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  • « Ligue du LOL » : la délicate question des sanctions
    Pauline Graulle
    https://www.mediapart.fr/journal/france/160219/ligue-du-lol-la-delicate-question-des-sanctions

    C’est l’histoire d’un procès qui n’aura peut-être jamais lieu. Une semaine après les révélations sur la Ligue du LOL, la première affaire d’ampleur de cyberharcèlement en France pose une interminable série de questions à l’institution judiciaire : quels actes précis doivent être jugés, sachant que des centaines de tweets – de preuves – ont été détruits ? Qui doit être jugé, sachant que les harceleurs présumés ont souvent agi en « raids » ? Et d’abord, à qui revient-il de juger l’affaire ?

    Car ici, rien n’est simple. Pénalement, les actes de harcèlement, qui ont, pour la plupart, eu lieu entre 2008 et 2011, sont prescrits. Selon la loi du 28 février 2017 (lire ici), les victimes peuvent en effet déposer plainte dans un délai de six ans après la survenue des faits. Trop tard, donc. « Normalement, la question de la prescription pénale se pose à l’issue d’une enquête : exceptionnellement, le procureur peut quand même décider d’enquêter malgré une apparente prescription si les faits sont particulièrement graves et que la question de faits de nature criminelle se pose. Mais puisqu’il ne s’agit là que d’une affaire délictuelle, elle ne sera probablement jamais portée sur le terrain pénal », confirme Éric Morain, qui a été l’avocat de la journaliste Nadia Daam, victime en 2017 d’une campagne de harcèlement émanant d’un forum pour 18-25 ans du site jeuxvideo.com.

    © Reuters. © Reuters.

    Impossible de porter devant un tribunal les actes commis par les membres de la Ligue du LOL ? « Il est pourtant primordial que la justice s’en empare, estime Éric Morain. D’abord, parce que l’affaire ne doit pas se solder par un tribunal populaire sur les réseaux sociaux où une meute répondrait à une autre meute. Ensuite, parce que la société est amnésique, et qu’il ne faut pas que, dans quelques années, tout le monde ait oublié. » Enfin, et ce n’est pas un petit sujet : sans justice, pas de possibilité de reconnaissance des victimes, ni de possibilité de rédemption des coupables…

    Faute de procédure au pénal, Éric Morain réfléchit désormais au moyen d’assigner les responsables au civil. « Tout cela est en chantier », glisse-t-il à Mediapart, soulignant la difficulté des affaires de harcèlement (notamment sexuel), où les victimes doivent généralement entreprendre un long travail sur elles-mêmes avant de se sentir légitimes à passer à l’action judiciaire. De son côté, SOS Racisme a procédé, lundi 11 février, à un signalement auprès du parquet de Paris, afin qu’une enquête préliminaire soit ouverte.

    En attendant, la colère monte dans l’opinion : depuis une semaine, la twittosphère n’en finit plus d’exhumer les tweets des harceleurs présumés de la Ligue du LOL. Les témoignages glaçants ont envahi la presse, qui commence à enquêter sérieusement sur ces cas exposés au grand jour. Plus la société découvre l’étendue de l’affaire, plus la demande sociale est forte de punir les coupables.

    Résultat, comme dans un jeu de dominos, les employeurs des membres de la Ligue du LOL – pour la plupart des journalistes, communicants, développeurs ou graphistes exerçant au sein d’entreprises ayant pignon sur rue – se retrouvent en première ligne. À Télérama, Slate.fr, Publicis, Libération ou la mairie de Paris, les dirigeants et les ressources humaines se voient contraints, bon gré mal gré, de gérer la délicate question des sanctions. Un vrai casse-tête.

    Car sur quel motif sanctionner un salarié quand les faits n’ont pas été commis sur le lieu de travail, qu’ils remontent pour certains à une période antérieure à leur embauche ou qu’ils entrent dans une « zone grise », coincée entre le droit et la morale ? « Si les actes n’ont pas été commis sur le lieu de travail, le champ disciplinaire est à oublier », souligne Isabelle Taraud, avocate en droit du travail.

