city:sivens

  • Violée au Quai des Orfèvres, tué à Sivens : à qui profite le crime ?
    http://lahorde.samizdat.net/2014/11/13/violee-au-quai-des-orfevres-tue-a-sivens-a-qui-profite-le-crime

    Communiqué des Lesbiennes Of Color (LOCs)[1] : Violée au Quai des Orfèvres, tué à Sivens : à qui profite le crime ? Violées dans les commissariatsSquatteuses féministes gardées à vue, intimidées et humiliéesManifestantes réprimées et jugées en comparution immédiateContrôles au facies permanentsFemmes Rroms détenues et séparées de force de leurs enfantsViols des prostituées légitimés… La répression militaire et [&hellip

    #Initiatives_antifas #sexisme #violences_policières

  • Révélations sur les conversations des #gendarmes lors de la mort de Rémi #Fraisse
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/11/12/revelations-sur-les-conversations-des-gendarmes-lors-de-la-mort-de-remi-frai

    L’enquête sur la mort de Rémi Fraisse, le jeune #manifestant de 21 ans, tué par une #grenade_offensive lancée par un gendarme lors des affrontements entre des opposants au projet de barrage de #Sivens (Tarn) et des #militaires, dans la nuit du 25 au 26 octobre, se révèle de plus en plus embarrassante pour les autorités.

    Selon des informations du Monde, les gendarmes ont tout de suite eu conscience de la gravité de la situation face à laquelle ils se trouvaient. C’est ce que révèle un procès-verbal daté du 29 octobre auquel nous avons eu accès, qui retranscrit les conversations des militaires sur place, enregistrées par la caméra d’un gendarme qui filme les affrontements.

    Lors de cette nuit, les militaires, équipés de jumelles à vision nocturne, voient un manifestant s’effondrer juste après le jet d’une grenade offensive, entre 1 h 40 et 1 h 50 du matin. A 1 h 53, un militaire ordonne : « Stop pour les F4 ! Il est là-bas le mec. OK, pour l’instant, on le laisse. » Les F4 désignent les grenades #lacrymogènes instantanées (GLI), dont l’usage a été aussi suspendu depuis par Beauvau.

    « IL EST DÉCÉDÉ LE MEC ! LÀ, C’EST VACHEMENT GRAVE »

    Au milieu des cris, un autre gendarme tente de se rassurer : « C’est bon, il va se relever ! Il va se relever, c’est bon ! » Rémi Fraisse ne se relève pas. Sept minutes passent. A 2 heures, « On y va ! », un peloton fait une sortie pour récupérer le blessé. Sur procès-verbal, les enquêteurs de la section de recherches de Toulouse relèvent alors que le chef de l’unité demande à un de ses hommes « de soutenir ceux qui sont allés chercher le manifestant », sans préciser en quoi cela consiste.

    Les militaires ramènent le corps inerte de Rémi Fraisse. « Il respire ou quoi ? », s’inquiète le supérieur. L’infirmier de l’escadron tente alors les gestes de premiers secours. A 2 h 03, un gendarme s’écrie : « Il est décédé, le mec ! Là, c’est vachement grave… Faut pas qu’ils le sachent ! »

    Cette dernière phrase prononcée dans le feu de l’action vise les manifestants, selon la thèse avancée par le service de #communication_de_la_gendarmerie, contacté mardi 11 novembre. « Il fallait éviter que ceux qui agressaient les gendarmes ne redoublent d’ardeurs en apprenant la mort de Rémi Fraisse. » En aucun cas, affirme-t-on, il ne s’agirait d’une volonté d’étouffer l’affaire, la gendarmerie avançant pour preuve que le #parquet a été avisé dans les minutes suivantes et une enquête judiciaire diligentée dans l’heure.

    Les rentranscriptions des conversations des gendarmes au moment du décès de Rémi Fraisse jettent cependant une nouvelle ombre dans un dossier où les autorités ont – au minimum – failli dans leur communication. Le ministre de l’intérieur, #Bernard_Cazeneuve, a notamment été critiqué pour être resté silencieux pendant plus de quarante-huit heures.

    Un article de médiapart retraçant la chronologie des faits démontrait déjà que l’on avait bien affaire une politique délibérée d’#occultation des faits (premiers constats médicaux sur le corps deux heures après concluant à l’effet dune grenade, etc)
    http://seenthis.net/messages/309739

    #parole_de_flic #mensonge_d'état

  • Une nuit pour devenir des winners du trading, retour à Sivens et des musulmans qui ne sont pas tous des jihadistes
    http://www.franceinter.fr/emission-comme-un-bruit-qui-court-une-nuit-pour-devenir-des-winners-du-t

    COMME UN BRUIT QUI COURT http://rf.proxycast.org/958272567745978368/13947-08.11.2014-ITEMA_20688662-0.mp3

    durée : 00:55:00 - COMME UN BRUIT QUI COURT - par : Charlotte PERRY, Giv Anquetil, Antoine CHAO - Une nuit pour devenir des winners du trading, retour à Sivens et des musulmans qui ne sont pas tous des jihadistes

  • Mort obscène - observatoire des sondages
    http://www.observatoire-des-sondages.org/mort-obscene

    La mort de Rémi Fraisse, jeune étudiant botaniste, le 25 octobre dernier à Sivens, illustre le peu de scrupules qu’ont les sondeurs à utiliser un événement tragique comme support à leur production, au service de la politique, en l’occurrence du combat politique de leur commanditaire officiel ou non, et bien sûr de leur propre communication.

  • Révélations sur la mort de R. Fraisse
    (titre dans le En continu, nettement plus explicite que le titre de l’article…)

    Barrage de Sivens : la famille de Rémi Fraisse en appelle à Hollande
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/11/06/la-famille-de-remi-fraisse-en-appelle-a-hollande-pour-faire-la-lumiere-sur-s

    La famille de Rémi Fraisse a interpellé, jeudi 6 novembre, le président de la République, lui demandant de faire la lumière sur les circonstances de la mort du jeune homme, tué sur le site du barrage de Sivens, dans le Tarn. Si les premières analyses ont montré que le manifestant de 21 ans avait été touché mortellement par une grenade offensive lancée par les gendarmes dans la nuit du 25 au 26 octobre, le récit de la nuit reste encore largement flou.

