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  • https://www.humanite.fr/ils-nont-pas-honte-les-deputes-lr-veulent-taxer-les-detenus-644934

    Des proches de #Wauquiez ont proposé, lors des discussions budgétaires, d’appliquer la #taxe_d’habitation aux cellules de prison.

    Quelle sera la droite Wauquiez ? L’examen du projet de la loi de finances, à l’Assemblée nationale, a permis de comprendre jusqu’où pouvaient aller ses soutiens. Huit députés #LR, dont six qui ont parrainé le président de la région Auvergne-Rhônes-Alpes à la présidence du parti, ont déposé un amendement pour soumettre les personnes détenues au paiement de la taxe d’habitation.

    L es « cellules au sein de prisons » doivent, selon eux, être considérées comme des lieux d’habitation comme les autres, et donc soumises à cet impôt. Cela instaurerait « une parfaite égalité de traitement entre tous les contribuables », arguent les cosignataires du texte, Aurélien Pradié, député LR du Lot, Damien Abad (Ain), Valérie Boyer (Bouches-du-Rhône), Arnaud Viala (Aveyron), Michel Vialay (Yvelines), Émilie Bonnivard (Savoie), Jean-François Parigi (Seine-et-Marne) et Thibault Bazin (Meurthe-et-Moselle). Mieux, cela aurait une vertu salvatrice pour les personnes incarcérées. « Le paiement de l’impôt marque l’appartenance, pleine et entière à la vie sociale. C’est donc un amendement qui vise à éviter la rupture sociale du détenu », osent ces députés qui ne savent plus quoi inventer pour mettre en scène leur délire répressif. Rappelons que les détenus travaillant en #prison gagnent en moyenne 337 euros par mois… à temps plein. Bien loin du seuil d’imposition de la taxe d’habitation à laquelle devraient échapper 80 % de la population, selon les projets du gouvernement. Mais c’est une obsession, dans cette frange de la droite, de matraquer les individus privés de liberté. En 2015, un amendement du député de l’Hérault élie Aboud, rappelle LCI, souhaitait faire porter le coût de la détention sur les détenus. Cette année, l’amendement n’a pas été défendu en commission par les huit députés signataires. Peut-être n’osent-ils pas aller au bout de leur logique inique… jusqu’à la victoire de Laurent Wauquiez ?

    « Ont-ils testé les cellules à quatre, avec matelas par terre ?
    Et, pour le mitard, ils prévoient une taxe sur les résidences secondaires ? » dixit *Le Canard Enchaîné* 8/11/2017

    Arrivé à un tel degré de connerie, ils en sont bien capable !

  • Quelques représentations genrées de l’autre sexe chez des enfants de six ans

    Depuis deux ans, le Planning Familial (#MFPF) intervient dans l’école et notamment dans une classe de Cours Préparatoire (CP) accueillant des enfants de six ans. Lors d’une des deux interventions, la situation suivante est proposée : « Imaginez que pendant votre sommeil, un magicien ou une magicienne vous transforme en garçon (respectivement fille). Le matin lorsque vous vous réveillez, quelle est votre réaction ? Qu’est-ce qui est mieux ou moins bien ? Qu’est-ce que vous pouvez faire que vous ne pouviez pas faire avant ? Qu’est-ce que vous ne pouvez plus faire ? ». Les élèves sont répartis en deux groupes non-mixtes avant un temps de synthèse collective qui permet notamment d’interroger certaines des affirmations énoncées lors de l’activité à la lumière de l’expérience de chacun(e).

    Le groupe des filles
    Lorsqu’on est une fille et qu’on se réveille garçon, les points négatifs sont :

    - J’ai moins de choix pour m’habiller (pas de jupes, de collants, de bracelets).
    – Je dois me battre et taper, les autres auront peur de moi et j’aurai moins d’amis.
    – Je devrai me raser.
    – Je ne pourrai plus avoir des jouets de fille.
    – Je ne pourrai plus m’entraîner à m’occuper d’enfants en jouant à la poupée.

    Lorsqu’on est une fille et qu’on se réveille garçon, les points positifs sont :

    - Je n’aurai pas de bébé dans le ventre, je serai tranquille, je n’irai pas à l’hôpital.
    – Je n’aurai pas de mari.
    – Je n’aurai pas besoin de me coiffer.
    – Je pourrai faire pipi debout.
    – Je courrai plus vite.
    – J’aurai un zizi.
    – Je pourrai avoir des jouets et des habits de garçon.
    – Je pourrai avoir les cheveux courts.

    Le groupe des garçons
    Lorsqu’on est un garçon et qu’on se réveille fille, les points négatifs sont :

    - Je devrai porter des jupes et on verra ma culotte.
    – J’aurai des seins et c’est trop gros.
    – J’aurai des seins et on va se moquer de moi.
    – J’aurai des bébés et après il faut s’en occuper.
    – Il faudra enlever ma culotte pour faire pipi.
    – Il faudra mettre du rouge à lèvres, du maquillage et toujours se coiffer les cheveux.
    – Je ne pourrai plus jouer au basket.
    – Il faudra se coucher plus tôt.
    – J’aurai moins de force.
    – J’aurai moins d’intelligence.
    – Je ferai moins de sport.
    – J’aurai plus peur.

    Lorsqu’on est un garçon et qu’on se réveille fille, les points positifs sont :

    - Je serai sage à l’école.
    – Je pourrai être amoureux de Théo.
    – Je pourrai faire des bisous à Thibault.
    – Je pourrai porter des bijoux.
    – Je pourrai faire de la cuisine.
    – Je pourrai faire des bisous.

    #éducation #sexisme #genre

    • Tellement édifiant qu’il faudrait l’encadrer dans toutes les lieux d’éducation (à hauteur d’adulte) ! Ça montre bien à quel point les enfants ont intégré les stéréotypes, malgré leurs désirs parfois contraires. Effrayant ce « j’aurai plus peur » !

      Et je me rends compte aussi avec quelle liberté j’ai personnellement pu piocher dans ces listes, faisant fi des règles sociales, pour me construire l’identité qui me convenait.

    • Il m’a fallu tellement de temps pour m’émanciper de ces clichés et j’y bosse toujours. Et chaque jour, je découvre de nouvelles limites sociales. Que je dois déconstruire. Un peu comme le : « mais tu fais du vélo toute seule ? », où il est rapidement apparu que les gens s’inquiétaient moins des voitures qui me rasent les mollets pour rigoler ou qui me klaxonnent pour m’encourager que du fait qu’une femme seule dans la campagne est forcément exposée, dans tous les sens du terme.

    • Incroyable que ces garçons associent qu’être une femme ce serait pouvoir (enfin ?) donner de l’affection,( faire des bisoux, aimer) cela suppose-t-il qu’être un homme c’est ne pas en donner ? Un « Les hommes ne pleurent pas » comme un « les hommes n’éprouvent rien » bien ancré, comme c’est triste.