city:sem

  • Vivre Ensemble | Les expertises médicales douteuses de l’entreprise OSEARA pour le compte du SEM
    https://asile.ch/2018/01/26/vivre-ensemble-oseara-pratiques-scandaleuses-de-lentreprise-chargee-renvois

    L’entreprise OSEARA chargée de l’encadrement médical des renvois de requérants d’asile déboutés défraye la chronique suite aux révélations concernant ses pratiques douteuses. Renvois de femmes enceintes, absence totale de contrôle externe et manque de qualifications adéquates pour certains de ses médecins. Récemment, le Tages Anzeiger révélait que les médecins OSEARA ne sont pas rétribués lorsqu’une […]

  • #Hülya_Emeç, journaliste, en détention à l’#aéroport de Zürich

    Hülya Emeç, une journaliste kurde, est en détention depuis le 15 janvier 2018, retenue à l’aéroport de Zürich.

    Hülya Emec, reporter de l’agence de presse Dicle (DIHA) qui a été fermée en 2016, est sous #procès en Turquie depuis 2009 pour appartenance à une organisation terroriste. Le 9 octobre 2017, la décision d’une peine de prison de 7 ans et 6 mois a été approuvée. Avant cela, la reporter travaillait pour l’agence de presse Firat (ANF) et la chaîne de télévision Van TV. Les autres procès ouverts par les tribunaux turcs dus aux différents articles écrits par Hülya sont actuellement en cours.

    Après que le tribunal ait décidé de détenir Hülya Emeç, elle s’est vue contrainte pour sa sécurité de fuir la Turquie dans des conditions difficiles, pour aller au Pérou, où elle a d’ailleurs été mise en garde à vue. Puis, après avoir été relâchée, elle s’est enfuie clandestinement au Brésil, à Sao Paulo, et a vécu dans la rue durant plusieurs jours. Elle a ensuite acheté un billet pour la Turquie, avec escale en Suisse à l’aéroport de Zürich, sans visa. Durant cette escale, la police zurichoise, ayant appris que Hülya avait l’intention d’immigrer en Suisse, a cherché à la renvoyer en Turquie. Elle a donc été mise en #garde_en_vue, où elle a ouvertement informé la police de son intention de demander #asile. La police lui a alors donné un formulaire à remplir afin de la renvoyer. Emeç a demandé un formulaire kurde, ce qui lui a été donné, puis y a écrit “Je suis journaliste, j’ai une peine de prison en Turquie. Je souhaite donc migrer en Suisse.” Les policiers ont crié, lui demandant pourquoi elle avait écrit cela, elle a répondu qu’elle voulait migrer. Ils ont accepté sa demande de migration lorsque ses avocats ont appelé l’aéroport.

    Cela fait une semaine que Hülya est en détention, privée de son téléphone, et elle n’a pas le droit d’entrer en contact avec des personnes à l’extérieur, même ses avocats.

    Les immigrés voulant migrer depuis des aéroports en Suisse sont enfermés pendant un mois dans l’aéroport, sans pouvoir sortir, contrairement aux autres procédures de migration dans lesquels normalement on peut sortir dehors de 8 :30 à 18h.

    Hülya cherchant à s’enfuir de prison, se retrouve en Suisse de nouveau dans des conditions pénitentiaires.

    Faire connaître son cas, comme celui de centaines d’autres, la protègera de décisions arbitraires possibles.


    http://www.kedistan.net/2018/01/22/hulya-emec-journaliste-detention-zurich

    #Hülya_Emec #Zurich #Suisse #détention #kurdistan #journalisme #médias #asile #migrations #réfugiés #migrerrance
    cc @albertocampiphoto @tchaala_la

  • Erreurs de la part des autorités et risques dans le cadre d’un renvoi Dublin : Non au renvoi imminent d’un réfugié afghan !

    Muslem a fui l’Afghanistan, sentant sa vie et son intégrité sérieusement menacée en lien avec divers événements. Il s’est d’abord rendu en Norvège où vit sa fiancée, mais les autorités norvégiennes n’ont pas pris au sérieux ses motifs d’asile. A défaut d’un mariage civil formalisant le lien avec sa fiancée (qui a obtenu un statut de réfugié), il n’a pas pu régulariser sa situation par ce biais non plus. Il a alors fui le pays pour éviter à tout prix d’être renvoyé vers l’Afghanistan.

    Après plusieurs mois passés en Turquie, il est venu en Suisse où trois de ses frères sont établis depuis longtemps, avec des titres de séjours. Muslem a déposé une demande d’asile à son arrivée, mais les autorités suisses ne sont pas entrées en matière (selon les accords Dublin) et ont prononcé une décision de renvoi vers la Norvège.

    Récemment, Muslem a été assigné à résidence par les autorités du canton de #Vaud (mesures prises pour assurer son renvoi), mais de peur d’être arrêté à tout moment, il n’a pas respecté cette décision. Le non-respect de l’assignation représente un délit, aux yeux de l’État, ce qui autorise la police à venir l’arrêter au sein même des locaux du Service de la Population (administration cantonale), où il est obligé de pointer régulièrement pour obtenir l’#aide_d’urgence. Jeudi 16 novembre, Muslem a été embarqué et mis en détention à la prison de la Favra, à Genève, en vue d’un renvoi forcé !

    Nous dénonçons fermement cette nouvelle décision de renvoi ainsi que son exécution par le canton de Vaud. Les autorités ferment les yeux sur plusieurs aspects importants de sa situation personnelle, et menacent gravement sa sécurité :

    1. Lors des auditions, Muslem a déclaré avoir passé plusieurs mois en Turquie avant de venir en Suisse. Or, quand une personne sort de l’espace Schengen durant plus de deux mois, la procédure Dublin est censée redémarrer à zéro : autrement dit, les autorités suisses ne peuvent légalement pas le renvoyer vers la Norvège. Elles auraient au moins dû l’entendre au sujet de ce séjour en Turquie, qu’il peut prouver par différents moyens, mais elles n’ont évidemment pas jugé utile de s’attarder sur ce « détail »… cela rendrait plus compliqué le refoulement en masse des pseudo-"cas Dublin" que pratique le SEM.

    2. Muslem risque un #renvoi_en_cascade vers l’Afghanistan, élément qui n’a pas du tout été pris en compte dans l’examen de sa situation. Pourtant, Amnesty International et la Cimade dénoncent vivement les renvois vers l’Afghanistan suite à l’issue qu’ont connu plusieurs réfugiés refoulés vers ce pays (1) et à ce titre, elles dénoncent également les renvois vers la Norvège après une demande d’asile déboutée et le risque de renvoi en cascade vers l’Afghanistan (2). Dans ce contexte, les autorités en Suisse avaient une responsabilité concernant la considération de sa situation et des risques encourus en cas de renvoi vers la Norvège, éléments qui n’ont évidemment pas été examinés.

    3. Muslem a trois frères ainsi qu’autres membres de sa famille en Suisse, raison pour laquelle il a finalement re-demandé l’asile ici. Le SEM, comme à l’accoutumée, n’a pas jugé nécessaire de prendre en compte cet élément dans le traitement de sa situation.

    Et finalement, comme d’habitude, le SPOP du Canton de Vaud a exécuté la décision de renvoi du SEM, froidement, automatiquement et aveuglément, sans se préoccuper de sa situation réelle. A nouveau, une succession de décisions et d’actes d’obéissance qui sont en train de broyer et d’envoyer une personne vers la mort. … la « banalité du mal » dans sa réalité brute.

    Actuellement, Muslem est en détention administrative à la Favra, il a commencé une grève de la faim dès son incarcération et son état de santé se dégrade de jour en jour. Sa famille et ses ami-e-s sont extrêmement inquièt-e-s pour lui.

    Nous appelons chacun et chacune à informer de cette situation alarmante les personnes que vous jugez utiles, pour que Muslem soit libéré, pour qu’il ne soit pas expulsé et refoulé vers la Norvège et ainsi probablement, vers l’Afghanistan !

    Quelques suggestions de personnes à contacter :

    Steve Maucci, Chef du Service de la Population (SPOP) : steve.maucci@vd.ch / Jean-Vincent Rieder, Chef de division asile du (SPOP) : jean-vincent.rieder@vd.ch
    Philippe Leuba, Conseiller d’Etat, Dép. économie et sport (y-c SPOP/asile) philippe.leuba@vd.ch
    Béatrice Métraux, Conseillère d’Etat, Dép. des institutions et de la sécurité : beatrice.metraux@vd.ch
    Nuria Gorrite, Présidente du Conseil d’Etat : nuria.gorrite@vd.ch

    Pierre-Yves Maillard, Conseiller d’Etat, dép. santé et action sociale : pierre-yves.maillard@vd.ch
    Cesla Amarelle, Conseillère d’Etat, Dép. formation jeunesse et culture (enfants scolarisés) : cesla.amarelle@vd.ch
    Jacqueline De Quattro, Conseillère d’Etat, dép. sécurité et environnement, jacqueline.dequattro@vd.ch
    Pascal Broulis, Conseiller d’Etat, dép. des finances et rel. extérieures pascal.broulis@vd.ch

    Denise Graf, coordinatrice asile à Amnesty International Suisse dgraf@amnesty.ch
    et autres ONG….
    (1) http://www.lacimade.org/wp-content/uploads/2017/10/Synthese_FR.pdf

    (2) https://passeursdhospitalites.wordpress.com/2017/05/10/alerte-nouvelles-expulsions-vers-la-norvege-risque-

    Reçu via la mailing-list du #Collectif_R (Lausanne, Suisse), le 29 novembre 2017
    #migrations #asile #réfugiés #réfugiés_afghans #Dublin #renvois #expulsions #Suisse #renvois_Dublin #migrerrance #détention_administrative #rétention #assignation_à_résidence

  • Radio Cité Genève | Amanda Ioset (SOSF) remet en question les chiffres du SEM sur leur application de la clause de souveraineté
    https://asile.ch/2017/12/07/radio-cite-geneve-amanda-ioset-sosf-remet-question-chiffres-sem-application-de

    06.12.2017 Interviewée sur Radio Cité Genève, la secrétaire générale de Solidarité Sans Frontières explique pourquoi les chiffres présentés par le Secrétariat d’Etat aux migrations comme des recours à la clauses de souveraineté n’en sont majoritairement pas. Rebondissement à partir du fact-checking publié par le Comptoir des médias : 04.12.17 – « Entre janvier 2014 et fin octobre […]

  • Hautes-Pyrénées. Ils construisent un mur pour empêcher l’accueil de migrants - France - LeTelegramme.fr
    http://www.letelegramme.fr/france/hautes-pyrenees-ils-construisent-un-mur-pour-empecher-l-accueil-de-migr

    Un mur à la Donald Trump… en beaucoup plus petit, et surtout en France. Des riverains d’un hôtel de Séméac, en Hautes-Pyrénées, ont construit, dans la nuit de ce dimanche à ce lundi, un mur d’une vingtaine de mètres de long et de près de deux mètres de hauteur pour barrer l’entrée de l’établissement, rapporte France 3 Occitanie. Ce dernier doit être transformé en centre d’accueil pour migrants, ce contre quoi le Collectif Séméac proteste.

