city:saint-laurent

  • Le nombre de #femmes qui vivent à plus de 45 min d’une #maternité a doublé en 20 ans
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/03/21/le-nombre-de-femmes-qui-vivent-a-plus-de-45-mn-d-une-maternite-a-double-en-v

    La mobilisation des élus et d’une partie de la population n’y a rien changé. Après Die (Drôme), Creil (Oise), Saint-Claude (Jura), Le Blanc (Indre), la maternité de Bernay (Eure) a à son tour dû définitivement fermer ses portes, lundi 11 mars, obligeant les femmes enceintes qui devaient y accoucher à se rendre à Lisieux (Calvados), à trente minutes de route, ou à Evreux (Eure) à cinquante minutes.En un peu plus de vingt ans, entre le 1er janvier 1997 et le 11 mars 2019, la France a perdu 338 maternités (413 fermetures et 73 ouvertures) sur 835. A l’issue de cette colossale refonte de la carte sanitaire, le nombre de femmes en âge de procréer se trouvant à plus de quarante-cinq minutes d’une maternité a plus que doublé, passant de 290 000 à 716 000, soit 430 000 de plus. Le nombre de celles se trouvant à plus de trente minutes a, lui, augmenté de près de deux millions, passant de 1,9 million en 1997 à 3,7 millions en 2019.

    • MATERNITÉS AGNÈS BUZYN MET LES SAGES-FEMMES EN PREMIÈRE LIGNE, Sylvie Ducatteau
      https://www.humanite.fr/maternites-agnes-buzyn-met-les-sages-femmes-en-premiere-ligne-669747

      La ministre de la Santé a assuré vouloir « trouver une solution pour qu’il n’y ait plus cette angoisse d’accoucher loin d’une maternité »,
      Interrogée jeudi sur BFMTV et RTL, la ministre de la Santé a assuré vouloir « trouver une solution pour qu’il n’y ait plus cette angoisse d’accoucher loin d’une maternité », alors que 35 de ces établissements ont été fermés récemment ou sont menacés de disparaître au prétexte de pénurie de pédiatres et d’obstétriciens. Agnès Buzyn a promis qu’il y aura « en permanence une sage-femme pour accompagner les femmes enceintes » et les « sécuriser ». Des taxis et des chambres d’hôtel seront également mis à disposition des femmes dont les accouchements sont programmés. Une déclaration qui intervient alors qu’au Blanc (Indre), où se déroulent jusqu’à dimanche des états généraux « des maternités en colère », un nourrisson est né au domicile de ses parents dans la nuit de mardi à mercredi, après que la maternité de la ville a été fermée. La mère de famille n’a pas pu rejoindre le site où elle devait accoucher, distant de 70 kilomètres. S. D.

      suite de : Le nombre de #femmes qui vivent à plus de 45 min d’une #maternité a doublé en 20 ans et compléments (Le Monde)

      Ces chiffres inédits, issus d’une étude réalisée pour Le Monde par le géographe de la santé Emmanuel Vigneron, et qui diffèrent des données produites par la Drees, le service statistiques du ministère de la santé, ne manqueront pas d’alimenter le débat autour des hôpitaux de proximité, l’une des mesures-phares de la loi santé dont l’examen a débuté dans l’Hémicycle le 18 mars. Ces établissements – au nombre de 500 à 600 – ne compteront ni chirurgie ni maternité. Couplée à une réforme des activités de soins et d’équipements lourds, la loi devrait donc à terme entraîner de nouvelles fermetures ces prochaines années.

      « On continue à fermer et à concentrer, on a l’impression que ça ne finira jamais », déplore Rosine Leverrier, la vice-présidente des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité, à la veille des états généraux des maternités de proximité qui se tiendront les 22 et 23 mars au Blanc.

      Les autorités sanitaires, elles, mettent en avant la sécurité des femmes pour justifier ces fermetures, invoquant un manque de médecins spécialistes et des « trous » dans les listes de garde. Une position qui a récemment reçu le soutien d’une vingtaine de syndicats de médecins et de collèges professionnels. « La proximité n’est pas gage de sécurité », avaient-ils fait valoir lundi 25 février, jugeant que la fermeture de certaines maternités est une « nécessité pour préserver la qualité et la sécurité des soins ».

      Article réservé à nos abonnés Lire aussi
      Au Blanc, dans l’Indre, maternité en sursis
      « Il y a quelques endroits où l’éloignement devient trop grand pour être supportable, ce qui condamne les territoires à des morts lentes », juge Emmanuel Vigneron. Pour le géographe, « il faudrait définir une architecture d’ensemble et fixer dans la loi vingt ou trente exceptions territoriales sur la base de critères objectifs, de manière à rendre les fermetures plus acceptables ».
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      Note méthodologique

      Avec 716 000 femmes en âge de procréer habitant à plus de 45 minutes de la maternité la plus proche, le géographe Emmanuel Vigneron donne un résultat différent de celui de la direction des études statistiques du ministère de la santé (Drees), qui nous indique un effectif de 326 000. Le rapport 2016 de l’enquête nationale périnatale, cosigné de l’Inserm et de la Drees, indique pour sa part que 7,2 % des femmes ayant participé à l’enquête ont mis 45 minutes ou plus, ce qui correspondrait à un million de femmes. A l’appui de ses calculs, M. Vigneron a utilisé les données de l’Insee, en prenant compte des maternités fermées jusqu’au 11 mars 2019 et des modifications communales survenues entre 1997 et aujourd’hui.

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      Au Blanc, dans l’Indre, maternité en sursis , Frédéric Potet, 30 juin 2018
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2018/06/30/au-blanc-dans-l-indre-maternite-en-sursis_5323586_3232.html

      Dans sa chronique, notre journaliste Frédéric Potet revient sur l’obligation faite à la maternité de la ville du Blanc, dans l’Indre, de fermer l’été, obligeant les parturientes à aller accoucher à plus d’une heure de chez elles.

      Chronique. Le glas a sonné, mercredi 27 juin, à 18 heures précises, au clocher de l’église Saint-Génitour, au Blanc, dans l’Indre. Au même moment, la sirène de la mairie retentissait à l’unisson, cependant que les compagnies d’ambulance jouaient du klaxon de leur côté. Pareil tintamarre n’est pas habituel dans cette petite cité de 6 500 habitants, située loin de tout centre urbain. Mais il fallait cela pour protester devant l’obligation, pour le moins insolite, faite à la maternité de la ville : suspendre toute activité pendant juillet et août.
      Un peu plus tôt dans la journée, un enfant naissait au Blanc : Ryan, 3,570 kg. La population redoute que celui-ci soit le dernier à voir le jour en ville ; que la maternité, en clair, ne rouvre jamais. A 18 h 30, une chaîne et un cadenas étaient posés par la direction de l’hôpital sur la porte de la salle d’accouchement. La photo de ce verrouillage symboliquement mis en scène n’allait pas tarder à enflammer les réseaux sociaux.


      À 18 h 30, mercredi 27 juin 2018, une chaîne et un cadenas étaient posés sur la porte de la salle d’accouchement par la direction de l’hôpital du Blanc (Indre), en raison de la suspension de toute activité de la maternité pendant juillet et août.

      Si elle n’est pas une première en France, cette fermeture estivale est l’ultime épisode d’un feuilleton qui agite, depuis sept ans, ce coin reculé du Berry. La décision a été prise par l’hôpital de Châteauroux – qui gère celui du Blanc depuis la fusion des deux établissements en 2017 –, au regard des plannings des praticiens. Une modification du système de gardes a fait apparaître des trous dans les tableaux du personnel, composé en partie d’intérimaires. Estimant que la sécurité n’était pas suffisamment assurée, la direction a décrété une suspension temporaire, en accord avec l’Agence régionale de santé (ARS).

      Si l’inquiétude est grande, parmi les habitants, de voir l’interruption se prolonger après l’été, toute aussi vive est la colère provoquée par la méthode mise en œuvre : « Une stratégie fallacieuse de démolition, dénonce la maire de la commune, Annick Gombert (PS). Les autorités de tutelle ne cessent de laisser entendre, depuis des années, que la maternité va fermer. Comment voulez-vous que des praticiens viennent s’installer durablement chez nous face à une telle menace ? »

      Les premières « attaques » remontent à 2011. L’ARS avait alors voulu supprimer l’activité de chirurgie de l’hôpital pour des raisons budgétaires, ce qui aurait entraîné de facto la fermeture de la maternité. Un moratoire avait alors été obtenu par les élus auprès du ministère de la santé, à la suite d’une forte mobilisation de la population.

      « Tous les arguments possibles ont été avancés, au fil des années, pour justifier une fermeture : les finances au début, le nombre insuffisant d’accouchements par la suite – environ 270 par an –, aujourd’hui la sécurité. Il est difficile de ne pas y voir une forme d’acharnement », estime l’ancien maire et député Jean-Paul Chanteguet (PS), partie prenante d’un comité de défense au côté d’un ex-adversaire politique de droite, Jean-Michel Mols.

      L’ARS a beau insister sur le caractère « temporaire » de la suspension, précisant qu’un nouveau point sur les plannings sera effectué en août, le doute s’est installé : « Cette fermeture pendant l’été est un moyen de nous préparer psychologiquement à une fermeture définitive », est persuadée Annick Gombert.

      Les parturientes, en attendant, font grise mine devant les temps de trajet nécessaires pour rejoindre les maternités les plus proches, à Châtellerault (52 km) dans la Vienne, Châteauroux (59 km) et Poitiers (61 km). Toutes étaient situées, « jusque-là », à plus ou moins une heure de route… Elles seront encore un peu plus distantes avec la nouvelle limitation de vitesse à 80 km/h, effective à partir du dimanche 1er juillet.

      Une heure de transport imposée

      Si le code de la santé publique se garde bien de fixer un temps légal maximal pour accéder à une maternité, les professionnels évaluent généralement à quarante-cinq minutes la limite à ne pas dépasser. Cette heure de transport imposée aux habitantes du Blanc passe mal : « C’est une violence faite aux femmes », dénonce la maire de la ville, pour qui l’ARS aurait dû trouver des praticiens remplaçants au lieu de mettre les patientes devant le fait accompli.

      Un malheur n’arrivant jamais seul, la ville doit faire face, en parallèle, à une autre menace de fermeture : celle d’une classe de primaire. Tout comme pour la maternité, une mesure « suspensive » a été prise à l’encontre de l’école Jules-Ferry qui devra, à la rentrée prochaine, s’assurer de compter 175 élèves dans ses effectifs. En deçà, une des sept classes de l’établissement sera condamnée. La commune paierait alors le prix d’une démographie en baisse régulière, et aurait une occasion supplémentaire de fustiger la déliquescence des services publics en milieu rural.

      Une lettre a même été adressée à Brigitte Macron au motif qu’elle a été « plusieurs fois maman et mamie »
      Le Blanc en connaît long sur le sujet depuis 1953, année qui vit sa gare accueillir son dernier train de voyageurs. Ces deux dernières décennies ont été particulièrement douloureuses avec l’arrêt d’une section électrotechnique au lycée de la ville et la fermeture de l’antenne locale de Pôle Emploi. L’hôtel des impôts a, lui, diminué drastiquement ses horaires d’ouverture, alors que la sous-préfecture ne compte plus qu’une poignée de salariés.

      Une cessation de la maternité porterait un coup violent à ce bassin de population classé parmi les plus pauvres de la région Centre-Val-de-Loire. Elle entraînerait dans son sillage la disparition de l’institut de formation en soins infirmiers, la seule formation post-bac de la ville, redoutent les élus et les collectifs de défense.

      Ceux-ci font assaut d’initiatives pour mobiliser l’opinion : dépôt d’une requête en référé au tribunal administratif de Limoges, « appel citoyen » (le 18 juin) devant la sous-préfecture sur l’air de La Marseillaise, mise en scène d’un faux accouchement sur le pont qui enjambe la Creuse, envoi d’une pétition signée par 43 maires au premier ministre… Une lettre a même été adressée à Brigitte Macron au motif qu’elle a été « plusieurs fois maman et mamie ». Elle est signée d’un « groupe de femmes en colère » ayant accouché au Blanc. Ou qui espéraient le faire.

      A Saint-Claude, dans le Jura, un premier hiver sans la maternité, François Béguin, 12 février 2019

      https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/02/12/a-saint-claude-dans-le-jura-un-premier-hiver-sans-la-maternite_5422296_82344

      « Quand l’Etat s’en va » 2/5. La maternité de Saint-Claude, dans le Jura, a fermé en avril 2018, à cause de la désaffection des patients et les difficultés de recrutement.

      Sur la route entre le centre hospitalier de Saint-Claude et celui de Lons-le-Saunier (Jura), distants de 60 km, le 30 janvier.
      Sur la route entre le centre hospitalier de Saint-Claude et celui de Lons-le-Saunier (Jura), distants de 60 km, le 30 janvier. RAPHAEL HELLE / SIGNATURES POUR

      [Alors que, à l’écart des grandes métropoles, monte chez les Français un sentiment d’abandon fortement mis en avant dans le cadre du grand débat, Le Monde propose une série sur ces lieux qui souffrent de la fermeture des services publics, transports, écoles, perceptions ou hôpitaux.]

      La neige est tombée drue la nuit précédente sur le Haut-Jura. Installée dans un café à l’entrée de Saint-Claude, Doriane Gardel, 37 ans, le ventre arrondi par cinq mois de grossesse, fait défiler sur l’écran de son portable les photos de la petite route en lacets sur laquelle elle a dû rouler « au pas » quelques heures plus tôt pour se rendre au travail.

      A cause du vent qui a « soufflé » la neige sur la chaussée, les quelques kilomètres qui séparent Septmoncel – la commune de 700 habitants où elle vit – de Saint-Claude lui ont pris cinquante minutes, soit plus du double du temps habituel. Si elle avait dû ensuite rejoindre la maternité d’Oyonnax (Ain), où elle doit accoucher début juin, cela lui aurait demandé dans ces conditions une heure de plus.

      Elle a beau savoir que les routes seront dégagées le jour « J », au printemps, elle n’est pas sereine depuis la fermeture, en avril 2018, de la maternité de l’hôpital Louis-Jaillon, à Saint-Claude. C’est là qu’elle est née en 1981 et c’est là qu’elle a eu son premier enfant en 2014. « J’en ai eu des contractions de stress, je n’arrêtais pas de penser que je pouvais accoucher au bord de la route, explique-t-elle. Après l’annonce de la fermeture, je me suis même posé la question d’un deuxième enfant. Je me suis demandé jusqu’à quand je pouvais le concevoir pour être sûre qu’il n’arrive pas en hiver. »
      Ce raisonnement, Doriane Gardel n’est pas la seule à le faire dans cette région vallonnée, où les temps de transport (quarante minutes de route pour Oyonnax), peuvent très vite s’allonger l’hiver. « On avait convenu avec mon mari que si je n’étais pas tombée enceinte en novembre-décembre, on arrêtait tout », assure Estelle Villaldea Martin, 39 ans, qui vit dans un petit village à côté de Saint-Laurent-Grand-Vaux, à quarante-cinq minutes de la maternité de Lons-le-Saunier, « quand les routes sont bonnes ». Le terme de sa sixième grossesse est prévu en juillet. « Partir à la maternité sur une route enneigée, ce serait un stress énorme », dit-elle.
      A Lavans-lès-Saint-Claude (Jura), au 9ème des 60 km qui séparent le centre hospitalier Louis Jallon de saint-Claude de celui de Lons-le-Saunier, le 30 janvier.


      A Lavans-lès-Saint-Claude (Jura), au 9ème des 60 km qui séparent le centre hospitalier Louis Jallon de saint-Claude de celui de Lons-le-Saunier, le 30 janvier. RAPHAEL HELLE / SIGNATURES POUR "LE MONDE"

      « Mépris » du gouvernement

      Dans cette région enclavée du Jura, où l’on vit de l’industrie, du tourisme et de la proximité avec la Suisse, la décision prise à l’été 2018 par l’agence régionale de santé (ARS) de fermer la maternité, la pédiatrie et la chirurgie conventionnelle (nécessitant une hospitalisation) pour des raisons de sécurité ne passe toujours pas.

      « Au ministère de la santé, à Paris, ils ont une réflexion d’urbain, ils n’arrivent pas à se rendre compte de ce que c’est ici après une chute de neige, avec l’hélicoptère qui ne peut pas venir à cause de la tempête, c’est cette France qu’on oublie », lance Jean-Louis Millet, le maire (divers droite) de Saint-Claude, en conduisant sa voiture sur le plateau enneigé des Rousses, au milieu des forêts et des pistes de ski de fond, quasi désertes à cette saison.

      Depuis deux ans, l’élu ne ménage pas sa peine pour empêcher la fermeture de l’établissement où 342 enfants étaient nés en 2016. Trois recours ont été déposés devant la justice administrative. « J’en suis à quatre-vingts courriers à Buzyn, Hulot, Schiappa, Le Maire… Pas un ne m’a répondu sur le fond », déplore M. Millet.

      Pour protester contre ce « mépris » du gouvernement, il a décidé de boycotter le grand débat national. Une « mascarade », selon lui. Au second tour de l’élection présidentielle, en 2017, M. Millet, qui se présente comme un « villiériste de la première heure », avait publiquement demandé : « Faut-il voter [Marine] Le Pen pour sauver l’hôpital ? », après avoir constaté qu’en réponse à ses courriers, seule la candidate du Front national s’était prononcée en faveur du maintien de la maternité.

      « Ras-le-bol de cette médecine à deux [combien ?! ndc] vitesses »

      Une interrogation qui n’a pas empêché sur ce dossier l’union sacrée des élus municipaux. Dès les premières menaces, M. Millet a reçu le soutien de son opposant historique, l’ancien maire communiste Francis Lahaut qui s’était battu en 1995 pour le maintien des urgences. « Sur cette terre de résistance, il y a une unité absolue autour de la maternité », assure l’hôtelier André Jannet, le président du comité de défense de l’hôpital.

      En lieu et place du grand débat, le comité a organisé, les 26 et 27 janvier, un « référendum d’initiative populaire » dans trente et une communes du Haut-Jura. Plus de 6 000 personnes se sont déplacées pour dire leur attachement à leur hôpital, soit davantage encore que les 5 000 qui avaient manifesté dans les rues de Saint-Claude en mai 2017 à l’appel du comité. « On craignait qu’il y ait une usure mais le soutien de la population ne se dément pas », se félicite M. Millet.

