city:soyons

  • Rassemblement de soutien aux camarades passant en comparution immédiate !
    http://toulouse.demosphere.eu/rv/8339

    24 heures après la manifestation antifasciste contre « Jour de Colère », un bilan de la répression policière : au moins 5 manifestantEs ont subi une garde à vue. De plus, des personnes se trouvant par hasard sur la place ont été embarquées pour avoir réagi à la présence des fascistes sur la place et du lourd dispositif policier pour les protéger. Nous appelons à une mobilisation large de soutien. Demain, lundi, à 14h se déroule le passage en comparution immédiate pour certaines de ces personnes. Soyons nombreux et nombreuses au Palais de « Justice » !

    La solidarité est notre arme !

    comité de soutien aux inculpé.e.s du 5 avril

  • À #Nantes, les clowns ont pris le pouvoir. #NDDL pourrait-il être le détonateur d’une révolution globale ?

    Soyons responsables | Anjou rouge et coquelicots
    http://anjourougeetcoquelicots.com/2014/02/24/soyons-responsables

    On en oublierai presque que près de 50 000 personnes se sont déplacées elles aussi, en car, en voitures et tracteurs, pour venir conspuer ce qui à leurs yeux devient le symbole d’une politique productiviste libérale, destructrice d’un éco-système de surcroît et dévoreuse de terres agricoles supplémentaires.

    Nous voilà donc prévenus, après la semaine des bleus, ce sera celle des pactes à respecter.

    Et le salon de l’agriculture intensive fera oublier les paysans de Notre Dame des Landes.

    Je ne reviens que succinctement sur l’ampleur de ce rassemblement, sur le contexte militaro policier en place, qui ne pouvait que déboucher sur les affrontements que tout le monde connaît.

    Le siège de la Zad, les tracasseries quotidiennes, la présence continuelle de forces de police, les violences exercées contre les « zadistes », constituaient un terreau favorable pour faire croître tous les ingrédients d’une manipulation à l’encontre de la mobilisation.

    Ainsi le ministère de l’Intérieur n’a-t-il pas joué le jeu de la bataille des chiffres, mais celui des images chocs.

    Le bois des mots, le toc des photos.

    Démêler ce qui a été du scénario policier, de la présence de groupes à courte vue, de vrais activistes rouge bruns diffusant ensuite rapidement des vidéos d’affrontement, comme le réseau soralien « info libre » relève de l’impossible. D’autant que des manifestants excédés de voir à quel point on pouvait ignorer leur parole, se sont joints au bouquet final.

  • insync une solution pour la gestion #google drive
    http://namok.be/blog/?post/2013/12/09/insync

    Fini les clés USB et autres stockages à transporter, nos fichiers sont dans le cloud (le nuage / internet).

    Soyons clair dès le début, ce n’est pas une habitude de compter la-dessus pour tous. Si je dois faire une présentation quelque part, je prend deux (en fonction de l’importance) clés USB avec ma présentation.

    Deuxième règle de prudence – et donc incompatible avec ma facilité. Quelle confiance ais-je dans l’hébergeur ?

    Va-t-il perdre mes fichiers ? Va-t-il les lire ? Risque-t-il de les supprimer du jour au lendemain sans préavis ?

    Les précautions étant prises, allons-y …

    Comment utiliser ces stockages en lignes ? (Je m’intéresse à linux. Les différences avec les autres OS peuvent être renseignées en commentaires)

    J’avais fait l’an dernier un état des lieux des solutions de stockage en ligne (...)

    #Mes_doigts_dans_le_clavier #blog #debian #esi #geek #pratique

  • Destinations : être un monde ou ne pas être - Emakina
    http://ht.ly/rvH8Z

    Alexis Mons revient sur le #tourisme nouvelle génération, ces destinations où les gens souhaitent désormais vivre des expériences, bien loin des formes institutionnelles... Le grand concurrent du tourisme, désormais, c’est le jeu vidéo, le bricolage, les évènements sportifs... le vécu ! Le tourisme entre dans la culture #geek, c’est-à-dire « dépasser le récit et l’oeuvre pour le traiter comme un monde ». Soyons mémorables ! Tags : internetactu2net fing internetactu geek #culturedunivers #culturegeek (...)

  •  » [Reprise] Un non-président à l’Elysée, par Alexandre Jardin
    http://www.les-crises.fr/non-president-jardin

    rançois Hollande a, pour des raisons énigmatiques, décidé de ne plus être président


    La vie est parfois étrange. Samedi dernier, François Hollande a, pour des raisons énigmatiques, décidé de ne plus être président. Soyons plus précis : ne l’ayant en fait jamais été, ce pauvre homme a décidé de l’avouer publiquement. Avec une déconcertante spontanéité. Face à une caméra qui n’en revient toujours pas, nous l’avons vu saisir le prétexte d’une Leonarda au sort blessé pour dissoudre d’un coup son autorité devant le peuple français. Il ne parlait pas de cette malheureuse ou d’immigration mais bien de lui, de sa non-présidentiabilité ; et c’est ce que nous avons tous compris devant nos écrans plats. Un autre eut évoqué le sujet dont il était alors question, rameuté des principes, convoqué l’Histoire de France, incarné une idée vaste de la République. Lui, en ce 19 octobre (qui restera son 11 septembre personnel), n’a été que monsieur François Hollande, un citoyen qui, se croyant habile, se révèle totalement dépassé. Moment extraordinaire où la réalité minuscule d’un personnage apparaît par-delà les apparences sociales, par-delà son titre ronflant de successeur de Charles de Gaulle. La réalité est rarement vraie. Ce jour-là, l’hyper-vrai a jailli par la télévision, a ratifié les craintes sourdes de la nation. Ce déconnecté de lui-même déblatérait en oubliant que pour les gens normaux, ceux qui habitent le vrai monde, les enfants vivent avec leurs parents. Ses paroles surréalistes n’avaient donc ni sens politique, ni sens juridique ni sens humain ; et, comble du comble, il ne s’en rendait même pas compte. Le brave François oubliait au vu et au su de chacun que sa mission première est de garantir le fonctionnement régulier des institutions, pas d’annuler des décisions de justice à la bonne franquette. Ce qui fait beaucoup pour un chef de l’Etat, même apparent.

    Dès lors, l’impensable par la gauche française (sans doute désespérée à l’idée de le penser) devenait pour tous une évidence angoissante : ce type plutôt sympathique n’arrive pas à être président, pas même à se déguiser en chef de l’Etat. Il est ce que l’on pourrait appeler avec effroi un non-président. La logique des partis, si souvent stigmatisée par Charles (de G.), a abouti à l’élection de cette aberration : un authentique non-président. Malek Boutih – qui lui est un homme qui sait viser haut et se tenir droit, avec un évident charlisme – eut le désarroi de le dire avec ses mots sincères, immédiatement suivi par l’ensemble d’une classe politique saisie de commotion. Le constat avait de quoi paniquer : l’abracadabra du suffrage universel ne parvient plus à changer un falot qui tient son pouvoir de sa fonction en un d’Artagnan qui donnerait sa vitalité à sa fonction. Tout à coup, la vérité anxiogène se voyait à l’oeil nu, éclaboussait les écrans, consternait la banlieue, liguait les consternations rurales, estomaquait les bistrots. Brusquement, il ne devenait plus possible de se persuader que le type qui use les tapis de l’Elysée est à sa place. Avait-on bousculé l’ahuri, lui avait-on tendu quelque piège ? Non, le cynique s’est auto-détruit sous les yeux médusés de la nation et de ses ultimes partisans.

    #François-Hollande
    #présidence
    #Elysée
    #politique

    • Oui en relisant le truc de Jardin, ça fait peur quand même cette idéalisation du chef charismatique couillu...
      A parler des victimes de Mollet « couille molle » comme des victimes collatérales de son « impuissance », sans évoquer Papon, le 17 octobre et autres casseroles du général, Jardin révèle un penchant assez fascisant..

      Pour reprendre un peu de hauteur sur le sujet, ce qui est marrant, c’est qu’on a en France exactement ce qui s’est passé en Italie : Sarko-lusconi, charismatique séducteur qui passe son temps à passer au travers des mailles de la justice, qui a dû malgré tout laisser la place à un administrateur insignifiant, Mario Hollandeti, pour gérer la période de « redressement judiciaire » de la France en dégraissant, comme imposé par le tribunal de commerce Bruxellois...

      2 propos particulièrement intéressants à lire dans les commentaires (inégaux) de ce post. Sur la monarchie capitaliste :

      Le citoyen Hollande me fait l’effet d’un Bourbon fin de règne. Sera-ce suffisant pour que les citoyens comprennent à la suite de Théophile Gautier que, “Qu’importe que ce soit un sabre, un goupillon ou un parapluie qui nous gouverne, c’est toujours un bâton” et d’en finir une fois pour toute avec cette pantalonnade du vote, qui n’a jamais fait sortir des urnes autre chose que de fidèles serviteurs du capitalisme.

      Et ici, pourquoi Hollande était idéal pour le casting :

      Un Sarkozy exaspérant et réélu n’aurait pas été en mesure d’appliquer “les réformes”, alors qu’un Hollande président trop heureux d’être là de façon si inespérée est le candidat parfait pour cela : “les réformes” seront soutenues par la droite, par une partie du PS, les autres la fermeront par discipline, les militants ne défileront pas contre le président qu’ils ont élu…

      Ca a marché avec Blair, Schröder et les autres, en France on était “en retard”.

    • ce dernier point : « Et ici, pourquoi Hollande était idéal pour le casting .. », je le partage également , les milittants PS sont dans la nasse sous une camisole de silence. Bon pour la casse.

  • L’égalité, le lourd défi de l’école (Christophe Paris, Afev)
    http://www.liberation.fr/evenements-libe/2013/10/04/l-egalite-le-lourd-defi-de-l-ecole_937025

    Toutefois notre système est marqué par trois caractéristiques fortes et singulières, en comparaison aux autres pays de l’OCDE : le taux d’échec scolaire y est fort (150 000 jeunes sortis sans diplôme par an), la souffrance scolaire importante et la réussite fortement corrélée à la classe sociale.

