city:san cristobal

  • Déclaration de la deuxième assemblée nationale
    du Congrès national indigène ★ Conseil indigène de gouvernement

    https://lavoiedujaguar.net/Declaration-de-la-deuxieme-assemblee-nationale-du-Congres-national-i

    Depuis la deuxième assemblée plénière du Congrès national indigène et du Conseil indigène de gouvernement [CIG], qui s’est déroulée du 11 au 14 octobre au Cideci-UniTierra à San Cristóbal de Las Casas, Chiapas, nous nous adressons avec respect aux compañeras et compañeros qui font partie des réseaux de soutien au CIG, ainsi qu’aux peuples de ce pays et du monde afin de nous voir, de nous consulter et ainsi franchir de nouvelles étapes dans la construction de ce nouveau monde dont nous avons besoin.

    Nous le disons avec urgence, parce que nous qui sommes peuples originaires, au travers de notre lutte contre la grave maladie causée par le capitalisme, nous tissons la vie, car c’est le devoir que nous avons reçu de nos ancêtres. Celui-ci consiste, pour nous, à construire la vie et la faire croître dans chaque recoin avec espoir, un espoir qui parie sur la mémoire et sur les temps à venir. Nous tissons en collectif en tant que peuples, et au fil de ce travail, nous nous tissons aussi en tant que personnes.

    Nous sommes des réseaux au sein de nos localités, où nous cherchons en collectif à n’avoir qu’une seule parole qui soit le reflet de notre terre-mère, de sa vie et du battement de son cœur. (...)

    #Mexique #peuples_originaires #CNI #EZLN #gouvernement #autonomie #résistance #organisation #territoires #langues #différences

  • La poésie « mulâtre » de Cuba
    http://www.radiopanik.org/emissions/djiboutik/la-poesie-mulatre-de-cuba

    En tant que directeur artistique/écrivain/conférencier cubain vivant une partie de l’année à San Cristobal, nous avons pu le rencontrer et l’interviewer.

    Pour se faire une idée du personnage, et de son travail culturel, visitez son site : www.scarnago.com.

    http://www.radiopanik.org/media/sounds/djiboutik/la-poesie-mulatre-de-cuba_06064__1.mp3

  • Entre voyage et militantisme : les ambigüités du tourisme politique dans l’Etat du Chiapas - RITA - Revue Interdisciplinaire de Travaux sur les Amériques
    http://www.revue-rita.com/dossier-thema-49/entre-voyage-et-militantisme-thema-139.html

    Plutôt que de tenter une typologie artificielle qui ne rendrait que partiellement compte de la diversité des acteurs et des pratiques, retenons les deux pôles entre lesquels fluctuent les pratiques des internationaux séjournant au Chiapas : le « zapatouriste » qui est le touriste le plus ostensible en territoires autonomes, et les militants professionnels, qui sont de manière quasi-permanente au Chiapas. Notons que dans le premier cas, il s’agit de la figure la plus dépréciée à laquelle personne ne veut ressembler, puisque le touriste politique affiche une volonté de se démarquer du touriste « de masse », d’où cette tendance à refouler sur l’extérieur cette catégorie de zapatouriste. C’est la figure qui consomme la rébellion le temps des vacances et qui ramènera chez lui quelques photos du folklore révolutionnaire, un quelconque souvenir de frisson ressenti au contact des rebelles, ou ramènera des objets tels que les poupées zapatistes locales faites par des indiennes dans les rues de San Cristóbal de las Casas. A l’inverse, les activistes professionnels, insérés dans des « réseaux militants globalisés » (Foyer, 2007) se dédient exclusivement à un travail social auprès des communautés autonomes, que ce soit dans un projet autour d’un thème particulier (radio, santé, éducation, agriculture, café, artisanat) ou dans un Centre de Droits de l’Homme. Ces activistes professionnels, que l’on distinguera donc des touristes politiques, sont toutefois les moins visibles à San Cristóbal de las Casas. Pour des questions de temps et de sécurité, ils restent généralement en marge des réseaux touristiques. Entre ces deux catégories, la diversité des profils se décline à partir de variables tels que le temps du séjour passé, les motifs du voyage, qui incluent tant leur expérience politique et militante dans leur pays d’origine que les représentations du zapatisme qu’ils se seront créées à partir des discours diffusés par l’organisation zapatiste dans les réseaux de solidarité.

    Toutefois, si la majorité des voyageurs internationaux ne se reconnaissent pas dans la catégorie des « touristes », ils la mobilisent paradoxalement souvent comme une identité stratégique ou plutôt une identité refuge lorsque celle de l’activiste ou du militant peut devenir gênante, notamment dans les rapports avec les institutions mexicaines (autorités migratoires, police, armée, etc.)