    Il y a aussi l’épineux problème de ceux qui ont été membres de la Ligue du LOL mais qui ne sont, pour l’heure, pas accusés de harcèlement à proprement parler. C’est par exemple le cas du journaliste de Télérama Olivier Tesquet : « La liste de “membres présumés” partagée anonymement sur le site Pastebin a contribué à aplanir les responsabilités, laissant croire qu’un groupe Facebook était une société secrète à l’intérieur de laquelle chacun est comptable des actions de tous les autres, explique-t-il à Mediapart. Je suis soulagé que le travail d’enquête vienne clarifier les choses, mais j’aurais préféré qu’il intervienne en amont. »

    Pour l’instant, l’intéressé a été reçu pour un entretien par la direction de Télérama, qui souhaitait en savoir plus sur son implication. Un entretien formel avec les ressources humaines est prévu la semaine prochaine : « À ce jour, personne ne nous a rapportés un tweet défaillant. Et d’ailleurs, Olivier, qui a présenté des excuses publiques, n’a supprimé aucun tweet », indique Catherine Sueur, du directoire de Télérama, qui ajoute qu’à l’automne, une enquête sur le harcèlement sexuel a été lancée au sein du groupe dans l’idée de mettre en place un plan d’action.
    « Nous sommes tombés de notre chaise »

    Plus fondamentalement, l’affaire pose un problème central : est-il vraiment du ressort de l’entreprise de sanctionner les personnes ayant participé, de près ou de loin, aux agissements de la Ligue du LOL ? « Cette affaire est complexe, car elle relève de faits qui ont eu lieu hors de l’entreprise, explique Judith Krivine, avocate spécialisée en droit du travail. Je vais le dire de manière abrupte, mais un mari qui bat sa femme ne peut pas être licencié pour cela. Ou alors, il faudrait démontrer que cela a un effet dans le cadre de son contrat de travail. »

    © Reuters. © Reuters.

    Un dirigeant de journal fait part, en off, de son malaise : « Vu le contexte de curée médiatique, c’est un discours qui est difficile à entendre en ce moment, mais ces salariés ont aussi droit au respect du droit du travail. C’est une question d’humanité, mais aussi une question juridique : il ne faudrait pas que ça finisse aux prud’hommes et qu’on se retrouve à payer 200 000 euros de dommages et intérêts. »

    Le collègue de l’un des hommes impliqués confie lui aussi sa perplexité : « Ce que les gens de la Ligue ont fait est immonde, mais mon collègue est au fond du trou : la pendaison en place publique qui a lieu en ce moment sur les réseaux sociaux, ce n’est pas acceptable, il faut garder la tête froide. Surtout que le cyberharcèlement n’est pas l’apanage de la Ligue du LOL. J’ai vu tourner des choses horribles dont personne ne parle. Et pendant ce temps-là, certains sont bannis sans autre forme de procès, et sans espoir de pouvoir se racheter. »

    Pour l’heure, chacun au sein des directions d’entreprise a trouvé ses propres réponses – en fonction des statuts, des types de contrats, etc. À la mairie de Paris, Julien Verkest, développeur web, et Gautier Gevrey, graphiste, tous deux membres de la Ligue et auteurs notamment de tweets antisémites (lire notre enquête ici), ont été convoqués, l’un après l’autre, en début de semaine, par l’adjoint à la direction de la communication au sein de laquelle ils travaillent.

    Ces deux agents administratifs municipaux seront reçus dans une dizaine de jours par la direction des ressources humaines, qui a été saisie « sur des bases légales ». Ensuite, seront déclenchées, ou non, des mesures administratives. « Ces deux agents travaillent en back office, dans les services, et ne sont pas “visibles” du grand public, du coup, leur présence ne porte pas atteinte à l’image de la mairie de Paris, justifie une source proche de la Ville de Paris quand on s’étonne de la lenteur du processus. Par ailleurs, à ce stade, les ressources humaines n’ont pas de lecture juridique de l’affaire. »

    Chez Slate.fr, site d’information ayant pourtant vu défiler en son sein ces dernières années bon nombre de journalistes membres de la Ligue, aucune sanction n’a pour l’instant été prise. Au risque pour le journal de se montrer d’un laxisme coupable aux yeux du grand public ? « Les explications détaillées que Christophe Carron [rédacteur en chef de Slate et ancien membre de la Ligue du LOL – ndlr] nous a fournies nous ont convaincus de son absence d’implication personnelle dans des actes répréhensibles ou contraires à nos valeurs », rétorquent, dans une tribune, Jean-Marie Colombani, président de Slate, et Marc Sillam, son directeur général.