    Le collectif assure avoir monté son mur - en parpaings - « en toute légalité avec toutes les autorisations nécessaires ». Les membres du collectif s’opposent à l’installation de ce centre d’accueil et dénoncent un « manque de concertation ». Autre élément bloquant : il se situe dans un quartier résidentiel.

    • Malheureusement pas, non...
       :-(

      C’est quelqu’un qui a posté sur FB...
      J’ai copié-collé le lien URL, mais il n’apparaît pas sur mon post seenthis...

    • Voici un exemple concret de #migrerrance induite par le système #Dublin (cas #Suisse)

      Le Collectif R dénonce un renvoi anormal

      Le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM) n’est pas entré en matière et lui a envoyé une décision « Dublin III » de renvoi en Italie, comme le prévoient les accords du même nom.

      Il tente alors sa chance en Hollande pour échapper à un transfert forcé en Italie et se voit notifier la même conclusion. Retour en Suisse en avril 2016, nouvelle demande d’asile. Réponse du SEM : la décision de renvoi vers l’Italie demeure valable et le « délai de transfert », après lequel sa demande devra obligatoirement être examinée par la Suisse, court jusqu’au 8 mars 2017. « Jusque-là, note Pierre Kohler, du Collectif R, tout est normal. »

      En mars 2017, A., qui entre-temps s’est réfugié dans la clandestinité, relance logiquement le SEM pour une demande de réouverture de sa procédure d’asile. Son « délai de transfert » a expiré et il veut faire valoir son droit à faire examiner sa demande d’asile sur le fond par la Suisse. Quelle n’est pas sa surprise de se voir répondre que son délai de transfert court toujours en vertu d’un ancien protocole datant de Dublin II qui permet à un pays de « s’approprier » le délai de transfert notifié dans un autre pays, la Hollande en l’occurrence.

      ...

      En septembre dernier, le Service cantonal de la population, chargé de son renvoi, l’a « assigné à résidence » en vue de l’expulser vers l’Italie. A. doit donc retourner à la #clandestinité. S’il tient le coup jusqu’en décembre 2018, il aura été durant quarante-deux mois en attente d’un examen de sa demande d’asile.

      Pour le SAJE et le Collectif R, il y a « #déni_de_justice ». Les défenseurs des migrants dénoncent un système devenu « kafkaïen » et redoutent que cette pratique du SEM jugée anormale ne se généralise .

      https://www.24heures.ch/vaud-regions/collectif-r-denonce-renvoi-anormal/story/10204373
      #attente #limbe #assignation_à_résidence
      cc @isskein

  • Interpellation | Requérants d’asile mineurs non accompagnés refoulés à la frontière suisse
    http://asile.ch/2017/05/11/interpellation-requerants-dasile-mineurs-non-accompagnes-refoules-a-frontiere-

    Le 27 février 2017, Barbara Schmid-Federer, groupe PDC, a déposé une motion au Conseil national. La motion n’a pas encore traitée au parlement, mais le Conseil fédéral a émis un avis le 10 mai 2017. Cliquez ici pour lire le texte de l’interpellation sur le site du Parlement ainsi que l’avis du Conseil fédéral, que […]

    • Mehr als 9400 Minderjährige an der Grenze aufgegriffen

      Nach Angaben des Grenzwachtkorps wurden letztes Jahr 9416 Personen im Alter zwischen 12 und 18 Jahren an der Schweizer Grenze aufgegriffen. Das schreibt der Bundesrat in der Antwort auf eine Interpellation.
      Mehr als die Hälfte der Minderjährigen war zwischen 17 und 18 Jahren alt. Der Bundesrat betont, dass die Information in den meisten Fällen auf den Angaben der Person und nicht auf Dokumenten beruhe.
      Aus den Daten des Grenzwachtkorps geht nicht hervor, ob die Minderjährigen in Begleitung Erwachsener unterwegs waren oder alleine.

      http://www.srf.ch/news/schweiz/mehr-als-9400-minderjaehrige-an-der-grenze-aufgegriffen

    • Les couacs des statistiques sur la détention des migrants mineurs
      12.05.2017
      24 Heures Lausanne
      Caroline Zuercher

      Le Secrétariat d’Etat aux migrations a revu les chiffres : ils ont pratiquement été divisés par trois. Combien de migrants mineurs sont-ils détenus en Suisse ? La semaine dernière, Terre des hommes (Tdh) dénonçait le manque de #transparence dans ce dossier. Et présentait des chiffres basés sur des informations du Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM). Il était question de 142 enfants, dont douze mineurs non accompagnés (MNA), privés de liberté en 2015. Tdh précisait que, selon le SEM, ces chiffres étaient vraisemblablement sousévalués. Après avoir fait chauffer les calculettes, les services de la Confédération arrivent finalement à un résultat nettement inférieur. Vérification faite, le SEM annonce que 51 mineurs et quatre MNA ont été détenus en 2015. Ces chiffres sont de 64 et 5 en 2016 ; et de 21 mineurs et trois MNA jusqu’en avril 2017 (état au 7 mai). Ces chiffres concernent des personnes détenues au sens des articles 75 à 77 de la loi sur les étrangers. Soit essentiellement en vue du renvoi ou de l’expulsion. En outre, de telles mesures sont interdites pour les enfants de moins de quinze ans.
      Erreurs dans les âges
      Comment expliquer ces différences ? « Nous nous basons sur le Système d’information central sur la migration (#Symic), explique Martin Reichlin, porte-parole au SEM. Des fausses informations étaient enregistrées et il a fallu les corriger. » Les problèmes seraient notamment liés à des erreurs dans le calcul de l’#âge. Parce que des personnes se sont déclarées mineures mais s’avèrent majeures ou parce qu’elles ont atteint leur majorité depuis qu’elles ont été enregistrées et que les données n’ont pas été corrigées. Autre biais, certains mineurs n’auraient pas été enlevés du système alors qu’ils n’étaient plus détenus. « Les renvois de migrants et ces détentions sont de la compétence des cantons, précise Martin Reichlin. Beaucoup de personnes travaillent avec Symic. Par conséquent, cela peut conduire à des erreurs. On peut critiquer la qualité de nos données. Mais l’essentiel, ce sont les personnes réelles. »
      Lorène Métrai, spécialiste du dossier chez Tdh, estime que ces réponses ne sont pas suffisantes pour expliquer l’ampleur de la différence avec les données publiées jusqu’alors. « Que s’est-il passé avec presque 100 jeunes qui disparaissent du système ? Ce changement dans les données engendre un manque total de traçabilité de ces mineurs. Cela pose des questions sur l’objectivité et la clarté des statistiques. »

      Manque de données fiables
      L’ONG réitère son appel à la transparence. « La collecte de données est essentielle pour suivre de près la situation, savoir où sont ces jeunes et quelles sont leurs situations individuelles », poursuit Lorène Métrai. « Le manque de données fiables et ventilées en Suisse a déjà été soulevé par le Comité des droits de l’enfant comme un obstacle au respect des droits des enfants. Or, de telles détentions ont un impact important sur ces adolescents. » Tdh, qui a aussi demandé des informations aux cantons dans le cadre d’une enquête menée l’an dernier, a obtenu des réponses partielles de leur part. Celles-ci montrent que la pratique varie d’une région à l’autre. Selon Frédéric Rouyard, responsable de la communication au Service vaudois de la population, le Canton de Vaud ne pratique pas de telles détentions - que les mineurs soient accompagnés ou pas. La pratique n’a pas non plus cours à Genève. Nathalie Riem, porte-parole du Département de la sécurité et de l’économie auquel est rattaché l’Office cantonal de la population et des migrations, précise que la loi cantonale d’application de la loi fédérale sur les étrangers prévoit que tous les mineurs, y compris ceux de plus de 15 ans, ne peuvent pas être détenus administrativement.

