city:sivens

  • Rémi Fraisse : à #sivens, un hommage au couteau
    https://nantes.indymedia.org/articles/36001

    Alors que le projet de barrage a récemment été déclaré illégal par la justice, des agriculteurs pro-barrage menés par une élue locale ont pourtant agressé les personnes venues rendre rendre hommage à Rémi Fraisse.

    #Ecologie #Répression #Resistances #testet #Ecologie,Répression,Resistances

    • Un hommage à #Rémi_Fraisse perturbé par les pro-barrages : insultes et coups de couteau.
      Publié le octobre 23, 2016
      On reproduit le récit ci-dessous tel que reçu et on le commente dans la foulée.

      « Aujourd’hui a eu lieu un rendez-vous à Sivens pour commémorer la mémoire de Rémi Fraisse, suite à un appel ayant circulé sur les réseaux sociaux. La petite centaine de personne y ayant répondu a souhaité se rendre dans le calme sur les lieux du drame, après un pique nique partagé bon enfant à la maison de la forêt. Une quarantaine de pro-barrage, stationnant en bas de la route descendant de la maison de la forêt a tenté de l’en empêcher. Appréhensions.
      La tension est vite montée avec invectives et bousculades de part et d’autres. Faut dire que leur stupidité et leur indécence, en ce jour particulier, étaient choquantes. Dans le face à face, l’un d’entre eux a poignardé à trois reprises des jeunes filles, qui s’en sont sorties miraculeusement quasi-indemne physiquement mais fortement choquées.
      Les gendarmes sont alors arrivés pour nous séparer mais une fois de plus, on sentait bien que c’était nous les méchants. Ils sont restés sourds et muets à la demande d’aide des jeunes filles. Evidemment, le type au couteau a pu s’éclipser sans problème.
      La petite cérémonie improvisée sur le lieu de la mort de Rémi a ensuite été pertubée par les pro-barrages et le tracteur de l’un d’entre eux, stationnant à proximité. Lamentable. »

      D’après nos informations, tout ceci s’est déroulé en présence de Mr Jougla, président de la FDSEA 81 et de Mme Puibasset, adjointe à la mairie de Lisle sur Tarn, tous deux des habitués de ce genre d’opérations. On retrouvait à leurs côtés la poignée d’excités qui ont fait régner la terreur autour de la ZAD pendant la période d’occupation. On va suivre de très très près cette affaire, qui aurait pu tourner au drame, et on vous tiendra informés. N’hésitez pas à nous envoyer vos témoignages…

      http://tantquilyauradesbouilles.wordpress.com/2016/10/23/231016-un-hommage-a-remi-fraisse-pertube-par-les

  • Marche pour la mort de Rémi Fraisse
    http://zad.nadir.org/spip.php?article4129

    Pour une marche le 26 octobre 2016 à 18h30 du Monument aux Morts, où des objets pourront être déposés en hommage, jusqu’au Capitole En mémoire à Rémi, afin que l’espoir revive et que cessent les violences de l’État, des milices et l’impunité policière La lutte contre le projet de barrage à Sivens n’a pas été vaine : elle a révélé comment des décideurs détruisent l’environnement, les ressources naturelles et la biodiversité, favorisent une agriculture mortifère, bafouent la démocratie, gaspillent l’argent (...)

    #Autres_luttes_contre_l'aménagement_capitaliste_du_territoire

  • Que s’est-il réellement passé dans la nuit du 25 au 26 octobre 2014, à #Sivens (Tarn), lors de la mort de #Rémi_Fraisse ? À la lumière du dossier d’instruction et de nombreux témoignages, #Reporterre révèle les faits. Ils contredisent la version officielle. Une équipe fantôme de gendarmes a agi cette nuit-là. Et n’avait pas pour seul but de défendre la zone.


    http://reporterre.net/Remi-Fraisse-il-y-avait-une-equipe-fantome

  • #Bure : comme à SIVENS, des milices pour protéger les intérêts des pollueurs ?
    https://nantes.indymedia.org/articles/35258

    Compte rendu d’une personne de retour de Bure où un car était parti rejoindre l’appel à ré-occupation de la forêt de Mandres contre sa destruction par l’Andra qui projette d’y enfouir des déchets radio-actifs. Retrouver l’appel par ici : http://vmc.camp/week-end-de-reoccupation

    #Economie #Ecologie #Resistances #-ismes #en #tout #genres #_anarch-fémin #actions #directes #Nantes #ZAD #Economie,Ecologie,Resistances,-ismes,en,tout,genres,_anarch-fémin…,actions,directes

  • Rémi Fraisse : il y avait une équipe fantôme
    4 juillet 2016 / Grégoire Souchay et Marine Vlahovic (Reporterre)
    https://reporterre.net/Remi-Fraisse-il-y-avait-une-equipe-fantome#nh1

    Que s’est-il réellement passé dans la nuit du 25 au 26 octobre 2014, à Sivens (Tarn), lors de la mort de Rémi Fraisse ? À la lumière du dossier d’instruction et de nombreux témoignages, Reporterre révèle les faits. Ils contredisent la version officielle. Une équipe fantôme de gendarmes a agi cette nuit-là. Et n’avait pas pour seul but de défendre la zone.

  • #Barrage de #Sivens : la #justice annule la déclaration d’utilité publique
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2016/07/01/barrage-de-sivens-la-justice-annule-la-declaration-d-utilite-publique-selon-

    C’est un revers pour les partisans du projet de barrage de Sivens. Le tribunal administratif de Toulouse a annulé, vendredi 1er juillet, la déclaration d’utilité publique du barrage de Sivens (Tarn), selon la décision que Le Monde a pu consulter. Le projet de barrage avait été abandonné en 2015 à la suite de la mort de Rémi Fraisse.