    Cette demande adressée au plus haut niveau de l’Etat intervient quelques heures après les révélations de Mediapart, qui jettent un nouvel éclairage sur la nuit du drame. Selon le site d’information, environ 40 grenades offensives ont ainsi été lancées par les militaires durant la nuit, ce qui montre une réponse policière très forte.

    Celle qui a tué Rémi Fraisse visait « directement » un petit groupe de quatre ou cinq jeunes qui leur lançait des pierres et des mottes de terre. L’Etat a su « immédiatement » que « c’[était] bien une grenade offensive qui a[vait] tué sur le coup » Rémi Fraisse, et « l’a caché », affirme Mediapart.

    Autre élément troublant, un premier examen médico-légal du corps de Rémi Fraisse a été « discrètement » pratiqué, deux heures à peine après sa mort dans une morgue d’Albi, affirme Mediapart. Un examen qui n’avait été évoqué auparavant ni par le procureur d’Albi, initialement chargé du dossier, ni par celui de Toulouse, après l’ouverture d’une information judiciaire. Le médecin qui a pratiqué l’autopsie conclut pourtant « immédiatement à un décès provoqué par une explosion », précise Mediapart.

    Ce n’est que le lundi suivant que le procureur de la République d’Albi, Claude Dérens, conclura que de la mort de Rémi Fraisse a été « causée, selon toute vraisemblance, par une explosion ».

    Mediapart publie, en outre, des extraits du rapport de sept pages rendant compte de l’autopsie. Le site d’investigations indique ainsi que « le jeune homme a eu une partie de la colonne vertébrale et de la moelle épinière arrachées par l’explosion », et que Rémy Fraisse « est très certainement mort sur le coup ».

    Après ces révélations, la famille du manifestant, dans une déclaration lue devant la presse par leur avocat, Me Arié Alimi, s’est interrogée :
    « Pourquoi, alors que les militaires le voient expressément tomber à la suite de l’explosion de la grenade, que les circonstances de sa mort sont connues dès cet instant, la vérité sur la mort de notre enfant et frère n’a-t-elle pas été immédiatement révélée ? »
    Le ministère de l’intérieur souligne, de son côté, que « la position du ministre est de dire qu’il ne s’exprime pas avant la justice, et qu’il ne l’a jamais fait auparavant ».

  • Fourogue, le barrage tarnais illégal auquel Sivens ressemble étrangement
    http://france3-regions.francetvinfo.fr/midi-pyrenees/2014/11/03/fourogue-le-barrage-tarnais-illegal-auquel-sivens-resse

    Même taille, même but, même exploitant, même maître d’oeuvre, le barrage de Sivens a beaucoup de points communs avec son voisin de Fourogue.

    (le) barrage de Fourogue, (est) situé lui aussi dans le Tarn. Sa retenue existe bel et bien depuis 15 ans et pourtant, elle est illégale. Comme à Sivens, ses opposants se sont férocement battus sur le terrain juridique. Et la justice leur a donné raison en 1997 en déclarant invalide la déclaration d’utilité publique (ou déclaration d’utilité générale). A cette date, les travaux avait déjà commencé. Et ils n’ont jamais été stoppés. La retenue, exploitée comme cela est prévu à Sivens par la CACG a été mise en service fin 98. Et l’est toujours malgré l’absence complète d’existence légale et des défaillance techniques.

    #mafia #testet #fourogue

  • Reportage en #photos sur la manifestations contre le barrage de #Sivens à Nantes, à lire sur

    http://www.reporterre.net/spip.php?article6522

    Notamment, un policier arborant un masque à tête de mort...

    La police se déguise de plus en plus en « casseurs », dont l’image violente est utilisée ensuite par les médias. Samedi après-midi, une nouvelle manifestation s’est tenue à Nantes suite à la mort de Rémi Fraisse. Les provocations policières ont rapidement donné lieu à des affrontements, alors que la manifestation était majoritairement pacifique. Et les policiers en civil, déguisés en manifestants, jouent un rôle trouble.

    #photographie #Testet #RemiFraisse #Reportage

  • http://quartierslibres.wordpress.com/2014/11/03/quand-sonne-le-fusil-a-pompe

    « Quand sonne le fusil à pompe toute le monde se couche » et pourtant dans nos Quartiers ou dans les ZAD il y a toujours des Hommes et de Femmes qui se lèvent pour aller demander des comptes a ceux qui tirent. On sait toutes et tous le courage qu’il faut pour aller de l’avant et affronter l’injustice, surtout lorsqu’elle porte l’uniforme. Dans ces moments les braves sont rares. Rémi était de ceux-là.
    Pourtant, il n’était pas venu à Sivens pour en découdre avec la gendarmerie mais pour participer à une lutte contre un projet pharaonique inutile. Mais face à la violence de la répression il s’est porté vers les zones de bagarres comme le font toujours ceux qui sont mus par un idéal de justice.
    Contrairement à ce que dit le Conseiller Général responsable de la situation de tension, Rémi Fraisse n’est pas mort stupidement pour ses idées . Il vivait pour ses idées, par contre des gens l’ont tué pour défendre des intérêts, leurs intérêts.

    #Rémi_Fraisse
    #Sivens
    #Répression

  • Conflit de pouvoirs : pour Rémi Fraisse
    http://blogs.mediapart.fr/blog/arie-alimi/021114/conflit-de-pouvoirs-pour-remi-fraisse

    Je ne connaissais pas Rémi Fraisse. Et je ne pensais pas en acceptant de défendre ses parents, en qualité de parties civiles, que j’aurai également à le défendre.