      Dans des « cahiers de doléances et de propositions citoyennes » installés à côté des urnes, des dizaines d’habitants ont couché leur inquiétude et leur colère sur les inégalités d’accès aux soins. « Est-ce que notre santé vaut moins que celle des citadins ? », interroge une femme. « Ras-le-bol de cette médecine à deux vitesses, nous voulons pouvoir bénéficier de soins sans nous poser la question de savoir comment nous rendre dans un hôpital », écrit une autre.

      A Saint-Claude, on sait qu’à travers l’hôpital, c’est une part de l’attractivité de la sous-préfecture du Jura qui se joue. En 2017, les quarante principaux employeurs industriels du bassin, représentant 2 800 emplois, avaient tous signé un texte pour dire leur « inquiétude » et s’opposer aux fermetures.

      « On joue notre survie économique »

      « Quelle absurdité de dégrader ce qui existe », se désole Olivier Jeantet depuis les locaux de son usine de pièces de caoutchouc installée dans le centre-ville depuis plus d’un siècle. « On joue notre survie économique en permanence, on se bat pour ne pas délocaliser nos productions et pendant ce temps, l’Etat détricote les services publics. Si on veut sinistrer la région, continuons comme ça », lance-t-il.

      A en croire le maire, après avoir subi de plein fouet la crise de 2008, l’industrie locale (fonderie, plasturgie) tournerait aujourd’hui à plein régime. « Les carnets de commandes sont pleins et les entreprises ont de gros soucis de recrutement, assure M. Millet. Cet été, certaines ont dû refuser des commandes parce qu’elles n’avaient pas suffisamment de main-d’œuvre. » Sous couvert d’anonymat, un responsable d’usine estime pour sa part qu’« il y a plein de choses qui font que les gens ne veulent pas venir à Saint-Claude : le centre-ville pas animé, la difficulté pour trouver un logement… Alors l’hôpital qui ferme, ça en rajoute une couche… »

      A la direction de l’hôpital, un vaste bâtiment posé en fond de vallée de cette ville construite sur plusieurs étages, on rappelle les raisons qui ont poussé à la fermeture. En octobre 2017, l’ARS Bourgogne-Franche-Comté soulignait une « perte de confiance » de la population dans cet établissement et d’« importants taux de fuite » vers d’autres sites, plus de 40 % des jeunes mères du bassin de vie couvert par le centre hospitalier ayant choisi, en 2016, d’accoucher ailleurs. « Comme il y avait un fort turnover de remplaçants, les femmes se sont lassées de ne pas avoir d’interlocuteur fixe, et la rumeur de la fermeture a fait fuir beaucoup de monde », décrypte un ancien salarié de l’hôpital.

      C’est donc pour des raisons de sécurité liée à la démographie médicale que la maternité s’est vue retirer son autorisation. « Nous avions un problème sanitaire, nous n’avions plus les praticiens nécessaires, explique Guillaume Ducolomb qui dirige les hôpitaux de Saint-Claude et de Lons-le-Saunier depuis mai 2018. On a fonctionné avec un gynécologue à temps plein alors qu’il en fallait six, idem pour les anesthésistes. A la fin, on tournait à 100 % avec des intérimaires. Comment fait-on pour recruter des médecins ? Nous n’avons aucun moyen de contraintes. Quand vous n’avez pas de candidat, vous n’avez pas de candidat. »


      Le centre hospitalier Louis Jallon de Saint-Claude (Jura), dont la maternité s’est vue retirer son autorisation, le 30 janvier.
      Le centre hospitalier Louis Jallon de Saint-Claude (Jura), dont la maternité s’est vue retirer son autorisation, le 30 janvier. RAPHAEL HELLE / SIGNATURES POUR "LE MONDE"

      « On est dans la phase d’après »

      Aujourd’hui, M. Ducolomb assure avoir « tourné la page » de la maternité. « On est dans la phase d’après », dit-il, alors qu’une IRM devrait être installée d’ici à quelques mois à l’hôpital et qu’un projet de traitements de pathologies cancéreuses par chimiothérapie est en discussion pour la fin 2019-2020. « Je ne suis pas là pour fermer l’hôpital mais pour le faire évoluer », assure-t-il.

      Dans la région, tout le monde scrute avec attention comment se passe ce premier hiver sans maternité. Deux accouchements ont eu lieu en catastrophe ces derniers mois, l’un aux urgences, l’autre dans le véhicule du SAMU, sur le bord de la route, le 24 septembre. « Il y a des accouchements inopinés au cœur de Paris », fait remarquer M. Ducolomb, qui vient d’installer une chambre à la maternité de Lons-le-Saunier pour garder les parturientes dont le travail a commencé.
      Céline Champagne, 41 ans, une ex-sage-femme de la maternité de Saint-Claude, installée depuis novembre 2016 en libérale sur le plateau entre Septmoncel et Lamoura, était à la manœuvre le 24 septembre. Elle-même pompier volontaire, elle a formé depuis un an les pompiers « d’une bonne dizaine de casernes » aux accouchements inopinés. « Il faut arrêter d’entretenir cette phobie autour de la fermeture des petites structures », juge-t-elle, appelant à « une réorganisation complète de la répartition des médecins en milieu rural ».
      A la mairie, M. Millet ne désespère pas d’un revirement de l’ARS ou d’une décision favorable du tribunal administratif. Prudemment, il a tout de même mis un « deuxième fer au feu ». Après avoir démarché plusieurs cliniques privées, il espère que l’une d’elles fasse des propositions concrètes sur la chirurgie et l’obstétrique à l’ARS d’ici à la fin du mois.

      #WeDoNotCare

  • Droit de Rester | Les enfants migrants sont des enfants comme les autres !
    https://asile.ch/2018/11/16/droit-de-rester-les-enfants-migrants-sont-des-enfants-comme-les-autres

    Le Collectif Droit de Rester appelle à venir manifester en soutien aux enfants migrants. Rendez-vous à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’enfant, mardi 20 novembre 2018 à 17h30 à Saint-Laurent, Lausanne. Pour plus d’informations, parcourrez le site du Collectif Droit de Rester .

  • Migrations,au USA, rappel : L’immigration canadienne-française aux États-Unis. du milieu du XIXe siècle jusqu’à l’entre-deux-guerres
    Les malheurs d’un million d’immigrants canadiens-français : Jean-François Nadeau - 13 Novembre 2018 - Le Devoir
    https://www.ledevoir.com/societe/541193/les-malheurs-d-un-million-d-immigrants-canadiens-francais

    Un million d’immigrants entassés dans des ghettos ne survivent que dans des conditions sanitaires précaires. À #Brunswick, au #Maine, ils vivent dans une densité difficile à se représenter.

    « C’est difficile à imaginer. Ils sont environ 500 individus à l’acre, comparativement à une famille de 4 ou 5 personnes qui occupent d’ordinaire une maison sur un demi-acre », observe en entrevue David Vermette, auteur d’une histoire de l’immigration des Canadiens français en #Nouvelle-Angleterre, A Distinct Alien Race .


    Photo : National Child Labor Committee collection, Librairie du Congrès Parmi les milliers d’immigrants canadiens-français qui peinent dans les usines de la Nouvelle-Angleterre, on trouve des enfants. Le sociologue et photographe Lewis Hine documente leurs conditions de travail. Il note à l’oreille leurs noms. Ici « Jo Bodeon », Joseph Beaudoin, photographié à la Chace Cotton Mill de Burlington, au Vermont, en 1909.

    Plus d’un million de Québécois immigrèrent pour échapper à la misère. Ils sont aujourd’hui à peu près oubliés. « Chaque famille québécoise a pourtant un lien avec cette immigration. Il est rare que je parle à quelqu’un du Québec dont un membre de la famille n’ait pas été lié avec cette fuite vers les États-Unis » qui court du milieu du XIXe siècle jusqu’à l’entre-deux-guerres.

    Pourquoi en parler encore aujourd’hui ? « Cette histoire des Canadiens français en Nouvelle-Angleterre reflète ce que d’autres groupes migrants connaissent aujourd’hui. Le président Trump agite l’idée que quelques milliers de migrants venus du Honduras représentent un danger, comme s’il s’agissait du débarquement de Normandie ! C’était la même peur qu’on agitait à l’égard de l’immigration canadienne-française aux États-Unis. On disait que les Canadiens français ne s’assimileraient jamais, qu’ils ne pouvaient pas être des citoyens fidèles puisque leur allégeance allait d’abord au pape, qu’ils se trouvaient là pour imposer leur culture aux Américains et, à terme, pour prendre le contrôle des institutions ! »

    Fasciné par l’histoire de ces Franco-Américains dont il est un descendant, David Vermette rappelle que des efforts énormes ont été entrepris en réaction à leur immigration pour convertir les catholiques et leur faire la lutte. « Il y avait même des plans pour convertir le Québec. Les protestants ont établi des cours en français dans le dessein de les convertir. »

    Pour Vermette, joint chez lui au Maryland, « beaucoup des peurs éprouvées aujourd’hui à l’égard des musulmans l’étaient à l’époque devant les catholiques ».

    Un mythe
    Son livre, Vermette l’a écrit d’abord pour ses compatriotes américains, afin de leur faire connaître la réalité de cette immigration qui les a constitués.

    « Malgré plusieurs noms français dans mon voisinage, aucune famille ne semblait connaître son passé. Mais j’ai aussi écrit ce livre pour que les Québécois cessent de répéter que leurs ancêtres immigraient afin de connaître une vie meilleure puisque, aux États-Unis, tout allait tellement mieux pour eux. Ce n’est pas vrai ! C’est de la foutaise ! La vie y était épouvantable. Pas même par rapport aux standards d’aujourd’hui, mais par rapport aux leurs ! On manquait de tout. Et c’est parce que tout manquait qu’on acceptait de travailler dans des usines de coton. Ceux qui veulent tout déréguler aujourd’hui au nom de la #compétitivité veulent revenir à cette époque, selon les standards de la #misère d’aujourd’hui. »

    En 1886, à Brunswick au Maine, le docteur du lieu atteste que la diarrhée tue de nombreux enfants, en particulier dans la population canadienne-française. L’eau potable est puisée à même la rivière où, en amont, une usine déverse ses déchets. Des pasteurs indiquent que, pour cette communauté, ils enterrent plus de bébés qu’ils n’en baptisent. Des médecins, pour leur part, font état d’épidémie de diphtérie. Dès 1881, un journaliste indique que la fièvre typhoïde décime la population canadienne-française à grande vitesse.

    Les Petits Canadas
    Les immigrants des rives du Saint-Laurent se regroupaient dans des ghettos que l’on nommait Petits Canadas. « Ces Petits Canadas n’étaient pas tous insalubres, mais beaucoup l’étaient. »

    Les archives sanitaires de l’époque corroborent les constats, montre Vermette. L’éditeur du Brunswick Telegraph , Albert G. Tenney, va décrire les conditions de vie de ces gens dans plusieurs textes qui empruntent au ton indigné des abolitionnistes. « Ce ton indigné témoigne du fait que des gens trouvaient indécent le sort fait à ces immigrants canadiens-français. »

    On est loin de l’image classique de l’oncle des États qui revient dans sa famille du Québec pour montrer sa montre en or, symbole de sa réussite.

    « C’était en fait vraiment épouvantable. Certains témoignages directs qui datent des années 1970 donnent une idée de la situation vécue. Une famille de douze par exemple qui vit dans deux pièces non chauffées. En réalité, le sort fait aux immigrants de la Nouvelle-Angleterre est épouvantable. Ça n’a rien à voir avec ce qu’on continue parfois de répéter au Québec, à savoir qu’ils partaient pour connaître une vie meilleure. »

    Dans ces maisons de compagnie où s’entassent parfois plusieurs familles en même temps, les indicateurs du recensement permettent d’avoir une idée des conditions de vie.

    En 1880, l’habitation no 25 d’une de ces filatures est habitée par toute la famille de la grand-mère de David Vermette. Juste à côté, à l’habitation no 23, Claire Albert, deux ans, et son frère Alexis, 8 ans, meurent tous les deux le même jour de la diphtérie.

    Les enfants tombent à vrai dire comme des mouches. Dans l’habitation no 29, pas moins de 32 individus s’entassent comme ils peuvent pour survivre. Un témoin du temps, cité par Vermette, indique que les Canadiens français sont soumis à un degré de brutalité quasi impensable dans une communauté civilisée.

    Près d’une fabrique où l’on trouve un Petit Canada, les déchets de la ville sont jetés à quelques mètres seulement des maisons des ouvriers canadiens-français. Le médecin du lieu a beau ordonner qu’on les enlève, leurs piètres conditions de vie demeurent.

    À Lewiston, au #Maine, le docteur A. M. Foster observe que la vaste majorité des maisons occupées par des Canadiens français ne sont pas à même d’éloigner les immondices naturelles. On y vit pour ainsi dire comme au #Moyen_Âge. La même note aussi que la ville a installé sa décharge publique à proximité de là où vivent les Canadiens français, lesquels forment la portion la plus importante des #étrangers qui vivent à #Lewiston.

    En 1882, le bureau du travail de Lowell, centre important de l’immigration canadienne-française, publie un rapport. On y traite des conditions de vie dans le quartier dit du Petit Canada.

    Dans les environs immédiats, quantité de vieilles boîtes de conserve, des bouteilles, des cendres, des déchets domestiques, mais aussi de nombreux résidus industriels, dont des fragments de laines et de coton, ce que les agents publics considèrent comme susceptible d’encourager la croissance de maladies. Et les maladies en effet prolifèrent.

    « Personne n’avait choisi ça. Aujourd’hui, de nouveaux #immigrants ont remplacé ceux-là. Mais on peut désormais trouver des liens entre ces populations et ce que nous avons été. »

    #Canadiens_français #migration #immigration #migrants #USA #Quebec #oncle_sam #gethos

  • La cravate de chanvre Jean-François Nadeau - 29 Octobre 2018 - Le Devoir
    https://www.ledevoir.com/opinion/chroniques/540073/la-cravate-de-chanvre

    Douze minutes après s’être retrouvé derrière des portes closes pour délibérer, le jury déclare que les quatre inculpés doivent être exécutés. En octobre 1924, à Montréal, dans la cour de la prison de Bordeaux, on amène à la potence Morel, Frank, Serafini et Gambino. Pour expier le prix d’une violente tentative de vol d’un fourgon de banque, ils doivent payer de leur vie.

    À l’aube, à la barre du jour comme on dit ici, le bourreau, avec des gestes mal assurés, s’en vient procéder à l’exécution. Dans sa précipitation, les cordes sont mélangées. Sous le choc, la « cravate de chanvre » que l’on passe au cou de Serafini glisse et le défigure avant qu’il n’expire. À cinq heures, tout est néanmoins déjà terminé. Est-ce parce que l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt que l’on en prive dès le matin certains humains ?

    Les cordes des pendus sont conservées comme des porte-bonheur. Celle ayant servi à exécuter Morel est modelée pour qu’elle écrive, en lettres attachées, le nom du condamné. Le tout est encadré. Une vieille tradition morbide veut qu’un tel objet de supplice constitue une promesse de vie.

    Au Manitoba, le premier ministre Duff Roblin, héritier des spasmes de haine et de fureur de ses prédécesseurs contre les Métis, conservait des fragments de la corde qui servit à pendre Louis Riel. Ces bouts de corde, transmis à sa descendance en héritage, finirent par atterrir récemment dans un musée.

    Les cordes des pendus étaient tressées en torons de chanvre. De ces cordages, la marine faisait grand usage. Avant que l’esclavage et l’industrialisation ne permettent au coton de s’imposer, la fibre du chanvre et celle du lin sont alors beaucoup utilisées pour tisser aussi des étoffes.

    En 1712, dans un mémoire sur les richesses du Canada, le lieutenant Gédéon de Catalogne indique qu’il faut obliger sans tarder les colons à cultiver le chanvre. On va en exporter même en France, grâce à un arrêté royal, tant les besoins en chanvre y sont grands. Des sacs de chènevis, la semence du chanvre, seront rendus facilement disponibles. La volaille s’en nourrit jusqu’à s’en donner le tournis.

    Il n’est pas impossible qu’on en ait très tôt mélangé au tabac des Autochtones. Le père Lafiteau, qui incite au développement de la culture et du commerce du ginseng sur les rives du Saint-Laurent, peut le laisser à penser. Dans ses Moeurs des sauvages, en 1724, il observe en tout cas que le tabac des premiers temps fut bientôt mélangé à des herbes qui en faisaient « un amusement et une fantaisie ». Se pourrait-il que le chanvre ait été ainsi conjugué pour adoucir la dureté des jours ? On connaît déjà en tout cas les effets provoqués par diverses fumées inhalées grâce à des pipes « bien ornées et bien empanachées de divers plumages ». Ce n’est cependant pas l’usage premier réservé au chanvre, cultivé dans des terres légères et sablonneuses afin que, de ses fibres, on puisse tisser des toiles, des câbles, des cordages solides et mieux structurer la pâte de certains papiers.

    Les cultivateurs, dans nombre de paroisses, sèment du chanvre comme du blé, sans être inquiétés. À la fin de l’été, ils le font bouillir puis sécher en chapelles avant d’en tirer la fibre. Des corderies apparaissent. À la fin du XIXe siècle par exemple, le long du canal de Lachine, John Converse installe la Consumers Cordage. Dans le quartier populaire de Pointe-Saint-Charles, telle est l’origine de la rue Ropery dont le nom, s’il avait tenu compte de la majorité française de la population, aurait été « de la Corderie ».

    Avant tout, écrit Marie-Victorin dans sa Flore laurentienne, « le chanvre est cultivé pour les fibres de son écorce, qui fournissent les meilleures toiles à voiles et les meilleurs cordages de marine. La graine (chènevis), dont les volailles sont très friandes, fournit une huile siccative employée dans la peinture. » Mais il sert aussi, remarque-t-il, à faire glisser les consciences hors du réel : « Enfin, les feuilles renferment un suc narcotique qui sert en Orient à la fabrication du haschich, que l’on mâche pour se procurer une espèce d’ivresse peuplée de rêves délicieux. » C’est dans l’entre-deux-guerres que cette culture devient plus encadrée en raison de cette menace de la volupté. Les Frères Maristes, dans leur Manuel d’agriculture daté de 1942, observent, que la culture du chanvre est désormais « étroitement surveillée par les policiers des gouvernements, parce que son alcaloïde (corps organique à formule complexe, poison violent) est recherché comme narcotique ». Les temps changent.

    Jacques Ferron avait déjà observé cet apparent paradoxe : la culture du chanvre textile s’arrête lorsque se développe son usage comme psychotrope, c’est-à-dire à peu près au moment où l’on cesse de pendre et de voguer toutes voiles et cordages dehors. Le cannabis dès lors, jusqu’à sa légalisation récente, ne donnera plus de travail officiel qu’aux policiers.