  • « La doctrine de maintien de l’ordre a changé. L’objectif est maintenant de frapper les corps »
    18 mai 2016 / Entretien avec Pierre Douillard-Lefèvre
    http://reporterre.net/La-doctrine-de-maintien-de-l-ordre-a-change-L-objectif-est-maintenant-de

    Reporterre — À Rennes, le 28 avril dernier, un étudiant de 20 ans a perdu l’usage de l’œil gauche, atteint par le tir d’un lanceur de balle de défense (LBD) [1]. La presse parle de « nouvelle arme ». Pourtant ce fusil à balles de plastique dur n’a rien de nouveau.

    Pierre Douillard-Lefèvre — J’ai moi même perdu un œil suite à un tir de cette arme dans une manifestation lycéenne, en 2007. Il y a presque dix ans... Il y a des journalistes mal informés, mais il y a aussi une stratégie d’enfumage savamment orchestrée par la police. Dans un premier temps, comme dans d’autres affaires de blessures par LBD, les autorités utilisent le conditionnel, disent qu’on n’est pas sûr, que la blessure pourrait provenir d’une pierre lancée par les manifestants eux-mêmes... Lors de la manifestation contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes à Nantes le 22 février 2014, trois personnes ont été visées à l’œil et éborgnées. La justice a classé sans suite leurs plaintes, avançant que les faits n’étaient pas clairement établis, ajoutant : « la nature exacte du projectile n’a pu être déterminée, ou nous n’avons pas d’auteur identifié »...

    Il y a aussi un paramètre de classe sociale : ces balles en caoutchouc existent depuis plus de vingt ans dans l’armement de la police mais n’ont d’abord servi que dans les quartiers populaires, ne s’attaquant aux manifestants qu’à partir de 2007. Dès 1998, un père de famille de Villiers-sur-Marne, Alexis Ali, perd un œil, touché par un tir de Flash-Ball, la première génération de ces armes, moins précise et moins puissante que le LBD. Mais on entretient la confusion, on parle toujours de Flash-Ball alors que la version améliorée, le Flash-Ball « Super Pro », n’est plus utilisée. Le déficit d’information est organisé.

  • De #Sivens à #NDDL : petit manuel de la méthode « Royal » : diviser et enterrer pour dépolitiser :

    http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/04/06/aeroport-de-notre-dame-des-landes-l-affrontement-valls-royal_4896963_3244.ht

    « Manuel Valls lit mal notre rapport s’il dit que Notre-Dame-des-Landes est le bon projet. Ce n’est pas notre opinion, et citer Notre-Dame-des-Landes ne dit pas quel aéroport on veut. Il ne faut qu’une piste, ce qui offre une capacité de trafic supérieure à dix millions de passagers », a confié au Monde, Nicolas Forray, l’un des auteurs du rapport, un habitué des dossiers sensibles puisqu’il a contribué à l’écriture du rapport sur le projet de barrage de Sivens, dans le Tarn.

    Dans un article qui titre de manière sensationnaliste sur un duel #Segolene_Royal vs #Manuel_Valls, le plus important est comme souvent ailleur. On se retrouve, comme à Sivens, avec un rapport qui propose un plus petit projet (ici c’est d’un comique sans nom pour un tel #GPII déjà plus petit que l’actuel aéroport) avec, au bout, une carotte de vote consultatif en forme de non-choix politique et éthique. Le rapport est confusant au possible, reprenant beaucoup des argument des anti-aéroport sans aller au bout en ne condamnant pas le projet, bien au contraire, en validant ce que tous les habitués de Nantes-Atlantique savent faux : un pseudo-engorgement ! Et on se retrouve avec les « portes paroles » des deux bord glissant dangereusement loin de leurs bases, les chefs pro-AGO refusant la consultation quand leurs bases en rêvent, et celleux qui se prennent pour les chef-fe-s de file anti aéroport prêt-e-s à mener campagne pour sacrer une Ségolène en remerciement... de quoi ?!!! De dépolitiser un dossier qui ne condamne ni les bétonneurs ni les décideurs politiques ayant passé des accords de fin de repas avec eux ?
    Et il faudrait qu’on se déplace aux urnes pour ça ???

    En résumé, c’est encore jean-Pierre qui en parle le mieux : http://www.ina.fr/video/I09084568

    Le rapport complet est à télécharger par ici : https://mon-partage.fr/f/8MuyAgPx

    voir aussi le communiqué de Agir pour l’environnement « Aéroport de NDDL : Un #sondage #IFOP confirme le rejet du projet » : un sondage sur lequel se base en premier l’Acipa pour informer ses abonnés de son positionnement face au rapport ministériel. Choix d’exergue qui en dit long sur la peur qui guide cette association citoyenne ! http://www.agirpourlenvironnement.org/communiques-presse/aeroport-de-nddl-un-sondage-ifop-confirme-le-rejet-du-projet

    #consultation #arnaque #dépolitisation


  • Reuters : Rémi Fraisse avait « les mains en l’air » quand il a été tué
    http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKCN0WR1AA

    Rémi Fraisse avait « les mains en l’air » quand il a été tué en octobre 2014 par une grenade offensive tirée par un gendarme mobile sur le site du barrage de Sivens (Tarn), a-t-on appris vendredi d’une source proche du dossier, confirmant une information de Mediapart.