    Car depuis une semaine, depuis le moment où il s’est effondré, touché par une grenade lancée par un membre de la gendarmerie mobile, il ne se passe pas un moment sans que l’on fasse offense à sa personne et à sa mémoire. Casseur, djihadiste vert, ecoloterroriste…. Le discours du gouvernement ou de certains syndicats agricoles s’est établi et n’a cessé de monter en puissance. D’abord pour tenter de nier l’existence même des origines de sa mort. Rappelons-nous que dans les premiers moments, on ne parlait que d’un corps découvert dans la foret. On apprendra plus tard que le parquet, la direction de la gendarmerie et le gouvernement savaient déjà ce qu’il s’était passé puisque les gendarmes avaient quelques instants après sa mort ramassé le corps de Rémi.

    • Pourquoi ne pas assumer ses responsabilités et dire : nous l’avons tué. Notre politique l’a tué. Nous n’avons pas voulu choisir la voie du dialogue, nous avons voulu montrer que nous sommes forts aux yeux des Français, et cela passe par des démonstrations de violences contre ces militants majoritairement pacifistes. Nous les avons harcelés, frappés, nous avons brulé leurs effets personnels, les avons délogés sans autorisations judiciaires, puis nous avons fait usage de Flash balls, de grenades fumigènes et de désencerclement. Et comme ils ne partaient toujours pas, nous avons fait lancer des grenades contenant des explosifs, en les jetant sans sommations, sans respecter les règles élémentaires d’usage de ces grenades, en l’air directement sur les manifestants, ou même dans des lieux clos, comme dans une caravane occupée. Nous les avons blessés, alors qu’ils tentaient simplement de sauver notre patrimoine naturel, eux qui ont cette conscience que nous n’avons plus, à force de vouloir produire et gagner toujours plus.

      #violence_d'état #violences_policières #meurtre #répression

    • De Creys Malville à Sivens : Vital Michalon et Rémi Fraisse : (1/2), Les Pieds sur terre
      http://www.franceculture.fr/emission-les-pieds-sur-terre-de-creys-malville-a-sivens-vital-michalon

      Le 31 Juillet 1977, sur le site dédié à la centrale nucléaire Superphenix, et le 25 octobre 2014, sur le site promis au barrage de Sivens, Vital Michalon et Rémi Fraisse, militants écologistes sont tombés sous les grenades offensives de la gendarmerie. Souvenirs de leurs proches [dont la mère de Rémi Fraisse].

      Les témoignages les plus directs (...) concernent la manif contre la centrale de Creys Malville. Ils peuvent aider à comprendre (comme tant d’autres situations durant le pouvoir de la droite depuis 1958) comment Mitterrand a été élu en 1981, comment marchait à l’époque ce « éviter le pire » sans cesse réutilisé par « la gauche » et vidé depuis de toute signification.

  • Barrage de Sivens : il n’y aura ni ONG, ni agriculteurs lors de la réunion au ministère
    http://www.francetvinfo.fr/barrage-de-sivens-il-n-y-aura-ni-ong-ni-agriculteurs-lors-de-la-reunion

    La réunion prévue mardi au ministère de l’Ecologie sur le chantier du barrage contesté de Sivens (Tarn) se fera avec des élus, des responsables de l’Agence de l’eau Adour-Garonne et des agents de l’Etat, mais sans les ONG ni les agriculteurs, indique une source ministérielle, vendredi 31 octobre.

    #testet #zad

  • Un bouquet géant de renoncules à feuilles d’ophioglosse
    en mémoire de #Rémi militant écologiste mort à Sivens

    Dans la nuit du 25 au 26 octobre, Rémi Fraisse, 21 ans, jeune naturaliste passionné de botanique et engagé au sein du réseau associatif pour la préservation de notre environnement, a été tué à l’occasion d’une manifestation contre le projet de barrage à Sivens, dans le Tarn.

    Rémi était bénévole à Nature Midi-Pyrénées, une association du mouvement France Nature Environnement.
    Nous appelons ce dimanche 2 novembre à un grand sit-in pacifique de recueillement en sa mémoire, sans slogan ni banderole, à 16:00, devant le Mur pour la Paix, Paris 7e.

    La Renoncule à feuilles d’ophioglosse, plante dont Rémi, botaniste, était spécialiste, sera le symbole de ce recueillement et de son engagement pour la nature.
    Une image de cette fleur, à imprimer et découper, peut être téléchargée en cliquant ici (à imprimer en A4).
    Nous invitons chacun à se l’approprier et à la porter de façon visible lors du sit-in.
    Un registre de condoléances permettra à chacun d’exprimer son soutien.

    Si vous ne pouvez pas être là mais que vous souhaitez vous associer à ce sit-in, nous vous invitons à poser, dimanche soir à 18h, une bougie sur le rebord de votre fenêtre et à arborer la renoncule en signe de soutien.

    Documents joints :
    https://france.attac.org/IMG/pdf/sit_in_dim2novembre_renoncule_16_00.pdf

    https://france.attac.org/agenda/article/rassemblement-pacifique-en-memoire

  • #Barrage de #Sivens : quelles issues possibles ?

    Après la mort du jeune manifestant, Rémi Fraisse, opposant au projet du barrage de Sivens (Tarn), et face aux critiques qui se multiplient, la question de la poursuite du chantier se pose. La construction de cet équipement principalement destiné à l’agriculture est contestée depuis 2011 par des associations locales de défense de l’environnement, en raison de son impact sur l’environnement avec la destruction de treize hectares de zones humides.


    http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/10/29/barrage-de-sivens-quelles-issues-possibles_4514346_3244.html

  • #Barrage de #Sivens : « Cette retenue d’#eau est indispensable »

    #Xavier_Beulin, président de la FNSEA, s’est exprimé mercredi sur le barrage de Sivens (Tarn). S’il est affligé par le décès du jeune manifestant, il revient sur les problématiques que pose ce projet et la résistance qui s’organise autour de l’arrêt du chantier.