    Libération, en revanche, a décidé immédiatement la « mise à pied à titre conservatoire » du chef adjoint au Web Alexandre Hervaud et de Vincent Glad, fondateur de la Ligue, qui officiait en tant que pigiste. Le quotidien a lancé une enquête interne, au terme de laquelle la direction décidera d’éventuelles sanctions.

    Publicis Consultants, où (personne anonymisée le 24/06/2022 à sa demande), accusé d’avoir harcelé plusieurs personnes, travaille en CDI depuis 2011, a décidé de la mise à pied immédiate de ce collaborateur, qui avait rejoint la Ligue en 2010. « Avec l’article de Libération [publié le 8 février – ndlr], nous sommes tombés de notre chaise », raconte un membre de la direction. Une enquête est lancée au sein de l’agence pour savoir si des faits de harcèlement – sur les réseaux sociaux et dans la vie réelle – ont eu lieu au sein de l’entreprise. « Pour l’instant, il semble que rien ne ressorte, mais nous verrons bien. Par ailleurs, le service juridique du groupe est en train de travailler sur le sujet. »

    Quel sera le sort réservé aux salariés : licenciement, rupture conventionnelle, blâmes ? Pour l’instant, le mystère demeure. Isabelle Taraud rappelle que les affaires mettant en cause des comportements de salariés sur Facebook ne sont pas nouvelles, et qu’il existe de la jurisprudence en la matière. « Si l’entreprise veut se séparer de son salarié pour des faits problématiques qui ont eu lieu en dehors de sa vie professionnelle, il faut qu’il y ait eu un “trouble objectif porté au bon fonctionnement de l’entreprise”, explique l’avocate, qui prend pour exemple la perte par un salarié de son permis de conduire. L’enjeu, pour les employeurs, consiste à le démontrer dans la lettre de rupture. Mais évidemment, on ne peut pas s’en tenir à la rumeur, il faut que les faits soient prouvés. » Et ce n’est pas le plus simple.

    #harcelement #discrimination #justice #sanctions #licenciement #liguedulol

    • Je viens de recevoir un mail d’une personne mise en cause dans cet article qui me dit qu’il a perdu deux emplois a cause de sa réputation autour de cette affaire de la ligue du LOL :

      "Si je ne remets pas en cause le droit à la liberté d’expression et d’information, je souhaite mettre en avant les éléments suivants à l’appui de ma demande. En effet, conformément aux critères dégagés par la jurisprudence européenne et par la CNIL, je considère que ce droit à l’information doit être mis en balance au regard des éléments suivants :

      – Je ne suis pas une personne publique. Je ne joue pas et n’ai jamais joué aucun rôle dans la vie publique ; j’ai exercé les professions de publicitaire et de consultant en communication, et n’ai jamais participé à la vie politique ou médiatique ;

      – L’article mentionné date de plus de trois ans et quatre mois, et ne concernent plus aucune actualité susceptible d’intéresser le public, le maintien de mes nom et prénom dans cette publication continue néanmoins de me stigmatiser et me porte un grand préjudice, sans toutefois avoir un intérêt prépondérant pour le public ;

      – Je n’ai jamais été condamné par la justice et je n’ai jamais fait l’objet d’aucun dépôt de plainte.

      Dans ce cadre, et comme mentionné ci-dessus, le préjudice que me porte le maintien de mes noms et prénoms sur cette URL est selon moi supérieur à l’intérêt du public à avoir accès à cette information, plus de dix ans après des faits qui n’ont fait l’objet d’aucune poursuite.

      Les journalistes d’Europe 1, Radio France, du Journal du Dimanche, d’Europe1, Numerama, de Marie-Claire, de La Croix, de Slate et du Figaro ont répondu positivement à ma demande et consenti à anonymiser mon prénom et mon nom dans leurs articles.