    Un an après la mort de Rémi Fraisse, des témoignages contredisent la version officielle 20 octobre 2015 / Marine Vlahovic

    Reporterre a recueilli des informations et des témoignages qui contredisent le rapport des forces de l’ordre.

    http://reporterre.net/Un-an-apres-la-mort-de-Remi-Fraisse-des-temoignages-contredisent-la-vers

    De Creys Malville à Sivens : Vital Michalon et Rémi Fraisse : (1/2) Les Pieds sur terre Sonia Kronlund
    http://www.franceculture.fr/emissions/les-pieds-sur-terre/de-creys-malville-sivens-vital-michalon-et-remi-fraisse-12

    Le 31 Juillet 1977, sur le site dédié à la centrale nucléaire Superphenix, et le 25 octobre 2014, sur le site promis au barrage de Sivens, Vital Michalon et Rémi Fraisse, militants écologistes sont tombés sous les grenades offensives de la gendarmerie. Souvenirs de leurs proches.

    #Rémi_Fraisse #barrage_de_Sivens #Sivens #Tarn
    #Reuters #Vital_Michalon #Creys_Malville

  • Sivens saison 2 : “projet de territoire” et nouveau barrage
    http://www.eauxglacees.com/Sivens-saison-2-projet-de

    C’est à Sivens que la relance de l’irrigation décidée pat le gouvernement incarne, jusqu’à la caricature, un théâtre d’ombres où se joue une pièce bien amère. Car la fraction “légaliste” des opposants d’hier y participe déjà à des “consultations” qui visent à permettre d’y relancer des travaux pour construire un nouveau barrage. Non sans avoir auparavant volé au secours de l’Etat en omettant de déposer des recours qui auraient rendu cette pantomine impossible. Le Tarn Libre, qui a chroniqué avec une rare rigueur (...)

  • Zones à Défendre : les aménageurs face à une nouvelle contrainte
    http://www.lagazettedescommunes.com/427131/zones-a-defendre-les-amenageurs-face-a-une-nouvelle-contrainte

    La multiplication récente des « Zones à Défendre » – un mode de protestation nouveau, basé notamment sur l’occupation de chantier – rend l’issue des conflits d’#aménagement_du_territoire de plus en plus incertaine. Les #ZAD contraignent les maîtres d’ouvrage à bâtir un dialogue réellement constructif avec les opposants, persuadés que les politiques d’#aménagement n’ont pas suffisamment évolué depuis la fin des Trente glorieuses. Explications.

  • Refusons l’état d’urgence

    Sophie Wahnich

    Nous avons déjà assisté au rapatriement de la gendarmerie au sein du ministère de l’Intérieur, ce qui tend à brouiller la frontière entre police et armée, à faire rentrer la police dans un régime d’action militaire. C’était le cas à Sivens, avec pour conséquence l’issue tragique que chacun a encore en mémoire. Tout ceci contrevient à la logique historique du maintien de l’ordre républicain depuis la fusillade de Fourmies qui a toujours visé, malgré quelques écarts, la dissociation entre régime policier et régime militaire. Or, comme l’écrivait Walter Benjamin, lorsque la police n’applique plus la loi, mais la fait, le règne de l’arbitraire détruit toute fondation démocratique où la « force de loi » doit dépendre du peuple souverain, et non de la violence policière, qu’elle soit physique ou symbolique.

    http://www.regards.fr/web/article/sophie-wahnich-l-etat-d-urgence

    Fourmies, 1er mai 1891

    Le 1er mai 1891, les organisations ouvrières se préparent par différents moyens, dont la grève, à obtenir enfin la journée de 8 heures.
    A Fourmies, petite ville textile du Nord de la France, à 10 Heures du matin, Les délégués désignés en Assemblée Générale des Travailleurs et réunis au Café du Cygne, rue des Eliets, se rendent à la Mairie. Ils ont prévu d’y exposer leurs revendications :

    La journée de huit heures ;
    L’application de l’unification de l’heure pour la rentrée et sortie des fabriques et la même heure pour toutes, annoncée par la cloche locale ;
    Création d’une Bourse du Travail ;
    Révision générale des tarifs, suppression des règlements léonins, abrogation des amendes et des mal façons ;
    Fixation de la paie tous les huit jours, sans retard laissé dans la caisse des patrons au détriment de l’ouvrier, et l’obligation réciproque de prévenir 8 jours à l’avance en cas de cessation de travail ;
    Suppression des octrois ;
    Amélioration hygiénique à apporter dans certains ateliers en particulier à Fourmies et sa région ;
    Création de Caisses de retraites pour les ouvriers ;

    En réaction le patronat menace de licenciement celles et ceux qui arrêteront le travail. Pour lui venir en aide, il obtient du préfet la mobilisation de deux compagnies d’infanterie équipées du nouveau fusil Lebel ( 9 balles de calibre 8 mm).

    Ils avaient espéré épouvanter les ouvriers, mais ils ne purent que les exaspérer. Les plus indifférents furent pris de rage à cette menace qui les poussait à une cessation générale du travail. La quantité d’ouvriers qui ont été le 1er mai an travail fut si infime, que les fabricants durent les renvoyer chez eux. Paul Lafargue

    En fin de journée, face aux centaines de manifestants qui tentent d’obtenir la libération de grévistes interpellés dans la matinée et emprisonnés dans la mairie, le commandant Chapus crie : « Feu ! feu ! feu rapide ! Visez le porte-drapeau ! » La troupe s’exécute tuant en quelques dizaines de secondes 9 manifestants - dont 4 femmes et un enfant - et en blesse une quarantaine d’autres.

    Le Matin, du 5 mai 1891, dénonce les « responsables » du drame :

    Le crime vient de plus haut et de plus loin. Il vient de ces faux apôtres du progrès, philosophes de quatre sous et politiciens de pacotille, qui ont entrepris de réformer les mœurs politiques de la France, en la déshabituant de ses anciennes croyances. C’est l’enseignement matérialiste inauguré par eux dans nos écoles qui engendre ces revendications impatientes et brutales.

