city:toulon

  • « Shorts de Toulon », retour sur un emballement médiatique
    http://contre-attaques.org/magazine/article/shorts-de

    L’emballement médiatique autour de « l’affaire des shorts » de Toulon - qui se révélera être une agression violente et grave, mais n’ayant aucun motif religieux - est-il symptomatique d’une société tellement obsédée par l’Islam qu’elle est prête à lier n’importe quel fait divers avec ? Pour reprendre l’expression d’un article de Libération revenant sur l’affaire, cet emballement est-il le fruit d’une « hallucination collective » ? Oui et...non. S’il y a bien une forme d’hallucination collective, faisant dire à (...)

    #Magazine

    / #carousel, Actualités, #Hoax, #Fachosphère

    "http://www.liberation.fr/desintox/2016/09/09/hallucination-collective-a-toulon-les-femmes-agressees-ne-portaient-pas-d"
    "http://www.varmatin.com/faits-divers/habillees-en-short-leurs-maris-et-amis-se-font-passer-a-tabac-76107"
    "http://premium.lefigaro.fr/flash-actu/2016/09/09/97001-20160909FILWWW00050-agression-a-nice-la-tenue-pas-en-cause.ph"
    "http://premium.lefigaro.fr/vox/societe/2016/09/08/31003-20160908ARTFIG00104-affaire-des-shorts-la-police-de-la-vertu-"
    "http://www.valeursactuelles.com/politique/tribune-toulon-quand-le-rideau-de-fer-islamiste-tombe-sur-les-femm"
    "http://www.lepoint.fr/justice/gennevilliers-prison-ferme-pour-une-agression-pour-une-jupe-trop-courte-17-0"

  • Ta mère en short !

    L’agression contre deux garçons à proximité d’une cité de Toulon n’aurait pas été motivée par la tenue vestimentaire des jeunes femmes qui les accompagnaient.
    Pas de problème de jambes découvertes ou de décolletés trop plongeant. Mais le quartier Grande Plaine a bien d’autres soucis : trafic de drogue, chômage, manque de #mixité_sociale, carence en tissu associatif. « Ce sont nos vrais problèmes et les politiques ne s’y intéressent pas », regrette Salim. Pour le short, Mohamed a sa solution : « Elles peuvent continuer à s’habiller comme elles veulent. Au contraire, ça nous fait plaisir de voir de jolies filles », rigole-t-il

    http://www.liberation.fr/france/2016/09/09/la-rumeur-de-toulon-tombe-le-short_1491327
    http://www.liberation.fr/desintox/2016/09/09/hallucination-collective-a-toulon-les-femmes-agressees-ne-portaient-pas-d
    http://www.varmatin.com/faits-divers/habillees-en-short-leurs-maris-et-amis-se-font-passer-a-tabac-76107

    Voici les premières lignes, qui contiennent à peu près autant de contre-vérités que de phrases : « Agressée à Genevilliers parce qu’elle portait une jupe, agressée à Reims parce qu’elle bronzait dans un parc public en maillot de bain, agressée en Charente-Maritime parce qu’elle bronzait sein nus, agressées à Toulon parce qu’elles faisaient du roller en short avec leur famille. Fallait-il que ces femmes portent djellaba et voile pour être respectées ? Y-aurait-il désormais un code vestimentaire à respecter dans certains quartiers de #France ? Hier les femmes jeunes et moins jeunes subissaient les insultes et le harcèlement de rue. Aujourd’hui la haine de la femme libre a atteint une nouvelle étape, la violence physique en réunion, souvent devant leurs enfants et leur mari, passés à tabac également par ces barbares islamistes. »

    #désinformation #appel_à_la_haine #stigmatisation

  • Familles agressées : « C’était purement gratuit et nos tenues ne sont pas en cause »
    Nice-Matin L Mis à jour le 08/09/2016 à 22:39 Publié le 09/09/2016 à 06:20
    http://www.nicematin.com/faits-divers/familles-agressees-cetait-purement-gratuit-et-nos-tenues-ne-sont-pas-en-c

    Point de short, selon l’une des victimes, comme élément déclencheur de la violente scène de violences subie ce dimanche vers 13 heures dans le quartier de saint-Musse à Toulon par deux couples et trois enfants.

    Marie, l’une des mères de famille victime ce jour-là de la violence d’une bande d’hommes alors qu’elle faisait du roller et du vélo sur la piste cyclable, a apporté à Var-matin sa version sur les circonstances exactes de ce déchaînement qui a failli tourner au lynchage.

    « Nous n’étions pas en short. Nous étions en tenue de sport. Un premier jeune nous a mal parlé et puis les choses ont rapidement dégénéré alors que nous étions en famille et avec nos enfants ... ».

    Violemment frappé, son beau-frère a été atteint au visage ; ces nombreuses fractures ont entraîné une ITT de 30 jours.

    Son mari s’en sort notamment avec un nez cassé. Les femmes et les enfants - âgés de 10 à 14 ans - sont profondément choqués par ce qu’ils ont vécu ce dimanche-là après une balade en famille.

  • Ils ont aussi leurs barbus : Perpétuité pour un juif ultra-orthodoxe ayant tué une adolescente à la Gay Pride de Jérusalem.
    http://www.lepoint.fr/monde/israel-perpetuite-pour-un-ultra-orthodoxe-ayant-tue-une-adolescente-a-la-gay
    Il y a aussi des crétines : Une centaine de manifestants en short à Toulon après l’agression d’une femme ; mon titre de § parle des agresseuses.
    http://www.lexpress.fr/actualite/societe/une-centaine-de-manifestants-en-short-reunis-a-toulon-apres-l-agression-d-u
    #barbus et #crétines

  • #extrême_droite : « Le projet de Ménard ne peut marcher que si la droite éclate »
    https://www.mediapart.fr/journal/france/290516/extreme-droite-le-projet-de-menard-ne-peut-marcher-que-si-la-droite-eclate

    Robert Ménard, le 1er décembre 2015, lors d’un meeting du #FN à Toulon, pendant les régionales. © Reuters #Robert_Ménard a réuni ce week-end à #Béziers les droites dures pour lancer son mouvement "Oz ta droite !", tout en suscitant la colère de plusieurs dirigeants frontistes. Pour le chercheur Jean-Yves Camus, cette initiative ne menace pas le #Front_national, dont l’histoire a été ponctuée par « l’échec des scissions » car « rien ne se fait en dehors du FN ».

    #France #colloque #Florian_Philippot #Louis_Aliot #Marion_Maréchal-Le_Pen #Oz_ta_droite #Valeurs_actuelles

  • François HOLLANDE, Premier Secrétaire National du Parti Socialiste, apporte son soutien à Laroussi OUESLATI. - Blog de Laroussi Oueslati, candidat aux élections Législatives 2007
    http://www.laroussioueslati.net/index.php?2007/04/16/19-francois-hollande-premier-secretaire-national-du-parti-socialis

    Laroussi OUESLATI est le candidat commun, après notre accord avec le Parti Radical du Gauche. C’est autour de lui que doivent se mobiliser tous ceux qui veulent porter le changement dans la 7ème circonscription du Var.

    Il mérite notre confiance. François HOLLANDE

    C’est #ballot ! #mémoire_internet #socialistes

  • Le Modern Express est le symptôme dangereux du #gigantisme maritime
    http://www.reporterre.net/Le-Modern-Express-est-le-symptome-dangereux-du-gigantisme-maritime

    « Le volume de marchandises transportées au niveau mondial augmente », confirme Sophie Bahé, directrice de Vigipol, un organisme fondé par des communes du littoral breton après le naufrage du pétrolier Amoco Cadix en 1978. « Il y a de plus en plus de marchandises sur des bateaux de plus en plus gros. C’est vrai qu’au niveau européen , après le naufrage de l’Erika on a pris des mesures de sécurité. Mais statistiquement, si le trafic augmente, le risque augmente. »

    Ces dernières années, le #transport_maritime connaît un phénomène appelé le « gigantisme » : les nouveaux cargos sont de plus en plus gros. « Il est plus économique de transporter 20.000 conteneurs sur un seul bateau avec 20 hommes d’équipage que sur trois bateaux qui en demandent 70 », commente Jacky Bonnemains.

    [...] Un catastrophisme tempéré par Frédéric Moncany de Saint-Aignan. Président du Cluster maritime français, il représente les acteurs de l’économie maritime : « Il faut toujours pondérer l’augmentation du trafic maritime. Le nombre d’accidents et de pollutions maritimes est en baisse constante alors que le trafic augmente. La qualité moyenne de la flotte mondiale s’est largement accrue après les catastrophes de l’Amoco Cadix, du Prestige et de l’Erika. »

    [...] La sécurité des navires n’est pas pour autant parfaite. Par exemple, le Modern Express n’est pas équipé d’un dispositif de remorquage d’urgence, car il n’est obligatoire que pour quelques navires de plus de 20.000 tonnes. « Ce dispositif ne coûte pourtant pas cher, et si le navire l’avait eu, la prise de remorque aurait été facilitée », note Sophie Bahé. Son organisme Vigipol demande donc la généralisation de cet équipement.

    Face à cette nouvelle donne, Robin des Bois estime que les services de #sécurité_maritimes ne sont plus adaptés. Quatre #remorqueurs, les Abeilles, sont répartis le long des côtes françaises à Cherbourg, Brest, Toulon et Boulogne-sur-mer. « Mais il en manque un dans le Golfe de Gascogne », regrette Jacky Bonnemains. Il y en avait bien un, basé à la Rochelle, jusqu’en 2011. Mais l’Abeille Languedoc a été envoyée patrouiller en mer du Nord et dans la Manche, quand les Anglais ont décidé de ne pas renouveler le contrat avec le remorqueur Anglian Monarch pour des raisons budgétaires.

    Pas assez de remorqueurs, donc, et pas assez puissants pour les cargos de très grande taille. « C’est une hantise des autorités, d’avoir à s’occuper d’un navire de 300 mètres de long avec 8.000 personnes à bord », assure le président de l’association écolo.

    #budget
    [...]Autre complication à venir, les parcs éoliens offshore prévus le long de la façade atlantique. « Les préfectures maritimes de Brest et Cherbourg sont assez inquiètes d’un risque de collision », assure Jacky Bonnemain.

    #budget

  • Boues rouges : l’usine de Gardanne a six ans pour résoudre ses problèmes de pollution
    http://www.la-croix.com/Ethique/Environnement/Boues-rouges-l-usine-de-Gardanne-a-six-ans-pour-resoudre-ses-problemes-de-

    Le Conseil supérieur de la prévention des risques technologiques s’est prononcé pour une poursuite de l’activité de l’usine dont une partie des boues rouges finissent dans la Méditerranée.
    [...]
    L’usine Altéo de Gardanne (Bouches-du-Rhône), ex-Péchiney aujourd’hui propriété d’un fonds de placements américain, produit à partir de bauxite importée de Guinée des « alumines de spécialités » (et non pas de l’aluminium), servant notamment à fabriquer des écrans plats.