      Or je n’ai plus acces à mon compte madmeg sur seenthis car j’ai mis un faux mail et je ne me souviens plus de mes mots de passe. @b_b Je croi que c’est toi qui m’avais deja aidé une fois precedente pour que je recupère mon compte. Est-ce que tu pourrais m’aider encore une fois stp.

  • Le parquet ouvre une enquête sur les activités d’Amesys en Égypte - Politique - Numerama

    La justice ouvre une information judiciaire sur la vente de matériel de surveillance à l’Égypte. Cet été, une enquête a révélé que la société Amesys, depuis renommée en Nexa Technologies, vendait ses outils de surveillance électronique au Caire.

    (...) Il s’agit, pour le parquet de Paris, et plus précisément pour son Pôle en charge des crimes contre l’humanité, de mettre au clair les activités commerciales d’Amesys en Égypte. En effet, la société est accusée d’avoir vendu du matériel de surveillance au Caire, alors que le pouvoir en place verse dans l’autoritarisme.

    (...) Le business de Nexa Technologies en Égypte a été mis en lumière en juillet 2017 à la suite d’une enquête d’Olivier Tesquet, journaliste à Télérama. Elle a notamment révélé que la très sulfureuse société n’a pas cessé de vendre ses outils de surveillance électronique malgré le scandale libyen. Elle a aussi montré que le dossier Amesys en Égypte n’a pas été soumis à des vérifications de la part des autorités françaises.

    Rappelons qu’Amesys fait l’objet d’une enquête judiciaire en France pour complicité d’actes de torture pour ses activités commerciales en Libye. Celles-ci avaient été révélées il y a plus de six ans maintenant par les médias, dans le sillage de la guerre en Libye menée tambour battant par la France et le Royaume-Uni pour neutraliser le régime de Kadhafi, qui était alors accusé de massacrer son peuple.

    #egypte

  • Comment journaux télévisés et chaînes d’information contribuent à la montée du Front National
    https://www.bastamag.net/Comment-les-chaines-d-info-continue-contribuent-a-la-montee-du-Front-Natio

    Comment la télévision biaise-t-elle notre regard sur la société ? Quelle est son influence sur nos choix politiques, en cette période électorale ? Obsession sécuritaire des médias, reportages et micro-trottoirs contribuant à la banalisation de FN, journalistes acquis au néolibéralisme, éditorialistes convaincus de savoir ce que pensent les Français... Samuel Gontier, journaliste à Télérama et animateur du blog « Ma vie au poste », dresse le portrait de ce paysage télévisuel français, fortement droitisé, (...)

    #Décrypter

    / #Droites_extrêmes, Élections , #Politique, A la une

    #Élections_

  • Deux conférences tenues lors du dernier festival #Longueur_d'ondes mises en ligne sur l’#Oufipo

    L’une où Syntone a pris part : « La critique radio »
    http://oufipo.org/La-critique-radio.html

    Entre une tradition de recherche et réflexion sur la #radio jusque dans les années 50 et une presse actuelle très normative et davantage centrée sur le cinéma et la télévision, qu’en est-il aujourd’hui de la #critique_radio ? #Aude_Dassonville (journaliste à Télérama), #Christophe_Deleu (universitaire) et #Étienne_Noiseau (responsable éditorial de Syntone) se sont réunis autour de cette question pour donner leur point de vue. Tous trois estiment que la critique, dans un secteur fragile, comme la radio reste primordial et participe au symbole de reconnaissance pour les auteurs. Cette table ronde est une invitation à imaginer différentes approches de la critique, à prendre conscience de ses impacts et surtout, à donner envie d’écouter la radio et de s’exprimer autour d’elle.

    http://oufipo.org/IMG/mp3/Critique_radiophonique.mp3

    L’autre animée par l’ami #Radio_Fañch : « Dimanche dans un fauteuil »
    http://oufipo.org/Dimanche-dans-un-fauteuil.html

