city:saint-martin

  • l’histgeobox : « Merde à Vauban ». Quand la citadelle de Saint-Martin-de-Ré était l’antichambre du bagne.
    http://lhistgeobox.blogspot.com/2018/05/merde-vauban-quand-la-citadelle-de.html

    Après le verdict et un séjour variable en maison centrale, les futurs bagnards sont extraits de leurs geôles avant d’être conduits en wagon cellulaires jusqu’à la gare de La Rochelle. Arrivés à destinations, ils se rendent à pieds à la maison d’arrêt de la ville où ils passent la nuit. Le lendemain, un petit vapeur (le Coligny ou l’Express) les attend au port pour les conduire au pénitencier de Saint-Martin-de-Ré. Sous l’œil des badauds, les forçats prennent place au milieu des marchandises et du bétail. A partir de 1933, des fourgons ou voitures cellulaires amènent les prisonniers directement au port de la Pallice, d’où ils embarquent aussitôt en direction de la citadelle et de ses nombreuses cellules. La traversée, qui dure une heure et demie, marque un premier arrachement : le forçat quitte le continent pour une première île.
    Le capitaine de gendarmerie Pyguillem, en garnison à Saint-Martin en 1935, fait le récit de ce premier exil : « Fripés, mal rasés, revêtus à présent de leur hardes personnelles plus ou moins bien réparées, ils offrent à l’œil qui veut les observer les expressions les plus diverses : les uns gouaillent, d’autres, impassibles, semblent de pierre. Certains ferment les yeux ou se voilent le visage de leurs mains, mais presque tous, quand le bateau s’ébranle, ont un furtif regard vers la terre qu’ils quittent.
    Mal éduqués, tarés, dégénérés, anormaux, oui, sans doute ; mais des hommes quand même et qui se rendent compte à cette minute que le châtiment ne s’évite pas. En moins d’une heure, les deux vapeurs, complètement chargés, ont quitté le port et gagné la passe ; puis ils longent les côtes de l’Ile de Ré et touchent enfin Saint-Martin, première étape vers l’expiation. »

  • Paris : Gérard Collomb annonce l’évacuation dans un « bref délai » de 2 300 migrants
    Le ministre de l’intérieur a donné consigne au préfet de police de Paris d’organiser une évacuation des campements de la capitale, et critique, dans un communiqué, l’action de la ville de Paris.

    Le ministre de l’intérieur, Gérard Collomb, a annoncé mercredi 23 mai l’organisation, « à bref délai », d’une évacuation des plus de 2 300 migrants vivant dans des #campements à Paris. Il a donné ses consignes pour une opération conciliant « mise à l’abri » mais aussi « contrôles administratifs », explique la Place Beauvau dans un communiqué très sec envers la ville de #Paris.

    Gérard Collomb « prend note du refus de la ville de demander
    l’évacuation de son domaine public, ce qu’il regrette », et il a par
    conséquent demandé au préfet de police « de pallier cette carence en vue de procéder à l’opération », qui devra concilier « les exigences de la mise à l’abri et de l’application du #droit des #étrangers »

    Aujourd’hui les campements posent des « enjeux humanitaires » qui « ne sont plus supportables pour les Parisiens », selon le ministère, pour qui, « dans la préparation de cette opération, le rôle de la Ville de Paris sera essentiel, car si les campements se reconstituent, cette 35e opération n’aura servi à rien ». « Cette situation se répétera
    indéfiniment si des mesures ne sont pas prises par les autorités locales pour éviter que les campements ne se reconstituent », ajoute encore le ministère.

    1 600 personnes près du canal Saint-Denis

    Deux campements grossissent depuis des mois dans le nord-est de Paris, notamment près du canal de Saint-Denis, ou environ 1 600 personnes vivent dans des conditions alarmantes. La récente noyade d’un migrant dans le canal Saint-Martin a aggravé les inquiétudes, mais la ville et le gouvernement peinent à s’entendre sur les modalités d’une #évacuation, la Place Beauvau insistant sur la nécessité d’une demande en bonne et due forme que la mairie refuse, arguant que cela n’a jamais été nécessaire lors des précédentes opérations.

    Gérard #Collomb met aussi en cause, de manière à peine voilée, l’effort de la ville en matière d’hébergement, affirmant que « 40 % de la demande d’asile française » se porte sur l’Ile-de-France, mais que Paris ne compte « que 2 % des places d’hébergement pour demandeurs d’asile ».

    Lors des précédentes opérations, « les personnes évacuées le sont déjà vers la périphérie parisienne ou dans des départements qui accueillent déjà de nombreux demandeurs d’#asile », ajoute le ministère. « Il convient donc de penser le problème parisien dans une logique d’ensemble qui permette de faire respecter la loi républicaine en matière d’asile et d’#immigration », poursuit-il.

    En clair, cela signifie « pouvoir #accueillir celles et ceux qui peuvent
    bénéficier de la protection » de la #France mais aussi « éloigner ceux
    qui n’ont pas vocation à rester sur le territoire national », et dans
    cette optique « un certain nombre de contrôles administratifs » auront lieu à l’occasion de l’opération, avertit le ministère.

    https://www.lemonde.fr/societe/article/2018/05/23/paris-gerard-collomb-annonce-l-evacuation-dans-un-bref-delai-de-2-300-migran

  • Nuit de maraude et d’errance en Ile-de-France - Libération
    http://www.liberation.fr/france/2018/02/14/nuit-de-maraude-et-d-errance-en-ile-de-france_1629802

    Dehors ou en centre d’accueil, à Paris et dans le Val-de-Marne, « Libération » a rencontré des hommes et des femmes confrontés à la rue. Ils racontent les appels au 115, l’instabilité, préservant leur dignité entre retenue pudique et humour acide.

    Le gouvernement a beaucoup cafouillé sur sa politique relative aux sans-abri, accumulant maladresses et déclarations approximatives sur le nombre de personnes dormant dans la rue. Par « choix », ont soutenu Christophe Castaner, délégué général de LREM, et le député marcheur de Paris Sylvain Maillard, suscitant une avalanche de réactions indignées. Le secrétaire d’Etat à la Cohésion des territoires, Julien Denormandie, a contribué à la confusion, en énonçant des chiffres contestés sur le nombre de SDF dormant dehors en Ile-de-France. Tout ça, alors que le candidat Macron avait promis qu’il n’y aurait plus personne à la rue avant la fin de 2017.

    « Nous n’avons pas réussi », a admis mardi soir le chef de l’Etat, qui s’exprimait devant la presse. Selon lui, la « pression migratoire forte en fin de trimestre » explique cet échec. Effectivement, les centres parisiens ouverts dans le cadre du plan grand froid hébergent de nombreux réfugiés arrivés récemment de zones de guerre. Fait curieux : alors que la Mairie de Paris organise dans la nuit de jeudi à vendredi un recensement inédit du nombre de #sans-abri pour mieux ajuster les politiques publiques, la préfecture (et donc l’Etat) s’est retirée de cette opération, sous prétexte de problèmes méthodologiques et de mobilisation des services étatiques pour le plan grand froid. Libération est allé à la rencontre de ces personnes sans abri : celles qui continuent à dormir dehors même en hiver, et celles qui acceptent d’aller dans les centres. Même pour quelques nuits.

    Dans le Val-de-Marne, avec la Croix-Rouge

    On tombe sur un « château » de SDF, mardi, vers 22 heures, à Nogent-sur-Marne, à l’est de Paris : un banc public, un sac de couchage pas trop vieux, deux épaisseurs de couvertures, le tout sous un kiosque à musique, place de l’Ancien-Marché. C’est lui qui pose les questions : « Ça va, vous ? » Ou qui les renvoie à l’expéditeur : « Un toit ? Vous voyez bien que j’en ai un. Un café chaud ? Ah non, pas à cette heure. Si j’ai chaud ? Oui, je m’en sors bien. Comment ils font, sans chauffage, les animaux dans la forêt ? » Alors que souffle un vent mouillé, que l’air est encore à la neige après une averse de flocons, il demande simplement un paquet de biscuits et un caleçon propre à l’équipe de la Croix-Rouge qui effectue une maraude. Pas question d’aller dans un centre d’accueil d’urgence. Il n’y est jamais allé. Cette nuit-là, il est content de discuter. Il dit, comme pour se rassurer : « En Sibérie, les gens n’ont pas peur du froid. Et c’est pas à cause de la vodka. D’ailleurs, un vrai Russe ne boit que de l’eau… » Au bout d’un quart d’heure, les quatre secouristes bénévoles s’en vont poursuivre leur maraude. « Bon courage ! » C’est le SDF qui le dit.

    Le refus d’une place d’hébergement n’est pas complètement un choix. Le premier obstacle vient de la procédure d’inscription hors d’atteinte : il faut disposer d’un téléphone pour appeler le 115, le numéro d’urgence, et les lignes sont souvent saturées. Quand le contact est établi, la Croix-Rouge vient chercher le sans-abri en camionnette. Autre frein, les centres n’ont pas toujours bonne réputation, même si leur état s’est amélioré dans l’ensemble, avec des dortoirs abritant jusqu’à 250 transats. Les peurs : chiens non admis, vols fréquents de portables, bagarres, nourriture qui détraque l’estomac. Ils sont nombreux à décliner un lit. « On ne peut pas forcer les sans-abri, souligne l’équipe de la Croix-Rouge, qui est passée de deux maraudes par semaine à une par jour depuis le 5 février avec le déclenchement du plan grand froid. Tout ce qu’on peut faire, c’est de leur donner la température extérieure. On leur dit que s’ils passent la nuit dehors, ils risquent de… » Mardi, sur dix SDF rencontrés par les secouristes bénévoles en Val-de-Marne, six n’ont pas voulu aller dans un centre.

    Gare RER de Maisons-Alfort : un homme avec une béquille dit qu’il fait « vraiment trop froid ». Il reçoit une soupe à la tomate. « C’est la gare qui a appelé le #115 pour moi. » Il s’inquiète : « Au fait, comment je reviens ici demain ? » Comme le centre d’hébergement d’urgence de Villiers-sur-Marne ne garde pas les SDF en journée, il devra marcher plus d’une quinzaine de kilomètres vers son lieu de campement, ou trouver un bus, un train. Et s’il veut à nouveau dormir au sec, il devra recommencer la procédure du 115 à zéro… Sur le chemin, il fait causette : « Johnny est mort, vous en aviez entendu parler ? Bon, moi, j’ai perdu tout le monde, ma mère, ma mère adoptive, mon père, mon grand frère, des copains. Pourquoi je suis encore là, moi ? Je pense que Dieu ne veut pas des alcooliques. » Il voudrait qu’on lui mette l’autoradio, alors il commence à chanter : « Non, rien de rien. Non, je ne regrette rien… »

    Au gymnase Paradis, dans le Xe arrondissement de Paris

    Ali Erfanullah repousse fébrilement sa barquette alimentaire et déplie sur la table une ordonnance médicale. Signée le jour même, avec le tampon de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris. Ali « a subi un traumatisme physique et mental », indique le papier. Les yeux dans le vague, le migrant évoque son passé. L’Afghanistan, les bombes… Comme les nombreux sans-abri qui peuplent le gymnase Paradis (Xe arrondissement de Paris), ce trentenaire a fui la guerre. « J’ai laissé derrière moi mes deux sœurs et ma mère. Je n’ai aucun contact avec elles. Je n’ai aucun contact avec personne », raconte-t-il dans un anglais hésitant. Sa voix tremble, comme ses doigts gourds. Le poisson pané distribué par l’Armée du salut - qui gère le gymnase mis à disposition par la Ville de Paris -n’a pas suffi à le réchauffer. Derrière lui, une centaine de lits de camp grincent quand les hébergés s’y allongent, épuisés.

