city:tarnac

  • Au cœur du Black Bloc | StreetPress
    http://www.streetpress.com/sujet/1464688427-manifestations-au-coeur-du-black-bloc

    Les deux hommes veulent mettre certaines choses au clair. « Le #Black_Bloc, ce n’est ni une organisation, ni un parti, c’est juste une pratique qui réunit des gens le temps d’une mobilisation (#Manifestation) », explique ainsi Jonathan, 28 ans. « Le terme a d’ailleurs été inventé par les flics allemands dans les années 70 », complète Ahmad, 21 ans. Eux préfèrent parler de « #cortège_de_tête ». Pour ces militants, les mobilisations menées par les syndicats ont montré leurs limites :

    « Faire descendre des milliers de personnes dans la rue et faire grève, on voit que ça ne suffit plus à faire fléchir le gouvernement. Les syndicats reprennent les mêmes rengaines depuis quarante ans sans jamais rien changer. »

    Les deux militants mettent l’ensemble des organisations « réformistes » dans le même sac que le gouvernement :

    « L’enjeu dépasse largement la loi Travail. On ne veut pas défendre le système actuel contre ce projet de loi. C’est toute la #société_marchande dans laquelle on vit qu’on remet en cause. »

    Ils revendiquent des affinités idéologiques avec le Comité Invisivible, dont l’un de ses membres, Julien Coupat, a été mis en examen dans l’affaire de Tarnac. Coupat serait aussi l’un des principaux auteurs de L’insurrection qui vient, le manifeste best-seller de la mouvance. Mais leur « groupe d’affinité » – comme ils aiment à dire – est autant lié par l’amitié que par l’idéologie. Ils se retrouvent dans les soirées et les concerts qu’ils organisent ou pour un match de foot.

    #autonomes #mouvement_social

  • #Julien_Coupat : « La loi travail est l’affront qui fait monter au front »
    https://www.mediapart.fr/journal/france/130616/julien-coupat-la-loi-travail-est-laffront-qui-fait-monter-au-front

    Manifestation du 28 avril à Paris. © CG Le « réseau affinitaire Coupat » est-il derrière les débordements observés lors de la mobilisation contre la loi El Khomri ? #Manuel_Valls l’a dit à l’Assemblée, une note de la #DGSI, qui a fuité dans la presse, l’affirme également. Julien Coupat et Mathieu Burnel, tous deux mis en examen dans l’affaire de Tarnac, répondent dans Mediapart : « Ce qui se passe actuellement dans ce pays, c’est que la politique classique n’offre de toute évidence aucune issue à une situation devenue intolérable, et que de plus en plus de gens en prennent acte. »

    #France #Comité_invisible #insurrection #loi_sur_le_travail #manifestation

    • Ce que joue Philippe Martinez dans ce conflit, c’est la légitimité contestataire de son organisation par rapport aux autres formations syndicales, et sa propre légitimité contestataire au sein de cette organisation – légitimité qui lui faisait parfaitement défaut même après le dernier congrès de la #CGT. Cela étant, à voir dans tant de villes le nombre de CGTistes qui rejoignent le cortège autonome de tête et défilent, drapeaux au vent, avec les jeunes masqués, quand ils ne s’organisent pas carrément avec eux, on ne peut sous-estimer la distance qui s’est faite, en bien des endroits, entre la direction et sa base. On ne s’explique d’ailleurs pas les postures prises par Philippe Martinez ces derniers temps si l’on ne mesure pas la nécessité, pour la direction, de résorber cette distance.

      À ce point, il n’est pas sûr qu’il y ait encore quelque chose comme « la CGT », qui au reste a toujours été une fédération. Il y a la CGT qui rosse des manifestants à Marseille et celle qui défonce des locaux du PS au Havre. Il y a la CGT qui sabote des lignes téléphoniques en Haute-Loire, autoréduit la facture de centaines de milliers d’usagers d’EDF et celle qui voudrait bien négocier quelques clopinettes avec le gouvernement. Il y a la CGT qui a pour objectif d’être devant la CFDT et celle qui a pour objectif le blocage de l’Euro. Il y a même des SO [services d’ordre – ndlr] qui se battent entre eux, en pleine manifestation, pour déterminer la marche à suivre. Peu de gens y comprennent quoi que ce soit, et certainement pas le gouvernement.

      Cela posé, il ne faut jamais oublier que, depuis le 9 mars, les centrales ne font que suivre le mouvement. L’appel à manifester initial émanait de youtubeurs et d’une pétitionnaire. Les centrales s’y sont jointes parce qu’elles n’avaient pas le choix. Comme on dit à Nantes, « ce n’est pas la manifestation qui déborde, c’est le débordement qui manifeste ».

      La figure du « casseur » occupe depuis des semaines médias, politiques et sociologues. Comment le définissez-vous ?

      Il y a de la casse, indéniablement. Il n’y a pourtant pas de « #casseurs ». Médias, politiques et sociologues devraient moins s’attarder à essayer de cerner les introuvables contours du « casseur » que de se demander simplement : pourquoi, désormais, tant d’actes de casse sont-ils accueillis, dans les cortèges de tête, par des applaudissements ? Pourquoi, lorsqu’une innocente borne d’Autolib’ se fait fracasser, la foule entonne-t-elle un « tout le monde déteste Bolloré » ?

      Au moins depuis l’apéro chez Valls, où le boulevard Voltaire avait été intégralement décrassé de ses banques dans l’assentiment général, au son de slogans fort explicites, il se trouve de plus en plus de gens pour manifester leur approbation de la destruction, quand celle-ci vise des objectifs évidents. Le fait qu’un acte de ravage pur et simple déclenche de la liesse dans les cortèges de citoyens démasqués n’est-il pas plus surprenant, et plus intéressant, que l’acte en lui-même et son mystérieux « auteur » ? Quand on lui montre la lune, l’imbécile regarde le doigt.

      S’il n’y a pas de « casseurs », il y a bien des gens qui s’organisent pour prendre l’initiative dans la rue ou, à tout le moins, pour ne pas subir la gestion de troupeau policière. On comprend sans peine que cela rende hystérique le pouvoir : partout où des gens s’organisent directement, celui-ci est rendu superflu, mis au chômage, destitué. C’est donc ce processus qu’il faut propager partout, dans tous les secteurs de la vie, à toutes les échelles de l’existence. Un hôpital pris en main par les infirmières et les aides-soignantes sera toujours plus respirable qu’entre les mains de managers, comme c’est le cas désormais.

      Que le pouvoir tremble de voir se répandre des processus d’organisation autonomes à la base, et notablement dans les manifestations, n’autorise en rien à entonner la rhétorique anti-casseur. Toute cette rhétorique inépuisable, et vieille comme les manifestations, ne vise qu’à isoler la fraction la plus intrépide, parfois la plus téméraire, des manifestants. Elle vise surtout à couper à chacun d’entre nous l’accès à sa propre faculté de révolte, à nous détourner de la libération que peut former, à un certain point de l’existence, le fait de se masquer, de se ganter et de faire preuve de courage.

  • #Julien_Coupat : « La loi travail n’est que la loi de trop, l’affront qui fait monter au front »
    https://www.mediapart.fr/journal/france/130616/julien-coupat-la-loi-travail-nest-que-la-loi-de-trop-laffront-qui-fait-mon

    Manifestation du 28 avril à Paris. © CG Le « réseau affinitaire Coupat » est-il derrière les débordements observés lors de la mobilisation contre la loi El Khomri ? #Manuel_Valls l’a dit à l’Assemblée, une note de la #DGSI, qui a fuité dans la presse, l’affirme également. Julien Coupat et Mathieu Burnel, tous deux mis en examen dans l’affaire de Tarnac, répondent dans Mediapart : « Ce qui se passe actuellement dans ce pays, c’est que la politique classique n’offre de toute évidence aucune issue à une situation devenue intolérable, et que de plus en plus de gens en prennent acte. »

    #France #Comité_invisible #insurrection #loi_sur_le_travail #manifestation

  • L’ennemi intérieur qui revient.