      Plus de 9400 mineurs appréhendés à la frontière
      • En 2016,9416 migrants mineurs de plus de 12 ans ont été appréhendés à la frontière suisse. Près de la moitié affirmaient avoir de 17 à 18 ans. Les informations se basaient à 95% sur les dires de ces personnes et non pas sur des documents. L’immense majorité de ces mineurs sont arrivés au Tessin. Il s’agissait essentiellement de jeunes hommes. La part des filles mineures appréhendées s’élevait à 15,3%, précise le Conseil fédéral dans la réponse publiée jeudi à une interpellation de Barbara Schmid-Federer (PDC/ZH). Les chiffres du Corps des gardes-frontière ne font pas la distinction entre personnes accompagnées ou non. Plus de la moitié des mineurs appréhendés ont déposé une demande d’asile à la frontière. Les autres ont été remis aux autorités étrangères. Il s’agissait de personnes qui voulaient traverser la Suisse sans déposer de demande d’asile ou s’y établir pour exercer une activité lucrative sans autorisation de séjour. ATS

      #MNA #mineurs_non_accompagnés #statistiques #chiffres #suisse #rétention #détention_administrative

  • ADEM | Harmonisation de la prise en charge des MNA en Suisse
    http://asile.ch/2016/12/15/adem-harmonisation-de-prise-charge-mna-suisse

    Durant la première partie du colloque, des responsables de la CDAS et du SEM, ainsi que des représentants cantonaux et d’ONG sont intervenus sur le thème des recommandations de la CDAS. En seconde partie, quatre ateliers sur des thématiques différentes (hébergement, représentation légale, focus sur les solutions durables et participation des jeunes) ont été organisés.

  • Souffrir de faire souffrir AL - La Brique 2 novembre 2016

    http://labrique.net/index.php/thematiques/lutte-des-classes/832-souffrir-de-faire-souffrir

    Chaque année, des affaires de maltraitance sont révélées concernant des personnes âgées « accompagnées » en maisons de retraite. De manière assez systématique, le personnel est pointé du doigt, sans toujours réincrire ces histoires de violence dans le contexte délétère qui les ont rendues possibles. Que savons-nous des conditions de vie et de travail en maisons de retraite ? Bien souvent prises dans la spirale du rendement, soignantes et soignées ont en commun d’être invisibles. Pour en savoir plus, La Brique donne la parole à Alice, ancienne aide-soignante (AS) en EHPAD (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes). Il s’agit tant d’un témoignage personnel que l’expression d’une parole collective destinée à rendre visible l’envers du décor. 

    « J’ai fait la toilette de Madame Oiseau avec Pauline, chouette fille. Elle bosse comme une dingue, vit seule avec ses filles à élever. Elle est crevée à cause du manque de sommeil. Elle travaille dans la maison depuis vingt ans. Encore une fille qui n’a pas le diplôme, qui avant faisait tout, mais s’est retrouvée faisant fonction aide-soignante. Aujourd’hui, elle est payée comme une femme de ménage en faisant le boulot d’une AS. C’est dur. Pauline parvient à peine à toucher Madame Oiseau. Pourtant, elle l’adore. Les escarres sont importantes et creusent le corps, elles sont infectées dans le bas du dos, aux talons. Elle souffre, se crispe de douleur. Faire ses soins est éprouvant. Le directeur hésite encore à faire appel à l’équipe mobile de soins palliatifs. La situation traîne et Madame Oiseau reste des journées entières sans soin ».
     
    Ancienne aide-soignante, j’ai travaillé pendant trois années dans un EHPAD. Cet extrait de mon journal raconte une scène aussi fréquente qu’éprouvante. Après un certain temps j’ai ressenti le besoin de transcrire la dureté de ce quotidien où, du côté des soignantes comme des soignées, se côtoient des souffrances de toutes sortes. Aujourd’hui, je suis tiraillée entre l’urgence de témoigner des conditions déplorables dans lesquelles notre société accompagne nos vieilles1 durant les derniers moments de leur vie, et l’inconfort de parler d’une maltraitance à laquelle j’ai moi-même participé, malgré moi. Car, si des aides-soignantes ont une pratique maltraitante, c’est bien souvent parce que l’institution les y contraint.
     
    Les vieilles, pompes à fric
    La France compte sept millions d’habitant.es de plus de 75 ans et 10 % d’entre eux.elles – soit environ 700 000 – vivent en maison de retraite où sont généralement hébergées les personnes les plus fragiles, âgées, malades et dépendantes. Les EHPAD sont des maisons de retraite médicalisées. Une formule technocratique pour euphémiser ce qu’on appelait autrefois hospices, asiles ou mouroirs. On y concentre, recluse, la vieillesse dépendante, celle qui va mal et qu’on refuse de voir2.
     
    Le budget des EHPAD est tripartite. L’agence régionale de santé (ARS) finance les soins et une grosse partie du salaire des soignantes. Le département, lui, finance la dépendance et la petite partie restante des salaires. C’est aux particuliers de payer le reste de la note, c’est-à-dire l’hébergement, qui finit dans les poches des promoteurs immobiliers et des actionnaires. Quant à l’État, il se désinvestit et délègue aux collectivités territoriales la gestion financière des EHPAD. Faute de budget, celles-ci freinent des deux pieds lorsqu’il s’agit d’ouvrir de nouveaux EHPAD publics, ou des EHPAD privés à but non lucratif.
     
    Résultat, il reste les EHPAD à but lucratif. Fédérés en grands groupes cotés en bourse, ces établissements sont les seuls capables de rafler les appels d’offre. C’est qu’ils ont su rendre la santé des vieux rentable en réalisant des économies d’échelle sur le matériel, en externalisant les services d’entretien des locaux et de restauration, en payant les plus petits salaires possibles, en programmant des taux de dépendance optimums (plus la dépendance est élevée, plus la rentabilité est forte). En bref, les groupes profitent de la faiblesse de l’offre et de la forte demande pour proposer des tarifs d’hébergement prohibitifs, aux frais des familles3.
     
    Parallèlement, la mesure du soin a été rendue possible par l’usage de nouveaux outils. La médicalisation et la standardisation des soins en cours depuis les années 1970 permet aux collectivités publiques de contrôler de près les coûts de la dépendance. Puisque les collectivités territoriales ont un oursin dans la poche et que l’État regarde ailleurs, le prix de l’hébergement ne cesse de s’élever en EHPAD : de 1500 euros par mois pour une chambre en province à 6000 euros à Paris ou en région Provence-Alpes-Côte-d’Azur. L’ARS fixe le budget du soin et en contrôle la qualité. Selon l’État et les collectivités territoriales, la privatisation permettrait de maintenir serrées les dotations en soin tout en garantissant le développement d’une offre de services apparemment conforme à des normes exigeantes. Pourtant, le secteur privé facture aux client.es des services chers (restauration, blanchiment, ménage, loisirs, kits d’hygiène, etc.) qui répondent mal aux besoins des résidentes et sont directement financés par les particuliers.
     
    Sans surprise, les EHPAD privés à but lucratif enregistrent les plus forts taux de remplissage et de dépendance pour une rentabilité maximale. Les ratios soignantes/soignées sont au plus bas, la charge de travail énorme pour des soignantes souvent privées du matériel et de la moindre marge de manœuvre.
     


     
    L’usine
    Ces entreprises du grand âge, toujours soucieuses de réduire leurs coûts, optimisent partout où elles le peuvent : protections hygiéniques comptées, toilettes minutées, temps de repas étriqués, pauses grignotées, budgets d’animation réduits, cadence soutenue… La liste est longue et témoigne de l’effet désastreux de la privatisation de la prise en charge des personnes âgées changées en matière première.

    Les soignantes ne sont pas en reste puisque dans la plupart des EHPAD, c’est l’usine... Les journées de onze heures s’enchaînent. On vient souvent travailler sur ses jours de congés ou de repos, les heures supplémentaires ne sont pas payées. Pendant ce temps, les pointeuses comptent tous les jours rigoureusement notre temps de présence. L’énorme turnover et le non remplacement des absentes mettent celles qui restent à rude épreuve.
     
    En plus de ces conditions de travail dégradées il faut encore supporter la soumission à un personnel d’encadrement malveillant. Le chef, qu’on ne voit jamais dans les étages, nous regarde de haut et nous parle comme à des gamines mal élevées. Il reste sourd à nos problèmes préférant nous parler « du budget », sa seule obsession. Il faut également supporter la pression exercée par la cadre, celle qu’on doit supplier pour un jour de repos, pour quelques toilettes en moins, pour le remplacement d’une fille en arrêt. Celle qui nous demande sans cesse s’il ne reste pas quelque chose à faire, des ongles à couper, qui ne supporte pas de nous voir prendre du temps avec une personne. Celle qui nous dit que si ça ne va pas c’est la faute de la génération Y, que les filles n’ont plus la vocation, qui nous répète que Pôle emploi leur envoie n’importe qui.
     
    Éthique et performance : des injonctions contradictoires
    En EHPAD, la norme, c’est l’injonction contradictoire. Une collègue m’a dit un jour : « On est obligé de maltraiter ». C’est que les soignantes sont en permanence rappelées à des contraintes médicales et éthiques qu’elles ne peuvent satisfaire prises sous les feux de l’impératif de rendement. D’un côté, on demande aux soignantes de bien prendre soin des résidentes. L’éthique des soins gériatriques responsabilise excessivement les agentes qui les prodiguent. Assignées à la sollicitude permanente, responsables du bonheur d’individus privés de la liberté d’aller et venir, sommées de mettre au travail leur propre vulnérabilité pour donner le meilleur d’elles-mêmes à des sujets fragiles et déracinés, « nous sommes dévouées ». De l’autre, pas le droit de s’asseoir pour faire un brin de causette. Pour les boss, le « prendre soin » possède une valeur principalement quantitative : un maximum de soins pour un minimum de coûts. Il faut faire vite, mais ne rien oublier, sous peine d’une observation orale ou écrite, voire d’un avertissement pour maltraitance.
     
    Politiser le soin
    Des luttes collectives voient le jour. Partout, des revendications se formulent : dans les couloirs, durant le repas, dans les chambres, les salles de repos, etc. La presse se fait parfois l’écho de formes plus politisées de mobilisations, de débrayages d’une heure et de journées de grève. En janvier 2016 le département du Nord a baissé de 3 % le budget des EHPAD. En réaction, l’Union Nationale des Syndicats Autonomes (UNSA) a lancé un appel à la grève d’une heure le 1er avril 2016. La forte mobilisation a forcé la rencontre de directeurs d’EHPAD du Nord avec des représentant.es du département. Fin septembre 2016, une dizaine de soignantes de l’EHPAD de Coudekerque-Branche pousse la porte de Force Ouvrière et menace de faire grève si la direction ne répond pas à leurs revendications. À suivre.
     