    Le Nouvel Éclaireur de l’Oise, du 9 mai juge les enragés :

    On a tué des femmes et des enfants ! crie-t-on. C’est vrai, c’est très fâcheux, soit ; mais qu’est-ce que ces femmes et ces enfants allaient faire là, s’il vous plaît ? Ils allaient porter aux hommes des pierres et des bâtons pour les jeter sur les soldats ; les femmes étaient là pour exciter les hommes et pour leur servir de bouclier. Tant pis pour eux. « Fallait pas qu’ils y aillent » dit la chanson, et ici la chanson dit vrai.

    Et L’Illustration, du 9 mai, ne cache pas son admiration pour le travail bien fait :

    C’est le fusil Lebel qui vient d’entrer en scène pour la première fois... Il ressort de ce nouveau fait à l’actif de la balle Lebel qu’elle peut très certainement traverser trois ou quatre personnes à la suite les uns des autres et les tuer.

    Suite aux massacre, un débat parlementaire s’ouvre à la Chambre des Députés tandis que Culine et Lafargue sont arrêtés. Clemenceau réclame une amnistie générale en s’écriant : « C’est le quatrième État qui se lève et qui arrive à la conquête du pouvoir ». L’amnistie est repoussée.

    > 1er Mai 1891 : la fusillade de Fourmies - Histoire par l’image
    http://www.histoire-image.org/site/etude_comp/etude_comp_detail.php?i=95

    > Sur le site marxists.org, le texte de Paul lafargue, « La boucherie de Fourmies du 1er mai 1891 »
    https://www.marxists.org/francais/lafargue/works/1891/05/lafargue_18910500.htm

    #Sophie_Wahnich #1er_mai 1er_mai_1891 #Fourmies #sivens #arbitraire #régime_policier #violence_policière #patronat #revendications

  • #christiane_taubira, le naufrage politique
    https://www.mediapart.fr/journal/france/231215/christiane-taubira-le-naufrage-politique

    Après avoir assuré mardi 22 décembre à la radio algérienne que la déchéance de nationalité ne serait pas retenue dans la #Constitution, Christiane Taubira a subi l’humiliation du désaveu public ce mercredi 23 après le Conseil des ministres. La déchéance de nationalité est maintenue. Elle ne démissionnera pas. Mieux, elle portera le texte au parlement.

    #France #déchéance_de_nationalité #Justice

    • En décembre 2013 déjà, sur le plateau de Mediapart, Christiane Taubira s’était comparée à un colibri : « Cela se passe en Amazonie. Il y a un incendie de forêt. Le colibri décide de ramener une goutte d’eau à chaque fois. Les autres animaux se moquent de lui en lui disant : “Tu crois pouvoir éteindre l’incendie avec ça ?” Il répond : “Je fais ma part.” Moi, je fais ma part chaque jour. »

      (…)

      Déjà, « sur la loi renseignement, elle était très mal à l’aise. Elle n’a quasiment pas mis les pieds au Sénat, elle n’est intervenue que sur la partie pénitentiaire. Les deux fois où elle était seule dans l’hémicycle, elle a lu ses notes », nous racontait l’été dernier Claude Malhuret, un des rares sénateurs LR (ex-UMP) opposé à la loi. « Taubira est sortie de son créneau au moment précis où il a été question de son administration. On ne l’avait jamais vue sinon dans les RIM [réunions interministérielles – ndlr] », confirme un ministre.

      Selon plusieurs sources, la garde des Sceaux se désintéresse des questions antiterroristes. Soit parce qu’elle ne les maîtrise pas sur le bout des doigts, elle qui tient à connaître parfaitement le sujet sur lequel elle s’exprime. Soit parce qu’elle sait d’avance la bataille perdue. « Elle n’y comprend pas grand-chose, ce n’est pas sa culture et sa génération, elle n’a pas intégré ce sujet dans sa réflexion », rapportait cet été un député PS qui l’aime bien.

      Cet absentéisme volontaire s’est aussi illustré lors du débat sur le protocole d’entraide judiciaire entre la France et le Maroc, conçu pour dissiper la brouille diplomatique entre les deux pays. De toute façon, le texte n’avait pas été élaboré à la chancellerie, mais au Quai d’Orsay (lire notre enquête ici).

      Et que dire de la mort du jeune manifestant écologiste Rémi Fraisse à Sivens, tué par une grenade offensive lancée par un gendarme ? La ministre s’est contentée d’un tweet, et a subi sans broncher des pressions de Bernard Cazeneuve pour que ce soit le procureur d’Albi qui s’exprime et non le préfet. Cette communication décalée de Christiane Taubira sur les réseaux sociaux (notamment sur son compte Twitter), entre poésie et citations littéraires, vise-t-elle à masquer son #impuissance_politique ? La question se pose.

      Puis ça se corse quand ce sont les syndicats qui sont interrogés ainsi que d’anciens collaborateurs.

      Alors, colibri or not colibri ?

  • ---- #Exploitation ----------------------
    A votre #santé !

    Petite éruption de luttes sociales dans les cliniques privées  : celle des Cèdres à #Toulouse, la clinique de Gascogne à #Auch tout comme la clinique du Pont-de-Chaume à #Montauban.

    Ces luttes ont un point commun  : le refus de la dégradation des conditions de travail. Aux Cèdres comme à la clinique de Gascogne (30 jours de grève), la détermination des salariés à permis d’obtenir de notables améliorations.

    A la clinique du Pont-de-Chaume, deuxième établissement de santé du département (plus de 500 salariés) la lutte continue après 37 jours de grève.

