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  • “Qui ne dit mot consent” - Considérations sur le viol et le patriarcat
    https://infokiosques.net/spip.php?article1260

    Ces « considérations sur le viol et le patriarcat » s’attaquent de front à différentes questions comme celles de la sexualité, du corps, du consentement, des limites qu’on réussit à fixer ou pas, de l’État, de la domination masculine, de la construction sociale des femmes, de comment s’organiser contre les violences sexuelles, etc.
    Elles sont suivies d’une bibliographie et d’un texte sur la masturbation et la pornographie.

    #brochure #infokiosque #viol #patriarcat #féminisme
    @aude_v @alda @monolecte @mad_meg

    • Je met ici la biblio proposé dans la brochure

      - Livres, essais, théâtre :

      King Kong Théorie , Virginie Despentes (récits d’expériences autobiographiques teintés de critique sociale par une féministe plutôt rock ‘n roll)

      Du côté des petites filles , Elena Giuletta Bonnetti (pour mieux comprendre comment les genres sont construits avant même la naissance)

      Classer, dominer , Christine Delphy (analyse de fond très intéressante, malgré une approche théorique sociologique des rapports de domination)

      Récits de femmes et autres histoires , Franca Rame (solos de théâtre abordant le patriarcat sous différents angles, le couple, le viol, la prostitution, la maternité, l’avortement … chouette, mais parfois un peu trop réducteur et simpliste. Très marqué par la tendance communiste autoritaire. Rame était au Parti Communiste Italien)

      Queer ultra violence (brochure provisoire en attendant la traduction finale, collectant différents textes du mouvement queer insurrectionnaliste Bash Back ! aux USA durant les dernières années. Très très contradictoire ! Mais certains textes ont le mérite de faire le lien entre tous les aspects de la domination, avec une rage et une détermination qui me manquent cruellement dans ce que je vois autour de moi)
      https://infokiosques.net/spip.php?article1021

      Femmes en flagrant délit d’indépendance , Gail Pheterson (textes extrêmement intéressants concernant l’analyse des rapports de domination genrés, faisant brillamment le lien entre des sujets tels que la prostitution et les femmes dites clandestines par exemple, ainsi que la problématique de l’enfantement, de la grossesse et de l’avortement. Met en évidence le rôle des Etats dans la construction et le maintien de la catégorie « femme » , en organisant sa tutelle et en punissant ou empêchant toute tentative d’autonomisation du carcan pré-établi) http://tahin-party.org/pheterson.html

      Huye hombre huye , Xosé Tarrio Gonzales (autobiographie d’un rebelle social, malade du Sida et enfermé en FIES (régime de haute sécurité en Espagne), un récit bouleversant de longues années d’enfermement, de mutineries, d’insoumission sans faille, de solidarité, de l’horreur de l’univers carcéral et du monde qui le produit... ça fout la rage au ventre et les larmes aux yeux)
      http://hainedeschaines.free.fr/spip.php?article208

      – Sur infokiosques.net :
      Comment les êtres humains ont été métamorphosés en hommes et en femmes , Alice Schwartzer (heu… tout est dans le titre) https://infokiosques.net/spip.php?article307

      Le consentement, 100 questions sur les interactions sexuelles (je vous laisse découvrir…)

      Non, c’est non , Irene Zellinger (3 volumes - outil de base pour développer une confiance en soi, tant du point de vue technique, puisqu’il s’agit aussi d’autodéfense physique, que mental. Néanmoins, je ne partage pas du tout l’approche « légaliste », qui n’est pas vraiment remise en question, notamment dans le rapport aux flics…) https://infokiosques.net/spip.php?article643

      A propos d’autonomie, d’amitié sexuelle et d’hétérosexualité , Corinne Monnet (issu de l’ouvrage Au-delà du personnel, ce texte a été pour moi un outil formidable il y a quelque années. Il m’a aidée à envisager de façon beaucoup plus claire comment les relations peuvent être vécues, dans une tentative d’avoir des rapports anti-autoritaires et émancipateurs) https://infokiosques.net/spip.php?article473

      La fabrique artisanale des conforts affectifs (compilation de textes vraiment chouettes, des témoignages qui donnent plein de pistes sur d’autres manières de vivre nos rapports hors de la norme)

      Réflexions autour d’un tabou, l’infanticide , ouvrage collectif (sur les questions de maternité, de comment l’Etat construit l’histoire et façonne une mémoire collective en fonction de ses besoins, sur les questions de l’adoption ou de l’avortement par exemple. Je ne vous en dis pas plus…)
      https://infokiosques.net/spip.php?article860

      Plaisirs de femmes , Les Farfadettes (pour re-découvrir comment fonctionnent nos p’tites minettes et se donner des frissons en lisant les histoires des autres…) https://infokiosques.net/spip.php?article665

      SelFrissons via la masturbation (ou pas) (petites histoires pour se donner envie, réfléchir sur son propre rapport au plaisir, au désir, à son corps, à ses sexualités...) https://infokiosques.net/spip.php?article222

      Nous sommes touTEs en devenir , Leslie Feinberg (malgré une tendance quelque peu réformiste, ou du moins pas assez combative à mon goût, ce texte a représenté une bonne introduction pour moi, concernant la « question trans ». J’aime particulièrement sa façon de se référencer au genre non pas uniquement comme construction sociale, mais aussi comme une palette infinie de possibilités dans laquelle chacun.e choisirait de s’autodéterminer) https://infokiosques.net/spip.php?article724