    Le chanvre témoignait des besoins primaires d’une société agraire. Il signale désormais une volonté de prendre congé de la réalité. Pendant que l’économie politique pulvérise la vie, les élus se sont laissés réduire à n’exercer qu’une petite politique des modes de vie. Le viol et le pillage de la terre se poursuivent. Que nous soyons ou non aveuglés par un nuage de fumée, l’obscurantisme continue de se parer de couronnes de laurier tandis que roulent à tombeau ouvert les machines à décerveler. Les plantes vertes, chanvre ou autres, s’occuperont-elles de faire le ménage pour nous, comme le clame Maxime Bernier ?

    #Canada #chanvre #chènevis

    • Pour commencer, les plages en ville, si tu as la possibilité, c’est à fuir : Palavas, Carnon, et même la Grande Motte, c’est exactement tout ce que je déteste à la plage. La prochaine serviette est à deux mètres, il y a des niards qui courent partout, il y a tellement de monde qu’en gros, tu as pas mal de chances pour ne même pas avoir la vue sur l’eau depuis le sable… et les basses de la techno d’ambiance du restaurant de plage derrière toi qui achèvent de te gâcher le plaisir… et, évidemment, l’ambiance hyper-commerciale avec sa collection de glaces italiennes et de restaurants authentiques juste au bord de la plage.

    • Un moindre mal : le très long lido qui sépare Carnon et la Grande Motte, intitulé le petit Travers et le grand Travers.

      Très beau sable, les plages sont aménagées (douches, WC… - ce qui est assez nécessaire avec de jeunes enfants). Paillotes à intervalle régulier (perso j’ai horreur, mais bon).

      À part les paillotes, rigoureusement aucune construction sur le littoral, et comme c’est surtout accessible en voiture, il y a nettement moins de monde que dans Palavas, Carnon ou la Grande Motte.

      Et pour ceux qui aiment les bêtes plus que mes enfants, quelques entrées de plage où les chiens sont autorisés.

    • Je note, mais je ne connais pas encore : une immense plage de sable fin, dont je lis partout que c’est magnifique, c’est la Plage de l’Espiguette. C’est assez loin à l’est de Montpellier, à l’entrée de la Camargue (et comme nous on est dans l’ouest de Montpellier, c’est pas vraiment la porte à côté).

      De ce que je lis, c’est relativement sauvage, parce qu’il faut beaucoup marcher avant d’arriver à la mer (donc chouette dans l’absolu, mais plus difficile avec de jeunes enfants).

      Si j’ai bien lu : il y a une zone naturiste. (Et possiblement de l’échangisme dans les dunes, mais c’est pas trop documenté sur le site de la mairie.)

    • Un bon compromis familial (relativement accessible, douches, WC…), c’est la plage de Maguelone, en face de la cathédrale.

      Le sable est assez grossier, avec des coquillages et des galets, on arrive à poser la serviette sans être trop les uns sur les autres, la pente dans l’eau est très douce, on peut donc marcher très loin avant de se noyer.

      Et donc : paysage magnifique (avec dans le dos : vue sur la cathédrale, les étangs, le Pic Saint-Loup…), aucunes constructions, pas de zicmu, moins de monde… Accès à pied ou à vélo par Palavas, ou bien en voiture par le parking à l’extrémité de Palavas, ou derrière la cathédrale via Villeneuve-lès-Maguelone (5 euros, pfff, quelle que soit la durée), puis petit train gratuit tous les 15-20 minutes.

      Apparemment, jusqu’à il y a quelques années, c’était une plage « mixte » (maillot optionnel), mais désormais c’est « tenue correcte exigée » par arrêté municipal.

      Actuellement il y a un food-truck pour manger, et au poste de secours il y a des toilettes où on peut remplir sa bouteille d’eau.

    • Carrément magique : le long lido entre Palavas et Frontignan, totalement sauvage. Depuis Frontignan, c’est la plage des Aresquiers, et depuis Palavas c’est la partie non surveillée de la plage de Maguelone. C’est une fine bande de plage entre la mer et l’Étang de Vic, sur plusieurs kilomètres, il n’y a rigoureusement aucune construction, et c’est absolument superbe. La différence avec les Travers, c’est que c’est totalement inaccessible en voiture, et non surveillé.

      Plage connue, historiquement, pour sa tolérance (il y a plusieurs études sociologiques à son sujet – si je te le dis…), des hippies aux naturistes en passant par les gays. Il est facile de poser sa serviette à plus de 100 mètres de la prochaine serviette, autant dire que tu es carrément tranquille (évidemment, c’est toujours plus difficile pour les femmes seules, qui préfèrent se rapprocher des zones plus peuplées).

      C’est pas vraiment familial parce que c’est pas très facile d’accès (il faut beaucoup marcher), il n’y a aucun service de plage (pas de douches, pas de WC, pas de surveillance…). Et le maillot est optionnel (plus ou moins obligatoire à divers endroits, tels que le centre de voile, et le spot de kite-surf).

      Accès depuis les parkings payants (puis petit train) de Maguelone et Palavas. À Frontignan, possibilité (tôt le matin) de se garer gratuitement au niveau du pont des Aresquiers (mais c’est très très vite blindé). Le chemin le long du canal du Rhône à Sète n’est plus accessible aux voitures, et on ne peut plus s’y garer.

      Regarde-moi ça : 18h40, mon vélo et personne à proximité. En continuant un peu plus loin avec le vélo, j’ai fait un bon kilomètre sans croiser personne.

    • Pour venir depuis Montpellier en vélo :
      – prendre (avec le vélo) le tramway, ligne 3, jusqu’à Lattes Centre.
      – de là, prendre le chemin piétos-vélos qui longe le Méjean puis l’étang de Pérols (six ou sept kilomètres, tout plats), de Lattes à Palavas ;
      – arrivé à Palavas, si on continue tout droit, on peut aller à la plage au centre de Palavas (c’est horrible, et je ne vois pas quoi faire du vélo…) ;
      – en fait, à l’entrée de Palavas, descendre à droite après le pont, au niveau croisement entre le Lez et le canal, et prendre la voie des 4 Canaux, puis le chemin de halage du canal du Rhône à Sète. Là c’est magique.

      Le hic : le chemin de halage est officiellement fermé au public, parce que travaux – mais on peut passer. En gros, il y a 300 mètres au milieu du chemin de halage où il faut descendre du vélo et marcher pour éviter de la vase sur le chemin (pourquoi ils laissent ça comme ça, alors que ce serait pas bien difficile de stabliser un chemin pour les vélos…).
      – et on arrive derrière la cathédrale de Maguelone. De là, direction la plage de Maguelone, et on n’a pas croisé une voiture.

      À priori, si on poursuit le long du canal après Maguelone, on peut pousser jusqu’aux Aresquiers, mais j’ai pas encore tenté le coup.

    • Une grosse demi-heure à l’Ouest de Montpellier, le Pont du Diable. Belle plage, on se baigne dans l’eau douce de l’Hérault, et on peut sauter depuis les rochers (hum…).

      Plage très appréciée des locaux : parce qu’on n’y croise pas les plagistes de Palavas (il faut la voiture).

      (Le détail à placer dans une conversation : historiquement, le « Pont du Diable » a réellement été construit par le diable. #puisque_je_te_le_dis)

      Juste à côté, la grotte de la Clamouse, le village (à voir absolument) de Saint-Guilhem le Désert. En option, visiter Saint-Jean-de-Fos, et avec les enfants l’Argiléum.

    • Ma nouvelle idée du paradis : à 45 minutes à l’Ouest de Montpellier, le lac du Salagou, lac de retenue du barrage éponyme, avec les ruines du village abandonné de Celles.

      L’eau est magnifique, la terre est rouge (le ciel est bleu…). J’ai pris des photos de mes enfants, on dirait des publicités pour des vacances au Club Méd :-))

      C’est immense, j’ai pas encore compris s’il y avait une base nautique où l’on pourrait louer des bateaux (parce qu’il y en a sur le lac).

      En tout cas les gamins ont adoré. Les gens les plus proches étaient à 100 mètres. (Après, aucun service de « plage », ni de maître-nageur, alors tes gosses dans l’eau, c’est toi qui les surveilles. À moins, encore une fois, qu’il y ait une base nautique plus organisée quelque part – mais du coup, avec sans doute plus de foule.)

      Le soir, ce sont les pêcheurs qui prennent la relève. Et on m’a prévenu (vu que j’avais les gamins), si on pousse plus loin le long du lac, le maillot devient optionnel.

    • Je note pour plus tard, mais je ne connais pas encore :
      – la source du Lez, vers Prades-le-Lez, tout près de Montpellier donc ;
      – les gorges de l’Héric au nord de Béziers (ça commence à faire loin)
      – les cascades du Sautadet au nord de Nîmes (là ça fait vraiment loin)
      – le lac de Cécélés (une demi-heure au nord de Montpellier)
      – à une heure au nord-ouest de Montpellier, sur la Vis, des cascades à Saint-Laurent-le-Minier et à Saint-Maurice-Navacelles
      – Saint-Etienne-d’Issensac, à 40 minutes au nord-ouest de Montpellier
      – le Lac de Jouarres, à plus d’une heure et demi à l’ouest
      – le lac du Crès, donc quasiment « dans » Montpellier (Le Crès est un village dans la périphérie nord-est de la ville, entre Castelnau et Vendargues). A priori, il y a du monde (mes enfants iront cet été avec le centre de loisir, d’ailleurs).

    • Je confirme pour la plage de l’Espiguette, il faut traverser les dunes dans une impression de désert assez exceptionnelle. J’y suis allée avec des potes qui vivent à l’ENTAV, un centre de recherche INRA sur la vigne qui dispose de plusieurs hectares près de cette plage. Il y a des envolées de parachutes c’est un peu ventu mais vraiment peu de monde, ça a peut-être changé ceci dit, c’était il y a 6/7 ans.

    • Le centre aquatique Neptune à la Mosson est très agréable, avec un grand bassin de 50 mètres à l’extérieur. Ouvert uniquement le matin jusqu’à 14h30 au public, les après-midi sont réservées à des activités pour les enfants.
      https://www.guide-piscine.fr/herault/centre-nautique-neptune-piscine-de-montpellier-202_P

      La piscine extérieure est bordée d’une grande terrasse « en dur » (c’est-à-dire pas en gazon), il y a un bassin intérieur de 25 mètres, et dehors une pateaugeoire pour les plus petits.

      Sur la photo du site, on voit des tubes et des toboggans : ces équipements n’existent plus, c’est désormais une piscine très classique. Les plongeoirs également ont été démontés.

      Je vois que des grands travaux sont prévus prochainement :
      https://e-metropolitain.fr/2017/12/09/montpellier-neptune-metropole-se-jette-a-leau

    • Sinon, nouvelle tentative pour rejoindre la mer en vélo : ça se fait très bien depuis le centre ville.

      À partir de la (nouvelle) mairie jusqu’à la mer, il y a moyen de faire tout le trajet sans quasiment croiser une voiture.

      – De la mairie au centre de Lattes, à peine plus de 4 kilomètres le long du Lez, à plat, sur la piste cyclable.

      – Du centre de Lattes au Pont des 4 canaux à l’entrée de Palavas, 5,5 kilomètres par le chemin cyclable qui passe entre les étangs.

      – Du croisement des 4 canaux à la plage de Maguelone, en passant par le chemin de halage du canal du Rhône à Sète, environ 5 kilomètres.

      Du coup, depuis la mairie, environ 15 kilomètres, à plat, pour rejoindre la très belle plage de Maguelone, entièrement sur des chemins totalement séparés des voitures. C’est très faisable… Et ça va plutôt plus vite que de prendre le tram…

    • Puisque la grande vient d’y terminer un stage d’une semaine de canoë-kayal : la base de La Valette, au nord du zoo de Montpellier :
      http://www.montpellier3m.fr/equipement/base-de-canoe-kayak-de-la-valette

      C’est a priori réservé au canoë-kayak (outre le club et ses stages, on peut aussi simplement louer du matériel pour quelques heures), mais l’endroit est charmant et ombragé, et il y a en ce moment quelques familles qui y passent l’après-midi tranquillement.

      Bon, ce n’est pas le spot le plus couru de Montpellier, mais c’est mignon. À vue de nez, le soir vers 17 heures, en ce moment, il y a une vingtaine de personnes qui ne font pas de kayak, et une petite poignée qui se baignent. (C’est tranquille, quoi.)

      Après, la rivière qui se jette dans le Lez à cet endroit, ce n’est pas aussi propre que le Lez, d’après le moniteur de ma grande, qui conseille de prendre une douche après. (Hum.)

    • Nous avons tenté l’Espace Grand Bleu, qui est la piscine municipale de la Grande Motte.
      https://www.lagrandemotte.com/grand-bleu/23/Espace-Le-Grand-Bleu---Piscine-de-La-Grande-Motte-Reouverture-Lundi-3

      C’est pas la piscine municipale du premier bled venu, c’est plus un parc aquatique avec des toboggans, des jets d’eau, plein de bassins différents, une piscine à vagues (qui n’a pas l’air de fonctionner, en tout pas quand on y était).

      – Pour de la piscine municipale, c’est assez hors de prix : 11,60€ pour les adultes, 8,90€ pour les mineurs. Un peu moins cher en tarif famille, mais ça reste tout de même bonbon. En ce moment (ou juste le jour où on y était), les piscines intérieures sont fermées, alors tarif unique à 6 euros.

      – Alors là, c’est la pleine saison : il y a un de ces peuples, c’est pire que la plage. Dans les bassins, si tu arrives à être à plus d’un mètre d’un gamin qui saute dans tous les sens en hurlant de bonheur (oui, le gamin mouillé hurle de bonheur quand il fait chaud), tu as de la chance. Queue interminable aux toboggans (donc grosso modo inaccessibles avant 18 heures).

      Je pense que si on y retourne, ce sera hors-saison, ou alors le matin. Là, l’après-midi le week-end en août, avec la canicule, je pense qu’on ne pouvait pas plus mal tomber.

      [edit] Selon la Gazette, 2400 visiteurs par jour. Tu m’étonnes que j’ai eu l’impression qu’il y avait du monde…

    • Ca m’a fait pesé à cette info lue ce matin et pour laquelle ce gendarme aura probablement une sanction fort symbolique. Du genre Collomb lui fera les gros yeux.
      Mais sinon pas de racisme chez les policiers, gendarmes et millitaires représentants de l’état.

      Cela s’est passé le 21 avril à la gendarmerie de Saint-Laurent du Maroni. Devant le sous-préfet de Guyane et une cinquantaine de militaires, Cédric S. a fait un discours pour conclure sa mission.

      Le Monde et LCI se sont procuré une copie de ce discours dont voici quelques extraits :

      « Quelle faune exceptionnelle que tous ces singes hurleurs lançant autant de jurons que de parpaings pour marquer leur territoire, ces petits caïmans trempant jour et nuit dans l’alcool »

      Le gendarme poursuit en disant qu’il se réjouit

      « d’avoir pu aussi compter sur certains paresseux, très nombreux dans la région, dont la réactivité et l’envie de travailler n’ont d’égal que les résultats qu’ils obtiennent »

      Procédure disciplinaire
      Ce Vendredi 4 mai, la gendarmerie a réagi à ces propos en décidant d’une procédure disciplinaire à l’encontre du gradé. Contacté par Le Monde et LCI, le service communication de la gendarmerie évoque « des propos choquants, intolérables, qui ne sont pas acceptables ».

      Réaction de Gérard Colomb
      Dans un communiqué publié ce 6 mai, le ministre de l’Intérieur « condamne fermement les propos inadmissibles et choquants tenus par un commandant d’escadron de gendarmerie mobile projeté en Guyane à l’occasion d’une réception organisée pour clôturer la mission de son unité ». Il confirme qu’une procédure disciplinaire est d’ores et déjà initiée pour sanctionner ce comportement fautif.

      https://la1ere.francetvinfo.fr/propos-racistes-gendarme-guyane-lui-valent-procedure-disciplinai

      Pour les tags par rapport aux injures racistes de ce gendarme
      #racisme #animalisation #déshumanisation
      Et #racisme_d'état et #persecution pour Hadama Traoré
      #crime_policier

  • Des maux et des remèdes, une histoire de pharmaciens le Devoir - Jean-François Nadeau - 21 avril 2018
    https://www.ledevoir.com/lire/525797/une-histoire-des-pharmaciens-des-remedes-de-grands-meres-a-l-apothicaire

    Lorsque le chirurgien Michel Sarrazin procède, au printemps de 1700, à l’ablation à froid du sein cancéreux d’une religieuse montréalaise, la malheureuse risque d’y passer. Soeur Marie Barbier va pourtant survivre 39 ans à cette opération, première du genre en Amérique. Pour éviter l’infection de sa plaie, on utilisera l’« #onguent divin », alors très populaire, explique en entrevue Gilles Barbeau, ancien doyen de la Faculté de pharmacie de l’Université Laval, qui vient de faire paraître Curieuses histoires d’apothicaires.

    Cet « onguent divin », les religieuses souhaitent l’utiliser en toutes circonstances. Il s’agit en fait d’un mélange de mine de plomb rouge, d’huile d’olive et de cire jaune. « Les métaux comme le plomb ou le cuivre ont une certaine propriété antiseptique », précise le professeur émérite.

    L’« onguent divin » s’inspire d’un manuel de la bibliothèque des Jésuites intitulé Remèdes universels pour les pauvres gens. Le pharmacien réservera longtemps les produits locaux aux gens de peu de moyens. Ceux qui le peuvent s’offrent des remèdes venus de loin, forcément meilleurs puisqu’on les paye plus cher…

    Peu de médicaments en vente libre sont encore tirés directement de plantes. Mais c’est bien la nature, explique #Gilles_Barbeau, qui a inspiré plusieurs médicaments. « Se soigner par les plantes, chercher à se soulager et à guérir des blessures fut non seulement un geste naturel des premiers êtres humains, mais une activité presque instinctive. » La #centaurée et la #rose_trémière étaient déjà utilisées il y a 40 000 ans pour leurs propriétés. L’#ail, l’#aloès, les graines de #pavot, l’#aubépine, la #camomille, la #mandragore, pour ne nommer qu’eux, servent aussi. « Les Nord-Américains ont pris l’habitude de prendre tout ça en pilules, alors que les effets favorables de la plante sont sous cette forme à peu près nuls », dit M. Barbeau.

    Le vieux métier
    Depuis les profondeurs du temps existe ce métier qui consiste à préparer des #médicaments, auquel nous identifions aujourd’hui le #pharmacien. « L’histoire des pharmaciens est obscurcie par la place qu’a prise l’histoire de la médecine », regrette Gilles Barbeau.