    À partir d’un million de tonnes de bauxite, elle produit, après un traitement chimique et énergivore, 500 000 tonnes d’alumines par an. Des résidus sont rejetés à 7 km au large de Cassis, dans une zone intégrée depuis 2012 au parc national des Calanques.

    L’industrie de l’alumine
    http://hmf.enseeiht.fr/travaux/bei/beiere/book/export/html/1265

    La Méditerranée empoisonnée
    https://www.monde-diplomatique.fr/2015/05/LANDREVIE/52952

    Arsenic, uranium 238, thorium 232, mercure, cadmium, titane, soude, plomb, chrome, vanadium, nickel : voilà quelques composants des « boues rouges » déversées chaque jour par centaines de tonnes dans la mer Méditerranée. Une canalisation construite en 1966 rejette ces déchets à sept kilomètres des côtes, au cœur d’un site remarquable par sa biodiversité, devenu en avril 2012 le parc national des Calanques. En un demi-siècle, près de trente millions de tonnes ont été répandues à deux cent cinquante mètres de profondeur. Elles dispersent leurs éléments toxiques du golfe de Fos à la rade de Toulon, s’ajoutant aux eaux polluées du Rhône.

  • Un reportage à bord d’un câblier, « Haut débit en eau profonde : “Ici, nous fabriquons l’Internet qu’on peut toucher” » (Le Monde, 15/12/2015)
    http://www.lemonde.fr/pixels/article/2015/12/15/haut-debit-en-eau-profonde_4832100_4408996.html

    Lundi 14 décembre, l’Ile-de-Sein s’apprête à quitter le port de Calais pour le Sri Lanka. Ce navire-câblier de 140 mètres, bourré d’ordinateurs et d’appareils de mesure, l’un des sept de la flotte d’Alcatel Lucent Submarine Networks (ASN), va rejoindre l’océan Indien pour y dérouler 5 300 km de #fibre_optique entre Colombo et Djibouti – la portion centrale d’un système de près de 20 000 km baptisé SeaMeWe 5, appartenant à un consortium de dix-sept opérateurs télécoms européens et asiatiques. Il reliera Toulon à Singapour, avec des boucles vers l’Italie, la Turquie, les Emirats, le Pakistan, l’Inde, le Bangladesh et la Birmanie.

    #seenthis-paywall

    #Câbles_sous-marins. Stratégiques !
    http://www.letelegramme.fr/france/cables-sous-marins-strategiques-09-12-2015-10880427.php

    Du côté de la Marine nationale, à Brest, on confirme que la surveillance des câbles sous-marins fait partie des missions de sécurisation de tout premier plan en Atlantique. Le Yantar, cet étrange navire russe, a été pisté par la Marine française, les 21 et 22 octobre derniers, au cours de sa remontée du golfe de Gascogne. Les opérateurs du centre d’opérations maritimes ont particulièrement surveillé le navire à l’approche des câbles sous-marins remontant vers l’Europe. « Il ne s’est pas arrêté et a continué sa route jusqu’en Russie » assure-t-on de source sûre.

  • Régionales : le « choc » des amnésiques
    https://www.mediapart.fr/journal/france/081215/regionales-le-choc-des-amnesiques

    « Le choc ». Un même mot à la une du Figaro et du journal L’Humanité, ce lundi matin. Il résume l’état de sidération de la droite et de la gauche devant le score ahurissant de l’extrême droite aux régionales. Il révèle aussi, et surtout, leur déphasage intégral. Ce « choc » n’est pas nouveau. Il prospère depuis trente ans.

    #France #gauche_alternative #Les_Républicains #Marine_Le_Pen #Nicolas_Sarkozy #PS #régionales_2015 #UDI

  • FRANCE : Un douanier tué par balle à Toulon, pas de lien avec un éventuel acte terroriste ?
    http://www.brujitafr.fr/2015/11/france-un-douanier-tue-par-balle-a-toulon-pas-de-lien-avec-un-eventuel-act

    Un douanier a été tué par balle lundi 23 novembre au matin dans le quartier de Saint-Jean-du-Var, à Toulon (Var), lors d’une enquête sur un trafic d’armes, selon la police. Le tireur a été interpellé à proximité après avoir tenté de prendre la fuite....

  • Attaques terroristes à Paris – qui en profite ?
    Par Pepe Escobar. Article publié dans AsiaTimesOnline, le 17 novembre 2015 traduit par Par Jean-François Goulon
    http://blogs.mediapart.fr/blog/jean-francois-goulon/181115/attaques-terroristes-paris-qui-en-profite

    Jusqu’à ce très sinistre jour où les « soldats du Califat » ont frappé « la capitale de l’abomination et des perversions » – formule de l’EIIL/EI/Daech pour ses attaques contre Paris – le Président français François Hollande et son insupportable poseur de ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, étaient catégoriques : Assad doit partir.

    Pour l’Elysée, Assad équivaut Daech.

    Pour prendre la mesure de l’incohérence de l’administration de François Hollande, aucun de ses conseillers formés à l’ENA ne lui a dit qu’il était encore plus à côté de ses pompes que d’habitude.

    La Russie et l’Iran ont prouvé qu’ils avaient raison avec les actions du « 4+1 » (Russie, Syrie, Iran, Irak, plus le Hezbollah) sur le terrain et dans les airs, combattant toutes les déclinaisons du djihadisme salafiste, « modérées » ou autres.

    Et même l’administration Obama – après de multiples réunions entre le Secrétaire John Kerry et le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov – corrige son approche. Cela a culminé avec ces 35 minutes chargées de sens où Obama et Poutine se sont rencontrés, dimanche, en tête-à-tête autour d’une table à l’écart, lors du G20 d’Antalya.

    Devinez qui est resté aligné sur Hollande jusqu’à la dernière minute tragique : la matrice idéologique de toutes les variantes du djihadisme salafiste, l’Arabie Saoudite wahhabite et les laquais du Golfe. La « récompense » de la part du gouvernement français : plein de juteux contrats d’armement. ICI se trouve une liste partielle, en plus de l’armement irréductible par la France des « rebelles modérés ».

    Voici donc comment la France « socialiste » – le pire des gros-mots à Washington – livre sa propre GMCT (Guerre mondiale contre la terreur) : en faisant pleuvoir des Rafales sur Doha [la capitale du Qatar], facilitateur de « rebelle modéré », et avec Riyad [la capitale de l’Arabie Saoudite] qui arme les djihadistes salafistes, ses meilleurs clients. Les affaires, comme on peut s’y attendre, fleurissent.

    Il a fallu un carnage sans précédent à Paris pour que Hollande, Fabius et le Premier ministre Valls sortent de leur torpeur et s’aperçoivent dans quel sens soufflait le vent – mortel. Désormais, c’est la « guerre ». Elle est « sans merci ». Et elle est contre l’EIIL/EI/Daech.

    Déjà à Vienne, samedi, Lavrov et Kerry – secondé par les laquais habituels, dont certains avec réticence – se sont finalement mis d’accord pour désigner Jabhat al-Nosra, alias al-Qaïda en Syrie [le Front al-Nosra], comme terroristes, et non comme « rebelles modérés ».

    Et pourtant, peu se souviendront à l’Ouest du poseur Fabius faisant l’éloge d’al-Nosra, il y a tout juste quelques semaines : « Ils font un bon boulot » en Syrie.

    Hollande, immédiatement après l’inauguration de la version française de la « guerre contre la terre entière » déclarée par Bush en 2001, a bombardé Rakka, la capitale du faux « Califat ». Fabius, à Antalya, a défendu cette décision comme étant « politique » : la France se devait d’être « présente et active » à la suite des massacres de Paris.

    « Active » devrait être interprété, au mieux, comme « auparavant réservée ». Mais, « politique » ? Pas vraiment ; plutôt à la limite illégale. L’EIIL/EI/Daech n’est pas un Etat – autant qu’ils se définissent eux-mêmes comme étant un « Califat ». A supposer que la loi internationale s’applique toujours, le droit de « légitime défense » invoqué par la France est illégal. Sans mentionner le fait que Paris n’a pas été invité par Damas à frapper à l’intérieur du territoire syrien, contrairement à la force arienne russe.

    Finalement tiré de son coma, le gouvernement français devait frapper Rakka, parce que, après tout, le monde entier l’observe. Des assauts coordonnés de la police ont fait irruption dans toute la France, de Toulouse à Grenoble et à Calais. L’unique porte-avions à propulsion nucléaire de la France – et pire catastrophe (navale) de l’Europe – le Charles de Gaulle, quittera Toulon jeudi pour le Golfe Persique. Hollande a fièrement fait l’éloge de cette mission : cela « accroît la puissance de feu de Paris ».

    De la torpeur à la détermination… Mais pourquoi seulement maintenant ? (...)

  • Hollande a conduit une politique aventureuse au Proche-Orient

    Le porte-avions nucléaire Charles-de-Gaulle et son groupe aéronaval quitteront leur base de Toulon mercredi 18 novembre pour la Méditerranée orientale où ils arriveront à la mi-décembre pour participer aux opérations contre Daech (acronyme de l’État islamique en Irak et au Levant, autoproclamé) et ses groupes affiliés. Annoncé il y a une quinzaine de jours par un communiqué de l’Élysée, cet appareillage est sans rapport avec les attentats de vendredi dernier à Paris. Il répond en revanche à la volonté de renforcer à la fois le potentiel de frappe français dans la région et la visibilité de l’implication militaire de Paris, au moment où l’engagement russe sur le terrain bouleverse les rapports de force et les données diplomatiques.

    Les 12 Rafale, les 9 Super-Étendard et l’avion de surveillance Hawkeye, embarqués à bord du Charles-de-Gaulle, s’ajouteront aux 6 Rafale basés aux Émirats arabes unis et aux 6 Mirage 2000 déployés en Jordanie, pour porter à 33 le nombre d’appareils de combat à la disposition de l’Élysée aux frontières de l’Irak et de la Syrie. C’est modeste, comparé à l’énorme armada (près de 500 appareils) déployée par les États-Unis dans la région. Suffisant, pour donner à Paris une voix dans le débat diplomatique et stratégique. Insuffisant pour disposer de l’autorité que revendiquent les dirigeants français.

    Engagée depuis septembre 2014 au sein de la coalition d’une soixantaine de pays réunie par les États-Unis, la France participe – modestement – aux opérations destinées à endiguer l’expansion de l’État islamique. Selon les statistiques de la coalition, la part de l’aviation française dans les frappes lancées depuis un an est d’environ 5 % ; l’armée de l’air américaine, forte de ses bases dans la région et de ses porte-avions, assumant la majorité (67 %) des bombardements contre les installations et les troupes de l’État islamique.