    Partout en France, les salariées des EHPAD se syndiquent pour renverser les rapports de force. Les journaux locaux relaient plus régulièrement les revendications des soignantes et les directions se voient obligées d’ouvrir le dialogue, au moins pour la forme. Mais rien n’est gagné. Après des mois de lutte, les salariées de la maison de retraite intercommunale de Semblançay-La Membrolle (composée de deux EHPAD) située près de Tours obtiennent une réunion réunissant des agents de l’ARS, du conseil départemental d’Indre-et-Loire, la directrice de l’EHPAD, le président du conseil d’administration des deux établissements et des représentants syndicaux CGT et SUD. Les salariées doivent s’estimer heureuses, elles ont obtenu un audit censé mesurer la gestion, les effectifs et l’organisation de l’établissement4. Mais cette démarche, une nouvelle fois comptable, peut-elle déboucher sur quelque chose ?
     


     
    Des alternatives au règne de l’actionnariat  
    Malgré son coût prohibitif, l’EPHAD apparaît comme la solution incontournable alors même qu’il est en voie de ne devenir accessible qu’aux familles aisées. Quand bien même on a les moyens, trouver une place en EHPAD n’est pas chose facile : il faut souvent attendre des mois, voire des années, pour que la liste d’attente se tarisse et que s’ouvrent les portes de l’institution. L’insuffisance des aides accordées par les régions et les départements est criante en comparaison de l’épuisement d’aidantes esseulées face à l’aggravation d’une démence, la survenue d’une maladie ou une perte d’autonomie. Leur isolement social les oblige à faire la navette entre l’hôpital et le domicile. La vieille meurt souvent sur le chemin5.
     
    Dans ce contexte, la place réservée à d’autres modèles d’accompagnement s’avère réduite. Et pourtant, il existe des alternatives : dans le Nord, l’association de développement gérontologique du valenciennois a ouvert une maison de retraite communautaire composée de petites unités de vie de 17 à 35 studios. À Montreuil, c’est la « maison des Babayagas », une « anti-maison de retraite » autogérée, citoyenne, solidaire, écologique et féministe qui a ouvert ses portes en 20136. Ici, pas de loyers exorbitants : « Les Babayagas sont locataires de l’Office des HLM de Montreuil, qui réalise la construction pour des loyers modulables de 250 à 700 euros en fonction de leurs ressources »7. Quand on sait que neuf vieux.vieilles sur dix ne vivent pas en EHPAD, voilà une initiative qui mérite de se développer.
     
    Nouvelles solidarités
    Pour conclure ce papier, je voudrais dire à quel point j’aime mon métier. Comme la plupart de mes collègues, j’ai choisi de travailler auprès des personnes âgées. Après avoir travaillé une année à domicile, j’ai pensé que travailler dans un environnement adapté, tout en étant mieux formée, me permettrait d’être une meilleure soignante. Je n’ai pas trouvé, en EHPAD, le cadre sécurisant que j’y attendais. Entre le maintien à domicile – où le soin est reclus dans la sphère privée et domestique des familles – et l’EHPAD – où le soin est privatisé pour rendre productive la vieillesse improductive – il faut créer de nouveaux lieux de vie. En attendant, je salue le courage et la détermination de celles et ceux qui ont la force de rester et de se battre au quotidien sur le terrain pour défendre leurs conditions de travail. Celles-ci font la qualité de vie des résidentes en EHPAD.
     
    AL

    Et comme plus d’info ne tue pas forcément l’info, vous pouvez continuez à vous documenter en allant voir l’article paru dans Bastamag le 7 octobre 2016 : Dans les maisons de retraite, manque de moyens et conditions de travail dégradées rendent la situation « explosive » http://www.bastamag.net/Dans-les-maisons-de-retraite-manque-de-moyens-et-conditions-de-travail
     
    1. Avec plus de trois quarts des résidents qui sont des résidentes et plus de 90 % des soignants qui sont des soignantes, je choisis de féminiser ces termes.
    2. Les prénoms ont été changés.
    3. Pour ne citer que les trois plus gros EHPAD français côtés en bourse, le groupe Korian occupe la tête du classement avec 23900 lits et 288 établissements. Suivent Orpéa (19275 lits, 222 établissements) et DomusVi (15043 lits, 187 établissements).
    4. « La Membrolle et Semblançay : pas de réponses concrètes pour les salariés des EPHAD », La Rotative, 02 septembre 2016.
    5. « La fin de vie des personnes âgées », Observatoire National de la Fin de Vie, 2013.
    6. « La maison des Babayagas, l’antimaison de retraite à Montreuil », Juliette Harau, Le Monde, 22 février 2016.
    7. « La maison des Babayagas, un projet pour vieilles qui décoiffe… », Danielle Michel-Chich, Mediapart, 27 novembre 2012.

    #Lille #presse #La_Brique #luttes_sociales #EPHAD #maltraitance #Babayagas #maison_de_retraite #ARS #vieux

  • EHPAD de La Membrolle : « Il n’est question que de chiffres, jamais d’humain »

    https://larotative.info/ehpad-de-la-membrolle-il-n-est-1822.html

    https://larotative.info/home/chroot_ml/ml-tours/ml-tours/public_html/local/cache-vignettes/L700xH525/arton1822-95afd-bc002.jpg?1473273249

    Les salariées des EHPAD de La Membrolle et Semblançay, dans le nord de l’agglomération de Tours, sont en lutte depuis la fin du mois de mai. Le point de départ, ça a été le traitement des contractuelles. Depuis, les aides soignantes et ASH ne cessent de dénoncer des conditions de travail incompatibles avec la qualité des soins et la dignité des résidents. Une situation qu’on observe dans de nombreux autres établissements du département.

    La direction prétend vouloir faire de la qualité, mais ce n’est pas possible avec un personnel non-qualifié et en nombre insuffisant. En négociation, la direction se montre très méprisante. Il n’est question que de chiffres, jamais d’humain : les résidents sont un « prix de journée », nous sommes un « ratio ». Cela génère de la souffrance parmi les salariées, ce qui peut se traduire par de nouveaux arrêts de travail, et nous entraîne dans un cercle vicieux.

    On a des conditions de travail extrêmement dégradées, alors que nous intervenons auprès d’une population très âgée. Aujourd’hui, les gens arrivent très tard en maison de retraite, souvent avec des pathologies multiples, ce qui induit une grosse dépendance.

    Récemment, en raison de nombreux arrêts, nous n’avons pas été en mesure de donner des douches à certains résidents pendant toute la semaine. Et apparemment, cela n’effraie personne. Alors que ça pose un vrai problème de dignité de la personne. Heureusement, beaucoup de familles de résidents nous soutiennent : elles voient bien que nous souffrons… Souvent, faute de personnels, le ménage ne peut pas être fait, les toilettes des résidents sont réalisées à la va-vite. Pourtant, on nous en demande toujours plus. Certaines salariées se mettent à pleurer quand elles apprennent qu’une collègue est en arrêt. Tout le monde vient travailler à reculons. Même si c’est un métier qu’on a choisi, il n’y a plus d’engouement.

    #soins #vieillesse #care #grève #rezo

  • Voix d’Exils | Il échappe à Daesh mais pas au SEM
    http://asile.ch/2016/08/22/voix-dexils-echappe-a-daesh-sem

    Témoignage saisissant de Saïd, un jeune Erythréen qui raconte son périple jusqu’en Suisse. Emprisonné dans son pays pour avoir déserté l’armée, il s’enfuit et gagne la Libye. Traité comme du bétail par les passeurs qui lui promettent la traversée de la Méditerranée, il croise le chemin des troupes de Daech. Il leur échappera de justesse […]

  • La lutte et la grève se poursuivent dans les EHPAD de La Membrolle et Semblançay
    http://larotative.info/la-lutte-et-de-greve-se-1798.html

    Suivi de la mobilisation des EHPAD de La Membrolle et Semblançay, en grève pour de meilleures conditions de travail. Suite à une nouvelle réunion de négociation, les personnels grévistes souhaitent amplifier leur mouvement et l’ont reconduit jusqu’au 21 septembre inclus. - Infos locales / Santé, (...) — Infos locales, Santé, Travail - Syndicalisme, Indre-et-Loire

  • RTS | Un tiers des interprètes qui aident les migrants n’ont pas de formation
    http://asile.ch/2016/05/09/rts-un-tiers-des-interpretes-qui-aident-les-migrants-nont-pas-de-formation

    Avec l’arrivée des migrants en Suisse, le nombre d’heures d’interprétariat est en forte hausse et il a parfois fallu recruter des personnes dans l’urgence. Environ 30% des interprètes communautaires sont ainsi sans formation.

    • Asile: les #superpouvoirs des interprètes

      Les interprètes jouent un rôle déterminant dans la communication lors des auditions d’asile. La restitution des propos du demandeur d’asile comme celles des questions de l’auditeur repose sur eux. Une mauvaise traduction peut avoir des effets dramatiques sur le destin d’une personne ou d’une famille.

      Encore aujourd’hui, les erreurs de traduction (dates, calendriers, temps de conjugaison) sont courantes et il n’est pas rare que des tensions entre le requérant d’asile et l’interprète infectent le cours d’une audition qui continue alors qu’elle devrait être interrompue séance tenante.

      Plusieurs affaires, actuellement en cours de réexamen auprès des autorités d’asile, mettent en évidence des besoins de vérifications sur les antécédents et les liens politiques des interprètes, sur leurs compétences linguistiques, sur leur sensibilisation notamment en ce qui concerne les violences sexuelles.

      La nouvelle procédure d’asile accélérée vient d’entrer en vigueur le 1er mars 2019. Sans efforts de formation, sensibilisation et encadrement supplémentaires, les bavures iront en augmentation.