    […]

    Soyons convaincus, politiquement, qu’il ne s’agit pas là, seulement, de l’incapacité de l’école à compenser les inégalités sociales de la société, mais bien du révélateur des difficultés spécifiques à notre système scolaire. En effet, la question n’est pas de faire un choix entre un nivellement par le bas ou par le haut mais de faire évoluer notre système éducatif au bénéfice de tous. Ainsi, en creux, ces inégalités vécues nous fournissent des pistes d’amélioration tout à fait essentielles pour notre système scolaire : école de la coopération plutôt que de la compétition, individualisation des parcours, renforcement du lien famille-école, réinvention du collège unique, valorisation de l’enseignement professionnel... Un défi que l’école ne pourra relever seul.

    #éducation #AFEV #inégalités #échec_scolaire

  • Halte à la mauvaise foi sur les rythmes scolaires ! (LeMonde.fr)
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/10/17/halte-a-la-mauvaise-foi-sur-les-rythmes-scolaires_3498004_3232.html

    J’ai écouté tous les acteurs : les représentants des parents d’élèves, des enseignants, des partenaires sociaux, des acteurs économiques et des collectivités territoriales. Aucune association n’a demandé le statu quo. Sur l’organisation de la semaine, aucune association représentative n’a demandé le maintien de la semaine de quatre jours. Et pour cause ! Comment justifier que la France soit le seul pays moderne à organiser sur quatre jours seulement la semaine d’école pour la majorité de ses élèves du primaire, au mépris de tous les avis médicaux et pédagogiques ? Comment justifier que nos écoliers soient parmi ceux qui reçoivent le plus grand nombre d’heures d’enseignement sur le plus petit nombre de jours sur la planète ?
    Soyons sérieux, le retour à cinq jours de classe dans la semaine est absolument nécessaire. […]

    On nous dit que dans les écoles où la semaine de quatre jours et demi a été rétablie les enfants seraient plus fatigués. Faut-il rappeler que les quatre jours et demi étaient la règle jusqu’à la rentrée 2008, c’est-à-dire il y a cinq ans ? Face à cette réforme indispensable la mauvaise foi domine pour la refuser. […]

    Reste un vrai sujet, celui du coût. Il est bien réel, nous ne l’avons jamais dissimulé. Il faut comprendre que diminuer le nombre d’heures d’enseignement dans la journée ne doit pas conduire à réduire le nombre d’heures de présence au sein de l’école. […]
    Cela signifie mettre en place des activités d’aide au travail personnel, la fin des devoirs à la maison, cela signifie des activités culturelles, sportives ou simplement récréatives pour tous et non plus pour ceux qui peuvent payer. Quand le service public recule, le service marchand avance. […]
    Rappelons que gouverner c’est choisir, et que l’échec scolaire a, lui, un coût financier et social d’une tout autre importance. […]
    Quant à la fatigue des élèves, le seul intérêt des enfants conduirait à donner la préférence au samedi matin, afin d’éviter la coupure de deux jours, en maintenant une coupure en milieu de semaine, mais les adultes, parents et enseignants, font le choix du mercredi matin. C’est un choix d’adulte pour les adultes. Nous avons bien l’école que l’on mérite.

    #éducation #école #réforme_rythmes_scolaires

  • Qui a vraiment besoin d ?héberger soi-même ses données ?

    Soyons sincères pour une fois. Bien sûr l ?auto-hébergement n ?est pas et ne sera pas une solution. En tout cas ce ne sera pas une solution satisfaisante pour pouvoir radicalement changer les usages sur Internet.

    http://politiquedunetz.sploing.fr/2013/06/qui-a-vraiment-besoin-dheberger-soi-meme-ses-donnees

    (Attention, troll de compétition)

    • Tante [1] souligne que la division du travail de notre société ne permet pas à tous d’avoir des compétences suffisantes pour s’auto-héberger. J’ajouterais que ce que les monomaniaques de l’auto-hébergement voient comme une privation de liberté est au contraire perçu comme un progrès pour beaucoup d’autres. Se libérer du fardeau de la configuration d’un serveur Usenet pour pouvoir gérer ses propres groupes de discussion est bel et bien un progrès. On n’a plus besoin d’être initié aux mystères d’Éleusis pour pouvoir communiquer.

      [1] http://tante.cc/2013/05/20/host-your-own-is-cynical

    • L’auteur considère que l’auto-hébergement vise à éviter la perte de ses données lorsque tel ou tel service ferme. C’est une méprise total des problèmes que l’auto-hébergement cherche à résoudre : centralisation et dépossession.
      Ça ne donne même pas envie d’y réagir : article juste inintéressant... :-/

    • Aujourd’hui l’auto-hébergement est tellement simple à réaliser qu’il suffit de lire deux articles (en allemand) et de suivre les instructions pour dire adieu aux géants du web. Encore faut-il trouver le temps pour s’y mettre.

      Comment fabriquer des copies de sauvegarde cryptées distribuées fiables sans être nerd :
      http://www.heise.de/ct/artikel/Sicherungs-Jongleur-1872485.html

      Comment installer #OwnCloud sur un simple espace web
      http://www.heise.de/artikel-archiv/ct/2013/11/128_Alles-auf-Abruf

      #paywall #auf_deutsch #cccp

    • Plus généralement, qui a des données qui vaillent d’être hébergées ?

      Pour ma part, je n’ai jamais eu le sentiment que quoi que ce soit que je puisse savoir vaille la peine d’être conservé.

      Dans les pays où l’on préfère cuire le riz que parler, on fabrique et on vend des appliances Synology 1xx, parfaitement adaptées à ce besoin

    • Il ne s’agit pas de conservation (avec la synchro en IMAP, même les mails sur Gmail peuvent être archivés ailleurs relativement facilement) mais de décentralisation et de ré-appropriation de ses données.

      Cela dit, un point intéressant de l’article est de dire que dans un grand nombre de cas, ce n’est pas le contenu précis échangé qui est important, mais les relations (donc le carnet d’adresse, si je comprends bien).

      Mais dire ça ne change rien à l’un des problèmes, notre carnet d’adresse aussi devrait rester privé et non hébergé de manière centralisé.

    • meme si l auteur tappe un peu fort, je suis plutot d accord, l auto hebergement demande des competences et a des limites, ce qui compte a mon avis c est plutot de pouvoir faire confiance a son hebergeur, et d utiliser par exemple les competences d un ami ou d un hebergeur local.
      par contre oui, je dirai que, pour quiconque veut apprendre a administrer un serveur linux ( et est pret a y investir quelques centaines d heures par an ) , c est une excellente solution de s auto heberger et d apprendre linux, dns, mai, postfix, antispam . . . mais faut vouloir investir le temps . . .

  • Les Furies : Femmes et électrochocs en 2013
    http://les-furies.blogspot.ca/2013/04/femmes-et-electrochocs-en-2013.html

    Ce titre fait sursauter. Des électrochocs en 2013 ? Des images assez sombres nous viennent en tête des années 50-60, où les électrochocs étaient pratiqués à froid et servaient bien souvent comme outil pour punir et réprimer plutôt que pour soigner. Suite à de nombreuses critiques durant les années 70 et à l’arrivée de plusieurs traitements pharmaceutiques, l’utilisation des électrochocs a diminué.

    L’utilisation des électrochocs, maintenant appelée électroconvulsothérapie, ECT ou bien sismothérapie, semblent faire un retour en force dans beaucoup de pays occidentaux. Le nombre de séances d’électrochocs a doublé au Québec entre 1988 et 2003. En 2011, plus de 6000 traitements aux électrochocs ont été administrés à un nombre indéterminé de personnes à travers la province.

    Il existe peu de statistiques sur cette pratique au Québec. Les groupes communautaires québécois ont maintes fois demandé des chiffres au ministère de la santé. Parmi les chiffres obtenus par le comité Pare-chocs qui militent contre l’utilisation des électrochocs, on découvre entre autre que
    50% des électrochocs seraient donnés à des femmes de 50 ans et plus,
    41% à des personnes âgées de 65 ans et plus,
    Près de 10% à des femmes de 80 ans et plus,
    et 75% à des femmes.

    Force est de constater que les électrochocs sont bel et bien un enjeu féministe. D’ailleurs, le mouvement féministe a dénoncé à de mainte reprise l’aspect sexiste et patriarcal de la psychiatrie qui tend à diagnostiquer très facilement des problèmes de santé mentale aux femmes. On oublie facilement que derrière les étiquettes qu’on colle à ces femmes, se retrouve des réalités de vie forgées par des conditions structurelles, sociales et économiques. Si les diagnostics sont politiques, probablement que les traitements également !

    #psychiatrie #femme #femmes #sexisme #feminisme #electrochocs #violence

    • le retour... si ce vieux fantasme était jamais parti. Je suis régulièrement traité d’hystérique.
      J’ai lu ce texte qui accompagnait l’article

      Les électrochocs, une forme de violence contre les femmes - Bonnie Burstow, Ontario Institute for Studies in Education
      http://aocvf.ca/documents/electrochocs2.pdf

      Ca me terrorise cette manière de traiter les femmes agées. Est-ce qu’il y a des statistiques pour la France ? Les electrochocs semblent utiliser principalement pour « soigner » la dépression. Je vais voir ce que je trouve la dessus

      –-------

      Nombre d’ECT par an (électroconvulsivothérapie)

      France 70 000 en forte régression.
      Grande Bretagne 200 000
      États-Unis : 100 000 en forte régression.
      Québec, 8000 en 2003 contre la moitié en 1988 6

      (source SFAR 1999)
      http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lectroconvulsivoth%C3%A9rapie#Nombre_d.27ECT_par_an

      –------------

      Par contre, nous connaissons les taux d’administration d’ECT selon l’âge et le
      sexe. La revue Québec Science dans un dossier publié en 1997
      (8)
      ,
      nous
      apprend qu’en 1995 sur la totalité des électrochocs administrés, 0,6% l’ont été
      sur des moins de 19ans, le plus haut taux soit 16,2% à des femmes de 60-69
      ans et qu’au total 65,9% étaient des femmes contre 34,1% d’hommes. Les
      mêmes types de résultats sont cités par l’Agence d’Évaluation des Technologies
      et des Modes d’Intervention en Santé (AETMIS)
      (2)
      mais cette fois-ci les données
      sont fonction de la population globale
       : en 2001, le taux de séances pour 1000
      de population générale est de : 0,19 pour les 15-19ans, 3,41 pour les femmes de
      65 ans et plus (le plus haut taux) et 1,42 pour toutes les femmes contre 0,58 pour
      tous les hommes.