    Il réaffirme par ailleurs que le gouvernement ne doit pas céder et mener le projet à son terme, en soutenant notamment le président du Conseil général du Tarn qui en est le maître d’ouvrage.

    http://www.lafranceagricole.fr/video-et-photo-agricole/actualites-evenements/barrage-de-sivens-cette-retenue-d-eau-est-indispensable-xavier-beul

  • Mort de Rémi Fraisse : la thèse de la grenade offensive confirmée - L’Obs
    Publié le 31-10-2014
    http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20141031.OBS3837/mort-de-remi-fraisse-la-these-de-la-grenade-offensive-confirmee

    Les analyses du sac à dos que portait le manifestant Rémi Fraisse au moment de sa mort dimanche près du barrage de Sivens (Tarn) confirment la thèse d’un décès causé par une grenade offensive des gendarmes, puisqu’elles n’ont mis en évidence que la présence de TNT, a-t-on appris vendredi 31 octobre de sources concordantes.

    « Les examens réalisés sur le sac à dos de Rémi Fraisse ne mettent en évidence aucune substance, sinon le TNT présent dans la grenade utilisée par la gendarmerie », a dit à l’AFP une source proche du dossier. « C’est donc bien l’explosion de la grenade qui a causé la mort de Rémi Fraisse », sur le site du barrage contesté de Sivens dans le Tarn, a affirmé cette source.

    Une autre source, proche de l’enquête, a confirmé que ces analyses n’avaient pas fait apparaître d’éléments chimiques entrant dans la composition des engins pyrotechniques artisanaux fabriqués par une partie des adversaires du barrage sur le site et utilisés contre les forces de l’ordre.

    Ces analyses ont été menées sur les restes du sac à dos - notamment le dos du sac et les bretelles - que portait Rémi Fraisse où moment où de sa mort dans la nuit de samedi à dimanche.

    #Testet

  • Propagande anti-écologiste : quand on parle de « djihadistes verts »
    http://www.brujitafr.fr/article-propagande-anti-ecologiste-quand-on-parle-de-djihadistes-verts-124

    Les écologistes ont déjà été, par le passé, comparés à des Khmers (sous-entendus rouges) ou à des ayatollahs. Le président de la FNSEA, Xavier Beulin, a estimé mercredi que l’opposition au barrage de Sivens (Tarn) avait généré « des djihadistes verts » et que ce qui était « présenté comme un mouvement pacifique est extrêmement bien organisé ». Ce n’est pas la première fois que les écologistes sont comparés à des intégristes. En novembre 2011, le maire PS de Lyon Gérard Collomb avait réagi ainsi à un accord conclu entre EELV et le Pari socialiste : « Je me suis toujours battu contre les Khmers rouges, je ne plierai pas aujourd’hui devant les Khmers verts ! » Et de dénoncer une « forme de terrorisme intellectuel » chez les écologistes. Commentaire : On (...)

    #NATURE_/_ECOLOGIE

  • « Gauche passéiste » contre projets ineptes
    http://www.bastamag.net/Gauche-passeiste-contre-projets

    De l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes au barrage du Sivens (Tarn), en passant par la décharge de Nonant-les-Pins (Orne), une carrière de calcaire au cœur du Parc naturel du Vexin (île-de-France) ou de la ligne grande vitesse Lyon-Turin, petite visite des projets coûteux, contestés localement et d’une utilité douteuse. Une vision du progrès quelque peu passéiste. Tarn : mobilisation contre un projet de barrage destructeur de zones humides Dans l’ombre d’un projet polémique de méga-décharge en (...)

    #Chroniques

  • Sivens/Testet : la face cachée de l’iceberg
    http://www.eauxglacees.com/Sivens-Testet-la-face-cachee-de-l

    Eaux glacées publie le témoignage d’un fonctionnaire, soumis à l’obligation de réserve, mais qui a souhaité réagir à nos derniers billets sur l’affaire du barrage, contesté, de Sivens. « La face cachée de l’iceberg, ce sont tous ces hauts fonctionnaires très actifs et très discrets dans les coulisses. Les hommes politiques ne pourraient rien sans ces fonctionnaires. Par exemple, dans le cas récent de Sivens, il est dit timidement et gentiment dans le fameux rapport "d’Expertise du projet de barrage de (...)

    • Tous les fonctionnaires en police de l’eau connaissent les cas de collègues qui, ayant refusé d’émettre un « avis favorable » au massacre d’une petite rivière par une Installation classée pour la protection de l’environnement (ICPE), ont été démis de leurs fonctions sur le champ, alors que leurs arguments techniques étaient en béton et qu’ils se sont révélés exacts par la suite, quand l’avis favorable a été émis par des arrivistes sans scrupules sur une étude d’impact bidon.

    • Comme je le disais il y a seulement une semaine, le « silence valant accord » n’était pas fait pour arranger les citoyens : http://seenthis.net/messages/305567
      Maintenant, c’est clair qu’ils se foutent vraiment de tout, sauf de se gaver avant la fin du monde.

      Et ne parlons pas du scandale énorme des avis « réputés favorables » ! Il suffit à l’Etat d’affecter de moins en moins d’agents à la police de l’eau, comme c’est le cas depuis la RGPP et la MAP. Ils n’ont pas le temps d’analyser toutes les études d’impacts ICPE, et comme au CDH (CoDERST maintenant), « Sans réponse dans le délai imparti, l’avis est réputé favorable »... Ce n’est pas pour rien que la ressource en eau et la biodiversité sont à présent complètement dégradées et qu’il y a des pollutions accidentelles !

    • « La face cachée de l’iceberg, ce sont tous ces hauts fonctionnaires très actifs et très discrets dans les coulisses. Les hommes politiques ne pourraient rien sans ces fonctionnaires.

