city:this

  • Pourquoi la Jordanie a partiellement annulé son traité de paix avec Israël
    Middle East Eye - Mohammad Ayesh
    7 novembre 2018
    https://www.middleeasteye.net/fr/opinions/pourquoi-la-jordanie-partiellement-annul-son-trait-de-paix-avec-isra-

    La Jordanie a annoncé l’annulation de certaines clauses de son traité de paix de 1994 avec Israël, lesquelles autorisaient ce dernier à utiliser deux zones agricoles situées le long de la frontière, al-Baqura et al-Ghamr. Ces clauses avaient été vivement critiquées en Jordanie comme étant injustes et en faveur d’Israël.

    L’accord avait permis à Israël de « louer » ces zones à la Jordanie pour une durée de 25 ans renouvelable, sous réserve d’annulation par l’une des parties. La décision de la Jordanie de ne pas renouveler cette période a été une surprise, tant au niveau national qu’en Israël. (...)

    #IsraelJordanie

  • about:blankl’Algérie : Insoutenable !
    novembre 5, 2018, publié dans uncategorized
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    image

    Le déplacement du président Bouteflika à El Alia jeudi dernier ( Capture d’écran)

    Emmitouflé dans un manteau noir, coiffé d’une toque d’astrakan, poussé sur un fauteuil roulant auquel il est attaché par une ceinture de sécurité, le président Bouteflika a fait le déplacement jeudi dernier à El Alia sous un ciel gris, pour se recueillir à la mémoire des chouhada, au Carré des martyrs.

    Le visage livide, les traits fatigués, les yeux hagards, comme en état d’hébétude, le chef de l’Etat paraissait extrêmement affaibli. Il semblait encore plus diminué que lors de ses dernières apparitions publiques.

    Une nouvelle fois, les images font peine à voir. Quand on regarde l’état du Président, tout rabougri, écrasé par l’immense gerbe de fleurs exposée devant lui, quand on voit sa difficulté à prononcer la Fatiha, à saluer la Garde républicaine, à serrer la main à la cohorte de personnages officiels alignés au bord du tapis rouge ou encore à embrasser l’emblème national déployé face à lui, on se dit : quel spectacle affligeant !

    Comme cela a dû être pénible pour lui, cette sortie officielle forcée juste pour faire croire qu’il conserve encore toutes ses forces, toutes ses chances de rempiler. Mais la vérité est là. Nue. Crue. Cruelle. Comme ces images. On voit bien qu’il est au bout du rouleau. Et il nous vient à l’esprit le mot « acharnement », celui de son entourage ou de ses démons qui lui infligent (et à nous aussi) pareille mascarade.

    Un massacre, une torture visuelle, ces images. Et on se demande pour la énième fois : mais qu’est-ce qui a pris son clan, ses proches, de lui faire subir un protocole aussi indigne ! N’aurait-il donc personne pour le conseiller, pour veiller sur lui ? Aurait-il réellement la main sur le sérail au point de prendre la route de Zéralda à Bab Ezzouar contre l’avis de ses médecins et de sa fratrie ?

    Car le résultat est juste cauchemardesque. Ici, nul besoin de sémiologie de l’image, nul besoin d’être Roland Barthes ou Jacques Séguéla pour conclure à un désastre en termes de com’. Un suicide visuel. Tout le contraire de cette tentative d’icône nationale que cultive désespérément le Président narcissique qui s’est longtemps rêvé en Mandela avant de terminer en Bourguiba en fin de règne, peu avant le coup d’Etat médical qui le renversa. On se dit que la dernière chose dont cette personne a besoin est de s’exhiber ainsi pour donner l’impression qu’il peut encore tenir les rênes de cet immense pays, quand la raison eût recommandé des soins intensifs en gériatrie et un accompagnement autrement plus humain, loin de la violence du mot « pouvoir ».

    On se prend presque de pitié pour ce vieux renard de la politique qui a sillonné 20 fois le monde, et qui se trouve aujourd’hui relégué au rang de vieux potentat fatigué, usé par les intrigues et vidé jusqu’à la dernière goutte par les luttes de pouvoir. Le pouvoir. Le vampire suprême. Nosferatu rongé par la maladie.

    Et nous vient le mot « insoutenable », auquel succède le mot « injuste », comme l’affront qui nous est fait par la voix de Ould Abbès qui prête à cet homme, à cet éctoplasme, l’intention de prolonger encore la torture de cinq ans. De nous accabler de cinq autres longues années de fiction présidentielle qui ne fait plus rire personne, qui ne passionne personne et ne sert même plus à entretenir l’illusion que c’est cela, ce fantôme, qui préserve l’Algérie du chaos et qui nous met à l’abri du scénario libyen. Oui, quel affront !

    Quelle insulte pour les chouhada ! Et quelle honte pour l’Algérie de Ben M’hidi ! Oser nous faire ça un 1er Novembre. Décidément, les démiurges qui tiennent le script de ce mauvais feuilleton n’ont aucun scrupule. Ils ne manquent pas seulement d’imagination, ils manquent surtout d’humanité. De dignité. C’est pénible. Pénible…

    Cela vient s’ajouter à tout le triste album du 4e mandat et ses milliers de clichés insupportables. Sans compter les détournements féroces, les moqueries du « Petit Journal » de Canal+ et maintenant « Quotidien » (du même Yann Barthès) sur TF1…Mais la palme revient à l’unanimité à ces mises en scène risibles, rivalisant de servilité et de ridicule, où l’on voit de hauts commis de l’Etat, des walis, des ministres, des notables se prosterner et multiplier courbettes et gestes d’allégeance devant un simple portrait à l’effigie du Président.

    On aura tout vu. Abdelaziz Bouteflika n’aura fait que nous infliger humiliation sur humiliation. Si par extraordinaire, il lira ce papier, si un bout de sa conscience fonctionne encore, nous lui adressons solennellement ce message : Monsieur le Président, si vous n’avez cure de votre propre image, de votre dignité, au moins faites-le pour l’Algérie.

    Briguez 100 mandats si vous voulez, restez sur le trône 1000 ans encore si cela peut contenter votre ego, mais de grâce, au moins épargnez-nous ce sinistre spectacle. Restez chez vous, ne sortez plus. Epargnez-nous la comédie d’une régence capable de remplir son rôle, quand tout concourt à donner de votre fonction l’image la plus dégradante et la plus vile. MUSTAPHA BENFODIL

    05 NOVEMBRE 2018 . https://www.elwatan.com/edition/actualite/les-images-de-bouteflika-et-limage-de-lalgerie-insoutenable-05-11-2018

  • Une sainte armée de squelettes au secours des catholiques suisses Thierry Sartoretti/ld - 1 Novembre 2018 - RTS
    https://www.rts.ch/info/culture/arts-visuels/9962459-une-sainte-armee-de-squelettes-au-secours-des-catholiques-suisses.html

    Photographe vaudoise, Carole Alkabes consacre un livre splendide aux « Martyrs, les reliques oubliées ». L’histoire fascinante d’un trésor macabre qui remonte à l’Antiquité.

    Qui a dit que les morts reposaient en paix ?


    QUELQUES PHOTOGRAPHIES SUR LE SITE : http://www.illustre.ch/magazine/reliques-extraordinaires

    Imaginez l’extraordinaire voyage de ces deux-là. Un homme et une femme en 1632. Ils sont d’abord découverts et exhumés d’une catacombe romaine. Ces cadavres datent des premiers âges chrétiens de la capitale antique. Sont-ils des martyrs chrétiens massacrés par les Romains ? Ils pourraient aussi être des défunts juifs ou païens dont les rites funéraires sont alors identiques. Peu importe, l’Eglise a besoin de saints pour ses paroisses germaniques menacées par le protestantisme.

    Une cérémonie supervisée par le pape Urbain XIII donne un nouveau nom de baptême à des deux déterrés. Les voici désormais Eusebius et Perpetua. Ils sont achetés par l’entremise du garde suisse Franz Segesser von Brunnen. Charge à lui de les convoyer de Rome à Lucerne. Pas une mince affaire. On cache les corps dans une capsula, une sorte de coffre de voyage sécurisé. En chemin, les bagages peuvent s’égarer ou être volés. Ces reliques sont alors précieuses : on peut en tirer un bon prix auprès d’une communauté prête à tout pour avoir un saint à son domicile. Il y a aussi les cols alpins à passer, les intempéries… Les os sont soigneusement emballés dans de la gaze et scellés sous plusieurs sceaux et certificats pontificaux.

    Un saint à son domicile
     St Irenus Sursee (LU). [Carole Alkabes - DR] Des squelettes passés sous le manteau de l’Italie à la Suisse, il y en a eu plus de mille ! Tous rebaptisés au nom d’un saint martyr et tous exposés dans des églises, des couvents, des monastères. Les plus chanceux ou dépensiers ont obtenu des corps entiers, d’autres ont dû se contenter d’un crâne ou d’une partie des ossements. Malgré les saccages de la Réforme et des troupes françaises de la Révolution de 1789, bon nombre de ces martyrs plus ou moins authentiques reposent toujours dans les lieux saints du catholicisme suisse.

    Certains sont toujours exposés, d’autres se retrouvent dans des lieux plus cachés, voire ont été oubliés dans des archives. C’est que ces Saints rappellent des pratiques de dévotion qui confinaient alors à la superstition voir à la fascination morbide. Et puis l’Eglise garde un doute sur le réel statut de martyr chrétien de ces braves squelettes romains. Ils ont servi à édifier le peuple, rassembler les paroissiens, soutenir processions et collectes. Leur service rendu, les voici parfois devenus pièces de musée…

    De merveilleux gisants
    Photographe à Yverdon, Carole Alkabes s’est prise de passion pour ces gisants sortis de l’Antiquité. Trois ans durant, elle a tiré leur portrait dans les paroisses les plus reculées, visitant au passage les ossuaires, ces lieux où reposent les défunts avec cette inscription en gothique : « Ce que nous sommes vous le serez. Ce que nous étions, vous l’êtes ».

    Il faut avouer qu’ils sont merveilleux ces gisants. Parés comme des princes et des princesses, cousus d’or et de perles, portant couronne, armure, épée et fleurs. Certains dans des positions surprenantes de dormeurs ou de guerrier dressé.

    Un trésor oublié
    Anonymes devenus célébrités consacrées, les martyrs sont le trésor oublié de l’Eglise catholique suisse. Une sorte d’armée des catacombes, venue d’Italie à la rescousse d’une institution mise en péril par la Réforme et les révolutions anticléricales.

    Avec « Martyrs, les reliques oubliées », la photographe Carole Alkabes signe un splendide livre de photographie et une passionnante étude historique de ce phénomène. Et pour celles et ceux qui seraient tentés d’aller rendre visite à Saint Demetrius ou Sainte Candida, le livre comprend un répertoire des emplacements de tous ces pieux squelettes.

     #relique #politique #religion #photographie #reliques #histoire #livre #religion #catholicisme #église

  • Protect the last of the wild
    http://www.nature.com/articles/d41586-018-07183-6

    A century ago, only 15% of Earth’s surface was used to grow crops and raise livestock1. Today, more than 77% of land (excluding Antarctica) and 87% of the ocean has been modified by the direct effects of human activities2,3. This is illustrated in our global map of intact ecosystems (see ‘What’s left?’).

    #terre #étendues_sauvages

  • The Season of the Witch - Max Dashu On Why We Sexualize, Trivialize, and Fear the Witch - AfterEllen
    https://www.afterellen.com/general-news/565785-the-season-of-the-witch-max-dashu-on-why-we-sexualize-trivialize-

    There is a pornography of devils arising in the torture chambers, and it’s saying the witch has sex with the devil. What the tortured women are forced to do in order to make the torment stop is to repeat the fantasies back to their torturers. This has had a huge impact on European culture and on the way sexuality is framed when you think about the tropes around sexuality, dungeons, torture, chains, gags, binding women. This is all infused with things that were actually practiced on real women’s bodies in the torture chambers.

    (...)

    We can’t say 9 million burned at the stake. The question of how many women were affected? Were accused? Were shunned? Were denounced? That number could easily surpass nine million.

    The number of women who taught their daughters keep your head down because this is what can happen to you. There was a huge impact on the way women raised their daughters to keep this from happening to them. I have seen accusations that this number was picked by feminists to surpass the number killed in the Holocaust and that’s false because the number estimated well predates that.

    #sorcières

    • @david2 nooooon, y’a encore des bolos sur seenthis pour sortir ce genre de choses ?

      Sinon, si quelqu’un est preneuse du féminisme + lutte des classes, je suis partant !

      Tu nous fatigues avec toujours la même ritournelle gaucho anti-féministe de type « je serai pas féministe tant qu’on aura pas réglé la lutte des classes », « libérez d’abord les hommes et seulement ensuite les femmes, les enfants, la nature et ses petits icebergs suivront »
      Franchement, je te conseille de lire le livre de Mona, mais surement tu vas refuser qu’une femme te conseille. Tu y apprendrai pourtant tout ce que nous avons perdu hommes et femmes confondues dans notre dialectique au monde d’aujourd’hui et tout ce qu’il nous faut réinventer.

    • @david2 Le tutoiement et l’usage de bolos (une grande première pour moi héhé) m’ont été inspiré par les 3 lignes que tu as effacé. Il eut été préférable que tu uses avant tout du discernement que tu exprimes maintenant. Car le moins qu’on puisse dire est que cela portait à la provocation. Or tu ne sembles même pas l’admettre puisqu’il apparait qu’il aurait suffit de deviner la pensée que tu développes dans tes derniers messages. Faisant ainsi de toi une victime incomprise qui va quitter seenthis par notre outrecuidance à t’avoir bashé. (ce qui revient ici à ce qui disait @aude_v, faire de toi une victime à consoler)

      Or, j’assume parfaitement d’avoir été bête et méchante parce que tout les jours en tant que femme je subis ce genre de remarques que je ne peux plus supporter en silence. Alors certes, c’est tombé sur toi, et je m’exprime comme je peux mais on ne me fera ni taire ni culpabiliser pour autant. Et il serait dommage que tu prennes personnellement ce qui s’adressait également aux hommes qui me liront et par delà aux nombreux militants mâles gauchiste qui ont à plusieurs reprises attaqué le féminisme comme étant une lubbie de bourgeoises. Tu ne serais pas le premier à sortir ce genre de blague déplacée qui consiste à faire comprendre aux féministes ou à celles qui voudraient les rejoindre qu’elles se trompent ou qu’elles ne suivent pas la bonne voie et que seul la lutte des classes importe. Et si elles ne comprennent pas c’est qu’elles ont mal interprétées. Trop fort. Parce que tu n’es pas une femme tu n’as jamais subi ce genre d’intervention systématique qui vise à déconsidérer toute parole ou acte féministe qui ne vise pas la libération ouvrière ou la lutte des classes.

  • Assassinat de Jamal Khashoggi : l’effroyable lâcheté de l’Occident – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2018/10/30/assassinat-de-jamal-khashoggi-leffroyable-lachete-de-loccide

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    Photo de Jamal Khashoggi tenue par un manifestant à Istanbul                                                                                                       Adlène Meddi – Les réactions timorées des puissances occidentales face au meurtre du journaliste saoudien dévoilent la face hideuse du cynisme de la realpolitik et, pire, livrent les militants des droits de l’homme aux assassins et aux tortionnaires des régimes autoritaires.

    Pour leurs propres intérêts, ils détruisent des pays entiers et les ramènent à l’âge de pierre, mais pour les beaux yeux d’un prince et la peau d’un journaliste dissident, ils peuvent se contenter d’un « Nous sommes très déçus de voir ce qui se passe. Nous n’aimons pas ça ».

    Cette dernière phrase a été prononcée par un homme colérique et hystérique quand il s’agit de détruire ce qu’il désigne comme ennemis, pays ou présentateur télé. Donald Trump, face au crime saoudien et à la folie destructrice du prince héritier Mohammed ben Salmane, semble se vêtir d’une toge de sagesse.

    Il mesure ses propos, lui, le lance-flamme sur deux jambes. Il fait de la diplomatie là où le sang a coulé, où un homme a été piégé, assassiné, démembré.

    D’après le Washington Post, les services de renseignement américains avaient intercepté, avant sa disparition, des communications entre responsables saoudiens évoquant l’enlèvement de Jamal Khashoggi. Mais un des porte-paroles du département d’État, Robert Palladino, a réagi devant les médias : « Les États-Unis n’avaient pas d’informations à l’avance sur la disparition de Jamal Khashoggi ».

    CE QUE L’AMÉRIQUE SAIT
    On le croit sur parole ! Les États-Unis d’Amérique, durant des décennies, n’avaient pas d’informations sur les milliers de Saoudiens et de ressortissants étrangers victimes des violations de droits de l’homme commises par le royaume wahhabite.

    Les États-Unis d’Amérique ne sont pas au courant du très actif travail de promotion et de propagation des idées extrémistes, à travers tout le monde musulman et au-delà, mené durant plus d’un demi-siècle par leur allié saoudien.

    Les États-Unis d’Amérique ignorent complètement le caractère autocratique et antidémocratique d’une monarchie absolue bâtie sur la violence et le droit divin.

    Les États-Unis d’Amérique n’ont jamais perçu la moindre agressivité belliqueuse de Riyad et son arrogance dès qu’il s’agit des enjeux régionaux, allant jusqu’à affamer des millions d’enfants au Yémen et réduire à néant toute solution juste pour les Palestiniens.

    Pour tout cela, les États-Unis d’Amérique « n’avaient pas d’informations à l’avance ».

    De son côté, l’Europe, le Vieux continent porteur de valeurs de paix et de libéralisme politique, bombardant le monde de leçons de démocratie et de programmes de formation pour la défense des droits de l’homme, l’Europe se joint à la discrète chorale des chuchotements qui feignent la dénonciation.

    « Nous souscrivons à 100 % à la position américaine. Nous attendons une enquête approfondie et une transparence totale de la part des autorités saoudiennes sur ce qui s’est passé », a déclaré Federica Mogherini, vice-présidente de la Commission européenne et « ministre » des Affaires étrangères de l’UE.