      Pour l’abolition des électrochocs !
      http://www.actionautonomie.qc.ca/parechocs/pdf/dernargumen.pdf

      –-----------------------

    • « Et si nous prenions le temps d’écouter les femmes dépressives, hystériques ou bipolaires ? »
      http://www.huffingtonpost.fr/thierry-delcourt/et-si-nous-prenions-le-temps-decouter-les-femmes-depressives-hysteriq

      Mais il est un fait social que Yasmina et de nombreuses patientes m’ont appris à découvrir et à ne jamais oublier, celui de ces « petits arrangements » pervers dans les familles et les institutions en charge d’être substituts parentaux, sans compter ceux des alcôves d’hommes qui ont le pouvoir de faire et de défaire une vie.

    • Vous êtes sures qu’on utilise encore le terme hystérique comme catégorie de maladie mentale ? Je vais vérifier, mais je ne crois pas. Je crois que c’est surtout un terme qui est passé dans le langage pour dénigrer une femme en colère ou véhémente. A suivre.

    • Le tableau est sans doute moins simple.
      Primo , la psychanalyse a fait grand cas de l’hystérie masculine, de sa naissance à Lacan. Deuxio , les électrochocs ne sont pas nécessairement cette maltraitance documentée par nombre d’écrivains et de patients, et qui fait retour, avec d’autres violences, dans des HP de plus en plus déshumanisés. Tout dépend des relations thérapeutiques dans lesquelles leur administration s’inscrit, de la manière dont ils sont administrés. Il ont par exemple été continuellement utilisés dans des hauts lieux de la psychothérapie institutionnelle (La Borde, La Chesnaie), pour ce que j’en comprends, comme moment d’ouverture, de retour à la verbalisation, quitte à en refuser l’administration à des patients qui - cherchant à soulager une angoisse inextinguible, à amender un état mélancolique aigu - en réclament une série, pour tenter autre chose.

    • @supergeante A priori oui, recoupé sur plusieurs sites.
      Mais par exemple, pour wikipedia « L’hystérie est en psychanalyse une névrose touchant les femmes et les hommes, aux tableaux cliniques variés, où le conflit psychique s’exprime par des manifestations fonctionnelles (anesthésies, paralysies, cécité, contractures...) sans lésion organique, des crises émotionnelles, éventuellement des phobies1. C’est une notion qui fait également partie de l’histoire de la psychiatrie et de la psychologie. »
      Alors que pour doctissimo :
      "La névrose hystérique touche essentiellement des jeunes femmes. Elle est la conséquence de la fixation symbolique de l’angoisse sur des symptômes physiques ou psychiques. L’angoisse n’est pas vécue comme telle : elle est convertie de façon inconsciente en pseudo-symptômes physiques.

      Cette névrose se développe sur des personnalités de type hystérique, qui présentent en général les caractères suivants :

      Un égocentrisme important ;
      Un besoin d’être apprécié de l’entourage qui les conduit à adapter leurs idées et leurs opinions à leur audience afin de mieux les séduire, voire à raconter des histoires (mythomanie) ;
      Une exubérance et une grande démonstrativité ;
      Une théâtralisation avec dramatisation de toutes les situations : ce sont des personnes qui se « mettent en scène »,
      Un besoin avide d’affection et de séduction qui conduit à érotiser les rapports sociaux tout en se retirant des que la situation devient plus impliquante ;
      Une tendance à nouer des liens assez factices.
      "

    • Euh Doctissimo, c’est sans doute utile pour butiner des infos, ne pas laisser aux médecins le monopole du savoir médical, mais ce site est essentiellement un vecteur des labos, des vendeurs, de la croyance en « la santé », et donc en l’occurrence de la psychologie comportementale..

      Sinon, ce dont le rapport sur L’utilisation des électrochocs au Québec ne dit rigoureusement rien, si ce n’est la question du consentement éclairé, c’est la #relation_thérapeutique dans laquelle s’inscrivent, ou pas, des séances d’électrochocs.

      Pour en rester aux électrochocs considérés isolément, techniquement, une version scientiste avec son enrobage de susurre éthico-légal :

      Les modalités ont en revanche beaucoup évolué, et le cadre réglementaire est précisément défini.
      Ainsi, l’anesthésie générale est devenue systématique, tout comme l’information et le consentement écrit du patient ou dans certains cas de son représentant légal. Surtout, (...) elle est devenue « un traitement très technique, et c’est désormais sur ce terrain-là que le débat se situe » : type de courant utilisé, position des électrodes, rythme d’administration...
      En France, comme dans la plupart des autres pays où elle est pratiquée, la sismothérapie est principalement proposée dans les troubles de l’humeur. « Malgré les progrès thérapeutiques récents (...), l’électroconvulsivothérapie (ECT) reste un traitement essentiel de la dépression. Sa place est unique dans les dépressions sévères, et l’ECT permet encore d’améliorer la survie du malade », (...).

      http://www.lemonde.fr/sciences/article/2012/11/15/volte-face-sur-l-electrochoc_1791344_1650684.html

      Les électrochocs, c’est donc une technique qui a connu des évolutions :

      L’utilisation de la technique unilatérale droite, d’impulsions courtes et de charges électriques moins importantes diminue la durée de cette période de confusion.

      http://www.psychomedia.qc.ca/forum/22701/page/1

      Mais ce type de description qui montre que le souci de « ne pas nuire » peut rester présent et susciter des transformations techniques en reste lui aussi à une vision qui isole l’"acte de soin" de la relation thérapeutique.

      Je parle par oui dire, faute de mieux. Mais j’ai été amené à en pas en rester à la lecture d’Aratud et d’autres, à faire attention à qui cause là dessus et d’où, et j’ai bien du modifier mon avis après avoir vu des patients en nettement meilleure forme après des électrochocs.

      Pour ce que j’en ai entendu dire, la période de confusion dite aussi période de réveil (anesthésique) qui suit ces séances constitue (ou pas...) un moment privilégié du soin, un (re)commencement. Entre être laissé à soi même en attendant que des médicaments prenne plus ou moins le relais des effets de l’électrochoc et être, d’emblée, partie prenante d’une relation, il y a un monde.

      ...il me paraît important que la spécificité de l’action de l’infirmier en psychiatrie s’affirme encore davantage. Dans le cas de l’ECT, la disparition du mot « choc » fait qu’il est assimilé toujours plus à un geste médicalisé et technique où la place de l’infirmier reste mal définie, voire pourrait passer aux yeux de certains comme superflue. Or, il m’apparaît toujours plus que l’accompagnement infirmier, notamment pendant la phase de réveil, est un élément important de ce soin, conditionnant en partie la réussite de l’ECT.
      En effet, auparavant, alors que l’on parlait encore de « dissolution du psychisme puis de reconstruction », ou, pour les psychanalystes de « tuer-ressusciter », de nombreux auteurs insistaient sur l’importance du réveil. La présence infirmière y trouvait tout son sens quand à un accompagnement et à un travail de reconstruction, aussi bien par rapport à la confusion qu’aux troubles mnésiques. Cette notion était très présente dans les protocoles concernant les cures de Sakel (choc insulinique), où le même infirmier se devait d’accompagner le patient pendant toute la durée de la cure.

      L’Ecrit, Clinique des Electrochocs (à destination des infirmiers psys)
      https://serval.unil.ch/resource/serval:BIB_69FC625981EB.P001/REF

      Depuis la formation d’infirmier en psychiatrie a été supprimée. C’était pourtant une de voies de la déhiérarchisation du soin (de la réduction du pouvoir des médecins comme pouvoir et puissance séparée) sur la quelle s’était appuyé bien des pratiques, allant jusqu’à inclure les autres personnels « de service » et les patients eux mêmes.
      Et les écrits que je trouve en ligne n’évoquent guère ce moment de reprise, de parole, accompagnée, la prise de notes, répétées, l’instauration d’une relation suivie qui pouvait y trouver place.

      Une petite histoire dans Pathique et fonction d’accueil en psychothérapie institutionnelle, #Jean_Oury. In Le contact. Ss la direction de Jacques Schotte
      http://www.lacanw.be/archives/institutionnalites/Le%20contact%20(J.%20Schotte%20ed.).pdf

      Je suis censé parler ici des rapports entre la #fonction_d'accueil et le pathique. Un vaste programme.
      J’aimerais, en guise de préambule, raconter une petite histoire, celle d’un accueil particulier qui s’est passé il y a plus de trente ans... J’avais été appelé d’urgence dans un village parce qu’une vieille dame était dans un état confusionnel, délirant, et particulièrement difficile. Ni la famille, ni le médecin ne pouvaient la décider à se faire soigner. J’intitulerai cette histoire non pas « La belle bouchère » mais « La vieille bouchère ». C’était en effet une grand-mère qui travaillait encore dans la boucherie d’un petit village. Elle était dans l’arrière-boutique quand je suis arrivé, en train de séparer les feuilles qui enveloppent la viande. Pour faire ce travail, elle tenait un énorme couteau, verticalement, l’extrémité du manche appuyé sur le tas de feuilles d’emballage. Rapidement, j’ai su qu’elle redoutait que le diable en personne ne vienne la chercher pour la punir de ses fautes, qu’il la mettrait dans une charrette, complètement nue, pour la promener dans le village. Voilà à peu près « l’accueil » tout à fait restreint dans lequel je me suis trouvé.
      Que faire ? Après quelques exhortations plus ou moins vigoureuses, j’ai constaté qu’on ne pourrait pas la convaincre de me suivre. Alors, comme par une inspiration à la Rosen — mais peut-être que les szondiens y reconnaîtront une « dimension » personnelle —, je suis entré dans son délire et lui ai dit : « Je suis Méphistophélès, mais je peux vous faire grâce de cette promenade, nue dans une charrette. Je veux simplement vous emmener dans ma voiture, et toute habillée ».
      Très rapidement, elle a fait ses valises et elle est montée dans ma voiture. Je l’ai emmenée en clinique. C’était en 1954. En arrivant, étant donné son état confusionnel, je lui ai fait un électrochoc qui a eu la vertu d’agir sur la confusion et de rétablir un niveau normal de la glycémie (parce qu’elle était également diabétique). Quand je l’ai revue, elle avait gardé une bonne conscience de cette première entrevue, mais, sur un mode très humoristique (elle était sortie de son état confusionnel), elle m’a dit : « Espèce de grande ficelle, va ! »
      L’accueil était réalisé. Il faudrait analyser à quel niveau... Elle est restée en clinique très peu de temps : cela s’est très bien passé. Voilà le premier exemple, presque cinématographique, des rapports entre l’accueil et le pathique.