    Dans un premier temps, ainsi que l’avait précisé François Hollande en annonçant qu’il avait décidé de répondre à la demande d’appui aérien du gouvernement de Bagdad, les frappes françaises ont été concentrées sur des cibles irakiennes. « Nous ne pouvons pas intervenir [en Syrie], affirmait le chef de l’État en février 2015, car nous ne voulons pas courir le risque que notre intervention puisse aider Assad ou Daech. » Les Rafale et les Mirage limitent alors leur horizon au ciel irakien. Selon l’état-major français, plus de 450 objectifs de l’EI en Irak auraient été atteints et détruits en un an.

    Mais le 8 septembre dernier, changement de stratégie. Deux Rafale, basés aux Émirats arabes unis, entreprennent un premier « vol de reconnaissance » au-dessus de la Syrie pour identifier des cibles éventuelles. « L’Élysée et la Défense, expliquait alors à Mediapart une source informée, ont décidé de constituer et de tenir à jour une liste d’objectifs qui pourraient être frappés en représailles après un attentat de Daech contre la France, ou qui peuvent être frappés préventivement, pour empêcher des attentats en préparation ou pour désorganiser l’infrastructure politico-militaire de Daech, conformément au principe de légitime défense mentionné dans la charte des Nations unies.

    « L’une des difficultés majeures est que les installations de Daech sont dispersées sur un vaste territoire et souvent au sein de la population civile, ce qui implique une préparation et une exécution minutieuse des frappes. En plus d’être moralement difficiles à défendre, des dégâts collatéraux seraient exploités par l’appareil de propagande de l’État islamique et seraient totalement contre-productifs. »

    Moins de trois semaines plus tard, 6 appareils français dont 5 Rafale frappent un camp d’entraînement de Daech près de Deir Ez-Zor, à l’est de la Syrie. Avant les frappes de représailles déclenchées dans la nuit du 15 au 16 novembre sur Raqqa, moins d’une demi-douzaine d’autres raids avaient été lancés, notamment contre des installations pétrolières exploitées par Daech. Comment s’explique cette volte-face de François Hollande ? Officiellement, pour Paris, les enjeux ont changé sur le terrain : Daech est devenu l’ennemi principal, devant Assad. « C’est Daech qui fait fuir, par les massacres qu’il commet, des milliers de familles », avance François Hollande lors de sa conférence de presse du 7 septembre. « Notre ennemi, c’est Daech, Bachar al-Assad, c’est l’ennemi de son peuple », précise même le ministre de la défense Jean-Yves Le Drian lors d’une interview à France Inter, le 16 septembre.

    Il est clair que l’État islamique, par sa pratique quotidienne de la terreur dans les zones qu’il contrôle, et par la mise en scène constante, sur les réseaux sociaux, de sa propre violence, incite à la fois les Syriens à fuir en masse et propage, à l’extérieur, l’image d’une barbarie de nature à nourrir un exode. De là à négliger la sauvagerie du régime d’Assad, le largage de barils d’explosifs sur les zones civiles, le recours permanent à la terreur et à la torture, il y a un pas. Que François Hollande et Laurent Fabius, pourtant ardents partisans du « dégagement » de Bachar, ont franchi.

    La pression du ministère de la défense

    Pourquoi, avant même le carnage organisé par Daech à Paris, François Hollande et son ministre des affaires étrangères ont-ils tout à coup changé d’avis ? Parce que depuis un an au moins, l’état-major et le ministère de la défense, qui disposaient de renseignements précis, demandaient, parfois contre l’avis du Quai d’Orsay, l’autorisation de mener des frappes sur la Syrie. Là se trouvent, expliquaient-ils, la tête, le gros de l’infrastructure et les camps d’entraînement de l’EI qui nous menace. Mais aussi parce que trois événements, de nature différente, mais tous liés à la perception que le public, en France, peut avoir de la crise du Proche-Orient, se sont succédé en moins de deux semaines. Et ont convaincu le président français – et ses conseillers en communication – de changer de ligne sur la Syrie.

    Le premier a été l’attentat avorté, grâce à l’intervention de passagers courageux, à bord du train Thalys, le 21 août 2015, dans le nord de la France. Le terroriste, Ayoub el-Khazzani, un citoyen marocain, qui était armé d’une kalachnikov, d’un pistolet automatique et de neuf chargeurs, n’était à première vue pas lié au conflit syrien mais membre de la mouvance islamiste radicale et incarnait la menace du djihadisme international sur la vie quotidienne, la liberté de mouvement, la sécurité des Européens et en particulier des Français. Il a ravivé, dans le public, la conviction que le terrorisme était, aussi, à nos portes.

    Le deuxième événement a été la découverte, le 2 septembre, sur une plage de Bodrum en Turquie, du cadavre du petit Aylan, mort noyé, comme son frère et sa mère, après le naufrage de l’embarcation qui devait leur permettre de rejoindre l’île grecque de Kos. Alors que l’Europe entière était confrontée à l’exode des Syriens fuyant la terreur et à un constat cruel sur les limites de sa compassion et de son hospitalité, la photo du petit cadavre, diffusée en quelques heures dans le monde entier par les réseaux sociaux, est aussi apparue comme une interrogation sur la responsabilité et l’indifférence des Européens face à la tragédie qui broie leurs voisins du Sud.

    Le troisième événement a été la destruction, le 31 août 2015, du temple de Bêl à Palmyre, rasé au bulldozer par les combattants de l’État islamique, suivi quelques jours plus tard par le dynamitage des tours funéraires sur le même site. Revendiqué avec une jubilation tapageuse par les djihadistes, ce crime contre l’héritage culturel mondial inestimable que représentait Palmyre illustrait jusqu’à la caricature l’intolérance fanatique des dirigeants de Daech et leur volonté aveugle de détruire tout ce qui a précédé l’islam tel qu’ils le conçoivent et d’interdire toute autre célébration que celle de leur Dieu.

    Aux yeux des communicants de l’Élysée et du Quai d’Orsay, il y avait là une convergence de facteurs qui ne pouvait être négligée et qui incitait à décider un changement d’attitude face à la Syrie. L’émotion, l’inquiétude et l’indignation permettaient de le « vendre » à l’opinion publique française, faute de le rendre lisible à nos alliés et cohérent aux yeux des observateurs avertis. Est-ce ainsi, en faisant converger l’actualité et la communication, qu’on définit et met en œuvre une politique étrangère ? Beaucoup en doutent parmi les diplomates, en fonction ou mués en experts et consultants par la retraite.

    Invité début octobre à tirer les conclusions d’un colloque intitulé « La France a-t-elle encore une politique au Moyen-Orient ? », l’ancien ministre des affaires étrangères Hubert Védrine a pris la parole en prévenant : « J’espère ne désespérer personne », avant d’admettre qu’il « y a bien une politique étrangère française de facto », mais qu’elle se résume au Proche-Orient à des « morceaux de politique française juxtaposés ». « La France n’a pas de véritable vision », déplorent des personnalités aussi différentes que Bertrand Badie, professeur de relations internationales à Sciences Po, Yves Aubin de La Messuzière, ancien diplomate, excellent connaisseur du monde arabe, ou Marc Trévidic, ancien juge d’instruction au pôle antiterroriste de Paris.

    Pourquoi ? D’abord, peut-être parce que la définition de la politique française, en particulier dans cette partie du monde est partagée, voire parfois disputée, entre l’Élysée et le Quai d’Orsay, avec dans le dossier syro-irakien, une forte présence de la Défense. Ensuite parce que les équations personnelles des principaux responsables, l’influence de leurs principaux conseillers, le poids et l’héritage des différentes administrations n’aident pas à construire une cohérence. Ensuite parce que, comme le relève un diplomate « notre politique actuelle au Proche-Orient est plutôt de réaction que d’action. Elle manque cruellement de réflexion sur la longue durée ».

    Si au Maghreb, la politique de la France, selon Hubert Védrine, consiste à « s’entendre le moins mal possible simultanément avec l’Algérie et le Maroc », au Machrek, elle est peu cohérente, déséquilibrée, au point de faire redouter à certains diplomates de ne plus correspondre aux intérêts fondamentaux, à long terme, de notre pays.

    L’exemple des relations entre la France et l’Arabie saoudite illustre parfaitement ce travers. Sur quoi sont-elles fondées ? Sur l’examen pragmatique des forces et faiblesses de ce pays ? Sur son respect des valeurs auxquelles la France est, en principe, attachée ? Sur son influence positive et stabilisatrice dans la région ? Sur l’évaluation à long terme de nos intérêts respectifs ? On peut en douter.

    En choisissant de faire de cette monarchie absolue wahhabite, qui a déjà exécuté 146 condamnés depuis le début de l’année, notre partenaire privilégié au Moyen-Orient, François Hollande et Laurent Fabius, efficacement aidés par le précieux Jean-Yves Le Drian, ont donné la priorité à leur chère « diplomatie économique », sacrifié quelques principes et dilapidé quelques cartes diplomatiques de valeur.

    L’alliance privilégiée avec le camp sunnite

    Le régime saoudien nous a acheté des hélicoptères de combat, des navires de patrouille, des systèmes de surveillance. Des centrales nucléaires EPR et une vingtaine d’autres projets sont en discussion. L’Arabie saoudite nous a aussi commandé 3 milliards de dollars d’armement destinés à l’armée libanaise et a réglé la facture des deux navires Mistral, vendus à l’Égypte. Les princes saoudiens ont-ils été guidés dans ces choix par leur seule confiance dans la technologie française ? Non.

    Les faveurs faites depuis quelques années à Paris sont surtout pour Riyad une manière de manifester sa mauvaise humeur à Washington et de rétribuer la France pour son zèle. Les princes reprochent à Obama d’avoir renié son engagement en refusant de frapper Damas à l’automne 2013, lorsque le régime syrien a utilisé des gaz chimiques contre son propre peuple, alors que les avions français étaient prêts à décoller pour participer à des représailles internationales. Ils lui reprochent aussi le rôle majeur joué par Washington dans la négociation de l’accord sur le nucléaire iranien, qui a rouvert à Téhéran les portes du concert des nations. Là encore, ils opposent l’attitude de Washington, jugée exagérément complaisante à l’égard des mollahs, à celle de Paris, longtemps réticent à la normalisation des relations avec l’Iran.

    En demeurant silencieux sur le caractère médiéval du régime saoudien, sur le statut quasi esclavagiste de la femme, sur les violations innombrables des droits de l’homme, en oubliant que la doctrine religieuse du royaume, le wahhabisme, a servi de terreau à tous les djihadistes ou que de nombreux princes ou personnalités ont été – ou demeurent ? – de généreux mécènes pour les mouvements islamistes radicaux, à commencer par celui d’Oussama Ben Laden, Paris ne manque pas seulement à ses devoirs moraux – la diplomatie a pris l’habitude de s’en affranchir – mais apparaît, aux yeux de toute la région, comme l’allié privilégié des régimes sunnites. D’autant que ces bonnes dispositions à l’égard du royaume saoudien s’étendent aussi aux monarchies du Golfe, wahhabites également, à commencer par le richissime Qatar, qui a commandé 24 Rafale.