    En 2010, une grève de 18 jours (la première dans l’histoire de la clinique) s’était terminée par un compromis bâtard et finalement par une stabilisation, un arrêt de la dégradation des conditions de travail (1). Cinq ans après, nous voici revenus au point de départ  : la clinique appartient désormais à un important groupe financier, propriétaire de plus de 80 cliniques, qui fait preuve d’une grande imagination (par exemple  : vente des bâtiments de la clinique à une SCI qui, en retour, facture à cette même clinique un loyer de 350 000 €, et «  Passez muscade  », comme on dit). Elle n’hésite pas, c’est un classique du genre, à augmenter la charge de travail des salariés (non-remplacement systématique des employés absents, augmentation du taux d’occupation des lits à effectif constant…) pour accroître ses profits.

    Le résultat a été une forte dégradation des conditions de travail des personnels soignants (d’où une augmentation du nombre des arrêts-maladie et des accidents du travail) ce qui nécessairement nuit à la qualité des soins prodigués aux patients. A l’appel de la CGT (seul syndicat présent) et en réponse à une ultime provocation de la direction (proposition de réformer l’organisation de la clinique pour améliorer la productivité des salariés en accroissant leur polyvalence  !) une assemblée générale des personnels a rédigé un cahier de revendications (amélioration des conditions de travail et augmentations salariales). Des débrayages furent organisés. Comme ils restaient sans effet, une assemblée du personnel décida alors la grève. Près de deux cents personnes essentiellement des membres féminins du personnel soignant (soit 80 % du personnel soignant de la clinique) dont une majorité non-syndiqués se lancèrent dans la lutte (à noter la très faible implication des personnels non-soignants – administratifs ou autres - voire même la non-participation de certains syndiqués CGT).

    Piquets de grève (très suivis et dynamiques), manifestations, opérations de sensibilisation sur l’espace public, information de la population,… malgré tous les efforts des grévistes et après trente-sept jours de grève la direction, arc-boutée sur ses prérogatives et soutenue de fait par la municipalité, refuse de plier. La lutte continue. Un point important à souligner  : certains grévistes ont fait part de leur étonnement d’être peu soutenus par la population, alors qu’ils se battent pour défendre aussi le droit pour tous à des soins de qualité.

    Une explication est que la grève est, depuis le début, conduite, dirigée exclusivement par la CGT, et la seule image que la population a des grévistes est celle des drapeaux cégétistes, le seul discours venant des grévistes est celui des responsables cégétistes de la clinique ou de l’Union départementale. Or, les prises de position très politiques de la CGT par rapport à Sivens (pro-barrage), par rapport au nucléaire et à la centrale de Golfech toute proche (pro-nucléaire), par rapport à la LGV Bordeaux Toulouse (pro-LGV), par rapport aux gaz de schistes (pro-gaz de chistes), etc., etc. sont connues de tous. On peut donc penser que beaucoup de personnes, pourtant de cœur avec les grévistes, refusent leur soutien pour ces raisons.

    La formation d’un comité de grève, réunissant CGT et non-syndiqués, permettrait de dépasser ce problème. Le cri de ralliement «  Tous ensemble, Tous ensemble  » entonné par les grévistes à chaque moment important de la lutte prendrait alors toute sa signification.

    Quoi qu’il en soit les salariés de la clinique du Pont-de-Chaume, confrontés à un patronat de combat, doivent plus que jamais être soutenus par tous ceux qui aspirent à plus de justice,d’égalité et de dignité.

    1.- Voir notre numéro 118 : http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article373

    Article d’@anarchosyndicalisme ! n°147 /// Décembre 2015 - Janvier 2016

  • A la veille de la COP21, perquisitions, appels à manifestations et première assignation à résidence
    https://paris-luttes.info/a-la-veille-de-la-cop21-4281?var_mode=calcul

    - 16 h : au squat « Le Moulin » à Ivry, les policiers ont notifié une assignation à résidence à l’une des personnes habitant le squat. Elle ne peut quitter la ville sauf dérogation et sera obligée de pointer 4 fois par jour au commissariat d’Ivry jusqu’au 12 décembre. Elle doit être chez elle de 20 h à 6 h du matin. Une première a priori dans le cadre de la contestation de la COP21.

    @rezo @colporteur @coutoentrelesdents @lundimatin

  • L’hommage à Rémi Fraisse interdit à Sivens
    http://reporterre.net/L-hommage-a-Remi-Fraisse-interdit-a-Sivens

    Les organisateurs de la marche ont eu la surprise de découvrir vendredi 16 octobre que la FDSEA (Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles) du Tarn et une association de riverains avaient déposé des demandes pour manifester sur le site de Sivens ce 25 octobre. Prétextant une opération « foin » et une opération « nettoyage », les agriculteurs favorables au barrage ont sorti le grand jeu pour organiser ce qui ressemble à une contre-manifestation.

