city:sarko

  • La France Insoumise traitée comme le FN et ses assistants parlementaires. Les extrêmes, c’est bonnet blanc et blanc bonnet. Finalement, on fait bien de pas lui faire confiance à JLM. C’est bien un extrémiste qui a du mal avec l’état de droit. S’il était innocent, il ferait pas tout ce barrouf.. D’ailleurs, quand c’est arrivé à Sarkozy, pour Bygmalion, les militants LR sont pas descendus dans la rue pour autant... y sont républicains eux, comme Sarko.

  • Tabasseurs cagoulés contre étudiants à Montpellier : silence des télés | Arrêt sur images
    https://beta.arretsurimages.net/articles/tabasseurs-cagoules-contre-etudiants-a-montpellier-silence-des-

    Des étudiants chassés d’un amphi par des tabasseurs cagoulés, avec l’aide probable du doyen de l’université de droit de Montpellier : malgré de nombreuses images video, pas un mot sur les chaînes d’info continue, ni dans la plupart des JT de la mi-journée.

    Tu m’étonnes. J’ai écouté le journal à la radio en fin d’après midi hier... Il ne se passe rien d’autre en France que des choses concernant Sarkozy et Carcassonne. A croire qu’il n’y a aucun mouvement social en France actuellement ! Il y a invisibilisation systématique de toute revendication sociale dans les médias... sauf quand il est possible de la caricaturer... ou de la diaboliser.

  • L’anniversaire de la #loi_Veil, ou la commémoration d’une histoire sans lutte
    Elsa Desmoulins
    publié dans le n° 34-2 2015 de Nouvelles Questions Féministes

    Pendant quelques semaines de l’hiver dernier, les médias français ont célébré la loi sur l’avortement de janvier 1975, l’ont commentée, « analysée ». C’était son anniversaire. L’occasion d’affirmer une histoire officielle respectueuse du pouvoir et des institutions. L’occasion de bercer le corps social avec l’un de ces beaux récits tronqués (happy end inclus). Ce récit, nous l’avons lu, entendu, vu, et nous le reverrons dans dix ans : une femme contre des hommes, sur la scène de l’Assemblée nationale, les remarques sexistes, antisémites, les insultes, l’héroïsme d’une ministre, sa victoire pour les femmes. C’est romanesque, poignant, l’histoire est bien rôdée ; soufflons les bougies et au lit !

    Le courage de #Simone_Veil face à une assemblée phallocrate est indéniable, lorsqu’elle défend un texte reconnaissant le droit des femmes à décider seules d’une question qui les concerne. Mais une fois contées ces joutes parlementaires, qu’a-t-on dit de la bataille pour l’avortement ? Rien, sinon un énième épisode du supposé progrès infini de la libéralisation des mœurs. S’imagine-t-on sérieusement qu’une femme ait pu arracher ce droit à des parlementaires si peu soucieux de liberté quand il s’agit de celle des dominées ?

    À l’automne 1974, cela fait au moins quatre ans qu’une lutte pour l’avortement libre a débuté, portée par les #mouvements_féministes. Certes, quelques « commentateurs » n’oublient pas qu’en 1971, 343 femmes ont déclaré avoir avorté dans un manifeste, se mettant ainsi hors-la-loi ; mais l’aurait-on retenu sans la renommée de certaines des signataires, voire si l’on n’avait pas pu les appeler « salopes » à la suite de Charlie Hebdo demandant qui les avait « engrossées » ? On entend parler parfois de Gisèle Halimi et du procès de Bobigny en 1972. Tout cela est bien maigre au regard de ce qu’il s’est réellement passé. Sur qui s’est donc rabattu le couvercle de l’histoire officielle ?

    Niées, les millions de femmes qui n’ont pas attendu le vote des député·e·s pour avorter. Les femmes ont toujours avorté, répétons-le, et ont joué un rôle actif dans la transmission de ces savoirs « de bonnes femmes ». Maintenir cette possibilité, cette autonomie des corps dominés, fut et continue d’être une lutte. Qui célèbre cette histoire ?

    Oubliées, les milliers de femmes (et d’hommes) qui ont imposé sur la scène publique les questions d’avortement, de contraception et de sexualité. L’ANEA (Association nationale pour l’étude de l’avortement), le MLA (Mouvement pour la liberté de l’avortement), Choisir, le MLAC (Mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception), le Planning familial, tout au plus réduits dans les discours légitimes à une bande d’anonymes braillant dans les rues.

    Méprisées, les vies des femmes sacrifiées au nom de l’ordre moral. C’est encore d’elles que l’on se moque en rabâchant les supposés objectifs de cette loi : jusqu’en novembre 1974, vous pouviez être une à dix par jour à mourir des suites d’avortement, à vous mutiler avec les tristement célèbres instruments du quotidien, on nous ferait presque croire que l’État salvateur ne vous avait pas remarquées. Après avoir mené une guerre aux femmes pendant tant d’années, après tant de victoires, l’État se préoccuperait bien un peu de votre santé… Les victimes de cette guerre – j’entends par là les 800 000 qui tentaient d’avorter chaque année – ne pourraient croire si facilement ce discours hypocrite ! Soyons claires : l’objectif de cette loi n’était pas celui de « santé publique », mais avant tout de casser les luttes sociales. En fait, cette loi qu’on dit « loi Veil » n’est autre que celle que le gouvernement a été obligé de voter.

    Effacées, les femmes envoyées publiquement en Hollande dans des cars ; effacés, les milliers d’avortements pratiqués au grand jour en France, à domicile. Médecins et non-médecins s’unissant dans cette détermination à réaliser les avortements, et dans un commun mépris du danger : avec sa police mise quotidiennement au défi de les arrêter, le gouvernement n’a cédé que parce que cela remettait en cause l’ordre public en général. Non sans leur faire, en chemin, des procès : Annie Ferrey-Martin (Grenoble, 1973) et les militantes d’Aix (1977) furent, parmi d’autres, les cibles de cette chasse aux sorcières. Quand on relate la crainte de Poniatowski de voir un avortement pratiqué sur le bureau de Simone Veil, on omet de dire que c’est de ces femmes qu’il a peur, c’est ce vaste mouvement qu’il entend désamorcer ! Que font d’autre ceux qui perpétuent une histoire sans lutte ?

    Honnie, cette lutte longue et héroïque, qui a mené tant de femmes, enseignantes et caissières, infirmières et étudiantes, ouvrières et journalistes, à s’approprier des gestes de soins, à manier la pompe à vélo inversée et la canule d’aspiration, à se saisir d’une pratique qu’on n’avait pas encore décrétée médicale, à propager ces connaissances. Il est des milliers de personnes qui pourraient être les icônes de cette lutte, qui se souviennent combien pratiquer collectivement un avortement avait une portée révolutionnaire.