    L’apothicaire est l’ancêtre du pharmacien. Il se trouve à cette jonction mal éclairée où se rencontrent le botaniste, l’alchimiste, l’épicier, le chimiste et le charlatan. Au Québec, le mot « #apothicaire », présent aussi en Angleterre, reste accolé à la pharmacie jusqu’au début du XXe siècle.
     
    Des plantes
    Gilles Barbeau se souvient d’une journée passée à marcher avec son grand-père. L’homme, né en 1875, amenait son petit-fils près de la rivière cueillir de la #savoyane, une plante qu’il utilisait pour contrer les ulcères de bouche. « Ma grand-mère ramassait aussi des #plantes_médicinales. Ce fut mon premier contact, sans le savoir, avec la #botanique médicale. » Parmi les plantes dont Barbeau parle pour traiter de l’histoire des pharmaciens, on trouve l’#achillée_millefeuille, très commune dans les campagnes québécoises, utilisée en infusion pour ses vertus gastriques.

    L’histoire a gardé dans ses replis des savoirs anciens que Gilles Barbeau révèle au hasard de sa volonté première, qui est de faire connaître l’histoire de pharmaciens, des savants à qui nous devons parfois beaucoup.

    Vin et cocaïne
    Au nombre des historiettes passionnantes que narre le professeur, on trouve celle d’Angelo #Mariani, médecin d’origine corse. Mariani développe un vin fait à base de coca. « Ce vin va être très populaire pour soigner les acteurs et les actrices. Zola, Massenet, même le pape Léon XIII, vont aussi chanter la gloire du vin Mariani. Aux États-Unis, plusieurs caisses de vin Mariani sont importées. Un pharmacien va les distiller pour produire un sirop. Et c’est avec de l’eau et ce sirop qu’on va produire les premières bouteilles de Coca-Cola. »

    Que doit-on à Louis Hébert, premier apothicaire sur les rives du Saint-Laurent ? « Il va envoyer une quarantaine de plantes nouvelles en France, sans doute grâce aux #Amérindiens. » Dans les biographies édifiantes de cet apothicaire, on retiendra souvent qu’il suggérait de manger une pomme par jour. Pas de pommes pourtant en Nouvelle-France… La confusion viendrait de sa découverte d’une plante surnommée « #pomme_de_mai », déjà connue chez les #Hurons. Le frère botaniste Marie-Victorin la nommera Podophyllumn peltatum. Cette plante possède des propriétés purgatives puissantes. C’est un de ses dérivés qui est utilisé dans les célèbres pilules Carter’s pour le foie, commercialisées jusqu’en 1992. Au XIXe siècle, observe Gilles Barbeau, cette plante se trouve à la base de presque tous les médicaments censés traiter les maladies inflammatoires. Les observations d’un pharmacien britannique, Robert Bentley, vont montrer qu’une résine fabriquée à partir de cette plante possède un effet favorable au traitement des #tumeurs cutanées. « Et cela a donné un #anticancéreux puissant, toujours utilisé pour les traitements du cancer du sein », raconte M. Barbeau.

    On trouve de tout chez les pharmaciens, mais par forcément des amis. Dans la Grèce antique, #pharmakon veut d’ailleurs tout aussi bien dire poison que remède. Ces commerces sont souvent des lieux où le marchand est vu comme un menteur, un voleur, un empoisonneur, un malhonnête, un charlatan.

    Mauvaise humeur
    La théorie antique dite des #humeurs va longtemps dominer les usages de la pharmacie. On trouve une formidable illustration de ces théories fantaisistes dans Le malade imaginaire de Molière, où un « clystère insinuatif, préparatif, et rémollient » est d’entrée de jeu présenté comme une nécessité « pour amollir, humecter, et rafraîchir les entrailles de Monsieur »… En fonction d’un principe d’équilibre des liquides du corps, tous les maux sont à soigner à partir de simagrées, de saignées ou de purgatifs injectés dans le corps par un instrument appelé clystère.

    Encore au XIXe siècle, l’un des inventeurs du cinéma, #Auguste_Lumière, trouve dans ses usines chimiques des #hyposulfites qui, croit-il, permettent de dissoudre les « floculations », des cellules mortes qui en viennent à se précipiter dans le système, ce qui selon lui serait à la base de tous les ennuis de santé. On nage encore dans la théorie des humeurs.

    L’irrationnel s’avale bien. « Au XIXe siècle, en médecine populaire, le traitement de maladies comme la #teigne s’envisage avec un sirop fait d’écorces de #tremble qu’on prendra soin de couper à la pleine lune », souligne M. Barbeau, le concours des astres étant apparemment aussi important que celui des dieux sur l’effet des médicaments…

    Ainsi le développement de la pharmacie a-t-il longtemps donné la main à une science de l’à-peu-près dont la puissance tenait beaucoup à des effets de langage. Des esprits sensibles à la rigueur de l’analyse vont lui imposer une autre direction. La maladie, selon les enseignements de #Paracelse, est éventuellement envisagée comme un phénomène biochimique.

    Dans son #histoire des pharmaciens, Gilles Barbeau estime tout particulièrement la découverte faite par Friedrich Sertüner, un jeune stagiaire. « C’est lui qui a pour ainsi dire découvert la #morphine. C’est universel aujourd’hui. Elle permet d’aller plus doucement vers la mort », dit-il. De toutes les découvertes faites par le passé, la morphine a encore beaucoup d’avenir, croit M. Barbeau.

    #herboristerie

  • Poésies québécoises oubliées : Le #crapaud et l’éphémère
    https://poesiesquebecoisesoubliees.blogspot.fr/2018/01/le-crapaud-et-lephemere.html

    Il était une fois, au bord du Saint-Laurent,
            Par un beau jour d’été, sous un soleil ardent, 
            Un pauvre travailleur, venu là dès l’aurore,
            Qui faisait rebondir et rebondir encore
                  Un lourd marteau d’acier
                  Sur le flanc d’un rocher. 

            Mille coups impuissants retombant en cadence, 
            Ébranlaient les échos sur le rivage immense ; 
            De son bras musculeux, il martelait en vain ;
            Il était aux abois !... mais que voit-il soudain ?
            Le rocher, tout meurtri, s’entrouvrir et se fendre,
            Au milieu des débris, la lumière surprendre
            Un crapaud renfermé dans l’étrange cachot
            Où, pressé, comprimé comme dans un maillot,
            Il avait si longtemps, en triste solitaire, 
            Passé sa longue vie : bien des fois centenaire,
            Et pour sûr assez vieux pour avoir vu Cartier. 

            Hors de lui, le captif se met à gambader,
            Sans mesure, sans frein, comme pris de folie, 
            Puis s’arrête, admirant la richesse infinie
            Du gazon qu’autrefois, jeune et naïf enfant,
            Il foulait si joyeux !... Puis, encore avançant, 
            Il procède par bonds, puis encore il rumine, 
            Et se trémousse tant et si longtemps festine,
            Qu’une douce langueur l’invitant au sommeil,
            Il se gonfle, s’étend et s’endort au soleil.

            Un insecte, par là, voltigeant d’aventure, 
            Pour se poser plus haut, le choisit pour monture ; 
            En sentant l’aiguillon, se réveille en sursaut,
            Comme un taureau blessé, le paresseux crapaud. 
            ―« Impudente ! dit-il, tout rouge de colère...
            Tu m’oses insulter, misérable éphémère ! 
            Sais-tu que j’ai hanté l’Iroquois, l’Algonquin, 
            Le Huron, le Sioux, et l’immortel Champlain
            Dont les deux continents se disputaient la gloire ; 
            De cent fières tribus, j’ai vu la sanglante histoire ; 
            Que j’ai connu Le Rat, le plus grand des guerriers,
            Et que j’ai barbotté dans les plus vieux bourbiers ? 
            Et sans plus de respect pour mon dos séculaire,
            Toi, vil être d’un jour, à peine sur la terre,...
            Sur lui tu t’ébattrais !... Tu m’oses provoquer !
            Mais sais-tu que je puis d’un seul coup te croquer ? » 

            ―« Vénérable crapaud, lui répondit la belle, 
            Vous êtes, par ma foi, d’une humeur trop cruelle ; 
            À votre âge, monsieur, cela n’est pas séant ;
            De grâce, calmez-vous, et parlons sensément. 
            Peut-être, de mille ans, surpasses-tu mon âge,
            Mais comment passas-tu ce temps, illustre sage ?
            Accroupi, ramassé dans le creux d’un caillou,
            Tu coulas tes beaux jours dans cet ignoble trou,
            Sans jamais des crapauds, tes proches et tes frères, 
            Partager les labeurs, soulager les misères. 
            Tu hantais l’Iroquois,... mais du fond d’un ruisseau,
            Quand Le Rat combattait,... à l’abri d’un roseau
            Tu comptais les blessés. Est-ce beaucoup de gloire
            D’avoir vu de bien loin, sans danger, la victoire ?
            Je suis jeune, il est vrai : mais j’ai déjà connu
            Le travail et l’amour, le plaisir, la vertu,
            Je suis mère, déjà ; pour ma progéniture
            Je travaille, écoutant la voix de la nature, 
            Courant, sautant, volant, et n’ayant de repos
            Que je n’aie amassé la charge de mon dos. 
            Si pour faire le bien, de ton cerveau rebelle
            Tu ne peux rien tirer, sers au moins d’escabelle.
            Au soleil tu brillais d’un éclat mensonger, 
            Et vers toi j’accourus. Mais c’est assez flâner,
            Je retourne au travail, riant de ta colère...
            J’ai des ailes, vois-tu ; ... cours après l’éphémère ! »...

            L’insecte s’envola. Le reptile à l’instant,
            De rage plein, dit-on, mourut en écumant. 
                          __

                  À quoi sert la science,
                  L’âge et l’expérience, 
            Si ce n’est pour le bien ? Les talents sont un prêt : 
            À Dieu le capital, au prochain l’intérêt.
                           __ 

                  N’est-il pas sur la terre
                  Maints bipèdes hargneux,
                  À l’encolure fière,
                  Bien plus lâches que vieux ;
            Dormant sur leur avoir, au milieu de leur vie ;
            À l’heure du danger, laissant là leur patrie
            Quand ils sont bien repus ; mais crevant de fureur
            Quand la jeunesse veut pour eux avoir du coeur ?

                        Charles Laberge (1853) 

    Tiré de : La littérature canadienne de 1850 à 1860, tome 2, Québec, G. et G. E. Desbarats Imprimeurs-Éditeurs, 1864, p. 221-223.

  • La noyade d’Archimède Le Devoir - Jean-François Nadeau 20 Novembre 2017 _
    http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/513405/la-noyade-d-archimede

    Au fond, nous en sommes encore à croire qu’en plongeant quiconque dans un bain de misère on l’aidera à remonter à la surface, selon une sorte de principe d’Archimède social dont la pratique n’a pourtant conduit qu’à d’effroyables noyades.

    Au temps où il m’enseignait à l’Université Laval, le ministre François Blais posait en arbitre de la pauvreté. Le principe d’un revenu de base inconditionnel versé à tous, il l’agitait telle une idée capable d’aider l’humanité de la main blanche de la science, mais tout en se gardant de s’approcher de la réalité. Cette capacité à ne cavaler que dans les champs glacés d’une égalité théorique avait déjà quelque chose d’inquiétant.
     
    En plaçant les inégalités sociales en apesanteur, en les masquant derrière un voile, il réglait en quelque sorte à l’aveugle le sort du monde en d’impeccables équations vidées d’émotions, mais néanmoins chargées d’enjeux idéologiques. Comme si cette pensée n’était pas déjà suffisamment suspecte, il a fallu que ce professeur attache le train de sa pensée à un des gouvernements les plus antisociaux de toute l’histoire du Québec.
     
    Ce gouvernement a fini par confier l’examen des velléités de François Blais à trois économistes. Ils viennent de publier leur rapport. À la plus grande déception du ministre, ils ont constaté que l’application pratique d’un revenu minimum garanti s’avère irréaliste. Or c’est une chose que de le l’affirmer, mais c’en est une autre de constater que ces économistes préfèrent par ailleurs miser sur des mesures vouées à forcer les individus à travailler plutôt que de travailler à changer les conditions sociales qui prédisposent à la pauvreté. Ce rapport propose au bout du compte, comme bien d’autres du genre, de « récompenser l’effort en favorisant les initiatives entreprises par les individus pour intégrer le marché du travail et s’y maintenir ».
     
    La dynamique de délitement social qui préside au chômage et à la pauvreté est chez nous sans cesse réduite à une simple affaire de volonté individuelle, que l’on peut stimuler par des bonbons ou des punitions. Encore récemment, s’ils n’acceptaient pas de se soumettre à sa volonté, le ministre jugeait raisonnable d’amputer jusqu’à 224 $ de la maigre allocation mensuelle de 628 $ des indigents dont il a la responsabilité.
     
    Dans ce système qui assure sans faillir sa reproduction, la pauvreté n’est que rarement considérée comme un résidu de l’enrichissement de quelques-uns. On en arrive alors à faire passer pour une vertu la volonté d’un entrepreneur de faire porter à des itinérants, comme ce sera bientôt le cas à Montréal, semble-t-il, une puce qui gère leurs achats et leur argent, afin de s’éviter de détourner le regard des problèmes sociaux globaux.
     
    Au XVIe siècle, à l’époque de la grande expansion économique de l’Europe, puis au XIXe siècle des usines, la misère a progressé à grande vitesse. On prit le parti de l’étouffer. Faute de résultat, on tenta de la soulager quelque peu, souvent dans un esprit religieux, tout en ne renonçant pas pour autant à la réprimer.
     
    En 1530, sous le règne d’Henri VIII, les gens incapables de travailler doivent obtenir un permis pour obtenir la charité. Ceux d’entre eux qui sont jugés assez bien portants pour travailler et qui, pour des raisons que l’on ne s’efforce pas de comprendre, n’y parviennent pas sont soumis au fouet, puis à l’emprisonnement. L’idée est de les « remettre au travail » à tout prix, tout en fermant les yeux sur les conditions qui font qu’ils en sont privés. Comme ces mesures sont jugées trop douces et surtout sans effet, les peines sont durcies. En plus d’être fouetté, jusqu’au ruissellement du sang, il fallut désormais qu’une oreille de ces malheureux soit coupée.
     
    Sous Édouard VI, les individus considérés capables de travailler mais qui n’ont pas de travail sont soumis à l’esclavage par la force. Toujours en Angleterre, en 1572, on réitère l’usage du fouet pour les sans-travail. On les stigmatise davantage grâce à une marque au fer rouge que l’on applique sur l’oreille. Durant ce règne, on pend en moyenne 400 personnes par année parce qu’elles ne travaillent pas.
     
    En Espagne, c’est à peu près la même chose. Un citoyen peut s’emparer d’un démuni et le forcer à travailler à son profit pendant un mois entier sans le rémunérer. À Tolède, on les ampute des deux oreilles pour bien fixer le déshonneur qu’ils ont d’être à jamais les laissés-pour-compte de leur société.
     
    À Paris, on condamne les gueux à descendre dans les entrailles des égouts pour en écoper la merde et ses jus gras. Sous le règne de Louis XIV, le roi Soleil, ce sera le fouet et les cales sombres des galères. Sur les rives du Saint-Laurent comme ailleurs en Amérique, au temps pas si lointain des disettes, des maladies et de l’immigration de malheureux privés de tout comme les Irlandais, l’activité de la police consiste à réprimer les pauvres tandis que de bonnes âmes se félicitent de leur jeter quelques miettes de pain.
     
    Sitôt ce rapport d’experts déposé mardi dernier sous le nez du ministre dépité, le Groupe de recherche et de formation sur la pauvreté au Québec et le Front commun des personnes assistées sociales du Québec se demandaient publiquement pourquoi, derrière ces parades, l’aide sociale est de moins en moins garantie et pourquoi les contraintes pour le soutien des plus démunis ne cessent d’augmenter.
     
    Au fond, nous en sommes encore à croire qu’en plongeant quiconque dans un bain de misère on l’aidera à remonter à la surface, selon une sorte de principe d’Archimède social dont la pratique n’a pourtant conduit qu’à d’effroyables noyades.

    #inégalités_sociales #revenu_de_base #Quebec #revenu_minimum #antisocial #pauvreté #marché_du_travail #indigents #misère #Angleterre #sans-travail #Espagne #laissés-pour-compte #France #sans-abris

  • Ernest Renan
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Ernest_Renan

    « La nature a fait une race d’ouvriers. C’est la race chinoise, d’une dextérité de main merveilleuse, sans presque aucun sentiment d’honneur ; gouvernez-la avec justice en prélevant d’elle pour le bienfait d’un tel gouvernement un ample douaire au profit de la race conquérante, elle sera satisfaite ; une race de travailleurs de la terre, c’est le nègre : soyez pour lui bon et humain, et tout sera dans l’ordre ; une race de maîtres et de soldats, c’est la race européenne. Que chacun fasse ce pour quoi il est fait et tout ira bien »

    (Ernest Renan, La Réforme intellectuelle et morale, 1871)

    #histoire #racisme #Bretagne

    • " Discours sur le colonialisme " par Aimé Césaire ( 1950 )

      http://enuncombatdouteux.blogspot.fr/2015/01/discours-sur-le-colonialisme-par-aime.html

      J’ai beaucoup parlé d’Hitler. C’est qu’il le mérite : il permet de voir gros et de saisir que la société capitaliste, à son stade actuel, est incapable de fonder un droit des gens, comme elle s’avère impuissante à fonder une morale individuelle. Qu’on le veuille ou non : au bout du cul-de-sac Europe, je veux dire l’Europe d’Adenauer, de Schuman, Bidault et quelques autres, il y a Hitler. Au bout du capitalisme, désireux de se survivre, il y a Hitler. Au bout de l’humanisme formel et du renoncement philosophique, il y a Hitler.

      Et, dès lors, une de ses phrases s’impose à moi :
      « Nous aspirons, non pas à l’égalité, mais à la domination. Le pays de race étrangère devra redevenir un pays de serfs, de journaliers agricoles ou de travailleurs industriels. Il ne s’agit pas de supprimer les inégalités parmi les hommes, mais de les amplifier et d’en faire une loi. »

      Cela sonne net, hautain, brutal, et nous installe en pleine sauvagerie hurlante. Mais descendons d’un degré.