    #manche_de_pioche

    • L’ordre est venu de Paris. Outrepassant l’arrêté municipal pris par la maire (divers droite) de L’Isle-sur-Tarn, le préfet a finalement autorisé au dernier moment le rassemblement en hommage à Rémi Fraisse, ce dimanche sur le site de Sivens. Près de trois cents personnes s’étaient donné rendez-vous sur le parking d’un supermarché à l’entrée de Gaillac (Tarn). Des zadistes, des militants écolos, des membres du collectif du Testet mais aussi des proches du jeune naturaliste de 21 ans, mort dans la nuit du samedi 25 au dimanche 26 octobre 2014 après avoir reçu une grenade offensive lancée par un gendarme, lors des affrontements entre anti barrage et forces de l’ordre.

      http://www.liberation.fr/france/2015/10/25/a-sivens-un-an-apres-l-hommage-a-remi-fraisse_1408739

  • Le rapport de la Commission d’enquête de la LDH sur les conditions ayant conduit à la mort de Rémi Fraisse (Sivens, octobre 2014) | LDH Ligue des droits de l’Homme
    http://www.ldh-france.org/rapport-commission-denquete-ldh-les-conditions-conduit-mort-remi-fraisse

    Suite aux événements qui ont provoqué la mort de Rémi Fraisse dans la nuit du 25 au 26 octobre 2014, la Ligue des droits de l’Homme a constitué en novembre 2014 une Commission d’enquête citoyenne visant à recenser systématiquement les faits liés à cet événement, à analyser son contexte et à porter ainsi un éclairage sur les conditions qui ont conduit à la mort de ce jeune militant écologiste sur le site de Sivens.

    Mobilisant une vingtaine de personnes, cette Commission a procédé, sur la période d’une année, à une trentaine d’auditions sur les lieux même de l’événement et à proximité, auprès de personnes ayant été directement ou indirectement les protagonistes de ce drame, qui ont bien voulu répondre à ses questions (« zadistes », responsables associatifs, élus, témoins directs des événements du 25 octobre et de la période qui les a précédés). Ce travail a été complété par la lecture et le visionnage critiques de l’ensemble des écrits et documents audiovisuels publics et privés disponibles concernant cette affaire.

    • Quand une commission d’enquête citoyenne rend justice à Rémi Fraisse - Chroniques du Yéti
      http://yetiblog.org/index.php?post/1495

      Ces conclusions sont tout bonnement accablantes pour tous les services de l’Administration impliqués dans la tragédie de Sivens. Qu’on en juge :

      Un projet de barrage lancé aux forceps et qui ne pouvait qu’aboutir à un choc frontal : « procédures bâclées, conflits d’intérêts, démission de l’État et des responsables politiques, recours judiciaires si longs qu’ils en deviennent sans efficacité ».

      Une surévaluation grossière du nombre de casseurs et des dommages causés aux forces de l’ordre : « Force est de constater que, hors les déclarations des gendarmes et de responsables des autorités locales ou nationales, bien peu de choses attestent de la réalité des blessures infligées aux forces de l’ordre à Sivens. »

      Une répression hors de propos : « Insultes, humiliations, destruction de biens personnels, complicité avec les milices locales (…) la survenance d’un drame et la mort d’un homme étaient dans la logique du dispositif mis en place. »

      Les conditions du décès travesties par les autorités : « Très rapidement, les autorités s’efforcent de jeter le doute sur les conditions du décès, tant en imputant aux opposants l’essentiel de la violence qu’en diffusant de fausses informations. »

  • Mort de Rémi Fraisse : l’enquête bâclée de la gendarmerie
    http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2015/10/23/mort-de-remi-fraisse-l-enquete-baclee-de-la-gendarmerie_4795289_1653578.html

    Les enquêtes sur les violences policières avancent souvent lentement. Pour celle sur la mort de Rémi Fraisse, 21 ans, tué il y a un an par un gendarme à Sivens (Tarn), c’est pire : elle recule. Le Monde a pu prendre connaissance du retour de commission rogatoire déposé en mars par l’Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN) sur le bureau de la juge Anissa Oumohand, chargée de l’instruction ouverte pour « violences par une personne dépositaire de l’autorité publique ayant entraîné la mort sans intention de la donner ».

    Pour l’essentiel, les gendarmes n’ont pas enquêté sur les faits, mais sur le climat qui régnait sur la ZAD (zone à défendre) du projet de barrage de Sivens dans les semaines qui les ont précédés – dont la violence justifierait la réplique de la nuit du 25 au 26 octobre – et sur la personnalité de la victime – totalement et irrémédiablement pacifique.

  • Un an après : marche à Sivens en mémoire de Rémi Fraisse
    http://www.bastamag.net/ca-bouge-19-octobre-Un-an-apres-marche-a-Sivens-en-memoire-de-Remi-Fraisse

    Dans la nuit du 25 au 26 octobre 2014, Rémi Fraisse, militant écologiste, était tué par une grenade offensive lancée par un gendarme, alors qu’il participait à la « zone à défendre » contre le projet de barrage de Sivens, dans le Tarn. Un an plus plus tard, le projet de barrage est toujours à l’ordre du jour. Plusieurs organisations soutenues par la famille de Rémi Fraisse appellent « à une grande marche populaire, unitaire, apaisée et résolue, le 25 octobre 2015 à Sivens, pour réaffirmer la justesse de (...)

    ça bouge !

    / Des grands projets... inutiles ?, #Mémoires, #Altermondialisme

    #ça_bouge_ ! #Des_grands_projets..._inutiles_ ?

  • Sivens, 25 octobre : marche en mémoire de Rémi et contre les violences d’Etat.
    http://paris-luttes.info/sivens-25-octobre-marche-en-3945

    La lutte à Sivens est loin d’être terminée, la marche du 25 octobre est à la fois une manière de se retrouver et de rappeler nos revendications : mettre fin aux violences d’Etat et enterrer le barrage ! — Lire la suite sur IAATA.info, https://tantquilyauradesbouilles.wordpress.com/au-testet

  • De Creys Malville à Sivens : Vital Michalon et Rémi Fraisse : (1/2) - Information - France Culture
    http://www.franceculture.fr/emission-les-pieds-sur-terre-de-creys-malville-a-sivens-vital-michalon

    Le 31 Juillet 1977, sur le site dédié à la centrale nucléaire Superphenix, et le 25 octobre 2014, sur le site promis au barrage de Sivens, Vital Michalon et Rémi Fraisse, militants écologistes sont tombés sous les grenades offensives de la gendarmerie. Souvenirs de leurs proches.