    Dans ce centre d’accueil éphémère, tous sont arrivés le 5 février, au lancement du plan grand froid. Jusqu’alors, ils dormaient sous les ponts du canal Saint-Martin. Ils devront quitter le gymnase dès que la température remontera. Tous les migrants présents craignent d’être expulsés de France. Ils ont le visage fermé, parfois barré par une cicatrice. Ils viennent du Soudan et d’Afghanistan, principalement. « Ils sont très respectueux », affirme un gardien chargé d’effectuer le pointage à l’entrée du bâtiment. Le règlement est strict. « Les gars du 115 [le numéro du Samu social] nous préviennent : tant de personnes arrivent à telle heure. Puis, une fois le pointage fini, on envoie la liste des hébergés à la préfecture. A 23 heures, plus personne ne rentre », explique Camara, agent de l’Armée du salut. Après avoir grillé une cigarette dans la nuit glaciale, trois hommes originaires du Darfour se présentent à l’entrée. D’un geste de la main, le gardien les laisse accéder au bâtiment après avoir vérifié leurs cartes. Demain matin, ils devront avoir quitté les lieux avant 11 heures pour quitter les lieux. Certains, comme Osman, se rendront à la médiathèque Françoise-Sagan, en face du gymnase, pour apprendre les bases de la langue française.

    Au centre d’accueil pour femmes de l’Hôtel-Dieu

    Une autre histoire d’ordonnance : Mme Abdoun, 55 ans, douze médicaments en tout, pour une grippe, mais aussi pour le diabète et l’hypertension. « L’autre jour, j’ai fait une crise. Je suis restée trois semaines à l’hôpital Saint-Antoine. J’avais vingt de tension. » Avant l’ouverture du centre, Mme Abdoun vivait « dans la rue près de la gare du Nord ». De temps en temps, elle faisait des petits boulots au noir : garde d’enfant, ménage… « En échange, on me fichait la paix, je dormais sur le canapé. » Elle raconte ça dans un couloir de l’Hôtel-Dieu, un hôpital partiellement désaffecté, où les chambres portent des noms de fleurs. Une aile de ce bâtiment a été transformée en centre d’hébergement géré par l’association Aurore. Il est dédié aux femmes sans domicile fixe. Certaines sont enceintes. Maguette vient seulement de passer sa première échographie après huit mois de grossesse. C’est une fille. Elle n’a pas encore réfléchi au prénom.

    Dans une autre partie du centre, où des places supplémentaires ont été ouvertes dans le cadre du plan grand froid, changement d’ambiance. Les pompiers sont en pleine intervention : une femme est au plus mal. Fini les noms de fleurs, on dort sur des lits pliants dans des chambres numérotées. L’hébergement est sommaire. Les femmes, rencontrées dans la rue lors des maraudes, arrivent au fur et à mesure de la soirée. Elles passent en moyenne trois nuits dans cette halte, le temps d’être réorientées vers d’autres centres d’hébergement plus pérennes. La règle est simple, affichée noir sur blanc sur la porte d’entrée : s’absenter une nuit, c’est perdre sa place. Gina, passée par un centre d’hébergement de Nanterre (Hauts-de-Seine) après avoir vécu dans la rue à L’Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne), vient de faire son premier jour comme bénévole dans une association d’aide à l’enfance à l’extérieur. Quitte à ne pas être payée, elle préfère être active et se « rendre utile auprès des enfants, les aider à faire des activités, quelque chose ». Sa sœur, qui a un travail et un logement, lui prête sa carte de transport.

    Soumaya insiste pour ne pas être prise en photo : ses frères la recherchent après qu’elle a fui l’Algérie où sa famille voulait la marier à un homme beaucoup plus âgé. Ils l’ont déjà rattrapée une fois en Tunisie. En France, elle s’occupait d’une femme de 37 ans en fauteuil roulant, contre un bout de canapé. Quand ce boulot a cessé à la suite d’un conflit avec la famille, ses économies ont vite fondu. Et elle s’est retrouvée à la rue.

    Dans le tunnel sous le quartier des Halles

    Sous terre, les plus désespérés se créent un espoir. Creusé sous le quartier du centre Pompidou, le tunnel des Halles compte près d’une dizaine de lieux d’habitation de fortune. Les voitures qui passent font des bruits de train. L’obscurité, les lampes froides : rien ne distingue le jour de la nuit. Ici viennent ceux qui n’attendent plus rien de la société ou de ces hébergements d’urgence guère plus durables que la vie en sac de couchage. Dans ce lieu où tout le monde se rejette, on enlève aux pauvres leur liberté de s’effacer : des grilles hautes de deux mètres, brillante démonstration des dispositifs « anti-SDF », empêchent de déplier un duvet sous les sources de chaleur. Les sans-abri doivent se cacher encore plus dans le noir. On finit par en trouver dans les niches de sécurité qui servent aux automobilistes à se protéger en cas d’incendie. L’un(e) d’eux a mis des rideaux à sa cabine. Un(e) autre s’est glissé(e) dans un sarcophage de cartons. Aucun murmure. On dirait un colis abandonné. A vingt mètres de là, un parking souterrain à 9 euros de l’heure, interdit aux #SDF, diffuse une lumière douce et une mazurka de Chopin.
    Pierre Carrey , Paul Leboulanger , Nicolas Massol

    Article qui fout les boules… Le parking avec la mazurka de Chopin ça m’a tuée.
    #pauvreté #hébergement_d_urgence

  • Le gouvernement autorise le non respect des normes environnementales - Basta !
    https://www.bastamag.net/Le-gouvernement-autorise-le-non-respect-des-normes-environnementales

    La mesure n’a pas fait grand bruit en dépit de ses impacts potentiellement dévastateurs. Un décret, paru au journal officiel le 31 décembre 2017, donne la possibilité à certains préfets de prendre des décisions qui ne respectent pas la réglementation en vigueur en matière d’environnement, d’agriculture, d’aménagement du territoire, d’urbanisme ou encore de développement économique. Prévue comme une expérimentation d’une durée de deux ans, cette dérogation est valable dans les régions et départements de Bourgogne-Franche-Comté, de Pays-de-la-Loire, du Lot, du Bas-Rhin, du Haut-Rhin, de la Creuse, ou encore à Mayotte, Saint-Barthélemy et Saint-Martin.

    #écocide #immondices #LREM (Les Raclures Exploitent le Monde)

  • #Rennes : bling bling aux prairies Saint-Martin !
    https://fr.squat.net/2018/01/29/rennes-bling-bling-aux-prairies-saint-martin

    Action de sabotage contre le projet de « parc naturel et urbain » des prairies Saint-Martin à Rennes. Bien vénères contre leurs projets urbains qui nous expuslent et veulent nous faire partir de leur ville, dans la nuit du 28 au 29 janvier, on a laissé sortir notre rage contre les élus, promoteurs et urbanistes. Des pubs […]

    #actions_directes #gentrification

  • Revue Sur-Mesure | EMISSION : En mal de toit - LSD, la série documentaire
    http://www.revuesurmesure.fr/blog/emission-en-mal-de-toit-la-serie-documentaire

    Dans son émission « LSD, la série documentaire », la #radio France Culture développe en quatre parties les enjeux qui touchent à la « crise du logement ». Un phénomène ciblé, localisé. Particulièrement saillant pour les Franciliens, et qui représente un défi pour la gouvernance du Grand Paris !

    En mal de toit : état des lieux du #mal-logement 1/4 : Touche pas à ma cabane ! « Depuis 20 ans, de la Porte de la Chapelle à Saint-Martin-le-Beau, l’habitat de fortune se réinstalle en France. »
    En mal de toit : état des lieux du mal-logement 2/4 : Mon rêve de HLM ou la course au logement social en région parisienne. « La production de logements sociaux en Ile-de-France ne permettant pas de répondre à la très forte demande, le HLM devient le Graal. »
    En mal de toit : état des lieux du mal-logement 3/4 : Mon toit prend l’eau ou le mirage de la propriété. « Tous propriétaires ! Mais à quel prix ? »
    En mal de toit : état des lieux du mal-logement 4/4 : Parce qu’il faut bien s’abriter quelque part… « 3,8 millions de personnes souffrent de mal-logement ou d’absence de logement en France. »

  • A Grenoble et Lyon, des amphis d’université occupés pour abriter des migrants

    A l’#université_Lumière_Lyon-II puis à l’#université_Grenoble_Alpes, des associations et des étudiants ont investi des locaux tout en demandant à l’Etat d’apporter une solution pérenne aux migrants.

    http://www.lemonde.fr/campus/article/2017/12/05/a-grenoble-et-lyon-des-amphis-d-universite-occupes-pour-abriter-des-migrants
    #université #occupation #Grenoble #Lyon #résistance #migrations #asile #réfugiés #France

    (je n’y suis pour rien...)

    cc @isskein @reka

    • Grenoble. 60 migrants logés à la fac pendant la trêve hivernale, grâce à l’action des soutiens

      Dans l’agglomération grenobloise, depuis le 4 décembre 2017, une soixantaine de migrant.e.s/ exilé.e.s occupent un bâtiment du campus universitaire de Saint-Martin d’Hères. Cette action a commencé par l’occupation d’un amphithéâtre pour finalement se prolonger par la mise à disposition d’un bâtiment vide par la direction de l’université.


      http://www.revolutionpermanente.fr/Grenoble-60-migrants-loges-a-la-fac-pendant-la-treve-hivernale-
      #patio

    • Le Conseil d’administration @UGrenobleAlpes s’engage en faveur de la prolongation de l’accueil des migrants sur le campus

      Le conseil d’administration du 11 janvier 2018 a adopté à l’unanimité une motion en faveur de l’engagement de l’Université Grenoble Alpes pour la prolongation de l’accueil des migrants sur le campus.

      https://www.univ-grenoble-alpes.fr/fr/acces-direct/actualites/a-la-une/a-la-une-universite/le-conseil-d-administration-de-l-universite-grenoble-alpes-s-eng

    • Des exilés à la rue occupent la fac de #Paris_8

      Une occupation par des exilé.e.s à la rue et leurs soutiens est en cours actuellement à l’université Paris 8 à Saint-Denis. Le Gisti soutient leur lutte.