      Un autre petite histoire, extraite d’un récit, où il se dit bien d’autres choses : 1971-1994, dans les lieux de la folie
      http://www.francis-berezne.net/index.php/sur-la-psychiatrie-11/36-opinions-dun-ancien-malade-sur-linstutution-psychiatrique

      J’arrive ([à La Borde] en janvier 72, après avoir été arrêté sur la voie publique, enfermé dans une cellule pendant une quinzaine de jours, cure de sommeil ou un machin de ce genre, et après un mois de placement d’office à Sainte Anne, dans l’attente d’une place libre à La Borde. J’insiste pour y aller, car je connais la clinique de réputation, et j’ai vu sur une scène parisienne un spectacle joué par ses pensionnaires qui m’a beaucoup ému. J’espère donc qu’on m’y soignera mieux que dans un service traditionnel, mais surtout je suis sûr que je n’y serai pas enfermé. Ca va plutôt mal quand j’arrive. Il n’y a pas grand chose à faire dans un premier temps qu’une série d’électrochocs. Dès que ça va mieux, je me dirige vers la salle de spectacle, car même si je viens de démissionner d’un poste d’enseignant aux Beaux Arts de Paris, les premiers jours à La Borde on me met en vacances de mes soucis professionnels, et je m’intéresse au théâtre. Je n’ai guère de souvenirs de ce premier séjour de quatre cinq mois, sinon des images, des sensations, rien de bien précis. Tellement peu précis que je me demande encore si j’ai fabriqué ces espèces d’étranges et familières poupées en bas nylon bourrés de coton hydrophylle, que j’ai aperçues un jour dans un musée d’art brut. Il y a certains états, psychothérapie institutionnelle ou pas, qui sont marqués d’une grande confusion, d’une grande incertitude, laquelle peut nourrir après coup un délire plus ou moins intense, psychothérapie institutionnelle ou pas.

      Certes, à La Borde mon délire s’apaise grâce aux activités et aux ateliers, aux entretiens et aux soins, mais la source de mon délire n’est pas épuisée, loin de là. J’ai beaucoup plus de souvenirs de mon deuxième séjour en 73, pareil, quatre cinq mois de suite, après une rechute assez sévère. Mon activité tourne encore autour du théâtre, mais aussi de l’écriture. Nous créons de façon collective un spectacle de grandes marionnettes inspirées du Bread et Puppet Theater, une troupe à la mode dans les années 68. Nous écrivons un spectacle sur ceux qui parlent et ceux qui se taisent, nous fabriquons des masques et des costumes sous lesquels nous nous dissimulons en incarnant des animaux. Nous jouons notre spectacle à La Borde devant un public Labordien. Je dis nous, et ça mérite qu’on s’y arrête un instant. J’ai du mal à préciser, c’est tellement loin, mais le #collectif me permet de ne pas être un mouton dans un troupeau, il me donne à nouveau le sentiment d’être quelqu’un.

      On nous bassine avec le CNR et ses tables de la loi mais on oublie l’esprit de résistance et les pratiques qu’il a suscité. La psychothérapie institutionnelle fut (est ?) de celle là, contre le délaissement meurtrier dont les fous firent l’objet pendant le Seconde guerre mondiale, et contre l. contre Oury répétait comme un antienne, « la psychothérapie institutionnelle ça n’existe pas ». Et il est évident qu’aujourd’hui la recrudescence de l’utilisation des électrochocs n’a le plus souvent rien à voir avec ce qui fut le premier souci de cette démarche, « soigner le soin, soigner l’institution ».

      Dans l’électricité sans les soviets, où réside au juste le problème ? Il me semble que c’est dans cet espace du collectif toujours plus colonisé de part en part par la gestion capitaliste et sa technocratie.

    • Putain colporteur, doctissimo est bien représentatif de son temps le glissement d’une définition scientifique vers une définition strictement sexiste d’une névrose qui devient la caractéristique et l’adjectif d’un seul sexe. Et tout ca par un média qui porte une caution médicale tout comme le monde celle de référence. Et les électrochocs c’est cool.

    • @unagi, les électrochocs « cool » ?! N’importe quoi.
      Subir une anesthésie, des décharges électriques, se retrouver dans un état de confusion, mais aussi se retrouver psychiatrisé ou avoir besoin de recourir à un asile, c’est pas « cool ». Et ce qui est pour le coup pas « cool » du tout du tout - loin des déprimes prolongées ou chroniques, plus ou moins invalidantes - c’est lorsque la #souffrance_psychique soit telle que dans certains cas, et sans même nécessairement agir pour mourir, sans même se suicider, il s’agisse de souffrir littéralement à en crever.

      Les tambouilles doctes et marchandes de Doctissimo visent à répondre, à leur façon, à un besoin d’appropriation par les malades eux mêmes de leur pathologie, des tactiques curatives, traitements, etc. Ce besoin là n’est pas nul. C’est de là qu’est née une expérience politique comme Act-up, par exemple. Évidemment Doctissimo c’est plutôt une poubelle, des gens s’y intoxiquent, d’autres récupèrent des choses et les assaisonnent à leur sauce. Le Monde j’ai précisé que c’était un point de vue scientiste, qu’est-ce qui fait mieux référence en matière de santé que le scientisme ?

      Oui, comme bien des catégories psychiatrique, hystérique est une insulte, et en l’occurrence une insulte sexiste. Mais enfin ce n’est pas parce qu’un terme est employé comme insulte qu’il en perd tout sens par ailleurs (pensons par ex. au mot « prolo », péjoratif ou au mieux - ?- condescendant ou nostalgique, et « esclave », descriptif et/ou péjoratif, n’est-ce pas variable ?). Quand bien même la psychiatrie scientiste l’a abandonné comme catégorie diagnostique :

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Hystérie

      Cette affection a disparu des nouvelles classifications du [super merdique, puisquil semble qu’il faille préciser] Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-IV-TR) et de la Classification internationale des maladies (CIM-10), remplacée par les catégories trouble de la personnalité histrionique ou trouble somatoforme. L’étiologie de l’hystérie, pendant un temps indissociable de sa représentation sociale, a beaucoup évolué en fonction des époques et des modes.

      « Paranoïaque » et « schizophrène » sont aussi devenu des insultes (plus destinées aux mecs ou à des femmes en position de pouvoir). De tels de passage dans la langue commune en disent long sur la stigmatisation de la #folie et le refus de prendre en compte l’existence même de la souffrance psychique. Soyons fun et cool, et responsables, soyons sains. Soyons compétitifs, et transparents à nous mêmes. Quelle blague.

      J’évoquais autre chose que ces exemples et méthodes de 1913 pour mettre les questions qu’ils soulevaient en perspective. Il n’y a pas d’"électrothérapie" qui vaille, mais des chocs électriques peuvent faire partie d’une stratégie de #soin. Voilà ce que je voulais signaler.

    • Je ne risquait pas de trouvé les statistiques des éléctrochocs pour la France :

      La CCDH a gagné son procès contre l’Assurance-Maladie pour l’obtention des statistiques d’électrochocs en France ! Les statistiques sont inquiétantes : plus de 25 000 séances d’électrochocs en 2017 en France… https://www.ccdh.fr/La-CCDH-a-gagne-son-proces-contre-l-Assurance-Maladie-pour-l-obtention-des-stat

      Si au départ, la CCDH a formulé cette demande, c’est parce qu’il n’existe aucune statistique officielle concernant le nombre d’électrochocs pratiqués chaque année dans notre pays. Ni les parlementaires, ni même les instances de santé comme la Haute autorité de santé etc. n’ont d’information sur ces pratiques dignes d’un autre temps.

      Or, les électrochocs sont remboursés par la Sécurité sociale. Cet acte est même codé « AZRP001 » dans la classification commune des actes médicaux.

      Les psychiatres ont toujours fait en sorte de cacher au grand public le fait que des électrochocs soient administrés en France, notamment car ces actes de barbarie ont tendance à « ternir » leur image, tant ils rappellent la violence pouvant régner au sein des hôpitaux psychiatriques.

      Cette bataille juridique a duré 1 an et trois mois. La CNAM a en effet communiqué au Tribunal administratif plusieurs mémoires pour justifier son refus de divulguer les informations.

      La CCDH précise qu’un électrochoc, qu’il soit réalisé avec ou sans anesthésie, est toujours, par définition, un traitement de choc aux conséquences irréversibles.

      C’est ainsi que le 11 janvier 2018, le Tribunal a ordonné à la CNAMTS de communiquer à la CCDH les statistiques d’électrochocs !

      A la lecture de ces statistiques, on constate 22% d’augmentation du nombre total d’électrochocs entre 2010 et 2017. Cette augmentation inquiétante est mise en lumière par la CCDH en alertant les autorités sanitaires sur la nécessité de faire interdire cet acte barbare.

      Tout ca ne dit pas le ration femmes/hommes mais on voie que la pratique augmente alors que ca devrait être l’inverse.

