city:tunis

  • Penser face aux #Catastrophes
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/290416/penser-face-aux-catastrophes

    Après l’année tragique qu’a été 2015, pour Paris bien sûr, après aussi Bruxelles, Grand-Bassam, Beyrouth, Tunis, Alep, Ankara ou Kerbala, comment continuer de penser pour éviter la sidération, l’effroi, le repli ou l’anesthésie ? Rencontre entre le prêtre jésuite Paul Valadier et le philosophe Pierre Zaoui.

    #Culture-Idées #attentats #foi #idées #Philosophie #religions

  • Rugby féminin en Tunisie : l’autre révolution - Le Temps
    https://www.letemps.ch/sport/2016/04/27/rugby-feminin-tunisie-revolution

    Elles aiment le ballon ovale, peuvent encore se qualifier pour les Jeux olympiques et, cinq ans après le printemps arabe, racontent un pays en transition, entre relents d’obscurantisme et avancées sportives

    #Tunisie #Rugby #Femmes

    • Encore faut-il entendre parler de ces sportives. Revenues championnes d’Afrique en 2012 puis troisièmes en 2015, personne n’était venu les féliciter à leur arrivée à l’aéroport de Tunis. Qu’importe : ce dernier résultat les qualifie pour le tournoi préolympique de Dublin, en juin prochain. Comme les joueuses, le « seven » sort de l’ombre et sera représenté aux Jeux olympiques de Rio en août 2016, pour la première fois depuis 1924.

  • Un député irlandais très en colère et le dit directement en session et en réponse à une question posée par l’ambassadeur d’Israël à Dublin : " à quelle solution constructive pouvons nous penser maintenant ?" demande l’ambassadeur d’Israël.

    Réponse du député irlandais :

    https://www.facebook.com/lilia.ghanem/posts/10154117541612248

    Traduction très rapide à l’arrache (n’hésitez pas à reprendre et corriger si nécessaire) :