    #tourisme #voyage #militantisme #chiapas #zapatisme #Mexique

  • Au Mexique, le zapatisme attire les « touristes révolutionnaires »
    https://reporterre.net/REP-Le-pouvoir-d-attraction-du-zapatisme-au-Chiapas-Au-Chiapas-les-curie

    De la main, il dessine la croix en entrant. « C’est arrivé ici. » Il y a 21 ans, 45 personnes furent massacrées dans cette minuscule église d’Acteal, un village indigène perdu dans les montagnes du Chiapas, dans le sud du Mexique. Juan y a perdu sa sœur. Dehors, Aline, une jeune Allemande, lit paisiblement dans le coin dédié aux observateurs internationaux. Sa simple présence rassure la communauté, qui fait appel à ces observateurs à chaque regain de tension.

    Comme Aline, ils sont nombreux à s’engager chaque année aux côtés des indigènes, dans cette région où les violations des droits de l’homme sont fréquentes. Et le Chiapas n’est jamais à court de volontaires. La raison tient en quatre lettres : EZLN, l’Armée zapatiste de libération nationale (Ejército Zapatista de Liberación Nacional). Depuis 1994, cette insurrection indigène altermondialiste fascine les gauches du monde entier. Elle exerce une puissante force d’attraction pour des centaines de personnes qui convergent chaque année vers San Cristóbal de Las Casas, ville principale des montagnes du Chiapas.

    #Chiapas #Mexique #zapatistes #EZLN #luttes_indigènes #tourisme_révolutionnaire #internationalisme #solidarité_internationale #l'autonomie_c'est_pas_de_la_tarte

  • San Cristóbal de Las Casas
    Un marché aux mille facettes

    Traba

    https://lavoiedujaguar.net/San-Cristobal-de-Las-Casas-Un-marche-aux-mille-facettes

    Adieu paure carnavàs

    Le Chiapas, terre de contraste où la beauté côtoie l’horreur, où l’espoir fraye avec le plus indécent des désespoirs. Ici, tout y est, peut-être, plus intense qu’ailleurs. La lumière du ciel, la lutte des femmes, la brutalité des hommes, la bêtise des puissants et la cupidité des faibles d’esprit. Une terre dont on ne sort pas indemne et parfois, il y a comme un besoin de se trouver un havre de paix, un lieu pour se ressourcer. Et oublier que, dehors, le monde fulmine de mille colères.

    À San Cristóbal de Las Casas, il existe un tel endroit, le marché indigène où l’on peut trouver tout ce qu’on veut, et même ce dont on a absolument aucun besoin. Un lieu incontournable, vibrant de vie et lorsque le moral flanche un peu, il suffit d’y aller faire un petit tour pour recharger ses batteries. Une autothérapie qui ne coûte presque rien. Juste quelques pesitos. (...)

    #Mexique #Chiapas #marché_indien #récit #voyage

  • Entretien avec Jérôme Baschet
    sur l’expérience zapatiste d’autogouvernement

    https://lavoiedujaguar.net/Entretien-avec-Jerome-Baschet-sur-l-experience-zapatiste-de-l-autono

    Le Comptoir : Vous êtes historien, enseignant à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) de Paris jusqu’en 2016 et à l’Université autonome du Chiapas à San Cristóbal de Las Casas encore aujourd’hui, où vous vivez depuis 1997. Qu’est-ce qui vous a amené au Mexique, et quel est votre rôle à l’université de San Cristóbal de Las Casas ?

    C’est en effet une trajectoire de vingt ans, pendant laquelle j’ai mené en parallèle mon intérêt pour les dynamiques contemporaines au Mexique et mon enseignement et mes recherches comme historien du Moyen Âge. Mais le déplacement progressif de l’équilibre entre ces deux versants de mon activité m’a conduit, il y a un an, à mettre fin à mon enseignement à l’EHESS, à Paris. C’est vous dire dans quel sens penche la balance…

    #Mexique #Chiapas #EZLN #zapatistes #autonomie

    • Pour avoir passé plusieurs mois à San Cristóbal de Las Casas (Chiapas, Mexique), j’ai pu observer le trafic en mode « UNO » (et enfin compris qu’où vient le nom de ce jeu). Très peu de feux dans la ville et essentiellement des croisement où les voitures passent une par une... les trottoirs sont hyper hauts, mais comme l’autorisation d’utiliser ces trottoirs aux populations indigènes est relativement récent (et que c’est relou de monter sur ces trottoirs), les piétons utilisent aussi la rue régulièrement, et je crois qu’il y a très très peu d’accidents justement parce que tout le monde fait gaffe. L’autre anecdote est que le permis de conduire zapatiste est considéré comme beaucoup plus sûr que le permis étatique, justement aussi à cause de ces bases de comportements moins individualistes. Mais ceci est une vision d’européenne de passage, donc rien de scientifique dans mon observation.