      AFFAIRES EN COURS ET TÉMOIGNAGES

      Les témoignages récoltés récemment auprès de juristes, avocats et requérants d’asile sont effarants. Il y a régulièrement des problèmes entre des requérants parlant le farsi (Iran) assistés d’interprètes parlant le dari (Afghanistan) et vice-versa. Un requérant yézidi n’a pas osé parler devant un interprète kurde musulman. Un requérant parlant le bilen un autre parlant le tigrinya se retrouvent flanqués d’un interprète parlant l’arabe. Un requérant iranien affirme qu’il comprenait assez de français pour s’apercevoir que l’interprète était très imprécis. Il devait systématiquement le corriger. Une femme kurde n’a pas osé parlé des violences subies devant l’interprète masculin.

      Trois affaires sont actuellement examinées par le SEM, le TAF et le Comité des Nations Unies contre la torture. L’une implique une famille kurde irakienne, l’autre un requérant afghan, mineur au moment des auditions, le troisième un requérant iranien. Les représentants juridiques dénoncent des interprètes inadéquats, incompétents ou qui n’ont pas respecté les codes de déontologie, notamment le devoir de neutralité. Ils critiquent aussi la mauvaise foi du SEM qui refuse de reconnaître les problèmes tout en profitant de relever des contradictions pour justifier une décision de renvoi.

      Pratiquement tous les juristes interrogés ont rencontré des requérants victimes de mauvaises traductions. Marisa Pardo, juriste auprès des requérants d’asile à Genève (ELISA-ASILE) a vu passer plusieurs cas où la traduction n’était de loin pas idéale.

      “Je me souviens notamment d’une Érythréenne à qui la traductrice s’est permise de lui dire de ne pas parler du sujet des excisions (MGF), car cela est “personnel”.

      Jeanne Carruzzo, juriste au Centre de Contact Suisse Immigrés décrit un cas dans lequel l’interprète a fait pression sur le requérant mineur pour qu’il signe le procès-verbal de l’audition malgré les difficultés et les tensions entre le requérant et le traducteur.

      “Il y a aussi des apartés entre les interprètes et le requérant que le fonctionnaire ne peut pas remarquer….Et il arrive souvent que les interprètes s’adressent aux requérants d’asile durant les pauses, ce qui est formellement interdit.”

      LES ENJEUX D’UNE MAUVAISE TRADUCTION

      Généralement le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM) justifie ses décisions négatives d’asile sur des contradictions (entre la première et la deuxième audition), des propos trop peu étayés, peu vraisemblables ou stéréotypés sans accorder suffisamment d’importance aux problèmes de traductions, même lorsqu’ils sont relevés dans les procès-verbaux.

      Voici un exemple de phrases types insérées dans les décisions négatives.

      Or, le Tribunal administratif fédéral (TAF) est clair à ce sujet. Dans une décision toute récente (1), il précise que le SEM n’est pas en droit de tenir compte, dans sa décision d’asile, des propos déclarés lors de la première audition lorsque des problèmes de compréhension ont eu lieu. Voici quelques extraits de la décision.

      Cette décision du TAF et les affaires en cours de réexamen montrent que le SEM devrait revoir sa pratique. Au sein de la Conférence romande des collaborateurs de permanences pour requérants d’asile (COPERA) (2), les juristes sont souvent confrontés à ce problème que les autorités d’asile minimisent ou rejettent. Lors d’une réunion récente, un juriste très expérimenté et un peu désabusé m’a confié :

      “Lorsque le SEM a pris une décision négative et que des problèmes de traduction ont eu lieu, on a toutes les peines du monde à retourner la situation. La personne concernée est renvoyée sans considérations des dangers pour sa vie et son intégrité alors qu’elle aurait mérité l’asile. C’est dramatique.”

      PLUS DE FORMATIONS POUR LES INTERPRÈTES ET LE STAFF

      Les besoins du SEM en interprètes qualifiés, capables d’intervenir au pied levé dans différents centres, est constant et la liste des besoins est mise à jour régulièrement. D’après le SEM, la procédure actuelle de recrutement des interprètes est satisfaisante et permet de distinguer le bon du mauvais grain.

      Questionné sur la raison pour laquelle il ne délivre pas de formation spécifique pour ses interprètes et questionné sur les précautions prises pour garantir leur neutralité, il s’explique ainsi :

      “Lors de l’engagement d’interprètes, le SEM a mis en place une procédure en plusieurs étapes. Tout d’abord, le dossier de candidature est vérifié, en particulier en ce qui concerne les informations biographiques. Ne sont pas prises en considération les candidatures de personnes qui ont été ou sont encore actives politiquement dans leur pays d’origine ou dans la diaspora. Si l’examen du dossier est jugé positif, un entretien est organisé, suivi d’un test d’interprétation. Au cours de l’entretien, les caractéristiques personnelles des candidats et leur aptitude à l’interprétation lors des auditions d’asile sont examinées plus en détail. Des contrôles réguliers des prestations des interprètes sont effectués. Le SEM recrute des personnes dont les compétences dans ce domaine sont testées et validées. Par ailleurs, l’unité compétente encadre chaque interprète de manière personnalisée. Chaque participant à l’audition, donc y compris l’interprète, peut demander à faire une pause en fonction de ses besoins, afin de garantir la qualité de l’audition.”

      Il précise que les vérifications sur les réseaux sociaux sont rares mais possibles au cas par cas. En général, il exige des interprètes qu’ils adoptent une “position neutre” et fassent preuve de réserve et de discrétion (3).

      Il va de soi que les responsabilités du SEM vont bien au-delà du recrutement de personnes qualifiées. Les fonctionnaires doivent aussi faire le bon “match-making”, savoir quand il faut suspendre des auditions qui tournent au vinaigre, savoir encadrer l’interprète et reconnaître celui ou celle qui incite volontairement ou involontairement au mutisme. C’est pourquoi des formations continues régulières données par les professionnels de l’interprétariat communautaire doivent rapidement être mises en place pour les employés. C’est ce que proposent des experts qui parlent d’une même voix.

      Michael Müller, Secrétaire-Général d’INTERPRET, organisation faîtière réunissant tous les acteurs de l’interprétariat communautaire et de la médiation interculturelle, estime que les interprètes travaillant pour le compte du SEM devraient suivre une formation de base et une formation continue adaptée aux exigences particulièrement importantes de leur travail.

      Isabelle Fierro-Mühlemann, Responsable du secteur interprétariat de l’association Appartenances est du même avis. Elle estime que le système de qualification des interprètes communautaires mis en place en Suisse pourrait sans nul doute profiter au SEM. Elle espère un rapprochement entre le SEM et INTERPRET.

      “Il faut aussi donner les bons outils aux interprètes. Notre expérience dans les domaines médico-sociaux et scolaires montre que l’acte d’interpréter dans des entretiens n’est jamais banal et requière des compétences spécifiques. La mise en place de modules de formations appropriés se sont avérés indispensables car les enjeux sont souvent immenses et concernent la vie et l’intégrité physique de personnes parfois vulnérabilisées par la situation de migration. D’ailleurs, les professionnels menant les entretiens – ici les fonctionnaires du SEM – peuvent aussi bénéficier d’une formation de sensibilisation.”

      L’ENREGISTREMENT AUDIO DES AUDITIONS, SEULE GARANTIE DE QUALITÉ

      Contrairement à ce qu’affirme le SEM (4), il est impossible de vérifier l’exactitude des traductions faites durant les auditions et il est faux d’affirmer que la relecture des procès-verbaux dans les deux langues est une garantie de qualité.

      Ni le représentant juridique, ni le fonctionnaire du SEM ne sont en mesure de détecter les mots en plus, les détails qui manquent ou les précisions intentionnellement éradiquées. Les spécialistes de l’asile sont unanimes : le seul moyen de le faire c’est en enregistrant les auditions d’asile. La Loi sur l’asile ne le prévoit (5) pas encore mais les moyens technologiques ne manquent pas. C’est une piste sérieuse à envisager.

      Par ailleurs, des vérifications systématiques sur tous les réseaux sociaux sont nécessaires. Le sujet est sensible mais beaucoup d’interprètes sont d’anciens requérants d’asile. Ils ont gardé des liens avec des amis et de la famille encore au pays d’origine. Beaucoup sont aussi actifs dans des associations en Suisse. Ils et elles ont fui leur pays d’origine, persécutés pour leur appartenance ethnique, religieuse ou politique etc. Dix, quinze, vingt ans plus tard, les choses ont changé. Ceux qui maintenant fuient le pays sont des opposants politiques et leurs actions et agissements portent peut-être préjudice aux amis, familles ou connaissances de certains interprètes.

      Difficile dans ces conditions d’être neutre même avec toute la volonté du monde. On trouve beaucoup d’informations sur les réseaux sociaux. Facebook en particulier est une mine d’or que le SEM devrait mieux exploiter. Il découvrirait des choses intéressantes.

      L’interprète partial pourri le système de protection de l’asile : il peut à la fois couler des “opposants” dont la demande de protection est fondée comme il peut favoriser des “amis” qui n’ont pas de motifs d’asile.

      RENFORCER LES RÈGLES DE DÉONTOLOGIE

      Le Secrétariat d’Etat aux migration (SEM) doit renforcer son code de déontologie destiné aux interprètes. Il pourrait prendre exemple sur la nouvelle “Charte de l’interprétariat” de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) publiée en novembre 2018.

      Cette charte est claire et précise en comparaison des consignes du SEM (6) qui se concentrent sur l’efficacité, la réactivité et l’apparence des interprètes et ne donne pas assez de force à d’autres règles comme celles qui concernent l’interdiction de discuter avec le demandeur en aparté hors de la présence du fonctionnaire, l’interdiction d’entretenir des liens directs ou indirects avec les autorités d’un Etat d’origine de la demande d’asile (gouvernement, police, justice, services de renseignements, haute administration, ambassades), l’interdiction d’entretenir des liens directs ou indirects avec les demandeurs d’asile ou les personnes protégées pour lesquels ils sont appelés à traduire, ou encore avec des fonctionnaires du SEM.