      En effet, cette initiative se situe dans un contexte où, depuis des années, des milliers d’exilé.e.s sont maltraité.e.s par les autorités et sont contraint.e.s de vivre à la rue.

      Depuis plus de vingt ans, les gouvernements successifs perpétuent une politique de mise à l’écart et d’exclusion. Ces milliers de personnes qui, malgré tous les obstacles, souvent au risque de leur vie, ont réussi à atteindre la France, voient leurs droits les plus fondamentaux foulés aux pieds. Ils et elles sont relégué.e.s, maintenu.e.s dans la précarité, violenté.e.s, enfermé.e.s, expulsé.e.s parfois vers des pays où ils et elles sont en danger de mort.

      Les nouveaux centres dits « d’accueil » créés ces derniers mois en région parisienne (à la porte de La chapelle, à Cergy ou Ris Orangis) n’ont de centres d’accueil que le nom mais fonctionnent comme des centres de tri : ils ne sont qu’une première étape avant que les exilé.e.s ne soient dispersé.e.s, isolé.e.s et rendu.e.s moins visibles, le temps d’organiser leur expulsion (voir le dossier sur le site du Gisti sur les campements d’exilés en région parisienne et sur les nouveaux centres d’hébergement coercitif).

      Celles et ceux qui réussissent à y échapper se retrouvent très vite de nouveau sans droit au séjour ni droits sociaux et viennent grossir le nombre de gens qui dorment à la rue.

      Cette politique est une politique du rejet et non de l’accueil. Personne n’est dupe. Il nous appartient à tous de la contester. C’est ce qu’ont déjà fait plus de 400 organisations affirmant qu’elles sont « fermement décidées à promouvoir un changement radical qui mette un terme à ces politiques migratoires aux conséquences humaines dramatiques ». Elles ont pris l’initiative de susciter la mise en place d’États généraux destinés à « faire ressortir des revendications communes et des propositions concrètes pour une autre politique migratoire, respectueuse des droits fondamentaux ». « L’humanité de demain se construit par l’accueil des migrants aujourd’hui ».


      http://gisti.org/spip.php?article5842

    • Des exilés à la rue occupent la fac de Paris 8

      Une occupation par des exilé.e.s à la rue et leurs soutiens est en cours actuellement à l’université Paris 8 à Saint-Denis. Le Gisti soutient leur lutte.

      En effet, cette initiative se situe dans un contexte où, depuis des années, des milliers d’exilé.e.s sont maltraité.e.s par les autorités et sont contraint.e.s de vivre à la rue.

      Depuis plus de vingt ans, les gouvernements successifs perpétuent une politique de mise à l’écart et d’exclusion. Ces milliers de personnes qui, malgré tous les obstacles, souvent au risque de leur vie, ont réussi à atteindre la France, voient leurs droits les plus fondamentaux foulés aux pieds. Ils et elles sont relégué.e.s, maintenu.e.s dans la précarité, violenté.e.s, enfermé.e.s, expulsé.e.s parfois vers des pays où ils et elles sont en danger de mort.

      Les nouveaux centres dits « d’accueil » créés ces derniers mois en région parisienne (à la porte de La chapelle, à Cergy ou Ris Orangis) n’ont de centres d’accueil que le nom mais fonctionnent comme des centres de tri : ils ne sont qu’une première étape avant que les exilé.e.s ne soient dispersé.e.s, isolé.e.s et rendu.e.s moins visibles, le temps d’organiser leur expulsion (voir le dossier sur le site du Gisti sur les campements d’exilés en région parisienne et sur les nouveaux centres d’hébergement coercitif).

      Celles et ceux qui réussissent à y échapper se retrouvent très vite de nouveau sans droit au séjour ni droits sociaux et viennent grossir le nombre de gens qui dorment à la rue.

      Cette politique est une politique du rejet et non de l’accueil. Personne n’est dupe. Il nous appartient à tous de la contester. C’est ce qu’ont déjà fait plus de 400 organisations affirmant qu’elles sont « fermement décidées à promouvoir un changement radical qui mette un terme à ces politiques migratoires aux conséquences humaines dramatiques ». Elles ont pris l’initiative de susciter la mise en place d’États généraux destinés à « faire ressortir des revendications communes et des propositions concrètes pour une autre politique migratoire, respectueuse des droits fondamentaux ». « L’humanité de demain se construit par l’accueil des migrants aujourd’hui ».

      http://gisti.org/spip.php?article5842

    • Lettre ouverte à Annick Allaigre, présidente de l’université de Saint Denis, contre l’évacuation policière des migrants de l’université de Saint Denis

      Depuis le Mardi 30 Janvier 2018, plusieurs dizaines d’exilés occupent le bâtiment A de l’université de Saint Denis. Aucun d’entre eux ne peut se laisser réduire au terme de migrant, étant porteur d’une histoire riche et singulière. Ils sont là après avoir traversé de nombreux obstacles et surmonté d’innombrables difficultés, pour fuir la condition de misère qui était la leur dans leur pays.

      En tant que personnels de l’université de Saint Denis, nous avons reçu pendant plusieurs semaines des messages électroniques de la présidence de l’université nous informant de la situation. Quasiment quotidiens au début, 30 janvier, premier février, 3 février et 7 février 2018, ces messages étaient marqués à la fois par la volonté de se montrer solidaire face au durcissement de la politique du gouvernement à l’égard des migrants et de maintenir la continuité du service public.

      Dans un message du 3 mai 2018, la présidence nous informait alors que le comité de médiation, mis en place au début du mois de mars 2018, était arrivé à des avancées significatives, solutions spécifiques trouvées pour la dizaine de femmes présentes parmi les migrants, prise en charge des mineurs par les organismes compétents, augmentation des capacités d’accueil du Département Universitaire de Français Langue Etrangère (DUFLE), démarches entreprises pour trouver des logements et mise en place d’un suivi individualisé de chaque exilé afin qu’il soit accompagné dans son projet d’installation en France.

      Avec ces annonces, nous avions le sentiment que la présidence s’engageait dans un véritable suivi au moins à moyen terme et dans une recherche de solutions.

      Enfin, Jeudi 14 Juin 2018, nous recevons un dernier message électronique par lequel le comité de mobilisation nous fait part de l’échec des démarches qu’il avait entreprises avec la préfecture. Vous le remerciez pour son travail sanitaire, sécuritaire et administratif, mais force est de constater que la faiblesse de la réponse apportée par notre université est révélatrice de l’état de l’université en général, dans sa difficulté à penser le monde qui l’entoure et qui bouge, alors même qu’elle se doit d’être le lieu par excellence du débat d’idées et d’une pensée créatrice, vivante et en mouvement.

      Pire, nous apprenons en marge du conseil d’administration de l’université de Saint Denis du Vendredi 15 Juin 2018 qu’une intervention et une évacuation policière ont été approuvées par la majorité des membres du conseil d’administration, vous laissant pleine possibilité de passer par ce recours à partir du Dimanche 17 Juin 2018.

      Comment Vincennes à Saint-Denis, après avoir depuis son origine accueilli des étudiants étrangers, baisserait-elle aujourd’hui les bras devant les quelques migrants qui se sont réfugiés dans ses locaux, sous le climat délétère de la loi asile immigration ?

      C’est pourquoi nous demandons instamment à la présidence de l’université de Saint Denis de renoncer à faire appel aux forces de l’ordre pour évacuer les migrants.

      Nous vous demandons de continuer à chercher avec les acteurs concernés toutes les solutions possibles pour accompagner ces migrants dans leur projet d’installation en France comme il en était question dans votre message électronique du 3 mai 2018.

      Il nous semble que c’est seulement à travers ce type d’engagement que notre université pourra fêter dignement son cinquantième anniversaire.

      http://fischer02003.over-blog.com/2018/06/petition-pour-les-migrants-de-saint-denis.html

    • Saint-Denis : le spectre de l’expulsion plane sur Paris 8

      Dans la nuit de lundi à mardi, entre 100 et 300 soutiens aux migrants occupant l’université Paris 8 à Saint-Denis ont dormi sur place. En cause ? La rumeur d’une intervention policière. Cédric, l’une des personnes solidaires, rembobine le fil de l’histoire. « La semaine dernière, dit-il, la présidente [NDLR : Annick Allaigre] nous a annoncé qu’à partir du 17 juin, elle souhaitait que nous ayons quitté les lieux, sous peine de faire intervenir la police » Sollicitée, la présidence n’a pas souhaité réagir. De son côté, la préfecture indique qu’elle « n’a pas été saisie par l’université pour intervenir dans une éventuelle évacuation ».

      Lundi, les soutiens apprennent « de plusieurs sources » l’hypothèse d’une évacuation policière. « On a lancé un appel d’urgence pour que les gens viennent », explique Cédric. Mélanie* en fait partie. Alertée à 22 heures, elle file rejoindre les personnes déjà sur place.

      « Vers 1 heure, on a fait un point, pour savoir quel comportement adopter en cas d’intervention », retrace-t-elle. Les soutiens optent pour une attitude pacifique. Les troupes s’organisent. Certains font des tours de garde. Les quelques connaisseurs du droit d’asile discutent des risques juridiques encourus par les exilés. Le tout, dans une ambiance « stressante », mais « bon enfant ». « Les gens mettaient de la musique, buvaient du thé… », raconte Mélanie.

      A partir de 5 h 30, voyant que la police n’arrive pas, les soutiens commencent à quitter les lieux. « Il y aura des personnes solidaires tous les soirs », annonce Cédric.
      *Les prénoms ont été modifiés.

      http://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/saint-denis-le-spectre-de-l-expulsion-plane-sur-paris-8-19-06-2018-778170

    • Appel à soutenir le Patio Solidaire !

      Le Patio solidaire·mercredi 20 juin 2018, campus universitaire de Saint
      Martin d’Hères

      Depuis le 5 décembre 2017, le Patio Solidaire est occupé par une
      soixantaine de personnes prises dans des situations administratives
      diverses. La majorité de ses habitant.e.s sont en situation de demande
      d’asile. Légalement, l’État doit leur fournir un hébergement. Ce qu’il
      ne fait que rarement. La plupart sont aussi concernées par les
      procédures de Dublin. Le ministère de l’Intérieur cherche à les déporter
      vers les premiers pays par lesquels elles sont entrées en Europe
      (souvent l’Italie). Ces pays sont les seuls où leur demande d’asile
      peut-être étudiée.
      Le Patio Solidaire est un ancien laboratoire de droit au cœur du campus.
      Autogéré, il est progressivement devenu un espace de vie, d’échanges et
      de rencontres entre étudiant.e.s, enseignant.e.s, activistes,
      chercheur.e.s, habitant.e.s du Patio, de Grenoble, de Saint Martin
      d’Hères et au-delà, en exil ou non.