    Ce sont trois hommes de radio, trois amis, #Patrice_Blanc-Francard, #Claude_Villers et #Pierre_Wiehn, qui se sont réunis un dimanche après-midi au Cabaret Vauban aux côtés de l’inénarrable #Fañch_Langoët. Au fil de leurs souvenirs, ils nous font revivre les années 1970 à #France_Inter, la création de l’émission Pas de panique, l’esprit de famille qui régnait alors dans les studios et nous livrent une belle définition de l’écoute radiophonique : « Avec la radio, vous êtes tout seul, et pourtant vous êtes avec les autres. »

    http://oufipo.org/IMG/mp3/Dimanche_un_fauteuil_VFINAL.mp3

    #audio #histoire #création_radio

  • Mort de Bernard Baschet, l’homme qui « gonflait » les guitares
    http://www.lemonde.fr/musiques/article/2015/07/23/mort-de-bernard-baschet-qui-gonflait-les-guitares-et-cristallisait-les-piano


    #Bouhou :(

    Un an après son frère François, Bernard Baschet est mort le 17 juillet 2015 à l’âge de 97 ans, laissant dans son atelier leur travail éternellement en chantier. « Notre boulot, c’était de fabriquer des timbres musicaux », expliquait-il au visiteur en donnant à entendre les sons issus de leurs derniers instruments, nénuphars métalliques majestueux, entonnoirs dégingandés, tôles joliment froissées, qui peuplaient la petite maison de Saint-Michel-sur-Orge (Essonne), où il habitait.

    « Une névrose. Une nécessité. Une psychothérapie… », riait-il quand on lui demandait l’origine de ces recherches, trait d’union entre musique et art plastique que le MoMA, le Museum of modern art de New York, n’hésita pas à exposer en 1965. « À l’époque, on était dans la mouvance : faire du nouveau, confiait-il récemment au journaliste Antoine Mairé, dans une interview vidéo accordée à Télérama. Aujourd’hui, l’époque est à remettre les gens sur des rails. »

    François est guitariste, Bernard est centralien. La France se relève de la Guerre. Les années 1950 arrivent et, avec elles, la musique concrète de Pierre Henry et Pierre Schaeffer, que Bernard Baschet écoute en boucle pendant ses études. Dans la famille, dans les quartiers bourgeois de Paris, tout le monde joue du piano. Bernard, lui, a pris le solfège en horreur. A force de voyager un peu partout sur la planète avec sa guitare, François s’est mis en tête d’en fabriquer un modèle gonflable. Son ingénieur de frère imagine une caisse de résonance en vessie de matière plastique. Ça marche. Un industriel américain, convaincu de l’intérêt du projet, annonce le lancement de la production. Hélas, l’industriel et l’avion qui le transportent vont disparaître en mer.

    https://www.youtube.com/watch?t=116&v=8cmzjIkx6b8

  • France Culture remercie Colette Fellous et Sophie Nauleau
    http://www.telerama.fr/radio/france-culture-remercie-colette-fellous,127591.php

    L’une des voix emblématiques de #France_Culture ne viendra plus bercer les oreilles des auditeurs à la rentrée : Colette Fellous, 65 ans, ne fera pas partie de la nouvelle grille. Productrice à Radio France depuis 1980, elle a animé Les Nuits magnétiques de 1990 à 1999 et présente Carnet nomade, chaque samedi à 20h. Autant de voyages radiophoniques portés par son charisme  : « Je voulais faire de la radio comme on écrit, comme on rêve, comme on invente, comme on compose… », confiait la romancière l’année dernière à Télérama.

    Après le départ d’Alain Veinstein, animateur et producteur de l’émission littéraire Du jour au lendemain jusqu’en juin 2014, la direction pousse ainsi vers la sortie un autre pilier de la station. Après lui avoir reproché de fournir une émission « trop littéraire », son directeur Olivier Poivre d’Arvoir lui aurait toutefois proposé de réfléchir à une longue série d’été pour l’été 2016.

    Les amoureux des mots ne retrouverons pas non plus l’émission Ça rime à quoi produite par Sophie Nauleau, qui était à l’antenne depuis 2008. Le seul rendez-vous de #poésie à #Radio_France disparait lui aussi de l’antenne. « Olivier Poivre d’Arvor m’a dit que l’émission ne générait pas assez de #podcasts, rapporte Sophie Nauleau, dépitée. Et il estime que d’autres sujets méritent d’être davantage mis en avant, comme la photographie ». La productrice ne décolère pas : « C’est cavalier, et sans argument qui tienne la route ». D’une façon générale et pour des raisons d’économie, il semble que le nombre de producteurs doive diminuer sur France Culture.