      Par exemple, dans le cas récent de Sivens, il est dit timidement et gentiment dans le fameux rapport "d’Expertise du projet de barrage de Sivens (Tarn)" que :

      "Le contenu de l’étude d’impact est considéré comme très moyen, au-delà de la stricte question des solutions alternatives. Par exemple, l’impact sur le régime hydraulique du cours d’eau en aval de la retenue est décrit assez sommairement."

      Le problème, ce n’est pas que l’étude d’impact soit bidon, elles le sont toutes par construction, et tout le monde s’en tape, ministère compris, puisque c’est le pétitionnaire qui choisit et paye son bureau d’étude. On surnomme d’ailleurs en interne les études d’impact des "Cherchez l’arnaque"...

      Le problème, c’est que les autorisations administratives aient été données malgré une étude d’impact bidon. C’est là qu’il faudrait creuser, dans la distribution et le bidonnage des dossiers et/ou des "avis favorables".

      Tout est dit : l’administration n’est que le bras armé de l’oligarchie politique qui ne pense qu’à s’attirer les bonnes grâces d’un électorat potentiel.
      #clientélisme #démocrassouille

      http://blogs.mediapart.fr/blog/vingtras/060814/la-democrassouille
      http://blogs.mediapart.fr/blog/vingtras/291014/la-violence-detat

  • Communiqué de presse suite à la mort de Rémy – par la coordination du 25 octobre
    https://coutoentrelesdents.noblogs.org/post/2014/10/28/communique-de-presse-suite-a-la-mort-de-remy-par-la-coor

    Rémi, 21 ans, est mort dans la nuit de samedi à dimanche à Sivens. Selon plusieurs témoignages convergents, il s’est écroulé à quelques mètres du camp retranché de la police, atteint par un tir au niveau de l’épaule, avant d’être … Continue reading →

    #ACAB #CAPITALISME #LUTTES #SOLIDARITE #assassinat #assassins #capitalisme #flics #france #manifestation #occupation_policière #porcs #rassemblement #répression #REMY #solidarité #zad_du_testet

  • Communiqué de presse suite à la mort de Rémy – par la coordination du 25 octobre
    http://coutoentrelesdents.noblogs.org/post/2014/10/28/communique-de-presse-suite-a-la-mort-de-remy-par-la-coor

    Rémi, 21 ans, est mort dans la nuit de samedi à dimanche à Sivens. Selon plusieurs témoignages convergents, il s’est écroulé à quelques mètres du camp retranché de la police, atteint par un tir au niveau de l’épaule, avant d’être … Continue reading →

    #ACAB #CAPITALISME #LUTTES #SOLIDARITE #assassinat #assassins #capitalisme #flics #france #manifestation #occupation_policière #porcs #rassemblement #répression #REMY #solidarité #zad_du_testet

  • Barrage de Sivens : les alertes des écolos ont été ignorées - Page 1 | Mediapart
    http://www.mediapart.fr/journal/france/271014/barrage-de-sivens-les-alertes-des-ecolos-ont-ete-ignorees

    Barrage de Sivens : les alertes des écolos ont été ignorées

    27 octobre 2014 | Par Jade Lindgaard et Louise Fessard

    Rémi Fraisse, le militant de 21 ans mort dimanche au rassemblement contre le barrage de Sivens dans le Tarn, a été tué sur le coup par une explosion, selon le procureur d’Albi. L’un des avocats de la famille dit penser « fortement à une grenade ». Début octobre, une jeune militante avait déjà failli perdre la main après le jet par un gendarme d’une grenade dans une caravane. Depuis plusieurs semaines, Cécile Duflot et d’autres écolos alertaient sur la tension entretenue par les forces de l’ordre et les pouvoirs publics.

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    Au moment où le ministère de l’écologie dévoilait officiellement le contenu d’un rapport d’experts très critique sur le projet de barrage de Sivens (Tarn), lundi après-midi, des manifestants bataillaient contre les forces de l’ordre à Albi, et des rassemblements se tenaient dans plusieurs dizaines de villes en hommage à Rémi Fraisse, 21 ans, mort dans la nuit de samedi à dimanche lors d’affrontements avec les gendarmes mobiles. Plus de 600 personnes ont ainsi manifesté dans le centre-ville de Nantes, pour dénoncer la « violence d’État ».

    Le drame tant redouté du côté de Notre-Dame-des-Landes s’est finalement produit dans la zone humide du Testet, occupée depuis des mois par des opposants au chantier. L’annonce du décès du jeune homme provoque une grande émotion chez les militants et sympathisants écologistes, exprimée toute la journée de lundi sur les réseaux sociaux. En quarante ans, seules deux autres personnes ont perdu la vie lors d’une action pour une cause environnementale : Vital Michalon, un professeur de physique-chimie de 31 ans, lors d’un rassemblement contre le réacteur nucléaire Superphénix, à Creys-Malville, en 1977 ; et Sébastien Briat, 22 ans, écrasé par un train de déchets nucléaires qu’il tentait d’arrêter, en 2004.
    Dessin en hommage à Rémi Fraisse (Tant qu'il y aura des bouilles).Dessin en hommage à Rémi Fraisse (Tant qu’il y aura des bouilles).

    Cette tristesse s’est teintée d’indignation avec les témoignages de manifestants affirmant que Rémi Fraisse a pu être tué par un jet de grenade. Cette hypothèse n’est à ce stade « ni confirmée, ni infirmée » par les premiers résultats de l’autopsie. Quels que soient les résultats de l’enquête sur les conditions exactes du décès du jeune homme, cet événement tragique jette une ombre indélébile sur un projet de barrage dispendieux, destructeur de son environnement, au service d’une agriculture industrielle, entaché de conflits d’intérêts.