      Mi-mars, une lettre était envoyée au Président de l’Université, au
      Vice-président en charge de la Recherche et à l’ensemble des membres du
      Conseil d’administration (CA). Elle revenait sur la richesse des liens
      tissés au Patio et la diversité des activités qui s’y sont déployées
      (formations mutuelles, recherches collectives, ateliers artistiques,
      sorties culturelles, organisation d’évènements publics...). Un ouvrage
      collectif est même issu d’une de ces rencontres et sera bientôt publié.
      Il est intitulé « Le bureau des dépositions. Angle de transformation des
      politiques migratoires et des Etats-Nations capitalistes ». La lettre
      proposait le vote d’une motion qui viserait à maintenir le Patio et
      améliorer les conditions d’hébergement et de vie jusqu’à l’ouverture
      d’un nouveau lieu d’habitation et de travail sur le campus selon des
      modalités à discuter collectivement.

      Le 23 mars, une délégation du Patio intervenait donc au CA pour exposer
      la situation et les revendications des habitant.e.s. Le CA votait
      finalement, à l’unanimité, « la prolongation de l’hébergement transitoire
      des migrants jusqu’au 30 juin 2018 accompagnée de la poursuite des
      démarches visant à aboutir à leur relogement ».

      Aujourd’hui, nous sommes à une semaine de cette échéance du 30 juin et
      l’équipe présidentielle ne répond plus à nos sollicitations. Le 6 mai,
      nous répondions au Directeur Général des Services, Joris Benelle, suite
      à sa demande d’intervention des services techniques pour des
      prélèvements d’amiante. Dans cette réponse, nous nous inquiétions déjà
      de l’absence d’avancées concernant le relogement des habitant.e.s et la
      relocalisation du Patio dans un bâtiment plus adapté. Le 5 juin, nous
      écrivions au Président de l’UGA pour le rencontrer et discuter des
      engagements pris fin mars. Ces messages sont restés sans réponse.

      Au delà du 30 juin, nous ne savons pas quel sort sera réservé au Patio
      par une équipe présidentielle qui fait la sourde oreille.
      Nous nous donnons rendez-vous vendredi 22 juin à 8h30 au Patio pour
      marcher ensemble vers le Conseil d’Administration. Nous nous y
      rassemblerons pour petit-déjeuner, intervenir à l’assemblée, y présenter
      nos revendications et interpeler l’équipe présidentielle pour obtenir
      des engagements fermes.
      Puis, dès samedi 23, rendez-vous au Patio à partir de 15h pour fêter les
      6 mois de vie du Patio avec des conférences-débats, repas et concerts.
      Enfin, le lendemain, un tournoi de foot est organisé à partir de 13h.

      M. le Président, soyez innovant !

      Inventons avec le Patio le lieu d’une Université-Monde solidaire, et pas
      celui de la répression d’une expérience humaine et politique unique !

      Reçu via la mailing-list du patio, le 20.06.2018

    • "Paris 8 expulsé, on occupe à la rentrée !"

      Texte d’intervention de personnes solidaires qui ont participé à l’occupation du bâtiment A de Paris 8 aux côtés des exilé.e.s, sans papiers, migrant.e.s .

      Nous, personnes solidaires, avons occupé aux côtés des exilé.e.s, sans papiers, migrant.e.s, le bâtiment A de l’Université Paris 8 du 30 janvier au 26 juin 2018. Les revendications de l’occupation sont claires : des papiers et des logements pour tou.te.s. Le samedi 19 avril 2018, après 3 mois de mobilisation, la présidente de l’Université Paris 8, Annick Allaigre, a annoncé que selon le Ministère de l’Intérieur, tout.e.s les occupant.e.s auraient des papiers. Un mois et demi plus tard, elle nous apprend l’échec du plan de négociation et nous informe de notre expulsion prochaine, qui a eu lieu le 26 juin.

      Ce texte n’est pas un bilan, ni un résumé de 6 mois de lutte. C’est une intervention politique qui propose des axes pour la suite de notre combat contre le racisme d’Etat français.

      La violence spectacle et la violence bureaucratique

      Le 26 juin à 4h40 du matin, la police envahit Paris 8 pour nous expulser. Alors que quelques jours plus tôt, nous avions réussi à faire annuler l’expulsion par la présence massive de personnes solidaires, le nombre encore plus grand ce matin-là n’a pas suffi.

      Ahmed, occupant de Paris 8 raflé par la police et déplacé au gymnase du Raincy, nous dira « quand ils sont arrivés on croyait que c’était une opération antiterroriste ». Hordes de camions de CRS, flics masqués style GIGN qui descendent en rappel avec des cordes sur le toit, pince sur le dos, masse à la main, équipement anti-émeute, « sale pute » et « si vous parlez arabe, on vous casse la bouche », coup de poing, de pied, de bouclier, yeux cramés par le gaz, évanouissement. L’Etat met en scène sa toute-puissance en offrant sa violence en spectacle.

      L’autre violence, c’est la violence sourde, lisse, parfaitement huilée et bureaucratique qui fait monter 194 migrant.e.s, exilé.e.s et sans papiers dans des bus à destinations inconnues. Ici, pas d’insultes, de coups, pas de mise en scène viriliste et raciste : la banalité d’une rafle. Quand la préfecture, dans son communiqué post-expulsion, nous dit que « cette opération d’ordre public s’est déroulée dans de bonnes conditions et qu’aucun incident n’a été relevé », il faut savoir lui donner raison pour comprendre la nature de la chasse aux migrant.e.s. Cette violence-là n’a rien d’exceptionnel, de spectaculaire, de « disproportionné », c’est la routine d’un Etat raciste qui traque, trie, enferme et déporte en silence. Allez à Porte de la Chapelle, il ne s’y passe rien : une zone d’attente en plein air, le quadrillage et le harcèlement policier en plus. Même quand les gens y meurent, ils y meurent en silence, le visage caché et le nom tu. La violence n’y est pas un événement. Elle ne s’offre pas à l’indignation perplexe de tribunes d’universitaires, à l’esprit de communion des manifestations happening devant le Sénat contre une loi qui n’a rien d’inédit ou à une énième tirade révoltée contre les « bavures » policières. Il est bien plus facile de s’émouvoir 48h d’un coup de matraque, d’un gazage ou de l’histoire de l’Aquarius alors même qu’on est content de pouvoir retourner prendre le soleil sur les quais à Jaurès, une fois que tous les migrant.e.s qui y vivaient ont été raflé.e.s.

      Cette violence-là appelle à s’organiser et à lutter politiquement avec celles et ceux que la police, la préfecture et la mairie « évacuent » comme des déchets.

      Les camps de tri

      Les occupant.e.s de Paris 8 ont été bougé.e.s sans jamais savoir où, entre le gymnase Kellerman à Porte d’Italie et le gymnase du Raincy. De là, l’Etat a organisé leur dispersion vers Vaux le Penil, Nanterre, Villiers-le-Bel et Cergy. En moins de 48h, certain.e.s avaient été trimballé.e.s entre 3 lieux différents. Ce qui frappe, c’est la simplicité avec laquelle les espaces civils sont convertis en espaces concentrationnaires : ici, une salle de classe de Paris 8 devient la scène d’un tri racial entre étudiant.e.s français.e.s et migrant.e.s sans papiers ; là, un gymnase (Le Raincy, Porte d’Italie, Viliers-le-Bel), une patinoire (Cergy) ou encore un centre de tri de la poste (Vaux-le-Penil), deviennent des camps. Tout espace est déjà un camp en puissance. Entassement dans de petites salles sur des lits de camps, numéros d’identification, nourriture jamais halal servie avec des gants en plastique, couvre-feu, équipes de sécurité en permanence et BAC qui tourne le soir.

      Les associations qui gèrent ces « hébergements d’urgence » (Espérer 95, Secours Islamique, Emmaüs, Empreintes, etc.) sont les larbins de l’Etat raciste qui leur délègue le travail de tri : prise d’empreintes, tri administratif, transfert à la préfecture, tout ça sans interprète. Ils parlent de « mise à l’abri », nous parlons de tri raciste. A Vaux le Pénil, où le règlement intérieur n’a jamais été traduit ni expliqué, des personnes qui étaient là depuis 4 mois étaient toujours persuadées de ne pas avoir le droit de sortir le dimanche.

      Dans son communiqué, la préfecture nous explique que les occupant.e.s « ont été pris.e.s en charge par les services de l’Etat et pourront ainsi bénéficier de mise à l’abri » et que « cette démarche permettra de procéder à des examens individuels de situation au bénéfice des migrants et à des orientations administratives adaptées et respectueuses de droits des intéressés ». Ici aussi, on doit se garder de dire que la préfecture nous ment. Au contraire, il faut la prendre au pied de la lettre quand elle nous dit que le droit est « respecté » puisque le CESEDA (Code de l’entrée et du séjour des étrangers et demandeurs d’asile) codifie avec une grande application, toujours plus innovante mais fermement coloniale, la violence légitime qui s’applique à « l’étranger ».

      C’est pourquoi nous occupons

      Nous ouvrons et occupons des bâtiments parce qu’ils sont vides ou qu’ils appartiennent à l’Etat. Nous occupons des facs parce que ce sont des lieux où se perfectionnent déjà les techniques d’un tri de race et de classe, comme demain nous occuperons des préfectures, parce qu’on y catégorise, gère et déporte à grand renforts de convocations, tampons officiels, derrière des masques de fonctionnaires.

      Nous occupons parce qu’il ne s’agit pas de lutter pour imposer une meilleure application de la loi ou sanctuariser le droit d’asile mais de lutter contre ce droit. C’est ce code raciste qu’est le CESEDA (Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile), sur lequel l’Etat s’appuie, ainsi que les pratiques de ses administrations, qui mettent à la rue et fabriquent industriellement des étranger.e.s illégalisé.e.s. C’est le droit, et pas l’entorse au droit, qui enferme dans les centres de rétention, qui déporte vers le Soudan, le Mali, l’Algérie ou l’Afghanistan.

      Nous occupons pour ne pas reconduire les catégories de l’Etat et de ses bras armés ou gantés, la préfecture, les flics, l’OFII, l’OFPRA, la CNDA, les centres de rétention, la police aux frontières. Nous occupons pour lutter contre l’Etat procédurier raciste qui s’ingénie à traiter les exilé.e.s

      individuellement, par l’application de sa doctrine du « cas par cas », qu’il s’agisse du droit d’asile ou de sa politique de régularisation des sans-papiers. Nous occupons pour que ces luttes deviennent collectives.