    Éludées, les carences de la loi, les exclues qu’elle crée (les étrangères et les immigrées, les « hors-délai », les mineures, les pauvres…), les freins à l’application imposés par les soutiens du patriarcat, législateurs comme médecins. Effacées celles qui ont continué : à avorter d’autres femmes, à obliger les hôpitaux à ouvrir les services d’IVG, à surveiller la pratique de ces centres, en un mot à se soucier du traitement réservé aux femmes et à leur liberté décisionnelle.

    Ce récit figé efface des années d’un militantisme dur, et si joyeux. Il est un acte supplémentaire de sabotage des mouvements féministes ; face à une histoire lénifiante consacrant les figures d’État, ces militantes, ces « avorteuses », commettent la double faute d’être des gens ordinaires et des femmes.

    À défaut de clamer dans le détail une autre histoire de la libéralisation de l’avortement, retenons au moins que ces personnes n’ont pas – selon la très citée formule reichienne – mendié le juste « droit à l’avortement », mais l’ont pris ! Elles s’en sont emparées, ont elles-mêmes pris en charge la question, ont accompli les gestes. Alors, si nous fêtions plutôt l’inhabituel ? Bafouer ouvertement la loi au nom du respect de la vie des femmes, comme l’ont fait ces militantes de l’avortement, est une démarche trop précieuse à transmettre pour qu’on l’enfouisse sous une mémoire officielle.

    #Christine_Delphy
    https://christinedelphy.wordpress.com/2017/07/02/lanniversaire-de-la-loi-veil-ou-la-commemoration-dune-his

  • Réformer Aujourd’hui : Christine Lagarde : responsable mais pas coupable...
    http://reformeraujourdhui.blogspot.fr/2016/12/christine-lagarde-responsable-mais-pas.html

    La Cour de #justice de la République est une juridiction compétente pour juger les infractions commises par les membres du gouvernement pendant l’exercice de leurs fonctions. Elle a été créée par la loi constitutionnelle du 27 juillet 1993 à la suite de l’affaire du sang contaminé et de la multiplication des affaires politico-financières, à la fin du second mandat de François Mitterrand.
    La Cour comprend quinze juges dans sa formation de jugement : douze parlementaires (dont six députés et six sénateurs) et trois magistrats du siège de la Cour de cassation, dont l’un est président de la Cour. Les parlementaires sont élus par l’Assemblée nationale et par le Sénat après chaque renouvellement général ou partiel. Les magistrats sont élus par la Cour de cassation. Chacun des juges a un suppléant élu dans les mêmes conditions.
    Cette Cour est régulièrement critiquée pour son manque de célérité et sa complaisance envers les anciens ministres. Par ailleurs elle oblige parfois à un découpage d’une même affaire quand des proches de ministres doivent être jugés (« volet ministériel » et « volet non-ministériel »). Depuis sa création, elle s’est réunie à cinq reprises en formation de jugement.

    • Et aujourd’hui, le jugement concernant Christine Lagarde est de la même veine. Reconnue coupable de négligence en tant que personne dépositaire de l’autorité publique, elle est cependant dispensée de peine. Une décision injuste et incompréhensible au vu de la gravité des faits reprochés. La décision de la ministre de ne pas exercer un recours en annulation dont les chances de succès n’étaient pas négligeables a rendu inéluctable l’appropriation frauduleuse par les époux Tapie de la somme de 45 millions d’euros !

      Le grand tabou est que cette affaire profite objectivement à Sarkozy à qui elle doit bcp de nominations, et à qui elle avait écrit tout son total dévouement. Mais lui n’est même pas inquiété..

      Devant la clémence dont fait preuve la CJR à l’égard des personnalités politiques jugées, la création de cette Cour est souvent considérée comme une erreur. En 2012, la commission sur la rénovation et la déontologie de la vie publique présidée par Lionel Jospin prévoyait la suppression de la Cour. Pour ce faire, un projet de loi constitutionnelle est présenté en Conseil des Ministres en mars 2013 mais n’est pas été discuté au Parlement.
      La suppression de la cour faisait également partie des promesses de campagne de François Hollande : « Les ministres sont des citoyens comme des autres, ils n’ont pas besoin d’une protection particulière ». Le 6 février 2012, celui qui n’était encore à l’époque que candidat socialiste à la présidentielle, assurait en ces termes qu’il supprimerait, aussitôt élu, la Cour de justice de la République mais cette résolution, comme beaucoup d’autres, est demeurée lettre morte…

  • Scandale à la FFR : la chute de l’expert-comptable de Chirac et Sarkozy
    https://www.mediapart.fr/journal/france/261116/scandale-la-ffr-la-chute-de-l-expert-comptable-de-chirac-et-sarkozy

    Bernard Godet Mediapart a dévoilé ses pratiques douteuses dans le rugby français. Mais #Bernard_Godet est surtout l’expert-comptable historique du RPR, de l’UMP et des campagnes de Chirac et Sarkozy en 2007. Il en est même le fil rouge. Alors que les soupçons de financements occultes se multiplient, il se serait bien passé de tant de lumière.

    #France #Bygmalion #campagne_présidentielle_de_1995 #Fédération_française_de_Rugby #financement_de_la_vie_politique #Jacques_chirac

  • «En direct de Mediapart»: la #Prison, peine perdue?
    https://www.mediapart.fr/journal/france/231116/en-direct-de-mediapart-la-prison-peine-perdue

    Soirée « En direct de Mediapart ». A 20h00, nos adieux à Sarkozy. Puis à 20h30 : La prison, peine perdue ? Gauche et droite n’apportent qu’une seule réponse au désastre des prisons françaises : il faut en construire plus. Qu’en disent ceux qu’on n’entend jamais, les anciens détenus ? Qu’en pense un directeur de prison ? Une magistrate qui demande au quotidien des peines d’enfermement ? Mediapart les réuniera tout à l’heure.

    #France #Justice

  • NKM, UN STRIKE À BLANC - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2016/11/nkm-un-strike-a-blanc.html