    Quand l’AFP (ou autre) fait mine de découvrir que des #Antifas aux #Zadistes, en omettant l’immense majorité de monsieur et madame, tout le monde déteste l’oppression ... et que l’AFP ne peut, du coup, s’empêcher de tomber dans les clichés :
    https://www.afp.com/fr/infos/258/loi-travail-les-groupes-antifascistes-de-lultragauche-au-devant-de-la-scene

    On les reconnait à leur « dress code » : « des vêtements noirs, des bottes hautes... Comme les militants de l’extrême droite, à la différence que les gauchistes ont des lacets rouges et les autres, des lacets blancs ».

    dixit le « spécialiste » Jacques Leclerc :p

    avec évidemment un petit raccourcit mensonger au sujet de la voiture brûlée à Paris :

    deux agents sortiront légèrement blessés.

    à ma connaissance la passagère n’était absolument pas blessée, juste (et légitimement) choquée.

    Ce sont des militants chevronnés, proches des milieux libertaires et anarchistes, qui viennent des ZAD (Zones à défendre, ndlr) de Sivens, Notre-Dame-des-Landes, Turin... et que l’on voit aujourd’hui aux avant-postes des manifestations sauvages

    C’est kikidit merci ? C’est la police avec sa tendance de plus en plus frontiste. Et c’est les politiques tels Bruno Retailleau avec sa « PROPOSITION DE LOI tendant à garantir le droit de manifester paisiblement et à prévenir les troubles à l’ordre public » déposée le 24/05/2016 : http://www.senat.fr/leg/ppl15-624.html
    Ce qui n’est guère étonnant puisque que Bruno Retailleau a fait de la zad son principal cheval blanc politique et mène allègrement la croisade actuelle pour l’aéroport de #NDDL
    Voilà, c’est là tout est lié. C’est dans la défense des intérêts privés auxquels les politiques ont fait allégeance. Les Biens Communs sont mis à sac, sectorisés et privatisés, le Capitalisme gloutonne et se marre.

    Cette tendance récurrente à désigner « le petit groupe idéalement Coupat ’ble » est à rapprocher de la technique de nasse qui se développe ces derniers mois en manifestations : séparer les cortèges afin d’affaiblir la contestation en dressant habillement les opposant-e-s les un-e-s contre les autres.
    « La DGSI soupçonne les amis de Julien Coupat d’encourager les débordements en manif »
    http://www.lesinrocks.com/2016/06/news/nuit-debout-manifs-contre-loi-travail-pilotees-julien-coupat-selon-dgsi
    La #DGSI n’a semble-t-il pas avalé d’avoir elle-même crée par cristallisation un phénomène littéraire inspirant :
    Tarnac, magasin général | David Dufresne -> site et carte pour ne pas se perdre ;)
    http://magasin-general.fr

    Cela s’additionne aux nombreuses « analyses » politiques ou médiatique qui confondent moyen, technique et organisation. Pourtant nul besoin d’être spécialiste pour comprendre qu’il n’y a pas de carte d’adhésion dans ces groupes, souvent plutôt affinitaires et temporels, pas non plus d’organisation réelle centralisée. Les représenter et les expliquer à l’aune des fonctionnements institutionnels et hiérarchisés est totalement vain. Mouvance est peut-être le qualificatif qui explique le mieux cette forme d’insurrection qui va et vient. Et qui s’agrège à chaque nouveau coup de colère face aux outils de contrôle et de casse sociale. Voire même égrégore tant les dirigeants jouent aux apprentis sorciers.

    Dans ce fatras d’article qui mélange tout sans jamais dire exactement ce qu’il désigne, le fantasmagorique #black-block, l’interview de Virginie Grandhomme, sociologue spécialiste des mouvements sociaux à l’université de Nantes, explique très bien cette erreur commune en france : "Qui sont les « Black Blocs » et peut-on les contrôler ?"
    https://www.youtube.com/watch?v=Y07IRf3N_98&feature=youtu.be

    Une nouvelle occasion, aussi, de (re)lire le livre de Mathieu RIGOUSTE : _ L’ennemi intérieur - La généalogie coloniale et militaire de l’ordre sécuritaire dans la France contemporaine _
    http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-l_ennemi_interieur-9782707169150.html

    • Pour M.Onfray qui est au fond du trou depuis un moment. Trou de l’ignominie, comme dit Acrimed, qu’il a creusé tout seul. Non pas avec ses mains mais avec sa cervelle ! étonnant non !
      Ce proverbe tzigane :

      « Si tu es au fond du trou et que tu continues à t’enfoncer, arrête de creuser ! »

      #imbitable

    • Il suffit de se souvenir des positions d’Onfray tout au long de l’affaire Tarnac pour comprendre que si ça lutte quelque part sans Onfray, ça ne lutte pas vraiment, que si ça s’invente quelque part sans Onfray, ça ne s’invente pas vraiment, que si c’est insurrectionnel quelque part sans Onfray, c’est évidemment une grosse blague d’enfants gâtés qui ignorent tout de la vraie insoumission, la vraie liberté de ton, d’esprit, de slip : la Liberté Onfray . Les vieilles querelles de plateau télé ne sont rien quand on reconnait à l’ennemi qu’il s’est fait son frère en Liberté ; « Finkielkraut, mon ami, oublions ce qui nous sépare un instant, mon frère humilié, mon vieux complice, et retrouvons-nous devant l’adversité, partageons notre loge, allons nous poudrer ensemble le pif pour couiner sur les plateaux de télé, écrivons un jingle des philosophes offensés pour Radio France et réveillons la France ! »
      Onfray ne regrette sans doute qu’une seule chose, ne pas avoir reçu lui-même le crachat imaginaire qui lui aurait garanti cette position isolée de franc-tireur, seul contre tous, héroïque et incompris, toute aussi imaginaire, dont il se drape.
      Il semble bien que ce garçon réserve toute son imagination à son autobiographie quand, en matière de philosophie, il se contente depuis des années de resservir les poncifs de Reader’sDigest biographiques (Sartre, Freud, Sade etc.) de tout ce qui pourrait — là encore — incarner un peu trop visiblement une position de découvreur à laquelle il n’atteindra lui-même jamais.

  • Les amis
    1/5
    Ami entends-tu ?

    Cette semaine, Les Nouvelles Vagues sont celles de l’amitié. Nous commençons par rencontrer des amis de lutte qui constituent le collectif Mauvaise Troupe.
    Avec trois membres anonymes du collectif Mauvaise Troupe. Ils signent depuis quelques années plusieurs ouvrages collectifs : Constellations, Trajectoires révolutionnaires du jeune 21e siècle (éd. de l’Eclat, coll. Premiers secours, 2014) et Défendre la ZAD (éd. de l’Eclat, coll. Premiers secours, janvier 2016). Nous évoquons les nouvelles formes d’amitiés et de solidarités politiques forgées dans l’action (ZAD, squats, free parties etc.). Et avec Nicolas Pariser (par tel), réalisateur du film Le Grand jeu. Sorti en décembre 2015, ce film s’inspire de l’histoire de Tarnac, du Comité Invisible et de Julien Coupat.