    Ce projet a été porté à bout de bras, envers et contre presque tous, par le président du conseil général du Tarn, Thierry Carcenac, notable socialiste, tout juste réélu sénateur en septembre. « On ne peut que déplorer ce qui s’est passé, un décès est toujours atroce, a-t-il réagi lundi. Je suis très désolé de la tournure prise par les événements. Qui aurait imaginé un tel déchaînement ? »

    Sur cet immense gâchis humain, écologique et économique, la ministre de l’écologie Ségolène Royal est jusqu’ici restée très discrète. Depuis l’annonce du décès, pas un mot de compassion, ou même de condoléances, n’est venu du gouvernement. Ce n’est que lundi soir, peu avant minuit, que le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve a réagi dans un communiqué : « Je pense à la famille et aux proches de Rémi Fraisse, touchés par ce drame, et à leur peine. Ce gouvernement est attaché à ce que toute la lumière soit faite sur les circonstances de cette disparition. » Mardi matin, sur France Info, l’ex-ministre du logement et député écologiste Cécile Duflot a demandé une commission d’enquête sur les conditions de la mort du jeune homme qu’elle considère comme une « tache indélébile sur l’action du gouvernement ».

    Comment Rémi Fraisse est-il mort ?

    Rémi Fraisse a été projeté au sol et tué sur le coup par une explosion. « La plaie importante située en haut du dos a été causée, selon toute vraisemblance, par une explosion », a affirmé Claude Dérens, le procureur de la République d’Albi, lundi, lors d’une conférence de presse. Des analyses du laboratoire de la police scientifique doivent encore établir si « une grenade, lancée depuis la zone où les gendarmes étaient retranchés » a pu être « à l’origine de l’explosion », a-t-il indiqué.

    Selon le procureur, « la déflagration a été forte puisque le jeune homme a été projeté au sol de façon violente » et « la mort a été instantanée ». « L’objet à l’origine de l’explosion n’a pas entraîné de flamme » et « aucune trace de particule métallique ou plastique n’a été retrouvée dans la plaie », a-t-il ajouté. Claude Dérens n’a pas pour autant jugé utile de nommer un juge d’instruction, se contentant d’une enquête préliminaire sous son autorité directe. De son côté, la famille de Rémi Fraisse a annoncé son intention de déposer plainte pour homicide volontaire.

    Contacté, Me Arié Alimi, l’un des avocats de la famille, dit penser « fortement à une grenade ». Lundi matin, le site d’information Reporterre a publié un témoignage en ce sens. « Il était à trente mètres de moi sur ma gauche, y affirme un jeune homme, qui dit s’appeler Camille. Je l’ai vu se faire toucher alors qu’il y avait des explosions à côté. Ils ont envoyé des grenades explosives, des tirs de flashballs. Après, cette personne s’est retrouvée à terre. » « Les militaires de la gendarmerie ne sauraient être mis en cause sur la seule base de témoignages, parfois anonymes, présentés par certains médias », a réagi dans un communiqué Denis Favier, le directeur général de la gendarmerie nationale. Selon la version des gendarmes relayée dans Le Monde, « à l’heure du décès de Rémi Fraisse, une seule grenade offensive aurait été lancée par les militaires » et les gendarmes s’interrogeraient « sur le contenu du sac à dos du défunt ».

    Sur place, la journaliste de Reporterre a, elle, photographié dimanche une trace de sang, entourée de bleu, ainsi que des trous, causés selon elle par des impacts de grenade. Comment expliquer que la scène n’ait pas été protégée plus tôt à la suite de la mort de Rémi Fraisse ? « Toute la journée de dimanche, le site a été ouvert au public, affirme Pascal Barbier, un ami de Jean-Pierre Fraisse, père de la victime. Vers 16 heures, ce sont les opposants qui ont mis une barrière de sécurité autour du lieu de la mort de Rémi. À côté de la tache de sang, on a retrouvé son sac à dos avec ses papiers d’identité. »

    Que s’est-il passé le week-end dernier dans la vallée de Sivens ?

    Rémi Fraisse venait de passer son BTS en environnement. Fils d’un élu apparenté Nouvelle Donne de Plaisance-du-Touch, dans l’agglomération toulousaine, le jeune militant était botaniste bénévole à Nature Midi-Pyrénées, une association affiliée à France Nature Environnement (FNE). « On ne lui connaissait aucune pathologie cardiaque et ce n’était pas un garçon organisé pour monter au combat, explique Me Emmanuel Pierrat, l’un des avocats de la famille. Il militait pacifiquement depuis des années. »

    Chez les quelque 2 000 militants anti-barrage venus ce week-end de toute la France sur l’ancienne zone humide du Testet, aujourd’hui entièrement défrichée, l’émotion était intense lundi matin. Installés autour de la métairie, à une dizaine de minutes à pied du chantier du barrage où ont eu lieu les affrontements avec les gendarmes mobiles, beaucoup n’ont appris la mort du jeune homme que le dimanche matin au réveil.

    Selon le communiqué de la préfecture du Tarn, il a été découvert vers 2 heures du matin par les gendarmes. Ceux-ci auraient repéré son corps gisant et fait une sortie pour le récupérer et le soigner. « Les gendarmes présents sur site étaient retranchés dans l’aire de stockage des engins de chantier et ont été attaqués en règle par le groupe de manifestants violents, approximativement une centaine qui jetaient des cocktails Molotov, des engins pyrotechniques et des pierres sur le grillage et à l’intérieur depuis l’extérieur », a affirmé dimanche soir le procureur de la République, Claude Dérens.