    C’est ce qu’on appellerait, au bowling, un strike. "La revanche, la nostalgie et et la déprime" : en un seul coup, à la dernière seconde, NKM les a dégommés tous les trois. Sarko la revanche, Juppé la nostalgie, Fillon la déprime. La troïka de la vieille droite, la droite d’avant le trumpisme, ce tiercé que le réalisateur nous a montré toute la soirée, dézinguée d’un coup d’un seul. La peste ! C’est ainsi qu’elle les récompense ! Vous invitez une fille dans un club anglais, alors qu’on est si bien dans l’entre-soi macho des canapés Chesterfield, et elle vous sulfate tout le monde. Non seulement elle se met en tête de parler d’écologie -d’écologie ! Elles ont de ces idées !- mais elle éparpille les piliers par petits bouts, façon puzzle, pour qu’il n’en reste que les cigares. Fallait pas la laisser entrer, les gars.
    Je plaisante. Parce que les quilles, évidemment, sont encore debout. Se tenant bien chaud, bien serrées. Parce qu’évidemment, c’est une partie pour de rire. Avec son strike, NKM a tracé la ligne précise des insolences autorisées. On peut se canarder, mais à blanc. Sinon tout va bien. A ceux brûlent de savoir et n’ont pas regardé, oui, Pujadas a posé « la » question Takieddine à Sarkozy. Il s’est fait renvoyer dans ses cordes ("quelle indignité ! C’est une honte ! On est sur le service public !"). Normal. Il n’a fait aucune relance. Normal. Ni lui ni personne. Aucun des six autres non plus. Ni Fillon ("Qui imagine le général de Gaulle mis en examen ?") Ni Copé-on allait voir ce qu’on allait voir ("les déclarations de Takieddine sont d’une importance capitale") . Ni Juppé (en matière judiciaire, "mieux vaut avoir un passé qu’un avenir"). Ni Le Maire-le-renouveau ("on ne parle pas de ça dans un débat"). Au lendemain du débat, Juppé a d’ailleurs estimé, sur Franceinfo, "un peu scandaleux de voir ressurgir ces accusations, sans qu’aucune preuve soit apportée".
    Comment croient-ils que ça ne se voit pas ? Comment croient-ils que le peuple qui les observe dans l’ombre, est dupe une seule seconde de cette Omerta ? Comment s’imaginent-ils que la scène d’apocalypse tant redoutée, le défouraillage général, le massacre, piscine contre condamnation, emploi fictif contre mallettes, on ne se la représente pas, en surimpression du placide jeu de rôles ? Comment croient-ils, lorsqu’ils pinaillent sur le nombre de postes de fonctionnaires à supprimer, à cent mille près, sur le nombre d’emplois de policiers à créer, sur le collège unique (on le supprime sans le dire, ou alors on le dit sans le faire ? Grave question) comment croient-ils qu’on entend autre chose, en bruit de fond permanent, qu’un lourd silence d’avant-orage ?

  • #Revue_de_Presse du jour comprenant l’actualité nationale et internationale de ce mercredi 16 novembre 2016 (Maj)
    https://www.crashdebug.fr/revue-de-presse/12677-revue-de-presse-du-jour-comprenant-l-actualite-nationale-et-interna

    https://www.crashdebug.fr/images/stories/addons/images/Images+globales/2015/decembre/revue_de_presse_02_12_2015.png

    Bonjour, veuillez trouver ci-dessous la Revue de presse du jour.

    Amicalement,

    f.

    Actualités françaises :

    16.11.2016

    Takieddine affirme avoir remis 5 millions d’euros à Sarkozy (Libération.fr)

    Présidentielle : Emmanuel Macron s’apprête à annoncer sa candidature (France 24.com)

    15.11.2016

    Société Générale : Bercy veut récupérer la ristourne fiscale (Boursorama)

    Notre-Dame-des-Landes : feu vert pour le début des travaux (France Info.fr)

    14.11.2016

    Notre-Dame-des-Landes : l’avenir du chantier se décide en appel (L’Express.fr)

    Payer sa nourriture ou régler son loyer ? Pour certains, manger sain coûte de plus en plus cher (Libération.fr)

    Faux travailleurs détachés : des réquisitions et condamnations légèrement alourdies (Le Monde.fr)

    Les chantiers navals STX évitent de justesse la liquidation (Le (...)

    #En_vedette

  • La candidature de Nicolas Sarkozy inquiète... les services de renseignement | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/071016/la-candidature-de-nicolas-sarkozy-inquiete-les-services-de-renseignement

    (...)

    C’est à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI, l’ex-DCRI), ce fameux « FBI à la française » créé par l’ex-chef de l’État, que l’opposition est la plus forte. « Je n’ai pas entendu un seul commentaire favorable à Sarko dans ma boutique, confie un gradé. À l’heure actuelle règne même le “tout sauf Sarkozy”. On s’en fiche un peu de qui sera élu du moment que ce n’est pas lui. » Sans préciser ce que lui-même fera, un second officier – a priori, ne connaissant pas le premier – confirme : « Beaucoup d’entre nous sont prêts à payer deux euros [le prix de la participation à la primaire novembre – ndlr] pour être sûrs de le sortir. Ce sera un vote par dépit mais l’essentiel, c’est tout sauf lui. »

    (...)

    « 2008 a été une année noire dont on ne s’est pas encore relevé, se souvient l’officier de la DRPP. On a cru qu’on allait fermer [les renseignements généraux de Paris étaient distincts des RG au plan national, ils ont été transformés in extremis en DRPP – ndlr], on commençait à faire nos cartons. On a dû vider nos casiers, détruire nos archives… À cette occasion, on a perdu des masses de renseignements, de savoir-faire. Depuis on rame… » « Il nous a broyés », se souvient, amer, un ancien RG, travaillant lui dans la grande couronne, qui ne décolère pas depuis huit ans et regrette le lustre de son service d’antan.

    Plus étonnant même : ceux présentés comme les gagnants de la réforme de 2008, les anciens de la DST, à la tête aujourd’hui de la DGSI, regrettent la disparition des rivaux des RG. « On reproche à Sarkozy la perte de 60 % de notre capacité de renseignement dans les banlieues [le rôle dévolu auparavant aux Renseignements généraux – ndlr], condense un de ces vétérans de la DST. En gros, tout ce qui nous manque aujourd’hui, toutes ces failles que les médias pointent après chaque attentat, cela vient de là ! »

    Et n’allez pas rappeler aux agents du renseignement intérieur que leur service, c’est à Nicolas Sarkozy qu’ils le doivent. « Son bébé, la DGSI ? Le bébé est mal en point, s’époumone l’un des officiers précités. La baisse des effectifs dans le renseignement, c’est lui. Il a bousillé notre outil. Depuis Charlie Hebdo, certes le ministère de l’intérieur réembauche, complète les effectifs, mais cela prend du temps pour former les gens. Un jeune qui arrive ne remplace jamais un ancien. »

    (...)

    Hormis Squarcini, la perspective de voir revenir les autres « grands flics » de la Sarkozie qui occupaient les premiers rôles lors de son mandat et se sont reconvertis dans le privé en attendant le retour de leur poulain n’enchante guère ceux qui traquent les islamistes radicaux sur le terrain. Sans compter les hommes politiques qui se poussent du col dans l’entourage de l’ancien président, en lorgnant sur la place Beauvau. « Parfois, à la machine à café, pour se faire peur on se dit qu’on aura Christian Estrosi ou Éric Ciotti comme ministre de l’intérieur », plaisante à moitié un analyste de la DGSI.