    En fin d’émission, nous retrouvons l’auteur Olivier Cadiot qui nous parle de cinq moments de bascule dans son parcours. Aujourd’hui il évoque une presse d’imprimerie, acquise auprès d’un vieux collectionneur anglais à l’orée des années 1980. Une Albion press, que possédait aussi paraît-il une certaine Virginia Woolf…. Récit vers 14h50 dans la rubrique Au Singulier.

    http://www.franceculture.fr/emissions/les-nouvelles-vagues/les-amis-15-ami-entends-tu

    #emission #MauvaiseTroupe #ZAD #NDDL #squatt #freeparties #Tarnac #comiteinvisible

  • Contre l’état d’urgence, l’urgence de prendre la rue
    http://larotative.info/contre-l-etat-d-urgence-l-urgence-1334.html

    Extrait d’un texte sur l’état d’urgence signés des mis en examen de l’affaire de Tarnac qui aurait dû être publié dans Le Monde mais ne le publia jamais. Il est à lire sur le site lundimatin. - A lire sur d’autres sites / Médias, Répression - prisons, Résistances et solidarités internationales, (...) — lundimatin, A lire sur d’autres sites, Médias, Répression - prisons, Résistances et solidarités internationales, Surveillance

  • #Tarnac, quand l’anti-terrorisme, les fiches S, l’État d’urgence et tout le bordel ne vous quittent jamais...
    http://www.davduf.net/tarnac-quand-l-anti-terrorisme-les-fiches-s-l

    C’était la veille des élections régionales et du raz de marée (brune). Un petit post sur un forum Debian. Une histoire ordinaire d’un Etat d’Urgence ordinaire. Un souvenir qui remonte, Tarnac, et un contrôle à l’aéroport Charles-de-Gaulle d’un militant qui raconte. Juste comme ça, comme un trait de l’époque --- Et ils voudraient qu’on vote pour eux ? A piece of Planet Debian/ posts/ Everyone can be a target My flight from Athens where I had the pleasure to attend the first “reproducible world summit” (...)

    #Tarnac,_magasin_général

    #état_d_urgence

    « https://reproducible-builds.org/events/athens2015 »
    « http://www.scribd.com/doc/86586359/Rapport-RG-2008-Tarnac-Magasin-General »
    « http://www.marmottux.org/index.php/post/2005/07/14/205-photos-des-rmll-2005-nocturnes-aux-tanneries »
    « 

     »
    « https://wiki.debian.org/TanneriesBSP »
    « http://bugbrother.blog.lemonde.fr/2009/01/21/en-2008-la-cnil-a-constate-83-derreurs-dans-les-fichiers-pol »
    « https://twitter.com/Maitre_Eolas/status/669126254982012929 »
    « http://delinquance.blog.lemonde.fr/2015/12/04/etat-durgence-a-toulouse-un-catholique-assigne-pour-salafis »
    « http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKCN0T80Q820151119 »
    « http://www.liberation.fr/direct/element/le-gouvernement-veut-changer-la-constitution-pour-etendre-la-duree-de-let »
    « https://wiki.laquadrature.net/%C3%89tat_urgence/Recensement »
    « http://anticop21.org/video-cop21-violences-policieres-4413 »
    « https://nantes.indymedia.org/articles/32590 »

    • Le policier a aussi dit qu’ils devaient effectuer quelques simples vérifications, et qu’ils me laisseraient ensuite partir, comme j’étais de retour. Je n’ai pas fait confiance à ces propos, mais je n’ai rien dit.

      Lorsqu’ensuite nous avons passé par une porte, que le policier dut déverrouiller avec son badge, il m’a été demandé de m’asseoir sur une chaise dans le couloir, entre deux bureaux (d’après ce que je voyais). Je pouvais entendre un policier expliquer la situation à un autre : « — Il a une fiche.—Ah, une fiche. » Ils semblaient assez perplexes que je ne fusse pas contrôlé lors de mon départ Lundi.

      [...]

      D’après ce que j’ai pu comprendre des événements, ils ont passé un appel, et il ne leur a été demandé par les renseignements que de mettre à jour les données personnelles me concernant.

      [...]

      J’ai pris le temps de documenter cela parce que je sais que trop de gens pensent que ce que fait le gouvernement français ne les concerne pas. Au contraire, cela les concerne. Cela fait quelques années maintenant que la lutte antiterroriste est un moyen pour les gouvernements de surveiller les populations. Mais nous atteignons maintenant un tout autre niveau. Nous parlons de policiers conservant leurs armes en dehors de leur service, de perquisitions à n’importe quelle heure sans le contrôle d’un juge, et du gouvernement qui veut changer la constitution pour rendre l’"état d’urgence" permanent. Nous avons pu constater tant d’abus ces deux dernières semaines. Cela ne va pas s’arranger. Pendant ce temps, au lieu de se demander pourquoi ces jeunes gens sont prêts à assassiner, prêts à se suicider, les officiels préfèrent larguer des bombes. Ce qui va certainement empêcher des individus prêts à mourir de faire usage de tactiques suicidaires, n’est-ce pas ?

  • Gouvernance élective par sondages : le retour de Nicolas
    https://reflets.info/gouvernance-elective-par-sondages-le-retour-de-nicolas

    Le jour de la sortie du sondage dévoilant que « 40% des Français seraient pour un gouvernement autoritaire », l’ex de l’Elysée a dégainé ses propositions… sécuritaires au Parisien. Extrait : « Il n’y a plus d’autorité de l’Etat. La semaine dernière encore, une trentaine d’activistes ont empêché des fonctionnaires de police de perquisitionner, à Tarnac, le domicile […]

    #Breves #Politique #autoritarisme #Sarkozy #sécuritaire #société_totalitaire #sondage_gouvernement_autoritaire

  • Attaque du FBI allemand à Tarnac.
    http://sous-la-cendre.info/3977/attaque-du-fbi-allemand-a-tarnac

    Attaque du FBI allemand à Tarnac : nous reproduisons volontiers Dédicace spéciale au major Didier D. et à ses collègues : Il n’y a pas de sottes gens, il n’y a que de sots métiers ! Je fais suivre un des derniers mails de la liste de diffusion du Plateau (que je n’ai bizarrement pas reçu mais (...) — Actualité nationale, Ecologie / Nucléaire / OGM / Industrialisme / Nécro-technologies, Flicage / Répression / Carcéral / Sécuritaire, Action directe, Répression

  • Un groupe d’habitants a empêché une perquisition à Tarnac
    http://www.lepopulaire.fr/limousin/actualite/departement/correze/2015/10/29/un-groupe-dhabitants-a-empeche-une-perquisition-a-tarnac_11643363.html

    Une dizaine de policiers français et allemands sont intervenus dans une ferme du village de Tarnac, en Corrèze, mercredi matin, vers 10 heures. Selon nos informations, les enquêteurs devaient y mener une perquisition. Mais ils ont été éconduits par plusieurs dizaines de personnes et ont dû rebrousser chemin.

    Une commission rogatoire internationale

    Peu d’éléments ont filtré sur les circonstances exactes de ce face-à-face entre les policiers et le groupe d’individus. Mais une chose est sûre, l’intervention a tourné court, mercredi matin à Tarnac.

    Les enquêteurs allemands et les policiers français agissaient dans le cadre d’une commission rogatoire internationale, a simplement confirmé le parquet de Tulle, sans plus de précision sur les éléments recherchés, ni la nature de l’enquête.

    En voilà une bonne nouvelle.
    Cette temporaire (?) #zone_de_non_droit pour la #police, laisse dans l’ombre les contradictions d’un usage des #droits_sociaux (RSA, APL, CMU), le plus souvent définit comme de la « débrouille » selon une vision dépolitisante (si l’on excepte les innombrables topos poujadistes du type « ces feignants vivent du RSA alors qu’ils combattent l’état » qui emplissent articles et post de lecteurs à propos des ZAD et d’autres luttes), mais aussi l’emploi du « garantisme » (en matière de droits de la défense, ce dernier aura à nouveau fait ses preuves après les incarcérations qui publicisèrent l’existence du « parti imaginaire »), sans que jamais soit mise en cause explicitement la critique « radicale » de ce même #garantisme qui prétendait en faire l’indice d’une vision réformiste, sans que soit pleinement assumé l’#usage_du_droit (tout juste bon à leurrer qui n’est pas révolutionnaire, disent-ils).

    • 23-24-25 octobre 2015, Week-end contre l’armement de la police
      http://desarmonslapolice.noblogs.org

      L’histoire aura voulu que ce début d’année 2015 marque un tournant majeur dans l’image dégradée des forces de l’ordre après 10 ans de mutilations et d’assassinats répétés.