    • L’abus électrique des femmes : qui s’en soucie ?
      http://www.zinzinzine.net/abus-electrique-des-femmes.html

      Beaucoup de gens ignorent que l’électroconvulsivothérapie (ECT) – plus connue sous le nom d’électrochocs - continue d’être largement utilisée par la psychiatrie étasunienne [et pas seulement !]. Dans le dernier numéro de la revue Ethical Human Psychology and Psychiatry, le psychologue John Read et la co-autrice Chelsea Arnold notent : « L’archétype de la personne qui reçoit l’ECT reste, et ce depuis des décennies, une femme en détresse de plus de 50 ans. »

      Dans un examen détaillé des recherches sur l’ECT, Read et Arnold rapportent qu’il n’existe « aucune preuve que l’ECT soit plus efficace qu’un placebo dans la réduction de la dépression ou la prévention du suicide. » Iels concluent : « Compte tenu du risque élevé bien documenté concernant la dysfonction persistante de la mémoire, l’analyse du rapport coûts-bénéfices des ECT reste si faible que son utilisation ne peut être scientifiquement, ou éthiquement, justifiée. »

      Alors que la psychiatrie cite des études déclarant qu’un pourcentage élevé de patient·es connaitraient une amélioration grâce à l’ECT, à défaut d’un contrôle par placebo, ces études n’ont scientifiquement aucune valeur. Un nombre important de patient·es souffrant de dépression signalera une amélioration avec n’importe quel type de traitement. Une grande partie de l’efficacité de tout traitement de la dépression a à voir avec la foi, les croyances et les attentes. C’est pourquoi il est essentiel de comparer un traitement à un placebo afin de déterminer quelle part de l’amélioration doit être attribuée au traitement lui-même et quelle part à la foi, aux croyances et aux attentes. Dans la même veine, on peut trouver de nombreux témoignages de patient·es en faveur de l’ECT, comme on trouve des témoignages en faveur de n’importe quel traitement ; mais en science, ces témoignages sont qualifiés d’anecdotiques et signifient seulement qu’une personne croit qu’un traitement a fonctionné pour elle, et non que l’efficacité du traitement ait été scientifiquement prouvée.

      La psychiatrie est bien consciente de la mauvaise réputation de l’ECT, ce qui fait qu’aujourd’hui l’administration d’ECT n’est plus aussi éprouvante à regarder. Les patient·es reçoivent une anesthésie, de l’oxygène ainsi qu’un relaxant musculaire pour prévenir les fractures. Cependant, le but de l’ECT est de créer une crise convulsive, et ces « améliorations procédurales » de l’ECT augmentent le seuil d’atteinte de la crise convulsive, nécessitant ainsi une charge électrique plus élevée et plus longue, ce qui peut entraîner des lésions cérébrales encore plus importantes. Le « dosage électrique » standard est de 100 à 190 volts mais peut atteindre 450 volts. Ainsi, bien que pour les observateurices ces changement de procédures font que l’ECT ne semble plus autant relever de la torture qu’avant, les effets de l’ECT sur le cerveau causent toujours autant de dommages, sinon plus.

      « Les femmes sont soumises à l’électrochoc 2 à 3 fois plus souvent que les hommes », note Bonnie Burstow. Il n’y a aucune ambiguïté à cet égard, les femmes sont beaucoup plus susceptibles de recevoir un traitement par ECT que les hommes. Le rapport texan de 2016 a indiqué que les femmes avaient reçu 68% des traitements par ECT. Bien que les hommes soient aussi traité par ECT, comme pour les statistiques d’abus sexuels, les hommes sont soumis à l’ECT à un taux beaucoup plus faible. En ce qui concerne l’âge, le Texas a signalé que 61% des personnes ayant reçu une ECT avaient 45 ans et plus (l’âge en fonction du sexe n’était pas renseigné dans ce rapport).

      La psychiatre recommande généralement l’ECT pour les patient·es gravement déprimé·es après que divers antidépresseurs ne soient pas parvenus à améliorer les symptômes. La psychiatrie se focalise de plus en plus sur les symptômes et non sur les causes de notre malaise, et par conséquent, elle néglige souvent les sources évidentes de dépression telles que le deuil, les traumatismes non surmontés, ou d’autres formes de souffrances accablantes. Le livre ’’The International Nature of Depression’’ (1999) [La nature interactionnelle de la dépression], édité par les psychologues Thomas Joiner et James Coyne, documente des centaines d’études sur la nature interpersonnelle de la dépression ; dans une étude portant sur des femmes malheureuses en ménage diagnostiquées dépressives, 60% d’entre elles pensaient que leur ménage malheureux était la principale cause de leur dépression. C’est souvent des problèmes conjugaux ou bien l’isolement et la solitude qui alimente la dépression, mais il est plus facile et plus lucratif de proposer une ECT après l’échec des antidépresseurs que de faire tous les efforts thérapeutiques nécessaires pour prendre en compte la source de la dépression.

    • Les électrochocs doivent être abolis au Québec, réclament plusieurs groupes

      https://quebec.huffingtonpost.ca/2018/05/11/les-electrochocs-doivent-etre-abolis-au-quebec-reclament-plusieurs-groupes_a_23432617/?guccounter=1&guce_referrer_us=aHR0cHM6Ly93d3cuZ29vZ2xlLmNvbS8

      D’après des statistiques compilées par la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ), 66% des personnes ayant reçu des électrochocs en 2017 étaient des femmes. De ce nombre, 32% étaient âgées de 65 ans et plus et 0,7% étaient âgées de 19 ans et moins.

      Concernant la proportion plus élevée de femmes à recevoir des électrochocs, le docteur David Bloom souligne que les femmes sont plus à risque de souffrir de dépression majeure et donc d’avoir recours à ce traitement.

      Contre les électrochocs

      « On soutient que les électrochocs devraient être abolis parce que ce n’est pas efficace et que c’est dangereux. Ça cause un sérieux problème à la mémoire et ça peut endommager le cerveau. Il y a très peu de recherches qui sont faites pour réellement connaître les impacts à moyen et long terme des électrochocs », souligne le porte-parole du comité Pare-Chocs, Ghislain Goulet.

      M. Goulet, précise que son groupe s’oppose aux électrochocs depuis de nombreuses années, sans qu’il ne soit réellement écouté par le ministère de la Santé et des Services sociaux : « Ça fait plus de 10 ans qu’on est en contact avec le ministère de la santé et des services sociaux. Généralement, on n’a pas de réponse. Les premières années, il nous répondait pas. Le ministre Barrette n’a jamais accusé réception de nos lettres. »

      Le porte-parole du comité Pare-Chocs souligne que selon des témoignages de personnes ayant reçu des électrochocs, celles-ci auraient eu davantage de difficulté à socialiser après le traitement.

      Quelles répercussions ?

      Dans le formulaire de consentement que doivent remplir les patients avant de se soumettre à l’électroconvulsivothérapie, il est indiqué que la procédure peut provoquer de la confusion, des maux de tête, des courbatures ou raideurs musculaires, des nausées et des troubles de mémoire « généralement reliés au nombre et au type de traitements reçus ».

      Le document stipule que « ces troubles disparaissent habituellement dans les jours ou les mois suivant le traitement par électroconvulsivothérapie » et « qu’il est possible que certains souvenirs soient définitivement effacés. »

      Il est également indiqué que de rares complications, comme la dislocation ou fracture d’un os, la complication dentaire ou un rythme cardiaque irrégulier peuvent survenir.

      Le docteur David Bloom précise que si on peut mourir à la suite d’une telle procédure, cela est dû à l’anesthésie générale qui est appliquée et non à la méthode en tant que telle. « Le taux de décès est semblable à celui des gens qui subissent une chirurgie », indique-t-il. Il estime le taux de mortalité à la suite d’électrochocs à environ 2 sur 100 000.

      Le docteur estime entre 70 et 90% les chances que l’électroconvulsivothérapie ait un impact positif sur un patient souffrant de dépression majeure. Cette méthode serait ainsi potentiellement plus efficace que les antidépresseurs, dont M. Bloom estime le taux de réussite à environ 70%.

    • Les électrochocs, une forme de violence contre les femmes

      http://www.zinzinzine.net/electrochocs-une-forme-de-violence-contre-les-femmes.html

      En tant qu’avocate et survivante d’électrochocs, Carla McKague a souligné (Burstow, 1994) que les psychiatres qui sont favorables au traitement de choc se défendent souvent en disant que les électrochocs sont la plupart du temps administrés dans les cas de dépression et qu’en général, les femmes sont de deux à trois fois plus sujettes à la dépression que les hommes. Il y a du vrai dans cet argument. En effet, dans la société sexiste dans laquelle elles vivent, les femmes ont de bonnes raisons d’être plus déprimées que les hommes. Il est toutefois difficile de défendre cette position. Les lésions cérébrales, le contrôle et la terreur ne changent en rien les conditions d’oppression dans lesquelles vivent les femmes. De plus, comme cela a déjà été démontré, les électrochocs n’ont aucune efficacité particulière pour guérir la dépression. D’ailleurs, comme l’a découvert le Electro‑Convulsive Therapy Review Committee (1985), on administre de deux à trois fois plus d’électrochocs aux femmes qu’aux hommes, qu’elles soient ou non dépressives et quel que soit le diagnostic.

      Aucune de ces justifications ne fait le poids. Il est en effet difficile de justifier ce qui se produit à moins de regarder le phénomène par l’autre bout de la lorgnette, c’est-à-dire soit d’écarter la notion de « traitement » ou, ce qui semble plus approprié, de lui accorder beaucoup moins d’importance. Le fait est qu’il s’agit de coups et blessures et non pas d’un traitement légitime bien qu’il soit pratiqué dans un environnement médical. Les coups et blessures sont toujours horribles quelle que soit la personne qui les reçoit. Nous devons bien sûr nous préoccuper des hommes qui sont aussi victimes des électrochocs, mais, dans le cas qui nous occupe, ce sont surtout les femmes qui sont ciblées. Il y a des décennies, Ollie May Bozarth (1976), une survivante, décrivait le traitement de choc comme « une façon élégante de battre une femme » (p. 27) et cette description semble avoir un certain bien-fondé. Bien que la médicalisation camoufle la violence, les électrochocs constituent essentiellement une agression envers la mémoire, le cerveau et l’intégrité des femmes. C’est à ce titre que le traitement de choc peut vraiment être considéré comme une forme de violence contre les femmes.

