’extrême gauche, il n’y a dans tout le spectre politique que des partisans de l’économie, du calcul, du travail, de la mesure, de la comptabilité et de l’ingénierie sociale – et le fondamentalisme idéologique des tenants du Califat. L’un pas plus que l’autre n’est prêt à discuter le moindre de ses articles de foi, alors même que leurs religions sont également défuntes, ne survivant qu’à force de volontarisme, de massacres absurdes, de crises sans fin, d’acharnement thérapeutique. Il entre un fanatisme évident dans le fait de répondre à la crise du néo-libéralisme par un déchaînement de celui-ci. Si peu sont prêts à mourir pour l’économie, nul, en Occident, n’a jamais eu de scrupule à tuer, ou à laisser mourir, en son nom. Chaque jour de la vie en France en atteste suffisamment. L’effet de sidération qu’ont produit les attaques de vendredi tiennent au reste justement à leur caractère spectaculairement anti-économique : y a-t-il acte plus énigmatique, plus inexplicable pour le calculateur rationnel qui tente de maximiser son utilité et sa satisfaction, que cette bande de gars qui dézinguent à tout va des vies humaines pour finalement se donner la mort – du pur capital humain, culturel, social, accumulé patiemment, par des efforts quotidiens, parvenu à l’âge de sa productivité maximale et sacrifié pour rien, dirait l’économiste, atterré. Qu’ont-ils gagné là ? N’ont-ils pas tout perdu, sans raison valable ? Ceux qui parlent dans ce cas du « mystère du terrorisme » négligent de préciser que ce mystère n’existe en tant que tel que du point de vue de l’économie. Ils ne voient pas que cela est fait exprès : la jouissance du suicidaire qui tire dans la foule est justement de réduire l’arrogante créature économique occidentale au rang de rat, enjambant ses semblables gémissants pour survivre, de faire éclater la supériorité de sa fausse transcendance face à la misérable immanence du struggle for life. S’il y a là une attaque contre un certain bonheur, elle réside autant dans le massacre que dans le réflexe, après le carnage, de défendre ce bonheur – car un bonheur qui doit se défendre ne tarde jamais à devenir un mensonge.

      Puissent les attentats de vendredi, et ceux qui ne manqueront pas de suivre au vu de l’engrenage que les gouvernants ont délibérément choisi d’enclencher, nous rendre plus vrais et moins distraits, plus profonds et moins hypocrites, plus sérieux et plus communistes.

    • À propos du dessin de Johan Sfarr :

      On ne sait trop pourquoi, mais les massacres revendiqués par l’EI semblent avoir la vertu de déclencher, en réponse, des accès de confusion extrêmes, et chez beaucoup de rares crises d’hypocrisie. Comme si le règne effectif de l’hypocrisie en presque tous domaines dans les sociétés occidentales ne pouvait se défendre que par un surcroît de la même drogue - ce qui ne peut mener, à terme, qu’à une fatale overdose. Ainsi, on ne peut attribuer à un défaut d’information le fait qu’un dessinateur à la mode ait réagi aux attentats d’une bulle disant : « Les gens qui sont morts ce soir étaient dehors pour vivre, boire, chanter. Ils ne savaient pas qu’on leur avait déclaré la guerre. » À l’heure des réseaux sociaux, il faut être singulièrement ivre pour prétendre ignorer que les forces armées françaises sont projetés sur une bonne demi-douzaine de théâtres d’opérations extérieures, et que certaines interventions, notamment au Mali, en Syrie, en Irak ou encore en Afghanistan, ont passablement échauffé certains esprits bombardés. Nous ne mentionnons pas ici la militarisation du maintien de l’ordre, les morts de manifestants à coups de grenades offensives et autres éborgnés par des flashballs – que resterait-il du confort du dessinateur s’il s’avisait que tout gouvernement mène fondamentalement une guerre continue pour le contrôle de sa population ? Et que resterait-il de sa désinvolture revendiquée s’il s’avisait que son « champagne », sa « joie » et ses « baisers » sont quelque peu situés sociologiquement, culturellement, éthiquement – en un mot : que sa « liberté » est celle des vainqueurs.

    • À propos de la rengaine « et nous qu’on est libre et que même c’est ça qu’ils veulent attaquer chez nous » :

      Toute cette affaire de « liberté », que l’on trouve moulinée depuis trois jours à longueur de tweets, d’articles et de discours, sonne d’ailleurs bien faux. Cela sonne comme une grossière façon de se jeter des fleurs. D’abord parce que nous ne serons pas les premiers ici à défendre l’antique thèse que la liberté commence par le fait de ne pas redouter la mort, et qu’en la matière il semble que les assaillants de vendredi dernier soient un peu plus affranchis que « nous ». Ensuite, parce que la liberté dont chacun dispose sur le marché sexuel, professionnel, culturel ou simplement social est si strictement encadrée par la féroce concurrence qui y règne que cette liberté mériterait plutôt le nom de « terrible servitude ». Enfin parce que la liberté du « je fais ce que je veux avec mes cheveux/ avec mon cul / avec ma bite / avec ma langue, etc. » a quand même tout, le lendemain matin, une fois dégrisé, d’une parfaite dérision. L’adage bourgeois qui, du Moyen-Âge jusqu’à Michelet, n’a pas cessé de claironner que « l’air de la ville émancipe » (Stadtluft macht frei) est frappé de la même péremption qu’à peu près tout ce que la bourgeoisie a inventé : le travail non plus ne rend plus libre, et depuis bien longtemps. À l’épreuve, l’air de la métropole rend plutôt seul, connecté, déprimé, misérable, narcissique, sociable, compétitif, dur, opportuniste, baiseur, baisé, bref : tout ce que l’on veut, mais pas libre.