    Surtout les propositions, comme les commentaires du candidat Sarkozy et de son entourage, sur les sujets touchant de près ou de loin à la lutte contre le terrorisme sont loin de les rassurer. Tout comme le procureur de la République François Molins qui, dans un entretien au Monde début septembre, avait brocardé le placement en rétention des personnes fichées S préconisé par l’ancien président – « C’est absolument impossible. Il ne peut y avoir de détention préventive en dehors d’une procédure pénale. […] On ne peut pas détenir quelqu’un avant qu’il ait commis une infraction », avait rappelé le magistrat –, les hommes et les femmes qui travaillent dans les services ne veulent pas entendre parler de détention pour les 10 000 fichés S en raison de leurs liens présumés avec la mouvance islamiste.

    « En disant cela, Sarkozy méprise les règles de droit », s’énerve l’enquêtrice de la DRPP. « C’est contre-productif, estime un agent de la DGSI. Proposer d’interner les fichés S, c’est méconnaître profondément la nature de ces fiches : un signal d’alerte qui nous permet d’obtenir des renseignements en amont. Enfermer les fichés S ne nous aidera pas à empêcher des attentats, bien au contraire. »

  • J-220 : une jeune femme commande, dans la librairie où j’ai mes habitudes, la Chambre claire de Roland Barthes. Je l’envie. J’envie sa jeunesse. J’envie qu’elle va découvrir ce livre magnifique, dès mardi soir, date de réception de sa commande, elle ne le sait pas encore mais c’est comme de lire, pour la première fois, un Tintin qu’on n’a pas encore lu, ou d’écouter un disque des Beatles qu’on n’a pas encore dans ses galettes, j’envie qu’elle s’engage dans l’apprentissage de la photographie, elle a dans les mains quelques exemplaires de la collection des photo-poches . Je me retiens in extremis de lui conseiller celui de Robert Frank, je ne voudrais pas faire mon vieux con.

    Sur la table des nouveautés du rayon photo, je jette un rapide coup d’œil sur une nouvelle monographie de Diane Arbus, apparemment les années qui précédent les portraits au 6X6, très beau volume pour ce que je peux en juger rapidement, certaines images on dirait du Robert Frank, même grain, même sauvagerie, en plus sauvage encore, les freaks déjà, mais la rue, encore un peu, le prix de ce très beau livre m’indique que cela devra être mon cadeau de Noël ― à cinquante-deux ans je continue de donner des suggestions de ce genre à mes vieux parents !, il y a une vingtaine d’années cela avait valu beaucoup d’amusement à mon père dans un supermarché de produits culturels, ancienne fédération d’achats pour cadres : « la personne qui cherchait le livre de photographies de prostituées de la Nouvelle Orléans est attendue au rayon photo », j’y repense chaque fois que je vois la tranche du livre de Bellocq dans ma bibliothèque― et puis mon regard, vaguement amusé tombe sur un cahier intitulé Le Cahier qu’il vous faut pour réussir vos photos d’un certain Henry Carroll, dont je dois dire que je n’ai jamais entendu parler. Et de fait je suis assez diverti de feuilleter ce livre d’exercices plutôt bien pensés, cela ne vaut pas le questionnaire de Joyce Neimanas à ses jeunes étudiants de première année ― qu’est-ce que j’aimerais retrouver ce questionnaire dans lequel on lisait des questions du genre quel genre de drogues vous pensez devoir prendre pour suivre ce cours, quelle est la chose la plus dangereuse que vous ayez déjà faite et celle que vous aimeriez faire etc… ―, mais c’est déjà très bien.

    C’est sans doute d’avoir envié la jeunesse de cette jeune femme qui allait bientôt lire la Chambre claire de Roland Barthes, je me décide à acheter ce livre en me donnant deux contraintes, répondre à chaque exercice avec des images déjà faites et en faire une manière de feuilleton en images de Qui ça ?

    Mon père au téléphone, tu ne voudrais pas t’inscrire sur les listes des pri-maires de la droite, comme cela tu peux contribuer à faire barrage à Sarkozy à la source, cela ne coûte que deux euros, je les prends en charge, ah et aussi il faudra que tu signes un papier à ton nom pour dire que tu te reconnais dans les valeurs de la droite, ma mère explose de colère derrière lui, Guy ― mon père s’appelle Guy ― c’est de la provocation, tu ne viendras pas te plaindre après. Eclats de rire de part et d’autre de la ligne téléphonique.

    Premier exercice de Henry Carroll : photographiez votre premier souvenir.

    Mon tout premier souvenir est celui d’une voiture bleue azur au bord d’une piscine à Abidjan en 1967. Et c’est à ce souvenir, tellement imprécis, que j’ai repensé en voyant les vieilles trabans en République Tchèque, en 2005.

    #qui_ca

  • Cinq réflexions en marge de la tragédie de Nice | Jacques Tarnero
    http://www.huffingtonpost.fr/jacques-tarnero/lutte-contre-le-terrorisme_b_11134068.html

    Il y a de l’obscénité dans les commentaires politiciens proférés dès l’attentat commis le 14 juillet. Cet examen douloureux met en cause des certitudes idéologiques, des bonnes consciences à peu de frais, des aveuglements. Distinguer les faux amis des vrais ennemis est une urgence absolue. Cet examen est d’ordre géopolitique, idéologique et langagier.

    1 - L’après guerre d’Algérie a figé le regard idéologique sur le monde arabe et l’espace musulman. Lu dans les catégories de la « juste cause » parce que colonisée, l’imaginaire arabe a entretenu ce statut pour expliquer son histoire actuelle comme une revanche contre « l’humiliation arabe » subie pendant les années de colonisation. L’argument d’un racisme structurel dont seraient victimes les descendants des populations issues des ex colonies présentes dans le pays ex colonisateur constitue la matrice idéologique de ceux qui se proclament Indigènes de la République. Nourris d’un ressentiment haineux contre la France ceux-ci développent leur schizophrénie identitaire autour de modèles inspirés par Lewis Farakhan. La récente « marche pour la dignité » n’a fait que confirmer leur racisme anti « blanc », désormais totalement assumé.

    2 - Symétriquement, la classe politique, à gauche en particulier, n’a pas voulu voir cette évolution, tant sa posture « anti-raciste » contre l’extrême droite lui servait de vertébration majeure. Friande de commémorations symboliques la voilà friande de repentirs sans exiger de l’autre part qu’elle reconnaisse aussi ses fautes et ses crimes commis au nom de sa libération. Il ne peut y avoir de bonne santé mémorielle que si les efforts de vérité sont partagés, réciproques et simultanés. Cinquante ans après les indépendances, la colonisation reste l’explication magique de tous les maux dont souffriraient les ex colonisés. La loi Taubira considérant l’esclavage comme une pratique exclusivement européenne, a conforté cette mise en accusation.