    En d’autres termes, le nivellement des effarements est bien opérationnel. Pensons à des millions de persécutés à travers le monde : ils ne donneront plus cher de leur peau face à la frilosité occidentale !

    LA FRILOSITÉ DE L’UNION EUROPÉENNE
    L’Europe, soucieuse des intérêts étroits de ses membres, n’ose même pas élever la voix face à ce qui s’apparente comme un abject crime d’État. Quand Madrid et Berlin ravalent leur indignation pour deux milliards de dollars de contrats avec l’Arabie saoudite, il y a de quoi se remémorer la boutade du roi numide Jugurtha aux portes de la capitale romaine, venu acheter des voix au Sénat pour conforter son pouvoir : « Rome est à vendre ! ».

    Les politiques étrangères sont à vendre.

    « On ne peut rien dire » : terrible et sincère renonciation exprimée par un diplomate français au quotidien Le Figaro.

    Paris, qui n’a même pas fait semblant en réclamant une enquête comme l’a fait Washington. Paris, qui a gardé le silence devant l’expulsion de l’ambassadeur canadien d’Arabie saoudite lors de la récente criseentre Ottawa et Riyad. Paris, où s’est tenue la semaine écoulée une réunion au palais de l’Élysée sur le « partenariat stratégique » avec le royaume wahhabite.

    Ailleurs, sous le soleil de nos contrées arabes et musulmanes, les leaders politiques apostrophent les courageux militants des droits de l’homme, syndicalistes, lanceurs d’alerte, féministes, journalistes indépendants, etc., en proclamant : « Regardez comment se comportent les nations qui prétendent défendre les valeurs humanistes, regardez-les bien : vous ne les verrez probablement pas bouger le petit doigt pour vous ».

    C’est aussi cela, le message envoyé. Aucune capitale occidentale ne doit l’oublier. Chaque petit pas en arrière en matière de droits de l’homme est un énorme acquis pour les régimes autoritaires et les organisations criminelles.

    CRIMINELLES COMPLAISANCES
    « Nous payons très cher chacune de vos complaisances », disait un écrivain maghrébin à un chef d’État européen. Très cher.

    Finalement, la question qui se pose ici, pour nous tous, est la suivante : que vaut la vie d’un homme face à des contrats ? Pas grand-chose, sauf si son martyre peut être instrumentalisé par les puissants du moment pour leurs propres dessins.

    Nous avons ainsi deux catégories d’êtres humains dans le marché des valeurs occidentales : ceux qui, morts ou suppliciés, peuvent conforter un semblant de culpabilisation sur les plateaux télé ou à la tribune genevoise de l’ONU, ou justifier une guerre, voire les deux. Et ceux qu’on regarde se faire découper en morceaux dans l’enceinte d’une représentation diplomatique sans trop s’en émouvoir. Ou en faisant semblant, tout en gardant un œil sur le chéquier.

    Rappelons ici que les inégalités nourrissent la violence. Le fait de traiter différemment, pour les mêmes crimes, les pouvoirs et les responsables politiques alimente une plus grande défiance envers les politiques occidentales. Rappelons ici que l’impunité ne devrait pas avoir un crédit ouvert.

    L’injustice appelle la colère, la colère appelle la violence. La violence crée encore plus de crime et d’injustice. La boucle infernale tournoie sans fin.

    La realpolitik ne devrait pas justifier tant de cynisme. Un État membre de l’ONU a ordonné de tuer et de démembrer un journaliste indépendant : telle est la seule constatation à froid.

    Le reste n’est que ruine de l’âme.

    * Adlène Meddi est un écrivain algérien et journaliste pour Middle East Eye. Ex-rédacteur en chef d’El Watan Week-end à Alger, la version hebdomadaire du quotidien francophone algérien le plus influent, collaborateur pour le magazine français Le Point, il a co-écrit Jours Tranquilles à Alger (Riveneuve, 2016) avec Mélanie Matarese et signé trois thrillers politiques sur l’Algérie, dont le dernier, 1994 (Rivages, sorti le 5 septembre). Il est également spécialiste des questions de politique interne et des services secrets algériens.

    11 octobre 2018 – Middle East Eye                                                    http://www.chroniquepalestine.com/assassinat-de-jamal-khashoggi-leffroyable-lachete-de-loccident

  • Netanyahou à Oman. Opération normalisation d’Israël dans le Golfe | Courrier international
    https://www.courrierinternational.com/article/netanyahou-oman-operation-normalisation-disrael-dans-le-golfe

    Le sultan d’Oman, Qabous ben Saïd, sert la main du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, en visite surprise dans le sultanat, le 26 octobre 2018. Photo : Omani Royal Palace / AFP

    La présence du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou à Mascate a pris de court de nombreux observateurs. Pourtant, les pas vers une normalisation des relations se multiplient dans tous les pays du Golfe.

    #IsraelOman #catastrophe_arabe

    • Le ministre israélien des sports aux Émirats arabes unis se joindra à l’équipe d’Abu Dhabi pour un tournoi de judo
      26 octobre 2018
      http://www.fr.awdnews.com/index/le-ministre-israelien-des-sports-aux-emirats-arabes-unis-se-joindra-a-le

      Le ministre israélien de la Culture et des Sports Miri Regev s’est rendu aux Emirats Arabes Unis (EAU) pour accompagner l’équipe de judo israélienne au Grand Chelem d’Abu Dhabi 2018 alors que les pays arabes de la région réchauffent considérablement leurs relations avec le régime de Tel Aviv après des rapports de contacts secrets.

      Mme Regev est arrivée à Abu Dhabi vendredi matin, et elle doit participer à la cérémonie d’ouverture de l’événement international qui se tiendra demain à Zayed Sports City, la capitale émiratie, a rapporté une agence de presse palestinienne de langue arabe, Ma’an.

      #IsraelEAU
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      Palestine Alqadi
      ‏ @ALQadiPAL - 07:43 - 28 oct. 2018
      https://twitter.com/ALQadiPAL/status/1056496579992059905

      ويستمر مسلسل التطبيع بعد قطر وعمان

      وزيرة الثقافة والرياضة الصهيونية ميري ريجيف في لحظة امتنان مع رئيس الجودو الإماراتي،

      الوزيرة عملت كمتحدثة باسم جيش الاحتلال، تكره العرب ، لإحظوا ، اين يركز نظره خجلا

      ليش يا عرب ليش تطعنو القدس بظهرها ؟

    • La visite d’une ministre israélienne aux Émirats interroge sur les relations d’Israël avec le Golfe
      Nadda Osman - 30 octobre 2018
      https://www.middleeasteye.net/fr/reportages/la-visite-d-une-ministre-isra-lienne-aux-mirats-interroge-sur-les-rel

      En moins d’une semaine, trois hauts responsables israéliens, dont le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, se sont rendus en visite officielle dans le Golfe

      La visite officielle de la ministre israélienne Miri Regev aux Émirats arabes unis ce week-end a suscité des réactions mitigées sur les réseaux sociaux. Les internautes se demandaient si cela marquait le début du réchauffement des relations entre Israël et les EAU.

      Regev, la ministre israélienne de la Culture et des Sports, a assisté dimanche au grand tournoi de judo à Abou Dabi, où l’un des athlètes israéliens a remporté l’or. Cet événement a particulièrement attiré l’attention car c’était la première fois que l’hymne national israélien, Hatikvah, était joué aux Émirats.

      Regev a ensuite tweeté : « Nous avons fait l’histoire. Le peuple d’Israël vit ! »

      Bien que les Israéliens aient déjà assisté à des événements sportifs dans le Golfe auparavant, leur participation était souvent subordonnée à l’absence de symboles nationaux.

      L’année dernière, la Fédération internationale de judo a toutefois menacé d’annuler le grand chelem d’Abou Dabi si les athlètes israéliens ne bénéficiaient pas des mêmes droits que les autres concurrents.
      (...)
      La visite de la ministre est survenue quelques jours seulement après le voyage surprise du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou à Oman pour rencontrer le sultan Qaboos, marquant la première visite d’un dirigeant israélien dans ce pays du Golfe depuis 1996.
      (...)
      La rencontre de Mascate portait plus sur le désir d’Oman de jouer un rôle dans la région que sur la conclusion d’un accord de paix entre Israéliens et Palestiniens, a déclaré à MEE une source diplomatique occidentale.

      « Oman tente de jouer un rôle régional entre les divers parties et axes de la région et considère Israël comme un acteur important concernant diverses questions régionales », a déclaré le diplomate.

      Ce mardi, un troisième haut responsable israélien s’est rendu dans un pays du Golfe. Le ministre israélien des Communications, Ayoub Kara, participe en ce moment à la Conférence de plénipotentiaires de l’Union internationale des télécommunications à Dubaï, où il a appelé à la « paix et la stabilité » dans la région.

      #Golfe

  • J’ai lu l’article de médiapart posté par @aude_v et je suis assez fatigué de toujours voir l’économie comme l’alpha et l’oméga de la montée des fascismes. Crise économique qui par extension ne parle que de la "réaction" de ceux qui sont les plus touchés par elle, les classes populaires et les pauvres.
    La Suède pays sous tension ne subit de crise économique.
    Je me pose la question du Brésil ,terre de colonisation et d’esclavage,et d’une tradition de la violence politique et raciale.
    La question aussi du poids américain sur les pressions exercées.
    Le PT peut représenter une avancée mais il reste un parti réformiste de pouvoir.

    La crise politique brésilienne : histoire et perspectives d’une ‘terre en transe’
    https://journals.openedition.org/bresils/2687

    Cet article cherche à interpréter la crise politique et sociale qui sévit au Brésil aujourd’hui à la lumière de son histoire, en essayant de dépasser les analyses conjoncturelles qui sont les plus fréquentes dans la presse d’opinion. Dans cette perspective, le texte examine l’impeachment de Dilma Rousseff et le conservatisme qui se fit jour durant ce processus comme produit des structures socio-politiques et des cultures politiques qui se rencontrèrent au moment de la formation de l’État national, du passé esclavagiste du Brésil et de la construction du régime républicain avec son projet de modernisation et d’exclusion. D’un manière synthétique, j’analyse le conflit entre le pouvoir législatif et l’exécutif comme étant l’une des caractéristiques du régime républicain brésilien, les interventions de type coups d’État dans les moments de crise politico-sociale et la présence de valeurs autoritaires qui s’inscrivent dans la longue durée de l’histoire brésilienne, en terminant par un examen rapide des impasses de la conjoncture présente.

    Racismes et antiracismes au Brésil-Démocratie raciale et blanchiment.
    https://www.persee.fr/doc/homig_1142-852x_1998_num_1213_1_3168

    Opinion Hitler in Brasilia : The U.S. Evangelicals and Nazi Political Theory Behind Brazil’s President-in-waiting

    Paywall-Mix up fascist geopolitics, Pat Robertson’s LGBT hate, Bannon’s nationalism and Putin’s shills and you get Jair Bolsonaro, who’s nostalgic for the U.S.-backed dictatorship that tortured and killed thousands of leftists - and he’s about to come to power
    https://www.haaretz.com/world-news/.premium-hitler-in-brasilia-the-u-s-evangelicals-and-nazi-political-theory-

    Les évangélistes en Amérique Latine : De l’expression religieuse à la mobilisation sociale et politique transnationale
    https://journals.openedition.org/conflits/201?lang=en

    Quelles transnationalités ? La transnationalité évangéliste est tributaire d’une dynamique de relations inter-individuelles et inter-organisationnelles structurée autour de multiples rencontres, de conférences et de colloques organisés à l’échelle régionale, nationale et mondiale. Comme nous l’avons souligné précédemment, les principaux acteurs de ces réunions sont des pasteurs dont l’importance est reconnue suivant l’appréciation de la taille de leur Eglise et de l’influence de celle-ci au sein de la société. La transnationalité, dans le cadre de la diffusion des évangélistes dans les sociétés latino-américaines, a pour fondement la reproduction d’un modèle que les groupes exportateurs ont pour vocation de proposer. Ainsi, se créent des espaces et des réseaux transnationaux construits autour d’un même modèle et d’une même dynamique. Les télé-évangélistes sont un exemple frappant de cette logique qui favorise une multiplication des acteurs à travers la transnationalité. Les télé-évangélistes, les pasteurs ayant accès aux médias et aux ressources économiques que ces médias permettent de collecter, étaient jusqu’à la fin des années 70 principalement nord-américains. Désormais, Billy Graham, Jimmy Swaggart ou Pat Robertson n’ont plus le monopole de la représentation religieuse évangéliste sur le sous-continent latino-américain. En l’espace de deux décennies, s’est créée une diplomatie religieuse autochtone, habituée aux rouages politiques et sociaux des bureaucraties locales. Cette diplomatie a été formée aux Etats-Unis et possède ses propres infrastructures dont le siège, bien souvent, se trouve dans ce pays du fait des conditions économiques et fiscales particulièrement favorable

    Le monopole étatique de la violence : le Brésil face à l´héritage occidental
    https://journals.openedition.org/conflits/1883

    Michel Wieviorka (2004) raises the hypothesis that Max Weber´s formulation of the legitimate monopoly of physical violence as the foundation of Modern State, in the western societies, is exhausted. Although one can agree with this proposition, we cannot accept it in absolute terms should we consider the societies of the Extreme Occident (Rouquié, 1986) as it is the case of Brazil. This paper explores the concept according to which, in contemporary Brazil, in spite of changes as result with globalization in its different aspects, the democratic control of violence and urban crime continues to challenge present double form: on the one hand, the social control of endemic violence within civil society; and on the other hand, the control both by civil and the government of the repressive forces of the State.

    Démocratie et Etat de non-droit au Brésil : analyse et témoignage
    https://journals.openedition.org/conflits/1887?lang=en

    Traces of autoritarism remain even in the founding moments – such as the two decades following 1985 – of the Brasilian democracy. I will discuss in this essay aspects related to the constitutional guarantees and in particular civil rights and the functionning of the judiciary power and the police. I will try to spot the light on the endemic violence and on systematical violations of human rights under the democratic constitutionnal governments, and in particular since the 1990s. I will also examine the efforts made by the Brasilian government and civil society aiming at enlarging the full enjoyment of individual rights to the whole population. Finally this essay also includes my personal account on my short stay at the Brasilian federal government.

    Le monopole étatique de la violence : le Brésil face à l´héritage ...
    PDF : https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=13&cad=rja&uact=8&ved=2ahUKEwjPgsHv6aH

    La récupération du « développement » par l’oligarchie dans le Nordeste brésilien ou la modernisation agraire détournée
    https://www.persee.fr/doc/tiers_0040-7356_1991_num_32_126_4612

  • #Paywall : The Business of Scholarship

    Paywall: The Business of Scholarship, produced by #Jason_Schmitt, provides focus on the need for open access to research and science, questions the rationale behind the $25.2 billion a year that flows into for-profit academic publishers, examines the 35-40% profit margin associated with the top academic publisher Elsevier and looks at how that profit margin is often greater than some of the most profitable tech companies like Apple, Facebook and Google. For more information please visit: Paywallthemovie.com


    https://vimeo.com/273358286

    #édition_scientifique #université #documentaire #film #elsevier #profit #capitalisme #savoir #impact_factor #open_access
    signalé par @fil, que je remercie

    –-----------

    Quelques citations du tirés du film...

    John Adler, prof. Standford University :

    “Publishing is so profitable, because the workers dont’ get paid”

    Paul PETERS, CEO #Hindawi :

    “The way we are adressing the problem is to distinguish the assessment of an academic from the journals in which they publish. And if you’re able to evaluate academics based on the researchers they produce rather than where their research has been published, you can then start to allow researchers to publish in journals that provide better services, better access”

    Paul PETERS, CEO Hindawi :

    “Journals that are highly selective reject work that is perfectly publishable and perfectly good because it is not a significant advance, it’s not gonna made the headline as papers on disease or stemcells”

    Alexandra Elbakyan :

    “Regarding the company itself (—> Elsevier), I like their slogan ’Making Uncommon Knowledge Common’ very much. But as far as I can tell, Elsevier has not mastered this job well. And sci-hub is helping them, so it seems, to fulfill their mission”

    –-

    ajouté à la métaliste sur l’éditions scientifique :
    https://seenthis.net/messages/1036396

    • je suis tres surpris par un point mentionne plusieurs fois : il faut que la recherche sur la sante, le rechauffement climatique, etc, bref, tout ce qui a « un vrai impact » soit ouvert, parce qu’il y a des vrais problemes, et donc il faut du monde pour y participer.... Mais je n’ai pas entendu grand chose sur la recherche fondamentale... Je ne sais pas si ca tient du fait que la recherche fondamentale etant moins « remuneratrice », le probleme est moins flagrant... Mais ca me met mal a l’aise cette separation entre « les vrais problemes de la vie » et les questions fondamentales qui n’interessent pas grand monde....

    • The Oligopoly of Academic Publishers in the Digital Era

      The consolidation of the scientific publishing industry has been the topic of much debate within and outside the scientific community, especially in relation to major publishers’ high profit margins. However, the share of scientific output published in the journals of these major publishers, as well as its evolution over time and across various disciplines, has not yet been analyzed. This paper provides such analysis, based on 45 million documents indexed in the Web of Science over the period 1973-2013. It shows that in both natural and medical sciences (NMS) and social sciences and humanities (SSH), Reed-Elsevier, Wiley-Blackwell, Springer, and Taylor & Francis increased their share of the published output, especially since the advent of the digital era (mid-1990s). Combined, the top five most prolific publishers account for more than 50% of all papers published in 2013. Disciplines of the social sciences have the highest level of concentration (70% of papers from the top five publishers), while the humanities have remained relatively independent (20% from top five publishers). NMS disciplines are in between, mainly because of the strength of their scientific societies, such as the ACS in chemistry or APS in physics. The paper also examines the migration of journals between small and big publishing houses and explores the effect of publisher change on citation impact. It concludes with a discussion on the economics of scholarly publishing.

      https://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0127502

    • L’accès ouvert, un espoir qui donne le vertige…

      Les années 2018 et 2019 marquent une étape importante dans la politique scientifique de l’accès ouvert. Avec #Horizon_2020, l’Europe a annoncé l’obligation d’assurer le libre accès aux publications issues des projets de recherche qu’elle finance. En septembre 2018 #cOALition_S, un consortium européen d’établissements de financement de la recherche (l’ANR pour la France), soutenu par la commission européenne et l’ERC, publie les 10 principes de son Plan S. L’objectif est clairement désigné : “d’ici 2020, les publications scientifiques résultant de recherches financées par des subventions publiques accordées par les conseils de recherche et organismes de financement nationaux et européens participants doivent être publiées dans des journaux Open Access conformes ou sur des plates-formes Open Access conformes.”