      Pourquoi faudrait-il punir ? , Catherine Baker (texte particulièrement important dans ma vie. Tout est dans le titre…) https://infokiosques.net/spip.php?article578

      Pour en finir avec les prisons pour mineurs (texte fondamental qui expose bien les raisonnements sécuritaires qui fondent notre société, qui parle du rapport à l’anormalité et à la dangerosité...) https://infokiosques.net/spip.php?article515

    • Je suis un peu mitigé sur cette brochure car je la trouve culpabilisante pour les victimes sur certains points. D’abord le fait qu’il y ai beaucoup de précautions pour ne pas vexer les hommes (dire qu’ils ne sont pas plus libre que les femmes ou qu’ils ne se rendent pas compte de ce qu’ils font ) et au contraires pas mal de petites remarques assez hostiles aux femmes (la concurrence entre femmes, le fait qu’elles ne soient pas solidaires, le fait que certaines craignent les hommes semble être un problème...). Et je trouve que la brochure ne propose rien à part dissuadé les victimes de porter plainte. Je comprend le discours anarchiste sur les flics, les juges et les prisons mais ici la brochure met finallement plus de pression et de désaprobation sur les victimes qui vont porter plainte que sur les agresseurs. Ce passage me pose particulièrement problème :

      Condamner des humains, fussent-ils d’immondes pourceaux, à l’enfermement, ne guérit pas les traumatismes, pas plus que cela n’empêche d’autres viols de se produire, à chaque instant, partout dans le monde, depuis la nuit des temps. Au mieux, on met hors d’état de nuire certaines personnes pendant un temps donné, mais on n’attaque absolument pas le problème à sa racine sociale : le fonctionnement patriarcal qui donne aux hommes le droit de laisser libre cours à leurs soi disant « instincts » de domination.

      Je trouve ceci culpabilisant pour les victimes qui ont porter plainte. L’enfermement est-il la seule réponse judiciaire aux violences sexuelles et l’institution judiciaire a-t’elle vocation uniquement à punir ? Je pense que non et je pense qu’éloigné par exemple les pedocriminels des lieux ou ils y a des enfants est la moindre des choses. Je trouve que parler « d’immondes pourceaux » c’est assez dépolitisant et en contradiction avec l’aspect sociale de la domination par le sexe qu’exerce les hommes sur les femmes (pouceau renvoie à l’animal et non à l’humain). Je trouve que mettre les victimes en charge de s’attaquer au problème à la racine est bien lourd. Peut être que le texte ne s’adresse pas aux victimes, mais je me demande qui peu porter plainte pour viol si ce n’est les victimes. Certaines victimes peuvent chercher la reconnaissance sociale du crime qu’elles ont subit dans l’institution judiciaire et pas vouloir se vengé ni punir. Moi par exemple j’ai des frais important de soins post-traumatiques et c’est moi qui les payent et non mes agresseurs. Pourtant je paye les effets de leurs actions et au niveau de la santé il est estimé que les victimes de violences sexuelles dans l’enfance telle que moi perdent en moyenne 20 ans d’esperance de vie. Alors c’est pas l’incarcération de mes agresseurs qui va changer quoique ce soit la dessus, mais l’institution judiciaire peut aussi condamné à des obligations de soins, des travaux d’intérêt publique, des dédommagement financier aux victimes, veiller à ce que les violeurs ne soient plus en contacte avec leurs potentiels victimes. Je sais que c’est pas forcement vers quoi l’institution s’oriente et que les flics sont certainement nombreux à être des violeurs ou des pro-viol vu que c’est un institution de pouvoir patriarcale elle attire fatalement un bonne dose de machos. Mais cette réflection sur le viol part un peu trop du cas particulier de la personne qui écrit. La plus part de mes agresseurs etaient parfaitement conscient de ce qu’ils faisaient et c’est justement la jouissance de ma souffrance qu’ils cherchaient, et j’en fait pas des « pourceaux » pour autant, ils étaient tout à fait humains.

      toute la brochure n’est pas mauvaise, je trouve que ce qu’elle dit sur la peur d’être une fille coincé est interessant mais ca me semble trop idéaliste (dans les solution proposé) tout en étant trop collé au cas particulier de la personne qui écrit (son rapport aux institutions et ce qu’une victime peut y chercher est réducteur).
      Et la biblio a l’air cool, il y a plein de lecture qui m’intéressent :) Merci @greta et bonne journée

  • « Non rien de rien, non les anciens de l’OAS ne regrettent rien... » (3)
    http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2793

    Aujourd’hui, nos papys bien tranquilles prennent le frais sur les hauteurs de Théoule-sur-Mer. Comme tous les 13 mai, ils rendent hommage à « l’œuvre colonisatrice des Français d’outre-mer ». Il fait bon, les voix sont chaudes qui lancent à tue-tête C’est nous les Africains, ce chant de ralliement qu’ils scandent depuis la guerre d’Algérie.

  • « Non rien de rien, non les anciens de l’OAS ne regrettent rien... » (2)
    http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2792

    Aujourd’hui, nos papys bien tranquilles prennent le frais sur les hauteurs de Théoule-sur-Mer. Comme tous les 13 mai, ils rendent hommage à « l’œuvre colonisatrice des Français d’outre-mer ». Il fait bon, les voix sont chaudes qui lancent à tue-tête C’est nous les Africains, ce chant de ralliement qu’ils scandent depuis la guerre d’Algérie.