    Ces attitudes conditionnent cette culture du ressentiment entretenu contre la France. Elles sont à la source comportementale de ces « territoires perdus de la République » dont la schizophrénie est la règle première pour tous ces jeunes incapables de s’intégrer dans le pays où ils sont nés.
    . . .
    3 - Il n’y a pas que la gauche : toute la classe politique française porte cette responsabilité et on doit à Sarkozy l’adoubement par la République du parti des Frères musulmans, l’UOIF, qui vient régulièrement au Bourget, avec les frères Ramadan comme invités vedettes, proclamer sa haine des Juifs et d’Israël. En matière d’aveuglement à l’égard du terrorisme arabe ou de l’islamisme tueur quand celui-ci frappe Israël, la droite n’a vraiment pas de leçons à donner. La France n’est pas bien payée en retour pour sa « politique arabe » chère à tous les Quai d’Orsay. Faut-il rappeler les critiques acerbes du Président Chirac contre Lionel Jospin quand celui ci se fit caillasser à Ramallah pour avoir osé qualifier de « terroriste » le Hezbollah... Faut il rappeler l’hommage rendu en grandes pompes à un Arafat, ou bien la présence de Chirac aux funérailles de Hafez el Assad pourtant complice de l’assassinat en 1981, de l’ambassadeur de France, Louis Delamarre, au Liban et de cinquante huit soldats français à Beyrouth en 1983... Nos amis du Qatar, ceux d’Arabie saoudite ont paraît il, une responsabilité dans la fabrication idéologique des jihadistes. Les amis de nos ennemis peuvent-ils rester nos amis ?

    • Le point 1 dit à peu près n’importe quoi. En 1962, personne ne parlait d’humiliation arabe, en revanche tout le monde savait (ou faisait semblant de ne pas savoir) que la nationalité française des résidants des départements algériens étaient démembrée : certains étaient citoyens (les non-musulmans), d’autres non (les « Français musulmans »).

      Quand les uns et les autres ont été rapatriés en France métropolitaine l’intégration (au moins administrative) des uns s’est faite sans trop de problèmes, celle des autres (les musulmans) beaucoup plus difficilement. Ils étaient Français, mais pas citoyens de l’autre côte de la Méditerranée, les administrations françaises ont eu beaucoup de mal à les considérer comme des Français de plein droit de ce côté-ci. Et, malheureusement pour elles, la loi française ne permettait pas de continuer à les traiter en (non-)citoyens de seconde zone.

      Il est facile de reconstruire ex post une humiliation fantasmée, il est beaucoup plus difficile de restituer la somme des mauvais traitements administratifs qui a été administrée aux ex-"Français musulmans". Parmi les rares traces, je vous recommande de lire la partie décrivant les sources statistiques (pp. 7 et suivantes) dans ce document de travail de l’Insee de 2014
      Repenser l’intégration socioéconomique des pieds-noirs en France à l’aide des données de l’Échantillon Démographique Permanent de l’Insee par Marie-Paule Couto
      http://www.crest.fr/images/doctravail/DocTravail2014/2014-49.pdf

  • #ISF : Hollande ravit à Sarkozy le titre de « président des riches »
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/080616/isf-hollande-ravit-sarkozy-le-titre-de-president-des-riches

    Le plafonnement de l’impôt sur la fortune voulu par Hollande a des effets deux fois plus favorables pour les milliardaires que le bouclier fiscal de Sarkozy. Des statistiques fiscales révélées par Le Canard en attestent. Un exemple souligne à lui seul les dérives de la fiscalité socialiste : #Liliane_Bettencourt, l’héritière de L’Oréal, qui aurait dû payer plus de 61 millions d’euros d’ISF en 2015, a vu sa contribution réduite à zéro grâce au plafonnement. Décryptage.

    #Economie #Bernard_Arnault #fiscalité #François_Hollande #Nicolas_Sarkozy

  • Le retour des morts-vivants
    http://survie.org/billets-d-afrique/2016/253-janvier-2016/article/le-retour-des-morts-vivants-5069

    La liste de ceux qui n’en finissent pas de signer « l’acte de décès de la #Françafrique », selon l’expression de Bockel, l’ex et éphémère secrétaire d’État de Nicolas Sarkozy, n’en finit pas de s’allonger, au point qu’on s’étonne de cet acharnement sur un cadavre déjà maintes fois enterré. Le mois dernier, c’est Jean-­David Levitte, conseiller diplomatique sous Chirac et Sarkozy, qui affirmait : « La Françafrique a complètement disparu et depuis longtemps. C’est une époque révolue. » (JeuneAfrique.com, 13/11). Ce (...)

    #253_-_janvier_2016

    / Médias / Communication, Françafrique, #Brèves_d'Afrique_et_d'ailleurs, Lionel (...)

    #Médias_/_Communication #Lionel_Zinsou

  • Hollande prêt à vendre ce qu’il reste du #PS pour être réélu | Éditorial de Lutte Ouvrière du 4 janvier 2016
    http://www.lutte-ouvriere.org/editoriaux/hollande-pret-vendre-ce-quil-reste-du-ps-pour-etre-reelu-64579.html

    Du fait de la proximité des attentats de novembre dernier et de la commémoration des massacres de janvier à Charlie Hebdo, à Montrouge et à l’Hyper Casher, la tournée des vœux de #Hollande est placée sous le signe de la lutte anti-terroriste.

    Hollande s’est coulé à merveille dans son costume de protecteur de la nation et de chef de guerre, qui lui a d’ores et déjà permis d’inverser sa cote de popularité et lui a redonné quelques chances pour 2017. Il conservera l’habit tant qu’il pourra.

    C’est pourquoi, bien qu’inefficace pour empêcher le terrorisme, Hollande a déjà prolongé l’état d’urgence de trois mois. Et il veut modifier la Constitution afin d’y inscrire la déchéance de nationalité pour les binationaux nés en France coupables d’actes de terrorisme. Cette mesure, que tout le monde reconnaît comme étant symbolique, est au cœur de la mue politique souhaitée par Hollande. Car en politique, il y a des symboles qui comptent et celui-ci en fait partie.

    Historiquement portée par le #Front_national, reprise, promise et jamais mise en œuvre par #Sarkozy, cette mesure est la marque de la droite et de tous ceux qui font une différence entre des Français qui seraient de « souche » et des Français qui seraient de « papiers ».

    C’est la raison pour laquelle la #gauche l’avait jusque-là toujours combattue. En réponse à Sarkozy qui l’avait proposée en 2010, #Valls avait déclaré : « On rentre dans un débat nauséabond, absurde, un jeu politique où on essaie de faire croire qu’immigration et insécurité, c’est lié ». Aujourd’hui, il reprend le vieil argumentaire du FN et de la #droite pour démontrer l’inverse !

    Et qu’une partie de la gauche y soit toujours hostile n’a fait que convaincre Hollande… de défendre cette mesure. En affrontant une fronde de son propre parti, Hollande pourra parfaire sa stature de président au-dessus de la mêlée, insensible aux querelles partisanes et exclusivement guidé par l’unité de la nation, tout en s’adressant à l’électorat du centre et de la droite.

    Tout au long de son quinquennat, Hollande sera donc allé de déchéance en déchéance.