      Dans la rue d’abord, les soubresauts estudiantins des années 2000 sont venus s’ajouter à la colère des banlieues. Tous deux ont mis à jour l’un des aspects principal du #maintien_de_l’ordre : une force essentiellement dissuasive qui le cas échéant contient l’affrontement dans un dispositif qu’elle a préméditée.

      Dans les bocages plus récemment, la résistance aux projets d’infrastructures a eu raison un temps du savoir faire français en matière de contrôle d’un territoire. Les #gendarmes se sont littéralement embourbés à Notre-Dame-des-Landes et leur naufrage a eu pour conséquence prévisible un usage frénétique de leurs armes entraînant de nombreuses blessures, et le 25 octobre 2014, la mort de #Rémi_Fraisse sur la Zad du Testet.

      Dans la presse enfin, les experts de la sécurité intérieure ont subit l’un des plus gros échec de leur courte histoire en 2008 avec l’affaire de Tarnac. La figure construite de toutes pièces de l’ennemi intérieur devenait en quelques semaines le tombeau de ceux qui l’avaient brandie comme un épouvantail. Exit MAM, Fragnoli, exit les barbouzes de la #DCRI chacun d’eux est sorti par la petite porte.

      Et si on a perdu l’habitude des petites guerres sales menées aux confins des services de la sécurité intérieure, l’affaire Tarnac relève le niveau. Comme cette histoire en 2009 de disparition d’un militant basque, Jon Anza, dans un train pour Toulouse, qui réapparrait un an plus tard, anonyme, dans une morgue.

      Puis, contre toute attente, un attentat frappe le siège de Charlie Hebdo aux premiers jours de l’année 2015. Plusieurs #policiers meurent à cette occasion. Branle bas de combat international, tout est mis en œuvre pour orchestrer une des plus spectaculaires mobilisations des dernières années. Le peuple se dresse derrière sa #police, et la lourde ardoise accumulée depuis plus de dix ans s’efface presque aussitôt. Des centaines de milliers de personnes défilent auprès de plusieurs chefs d’état et acclament les snipers qui sécurisent la manifestation. Belle démonstration de force de l’#antiterrorisme qui trouve enfin sa traduction populaire. Et dans les deux mois qui suivent cet événement morbide, l’état répond méthodiquement à chacune des erreurs qu’il a accumulé.

      Le 6 mars 2015 la Zad du testet est expulsée par 200 Paysans de la FNSEA accompagnés par un lourd contingent de gendarmes venu avec une douteuse position de neutralité afin d’ éviter l’escalade de la violence.

      En mai 2015, le tribunal de grande instance de Paris rejette le recours civil de la famille de Jon Anza, tout en reconnaissant « un dysfonctionnement au niveau de l’enquête tant de la part de la police que du parquet », mais « pas de faute lourde ».

      Le 18 mai, les deux policier responsables de la mort de Zyed et Bouna à Clichy-sous-Bois en 2005 sont relaxés après 10 ans de procédures.

      Le 7 du même mois, la presse annonce la tenue d’un procès en antiterrorisme dans le cadre de l’affaire de Tarnac pour trois des inculpés.

      Au même moment la commission parlementaire créée par Noël Mamère suite à la mort de Rémi Fraisse, louvoie sur les moyens accordés à la police et entérine leur nouvel armement. Conséquence directe, au #flashball se substitue le #LBD (Lanceur de balles de défense), plus précis et plus puissant que son prédécesseur.

      Et pour couronner le tout, une proposition de loi sur le #renseignement légalise toutes les techniques de surveillance que la police pratiquait dans l’ombre. Le message a le mérite d’être clair, plus rien ne viendra entraver l’exercice du maintien de l’ordre, dont l’imaginaire rénové concède à chacun de ses agents la plus respectable des fonctions : celle de protéger la population contre le chaos organisé. Ce que le message oublie de préciser c’est que pour le pouvoir, le chaos organisé qu’il faut conjurer n’a pas grand-chose à voir avec le spectre réinventé de Ben Laden, mais repose dans toutes les manières de vivre, d’habiter, de se rencontrer, de s’organiser qui échappent aux grilles d’analyses du présent.

      Aujourd’hui pourtant, il n’est de secret pour personne que la police tue, elle tue tous les ans, à plusieurs reprises, avec les mêmes armes et sous la même autorité, et quand elle ne tue pas elle mutile. Si cette vérité est depuis longtemps d’une banalité affligeante dans les banlieues françaises, elle restait inexistante dans les #manifestations.

      Depuis la mort de Malik Oussekine en 86, le maintien de l’ordre à la française faisait office d’exemple pour toute l’Europe. Un savoir-faire irréprochable, disait-on, conjugué à un #armement fiable bien que de plus en plus létal. En 10 ans et sur différents terrains de lutte, cette maîtrise si fièrement publicisée a fait l’épreuve d’une détermination nouvelle, et surtout d’une extension du champ de l’affrontement. Incendies et saccages dans les banlieues, confrontations dans les bocages, généralisation des techniques de blocage jusqu’à certains cadres de la CGT, sabotages d’outils de travail, de lignes haute tension, les occasions ne manquent pas pour les autorités de se mesurer à des formes de contestation plus hétéroclites. Depuis dix ans maintenant la police ne cesse de réajuster ses méthodes d’intervention et chaque nouveau conflit, chaque revers encaissé est une occasion pour elle d’améliorer sa capacité d’intervention, d’affiner sa doctrine.

  • lemonde.fr/police-justice/article/2015/08/25/pique-nique-terroriste-dans-l-ombre-de-tarnac_4736160_1653578.html

    Les gendarmes comprennent rapidement de quoi il retourne. Devant l’entrée de la brigade ont été placardées deux affiches : « Ils tuent Rémi Fraisse, ce n’est pas une bavure, de fait nos mondes sont ennemis ». Le blocage du portillon est de toute évidence une réponse à la mort du jeune homme, tué deux semaines plus tôt par une grenade lancée par un gendarme lors des rassemblements contre le barrage de Sivens. Quatre autres brigades ont fait l’objet dans la nuit du même type de sabotage, en Creuse et en Corrèze.
    En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2015/08/25/pique-nique-terroriste-dans-l-ombre-de-tarnac_4736160_1653578.html#6QvpBZGtZ

    C’est quand même troublant cette fixette de la bleusaille pour la Corrèze.

    • Les gendarmes croient tenir leurs terroristes sur le plateau de Millevaches ! Louise Fessard
      https://www.mediapart.fr/journal/france/250815/les-gendarmes-croient-tenir-leurs-terroristes-sur-le-plateau-de-millevache

      Sur le plateau de Millevaches, l’affaire de Tarnac a laissé des traces. Accusé d’avoir cadenassé une gendarmerie du Limousin, un militant creusois de 35 ans sera jugé le 3 septembre pour « entrave au mouvement de personnel ou de matériel militaire ». Au départ ouverte pour « #terrorisme », l’enquête révèle une #surveillance gendarmesque délirante du plateau.

