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  • L’#aciérie #Ilva : la bombe écologique de #Tarente

    C’est la plus grande usine sidérurgique d’Europe, mais aussi la plus polluante. L’avenir de la ville Tarente est lié au destin de son usine sidérurgique. En mars 2015, le Parlement italien a approuvé la renationalisation de l’aciérie, ce que souhaite le chef du gouvernement. Matteo Renzi qui aimerait lui trouver un repreneur dans 3 ans maximum. Pas si simple, car Rome a déjà reçu plusieurs rappels à l’ordre de Bruxelles sur le respect des normes environnementales. A la fin des années 90, l’ILVA de Tarente émettait 8% de toute la #dioxine émise en Europe. Les terres et la mer sont contaminées, la population meurt à petit feu, mais refuse de voir le site fermer définitivement. Reportage à Tarente, Mathilde Auvillain.

    http://www.rfi.fr/emission/20150402-italie-ilva-tarente-pollution-dioxine

    #Italie #sidérurgie #Taranto #environnement #écologie #travail
    cc @albertocampiphoto

  • La Mort à Tarente - LA BRIQUE
    http://labrique.net/numeros/en-ligne-uniquement/article/la-mort-a-tarente

    (Sur le site de La Brique, avec photos et tout)

    La Mort à Tarente
    21 octobre 2012 par tomjo Carnet de route - Mort industrielle
    impression

    Depuis des siècles, Tarente était un lieu commun des poètes. En 60 ans, la société industrielle a fait de cette ville des Pouilles un enfer : la plus grande aciérie d’Europe, “l’Ilva”, une base de l’OTAN, une banlieue concentrationnaire. Depuis quelques semaines, un mouvement d’habitants et d’ouvriers souhaite en finir avec cette vie de bagne et de cancers. Puissions-nous y trouver, nous Français, une inspiration assez forte pour combattre le “redressement productif”.

    Jeudi 13 septembre. Départ pour Tarente, conditions optimales. J’ai beaucoup moins de sous que prévu, je n’aligne pas quatre mots d’italien, et j’ai l’adresse d’un squat à Bari pour tout contact. Sur place, j’apprends qu’un rassemblement est prévu le lendemain sur la Piazza della Vittoria à Tarente. Le ministre de l’environnement Corrado Clini doit y venir rencontrer les autorités locales, écologistes compris. C’est que l’aciérie Ilva est devenue une préoccupation nationale depuis qu’une juge veut sa mise sous séquestre pour raisons de pollution et de mise aux normes. D’une superficie plus vaste que cette ville de 180 000 habitants, l’Ilva exploite et tue la population depuis cinquante ans. On dit 70 000 morts prématurées en vingt ans. Leucémies, cancers du poumon, accidents du travail, toute la ville respire cette merde poussiéreuse, mélange de dioxine, d’amiante, de benzopyrène et de dioxyde de carbone, crachée par les hauts fourneaux.

  • La mort à Tarente | Tomjo
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=390

    Depuis Virgile et Les Géorgiques, Tarente était un lieu commun des poètes. Un jardin au bord de mer. Des fruits, des fleurs et des dauphins. En 60 ans, la société industrielle a fait de cette ville des Pouilles un enfer : la plus grande aciérie d’Europe, l’Ilva, une base de l’OTAN, une banlieue mortifère. 70 000 morts prématurées en vingt ans - du cancer, surtout. la poussière d’acier de l’Ilva, qui sature la ville. TomJo, rédacteur à La Brique, un journal lillois, en a pourtant ramené un reportage qui n’est pas complètement lugubre ni désolé. Il y a une différence entre les ouvriers de l’Ilva, à Tarente, et ceux d’Arcelor-Mittal, à Florange, en Lorraine. A Tarente, des habitants et des ouvriers, menés par un « Comité de citoyens et travailleurs libres et conscients », se battent contre l’emploi, pour la fermeture de l’usine. Vous avez bien lu : ces gens pensent que leur vie vaut plus que l’emploi. Scandaleux, non ? Ce n’est pas à Là-bas si j’y suis, l’émission quotidienne du Front de Gauche sur France Inter, qu’on entendrait des syndiqués tenir des discours aussi révoltants. Justement, ces ouvriers se battent aussi contre les syndicats. Quand leurs dirigeants nationaux sont venus à Tarente, cet été, le 2 août 2012, des ouvriers les ont hués, chassés, et ont pris la tribune. C’est que les syndicats se battent pour l’Ilva, pour l’usine et l’emploi, dont ces ouvriers ne veulent plus. Les syndicats se battent pour le salaire et, parfois, pour l’amélioration des conditions (...)