      Le problème est que l’expression « #open_access » peut recouvrir des modèles économiques très différents : le “#green_open_access” (auto-archivage par l’auteur de ses travaux), le “#gold_open_access”, avec toute l’ambiguïté qu’il comporte puisque pour Couperin, il inclut aussi bien les articles dans des revues à comité de lecture en accès ouvert pour les lecteurs, payé par les auteurs avec des APC (Article processing charges) que le modèle Freemium OpenEdition, sans coût pour les auteurs ou encore les revues intégralement en accès ouvert[i]. C’est la raison pour laquelle a été introduit un nouvel intitulé dans les modèles celui de la voie “#diamant” ou “#platine” en opposition précisément à la voie “dorée” de plus en plus identifiée comme la voie de l’auteur/payeur (#APC).

      Alors que l’objectif ne concerne à ce stade que les articles scientifiques et non les ouvrages, chapitres d’ouvrages etc., les dissensions s’affichent au grand jour et dans les médias. Pour nombre de chercheurs, le Plan S de l’Union européenne ne va pas assez loin. Ils n’hésitent pas à dénoncer ouvertement les pratiques “anticoncurrentielles” d’Elsevier en saisissant la Direction générale de la commission européenne[ii]. La maison d’édition s’est en effet engagée depuis plusieurs années dans le « tout accès ouvert »[iii]. Il faut traduire ce que signifie ce « gold open access » ainsi promu : si les lecteurs ont accès aux articles gratuitement, les auteurs paient pour être publiés des APC (« author processing charges ») dont le montant, variable, engendre des profits inédits.

      De l’autre côté, logiquement, des associations d’éditeurs et les sociétés commerciales d’édition scientifique se sont élevées contre ce plan qui semble menacer leurs intérêts. Ils ont été soutenus par au moins 1700 chercheurs qui ont signé une Lettre ouverte[iv] lancée le 28 novembre à l’Union européenne contre le plan S. En France, d’autres ont publié en octobre 2018 une tribune dans Le Monde[v] contre ce même plan, non sans quelques confusions tellement la complexité du paysage est savamment entretenue, avec des arguments plus recevables qu’on ne l’aurait pensé. Qui croire ?

      Le Consortium national des bibliothèques françaises Couperin[vi] nous apporte une information utile sur les APC sur le site d’OpenAPC qui ont été versées aux éditeurs commerciaux en 2017, par chacun des 39 grands établissements de recherche enquêtés. Au total, 4 660 887 euros ont été dépensés par ces établissements pour publier 2635 articles, soit environ 1769 euros par article[vii]. Cela vient s’ajouter aux abonnements aux bouquets de revues et aux accès aux bases de données bibliométriques (Scopus d’Elsevier, WOS de Clarivate) dont les coûts, négociés, ne sont pas publiés.

      On mesure le bénéfice que les éditeurs retirent pour chaque article en comparant ces montants avec ceux estimés pour traiter un article dans l’alternative Freemium. A Cybergeo , en incluant les coûts d’un ingénieur CNRS qui encadre l’activité de la revue, du temps moyen investi par les évaluateurs, les correcteurs bénévoles et l’éditeur, ainsi que les coûts de la maintenance de la plateforme éditoriale, nous sommes parvenus à un coût moyen de 650 euros pour un article… Si Cybergeo appliquait le coût moyen des APC, elle en retirerait un revenu de près de 100 000 euros/an !

      Le plus extraordinaire dans ces calculs est que ni les APC ni cette dernière estimation “frugale” de 650 euros/article ne prennent en compte la vraie valeur ajoutée des articles, les savoir et savoir-faire scientifiques dépensés par les auteurs et par les évaluateurs. Voilà qui devrait confirmer, s’il en était encore besoin, que la “production scientifique” est bien une activité qui ne peut décidément se réduire aux “modèles économiques” de notre système capitaliste, fût-il avancé…

      L’exigence de mise en ligne des articles en accès ouvert financés sur des fonds publics s’est donc institutionnalisée, mais on peut se demander si, loin d’alléger les charges pour la recherche publique, cette obligation ne serait pas en train d’ouvrir un nouveau gouffre de dépenses sans aucun espoir de retour sur investissement. Les bénéfices colossaux et sans risques de l’édition scientifique continuent d’aller aux actionnaires. Et le rachat en 2017 par Elsevier (RELX Group) de Bepress la plate-forme d’archives ouvertes, créée en 1999 sous le nom de Berkeley Electronic Press par deux universitaires américains de l’université de Berkeley, pour un montant estimé de 100 millions d’euros, n’est pas non plus pour nous rassurer sur le devenir du “green open access” (archives ouvertes) dans ce contexte.

      https://cybergeo.hypotheses.org/462

    • Open APC

      The #Open_APC initiative releases datasets on fees paid for Open Access journal articles by universities and research institutions under an Open Database License.

      https://treemaps.intact-project.org
      #database #base_de_données #prix #statistiques #chiffres #visualisation

      Pour savoir combien paient les institutions universitaires...


      https://treemaps.intact-project.org/apcdata/openapc/#institution

      12 millions d’EUR pour UCL selon ce tableau !!!!!!!!!!!!!!!!!

    • Communiqué de presse : L’#Académie_des_sciences soutient l’accès gratuit et universel aux #publications_scientifiques

      Le 4 juillet 2018, le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation a publié un plan national pour la science ouverte, dans lequel « la France s’engage pour que les résultats de la recherche scientifique soient ouverts à tous, chercheurs, entreprises et citoyens, sans entrave, sans délai, sans paiement ». Le 4 septembre 2018, onze agences de financement européennes ont annoncé un « Plan cOAlition S(cience) » indiquant que dès 2020, les publications issues de recherches financées sur fonds publics devront obligatoirement être mises en accès ouvert.

      En 2011, 2014, 2016 et 2017, l’Académie des sciences a déjà publié des avis mentionnant la nécessité de faciliter l’accès aux publications (voir ci-dessous « En savoir plus »). Elle soutient les principes généraux de ces plans et recommande la prise en charge des frais de publications au niveau des agences de financement et des institutions de recherche. Toutefois, la mise en place concrète de ces mesures imposera au préalable des changements profonds dans les modes de publication. L’Académie des sciences attire l’attention sur le fait que ces changements dans des délais aussi courts doivent tenir compte des spécificités des divers champs disciplinaires et de la nécessaire adhésion à ces objectifs de la communauté scientifique. De nombreux chercheurs rendent déjà publiques les versions préliminaires de leurs articles sur des plates-formes ouvertes dédiées comme HAL (Hyper Articles en Ligne).

      Il est important de noter que le processus d’accès ouvert des publications ne doit pas conduire à une réduction du processus d’expertise qui assure la qualité des articles effectivement acceptés pour publication. Sans une évaluation sérieuse des publications par des experts compétents, une perte de confiance dans les journaux scientifiques serait à craindre.

      Un groupe de l’Académie des sciences travaille actuellement sur les questions soulevées par la science ouverte et un colloque sera organisé sur ce thème le 2 avril 2019 pour en débattre.


      https://www.academie-sciences.fr/fr/Communiques-de-presse/acces-aux-publications.html
      #résistance

    • Lancement de la fondation #DOAB : vers un #label européen pour les livres académiques en accès ouvert

      OpenEdition et OAPEN (Open Access Publishing in European Network, fondation implantée aux Pays-Bas) créent la fondation DOAB (Directory of Open Access Books). Cette fondation permettra de renforcer le rôle du DOAB, index mondial de référence répertoriant les ouvrages académiques en accès ouvert, et ce, notamment dans le cadre de la stratégie européenne pour le projet d’infrastructure OPERAS (Open access in the European research area through scholarly communication).


      Depuis plusieurs années les pratiques de publication en accès ouvert se multiplient en Europe du fait d’une plus grande maturité des dispositifs (archives ouvertes, plateformes de publication) et de la généralisation de politiques coordonnées au niveau des États, des financeurs de la recherche et de la Commission européenne. Ce développement du libre accès s’accompagne d’une multiplication des initiatives et des publications dont la qualité n’est pas toujours contrôlée.

      En 2003, l’Université de Lundt a créé le Directory of Open Access Journals (DOAJ). Devenu une référence mondiale, le DOAJ garantit la qualité technique et éditoriale des revues en accès ouvert qui y sont indexées.

      En 2012 la fondation OAPEN a créé l’équivalent du DOAJ pour les livres : le Directory of Open Access Books (DOAB). Ce répertoire garantit que les livres qui y sont indexés sont des livres de recherche académique (évalués par les pairs) et en accès ouvert. Le DOAB s’adresse aux lecteurs, aux bibliothèques mais aussi aux financeurs de la recherche qui souhaitent que les critères de qualité des publications en accès ouvert soient garantis et certifiés. Il indexe aujourd’hui plus de 16 500 livres en accès ouvert provenant de 315 éditeurs du monde entier.

      En Europe, les plateformes OAPEN et OpenEdition Books structurent largement le paysage par leur étendue internationale et leur masse critique. Leur alliance constitue un événement majeur dans le champ de la science ouverte autour de la labellisation des ouvrages.

      Via la fondation DOAB, le partenariat entre OpenEdition et OAPEN permettra d’asseoir la légitimité et d’étendre l’ampleur du DOAB en Europe et dans le monde, en garantissant qu’il reflète et prenne en compte la variété des pratiques académiques dans les différents pays européens en particulier. Les deux partenaires collaborent déjà au développement technique du DOAB grâce au projet HIRMEOS financé par l’Union Européenne dans le cadre de son programme Horizon 2020.
      La création de la fondation est une des actions du Plan national pour la science ouverte adopté en 2018 par la ministre française de la Recherche, Frédérique Vidal.

      OpenEdition et OAPEN forment avec d’autres partenaires le noyau dur d’un projet de construction d’une infrastructure européenne sur leur domaine de compétence : OPERAS – Open access in the European research area through scholarly communication. Avec un consortium de 40 partenaires en provenance de 16 pays européens, OPERAS vise à proposer une offre de services stables et durables au niveau européen dont le DOAB est une part essentielle.

      Selon Eelco Ferwerda, directeur d’OAPEN : « Le DOAB est devenu une ressource essentielle pour les livres en accès ouvert et nous nous en réjouissons. Je tiens à remercier Lars Bjørnshauge pour son aide dans le développement du service et Salam Baker Shanawa de Sempertool pour avoir fourni la plateforme et soutenu son fonctionnement. Notre collaboration avec OpenEdition a été très précieuse dans l’élaboration du DOAB. Nous espérons à présent atteindre un niveau optimal d’assurance qualité et de transparence ».

      Marie Pellen, directrice d’OpenEdition déclare : « L’engagement d’OpenEdition à soutenir le développement du DOAB est l’un des premiers résultats concrets du Plan national français pour la science ouverte adopté par la ministre de la Recherche, Frédérique Vidal. Grâce au soutien conjoint du CNRS et d’Aix-Marseille Université, nous sommes heureux de participer activement à une plateforme internationale cruciale pour les sciences humaines et sociales ».

      Pour Pierre Mounier, directeur adjoint d’OpenEdition et coordinateur d’OPERAS : « La création de la Fondation DOAB est une occasion unique de développer une infrastructure ouverte dans le domaine de la publication scientifique, qui s’inscrit dans le cadre de l’effort européen d’OPERAS, pour mettre en œuvre des pratiques scientifiques ouvertes dans les sciences humaines et sociales ».
      OpenEdition

      OpenEdition rassemble quatre plateformes de ressources électronique en sciences humaines et sociales : OpenEdition Books (7 000 livres au catalogue), OpenEdition Journals (500 revues en ligne), Hypothèses (3 000 carnets de recherche), Calenda (40 000 événements publiés). Depuis 2015, OpenEdition est le représentant du DOAB dans la francophonie.

      Les principales missions d’OpenEdition sont le développement de l’édition électronique en libre accès, la diffusion des usages et compétences liées à l’édition électronique, la recherche et l’innovation autour des méthodes de valorisation et de recherche d’information induites par le numérique.
      OAPEN

      La Fondation Open Access Publishing in European Networks (OAPEN) propose une offre de dépôt et de diffusion de monographies scientifiques en libre accès via l’OAPEN Library et le Directory of Open Access Books (DOAB).

      OpenEdition et OAPEN sont partenaires pour un programme d’interopérabilité sur leur catalogue respectif et une mutualisation des offres faites par chacun des partenaires aux éditeurs.

      https://leo.hypotheses.org/15553

    • About #Plan_S

      Plan S is an initiative for Open Access publishing that was launched in September 2018. The plan is supported by cOAlition S, an international consortium of research funders. Plan S requires that, from 2020, scientific publications that result from research funded by public grants must be published in compliant Open Access journals or platforms.

      https://www.coalition-s.org

    • Les #rébellions pour le libre accès aux articles scientifiques

      Les partisans du libre accès arriveront-ils à créer une brèche définitive dans le lucratif marché de l’édition savante ?

      C’est plus fort que moi : chaque fois que je lis une nouvelle sur l’oligopole de l’édition scientifique, je soupire de découragement. Comment, en 2018, peut-on encore tolérer que la diffusion des découvertes soit tributaire d’une poignée d’entreprises qui engrangent des milliards de dollars en exploitant le labeur des scientifiques ?

      D’une main, cette industrie demande aux chercheurs de lui fournir des articles et d’en assurer la révision de façon bénévole ; de l’autre main, elle étrangle les bibliothèques universitaires en leur réclamant des sommes exorbitantes pour s’abonner aux périodiques savants. C’est sans compter le modèle très coûteux des revues « hybrides », une parade ingénieuse des éditeurs qui, sans sacrifier leurs profits, se donnent l’apparence de souscrire au libre accès − un mouvement qui prône depuis 30 ans la diffusion gratuite, immédiate et permanente des publications scientifiques.

      En effet, les journaux hybrides reçoivent un double revenu : l’abonnement et des « frais de publication supplémentaires » versés par les chercheurs qui veulent mettre leurs articles en libre accès. Autrement, leurs travaux restent derrière un mur payant, inaccessibles au public qui les a pourtant financés, en tout ou en partie, par l’entremise de ses impôts. Les grands éditeurs comme Elsevier, Springer Nature et Wiley ont ainsi pris en otage la science, dont le système entier repose sur la nécessité de publier.

      Au printemps dernier, on a assisté à une rebuffade similaire quand plus de 3 300 chercheurs en intelligence artificielle, dont Yoshua Bengio, de l’Université de Montréal, se sont engagés à ne pas participer à la nouvelle revue payante Nature Machine Intelligence.

      Un consortium universitaire allemand, Projekt DEAL, a tenté d’ébranler les colonnes du temple. Depuis deux ans, ses membres négocient avec Elsevier pour mettre fin au modèle traditionnel des abonnements négociés à la pièce, derrière des portes closes. Collectivement, les membres de Projekt DEAL veulent payer pour rendre accessibles, à travers le monde, tous les articles dont le premier auteur est rattaché à un établissement allemand. En échange, ils auraient accès à tous les contenus en ligne de l’éditeur. L’entente devrait obligatoirement être publique.

      Évidemment, cela abaisserait les prix des abonnements. Pour l’instant, Elsevier refuse toute concession et a même retiré l’accès à ses revues à des milliers de chercheurs allemands l’été dernier. La tactique pourrait toutefois se révéler vaine. Pour obtenir des articles, les chercheurs peuvent toujours demander un coup de main à leurs collègues d’autres pays, recourir à des outils gratuits comme Unpaywall qui fouillent le Web pour trouver une version en libre accès ou encore s’en remettre à Sci-Hub, un site pirate qui contourne les murs payants.

      Mais plus que la perte de ses clients, c’est l’exode de ses « fournisseurs » qui écorcherait à vif Elsevier. Déjà, des scientifiques allemands ont juré qu’ils ne contribueraient plus à son catalogue de publications – qui contient pourtant des titres prestigieux comme The Lancet et Cell.

      Au printemps dernier, on a assisté à une rebuffade similaire quand plus de 3300 chercheurs en intelligence artificielle, dont Yoshua Bengio, de l’Université de Montréal, se sont engagés à ne pas participer à la nouvelle revue payante Nature Machine Intelligence. Partisans du libre accès, ils la considèrent comme « un pas en arrière » pour l’avenir de leur discipline.

      Et puis il y a le « plan S » : début septembre, 11 organismes subventionnaires européens ont annoncé que, à partir de 2020, ils ne financeront que les scientifiques promettant de diffuser leurs résultats dans des revues en libre accès. Le plan S exclurait d’office environ 85 % des journaux savants, y compris Nature et Science.

      Ces petites rébellions déboucheront-elles sur une véritable révolution de l’édition scientifique ? Difficile à dire, mais c’est suffisant pour passer du découragement à l’espoir.

      https://www.quebecscience.qc.ca/edito/rebellions-libre-acces-articles-scientifiques

    • Le business très juteux des revues scientifiques

      Les chercheurs produisent et révisent gratuitement des articles publiés dans des journaux dont l’accès est ensuite facturé très cher aux organismes de recherche dont ils dépendent.

      La crise sanitaire a mis les grands noms de l’édition scientifique sur le devant de la scène. Au début du mois de mars, la majorité des journaux scientifiques ont choisi de diffuser gratuitement les articles en lien avec le coronavirus, afin d’accélérer la recherche. Philanthropes ? Pas vraiment...