      CONSEILS AUX REPRÉSENTANTS JURIDIQUES

      Le 1er mars 2019, la nouvelle Loi sur l’asile qui prévoit une procédure d’asile accélérée est entrée en vigueur. En contrepartie du raccourcissement des délais de recours, tous les requérants d’asile bénéficient d’une représentation juridique gratuite dès leur premier jour en Suisse. En Suisse romande, Suisse centrale et au Tessin, c’est Caritas Suisse qui endosse cette tâche. Depuis, toutes les étapes de la procédure ont lieu dans les centres fédéraux pour requérants d’asile. Les requérants d’asile ne sont transférés dans les cantons que dans le cadre des procédures étendues. Dans les centres, les requérants sont assistés d’un représentant légal et d’un conseiller qui informent les requérantes et requérants sur leurs droits et leurs obligations et les représentent. Avec la procédure accélérée, il est primordial que les conseillers et juristes redoublent de vigilance et informent les requérants de leur droit d’interrompre une audition et bien sûr les soutenir s’ils en font effectivement la demande.

      “Si vous ne comprenez pas bien l’interprète en milieu d’audition, osez demander son interruption quand bien même vous avez affirmé le comprendre en début d’audition”.

      Telle devrait être la consigne car c’est au début de l’audition que le requérant doit confirmer sa compréhension de l’interprète. Il donne en général son feu vert et l’interprétation se déroule correctement. Mais la compréhension peut s’avérer beaucoup plus ardue en milieu et fin d’audition surtout lorsque les questions sur les motifs d’asile sont abordées. Dans ce cas, le requérant doit savoir qu’il est en droit de demander une interruption d’audition et le représentant juridique devrait l’appuyer dans sa demande et ce même lorsque la situation n’est pas clair. Le doute doit profiter au requérant, non à l’interprète.

      Enfin, les cas Dublin méritent une vigilance accrue de la part des conseillers et représentants juridiques. Avec la nouvelle procédure d’asile accélérée, entrée en vigueur le 1er mars 2019, ils ne bénéficient d’interprètes que par téléphone ce qui va inévitablement accroître les malentendus et mettre en péril leurs demandes de maintien en Suisse pour l’examen de leur demande d’asile.

      CONCLUSION

      Pour toutes ces raisons le Bureau du HCR pour la Suisse et le Liechtenstein, l’Organisation suisse d’aide aux réfugiés (OSAR), Amnesty International Suisse et Caritas Suisse doivent inviter le SEM à faire les améliorations qui s’imposent et à revenir systématiquement sur des décisions négatives lorsque des problèmes de traductions ont eu lieu. Le document rédigé par le HCR et intitulé Normes relatives à la procédure de détermination du statut de réfugié relevant du mandat du HCR, contient plusieurs chapitres sur ce sujet et le SEM devrait davantage s’en inspirer.

      Notes :

      Arrêt du TAF E-2274/2017 du 10.4.2019. Voir aussi l’arrêt E-1928/2014 du 24.7.2014.
      Notamment les juristes et spécialistes travaillant pour le Bureau suisse du HCR, Amnesty International Suisse, l’Organisation suisse d’aide aux réfugiés (OSAR), Centre social protestant (CSP), Caritas, Entraide protestante suisse (EPER), ELISA-ASILE, SAJE, CCSI, Vivre Ensemble, ODAE.
      Le SEM fournit deux documents aux interprètes : 1. Le Profil des interprètes et des traducteurs et 2. Rôle des interprètes dans la procédure d’asile qui présentent les règles de travail auxquelles les interprètes doivent se conformer.
      Dans un courriel du 17 avril 2019, le SEM déclare : “A la fin de l’audition, tous les procès-verbaux sont relus dans les deux langues, afin que les demandeurs d’asile, les collaborateurs qui ont mené l’audition, les procès-verbalistes et les représentants des organisations d’œuvres d’entraide puissent vérifier leur exactitude.”
      Pour l’instant, elle permet aux requérants d’être accompagnés d’une autre personne lors de l’audition sur les motifs d’asile. C’est une option utile surtout lorsque l’accompagnateur a une bonne compréhension de la langue d’origine et de la langue nationale parlée durant l’audition. Mais cela se fait rarement.
      Voir : Profil des interprètes et des traducteurs et Rôle des interprètes dans la procédure d’asile.

      https://blogs.letemps.ch/jasmine-caye/2019/05/16/asile-les-superpouvoirs-des-interpretes

    • L’#interprétariat dans le domaine de l’asile n’est pas une question mineure

      L’interprète acquiert un rôle clé dans la procédure d’asile afin d’assurer une contribution décisive à des procédures et des décisions correctes. Quel rôle joue-t-il actuellement et quel rôle prendra-t-il dans la restructuration du domaine de l’asile ?

      Une audition au centre de procédure d’asile à Zurich. Sont présents une spécialiste du Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM), un rédacteur du procès-verbal, une représentante juridique, un requérant d’asile d’Afghanistan et un interprète venant d’Iran. On y parle allemand et farsi. Pendant la présentation des motifs de la demande d’asile, l’audition est interrompue. Le requérant ne comprend pas très bien l’interprète car lui-même parle le dari et non le farsi. De plus, la représentation juridique déplore le manque de connaissances en allemand de l’interprète. La spécialiste du SEM partage l’opinion de la mandataire et explique qu’aucun interprète en dari n’a pu être trouvé pour l’audition. Elle affirme que le SEM a déduit que le farsi, une langue iranienne proche du dari, est suffisamment compréhensible pour des Afghan-e-s.

      On parle rarement du rôle clé de l’interprétariat dans le domaine de l’asile. Par contre, les interprètes s’expriment au quotidien. L’exemple ci-dessus illustre bien les deux principales exigences : la mise à disposition d’interprètes approprié-e-s et la qualité de leur travail. En effet, il s’agit d’une question majeure puisque les personnes en quête de protection sont placées dans l’obligation de comprendre et d’être comprises.

      Y a-t-il un manque d’interprètes ?

      Dans à peine deux ans, la modification de la révision de la loi sur l’asile sera mise en œuvre. Une nouvelle organisation du domaine de l’asile grâce aux procédures accélérées. Pour que la légalité puisse être garantie, les requérant-e-s d’asile disposeront à l’avenir d’un conseil et d’une représentation juridique indépendante des autorités et gratuite. L’interprétariat y trouve ainsi systématiquement un rôle nouveau, non seulement du côté des autorités, mais aussi du côté de la protection juridique.

      Par conséquent, il est évident que, avec l’introduction de la protection juridique, le besoin d’interprètes efficients va fortement s’accroître. Jusqu’ici, il n’y a eu aucune recherche sur la question de savoir si le recours à des interprètes pourra être suffisamment satisfait dans le futur système d’asile. Jusqu’à ce jour, il y avait besoin d’interprètes dans deux à trois étapes de la procédure par personne recourante. Dans la nouvelle procédure, en plus des étapes officielles, viendront s’ajouter à l’avenir des consultations et des autres apartés, avec la participation d’interprètes auprès des acteurs de la protection juridique.

      Il reste ainsi une grande incertitude pour un projet aussi important que celui-là. Il serait souhaitable que tous les acteurs – particulièrement aussi les autorités qui portent la responsabilité de ce projet – s’accordent pour trouver des solutions appropriées afin qu’on dispose de suffisamment d’interprètes formés.

      Qualité de l’interprétariat

      L’interprétariat professionnel suppose entre autres la capacité de distinguer quand il est nécessaire de traduire mot à mot et quand il faut recourir à une interprétation de ce qui est dit qui puisse correspondre à la structure culturelle et linguistique de la région d’origine de la personne requérante. Ainsi, par exemple, la personne requérante d’asile peut ne pas savoir ce qui figure dans la constitution de son pays mais peut parfaitement connaître les structures linguistiques et sociales de sa région, c’est pourquoi, pour elle, les concepts juridiques n’ont peut-être aucune signification. Il incombe aux interprètes d’être à même de leur expliquer ces concepts de telle façon qu’ils soient compris lors de l’audition.

      Les interprètes rapportent ainsi oralement ce qui est dit d’une langue à une autre et tiennent compte, ce faisant, de l’arrière-fond social et culturel des participant-e-s à l’entretien. L’interprétariat doit être simultanément complet, exact du point de vue du sens et le plus littéral possible. Les interprètes sont obligés non seulement de traduire la terminologie spécifique d’une procédure d’asile, mais aussi le parcours exact du chemin suivi dans l’exil, les descriptions régionales des lieux, les routes de l’exil et bien d’autres choses. Il faut identifier les contradictions qui peuvent apparaître en raison de problèmes linguistiques et on ne peut en aucun cas les imputer aux requérant-e-s d’asile.

      L’interprète acquiert ainsi un rôle clé dans la procédure d’asile afin d’assurer une contribution décisive à des procédures et des décisions correctes. C’est pourquoi il vaut la peine d’investir dans sa formation et de définir des standards de qualité bien précis. Pour ce faire, des systèmes de qualification tels que celui de l’association pour l’interprétariat communautaire et la médiation interculturelle peuvent assurer une contribution essentielle.