      #paywall comme le précédent

    • Gendarmerie et terroristes du cadenas, suite de l’article de Mediapart précité

      • Le 3 septembre, Gregory, un militant de 35 ans, comparaîtra devant le tribunal de grande instance de Guéret (Creuse) pour « entrave au mouvement de personnel ou de matériel militaire ». Rangé parmi les atteintes à la défense nationale, il s’agit d’un délit introduit dans le code pénal le 4 juin 1960 – en pleine guerre d’Algérie – par une ordonnance visant à faciliter « le maintien de l’ordre, la sauvegarde de l’État et la pacification de l’Algérie ».
      C’est une blague potache qui vaut au Creusois d’être jugé pour cette infraction rarement poursuivie devant les tribunaux français. Il est accusé d’avoir le 8 novembre 2014 cadenassé le portail de la gendarmerie d’Eymoutiers (Haute-Vienne) lors d’une manifestation pacifique en mémoire du jeune botaniste Rémi Fraisse. Gregory est également poursuivi pour « organisation d’une manifestation non déclarée ». Il encourt jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende.
      Ce samedi 8 novembre 2014, le plateau de Millevaches est en ébullition après la mort du jeune militant écologiste Rémi Fraisse, tué le 26 octobre par une grenade d’un gendarme à Sivens (Tarn). Environ 80 personnes défilent pacifiquement du centre-bourg d’Eymoutiers jusqu’à la gendarmerie devant laquelle elles s’installent pour pique-niquer. Un participant, le visage dissimulé par sa capuche et un foulard, cadenasse l’entrée de la brigade. Après quoi, il retire tranquillement sa capuche pour rejoindre le pique-nique. Les manifestants accrochent deux banderoles « Désarmons la police » et « A la niche les cognes », maculant symboliquement le macadam de peinture rouge. L’action sera revendiquée par l’Assemblée populaire du plateau de Millevaches dans une vidéo publiée par Rue89 le 10 novembre (l’appel a depuis été retiré mais on peut le retrouver ici).
      « Nous, assemblée populaire du plateau de Millevaches, appelons tous et chacun dans les jours qui viennent, à se rendre en masse devant les commissariats, gendarmeries et casernes, afin d’y bloquer par tous les moyens nécessaires, piquets, soudures, cadenas, murets, etc., la sortie des uniformes globalement inutiles, malfaisants et régulièrement assassins qui les peuplent. »
      « C’était franchement bon enfant avec des vieux et des jeunes, du genre casse-croûte devant la gendarmerie, se souvient Didier, 58 ans, retraité d’ERDF installé dans un village des alentours depuis trente ans. Il n’y a pas eu d’insulte, ni de cris. Les gendarmes, qui étaient à 200 mètres, n’ont pas eu à intervenir. » Sur le plateau, la mort du jeune militant écologiste a profondément touché. « Ça a créé de la colère "On nous tire comme des lapins !", car les gens ont réalisé que ça aurait pu être n’importe lequel d’entre nous : des Rémi Fraisse, il y en a plein ici », explique Daniel Denevert, 66 ans, ancien cadre supérieur dans la santé qui s’est installé dans le coin en 2009 à l’âge de la retraite. « Je l’ai vraiment vécu comme une injustice, ajoute de son côté Didier. Face aux jeunes, on n’hésite pas à tirer dans le tas, à faire dix blessés pour en effrayer cent, mais quand des agriculteurs se conduisent mal, on ne leur tire pas au Flashball dans la figure, ni à la grenade ! »
      Ce dont ne se doutent alors pas les manifestants, c’est que les militaires, mis en cause dans l’affaire de Sivens, sont sur les dents. Et que des enquêteurs, venus de la section de recherche de Limoges, les photographient soigneusement derrière une fenêtre de la brigade. Car le matin déjà, un gendarme d’Eymoutiers, venant à 6h40 prendre son service, s’est heurté à un portail dûment clos par une chaîne cadenassée. Sur le boîtier interphone de la brigade figurait une affiche fraîchement collée au ton accusatoire : « Ils tuent Rémi Fraisse ». Dans quatre brigades voisines de Corrèze et de Creuse, ses collègues militaires ont eu la même mauvaise surprise.
      Ni une ni deux, l’OPJ d’Eymoutiers, qui n’a pas froid aux yeux, se lance dans une enquête de flagrance pour « terrorisme » par « dégradation de bien » et « participation à un mouvement insurrectionnel ». Rien que ça. Présenté comme « faisant partie du premier cercle des responsables du mouvement » du plateau de Millevaches, le poseur de cadenas est rapidement identifié sur les photographies du rassemblement comme un habitant d’un petit village voisin, nommé Gregory. Où l’on retrouve l’« ultra-gauche »
      Lorsqu’ils repèrent en plus parmi les pique-niqueurs Julien Coupat et Gabrielle Hallez, les gendarmes pensent tenir leur insurrection. Venus en voisin de Tarnac (Corrèze), les deux militants, soupçonnés d’avoir saboté des lignes de TGV en 2008, sont alors encore sous le coup d’une mise en examen pour terrorisme [la juge d’instruction parisienne en charge du dossier a depuis abandonné cette qualification - ndlr]. Mieux encore, les gendarmes de la cellule de renseignement du Limousin, appelés en renfort, croient reconnaître une autre mise en examen, Aria Thomas, un cadenas à la main.
      « Au regard de l’implantation des lieux de commission des faits, de l’appartenance à la mouvance politique (extrême gauche) des individus impliqués et de la sensibilité qui en découlait », les gendarmes de la section de recherche de Limoges sont saisis de l’enquête préliminaire ouverte par le parquet de Guéret. Lequel parquet requalifie les faits en « entrave au mouvement de personnel ou de matériel militaire ». Au total, ce sont 36 manifestants qui sont identifiés sur les clichés et étiquetés « sympathisants de la communauté anarchiste » pour avoir participé à un pique-nique militant devant la gendarmerie. Leurs profils n’ont pourtant rien d’inquiétant : une employée du Conseil départemental, le responsable d’une radio associative du plateau, plusieurs acteurs locaux de l’économie solidaire et sociale (« De Fil en réseau », « Garage associatif et solidaire en Limousin »), le « fils du médecin retraité » d’un village voisin, ainsi qu’une adolescente de 14 ans…
      Les enquêteurs ne lésinent pas sur les moyens. À l’issue de la manifestation, ils filent plusieurs manifestants dans Eymoutiers et relèvent leurs plaques d’immatriculation, ainsi que celles des participants à une réunion se déroulant plus tard dans l’après-midi. Le 15 et le 16 novembre 2014, deux autres rassemblements en mémoire de Rémi Fraisse à Tulle et à Saint-Antonin sont placés sous surveillance. Sans résultat. L’analyse des empreintes digitales et génétiques sur les quelques mégots et morceaux d’adhésif ne donne rien non plus, à part un profil inconnu des fichiers ; pas plus que celle du trafic téléphonique des bornes situées à proximité des brigades cadenassées. C’est également en vain qu’une trentaine de quincailleries et de magasins de motos de la région sont interrogés sur les récents acheteurs de chaînes et de cadenas.
      Manifestation à Tulle, le 15 novembre, après la mort de Rémi Fraisse. © (dr)
      À défaut de faits, il faut donc pas mal d’inspiration à la section de recherche de Limoges pour conclure le 18 mai 2015 à une action « d’individus formant la frange radicale de la mouvance anarchiste (…) regroupés autour d’une organisation auto-baptisée "Assemblée Populaire du Plateau de Millevaches" ». Dans ce rapport de synthèse, l’enquêteur voit dans l’Assemblée une « structure clandestine dont la finalité portait sur des opérations de déstabilisation de l’État par des actions violentes ». Et, dans une vision très policière, il la dote de deux théoriciens, Julien Coupat et le romancier Serge Quadruppani.
      Voici l’intégralité du passage intitulé « Historique de la mouvance anarchiste du Limousin ».
      « Dans les années 90 jusqu’au début des années 2000, des individus affiliés à des mouvements libertaires d’ultra-gauche s’installaient en Haute-Vienne, notamment dans les communes de Nouic, Blond, Cieux et surtout Bussière-Boffy. Ces installations accompagnées d’implantations de yourtes engendraient une profonde discorde avec les élus et la population.
      À partir de 2008 et suite à la médiatisation de l’affaire "des inculpés de Tarnac", de nombreux membres se revendiquant des milieux anarcho-autonomes rejoignaient le "Plateau de Millevaches" situé aux confins des trois départements de la région du Limousin pour se rassembler autour de leur leader charismatique et idéologue, le nommé Julien Coupat (mis en examen et incarcéré dans l’affaire citée supra relative à des actes de terrorisme sur les lignes du TGV français). Ces nouveaux arrivants bénéficiaient alors d’appuis de certains élus locaux et de personnes déjà installées et ralliées à leur cause. Au fil du temps, émergeait alors une structure clandestine dont la finalité portait sur des opérations de déstabilisation de l’État par des actions violentes menées au cours des manifestations d’importance.
      Cette communauté anarchiste se regroupait finalement dans un mouvement baptisé "L’assemblée populaire du Plateau de Millevaches". Son observation permettait de mettre en évidence que celle-ci était régulièrement fréquentée par de nombreux sympathisants belges, suisses, italiens et allemands ainsi que par de jeunes activistes originaires de différentes régions de France. Très méfiants, les membres de cette mouvance adoptaient une attitude de délinquants d’habitude. Au delà de ce mode de vie qui s’apparentait à la théorie prônée par Coupat Julien et Quadruppani Serge (considéré comme l’un des fondateurs), ces individus affichaient une volonté d’agir de manière concertée avec comme seul but de porter atteinte à l’État, à l’autorité de celui-ci et à ses infrastructures. Ils obéissaient ainsi à une doctrine "philosophico-insurrectionnaliste", tel qu’il était mentionné dans un pamphlet intitulé "L’insurrection qui vient".
      De ce fait, ils s’agrégeaient systématiquement à des mouvements de mécontentement écologistes, altermondialistes, anti-nucléaires, etc., prenant systématiquement pour prétexte certaines initiatives gouvernementales qu’ils baptisaient de "grands projets inutiles et imposés par le gouvernement ou les collectivités territoriales". La violence à l’égard des forces de l’ordre avec la volonté de porter atteinte à leur intégrité physique apparaissait toujours dans les slogans de ces individus.
      La mort de Fraisse Rémi donnait alors une nouvelle tribune à ces activistes et servait d’argument aux fins de mener des actions violentes contre les intérêts de l’État et ses représentants. Ils espéraient ainsi entraîner dans leur sillage les lycéens, écologistes, anticapitalistes, etc., souhaitant défendre cette cause et dénoncer la position du gouvernement. »
      « Un copié-collé de l’affaire de Tarnac »
      « C’est de la pure connerie, un copié-collé de Tarnac », réagit Daniel Denevert. Librement inspirée des élucubrations policières de l’affaire de Tarnac, cette réécriture de l’histoire du plateau de Millevaches ferait presque sourire ses habitants si elle ne dévoilait pas un degré de surveillance policière inquiétant.
      En fait de cellule clandestine, l’Assemblée populaire du plateau de Millevaches est un mouvement informel créé en 2010 au moment du mouvement contre la réforme des retraites. « Nous avions fait des blocages de dépôts de carburant, des taggages, une caisse de solidarité pour les grévistes, explique Daniel Denevert. Depuis, nous avons pris l’habitude de nous réunir à chaque fois qu’un sujet de société national ou local surgit. La liste de diffusion rassemble 150 à 200 personnes avec des parcours et sensibilités très différentes, des écolos, des artisans, des agriculteurs, des libertaires, etc. C’est une terre assez isolée, peu peuplée, avec des habitudes de solidarité quotidienne. L’assemblée fait écho à cet esprit de bienveillance. »
      Serge Quadruppani.
      Qualifié de fondateur du mouvement, l’écrivain et traducteur de polars Serge Quadruppani, 53 ans, ne s’est en fait installé sur le plateau qu’en 2011, soit un an après sa création. Croyant reconnaître sa voix dans l’appel vidéo diffusé sur Dailymotion, les gendarmes ont demandé à l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) de comparer sa bande-son avec un entretien radiophonique donné par l’écrivain. Encore une fausse piste, l’expert n’a relevé « aucune concordance objective ». « C’est très flatteur d’avoir voulu faire de moi l’idéologue du plateau, j’ai beaucoup de sympathie pour ce qui s’y passe, mais ces gens n’ont pas besoin de moi comme théoricien, s’amuse le romancier libertaire. Quant à la structure clandestine, c’est ridicule, il s’agit d’une assemblée publique à laquelle toute le monde peut participer. »
      Entendu en audition libre le 24 mars 2015 à l’issue de l’enquête, le seul suspect Gregory a refusé de répondre aux questions des gendarmes. « J’ai l’impression qu’ils se sont tapés de gros films et ont écrit une belle histoire », dit le jeune homme, investi dans une association agricole. Jointe par téléphone, son avocate Me Martine Blandy, juge l’enquête « disproportionnée dans ses qualificatifs et ses moyens ». « Cette débauche de moyens n’a mené à rien, elle a juste permis de faire du renseignement », estime l’avocate limougeaude.
      Michel Lulek, qui dirige un trimestriel local intitulé INPS, ne reconnaît pas non plus sa montagne limousine dans le récit gendarmesque. « Ce n’est pas du tout le campement de babas caricatural décrit, dit ce journaliste. Le plateau a connu des vagues successives d’installations de nouveaux habitants : des agriculteurs normands et hollandais dans les années 1950, le retour à la terre un peu naïf post-1968, la génération "développement local et éducation populaire" de la décentralisation des années 1980 dont je fais partie. Puis dans les années 2000 sont arrivés des gens dans une recherche d’autonomie, catalogués de décroissants qui ont installé quelques yourtes, ainsi que des militants engagés dans des luttes politiques, des squats. Les assemblées reflètent cette diversité, y compris celle des natifs du coin. »
      Il rappelle que le mouvement s’est également investi dans des débats très locaux, comme la réforme des communautés de communes et l’avenir du plateau, une région à faible densité que les géographes de la Datar transformeraient volontiers en « usine à bois et plateforme de production d’hydroélectricité pour le reste du pays ». « Réduire ces mobilisations à une groupe d’activistes, dans une grille de lecture policière hiérarchisée, c’est aussi une façon facile de se boucher les oreilles et de ne pas entendre les vraies questions posées sur le déficit de démocratie locale et la reconfiguration d’un territoire », estime Michel Lulek.