  • Sous le signe de Janus

    Georges Lapierre

    http://lavoiedujaguar.net/Sous-le-signe-de-Janus

    Je viens juste de revenir de la rencontre qui eut lieu à San Cristóbal du 26 au 28 mai. Elle a remué beaucoup d’idées et beaucoup de gens pour, finalement, aboutir à ce qui peut être considéré comme un moment historique : celui de l’émergence d’un gouvernement indigène au niveau national. Il a un nom, c’est le Conseil indigène de gouvernement et, comme toujours au Mexique, un sigle, c’est le CIG. Ce fut un long processus qui a commencé en octobre 2016 lors du cinquième Congrès national indigène qui eut lieu au Cideci-Unitierra, San Cristóbal de Las Casas, quand les zapatistes ont proposé au CNI de présenter une candidate à la prochaine élection présidentielle de 2018. Ensuite cette proposition a été exposée aux communautés, tribus, peuples, comités de quartier, etc., dans tout le Mexique où le CNI était présent et actif. Ceux qui ont accepté cette proposition ont délégué, fin décembre, début janvier, des représentants au Cideci afin de préciser la dernière étape : la constitution du Conseil et la désignation de celle qui sera candidate. (...)

    #Mexique #peuples_originaires #zapatistes #Conseil_indigène_de_gouvernement #porte-parole #élection_présidentielle #candidature

  • C’est l’heure des peuples indigènes !
    https://nantes.indymedia.org/articles/37867

    Le Conseil Indigène de Gouvernement et sa porte parole sont élus par 1482 délégué.e.s Le 28 mai 2017, restera gravé dans l’histoire du Mexique et probablement dans l’histoire du monde. Pour la première fois, les peuples indigènes se sont réunis pour proposer ensemble un Conseil Indigène de Gouvernement (CIG). Le processus fut long et à la manière traditionnelle indigène, mais ils ont pu présenter face à une massive assemblée, réunie à San Cristobal de Las Casas, les 71 conseillers et conseillères du CIG ainsi que sa porte parole, Maria de Jésus Patricio Hernandez, indigène Nahua.

    #Racisme #Resistances #/ #-ismes #en #tout #genres #_anarch-fémin #lutte #étudiant-e-s #lycéen-ne-s #mouvement #Racisme,Resistances,/,-ismes,en,tout,genres,_anarch-fémin…,lutte,étudiant-e-s,lycéen-ne-s,mouvement

  • EZLN : « Une fois la stratégie identifée,la résistance et la lutte doivent s’adapter ! »
    https://nantes.indymedia.org/articles/37686

    C’est le mercredi 12 avril qu’a commencé le Séminaire de réflexion critique « les murs du capital, les brèches de la gauche » dans les installations de l’université de la terre Cideci, à San Cristobal de Las Casas ; Chiapas. Celui-ci avait été convoqué par les zapatistes des mois plus tôt par les Zapatistes parmi d’autres activités pour l’année 2017.

    #Répression #contrôle #social #-ismes #en #tout #genres #_anarch-fémin #libérations #nationales #quartiers #populaires #Répression,contrôle,social,-ismes,en,tout,genres,_anarch-fémin…,libérations,nationales,quartiers,populaires

  • #Venezuela : la « mère de toutes les #manifestations » est durement réprimée
    https://www.mediapart.fr/journal/international/200417/venezuela-la-mere-de-toutes-les-manifestations-est-durement-reprimee

    Affrontements à San Cristobal, mercredi 19 avril. © Reuters Trois morts. C’est le bilan de la vaste manifestation organisée par les adversaires du gouvernement de Nicolás #Maduro, mercredi 19 avril. L’opposition appelle à de nouvelles mobilisations, malgré les tentatives des autorités chavistes d’asphyxier l’élan des contestations.

    #International

  • Mexique
    Non-candidature indigène
    par Louise Wailly & TomJo
    paru dans CQFD n°152 (mars 2017)
    http://cqfd-journal.org/Non-candidature-indigene-contre

    Ceci n’est pas une candidature zapatiste
    C’est celle de milliers de communautés indigènes qui, contrairement à l’image qu’on voudrait bien garder d’elles, n’ont pas besoin d’être manipulées par une obscure avant-garde pour penser stratégie. Certes, l’idée vient de l’EZLN, mais elle a été discutée pendant trois mois dans tout le Mexique par des communautés qui n’ont rien à envier aux zapatistes.