    • La petite-bourgeoisie cognitivo-communicationnelle, l’éclate, la drague, le salariat branché, l’hédonisme du trentenaire cool, n’arriveront pas à se faire passer pour « notre mode de vie », « nos valeurs », ni même pour « la culture ». C’est une certaine forme de vie, comme il y en a tant d’autres dans cette époque, dans ce pays, et qui ne suscite pas que de la tendresse. L’instrumentalisation des attentats par certains propagandistes afin d’assurer l’hégémonie morale de cette forme de vie-là ne peut que contribuer à la rendre haïssable.

      Les ascètes de @lundimatin, épris de vérité pratique, ne sont pas des petits bourgeois, ne vendent pas leur temps à un patron ou à un client, ne vont pas au troquet, ne boivent pas, ne vont pas au concert, y compris dans des salles marchandes. mais il savent revenir à leur théorie moralisatrice, celle du bloom par exemple.

    • Confusion (très foucaldienne, en l’occurence) entre « style de vie » et « forme de vie »...

      L’opposition entre « fondamentalisme économique » et « fondamentalisme idéologique » ou le soi-disant « caractère spectaculairement anti-économique » des attaques du 13 novembre tombent notamment dans ce travers.

      Il y a des styles de vie produisant du ressentiment ou du rejet réciproques, mais ils sont distillés à partir d’une forme de vie partagée, en cours de décomposition mais non dépassée, de part et d’autre.

    • je sais pas, le spectacle du refus de l’économie, il est bien là, en grand (quel soit par ailleurs la comptabilité avec la banque, la vente de pétrole, la rétribution des affidés dans les territoires de Daech), logé dans l’absence de critique en acte de l’économie.

      « Style de vie » c’est la saisie par l’esthétique (et le marketing) et il s’agit de les distinguer/différencier, si la forme de vie est partagée, ce ne peut être qu’aux deux sens de ce terme que Rancière s’obstine à mettre en rapport, le partage comme ce qui est commun, et le partage comme division.

      Ce qui est détestable dans ce texte publié par Lundi matin, c’est le #moralisme, l’injonction à un #devoir-être dont s’émancipe par avance l’énonciateur.

      Il en était de même avec la critique du garantisme en matière juridique, qui dû bien être mis en pratique lorsque la DCRI intervint, et du garantisme en matière salariale, dont ricanent à loisir des rentiers et des enfants de rentiers comme le peuvent aussi ceux qui jouissent des miettes (RSA, APL et CMU) concédées par l’État du capital, comportements qui loin de servir de sol à une politisation sont décrits comme de la débrouille, de la ruse. Des qualités personnelles (individuelles) et amicales (communautaire), de l’alternativisme où toute conflictualité est évacuée.

      En l’occurrence, ce discours moral contre les intégrés béats de la conso de loisir (et oui, leurs moeurs peuvent susciter l’hostilité, d’abord, on est plus chez nous à Paris, même par interstices, devenues fort rares, et toujours plus révocables, c’est d’un brutalité inouïe, le fric règne en maître par le bais de comportement massifs , pas seulement du fait d’une élite) n’aurait pas pu être tenu si le projet d’#attentat_massacre au stade n’avait pas échoué.

      Ambiance #mortifère. Tout ferait fasciser... La dictature de l’ordre public ne nous tombe pas seulement dessus d’en haut, elle est aussi désirée (réduire l’incertitude et le danger, déléguer, disposer d’hommes forts qui fassent exception à nos faiblesses). Et d’autre part, la glorification de la mort comme vérité et comme salut. On va voir comment, après les attaques meurtrières, l’assaut donné à Saint Denis va conforter la voie de la sortie de l’impuissance par la surpuissance assassine. On a encore rien vu.

      On peut accuser la gauche, ou la France, il y a matière. Mais dans ces évènements terribles, c’est plus encore qu’hier la faillite de l’émancipation, d’une perspective révolutionnaire qui est démontrée. Qu’avons nous fait de et avec le soulèvement de 2005, par exemple ?

    • Daesh, lundi matin...
      http://lemoinebleu.blogspot.fr/2015/11/daesh-lundi-matin.html

      Tu veux gerber un bon coup ?
      C’est là [url de "la guerre véritable].
      On en parlera pas plus, nous. Autre chose à foutre. Et puis on craindrait d’être grossier, de s’en prendre - de manière extrêmement non-chirurgicale - autant au style littérairement inimitable qu’aux habitudes annexes (habitus) pluri-séculaires de ces gens-là. On risquerait alors par trop de donner dans l’intime et, du coup, dans l’injuste. Un peu à la manière de ces fusilleurs fascistes, au fond, dont ils-et-elles célèbrent, dedans leur texte infâme, la « liberté anti-économique, affranchie de la peur de mourir »...
      Qu’ils crèvent, donc, et jusqu’au dernier : jusqu’à ce dernier des derniers formé par eux collectivement, en tant que très-débile et très-prophétophile organisme.
      Et que crèvent avec eux TOUS LES CURÉS du monde.