      Nous occupons pour faire corps, pour que ce corps s’organise, nomme ses objectifs et qu’il ait des bases d’action. Pour briser la ségrégation politique organisée par l’Etat entre français et non français, avec ou sans papiers, pour construire une lutte collective qui rompt l’isolement politique des uns et des autres. Nous occupons pour tenir une position avec en tête cette déclaration tunisienne : Ni police ni charité : un toit pour s’organiser ! Pour que ces moments d’organisation soient déjà des victoires contre le néolibéralisme raciste de l’Etat français républicain et contre l’architecture européenne ségrégationniste. Nous ne voulons pas être de celles et ceux qui "regardent sombrer les bateaux qui demandent à accoster". Parce que notre lutte est antiraciste, nous construisons une solidarité en actes, nous luttons avec et jamais pour.

      Nous occupons parce que la rue tue, en été plus qu’en hiver, quand la solidarité est en vacances et que la mairie de Paris coupe les points d’accès à l’eau. C’est sûrement, nous dit le poète soudanais, que je suis venu « pourrir dans les rues de Paris, ces rues nettoyées à grandes eaux chaque matin... alors je ne sais plus si je suis un bout de viande ou un morceau d’asphalte ».

      Nous occupons parce qu’on nous dit « tout est mieux que la rue », tandis qu’on se suicide dans les centres d’hébergement. Dans ces centres comme dans la rue, on perd son nom pour gagner au mieux un numéro et il faudrait en plus dire merci.

      Nous occupons parce que c’est à nous de réquisitionner des bâtiments parmi les 205 000 vides dénombrés à Paris.

      Soyons dans la rue cet été, occupons à la rentrée

      Après l’expulsion, nous avons vu le tri se faire, les retours à la rue après 10 jours dans un gymnase, les expulsions sans raison d’un centre d’hébergement, les gens qui partent pour éviter un rendez-vous à risque à la préfecture, celles et ceux qui partent simplement parce que ça devient insupportable. Tel le chasseur qu’il est, l’Etat raciste a fait une grande prise en détruisant ce printemps tous les campements de Paris et en expulsant Paris 8 puis en enfermant dans des centres le temps d’un tri administratif. Aujourd’hui dans la rue, après ce tri, il ne reste plus que les personnes expulsées de leur centre, en fuite, déboutées de l’asile, autrement dit le « surplus issu du tri ». En fait, ce surplus représente les personnes à rafler. Depuis le début de l’été, la rue est le terrain d’une chasse à l’homme de grande ampleur.

      Si notre occupation n’a jamais été une mise à l’abri humanitaire mais un combat politique contre les politiques raciste de l’Etat français envers les exilé.e.s, migrant.e.s et sans-papiers, la lutte ne saurait s’arrêter à l’expulsion d’un lieu. Du point du vue de la temporalité de lutte des exilé.e.s, il y a une continuité évidente entre l’avant et l’après-occupation.

      A toutes les personnes solidaires, nous tenons à rappeler que Paris 8 ne doit pas marquer le début et la fin d’une « expérience » politique de la solidarité. L’occupation n’était qu’un moment, une modalité d’organisation particulière à un certain contexte d’une lutte de longue date bien plus large.

      C’est dans la rue que la guerre se livre déjà cet été et se livrera à la rentrée.

      C’est là qu’on nous trouvera pour s’opposer aux rafles, c’est là qu’on s’organisera pour occuper.

      Des personnes solidaires ayant participé à l’occupation de Paris 8

      https://blogs.mediapart.fr/la-chapelle-en-lutte/blog/140818/paris-8-expulse-occupe-la-rentre-e

  • Plan logement : le gouvernement met les HLM au pied du mur - Libération
    http://www.liberation.fr/france/2017/09/13/plan-logement-le-gouvernement-met-les-hlm-au-pied-du-mur_1596184

    L’exécutif prévoit une importante baisse des APL pour les bénéficiaires des logements sociaux. Qui doit être compensée par une diminution équivalente des loyers. Les bailleurs publics montent au créneau tandis que le parc privé est épargné.

    Officiellement, l’annonce du plan logement du gouvernement, qui devait être dévoilé mercredi, a été reportée à la semaine prochaine en raison du déplacement d’Emmanuel Macron sur les îles de Saint-Martin et Saint-Barthélemy auprès des victimes du cyclone Irma. La réalité est tout autre : le plan n’est tout simplement pas prêt, et des négociations sont toujours en cours avec les bailleurs sociaux. Et pour cause, un bras de fer oppose le gouvernement aux organismes de HLM, auxquels Bercy demande de réduire leur loyer de 1 à 2 milliards d’euros pour compenser une baisse des aides personnalisées au logement (APL). Une somme colossale qui sème la consternation parmi les professionnels du secteur. L’exécutif veut ainsi réduire les APL d’un montant bien supérieur aux 5 euros par mois évoqués en juillet - l’Opinion parle d’une somme de 50 euros - et contraindre les HLM à baisser d’autant leur loyer afin de rendre indolore la mesure d’économies pour les ménages.

    Tout ceci ne concerne que le parc social. Aucune piste d’économies n’est, pour l’instant, envisagée pour le parc locatif privé, où les allocations logement financent pourtant des loyers toujours plus chers. Un deux poids deux mesures qui fait bondir le monde HLM et les associations de locataires ou de lutte contre les exclusions : « On fait payer au secteur HLM, dont les loyers sont réglementés et abordables, les excès et les dérives des prix des loyers du parc privé », affirme Alain Cacheux, le président de la Fédération nationale des offices publics de l’habitat. « Ils veulent faire supporter aux seuls HLM toutes les économies envisagées sur les APL. Pour le privé, le chéquier reste ouvert », renchérit Stéphane Peu, député PCF de Seine-Saint-Denis. Le PS dénonce, lui, « une ponction des bailleurs sociaux ».

    Quel est le montant de l’effort financier demandé aux HLM ?

    Pour l’instant, les chiffres qui circulent vont du simple au double. Des interlocuteurs évoquent 1 milliard d’euros d’économies, certains 1,4 milliard. Et d’autres un coup de sabre allant jusqu’à 2 milliards d’euros. De son côté, le gouvernement reste muet sur le montant d’économies exact qu’il entend obtenir au terme de ses négociations avec les bailleurs sociaux. Libération a contacté le ministère de la Cohésion des territoires (chargé du logement) pour obtenir des précisions sur ces chiffres. Pas de réponse. « Il y a une volonté du gouvernement de s’attaquer aux déficits publics. Et pour y arriver, ils visent les HLM. Nous sommes surpris que le logement social fasse partie des premières cibles, ce qu’Emmanuel Macron n’avait pas annoncé pendant sa campagne », souligne Frédéric Paul, délégué général de l’Union sociale de l’habitat (USH), qui fédère tous les organismes HLM de France.

    Le monde des USH, qui détient un parc de 4,8 millions de logements dans lesquels vivent 11 millions d’habitants, est un acteur majeur de la cohésion sociale puisqu’il permet à une majorité de ménages pauvres ou très modestes de se loger à des prix abordables. Mercredi, dans un communiqué, l’USH a demandé « solennellement à être reçue sans délai » par le Président : « Alors que les locataires HLM sont de plus en plus pauvres et que la demande de logement social ne cesse de croître, le logement social fait face à une attaque sans précédent. » Le texte dénonce explicitement la « volonté unilatérale de Bercy » de s’en prendre aux HLM sans en mesurer « les conséquences pour les organismes HLM ». Par les bailleurs sociaux qui négocient avec le gouvernement, certains rapportent que « Bercy exerce une pression de fou sur le ministère du Logement pour demander aux seuls HLM, et rien au privé, un montant d’économies totalement irréaliste ».

    Une chose est certaine : plus Bercy veut des économies sur les APL dans le parc social et plus les bailleurs sociaux devront baisser leurs loyers. Dans le parc HLM, près de 2,2 millions de ménages touchent les aides au logement : pour obtenir une économie de 1 milliard d’euros, il faudrait baisser en moyenne leur APL de 454 euros par an (soit 38 euros par mois). Et donc le double pour arriver aux 2 milliards évoqués par certains. Mercredi sur France 2, le Premier ministre, Edouard Philippe, a réaffirmé que « pour les bénéficiaires des APL dans le logement social, il n’y aura aucun effet, aucun impact » car ils bénéficieront « d’une baisse des loyers exactement identique à la baisse des APL ». Ce sont donc les organismes HLM qui vont encaisser le choc économique de la mesure, qui va se traduire par une baisse des recettes de loyers. Et ils sont nombreux à craindre de se retrouver très vite « dans le rouge ».

    Quelles mesures pour compenser le choc financier des HLM ?

    Le modèle économique des HLM repose largement sur des emprunts à taux réduits et à très long terme (d’une durée de 30 à 50 ans) contractés auprès de la Caisse des dépôts et consignation pour financer la construction de leurs logements. Une fois les immeubles achevés, les recettes de loyers servent à rembourser leurs échéances d’emprunt. Le montant de l’encours pour l’ensemble des organismes de HLM s’élève à 140 milliards d’euros.

    C’est sur ce levier qu’entend agir le gouvernement pour tenter d’amortir le choc de la chute des recettes de loyers. L’idée serait de faire baisser les échéances de remboursement en allongeant de plusieurs années la durée des prêts. La dette serait ainsi étalée, pour la rendre plus supportable. En bloquant à 0,75% pendant deux ans la rémunération du Livret A, le gouvernement veut aussi garantir une ressource pas chère aux HLM, puisque c’est l’argent des Livrets qui finance la construction des logements sociaux.

    L’autre idée serait d’augmenter le supplément de loyer que payent les 4 % de locataires aisés vivant dans le parc social. Mais aucun chiffre ne circule sur le montant du ballon d’oxygène qu’apporteraient ces deux mesures. Ce qui amène certains à dénoncer « l’improvisation » du gouvernement. « Contrairement aux ordonnances sur la loi travail, il n’y a pas eu en amont de concertation avec les acteurs concernés. Tout cela est fait dans la précipitation. On ne joue pas avec une dette de 140 milliards d’euros en faisant des calculs sur un coin de table », attaque le député Stéphane Peu.

    Au sein de la Fédération des offices publics de l’habitat (2,5 millions de logements), Alain Cacheux évoque des « contreparties ridicules » comparé aux économies d’APL et donc aux baisses de loyers demandées aux bailleurs sociaux. « Au sein de notre fédération, nous avons calculé que l’impact financier d’une baisse de loyers de 50 euros par mois se traduirait par une diminution des recettes d’un montant de 780 millions d’euros, affirme Cacheux. Les capacités d’autofinancement des organismes vont devenir quasi nulles, avec pour conséquence une chute brutale de la construction, de la réhabilitation, notamment thermique, et de la qualité de l’entretien des bâtiments et du service rendu aux locataires. »

    Pourquoi l’exécutif n’envisage-t-il pas de mesures d’économies sur l’APL dans le privé ?