      En temps normal, les connaissances scientifiques se monnaient très cher. Les quelques maisons d’édition qui possèdent l’essentiel de ces revues sont parmi les entreprises les plus rentables au monde, affichant des marges de 30 % à 40 %. C’est plus que le géant de l’informatique Apple, qui enregistre une marge de 21 % sur ces dix dernières années. Le secret des éditeurs scientifiques réside en grande partie dans le fait qu’ils vendent des produits obtenus sans dépenser un sou... ou presque. Au sein de la communauté scientifique, les voix sont de plus en plus nombreuses à dénoncer ce système, source de profits considérables au détriment des fonds publics. Jeudi, le prestigieux Institut de technologie du Massachusetts (MIT) annonçait ainsi mettre fin aux négociations avec le leader du secteur, Elsevier.

      Le système est ainsi construit : un chercheur a tout intérêt à proposer des articles, puisque sa carrière (obtention d’un poste, de financements...) dépend étroitement du nombre d’articles qu’il publie et du prestige des journaux dans lesquels il publie. Lorsque le comité éditorial d’une revue est intéressé par un article qui lui a été proposé, il le soumet à des scientifiques spécialistes du domaine, qui sont chargés de l’évaluer. Ce travail essentiel, appelé « révision par les pairs » dans le jargon de l’édition scientifique, est réalisé bénévolement. Si l’article est accepté, le chercheur est alors contraint d’en céder les droits à l’éditeur, à titre exclusif et gracieux. L’entreprise revend ensuite aux bibliothèques universitaires et aux laboratoires de recherche des abonnements permettant d’accéder à ces articles. « Des personnes non rémunérées par l’éditeur produisent et évaluent gratuitement des résultats scientifiques que leurs institutions doivent ensuite acheter à l’éditeur » , résume Didier Torny, spécialiste de l’économie politique de la publication scientifique au CNRS. « Les profits arrivent ensuite dans la poche des actionnaires, c’est la poule aux oeufs d’or » , poursuit Marie Farge, mathématicienne et physicienne, directrice de recherche émérite au CNRS.

      Le secteur se porte mieux que jamais. En 2018, le marché pesait 25,7 milliards de dollars, selon l’Association internationale des éditeurs scientifiques, contre 21 milliards de dollars en 2010. Elsevier (désormais RELX), qui possède plus de 2 500 revues dont The Lancet et Cell , affichait en 2019 un chiffre d’affaires de 7,87 milliards d’euros (dont un tiers provient de l’édition), soit 5 % de plus qu’en 2018. Un succès qui s’explique notamment par l’augmentation des montants facturés aux clients. Lors des négociations, le rapport de force n’est pas en faveur des bibliothèques. « Nous étions contents quand nous arrivions à négocier une hausse de 12 % au lieu de 15 % » , se souvient Bernard Rentier, recteur de l’université de Liège (Belgique) entre 2005 et 2014. « Si nous refusions le contrat, nous nous entendions dire que notre établissement allait devenir un petit trou de province, faute de pouvoir accéder à cette littérature , poursuit l’universitaire, auteur de Science ouverte, le défi de la transparence (Éditions de l’Académie royale de Belgique). Ce sont des requins assumés, mais je ne leur jette pas la pierre : ils ont pour oeuvre de gagner de l’argent. On ne peut que reprocher aux clients d’être clients. »

      Actuellement, la France dépense environ 62 millions d’euros par an pour l’accès aux revues électroniques. Entre les années 1990 et 2018, la facture aurait augmenté annuellement de 2 % à 4 %, d’après une source proche du dossier. Mais il est difficile de le savoir précisément car la transparence n’est pas de mise. Jusqu’à récemment, les contrats noués entre Couperin (le consortium représentant plus de 250 acteurs de l’enseignement supérieur et de la recherche en France) et les éditeurs étaient confidentiels, à la demande de ces derniers. « Les négociations se font à la tête du client, et comme les contrats sont secrets, personne ne sait combien paient les autres » , dénonce Marie Farge. Pour la première fois en France, le contrat négocié avec la firme Elsevier en octobre 2019 a été divulgué officiellement (certains ont déjà fuité par le passé) : pendant quatre ans, 227 établissements de recherche et d’enseignement supérieur pourront accéder à 2 300 revues et services pour 34,7 millions d’euros par an en moyenne.

      Pendant longtemps, les frais d’édition semblaient tout à fait justifiés et n’étaient pas remis en cause par la communauté scientifique. « Au moment de l’essor des revues spécialisées, au XIXe siècle, les sociétés savantes ont délégué le travail d’édition, d’impression et de diffusion à des libraires et des éditeurs , rapporte Valérie Tesnière, spécialiste des pratiques et politiques éditoriales scientifiques contemporaines à l’École des hautes études en sciences sociales. Le modèle économique a été conçu à un moment où les auteurs et les rédactions des journaux avaient bien du mal à écrire en anglais (pour les Européens) et à assurer les mises aux normes des données qui facilitent la circulation internationale de l’information. Les éditeurs ont fait payer ce service et plus il était performant, plus les marges ont été confortables, car un bon service se paie. »

      Le développement d’internet aurait pu signer la fin de ce système, mais c’est tout le contraire qui s’est produit. Et certains chercheurs estiment désormais que les prix pratiqués sont excessifs. « Bien sûr, il y a encore des frais liés aux serveurs, à la main-d’oeuvre, aux stockages des données , concède Laurette Tuckerman, physicienne à l’École supérieure de physique et de chimie industrielles à Paris, mais la distribution se fait désormais essentiellement par voie électronique et ce sont souvent les chercheurs eux-mêmes qui s’occupent de la mise en page. » « Les coûts ne sont pas si nuls , conteste Valérie Tesnière. Les éditeurs fournissent aussi d’autres services aux chercheurs. Ils assurent en outre une diffusion internationale, organisée et immédiate via des systèmes d’information élaborés, qui leur font gagner du temps. »

      Mais l’escalade des prix s’explique en grande partie par un autre phénomène : la mise en place d’un oligopole, qui peut donc dicter à sa guise les lois du marché. « En trente ans, nous avons assisté à l’émergence de grands consortiums par fusions et acquisitions » , rapporte Bernard Rentier. Sur les quelque 12 000 éditeurs dans le monde, cinq se partagent 40 % du chiffre d’affaires. Autre raison de cette hausse spectaculaire, la nature des biens échangés. « En principe, si une entreprise vend un bien trop cher, les consommateurs vont se tourner vers ses concurrents. Mais en sciences, c’est impossible car les biens sont uniques » , explique Laurette Tuckerman. En économie, on parle de « demande inélastique » : la consommation n’est pas modifiée - ou très peu - par l’augmentation des prix. Cette spécificité du secteur n’est pas passée inaperçue aux yeux des investisseurs. Dès le début des années 2000, la banque d’investissement Morgan Stanley constatait que « la nature de niche du marché et la croissance rapide du budget des bibliothèques universitaires ont fait du marché de la publication scientifique le secteur de l’industrie des médias le plus florissant de ces quinze dernières années » .

      Pour justifier ces hausses répétées des prix, les éditeurs se sont mis à proposer des bouquets de revues (les « big deals » ) à des tarifs plus intéressants que la vente à l’unité, puis à augmenter le nombre de revues (et donc d’articles). Plus récemment, ils ont développé une autre stratégie, calquée sur une idée chère à la communauté scientifique : l’accès libre, gratuit pour tous... sauf pour les auteurs. Depuis le milieu des années 2000, ils proposent aux chercheurs de payer des frais de publication (les Article Publishing Charges, ou APC) afin que leur travail soit diffusé gratuitement. « Les établissements de recherche déboursent deux fois , résume Florence Audier, chercheuse à l’université Panthéon-Sorbonne, dans un article publié en 2018 dans la revue La Vie de la recherche scientifique . D’un côté en payant les frais de publication open access et de l’autre en maintenant l’abonnement à ces mêmes revues. »

      Si les frais d’abonnement commencent tout juste à s’infléchir - comme l’atteste la baisse des coûts de 13,3 % négociée lors du dernier contrat entre la France et Elsevier -, les APC connaissent une croissance très importante. D’après le consortium Couperin, les charges demandées par article par les éditeurs ont augmenté de 12 % en France entre 2015 et 2017, passant de 1 500 à 1 700 euros. Ces frais peuvent s’élever jusqu’à 7 000 dollars pour certains journaux. Des sommes souvent décorrélées des coûts de publication : « Les coûts réels pour publier un article uniquement en ligne peuvent être estimés entre 260 et 870 dollars, selon la qualité du travail d’édition et de relecture. Pour une version imprimée, c’est 1 300 à 2 000 dollars » , indique Samuel Alizon, directeur de recherche au CNRS. Pour Marie Farge, ces pratiques « relèvent plus du droit de péage que de la tarification de services apportés aux auteurs et aux lecteurs des articles publiés électroniquement » . Contacté par Le Figaro , Elsevier n’a pas répondu aux questions soulevées dans cet article.

      Depuis une dizaine d’années, les initiatives se multiplient pour lutter contre ce système. Certains chercheurs refusent désormais de publier dans des revues commerciales ou de réviser les articles qui y sont soumis, des comités éditoriaux démissionnent pour protester contre l’augmentation des coûts de publication, et des bras de fer entre les éditeurs et les universités ont lieu un peu partout. Après tout, si les chercheurs quittaient la table des négociations, que deviendraient les éditeurs ?

      https://www.lefigaro.fr/sciences/le-business-tres-juteux-des-revues-scientifiques-20200612

    • Le business très juteux des revues scientifiques

      Les chercheurs produisent et révisent gratuitement des articles publiés dans des journaux dont l’accès est ensuite facturé très cher aux organismes de recherche dont ils dépendent.

      La crise sanitaire a mis les grands noms de l’édition scientifique sur le devant de la scène. Au début du mois de mars, la majorité des journaux scientifiques ont choisi de diffuser gratuitement les articles en lien avec le coronavirus, afin d’accélérer la recherche. Philanthropes ? Pas vraiment...

      En temps normal, les connaissances scientifiques se monnaient très cher. Les quelques maisons d’édition qui possèdent l’essentiel de ces revues sont parmi les entreprises les plus rentables au monde, affichant des marges de 30 % à 40 %. C’est plus que le géant de l’informatique Apple, qui enregistre une marge de 21 % sur ces dix dernières années. Le secret des éditeurs scientifiques réside en grande partie dans le fait qu’ils vendent des produits obtenus sans dépenser un sou... ou presque. Au sein de la communauté scientifique, les voix sont de plus en plus nombreuses à dénoncer ce système, source de profits considérables au détriment des fonds publics. Jeudi, le prestigieux Institut de technologie du Massachusetts (MIT) annonçait ainsi mettre fin aux négociations avec le leader du secteur, Elsevier.

      Le système est ainsi construit : un chercheur a tout intérêt à proposer des articles, puisque sa carrière (obtention d’un poste, de financements...) dépend étroitement du nombre d’articles qu’il publie et du prestige des journaux dans lesquels il publie. Lorsque le comité éditorial d’une revue est intéressé par un article qui lui a été proposé, il le soumet à des scientifiques spécialistes du domaine, qui sont chargés de l’évaluer. Ce travail essentiel, appelé « révision par les pairs » dans le jargon de l’édition scientifique, est réalisé bénévolement. Si l’article est accepté, le chercheur est alors contraint d’en céder les droits à l’éditeur, à titre exclusif et gracieux. L’entreprise revend ensuite aux bibliothèques universitaires et aux laboratoires de recherche des abonnements permettant d’accéder à ces articles. « Des personnes non rémunérées par l’éditeur produisent et évaluent gratuitement des résultats scientifiques que leurs institutions doivent ensuite acheter à l’éditeur » , résume Didier Torny, spécialiste de l’économie politique de la publication scientifique au CNRS. « Les profits arrivent ensuite dans la poche des actionnaires, c’est la poule aux oeufs d’or » , poursuit Marie Farge, mathématicienne et physicienne, directrice de recherche émérite au CNRS.

      Le secteur se porte mieux que jamais. En 2018, le marché pesait 25,7 milliards de dollars, selon l’Association internationale des éditeurs scientifiques, contre 21 milliards de dollars en 2010. Elsevier (désormais RELX), qui possède plus de 2 500 revues dont The Lancet et Cell , affichait en 2019 un chiffre d’affaires de 7,87 milliards d’euros (dont un tiers provient de l’édition), soit 5 % de plus qu’en 2018. Un succès qui s’explique notamment par l’augmentation des montants facturés aux clients. Lors des négociations, le rapport de force n’est pas en faveur des bibliothèques. « Nous étions contents quand nous arrivions à négocier une hausse de 12 % au lieu de 15 % » , se souvient Bernard Rentier, recteur de l’université de Liège (Belgique) entre 2005 et 2014. « Si nous refusions le contrat, nous nous entendions dire que notre établissement allait devenir un petit trou de province, faute de pouvoir accéder à cette littérature , poursuit l’universitaire, auteur de Science ouverte, le défi de la transparence (Éditions de l’Académie royale de Belgique). Ce sont des requins assumés, mais je ne leur jette pas la pierre : ils ont pour oeuvre de gagner de l’argent. On ne peut que reprocher aux clients d’être clients. »

      Actuellement, la France dépense environ 62 millions d’euros par an pour l’accès aux revues électroniques. Entre les années 1990 et 2018, la facture aurait augmenté annuellement de 2 % à 4 %, d’après une source proche du dossier. Mais il est difficile de le savoir précisément car la transparence n’est pas de mise. Jusqu’à récemment, les contrats noués entre Couperin (le consortium représentant plus de 250 acteurs de l’enseignement supérieur et de la recherche en France) et les éditeurs étaient confidentiels, à la demande de ces derniers. « Les négociations se font à la tête du client, et comme les contrats sont secrets, personne ne sait combien paient les autres » , dénonce Marie Farge. Pour la première fois en France, le contrat négocié avec la firme Elsevier en octobre 2019 a été divulgué officiellement (certains ont déjà fuité par le passé) : pendant quatre ans, 227 établissements de recherche et d’enseignement supérieur pourront accéder à 2 300 revues et services pour 34,7 millions d’euros par an en moyenne.

      Pendant longtemps, les frais d’édition semblaient tout à fait justifiés et n’étaient pas remis en cause par la communauté scientifique. « Au moment de l’essor des revues spécialisées, au XIXe siècle, les sociétés savantes ont délégué le travail d’édition, d’impression et de diffusion à des libraires et des éditeurs , rapporte Valérie Tesnière, spécialiste des pratiques et politiques éditoriales scientifiques contemporaines à l’École des hautes études en sciences sociales. Le modèle économique a été conçu à un moment où les auteurs et les rédactions des journaux avaient bien du mal à écrire en anglais (pour les Européens) et à assurer les mises aux normes des données qui facilitent la circulation internationale de l’information. Les éditeurs ont fait payer ce service et plus il était performant, plus les marges ont été confortables, car un bon service se paie. »

      Le développement d’internet aurait pu signer la fin de ce système, mais c’est tout le contraire qui s’est produit. Et certains chercheurs estiment désormais que les prix pratiqués sont excessifs. « Bien sûr, il y a encore des frais liés aux serveurs, à la main-d’oeuvre, aux stockages des données , concède Laurette Tuckerman, physicienne à l’École supérieure de physique et de chimie industrielles à Paris, mais la distribution se fait désormais essentiellement par voie électronique et ce sont souvent les chercheurs eux-mêmes qui s’occupent de la mise en page. » « Les coûts ne sont pas si nuls , conteste Valérie Tesnière. Les éditeurs fournissent aussi d’autres services aux chercheurs. Ils assurent en outre une diffusion internationale, organisée et immédiate via des systèmes d’information élaborés, qui leur font gagner du temps. »

      Mais l’escalade des prix s’explique en grande partie par un autre phénomène : la mise en place d’un oligopole, qui peut donc dicter à sa guise les lois du marché. « En trente ans, nous avons assisté à l’émergence de grands consortiums par fusions et acquisitions » , rapporte Bernard Rentier. Sur les quelque 12 000 éditeurs dans le monde, cinq se partagent 40 % du chiffre d’affaires. Autre raison de cette hausse spectaculaire, la nature des biens échangés. « En principe, si une entreprise vend un bien trop cher, les consommateurs vont se tourner vers ses concurrents. Mais en sciences, c’est impossible car les biens sont uniques » , explique Laurette Tuckerman. En économie, on parle de « demande inélastique » : la consommation n’est pas modifiée - ou très peu - par l’augmentation des prix. Cette spécificité du secteur n’est pas passée inaperçue aux yeux des investisseurs. Dès le début des années 2000, la banque d’investissement Morgan Stanley constatait que « la nature de niche du marché et la croissance rapide du budget des bibliothèques universitaires ont fait du marché de la publication scientifique le secteur de l’industrie des médias le plus florissant de ces quinze dernières années » .

      Pour justifier ces hausses répétées des prix, les éditeurs se sont mis à proposer des bouquets de revues (les « big deals » ) à des tarifs plus intéressants que la vente à l’unité, puis à augmenter le nombre de revues (et donc d’articles). Plus récemment, ils ont développé une autre stratégie, calquée sur une idée chère à la communauté scientifique : l’accès libre, gratuit pour tous... sauf pour les auteurs. Depuis le milieu des années 2000, ils proposent aux chercheurs de payer des frais de publication (les Article Publishing Charges, ou APC) afin que leur travail soit diffusé gratuitement. « Les établissements de recherche déboursent deux fois , résume Florence Audier, chercheuse à l’université Panthéon-Sorbonne, dans un article publié en 2018 dans la revue La Vie de la recherche scientifique . D’un côté en payant les frais de publication open access et de l’autre en maintenant l’abonnement à ces mêmes revues. »

      Si les frais d’abonnement commencent tout juste à s’infléchir - comme l’atteste la baisse des coûts de 13,3 % négociée lors du dernier contrat entre la France et Elsevier -, les APC connaissent une croissance très importante. D’après le consortium Couperin, les charges demandées par article par les éditeurs ont augmenté de 12 % en France entre 2015 et 2017, passant de 1 500 à 1 700 euros. Ces frais peuvent s’élever jusqu’à 7 000 dollars pour certains journaux. Des sommes souvent décorrélées des coûts de publication : « Les coûts réels pour publier un article uniquement en ligne peuvent être estimés entre 260 et 870 dollars, selon la qualité du travail d’édition et de relecture. Pour une version imprimée, c’est 1 300 à 2 000 dollars » , indique Samuel Alizon, directeur de recherche au CNRS. Pour Marie Farge, ces pratiques « relèvent plus du droit de péage que de la tarification de services apportés aux auteurs et aux lecteurs des articles publiés électroniquement » . Contacté par Le Figaro , Elsevier n’a pas répondu aux questions soulevées dans cet article.