      #heideggeriens_de_gauche #philosophes

    • Ajoutons à cette crapulerie générale, la lâcheté spécifique de leurs précautions liminaires (allez-y voir, c’est ailleurs sur le même site) : « Nous aussi, COMME TOUT LE MONDE, vendredi 13 nous avons craint pour des proches, passé des coups de téléphone, etc ». Autrement dit : « nous aussi, étions susceptibles de fréquenter ces décadents méritant de crever pour n’avoir comme seuls horizons existentiels misérables que la bibine en terrasse ou le rock n roll... ». Faudrait savoir, poto ! Bref, comment vouloir gagner sur les deux tableaux. D’ailleurs, craignant sans doute la fureur de quelques individus étranges, suite à la publication de cette très objective saloperie, nos chevaliers du nihil s’équipent fissa d’autres précautions périphériques : « certains de nos amis (les fameux » à nos amis...") s’énerveront peut-être de nos remarques, etc « ... Tu m’étonnes. Nous pensons juste qu’il y a là-dedans la volonté toute pragmatique de jouer, une fois de plus, les Monsieur-Plus de la radicalité. Si l’esstrème-gôche, avec le NPA et toussa, dit que les massacrés de vendredi, eh ben c’est la faute à l’impérialisme, etc, alors et ben eux y diront que les massacrés, et ben, en vrai, y méritaient de l’être à cause de leur médiocrité d’enchaînés salariés soumis au spectacle. Car ça tient à ce genre de détail, la gloire théorique dans ce milieu-là. Ce sont les mêmes qui débarquaient sur les plages aux mois de Juillet-Août, voilà quelque temps, avec des banderoles guillerettes proclamant, à l’adresse du prolo ensablé, sous le soleil exactement : » Vous allez mourir, et toutes vos misérables vacances n’y changeront rien ".

    • "Toute cette affaire de « liberté », que l’on trouve moulinée depuis trois jours à longueur de tweets, d’articles et de discours, sonne d’ailleurs bien faux. Cela sonne comme une grossière façon de se jeter des fleurs."

      C’est vrai pour cette idée de "ils ont voulu s’attaquer à notre mode de vie", mais c’est vrai aussi pour "ce n’est pas ça qui va me faire renoncer à boire des coups". Les gens qui retournent boire des coups ne le font pas par courage, pas plus que les gens qui, au lendemain d’un attentat à Bagdad, retournent faire des courses. On continue de vivre, c’est tout...

    • Le GUÈRE VÉRITABLE ou : la pathétique quête de Monsieur Plus
      http://horslesclous.blogspot.fr/2015/11/le-guere-veritable-ou-la-pathetique.html

      Il y a d’un côté des poseurs de bombes (dont Monsieur Plus n’est pas) et de l’autre côté, des poseurs de l’ultra-gauche que seule, la posture – qui se voudrait l’étalon de la radicalité – intéresse, et là... Monsieur Plus apparaît !
      Entre les deux, tout le monde en prend pour son grade, dans un même vomi au sein duquel chacun est prié de se reconnaître, qu’on soit aux commandes des Rafale au-dessus des zones de guerre, caissière au supermarché, prolo à l’usine, étudiant en psycho, pute au bois de Vincennes, patron du CAC 40, adepte des ballons de rouge au bistrot ou du ballon de foot au stade ; le tout au milieu des morceaux de chair « United Colors of Benetton » des morts de tous genres, tous âges, toutes races et de toutes classes sociales, explosés façon puzzle, par ceux, qui – EUX – à n’en pas douter, ont fait preuve d’un véritable sens de la fête et du discernement...
      Le problème de Monsieur Plus, c’est qu’à force de vouloir – à défaut d’être le dernier des Mohicans – être le dernier néo-situationniste, il en perd l’essentiel, à savoir : la simple intelligence des situations. Il compare l’incomparable, selon la même vieille grille de lecture rouillée depuis 1914, qui ne lui sert plus, aujourd’hui, qu’à le protéger du monde, duquel il se retire volontiers pour distribuer, depuis quelque base de repli (pardon ! quelque haut lieu de la réflexion pré-insurrectionnelle), les bons et les mauvais points. Les mauvais points étant les « accès de confusion extrême » et « chez beaucoup, les rares crises d’hypocrisie » qui ont suivi le massacre du 13 novembre dernier.
      Il convient de relever que ces enfoirés mondains, de putains-d’enculés-de-leur-race-de-mort (qu’ils méritaient donc...) n’étaient pas – un vendredi soir – à la mosquée pour prier, à la maison en train de préparer les makrouds de Shabbat, ou de bouffer le vénéré pouascaille hebdomadaire, mais des salauds qui, au stade (il fut pourtant une époque où Monsieur Plus adorait les hooligans...), au bar (merde ! fait chier, Debord était alcolo ! Mais ça fait rien, les djeuns, ils le savent pas...), ou en train de draguer des salopes – forcément (sauf la mère, la soeur et la femme voilée de ces sympathiques djihadistes)...
      De ce merdier – sans nom (bien que celui de religion vienne spontanément à l’esprit de Lilith, qui doit, sans doute, être en plein délire) – il convient donc de traquer l’hypocrisie.
      Lilith ne s’attardera pas sur le fait que Monsieur Plus estime que cette jeunesse issue de l’immigration, en France ou en Belgique, a de bonnes raison de se sentir (puisqu’elle n’y vit pas) « bombardée » au Mali, en Syrie, en Irak, ou encore, en Afghanistan, et d’en être « passablement échauffée » (mystérieuse puissance de la sensation, légitimée – ici – par les habituels détracteurs – à juste titre – du foutu sentiment d’insécurité), là où elle n’a cure de la guerre sociale menée contre ses parents, prisonniers de guerre économique, contre celles et ceux qui luttent dans leurs usines, leurs quartiers ou dans les ZAD (liste non exhaustive), sur le territoire où elle a eu le grand malheur de voir le jour et de vivre quand – il faut bien le reconnaître – le territoire libéré de l’État Islamique serait de nature à lui assurer un plein épanouissement...
      Non, en revanche, Lilith s’interroge sur le point de savoir s’il n’y aurait pas une certaine hypocrisie à – ici-bas – proscrire l’alcool, la débauche, refuser même de connaître l’amour avant le mariage, et à se faire sauter le caisson – pourquoi ? Pour baiser 70 vierges et se prendre une murge de tous les diables, une fois arrivé au paradis. Monsieur Plus appelle ça : « ne pas redouter la mort » et être « plus affranchis que nous ». Monsieur Plus serait-il devenu boubourse, au point de ne pas voir la différence entre ne pas craindre de risquer sa vie pour une vie meilleure – sur Terre – et signer une pitoyable assurance-Mort avec l’au-delà ?