      L’interprétariat dans le domaine de l’asile n’est pas un détail accessoire, il est une des clés assurant une procédure d’asile honnête et par conséquent le succès pour la nouvelle organisation du domaine de l’asile.

      https://www.osar.ch/des-faits-plutot-que-des-mythes/articles-2017/new-page-1.html

  • La carte des centres fédéraux est désormais connue
    http://asile.ch/2016/04/11/la-carte-des-centres-federaux-desormais-connue

    « Toutes les personnes hébergées dans un centre de départ ne quitteront pas forcément la Suisse », explique Céline Kohlprath, porte-parole du SEM, suite aux protestations de la commune de Vallorbe, qui ne veut pas voir son centre d’enregistrement transformé en centre de départ. Toute la question est là. Qu’adviendra-t-il des personnes qui ne quitteront pas la […]

  • Intégration | Publication : le SEM se tire une balle dans le pied
    http://asile.ch/2016/04/11/31145

    UN COUAC DE COMMUNICATION Le secteur Intégration du SEM a publié cet été un petit fascicule à l’intention de celles et ceux qui se voient reconnaître un besoin de protection par la Suisse. Il est également distribué aux employeurs, services sociaux et administratifs. Le document explique les droits et obligations découlant des trois statuts liés […]

  • #Semons_La_Biodiversité | Projet de #loi_biodiversité
    http://www.semonslabiodiversite.com/projet-de-loi-biodiversite

    MIJ le 05-01-2016
    AGISSEZ MAINTENANT : examen du texte au #Sénat

    Vous pouvez

    soutenir les amendements prioritaires et complémentaires sur les brevets du collectif qui sont partagés sur le site Parlements et Citoyens : amendement 1 et amendement complémentaire 2. Les deux sont nécessaires !
    télécharger l’ensemble de nos propositions d’amendements en cliquant ICI. N’hésitez pas à les relayer auprès de vos sénateurs avant le 14 janvier, date limite pour le dépôt des amendements.

    Le collectif s’est mobilisé et a proposé à l’ensemble des sénateurs des amendements en vue de l’examen du texte en séance plénière qui débutera le 19 janvier.

    Il est aujourd’hui nécessaire de protéger la biodiversité menacée par

    le brevetage des traits natifs et les nouveaux OGM,
    la généralisation des cultures tolérantes aux herbicides
    par les néonicotinoïdes.

    Il s’agit également dans ce texte en construction de

    demander une application juste et équitable des principes de la Convention sur la Diversité Biologique
    demander une reconnaissance des droits des agriculteurs sur leurs ressources génétiques
    refuser la marchandisation du foncier agricole

    Bilan de la première étape d’examen du texte au Sénat : les commissions

    En juin 2016, nous avons interpellé les sénateurs de la commission Développement Durable et de la commission des Affaires économiques. Les amendements du collectif ont été bien relayés par différents sénateurs et permis que les sujets que nous soutenons soient discutés. Ainsi, des propositions pour limiter les brevets sur les traits natifs émergent et demanderont une discussion en séance plénière.

    Notre mobilisation doit rester constante afin d’éviter que les choix faits sur le brevetage du vivant aboutissent à une solution insuffisante pour effectivement éviter la privatisation du vivant et protéger agriculteurs (et jardinier) des brevets sur le vivant. Dans un document d’analyse et de propositions publié en Août, la Confédération Paysanne, membre de notre collectif, détaille les enjeux en question. La question des brevets a également des implications au niveau européen, le texte a été partagé avec nos partenaires à cette échelle (A télécharger ICI). Les amendements complets du collectif seront bientôt mis en ligne en vue de cette prochaine étape.

    Pour mémoire, lien vers les amendements de juin 2016, du collectif portant des propositions concrètes pour interdire les brevets sur les traits natifs, un soutien aux propositions concernant l’interdiction des cultures de colza et tournesols rendus tolérant aux herbicides et également sur l’interdiction des néonicotinoïdes introduits par l’Assemblée Nationale et un amendement « compensation » sur le foncier : disponibles en cliquant ICI.

    Bilan de la première lecture du texte à l’Assemblé Nationale ( 03-2015 ).

    Les députés ont discuté en mars le projet de loi relatif à la biodiversité en première lecture.

    Ce texte général couvre différents aspects du droit de l’environnement. Il soulève également des questions de société cruciales pour notre souveraineté et sécurité alimentaire à travers les enjeux :

    de menaces de brevetage du vivant,
    de blocage de l’innovation,
    et de respect du partage des avantages liés à l’utilisation des ressources génétiques, en particulier, agricoles.

    C’est pour ces raisons que le Collectif Semons la Biodiversité soutient et reprend pleinement les amendements issus de l’un de ses membres ainsi que ceux de France Liberté.

    Grâce à l’ensemble des membres du collectif et vos soutiens, nous proposions d’amendements ont été bien relayées. ( Cliquez ICI pour télécharger les amendements.)

    Notre mobilisation dans cette première étape de l’examen parlementaire de la loi biodiversité a été fructueuse. Les amendements repris et très débattus sur l’interdiction des brevets sur les traits natifs et ceux sur les VRTH permettent de mettre en lumière des sujets primordiaux pour notre collectif.

    Restons attentifs et continuons cette mobilisation pour porter à présent ces enjeux aux Sénateurs qui sont en train d’étudier le texte.

    Les débats à l’Assemblée Nationale ont permis d’aborder plusieurs sujets qui nous intéressent et qui recoupent les amendements proposés par le Collectif.

    Ainsi, l’examen parlementaire de la loi biodiversité a coïncidé avec le dépôt d’un recours au conseil d’état visant à obtenir un moratoire sur les ventes de semences et la culture de VRTH (Variétés Rendues Tolérantes aux Herbicides), porté notamment par certains membres du collectif Semons la Biodiversité (1) . Une proposition d’amendement visant le même objectif a été présenté par la rapporteure (2) à l’Assemblée Nationale. Le Ministère de l’environnement a saisi l’ANSES (3) à ce sujet et a demandé aux députés d’attendre la réponse et donc de repousser à la deuxième lecture l’étude de cet amendement. Il s’agira donc d’être attentif à l’évolution de ce dossier pour alimenter les débats parlementaires à venir dans le cadre de la loi biodiversité.

    Nos amendements ( n°2, 3 et 7, voir lien ci-dessus) visant l‘interdiction des brevets sur les traits natifs ont été repris par plusieurs députés socialistes, EELV et Front de gauche. Le gouvernement a botté en touche en répondant que cette question devait se gérer au niveau européen. La mobilisation sur ce sujet reste donc primordiale à l’approche de la première lecture au Sénat prévue en juillet. En effet, il est tout à fait possible pour une loi nationale d’aller au-delà de la réglementation européenne pour impulser le changement. Cela a été le cas avec un précédent : « l’exception du sélectionneur » c’est-à-dire la possibilité pour un sélectionneur d’utiliser une ressource brevetée sans en demander l’autorisation au détenteur du brevet a d’abord été introduite dans les lois nationales (en France et en Allemagne) avant d’être reprise dans la réglementation du Brevet Unitaire Européen. Il est donc possible de faire évoluer la position du ministère de l’Agriculture dans notre sens.

    Les questions de la gestion des ressources génétiques agricoles et plus largement de la gestion dynamique in-situ à la ferme (que nous abordions dans nos amendements n°1,5,9 et 10) sont renvoyées aux décrets d’application de la loi COV (4) de 2011. Si un débat parlementaire aurait été souhaitable, il est important de noter que le ministère semble ouvert dans les discussions en cours sur ces décrets.

    Pour info Article paru dans Campagnes Solidaires d’Avril 2015 : » Une loi pour offrir la biodiversité aux marchés financiers » A TÉLÉCHARGER.

    1 pour détails : http://www.semencespaysannes.org/index.php?rubrique_id=115&actualite_id=241
    2 Lien vers ledit amendement : http://ww.wassemblee-nationale.fr/14/amendements/2064/AN/492.asp
    3 Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail
    4 Certificat d’Obtention Végétale

    Le calendrier annoncé de la poursuite de l’examen parlementaire :
    – première lecture au Sénat en juillet
    – seconde lecture (Assemblée Nationale et Sénat) à la session d’automne

    En savoir plus

    – Le dossier législatif complet (Assemblée nationale) : cliquez ICI .

    – Le dossier législatif complet sur le site du Sénat : cliquez ICI

    – Site ministère de l’environnement : Cliquez ICI .

    – Lire le texte d’introduction des amendements : à téléchargez ICI.

    Le titre 4 du projet de loi met en place le système d’ « Accès aux ressources génétiques et aux connaissances traditionnelles associées, et partage juste et équitable des avantages découlant de leur utilisation » (APA, pour Accès et Partage des Avantages).

    Son objet est donc la mise en œuvre du protocole de Nagoya entré en vigueur le 12 octobre 2014 et signé par la France en 2011 dans le cadre de la CDB (Convention sur la Diversité Biologique). Afin de remplir pleinement les objectifs qui lui sont donnés, le projet de loi Biodiversité ne pas doit non plus omettre l’application d’un texte international spécifique à la biodiversité cultivée : le Traité International sur les Ressources Phytogénétiques pour l’Alimentation et l’Agriculture (TIRPAA) que les parlementaires français ont approuvés le 21 février 2005 !

    Les semences et les autres RG (ressources génétiques) utilisées par les paysans (animaux, micro-organismes…) sont le « patrimoine commun des communautés au service de l’humanité ». Les brevets et autres formes de DPI (droit de propriété industrielle) sur le vivant privatisent ce patrimoine commun et privent ainsi les communautés de leurs droits d’usage. Nous sommes en conséquence opposés aux DPI sur le vivant et au partage des avantages qui sont issus de ces DPI, partage qui ne vise qu’à les faire accepter.

    Par contre, le partage des avantages issus de la commercialisation de RG (ressources génétiques) ou de produits qui en sont issus, lorsque ces derniers ne sont pas accaparés par un DPI, est nécessaire. Les entreprises semencières se sont enrichies en utilisant puis en interdisant la commercialisation des ressources génétiques sélectionnées et conservées par les paysans pour développer leurs nouveaux produits (« les semences améliorées). Elles sont redevables d’une immense dette vis à vis des communautés.

    La souveraineté des communautés sur leurs RG et leurs connaissances associées apparaît comme une nécessité comme celle des États en opposition au pillage organisé par la notion de « patrimoine commun de l’humanité ». Cette notion permet en pratique à tout un chacun d’utiliser les ressources génétiques et les savoirs associés entretenues par les communautés en estimant qu’elles sont « communes » sans en reconnaître l’existence et surtout l’apport. L’obligation de consentement préalable, avant l’utilisation d’une RG, est également un outil nécessaire et utile pour lutter contre la biopiraterie.