      Breggin (1991) fait d’ailleurs allusion à cette forme de violence lorsqu’il cite un collègue qui disait au mari d’une patiente à qui il voulait administrer un traitement de choc que cela aiderait puisque le traitement fonctionnait comme une « fessée mentale » (p. 212). En tant que féministes, nous devons absolument mieux comprendre cette forme de violence. Il est également essentiel que nous abordions la question du point de vue des personnes touchées et que leurs témoignages et leurs problèmes quotidiens soient au cœur même de notre enquête.

      –---

      témoignage de Connie Neil (survivante des éléctrochocs) devant le Toronto Board of Health est très significatif :

      J’étudiais... en écriture dramatique. Comme chacun le sait, votre type d’écriture créative... dépend beaucoup de ce que vous êtes, de ce que sont vos souvenirs, vos relations antérieures, vos rapports avec les autres et de l’observation des rapports des autres personnes entre elles – ce genre de choses. Je ne peux plus écrire... Depuis le traitement de choc, il me manque entre huit et quinze ans de souvenirs et j’ai perdu les compétences acquises pendant ce temps, presque toutes mes études. J’ai une formation de pianiste classique... Le piano est toujours à la maison, mais… je ne peux plus en jouer. Je n’ai plus les habiletés nécessaires. Quand vous apprenez une pièce et que vous l’interprétez, elle s’inscrit dans votre mémoire. Mais pas dans la mienne. Je ne peux pas retenir ce genre de choses. Des gens s’approchent de moi et me parlent de choses que nous avons faites ensemble. Je ne sais plus qui ils sont. Je ne sais pas de quoi ils parlent, bien que, de toute évidence, j’ai déjà été leur amie. Ce que l’on m’a donné… c’est un électrochoc modifié et on considérait que c’était efficace. Par « efficace », je sais maintenant qu’on entendait que cela diminuait la personne. L’électrochoc a certainement eu cet effet sur moi… Je travaille maintenant comme commis à la paye pour le ministère des Travaux publics. J’écris des petits chiffres et c’est à peu près tout... C’est le résultat direct du traitement. (Phoenix Rising Collective, 1984, p. 20A-21A)

      Le fait que ce « traitement » soit utilisé sur des femmes agées, dépressive suite à une vie de discriminations et violences divers et variées et qui sont invisibilisées de plus en plus avec l’age, et donc pour les soigner on leur « diminue la personne », c’est à dire qu’on brise leur psychisme, on vide leur tête, on efface leur propres souvenirs.

      Ca me rappel une mannequin de défilé de mode que j’avais rencontré il y a 20ans (boulimique et cocaïnomane bien sur) et qui voulait me convaincre de faire des purges et lavement pour être vide comme elle. Je m’était demandé si cette beauté qui était si convoité chez elle par les hommes de tous les ages, n’était justement l’expression du vide intérieur.

      Le contrôle des épouses se trouve particulièrement au centre du phénomène. En général, c’est le psychiatre qui cherche le contrôle, parfois le mari a été incité à coopérer, parfois c’est le mari qui en est l’instigateur. Fréquemment, le mari est de connivence avec le corps médical pour que la femme soit prise dans la toile d’araignée d’un contrôle médico-conjugal complet.

      L’histoire de Wendy Funk (1998) porte explicitement sur le traitement de choc comme moyen de contrôle d’une épouse. En 1989, Wendy a subi des électrochocs en grande partie à l’instigation d’un médecin. Parlant de sexisme, Wendy rapporte la conversation suivante entre son mari et le médecin :

      « Pourquoi ne lui dites-vous pas de... passer plus de temps à la maison ? » demande le docteur King. « J’essaie, mais elle ne m’écoute pas », répond Dan en rigolant. « Vous n’êtes donc pas capable de contrôler le comportement de votre femme », d’ajouter le docteur King. (p. 15)

      Le docteur King a « expliqué » à Wendy que son « problème » venait du fait qu’elle négligeait sa maison et qu’elle perdait son temps à avoir des « préoccupations féministes » (p. 48). Prisonnière dans une institution psychiatrique, avec un mari qui faisait des pressions pour obtenir de la coopération et un médecin qui menaçait de l’envoyer loin de sa famille si elle n’acceptait pas le traitement de choc, Wendy a signé le consentement et a été soumise à une série d’électrochocs. Malgré l’amnésie importante qui en a résulté, Wendy a écrit que le psychiatre a encore insisté pour lui administrer encore plus d’électrochocs en lui disant : « Vous devriez vraiment avoir un traitement de choc ne serait-ce que pour le bien de votre famille. Inquiéter Dan à ce point à votre sujet n’est pas une chose qu’une bonne épouse devrait faire » (p. 91). Dans ce cas, le renforcement patriarcal du stéréotype de l’épouse et du comportement maternel est évident – le médecin est l’instigateur et le mari, un participant un peu hésitant.

      La plupart des survivantes qui ont témoigné lors des audiences et des femmes qui ont participé à la recherche ont reçu des électrochocs parce que leur mari avait signé le formulaire de consentement. Dans certains cas, il semble que les maris ont signé sans comprendre vraiment ce que le traitement de choc ferait à leur femme. Dans d’autres cas, il y a des raisons de croire qu’ils comprenaient très bien que leur femme subirait des dommages d’une manière ou d’une autre et que c’était exactement ce qu’ils voulaient (voir Warren, 1988).

      Dans un certain nombre de cas, les maris ont même applaudi ouvertement la perte de mémoire. Dans l’étude de Warren (1988), on a interviewé non seulement les femmes à qui on a administré des électrochocs, mais également les membres de leur famille et plusieurs maris ont exprimé leur satisfaction quant à la perte de mémoire. Par exemple, selon Warren (1988),

      Monsieur Karr a commenté la perte de mémoire à long terme de sa femme en disant que c’était la preuve que le traitement de choc était une réussite. Il a ajouté que sa mémoire n’était toujours pas revenue, particulièrement pour la période où elle était malade et « qu’ils avaient fait du bon travail. » Ces maris se sont servis des pertes de mémoire de leur femme pour établir leurs propres définitions de leur relation conjugale passée. (p. 294)

      Comme le démontrent différentes sources, la mainmise du mari et du médecin combinée à la peur de subir d’autres électrochocs suffit à inspirer la peur et, par conséquent, à contrôler les femmes. Une fois encore, l’expérience des femmes de l’étude de Warren (1988) est instructive. Dans un certain nombre d’entrevues, les femmes disent éviter d’aborder les problèmes avec leur mari « par peur d’une reprise du contrôle médico-conjugal sur leur vie… par peur de représailles sous la forme d’un traitement de choc » (p. 296). Les maris participent encore davantage à tisser la toile de contrôle médico-social en signant le consentement, en faisant des pressions sur leur femme pour qu’elle signe le consentement, en suggérant un traitement de choc, en agissant comme espion pour le compte du « docteur des électrochocs », en avisant le médecin des « mauvais comportements » de leur femme et en menaçant de dénoncer leur femme si elle ne se conforme pas (voir Burstow, 1994 ; Funk, 1998 ; Ontario Coalition to Stop Electroshock, 1984b ; Warren, 1988).

      Des histoires de contrôle comme celles de Wendy et de Connie sont courantes. En effet, lors des audiences, lorsque des survivantes parlaient du contrôle social que l’on avait exercé sur elles, je voyais, partout dans la salle, des femmes qui hochaient la tête en signe d’acquiescement. Il existe également des preuves objectives d’utilisations encore plus extrêmes des électrochocs pour contrôler les femmes. À cet égard, au Allen Memorial, non seulement on nettoyait le cerveau à fond par le traitement de choc mais on y implantait des messages à l’aide d’un magnétophone qui rejouait, des milliers et des milliers de fois, le même message pendant que les patientes dormaient. On passait, par exemple, le message suivant à une femme qui ne se sentait pas bien avec son mari : « Tu te sens bien avec ton mari » (cité dans Gillmor, 1987, p. 58). Dans le même ordre d’idées, le psychiatre de famille H. C. Tien a utilisé ouvertement les électrochocs pour influencer ce qu’il appelait le « relâchement de la mémoire » chez les femmes qui avaient des « difficultés conjugales ». Les transcriptions des dialogues entre Tien et un couple marié montrent, avant le traitement de choc, une femme qui se plaint que son mari la bat et qui dit qu’elle veut le quitter et, après chaque électrochoc, à l’instigation de Tien, une femme reprogrammée par son mari qui la nourrit au biberon. À la fin, la femme qui se dit satisfaite de son mari, est déclarée guérie et on lui donne un nouveau nom pour célébrer sa renaissance. Elle n’a plus jamais exprimé le désir de se séparer (pour plus de renseignements, voir Breggin, 1991).

    • Ici un hôpital français se vente de pratiqué cette méthode barbare et la patiente ne se souviens même pas des premières séances...
      https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/les-electrochocs-au-secours-de-la-depression-5181187

      Alors que dans les statistiques les violences faites aux femmes et aux enfants sont le plus souvent rapporté au médecins, ce sont les médecins qui font le moins de signalements aux services sociaux, à la justice ou même d’information préoccupante. Les médecins sont les premier·es à connaitre l’ampleur des violences faites aux femmes et aux enfants et ils les dissimulent et les laissé se poursuivre en les aggravant éventuellement à coups d’électrochocs, ou de valium, quant ils ne sont pas ouvertement du coté des conjoints ou parents agresseurs.