    • La poésie, ça ne fait pas partie du cahier des charges de Culture, quelle que soit l’#audience ?!

      Sinon je n’avais pas vu la charge d’Acrimed contre Fellous la semaine dernière :

      Les éditocrates n’ont pas le monopole des échanges circulaires des invitations et/ou des gratifications. Le microcosme médiatico-culturel compte aussi ses spécialistes en la matière. Parmi eux, une virtuose méconnue, exemple exemplaire de cette pratique consistant à privatiser l’antenne du service public pour ses intérêts propres et ceux de ses amis : Colette Fellous, animatrice sur France Culture de « Carnet nomade », qu’elle devrait rebaptiser « Carnet d’adresses ».

      http://www.acrimed.org/article4683.html

    • Emission littéraire dézinguée par Acrimed, supprimée par France Culture - Arrêt sur images
      http://www.arretsurimages.net/breves/2015-06-06/Emission-litteraire-dezinguee-par-Acrimed-supprimee-par-France-Cultu

      Jointe par @si, Colette Fellous ne décolère pas contre l’article d’Acrimed : « Je suis choquée et dégoûtée par ce torchon. Evidemment j’ai invité Garcin, car j’ai aimé son livre. Haenel, je le connais depuis longtemps. J’aime suivre le parcours des écrivains, c’était aussi le principe de mon émission. Les gens de ma collection, je ne les ai jamais invités pour des livres que je publiais ». Et Fellous de nous raconter son entretien avec le directeur de France Culture, Olivier Poivre d’Arvor : « J’ai lu cet article le matin, et j’avais rendez-vous avec Olivier Poivre d’Arvor. Il m’a dit qu’ils étaient obligés de faire des économies, que ce n’est pas un problème de fond, même si,mon émission était parfois trop littéraire, un peu trop entre soi. Et il m’a dit qu’il y avait un truc qui circulait sur internet. J’ai bondi et il a reconnu que c’était effectivement malfaisant. Je ne sais pas qui est derrière cet article mais je crois que je vais porter plainte pour préjudice moral si ça a joué dans la décision ».

  • Attaque du musée du Bardo à Tunis : les chaînes d’info récidivent dans le sensationnalisme - Télévision - Télérama.fr
    Quand même, sont un peu naïfs d’être surpris, à Télérama
    http://television.telerama.fr/television/attaque-a-tunis-les-chaines-d-info-recidivent,124342.php

    #Sensationnalisme à tout prix, mise en danger des témoins... lors de l’attaque du musée du Bardo à Tunis, ce mercredi 18 mars, BFMTV et i>Télé ont commis les mêmes erreurs que lors des attentats parisiens de janvier dernier.

    #média

  • Décidément, le cinéma d’auteur français n’en finit plus d’être engagé ..
    (toujours plus près des gros seins..)

    Le réalisateur de La Vie d’Adèle, palme d’or au Festival de Cannes en 2013, évoquait en septembre dans un entretien à Télérama son envie de réaliser un biopic sur Marilyn Chambers, une star du X des années 1970. Balade à titre privée ou recherches studieuses, Adbellatif Kechiche est apparu incidemment dans un reportage du site Hotvideo (interdit aux moins de 18 ans) au salon AVN de Las Vegas, le « grand salon de la planète porno », selon la légende du site pornographique.

    http://www.20minutes.fr/cinema/1320134-abdellatif-kechiche-la-star-inattendue-du-salon-du-porno-de-las-ve

    #kechiche

  • Glenn Greenwald : “Je compte bien publier les documents d’Edward Snowden jusqu’au dernier” - L’actu Médias / Net - Télérama.fr
    http://www.telerama.fr/medias/glenn-greenwald-je-compte-bien-publier-les-documents-d-edward-snowden-jusqu

    Dans l’entretien publié ce mercredi 4 décembre 2012 dans Télérama, le journaliste explique pourquoi et comment il est devenu l’aiguillon du scandale, en même temps que sa caisse de résonance. Il nous raconte les coulisses du plus gros scoop de l’année… et comment il a failli passer à côté.
    (…)
    En attendant de lire l’intégralité de cet entretien, en voici quelques extraits.