      Depuis une dizaine d’années, les initiatives se multiplient pour lutter contre ce système. Certains chercheurs refusent désormais de publier dans des revues commerciales ou de réviser les articles qui y sont soumis, des comités éditoriaux démissionnent pour protester contre l’augmentation des coûts de publication, et des bras de fer entre les éditeurs et les universités ont lieu un peu partout. Après tout, si les chercheurs quittaient la table des négociations, que deviendraient les éditeurs ?

      https://www.lefigaro.fr/sciences/le-business-tres-juteux-des-revues-scientifiques-20200612

    • Privés de savoir ?

      Dans le monde de la recherche scientifique, publier ses travaux est un passage obligé. Cela permet aux chercheuses et chercheurs de faire connaître leur travail mais aussi d’être identifié par leurs pairs et pourquoi pas d’obtenir un poste, à condition d’être publié dans
      les bonnes revues. Sauf que cette mécanique de publication - qui permettait à la base de faire circuler le savoir - est devenue une vraie chasse gardée économique : celle des éditeurs scientifiques. Quelques grands noms comme le neerlandais Elsevier ou le groupe Springer/Nature se partagent un marché juteux et privatisent au passage des travaux scientifiques la plupart du temps financés par des fonds publics.

      https://www.youtube.com/watch?v=WnxqoP-c0ZE

      voir aussi ce fil de discussion dans lequel ce film est cité :

      On turning down poorly-paid, limited value, academic work

      https://seenthis.net/messages/653533

  • Privatisation de la liberté d’expression Ph. Huysmans - 14 Octobre 2018 - Le Vilain Petit Canard
    https://www.levilainpetitcanard.be/articles/actu/privatisation-de-la-liberte-dexpression_2113932380

    Le 11 octobre dernier, Facebook publiait un article intitulé Removing Additional Inauthentic Activity from Facebook, https://newsroom.fb.com/news/2018/10/removing-inauthentic-activity et dans la foulée, supprimait 559 pages et 291 comptes d’utilisateurs, pour un total de 59 millions d’abonnés. Des années de travail mises à néant d’un simple clic, des pans entiers de l’information alternative passés à la trappe, des associations privées de tout moyen de subsistance, sans parler des conséquences directes pour les collaborateurs qui se retrouvent au chômage du jour au lendemain. Bienvenue au pays de la liberté d’expression.

    Justification donnée par Facebook
    Les gens doivent pouvoir faire confiance aux liens qu’ils établissent sur Facebook. C’est la raison pour laquelle nous avons une politique interdisant les comportements inauthentiques coordonnés - des réseaux de comptes ou des Pages travaillant pour tromper les autres sur qui ils sont et ce qu’ils font. Cette année, nous avons appliqué cette politique à de nombreux sites, groupes et comptes créés pour susciter un débat politique, notamment aux États-Unis, au Moyen-Orient, en Russie et au Royaume-Uni. Mais le gros de l’activité inauthentique que nous voyons sur Facebook est du spam qui est généralement motivé par l’argent, et non par la politique. Et les personnes qui en sont à l’origine adaptent leur comportement à mesure que notre mise en application s’améliore.

    Oui mais voilà, bon nombre de ces pages étaient en réalité tout ce qu’il y a de légitimes, gérées par des personnes ne se cachant nullement derrière l’anonymat, avec pour seul point commun de faire partie de la presse alternative, qu’elle soit de gauche ou de droite, ou qu’elle concerne par exemple des mouvements citoyens visant à rendre compte des abus commis par les forces de l’ordre aux États-Unis.
    https://www.levilainpetitcanard.be/sites/default/files/GGcensor.JPG

    Il ne faut pas s’y tromper, les prétextes invoqués, dans la pratique, pourraient tout aussi bien s’appliquer à la presse mainstream, qui elle, sort grande gagnante de l’opération puisque la concurrence est muselée et que cela leur donnera (du moins le croient-ils) la possibilité d’élargir leur lectorat sans avoir à travailler sur le fond, à savoir que plus grand monde n’est intéressé à lire leur propagande, et encore moins à payer pour ça.

    Vous noterez que Facebook s’est bien gardé de publier la liste de toutes les pages qu’ils ont supprimées, ce qui aurait fait apparaître clairement les motivations politiques derrière cette purge. Intéressant aussi de noter que la plupart des médias censurés ont également été bannis de Twitter, ce qui montre clairement que c’est une action coordonnée qui dépasse largement le cadre de l’entreprise Facebook.

    Est-ce bien légal ?
    Eh bien aux USA, la liberté de presse est sanctuarisée par le premier amendement de la constitution : 

    Le Congrès n’adoptera aucune loi relative à l’établissement d’une religion, ou à l’interdiction de son libre exercice ; ou pour limiter la liberté d’expression, de la presse ou le droit des citoyens de se réunir pacifiquement ou d’adresser au Gouvernement des pétitions pour obtenir réparations des torts subis.

    Mais Facebook est une entreprise privée, et à ce titre a parfaitement le droit de décider de ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas. Certes, c’est un jeu dangereux, surtout dans le contexte actuel des affaires qui ont secoué l’entreprise ces derniers mois, et qui ont coûté très cher aux actionnaires, ainsi qu’à Mark Zuckerberg lui-même.

    Plus grave sans doute, mais ce n’est pas moi qui m’en plaindrai, Facebook a perdu bon nombre d’abonnés, accélérant ainsi une tendance qui remontait déjà à quelques années : c’est clair, Facebook n’intéresse plus les jeunes qui s’en détournent au profit d’autres réseaux sociaux moins lourds, moins intrusifs, moins saturés de publicité.

    Ces mesures s’ajoutent à celles qui avaient été révélées en janvier 2018 : https://www.levilainpetitcanard.be/articles/informatique/lhiver-qui-vient_1490777810

    Vous verrez moins de contenus publics comme ceux provenant d’entreprises, de marques, ou de médias. (les pages, ndlr).

    Ce qui s’est avéré être un euphémisme pour exprimer que désormais, seuls les contenus sponsorisés seront mis en avant : pire, des mécanismes ont été introduits dans le logiciel pour empêcher la croissance naturelle du nombre d’abonnés, ceux-ci étant magiquement contrebalancés par des désabonnements (tout en continuant à vous faire savoir régulièrement comment votre page affiche une santé insolente et en vous communiquant le nombre de nouveaux abonnés).

    C’est lorsque j’ai compris la portée de ces modifications que j’ai décidé de fermer ma page facebook, mais aussi mon compte twitter : le problème ne réside pas dans des petites modifications « à la marge » du logiciel, il indique que désormais, l’État profond américain a mis ces entreprises au pas de la manière la plus perverse qui soit, en privatisant la censure politique, puisque celle-ci ne peut exister dans la sphère publique.

    Syndrome de Stockholm
    De ce qui précède, je pense qu’on peut raisonnablement conclure que les carottes sont cuites, et qu’il n’y a plus grand-chose à attendre des réseaux sociaux de la part des éditeurs de la presse alternative.

    Aussi je suis stupéfait quand je lis des réactions comme celle-ci : 

    Facebook has unpublished our page After 5 years of building fans Facebook has officially unpublished our page (3.1 million fans) so we can’t post on it anymore. This is truly an outrage and we are devastated. We will do everything we can to recover our page and fight back (Free Thought Project).

    En fait, la plupart de ces éditeurs s’imaginent encore qu’ils pourront récupérer l’accès à leur page, c’est juste affligeant de bêtise. On conduit ces gens à l’abattoir et dans la file, ils discutent encore pour savoir si, moyennant qu’ils seront doux comme des agneaux, on leur permettrait de reculer un peu et laisser les autres mougeons passer devant. Parvenus à un tel stade d’aveuglement, sentiront-ils seulement le maillet ?

    Pendant ce temps, de ce côté-ci de l’Atlantique
    Les autruches continuent à se mettre la tête dans le sable avec une persévérance qui force l’admiration. Croient-ils naïvement que cette vague de purge n’atteindra pas nos côtes ? Que la tentation n’existerait pas chez nos propres dirigeants de faire taire une bonne fois les voix de la dissidence ? Ne vous y trompez pas, ce n’est pas une question de « gauche » ou de « droite », il s’agit bien de museler tous les médias qui refusent de danser sur l’air qu’on leur chante, le « politiquement correct » approuvé par Decodex & co.

    Résister
    Résister c’est d’abord se mettre à l’abri des censures arbitraires, une fois pour toutes. Les médias sociaux sont censurés ? Eh bien quittons les médias sociaux ! Continuer à y publier ne fait qu’alimenter la machine à tuer le cochon, et empêche de prendre dès à présent les mesures salutaires qui s’imposent, le développement d’un plan B.

    Si les médias alternatifs font le choix de quitter les réseaux sociaux, ceux-ci se trouveront sérieusement amputés de tout contenu informationnel qui ne soit pas issu de la machine de propagande des médias mainstream. C’est eux qui ont quelque chose à perdre, pas nous !

    Les internautes à la recherche d’information remonteront à la source, et reprendront leurs anciennes habitudes de navigation, les bons vieux signets.

    Solidarité
    Le pouvoir des élites ne repose que sur leur capacité à diviser l’opposition. Semer la confusion, lancer les uns contre les autres, soutenir les minorités contre la majorité en tout temps, rendre les gens incapables de réaliser qu’ils représentent le seul pouvoir légitime dans une société démocratique. Il ne faut pas se payer de mots, nous vivons dans une société que les réseaux sociaux ont largement contribué à éclater, et que nos politiques ont habilement su transformer en terrain hostile, anxiogène, et bientôt, répressif.

    C’est en développant la solidarité, en restant à l’écoute des autres, en rejetant toute forme de censure et d’ostracisme que nous pouvons opposer un mur à la dictature qui vient.

    Ne savons-nous plus dire « non », tout simplement ?

    #Facebook #algorithme #BigData #discrimination #GAFAM #censure #internet #médias #syndrome_de_stockholm #politiquement_correct

  • #Repression & #DeathMetal. Policiers après un contrôle d’identité des soutiens à la personne incarcérée à la #Manif9octobre à #Nantes pour arrêter l’enfarineur de #Johanna_Rolland. Avec un sweat aux paroles d’un hommage à... #Sankara !
    https://www.flickr.com/photos/valkphotos/30287841787

    Flickr

    ValK. a posté une photo :

    Commissariat Central Waldeck Rousseau, Nantes, le 10 octobre 2018. Groupe d’intervention de la Police Nationale en pleine enquête pour retrouver l’enfarineur de Johanna Rolland. Voir les différents articles et le communiqué du groupe F.A.R.I.N.E. (Front Amidoné Revolutionnaire Intersectionnel NantaisEs-ExiléEs) au sujet des raison COLLECTIVES de l’enfarinage sur nantes.indymedia.org . La phrase sur le sweat : « This Life, This Future, we’ll build a new foudation » est issue de la chanson « Land of the Upright Ones » de Heaven Shall Burn, groupe de deathcore, chanson dédiée à #Thomas_Sankara... un comble !

  • The UK Border Regime

    Throughout history, human beings have migrated. To escape war, oppression and poverty, to make a better life, to follow their own dreams. But since the start of the 20th century, modern governments have found ever more vicious ways to stop people moving freely.

    The UK border regime includes the razor wire fences at #Calais, the limbo of the asylum system, and the open #violence of raids and deportations. Alongside the #Home_Office, it includes the companies running databases and detention centres, the media pushing hate speech, and the politicians posturing to win votes. It keeps on escalating, through Tony Blair’s war on refugees to Theresa May’s “#hostile_environment”, spreading fear and division.

    This book describes and analyses the UK’s system of immigration controls. It looks at how it has developed through recent history, the different actors involved, and how people resist. The aim is to help understand the border regime, and ask how we can fight it effectively.


    https://corporatewatch.org/new-book-the-uk-border-regime
    #livre #frontières #régime_frontalier #UK #Angleterre #limbe #barrières_frontalières #externalisation #France #renvois #expulsions #déportations #résistance #migrations #asile #réfugiés #détention_administrative #rétention #privatisation

    • France – Royaume-Uni : le plan d’action de lutte

      L’externalisation du contrôle de la frontière britannique sur le sol français est jalonnée de traités, arrangements, accords, déclarations conjointes. Dans la novlangue du nouveau monde, nous avons le « plan d’action de lutte contre l’activité des migrants dans la Manche ». Avec un nouveau chèque britannique.

      D’un côté de la Manche, le brexit qui prend l’eau. De l’autre un pouvoir ébranlé par la contestation des gilets jaunes. Entre les deux des exilé-e-s qui tentent de passer la frontière et d’accéder au territoire britannique.

      Les tentatives de passage de la frontière dans de petites embarcations ne sont pas nouvelles, mais étaient exceptionnelles, ou alors avec la complicité de plaisanciers ou de pêcheurs qui se faisaient de l’argent en faisant passer des exilé-e-s. Il y avait eu en 2016 plusieurs tentatives du département de la Manche vers les îles anglo-normandes (voir ici et là), et rarement du littoral du Nord et du Pas-de-Calais. Ce sont souvent des exilé-e-s iranien-ne-s qui sont impliqué-e-s dans ces tentatives.

      Depuis un an, elles se multiplient - le "plan d’action de lutte" mentionne 44 départ évités du côté français (ce qui ne comprend pas a priori les bateaux interceptés en mer) concernant 267 "individus". Elles rencontrent un certain écho médiatique, surtout au Royaume-Uni. Les gouvernements doivent donc montrer qu’ils font quelque chose. Et comme le phénomène dure déjà un peu, qu’ils ont aussi déjà fait quelque chose. Et puis c’est l’occasion de montrer que brexit ou pas la coopération sécuritaire entre les deux pays continue - contre "une menace à l’encontre des systèmes de contrôle aux frontières en France et au Royaume-Uni, dont l’intégrité est indispensable à la lutte contre la criminalité et le terrorisme" dit le texte - la doctrine est donc qu’il faut fermer les frontières de manière étanche pour se protéger.

      Mais sous le titre hyperbolique de "plan d’action de lutte" il n’y a à vrai dire pas grand-chose. Les patrouilles maritimes et aériennes, et terrestres du côté français, ont déjà été renforcées. Les mesures activées dans les accords précédents, qui eux-mêmes reprenaient largement des mesures plus anciennes, sont actives. Un financement de 7 millions d’euros est annoncé, mais près de la moitié provient d’un fonds déjà existant, la partie britannique n’apporte en fait que 3,6 millions supplémentaires. Une partie indéterminée de cet argent ira à un secteur économique qui vit sous perfusion d’agent public : la vidéosurveillance. Des caméras seront installées dans les ports et sur les plages.

      https://blogs.mediapart.fr/philippe-wannesson/blog/250119/france-royaume-uni-le-plan-d-action-de-lutte

  • #Ecotopia
    https://archive.org/details/Ecotopia

    ÉCOTOPIA de Ernest Callenbach À l’automne 2018, Rue de l’échiquier, maison d’édition indépendante spécialisée en écologie et développement durable, lance son domaine Fiction avec ce livre, Ecotopia, publié pour la première fois en français....This item has files of the following types: Apple Lossless Audio, Archive BitTorrent, Columbia Peaks, Item Tile, JPEG, JPEG Thumb, Metadata, Ogg Vorbis, PNG, Spectrogram, VBR MP3

    #image/opensource_media
    https://archive.org/download/Ecotopia/format=VBR+MP3&ignore=x.mp3

  • Une recherche prouve que le sud-est asiatique a connu une explosion démographique il y a 4000 ans.

    Ce n’est pas nouveau mais la méthode, elle, l’est.

    (...) [Les chercheurs] ont été en mesure de prouver une croissance rapide et significative de la population thaïlandaise, chinoise et vietnamienne au néolithique, puis une deuxième augmentation ultérieure de l’âge du fer.
    (...) Nous avons assisté à une énorme croissance démographique associée à la transition agricole", a déclaré Clare McFadden (Australian Nantional University).

    Jusqu’à il y a environ 4000 ans, vous avez des populations de type chasseurs-cueilleurs, puis vous avez l’introduction et l’intensification de l’agriculture. (...) La transition agricole a été largement étudiée dans le monde entier et nous constatons systématiquement une croissance démographique importante.
    La raison pour laquelle ces changements de population n’ont jamais été quantifiés, c’est que les outils utilisés pour mesurer les populations préhistoriques ont tous été conçus pour l’Europe et les Amériques où les conditions archéologiques sont différentes de l’Asie.

    Clare McFadden a expliqué que la différence réside dans la représentation des enfants dans la population.

    Pour les restes osseux en Europe et en Amérique, nous constatons souvent l’absence complète de nourrissons et d’enfants, ils sont très mal représentés", a-t-elle déclaré.
    La préservation n’est pas bonne - les petits os ne se conservent pas bien. On pense aussi que les enfants sont souvent enterrés dans un cimetière différent de celui des adultes.
    Ainsi, la méthode utilisée par les chercheurs pour mesurer les populations a exclu les enfants car ils n’avaient pas une représentation précise.

    Mme McFadden a expliqué que sa nouvelle méthode de détermination du taux d’augmentation naturelle de la population prend en compte la proportion de nourrissons et d’enfants par rapport à la population totale. De cette manière, les chercheurs ont pu aligner les chiffres de la croissance démographique sur ceux d’autres preuves archéologiques dans la région, ce qui suggère une augmentation rapide.