    • Oui je suis tétanisée aussi, j’avoue que ces lectures ne m’ont pas gonflé l’optimisme.
      Pour ton lien et le fait que les psychiatres prétendent que sous anésthésie c’est ok.
      J’ai trouvé cette présentation d’un psychiatre lors qu’un congrès de 2005 qui vente les éléctrochoques et les bienfaits de l’anesthésie, sur 15 patient·es testé il a trouvé moyen de luxé l’épaule d’un·e d’elleux.
      https://www.sfapsy.com/images/stories/deuxiemecongres/conferences/Sismotherapie.pdf

    • #maltraitances_médicales
      Je n’ai pas subi d’électrochoc mais j’ai été opéré par deux fois pour un cancer du sein il y a un an. La première fois, le chirurgien était furieux que je demande, dans un processus scientifique, à repasser une échographie après avoir tenté durant un mois de faire régresser la tumeur que j’avais. Il a finalement consenti parce que j’étais en larmes et que l’équipe m’a soutenu. Bon, le machin ne s’était pas amplifié, mais pas de régression. Sauf qu’à peine avais-je fait l’échographie, ils m’ont dit de me déshabiller et de passer la blouse bleue, de retirer mes lunettes (de super myope) puis ils m’ont descendu près du bloc sur un chariot et j’ai attendu 4 heures dans le noir avant l’intervention sans voir personne.
      Ils m’ont ensuite attachée puis endormie directement sur la table d’opération, je vois encore l’anesthésite s’acharner avec l’aiguille sur ma main, j’ai senti qu’on me plaquait un masque sur le nez et comme je suffoquais de ce gaz infect, on m’a dit « même des enfants le supportent » j’ai rétorqué que j’espérais juste qu’ils n’endorment pas les enfants avec cet odeur de pot d’échappement, puis j’ai sombré. Je me suis ensuite réveillée au milieu de la chirurgie si bien que la fois suivante, l’anesthésiste parlait d’éviter « d’être trop susceptible » et cette fois là je me suis réveillée 8h après l’opération de 30mn qui avait eut lieu le matin.
      Je m’arrête là parce que ce serait bien long de raconter les maltraitances subies, mais pour moi, la médecine est devenue un moyen de briser les êtres humains, à commencer par les femmes. La psychologue que j’avais vu la veille s’était déjà moqué de moi et de la façon dont je me tenais sur la chaise en me prévenant que j’avais une trop grande gueule et que les médecins n’aimaient pas ça.

    • Merci pour ton témoignage @vraiment
      Je suis désolé pour ce que tu as subie. Je ne trouve pas de mots. J’espère que tu va mieux. Je comprend que tu en vienne à dire que la médecine cherche à brisé les personnes. On voudrait achever les gens on ne s’y prendrait pas autrement.

  • La « gauche » n’est pas une deuxième droite ... C’est la gauche du capital

    Soyons précis. La gauche n’est pas de « droite » ni une « deuxième droite », mais fait partie du dispositif spectaculaire de la politique. Elle est intégrée au cirque bourgeois démocratique et médiatique comme son extrême-gauche parlementaire. Il ne s’agit ni plus ni moins que de l’aile gauche du capital. Ainsi serait-il plus louable de s’interroger sur cette volonté acharnée des groupes d’individus qui s’arrogent le droit de vouloir faire notre « bien » à notre place, ceci avec de tristes chemises rouges, roses ou vertes ? Et que d’autres les suivent béatement avec autant d’illusions.

    http://vosstanie.blogspot.fr/2013/05/la-n-pas-une-deuxieme-droite.html

  • Prochainement dans le #Gers...
    Solidarité avec les travailleurs attaqués en diffamation par les dirigeants de #Nataïs parce qu’ils s’expriment sur leurs conditions de travail !
    Prochaine étape du procès : 28 mars 2013 (échéance du délibéré ; initialement prévue le 28 février et depuis par deux fois repoussée ! ça commence à bien faire !)

    Soyons présents en soutien !

    Liberté d’expression pour les travailleurs du #pop-corn !

  • Finkielkraut attaque encore Internet et dénonce la « stasi Internet »
    http://www.numerama.com/magazine/24922-finkielkraut-attaque-encore-internet-et-denonce-la-34stasi-internet3

    « On ne veut pas d’une police politique mais une Stasi médiatique ou une Stasi internet risque peu à peu de s’installer en France », redoute le philosophe, qui regrette que l’on « saura tout sur chacun et surtout sur les politiques ».

    normal ...

  • Les Femen et moi - Tout à l’ego
    http://www.toutalego.com/2012/12/les-femen-et-moi.html

    En mars dernier, j’avais reçu, à ma grande surprise, une invitation pour venir aux côtés de vos militantes participer à un happening. Il s’agissait de se rassembler au Trocadéro vêtues de burqas puis de les ôter et de finir topless afin de dénoncer l’intégrisme religieux. Je me suis dit sur le coup que vous deviez vraiment manquer de participantes pour me contacter. En effet, à bientôt 40 ans et 2 enfants, je ne rentre plus dans du 36 et mes seins ne sont pas aussi hauts et fermes que toutes les militantes qui illustrent vos actions dans les magazines. Question diversité ethnique, vous semblez avoir fait un effort pour sortir de l’image d’Epinal de la jolie ukrainienne blonde, question diversité physique, ce n’est pas encore ça. Il doit bien avoir des grosses et des moches dans vos rangs mais on ne les expose pas. N’oublions pas que nous sommes dans la comm’ pure et dure et que l’on n’attire pas les journalistes avec du vinaigre.

    Soyons clair : je n’ai pas de problème particulier avec la nudité quand il s’agit de la réappropriation de son corps. Dans votre cas, je trouve qu’on est plutôt dans la désappropriation du corps, jeté en pâture au media et conforme aux diktats de la société patriarcale : mince, ferme, épilé et sexy. Par ailleurs, autant la nudité peut être subversive et nécessaire pour se faire entendre en Ukraine, autant elle l’est beaucoup moins en France.

    En septembre dernier, quelques mois après le happening des burqas, vous avez défilé dans le quartier de la Goutte d’Or en scandant « Françaises, déshabillez-vous » ! Il est évident que vous avez fait de la lutte contre le voile votre cheval de bataille, à défaut d’idées plus consistantes. Pour autant, ne trouvez-vous pas contradictoire de remplacer l’injonction de se couvrir par l’injonction de se déshabiller ? Pour moi le féminisme, c’est le libre choix des femmes, quel qu’il soit, ce n’est pas remplacer un diktat par un autre.

    #Femen #voile #islam

  • Je vous ai préparé une rapide traduction de la fin du dernier billet d’Abukhalil dans le Akhbar : Damascus Bombs and Mysteries
    http://english.al-akhbar.com/blogs/angry-corner/damascus-bombs-and-mysteries

    […]

    Soyons clair quant à ce qu’il se passe en Syrie.

    (1) Nous ne savons pas réellement ce qu’il se passe en Syrie.

    (2) Il y a actuellement une campagne de désinformation sans précédent, et cela venant de chaque camps.

    (3) Quand les ÉU renoncent à utiliser l’option militaire, ils dépensent des millions en guerre psychologique. Nous en voyons les preuves en Syrie.

    (4) Chaque semaine depuis un an, on nous annonce que le régime est prêt à tomber, et que les ÉU préparent l’ère post-Bashar.

    (5) Le Conseil national syrien et l’Armée syrienne libre ont perdu le peu contrôle qu’ils pourraient avoir sur leurs déclarations et leurs actions. Ils ne sont plus que des pions pour les services de renseignement régionaux et internationaux.

    (6) Le culte du secret du régime syrien ne peut aller qu’en augmentant.

    (7) Nous ne savons pas qui est réellement aux manettes en Syrie. Les tentatives d’extrapoler de l’ère Hafez sur Bashar sont fallacieuses.

    (7) Le régime ne va pas s’effondrer en une nuit et ne s’effondrera pas en un seul coup.

    (9) Si le régime – comme le New York Times et les autres journaux occidentaux le soutiennent quotidiennement – avait perdu tout soutien intérieur et ne se reposait désormais plus que sur les alaouites, alors il ne tiendrait pas.

    (10) Les médias occidentaux ne sont plus que de outils de propagande au service des gouvernements occidentaux, exactement comme les médias du régime syrien sont des outils de propagande au service du régime.

    (11) Même si la révolte armée s’étend et s’intensifie, ou si le soutien public et occulte des occidentaux augmente, le combat pour la Syrie va inévitablement entraîner le Liban avec lui.

    (12) La saison des soulèvements arabes est entrée dans une phase différente – les ÉU sont parvenus à limiter leurs conséquences dangereuses et à restreindre la campagne pour la liberté des peuples arabes.

    (13) La saison des soulèvements arabes n’est pas terminée. Elle va passer par différentes phases.

    (14) La conclusion du conflit en Syrie sera bien loin de respecter la volonté du peuple syrien, de la même façon que la gestion GCC-ÉU de la crise au Yémen a préservé d’affreux régime.

    (15) Les ÉU et Israël vont faire tout leur possible pour maintenir intact le régime syrien après le renversement de Bashar – s’ils parviennent à le renverser.

  • Solidarité avec les travailleurs attaqués en diffamation par les dirigeants de #Nataïs parce qu’ils s’expriment sur leurs conditions de travail !
    Jeudi 24 mai à 14H00 au Tribunal de Grande Instance d’Auch

    Soyons présents et nombreux à défendre la liberté d’expression des travailleurs !
     
    Liberté d’expression pour les travailleurs du #pop-corn !
    http://sia32.lautre.net/TRavailleur%20Nata%EFs.gif

    http://sia32.lautre.net

    • Témoignage d’une salariée sur le forum "liberons la parole des salariés de Natais !"

      alice » 05 Avril 2012, 13:14 :

      bonjour, je me permet d’ecrire ici un petit message pour la direction et les RH qui, j’en suis sure ne manque pas de guetter les moindres lignes de ce forum.
      ( pas de pseudo, j’assume)
      j’ai apris aujourd’hui par une amie qui travaillait a nataïs (interimaire) qu’on la remercie pour le motif suivant : elle est amie avec moi ! (écrit noir sur blanc avec un petit panneau rouge « attention »)
      ceci est trés vexant... je refuse que l’on se serve de mon nom pour remercier une intérimaire, vous auriez pu trouver une autre excuse comme vous l’avez fait pour vous sé parer de tout cette vague d’"anciens" interimaires qui, vous l’avez dis vous-meme, fournissait un bon travail mais qui devaient, a mon avis, etre là depuis trop longtemps et commençais a comprendre les rouages de votre entreprise.
      je tiens a vous préciser que je n’ai aucune leçons a recevoir d’une boite qui ne respecte pas sa convention collective, qui méprise ces salariés et les licencie abusivement et dont plus de 10% de ces employés portent leur litiges devant le conseil des Prud’homme .
      sur ce, je vous salue bien bas

  • J’attends la pluie
    http://grosse.fatigue.free.fr/causetoujours/spip.php?article82

    Sarkozy parlait à la radio ce matin. Même ballet ridicule de questions des auditeurs. Soyons polis avec les menteurs et l’entourloupe bon sang. Bonjour monsieur le président qu’il faut dire. Il faut pas l’injurier. L’injure, c’est lui, n’est-il pas ? Je l’entends en attendant la météo. Aujourd’hui, dans l’après-midi, il devrait pleuvoir, aussi sûr que l’autre va partir. La suite ne sera pas très rose pour ceux qui n’ont plus d’usine où finir avec un cancer professionnel. On a délocalisé les cancers professionnels en Asie. Il y a, là-bas, une saison des pluies. Ici, c’est la saison des cons. Sur les ondes.