      Qui parle ? J’ai honte à le dire : c’est l’humaniste occidental, le philosophe « idéaliste ». Qu’il s’appelle Renan, c’est un hasard. Que ce soit tiré d’un livre intitulé : La Réforme intellectuelle et morale, qu’il ait été écrit en France, au lendemain d’une guerre que la France avait voulu du droit contre la force, cela en dit long sur les mœurs bourgeoises. (…)

    • merci @enuncombatdouteux - du coup j’ai lancé une recherche OSM :

      Outre les 328 « Rue » "Avenue" etc. « Ernest Renan » dans la base de données il y a en France un bon nombre d’écoles pour tous les ages et d’autres institutions publiques portant le nom du grand homme.

      Results from OpenStreetMap Nominatim

      Museum Maison Natale de Ernest Renan, 20, Rue Ernest Renan, Tréguier, Lannion, Brittany, 22220, France

      Residential Area Vila da Rua Ernest Renan, Morumbi, São Paulo, Microrregião de São Paulo, RMSP, Mesorregião Metropolitana de São Paulo, São Paulo, Southeast Region, 05659020, Brazil

      Neighbourhood Ernest Renan, Les Bruyères, Sèvres, Boulogne-Billancourt, Hauts-de-Seine, Ile-de-France, 92310, France