    Contrairement aux idées reçues, ce n’est pas dans le secteur HLM que l’Etat dépense le plus en APL : le montant versé est de 8,2 milliards d’euros dans le parc social et de 8,5 milliards d’euros dans le privé. Où les propriétaires confisquent parfois à leur profit le montant de l’APL, en augmentant d’autant leur loyer, notamment pour les petites studettes louées à des prix astronomiques aux étudiants ou aux jeunes actifs. Mais curieusement, les économies seraient, selon les scénarios de Bercy, à réaliser uniquement dans les HLM. Pas de baisse de l’APL dans le privé. « Les propriétaires qui pratiquent des loyers indécents et les marchands de sommeil peuvent continuer à dormir tranquille. L’APL continuera à être versée », ironise Stéphane Peu.

    Interrogé sur ce point, le ministère de la Cohésion des territoires affirme que le gouvernement ne peut pas juridiquement baisser les loyers du privé pour amortir une baisse de l’APL qui serait décidée pour les locataires de ce parc. Certes. Mais aucune mesure consistant par exemple à conditionner le versement de l’APL à un plafond de loyer (qui serait modulé selon les villes et leurs marchés locatifs) n’est envisagée. Pourtant, une telle décision serait salutaire pour éviter que les allocations logement n’alimentent l’inflation locative et ne servent à financer des loyers toujours plus chers, voire abusifs.

    Article intéressant pour mieux comprendre ce qui se joue concernant les HLM. L’article date du mois de septembre dernier. En attendant, comme dit l’article, les marchands de sommeil sont tranquilles. Les propriétaires privés c’est la base de l’électorat de Macron donc c’est pas demain qu’on ira leur créer des problèmes, quelles que puissent être leurs pratiques dégueulasses.

    #logement #hlm #APL

  • Revue de presse du jour comprenant l’actualité nationale et internationale de ce mercredi 8 novembre 2017
    https://www.crashdebug.fr/revue-de-presse/14161-revue-de-presse-du-jour-comprenant-l-actualite-nationale-et-interna

    Bonjour à toutes et à tous, nous sommes le mercredi 8 novembre 2017, et voici notre habituelle Revue de presse, comme d’habitude en complément, la Defcon Room, se tient à votre disposition.

    Bonne lecture, bonne journée, et merci de votre confiance.

    L’Amourfou / Contributeur anonyme / Chalouette

    Actualités françaises :

    08.11.2017

    Subventions : les associations de consommateurs en danger ? (FranceTvInfo.fr)

    Nicolas Hulot abandonne l’objectif de réduire le nucléaire de 50 % d’ici 2025 (Atlantico.fr)

    Assemblée nationale : les députés au régime sec (FranceTvInfo.fr)

    07.11.2017

    Carte grise et permis de conduire : désormais, tout se passe en ligne (Le Figaro.fr)

    L’Assemblée vote la surtaxe exceptionnelle sur les grandes sociétés (Le Point.fr)

    Irma : de nouvelles aides pour Saint-Martin et (...)

  • Revue de presse du jour comprenant l’actualité nationale et internationale de ce mardi 7 novembre 2017
    https://www.crashdebug.fr/revue-de-presse/14157-revue-de-presse-du-jour-comprenant-l-actualite-nationale-et-interna

    Bonjour à toutes et à tous, nous sommes le mardi 7 novembre 2017, et voici notre habituelle Revue de presse, comme d’habitude en complément, la Defcon Room, se tient à votre disposition.

    Bonne lecture, bonne journée, et merci de votre confiance.

    L’Amourfou / Contributeur anonyme / Chalouette

    Actualités françaises :

    07.11.2017

    Carte grise et permis de conduire : désormais, tout se passe en ligne (Le Figaro.fr)

    L’Assemblée vote la surtaxe exceptionnelle sur les grandes sociétés (Le Point.fr)

    Irma : de nouvelles aides pour Saint-Martin et Saint-Barthélemy (Le Point.fr)

    "Paradise Papers" : les 5 propositions de Mélenchon contre l’évasion fiscale (Marianne.net)

    « Combien ça coûte de vous virer de façon abusive ? Simple comme une simulation en ligne ! » L’édito de Charles SANNAT (...)

  • Fête de la Science : annulation du forum transhumaniste à Grenoble
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=991

    Parution du Manifeste des Chimpanzés du futur contre le transhumanisme, début septembre 2017. Voir ici

    Nous apprenons de diverses sources l’annulation du forum « Transhumanisme, bonnes pratiques » prévu au campus universitaire lors de la Fête de la Science le 12 octobre 2017. Cette annulation semble due aux protestations de scientifiques de l’université et à notre texte d’alerte diffusé ces derniers jours (voir ici). Cela vaut la peine de parler plutôt que de se taire. Les choses n’en resteront pas là, les transhumanistes reviendront forcément à la charge. Il convient donc toujours de savoir comment il a été possible que l’université leur donne une salle et l’organisation d’un forum, que le Crous acquiesce et que David Queiros, maire de Saint-Martin d’Hères, laisse faire. NB : Le Dauphiné (...)

    « https://www.placegrenet.fr/2017/10/08/pieces-main-doeuvre-denonce-tenue-dun-forum-transhumaniste-campus/155933 » #Nécrotechnologies
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/dl_8_10_17.pdf

  • Un ouragan de rumeurs sur Saint-Martin

    Au Moyen-Âge, c’était simple. Lorsque la nature montrait sa force, en même temps qu’elle renvoyait les hommes à leur impuissance, avec ses tremblements de terre et ses tempêtes, il était dit que c’était l’œuvre de Dieu. Dans notre monde moderne, le domaine explicatif s’est élargi. Les discours scientifiques puis politico-scientifiques se sont ajoutés aux discours religieux. Tout se mélange, de telle sorte que chaque catastrophe procure à chacun l’occasion de montrer où en est son niveau de préjugés. La quantité d’informations non vérifiée mais, tout de même, bien propagée est encore le meilleur moyen de comprendre ce à quoi les mass-média veulent nous faire croire mais, aussi, réseaux sociaux obligent, ce à quoi des gens ont envie de croire.

    Ce mois d’août 2017, un journaliste déclarait sur BFMTV qu’il fallait « prendre des précautions avec la vérité » . Il dévoilait, en ces termes crus, l’extraordinaire inversion du but informatif, car ce n’est certes pas avec la vérité qu’il faut prendre des précautions ; c’est avec les rumeurs qu’il faut le faire. Celles-ci, même totalement fausses, ont toujours une base, plus ou moins, consciente qui est celle de l’état d’esprit de ceux qui les colportent. Souvenons-nous de la rumeur d’Orléans. Dans les années 70’, cette rumeur n’avait d’autre base réelle que l’antisémitisme s’exprimant contre les commerçants juifs. Dans « La vie devant soi », Romain Gary fait dire à Momo, le narrateur, qui utilise souvent l’expression « Rumeurs d’Orléans » : « Les rumeurs d’Orléans, c’était quand les Juifs dans le prêt-à-porter ne droguaient pas les femmes blanches pour les envoyer dans les bordels et tout le monde leur en voulait. » !

    Ce que nous avons pu voir et entendre au lendemain de l’ouragan qui a dévasté Saint-Martin, c’est exactement cela : Une rumeur qui repose exclusivement sur des angoisses post-traumatiques, des peurs sociales et des préjugés racistes. En mélangeant le tout, nous obtenons les bonnes vieilles salades d’antan. Il est vraiment étonnant que cette rumeur de Saint-Martin sur des pillages menés par des bandes armées qui se seraient introduites, avec violence, chez des particuliers, n’ait pas été dénoncée par les lanceurs d’alerte bien connus.

    Que nous montre-t-on à l’appui de ces affirmations de pillages et de bandes armées ?

    Aucun document visuel objectif. Rien que du suggestif. Les deux seules photos ayant servi à illustrer cette information sont sur internet. Sur la première, nous pouvons voir des personnes qui embarquent du matériel sur une camionnette débâchée et, sur la seconde, un groupe qui, peut-être, entre dans un commerce. Sur TF1, un film nous montre deux femmes qui errent à travers les rayons dévastés d’un magasin. Personne n’est armé, mais tout le monde est noir (de peau). C’est censé faire peur et ça désigne des coupables sans prendre la peine d’anonymer ; comme ça, au « pifomètre ». Cela marche plus ou moins, ou pas du tout. Cela dépend du niveau mental de chacun ; de l’esprit critique de chacun. Et, au pays de la présomption d’innocence, tout le monde trouve ça normal ? Silence radio.

    Ensuite, il y a les témoins ; car après le suggestif, c’est le digestif version gavage qui nous a été servi en boucle. Une femme nous a dit à la télé, quelque chose du style « oulalalala, il va faire nuit et il nous faut l’armée » . Un autre évoquait « des gens armés de machettes et de revolvers faisant régner la terreur dans les rues » . Mais, les seuls que l’on nous a montré armés sont ceux qui se sont montés en milices dans les quartiers riches … Et enfin, le plus énorme, c’est sur Facebook, entendu le 10 septembre et largement diffusé ; une voix anonyme, celle d’un homme qui répétait en boucle « Ici les gens ont peur … Les gens sont armés … On est peut être à 10000 morts … Les cadavres remontent à la surface … » . Cet énergumène habitait-il seulement sur l’île ? Nul n’était en mesure de le savoir avec certitude, mais si tu poses la question, c’est que tu fais, forcément, partie du complot. Facebook chauffe ; et l’intelligence, elle, s’éteint.

    Pour les sites d’extrême-droite, la chose est entendue, on y confond les dégâts de l’ouragan avec ceux d’un bombardement. Pour eux, Irma n’est pas un ouragan, de force 5, avec des vents dépassant 350km/heure. Non, Irma, c’est la guerre civile. Quand les cons volent, ceux-là ne restent pas à terre, n’est-ce pas.

    Plutôt que de prendre des précautions avec la vérité lorsqu’il s’agit d’attentats islamistes, les journalistes feraient mieux d’en prendre [des précautions] avec les rumeurs. Pourquoi y aurait-il eu des pillages, seulement, à Saint-Martin et pas à Saint-Barthélémy ? Comment se fait-il qu’aucun témoignage audio évoquant des bruits d’armes à feu n’ait été enregistré ? Dans notre monde d’images (Facebook, trombinoscopes, galeries de photos, etc.) où il se fait des photos partout, tout le temps et pour n’importe quoi, où l’on brandit son portable comme hier l’on brandissait le crucifix, comment se fait-il qu’aucune photo concrète n’ait pu être produite ?