    Nous ça va, on attend plutôt le soleil. On devrait faire un échange standard.
    #tw #fb

  • « Il faut rouvrir le débat sur l’indexation » - lesoir.be
    http://www.lesoir.be/actualite/belgique/2012-04-12/il-faut-rouvrir-le-debat-sur-l-indexation-908410.php

    « Soyons ouverts et francs et recommençons le débat sur l’indexation », a demandé Rudy Thomaes, administrateur-délégué de la FEB.
    « Il faut rouvrir le débat sur l’indexation »

    Rudy Thomaes, administrateur-délégué de la FEB a défendu la remise en question de l’index pour garantir la compétitivité des entreprises. « Nous sommes actuellement confrontés à la possibilité d’une deuxième adaptation des salaires au cours de 2012. Il est clair que, dans une économie où il n’y a plus de croissance, avec des pays autour de nous qui prennent des mesures pour rendre leur économie plus compétitive, une augmentation des salaires deux fois par an est, pour la Belgique, extrêmement dangereux », a souligné l’administrateur-délégué sur les ondes de la Première.

    #belgique #indexation #index #salaires
    (#lol : "soyons ouverts et francs"...)

  • Arrêt sur images - Oscars/Césars : Paris Match aime les marques
    http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=13300

    Pourquoi un tel déferlement de marques ? Soyons honnêtes, Paris Match n’est pas couvert de publicités pour les marques citées dans ce magnifique publireportage. Mais nul doute que les annonceurs habituels de l’hebdo seront sensibles à cette délicate attention de la part de Match.

    C’est pire que ça, à mon avis. Les marques sont les vraies vedettes, et ceux qui les portent, leurs simples faire-valoir. Récemment, « Elle » écrivait en légende d’une photo qu’une jeune actrice semblait « faite pour cette robe du couturier X ». Et non l’inverse...

    Cela dit, préciser la marque de ce que portent les hommes, c’est nouveau, il me semble.

    #actrices #mode #marques

  • Leçons de maintien
    par Valentinus Lobster-Hulwicz

    - Soyons à l’écoute.

    (nuit, balcon de la fenêtre, au téléphone)

    "oué écoute voir, ct’après-midi, - ’truc de ouf.. - je me promenais, j’avais poussé jusqu’à l’esplanade de la préfecture, je rentrais, bord du trottoir je choque pousse un truc du pied, bon je regarde, petit sachet plastique, dedans lequel truc genre carré de chocolat ou.. barrette .. ?
    – je fais deux pas : #wait, barrette... alors bon, rebrousse, ramasse, pour pas que ça tombe dans des mains innocentes. et bon je rentre, mais du coup je suis très emmerdé..
    – en fait je sais pas quoi faire : il y a deux possibilités. soit je le jette, soit je vais à la police. je sais pas quoi est le mieux. mais il faut faire un truc. mais j’me sens un peu paralysé..
    – nan, j’sais pas quoi faire.. paske bon, j’ai cru c’était du chocolat, mais bon, un gros morceau, ppfffouu.., donc j’ai seulement croqué, juste pour le goûter.
    – mmmtthht.. il y avait un goût de réglisse.. c’est pas du chocolat. donc je suis vraiment emmerdé.

    [peut-être encore à l’état de work in progress , que les mânes du duc de Lévis-Mirepoix, l’arbitre des élégances, me pardonnent]

  • Le Front commun

    C’est terrible la conscience
    Cette petite flamme qui danse
    Pas celle qui me rend présent, les choses présentes
    Mais celles qui brillent par leur absence
    C’est terrible la conscience
    Parce que je ne suis pas seule au monde
    Je suis peut être dingue, mais je distingue
    Entre la conscience psychologique et la conscience morale
    Le je ne suis rien... et le je vous dois tout
    C’est terrible la conscience
    Pour donner ou retirer du sens
    À la vie. À autrui
    Cette petite flamme qui tremble
    Et éclaire l’ensemble
    Oui, je me sens obligée... dans l’obligation de bouger
    Et de faire bouger les lignes
    Qui nous séparent de la vie, d’autrui
    Je me sens obligée de tendre la main
    À tous ceux qui ne se sentent pas la force de remonter la pente
    À tous ceux qui ont avec moi, une partie liée :
    La même raison de vivre et de désespérer
    Oui, je me sens obligée de prendre les armes
    Et de monter à l’assaut d’un immense quiproquo
    Qui prétend que c’est une question financière
    Alors qu’il n’en est rien... rectifie la bergère
    C’est juste une question d’appréciation...
    qui vaut le plus, veut peut-être le moins ?
    Avec l’austérité qui se profile à l’horizon,
    Nous en sommes tous témoins
    C’est notre vision que l’on doit réviser
    Nos valeurs que l’on doit imposer
    Pour ne plus être à la merci du système
    Osons... faisons... FRONT COMMUN
    Contre les indignes et les indignés
    Soyons plus dignes que jamais !

    http://www.lejournaldepersonne.com/2012/01/le-front-commun

  • Sale homme
    Salam, Shalom, sale homme !
    Voilà de quoi faire sauter le train-train du discours quotidien...
    Sale homme, ce n’est pas, forcément un homme sale
    Monsieur Propre peut être un sale homme
    Ce n’est pas un être qui a un défaut... mais un défaut qui ronge l’être...
    On dit : défaut d’être... pour dire, pour certains l’inconvénient d’être ou d’exister, comme quand on dit : il aurait mieux fait de ne pas être... de ne pas exister.
    Mais ça nous concerne tous et sans exception, cette folie d’être...de trop !
    Et c’est être fou par un autre tour de folie que de se sentir à l’abri de ce genre de disqualification... cette disgrâce qui nous frappe en plein visage...
    Oui... nous sommes de sales hommes... certains diront que c’est à cause du péché... d’autres diront que c’est parce que nous sommes mal léchés...
    Seulement voilà, il en est ainsi et ne peut en être autrement : l’homme est sale... quoi de plus banal ! Injure ou parjure ?
    La saleté n’en demeure pas moins le propre de l’homme...
    Remarquez, il vaudrait peut être mieux avoir les mains sales que pas de mains du tout.
    C’est tout le charme discret de l’opposition entre Éthique et Politique.
    Le politique a toujours les mains sales. L’Éthique n’a pas de mains du tout. Ou en rêve. On ne peut pas faire une omelette sans casser des œufs... ce lieu commun en dit long sur l’impossible mariage entre le vice et la vertu... le Bien en politique c’est la Force, d’où le vice et ses diverses fortunes.
    La force sur le plan éthique c’est de dénoncer la force, d’où les infortunes de la vertu. Pas de chance. On ne peut pas courir plusieurs lièvres à la fois... encore un lieu commun pour dire qu’on n’a pas le choix : soit on affirme le primat du politique en disant que tout est force et rapport de forces. Soit on affirme le primat de l’éthique en disant que le plus fort n’est jamais assez fort pour être toujours le maître... que le bien et la bienveillance restent nos vrais et véritables recours. Donc rêve...
    Sale homme où sont passées tes valeurs ? Il faut savoir ce que tu veux !
    Mal traiter ou être mal traité ... dire le mal ou te l’entendre dire ?
    Ni l’un, ni l’autre. Je te vois venir... la big réconciliation entre éthique et politique, entre arabes et juifs... tu rêves d’un monde meilleur... d’un autre traitement des déchets... d’une politique qui te débarrasse de toutes les souillures ? La fin de la marche... la trêve quoi ?
    Donc rêve... sale homme. Parce que ta morale ne sera jamais ni saine ni sauve !
    Entre politique et éthique, le serpent se mordra toujours la queue... le cercle est vicieux et ne peut être vertueux...
    Soyons réalistes... n’exigeons pas l’impossible...
    Parce que l’être humain est ce qu’il est... au cœur d’une intrigue ou d’une sombre alternative : ou bien... ou bien... qui fait plus de mal que de bien...
    Tu es au four OU au moulin... mais pas à deux endroits à la fois... la main sur le cœur... OU... la main à la pâte.
    Tueur pour que ta cité ne soit pas perdue....ou rêveur pour ne pas perdre ton dû.
    Quand tu as compris l’inutilité de ces salamalecs, on se permet de te dire : sale mec, même si tu étais le premier d’entre eux... en sachant que les premiers seront les derniers. Et que les derniers resteront toujours les derniers !
    http://www.lejournaldepersonne.com/2012/01/sale-homme

  • ZAD : Soutenons les inculpé-e-s du 1er décembre !
    https://www.lereveil.ch/contrib/zad-soutenons-les-inculpe-e-s-du
    « Cette réunion aura lieu :
    Le mercredi 4 Janvier à 20h30 à B17 (#Nantes, 17 rue Paul Bellamy)
    Montrons-leur que la gestion de notre territoire et de vos vies nous appartiennent !
    Démontrons notre soutien aux inculpé-e-s du 1er décembre, et préparons ensemble la contre-offensive !
    Soyons plus déterminé-e-s que jamais à lutter contre le projet d’aéroport de Notre Dame Des Landes et contre toute l’urbanisation qui détruit nos vies et nos capacités d’autonomie !N’attendons pas qu’il soit trop tard !
    La peur doit changer de camp ! »
    #zad #france #répression