    Teasing gentillet de Télérama, beaucoup plus accrocheur dans Libération.

    Espionnage : les documents à venir de Snowden vont « choquer » - Libération
    http://www.liberation.fr/monde/2013/12/03/espionnage-les-documents-a-venir-de-snowden-vont-choquer_963952

    Glenn Greenwald, qui s’est notamment fait connaître en publiant des révélations sur l’espionnage émanant de l’agence de sécurité américaine, a confié à « Télérama » ses projets.
    Le journaliste Glenn Greenwald, porte-voix des révélations d’Edward Snowden sur le système de surveillance cybernétique américain, affirme que plusieurs documents secrets en sa possession, et prochainement publiés, allaient « choquer », dans un entretien à Télérama à paraître mercredi.

  • La Salle 101 du 5 septembre
    http://emission.salle101.org/?p=1041

    Écoeurée par les cohortes bêlantes qui hurlent / chantent / impriment c’est la rentrée partout où leur mauvais goût s’affiche, la Salle 101 prend de la hauteur, s’élève, s’envole, attaque directement cette nouvelle saison en évoquant plusieurs choses d’importance. Le romancier Kent Anderson (Sympathy for the devil et Pas de saison pour l’enfer), le cinéaste Ari Folman (Le congrès) et… et… euh… et Tom Cruise, mais juste un peu (Oblivion), avec une petite dose salutaire de Julie Delpy et de Richard (...)

  • Le photographe s’explique sur l’argent qu’il réclame aux Restos du coeur
    http://www.telerama.fr/medias/le-photographe-s-explique-sur-l-argent-qu-il-reclame-aux-restos-du-coeur,99

    « Ma #photographie est totalement défigurée et de la manière la plus hideuse. Je n’ai jamais été consulté sur les modifications (...) Mon travail est utilisé sur des supports pour lesquels je n’ai jamais été consulté (tee-shirts, tickets-restaurant, DVD, etc.) et par des tiers exploitants dont le choix a été fait sans que l’on me demande quoi que ce soit (commerce de tee-shirts Eleven, TF1, Universal Music France, Sony Music Entertainment France, RTL, etc.) ».

    • Ah merci @monolecte, mieux valait attendre d’en savoir un peu plus sur ce photographe que de le pendre sans connaitre ses raisons !
      Et à Télérama, ça les gêne pas de recopier le texte de libération ? Bon, ok, ils ont cité l’article, mais quand même.
      http://next.liberation.fr/photographie/2013/07/03/restos-du-coeur-les-explications-du-photographe_915552

      Du coup, je comprends mieux sa démarche. La france fait partie des pays gluants de #charity_business, des qui crèvent et des qui s’empiffrent, la solution n’est pas la mise en spectacle des pauvres à l’infini du capitalisme mais qu’on donne les moyens et des logements à tous !

    • On se souviendra que les « #nouveaux_pauvres » sont une invention des années 80, celles d’un #socialisme qui fit exploser la proportion de chômeurs non indemnisés, sous Mauroy, la politique de rigueur commençant par là en 1982, avant même le blocage des salaires. On se souviendra également que les restos du coeur ont dès le départ mobilisés des milliers de #chômeurs (dont de nombreux militants des mouvements de chômeurs et précaires de l’époque) qui ont fait le taff que les mass média attribuait intégralement à son promoteur, à des vedettes et à des CSP++ (type ex d’HEC chargés de coordonner la logistique) et que c’est durant cette période qu’un dépérissement (tout partiel et partial) de l’état imprévu a été mis en oeuvre par délégation aux assos de diverses tâches allant de la recherche médicale à l’entretien de la population, en passant par l’accès au droit.

      Les restos du coeur, d’abord en libre accès, ont ensuite géré la misère au mérite, avec un système de cartes et les confessions sociales d’usage comme ticket d’entrée...

      #caritatif #restos_du_coeur

    • Plus amusant encore : ce paradis de libéralisme que sont les US parvient à gérer sans promotion foutraque, barnum, et porte-paroles siliconées une aide alimentaire directe à près de 17% de sa population.