  • http://www.desordre.net/bloc/ursula/2015/index.htm

    Du 152 au 181 février, j’ai revu Blue Velvet de David Lynch avec Madeleine, punaise !, je me suis lamenté sur mon sort et sur le fait que l’animation cela prenait beaucoup de temps à faire, punaise !, j’ai lu avec ravissement le Ravissement de Britney Spears de Jean Rolin, punaise !, j’ai vitupéré contre la représentation photographique, punaise !, j’ai bien diverti le fantôme du garage, punaise !, je suis allé visiter l’exposition de Velazquez, punaise !, je me suis imaginé que Dieu était parmi mes lecteurs, punaise !, je me suis interrogé à propos du sentiment d’imposture, punaise !, je suis allé écouter un concert de Jean-Luc Guionnet et Seijiro Murayama, punaise !, je suis allé à une lecture rencontre avec @mona à la librairie Mille pages de Vincennes !, Adèle a eu un petit accident de vélo, plus de peur que de mal, punaise !, je suis allé voir la Loi du marché de Stéphane Brizet, punaise !, j’ai fait un tour d’avion avec Nathan, punaise !, j’ai lu l’Organisation de Jean Rolin et j’ai fait et réussi un clafoutis aux abricots, punaise !, j’ai lu le texte intitulé Bye-bye Saint Eloi des inculpés de l’affaire de Tarnac, punaise !, j’ai vu Trois souvenirs de ma jeunesse d’Arnaud Desplechin, punaise !, j’ai fait venir l’exterminateur chez moi parce que j’avais des punaises de lit, j’ai revu Requiem pour un massacre d’Elem Chlimov grâce aux discussions d’après ciné-club au Kosmos avec Nicolas, j’ai relu l’Explosion de la durite de Jean Rolin, j’ai fait 40.075 kilomètres avec ma voiture, soit le tour de la terre, j’ai fait une photographie de groupe de plusieurs centaines de personnes très indisciplinées à la chambre pour les 70 ans de l’école Decroly, R., le père de L., est mort, j’ai lu les lettres de Neal Cassidy, j’ai fait un acte manqué très réussi en arrivant en retard à la mise en bière de R., je suis parti prématurément dans les Cévennes, je suis allé passer un week end à Bruxelles avec Adèle chez Anne et Bastien, c’était merveilleux, j’ai prêté mon appareil-photo à Adèle pour ses observations, en lisant le journal je me suis interrogé à propos du capitalisme.