      Le premier sait qu’il n’a qu’une vie et que ce sera – ici et maintenant – ou jamais. Lui seul fait oeuvre de liberté en ne craignant pas la mort. Le second agit, au contraire, au service du « divin » et vit dans la crainte des représailles de son dieu s’il s’écarte du « droit chemin ». Il n’y a donc aucune liberté à respecter des principes édictés et à faire exactement ce à quoi on est destiné.

      Curieuse sincérité de l’engagement politique (tout de même !) de celui qui exige en retour, non seulement une contrepartie garantie, mais encore, que celle-ci soit l’exacte antinomie – pour l’éternité – des préceptes et des prêches qu’il aura dispensés – durant les quelques années qu’aura duré sa vie. De ce marché « gagnant-gagnant », Monsieur Plus, quant à lui, décèle un « caractère spectaculairement anti-économique », l’enjeu en terme de plus-value lui ayant totalement échappé.
      C’est ainsi que dans son impitoyable guerre véritable à l’hypocrisie ambiante, il valide donc toutes les traîtrises et autres promesses non tenues. Le voilà fin prêt à devenir chef de parti et à mener une brillante carrière politique. Ses disciples sont désormais prévenus : qu’ils ne viennent pas se plaindre – après – d’avoir été trompés sur la qualité d’un ennemi de la marchandise... Car, au terme de ce « second éditorial », Monsieur Plus s’est dit qu’il était temps de se définir ainsi et de glisser le mot de « communiste », avant que certains lecteurs(trices) ne soient tentés de déduire de ce texte, qu’il lui préfèrerait, peut-être, celui de « fasciste ».
      Mais si les religieux nous promettent le paradis, à quoi ressemblerait le « communisme » de Monsieur Plus ? À lire sa prose, il y a peu de chance qu’on y serait « joyeux », « libertin », « décomplexé », « athée », « festif », qu’on boirait du « champagne », qu’on se retrouverait au « bistrot », qu’on aimerait ou pratiquerait des jeux de balles, qu’on irait au « concert », qu’on jouerait ou écouterait « du rock ». Tout ceci n’étant que du « divertissement », auquel Tartuffe/Monsieur Plus ne s’adonne JAMAIS, et que le « communisme » proscrirait, cela va sans dire.
      Alors, c’est pourquoi les cacahouètes que, dans sa grande mansuétude, Monsieur Plus nous jette pour nourrir nos esprits défaillants, Lilith leur trouve un sale goût de rance, quand elles ne lui sont pas carrément restées coincées en travers de la gorge !

      #heideggeriendegauche #mektoub

    • Un post qui fait suite à « Le GUÈRE VÉRITABLE ou : la pathétique quête de Monsieur Plus »

      Ce texte de lundi matin se trompe sur tout. ça pourrait, aux yeux d’une âme charitable, le rendre touchant.
      Sans revenir sur tous les points – trop nombreux et qui forment au final un fatras, soyons honnête, plus qu’indigeste :

      1°. Les attentats seraient d’abord une réaction à la politique étrangère de la France ? C’est ce que sous-entend « À l’heure des réseaux sociaux, il faut être singulièrement ivre pour prétendre ignorer que les forces armées françaises sont projetés sur une bonne demi-douzaine de théâtres d’opérations extérieures, et que certaines interventions, notamment au Mali, en Syrie, en Irak ou encore en Afghanistan, ont passablement échauffé certains esprits bombardés. » Déjà c’est fascinant de tenter d’expliquer (justifier ?) le fondamentalisme religieux islamiste comme une réaction à l’impérialisme occidental. Les auteurs de lundi matin seraient-ils aussi cons que Julien Salingue ? Mais bon, c’est vrai qu’il est plus facile de branler du concept que d’ouvrir des livres d’histoire. Et l’anti-impérialisme primaire n’est pas la chasse gardée des staliniens, ni des trotskystes.