    En Asie du Sud-Est et dans le Pacifique, nous avons en fait une assez bonne conservation des os des enfants", a-t-elle déclaré.
    La preuve squelettique était là, nous voyions des populations avec un nombre énorme de nourrissons et d’enfants par rapport aux populations adultes, ce qui suggère que la population était en augmentation à cette époque. Mais les outils existants ne détectaient pas cette croissance.

    Les tendances que le nouvel outil a trouvées s’alignent parfaitement avec ce que les chercheurs s’attendent à voir en réponse à l’agriculture.

    Research proves South East Asian population boom 4,000 years ago
    https://anu.prezly.com/research-proves-south-east-asian-population-boom-4000-years-ago
    #Clare_McFadden #ANU #Préhistoire #Néolithique #agriculture #population #demographie #Sud-est_asiatique #Asie
    https://cdn.uc.assets.prezly.com/a2bb2923-7b54-42b7-b84a-a48a4a4c9efb/-/quality/best

    • Ce que je comprends de la méthode exposée dans l’entretien me laisse plutôt dubitatif. Si je reprends les éléments du raisonnement :

      Ms McFadden said the difference comes down to how children are represented in population numbers.

      For skeletal remains in Europe and America we often see the complete absence of infants and children, they are very poorly represented,” she said.

      The preservation isn’t good – small bones don’t preserve well. Children are also thought to often be buried in a different cemetery to adults.

      So the method researchers used to measure populations excluded children because they didn’t have accurate representation.
      […]
      The skeletal evidence was there, we were seeing populations with huge numbers of infants and children compared to the adult populations, which suggests it was a growing population at that time."

      Si on trouve une énorme quantité d’ossements de bébés et d’enfants, … ça fait autant d’individus qui n’auront pas l’occasion de se reproduire ! Et donc, autant en moins pour une éventuelle croissance démographique.

      Il me semble que pour pouvoir déduire de la présence (et de la proportion) d’ossements de jeunes dans les cimetières, il faut non seulement être certain de l’inexistence de biais de sélection (mêmes pratiques funéraires et même taux global de conservation des ossements en fonction de l’âge, biais dont l’existence est, effectivement, parfaitement avérée en Europe), mais il me semble nécessaire de faire des hypothèses (fortes, mais par construction fragiles…) sur les tables de mortalité et la structure par âge de ces populations.

      Malheureusement, le résumé de l’article original, seul accessible, ne donne aucune indication en ce sens.
      (je dirais même que l’invocation de LOESS m’indiffère prodigieusement, pour dire le moins…)

      Detection of temporospatially localized growth in ancient Southeast Asia using human skeletal remains - ScienceDirect
      https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0305440318302231

      Abstract
      Measures of population growth can provide significant insights into the health, adaptivity and resilience of ancient communities, particularly the way in which human populations respond to major changes, such as the transition to agriculture. To date, paleodemographic tools have facilitated the evaluation of long term, regional population growth, while identification of intraregional variability and short-term growth has been more challenging. This study reports on the application of a new method for estimating the rate of natural population increase (RNPI) from skeletal remains. We have applied the method to ancient Southeast Asian samples and, based on the LOESS fitting procedure, our preliminary results indicate a trend of temporal homogeneity and spatial heterogeneity. This trend is validated against the existing archaeological narrative for the region and, we argue, may indicate intraregional variability in population responses to major technological, economic and sociocultural events, consistent with the variable response observed at the regional level. Due to the critical importance of temporospatial specificity to a vast array of paleodemographic research questions, we have evaluated the precision, assumptions and limitations of this method in the context of other existing paleodemographic methods. Our RNPI measure, in isolation or in combination with existing methods, provides a promising tool that can be used to develop a deeper and more localized understanding of the conditions impacting on population dynamics and, conversely, community responses to change.

    • Tout à fait d’accord avec toi. L’essentiel est dans la RNPI. Ceci dit, on peut, peut-être, considéré qu’avec une mortalité stable, l’augmentation du nombre d’individu trouvé, montre une augmentation de la population.

      Ms McFadden said her new method for determining the rate of natural population increase takes into account the proportion of infants and children compared to the total population.

      Donc, plus on trouve d’enfants (contrairement aux situations européenne et américaine), mieux on peut quantifier l’augmentation de la population.

      Enfin,

      The trends the new tool found aligned perfectly with what researchers expect to see in response to agriculture.

  • Objet : Salutations de saison
    Expéditeur : M. Mark Zuckerberg <comcast@projectreadi.org>

    FACEBOOK INC
    1601 WILLOW ROAD MENLO PARK, CA 94025
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    Beste Facebook-gebruiker :

    Dit is om u te informeren dat uw Facebook-account een prijzengeld van $ 1.000.000,00 (een miljoen Amerikaanse dollars) heeft gewonnen voor de Facebook-promotie van editie 2018.
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    Gefeliciteerd !! Alweer.

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    Stuur informatie naar het officiële verwerkingsaanvraagadres {directorate.fb20s@outlook.com]

    kantoor van de president
    CEO van Facebook
    Mr Mark Zuckerberg
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    ................................................................

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    Ceci pour vous informer que votre compte Facebook a gagné un prix de 1 000 000,00 USD (1 million de dollars des États-Unis) pour la promotion de l’édition 2018 sur Facebook.
    nous vous félicitons d’être l’une des personnes sélectionnées.

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    Toutes nos félicitations !! Encore une fois.

    Pour des raisons de sécurité, nous conseillons à tous les gagnants de garder ces informations confidentielles du public jusqu’à ce que votre demande soit traitée et que votre prix vous soit remis. Cela fait partie de notre protocole de sécurité pour éviter une double revendication et un recours injustifié à ce programme par du personnel non participant ou non officiel.

    Envoyer des informations à l’adresse de demande de traitement officielle {directorate.fb20s@outlook.com]

    Bureau du Président
    PDG de Facebook
    M. Mark Zuckerberg
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    –—
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    https://www.avast.com/antivirus

    Le patron de FB utilise Avast et dispose d’une adresse mail @outlook.com. C’est rassurant. :-)

    #les_poetes_du_spam

  • La Russie va fournir rapidement les missiles aériens plus modernes dont la livraison à la Syrie avait été suspendue en 2013 à la demande d’Israel. Mais également meilleure intégration des systèmes anti-aériens russe et syrien et contre-mesures électroniques contre les systèmes de navigation.

    Russia to supply S-300 to Syria within 2 weeks after Il-20 downing during Israeli raid – MoD — RT World News
    https://www.rt.com/news/439190-russia-il20-downing-reaction


    FILE PHOTO : S-300 air defense system
    © Uliana Solovyova / Sputnik

    Within two weeks Russia will complete the delivery to Damascus of an S-300 air defense system previously suspended on a request by Israel as part of response to the downing of a Russian plane amid an Israeli air raid on Syria.

    Russia will supply the weapons to the Syrian side as part of response to the downing of a Russian Il-20 aircraft amid an Israeli air raid on Syrian territory, the Russian defense ministry announced.
    […]
    The system was purchased by Damascus several years ago, but never delivered.

    In 2013 on a request from the Israeli side we suspended the delivery to Syria of the S-300 system, which was ready to be sent with its Syrian crews trained to use it,” the statement said.

    The situation has changed, and not due to our fault.

    The S-300 is a relatively modern system capable of engaging targets at the range of up to 250 km. Syria’s current anti-aircraft systems are older models that didn’t stop Israel from attacking targets on Syrian territory.

    The Russian military will also supply better control systems to Syrian Air Defense Troops, “which are only supplied to the Russian Armed Forces,” defense chief Sergei Shoigu elaborated. This will allow integration of Syrian and Russian military assets, allowing the Syrian to have better targeting information. “The most important thing is that it will ensure identification of Russian aircraft by the Syrian air defense forces.” Potentially it would also expose Israeli aircraft tracked by Russian radar stations to Syrian fire.

    The third measure announced by the Russian defense ministry is a blanket of electronic countermeasures over Syrian coastline, which would “suppress satellite navigation, onboard radar systems and communications of warplanes attacking targets on Syrian territory.

    • https://fr.sputniknews.com/international/201809241038205410-russie-syrie-catastrophe

      « Je (Choigou, le ministre de la Défense) souligne qu’en 2013, à la demande de la partie israélienne, nous avons suspendu la livraison d’un complexe S-300 à la Syrie, étant prêt à être envoyé et le personnel militaire syrien ayant suivi la formation nécessaire », a-t-il déclaré en ajoutant : « Aujourd’hui la situation a changé. Et ce n’est pas de notre fait ».

    • La Russie va livrer des systèmes antiaériens S-300 à l’armée syrienne
      LE MONDE | 24.09.2018 à 12h39 • Mis à jour le 24.09.2018 à 14h24
      https://www.lemonde.fr/syrie/article/2018/09/24/la-russie-va-livrer-des-systemes-antiaeriens-s-300-a-l-armee-syrienne_535937

      La Russie a annoncé lundi 24 septembre qu’elle livrerait prochainement des systèmes modernes de défense antiaérienne S-300 à l’armée syrienne. Cette annonce du ministre russe de la défense, Sergueï Choïgou, intervient quelques jours après la destruction par erreur d’un avion russe à la suite d’un raid de l’aviation israélienne.

      « Les forces armées syriennes seront fournies d’ici à deux semaines en systèmes modernes S-300. Ils sont capables d’intercepter des appareils sur une distance de plus de 250 km et peuvent frapper en même temps plusieurs cibles dans les airs », a précisé M. Choïgou. Moscou va également brouiller les communications de tout avion voulant frapper la Syrie depuis la mer Méditerranée.

      « Nous sommes convaincus que la réalisation de ces mesures va refroidir les têtes brûlées et empêchera les actes irréfléchis constituant une menace pour nos soldats, a déclaré le ministre de la défense. Dans le cas contraire, nous réagirons de manière appropriée face à la situation. »
      (...)
      Lundi, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a renchéri en assurant que « les actes prémédités des pilotes israéliens sont en cause » dans la destruction de l’avion russe. « Ce qui ne peut que porter préjudice à nos relations » avec Israël, a-t-il regretté. « L’avion n’a pas été abattu par un missile israélien, Dieu merci », mais cela « a été rendu possible par les actes des pilotes israéliens », a-t-il ajouté. Il a cependant souligné que les livraisons de S-300 n’étaient « dirigées envers aucun pays tiers, mais destinées à défendre les militaires » russes.

      L’armée israélienne nie depuis le début la version russe, répondant dimanche dans un communiqué que ses avions ne « s’étaient pas cachés derrière un quelconque appareil et que les appareils israéliens se trouvaient dans l’espace israélien au moment où l’avion russe a été abattu ».

      #Russie-Israël-Syrie

  • Immigration : l’UE veut intensifier sa coopération avec l’Egypte et l’Afrique du Nord

    Les dirigeants européens sont convenus d’engager des négociations avec l’Egypte et d’autres pays d’Afrique du Nord pour lutter contre les départs clandestins de migrants vers l’Europe, a annoncé jeudi le chancelier autrichien Sebastian Kurz au second jour d’un sommet de l’UE à Salzbourg.

    « L’Egypte est prête à approfondir son dialogue avec nous », s’est félicité M. Kurz, saluant « une nouvelle étape importante » dans la lutte contre l’immigration en Europe.

    Depuis le pic de la crise migratoire en 2015, l’UE a déjà conclu avec la Turquie et la Libye des accords qui ont contribué à une forte baisse des arrivées sur le continent via la Méditerranée.

    Mais les Européens veulent étendre ces partenariats à tous les pays d’Afrique du Nord à la faveur notamment d’un sommet avec la Ligue arabe (basée au Caire) que le Conseil européen (représentant les Etats membres) espère organiser en février.

    Pays fondateur de la Ligue arabe, l’Egypte joue un rôle modèle dans la lutte contre les embarquements clandestins à destination de l’Europe, a souligné M. Kurz, dont le pays assume jusqu’à la fin de l’année la présidence tournante de l’UE.

    « L’Egypte est le seul pays (d’Afrique du Nord) qui a réussi depuis 2016 à empêcher tout départ de migrants » par voie de mer, a souligné le chancelier autrichien, saluant l’"efficacité" du Caire.

    Le ministère égyptien des Affaires étrangères a confirmé la proposition d’un sommet UE-Ligue arabe en Egypte, en ajoutant toutefois que l’immigration ne saurait figurer seule au menu.

    « Le sommet proposé aborde toutes les questions de coopération arabo-européenne et ne se limite pas au sujet de l’immigration comme cela se dit », a insisté le ministère égyptien.

    Malgré la chute des arrivées en Europe à des niveaux inférieurs à ceux d’avant 2015, la question migratoire reste une des priorités des Vingt-Huit, qui en ont fait l’un des deux principaux sujets à l’ordre du jour du sommet informel de Salzbourg, avec le Brexit.

    « Nous avons une crise politique, pas une crise migratoire. Les chiffres (d’arrivées) sont même inférieurs à ceux qu’ils étaient en 2007. Mais il faut répondre aux préoccupations des citoyens européens, on ne peut pas les ignorer et attendre la prochaine crise », a reconnu le Premier ministre libéral luxembourgeois Xavier Bettel, à quelques mois de l’échéance électorale européenne (mai 2019).

    Pour autant, quand on évoque les sujets migratoires, « on parle de gens », a-t-il relevé, appelant les pays européens à faire preuve de « davantage de solidarité » au sein de l’UE.

    M. Kurz, un tenant d’une ligne dure dans ce dossier, a toutefois souligné que « la question migratoire ne se résoudra pas par la répartition (des migrants au sein des pays de l’UE), mais par la défense des frontières extérieures », telle que la souhaite la Commission européenne avec un renfort des moyens de l’Agence européenne des gardes-frontières et des gardes-côtes (Frontex).

    Répondant aux critiques de Vienne, qui avait accusé jeudi les capitales du sud de l’Europe d’aborder avec réticence le renforcement de la mission Frontex, une source diplomatique espagnole a assuré jeudi que son pays ne voyait « pas d’inconvénient » à une telle mesure. « Mais nous le considérons comme un mécanisme flexible et complémentaire », a ajouté cette source.

    Craignant une atteinte à la souveraineté hongroise, le Premier ministre Viktor Orban a indiqué jeudi avoir proposé à la présidence européenne de garantir « le droit des pays à défendre » eux-mêmes leurs frontières.

    Une source proche de la présidence française a jugé que la question de la souveraineté était un « faux débat », car « personne n’a jamais dit qu’un garde-frontière étranger imposerait sa décision dans le pays où il est posté ».

    https://www.voaafrique.com/a/migrants-l-ue-veut-intensifier-sa-cooperation-avec-l-egypte-et-l-afrique-du-nord-/4579509.html
    #asile #migrations #réfugiés #externalisation #frontières #Egypte #UE #EU #politique_migratoire

    • Egypt

      Introduction

      Egypt is a destination country along the central Mediterranean refugee route with people arriving from both the Middle East and east Africa. A growing population of concern is stranded in the most overcrowded and poorest neighbourhoods of its largest cities such as Cairo and Alexandria as a result of an upward trend of new arrivals and tightened control measures aimed at curbing irregular outflows towards Europe.

      Of the more than 247 000 refugees registered by the UNHCR, around 133 000 are from Syria with the remainder from East Africa or Iraq.
      What are the needs?

      Egypt continues to see a steady increase of refugees and migrants. Almost 31 000 were registered in 2018, more than 30 percent of them Syrians.

      Newly-arrived refugees and asylum seekers mix with an urban refugee population as well as with stranded migrants, and are heavily reliant on humanitarian assistance. Refugees reside in overcrowded and impoverished urban centres, where local communities already struggle with difficult living conditions, high unemployment rates and poor access to critical services such as healthcare and education. According to the UN, 85 percent of registered Syrian refugees in Egypt are unable to meet their basic needs.

      This coincides with Egypt’s worst economic recession in decades, which has seen dramatic price hikes in food and utilities. In addition, refugees from African countries have no or limited access to formal education and suffer linguistic barriers and discrimination, further contributing to their marginalisation.

      How are we helping?

      European Union assistance targets Syrian refugees and the most vulnerable among other refugees groups and their hosting communities. The EU funds humanitarian projects that focus on three main priorities: protection, healthcare, and education in emergency (EiE).

      Given the upward trend for new arrivals and, amongst them, the sharp increase of unaccompanied and separated children, strengthening core protection activities for the most vulnerable remains the paramount objective.

      While refugees in Egypt are legally entitled to access public health services, several structural causes (e.g. poor quality of services), calling for developmental investments, limit their capacity to benefit from them.

      The EU’s humanitarian aid efforts aim to facilitate access to emergency health services, particularly maternal and reproductive health, for those refugees without financial means to afford health fees, as well as for victims of discrimination and marginalisation. The most vulnerable groups or individuals in the hosting communities may also benefit from these interventions.

      In the area of education, the EU’s humanitarian aid funding intends to provide access to formal schooling and reduce related barriers for the most vulnerable refugee children. Barriers to education may be academic, financial, institutional or social and emotional, as well as any other obstacles children face as refugees. The support for educational activities focuses on primary and secondary school levels.

      The EU also provides multipurpose cash assistance to address the basic expenditures of those most in need among the registered refugees through cash transfers. The value of the transfer is normally based on a minimum expenditure basket (MEB, or what a household needs on a regular or seasonal basis and its average cost over time), while taking into account the contribution made by households, and available resources.

      https://ec.europa.eu/echo/where/middle-east/egypt_en
      #Egypte

      Avec ce commentaire de Marie Martin via la liste Migreurop :

      Pour celles et ceux pour qui ce serait pas clair, l’Union européenne considère désormais l’Egypte comme un pays de « destination » pour les personnes réfugiées, alors que les années précédentes les documents officiels parlaient de pays de « transit et de destination ». L’appel du HCR fait ainsi étrangement écho à une réalité qui ressemblerait presque à une #prophétie_auto-réalisatrice.