    Témoignage suprême des bonnes dispositions des émirs à son égard, François Hollande a été invité en mai dernier, hommage exceptionnel, à participer à une réunion du Conseil de coopération du Golfe, qui réunit autour de l’Arabie saoudite, le Qatar, le Koweït, Bahreïn, les Émirats arabes unis et Oman. Difficile après cela, pour les diplomates français, de critiquer l’écrasement des revendications démocratiques à Bahreïn ou de reprocher à l’aviation saoudienne, engagée aux côtés du régime dans la guerre civile du Yémen, de bombarder sans scrupule, en plus des populations civiles, les trésors du patrimoine architectural. Difficile aussi de dénoncer le rôle de certaines familles ou institutions wahhabites du Golfe dans le financement des groupes djihadistes…

    Discutable sur le plan diplomatique, ce choix de l’alliance privilégiée avec le camp sunnite est aussi contestable sur le plan stratégique, notamment au regard du rôle que Paris entend jouer dans la lutte contre Daech et la résolution de la crise syrienne. Surtout au moment où l’Iran, de retour sur la scène diplomatique internationale après la conclusion de l’accord sur le nucléaire et sur le point de disposer de nouveau des revenus de ses hydrocarbures, entend retrouver son rang et disputer à Riyad le rôle de première puissance de la région.

    « En s’enfermant dans le rôle de “bad cop”, pendant les négociations sur le nucléaire iranien, la France s’est trompée, estime François Nicoulaud, ancien ambassadeur en Iran. Son choix était d’autant moins judicieux qu’elle a assez peu pesé dans la négociation, écrasée par le rouleau compresseur américain. »

    En Irak, il est clair aujourd’hui qu’aucune solution ne peut être trouvée, pour la stabilisation du régime comme pour la lutte contre Daech, sans la contribution de l’Iran, majeure à ce jour, et de la Russie. Paris semble en avoir pris son parti en poursuivant sa modeste contribution à la coalition militaire internationale. En Syrie, où Moscou et Téhéran participent à la défense du régime de Bachar al-Assad contre son opposition et dans une moindre mesure contre l’État islamique, Paris, après avoir cru à la chute de Bachar puis soutenu, sans grand succès, les composantes non djihadistes de l’opposition qui combattaient le régime, est en train d’évoluer, sous la pression des faits, c’est-à-dire du rapport de force sur le terrain.

    Alors qu’il proclamait, depuis le début de la crise, comme son ministre des affaires étrangères, que « Bachar ne fait pas partie de la solution » à la crise syrienne, François Hollande admettait, début septembre, que le départ du dictateur syrien sera « à un moment ou à un autre posé dans la transition ». L’entrée en scène, sur le plan militaire, de la Russie aux côtés du régime syrien, l’admission à la mi-septembre par le secrétaire d’État américain John Kerry que « le départ [d’Assad] ne doit pas forcément avoir lieu le premier jour du premier mois de la transition », ont dilué, de fait, le poids de la position française dans les discussions sur la recherche d’une sortie de crise. Au point qu’à l’assemblée générale de l’ONU, fin septembre, Ban Ki-moon n’a même pas mentionné la France parmi les pays (États-Unis, Russie, Arabie saoudite, Iran, Turquie) qui pouvaient jouer un rôle dans la résolution du conflit syrien.

    L’offensive terroriste internationale de Daech – attentats meurtriers en Turquie, explosion en vol revendiquée de l’avion russe qui survolait le Sinaï, carnage de la semaine dernière à Paris – semble avoir provoqué un consensus au moins provisoire contre l’EI. Au cours de la conférence internationale qui réunissait samedi dernier à Vienne les représentants de 17 pays – dont la Russie, les États-Unis, la France, l’Iran, la Turquie, les pays arabes –, des divergences persistaient sur le destin de Bachar al-Assad et sur la liste des groupes syriens qui doivent être acceptés comme mouvements d’opposition ou sont rejetés comme terroristes.

    Mais selon Laurent Fabius, l’accord était presque total sur la nécessité de « coordonner la lutte internationale contre le terrorisme » et une feuille de route définissant un calendrier de transition politique en Syrie a été adoptée. « Au cours des discussions, a constaté un diplomate étranger, il était clair que la France, l’Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie partageaient des positions communes, ou très voisines, sur les groupes rebelles syriens qui doivent participer à la transition. »

    Le tropisme pro-israélien mal maîtrisé de Hollande

    La priorité donnée à la « diplomatie économique », c’est-à-dire aux contrats spectaculaires, est si décisive qu’elle assourdit les jugements, voire les mises en garde des diplomates sur le terrain. La vente des navires Mistral à l’Égypte, payée par l’Arabie saoudite, a ainsi été décidée en tenant compte du poids majeur de Riyad dans l’économie égyptienne – qui permet au Caire d’affirmer à l’étranger sa légitimité – mais en négligeant les faiblesses de l’alliance égypto-saoudienne, pourtant relevées dans une note à diffusion restreinte de l’ambassadeur de France, André Parant, du 9 juillet dernier.

    « Il est […] clair, notait le diplomate, que la volonté affichée des nouvelles autorités saoudiennes de donner en politique étrangère la priorité au rassemblement du camp sunnite pour faire face à l’Iran nourrit certaines inquiétudes au Caire. […] La solidité de cette alliance […] n’exclut pas une forme de rivalité traditionnelle entre ces deux poids lourds du monde arabe ni des divergences parfois significatives sur le fond. »

    Cette politique aventureuse, dictée par les gros contrats, les coups de cœur et les coups de sang plutôt que par les visions stratégiques à long terme, caractérise de larges pans de l’action diplomatique française au Proche-Orient. Ils ne suffisent pas à expliquer les choix de l’Élysée et du Quai d’Orsay dans un autre dossier régional majeur, celui du conflit israélo-palestinien.

    Sans doute la France reste-t-elle fidèle à sa position traditionnelle en faveur de la création d’un État palestinien viable et indépendant, aux côtés de l’État d’Israël. Sans doute, Laurent Fabius a-t-il multiplié récemment, sans grand succès il est vrai, les initiatives, notamment au sein du Conseil de sécurité, pour faire adopter des résolutions condamnant l’occupation et la colonisation israéliennes. Mais l’Élysée, depuis l’arrivée au pouvoir de François Hollande, n’a cessé d’être en retrait sur ce dossier, voire d’adopter des positions pro-israéliennes qui constituent un véritable virage par rapport à la politique française traditionnelle.

    « J’ai découvert ce penchant de Hollande, confie un diplomate, pendant son premier voyage officiel en Israël, en novembre 2013, lorsqu’il est apparu que dans la version originelle de son discours devant la Knesset, il avait oublié de mentionner l’attachement de la France à la création d’un État palestinien. L’oubli a été réparé, mais c’était un signe. »

    Signe confirmé par les témoignages d’amitié prodigués, au-delà du protocole, par le président de la République à son hôte, lors du dîner officiel offert par Benjamin Netanyahou. Après avoir entendu le récital d’une chanteuse israélienne, François Hollande, se tournant, visiblement ému, vers le premier ministre israélien, a déclaré : « Je voudrais avoir la voix de cette chanteuse pour dire tout l’amour que je porte à Israël et à ses dirigeants. »

    Cet amour va parfois jusqu’à rendre le président de la République amnésique. Répondant, le 14 juillet dernier, aux questions des journalistes sur l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien, François Hollande a avancé cette explication – selon le texte disponible sur le site de l’Élysée : « Qu’est-ce qu’était ma préoccupation ? Éviter la prolifération nucléaire. Cela veut dire quoi, la prolifération nucléaire ? Cela voulait dire que l’Iran puisse accéder à l’arme nucléaire. Si l’Iran accédait à l’arme nucléaire, l’Arabie saoudite, Israël, d’autres pays voudraient également accéder à l’arme nucléaire. Ce serait un risque pour la planète tout entière. » Comment pouvait-il avoir oublié qu’Israël dispose depuis près de 50 ans – en partie grâce à la France – de l’arme nucléaire, au point de détenir aujourd’hui au moins 80 ogives, qui peuvent équiper des bombes, des missiles air-sol, des missiles balistiques sol-sol ou des missiles mer-sol, embarqués à bord de ses sous-marins ?

    Le tropisme pro-israélien si mal maîtrisé de François Hollande va parfois jusqu’à provoquer des accrochages avec le Quai d’Orsay. Ce fut le cas en juillet 2014, lors du déclenchement de l’opération militaire israélienne contre la bande de Gaza, lorsque le président de la République a affirmé qu’il appartenait à Israël de « prendre toutes les mesures pour protéger sa population face aux menaces », et que « la France était solidaire [d’Israël] face aux tirs de roquettes ». Il fallut 48 heures de bombardements israéliens et de nombreuses victimes palestiniennes pour que François Hollande accepte, sous la pression de Laurent Fabius et de plusieurs dirigeants du PS, d’appeler le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas pour lui dire « son inquiétude sur la situation à Gaza » et déplorer que « les opérations militaires en cours aient déjà fait de nombreuses victimes palestiniennes ».

    Israël-Palestine : « La France pourrait faire beaucoup, elle ne fait pas

    Comment s’explique cette attitude constante de François Hollande ? Le poids, dans son entourage, des admirateurs des « néo-conservateurs » américains, comme son conseiller diplomatique Jacques Audibert, très écouté dans la gestion des négociations sur le nucléaire iranien où il avait dirigé la délégation française pendant 5 ans, n’est pas décisif sur ce point.