    « Tout le samedi après-midi, il y a eu de gros nuages de fumée de l’autre côté, avec les policiers qui lançaient des bombes lacrymos, des grenades assourdissantes, raconte une jeune militante, venue des Alpes-de-Haute-Provence, sous couvert d’anonymat. Les gens n’étaient pas au courant de ce qui se passait. C’était censé être festif, il y avait de la musique. C’était bizarre comme ambiance. Il y a eu un appel sous le chapiteau où se tenaient les conférences, pour aller voir. Les gens ont fait une chaîne humaine pour s’y rendre. C’était totalement pacifiste. Mais les flics n’arrêtaient pas de balancer. »

    Plusieurs personnes seraient reparties vers minuit à l’assaut des gendarmes. « Là, la réponse est disproportionnée : flashballs, grenades assourdissantes et invalidantes en tirs tendus, dit Pascal Barbier, qui s’appuie sur le récit de la compagne de Rémi Fraisse. Rémi s’est retrouvé dans ce groupe d’opposants qui ont mené une action musclée. Il était parti sans aucune protection. Il a pris un projectile. Il s’est effondré pendant une charge policière. Ils l’ont traîné pour le ramener derrière la ligne des forces de l’ordre. »

    Contactée, la préfecture du Tarn n’a pas souhaité préciser le nombre de gendarmes mobiles déployés samedi soir, ni leurs objectifs. D’après plusieurs témoins, il ne restait pourtant plus grand-chose à protéger sur le chantier du barrage. Guillaume Cros, président du groupe EELV au conseil régional Midi-Pyrénées, précise que l’Algeco et le générateur installés avaient été incendiés. « Si bien que le samedi, il n’y avait plus rien à défendre sur la zone, dit-il. Pourtant ils ont fait venir des centaines de gardes mobiles. » Selon un spécialiste en biodiversité présent sur place, neuf camionnettes de gendarmes mobiles étaient ainsi stationnées autour de l’Algeco incendié, « entouré par une grille de 2,50 mètres ». « Sachant que c’était à l’extérieur, qu’il n’y avait rien à casser donc rien à protéger, pourquoi mettre des forces de l’ordre ? » s’interroge une source policière.

    • Ces dernières semaines, la répression exercée par les gendarmes s’était nettement durcie, au point que, le 20 octobre, plusieurs élus EELV, dont l’ex-ministre Cécile Duflot, ont, en vain, alerté le préfet d’Albi. Mediapart a notamment pu recueillir le récit d’Elsa Moulin, une militante de 25 ans, qui a failli perdre une main le 7 octobre. Elle a été grièvement blessée par une grenade de désencerclement jetée par un gendarme du peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (PSIG) dans la caravane où elle s’était réfugiée avec trois autres militants. La scène a été filmée par l’un d’eux.

    • L’épisode est à l’époque passé inaperçu, malgré sa gravité. Ce matin-là, selon son récit, une trentaine de gendarmes du PSIG, casqués et en treillis, interviennent pour expulser trois caravanes sur la zone des travaux, dite « Gazab ». « Vers 15 heures, les gendarmes du PSIG ont commencé à s’équiper, raconte Elsa Moulin. Ils ont mis à bas un tipi avec des affaires communes, du matériel de bricolage, des bâches, ont fait un tas et y ont mis le feu. Ce n’était pas la première fois qu’ils détruisaient nos affaires. » Elle poursuit : « Les gendarmes étaient venus chercher un camping-car dont ils avaient embarqué le propriétaire la veille. Nous sommes montés sur le camping-car pour faire opposition. Ils nous ont virés brutalement, puis ils ont fait un périmètre de sécurité pour que la dépanneuse vienne le prendre. Trois d’entre nous se sont réfugiés dans une caravane, qui n’était pas sur une parcelle visée par l’arrêté d’expulsion. Les autres ont été gazés et expulsés du terrain. »

      C’est alors qu’un gendarme lance une bombe lacrymogène sous une des fenêtres de la caravane. « On a mis une couverture pour se protéger, mais il l’a arrachée », dit Elsa. Sur la vidéo, on voit ensuite le gendarme en treillis, avec un équipement correspondant à celui des PSIG, crier : « À trois, je vous laisse partir. » « C’est pas expulsable, putain ! », lui répond un des militants. Le gendarme recule et répète : « Je vous laisse partir. Vous avez le choix », tout en commençant son décompte. Il sort du champ de vision de la caméra, puis on entend les militants hurler.

      « Il a lancé une grenade sans voir où elle atterrissait, dit Elsa Moulin. Elle est tombée à un mètre de moi. J’ai cru que c’était une lacrymo, j’ai voulu la rejeter et elle a explosé. Avec la peur, je n’ai pas trop réfléchi. » Il s’agissait en fait, selon la jeune fille, d’une grenade de désencerclement. Cette arme de force intermédiaire provoque une forte détonation, ainsi que la projection de 18 galets en caoutchouc dans un rayon de 10 mètres. Selon les instructions des directeurs de la gendarmerie nationale et de la police nationale, elle peut être utilisée lorsque « les forces de l’ordre se trouvent en situation d’encerclement ou de prise à partie par des groupes violents ou armés ». « Son emploi en milieu fermé doit être limité à des situations particulières où les risques liés aux projections et à l’explosion sont réduits », prévoit cette directive, qui ordonne aux agents de s’assurer de l’état de santé de la personne après usage.

      « Les gendarmes ne se sont absolument pas préoccupés de nous. On a rejoint la métairie où l’on a appelé les pompiers, raconte Elsa Moulin. On a été coupés à cause des brouilleurs de portable. » En état de choc, la jeune femme a été opérée le soir même à Albi, puis transférée à Toulouse. Sa main a été placée dans un caisson hyperbare pendant plusieurs jours. « Les vaisseaux sanguins ont explosé à l’intérieur de la main, ce qui détruit les tissus », explique-t-elle. Elle est aujourd’hui en rééducation : « Je pense pouvoir récupérer l’usage de ma main. »

    • Éducatrice spécialisée, Elsa Moulin a été présente sur la zone du Testet de mi-février à mi-avril. « On a eu assez peu d’affaires de violences, les rares fois où nous voyions des gendarmes, c’étaient ceux du coin et on pouvait dialoguer avec eux. » Mais selon elle, la tension est nettement montée à son retour sur la zone début octobre. Elle décrit des humiliations, insultes et provocations de la part des gendarmes du PSIG.