    Cher monsieur, je suis de ceux qui pensent que vous devriez être expulsé de ce pays, ça n’a rien à voir avec vous personnellement, mais plutôt avec les politiques menées par votre pays. Comme dit Desmon Tutu, le moment est venu de ne plus vous traiter comme un état normal, simplement parce que vous ne vous comportez pas comme un état normal. Et je voudrai vous poser une question, vraiment, en relation avec le conflit, et dans mon cas, je veux vous assurer (pour le compte rendu de cette session) que ça n’a rien à voir avec de l’antisémitisme, et que ce n’est pas une tentative tout à fait honteuse de remettre en cause l’existence l’holocauste comme l’a fait par exemple David Irving, j’ai invité dans cette ville des délégations de survivants d’Auschwitz pour des rencontres des conférences et des émissions de télévision, justement pour rappeler aux irlandais l’existence de l’Holocauste, et je le referai sans hésiter si quiconque essayer de nier à nouveau les horreurs qu’on a fait subir au peuple juif. Et c’est précisément parce que je suis fermement opposé au racisme, que je suis opposé à ce que votre État [israélien] fait aujourd’hui. Alors laissez-moi vous poser quelques questions (mais je dois aussi ajouter que j’ai vécu dans un village près de la Mer Morte, en 1987, deux semaines avant que la première Intifada ne démarre. Ma première question donc : vous avez essayé de couvrir les responsables du massacre [de civils innocents] à Gaza, la confiscation de terres palestiniennes… en attaquant le Hamas. Mais pourquoi n’admettez vous pas que le Hamas n’existait pas quand à commencé la première Intifada. Les palestiniens n’avait pas crée de branche armée jusqu’au début des années 1990, et à cette époque, l’OLP exilé à Tunis n’était pas présente sur le terrain palestinien, mais ce sont les palestiniens ordinaires qui se sont soulevés, parce que vous, les israéliens, leur ont refusé les droits humains fondamentaux. J’ai vécu là-bas. Le racisme y était endémique, la situation était pourri, j’étais absolument horrifié de voir comment vous traitiez les Palestiniens. ET n’est-il pas vrai que les lois fondamentales de l’État d’Israël sont fondamentalement des lois racistes puisqu’elle donnent aux Juifs des droits qu’elles refusent totalement aux Palestiniens. Par exemple, si j’étais Juif, je pourrai sans problème prétendre à la nationalité israélienne demain… mais 6 millions de personnes qui sont originaires et vivent dans ce que vous appelez aujourd’hui Israël, qui en ont été expulsé en 1947 et 1948 n’ont pas ce droit. N’est-ce pas là une des raisons pour lesquelles les Palestiniens sont en conflit avec les Israéliens ? Parce que vous leur refusez le droits de revenir dans leurs foyers, d’où ils ont été chassés, dans leurs terres et dans leurs villages. Et en plus, leur revendication est complètement légitime selon le droit international ! et vous leur refusez ce droit ! Pourquoi leur refusez-vous ce droit ? Et pourquoi donnez-vous ce droit à des gens qui n’ont aucune connexion quelle qu’elle soient avec cette terre que l’appeliez Israël ou Palestine ? Pourquoi continuez vous à confisquer des terres [palestiniennes] si vraiment vous prétendez sérieusement croire dans les accords d’Oslo et la solution à deux États ? Pourquoi continuez-vous à confisquer des terres si, selon les accords d’Oslo, ces terres sont destinées [dans l’accord final] à être palestiniennes ? 500 000 personnes vivent dans des colonies sur ces terres confisquées depuis la signature des accords d’Oslo ? Comment pouvez-vous permettre cela alors que vous avez signé ces accords ? Comment pouvez-vous laisser faire cela [la colonisation] si, dans les accords d’Oslo que vous avez signé, il était prévu que ces terres [confisquées] soient palestiniennes ? C’est quand même incroyable ! Et vraiment, Monsieur l’ambassadeur, vous nous prenez pour des imbéciles : vous nous dites, en nous regardant droit dans les yeux « nous voulons sincèrement faire la paix, mais nous continuons à confisquer vos terres ! » Et vous vous attendez à ce que les Palestiniens reculent et acceptent cela. Mais le Monde pense que cela est une manière tout à fait inacceptable de se comporter. Et un peu plus tôt aujourd’hui, vous nous avez demandé : « À quoi pourrions nous penser comme solution constructive ». Mais vous savez ce que les Palestiniens demandent ? Enfin, ce que certains demanderaient, parce que moi je pense que c’est le système d’apartheid entier qu’il faudrait détruire. Mais les Palestiniens demandent la levée du siège de Gaza. Laissez les avoir un aéroport ! Laissez-les avoir un port [de commerce] ! ne les punissez pas pour avoir un gouvernement pour lequel ils n’ont même pas voté ! En envahissant leur territoire, en décidant si oui ou non ils ont le droit d’avoir de l’électricité, de l’eau potable, des médicaments ! Qu’est-ce qui vous fait croire que vous, qui êtes sur-armés, qui êtes la quatrième armée la plus puissante du monde, que vous avez le droit de détruire Gaza et sa population ? Alors qu’ils n’ont aucun droit de se défendre ? Alors qu’ils n’ont pas de territoire ? comment pouvez vous justifier cela ? Comment pouvez-vous justifier ce « double-sandard » ? En enfin, Monsieur l’ambassadeur, des personnalités comme Nelson Mandela et Desmond Tutu ont qualifié votre État d’État d’apartheid, avec des lois adaptées aux gens selon leur « origine » ou leur religion. Reconnaissez-vous que cela est la réalité ? Par exemple, à un checkpoint, pour aller en Cisjordanie : il y a une ligne pour les Israéliens et les Européens, et il y a une autre ligne pou si vous êtes Arabe. Juste parce que vous êtes Arabe ! Mais Monsieur l’ambassadeur, si vous arriviez à l’aéroport de Dublin et qu’on vous demandais si vous êtes juif : si vous dites oui, on vous répondrait « oh pardon monsieur, vous ne pouvez pas passer par les mêmes contrôles que ceux prévus pour les citoyens irlandais ou européens. Vous appelleriez cela du racisme et de l’apartheid. ET vous, vous pratiquez cela avec vos checkpoints et votre mur de séparation. Comment pouvez-vous justifier cela ?

    #israël #palestine #occupation #démolition #colonisation #gaza

  • Des chômeurs tentent de forcer l’entrée du gouvernement tunisien - Le Point
    http://www.lepoint.fr/monde/des-chomeurs-tentent-de-forcer-l-entree-du-gouvernement-tunisien-09-04-2016-

    Des affrontements ont éclaté samedi devant le siège du gouvernement à Tunis entre les forces de l’ordre et des chômeurs ayant tenté d’entrer dans le bâtiment, faisant plusieurs blessés, a indiqué le ministère de l’Intérieur. « Environ 60 chômeurs se sont rassemblés » dans une rue de la capitale avant de prendre la direction du siège du gouvernement et de tenter d’y faire irruption, a indiqué le ministère dans un communiqué.