    #Nécrotechnologies

  • Avoir le cancer, plutôt crever ! par Gilles Lucas
    http://cqfd-journal.org/Avoir-le-cancer-plutot-crever

    « Notre Comité spontané et sans parti a choisi ce nom parce que nous croyons que, maintenant plus que jamais, il est nécessaire de dépasser le conflit environnement/travail, qui jusqu’à ce jour a vu les travailleurs s’opposer aux citoyens. […] Le Comité réunit des ouvriers de Ilva, des travailleurs, des chômeurs, des intérimaires, des étudiants et des citoyens qui, à partir de maintenant et pour la première fois ensemble, ont l’intention d’être au centre de toutes les décisions politiques sur l’avenir de la ville de Tarente. Nous, hommes et femmes, sommes fatigués d’avoir à choisir entre le travail et la santé. Nous accusons toute la classe politique d’être les complices de la catastrophe environnementale et sociale qui, depuis cinquante ans contraint la ville de Tarente à vendre ses droits en échange d’un salaire. Nous sommes fatigués de nous faire représenter par des syndicalistes qui au lieu de défendre les droits des travailleurs, défendent les bénéfices de l’entreprise. […] Nous ne serons pas dans les rues pour contester la décision de la justice, ni pour défendre les intérêts de la propriété et les positions des syndicats, mais pour réclamer le respect des droits fondamentaux bafoués jusqu’à aujourd’hui. Nous invitons tous ceux qui considèrent comme une honte le chantage au chômage que nous avons subi jusqu’à présent… ».

  • Des ouvriers contre le crime industriel | Pièces et main d’œuvre
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=383

    À Tarente, ces jours-ci, des ouvriers et des habitants dont le « niveau de vie » et le « pouvoir d’achat » dépendent d’un complexe industriel, proclament que leurs vies valent plus que leurs emplois. Une grande manifestation d’ouvriers contre la fermeture de leur usine au nom de la défense de l’emploi et de l’économie : c’est ce qu’aurait dû être la journée du 2 août 2012 à Tarente, dans les Pouilles, au sud de l’Italie. Une ville dévastée par l’Ilva, aciérie monstrueuse qui a tué, blessé et rendu malades des centaines d’habitants et de travailleurs depuis cinq décennies (cancers, maladies respiratoires et cardio-vasculaires, surmortalité de 15 %), ravagé l’environnement et contraint la population à vivre recluse pour fuir les dioxines. Le PIB d’abord. L’Ilva représente 72 % de celui des Pouilles. L’emploi est la « première des priorités », comme disent ici le Front de gauche, le PS, les Verts et les syndicalistes. Des emplois, l’Ilva en fournit 11 500 à Tarente. Aussi les centrales syndicales – CGIL, CISL, UIL – marchent-elles main dans la main avec le patron, Riva, troisième producteur d’acier en Europe. Ensemble, ils défendent leur machine de mort contre la décision de mise sous séquestre prononcée par une juge le 26 juillet 2012, pour raison de salubrité publique. Le 2 août, donc, les ouvriers devaient manifester spontanément – en cars affrétés par la boîte – afin de donner l’image d’une ville mobilisée pour l’industrie. Mais la manip’, (...)

    #Nécrotechnologies