      « Ils m’ont dit : “Ici, c’est une déchetterie, vous en faites partie et une déchetterie ça s’évacue” ou encore : “Toi ma grande, tu n’as rien pour toi”, relate-t-elle. J’ai aussi entendu : “Même mon chien, je ne le ferais pas vivre ici”. » Le blog du collectif Tant qu’il y aura des bouilles fait état de plusieurs personnes blessées par les gendarmes depuis septembre 2014. « Pour eux, nous n’avons aucune valeur, nous ne représentons rien, donc ça leur permet d’être violents, confie Elsa Moulin. Moi, je suis non violente. Notre force, c’est d’être toujours là, malgré les humiliations, malgré nos affaires détruites. Nous ne luttons pas contre eux, mais contre le barrage. »

  • Thierry Carcenac : « Mourir pour des idées, c’est une chose, mais c’est quand même relativement bête » - 27/10/2014 - LaDépêche.fr
    http://www.ladepeche.fr/article/2014/10/27/1980186-thierry-carcenac-mourir-idees-est-chose-est-quand-relativement-bet

    « L’arrêt total du projet de barrage à #Sivens aurait des conséquences sur l’indemnisation aux entreprises. La reconfiguration du projet pose d’autres problèmes juridiques », a indiqué le président du conseil général du Tarn lors d’une conférence de presse. Il indique toutefois partager les préconisations des experts.

    En ce qui concerne le dramatique décès de Rémi, le jeune Toulousain mort sur le coup dans la nuit de samedi à dimanche, à cause d’une explosion d’origine indéterminée, Thierry Carcenac a déclaré : « Mourir pour des idées, c’est une chose, mais c’est quand même relativement stupide et bête ». Néanmoins, je tiens à dire que je comprends et que je me mets à la place des parents dans cette situation".

    #salauds

  • Testet : après la mort d’un opposant, la tension monte d’un cran sur le chantier du barrage de Sivens
    http://www.bastamag.net/Apres-la-mort-d-un-opposant-la

    Que s’est-il passé, au Testet, sur le chantier du barrage de Sivens (Tarn), dans la nuit de samedi à dimanche ? Un opposant de 21 ans est décédé lors d’affrontements avec les forces de l’ordre, sur le site de ce projet controversé. Les circonstances ne sont pas encore établies. Le samedi, entre 2000 et 5000 personnes s’étaient rassemblées dans la forêt de Sivens, pour fêter le premier anniversaire de l’occupation de ce site voué à se transformer en un barrage dédié à l’irrigation. Conférences débats, (...)

    En bref

    / Agriculture , #Accès_à_l'eau

    #Agriculture_

  • EDITO - Un crime du pouvoir socialiste - Reporterre - Hervé Kempf
    lundi 27 octobre 2014

    Le décès de Rémi Fraisse au Testet est le résultat d’un crime : celui des responsables socialistes qui ont piétiné la loi et la démocratie pour ne laisser d’autre issue que la violence.
    http://www.reporterre.net/spip.php?article6499

    Le drame qui s’est déroulé près d’une rivière où, voici quelques semaines, s’épanouissait une forêt vivante, n’est pas un accident. C’est un crime.

    Nous n’affirmons pas ici qu’une grenade ou un autre projectile lancé par les forces de « l’ordre » a touché mortellement le jeune Rémi Fraisse. Les témoignages que nous publions incitent à le penser, mais nous attendons le résultat de l’autopsie et d’autres témoignages indiscutables pour déterminer notre conviction.

    Nous affirmons que la mort de ce jeune homme résulte de l’obstination criminelle de hauts responsables qui ont, contre l’évidence et en piétinant l’esprit de la loi, conduit à une situation où la seule issue était la violence, une violence savamment entretenue par une police à qui l’on a lâché la bride.

    Rappelons divers faits, amplement documentés par Reporterre et par les collectifs de sauvegarde de la zone humide du Testet :

    – l’enquête publique avait conclu à un avis favorable, SOUS RESERVE d’un avis positif du Conseil National de Protection de la Nature. Or, celui-ci a rendu un avis nettement défavorable ;
    – les travaux de défrichement se sont déroulés sans autorisation préalable de défrichement ;
    – les opérations obligatoires de diagnostic archéologique préalable ont été oubliées ;
    – le conflit d’intérêt est manifeste, puisque la Compagnie d’aménagement des coteaux de Gascogne a établi l’étude concluant à la nécessité des travaux, alors que c’est elle qui doit les réaliser. (...)

    #testet #Sivens
    ≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈

    Une affiche du PS de septembre 1976 « le capitalisme tue la nature, sauvons la vie ».


    via https://twitter.com/laparisiennelib/status/526692223241715714

  • Résistance et surveillance
    http://www.franceinter.fr/emission-comme-un-bruit-qui-court-resistance-et-surveillance

    COMME UN BRUIT QUI COURT http://rf.proxycast.org/934889143412989952/13947-06.09.2014-ITEMA_20666300-0.mp3

    durée : 00:54:17 - COMME UN BRUIT QUI COURT - par : Charlotte PERRY, Giv Anquetil, Antoine CHAO - Surveiller et Prédire, la police assistée par ordinateur. - Pas de retenue à Sivens, et histoire de la barricade

  • Barrage de Sivens : lettre d’un opposant à la préfète du Tarn
    http://www.eauxglacees.com/Barrage-de-Sivens-lettre-d-un

    Portant haut l’art de la métaphore assassine, un opposant résolu au projet, justement contesté, de construction d’un barrage à Sivens, aberration écologique offerte aux maïsiculteurs du Sud Ouest, exécute en huit pages d’un courrier qu’il vient d’adresser à la préfète du Tarn la servilité cannibale des représentants de l’Etat qui apportent, comme à l’accoutumée, leur soutien aveugle à un projet criminel. « (…) Oui madame la Préfète, votre action est politique ; elle vise à imposer la conception mécaniste du (...)