  • Nobel Peace Prize winners send award to Marwan Barghouti
    Wednesday, 06 April 2016
    https://www.middleeastmonitor.com/news/middle-east/24865-nobel-peace-prize-winners-send-award-to-marwan-barghouti#st

    The Head of the Tunisian Human Rights League has passed the Nobel Peace Prize won by his country’s National Dialogue Quartet last year to Palestinian politician Marwan Barghouti, who is behind bars in Israel. Fadhel Moussa handed the award to Barghouti’s wife Fadwa in a ceremony at the Palestine Embassy in Tunis on Monday.

    The ceremony was attended by Palestinian Minister of Prisoners’ Affairs, Issa Qaraqe, Palestine’s Ambassador Hayel Fahoum and Ambassador Alternate Omar Daqqah. The secretaries-general of a number of Tunisian political parties, representatives of the Tunisian General Labour Union and other personalities were also present.

    Moussa said that the Quartet has stressed during its visits to Europe since winning the Nobel Prize that there will be no peace in the world without peace in the land of Palestine.

    #Marwan_Barghouti

    • Caïd Essebsi reçoit une délégation du Comité palestinien des Affaires des prisonniers et des libérés
      http://africanmanager.com/caid-essebsi-recoit-une-delegation-du-comite-palestinien-des-affaire

      Le président de la République, Béji Caïd Essebsi a reçu jeudi au palais de Carthage une délégation du Comité palestinien des Affaires des prisonniers et des libérés, conduite par sa présidente, Fadwa Barghouthi .A l’issue de la rencontre, Fadwa Barghouthi a déclaré que les membres de la délégation ont transmis au président de la République les expressions de considération et de respect du peuple palestinien et des familles des prisonniers palestiniens à la Tunisie pour son soutien inébranlable à la cause palestinienne. Selon un communiqué de la présidence de la République, elle a également salué l’appui de la Tunisie à la candidature de son époux Marouane Barghouthi au prix Nobel de la paix.
      Dans le même contexte, elle a indiqué que Caïd Essebsi l’a chargé de transmettre les sentiments de solidarité et de soutien à son époux Marouane Barghouthi et à tous les prisonniers palestiniens.

  • Décès du grand poète tunisien Sghaïer Ouled Ahmed
    http://www.tekiano.com/2016/04/05/deces-du-grand-poete-tunisien-sghaier-ouled-ahmed

    Le grand poète tunisien Sghaïer Ouled Ahmed est décédé mardi 5 avril 2016 à l’hôpital Militaire de Tunis à l’âge de 61 ans. Le poète tunisien souffrait d’un cancer depuis plus d’une année qui a rapidement dégradé son état de santé et l’a obligé à se rendre souvent à l’hôpital.

    Né en 1955, ce poète, militant, audacieux et engagé est connu pour ses positions protestataires notamment contre l’intégrisme et la dictature et ses coups de gueule transcrits si bien à travers ses poèmes mais aussi pour son grand amour pour la Tunisie. Il est le fondateur et premier animateur de la Maison de la Poésie à Tunis.

  • La Tunisie, de tous les pays du Printemps arabe, est celui qui s’en sort le mieux. Mais la situation est très fragile. Suivant un article paru dans Mondeafrique, c’est Alger qui alimente cette tentation de contre-révolution en Tunisie. Je ne sais pas si c’est plausible. Les services secrets algérien, actuellement dans la tourmente, disposeraient-ils d’assez de moyens et de liberté de manœuvres pour s’y aventurer de la sorte ? Difficile de trancher. Il est certes dans l’intérêt du système algérien que Tunis patauge dans l’expérience démocratique pour au moins dissuader les démocrates algériens. Mais...