    Dès son arrivée au pouvoir, Hollande a jeté aux orties les quelques mesures qui auraient pu être favorables aux travailleurs pour adopter la ligne patronale - démantèlement des droits sociaux, allègement du coût du travail et chantage à la compétitivité. Il a renié ses maigres engagements sous la pression du patronat.

    Aujourd’hui, sous la pression électoraliste et politicienne de la droite, il liquide le peu de positions progressistes qui faisaient la différence entre la gauche et la droite. Il largue ce qui restait au PS des idéaux d’égalité, de solidarité, d’ouverture et de tolérance et s’adapte à la poussée réactionnaire.

    C’est un calcul politique cynique et dangereux. En accréditant les thèses du FN, Hollande contribue à renforcer la xénophobie et les amalgames dans l’opinion. Il prend le risque de conforter les imbéciles racistes prêts à s’en prendre physiquement à des étrangers ou à ceux dont la couleur de peau est différente. Pour préserver ses chances d’être réélu, Hollande est prêt à vendre son âme et celle de son parti.

    Cela fait bien longtemps que, mis à part son nom, plus rien ne rattache le PS aux valeurs socialistes et communistes qui étaient celles de ses origines.

    En poussant plus loin sa déchéance politique et morale, « la gauche » dont le PS est le socle depuis plus de trente ans, est en train de mourir de sa belle mort. Pleurer dessus et essayer de la ressusciter en demandant à Hollande, Valls ou Macron de mener une autre politique comme le fait le #PCF est ridicule.

    L’avenir des exploités ne dépend pas de nouvelles combinaisons politiciennes. Il dépend d’eux-mêmes et des combats qu’ils mèneront. Il dépend de leur capacité à s’opposer aux attaques patronales et gouvernementales.

    Ce sont ces attaques, l’enrichissement de la classe dominante et l’appauvrissement général de la société qui en découle, qui nourrissent l’individualisme, le communautarisme et cette dégénérescence morale que sont le racisme et la haine de l’étranger.

    Alors, nous souhaitons qu’en #2016, de plus en plus de travailleurs s’engagent pour reconstruire un courant politique représentant leurs intérêts et se fixant pour but de renverser la domination des capitalistes. Un courant qui n’a rien à faire des papiers, de la nationalité ou de la binationalité octroyés par les politiciens bourgeois. Un courant dans lequel tous les exploités pourront apporter leur capacité de révolte et leur conscience d’avoir, ensemble, une société à transformer

  • La véritable histoire de Charlie Hebdo
    http://contre-attaques.org/magazine/article/la-veritable

    Ce mercredi 6 janvier à 18h30 à Paris, l’Iremmo, institut de recherche et d’études Méditérrannée Moyen-Orient et notre site Contre-attaque(s) vous convient à une rencontre autour de la véritable histoire de Charlie Hebdo. Viendront en débattre Sébastien Fontenelle, journaliste, auteur de Même pas drôle, Philippe Val de Charlie Hebdo à Sarkozy , Olivier Cyran, journaliste, Denis Robert, journaliste d’investigation. Débat animé par Alain Gresh, journaliste et membre du #Magazine en ligne Orient XXI. (...)

    Magazine

    « http://www.iremmo.org/spip/spip.php?page=accueil »
    « https://docs.google.com/forms/d/1MrqxIgQgqUMRMy6XDwF0hUlcRBBISMxMNrh5bHzkvWc/viewform »

  • La souffrance du lepéniste - Les mots sont importants (lmsi.net)
    http://lmsi.net/La-souffrance-du-lepeniste

    C’est entendu : l’électeur lepéniste souffre. De Rachida Dati à Ségolène Royal, De Hollande à Sarkozy, tout le monde le dit, partout : la France qui vote FN, c’est la France qui souffre, et il faut entendre cette souffrance. Et en un sens c’est vrai. Oui, les électeurs du FN sont des gens qui souffrent, et oui, leur souffrance doit être entendue. Elle doit, cela dit, être entendue pour ce qu’elle est. Car ce n’est pas du chômage, de la précarité, de la misère économique et sociale que souffrent ces électeurs – du moins pas tous (loin de là), et pas plus (bien au contraire) que les autres électorats ou que les abstentionnistes.

    De quoi souffrent-ils donc, ces pauvres lepénistes, si ce n’est pas de la misère ? Il se trouve que depuis des années, la question leur est posée, par sondages « sortie des urnes », et que les résultats n’ont pas varié, y compris en 2012 : riches ou pauvres, chômeurs ou patrons, hommes ou femmes, nos électeurs-qui-souffrent mettent en avant un seul et même souci, une seule et même souffrance, « l’immigration ». Ils souffrent, ces électeurs, parce qu’ils voient, dans leurs rues ou dans leurs téléviseurs, des femmes musulmanes qui portent un foulard. Ils souffrent parce qu’ils voient, dans leur rue ou dans leurs téléviseurs, des attroupements de musulmans priant sur la chaussée – mais ils souffrent plus encore à l’idée qu’une mosquée puisse être construite pour libérer ladite chaussée. Ils souffrent de voir des minarets - ou, le plus souvent, ils souffrent à l’idée qu’ils en verront un jour. Ils souffrent à l’idée qu’ils ont pu ingérer, à l’insu de leur plein gré, de la viande dite halal. Ils souffrent de croiser des Noirs au volant d’une belle voiture, ils souffrent d’entendre des airs de rap sortir de ces voitures. Ils souffrent d’entendre des airs de raï, ils souffrent de voir un présentateur, un élu ou un écrivain noir, arabe, musulman, pénétrer l’enceinte sacrée de leur téléviseur. Ils souffrent d’entendre dire, encore rarement mais moins rarement qu’avant, que la France a été esclavagiste et colonialiste, et que cette œuvre n’a pas été positive. Ils souffrent en somme de voir la France comme elle est et non comme ils la rêvent - blanche et immaculée, catho-laïque, patriarcale, hétérosexuelle.
    Ils souffrent enfin, ces pauvres électeurs, parce que même après quarante ans de fermeture des frontières et de lois Pasqua-Debré-Chevènement-Sarkozy-Hortefeux-Guéant, il subsiste quelques droits pour les étrangers – au travail, au logement, à la santé… Ils souffrent à l’idée que des étrangers puissent un jour voter. Ils souffrent en somme à l’idée de perdre leurs privilèges de Français et de Blancs. Ils souffrent d’une maladie bien connue mais dont le nom, bizarrement, n’a pas été prononcé une seule fois par les représentants du PS ou de l’UMP lors de la soirée électorale du 22 avril : le racisme.

    • Les tenants du pouvoir ne vont pas nommer le « racisme » comme cause du vote FN parce qu’ils l’entretiennent, ils l’utilisent pour garder le contrôle sur les déclassés, ceux qui ont l’impression de ne jamais s’en sortir, de galérer à chaque fin de mois. Il faut donc orienter la colère du bon peuple vers l’Autre, le migrant, l’arabe, le réfugié, la femme voilée, le noir, etc. Et il ne faut surtout pas que le bon peuple s’en prenne à l’oligarchie à ceux qui mènent la danse et qui sont les véritables coupables de la précarité et de la misère.

