city:saint-luc

  • Je suis désolé mais je ne veux pas être un empereur - ce n’est pas mon commerce. Je ne veux pas dominer ou conquérir personne. J’aimerais aider tout le monde si possible, juifs, chrétiens, noirs ou blancs. Nous voulons tous aider, ainsi sont les humains.

    Nous voulons tous vivre en sachant le bonheur de l’autre, pas sa misère. Nous ne voulons pas nous haïr, nous détester. Il y a place pour tous en ce monde et la Terre est assez riche pour tous nous nourrir. La vie peut être libre et belle, mais nous en avons perdu le sens. Le désir de posséder a corrompu l’âme des humains, a cloisonné le monde dans la haine ; nous a conduit aveuglément dans la misère et répandu le sang.

    Nous avons développé la vitesse, mais en sommes devenus prisonniers : la mécanique qui devait nous assurer l’abondance nous a laissé sur notre faim. Notre connaissance nous a rendus cyniques, notre intelligence durs et insensibles. Nous pensons trop et ressentons trop peu. Plus que de machines, nous avons besoin d’humanité ; plus que d’intelligence, nous avons besoin de gentillesse et de bonté. Sans ces qualités, la vie deviendra violence, et tout sera perdu.

    Les avions et la radio nous ont rapprochés. La simple nature de ces inventions fait appel à la bonté même en chacun, nous invite à la fraternité universelle pour l’unité de tous. En ce moment même ma voix atteint des millions de gens à travers le monde, des millions d’hommes, de femmes, d’enfants, dans le désespoir, victimes d’un système qui fait que des Humains torturent et emprisonnent des gens innocents. A ceux qui m’entendent je dis :"Ne désespérez pas !".

    La misère qui s’abat sur nous n’est que le passage de la corruption, l’amertume d’hommes qui craignent la voie du progrès : la haine de ces hommes passera, les dictateurs mourront, et le pouvoir qu’ils ont dérobé au peuple retournera au peuple, et même si en ce moment des hommes meurent, la liberté elle, ne mourra jamais...

    Soldats : ne vous donnez pas à des brutes, des hommes qui vous haïssent et vous réduisent à l’esclavage, qui régimentent vos vies, vous disent quoi faire, quoi penser, quoi ressentir, qui vous conditionnent, vous mettent à la diète, vous traitent tels des troupeaux de bêtes, comme de la chair à canon. Ne vous donnez pas à ces hommes qui n’ont rien de naturels, des hommes-machines, avec des esprits de machines et des cœurs de machines. Vous n’êtes pas des machines. Vous n’êtes pas des bêtes. Vous êtes des hommes. Vous avez l’amour de l’humanité en vos cœurs. Vous ne détestez pas - seuls les mal-aimés haïssent. Seuls les mal-aimés et les hommes-machines. Soldats : Ne vous battez pas pour l’esclavage, battez-vous pour la liberté !Dans le 17e chapitre de Saint-Luc, il est écrit : « Le royaume de Dieu est en l’homme » - pas un homme ou un groupe d’hommes - mais dans tous les hommes-en vous, le peuple. Vous le peuple, avez le pouvoir, le pouvoir de créer des machines, le pouvoir de créer la joie. Vous le peuple, avez le pouvoir de faire de la vie beauté et liberté, de faire de cette vie une aventure merveilleuse. Alors, au nom de cette démocratie, utilisons ce pouvoir - unissons-nous. Battons-nous pour un nouveau monde un monde décent qui donnera aux hommes la chance de travailler, qui vous donnera le futur, et la sécurité à l’âge d’or. Par la promesse de ces choses, des brutes ont pris le pouvoir, mais elles mentent. Elles n’ont jamais rempli leur promesses, et ne le feront jamais. Les dictateurs se libèrent eux-mêmes mais emprisonnent le peuple. Battons-nous pour remplir ces promesses. Battons-nous pour libérer le monde, pour se débarrasser des barrières entre pays, de la corruption, de la haine et de l’intolérance. Battons-nous pour un monde de raison, un monde où la science et le progrès mèneront au bonheur de tous et chacun. Soldats : au nom de la démocratie - Unissons-nous !

    Regardez ! Regardez ! Les nuages se lèvent, le soleil les transperce. Nous sortons de l’obscurité vers la lumière. Nous colonisons un nouveau monde. Un monde de bonté où les hommes s’élèveront au-dessus de leur haine et leur brutalité.

    L’âme de l’homme a reçu des ailes, et enfin, il prend son envol. Il vole vers l’Arc-en-ciel, la lumière de l’espoir, vers le futur, ce glorieux futur qui vous appartient, qui nous appartient. Regardez ! Regardez !

    #Charly_Chaplin