    « Pour moi, estime un ancien diplomate, François Hollande est dans une posture de néo-molletisme. Il tient Israël pour un allié naturel et inconditionnel de la France. C’est une des sources de ses conflits avec Fabius, qui relève d’un autre héritage parmi les socialistes. Le résultat, hélas, c’est que la France est très loin de jouer le rôle qui pourrait être le sien dans ce dossier. Lorsque Fabius, manquant de soutien à Paris et d’appuis diplomatiques chez nos partenaires, renonce à présenter à l’ONU sa résolution condamnant la colonisation de la Cisjordanie, parce qu’elle serait confrontée à un veto américain, il manque l’occasion de faire un éclat qui n’aurait pas nui à l’image internationale de la France. »

    Le fantôme de Guy Mollet rôdant au-dessus des contrats de vente d’armes conclus avec des despotes, tandis que le président de la République bombe le torse en jouant au chef de guerre : on pourrait rêver d’une allégorie plus exaltante de la politique extérieure de la France au Moyen-Orient. Il faudra s’en contenter. C’est un ancien collaborateur de François Mitterrand et ministre des affaires étrangères de Lionel Jospin, Hubert Védrine, qui le constate : « L’écart entre l’idée que la France se fait de son rôle, de ses responsabilités et sa capacité d’action réelle est à la fois ridicule et attristant. »

    René Backmann

    http://www.mediapart.fr/journal/international/171115/pourquoi-hollande-conduit-une-politique-aventureuse-au-proche-orient?page_

  • Hollande a conduit une politique aventureuse au Proche-Orient | Mediapart
    http://www.mediapart.fr/journal/international/171115/hollande-conduit-une-politique-aventureuse-au-proche-orient?onglet=full
    article de René Backmann
    « L’écart entre l’idée que la France se fait de son rôle, de ses responsabilités et sa capacité d’action réelle est à la fois ridicule et attristant. »

    Le porte-avions nucléaire Charles-de-Gaulle et son groupe aéronaval quitteront leur base de Toulon mercredi 18 novembre pour la Méditerranée orientale où ils arriveront à la mi-décembre pour participer aux opérations contre #Daech (acronyme de l’État islamique en Irak et au Levant, autoproclamé) et ses groupes affiliés. Annoncé il y a une quinzaine de jours par un communiqué de l’Élysée, cet appareillage est sans rapport avec les #attentats de vendredi dernier à Paris. Il répond en revanche à la volonté de renforcer à la fois le potentiel de frappe français dans la région et la visibilité de l’implication militaire de Paris, au moment où l’engagement russe sur le terrain bouleverse les rapports de force et les données diplomatiques.
    Les 12 Rafale, les 9 Super-Étendard et l’avion de surveillance Hawkeye, embarqués à bord du Charles-de-Gaulle, s’ajouteront aux 6 Rafale basés aux Émirats arabes unis et aux 6 Mirage 2000 déployés en Jordanie, pour porter à 33 le nombre d’appareils de combat à la disposition de l’Élysée aux frontières de l’Irak et de la Syrie. C’est modeste, comparé à l’énorme armada (près de 500 appareils) déployée par les États-Unis dans la région. Suffisant, pour donner à Paris une voix dans le débat diplomatique et stratégique. Insuffisant pour disposer de l’autorité que revendiquent les dirigeants français.

    Engagée depuis septembre 2014 au sein de la coalition d’une soixantaine de pays réunie par les États-Unis, la France participe – modestement – aux opérations destinées à endiguer l’expansion de l’#État_islamique. Selon les statistiques de la coalition, la part de l’aviation française dans les frappes lancées depuis un an est d’environ 5 % ; l’armée de l’air américaine, forte de ses bases dans la région et de ses porte-avions, assumant la majorité (67 %) des bombardements contre les installations et les troupes de l’État islamique.

    Dans un premier temps, ainsi que l’avait précisé François Hollande en annonçant qu’il avait décidé de répondre à la demande d’appui aérien du gouvernement de Bagdad, les frappes françaises ont été concentrées sur des cibles irakiennes. « Nous ne pouvons pas intervenir [en Syrie], affirmait le chef de l’État en février 2015, car nous ne voulons pas courir le risque que notre intervention puisse aider Assad ou Daech. » Les Rafale et les Mirage limitent alors leur horizon au ciel irakien. Selon l’état-major français, plus de 450 objectifs de l’EI en Irak auraient été atteints et détruits en un an.

    Mais le 8 septembre dernier, changement de stratégie. Deux Rafale, basés aux Émirats arabes unis, entreprennent un premier « vol de reconnaissance » au-dessus de la Syrie pour identifier des cibles éventuelles. « L’Élysée et la Défense, expliquait alors à Mediapart une source informée, ont décidé de constituer et de tenir à jour une liste d’objectifs qui pourraient être frappés en représailles après un attentat de Daech contre la France, ou qui peuvent être frappés préventivement, pour empêcher des attentats en préparation ou pour désorganiser l’infrastructure politico-militaire de Daech, conformément au principe de légitime défense mentionné dans la charte des Nations unies.

    « L’une des difficultés majeures est que les installations de Daech sont dispersées sur un vaste territoire et souvent au sein de la population civile, ce qui implique une préparation et une exécution minutieuse des frappes. En plus d’être moralement difficiles à défendre, des dégâts collatéraux seraient exploités par l’appareil de propagande de l’État islamique et seraient totalement contre-productifs. »

    Moins de trois semaines plus tard, 6 appareils français dont 5 Rafale frappent un camp d’entraînement de Daech près de Deir Ez-Zor, à l’est de la Syrie. Avant les frappes de représailles déclenchées dans la nuit du 15 au 16 novembre sur Raqqa, moins d’une demi-douzaine d’autres raids avaient été lancés, notamment contre des installations pétrolières exploitées par Daech. Comment s’explique cette volte-face de François Hollande ? Officiellement, pour Paris, les enjeux ont changé sur le terrain : Daech est devenu l’ennemi principal, devant Assad. « C’est Daech qui fait fuir, par les massacres qu’il commet, des milliers de familles », avance François Hollande lors de sa conférence de presse du 7 septembre. « Notre ennemi, c’est Daech, Bachar al-Assad, c’est l’ennemi de son peuple », précise même le ministre de la défense Jean-Yves Le Drian lors d’une interview à France Inter, le 16 septembre.

    Il est clair que l’État islamique, par sa pratique quotidienne de la terreur dans les zones qu’il contrôle, et par la mise en scène constante, sur les réseaux sociaux, de sa propre violence, incite à la fois les Syriens à fuir en masse et propage, à l’extérieur, l’image d’une barbarie de nature à nourrir un exode. De là à négliger la sauvagerie du régime d’Assad, le largage de barils d’explosifs sur les zones civiles, le recours permanent à la terreur et à la torture, il y a un pas. Que François Hollande et Laurent Fabius, pourtant ardents partisans du « dégagement » de Bachar, ont franchi.

    La pression du ministère de la défense

    Pourquoi, avant même le carnage organisé par Daech à Paris, François Hollande et son ministre des affaires étrangères ont-ils tout à coup changé d’avis ? Parce que depuis un an au moins, l’état-major et le ministère de la défense, qui disposaient de renseignements précis, demandaient, parfois contre l’avis du Quai d’Orsay, l’autorisation de mener des frappes sur la Syrie. Là se trouvent, expliquaient-ils, la tête, le gros de l’infrastructure et les camps d’entraînement de l’EI qui nous menace. Mais aussi parce que trois événements, de nature différente, mais tous liés à la perception que le public, en France, peut avoir de la crise du Proche-Orient, se sont succédé en moins de deux semaines. Et ont convaincu le président français – et ses conseillers en communication – de changer de ligne sur la Syrie.

    Le premier a été l’attentat avorté, grâce à l’intervention de passagers courageux, à bord du train Thalys, le 21 août 2015, dans le nord de la France. Le terroriste, Ayoub el-Khazzani, un citoyen marocain, qui était armé d’une kalachnikov, d’un pistolet automatique et de neuf chargeurs, n’était à première vue pas lié au conflit syrien mais membre de la mouvance islamiste radicale et incarnait la menace du #djihadisme international sur la vie quotidienne, la liberté de mouvement, la sécurité des Européens et en particulier des Français. Il a ravivé, dans le public, la conviction que le terrorisme était, aussi, à nos portes.

    Le deuxième événement a été la découverte, le 2 septembre, sur une plage de Bodrum en Turquie, du cadavre du petit Aylan, mort noyé, comme son frère et sa mère, après le naufrage de l’embarcation qui devait leur permettre de rejoindre l’île grecque de Kos. Alors que l’Europe entière était confrontée à l’exode des Syriens fuyant la terreur et à un constat cruel sur les limites de sa compassion et de son hospitalité, la photo du petit cadavre, diffusée en quelques heures dans le monde entier par les #réseaux_sociaux, est aussi apparue comme une interrogation sur la responsabilité et l’indifférence des Européens face à la tragédie qui broie leurs voisins du Sud.

    Le troisième événement a été la destruction, le 31 août 2015, du temple de Bêl à Palmyre, rasé au bulldozer par les combattants de l’État islamique, suivi quelques jours plus tard par le dynamitage des tours funéraires sur le même site. Revendiqué avec une jubilation tapageuse par les djihadistes, ce crime contre l’héritage culturel mondial inestimable que représentait Palmyre illustrait jusqu’à la caricature l’intolérance fanatique des dirigeants de Daech et leur volonté aveugle de détruire tout ce qui a précédé l’islam tel qu’ils le conçoivent et d’interdire toute autre célébration que celle de leur Dieu.

    Aux yeux des communicants de l’Élysée et du Quai d’Orsay, il y avait là une convergence de facteurs qui ne pouvait être négligée et qui incitait à décider un changement d’attitude face à la Syrie. L’émotion, l’inquiétude et l’indignation permettaient de le « vendre » à l’opinion publique française, faute de le rendre lisible à nos alliés et cohérent aux yeux des observateurs avertis. Est-ce ainsi, en faisant converger l’actualité et la communication, qu’on définit et met en œuvre une politique étrangère ? Beaucoup en doutent parmi les diplomates, en fonction ou mués en experts et consultants par la retraite.

    Invité début octobre à tirer les conclusions d’un colloque intitulé « La France a-t-elle encore une politique au Moyen-Orient ? », l’ancien ministre des affaires étrangères Hubert Védrine a pris la parole en prévenant : « J’espère ne désespérer personne », avant d’admettre qu’il « y a bien une politique étrangère française de facto », mais qu’elle se résume au Proche-Orient à des « morceaux de politique française juxtaposés ». « La France n’a pas de véritable vision », déplorent des personnalités aussi différentes que Bertrand Badie, professeur de relations internationales à Sciences Po, Yves Aubin de La Messuzière, ancien diplomate, excellent connaisseur du monde arabe, ou Marc Trévidic, ancien juge d’instruction au pôle antiterroriste de Paris.

    Pourquoi ? D’abord, peut-être parce que la définition de la politique française, en particulier dans cette partie du monde est partagée, voire parfois disputée, entre l’Élysée et le Quai d’Orsay, avec dans le dossier syro-irakien, une forte présence de la Défense. Ensuite parce que les équations personnelles des principaux responsables, l’influence de leurs principaux conseillers, le poids et l’héritage des différentes administrations n’aident pas à construire une cohérence. Ensuite parce que, comme le relève un diplomate « notre politique actuelle au Proche-Orient est plutôt de réaction que d’action. Elle manque cruellement de réflexion sur la longue durée ».

    Si au Maghreb, la politique de la France, selon Hubert Védrine, consiste à « s’entendre le moins mal possible simultanément avec l’Algérie et le Maroc », au Machrek, elle est peu cohérente, déséquilibrée, au point de faire redouter à certains diplomates de ne plus correspondre aux intérêts fondamentaux, à long terme, de notre pays.

    L’exemple des relations entre la France et l’Arabie saoudite illustre parfaitement ce travers. Sur quoi sont-elles fondées ? Sur l’examen pragmatique des forces et faiblesses de ce pays ? Sur son respect des valeurs auxquelles la France est, en principe, attachée ? Sur son influence positive et stabilisatrice dans la région ? Sur l’évaluation à long terme de nos intérêts respectifs ? On peut en douter.