      Je rappellerais juste qu’en 2003, l’Etat français n’a pas participé à l’intervention de la coalition occidentale menée par les États-Unis contre Saddam Hussein. Que malgré les appels de l’ASL et des rebelles syriens, la France n’a rien fait en Syrie (malgré une tentative en 2013 à laquelle se sont opposés les Etats-Unis) dans les premières années du conflit. C’est pas le boucher Assad qui dirait le contraire (250 000 morts en 4 ans). Même au Mali, l’intervention militaire s’est faite sur demande des autorités maliennes, quand le risque était imminent de voir le pays tomber aux mains des tarés de Boko Haram (qui sont, au passage, davantage un produit des années GIA en Algérie, que celui d’un ressentiment à l’égard de "l’impérialisme islamophobe" occidental)). Il ne s’agit pas d’exonérer l’Etat français mais de considérer la complexité d’une situation qui dépasse, de loin, la seule question de l’interventionnisme occidental (antagonismes sociaux, conflits d’intérêts entre Etats de la région, etc. (Et puis que dire, de la guerre dans laquelle sont engagés les Kurdes contre Daesh ? Les Kurdes sont-ils aussi d’ »arrogantes créatures économiques occidentales » ?). Si le merdier qu’a engendré l’intervention américaine en 2003 a favorisé l’émergence de Daesh, il faut aussi rappeler aux philosophes du lundi matin que Daesh est la fusion d’Al Quaida (qui est apparu en Afghanistan avec l’invasion soviétique) et de hauts dignitaires du parti baasiste de Sadam Hussein. Reprendre les arguments des terroristes pour expliquer/justifier leurs actes c’est comme de croire les Nazis quand ils disent que c’est de la faute aux Juifs. Pour finir, il y a, semble-t-il un réflexe ethnocentré à analyser la situation moyen-orientale du point de vue du seul Occident et de sa seule responsabilité. J’invite les communistes du lundi matin à écouter davantage les communistes irakiens, syriens, iraniens. Ça ne peut pas leur faire de mal.

      2°. « il semble que les assaillants de vendredi dernier soient un peu plus affranchis que « nous » ». Persuadés qu’ils sont d’aller au paradis, d’obéir à Dieu et espérer se taper 72 vierges, les bouchers du 13 novembre seraient donc « plus affranchis » ? Les auteurs du lundi matin n’ont peut-être pas tort : c’est mieux que de ne croire en rien.

      3°. « parce que la liberté dont chacun dispose sur le marché sexuel, professionnel, culturel ou simplement social est si strictement encadrée par la féroce concurrence qui y règne que cette liberté mériterait plutôt le nom de « terrible servitude » ». Entre la « terrible servitude » occidentale et la « terrible servitude » d’une république islamique, j’avoue préféré la première, inch’ Allah.

      4°. « Si l’on voulait être plus cruel, et puiser dans un héritage plus indiscutable encore, il faudrait plutôt dire que les attaques de vendredi – contre un stade, des bistrots, une salle de concert – sont une offensive sanglante, et sans charité, contre le divertissement. Là, c’est carrément Pascal que l’on retrouverait dans le camp des « terroristes ». » Je croyais la race du pro-situ éteinte. J’ignorais en fait que le pro-situ était devenu djihadiste, suivant les gerbes de l’illuminé voyériste.

      5°. Enfin, je dirais aux écrivaillons du lundi matin que les formes-de-vie qu’ils proposent sont tout aussi mortifères et artificielles, si ce n’est plus, que celles qu’ils exècrent. Le programme du lundi matin fait autant rêver que la promesse d’un week end en kolkhoze. On trouvera toujours plus de vie dans n’importe quel bistrot embourgeoisé (même tenu par des hipsters !) que dans leur « communisme vécu ». C’est la triste réalité qu’ils se refusent à voir. Comme disait ma grand mère, y a pas plus falso que des gauchistes qui reprochent à tout bout de champs à la réalité d’être falso.

    • Des attaques simultanées, une prise d’otages, menées par plusieurs tireurs et au moins un kamikaze : c’est le scénario-cauchemar, que craignaient depuis des mois les services antiterroristes, qui s’est déclenché vendredi soir à Paris. ... leur but est de tenir dans le temps, pour que les médias puissent s’accrocher à l’événement, le diffuser en direct pour un maximum de publicité",...

    • @thibnton, sans doute ais-je je tort de prendre ta remarque au premier degré mais... Un Mac do (un peu trop vide) à Saint Denis, un resto rue de charonne avec des plats du jour à 9,5€, c’est pas hipster at all . Pour ce qui est de la rue de charonne, je connais le coin, ils n’ont pas visé les lieux coûteux, voire carrément luxueux (l’embourgeoisement galope ici depuis la construction de l’Opéra Bastille) qui s’y trouvent. Ils ont assassiné en visant un mode de vie qui est, de façon différenciée certes, celui du #loisir après la semaine de boulot, celui des retrouvailles conviviales, de la conso culturelle (souvent horripilante mais) banale, même si c’était dans une salle appartenant à Lagardère, ce dont ils avaient probablement pas plus à foutre que le #public présent.
      Paris n’est d’ailleurs pas seulement un fief des élites françaises mais aussi une ville très polarisée socialement (80 000 RSAstes, 250 000 titulaires de la CMU, etc.).