    C’est ainsi que nous le raconte le compañero Siete Nubes, du Comité de soutien aux peuples du Chiapas en lutte (CSPCL) : « Le CNI a une longue histoire de vingt ans, et il regroupe de nombreuses communautés indiennes de tout le pays, avec des expériences de lutte extrêmement fortes, et totalement autonomes dans leur mode d’organisation par rapport à l’EZLN : les Yaquis, Cherán, Ostula, Xochistlahuaca, Amilcingo, les Chinantèques, les Mayas du Yucatán, Tila, les communautés du Guerrero et beaucoup d’autres... Chacune avec ses combats, ses morts, ses disparus, son histoire de récupération des terres, d’organisation communautaire autonome, ses propres langues, usages, traditions… » Cette candidature dépasse donc le seul Chiapas et se différencie de tout parti politique.

    En effet, ceci n’est pas une promesse de changement comme le ferait n’importe quel sauveur charismatique de la gauche, du genre de ceux qu’on trouve au Mexique ou en Europe. Quand ils prétendent « démonter le pouvoir d’en haut pour le reconstruire d’en bas », ce n’est pas un programme mais une réalité qui veut se faire connaître à travers toute la géographie américaine, des Sioux du Dakota aux Mapuche du Chili. Comme l’affirme Jérôme Baschet, rencontré à San Cristóbal, « cette candidature ne signifie aucun renoncement à l’autonomie, elle est un moyen de trouver un biais offensif et défensif pour permettre aux communautés attaquées par l’État et les narcotrafiquants de se retrouver et de tisser des liens. Le but n’est pas d’être élu mais de continuer à inventer une autre réalité ». Passer par un village zapatiste, c’est croiser une école et une clinique autonomes, mais aussi une junta de buen gobierno dans laquelle « le peuple commande et le gouvernement obéit ». Pour programme, il y a donc 23 ans de rébellion zapatiste, 500 ans de résistance indigène. La campagne aura pour enjeu principal de faire connaître ceux qui s’organisent déjà, et de sortir de la marginalisation médiatique et politique.

    #Chiapas #Élection #Mexique #Non-candidature #CQFD

  • Retomber par hasard sur cet entretien et ne plus le lire, le comprendre... Te estraño #CIDECI !
    L’Université de la Terre à San Cristóbal de Las Casas - la voie du jaguar
    http://www.lavoiedujaguar.net/L-Universite-de-la-Terre-a-San

    L’Université de la Terre (aussi appelée Cideci : Centre indigène de formation intégrale) naît dans la mouvance de l’action de l’ancien évêque du Chiapas Samuel Ruiz. Samuel Ruiz est un des défenseurs de la théologie de la libération qui s’est propagée dans plusieurs pays d’Amérique latine à partir des années 1960. La théologie de la libération a été très importante dans l’expérience des communautés indiennes qui ont ensuite formé l’Armée zapatiste de libération nationale (EZLN), notamment l’idée de l’auto-organisation des opprimés, l’idée qu’il s’agit moins de porter la bonne parole que de demander et d’écouter, selon la méthode dite du tijwanel (faire sortir ce qu’il y a dans le cœur de l’autre) — il s’agit de promouvoir une circulation horizontale de la parole dans des assemblées, de recueillir la parole présente dans le peuple pour la rassembler et la redistribuer. Tu retrouves cela chez les zapatistes : ne plus être assisté parce qu’on est pauvre, organiser sa vie à partir de ses richesses propres, aussi minimes soient-elles en termes d’argent, à partir de l’expérience qu’on a et des ressources de la communauté.

  • Venezuela, le maire de San Cristóbal de Táchira destitué et condamné à 12 mois de prison pour n’avoir pas « évité les barricades » sur sa municipalité.

    Condenan a Daniel Ceballos a 12 meses de prisión
    http://www.el-nacional.com/politica/Condenan-Daniel-Ceballoos-meses-prision_0_379162355.html

    El alcalde de San Cristóbal, Daniel Ceballos, fue condenado a 12 meses de prisión con cese de sus funciones por desacato al Tribunal Supremo de Justicia (TSJ), por no «evitar las barricadas» en esa jurisdicción.

    L’association des maires de l’opposition (76 membres) condamne cette décision et s’oppose à la répression des manifestations au nom du respect de la liberté d’expression et du refus de faire tirer sur leurs administrés.
    Asociación de Alcaldes por Venezuela condenó sentencia a Daniel Ceballos
    http://www.el-nacional.com/politica/Asociacion-Alcaldes-Venezuela-Daniel-Ceballos_0_379162359.html

    Esta Asociación de Alcaldes por Venezuela quiere hacer énfasis que sus integrantes conocen exactamente cuáles son sus funciones, contempladas en leyes, normativas y ordenanzas vigentes. Precisamente, amparados en ese marco jurídico, insistimos que respetamos el derecho a la protesta de cada uno de los habitantes de los municipios y no vamos a reprimir manifestaciones, sean legales o no, porque jamás ordenaremos a nuestras policías a que disparen contra nuestros vecinos. Sí estamos obligados a despejar las vías, cuando no haya manifestantes, y a mediar para buscar el equilibrio en los derechos de todos, tal cual como lo hemos hecho durante las últimas semanas.