    En choisissant de faire de cette monarchie absolue wahhabite, qui a déjà exécuté 146 condamnés depuis le début de l’année, notre partenaire privilégié au Moyen-Orient, François Hollande et Laurent Fabius, efficacement aidés par le précieux Jean-Yves Le Drian, ont donné la priorité à leur chère « diplomatie économique », sacrifié quelques principes et dilapidé quelques cartes diplomatiques de valeur.

    L’alliance privilégiée avec le camp sunnite

    Le régime saoudien nous a acheté des hélicoptères de combat, des navires de patrouille, des systèmes de surveillance. Des centrales nucléaires EPR et une vingtaine d’autres projets sont en discussion. L’Arabie saoudite nous a aussi commandé 3 milliards de dollars d’armement destinés à l’armée libanaise et a réglé la facture des deux navires Mistral, vendus à l’Égypte. Les princes saoudiens ont-ils été guidés dans ces choix par leur seule confiance dans la technologie française ? Non.

    Les faveurs faites depuis quelques années à Paris sont surtout pour Riyad une manière de manifester sa mauvaise humeur à Washington et de rétribuer la France pour son zèle. Les princes reprochent à Obama d’avoir renié son engagement en refusant de frapper Damas à l’automne 2013, lorsque le régime syrien a utilisé des gaz chimiques contre son propre peuple, alors que les avions français étaient prêts à décoller pour participer à des représailles internationales. Ils lui reprochent aussi le rôle majeur joué par Washington dans la négociation de l’accord sur le nucléaire iranien, qui a rouvert à Téhéran les portes du concert des nations. Là encore, ils opposent l’attitude de Washington, jugée exagérément complaisante à l’égard des mollahs, à celle de Paris, longtemps réticent à la normalisation des relations avec l’Iran.

    En demeurant silencieux sur le caractère médiéval du régime saoudien, sur le statut quasi esclavagiste de la femme, sur les violations innombrables des droits de l’homme, en oubliant que la doctrine religieuse du royaume, le wahhabisme, a servi de terreau à tous les djihadistes ou que de nombreux princes ou personnalités ont été – ou demeurent ? – de généreux mécènes pour les mouvements islamistes radicaux, à commencer par celui d’Oussama Ben Laden, Paris ne manque pas seulement à ses devoirs moraux – la diplomatie a pris l’habitude de s’en affranchir – mais apparaît, aux yeux de toute la région, comme l’allié privilégié des régimes sunnites. D’autant que ces bonnes dispositions à l’égard du royaume saoudien s’étendent aussi aux monarchies du Golfe, wahhabites également, à commencer par le richissime Qatar, qui a commandé 24 Rafale.

    Témoignage suprême des bonnes dispositions des émirs à son égard, François Hollande a été invité en mai dernier, hommage exceptionnel, à participer à une réunion du Conseil de coopération du Golfe, qui réunit autour de l’Arabie saoudite, le Qatar, le Koweït, Bahreïn, les Émirats arabes unis et Oman. Difficile après cela, pour les diplomates français, de critiquer l’écrasement des revendications démocratiques à Bahreïn ou de reprocher à l’aviation saoudienne, engagée aux côtés du régime dans la guerre civile du Yémen, de bombarder sans scrupule, en plus des populations civiles, les trésors du patrimoine architectural. Difficile aussi de dénoncer le rôle de certaines familles ou institutions wahhabites du Golfe dans le financement des groupes djihadistes…

    Discutable sur le plan diplomatique, ce choix de l’alliance privilégiée avec le camp sunnite est aussi contestable sur le plan stratégique, notamment au regard du rôle que Paris entend jouer dans la lutte contre Daech et la résolution de la crise syrienne. Surtout au moment où l’Iran, de retour sur la scène diplomatique internationale après la conclusion de l’accord sur le nucléaire et sur le point de disposer de nouveau des revenus de ses hydrocarbures, entend retrouver son rang et disputer à Riyad le rôle de première puissance de la région.

    « En s’enfermant dans le rôle de “bad cop”, pendant les négociations sur le nucléaire iranien, la France s’est trompée, estime François Nicoulaud, ancien ambassadeur en Iran. Son choix était d’autant moins judicieux qu’elle a assez peu pesé dans la négociation, écrasée par le rouleau compresseur américain. »

    En Irak, il est clair aujourd’hui qu’aucune solution ne peut être trouvée, pour la stabilisation du régime comme pour la lutte contre Daech, sans la contribution de l’Iran, majeure à ce jour, et de la Russie. Paris semble en avoir pris son parti en poursuivant sa modeste contribution à la coalition militaire internationale. En Syrie, où Moscou et Téhéran participent à la défense du régime de Bachar al-Assad contre son opposition et dans une moindre mesure contre l’État islamique, Paris, après avoir cru à la chute de Bachar puis soutenu, sans grand succès, les composantes non djihadistes de l’opposition qui combattaient le régime, est en train d’évoluer, sous la pression des faits, c’est-à-dire du rapport de force sur le terrain.

    Alors qu’il proclamait, depuis le début de la crise, comme son ministre des affaires étrangères, que « Bachar ne fait pas partie de la solution » à la crise syrienne, François Hollande admettait, début septembre, que le départ du dictateur syrien sera « à un moment ou à un autre posé dans la transition ». L’entrée en scène, sur le plan militaire, de la Russie aux côtés du régime syrien, l’admission à la mi-septembre par le secrétaire d’État américain John Kerry que « le départ [d’Assad] ne doit pas forcément avoir lieu le premier jour du premier mois de la transition », ont dilué, de fait, le poids de la position française dans les discussions sur la recherche d’une sortie de crise. Au point qu’à l’assemblée générale de l’ONU, fin septembre, Ban Ki-moon n’a même pas mentionné la France parmi les pays (États-Unis, Russie, Arabie saoudite, Iran, Turquie) qui pouvaient jouer un rôle dans la résolution du conflit syrien.

    L’offensive terroriste internationale de Daech – attentats meurtriers en Turquie, explosion en vol revendiquée de l’avion russe qui survolait le Sinaï, carnage de la semaine dernière à Paris – semble avoir provoqué un consensus au moins provisoire contre l’EI. Au cours de la conférence internationale qui réunissait samedi dernier à Vienne les représentants de 17 pays – dont la Russie, les États-Unis, la France, l’Iran, la Turquie, les pays arabes –, des divergences persistaient sur le destin de Bachar al-Assad et sur la liste des groupes syriens qui doivent être acceptés comme mouvements d’opposition ou sont rejetés comme terroristes.

    Mais selon Laurent Fabius, l’accord était presque total sur la nécessité de « coordonner la lutte internationale contre le terrorisme » et une feuille de route définissant un calendrier de transition politique en Syrie a été adoptée. « Au cours des discussions, a constaté un diplomate étranger, il était clair que la France, l’Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie partageaient des positions communes, ou très voisines, sur les groupes rebelles syriens qui doivent participer à la transition. »

    Le tropisme pro-israélien mal maîtrisé de Hollande

    La priorité donnée à la « diplomatie économique », c’est-à-dire aux contrats spectaculaires, est si décisive qu’elle assourdit les jugements, voire les mises en garde des diplomates sur le terrain. La vente des navires Mistral à l’Égypte, payée par l’Arabie saoudite, a ainsi été décidée en tenant compte du poids majeur de Riyad dans l’économie égyptienne – qui permet au Caire d’affirmer à l’étranger sa légitimité – mais en négligeant les faiblesses de l’alliance égypto-saoudienne, pourtant relevées dans une note à diffusion restreinte de l’ambassadeur de France, André Parant, du 9 juillet dernier.

    « Il est […] clair, notait le diplomate, que la volonté affichée des nouvelles autorités saoudiennes de donner en politique étrangère la priorité au rassemblement du camp sunnite pour faire face à l’Iran nourrit certaines inquiétudes au Caire. […] La solidité de cette alliance […] n’exclut pas une forme de rivalité traditionnelle entre ces deux poids lourds du monde arabe ni des divergences parfois significatives sur le fond. »

    Cette politique aventureuse, dictée par les gros contrats, les coups de cœur et les coups de sang plutôt que par les visions stratégiques à long terme, caractérise de larges pans de l’action diplomatique française au Proche-Orient. Ils ne suffisent pas à expliquer les choix de l’Élysée et du Quai d’Orsay dans un autre dossier régional majeur, celui du conflit israélo-palestinien.

    Sans doute la France reste-t-elle fidèle à sa position traditionnelle en faveur de la création d’un État palestinien viable et indépendant, aux côtés de l’État d’Israël. Sans doute, Laurent Fabius a-t-il multiplié récemment, sans grand succès il est vrai, les initiatives, notamment au sein du Conseil de sécurité, pour faire adopter des résolutions condamnant l’occupation et la colonisation israéliennes. Mais l’Élysée, depuis l’arrivée au pouvoir de François Hollande, n’a cessé d’être en retrait sur ce dossier, voire d’adopter des positions pro-israéliennes qui constituent un véritable virage par rapport à la politique française traditionnelle.

    « J’ai découvert ce penchant de Hollande, confie un diplomate, pendant son premier voyage officiel en Israël, en novembre 2013, lorsqu’il est apparu que dans la version originelle de son discours devant la Knesset, il avait oublié de mentionner l’attachement de la France à la création d’un État palestinien. L’oubli a été réparé, mais c’était un signe. »

    Signe confirmé par les témoignages d’amitié prodigués, au-delà du protocole, par le président de la République à son hôte, lors du dîner officiel offert par Benjamin Netanyahou. Après avoir entendu le récital d’une chanteuse israélienne, François Hollande, se tournant, visiblement ému, vers le premier ministre israélien, a déclaré : « Je voudrais avoir la voix de cette chanteuse pour dire tout l’amour que je porte à Israël et à ses dirigeants. »

    Cet amour va parfois jusqu’à rendre le président de la République amnésique. Répondant, le 14 juillet dernier, aux questions des journalistes sur l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien, François Hollande a avancé cette explication – selon le texte disponible sur le site de l’Élysée : « Qu’est-ce qu’était ma préoccupation ? Éviter la prolifération nucléaire. Cela veut dire quoi, la prolifération nucléaire ? Cela voulait dire que l’Iran puisse accéder à l’arme nucléaire. Si l’Iran accédait à l’arme nucléaire, l’Arabie saoudite, Israël, d’autres pays voudraient également accéder à l’arme nucléaire. Ce serait un risque pour la planète tout entière. » Comment pouvait-il avoir oublié qu’Israël dispose depuis près de 50 ans – en partie grâce à la France – de l’arme nucléaire, au point de détenir aujourd’hui au moins 80 ogives, qui peuvent équiper des bombes, des missiles air-sol, des missiles balistiques sol-sol ou des missiles mer-sol, embarqués à bord de ses sous-marins ?

