Les improvisations russophobes de la narrative BAO
La réaction des USA à l’intervention russe, on l’a déjà dit, a été l’habituelle marée narrativiste d’affirmations diffamatoires, tant sur les objectifs poursuivis par les Russes que par la dénonciation de pertes civiles si catastrophiques et inhumaines causées par cette intervention. Quand on lance une telle “guerre de la communication”, d’ailleurs avec des documents dont certains s’avèrent aussitôt des fraudes, ce qui montre bien l’improvisation de la chose, on s’arrange dans tous les cas pour ne pas taper en Afghanistan sur un hôpital tenu par Médecins Sans Frontières, avec avec un nombre respectable de tués et une dévastation à mesure, comme l’ont fait les forces aériennes US le 2 octobre à Kunduz. Les critiques de cet ordre se heurtent à de solides réalités montrant que la planification russe, qui dès le départ implique aussi bien la défense du régime Assad que l’attaque contre les terroristes en général (et Daesh en particulier), est solidement faite et réalisée jusqu’ici sans réelle bavure, avec des résultats semble-t-il excellents. (Sur les objectifs russes dans cette campagne, on peut lire l’article de Patrick Bahzad sur le site Sic Semper Tyrannis, le 2 octobre 2015.)
Certains commentateurs-Système, à cours d’arguments, annoncent tout simplement une grande union en quelque sorte de “tous les rebelles du monde” contre la Russie, puisque la Russie veut défendre Assad. C’est une des thèses en cours et en vogue, qui laisse entendre que l’intervention russe est très mal perçue au Moyen-Orient, alors que c’est aussi bien le contraire qui se dessine. Que dire par exemple de l’attitude des Kurdes de Syrie qui voudraient une intervention des Russes contre des objectifs spécifiques de Daesh et d’al Qaïda, contre lesquels ils se battent, ainsi qu’une coopération et des armes ? Les Kurdes comprennent que les Russes sont des gens sérieux, qui font ce qu’ils annoncent, au contraire des USA soumis aux caprices stratégiques d’un Erdogan, et que l’on peut compter sur leur aide. Le parti des salonards des capitales chics des pays du bloc BAO, qui ont fait des gorges chaudes des dames kurdes, Kalachnikov en bandouillère, résolues à combattre Daesh, devrait ainsi se réjouir de l’intervention russe si bien accueillie par leurs protégées.
Bien entendu, de telles situations apparaissent partout avec l’intervention russe qui met à nu les manipulations et narrative sans nombre qui caractérisent la présence des pays du bloc BAO, bien entendu USA en tête, dans la région du Moyen-Orient. Cette évolution, qui devrait nous conduire à la révélation de nombre de vérités de situation, est complètement ignorée par les milieux de sécurité nationale, aux USA particulièrement.