      Residential Road, Rue Ernest Renan, Necker, 15th Arrondissement, Paris, Ile-de-France, 75015, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Bonnabaud, Clermont-Ferrand, Puy-de-Dôme, Auvergne-Rhône-Alpes, 63000 ;63100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Le Mourillon, Toulon, Var, Provence-Alpes-Côte d’Azur, 83000 ;83100 ;83200, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, L’An 01, Cazères, Muret, Haute-Garonne, Occitania, 31220, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Cusset, Villeurbanne, Lyon, Métropole de Lyon, Departemental constituency of Rhône, Auvergne-Rhône-Alpes, 69100, France
      Secondary Road, Rue Ernest Renan, Perros-Guirec, Lannion, Côtes-d’Armor, Brittany, Metropolitan France, 22700, France
      Secondary Road, Rue Ernest Renan, Crec’h Guégan, Perros-Guirec, Lannion, Côtes-d’Armor, Brittany, Metropolitan France, 22700, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Houilles, Saint-Germain-en-Laye, Yvelines, Ile-de-France, 78800, France
      Unclassified Road, Rue Ernest Renan, Marat - Parmentier, Ivry-sur-S., Créteil, Val-de-Marne, Ile-de-France, 94200, France
      Unclassified Road, Rue Ernest Renan, Ivry port, Ivry-sur-S., Créteil, Val-de-Marne, Ile-de-France, 94200, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, L’An 01, Cazères, Muret, Haute-Garonne, Occitania, 31220, France
      Unclassified Road, Rue Ernest Renan, Ivry port, Ivry-sur-S., Créteil, Val-de-Marne, Ile-de-France, 94200, France
      Tertiary Road, Rue Ernest Renan, Le Mas du Taureau, Vaulx-en-Velin, Lyon, Métropole de Lyon, Departemental constituency of Rhône, Auvergne-Rhône-Alpes, 69120, France
      Unclassified Road, Rue Ernest Renan, Petit Pont, Vaulx-en-Velin, Lyon, Métropole de Lyon, Departemental constituency of Rhône, Auvergne-Rhône-Alpes, 69120, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Décines-Charpieu, Lyon, Métropole de Lyon, Departemental constituency of Rhône, Auvergne-Rhône-Alpes, 69150, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Lanester, Lorient, Morbihan, Brittany, 56600, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Clos Sainte-Sophie, Chanté-Alouette, Rochefort, Charente-Maritime, New Aquitaine, 17300, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Hameau de la Roselière, Champlain Anatole France, Rochefort, Charente-Maritime, New Aquitaine, 17300, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Arras, Pas-de-Calais, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 62217, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Ernest Renan, Les Bruyères, Sèvres, Boulogne-Billancourt, Hauts-de-Seine, Ile-de-France, 92310, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Morez, Hauts-de-Bienne, Saint-Claude, Jura, Bourgogne-Franche-Comté, 39400, France
      Tertiary Road, Rue Ernest Renan, Épinal, Vosges, Great East, 88000, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Lanveur, Lorient, Morbihan, Brittany, 56100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, La Pépinière, Belfort, Territoire-de-Belfort, Bourgogne-Franche-Comté, 90000, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Laxou, Nancy, Meurthe-et-Moselle, Great East, 54520, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Villerupt, Briey, Meurthe-et-Moselle, Great East, 54190, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Résidence des Pins, Navenne, Vesoul, Haute-Saône, Bourgogne-Franche-Comté, 70000, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Le Petit Naillac, La Madeleine, Bergerac, Dordogne, New Aquitaine, 24100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Le Pont de Pacé, Pacé, Rennes, Ille-et-Vilaine, Brittany, 35740, France
      Tertiary Road, Rue Ernest Renan, La Terrière, La Tranche-sur-Mer, Les Sables-d’Olonne, Vendée, Pays de la Loire, 85360, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, La Gare d’Eau, Saint-Jean, Besançon, Doubs, Bourgogne-Franche-Comté, 25000, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Les Charreaux, Chalon-sur-Saône, Saône-et-Loire, Bourgogne-Franche-Comté, 71100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Le Mail, Chenôve, Dijon, Côte-d’Or, Bourgogne-Franche-Comté, 21300, France
      Tertiary Road, Rue Ernest Renan, Saint-Dizier, Haute-Marne, Great East, 52100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Revin, Charleville-Mézières, Ardennes, Great East, 08500, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Ambilly, Saint-Julien-en-Genevois, Haute-Savoie, Auvergne-Rhône-Alpes, 74100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, La Terrière, La Tranche-sur-Mer, Les Sables-d’Olonne, Vendée, Pays de la Loire, 85360, France
      Living Street, Rue Ernest Renan, Chaville, Boulogne-Billancourt, Hauts-de-Seine, Ile-de-France, 92370, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Donicarde, Brégaillon, La Seyne-sur-Mer, Toulon, Var, Provence-Alpes-Côte d’Azur, 83500, France
      Residential Road, Rue Ernest Albert, Laxou, Nancy, Meurthe-et-Moselle, Great East, 54520, France
      Tertiary Road, Rue Ernest Renan, Reims, Marne, Great East, 51100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Écusson, La Placette, Nîmes, Nimes, Gard, Occitania, 30000 ;30900, France
      Pedestrian Way, Rue Ernest Renan, Pont-de-Crau, Arles, Bouches-du-Rhône, Provence-Alpes-Côte d’Azur, 13200, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Zone Urbaine Lille, Roubaix, Lille, Nord, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 59100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Béthune, Pas-de-Calais, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 62400, France
      Tertiary Road, Rue Ernest Renan, Chauny, Laon, Aisne, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 02300, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Le Mail, Chenôve, Dijon, Côte-d’Or, Bourgogne-Franche-Comté, 21300, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Roanne, Loire, Auvergne-Rhône-Alpes, 42300, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Alès, Gard, Occitania, 30100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, L’Ollagnière, Le Creux, Saint-Chamond, Saint-Étienne, Loire, Auvergne-Rhône-Alpes, 42400, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Sant-Vicens, Saint-Gauderique, Perpignan, Pyrénées-Orientales, Occitania, 66000 ;66100, France
      Tertiary Road, Rue Ernest Renan, Chauny, Laon, Aisne, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 02300, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Les Jardins d’Épinoy, Carvin, Lens, Pas-de-Calais, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 62220, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Bully-les-Mines, Lens, Pas-de-Calais, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 62160, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Billy-Montigny, Lens, Pas-de-Calais, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 62420, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Nouveau Monde, Faubourg Fernand Duchâteau, Denain, Valenciennes, Nord, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 59220, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Saulzoir, Cambrai, Nord, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 59227, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Les Baumes, Chamalières, Clermont-Ferrand, Puy-de-Dôme, Auvergne-Rhône-Alpes, 63400, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Les Hermières, Meyzieu, Lyon, Métropole de Lyon, Departemental constituency of Rhône, Auvergne-Rhône-Alpes, 69330, France
      Unclassified Road, Rue Ernest Renan, Saint-Fons, Lyon, Métropole de Lyon, Departemental constituency of Rhône, Auvergne-Rhône-Alpes, 69190, France
      Secondary Road, Rue Ernest Renan, Sant-Vicens, Saint-Gauderique, Perpignan, Pyrénées-Orientales, Occitania, 66000 ;66100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Sant-Vicens, Saint-Gauderique, Perpignan, Pyrénées-Orientales, Occitania, 66000 ;66100, France
      Tertiary Road, Rue Ernest Renan, Fitz-James, Clermont, Oise, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 60600, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Fitz-James, Clermont, Oise, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 60600, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Méru, Beauvais, Oise, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 60110, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Grau d’Agde, Agde, Béziers, Hérault, Occitania, 34300, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Lézignan-Corbières, Domaine de Saint-Éstève, Lézignan-Corbières, Narbonne, Aude, Occitania, 11200, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Les Balysis, Bellevue, Meudon, Boulogne-Billancourt, Hauts-de-Seine, Ile-de-France, 92190 ;92360, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Les Capucins, Bellevue, Meudon, Boulogne-Billancourt, Hauts-de-Seine, Ile-de-France, 92190 ;92360, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Les Tellines, Valras-Plage, Béziers, Hérault, Occitania, 34350, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Orléans, Loiret, Centre-Loire Valley, 45000 ;45100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Méru, Beauvais, Oise, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 60110, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Moulin de Vindoux, Touvent, Châteauroux, Indre, Centre-Loire Valley, 36000, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Colombes, Arrondissement of Nanterre, Hauts-de-Seine, Ile-de-France, 92700, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Hameau du Ponant, Saint-Alexandre, Dinard, Saint-Malo, Ille-et-Vilaine, Brittany, 35800, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Les Grandes Crèles, Vierzon, Cher, Centre-Loire Valley, 18100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Capdenac-Gare, Villefranche-de-Rouergue, Aveyron, Occitania, 12700, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Montégru, Luzy, Château-Chinon, Nièvre, Bourgogne-Franche-Comté, 58170, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Villeneuve-St-G., Créteil, Val-de-Marne, Ile-de-France, 94190, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Chevreuse, Rambouillet, Yvelines, Ile-de-France, 78460, France
      Tertiary Road, Rue Ernest Renan, 3 Cocus - Borderouge - Croix Daurade - Paleficat, Toulouse Nord, Toulouse, Haute-Garonne, Occitania, 31000 ; 31100 ; 31200 ; 31300 ; 31400 ; 31500, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Quessy, Tergnier, Laon, Aisne, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 02700, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Castel de Navarre, Jurançon, Pau, Pyrénées-Atlantiques, New Aquitaine, 64110, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Porte Océane, Les Ormeaux, Le Havre, Seine-Maritime, Normandy, 76600 ;76610 ;76620, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, L’An 01, Cazères, Muret, Haute-Garonne, Occitania, 31220, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Dreux, Eure-et-Loir, Centre-Loire Valley, 28100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Saint-Barthelemy, Castelnaudary, Carcassonne, Aude, Occitania, 11400, France
      Unclassified Road, Rue Ernest Renan, Saint-Barthelemy, Castelnaudary, Carcassonne, Aude, Occitania, 11400, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, La Croix Gallas, Grosse Bourse, Mamers, Sarthe, Pays de la Loire, 72600, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Ernest Renan, Les Bruyères, Sèvres, Boulogne-Billancourt, Hauts-de-Seine, Ile-de-France, 92310, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Le Toupin, Tourlaville, Cherbourg-en-Cotentin, Cherbourg, Manche, Normandy, 50110, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Équeurdreville-Hainneville, Cherbourg-en-Cotentin, Cherbourg, Manche, Normandy, 50120, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Intra-Muros, Dinan, Côtes-d’Armor, Brittany, 22100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Saint-Georges-de-Didonne, Rochefort, Charente-Maritime, New Aquitaine, 17110, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Le Tertre, Cancale, Saint-Malo, Ille-et-Vilaine, Brittany, 35260, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Combourg, Saint-Malo, Ille-et-Vilaine, Brittany, 35270, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Le Bois Billy, Guichen, Redon, Ille-et-Vilaine, Brittany, 35580, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Vaison-la-Romaine, Carpentras, Vaucluse, Provence-Alpes-Côte d’Azur, 84110, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Clopée, Les Charmettes, Mondeville, Caen, Calvados, Normandy, 14120, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Espira-de-l’Agly, Perpignan, Pyrénées-Orientales, Occitania, 66600, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Biarritz, Bayonne, Pyrénées-Atlantiques, New Aquitaine, 64200, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Saint-Michel, Brest, Finistère, Brittany, 29200, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Tréguier, Lannion, Brittany, 22220, France
      Unclassified Road, Rue Ernest Renan, Keriolet, Concarneau, Quimper, Finistère, Brittany, 29900, France
      Unclassified Road, Rue Ernest Renan, Landerneau, Brest, Finistère, Brittany, 29800, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, L’Hermitage, Rennes, Ille-et-Vilaine, Brittany, 35590, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Tromeal, Saint-Pol-de-Léon, Morlaix, Finistère, Brittany, 29250, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Manoir de Kergadiou, Roscoff, Morlaix, Finistère, Brittany, 29680, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Kerlouet, Landivisiau, Morlaix, Finistère, Brittany, 29400, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Kerbrat, Goarem Goz, Plougastel-Daoulas, Brest, Finistère, Brittany, 29470, France
      Unclassified Road, Rue Ernest Renan, Keriolet, Concarneau, Quimper, Finistère, Brittany, 29900, France
      Track, Rue Ernest Renan, Keriolet, Concarneau, Quimper, Finistère, Brittany, 29900, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Toul Ar Ster, Penmarc’h, Quimper, Finistère, Brittany, 29760, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Kerbrat, Goarem Goz, Plougastel-Daoulas, Brest, Finistère, Brittany, 29470, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Pont Gouret, Scaër, Quimper, Finistère, Brittany, 29390, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Guilvinec, Quimper, Finistère, Brittany, 29730, France
      Unclassified Road, Rue Ernest Renan, Keraude, Plœmeur, Lorient, Morbihan, Brittany, 56270, France
      Unclassified Road, Rue Ernest Renan, Moustoir Flamme, Quéven, Lorient, Morbihan, Brittany, 56530, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Marseillan, Béziers, Hérault, Occitania, 34340, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Moulin Blanc, Le Relecq-Kerhuon, Brest, Finistère, Brittany, 29480, France
      Tertiary Road, Rue Ernest Renan, Centre ville, Bordeaux, Gironde, New Aquitaine, 33000, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Zone Urbaine Lille, Tourcoing, Lille, Nord, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 59200, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Saint-Michel, Brest, Finistère, Brittany, 29200, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Saint-Denis, Seine-Saint-Denis, Ile-de-France, 93200 ;93210, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Terres Neuves, Bègles, Bordeaux, Gironde, New Aquitaine, 33130, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Parc Ar Brec’h, Trébeurden, Lannion, Côtes-d’Armor, Brittany, 22560, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Chartres-de-Bretagne, Rennes, Ille-et-Vilaine, Brittany, 35131, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Tinténiac, Saint-Malo, Ille-et-Vilaine, Brittany, 35190, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, La Croix Neuve, Poullaouen, Châteaulin, Finistère, Brittany, 29246, France
      Unclassified Road, Rue Ernest Renan, Creac’h Moyec, Pont-de-Buis-lès-Quimerch, Châteaulin, Finistère, Brittany, 29590, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Bonnabaud, Clermont-Ferrand, Puy-de-Dôme, Auvergne-Rhône-Alpes, 63000 ;63100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Nevers, Nièvre, Bourgogne-Franche-Comté, 58000, France
      Living Street, Rue Ernest Renan, Pléneuf-Val-André, Saint-Brieuc, Côtes-d’Armor, Brittany, 22370, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Le Champ Oisel, Hillion, Saint-Brieuc, Côtes-d’Armor, Brittany, 22120, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, La Ville Volette, Yffiniac, Saint-Brieuc, Côtes-d’Armor, Brittany, 22120, France
      Living Street, Rue Ernest Renan, Le Champ Oisel, Hillion, Saint-Brieuc, Côtes-d’Armor, Brittany, 22120, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Le Bourg, Saint-Gilles-Croix-de-Vie, Les Sables-d’Olonne, Vendée, Pays de la Loire, Metropolitan France, 85800, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Saint-Michel-Chef-Chef, Saint-Nazaire, Loire-Atlantique, Pays de la Loire, 44730, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Moulin Blanc, Le Relecq-Kerhuon, Brest, Finistère, Brittany, 29480, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Les Chardonnais, Saint-Leu-la-Forêt, Pontoise, Val-d’Oise, Ile-de-France, 95320, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Côteaux du Suzon, Clos de Pouilly, Dijon, Côte-d’Or, Bourgogne-Franche-Comté, 21000, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Beaublanc, Vigenal, Limoges, Haute-Vienne, New Aquitaine, 87000 ;87100 ;87280, France
      Unclassified Road, Rue Ernest Renan, Charleville-Mézières, Ardennes, Great East, 08000, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Liancourt, Clermont, Oise, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 60140, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Talence, Bordeaux, Gironde, New Aquitaine, Metropolitan France, 33400, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Saint-Denis, Seine-Saint-Denis, Ile-de-France, 93200 ;93210, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Argenteuil, Val-d’Oise, Ile-de-France, 95100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Moulin à Vent, Vénissieux, Lyon, Métropole de Lyon, Departemental constituency of Rhône, Auvergne-Rhône-Alpes, 69200, France
      Tertiary Road, Rue Ernest Renan, Saint-Rémy-sur-Avre, Dreux, Eure-et-Loir, Centre-Loire Valley, 28380, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Cité des Auteurs, Pantin, Bobigny, Seine-Saint-Denis, Ile-de-France, 93500, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Fougères - Sévigné, Thabor - Saint-Hélier - Alphonse Guérin, Quartiers Centre, Rennes, Ille-et-Vilaine, Brittany, Metropolitan France, 35000 ;35200 ;35700, France
      Tertiary Road, Rue Ernest Renan, Éventard, Les Genêts, Segré, Segré-en-Anjou-Bleu, Segré, Maine-et-Loire, Pays de la Loire, 49500, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Mercorent, Béziers, Hérault, Occitania, 34500, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Liancourt, Clermont, Oise, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 60140, France
      Secondary Road, Rue Ernest Renan, Villefranche-sur-Saône, Rhône, Departemental constituency of Rhône, Auvergne-Rhône-Alpes, 69400, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Eaubonne, Pontoise, Val-d’Oise, Ile-de-France, 95600, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Sion-sur-l’Océan, Le Matron, Saint-Hilaire-de-Riez, Les Sables-d’Olonne, Vendée, Pays de la Loire, Metropolitan France, 85270, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Saint-Gilles, Nimes, Gard, Occitania, 30800, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Grâce-Hollogne, Liège, Wallonia, 4460, Belgium
      Pedestrian Way, Rue Ernest Renan, Le Picoussin, La Ciotat, Marseille, Bouches-du-Rhône, Provence-Alpes-Côte d’Azur, 13600, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Octeville, Cherbourg-Octeville, Cherbourg-en-Cotentin, Cherbourg, Manche, Normandy, 50130, France
      Tertiary Road, Rue Ernest Renan, Éventard, Les Genêts, Segré, Segré-en-Anjou-Bleu, Segré, Maine-et-Loire, Pays de la Loire, 49500, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Courcelles-lès-Lens, Lens, Pas-de-Calais, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 62970, France
      Living Street, Rue Ernest Renan, Agen, Lot-et-Garonne, New Aquitaine, 47000, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Oignies, Lens, Pas-de-Calais, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 62590, France
      Unclassified Road, Rue Ernest Renan, Sainte-Croix, Moulin des Salles, Guingamp, Côtes-d’Armor, Brittany, 22200, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, La Traverse, Aytré, La Rochelle, Charente-Maritime, New Aquitaine, 17440, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Cité des Maillets, L’Éventail, Le Mans, Sarthe, Pays de la Loire, 72000 ;72100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Lanvignec, Prat Colin, Paimpol, Guingamp, Côtes-d’Armor, Brittany, 22500, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Lannec Vilin Avel, Ploubezre, Lannion, Côtes-d’Armor, Brittany, 22300, France
      Unclassified Road, Rue Ernest Renan, Oyonnax, Nantua, Ain, Auvergne-Rhône-Alpes, 01100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Domaine de Nore, Carcassonne, Aude, Occitania, 11000, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Saige, Pessac, Bordeaux, Gironde, New Aquitaine, Metropolitan France, 33600, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, La Nicle, Terrasson-Lavilledieu, Sarlat-la-Canéda, Dordogne, New Aquitaine, Metropolitan France, 24120, France
      Secondary Road, Rue Ernest Renan, Crec’h Guégan, Perros-Guirec, Lannion, Côtes-d’Armor, Brittany, 22700, France
      Tertiary Road, Rue Ernest Renan, Perros-Guirec, Lannion, Côtes-d’Armor, Brittany, 22700, France
      Primary Road, Rue Ernest Renan, Issy-les-Moulineaux, Boulogne-Billancourt, Hauts-de-Seine, Ile-de-France, 92130, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Pont Vareguès, Callac, Guingamp, Côtes-d’Armor, Brittany, 22160, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Bruz, Rennes, Ille-et-Vilaine, Brittany, 35170, France
      Living Street, Rue Ernest Renan, La Chevrolais, La Morinais, Saint-Jacques-de-la-Lande, Rennes, Ille-et-Vilaine, Brittany, 35136, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Rocabey - Alsace - Gare, Saint-Malo, Ille-et-Vilaine, Brittany, 35400, France
      Tertiary Road, Rue Ernest Renan, Haillicourt, Béthune, Pas-de-Calais, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 62940, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Le Braden, Ergué-Armel, Quimper, Finistère, Brittany, 29000, France
      Primary Road, Rue Ernest Renan, Issy-les-Moulineaux, Boulogne-Billancourt, Hauts-de-Seine, Ile-de-France, 92130, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Kervent, Douarnenez, Quimper, Finistère, Brittany, 29100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Le Foulon, Chablis, Auxerre, Yonne, Bourgogne-Franche-Comté, 89800, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, La Salette, Kerdrenn, Carhaix-Plouguer, Châteaulin, Finistère, Brittany, 29270, France
      Unclassified Road, Rue Ernest Renan, Petit Pont, Vaulx-en-Velin, Lyon, Métropole de Lyon, Departemental constituency of Rhône, Auvergne-Rhône-Alpes, 69120, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, La Sapanarié, Les Crémades, Carmaux, Albi, Tarn, Occitania, 81400, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, La Noirie, Unieux, Saint-Étienne, Loire, Auvergne-Rhône-Alpes, 42240, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, L’Echaussée, Pordic, Saint-Brieuc, Côtes-d’Armor, Brittany, 22590, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Goise Champommier Champclairot, Niort, Deux-Sèvres, New Aquitaine, 79000, France
      Unclassified Road, Rue Ernest Renan, Sotteville-lès-Rouen, Rouen, Seine-Maritime, Normandy, 76300, France
      Tertiary Road, Rue Ernest Renan, Kerhardy, Plouha, Guingamp, Côtes-d’Armor, Brittany, 22580, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Saint-Laurent de la Mer, Plérin, Saint-Brieuc, Côtes-d’Armor, Brittany, 22190, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Ploufragan, Saint-Brieuc, Côtes-d’Armor, Brittany, 22440, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Saint-Quay-Portrieux, Saint-Brieuc, Côtes-d’Armor, Brittany, 22410, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Le Gué Lambert, Trégueux, Saint-Brieuc, Côtes-d’Armor, Brittany, 22950, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Le Fourques, Aussillon, Castres, Tarn, Occitania, 81200, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Maisons-Alfort, Créteil, Val-de-Marne, Ile-de-France, 94700, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, La Marandinière, Saint-Étienne, Loire, Auvergne-Rhône-Alpes, 42000 ;42100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, 3 rue des embruns, Audierne, Quimper, Finistère, Brittany, 29770, France
      Pedestrian Way, Rue Ernest Renan, Saint-Denis, Seine-Saint-Denis, Ile-de-France, 93200 ;93210, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Saint-Antoine, Puy L’Oiseau, Brive-la-Gaillarde, Corrèze, New Aquitaine, 19100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Cité Kerflor, Les Blainfaux, Loudéac, Saint-Brieuc, Côtes-d’Armor, Brittany, 22600, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Le Bourgeon, Les Blainfaux, Loudéac, Saint-Brieuc, Côtes-d’Armor, Brittany, 22600, France
      Unclassified Road, Rue Ernest Renan, Romans-sur-Isère, Valence, Drôme, Auvergne-Rhône-Alpes, 26100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, La Grée du Rhé, Questembert, Vannes, Morbihan, Brittany, 56230, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Les Étangs, Saint-Avé, Vannes, Morbihan, Brittany, 56890, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Arques, Saint-Omer, Pas-de-Calais, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 62510, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Liévin, Lens, Pas-de-Calais, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 62800, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Caserne, Saint-Patern, Vannes, Morbihan, Brittany, 56000, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Outreau, Boulogne-sur-Mer, Pas-de-Calais, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 62230, France
      Tertiary Road, Rue Ernest Renan, Le Château Blanc, Saint-Étienne-du-Rouvray, Rouen, Seine-Maritime, Normandy, 76800, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Château-Renault, Tours, Indre-et-Loire, Centre-Loire Valley, 37110, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, La Caille, Les Bruyères, Sèvres, Boulogne-Billancourt, Hauts-de-Seine, Ile-de-France, 92310, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Corn an Ero, Plouhinec, Quimper, Finistère, Brittany, 29780, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Franconville, Pontoise, Val-d’Oise, Ile-de-France, 95130, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Chêne Verts, Orange, Avignon, Vaucluse, Provence-Alpes-Côte d’Azur, 84100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Saint-Ouen, Saint-Denis, Seine-Saint-Denis, Ile-de-France, 93400, France
      Unclassified Road, Rue Ernest Renan, Baille, Marseille 5e Arrondissement, Marseille, Bouches-du-Rhône, Provence-Alpes-Côte d’Azur, 13005, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Ermont, Pontoise, Val-d’Oise, Ile-de-France, 95120, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Malakoff, Antony, Hauts-de-Seine, Ile-de-France, 92240, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Bellevue, Montoir-de-Bretagne, Saint-Nazaire, Loire-Atlantique, Pays de la Loire, 44550, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, La Croix de Méan, Trignac, Saint-Nazaire, Loire-Atlantique, Pays de la Loire, 44570, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Le Vivier Louis, Betton, Rennes, Ille-et-Vilaine, Brittany, 35830, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Le Moulin, Betton, Rennes, Ille-et-Vilaine, Brittany, 35830, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Le Moulin, Betton, Rennes, Brittany, 35830, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Arcueil, L’Haÿ-les-Roses, Val-de-Marne, Ile-de-France, 94110, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Villeneuve-le-Roi, Créteil, Val-de-Marne, Ile-de-France, 94290, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Nuits-Saint-Georges, Beaune, Côte-d’Or, Bourgogne-Franche-Comté, 21700, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, L’An 01, Cazères, Muret, Haute-Garonne, Occitania, Metropolitan France, 31220, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Illkirch-Graffenstaden, Strasbourg, Bas-Rhin, Great East, 67400, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Kerverziou, Bégard, Guingamp, Côtes-d’Armor, Brittany, Metropolitan France, 22140, France
      Unclassified Road, Rue Ernest Renan, Traou Pont, Pluzunet, Lannion, Côtes-d’Armor, Brittany, Metropolitan France, 22140, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Sartrouville, Saint-Germain-en-Laye, Yvelines, Ile-de-France, 78500, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, La Blosserais, Melesse, Rennes, Ille-et-Vilaine, Brittany, 35520, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Le Bel-Air, Queblen, Quimperlé, Quimper, Finistère, Brittany, 29300, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Moulin à Vent, Vénissieux, Lyon, Métropole de Lyon, Departemental constituency of Rhône, Auvergne-Rhône-Alpes, 69200, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Armentières, Lille, Nord, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 59280, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Zone Urbaine Lille, Wattrelos, Lille, Nord, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 59150, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Zone Urbaine Lille, Lys-lez-Lannoy, Lille, Nord, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 59390, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Chemin de l’Île, Nanterre, Arrondissement of Nanterre, Hauts-de-Seine, Ile-de-France, 92000, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Kervent, Douarnenez, Quimper, Finistère, Brittany, 29100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Crozon, Châteaulin, Finistère, Brittany, 29160, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Kergolvez, Cavan, Lannion, Côtes-d’Armor, Brittany, Metropolitan France, 22140, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Saint-Cyprien, Perpignan, Pyrénées-Orientales, Occitania, 66750, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Les Arcs, Draguignan, Var, Provence-Alpes-Côte d’Azur, 83460, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Lotissement La Palombière, Saint-Priest, Lyon, Métropole de Lyon, Departemental constituency of Rhône, Auvergne-Rhône-Alpes, 69800, France
      Primary Road, Rue Ernest Renan, Grenelle, Ile-de-France, Ile-de-France, 75021, France
      Service Road, Rue Ernest Renan, Capuche, Secteur 4, Grenoble, Isère, Auvergne-Rhône-Alpes, 38100, France
      Service Road, Rue Ernest Renan, Équeurdreville-Hainneville, Cherbourg-en-Cotentin, Cherbourg, Manche, Normandy, 50120, France
      Footpath, Rue Ernest Renan, Équeurdreville-Hainneville, Cherbourg-en-Cotentin, Cherbourg, Manche, Normandy, 50120, France
      Service Road, Rue Ernest Renan, Givenchy-en-Gohelle, Arras, Pas-de-Calais, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 62580, France
      Footpath, Rue Ernest Renan, 3 rue des embruns, Audierne, Quimper, Finistère, Brittany, 29770, France
      Service Road, Rue Ernest Renan, Issy-les-Moulineaux, Boulogne-Billancourt, Hauts-de-Seine, Ile-de-France, 92130, France
      Service Road, Rue Ernest Renan, Saint-Éloy Les Mines, Saint-Éloy-les-Mines, Riom, Puy-de-Dôme, Auvergne-Rhône-Alpes, 63700, France
      Path, Rue Ernest Renan, Keriolet, Concarneau, Quimper, Finistère, Brittany, 29900, France
      Service Road, Rue Ernest Renan, Caluire-et-Cuire, Lyon, Métropole de Lyon, Departemental constituency of Rhône, Auvergne-Rhône-Alpes, 69300, France
      Footpath, Rue Ernest Renan, Entre les Horts, Ollioules, Toulon, Var, Provence-Alpes-Côte d’Azur, 83190, France
      Residential Road, Rue Ernest Albert, Laxou, Nancy, Meurthe-et-Moselle, Great East, 54520, France
      Residential Road, Rue Mada Mohamed, Agha, Sidi M’Hamed, Daïra Sidi M’Hamed, Algiers, 16016, Algeria
      Secondary Road, Avenue Ernest Renan, St-Lambert, 15th Arrondissement, Paris, Ile-de-France, 75015, France
      Tertiary Road, Avenue Ernest Renan, Parc du Perreux, Ile-de-France, Ile-de-France, 94120, France
      Residential Road, Boulevard Ernest Renan, Les Aubes, Centre, Montpellier, Hérault, Occitania, 34000 ;34070 ;34080 ;34090, France
      Primary Road, Avenue Ernest Renan, Baudens, Les Gibjoncs, Bourges, Cher, Centre-Loire Valley, 18000, France
      Primary Road, Avenue Ernest Renan, Baudens, Port-Sec Nord, Bourges, Cher, Centre-Loire Valley, 18000, France
      Residential Road, Place Ernest Renan, Tomblaine, Nancy, Meurthe-et-Moselle, Great East, 54510, France
      Tertiary Road, Place Ernest Renan, Saint-Dizier, Haute-Marne, Great East, 52100, France
      Residential Road, Allée Ernest Renan, Saint-Dizier, Haute-Marne, Great East, 52100, France
      Residential Road, Ruelle Ernest Renan, Saint-Gilles, Nimes, Gard, Occitania, 30800, France
      Secondary Road, Avenue Ernest Renan, St-Lambert, 15th Arrondissement, Paris, Ile-de-France, 75015, France
      Residential Road, Impasse Ernest Renan, Petit Pont, Vaulx-en-Velin, Lyon, Métropole de Lyon, Departemental constituency of Rhône, Auvergne-Rhône-Alpes, 69120, France
      Residential Road, Impasse Ernest Renan, Villepey, Port Fréjus, Fréjus, Draguignan, Var, Provence-Alpes-Côte d’Azur, 83600 ;83370, France
      Residential Road, Impasse Ernest Renan, Les Moulins, Bourg-de-Péage, Valence, Drôme, Auvergne-Rhône-Alpes, 26300, France
      Secondary Road, Boulevard Ernest Renan, Marsillargues, Montpellier, Hérault, Occitania, 34590, France
      Residential Road, Boulevard Ernest Renan, Marsillargues, Montpellier, Hérault, Occitania, 34590, France
      Residential Road, Allée Ernest Renan, Jonage, Lyon, Métropole de Lyon, Departemental constituency of Rhône, Auvergne-Rhône-Alpes, 69330, France
      Residential Road, Impasse Ernest Renan, Milhaud, Nimes, Gard, Occitania, 30540, France
      Unclassified Road, Avenue Ernest Renan, Livry-Gargan, Le Raincy, Seine-Saint-Denis, Ile-de-France, 93190, France
      Tertiary Road, Avenue Ernest Renan, Parc du Perreux, Ile-de-France, Ile-de-France, 94120, France
      Residential Road, Impasse Ernest Renan, Les Baumes, Chamalières, Clermont-Ferrand, Puy-de-Dôme, Auvergne-Rhône-Alpes, 63400, France
      Unclassified Road, Avenue Ernest Renan, Lagny-sur-Marne, Torcy, Seine-et-Marne, Ile-de-France, 77400, France
      Residential Road, Impasse Ernest Renan, Thouars, Bressuire, Deux-Sèvres, New Aquitaine, 79100, France
      Residential Road, Impasse Ernest Renan, Villejuif, L’Haÿ-les-Roses, Val-de-Marne, Ile-de-France, 94800, France
      Residential Road, Avenue Ernest Renan, Tremblay-en-France, Le Raincy, Seine-Saint-Denis, Ile-de-France, 93290, France
      Unclassified Road, Avenue Ernest Renan, Tremblay-en-France, Le Raincy, Seine-Saint-Denis, Ile-de-France, 93290, France
      Residential Road, Place Ernest Renan, Tarascon, Arles, Bouches-du-Rhône, Provence-Alpes-Côte d’Azur, 13150, France
      Residential Road, Cours Ernest Renan, Cavaillon, Apt, Vaucluse, Provence-Alpes-Côte d’Azur, 84300, France
      Residential Road, Impasse Ernest Renan, Saint-Laurent-de-la-Salanque, Perpignan, Pyrénées-Orientales, Occitania, 66250, France
      Residential Road, Impasse Ernest Renan, Olivel, Retiers, Fougères-Vitré, Ille-et-Vilaine, Brittany, 35240, France
      Residential Road, Impasse Ernest Renan, Quiberon, Lorient, Morbihan, Brittany, 56170, France
      Residential Road, Allée Ernest Renan, Castel Nevez, Plouzané, Brest, Finistère, Brittany, 29280, France
      Residential Road, Cité Ernest Renan, Mariano, Plonéour-Lanvern, Quimper, Finistère, Brittany, 29720, France
      Secondary Road, Boulevard Ernest Renan, Thouars, Bressuire, Deux-Sèvres, New Aquitaine, 79100, France
      Unclassified Road, Boulevard Ernest Renan, La Villeneuve Cadol, Rosporden, Quimper, Finistère, Brittany, 29140, France
      Unclassified Road, Boulevard Ernest Renan, Coat Aven, Rosporden, Quimper, Finistère, Brittany, 29140, France
      Residential Road, Avenue Ernest Renan, Les Maisonnettes du Verger, Les Clayes-sous-Bois, Versailles, Yvelines, Ile-de-France, 78340, France
      Residential Road, Impasse Ernest Renan, Le Moulin de Blochet, Saint-Erblon, Rennes, Ille-et-Vilaine, Brittany, 35230, France
      Residential Road, Avenue Ernest Renan, Saint-Gratien, Sarcelles, Val-d’Oise, Ile-de-France, 95210, France
      Primary Road, Avenue Ernest Renan, Baudens, Les Gibjoncs, Bourges, Cher, Centre-Loire Valley, 18000, France
      Residential Road, Résidence Ernest Renan, Saint-Martin-Boulogne, Boulogne-sur-Mer, Pas-de-Calais, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 62280, France
      Secondary Road, Avenue Ernest Renan, Nod-Huel, Tachen An Hospital, Lannion, Côtes-d’Armor, Brittany, 22300, France
      Residential Road, Place Ernest Renan, Chambéry, Villenave-d’Ornon, Bordeaux, Gironde, New Aquitaine, Metropolitan France, 33140, France
      Residential Road, Résidence Ernest Renan, Pen ar Hoat, Louannec, Lannion, Côtes-d’Armor, Brittany, 22700, France
      Residential Road, Impasse Ernest Renan, Quiberon, Lorient, Morbihan, Brittany, 56170, France
      Residential Road, Boulevard Ernest Renan, Loraine, Firminy, Saint-Étienne, Loire, Auvergne-Rhône-Alpes, 42700, France
      Residential Road, Impasse Ernest Renan, Coataudon, Guipavas, Brest, Finistère, Brittany, 29490, France
      Residential Road, Allée Ernest Renan, Castel Nevez, Plouzané, Brest, Finistère, Brittany, 29280, France
      Residential Road, Impasse Ernest Renan, Locminé, Pontivy, Morbihan, Brittany, 56500, France
      Residential Road, Place Ernest Renan, Tomblaine, Nancy, Meurthe-et-Moselle, Great East, 54510, France
      Residential Road, Avenue Ernest Renan, Villeparisis, Torcy, Seine-et-Marne, Ile-de-France, 77270, France
      Residential Road, Avenue Ernest Renan, Méan, Saint-Nazaire, Loire-Atlantique, Pays de la Loire, 44600, France
      Residential Road, Impasse Ernest Renan, Méan, Saint-Nazaire, Loire-Atlantique, Pays de la Loire, 44600, France
      Residential Road, Allée Ernest Renan, La Maltière, Vern-sur-Seiche, Rennes, Ille-et-Vilaine, Brittany, 35770, France
      Residential Road, Avenue Ernest Renan, Ernest Renanlaan, Schaerbeek, Schaarbeek, Brussels-Capital, 1030, Belgium
      Residential Road, Avenue Ernest Renan, Quartier Jean Zay, Antony, Hauts-de-Seine, Ile-de-France, 92160, France
      Residential Road, Avenue Ernest Renan, Saint-Gratien, Sarcelles, Val-d’Oise, Ile-de-France, 95210, France
      Residential Road, Impasse Ernest Renan, Le Pontet, Avignon, Vaucluse, Provence-Alpes-Côte d’Azur, 84130, France
      Residential Road, Allée Ernest Renan, La-Queue-en-B., Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne, Ile-de-France, 94510, France
      Cycle Path, Avenue Ernest Renan, St-Lambert, 15th Arrondissement, Paris, Ile-de-France, 75015, France
      Service Road, Place Ernest Renan, Orléans, Loiret, Centre-Loire Valley, 45000 ;45100, France
      Footpath, Place Ernest Renan, Caudebec-lès-Elbeuf, Rouen, Seine-Maritime, Normandy, 76320, France
      Service Road, Place Ernest Renan, Tomblaine, Nancy, Meurthe-et-Moselle, Great East, 54510, France
      Service Road, Allée Ernest Renan, Noyal-sur-Seiche, Noyal-Châtillon-sur-Seiche, Rennes, Ille-et-Vilaine, Brittany, 35230, France
      Footpath, Allée Ernest Renan, Noyal-sur-Seiche, Noyal-Châtillon-sur-Seiche, Rennes, Ille-et-Vilaine, Brittany, 35230, France
      Path, Venelle Ernest Renan, Le Pontro, Manoir de Tréoudal, Saint-Martin-des-Champs, Morlaix, Finistère, Brittany, 29600, France
      Footpath, Esplanade Ernest Renan, La Garenne-Colombes, Arrondissement of Nanterre, Hauts-de-Seine, Ile-de-France, Metropolitan France, 92250, France