    Face à ce qui, d’évidence, était une rumeur exaltée par les préjugés racistes, quelles précautions furent prises par les journalistes ? Aucune ! Bien au contraire ! Ils nous ont désignés des coupables de crimes fictifs alors que les îles de Saint-Barthélémy et de Saint-Martin étaient dévastées et que d’autres problèmes bien plus dramatiques que la récupération de quelques denrées avariées étaient beaucoup plus visibles et prévisibles. Ils ont fait leurs choux gras de cette rumeur.

    « Irma » a touché Saint-Martin, le 6 septembre. Les premières rumeurs nous sont arrivées le 7. Ce n’est que le 11 septembre qu’un article du journal « Le Monde » appelle, à leur sujet, à la prudence (1) ; et depuis ça, plus rien, ou pas grand-chose. La rumeur s’éteint après avoir diffamé une population et on passe doucement à autre chose.

    Seule la vérité est révolutionnaire.

    (1) http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/reactions/2017/09/11/irma-attention-aux-rumeurs-sur-la-situation-a-saint-martin_5184022_4355770.h

    Paru dans le journal @Anarchosyndicalisme ! n°156 / Octobre-Novembre 2017 / cntaittoulouse.lautre.net

  • L’université de Grenoble invite les transhumanistes
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=976

    Pour la Fête de la Science 2017, les facultés de Grenoble ouvrent leurs portes à l’Association française transhumaniste Technoprog. Laquelle est chargée d’organiser un forum « Transhumanisme, bonnes pratiques » le jeudi 12 octobre de 14h à 19h (à l’Aquarium, 1220 rue des Résidences, sur le campus de Saint-Martin d’Hères). Présentation dans le programme édité par La Casemate, Centre de culture scientifique, technique et industrielle de Grenoble : "Venez découvrir, autour de tables rondes sur des sujets passionnants (interfaces hommes/cerveau... (sic)), les enjeux du transhumanisme, et de quelle façon celui-ci participerait à « améliorer » l’humain ? Notre souhait est de rassembler des chercheurs, des ingénieurs, des personnes à l’interface entre la science et l’industrie, ainsi que des (...)

    #Service_compris

  • Ouragan Maria : la Martinique placée en alerte cyclonique maximale
    https://www.crashdebug.fr/international/13999-ouragan-maria-la-martinique-placee-en-alerte-cyclonique-maximale

    L’ouragan est passé en catégorie 3, quelques heures à peine après avoir été classé en catégorie 2. Météo France a prévenu que la menace devait être « prise très au sérieux ».

    Trajectoire estimée de l’ouragan Maria selon les prévisions de Météo France et du Centre national des ouragans américain. Service infographie « Le Monde »

    La Martinique a été placée en alerte « violette » cyclonique, le niveau maximal, lundi 18 septembre à l’approche de l’ouragan Maria, une dizaine de jours après le passage ravageur d’Irma à Saint-Martin et à Saint-Barthélemy. Ce niveau d’alerte, le plus élevé, entraîne le confinement de la population. Maria est passé en catégorie 3 et est désormais considéré comme un « ouragan majeur », d’après le Centre national des ouragans (NHC) américain.

    Avec des vents soufflant jusqu’à 195 km/h, Maria, qui n’est (...)

    #En_vedette #Actualités_internationales #Actualités_Internationales

  • Qu’est-ce qu’Irma a rasé ? | Entre les lignes entre les mots
    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2017/09/17/quest-ce-quirma-a-rase
    https://secure.gravatar.com/blavatar/a3b1cc5dc5733d7f4309d47eda4caf8d?s=200&ts=1505658337

    Saint-Martin. Une île de 93 km², soit à peu près la superficie de Béziers, dont la particularité est d’être politiquement divisée en deux parties : française, Saint-Martin, et hollandaise, Sint Maarten. Ces deux territoires dépendent de deux États européens distincts depuis le Traité du Monts des Accords en 1648, statuant leur partition. Suite au référendum du 7 décembre 2003, Saint-Martin est une collectivité d’outre-mer, classée Régions Ultra Périphériques (RUP). Autonome, ce territoire reste sous administration française avec la présence d’un préfet. Les 1er et 8 juillet 2007, il a élu son propre conseil territorial, ce qui lui permet de voter des lois dans des domaines de compétence définis et restreints, puisque l’État français reste souverain dans les principaux domaines régaliens comme la défense ou les affaires étrangères. Saint-Martin diffère en cela de Sint-Maarten, qui dépend des Antilles néerlandaises, et à ce titre fait partie des Pays et Territoires d’outre-mer (PTOM), ce qui lui donne droit de vote à l’Union européenne.❞

  • Saint-Martin : L’effondrement prophétique de l’état français
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/13984-saint-martin-l-effondrement-prophetique-de-l-etat-francais

    Je ne veux pas polémiquer sur cette catastrophe, il faudra que chacun assume ses responsabilités. Du reste, avec des responsables politiques comme Eric Ciotti, qui confondent Irma et Harvey, on est mal barré... (On y reviendra). Et c’est pour ça qu’on vous passe cette vidéo, parce que, effectivement... Le cas de Saint-Martin peut être riche d’enseignement pour les années houleuses qui nous attendent en France...

    Amicalement,

    f.

    Source(s) : Youtube.com via Contributeur anonyme

    Informations complémentaires :

    Crashdebug.fr : Irma : à Saint-Martin, « des pillages nombreux, des tirs sur les gendarmes »

    #En_vedette #Actualités_françaises

  • Et tout le monde s’en fout #1 - Les femmes - - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=EDDxAIhHt08

    Mon frère m’a fait passé cette video qui est sympa. Par contre il y a un truc qui m’intrigue et c’est plutot une question pour @simplicissimus
    à 1:23 il est question de l’accusation de « Gronderie » et l’incrimination judiciaire de Mégère.

    J’ai jamais entendu parlé de cette histoire de gronderie et je sais pas ce qu’impliquait le fait d’être « mégère » d’un point de vue pénal. Le videaste dit que ca existait jusqu’au XXeme siècle en France.

    Dans les commentaires une personne demande des sources car comme pour moi les moteurs de recherche ne donnent absolument aucun résultat. Le vidéaste lui dit que ca viens de ce livre : Pourquoi les hommes mentent et les femmes pleurent https://www.amazon.fr/Pourquoi-hommes-mentent-femmes-pleurent/dp/2876916959
    qui me semble assez suspect vu le sexisme du titre et la ref à pourquoi les hommes viennent de mars et ce genre de bouquins. Le résumé du livre sur Amazone me donne pas confiance sur la qualité de leurs sources :

    Pourquoi les hommes mentent ? Les femmes pleurent-elles autant qu’on le dit ? Qu’est-ce qui rend les femmes complètement hystériques à propos des hommes ? Pourquoi les hommes ne peuvent pas vivre sans la télécommande dans les mains ? Pourquoi font-ils tant d’histoires lorsqu’il s’agit d’aller faire les courses ? Pourquoi les femmes parlent-elles tellement de leurs problèmes ? Pourquoi exagèrent-elles et ne vont-elles pas directement à la conclusion ? Pourquoi veulent-elles connaître tous les détails d’une affaire ? Et pourquoi les hommes passent-ils tellement de temps avec leurs copains sans rien connaître de leur vie privée ? Qu’est-ce qui fait tourner la tête des hommes chez les femmes ? Et la tête des femmes à la vue d’un homme ? À ces importantes questions, Allan et Barbara Pease apportent des réponses très nouvelles basées sur une combinaison unique : l’expérience d’un mari et d’une épouse, une expertise fondée sur une observation professionnelle des relations humaines, et last but not least un incomparable humour.

    Comme gogol me donne aucune réponse à part la vidéo d’origine et que j’ai jamais entendu parlé de cette gronderie dans toute la littérature féministe que j’ai lu, et que ca m’étonnerai que j’ai oublié un truc aussi énorme, ainsi que les féministes françaises, ca me semble faux, mais bon j’ai un doute.

    Vu mon intérêt pour les #mégères et le #mégèrisme ca m’intéresse ces « gronderies » et « mégères » pénales. Si @simplicissimus tu trouve des trucs là dessus je suis preneuse, et bien sur si quelqu’une ou quelqu’un a des infos vous êtes bienvenu·e·s aussi.
    #gronderie #femmes #histoire #féminisme #historicisation

  • A Gaillac, une sombre histoire de tableaux noirs - Libération
    http://www.liberation.fr/france/2017/09/13/a-gaillac-une-sombre-histoire-de-tableaux-noirs_1596062

    Des enseignants d’un collège tarnais sont visés par une plainte pour vol, intrusion et effraction après avoir essayé de sauver des tableaux noirs destinés à la déchetterie.

    Ce sont des tableaux couleur ardoise sur lesquels plusieurs générations d’élèves et d’enseignants ont usé leurs craies. Au collège Albert-Camus de Gaillac (Tarn), on se préparait à les remplacer par des tableaux blancs et des feutres. Des travaux estivaux allaient être lancés au premier étage de l’établissement, nouvelle étape dans la rénovation de l’établissement, financée à hauteur de 10 millions d’euros par le conseil départemental. L’année précédente, il y avait eu une opération similaire au deuxième étage : les tableaux blancs avaient pris la place des anciens noirs, tous conduits à la déchetterie. Pour éviter la même opération poubelle cette année, dès le mois de décembre 2016, des enseignants adressent donc un courrier à la cheffe d’établissement pour lui demander de préserver « leur outil de travail ». Pas de réponse malgré plusieurs relances.

    Le mercredi 28 juin, quelques jours avant la fin de l’année scolaire, six professeurs aidés par des parents d’élèves prennent donc l’initiative de mettre ces tableaux à l’abri pendant l’été, sans autorisation. Ils souhaitent les stocker, puis les réinstaller dans les classes à la rentrée, en complément des nouveaux tableaux. Alors qu’ils sont en train de charger le tout dans des camionnettes, la gendarmerie intervient sur le parking pour stopper l’opération, alertée d’un « cambriolage au collège ». Le groupe de dissidents est invité à décharger les tableaux et les laisse sur place, dans le hall. Cette histoire, déjà un peu insolite, aurait pu s’arrêter là. Mais elle s’est peu à peu transformée en affaire à deux volets, d’abord judiciaire puis disciplinaire.