  • Le maire de San Cristóbal, capitale de l’état andin de Táchira d’où sont parties les protestations étudiantes, arrêté pour rébellion et incitation à la violence.

    El Sebin detuvo al alcalde de San Cristóbal Daniel Ceballos
    http://www.el-nacional.com/politica/Voluntad-Popular-Sebin-Daniel-Ceballos_0_375562660.html

    Minutos más tarde, el ministro de Interior y Justicia, Miguel Rodríguez Torres,confirmó que la detención se produjo por ordel del Tribunal 1° de Control del estado Táchira, en declaraciones a Venezolana de Televisión. «Ya el ciudadano Ceballos tiene su orden de captura por rebelión civil y ha sido practicada la captura por el Sebin, para la respectiva presentación ante el tribunal».

    Señaló que el alcalde «dejó de cumplir las funciones que le impone la ley» y «facilitó y apoyó todas las violencias irracionales que se desataron en la ciudad de San Cristóbal».

    Il est membre du parti Voluntad Popular dont le dirigeant Leopoldo López a été arrêté il y a un mois. Celui-ci, de sa prison, ou du moins son compte Twitter, le soutient, appelle à augmenter la pression populaire et appelle à de grandes manifestations samedi.

    Leopoldo López llama a aumentar la presión
    http://www.el-nacional.com/politica/Leopoldo-Lopez-llama-aumentar-presion_0_375562708.html

    El director nacional de Voluntad Popular, Leopoldo López, publicó varios tuits en los que pidió a la población mantenerse en las calles y aumentar la presión en todo el país para exigir el cumplimiento de los derechos.

    Escribió que la ruta para cumplir los objetivos es clara: duplicar la fuerza no violenta y transformar la espontaneidad en organización, con el fin de conseguir la libertad.

    Además, pidió que se envíe un mensaje a los ciudadanos que apoyan al gobierno para que comprendan que los problemas por los que hay protestas afectan a todos los venezolanos, y no a sectores específicos.

    También afirmó que el sábado comenzará una nueva etapa de lucha, por lo que convocó a demostrar en las calles, con la manifestación a la que pidió a los ciudadanos asistir, demostrar al mundo cuántos venezolanos quieren un cambio.

  • Pour comprendre ce qui se passe au Venezuela
    http://tours.mediaslibres.org/pour-comprendre-ce-qui-se-passe-au.html

    Traduction d’une « foire aux questions » sur les événements au Venezuela, rédigée par le journal vénézuelien El Libertario et publiée sur le site libcom.org le 24 février.

    Les manifestations au Venezuela sont-elles menées par les partis d’opposition de droite ?

    Non. La vague de manifestations actuelle a démarré dans la ville de San Cristobal le 4 février, quand des étudiants dénonçant des problèmes de sécurité sur le campus universitaire ont dû faire face à la répression, et que plusieurs d’entre eux ont été emprisonnés. Les manifestations qui ont suivi se concentraient sur la libération des étudiants détenus, se sont propagées à d’autres villes, et ont également été réprimées, intensifiant l’agitation étudiante. C’est dans ce contexte qu’une faction de l’opposition a lancé une proposition pour organiser des manifestations de rue surnommées « La Salida » (la sortie) demandant la démission du président Maduro, tandis qu’une autre faction de l’opposition était contre cette idée de manifestations concentrées sur cette revendication plus importante et unique. Malgré l’arrestation du politicien conservateur Leopoldo Lopez, les vastes manifestations à travers le pays ont dépassé et débordé par la gauche les partis politiques d’opposition.

    Toutes les images de la répression qui ont circulé sont-elles fausses ?

    Certaines personnes ont, innocemment ou intentionnellement, diffusé des images et des vidéos qui ne correspondent pas à l’actualité au Venezuela, mais les réseaux sociaux ont montré leur bonne capacité à s’autoréguler, dénonçant avec succès ces images comme fausses, et expliquant aux utilisateurs comment vérifier l’information avant de la partager. La stratégie du gouvernement a été de tenter de montrer que si trois, quatre ou même dix images étaient fausses, toutes l’étaient. Mais les faits sont là, enregistrés par les outils technologiques de dizaines de témoins de la répression gouvernementale.