      Alors, ces électeurs FN, sont-ils racistes parce qu’ils ont peur de perdre un statut, ou sont ils racistes parce qu’ils croient à la supériorité de la race blanche ?

      Le racisme seul n’explique pas le vote FN. Si on prend l’exemple de l’islamophobie, il parcourt même différentes mouvances idéologiques. On peut être de gauche et islamophobe :

      le discours islamophobe est articulé aux enjeux de souveraineté de l’Etat, à l’identité nationale, à certaines valeurs républicaines comme la laïcité, ou aux questions féministes, etc. Le discours islamophobe est parvenu à diffuser l’idée que les principaux fondements républicains sont menacés par l’islam. Cela permet de comprendre pourquoi de l’extrême gauche à l’extrême droite, sur la question de l’islam, il y a beaucoup moins de divergence que sur d’autres sujets, notamment d’éthique économique et sociale.

      http://www.lesinrocks.com/2013/10/13/actualite/islamophobie-lenjeu-cest-netes-pas-chez-11426603

    • Je comprends bien que le discours politique est exaspérant.

      Mais je pense effectivement que le vote FN s’explique en grande partie par la souffrance.

      Est-ce que les gros racistes qui votent PS ou LR, ce n’est pas parce qu’ils souffrent moins... ?

      Il y a 30% des foyers à bas revenu qui votent FN, 43% des ouvriers, 38% des employés, 37% de ceux qui n’ont pas le bac etc ...

      On peut préférer les abstentionnistes : parmi ceux qui souffrent, ceux qui parviennent à ne pas se précipiter sur le premier bouc émissaire venu en devenant racistes, ils s’abstiennent.

      Source :
      http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/elections-europeennes-2014/20140526.OBS8488/europeennes-qui-a-vote-fn.html

  •  » SCANDALE D’ÉTAT ? : Valls a refusé la liste des djihadistes français proposée par la Syrie !
    http://www.les-crises.fr/scandale-detat-valls-aurait-refuse-la-liste-des-djihadistes-francais-prop
    18 novembre 2015

    Yves de Kerdrel, directeur de la publication de Valeurs actuelles, révèle l’information inédite de l’interview de Bernard Squarcini (ancien chef du renseignement français) qui paraîtra dans l’édition de ce jeudi 19 novembre :

    L’ancien directeur de la DCRI y affirme que :

    les services secrets syriens ont la liste des combattants djihadistes français opérant en Syrie,
    qu’ils l’ont proposée à la France il y a deux ans,
    que Manuel Valls a répondu “pas question, nous n’échangeons pas d’informations avec un régime tel que la Syrie”

    Kerdrel commente “cette information a de quoi faire sauter un certain nombre de personnes en France” – tu m’étonnes !

    http://www.dailymotion.com/video/x3ecx2g_l-instant-m-yves-de-kerdrel-valeurs-actuelles-squarcini-revele-

  • Zéro député de centre-gauche, sur 460, décidément la Pologne c’est un pays hostile. Si c’est pour faire des scores comme ça, ils ont plus leur place à retourner dans l’Empire Russe de Poutine plutôt qu’à rester dans l’UE.
    Et après notre droite passe des heures à nous parler du danger de l’adhésion des turcs dans l’UE, que les turcs ils sont pas comme nous, qu’on peut pas intégrer l’UE quand on a une grosse moustache. Ces gros tarés de polonais par contre eux ils leur posent aucun problème à la bande à Sarko.
    http://www.lemonde.fr/europe/article/2015/10/27/pologne-majorite-absolue-confirmee-pour-les-conservateurs-aucun-depute-pour-

    • A droite, le fantasme d’un rapprochement avec le centre gauche
      http://www.lemonde.fr/politique/article/2016/03/19/2017-ou-le-fantasme-de-la-recomposition-politique_4886126_823448.html

      Pour l’instant, c’est une petite musique qui se fredonne mezza voce. Soucieuse de ne pas fâcher ses électeurs avant la primaire, la droite ne le claironne pas mais une partie de ses dirigeants a un fantasme : et si 2017 était l’année de la recomposition politique ? Et si le contexte politique – montée du FN, angoisse terroriste, écartèlement de la gauche – offrait l’opportunité de constituer une majorité franchement ouverte au centre, mais aussi aux personnalités sociales-libérales de la gauche ?
      Ce fantasme n’est pour le moment qu’une tentation difficilement avouable mais certains n’hésitent plus à rêver tout haut. « La société a tellement évolué que l’on n’est plus sur le modèle gauche-droite des années 1980. Il y a maintenant des conservateurs d’un côté et des réformateurs de l’autre », estime Christian Estrosi, figure de la droite dure convertie au compromis depuis son élection, en décembre 2015, à la tête de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, face au Front nationale et grâce aux voix de gauche.
      Ses propos font écho à l’idée, formulée par Manuel Valls, d’une « maison commune de tous les progressistes ». Ils ravivent l’éternel combat de François Bayrou et d’une grande partie des centristes. « Au soir du premier tour de la présidentielle, celui qui sera face à Marine Le Pen – ce qui est la probabilité la plus forte – aura la responsabilité historique de faire émerger cette force politique centrale, regroupant tous les modernes dans un même parti politique », affirme de son côté Hervé Morin.

      Hervé Morin appelle à « un rassemblement, qui irait de Valls à Sarkozy ou de Macron à Juppé »
      http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2017/article/2016/03/18/herve-morin-appelle-a-un-rassemblement-qui-irait-de-valls-a-sarkozy-ou-de-ma

  • Quand l’#UJFP manipule sans précaution ni rigueur la pensée complexe de #Yeshayahou_Leibowitz - mondialisme.org
    http://mondialisme.org/spip.php?article2323

    Dans une récente polémique sectaire d’un membre de l’UJFP (et d’Alternative libertaire) (ma réponse et la référence de ce libelle diffamatoire se trouvent ici : http://mondialisme.org/spip.php?article2322), l’auteur cite quelques phrases isolées de Leibowitz, en se gardant bien de les placer dans leur contexte et surtout dans le cadre de la pensée complexe et parfois contradictoire de ce philosophe israélien (un seul exemple : dans la longue interview réalisée par Joseph Algazy en 1994 et publiée à l’époque chez Le Monde éditions sous le titre La Mauvaise conscience d’Israël , il affirme tantôt qu’il existe un peuple juif, tantôt qu’il n’en existe plus...).

    Nous ne pouvons que conseiller aux lectrices et lecteurs intéressés de lire ce texte entièrement s’ils veulent juger sur pièces et non en se fiant aux citations bidouillées par l’UJFP ou par d’autres « antisionistes » nettement moins sympathiques (1) .