    • Tu as raison @colporteur, merci pour les précisions, je faisais plutôt référence à la rue Bichat et au resto « Le petit Cambodge », mais tellement de lieux ont été touchés en même temps… Dans tous les cas, comme on dit, "RT are not endorsement" et je note également cette phrase dans l’article de Fusion :

      This is not the side of Paris seen by tourists or business travelers; rather, it’s an area where actual Parisians and people from the banlieues hang out and mix together. They might have gentrified, yet these neighborhoods have retained their proletarian and ethnically-mixed flavor. That whiff of authenticity is part of the neighborhood’s attraction for Parisian Bobos, as they call themselves. The banlieues are the cities and housing projects surrounding Paris, where most of the French youth of immigrant descent live (contrary to popular imagination, the banlieues are far from desolate ghettos, “no-go zones” or breeding grounds for jihadists: they are difficult yet vibrant and dynamic places).

    • Poster ici tempérerait l’inévitable sidération ? Pas regardé les suites. Répondu à quelques demandes de nouvelles.
      On verra quand et comment les autorités nous annonceront les avancées de l’enquête, les perquises et arrestations (les G-à-V seront tenues secrètes ou claironnées ?). Le traitement médiatique d’hier a été fort policé par rapport à celui de janvier.
      Sinon, la rue Bichât c’est au moins deux mondes, celui de la branchitude de jeunes et moins jeunes, salariés et free lance du quaternaire d’un côté, venus s’installer aux abords de République, le long du canal Saint Martin (nos docklands à nous, façon Amélie Poulain revisité dans la béatitude du fun obligatoire) avec leurs lieux de loisirs, comprenant même une certaine gratuité (les bords de canal où s’installent ces gens, munis de leurs propres victuailles et boissons) et d’autre part (vers la rue du fbg du temple), un reste d’habitat prolo et immigré, dont des taudis.
      Certes, je pige pas bien les moeurs de ces « nouveaux parisiens » dont certains sont pas si thunés, parfois stagiaires, souvent précaires même si lorsqu’ils sont employés ou prestent, ils peuvent être « bien payés », et qui raquent des loyers exorbitants et paraissent claquer un blé monstre en fringues, troquet, restos et autres sorties. Ce pouvoir d’achat ostentatoire excite l’envie, et un chouïa de haine de classe. Mais ça reste très surprenant, comment font-ils ? Voulais voir le différentiel du revenu médian parisien avec d’autres revenus médians locaux (étant bien en dessous quoi qu’il en soit) pour me figurer une peu mieux la chose, et puis n’ai pas cherché.

      Quant au petit Cambodge, j’ai regardé où ça en est sur le net, ce n’est pas si cher que ça, vu ce qui se pratique à Paris. Une success story porté par la dynamique du quartier. Je me souviens y avoir mangé une fois il y a fort longtemps avant qu’ils s’installent là où ils se sont fait mitrailler hier.

      Avec la militarisation de Paris, la manif prévue demain avec les migrants évacués hier matin par la police de République sera probablement interdite. Aujourd’hui on es déjà privé de piscines, bibliothèques, cours... vais voir si le marché a bien lieu, histoire de goûter peut-être une autre salade que celle de l’état d’urgence.

    • Face au « terrorisme », nous - occidentaux en général, et, ces jours-ci, français en particulier - avons surtout un vrai problème de #nombrilisme.

      « notre mode de vie » (dans les commentaires ci dessus), « nos libertés », « nos valeurs » (plus généralement ailleurs dans les média).

      Ben voyons.

      Comme si ces mêmes modes de vie, valeurs, liberté, valaient et avaient jamais valu aussi pour les non européens. Comme si les non-occidentaux avaient pu jouir de similaires - ou seulement de pouvoir vivre en paix là où ils se trouvaient sans être envahis, colonisés, expropriés, exploités, exterminés ou réduits en esclavage - tandis que les occidentaux élaboraient glorieusement ces valeurs sur le dos du reste du monde, pour leur usage exclusif.

      Ce ne sont pas ses « valeurs », son « vivre ensemble » (entre nous, hein), sa « démocratie » et j’en passe et de plus éculées qui sont attaquées : ce sont plus sûrement quelques bribes des pratiques habituelles de l’occident qui lui reviennent désormais à la figure chez lui, à la maison.

      Le temps de l’innocence coloniale est terminé. La brutalité des attaques, leur irruption dans nos petites vies est assurément sidérante, et dramatique. Mais jouer les innocents, les non-concernés, les surpris n’est plus de mise.

    • Le Monde a décidé de publier le nom [des morts] quand leur disparition a été confirmée par un membre de la famille ou leur employeur. Cette liste a vocation à évoluer.

      http://www.lemonde.fr/attaques-a-paris/article/2015/11/15/guillaume-quentin-marie-les-victimes-des-attentats-du-13-novembre_4810428_48

      Cela donne une idée, vague, des appartenances sociales, déformée par les coutumes en vigueur, personne ne sera désigné par un employeur ou une famille comme chômeur ou chômeuse, on dira plutôt une qualification que la fonction réellement exercée qui dirait quelque chose du revenu disponible, par exemple. Sans compter que ce sont ici les familles qui ont de l’estime pour ce journal et ce qu’il représente qui donneront leur accord à ces mentions.