  • Les merles mangeront des cerises
    http://www.ousopo.org/Les-merles-mangeront-des-cerises.html

    À Tarnac il y a des gens. Il y en avait et d’autres sont arrivés. Le Magasin Général et le camion-épicerie, c’est un petit commerce de village et son satellite roulant, tenus à tour de rôle, comme ça, pas pour l’argent mais pour le faire. Le camion-épicerie de Tarnac fait sa tournée. Ça tourne dans la tête de l’épicier. Prendre du temps. Faire quelque chose de ce qu’on habite. Être habité par ce que l’on fait. Durée : 28 min. Source : Ousopo

    • À ce sujet, c’est amusant quand tu t’écries que Charlie n’est quand même pas Valeurs actuelles : le hasard veut que l’ensemble des sommes et opérations que tu cites de manière erronée dans ton article de représailles proviennent d’un rapport de TRACFIN commandité par un certain Yves de Kerdrel, châtelain à Tarnac, et qui voyait d’un mauvais œil notre arrivée dans un village déjà flanqué d’un maire communiste, et qui traitait le ci-devant sans façon. Et tu sais quoi ? Le gars, justement, il dirige Valeurs actuelles maintenant. L’histoire a de ces raccourcis qui prêtent à réflexion.

      Haha excellent. Si l’on peut dire…

  • L’Etat mal armé contre le terrorisme ?
    http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2015/06/27/la-france-est-elle-armee-contre-le-terrorisme_4663192_1653578.html
    Après 20 ans d’accumulation de législations « anti-terroristes » ? Après un élargissement du concept même de terrorisme, notamment illustré par l’affaire Tarnac. Et alors que malgré cela il n’y a jamais eu aussi peu d’actions terroristes en France dans l’histoire de ces deux derniers siècles ? (on peut notamment comparer avec les années OAS)

  • Sommes-nous responsables du #changement_climatique ?
    http://lepeuplebreton.bzh/sommes-nous-responsables-du-changement-climatique
    Gaël BRIAND

    Alors que lʼ#écologie était omniprésente dans les médias et la société voilà quelques années, on constate aujourdʼhui une baisse de lʼintérêt pour ce courant #politique. Selon une étude de la société de services en développement durable GreenFlex parue le 1er juin 2015, 23,7 % des Français se disent désengagés face aux problématiques écologiques contre 15 % en 2014. Moins de 19,6 % des personnes interrogées se disent « très soucieuses des problèmes liés à lʼ#environnement » et 19,3 % pensent quʼ « agir pour lʼenvironnement nʼen vaut la peine que si cela leur fait gagner de lʼargent ». Une étude qui en dit long sur nos sociétés capitalistes…

    Le #climat évolue, la #biodiversité trinque et lʼinfluence de lʼHomme sur son milieu nʼest plus à prouver. Pourtant, les pouvoirs publics ne semblent pas prendre ces problèmes à bras le corps, comme si la planète pouvait supporter encore quelques décennies de #productivisme alors que lʼon sait pertinemment que ses #ressources sʼépuisent. Pire, les États riches se permettent de rejeter la faute sur les États pauvres qui, selon eux, utilisent plus dʼénergies fossiles et donc contribuent plus à la #pollution, ce qui autoriserait les États riches à poursuivre le saccage ! Côté individuel, même chanson : les #médias nous abreuvent de lʼidée selon laquelle « ce sont les petits gestes qui comptent » et sʼétonnent que les Occidentaux persistent à ne pas faire évoluer leur mode de vie, leurs habitudes de #consommation.
    Cʼest probablement que lʼon ne sʼintéresse à lʼécologie que lorsque lʼon est en « sécurité ». Lʼétude de GreenFlex appelle « rétractés » les personnes désengagées. 64 % seraient des hommes et on note une surreprésentation « chez les chômeurs et les populations modestes ». La précarisation actuelle de la société (associé au sentiment de précarisation) nʼincite en effet pas à la prise de recul. Même les CDI ne sont plus sûrs : en 2011, une étude du ministère du Travail expliquait quʼun tiers des CDI avaient été rompus avant la fin de la première année. La tête dans le guidon, la réflexion sur lʼinteraction hommes-milieux paraît malheureusement assez « bobo »…
    Il faut dire que lʼécologie est considérée chez nous sous lʼangle punitif. De lʼécotaxe – qui était une prime à la centralité – aux interdictions de circuler en passant par les barbants « gestes du quotidien », tout est fait pour que lʼécologie soit impopulaire. Lʼétude dont il est question au début de cet article pose la question du « sacrifice » que les gens seraient capables, ou non, de faire pour favoriser la planète. Se soucier de son milieu nécessiterait donc de sacrifier une part de son bien-être ? Cʼest ce que beaucoup de mouvements écologistes tentent dʼinsinuer dans la tête des gens : je sauve le monde car jʼarrête de prendre des bains ! En caricaturant, on peut donc aisément dire quʼun super-héros serait alors un homme sale.
    Même sʼil est évident, à lʼinstar de ce que disent les Colibris, que lʼeffort de chacun est nécessaire, rejeter sur lʼindividu la #responsabilité collective, cʼest oublier que le citoyen nʼest pas maître – en France du moins – des décisions politiques dʼenvergure. Qui peut affirmer, par exemple, que le choix du #nucléaire est un choix individuel ? Qui peut sérieusement estimer que la paix dans le monde commence par la politesse quand, dans le même temps, les États occidentaux au langage si policé vendent des armes dans les zones instables ? Certes, éteindre sa lumière en quittant une pièce et dire « bonjour » à ses voisins sont des attitudes qui ne peuvent pas faire de mal, mais cela ramène la responsabilité à des niveaux sensiblement différents : pour les uns, fermer un robinet, pour les autres, cesser une politique suicidaire.
    Lʼobjet de ce point de vue nʼest pas dʼaffirmer que le principe de pollueur-payeur est néfaste ou de justifier un gaspillage inadmissible, mais dʼinterroger sur lʼun des fondements qui a prévalu à la pensée politique écologiste, à savoir le « risque ». À force de tout évaluer à lʼaune du risque, on en fait le principe de nos valeurs, dit en substance Ulrich Beck dans son ouvrage La société du risque (1986). La conscience écologique fait partie de ce jeu depuis les années 70 et cela sʼest accentué à partir de la fin du XXe siècle. Ce sont par exemple les écologistes qui ont créé ce qui appartient aujourdʼhui au vocabulaire politique de tous les « décideurs », à savoir le « principe de précaution ».
    Plus récemment, on a vu fleurir des agences de notation et des procédures en tout genre définissant lʼ« acceptabilité » du risque. Car notre vie est devenue une course dʼobstacles au milieu de « risques » : manger est risqué, se déplacer est risqué, boire est risqué, faire lʼamour est risqué…
    Tout cela pour dire que la société actuelle est régie par la peur et cʼest à lʼaune de cette peur, de ce risque hypothétique, que lʼon prend des décisions. Or, les États rejettent la responsabilité sur les individus, justifiant leur propre irresponsabilité par le fait que – loi de lʼoffre et de la demande oblige – cʼest lʼindividu qui choisit ce quʼil consomme (ex. : #OGM ou non) et que, par conséquent, le pouvoir est entre ses mains de citoyen. Le paradoxe, cʼest quʼalors que lʼindividu fait des efforts en tentant de réduire les risques, lʼÉtat lui impose des risques collectifs bien plus graves. Si bien que lʼindividu lambda ne perçoit pas le changement, malgré ses efforts. Ceci peut, en partie du moins, expliquer le fait que nombre de citoyens se désintéressent de ce sujet pourtant ô combien primordial. Ces personnes ont parfaitement conscience de lʼétat de la planète, mais dès lors quʼils ne peuvent pas agir réellement, concrètement, à grande échelle sur ce phénomène, ils le laissent de côté.
    Lʼécologie ne peut pas être cosmétique. Or, le capitalisme en fait un objet de marketing parmi dʼautres. Lʼécologie, au contraire, impose un changement de paradigme profond que le pouvoir doit prendre en compte dans ses politiques. Quand notre société aura monté cette « marche », on pourra peut-être enfin parler de réduction de la production et façonner une société qui vivent en fonction de ses besoins et non de ses envies. Cela nʼa rien de frustrant, mais nécessite simplement une adaptation de la technique à ces impératifs. Un choix politique qui sous-tend une législation adéquate. Encore faudrait-il que le citoyen ait le pouvoir de lʼimposer. Et pour cela, il faudrait revoir nos institutions pour que les décisions se prennent à lʼéchelon le plus petit. On appelle ça « subsidiarité » et cʼest un principe de base de la démocratie. Or, dès lors que la démocratie nʼest pas effective, il est injuste de faire porter la responsabilité sur les individus…