    Des enseignants militants

    A la suite de l’échec de l’opération récup, la direction de l’établissement a déposé plainte pour « effraction, intrusion et vol », les domiciles des professeurs ont été perquisitionnés et ils sont désormais visés par une procédure disciplinaire du rectorat de Toulouse. Un comité de soutien formé durant l’été a lancé une pétition : 9 000 signatures en une semaine. Pascal Pragnère, porte-parole de ce comité, estime que les procédures engagées sont « disproportionnées ». Le conseiller municipal EE-LV d’Albi et ancien délégué syndical, toujours syndiqué à Sud éducation, connaît personnellement certains des enseignants accusés. « Les personnes mises en cause sont complètement investies dans leur travail pédagogique. Elles sont très impliquées dans la vie des environs de Gaillac et dans les mouvements sociaux, certains sont des militants syndicaux », précise-t-il.

    Et d’ajouter que ces professeurs sont présents depuis longtemps dans l’établissement tarnais, sans jamais poser de problème. Il assure enfin que la directrice du collège, présente sur les lieux, n’a pas exigé que les enseignants arrêtent leur opération récup. Contactée par Libération, elle ne désire pas répondre aux questions de la presse. Le Département confirme que l’opposition de certains professeurs, « consultés quant aux choix des tableaux qu’ils souhaitent utiliser dans les salles de classe », était connue. Leur volonté de récupérer les anciens tableaux, à l’inverse de la politique de rénovation du département qui promeut les classes tablettes et les tableaux interactifs, « a peut-être été perçue comme un signe de défiance », tente d’expliquer Pascal Pragnère.

    Accusés d’avoir volé du matériel scolaire disparu

    Les enseignants ne sont pas seulement accusés d’avoir voulu dérober des tableaux noirs mais d’avoir été les auteurs de vols d’autres objets manquant à l’inventaire réalisé en fin d’année. C’est ce que les intéressés ont appris lors de leurs auditions le 28 juillet et le 3 août. Durant la perquisition qui a suivi, les gendarmes étaient à la « recherche de deux tabourets, de deux tables d’élèves et des chariots pour téléviseurs et rétroprojecteurs », selon le comité de soutien, qui indique que la liste des objets volés aurait tendance à s’allonger. Pour preuve selon Pascal Pragnère, un communiqué récent du rectorat, consulté par Libération, qui ajoute des étagères. Il reconnaît que les enseignants, qui n’avaient prévu de récupérer que cinq tableaux au départ, ont vu que deux écrans enrouleurs et trois porte-cartes devaient avoir le même destin et les ont pris.

    Du côté du rectorat, la procédure disciplinaire engagée pourrait mener à des blâmes, des avertissements, des mutations ou même à des radiations. Pascal Pragnère détaille ce qui leur est reproché en donnant sa version des faits : « Il y a d’abord l’intrusion dans un établissement scolaire, alors qu’ils étaient convoqués ce jour-là pour le déménagement du mobilier du collège en vue des travaux, où il était prévu de mettre les tableaux en sécurité. On les accuse aussi d’avoir manqué de loyauté vis-à-vis de leur hiérarchie, parce qu’ils n’auraient pas prévenu de ce qu’ils voulaient faire. Pourtant, ils ont envoyé un courrier à plusieurs reprises depuis décembre : au mois de mars, d’avril, de mai… La troisième raison est l’usurpation de mobilier administratif, alors que les tableaux étaient destinés à la déchetterie et qu’ils ne souhaitaient pas se les approprier. » Le rectorat n’a pas encore répondu aux demandes de précision de Libération.

    « Eléments faux »

    Lors d’une conférence de presse organisée mercredi après-midi, le comité de soutien a dénoncé la présence « d’éléments faux » dans des communiqués émis par le conseil départemental et le rectorat, sur lesquels les procédures disciplinaires sont basées. Les enseignants demandent l’arrêt des poursuites à leur encontre d’ici le début de la semaine prochaine et disent envisager une action en « diffamation par voie de presse ».

    Les six accusés seront convoqués par le rectorat dans la semaine pour prendre connaissance de leur dossier administratif. « Nous avons envoyé un courrier au ministre de l’Education nationale, nous nous attendons à une réaction rapide étant donné l’ampleur que ça prend au niveau national », espère le porte-parole du comité de soutien. Pour le moment, pas de réponse de Jean-Michel Blanquer, actuellement en déplacement sur l’île de Saint-Martin.

    Alors là j’en reste bouche bée. Dans l’Éducation nationale, on peut commettre des actes pédophiles et passer littéralement entre les mailles du filet judiciaire et administratif, mais par contre il suffit de récupérer un tableau destiné à la poubelle pour se retrouver passible de graves sanctions et comparaitre devant un tribunal. Moi je sais pas mais si j’avais des enfants j’aurais des angoisses à les confier à une administration qui fait des trucs pareils.
    #éducation_nationale #collège #tarn #tribunal

  • Elie Domota : « On se focalise sur les pillages pour ne pas voir la réalité coloniale de Saint-Martin »
    L’Autre Quotidien | Sep 12
    http://www.lautrequotidien.fr/gratuit/2017/9/12/elie-domota-on-se-focalise-sur-les-pillages-pour-ne-pas-voir-la-rali
    http://static1.squarespace.com/static/50c5786ce4b0e98ba8ac5583/595bb2eb2994ca894789a634/59b784f93c91f1bb0de00b69/1505289167005/Saint-Martin-l-armee-reprimera-les-actes-de-pillage-annonce-le-

    (...) Jusqu’à quel point aurait-on pu anticiper ?

    Quand je parle d’anticipation, je ne parle pas d’anticipation au coup par coup, mais d’une véritable réflexion sur les moyens pour faire face à ce type d’événements exceptionnel de façon à en amoindrir les conséquences. Je discutais hier avec un spécialiste des questions sismiques. En Guadeloupe, il y a 70 à 80% des bâtiments publics qui ne sont pas aux normes parasismiques, à commencer par le CHU (hôpital universitaire) de Pointe-à-Pitre. Nous sommes pourtant dans une zone de forte sismicité. Un de ces jours, on aura un séisme majeur en Guadeloupe avec des conséquences catastrophiques. Les autorités françaises nous diront après coup qu’on ne peut pas tout prévoir, mais qu’on va tout mettre en œuvre rapidement pour éviter les maladies, le choléra, et passer ensuite à la reconstruction. On est toujours dans la réaction, pas dans l’anticipation et la prévention.

    #Irma #Saint-Martin

  • Après Irma, un plan d’urgence pour la reconstruction et le climat ?

    Emmanuel Macron va-t-il profiter de sa visite à Saint-Martin pour annoncer un plan d’urgence pour la reconstruction et pour le climat ou bien va-t-il arriver les mains vides ? Face aux dévastations occasionnées par Irma, il faut bien-entendu nettoyer, réparer, reconstruire etc. Mais n’est-il pas temps de financer un plan ambitieux de lutte contre les dérèglements climatiques ? Première proposition

    https://blogs.mediapart.fr/maxime-combes/blog/120917/apres-irma-un-plan-durgence-pour-la-reconstruction-et-le-climat

    #Irma #Macron #Climat #Urgence

  • Irma : à Saint-Martin, « des pillages nombreux, des tirs sur les gendarmes »
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/13967-irma-a-saint-martin-des-pillages-nombreux-des-tirs-sur-les-gendarme

    Comme je vous l’expliquais dans la Revue de presse du jour nous avons relayé dimanche des appels à l’aide d’habitants de St Martin, hélas la personne qui était a l’initiatives de ses relais, a finalement demandé des appels aux dons, ce qui à mon sens décridibilise totalement la démarche, cela n’hote en rien la gravité de la situation des populations sur place mais le sujet est suffisament délicat pour ne pas vous exposer à une possible récupération pour des motifs bassement mercantile, quoi qu’il en soit vous pouvez consulter la page facebook de cette personne ici et visionner les témoignages.

    Depuis le passage de l’ouragan Irma, l’île de Saint-Martin est confrontée aux pillages et à l’insécurité. Le ­Figaro a recueilli le témoignage d’un fonctionnaire sur (...)

    #En_vedette #Actualités_françaises

  • Le système du risque à #Saint-Martin (Petites #Antilles françaises)

    L’île de Saint-Martin constitue un terrain particulièrement intéressant pour étudier le système du #risque_naturel et les conditions de la co-évolution territoire/#catastrophes. Les mécanismes qui s’y observent renforcent sa #vulnérabilité et l’efficacité du retour d’expérience est affaiblie par des blocages d’ordre politique et juridique.


    http://developpementdurable.revues.org/7303
    –-> Article de 2008... trouvé sur twitter aujourd’hui, je mets ici pour archivage
    #risques #visualisation #cartographie

  • Saint-Martin : la vérité sur l’insécurité depuis le passage d’Irma | RCI
    https://www.rci.fm/infos/societe/saint-martin-la-verite-sur-linsecurite-depuis-le-passage-dirma

    St-Martin aujourd’hui ? C’est Mad Max et Indépendance Day, le chaos le plus total. Tous les codes de la vie en société ont volé en éclat. L’autorité publique ayant été cruellement défaillante en ce qui concerne ses missions régaliennes de maintien de l’ordre, mais aussi de protection des biens et des personnes ; et la nature ayant horreur du vide, ce sont d’abord des pillards par dizaines qui ont pris possession de la rue. Ensuite, ils sont passés à la vitesse supérieure, avec cette fois des bandes organisées, bien connues sur le territoire de St-Martin, qui se sont attachées à défendre leur territoire et opportunément à en conquérir d’autres, le tout sur fond de règlement de compte liés au trafic de drogue et d’armes. Déjà débordé en temps normal, les gendarmes se trouvent aujourd’hui complètement démunis.
    […]
    La préfecture a certes mis en place des mesures de restrictions de la circulation, au moins jusqu’à mercredi, tandis que les autorités néerlandaise ont déployé leurs forces armées à Sint-Maarten ; preuve de la nette différence d’appréciation du péril sécuritaire de part et d’autres de la frontière qui sépare la partie française de la partie hollandaise.

  • Passé en catégorie 5, l’ouragan Irma est devenu « extrêmement dangereux »
    https://www.crashdebug.fr/international/13942-passe-en-categorie-5-l-ouragan-irma-est-devenu-extremement-dangereu

    On vous avait passé l’info en Revue de presse le 1er septembre, d’après les spécialistes cet ouragan est particulièrement puissant, ouragan Irma : le météorologue Michael Ventrice, du Weather Channel, prévoit des vents jusqu’à 180 km/h, qualifiant ses prévisions « comme les plus élevées que j’ai jamais vues dans mes 10 ans de prévisions des ouragans de l’Atlantique » (Conscience du peuple)

    On en profite pour passer le bonjour à tous les exilés fiscaux français qui vivent à « St-Barth… » en bonne compagnie... Ils auront du liquide d’avance pour l’année comme ça... ah ! ah !

    f.

    VIDÉOS - Le deuxième ouragan majeur de la saison balaiera les Antilles entre mardi et mercredi soir. Les îles de Saint-Martin et de Saint-Barthélémy devraient être particulièrement touchées. À 14 heures, Irma se (...)