      Pour @lundimatin
      http://seenthis.net/messages/428725

      Il n’y a pas à défendre « la France » – c’est quoi déjà, « la France » ? -, Paris, les branchés, le foot ou le rock parce qu’ils ont été frappés. La Une de Libé sur les attentats n’efface en rien celle qui était annoncée initialement, et qui portait curieusement sur le chancre social et humain que sont les hipsters dans le cœur des métropoles, et plus particulièrement de Paris. La sorte de coup d’État émotionnel qui a voulu, en janvier dernier, faire de Charlie Hebdo « la France » ne parviendra pas, cette fois, à imposer l’identification à une certaine forme de vie métropolitaine. La petite-bourgeoisie cognitivo-communicationnelle, l’éclate, la drague, le salariat branché, l’hédonisme du trentenaire cool, n’arriveront pas à se faire passer pour « notre mode de vie », « nos valeurs », ni même pour « la culture ». C’est une certaine forme de vie, comme il y en a tant d’autres dans cette époque, dans ce pays, et qui ne suscite pas que de la tendresse. L’instrumentalisation des attentats par certains propagandistes afin d’assurer l’hégémonie morale de cette forme de vie-là ne peut que contribuer à la rendre haïssable.

      Etat d’urgence
      http://www.franceculture.fr/emission-les-pieds-sur-terre-etat-d-urgence-2015-11-16

      Samedi, dans l’urgence, quatre reporters des Pieds sur Terre sont descendus en bas de chez eux, à Lyon, Saint-Denis, et Paris Xe. Ils racontent.

  • L’État et les collectivités territoriales reconnus coupables de graves violations des #droits_des_enfants Roms

    À l’initiative d’un large collectif d’organisations [1], un tribunal d’opinion s’est réuni ce samedi 27 juin à Saint Denis pour statuer sur des faits de discrimination imputés à l’État et aux collectivités territoriales en raison de nombreuses violations des droits des enfants roms. L’acte d’accusation, lu en début d’audience, reprochait aux prévenus, en procédant notamment à d’incessantes expulsions de familles roms des terrains et autres lieux de vie qu’elles occupent, d’avoir porté atteinte aux droits des enfants roms à une vie familiale normale et à la protection de leurs domiciles, à leurs droits à la santé et à l’éducation ainsi qu’à leur droit à la protection de l’enfance en danger, l’ensemble de ces faits étant commis en méconnaissance, voire mépris de nombreux textes tant internationaux que de droit interne et caractérisant les discriminations reprochées.

    http://www.gisti.org/spip.php?article4992
    #Roms #enfance

  • Mairie et préfecture ont fait expulser l’école occupée à Saint-Denis - Paris-luttes.info
    https://paris-luttes.info/saint-denis-occupation-d-un-ecole-2318

    La mairie de Saint-Denis (PCF/FdG) et la préfecture du 93, avec le soutien de Plaine Commune (Front de gauche), ont fait expulser la famille sans-logement, parents et instits qui occupaient l’école !

    (...) Hier soir, nous avons occupé l’école La Roseraie-Jacqueline de Chambrun. Une famille à la rue, des enseignant-e-s, des parents d’élèves, des militant-e-s de la ville ont mené cette action déterminée pour exiger un logement pour la famille d’un enfant scolarisé dans cette école. Cette famille est baladée par le 115 dans des hébergements très éloignés de l’école, parfois insalubre, au jour le jour, et reste parfois dehors. La solidarité est forte autour de cette famille, dans l’école et sur la ville de Saint Denis. Cette lutte est complètement légitime et largement soutenue.

    Pourtant, sur demande de la Mairie et sur ordre de la Préfecture, l’occupation a été expulsée cette nuit. Des élu-e-s de la Mairie de Saint Denis ont reproché au collectif « Pas d’enfant à la rue » qui a organisé cette action « d’instrumentaliser les enfants ». Au contraire, nous pensons qu’il est mieux pour ces enfants de 4 et 1 ans de dormir au chaud dans leur école que d’attendre jusqu’à 21h que le 115 les envoient dans un hotel froid et insalubre à 2h de trajet de l’école. A l’école il y a du chauffage et pas de cafards. Il ne faut pas se lever à 5h du matin pour aller à l’école.

    Nos revendications sont claires :
    un logement décent, stable à proximité de l’école pour cette famille.
    Des papiers pour tou-te-s

    La situation du logement est catastrophique à Saint Denis, en Seine Saint Denis et plus généralement en Ile de France. Le droit au logement n’est respecté nulle part, et de nombreuses personnes se retrouvent à la rue, ou logées dans des conditions déplorables. Face à cela, c’est la solidarité et la lutte qui sont nos armes.

    Nous avons besoin de la solidarité de tou-te-s !

  • Pétition. Déprogrammer le zoo humain !

    Collectif CONTRE EXHIBIT B

    Montreuil, France

    Non, l’argent public ne doit pas financer un zoo humain !

    Pétition adressée à la direction du centre culturel « 104 » à Paris, à la direction du Théâtre Gérard Philipe à Saint Denis et aux maires de Paris et de Saint Denis.