      –-> Appel du #HCR :

      Le HCR appelle à un « soutien crucial » en faveur de l’Egypte, débordée par le nombre de réfugiés

      Près de 250 000 réfugiés et demandeurs d’asile sont présents dans le pays, principalement des Syriens, des Soudanais et des Ethiopiens.
      Le nombre de réfugiés arrivant en Egypte est en hausse, a signalé l’ONU, jeudi 28 février, appelant à un « soutien crucial » face aux « ressources insuffisantes » du pays, partenaire clé dans le contrôle des migrations en Méditerranée. « Les conflits en cours au Yémen et en Afrique subsaharienne ont forcé davantage de personnes à fuir en Egypte », a indiqué dans un communiqué le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

      Le nombre de réfugiés et de demandeurs d’asile enregistrés dans le pays au cours des deux dernières années a augmenté de 24 %, selon cette organisation internationale spécialisée. Au total, près de 250 000 réfugiés et demandeurs d’asile sont enregistrés par le HCR en Egypte, principalement des Syriens, des Soudanais et des Ethiopiens, selon des chiffres publiés en février par l’agence de l’ONU.
      « Des conditions humanitaires épouvantables »

      La capacité d’accueil de l’Egypte « est sous forte pression en raison de cette hausse d’arrivées et de ressources insuffisantes », a averti le HCR. « Huit réfugiés sur dix en Egypte vivent dans des conditions humanitaires épouvantables, estime dans ce communiqué le Haut Commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Filippo Grandi. Ils ne peuvent même pas satisfaire leurs besoins les plus élémentaires. Mettre du pain sur la table est un défi quotidien. Or nous ne sommes pas en mesure de leur fournir le strict nécessaire ni de maintenir nos principaux programmes de protection des réfugiés dans ce pays. » Le HCR appelle ainsi à un « soutien crucial ».

      Du 24 au 26 février, l’Egypte a accueilli un sommet entre la Ligue arabe et l’Union européenne, dont la lutte contre l’immigration illégale était l’un des thèmes principaux au menu des discussions, sans aboutir à des annonces concrètes. Dans ses relations avec les chancelleries européennes, Le Caire se présente régulièrement comme un champion de la lutte contre l’immigration illégale et un modèle pour l’intégration des réfugiés sur son sol.

      https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/03/01/le-hcr-appelle-a-un-soutien-crucial-en-faveur-de-l-egypte-debordee-par-le-no
      #UNHCR

  • Ministres sortants, leur vie loin des ors de la République ! – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2018/09/21/ministres-sortants-leur-vie-loin-des-ors-de-la-republique

    Ministres sortants, leur vie loin des ors de la République !
    septembre 21, 2018 par salim sellami, publié dans uncategorized
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     Photo : S. Sellami.                                                                  

    Dans ces mêmes colonnes, El Yazid Dib, abordant ce sujet, écrivait bien à propos : « Que de noms et de noms sont partis dans la masse sans pouvoir se détacher d’une ivresse de pouvoir, sans pouvoir oser se mêler à la foule » ! 
    Après de longues années à occuper des postes ministériels, certains membres du gouvernement, qui compteront parmi les sortants, auront du mal à s’accoutumer à leur nouvelle vie. Plus de voiture de fonction, encore moins de chauffeur ou gardes du corps, leur quotidien va redevenir « normal » ! 

    Si pour certains ministres, cette nouvelle vie est difficile à appréhender du fait des regards de la société, des amis et de la famille, pour d’autres par contre, la réintégration dans la « vie civile » se fera sans heurts. 

    Mais avant d’aborder cela, arrêtons-nous, un instant, sur la question du jour : quelle est la durée de vie d’un ministre en politique ? 

    Il faut dire que la fonction est éphémère et beaucoup de ministres l’ont appris à leurs dépens. En moyenne, ils restent en poste deux où trois. Aujourd’hui avec les multiples remaniements gouvernementaux, les erreurs de casting, les révocations pour fautes graves et les démissions pour cause de maladie (très rares certes), la durée en poste d’un membre du gouvernement est limitée ; pour autant, certains ont réussi à rester en place plus de 10 ans (Boubekeur Benbouzid, par exemple). 

    Et l’autre question qui vient à l’esprit, est la suivante : y a-t-il une vie loin des ors de la République ? 

    Des cabinets, aux postes de ministres, des personnalités politiques ont réussi parfois à mettre leur expérience et leurs réseaux à contribution des partenaires privés ou publics désireux de développer un projet. 

    L’exemple d’Hubert Védrine, l’ancien ministre des affaires étrangères français est à ce titre, élogieux ; il a décidé de quitter la politique en 2007, après l’échec aux présidentielles de Lionel Jospin. Il a rejoint le secteur privé où il a créé, avec succès, une société de « conseil en géopolitique et en stratégie internationale ». 

    Tout comme lui, l’algérien Lakhdar Brahimi s’est inscrit dans la même trajectoire. Ancien ministre des affaires étrangères, Secrétaire Général Adjoint de la Ligue Arabe et de l’ONU, il a été aussi « envoyé spécial » en charge de nombreux dossiers, ce qui ne l’a pas empêché par la suite, de trouver les ressources nécessaires pour enseigner à « science-po Paris ». 

    Son exemple reste tout de même exceptionnel, car pour beaucoup d’anciens ministres, passer d’un rythme de travail épuisant à une vie normale est en soi, une épreuve dans les jours qui suivent la passation des pouvoirs. Le retour au quotidien peut-être très difficile pour certains d’entre eux, voire pire, car la mention « ancien ministre » sur leur C.V se révèle être un handicap, plutôt qu’un atout. 

    Beaucoup de ministres, à coup sûr, vont rejoindre la cohorte des anciens ministres installés à l’étranger. A croire les statistiques, sur 700 anciens ministres ou députés, 500 pour le moins ont fait le choix volontaire d’aller vivre à l’étranger, en Europe ou dans les pays arabes. 

    Et cela pose à l’évidence un sérieux problème : comment peut-on par exemple, reconduire ou nommer un ministre dont le projet, une fois évincé du gouvernement, est d’aller s’établir à l’étranger ? 

    Peut-il vraiment se consacrer à développer un pays dans lequel ni lui encore moins ses enfants ne voudront y vivre ? 

    Ceci étant dit, nos responsables, une fois de l’autre côté de la Méditerranée, s’arrangent pour se faire recruter comme consultants, et cadres d’entreprises « performants » pour ce qui concerne les anciens de la Banque d’Algérie, PDG et autres cadres de Sonatrach. 

    Mais on les retrouve aussi dans des métiers plus surprenants comme le commerce, l’hôtellerie, la restauration et même la boucherie « hallal » ! 

    Au pays, il faut le dire aussi, d’anciens ministres moins chanceux, une fois débarqués du gouvernement, restent confinés chez eux, à broyer du noir, au moment même ou leurs collègues, plus introduits, sont revenus à la politique, par la députation ! En 2007 par exemple, 17 ex-ministres ont été élus à l’APN ; d’autres, plus chanceux, ont bénéficié de « parachutes dorés » : Djamel Ould Abbès, Said Berkat, Nouara Djaaffar, Hachemi Djiar entre autres et aussi Boubekeur Benbouzid, celui-là même qui a occupé le poste de ministre de l’éducation nationale pendant plus de 15 ans, avec le résultat que l’on sait ! Ils ont été désignés dans le tiers présidentiel, au Sénat. 

    Dure la vie d’un ministre ? Peut-être pas, mais la chute n’est pas sans conséquence sur leur personne, voire leur propre entourage. Un ex-ministre, Kamel Bouchama en l’occurrence, racontait ainsi son éviction : « tu fais du bon travail, lui avait dit le président Chadli, mais je dois confier ton portefeuille à quelqu’un d’autre ; sois patient, tu auras de nouvelles responsabilités dans quelques temps ». Les mois passèrent et l’ex-ministre à eu tout le temps de mesurer le vide qui l’entourait et aussi de compter les journées, non sans entrainer femme et enfants, selon ses dires, dans une « ambiance neurasthénique » ; il a beaucoup fumé et souffert aussi de migraines et de lumbago. Son téléphone est resté muet, plus de 10 ans, jusqu’au jour où il a été nommé ambassadeur en Syrie. 

    De cette expérience traumatisante, il a tiré un livre qu’il a intitulé, à juste titre, « Mémoires d’un rescapé » ; « je l’ai écrit pour raconter l’affliction et les souffrances de tous les cadres de mon pays : dès qu’ils ne sont plus dans les bonnes grâces des décideurs, ils sont jetés, sans remord ni considération ! », a-t-il tenu à le souligner. 

    Est-il si dur de quitter le pouvoir ? Comment passe-t-on, du jour au lendemain, du statut de ministre à celui de citoyen lambda ? Après la disgrâce, la révocation ne peut-elle être que brutale ou, au contraire, le départ est plutôt synonyme de délivrance pour le ministre limogé ? 

    Toutes les réponses à ces questions sont également à rechercher dans l’expérience éprouvante de Halim Benattalah, ancien secrétaire d’Etat chargé de la communauté nationale à l’étranger. Il n’a pas eu droit à une audience, encore moins à une explication de son éviction du gouvernement. Il raconte que c’est Ahmed Ouyahia, le premier ministre d’alors qui lui a annoncé, sèchement et brièvement la sentence : « le président a décidé de ne pas vous reconduire dans vos fonctions ! ». J’ai reçu la nouvelle avec un pincement au cœur a confié Benattalah ; ce n’est jamais agréable de se faire congédier. Tout s’arrête subitement ! Il faut tout de suite préparer un projet de vie et surtout, ne pas se laisser aspirer par la vacuité qui s’installe après la fin de fonctions. 

    Quitter le pouvoir, les privilèges, c’est un déchirement pour tous ceux qui ont eu à l’exercer. Certains sont anéantis, car la perte du statut de ministre est vécue comme une honte et une déchéance. Ceux qui s’accrochent aux privilèges dépriment, divorcent même, quand ils ne perdent pas leurs enfants. Ceux qui surmontent leur peine, deviennent invivables pour leur entourage. Comme s’ils étaient amputés d’une partie d’eux-mêmes ! Ceux-là n’aspirent qu’à revenir à tout prix, caressant l’espoir d’être rappelés de nouveau ; ils se résigneront très vite, contrairement aux revanchards qui rejoindront l’opposition au prix de renoncements inimaginables ! 

    Pendant ce temps-là, l’anglais Tony Blair est devenu conseiller d’une Banque Internationale, l’allemand Gerhard Schröder est rentré comme consultant dans une grande firme internationale et le français Dominique de Villepin a ouvert un cabinet d’avocat ! Tout comme les ministres Jack Lang ou Luc Ferry qui ont repris leur chaire de professeur à l’université ! 

    Ce qui a inspiré l’ancien ministre de la formation et de l’enseignement professionnel El Hadi Khaldi et bien avant lui Ahmed Djebbar, l’ancien ministre du président Mohamed Boudiaf, qui sont restés au pays, aux côtés de leurs étudiants qu’ils ont rejoints dès leur sortie du gouvernement ! 

    Tout ceci pour dire que les anciens ministres ne quittent pas forcément le pays après leur départ du gouvernement et qu’en conséquence nul n’a le droit de leur jeter l’opprobre au motif fallacieux que « tous sont pourris ! ». 

    D’autres anciens responsables, se sont faits remarqués par exemple, par leur talent d’écrivain : 

    – Kamel Bouchama, justement, ancien ministre de la jeunesse et des sports et aussi ambassadeur, auteur à succès d’une quinzaine de livres 

    – Karim Younes, ancien ministre, ex-président de l’APN qui vient de publier un 3ème livre intitulé « La chute de Grenade ou la nouvelle géographie du monde ». 

    – Abdelkader Khelil, ancien délégué au développement économique et à l’aménagement territorial, écrivain lui aussi et auteur d’analyses politiques et économiques, aussi nombreuses que pertinentes 

    – Zinedine Sekfali ancien ministre du tourisme, analyste et essayiste à succès. 

    – Abdellatif Benachenhou ancien ministre des finances qui n’a de cesse de débattre, généreusement, de toutes les questions économiques et financières de l’heure. 

    – Nour Eddine Boukrouh, qu’on ne présente plus ! Ancien ministre, personnalité politique attachante, polémiste redoutable ; libre penseur, il se veut au dessus de la mêlée et ne se consacre qu’aux débats d’idées. Il a inventé le mot « ghachi », qui depuis a fait l’objet de nombreux mémoires de fin d’études. 

    Et enfin, l’ancien ministre Cherif Rahmani qui se manifeste régulièrement, à longueur de colonnes, par des contributions remarquées et remarquables dans son domaine de compétence, l’environnement. 

    A l’heure justement où l’on évoque un changement de gouvernement, certains ministres en perdent le sommeil. D’autres, convaincus qu’ils ne feront pas partie du prochain staff ministériel, ont commencé, déjà, à préparer leurs cartons. Ils auront à abandonner, en un éclair, les dossiers en cours, la voiture avec chauffeur, la villa au club des pins et, surtout, passer de la lumière à l’ombre et des honneurs au téléphone qui ne sonne plus ! 

    La rançon des vaincus en quelque sorte ! 
    par Chérif Ali.                                                                  http://www.lequotidien-oran.com/?news=5266499

  • « Maurice Audin aurait mérité 12 balles dans la peau », déclare Eric Zemmour – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2018/09/19/maurice-audin-aurait-merite-12-balles-dans-la-peau-declare-e

    « Maurice Audin aurait mérité 12 balles dans la peau », déclare Eric Zemmour
    septembre 19, 2018 par salim sellami, publié dans uncategorized
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    Maurice Audin était militant communiste pendant la guerre d’Algérie. Emmanuel Macron a reconnu début septembre la responsabilité de la France dans sa mort.

    « J’étais scandalisé par le comportement d’Emmanuel Macron. » Invité du journal L’Opinion mardi 18 septembre, l’auteur Eric Zemmour a une nouvelle fois tenu des propos controversés. Venu faire la promotion de son dernier ouvrage, le polémiste a estimé que le militant communiste Maurice Audin « mort dans des conditions tragiques », « méritait 12 balles dans la peau ». 
    C’était un traître, c’était un type qui était contre la France, qui aidait le FLN à tuer des Français.Eric Zemmourà « L’Opinion »

    « C’était la guerre contre la France, ce type a pris les armes contre la France, c’était tout à fait normal qu’il fut exécuté », a affirmé Eric Zemmour, ajoutant que « la torture a quand même permis d’arrêter les attentats ». Emmanuel Macron a reconnu le 13 septembre, « la responsabilité de l’Etat dans la disparation » du mathématicien communiste militant de l’indépendance de l’Algérie Maurice Audin. L’homme avait été torturé par l’armée française et avait disparu sans laisser de traces en 1957. Le président avait remis à sa veuve, Josette Audin, une déclaration reconnaissant le rôle de l’Etat.

    Dans une tribune publiée sur Le Monde, l’historien spécialiste de l’Algérie Benjamin Stora a salué une décision « historique ». « Bien sûr, cette déclaration fera pousser des cris, dans la droite extrême, de ceux qui diront qu’il s’agit là de ‘repentance’, et qu’il ne faut surtout pas évoquer la face d’ombre du passé français (…) Mais pour l’immense masse de ceux qui ont vécu le temps de la colonisation, elle laissera une trace ineffaçable. »                      https://mobile.francetvinfo.fr/societe/maurice-audin-aurait-merite-12-balles-dans-la-peau-declare-eric-

  • L’apport calorique d’un repas anthropophage est assez bas comparés aux autres repas carnivores traditionnels :

    Assessing the calorific significance of episodes of human cannibalism in the Palaeolithic
    James Cole
    Sci. Rep. 7:44707, 2017
    https://www.nature.com/articles/srep44707

    Episodes of Palaeolithic cannibalism have frequently been defined as ‘nutritional’ in nature, but with little empirical evidence to assess their dietary significance. This paper presents a nutritional template that offers a proxy calorie value for the human body. When applied to the Palaeolithic record, the template provides a framework for assessing the dietary value of prehistoric cannibalistic episodes compared to the faunal record. Results show that humans have a comparable nutritional value to those faunal species that match our typical body weight, but significantly lower than a range of fauna often found in association with anthropogenically modified hominin remains. This could suggest that the motivations behind hominin anthropophagy may not have been purely nutritionally motivated. It is proposed here that the comparatively low nutritional value of hominin cannibalism episodes support more socially or culturally driven narratives in the interpretation of Palaeolithic cannibalism.

    Vainqueur du Prix #Ig_Nobel 2018 en Nutrition
    https://www.improbable.com/ig/winners/#ig2018

    A rajouter à la compilation #archéologie et #discriminations :
    https://seenthis.net/messages/633249

    #histoire #préhistoire #anthropologie #civilisation #évolution #anthropophagie #cannibalisme #nourriture #calories

    • Modeste proposition, par Jonathan Swift

      Pour empêcher les enfants des pauvres en Irlande d’être à charge à leurs parents et à leur pays et pour les rendre utiles au public
      . . . . .
      Un jeune américain de ma connaissance, homme très-entendu, m’a certifié à Londres qu’un jeune enfant bien sain, bien nourri, est, à l’âge d’un an, un aliment délicieux, très-nourrissant et très-sain, bouilli, rôti, à l’étuvée ou au four, et je ne mets pas en doute qu’il ne puisse également servir en fricassée ou en ragoût.
      . . . . .
      Un enfant fera deux plats dans un repas d’amis ; et quand la famille dîne seule, le train de devant ou de derrière fera un plat raisonnable, et assaisonné avec un peu de poivre et de sel, sera très-bon bouilli le quatrième jour, spécialement en hiver.
      J’ai fait le calcul qu’en moyenne un enfant qui vient de naître pèse vingt livres, et que dans l’année solaire, s’il est passablement nourri, il ira à vingt-huit.

      J’accorde que cet aliment sera un peu cher, et par conséquent il conviendra très-bien aux propriétaires, qui, puisqu’ils ont déjà dévoré la plupart des pères, paraissent avoir le plus de droits sur les enfants.