    Ils découvriront que le concept de "#judéonazisme" est fort peu expliqué par Leibowitz ici et a donc des fondations pour le moins fragiles d’un point de vue théorique. A l’UJFP de nous fournir donc une analyse serrée de ce terme aussi peu rigoureux que celui de "fasciste" que la gauche et l’extrême gauche française utilisent fréquemment contre n’importe quel politicien de droite (du général de Gaulle à Sarkozy) ou alors de nous fournir des références détaillées, autres que polémiques.

    Cette interview de Leibowitz est consultable en quatre parties sur le site suivant :
    http://www.defeatist-diary.com/index.asp?p=lang_new10268
    http://www.defeatist-diary.com/index.asp?p=lang_new10269
    http://www.defeatist-diary.com/index.asp?p=lang_new10270
    http://www.defeatist-diary.com/index.asp?p=lang_new10271

    D’ailleurs, quiconque veut se livrer au même petit jeu que celui de l’UJFP, c’est-à-dire piocher quelques citations éparses sur Internet, pourra aisément démontrer que Leibowitz ne partage pas les thèses de l’UJFP sur des points capitaux comme en témoignent les citations suivantes extraites de l’interview réalisée par Joseph Algazy (les passages soulignés l’ont été par mes soins, Y.C.).

  • Guy Wildenstein, proche de Sarközy, et son frère Alec cachaient 1 milliard en tableaux aux Bahamas
    http://www.brujitafr.fr/2015/07/guy-wildenstein-proche-de-sarkozy-et-son-frere-alec-cachaient-1-milliard-e

    La déclaration de succession officielle de la famille faisait état d’un patrimoine d’à peine 44 millions €, qui a généré seulement 17 millions € de droits à payer, alors qu’elle aurait dû déclarer 616 millions selon le juge, d’où un sévère redressement...

  • 2006-2012 : Hollande, Sarkozy et Chirac écoutés
    https://www.mediapart.fr/journal/international/230615/2006-2012-hollande-sarkozy-et-chirac-ecoutes

    Au-delà des trois chefs d’État français, des ministres, des hauts fonctionnaires, des parlementaires et des diplomates ont été surveillés téléphoniquement pendant près d’une décennie par les services secrets américains, selon des documents obtenus par WikiLeaks.

    #France #National_Security_Agency #Politique #Renseignement_d'origine_électromagnétique #Surveillance_électronique #WikiLeaks #Écoutes_téléphonique #États-Unis

  • Politique : Adolf Ogi cloue le bec de Sarkozy - Suisse - lematin.ch
    http://www.lematin.ch/suisse/Adolf-Ogi-cloue-le-bec-de-Sarkozy/story/28988414

    Adolf Ogi souhaitait indiquer qu’il y avait un pied d’égalité à respecter. Et a donné la parole à Sarko. Qui en a bien profité… Il s’est mis à expliquer que la Suisse devait entrer dans l’#Union_européenne. Qu’un pays ne peut pas être gouverné par un président qui change chaque année. Ou que notre système avec sept conseillers fédéraux est inefficace, désuet… « Il est allé trop loin. Il fallait dire stop. Je l’ai interrompu », raconte M. Ogi.

    #Sarkozy

  • La réforme pénale amputée sous pression de l’Elysée | Mediapart, 6 juin 2014, par Mathieu Magnaudeix cc @chirine
    http://www.mediapart.fr/journal/france/060614/taubira-fait-adopter-sa-reforme-penale-amputee-sous-pression-de-lelysee?on

    L’affirmation dans le #Code_pénal que les peines doivent être individualisées, la fin des sorties sèches de #prison, la césure du procès pénal afin d’ajuster la peine une fois la culpabilité prononcée, et bien sûr la fin des très décriées peines plancher, qui fixaient une sanction automatique en cas de récidive, sont autant de mesures importantes. L’Assemblée a par ailleurs voté la suspension des peines de prison pour les femmes enceintes.

    Pour autant, aucun des nouveaux délits créés par la droite entre 2002 et 2012 n’a été supprimé du Code pénal. Il n’a pas été question de “dépénaliser” ou de “contraventionnaliser” une série d’infractions (routières notamment) qui avaient été transformées en délits sous Chirac et Sarkozy, ou encore la détention de stupéfiants. De même, l’échelle des peines encourues pour certains délits n’a pas été revue à la baisse, toujours afin d’éviter un procès en laxisme. Le texte se fait même plus sécuritaire que certaines lois votées sous la droite lorsqu’il réduit la possibilité pour les juges de procéder à des aménagements de peine.

    Les débats ont plusieurs fois prouvé la gêne d’une partie de la majorité face à un texte édulcoré. Mercredi dans la nuit, un curieux face-à-face a ainsi opposé la majorité, convaincue de la nécessité de supprimer les tribunaux correctionnels spéciaux pour mineurs, à une ministre d’accord avec eux mais qui n’avait pas le feu vert de l’Élysée et de Matignon pour abroger cette mesure phare des années Sarkozy, comme François Hollande s’y était engagé. (...)

    « L’engagement du président de la République sera respecté », mais « pas par amendement », a promis Jean-Jacques Urvoas, un proche de Manuel Valls. Pascal Cherki (aile gauche du PS) lui a rétorqué que le crédit impôt pour les entreprises, lui, avait bien été voté par amendement à l’automne 2012.

    Une autre passe d’armes a eu lieu sur la contrainte pénale, cette peine alternative à la prison instaurée par la loi. La semaine dernière, en commission, la garde des Sceaux avait volontairement laissé passer un amendement l’étendant des délits passibles de moins de cinq ans de prison à tous les délits (dix ans de prison maximum). Elle avait été rappelée à l’ordre par l’Élysée. Dès mardi, un accord avait été trouvé entre le groupe PS de l’Assemblée et le gouvernement : l’extension aux délits les plus graves ne se fera que dans trois ans, au 1er janvier 2017. « Ce sont les parlementaires qui votent la loi ! » a rappelé l’ancienne ministre écologiste Cécile Duflot, redevenue députée. En vain : une fois de plus, le gouvernement a imposé ses vues.

    L’Assemblée nationale a par ailleurs rejeté la suppression de la rétention de sûreté, instaurée en 2008, qui prévoyait de priver de liberté des criminels dangereux ayant déjà purgé leur peine. Une loi « honteuse » (...)

    Christiane Taubira a convenu que leur suppression était une « nécessité ». Mais elle a donné rendez-vous à plus tard. Rien n’indique pourtant que le gouvernement, en grande difficulté politique et convaincu que le pays se droitise à toute vitesse, fera voter de sitôt un nouveau texte pénal.

    #paywall certes mais j’ai mis l’essentiel je crois #droit_pénal

    Et sur le blog Libertés surveillées :
    http://libertes.blog.lemonde.fr/2014/06/08/reforme-penale-adoption-a-lassemblee-nationale-de-la-loi-taubi