    #venezuela #répression

    • Oui, mais « la stratégie du gouvernement » est également un raccourci très habituel et assez dangereux.

      Le site que je signale contient d’autres textes, par exemple : Venezuela : Protests in abundance, wisdom in short supply. J’ignore si on peut qualifier ce site de : « le gouvernement ».
      http://lab.org.uk/protests-in-abundance-wisdom-in-short-supply

      Before the protests of February 12, Venezuela’s youth day, the opposition had a clear and politically legitimate leadership that was attempting to stem the explosion which seemed eminent, and to construct an effective and non-insurrectionist path.

      The government had tried for its part, somewhat clumsily, to open a dialogue with the recently elected opposition mayors and governors. At the same time President Maduro had been cautiously and discretely distancing himself from the most radical wing of the PSUV that even went so far as to question his loyalty to the ideas of Chávez.

      Those interested in dialogue, from both sides, were cautious and advanced slowly. This appeared to be the only solution after fifteen years of intense polarization and mutual distrust. As recent events have shown, the situation indeed merited extreme caution and care.

      This caution was seen as an opportunity by three political leaders who were not part of these dialogues: a mayor who had not been invited to the dialogue, a political leader who had been inhabilitado (disqualified for holding public office) until 2017, and a National Assembly representative.

      These three found in street actions a prominence they could not find through dialogue. The tensions of these political leaders with the opposition coalition—Mesa de la Unidad Democratica, or MUD—went far back and were well known because they claimed a prominence they could not back up with votes. The MUD is a political association in which participation is won by having received votes, not through gestures or words. It is a political organization, not a concert.

    • Vu de très loin, ça a l’air d’être franchement le bazar…

      Côté opposition, au mouvement spontané des étudiants dans l’état (andin) de Táchira est venu se greffer des manifestations anti-gouvernement (anti-oficialismo) sur lesquelles essaye de surfer Leopoldo López, qui a été arrêté comme étant responsable de violences. Henrique Capriles, ancien candidat de l’opposition à la présidentielle, le soutient en tant que symbole de la répression, mais mollement car il désavoue la violence des deux côtés et appelle Maduro à en faire de même.

      Du côté oficialismo, Maduro souffre d’un manque de légitimité populaire (il a été désigné comme successeur par Chávez) et on a du mal à percevoir sa stratégie : il est dans la rhétorique du complot états-uno-fasciste…

      Et, très visiblement, il y a les durs, emmenés par le président de l’Assemblée nationale, Diosdado Cabello, ancien militaire mais aussi vice-président du PSUV (dont Maduro est le président) et surtout chef des UBCh (Unidades de Batalla Bolívar-Chávez) les bataillons de chocs du parti (l’avant-garde à chemise rouge). Il se serait probablement bien vu président lui-même…

      En tant que président de l’Assemblée, il a fermé, début février, une voie de dialogue en ne proposant aucune présidence ou vice-présidence de l’une des 15 commission à un membre de l’opposition.

      En tant que UBCh, le gouverneur de l’état de Carabobo, Francisco Ameliach, a émis le 17 février ce tweet :
      https://twitter.com/AmeliachPSUV/status/435247376723615744

      UBCH a prepararse para el contra ataque fulminante. Diosdado dará la orden #GringosYFascistasRespeten

      UBCh préparez-vous à la contre-attaque foudroyante.
      Diosdado donnera le signal

      avec un mot-dièze qu’il n’est pas nécessaire de traduire.

      Il est probable que les motorizados qui tirent sur les manifestants ne sont pas très éloignés de ces cellules dont l’une des missions est de défendre la révolution.

  • À la recherche d’un vieil Antonio
    Ou l’apprentissage du « nous » (II)

    Guillaume Goutte

    http://www.lavoiedujaguar.net/A-la-recherche-d-un-vieil-Antonio,1117

    La petite école dans la selva

    Il y a quatre façons d’assister à la Petite École zapatiste : se rendre dans une communauté et un caracol pendant une petite semaine ; assister aux cours « magistraux » au Centre indigène de formation intégrale (Cideci, dit aussi Université de la Terre), à San Cristóbal de Las Casas ; suivre les enseignements par vidéoconférence ; ou, simplement, commander les quatre manuels et les deux DVD pour travailler tout seul dans son coin. Bien que pas forcément les plus accessibles, les deux premières modalités sont assurément les plus intéressantes puisque, outre les quelques cours « magistraux », chaque élève est confié aux bons soins d’un compa zapatiste, lequel est chargé de veiller sur lui et de répondre à ses questions. Appelés votán ou gardiens, ces « veilleurs » sont des interlocuteurs et des intermédiaires précieux pour nous permettre, à nous élèves, d’entrer de plain-pied dans le zapatisme.