      #Straßennamen #France

  • Une multinationale pétrolière poursuit l’Italie pour avoir protégé son littoral
    http://www.bastamag.net/Une-multinationale-petroliere-poursuit-l-Italie-pour-avoir-protege-son-lit

    C’est au tour de l’Italie d’être trainé en justice par une multinationale pétrolière. Son crime : vouloir protéger son littoral des risques d’une marée noire. L’Italie est poursuivie devant un tribunal d’arbitrage international par Rockhopper Exploration, une compagnie britannique pétrolière et gazière qui lui réclame des dommages et intérêts. En cause : l’interdiction votée par le Parlement italien en janvier 2016 de toute nouvelle activité d’exploration et de production à moins de 12 mille marins de la côte, (...)

    En bref

    / #Europe, Traités de libre-échange : les #Multinationales contre la démocratie ?, Multinationales, Démocratie !, (...)

    #Traités_de_libre-échange_:les_multinationales_contre_la_démocratie ? #Démocratie_ ! #Pollutions_

    • C’est complètement aberrant. C’est quoi ce tribunal d’arbitrage international ? ah oui la commission européenne.

      En Europe, le géant suédois de l’énergie Vattenfall réclame plus de 3,7 milliards d’euros à l’Allemagne en compensation de sa décision de sortir du nucléaire. La compagnie canadienne Lone Pine Ressources réclame également 250 millions de dollars au Canada, suite au moratoire sur la fracturation hydraulique mis en œuvre par le Québec dans la vallée du Saint-Laurent.

      En fait si ces entreprises ont les moyens de faire des recours aussî honteux l’europe devrait leur rajouter une belle contravention pour abus justice histoire de les calmer.

    • Ce type de demandes de compensation de la part de multinationales se multiplient, en particulier sur le pétrole, le gaz ou l’exploitation minière, des secteurs que tentent d’encadrer les législations environnementales et de protection des travailleurs. En Europe, le géant suédois de l’énergie Vattenfall réclame plus de 3,7 milliards d’euros à l’Allemagne en compensation de sa décision de sortir du nucléaire. La compagnie canadienne Lone Pine Ressources réclame également 250 millions de dollars au Canada, suite au moratoire sur la fracturation hydraulique mis en œuvre par le Québec dans la vallée du Saint-Laurent. La société civile s’inquiète de voir le Ceta, l’accord de libre échange entre le Canada et l’Union européenne soutenu par François Hollande, occasionner de nouvelles mises en cause des règlementations environnementales dans les années à venir.

  • Montréal, la cité des dieux Le Devoir - 19 novembre 2016 - Lisa-Marie Gervais
    http://www.ledevoir.com/societe/ethique-et-religion/485146/diversite-de-cultes-diversite-de-lois

    Les citoyens d’Outremont se prononceront dimanche sur l’interdiction des lieux de culte sur leurs artères commerciales. Mais la prolifération anarchique des lieux de prière dans la grande région métropolitaine a déjà poussé plusieurs villes et arrondissements à intervenir, avec plus ou moins de succès. Survol du Montréal religieux en mutation.

    « Avec tous les dieux qu’il y a autour, c’est sûr qu’on est protégés ! » rigole Annette Dormoy, qui réside dans un HLM dans un secteur plutôt industriel de l’arrondissement Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension. Sur la rue Charland, tout près de chez elle, entre les grossistes alimentaires italiens, les bureaux d’assurance et les gros garages, l’Église du Christ, l’église adventiste du 7e Jour Béthesda et autres lieux de culte du même acabit ont depuis longtemps installé leurs pénates, loin du paradis terrestre.

    Sur l’avenue de Courtrai, dans Côte-des-Neiges, c’est le même manège : Dieu est partout. Les lieux de culte s’alignent sur cette avenue adossée au chemin de fer, sans discrimination sur l’adoration. Sur quelques centaines de mètres se dressent un temple bouddhiste gardé par des lions de plâtre, deux mosquées et des églises évangéliques plus modestes dans des bâtiments qui ne paient pas de mine. « On a l’impression que Montréal est une ville où c’est le chaos et où il n’y a pas de contrôle », souligne le religiologue et historien Frédéric Castel. Or, ce n’est pas toujours le cas.

    Une « patate chaude »
    Dans la métropole, l’inquiétude entourant les lieux de culte a été ravivée ces dernières années, notamment avec la controverse, début 2015, entourant l’ouverture empêchée d’un centre communautaire où voulait prêcher l’imam Hamza Chaoui dans Mercier–Hochelaga-Maisonneuve.

    Mais cela faisait un bon moment déjà que des cas de lieux de culte sans permis ou dérangeants faisaient la manchette, ravivant le débat public. « Les lieux de culte et les bars de danseuses », c’est la « patate chaude » des arrondissements, illustre Frédéric Dejean, sociologue et chercheur à l’IRIPI – Collège de Maisonneuve.

    Si parfois c’est le « religieux » qui inquiète, le plus souvent, ce sont des questions qui relèvent de l’urbanisme, comme le bruit ou le stationnement, qui posent problème. Aux habitations Emmaüs, tout près de la rue Charland, certains résidants évitent de sortir le dimanche, en raison de l’achalandage. « Quand ma fille vient me visiter, elle a de la misère à se trouver du stationnement autour », explique Claudette Turner, qui vit depuis près de 20 ans dans le coin.

    Hors des milieux résidentiels, une certaine intolérance se manifeste de plus en plus sur les rues marchandes. Le cas d’Outremont, où un règlement municipal visant à empêcher l’installation de nouveaux lieux de culte sur les avenues Bernard et Laurier fera l’objet d’un référendum ce dimanche, est patent.

    D’autres arrondissements, comme Ahuntsic-Cartierville et Mercier–Hochelaga-Maisonneuve ont déjà légiféré, sans que cela fasse l’objet d’un plébiscite. C’est le cas de l’arrondissement Sud-Ouest, qui interdit depuis janvier dernier l’installation de lieux de culte. Rien que sur le boulevard Monk, une dizaine de devantures sacrées — un temple hindou, une citadelle chrétienne et plusieurs églises évangéliques — ont désormais pignon sur rue entre les salons de toilettage pour animaux, les cliniques dentaires, les dépanneurs et les restos.

    Frédéric Dejean comprend que certains commerçants se soient montrés agacés par le nombre croissant de ces lieux consacrés. Il existe d’ailleurs des études qui ont démontré l’impact sur le commerce de la pratique religieuse, rappelle-t-il. « Ce n’est pas terrible d’un point de vue esthétique, car les gens opacifient les fenêtres avec des rideaux ou des cartons. En termes de vitalité commerçante, c’est moins attractif. » Comment, donc, organiser ce sacro-saint vivre-ensemble ?

    « Bricolage à la pièce »
    Mais en voulant légiférer rapidement, les arrondissements ont fait du « bricolage à la pièce » , n’hésite pas à dire certains chercheurs. « Des représentants de diverses instances municipales ont traité ces dossiers en oscillant entre libéralisme et intransigeance, et pas nécessairement avec cohérence », souligne le religiologue Frédéric Castel.

    En 2013, l’arrondissement de Montréal-Nord a modifié le zonage et adopté un nouveau règlement qui exigeait la preuve qu’une forte majorité des fidèles résident dans l’arrondissement où est situé le lieu de culte. Le Conseil des leaders religieux de Montréal-Nord a jugé ce règlement discriminatoire, et la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse y a fait écho dans un avis qu’elle a rendu.

    À Saint-Laurent, le Centre islamique du Québec, qui s’est agrandi au fil des ans pour pouvoir s’ajuster au nombre croissant de ses fidèles, a fait face à beaucoup d’opposition. L’arrondissement a tenté de freiner son développement sur une question architecturale, prétextant que cela ne collait pas à l’environnement immédiat… soit un centre d’achat dont l’esthétique n’aurait pas gagné de concours.

    « Je sens une volonté de détourner l’urbanisme à des fins plus politiques et, pour ce faire, on utilise des considérations techniques, dit M. Dejean. On sait que l’implantation de certains lieux de culte va susciter une certaine passion. » Notamment, les mosquées qui, selon lui, sont associées à tort à l’intégrisme religieux. « La radicalisation, ça se fait rarement dans les mosquées », insiste celui qui a étudié ce sujet délicat pour le Collège de Maisonneuve.

    Centraliser et régulariser
    Pour Frédéric Castel, l’un des problèmes vient du fait que les fonctionnaires municipaux ont beau se dire « athées mordicus », ils pensent en catholiques. « Ils s’attendent à ce que, comme dans le temps des grandes paroisses, le lieu de culte soit relativement majestueux et esthétique et attire un grand volume de croyants », constate-t-il.

    À cet égard, l’arrondissement Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce est un exemple de bonnes pratiques. Pour chaque demande de permis, le groupe religieux répond à un questionnaire. « On veut essayer de bien les comprendre, dit Richard Gourde, conseiller en urbanisme de l’arrondissement. On ne peut pas trouver le bâtiment à leur place, mais on peut les orienter au bon endroit pour leur éviter des démarches lourdes et coûteuses. »

    La spécialiste des lieux de culte Annick Germain prêche pour une régularisation. « Il y a trop d’iniquité dans les règlements, et c’est un problème réel. Il me semble qu’on gagnerait à avoir une gestion plus macro, à la ville centre, tout en impliquant les arrondissements. Ça soulagerait le fardeau qui pèse sur eux ».

    Et si, comme sur la rue Charland, on installait les lieux de culte dans les zones industrielles, qui manquent certes de poésie, mais où il n’y a personne à déranger ? Le sociologue Frédéric Dejean s’interroge et croit qu’il faudra collectivement se poser la question. « Est-ce que c’est vraiment la meilleure façon de faire leur intégration ou si ce n’est pas plutôt une forme de marginalisation ? »

    #Montréal #Canada #religieux #intégristes

    Commentaires :
    Peut-être devrait-on créer des parcs religieux comme on a des parcs industriels. Dans certains cas, on pourrait combiner les deux : les industries ouvertes en semaine et les églises en fin de semaine, ce qui maintiendrait permettrait aux uns de profiter du stationnement des autres.
    . . . . . .
    Combien ça coûte aux villes et au Québec tous ces lieux de culte qui bénéficient d’exemptions fiscales ?

    Outremont organisera un référendum sur l’interdiction de nouveaux lieux de culte Le Devoir - 19 novembre 2016 - |Giuseppe Valiante
    http://www.ledevoir.com/societe/ethique-et-religion/485159/les-hassidim-suivront-de-pres-un-referendum-organise-dans-outremont

    . . . . .
    Il y a une dizaine d’années par exemple, la communauté hassidique avait payé un centre d’entraînement du YMCA pour qu’il fasse givrer ses fenêtres — une mesure visant à prévenir les regards baladeurs des garçons fréquentant une école juive avoisinante.
     
    Cet épisode avait avivé l’épineux débat des « accommodements raisonnables » aux quatre coins du Québec.
     
    La plupart des incidents ayant alimenté ce débat houleux depuis les années 1980 ont abouti devant les tribunaux.
    . . . . .
    La communauté hassidique — qui compose près du quart de la population d’Outremont — estime que ses membres devraient avoir accès à leurs services à une distance de marche, puisque les hommes hassidim prient deux fois par jour et se voient interdire l’utilisation de leur véhicule automobile lors de certains congés.
    . . . . . .

    #accommodements_raisonnables #hassidique

    Commentaire :
    Ils exigent toujours plus mais ne nous donnent rien en retour !
    Et quand tout ce beau monde compte-t-il s’intégrer à la population québécoise ? S’ils ne l’ont pas déjà fait, c’est qu’ils ne comptent pas le faire un jour ! Ils veulent transformer un des plus beaux quartiers de Montréal pour en faire un quartier juif, et repousser lentement mais sûrement tous ceux qui ne font pas partie de leur communauté. Ce qu’ils nous disent en fait, c’est laissez-nous vivre à notre manière et selon notre religion dans un ghetto où bientôt plus personne n’y aura accès, sauf eux. Montréal sera bientôt une ville de quartiers ghettos multiethniques sans réel attrait autre que faire un mini tour du monde d’un quartier à l’autre, comme une
    exposition universelle qui rassemble plusieurs pays. Elle n’aura plus de spécificité propre à elle-même, ce sera une véritable tour de Babel !

    • Outremont rejette les nouveaux lieux de culte
      L’option du « Oui » l’emporte

      http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/485221/avenue-bernard-outremont-rejette-les-nouveaux-lieux-de-culte

      Les résidants d’Outremont ont adopté dimanche le nouveau règlement de zonage visant à interdire les nouveaux lieux de culte sur l’avenue Bernard. L’option du « Oui » a remporté le scrutin avec 1561 votes, contre 1202 personnes « Non ». Le taux de participation a été de 60,2 %.

      Sur place, le membre de la communauté hassidique Mayer Feig s’est désolé de la victoire du camp du « Oui » ; un choix qui fait en sorte que le règlement entrera bel et bien en vigueur.

      « Nous sommes déçus, c’est le moins que l’on puisse dire, a dit M. Feig. Nous croyons que l’arrondissement aurait pu s’y prendre autrement. Nous avons voulu nous asseoir avec eux pour discuter, mais ils n’ont jamais voulu. »

      Dans le Mile-End voisin, un zonage dérogatoire a été consenti à la communauté hassidique. Elle peut y installer de nouveaux lieux de culte à condition de respecter des règles strictes sur le plan architectural. Le secteur exige notamment que les activités religieuses se tiennent à l’étage et qu’un commerce occupe le rez-de-chaussée.. . . .

  • Le temps des réfugiés | 2016 : l’année de la désobéissance civile en Suisse
    http://asile.ch/2016/11/18/temps-refugies-2016-lannee-de-desobeissance-civile-suisse

    A la Chapelle Mon-Gré de Lausanne, le père Gabriel Pittet accueille depuis avril 2016 les protégés du Collectif R qui s’étaient réfugiés à l’église Saint-Laurent en mars 2015. Ce sont toutes des personnes menacées de renvoi dans le cadre des accords de Dublin, donc vers le premier pays européen par lequel ils sont arrivés.

  • 2016 : l’année de la désobéissance civile en Suisse
    http://blogs.letemps.ch/jasmine-caye/2016/11/17/2016-lannee-de-la-desobeissance-civile-en-suisse

    A la Chapelle Mon-Gré de Lausanne, le père Gabriel Pittet accueille depuis avril 2016 les protégés du Collectif R qui s’étaient réfugiés à l’église Saint-Laurent en mars 2015. Ce sont toutes des personnes menacées de renvoi dans le cadre des accords de #Dublin, donc vers le premier pays européen par lequel ils sont arrivés. Au […]

    #Loi_sur_l'asile #Politique_d'asile_européenne

  • Montréal : les employés d’Ikea votent pour la grève Le Devoir
    http://www.ledevoir.com/economie/emploi/479870/montreal-les-employes-d-ikea-votent-pour-la-greve

    Les employés de Ikea Montréal ont rejeté les dernières offres patronales, lors d’une assemblée générale tenue dimanche dernier.
     
    Du même coup, les syndiqués se sont munis d’un mandat de moyens de pression, incluant une banque de 24 heures de grève à être déclenchée au moment jugé opportun.
     
    La grève a été votée dans une proportion de 92 %.
     