    Assez prévisible dans une société où la question de la
    #démocratie et de la #représentation (cc @aude_v) est éludée, et où le #libéralisme a évacué la question de la #justice_sociale. On se retrouve avec un pouvoir sur lequel on n’a plus la possibilité d’agir et qui nous balance des sermons « #développement_durable » hypocrites et infantilisants.

    • Anecdote personnelle

      Il y a 17 ou 18 ans de cela, j’essayais vainement de faire comprendre aux gentils militants écolos de Chiche ! qui disputaient d’opposition aux OGM qu’il était intellectuellement désarmant de lutter en acceptant le langage de l’ennemi. Qu’on se désarmait soi-même en acceptant de parler en termes de « risques » et de « peur ».
      Qu’en l’occurrence, il ne s’agissait pas de « risques », mais de certitudes - l’ « incertitude » concernant seulement, question ô combien passionnante !, où, quand et comment - sur qui - les conséquences morbides de telle ou telle nouvelle technologie seraient d’abord perçues...
      Qu’il s’agissait de manifester un refus de ces conséquences et de donc leurs causes, et certainement pas d’adopter le langage de leurs promoteurs.

      Quand aux peurs, aux prises de risque, on pouvait et on devait en parler entre amis, entre alliés, entre personnes de confiance : mais les politiser ne signifiait certainement pas d’en faire état, encore moins les brandir comme argument devant un pouvoir que l’on combat.
      Nous n’étions pas nombreux (et où je me trouvais - Grenoble - j’étais souvent bien seul) à formuler cet type de critique, et ne fumes guère écoutés. L’ « information au consommateur » et le « principe de précaution » étaient des slogans tellement plus vendeurs, tellement plus porteurs à très court terme, et ce milieu écologiste semblait pour beaucoup, dont c’était la première expérience d’engagement, une forme d’alternative à une réelle politisation, à une prise de conscience un peu douloureuse des réalités des luttes sociales.

      Mais les ébauches de luttes d’alors (je pense aux campagnes contre les OGM en particulier) semblent bien loin aujourd’hui

      #ancien_combattant
      #vieux_ronchon

    • vu sur twitter : https://twitter.com/clemence_h_/status/638632249152417792

      Vous savez quand sur un produit alimentaire ou un billet de train on affiche l’empreinte Co2 ? C’est pour individualiser le problème.
      Ce sont des grandes entreprises de l’agro-alimentaire ou de transport (RATP, SNCF) qui affichent ça. Elles ont un pouvoir d’action énorme !!
      Mais si implicitement elles rejettent la faute sur vous... Elles n’ont plus besoin d’agir. Ça devient votre responsabilité, VOUS devez changer
      Le + vicieux dans tout ça c’est que les gens pensent que c’est un progrès en soi d’afficher le Co2. Mais ça bloque tout progrès structurel.
      La SNCF supprime des trains et des milliers d’emploi depuis des décennies. Mais voyez combien vous émettez pour un Paris-Bordeaux !!!
      On vit dans un système climaticide. On ne pourra pas sauver le climat en changeant individuellement nos consommations ! Ça ne suffira jamais
      Et ils savent que ce sera toujours insuffisant !! C’est pour ça que les grandes entreprises individualisent le truc !!!!
      Et c’est pour ça que quand Naomi Klein écrit un livre anti-capitaliste Antoine de Caunes lui demande ce qu’il peut faire individuellement.
      Parce que changer le système, agir collectivement, prendre des mesures politiques fortes- tout ça n’est pas dans nos esprits.

      #libéralisation #atomisation

  • www.lepopulaire.fr - Corrèze - TARNAC (19170) - Les mis en examen de #Tarnac ouvrent le débat sur la loi sur le #renseignement
    http://www.lepopulaire.fr/limousin/actualite/departement/correze/2015/06/02/les-mis-en-examen-de-tarnac-ouvrent-le-debat-sur-la-loi-sur-le-renseigne

    « Durant sept ans, on a été sous #surveillance alors on peut amener notre expérience au public sur les méthodes et les dérives des #services, explique Gabrielle Hallez, mise en examen dans l’affaire Tarnac (*). On va montrer comment on a vécu dans l’intimité cette surveillance absolue et qu’on a aussi découvert durant l’instruction. Car ce régime spécial qu’on a vécu va être ouvert à tout le monde. »

  • #Tarnac : pourquoi le Parquet anti-terroriste fait rire (jaune)
    http://www.davduf.net/tarnac-pourquoi-le-parquet-anti-terroriste-fait

    Voilà le péché originel de l’affaire : en choisissant de spectaculariser leur assaut, Intérieur et Justice ont joué avec le feu. Oh, un feu connu, d’ordinaire si bien dompté mais qui, cette fois, s’est propagé. On connaît l’incendie : depuis, l’affaire, en soi dérisoire, empoisonne le pouvoir. Le parquet antiterroriste de Paris a un mérite : il accomplit sa tâche avec cœur. Il a une limite : il écoute plus son cœur que la raison. Et son réquisitoire du 7 mai dans l’affaire dite « de Tarnac », du nom du (...)

    #Tarnac,_magasin_général

    / Une, #Terrorisme, Tarnac

  • Loi renseignement, six heures d’émission sur Médiapart :

    https://www.youtube.com/watch?v=SWW0pIbSN58

    Beaucoup d’intervenants, et notamment un vrai de vrai terroriste bocager bien de chez nous, planteur de carottes antipersonnelles, djihadiste rural et épicier marxiste, un authentique diable de Tarnacie particulièrement pertinent et qui, on peut le dire, connaît les grosses ficelles de l’antiterrorisme par coeur -comble de l’ironie, deux ou trois jours après cette vidéo on apprenait que la saison deux du procès de Tarnac serait tournée cette année. Même casting, même intrigue, le décor est juste un peu plus vermoulu.
    (c’est en gros dans le dernier quart de la vidéo)

    (ça m’étonne que personne ne l’ait encore postée mais après une recherche multitags, on dirait bien que non)

    #loi_renseignement #surveillance #frenchiot_act #pjlrenseignement

  • Julien Coupat sur France Inter

    Demain à 7h50.

    Julien Coupat, leader présumé du groupe de #Tarnac est l’invité de Léa Salamé à 7h50. Il accepte pour la première fois de s’exprimer à la radio 7 ans après le début de l’affaire dite de Tarnac

    http://rf.proxycast.org/1026808234704379904/11710-12.05.2015-ITEMA_20754174-0.mp3

    http://www.franceinter.fr/emission-invite-de-7h50-tarnac-julien-coupat

    http://www.dailymotion.com/video/x2ptzn0_julien-coupat-oui-j-appelle-a-un-soulevement-generalise_news