    La reconnaissance des « connaissances, innovations et pratiques des communautés » paysannes développées aujourd’hui sur tout le territoire français, métropolitain tout autant qu’ultra-marin, est essentielle pour freiner la confiscation par les DPI des bases de l’agroécologie paysanne : sélections et productions paysannes de semences, d’animaux ou de micro-organismes composants les préparations naturelles destinées aux soins des plantes et des animaux ou aux productions fermières (fromagers, pains, vins et autres produits fermentés…).

    #citoyenneté #écologie #semences #paysannerie #agroécologie

  • Migration Scholars | Statistiques sur l’asile du SEM trompeuses
    http://asile.ch/2015/12/24/migration-scholars-statistiques-sur-lasile-du-sem-trompeuses

    Depuis qu’en octobre 2015,près d’un tiers de toutes les nouvelles demandes d’asile ont été déposées par des ressortissant-e-s afghan-e-s, la rumeur circule à travers les médias que ceux-ci n’auraient pas ou que peu besoin de protection (20 minutes / 24heures / Tribune de Genève : « seulement 11% des requérants afghans ont obtenu le droit d’asile »). […]

  • Au Danemark, une loi pour autoriser la confiscation des bijoux des réfugiés | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/111683/danemark-confiscation-bijoux-refugies


    … et puis on passera aux dents en or et aux cheveux…

    Le 10 décembre, le gouvernement danois a introduit une proposition de loi autorisant la confiscation de l’argent liquide et des bijoux transportés par les réfugiés arrivant dans le pays. Selon le Washington Post, la loi devrait être bientôt votée au parlement.

    Dans un e-mail au quotidien américain, le ministre de l’Intégration danois explique que la loi donnera aux autorités « le pouvoir de fouiller les vêtements et les bagages des demandeurs d’asile –et des autres migrants qui n’ont pas de permis pour s’installer au Danemark– dans l’objectif de trouver des biens qui permettraient de couvrir leurs frais. »

  • La majorité sont des réfugiés : on vous l’avait bien dit !

    71% des demandes d’asile traitées par la Suisse ont abouti à une protection. Le tableau publié en mars par l’agence Eurostat a fait grand bruit depuis que la NZZ a relayé ce chiffre choc, mi-mai. Il étonne forcément le grand public dans la mesure où les statistiques du Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM) proposent une lecture très différente des chiffres, et en particulier un taux de décisions positives de 25%.
    Mais il conforte celles et ceux qui ont eu entre les mains notre brochure Il y a ce qu’on dit sur les réfugiés. Et il y a la réalité, défendant depuis 2012 le raisonnement suivi aujourd’hui par Eurostat.

    http://www.asile.ch/vivre-ensemble/2015/07/09/la-majorite-sont-des-refugies-on-vous-lavait-bien-dit
    #statistiques #chiffres #Suisse #réfugiés #asile #migration #taux_de_protection

    Et petit calcul qu’on a fait, comme cela, par curiosité, mais que nous avons bien fait de faire...

    Chacun a pu interpréter ce chiffre à sa sauce. L’UDC s’est évidemment attaqué à un trop grand « laxisme » de la Suisse, aux « faux réfugiés » et à la Conseillère fédérale Simonetta Sommaruga. Et de prétendre que sous #Christoph_Blocher, les choses ne se passaient pas ainsi. Ils comptent évidemment sur le fait que personne n’ira compulser les archives statistiques du SEM. Eh bien Vivre Ensemble l’a fait. Et si l’on applique ce raisonnement aux années 2004 à 20074, on arrive à une hausse fulgurante du taux de reconnaissance du besoin de protection sous le règne du leader de l’UDC. De 22,4 % à son arrivée en 2004, le taux est passé à 38,5 % en 2005, 43 % en 2006 et 60,9 % en 2007. En étant un peu bêtes et méchants, nous pourrions faire des projections irréalistes comme savent si bien le faire les communiquants UDC, et nous arriverions à des taux de protection vraiment très « attractifs ».

    #besoin_de_protection
    cc @reka @simplicissimus @fil

  • CSP | Prise de position sur la restructuration de l’asile (débats parlementaires)

    En résumé

    L’excessive longueur de certaines procédures d’asile est due à différents facteurs tels que le manque d’effectifs du SEM, sa politique visant à laisser de côté le traitement de certaines demandes pouvant aboutir à l’octroi d’une protection, ou encore les obstacles financiers et politiques en matière d’exécution des renvois (non-effectivité des accords de réadmission). La présente restructuration, qui ne fait pas de ces points le cœur du sujet, n’est pas le meilleur moyen d’atteindre les objectifs annoncés.

    Sur le fond, l’accélération des procédures d’asile doit tenir compte de la vulnérabilité particulière des réfugiés présumés*. Dans le domaine du droit d’asile, les dossiers sont complexes et s’accommodent mal du carcan d’une cadence. Le Ministre de l’intérieur français Bernard Cazeneuve dit d’une révision du droit d’asile français, qui vise à ramener les procédures à une durée de 9 mois, qu’elle est « ambitieuse ». En Suisse nous voulons réduire à 100 jours, soit à peine plus de 3 mois, la procédure ordinaire qui par défaut sera « accélérée ».

    Le rythme espéré sera difficile à tenir en premier lieu pour les autorités. Mais si des erreurs sont commises à cause de l’accélération ou que le temps passé dans un centre fédéral se prolonge, ce sont les réfugiés présumés qui en subiront les conséquences. De même, si le SEM annonce que les délais devront être « impératifs », il n’y a en réalité que les délais de recours, qui sont au bénéfice des réfugiés présumés et que l’on prévoit de raccourcir, qui seront juridiquement contraignants. Il convient donc de mettre en place des garde-fous pour éviter que les réfugiés présumés portent le poids de l’accélération, et notre prise de position formule des propositions dans ce sens.

    Enfin la mise en place d’une protection juridique, même en admettant que celle-ci puisse jouir de conditions garantissant son indépendance (moyens et délais de recours suffisants) ne suffit pas à pallier aux problèmes qui se posent du fait de l’accélération et de la concentration des réfugiés présumés dans de grands centres fédéraux.

    * Dans la mesure où les « demandeurs d’asile » finissent régulièrement par être reconnus comme des réfugiés (comme le démontrent les statistiques), nous préférerons dans ce document les qualifier de « réfugiés présumés », afin que ne soit pas oublié le caractère légitime de leur demande de protection, jusqu’à preuve du contraire.

    http://www.asile.ch/vivre-ensemble/2015/02/18/csp-prise-de-position-sur-la-restructuration-de-lasile-debats-parlementaires-2
    #révision #Suisse #restructuration #asile #migration #réfugiés #centres_fédéraux #détention_administrative #rétention #aide_d'urgence #protection_juridique #accélération_des_procédures

  • La Coupe est pleine ! (4)
    http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=3025

    Au Brésil, le Movimento dos Trabalhadores Rurais Sem Terra - le Mouvement des sans-terre - lutte depuis 30 ans pour permettre aux paysans d’obtenir un lopin de terre à cultiver. Héritière du système colonial mis en place par les Portugais, l’agriculture brésilienne privilégie de grandes exploitations - les fazendas - destinées à produire massivement pour l’exportation.

    Reportage : Daniel Mermet, Antoine Chao et Giv Anquetil

  •       ao Nuno

    Não fugir. Suster o peso da hora
    Sem palavras minhas e sem os sonhos,
    Fáceis, e sem as otras falsidades.
    Numa espécie de morte mais terrivel
    Ser de mim todo despojado, ser
    Abandonado aos pés como um vestido.
    Sem pressa atravessar a asfixia.
    Não vergar. Suster o peso da hora
    Até soltar sua canção intacta.


                Cristovam Pavia

           em : 35 poemas, 1968, Lisboa.



    Ne pas fuir. Soutenir le poids de l’heure
    Sans des mots qui soient à moi et sans rêves
    Faciles et sans autres mensonges.
    Dans une autre sorte de mort plus terrible
    Être entièrement dépouillé de moi, être
    Abandonné aux pieds comme une robe.
    Sans se presser traverser l’asphyxie.
    Ne pas fléchir. Soutenir le poids de l’heure
    Jusqu’à détacher sa chanson intacte.


                trad. Anne Perrier

    [ce poème, en portugais et via A.P., fut décisif,
    un jour il y a jadis & naguère]

  • Ressemer sa récolte n’est finalement pas considéré comme une contrefaçon
    http://www.bastamag.net/L-exception-agricole-reconnue-dans

    « C’est un premier pas important vers la reconnaissance des droits et pratiques des paysans », se réjouit le Collectif Semons la biodiversité. Les députés ont finalement adopté les amendements excluant les semences de ferme de la loi renforçant la lutte contre la contrefaçon. Ressemer sa récolte ne sera finalement pas considéré comme un délit aussi grave qu’imprimer un faux billet ou fabriquer illégalement un médicament. « Il a fallu menacer le gouvernement par des grèves de la faim pour pouvoir être (...)

    #En_bref

    / Agriculture , #Main_basse_sur_les_semences, #Politique

    #Agriculture_

  • UN calls for mass #polio vaccination in #syria and neighboring countries
    http://english.al-akhbar.com/content/un-calls-mass-polio-vaccination-syria-and-neighboring-countries

    A Syrian refugee woman watches children playing as they wait close to the town of Semalka, in northeast Syria, for permission from the Kurdish Committees for the Protection of the Kurdish People (YPG), who control a crossing into neighboring Iraq, on October 21, 2013. (Photo: AFP - Mauricio Morales)

    More than 20 million children are to be vaccinated in Syria and neighboring countries against polio to prevent the spread of the crippling infectious disease following (...)

    #Top_News