    http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/10078-06.10.2015-ITEMA_20811554-0.mp3

    #violence_d'état #militer #radio

  • Retour à Sivens : Zadistes contre brigade anti péluts (2/2)
    http://www.franceculture.fr/emission-les-pieds-sur-terre-retour-a-sivens-zadistes-contre-brigade-a

    Le projet de barrage de Sivens, suspendu après la mort de Rémi Fraisse et les occupants expulsés, la « Zone à Défendre » du Testet est aujourd’hui vide. Retour, quelques mois après les événements dans la vallée du Tescou, où tous parle encore de ces mois agités. Durée : 29 min. Source : France Culture

  • COMMUNIQUE : Pour une marche à Sivens le 25 octobre 2015
    http://www.eauxglacees.com/COMMUNIQUE-Pour-une-marche-a

    « En mémoire de Rémi, afin que l’espoir revive, et que cessent les violences de l’État et des milices » "La lutte contre le barrage de Sivens n’a pas été vaine : elle a révélé comment certains : détruisent l’environnement, les ressources naturelles et la biodiversité, favorisent une agriculture mortifère, - bafouent la démocratie, (...)

  • Le code du travail remplacé par des « négociations » patrons / salariés ?
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article769

    Les français adorent rigoler. L’humour est, en France, une vertu nationale. Et bien sûr, nos gouvernants sont à notre image. En son temps, Alfred Jarry nous en a peint les caractères dans son célèbre « Ubu roi ». Grâce à lui, nos gouvernants ont un modèle. Ils s’y conforment avec conviction.

    Par exemple, ils parlent beaucoup ces mois-ci de réformer le « #Code_du_travail ». C’est vrai qu’avec le temps, il en a pris de l’embonpoint, ce bon vieux code (1). Le gouvernement se montre ainsi prévenant envers son personnel de justice même le plus modeste  : il ne voudrait pas que ses conseillers prud’hommes attrapent des tendinites et même des lombalgies à trimbaler ce code avec ses plus de 3000 pages. Forcément, des centaines de lois et de décrets, ça fait lourd.

    LE CODE DU TRAVAIL SIMPLIFIÉ

    « Pour définir les relations entre patrons et salariés, qui sont si simples dans le fond, tant de bla-bla est-il nécessaire, je vous le demande ? » , nous questionne benoîtement le gouvernement. « Salariés et patrons ne peuvent-ils s’accorder sans le secours de la loi, comme en famille, entre bons parents et enfants obéissants ? Supprimons (pardon pour ce lapsus, simplifions, quoique, il est vrai, la meilleure des simplifications n’est-elle pas la suppression ?) le code du travail, tout deviendra si simple. »

    « Certes, certes – ajoutent prudemment nos pères Ubu - les esprits chagrins vont dire qu’à n’en pas douter, les salaires diminueront, les charges sociales fondront, les cadences augmenteront, les licenciements pleuvront mais, oh miracle, parole de Hollande et de Valls certifiée par le #MEDEF, le chômage enfin diminuera puisque les entreprises qui gagneront beaucoup plus d’argent pourront enfin embaucher. »

    En France, c’est bien connu, tout se joue autour d’une bonne table, entre la poire et le fromage. C’est en gros ce qu’on nous propose de faire pour les relations au travail. Les rôles sont déjà bien clairs : les salariés seront les bonnes poires ; les patrons garderont tout le fromage.

    « Simplifions ! », c’est devenu la règle d’or. Le gouvernement donne l’exemple, normal. Voyez le document présentant la #loi_Valls-Macron (appelée abusivement partout loi Macron, alors que c’est au nom de Valls qu’elle est présentée par ce dernier). Il ne fait que 516 pages en petits caractères (2). Commentaires compris, il « pèse » à lui seul environ un sixième de ce Code du travail qu’il faut alléger d’urgence. Et qu’est-ce qu’elle fait, la loi Valls-Macron ? Elle impose plein de petits règlements (pris sans concertation avec les salariés) concernant le travail du dimanche, le transport en autocar, les indemnités en cas de licenciement et de mille autres « petites » choses qui se font flinguer au passage. Il n’y manque que les fameux ratons-laveurs, si chers au poète Jacques Prévert.

    C’est pas de la libéralisation (pardon, simplification) ça ?

    LA « VIE » DES LOUPS SIMPLIFIÉE

    Changeons de registre. Si le père Ubu est roi, la mère Ubu est reine. La France, a signé des conventions internationales pour la protection de la nature et la conservation des espèces protégées. A à ce titre, elle s’est engagée à protéger le loup, espèce emblématique s’il en est, essentielle à l’équilibre naturel des écosystèmes.

    Et alors ? Est-ce que cela peut empêcher notre sémillante ministre de l’Environnement d’ouvrir la chasse au loup ? Non. Vous voyez une contradiction quelque part vous ? Elle, pas !

    En toute quiétude, notre ministre recyclée vient d’autoriser, à la demande d’éleveurs (les loups mangent parfois des moutons) et au mépris le plus complet de l’environnement, l’abattage des loups. Bon, d’accord, ça «  simplifie  » définitivement la vie des loups, et puis, «  Moins de loups, moins de chômeurs  » nous dit, avec un clin d’œil complice, Ségolène. Non pas qu’elle compare les chômeurs à des loups, halte là ! Non, c’est que Ségolène a trouvé « le » truc pour inverser la courbe du chômage  : pour crever les loups, il faut du personnel. Pas moins de dix « emplois d’avenir » ont été créés. Si on crée autant pour chaque espèce protégée à abattre… le chômage en tremblera dans ses bottes. Ce n’est pas pour rien qu’elle a fait l’ENA, la Ségolène.