    Pour ma part, j’avais opté, lors de mon inscription en mars, pour le « séjour dans une communauté et un caracol », la seule permettant de s’immerger dans la vie quotidienne des zapatistes au sein même de leur territoire. Et c’est ce séjour que je vais maintenant relater dans cet article, jour après jour…

  • Comité de solidarité avec les peuples du Chiapas en lutte
    http://cspcl.ouvaton.org/article.php3?id_article=950

    Juin 2013
    LES CONDISCIPLES I. Premièrement les premier-e-s : LES DISPARU-E-S. SCI Moises & SCI Marcos - EZLN
    vendredi 21 juin 2013.

    Juin 2013.
    Aux adhérent-e-s à la Sexta au Mexique et dans le Monde,
    Aux étudiant-e-s de la Petite école zapatiste :

    Compañeroas, compañeras, compañeros,

    Comme certainement vous ne le savez pas, la première phase du premier cycle de cours « La Liberté selon les hommes et femmes zapatistes » a été mise au point.

    Les matériels de soutien sont là ; les maîtresses et les maîtres sont prêts ; les inscriptions sont complètes ; les familles indigènes zapatistes qui vont vous recevoir font déjà le compte de combien de personnes leur échoient et préparent le bazar, la batterie de cuisine, arrangent les endroits où vous passerez la nuit ; les chauffeurologues, comme les appelle le Sub Moisés, règlent les moteurs et briquent les véhicules pour transporter les élèves à leurs écoles ; les insurgé-e-s tissent et détissent de l’artisanat ; les musiciens répètent leurs meilleures chansons pour égayer la fête des 10 ans, celle où seront reçu-e-s les étudiant-e-s, celle de fin des cours ; un sain climat d’hystérie collective commence à se manifester parmi celles et ceux qui participent à l’organisation ; on reprend les listes pour voir qui manque... ou qui est en trop ; et au CIDECI, siège de l’Unitierra à San Cristóbal de Las Casas (Chiapas), on avance dans les préparatifs pour la petite école et pour la chaire « Tata Juan Chávez Alonso ».

    Et, comme il fallait s’y attendre, les gouvernements de l’État et de la Fédération réactivent les paramilitaires, encouragent ceux qui provoquent des confrontations, et font leur petit fourbi pour éviter que vous (et d’autres à travers vous) constatiez l’avancée dans les communautés zapatistes et le contraste marqué avec les communautés et organisations qui s’abritent sous le mince manteau de l’assistancialisme gouvernemental.

    Vous voyez le genre, ce qui était à prévoir. Tant de manuels de contre-insurrection, tellement inefficaces, tellement inutiles. Tellement pareils depuis 10, 20, 500 ans. PRI, PAN, PRD, PVEM, PT, tous les partis politiques, avec d’infimes variations dans le discours, faisant la même chose... et répétant leur échec.

    Qui aurait dit que les gouvernements de tout le spectre politique craindraient autant que ne s’améliore le niveau de vie des indigènes ? Et nous comprenons leur inquiétude énervée, leur panique mal dissimulée, parce que le message qui vient de ce côté-ci est clair, mais extrêmement dangereux avec son double tranchant : ils ne sont pas nécessaires... et ils gênent.

    Résultat : beaucoup de mouvement, dedans et dehors, chez eux-elles et chez nous.

    Et tout cela, vu depuis les plus hautes branches de ce fromager, a l’air d’un désordre ordonné (j’allais mettre « bordel », mais on me dit que celles et ceux qui généreusement nous soutiennent en traduisant dans d’autres langues se plaignent de l’abondance de « localismes » impossibles à traduire [1]). Et je pourrais ajouter que tout ça se fait « sans rythme ni raison », surtout à cause de ces cadences de ballade-corrido-ranchera-cumbia des musicos, qui sont un peu la bande-son de tout ça, et qui ont une sonorité, pour dire le moins, déconcertante.

    Bref, tout marche comme sur des roulettes.

    /.../

    • LES CONDISCIPLES II. Il manque les... LES PRISONNIER-E-S POLITIQUES.
      SCI Moises & SCI Marcos - EZLN
      vendredi 21 juin 2013.

      Aux adhérent-e-s à la Sexta au Mexique et dans le Monde.
      Aux étudiant-e-s de la Petite école zapatiste.
      Compañeras, compañeros, compañeroas,

      En plus des mort-e-s dans la lutte et des disparu-e-s, ne seront pas là et y seront, nous accompagnant dans la Petite école zapatiste, les prisonnier-e-s politiques qui, par divers artifices juridiques, se trouvent dans les prisons du monde ou en situation d’asile politique.