      En France, pays qui voudra donner des leçon de vie en société au monde entier, il faut que ce soit une association qui peine à fournir le tiers de ce résultat, tout en commémorant toutes les valeurs du système d’oppression à l’origine de cette misère.

  • Comme ce film a été peu apprécié, que ce soit par les vieux intellos abonnés à #Télérama, ou par les « gamers » de moins de quinze ans, un petit mot pour dire que j’ai bien aimé #SuckerPunch.

    Je ne surprendrais personne en disant que le scénario est un peu faible et que l’intérêt principal se trouve dans les scènes d’action et dans les graphismes (magnifiques scènes de combat, avec plein d’inventions visuelles, comme celles des morts-vivants propulsés à la vapeur). Tous les critiques ont déjà noté que le film était surconstruit pour le jeu vidéo qui suivra (quatre objets à rassembler, avec un combat à chaque fois), mais je n’y vois pas qu’un complot marketing, simplement l’influence de la culture du jeu vidéo sur les autres arts. La musique est formidable, aussi.

    On peut glousser, rire, ou tout simplement rester bouche bée lorsque le bombardier B-26 de la seconde guerre mondiale survole #Minas_Tirith.

    Du point de vue politique, ça progresse par rapport aux films précédents de #Zack_Snyder : 300 était franchement nazi (seule la race compte, et les qualités ou défauts sont forcément ceux de la race), Watchmen plutôt fasciste (la force du groupe est dans sa solidité et sa cohésion, et l’élite a tous les droits), Sucker Punch se rallie au libéralisme bourgeois : l’individu doit se débrouiller seul et se défendre (seul) au lieu de geindre.

    Ce qui suit dévoile des moments-clés de l’intrigue, comme dirait Wikipédia donc ne lisez pas si vous envisagez de voir le film.

    Et vous avez même des surprises : c’est rare un film où la bombe qui affiche un compte à rebours en gros chiffres rouges explose quand même (normalement, elle est désactivée une minute avant). Et encore plus rare les films où on ne découvre qu’à l’avant-dernière scène que l’héroïne n’était pas celle qu’on croyait (pourtant, tout était bien expliqué dans la première minute, mais personne ne lit la doc’).

    • Les films de Zack Snyeder sont inspirés de BD - dans le cas de Watchmen, c’est une adaptation très fidèle, donc on ne peut pas reprocher à Snyder de faire des films fascistes, plutôt, on peut lui reprocher de choisir des thèmes qui peuvent l’être. Pourtant, dans le cas de Watchmen, si on lit la BD originale, qui contient des interstices avec des « actualités » et des BD de pirates [1], on comprend mieux le contexte. Même si les Watchmen sont une élite de quelque sorte, ils n’ont pas de pouvoirs, ils doutent de leur mission morale. Pour les situer, ils pensent eux même que Blake, Le Comédien, avec le meurtre duquel démarre la BD, est un facho paramilitaire. Mais ils sont hors-la-loi, déprimés, demi-dieux (Osterman/Dr. Manhattan), ou psychopathes (Rorschach - ou en tout cas on nous laisse le croire). Ce sont des héros du peuple plus qu’on ne le pense. Au final, c’est quand même le génie charismatique au look aryen qui finit par être le vrai vilain, et qui trahit les autres. Ils montreront tous leur faiblesse quand il s’agira de réveler la vérité, et c’est celui qu’on pensait le moins empathique du groupe qui refusera le compromis. Pas très fasciste tout ça :)

      [1] « Tales of the Black Freighter » est une histoire-dans-l’histoire dans la BD, qui compte quand même 400+ pages. C’est une histoire de pirates, qui captive le grand public dans l’univers de la BD. En effet, si les super héros existent pour de vrai, les « muggles » (même s’il n’y a pas de pouvoirs) ne vont pas rêver de superhéroes. Donc Moore et Gibbons ont imaginé que dans cet univers, ce sont les histoires de pirates qui sont hyper-populaires.

    • 300 est carrément nazi, mais je ne crois pas que Watchmen soit fasciste. J’ai bien envie de voir celui-là en tout cas. Par ailleurs, le royaume de Ga’hoole, était sympa comme tout, et plutôt antinazi.