    Le tropisme pro-israélien si mal maîtrisé de François Hollande va parfois jusqu’à provoquer des accrochages avec le Quai d’Orsay. Ce fut le cas en juillet 2014, lors du déclenchement de l’opération militaire israélienne contre la bande de Gaza, lorsque le président de la République a affirmé qu’il appartenait à Israël de « prendre toutes les mesures pour protéger sa population face aux menaces », et que « la France était solidaire [d’Israël] face aux tirs de roquettes ». Il fallut 48 heures de bombardements israéliens et de nombreuses victimes palestiniennes pour que François Hollande accepte, sous la pression de Laurent Fabius et de plusieurs dirigeants du PS, d’appeler le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas pour lui dire « son inquiétude sur la situation à Gaza » et déplorer que « les opérations militaires en cours aient déjà fait de nombreuses victimes palestiniennes ».
    Comment s’explique cette attitude constante de François Hollande ? Le poids, dans son entourage, des admirateurs des « néo-conservateurs » américains, comme son conseiller diplomatique Jacques Audibert, très écouté dans la gestion des négociations sur le nucléaire iranien où il avait dirigé la délégation française pendant 5 ans, n’est pas décisif sur ce point.

    « Pour moi, estime un ancien diplomate, François Hollande est dans une posture de néo-molletisme. Il tient Israël pour un allié naturel et inconditionnel de la France. C’est une des sources de ses conflits avec Fabius, qui relève d’un autre héritage parmi les socialistes. Le résultat, hélas, c’est que la France est très loin de jouer le rôle qui pourrait être le sien dans ce dossier. Lorsque Fabius, manquant de soutien à Paris et d’appuis diplomatiques chez nos partenaires, renonce à présenter à l’ONU sa résolution condamnant la colonisation de la Cisjordanie, parce qu’elle serait confrontée à un veto américain, il manque l’occasion de faire un éclat qui n’aurait pas nui à l’image internationale de la France. »

    Le fantôme de Guy Mollet rôdant au-dessus des contrats de vente d’armes conclus avec des despotes, tandis que le président de la République bombe le torse en jouant au chef de #guerre : on pourrait rêver d’une allégorie plus exaltante de la politique extérieure de la France au Moyen-Orient. Il faudra s’en contenter. C’est un ancien collaborateur de François Mitterrand et ministre des affaires étrangères de Lionel Jospin, Hubert Védrine, qui le constate : « L’écart entre l’idée que la France se fait de son rôle, de ses responsabilités et sa capacité d’action réelle est à la fois ridicule et attristant. »

  • Fini de rire | Rejet de l’étranger : une démonstration d’efficacité
    http://www.asile.ch/vivre-ensemble/2015/10/12/fini-de-rire-rejet-de-letranger-une-demonstration-defficacite

    Il a 17 ans. Irakien réfugié en Syrie, il a réussi à passer en Turquie, puis à embarquer sur un cargo pour Toulon, en vue de rejoindre un proche en Angleterre. Bloqué à son arrivée à la frontière française, l’administration réussit en seulement quatre jours à lui opposer tous les refus : privation de liberté, déni de sa minorité, refus d’asile, ré-embarquement pour la Turquie.

    #Documentation #Publications_-_Analyses_récentes #détention_administrative #France #mineur #mineur_non_accompagné

  • Rejet de l’étranger : une démonstration d’efficacité
    http://blogs.mediapart.fr/blog/fini-de-rire/250915/rejet-de-letranger-une-demonstration-defficacite

    Il a 17 ans. Irakien réfugié en Syrie, il a réussi à passer en Turquie, puis à embarquer sur un cargo pour Toulon, en vue de rejoindre un proche en Angleterre. Bloqué à son arrivée à la frontière française, l’administration réussit en seulement quatre jours à lui opposer tous les refus : privation de liberté, déni de sa minorité, refus d’asile, ré-embarquement pour la Turquie.

  • La France expulse un jeune réfugié irakien fuyant la guerre
    http://www.bastamag.net/Un-jeune-homme-irakien-retenu-en-zone-d-attente-a-Marseille-avant-d-etre

    Twana, un jeune Irakien de 17 ans qui vivait en Syrie, avait trouvé le moyen de rejoindre l’Europe depuis la Turquie sans passer par le chemin dangereux de la traversée de la Méditerranée et de la route des Balkans et de Hongrie. Arrivé à Toulon le 16 septembre par un cargo sur lequel il avait pu embarquer, il s’est retrouvé renvoyé au bout de quelques jours vers la Turquie, sans avoir pu trouver refuge en France. « À son arrivée à Toulon, sans document d’identité, il déclare être mineur et vouloir (...)

    En bref

    / #Migrations, #Atteintes_aux_libertés

    • Tellement choquant qu’on se demande comment garder un minimum de respect pour nos institutions.

      Tout comme le traitement des Roms en France, qui continuent à être harcelés et expulsés de leurs refuges bricolés.

  • Le SuperFlic du Rhône Albert Doutre nous quitte enfin, Lucien Pourailly à la relève
    http://rebellyon.info/Le-SuperFlic-du-Rhone-Albert-Doutre-nous

    Après 40 ans de se(r)vice dont 5 comme chef de la DDSP du Rhône, Albert Doutre part enfin à la retraite !! Bon chouette, mais comme on dit, on sait ce qu’on perd, jamais ce qu’on gagne, alors bien entendu ce chevalier de l’ordre a été remplacé immédiatement par un autre défenseur de la veuve et de (...) — lucien-pourailly.jpg, le-nouveau-directeur-de-la-securite-publique-du-rhone-installe-officiellement.jpg, Infos locales, Répression - prisons, Manchette, DDSP, Outrage, Bordeaux, « le bulldozer », ces deux gamins de 6 et 10 ans embarqués devant leur école jusqu’au poste de police pour un soi-disant vol de vélo, une cycliste un peu trop bourrée, Le sang d’Albert Doutre ne fait qu’un tour, TLM, Les « petites histoires » des commissariats de Toulon, en juin 2012, assassiné par la Police en octobre (...)

  • Fréjus : la mairie FN obligée d’ouvrir la mosquée pour l’Aïd
    http://contre-attaques.org/l-oeil-de/article/frejus-la

    La décision est tombée ce week-end, la mosquée de Fréjus ouvrira bien ces portes pour la fête de l’Aïd, le jeudi 24 septembre. Face au maire FN, David Rachline, la justice a tranchée en faveur de la liberté de cultes et de conscience. La mairie a en outre été condamnée à verser 1000 euros à l’association cultuelle. Le tribunal administratif de Toulon a ordonné à la municipalité FN de Fréjus (Var) de laisser ouvrir la mosquée de la ville le 24 septembre, jour de la fête de l’Aïd, a indiqué ce samedi Philippe (...)

    #L'œil_de_Contre-Attaques

    / #Ailleurs_sur_le_Web, Municipalités

    #Municipalités_
    « http://www.leparisien.fr/provence-alpes-cote-d-azur/frejus-la-mairie-fn-obligee-d-ouvrir-la-mosquee-pour-l-aid-19-09-2015-510 »

  • Une très belle série de reportages #audio sur la #Méditerranée, proposée par la RTS : #Eclats_de_Méditerranée

    Plus de 20 pays se partagent ses rives. Mais si la terre peut être une patrie, qu’est-ce que la mer ? En cet été 2015 où la Grande Bleue devient une nouvelle frontière, Sonia Zoran vous invite à découvrir des hommes et des femmes qui racontent cet espace commun. Et leurs destins. Des plages de Beyrouth à celles de Lampedusa, des cités de Toulon ou Marseille aux voyages des poissons ou des poètes : des voix, des histoires, des éclats de Méditerranée.

    https://www.rts.ch/la-1ere/programmes/eclats-de-mediterranee

    Je mets ici la liste des émissions, pour archivage :
    Au cœur de la Méditerranée, à #Lampedusa
    https://www.rts.ch/la-1ere/programmes/eclats-de-mediterranee/6858270-eclats-de-mediterranee-du-29-06-2015.html

    Les passants de Lampedusa
    https://www.rts.ch/la-1ere/programmes/eclats-de-mediterranee/6858346-eclats-de-mediterranee-du-30-06-2015.html
    #mourir_en_mer #asile #réfugiés #migrations

    Quand Padre Mimmo raconte Lampedusa...
    https://www.rts.ch/la-1ere/programmes/eclats-de-mediterranee/6858601-eclats-de-mediterranee-du-01-07-2015.html

    Aimer et penser notre #mer
    https://www.rts.ch/la-1ere/programmes/eclats-de-mediterranee/6858657-eclats-de-mediterranee-du-02-07-2015.html
    #Thierry_Fabre

    Traversées avec Thierry Fabre
    https://www.rts.ch/la-1ere/programmes/eclats-de-mediterranee/6858772-eclats-de-mediterranee-du-03-07-2015.html

    Avec Djaoued à la #Cité_Berthe
    https://www.rts.ch/la-1ere/programmes/eclats-de-mediterranee/6885253-eclats-de-mediterranee-du-06-07-2015.html
    #banlieue #La_Seyne-sur-Mer

    A la plage des Sablettes avec Djaoued
    https://www.rts.ch/la-1ere/programmes/eclats-de-mediterranee/6887745-eclats-de-mediterranee-du-07-07-2015.html

    Avec les #femmes de la Cité Berthe en pause-café turquoise
    https://www.rts.ch/la-1ere/programmes/eclats-de-mediterranee/6891094-eclats-de-mediterranee-du-08-07-2015.html

    Danse, henné et gourmandise avec les femmes de la Cité Berthe
    https://www.rts.ch/la-1ere/programmes/eclats-de-mediterranee/6894037-eclats-de-mediterranee-du-09-07-2015.html

    #Rudy_Ricciotti, architecte face à la mer
    https://www.rts.ch/la-1ere/programmes/eclats-de-mediterranee/6896544-eclats-de-mediterranee-du-10-07-2015.html
    #architecture

    A #Cassis, dans les couleurs de #Gwendoline_Pieters
    https://www.rts.ch/la-1ere/programmes/eclats-de-mediterranee/6902083-eclats-de-mediterranee-du-13-07-2015.html

    #Marcel_Rufo et la mer
    https://www.rts.ch/la-1ere/programmes/eclats-de-mediterranee/6903527-eclats-de-mediterranee-du-15-07-2015.html
    https://www.rts.ch/la-1ere/programmes/eclats-de-mediterranee/6903540-eclats-de-mediterranee-du-16-07-2015.html

    A #La_Ciotat avec Moussu T
    https://www.rts.ch/la-1ere/programmes/eclats-de-mediterranee/6903653-eclats-de-mediterranee-du-17-07-2015.html

    A #Sète se croisent les voix vives des poètes
    https://www.rts.ch/la-1ere/programmes/eclats-de-mediterranee/6903963-eclats-de-mediterranee-du-20-07-2015.html

    Marc di Rocco, pêcheur de thon marié avec la mer
    https://www.rts.ch/la-1ere/programmes/eclats-de-mediterranee/6903987-eclats-de-mediterranee-du-21-07-2015.html
    #pêche #thon

    Une sirène et des poissons
    https://www.rts.ch/la-1ere/programmes/eclats-de-mediterranee/6925212-eclats-de-mediterranee-du-22-07-2015.html