    Puisqu’on en est aux agriculteurs, ou, pour être exact aux industriels de l’agriculture, penchons-nous un peu sur les mœurs de ces gens-là. Partout en France, regroupés dans une sorte de tribu, la FNSEA, ils commettent régulièrement des violences et des saccages.

    LA VIE DÉJÀ SIMPLIFIÉE DE LA #FNSEA

    Des camions de fruits ou de légumes venus de « l’étranger » (c’est-à-dire des pays auxquels nos industriels agricoles vendent leurs céréales, leurs produits laitiers, leurs vins et tant d’autres choses) vidés sur la chaussée, des palettes enflammées faisant fondre le goudron de nos rues et routes, des tonnes de fumier et des barils de lisier déversés dans les sous-préfectures, des locaux de la MSA attaqués, des personnels molestés… La liste des exactions est infinie… ainsi que les sommes astronomiques de subventions (nationales ou européennes) avec lesquelles les pouvoirs publics les arrosent (3). Finalement, la vie de la FNSEA est déjà simplifiée depuis longtemps  : on hurle, on casse et on repart avec un bon paquet d’oseille.

    Cet été, au nom du « porc breton » ou des légumes (100 % engrais chimiques) bien de chez nous, ils se sont surpassés.

    En face, quelle mansuétude. Tout est permis à ces gens-là, ils ont pu démonter, sous les yeux de la maréchaussée, les portiques de l’écotaxe (ou de les faire flamber, c’est au choix) et ils en ont même vendu des morceaux aux enchères (ce qui porte juridiquement les beaux noms de destruction et vol de bien public, incendie volontaire, recel de vol, le tout en bande organisée, pour ne pas parler d’entreprise terroriste) (4).

    Les « forces de l’ordre » contemplent toujours ces violences d’un œil débonnaire. Elles ne réagissent que mollement quand un FNSEAste leur fonce dessus, tout dernièrement, en tracteur.

    Quel contraste saisissant avec le «  traitement » imposé à tant d’autres personnes (salariés licenciés qui manifestent un peu trop fort, défenseurs des droits de l’homme qui ont le mauvais goût de protester contre la venue de tel ou tel tyran, protecteurs de la nature qui s’opposent à un projet d’aéroport ou de barrage…).

    Rappelons comment ça s’est passé à Sivens. Tout d’abord, des commandos d’industriels de l’agriculture ont pu venir agresser violemment les zadistes sur le site. Ils ont passé les imposants barrages policiers dans un sens comme dans l’autre sans se faire «  appréhender  ». Comme s’ils étaient transparents. Ensuite, la moindre manifestation en défense du site a donné lieu à une répression féroce. On ne compte plus les blessés ni les condamnations à de lourdes amendes ou à des peines de prison, ni les interdictions. Pour finir, un jeune homme, un botaniste des plus pacifiques, a été tué par la police à bout portant.

    Pourtant les dégâts consécutifs à ces manifestations sont infiniment moindres que ceux causés par les agriculteurs, les conséquences économiques sont sans commune mesure.

    SIMPLIFIONS ENFIN LA VIE DES PATRONS ET DES POLITICARDS

    Et d’ici, nous revenons à notre problématique de départ  : les travailleurs doivent comprendre que le pouvoir les prend entre le marteau et l’enclume : l’enclume de la régression sociale incessante et le marteau de la répression pour ceux qui seraient tentés de se révolter. Et, là, ça ne rigole plus. Plus du tout.

    Il y a plus de trois siècles, au temps de l’oppression monarchique, du temps où il n’y avait que des « sujets » d’un maître absolu, Jean de La Fontaine l’écrivait fort bien :

    « Selon que vous serez puissant ou misérable, Les jugements de Cour vous rendront blanc ou noir. »

    C’était dans son fameux « Les animaux malades de la peste » . Les «  animaux  », c’est toujours nous  ; la peste, c’est le capitalisme. Mais la morale de La Fontaine est toujours d’actualité  : travailleurs, chômeurs, jeunes promis au chômage ou à l’exploitation, la seule solution pour ne pas nous faire écraser, c’est de devenir forts. Penser le devenir tout seul est une cruelle illusion. Dans notre classe sociale, on ne devient fort que par la solidarité, la réflexion et l’action constamment poursuivies. C’est ainsi seulement que nous pourrons simplifier la vie de nos patrons et dirigeants, en les mettant dans la poubelle de l’histoire.

    (1) - Le Code pénal en a pris encore plus, de l’embonpoint, mais là, pas question de simplifier. Les lois liberticides s’ajoutent aux lois liberticides dans un magma de textes sans que cela gêne du tout nos gouvernants.

    (2) - Voir « Macron : atomiser pour mieux exploiter ! » dans @anarchosyndicalisme ! N°145 http://seenthis.net/messages/385695 . Le « Projet de loi pour la croissance et l’activité présenté au nom de M. Manuel VALLS,... par M. Emmanuel MACRON,... » fait exactement 516 pages (texte de la proposition de loi et commentaires inclus). http://www.assemblee-nationale.fr/14/pdf/projets/pl2447.pdf

    (3) - Il faut reconnaître, et c’est une leçon que la classe ouvrière devrait méditer, qu’ils savent être unis.

    (4) - Voir plus de détails dans notre n°145 «  Autour de ‘Ethnorégionalisme & Ultralibéralisme, La Bretagne pour laboratoire’  » http://seenthis.net/messages/385698 .

    @anarchosyndicalisme ! n°146

    ---- #Société --------------------