    Comme vous le savez, l’exposition controversée « Exhibit B » est programmée pour présentation dans le Théâtre Gérard Philipe en novembre et au centre culturel 104 début décembre.

    L’exposition met en scène des Noirs enchaînés et dans différentes positions dégradantes. Une femme africaine, seins nus, en costume “tribal” est suivie par une femme noire assise, enchainée au cou...Les figurants noirs sont embauchés dans chaque ville où l’exposition est présentée, et les spectateurs payent pour visiter un à un les Noirs, qui restent silencieux et immobiles. L’exposition fait référence aux zoos humains d’avant la deuxième guerre mondiale, où des Noirs et d’autres peuples “exotiques” étaient exhibés pour le divertissement des Blancs dans une époque encore bien plus raciste que la nôtre.

    Nous voulons exprimer notre opposition indignée à cet évènement raciste. L’exposition a été annulée à Londres en septembre, suite à une campagne antiraciste qui a reçu le soutien d’un grand nombre d’organisations, dont le PCS et UNITE, deux des plus grands syndicats britanniques.

    Le créateur de l’exposition, Brett Bailey, déclare que son intention est, en présentant des figurants noirs enchaînés ou en cage, de faire réfléchir sur le racisme et l’héritage du colonialisme. Il est déjà surprenant que dans des quartiers mixtes au Nord de Paris, on invite la population multiethnique à venir apprendre sur le racisme d’un Sud-Africain blanc. C’est d’autant plus choquant que les possibilités pour des artistes noirs de présenter leur œuvre dans des centres culturels prestigieux sont extrêmement limitées.

    L’idée qu’un zoo humain de ce type, ouvert à toute la famille (gratuit pour les moins de 15 ans !) puisse faire reculer le racisme est ridicule, et l’exposition est une insulte à ceux et celles (dont une bonne partie des habitants des quartiers où est programmée l’exposition) qui se trouvent bien obligés de comprendre le racisme parce qu’ils le subissent quotidiennement. La liberté d’expression n’est pas une justification suffisante pour que nos centres culturels soutiennent de telles horreurs.

    Nous demandons au centre 104, et au Théâtre Gérard Philipe, tous deux financés par de l’argent public, de déprogrammer cette exposition.

    https://www.change.org/p/centre-104-th%C3%A9%C3%A2tre-g%C3%A9rard-philippe-d%C3%A9programmer-le-zoo-h

  • Oeuvres ouvertes : Une lettre de Flaubert à George Sand sur un camp de Bohémiens à Rouen
    http://oeuvresouvertes.net/spip.php?article524

    lettre de Flaubert lue le samedi 4 septembre à Saint Denis de la Réunion

    Je me suis pâmé, il y a huit jours, devant un campement de Bohémiens qui s’étaient établis à Rouen. Voilà la troisième fois que j’en vois. Et toujours avec un nouveau plaisir. L’admirable, c’est qu’ils excitaient la haine des bourgeois, bien qu’inoffensifs comme des moutons. Je me suis fait très mal voir de la foule, en leur donnant quelques sols. Et j’ai entendu de jolis mots à la Prudhomme. Cette haine-là tient à quelque chose de très profond et de complexe. On la retrouve chez tous les gens d’ordre.

    C’est la haine qu’on porte au Bédouin, à l’Hérétique, au Philosophe, au Solitaire, au Poète. Et il y a de la peur dans cette haine. Moi qui suis toujours pour les minorités, elle m’exaspère. Du jour où je ne serai plus indigné, je tomberai à plat, comme une poupée à qui on retire son bâton. »

    12 juin 1867

    (Correspondance, éd. de la Pléiade tome 5, pp. 653-654)

    #roms ( bohémiens )
    #Flaubert
    #haine
    #bédouin
    #hérétique
    #philosophe ( ou sont-ils ? )
    #solitaire
    #poète

  • Pour une solidarité avec les émeutiers | François Athané (Les mots sont importants)
    http://lmsi.net/Pour-une-solidarite-avec-les

    On commémore ici ou là – et notamment cet après-midi à Saint Denis – le septième anniversaire des révoltes de novembre 2005. Sans surprise, l’approche dominante dans les médias dominants est, comme au premier jour, au mieux misérabiliste (souvenons-nous, en ce jour d’anniversaire, que ces pauvres banlieusards sont toujours aussi pauvres) et au pire étroitement sécuritaire (dites-nous, messieurs les experts, si risque il y a, ou pas, que ça re-pète !). Ce qui, une fois encore, passe au douzième plan, voire aux oubliettes, c’est d’une part la mémoire de Bouna Traoré et Zied Benna, morts à 15 et 17 ans pour avoir simplement croisé le chemin des forces de police, et d’autre part la dimension politique de l’émeute qui a suivi leur mort, à Clichy-sous-Bois puis dans tout le pays. Il nous a donc paru utile de republier un important texte de François Athané, écrit en novembre 2005 mais hélas toujours actuel en 2012 – plus que jamais pourrait-on même dire, après le lynchage judiciaire des cinq de Villiers-le-Bel en juillet 2010, ou plus récemment les odieuses injures adressées cet été par Jean-Luc Mélenchon aux émeutiers d’Amiens. Il revient sur la dimension politique des émeutes, et interpelle par là-même les organisations de la gauche et du mouvement social sur leurs responsabilités. Source : Les mots sont (...)