      Ils sont des milliers dans le monde entier, et la petitesse de notre parole ne parvient pas à arriver jusqu’à toutes, tous. Bien que nous ayons recours à nos compañer@s du Réseau national contre la répression et pour la solidarité, pour essayer d’atteindre le plus grand nombre possible, il en manquera toujours.

      C’est pourquoi nous avons envoyé une invitation, parmi beaucoup, à quelques-uns, quelques-unes, qui symbolisent non seulement l’absurdité de prétendre enfermer la liberté, mais aussi et surtout la digne résistance et la persévérance de qui n’est pas vaincu par des gardiens, des murs et des grilles.

      Parmi elles et eux se trouvent :
      (la suite : http://cspcl.ouvaton.org/article.php3?id_article=951)

    • LES CONDISCIPLES III. ILS N’Y ÉTAIENT PAS, N’Y SONT PAS, N’Y SERONT PAS... en tant qu’invité-e-s.
      SCI Marcos - EZLN
      dimanche 23 juin 2013.

      Aux adhérent-e-s à la Sexta au Mexique et dans le Monde
      Aux étudiant-e-s de la Petite école zapatiste
      Compañeros, compañeroas, compañeras,

      Ne seront pas vos camarades de classe à la petite école, parce que nous ne les invitons pas, les gens suivants :
      (la suite : http://cspcl.ouvaton.org/article.php3?id_article=952)

  • « Le bruit de votre monde qui s’écroule »
    propos recueillis par Gilles Lucas
    http://cqfd-journal.org/Le-bruit-de-votre-monde-qui-s

    À l’aube du 21 décembre 2012, alors que les médias du monde entier s’amusaient à se faire peur avec la prophétie maya de « la fin du monde », plus de 40 000 indiens zapatistes envahissaient silencieusement cinq chefs-lieux du Chiapas. Deux témoins nous racontent.

    CQFD : Vous étiez à San Cristóbal de Las Casas, le 21 décembre, le jour où plus de 20 000 zapatistes, le visage dissimulé par des passe-montagnes et des bandanas, ont défilé dans la ville. Cela a-t-il été une véritable surprise ?

    El Chaparro : Une alerte avait été publiée sur « Enlace zapatista », le site internet de l’EZLN, au sujet d’un prochain communiqué. Mais très peu de gens savaient que les zapatistes allaient réoccuper de façon symbolique les cinq villes qu’ils avaient prises les armes à la main le 1er janvier 1994, lors de leur première apparition publique. En mai 2011, il y avait déjà eu une grande manifestation mais d’une moindre ampleur. Elle était destinée à soutenir le « Mouvement pour la paix avec justice et dignité ». Cette fois-ci, ce sont plus de 40 000 zapatistes – des femmes, des hommes, des enfants et des personnes âgées, qui ont manifesté dans cinq villes différentes.

    Thomas : La veille, ils s’étaient rassemblés dans les caracoles, sortes de centres politico-culturels du mouvement, où siègent notamment les assemblées de « bon gouvernement » zapatistes. Certains ont dû faire jusqu’à dix heures de route pour rejoindre ces lieux de regroupements. C’est sûr que ça a dû demander de sacrés efforts ! Pour le transport, la nourriture, et puis au niveau des communautés et des familles, pour remplacer ceux qui étaient partis manifester…

    El Chaparro : À San Cristóbal, ils sont arrivés à l’entrée de la ville à l’aube avec leurs redillas – ces énormes pick-up dans lesquels on voyage debout. Ils se sont alors rassemblés, puis ont marché en direction du centre. Afin de faciliter leur organisation, chacun portait un numéro se rapportant aux caracoles et aux municipios dont ils font partie. Ils marchaient en silence dans les rues, sans rien dire, sous une pluie permanente. Leur formation semblait très militaire. Dans chaque ville, ils ont fait le tour de la place centrale. Un pick-up avait amené une estrade sur laquelle chaque personne est passée en levant le poing. Aucun commandant zapatiste ne s’est manifesté. Personne n’a pris la parole. Ce n’est que le soir qu’a circulé ce communiqué du Comité clandestin révolutionnaire indigène qui disait : « Vous avez entendu ? C’est le bruit de votre monde qui s’écroule. C’est celui du nôtre qui resurgit. Le jour où le jour fut, c’était la nuit. Et ce sera la nuit le jour où ce fera le jour. Démocratie ! Liberté ! Justice ! »

    Thomas : En 2003, 20 000 zapatistes s’étaient déjà rassemblés toute une nuit à San Cristóbal, torche à la main, pour annoncer la création des caracoles. En mai 2011, ils étaient près de 25 000. Mais ce 21 décembre, il s’agit du plus gros rassemblement public organisé jusqu’à présent par l’EZLN.