    Voyage dans le monde des #poissons avec Patrice Francour
    https://www.rts.ch/la-1ere/programmes/eclats-de-mediterranee/6927582-eclats-de-mediterranee-du-23-07-2015.html

    Rêver devant une carte avec du bleu au milieu
    https://www.rts.ch/la-1ere/programmes/eclats-de-mediterranee/6927831-eclats-de-mediterranee-du-24-07-2015.html

    Se sentir bien d’une rive à l’autre comme sur un divan
    https://www.rts.ch/la-1ere/programmes/eclats-de-mediterranee/6928078-eclats-de-mediterranee-du-27-07-2015.html
    #Liban

    La mer n’est pas un continent et ça change tout
    https://www.rts.ch/la-1ere/programmes/eclats-de-mediterranee/6928221-eclats-de-mediterranee-du-28-07-2015.html

    L’odyssée d’un #Kabyle, avec Ameziane Kezzar
    https://www.rts.ch/la-1ere/programmes/eclats-de-mediterranee/6928370-eclats-de-mediterranee-du-29-07-2015.html

    Dans le bleu et le soleil turcs avec Elif Deniz 1/2
    https://www.rts.ch/la-1ere/programmes/eclats-de-mediterranee/6928437-eclats-de-mediterranee-du-30-07-2015.html
    https://www.rts.ch/la-1ere/programmes/eclats-de-mediterranee/6928498-eclats-de-mediterranee-du-31-07-2015.html

    Des vagues de la Seine aux plages de #Beyrouth avec #Darina_Al_Joundi (1/2)
    https://www.rts.ch/la-1ere/programmes/eclats-de-mediterranee/6928932-eclats-de-mediterranee-du-03-08-2015.html

    Femmes de Méditerranée orientale avec Darina Al Joundi (2/2)
    https://www.rts.ch/la-1ere/programmes/eclats-de-mediterranee/6929023-eclats-de-mediterranee-du-04-08-2015.html

    #Yvan_Sorel, spartiate des quartiers Nord
    https://www.rts.ch/la-1ere/programmes/eclats-de-mediterranee/6929220-eclats-de-mediterranee-du-05-08-2015.html

    Le tour de la mer avec #Nicolas_Wadimoff
    https://www.rts.ch/la-1ere/programmes/eclats-de-mediterranee/6929303-eclats-de-mediterranee-du-06-08-2015.html

    Entre désert et mer, avec #Nora_Aceval (1/2)
    https://www.rts.ch/la-1ere/programmes/eclats-de-mediterranee/6929458-eclats-de-mediterranee-du-07-08-2015.html

    L’histoire plurielle de Nora Aceval (2/2)
    https://www.rts.ch/la-1ere/programmes/eclats-de-mediterranee/6929749-eclats-de-mediterranee-du-10-08-2015.html

    #Marseille-#Alger avec #Elisabeth_Leuvrey et sa Traversée
    https://www.rts.ch/la-1ere/programmes/eclats-de-mediterranee/6929779-eclats-de-mediterranee-du-11-08-2015.html

    A Lampedusa, une île entre rire et larmes, avec Peppe, charpentier de marine
    https://www.rts.ch/la-1ere/programmes/eclats-de-mediterranee/6929959-eclats-de-mediterranee-du-12-08-2015.html

    Couscous au poisson et chansons chez #Antoine_Michel à Lampedusa
    https://www.rts.ch/la-1ere/programmes/eclats-de-mediterranee/6930028-eclats-de-mediterranee-du-13-08-2015.html

    Face à la mer avec les jeunes de Lampedusa. Passionnés et engagés
    https://www.rts.ch/la-1ere/programmes/eclats-de-mediterranee/6930049-eclats-de-mediterranee-du-14-08-2015.html

    #Giacomo_Sferlazzo raconte Lampedusa et son énergie particulière
    https://www.rts.ch/la-1ere/programmes/eclats-de-mediterranee/6930428-eclats-de-mediterranee-du-17-08-2015.html
    #musique

    Au dispensaire des #tortues, à Lampedusa, avec Daniela Freggi
    https://www.rts.ch/la-1ere/programmes/eclats-de-mediterranee/6930485-eclats-de-mediterranee-du-18-08-2015.html

    Histoires croisées à Lampedusa
    https://www.rts.ch/la-1ere/programmes/eclats-de-mediterranee/6930812-eclats-de-mediterranee-du-19-08-2015.html

    Le Mur grec avec #Nicolas_Verdan
    https://www.rts.ch/la-1ere/programmes/eclats-de-mediterranee/6930914-eclats-de-mediterranee-du-20-08-2015.html

    La mer qui ressemble à la vie avec #Vassilis_Alexakis
    https://www.rts.ch/la-1ere/programmes/eclats-de-mediterranee/6930980-eclats-de-mediterranee-du-21-08-2015.html
    cc @daphne

  • Soyons de plus en plus nombreux-ses à BRONZER SANS CRUAUTÉ !
    http://alarm-asso.fr/soyons-de-plus-en-plus-nombreux-ses-a-bronzer-sans-cruaute

    Le dimanche 19 juillet 2015, un stand « Bronzer sans cruauté » s’est tenu par des militant-e-s de l’ALARM à Toulon, sur les PLAGES du MOURILLON à « L’anse des pins ». Les objectifs étant : – d’expliquer au public que des… Lire la suite › Cet article Soyons de plus en plus nombreux-ses à BRONZER SANS CRUAUTÉ ! est apparu en premier sur ALARM.

  • CHAIR HUMAINE EN BARQUETTE SUR LE PORT DE TOULON
    http://alarm-asso.fr/chair-humaine-en-barquette-sur-le-port-de-toulon

    Dans le cadre des Semaines Mondiales d’actions pour l’Abolition de la Viande (SMAV), l’ALARM a exposé le Samedi 30 mai 2015 sur le Port de Toulon de la viande humaine conditionnée dans des barquettes géantes. Pour qu’une prise de conscience… Lire la suite › Cet article CHAIR HUMAINE EN BARQUETTE SUR LE PORT DE TOULON est apparu en premier sur ALARM.

  • Un robot archéologue pour explorer les épaves
    https://lejournal.cnrs.fr/diaporamas/un-robot-archeologue-pour-explorer-les-epaves

    Dur métier que celui d’explorateur d’épave. Pour remplacer peu à peu l’homme dans ces missions d’archéologie sous-marine, des chercheurs ont développé un prototype de robot-archéologue, Speedy. Il est actuellement testé en rade de Toulon sur l’épave de la Lune, l’un des navires de guerre les plus importants de la flotte de Louis XIV qui a sombré en novembre 1664.

  • Expulsé du train par des passagers en gare de Toulon | Faits Divers | Var-Matin
    http://www.varmatin.com/faits-divers/expulse-du-train-par-des-passagers-en-gare-de-toulon.1928434.html

    Une empoignade a éclaté, un jour de grève, dans un train express régional. Des passagers ont éjecté du wagon un resquilleur présumé… qui était en règle. Un contrôleur a porté plainte.

    Mardi 4 novembre, matin de grève en gare de Toulon. Commence une très mauvaise journée pour Birame, 41 ans, qui prend son train quotidien pour aller travailler à Marseille.

    Une méprise conduit à une altercation étonnante, au cours de laquelle Birame se fait éjecter manu militari par d’autres passagers. Sur ce point, les faits sont reconnus de part et d’autre. Et confortés par des témoignages directs. Pour le reste, les versions de l’histoire divergent.

    Tout commence avec le « dispositif accueil filtrage », selon le vocabulaire de la SNCF, dans le tunnel d’accès aux quais. Birame déclare avoir exhibé sa carte d’abonnement mensuel, avant d’être rappelé : « Monsieur, ce n’est pas le mois de novembre, mais d’octobre. » Birame répond en s’éloignant « non, j’ai bien le mois de novembre », et monte sur le quai E. Le départ est imminent. Les passagers viennent déjà d’être trimballés d’un train annulé à un autre.

    « Il a forcé le passage »

    C’est à ce moment que tout se noue. La SNCF estime que le voyageur « a forcé le passage et refusé de montrer son titre de transport ». Dès lors, les agents SNCF veulent qu’il descende du train pour être contrôlé. Birame proteste. « J’ai un abonnement de travail, je suis en règle. » Il est persuadé que, s’il descend, le train partira sans lui.

    En fait, le TER ne partira jamais, à cause de l’incident. Excédés, d’autres passagers s’en mêlent. « Cela fait longtemps qu’on est passé au tutoiement, aux réflexions désobligeantes », relate Birame, qui dit montrer son titre sans que personne ne lui accorde crédit.

    Puis un homme lui assène : « Garçon, tu descends ou je te sors par tous les moyens. » Ce qui sera fait par plusieurs voyageurs. Une femme se saisit de son cartable et le jette sur le quai.

    Birame est soulevé par l’arrière. « Je n’arrive pas à savoir le nombre de bras qu’il y a sur moi. J’essaie de m’agripper, mais je suis descendumanu militari. »

    Sur le quai, le « resquilleur désigné » hurle au scandale. Il essaie de changer de wagon - « Je veux aller travailler. » Mais il est bloqué. Des passagers se seraient défoulés verbalement. « Bamboula ! C’est toujours les mêmes qui posent problème. Les cartes d’abonnement, on sait comment vous les payez. Avec nos impôts… »

    Plainte(s) pour outrage

    Birame est interpellé sur le quai par la police et conduit au commissariat.

    Un contrôleur de la SNCF a déposé plainte pour outrage. Un fait que Birame reconnaît, mais au terme, selon lui, d’un enchaînement où les insultes ont été réciproques. Ce qui l’a conduit à déposer plainte également. Le jour de l’altercation, un médecin lui a délivré une incapacité totale de travail de cinq jours, pour une hémorragie dans un œil.

    Les policiers ont constaté qu’il était en possession d’un titre de transport valide.

    La SNCF : « Pourquoi n’a-t-il pas montré son titre ? »

    « Après qu’il a forcé le passage, le passager est monté dans le train.

    Un contrôleur est monté pour lui demander son billet, expose le service communication de la SNCF en Paca. Mais celui-ci a refusé de le produire. Puis on lui a demandé de descendre du TER. Nouveau refus. »

    La SNCF reconnaît que d’autres voyageurs ont été partie prenante dans l’incident. « Là, vraisemblablement, un client s’en serait pris au voyageur et l’aurait forcé à descendre sur le quai. Le monsieur a de nouveau essayé de monter dans le train. Et a été bloqué [par des agents SNCF]. »

    La SNCF s’étonne que ce voyageur ait pu avoir un abonnement en bonne et due forme. « S’il a un titre en règle, pourquoi ne le montre-t-il pas ? », reconnaissant qu’il y a « vraisemblablement deux versions des faits ». L’agent SNCF, un contrôleur, a porté plainte pour outrage, « en son nom propre ».

    #racisme #barbarie #déshumanisation