    Les syndiqués de la succursale montréalaise de la chaîne scandinave, située dans l’arrondissement Saint-Laurent, réclament notamment une meilleure protection des emplois et des augmentations de salaire « justes ». Ils estiment que les offres patronales sont « insultantes ».
     
    La convention collective est échue depuis le 31 décembre 2015. Le syndicat d’Ikea Montréal représente environ 350 travailleurs.

  • 30 millions de litres d’eau pour 3 forages fracturation hydraulique, Canada, Anticosti 4 juillet 2016 |Alexandre Shields Le Devoir
    L’eau sera extraite de rivières abritant des saumons en voie de disparition avant d’être rejetée dans le golfe

    Québec a autorisé le prélèvement de plus de 30 millions de litres d’eau dans des rivières d’Anticosti afin de réaliser les trois premiers forages avec fracturation sur l’île, a appris Le Devoir. La majorité de cette eau sera puisée dans des cours d’eau abritant une population de saumon en voie de disparition. Quant aux eaux usées, elles seront traitées sur place selon une méthode encore inconnue, puis rejetées directement dans le golfe du Saint-Laurent.


    Le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC) a accepté de préciser, à la suite d’une demande officielle, « les quantités maximales » d’eau pouvant être utilisées pour chacun des trois forages du programme de recherche de pétrole et de gaz de schiste. Ces travaux financés majoritairement par l’État québécois doivent débuter cet été, pour être achevés en 2017.

    Un premier forage, nommé « Canard », pourra être réalisé avec 10,57 millions de litres d’eau. Un deuxième, désigné comme le forage « La Loutre », pourrait pomper jusqu’à 11,15 millions de litres d’eau dans une des rivières désignées par le MDDELCC. Enfin, le forage « Jupiter », situé près de la rivière à saumon du même nom, aura droit à un maximum de 9 millions de litres.

    Au total, le gouvernement du Québec a donc autorisé le prélèvement de 30 720 000 litres d’eau dans des rivières réputées pour la qualité de leurs eaux. À titre de comparaison, un tel volume équivaut à la quantité nécessaire pour remplir pas moins de 10 piscines olympiques, ou alors un total de 1000 camions-citernes.
    Les 30 millions de litres d’eau prévus pour réaliser ces forages ne représentent toutefois qu’une infime partie de l’eau qui serait nécessaire en cas d’exploitation d’énergies fossiles sur Anticosti. Selon les résultats de l’évaluation environnementale stratégique (EES) menée par le gouvernement, « un total d’environ 4155 puits » pourraient être nécessaires pour cette phase, qui durerait plus de 50 ans. Pour chacun, la quantité d’eau nécessaire pourrait atteindre 16 millions de litres, toujours selon les conclusions de l’EES.
     
    Or, les rivières de l’île ne suffiraient absolument pas pour répondre à une telle demande, qui dépasserait les 45 milliards de litres, ou 15 000 piscines olympiques. Le rapport de l’EES publié à la fin du mois de mai suggérait donc « d’envisager l’utilisation de l’eau du golfe du Saint-Laurent », ou encore de recourir au gaz propane.

    Rivières à saumon
    Au moment d’autoriser les trois forages exploratoires prévus dans le contrat signé par le gouvernement du Québec, le MDDELCC a d’ailleurs indiqué le nom des quatre rivières qui pourront être utilisées pour y pomper de l’eau. Deux d’entre elles, la Jupiter et la Sainte-Marie, abritent des populations de saumon de l’Atlantique. La population de saumons de l’île est considérée comme en voie de disparition par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada.
     
    Le gouvernement Couillard a tout de même autorisé le prélèvement d’eau dans la plus importante rivière de l’île, la rivière Jupiter, qui abrite près de 30 % de tous les saumons d’Anticosti. Cette rivière est très réputée pour la pêche. La Société des établissements de plein air du Québec, qui vante la « limpidité sans égale » de ses eaux, vend d’ailleurs des forfaits de pêche à 6000 $.
     
    Les importantes quantités d’eaux usées des forages seront par la suite traitées directement sur l’île d’Anticosti. L’« autorisation » accordée le 15 juin dernier au nom du ministre de l’Environnement, David Heurtel, précise cependant très peu de choses au sujet du processus de traitement.
     
    Le document indique simplement qu’un « fournisseur » non identifié pour le moment devra exploiter « un système de traitement » pour décontaminer les eaux, qui peuvent contenir plusieurs produits toxiques. Ce système devra notamment pouvoir traiter des eaux usées « chargées en solide » jusqu’à une certaine concentration, qui n’est pas précisée.
     
    Les rejets devront respecter les normes inscrites dans les règles « provisoires » fixées par Québec pour l’exploitation de pétrole et de gaz. Le document ne fait pas mention des dispositions du projet de loi sur les hydrocarbures, qui n’a pas encore été adopté.
     
    Eaux dans le golfe
    Si plusieurs éléments concernant le traitement des eaux usées restent à préciser, on sait d’ores et déjà que ces millions de litres se retrouveront ensuite dans le Saint-Laurent. « Les eaux seront rejetées dans le golfe après traitement », a indiqué le MDDELCC, dans une réponse transmise deux semaines après la demande du Devoir.
     
    Selon les coordonnées géographiques inscrites dans l’autorisation accordée au nom du ministre Heurtel, trois points de rejets sont prévus. Tous sont situés sur la rive sud de l’île, reconnue pour la richesse de sa biodiversité marine. Tout indique qu’un point de rejet sera même situé directement dans l’embouchure de la rivière Jupiter. On retrouve à cet endroit une grande concentration d’oiseaux marins, mais aussi de mammifères marins.
     
    Pour le biologiste Sylvain Archambault, de la Société pour la nature et les parcs, la décision gouvernement d’autoriser le prélèvement de 30 millions de litres est une grave erreur.
     
    « Il est inconcevable qu’on permette des prélèvements d’une telle ampleur dans l’habitat du saumon, une espèce menacée de disparition sur Anticosti, et de surcroît dans des rivières au débit déjà très faible, a-t-il fait valoir, à la lumière des informations obtenues par Le Devoir. Qu’en est-il de la responsabilité du Québec face aux espèces menacées de disparition ? »
     
    La rivière Jupiter a été ciblée depuis longtemps « comme territoire d’intérêt pour une aire protégée », a-t-il également rappelé. « Alors qu’Anticosti ne compte que 7,7 % d’aires protégées, bien en deçà de l’objectif de 17 % pour 2020 auquel le Québec a adhéré, le ministère donne clairement préséance à l’industrie pétrolière. »
     
    C’est l’opérateur des travaux sur le terrain, l’entreprise Pétrolia, qui dirigera les opérations au nom de la Société en commandite Hydrocarbures Anticosti. L’État québécois est le principal bailleur de fonds de ce projet d’exploration, avec un investissement minimal de 57,7 millions.
    Source : http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/474713/anticosti-30-millions-de-litres-d-eau-pour-3-forages

    Remarque  : Selon un scénario « optimisé » de développement commercial, l’exploitation sur l’île pourrait durer 75 ans. Au cours de cette période, qui doit en théorie mener à une élimination mondiale du recours aux énergies fossiles, l’industrie pourrait forer pas moins de 4155 puits répartis sur 445 plateformes.
    http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/474831/anticosti-un-contrat-malheureux-mais-qui-doit-etre-respecte-dit-couillard

    #politique_du_désastre #extractivisme #foutage_de_gueule #Anticosti #pétrole #canada #gaz_propane #Saumon

  • Les #frontières incertaines : un obstacle au développement du #Québec

    Quand il parle du #Plan_Nord, #Jean_Charest aime bien évoquer ces « #ports en eaux profondes à notre extrémité nordique où mouilleront des navires en transit entre l’Europe et l’Asie », pour reprendre une phrase de son discours inaugural du 23 février. Dans le budget Bachand, on annonçait même des « études en vue de la construction » d’un tel port à #Whapmagoostui-Kuujjuarapik, dans la #baie_d'Hudson.

    « L’ennui, c’est que les bateaux... ils ne seraient même plus en territoire québécois ! », note le géographe Henri Dorion. Tout simplement parce que sur le #littoral, de la baie James à la baie d’Ungava, « à marée haute, on est au Québec. Et à marée basse, on en sort ! » Il s’agit d’un cas rare, voire unique, où la frontière a été fixée « à la limite des basses eaux ». Le premier ministre du Québec songe donc à financer la construction de ports en territoire non québécois. Plus précisément au #Nunavut...

    http://www.ledevoir.com/politique/quebec/320269/les-frontieres-incertaines-un-obstacle-au-developpement-du-quebec
    #Canada #transport_maritime #frontière_mobile
    cc @reka @albertocampiphoto

    • Et le #livre :
      Le Québec : territoire incertain

      Henri Dorion et Jean-Paul Lacasse ont examiné à la loupe les nombreuses incertitudes qui concernent le territoire québécois, tant au plan de son contenant que de son contenu. Les statuts incertains de la côte du Labrador, du golfe du Saint-Laurent et des îles littorales du Nunavik font du Québec le territoire le moins précisément délimité de l’Amérique. Si ces régions constituent les principaux sujets horizontaux de l’ouvrage, la dimension verticale des pouvoirs est aussi traitée, comme les interventions des gouvernements fédéral et provincial sur le territoire en vertu de leurs compétences respectives.

      À la frontière du droit, de la politique et de la géographie, les auteurs ont voulu mettre sur la table des questions importantes qui impliquent aussi les communautés autochtones, la population en général de même que les entreprises de développement des ressources. Les auteurs se trouvent à rappeler aux autorités du Québec qu’il leur incombe une grande responsabilité : celle d’imaginer, pour les nombreuses incertitudes qui font l’objet de cet ouvrage, des solutions plus précises et stables que l’éternel statu quo.


      http://www.septentrion.qc.ca/catalogue/quebec-territoire-incertain-le

  • A #Calais, en transit dans des #containers

    Au beau milieu de la « #jungle », un « centre d’accueil provisoire » constitué de containers hébergera des familles d’exilés, au propre et au chaud, à partir de lundi.


    http://www.liberation.fr/france/2016/01/09/a-calais-en-transit-dans-des-containers_1425277
    #France #logement #hébergement #campement #asile #migrations #réfugiés

    • Ouverture d’un camp de conteneurs chauffés pour les réfugiés de Calais

      De premiers migrants se sont installés lundi dans des conteneurs chauffés, qui doivent accueillir d’ici fin janvier 1500 des quelque 4000 exilés qui survivent dans un bidonville insalubre à Calais, dans le nord de la France. « Ici il fait chaud, on est protégé du froid et de l’humidité », a déclaré un père de famille afghan en prenant ses quartiers avec sa femme et leurs six enfants dans ce nouveau camp, promis en août par les autorités françaises.


      http://www.rtbf.be/info/monde/europe/detail_ouverture-d-un-camp-de-conteneurs-chauffes-pour-les-migrants-de-calais?i

    • Avis aux amateurs : les collabos du camp de Calais
      http://cettesemaine.info/breves/spip.php?article1411&lang=fr

      Pour tenter d’éradiquer la jungle de Calais et ses près de 4000 #migrants, l’Etat avait annoncé le 31 août 2015 l’ouverture d’un gigantesque camp pour 5 ans afin d’y clôturer 1500 migrants. Un camp constitué de 125 conteneurs de 12 places chacun en lits superposés, 2.33m² par personne, sans cuisine, grillagé, vidéosurveillé, gardé et accès filtré par reconnaissance palmaire. Il a été inauguré le 11 janvier par l’entrée de 50 premiers d’entre eux dans ces containers (ce sera le rythme quotidien pour le remplir).

      Et puisqu’on sait depuis un bail que dans la bouche de l’#Etat la guerre c’est la paix, sa dénomination officielle est "#camp_humanitaire". Après les grillages et les flics, c’est la dernière couche du dispositif pour briser l’auto-organisation des migrants et les empêcher de tenter de passer la frontière vers l’Angleterre. Si à court terme le démantèlement de la jungle reste annoncé pour mars 2016 – signifiant donc dégager et disperser les 2500 autres –, ce véritable camp étatique de triage et de confinement qui sert de caution va donc en encadrer 1500 en les contrôlant, les enregistrant, les identifiant, les enfermant la nuit, afin de les forcer à déposer une demande d’asile ici. Un dispositif qui dépossède de toute autonomie et facilite aussi l’expulsion rapide des déboutés du statut (ou de ceux qui refuseraient de faire une demande), et plus tard encore de ceux qui n’y auront plus droit (d’où la durée de 5 ans).

      Pour rappel, entre octobre et décembre 2015 près de 1000 migrants ont été déportés de façon sauvage via l’aérodrome de Calais vers les CRA de Metz, Marseille, Rouen, Paris, Toulouse ou Nîmes lors de vols groupés. La police utilise pour son sale travail un avion siglé Sécurité civile mais aussi un Beechcraft 1900 loué à la société privée Twin Jet d’Aix-en-Provence (voir photos).

      "Il s’agira d’un camp fermé, équipé de caméras de vidéosurveillance. Pour y entrer, les migrants volontaires et retenus par La Vie Active devront donner leur nom. Ils devront justifier d’un code d’accès grâce à un dispositif de reconnaissance biométrique, à l’image de ceux utilisés dans des entreprises. « C’est un système choisi par l’opérateur de l’État, La Vie Active », indique la préfecture du Pas-de-Calais. Il utilise la morphologie de la main en 3D, est complété par un code d’accès. « Il ne s’agit pas d’empreintes digitales. Les données ne sont pas conservées. Rien à voir avec les bornes Eurodac », précise-t-elle. Ce dispositif a été préféré aux badges, utilisés à l’époque du camp de Sangatte, fermé en 2002."
      (La Voix du Nord, 17/12/2015 )

      Les entreprises qui collaborent à ce projet en se partageant les 18 millions d’euros du gâteau (aménagement, fonctionnement) :

      Logistic Solution : fournisseur des conteneurs
      Launay des Moulins / 35390 Grand-Fougeray (Ille-et-Vilaine)

      La PME Logistic Solution est en réalité un vieux partenaire des flics et militaires, puisqu’elle fournit déjà les containers du chantier sur Mururoa en association avec Sodexo Defense Services (contrat à 30 millions d’euros), et l’avait fait pour le ministère français de la Défense lors de l’exercice de certification de 5000 militaires de l’OTAN Steady fast Jazz, en Pologne (novembre 2013). C’est aussi un fournisseur de l’armée égyptienne. Sur son site, à la rubrique partenaire, elle a trankillou posé les logos de l’OTAN, de la Marine nationale et de l’Economat des armées.
      Logistic Solution livre ses containers à Calais depuis le 7 décembre 2015, pour une ouverture du camp prévue pour le début du mois de janvier. Elle livrait 21 containers par jour la première semaine de janvier.

      Groupe CW (Clôtures Michel Willoquaux) : Grillages du camp
      Marques déposées : Clonor et Clowill
      Famille Willoquaux : Michel (Président du conseil d’administration), Christophe (directeur général), Stéphane (directeur général délégué), Andrée (vice-président)
      7/21 Route Nationale / 59152, Tressin

      ATMG : surveillance du site pendant les travaux
      Habitués de la ,surveillance des chantiers Eiffage, Bouygues, etc.
      PDG : Bardadi Beddiaf
      Rue Roger Salengro / Route De Oignies Espace Tertiaire Bata / 62710 Courrières

      Biro Sécurité : Dispositif biométrique du camp & surveillance du centre d’accueil de jour Jules-Ferry et de la zone « tampon » depuis mars 2015 (30 agents de sécurité et maîtres-chiens recrutés)
      "« C’est un #marché très important pour la société, assure le Calaisien. Et qui crée de l’emploi ». Avec le nouveau camp pour 1 500 réfugiés, Biro compte recruter six nouveaux agents. L’entreprise fournit aussi à La Vie Active le dispositif d’accès biométrique sécurisé au camp humanitaire de 1 500 migrants."
      (La Voix du Nord, 15/12/2015)
      Par ailleurs, Biro Sécurité s’enrichit de tous côtés en montant pour des transporteurs des "parkings sécurisés" en aval près de la rocade de Calais pour empêcher les migrants de monter dans les camions, et en amont comme sur l’aire d’autoroute de Saint-Laurent à Steenvoorde (Belgique, à 70 km de Calais).

      PDG : Axel Guillaume Biro
      251 Avenue Antoine de Saint-Exupéry, 62100 Calais

      Béton : SOGEA, filière de Vinci

      ONG ACTED (Agence d’Aide à la Coopération Technique et au Développement) : a été aperçue en train d’escorter un semi-remorque hors de la jungle, semi remorque qui sert à transporter les conteneurs en question.
      33 Rue Godot de Mauroy, 75009 Paris

      Association La Vie Active : gestionnaire du camp (choisie en octobre 2015, elle était candidate en concurrence avec La Croix rouge sur ce marché)
      Directeur général : Guillaume Alexandre.
      Président du conseil d’administration : Alain Duconseil.
      Suivi du camp : Stéphane Duval
      La vie active, grosse "association d’utilité publique", plus gère de 70 établissements et sites, "dans les secteurs de la Petite enfance (crèche d’entreprises, CAMSP), l’Enfance (IEM, IME, ITEP, SESSAD), le Social (MECS, clubs de prévention, service tutélaire, CHRS, PAEJ) les Adultes handicapés (foyers de vie, SAJ, SAVS), les Personnes âgées (EHPAD, SSIAD), la Formation".
      La Vie Active
      4, Rue Beffara
      62 000 Arras

      #entreprise #biométrie #contrôle

  • Lausanne, 20.12.2015| Un dernier Appel d’R
    http://asile.ch/2015/12/15/lausanne-20-12-2015-un-dernier-appel-dr

    Le dimanche 20 décembre sera une ultime occasion pour découvrir, redécouvrir et soutenir les activités du Refuge Saint-Laurent et du Collectif R. Le cinéma Oblò à Lausanne accueille pour la quatrième fois l’Appel d’R et comme à chaque fois le programme sera riche :

  • Lausanne, 11.10.2015 | Appel d’R : Soutien au Refuge #Saint-Laurent
    http://www.asile.ch/vivre-ensemble/2015/10/06/lausanne-11-10-2015-appel-dr-soutien-au-refuge-saint-laurent

    http://www.asile.ch/vivre-ensemble/wp-content/uploads/2015/10/air_coul1.jpeg

    Comme un Appel d’R : ce dimanche 11 octobre, le collectif R organise une soirée de soutien au refuge Saint-Laurent. L’événement débutera dès 17h avec la projection du film « Va pensiero – Storie ambulanti« , en présence de son réalisateur, Dagmawi Yimer. Le film sera suivi d’un repas et d’un concert du groupe The Broots. Où ? Cinéma [...]

    #Evénements