      La chair des enfants sera de saison toute l’année, mais plus abondante en mars, et un peu avant et après, car il est dit par un grave auteur, un éminent médecin français, que, le poisson étant une nourriture prolifique, il naît plus d’enfants dans les pays catholiques romains environ neuf mois après le carême qu’à toute autre époque : c’est pourquoi, en comptant une année après le carême, les marchés seront mieux fournis encore que d’habitude, parce que le nombre des enfants papistes est au moins de trois contre un dans ce royaume ; cela aura donc un autre avantage, celui de diminuer le nombre des papistes parmi nous.
      . . . . .

      https://www.oeuvresouvertes.net/spip.php?article1700

      #Littérature #Jonathan_Swift #Angleterre

    • 28 septembre 13h30 UQAM (279 Sainte-Catherine Est, Montréal, DC-2300) : Le cannibalisme comme métaphore de l’humain
      https://evenements.uqam.ca/evenements/le-cannibalisme-comme-metaphore-de-l-humain/3679

      Mondher Kilani, Professeur honoraire, Université de Lausanne
      Les modalités de la relation de soi à l’autre passent par le cannibalisme en tant que métaphore d’ingestion et de digestion, d’assimilation et de destruction.L’imaginaire cannibale, mélange subtil de désir et d’appréhension, d’accusation et d’aveu, de rumeur et de réputation, fonctionne sur le mode du « je sais bien mais quand même ». Depuis le moment inaugural de la modernité occidentale, ce thème n’a cessé de traverser les récits de voyage, les romans d’aventure, la littérature, le cinéma, les contes, les manifestes intellectuels et artistiques, mais aussi la philosophie et les sciences sociales. Le cannibalisme y représente un modèle auquel la culture se conforme ou duquel elle se défie. Il contribue à ce titre à la production de l’humain, tout comme il éclaire l’épistémologie de l’anthropologie considérée comme alimentation.
      Présentation en lien avec sa dernière publication, Du goût de l’autre. Fragments d’un discours cannibale, Paris, Seuil, 2018.

  • Benalla et Macron : le froid de la vengeance. – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2018/09/14/benalla-et-macron-le-froid-de-la-vengeance

    Benalla et Macron : le froid de la vengeance.
    septembre 14, 2018 par salim sellami, publié dans uncategorized
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    Comment un homme noir de la République, habitué des coups les plus tordus, a abattu un concurrent et ébranlé Macron.

    L’affaire Benalla commence par un beau jour de mai. Nous sommes dans le bâtiment d’accès au ministère de l’Intérieur place Beauvau à Paris, face à l’Elysée. Cet Alexandre qui papillonne sa sécurité autour du président de la République a ici rendez-vous avec un haut fonctionnaire de l’équipe de Gérard Collomb. En dépit de ses qualités, celles qu’on lui prête et celles dont il s’est affublé, face aux policiers qui contrôlent l’accès de l’Intérieur, Benalla doit présenter ses papiers d’identité. Il attend le feu vert qui va lui ouvrir la porte de celui qui l’attend… Quand un mastodonte déboule dans son dos. Content de lui, provocateur et fier d’un pouvoir occulte et d’un effet de terreur qu’il entretient depuis trente ans, le tonitruant arrivant met la pression sur un Benalla qui fait le pied de grue. Alors que lui, le malabar, entre ici presque sans montrer ses papiers, tels ces chevaliers qui pénétraient à cheval dans les églises. L’Alexandre de Macron, homme d’ordre on le sait, s’étonne auprès des fonctionnaires de police que ce personnage sanguin entre dans le temple de la sécurité comme dans une minoterie. Après un échange de quelques phrases acides, les deux visiteurs se rendent à leur rendez-vous respectifs.

    Mais le mastodonte ne va pas en rester là. N’est-il pas un expert des coups tordus et intimidations, souvent conseiller autoproclamé de certains policiers et même de quelques juges, manipulateur d’affaires d’état ? C’est un homme protée et il veut désormais la peau de l’impertinent Benalla.

    Si le « manque de respect » du jeune franco-marocain est une raison de sa colère, le fond de la querelle est ailleurs. En cet Alexandre, le mastodonte découvre le jeune promoteur d’une police qui ne serait plus exercée par des fonctionnaires, mais tout autant par des privés. D’ailleurs lui, Benalla illustre bien cette libéralisation des missions régaliennes. Concurrence ! Depuis des années lui aussi, le malabar, met tout en jeu pour que s’ouvre au grand capital le « marché » de la sécurité. Couper les jarrets de Benalla c’est flinguer un concurrent.

    Enfin, pour la première fois depuis les deux derniers quinquennats, ceux de Sarkozy et Hollande, notre malabar roi des réseaux, est furieux de ne pas avoir l’oreille de Macron. Puisque que, et ça tombe à pic, elle est occupée par Benalla et ses amis. Dézinguer l’Alexandre c’est aussi une façon de se venger de cette porte qu’on lui claque au nez à l’Elysée.

    Pour ce marionnettiste, ce tireur de ficelles, obtenir une vidéo qui montre Benalla en train de tabasser des honnêtes gens est un jeu facile : le malabar est partout chez lui. Hasard ? …Le petit film compromettant va vite se retrouver dans la sacoche d’Ariane Chemin, journaliste au Monde. Le missile du mastodonte, feu d’artifice d’été, n’a plus qu’à décoller.

                                                                                                                Jacques-Marie BOURGET                                                                                                                                                                                                  URL de cet article 33792
    https://www.legrandsoir.info/benalla-et-macron-le-froid-de-la-vengeance.html

  • Torture en Algérie : la responsabilité de l’Etat dans la mort de Maurice Audin, une salutaire vérité – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2018/09/14/torture-en-algerie-la-responsabilite-de-letat-dans-la-mort-d

    Torture en Algérie : la responsabilité de l’Etat dans la mort de Maurice Audin, une salutaire vérité
    septembre 14, 2018 par salim sellami, publié dans uncategorized
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    EDITORIAL. MACRON PARACHÈVE LE « DEVOIR DE VÉRITÉ » QUE LA RÉPUBLIQUE A EU TANT DE MAL À ASSUMER                                                                           PHOTO DE MAURICE AUDIN PRISE DANS LES ANNÉES 1950. CE JEUNE PROFESSEUR DE MATHÉMATIQUES À L’UNIVERSITÉ D’ALGER, MILITANT COMMUNISTE ET ANTICOLONIALISTE, A ÉTÉ ARRÊTÉ EN 1957 PAR DES MILIATIRES FRANÇAIS ET A DISPARU SANS QUE LES CIRCONSTANCES DE SA MORT AIENT JAMAIS ÉTÉ OFFICIELLEMENT ÉTABLIES. STF / AFP                                
    Editorial du « Monde ». Pour les hommes comme pour les Etats, la vérité fait mal. Plus encore quand, honteuse et douloureuse, elle a été trop longtemps occultée ou refoulée. Pour les Etats comme pour les hommes, le travail de mémoire et la vérité qui en résulte sont pourtant les remèdes nécessaires aux traumatismes du passé.

    Il convient donc de saluer la déclaration faite par le président de la République, jeudi 13 septembre, à propos de Maurice Audin, ce jeune professeur de mathématiques à l’université d’Alger, militant communiste et anticolonialiste, arrêté le 11 juin 1957 par des militaires français et disparu sans que les circonstances de sa mort aient jamais été officiellement établies de façon crédible et sans que son corps ait été retrouvé.

    Soigneusement pesés, les mots d’Emmanuel Macron sont forts : il reconnaît que Maurice Audin « a été torturé puis exécuté ou torturé à mort par des militaires qui l’avaient arrêté ». Et il ajoute :

    « Sa disparition a été rendue possible par un système dont les gouvernements successifs ont permis le développement, le système appelé arrestation-détention à l’époque, qui autorise les forces de l’ordre à arrêter, détenir et interroger tout “suspect” dans l’objectif d’une lutte plus efficace contre l’adversaire. Ce système s’est institué sur un fondement légal : les pouvoirs spéciaux », votés par le Parlement en 1956. « Ce système a été le terreau malheureux d’actes parfois terribles, dont la torture, que l’affaire Audin a mis en lumière. »

    Cette reconnaissance n’effacera pas la part d’irréparable que comporte la « tragédie algérienne » – le mot est de Raymond Aron, dès 1957. Mais elle parachève le « devoir de vérité » que la République française a eu tant de mal à assumer. Ainsi, il avait fallu attendre 1999 pour que l’Assemblée nationale reconnaisse que les combats qui firent, de 1954 à 1962, plusieurs centaines de milliers de morts en Algérie furent bien une « guerre » et non de simples opérations de maintien de l’ordre contre des rebelles. Il avait fallu attendre 2007 pour qu’un président français, Nicolas Sarkozy, déplore, à Alger, la « profonde injustice » de la colonisation. En 2012, enfin, François Hollande condamnait, devant les députés algériens, « le système de la colonisation » et « la violence, les injustices, les massacres » – ainsi que la « torture » – qu’il avait engendrés.

    UN PAS DÉTERMINANT
    Conformément aux réalités dénoncées, dès l’époque de la guerre d’Algérie, par des journaux comme France observateur, L’Express ou Le Monde, et en s’appuyant sur les travaux menés par les historiens depuis des décennies, Emmanuel Macron a franchi un pas déterminant. Il a eu raison. Comme il a eu raison de saluer « l’honneur de tous les Français qui, civils ou militaires, ont désapprouvé la torture, ne s’y sont pas livrés ou s’y sont soustraits ». Comme, enfin, il a eu raison d’ouvrir « à la libre consultation tous les fonds d’archives de l’Etat qui concernent ce sujet » afin que les historiens puissent approfondir leur travail salutaire.

    Récusons par avance les accusations de coupable « repentance » qui pourraient être adressées au président de la République par tous ceux qui préfèrent le déni à la vérité sur les pages sombres de l’histoire nationale. Concernant la guerre d’Algérie, les reconnaître et les assumer lucidement est la seule façon de réconcilier les mémoires des deux côtés de la Méditerranée et d’inviter les Algériens eux-mêmes à s’engager dans une démarche similaire.

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2018/09/14/torture-en-algerie-salutaire-verite_

  • France – Algérie : Macron va reconnaître que Maurice Audin est “mort sous la torture” – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2018/09/13/france-algerie-macron-va-reconnaitre-que-maurice-audin-est-m

    France – Algérie : Macron va reconnaître que Maurice Audin est “mort sous la torture”
    septembre 13, 2018 par salim sellami, publié dans uncategorized
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    APS
    13 SEPTEMBRE 2018 À 12 H 52 MIN
    La France a reconnu jeudi officiellement avoir instauré un “système” recourant à la “torture” pendant la guerre de libération nationale. La présidence française a indiqué, dans un communiqué, que le président Emmanuel Macron va reconnaître jeudi que le militant algérien Maurice Audin, disparu en juin 1957, est “mort sous la torture du fait du système institué alors en Algérie par la France”.

    L’Elysée a ajouté que le chef d’Etat français remettra une déclaration à la veuve de Maurice Audin et annoncera “l’ouverture des archives sur le sujet des disparus civils et militaires, français et algériens”. C’est le député Cédric Villani, proche du président Macron et de la famille Audin, qu’il a annoncé cette nouvelle jeudi matin sur les ondes France Inter. En février dernier, rappelle-t-on, un témoignage d’un appelé de contingent, qui pense avoir enterré le corps de Maurice Audin, a relancé l’exigence de vérité sur ce crime vieux de 61 ans.

    “Je crois que c’est moi qui ai enterré le corps de Maurice Audin”, avait confié au journaliste de l’Humanité ce témoin des atrocités qu’avait fait subir l’armée française aux Algériens durant la guerre de libération et qui a voulu garder l’anonymat en se tenant à la disposition de la famille Audin. Il a raconté que les événements se sont déroulés dans une ferme à Fondouk (actuellement Khemis el-Khechna) où, dans une cabane fermée à clé, se trouvaient “deux cadavres enroulés dans des draps et cachés sous la paille”.

    “J’ai d’abord l’impression de loin que ce sont des Africains. Ils sont tout noirs, comme du charbon”, a-t-il précisé, faisant état des propos du soldat Gérard Garcet, désigné plus tard par ses supérieurs comme l’assassin de Maurice Audin qui racontait “fièrement” avoir passé les deux victimes à la “lampe à souder” (…) pour éviter qu’on puisse les identifier”. Depuis, plusieurs personnalités, intellectuels et associations réclament la vérité sur cet assassinat.

    En mai dernier, plus d’une cinquantaine de personnalités, historiens, politiques, juristes, journalistes et cinéastes, ont demandé au président Macron de reconnaître la responsabilité de l’Etat français dans l’assassinat du militant algérien.

    “Le 11 juin 1957, pendant la bataille d’Alger, Maurice Audin, mathématicien communiste de 25 ans, était arrêté par les parachutistes du général Massu devant sa famille, avant d’être torturé. Le jeune assistant à la faculté d’Alger n’en est jamais revenu, et l’armée française a fait disparaître son corps”, avaient rappelé les signataires de la lettre ouverte adressée au président Macron.

    Ils ont souligné que tous ceux qui ont travaillé sur cette “affaire” ont établi que Maurice Audin avait été torturé et assassiné par l’armée française, agissant dans le cadre des pouvoirs spéciaux votés par le pouvoir politique. Pour ces personnalisés, le moment est venu pour “des actes forts sur cette période de l’histoire”, comme Emmanuel Macron en avait promis.                                                                      https://www.elwatan.com/edition/actualite/france-algerie-macron-va-reconnaitre-que-maurice-audin-est-mort-sous-la-tor

  • Histoires françafricaines (7) : Comment l’Etat français sous Sarkozy a détruit le régime de Kadhafi et la Libye en 2011 [Partie 1] – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2018/09/12/histoires-francafricaines-7-comment-letat-francais-sous-sark

    Histoires françafricaines (7) : Comment l’Etat français sous Sarkozy a détruit le régime de Kadhafi et la Libye en 2011 [Partie 1]
    septembre 12, 2018 par salim sellami, publié dans uncategorized
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    Tout au long de cet été nous revenons sur les histoires françafricaines occultées de la mémoire collective par le magistère intellectuel, médiatique et politique français. Peu abordée par les médias, par les universitaires, par les historiens, par les politiques cette histoire de prédation (néo)coloniale se poursuit dans l’ombre pour mieux se répéter. L’amnésie cultivée par nombre de médias amenant à sa reconduction, permet aux réseaux françafricains de grenouiller en Afrique et de piller le pré-carré francophone africain. Actuellement, comme par le passé, le magistère intellectuel, médiatique et politique allèguent que les réseaux françafricains ont disparu face à la poussée de l’Américafrique, de l’Israélafrique, de la Chinafrique, de la Russafrique et de la Mafiafrique… En fait, il n’en est rien, les réseaux se transforment et s’adaptent. Ils ont maintenant le soutien renforcé de l’armée française qui par ses actions et son occupation de nombreux pays en Afrique permet aux multinationales d’obtenir de grands contrats comme en Côte d’Ivoire ou en Libye pour Total par exemple. Les interventions guerrières ont pour rôle de remplacer les dirigeants africains rétifs et d’installer des néogouverneurs plus favorables aux intérêts économiques français même si cela se fait au prix de crimes contre l’humanitlé comme au Cameroun (1956-1971), au Rwanda (1994), en Côte d’Ivoire (2011), en Libye (2011), ou en Centrafrique (2014). Ces autocrates made in France sont occultés par le magistère qui déroule tapis rouge aux despotes, aux dynasties installées par Paris dans ses anciennes colonies.

    Episodes précédents :

    [Vidéos] Histoires françafricaines (1) : le Franc CFA
    [Vidéos] Histoires françafricaines (2). Guerre et massacres français au Cameroun 1956-1971
    [Vidéos] Histoires françafricaines (3). La guerre secrète menée par De Gaulle-Foccart au Nigeria de 1967 à 1970. Biafra : plus d’un million de morts
    [Vidéos] Histoires françafricaines (4). L’Etat français sous Mitterrand a soutenu et collaboré avec un régime génocidaire au Rwanda en 1994
    [Vidéos] Histoires françafricaines (5). L’intervention de l’Etat français pour destituer le Président Laurent Gbagbo : répression et massacres de masse
    [Vidéo] Histoires françafricaines (6) : L’Affaire Boulin : Un crime d’Etat

  • La chanteuse américaine Lana Del Rey annule un concert en Israël - Le Point - Publié le 31/08/2018 à 21:52 | AFP
    http://www.lepoint.fr/culture/la-chanteuse-americaine-lana-del-rey-annule-un-concert-en-israel-31-08-2018-

    © GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP / Theo Wargo

    La chanteuse américaine Lana Del Rey a annoncé vendredi l’annulation d’un concert prévu en Israël, la justifiant par le fait qu’elle n’avait pas eu le temps d’organiser, dans le même temps, un concert en « Palestine ».

    La venue prochaine en Israël de la jeune femme avait donné lieu à une campagne pro-palestinienne pour l’annulation de sa performance.

    « C’est important pour moi de chanter à la fois en Palestine et en Israël et traiter tous mes fans de la même façon », a déclaré sur son compte Twitter l’artiste de 33 ans, connue pour sa pop baroque mélancolique.

    « Malheureusement, il n’a pas été possible d’aligner les deux visites par manque de temps, et donc je reporte ma performance au Meteor Festival à un moment où je pourrais planifier des visites à la fois pour mes fans israéliens et palestiniens », a-t-elle ajouté.

    La chanteuse avait initialement indiqué qu’elle participerait au festival, qui doit se tenir en septembre dans le nord d’Israël.

    « La musique est universelle et devrait être utilisée pour unir les gens », avait dit la chanteuse le 19 août sur Twitter.

    Réagissant à l’annulation du concert, Meteor Festival a indiqué, da façon ironique : « nous apprécions vraiment la façon dont elle a utilisé Meteor pour s’attirer l’attention de la presse ».

    Une pétition du mouvement BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions), qui lutte contre l’occupation des territoires palestiniens, avait appelé la chanteuse à annuler son concert en Israël, en affirmant que sa musique allait servir à occulter « les flagrantes violations des droits de l’Homme » israéliennes.

    La pétition a recueilli plus de 14.500 signatures.

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