    http://www.mondafrique.com/tunisie-tentation-de-contre-revolution

    Tunisie, la tentation de la contre révolution

    L’Algérie ne ménage pas ses efforts pour remettre les anciens de Ben Ali en selle. Sur fond d’anti-islamisme viscéral.
    L’incertitude politique règne en Tunisie. Les clans au pouvoir à l’époque du président Ben Ali sont de retour qui se composent d’anciens du RCD, l’ex-parti unique, et d’hommes d’affaires jadis en cour.
    Leur objectif est de multiplier les coups de boutoir contre le parti islamiste Ennahda, tout en attendant la décomposition de Nida Tounes, le mouvement du président Beji Caïd Essebsi. Orphelins d’un pouvoir qu’ils ont monopolisé depuis l’indépendance et qu’ils ont du abandonner à des gueux sans éducation, ces élites veulent récupérer la gestion de l’Etat. Leur Etat.
    Complot sahélien
    Si l’on recherche l’origine de ces revenants, on note qu’ils sont tous issus du Sahel, cette vitrine présentable et riche de la Tunisie qui va de Monastir à Sousse. A y regarder de plus près, ces Sahéliens se divisent en deux grands groupes : les destouriens de l’ex-président Bourguiba, rassemblés autour d’un puissant homme de réseaux, Kamel El Taïef bras droit de Ben Ali jusqu’à son mariage avec Leila en 1992 et revenu dans les coulisses du pouvoir depuis 2011. D’autre part, des anciens du RCD, regroupés autour de l’ancien premier ministre de Ben Ali, Mohamed Ghannouchi, resté à la tète du gouvernement après la Révolution après avoir joué un role plus qu’ambigu durant le fameux 14 janvier 2011, où le dictateur prit la poudre d’escampette.
    Malgré les antagonismes qui les opposent, ces groupes ont noué une alliance pour faire tomber Ennahda. Ils enchaînent les réunions, parfois encadrées par des agents des services secrets algériens
    Alger à la manoeuvre
    Ces nostalgiques du passé considèrent que les Etats-Unis et la France ont soutenu, depuis 2011, l’islamiste Rached Ghannouchi, qui sait tenir aux diplomates occidentaux le langage qu’ils veulent entendre. Ces émigrés de l’intérieur ne peuvent compter que sur l’appui discret d’Alger ainsi que sur l’argent des Emirats Arabes Unis animés par une haine constante pour les Frères Musulmans (contrairement au Qatar).
    La menace terroriste est toute trouvée pour alimenter la polémique. Les Algériens encouragent les anciens de Ben Ali à attaquer Ennahda devant les tribunaux pour démontrer, en gros, la connivence du parti islamiste avec le terrorisme. Cette stratégie se matérialise par l’apparition de vieux dossiers concernant les papiers d’identité délivrés à des terroristes en 2013 et 2014 alors que les islamistes du mouvement Ennahdha rêgnaient en maître sur le gouvernement tunisien.

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    Fragmentation islamiste
    Force est de constater que ces conspirationnistes disposent un boulevard devant eux compte tenu du piètre spectacle qu’offrent les deux poids lourds politiques que sont Ennahda et Nidaa Tounès. Les islamistes en effet se déchirent en vue de la succession du cheikh Ghannouchi âgé de 74 ans. Trois groupes s’affrontent en coulisses : celui du conservateur Abdelhamid Jlassi, celui de l’ancien ministre de la santé, d’inspiration salafisten Noureddine Bhiri (peu populaire) et celui des frères Ali et Amer Larayedh, respectivement ancien Premier ministre et ancien conseiller de Ghannouchiqui. Ces deux là viennent du Sud, où se trouve le gros des troupes (et des votes) islamistes.
    A l’opposé de l’échiquier politique tunisien, le parti Nidaa Tounes a été mis sens dessus dessous par la grave crise interne de début 2016 qui a provoqué de nombreuses défections et par la prise du parti, même temporaire, par le propre fils du Président Caid Essebsi, Hafedh.
    L’ancienne classe dirigeante d’avant la Révolution de 2011 compte les points, avec dans son jeu un atout majeur : la machine électorale du temps de Ben Ali, aussi bien au sein de l’appareil sécuritaire que dans le monde des affaires, qui avait soutenu Beji faute de mieux, ne demande qu’à reprendre du service.
    A condition de trouver un leader charismatique, pas trop mouillé sous Ben Ali et pas encore enlisé dans les jeux stériles de l’après Révolution. Ce ne sera pas le plus facile
    Caroline Bright

    #Algérie #Tunisie #Révolution #Contre-révolution #Ennahda

  • Syrie : Riad Hijab, un bouffon du roi - Madaniya
    http://www.madaniya.info/2016/04/01/syrie-riad-hijab-bouffon-roi

    Férocement, René Naba exécute quelques experts sur la #Syrie...

    Les bédouins pétrodollarisés, c’est bien connu, dans leur art ancestral du marchandage, sont passés maîtres. Prix d’ami, la nuitée au « Président Wilson » a été facturée à 750 francs suisses, majorée d’un supplément forfait nourriture de 300 francs par jour, soit la journée à 1.000 FS par négociateur. Sans compter les frais annexes des nombreuses et onéreuses prestations annexes (affectation de salles de réunion et de salon pour les conférences de presse), les limousines pour le déplacement de ces augustes personnes et leur protection rapprochée.

    Soit pour un séjour d’une semaine, une note de 1,6 millions de FS. De quoi faire bombance et compenser avantageusement le dénuement de millions de Syriens dispersés à travers le monde du fait de leur cupidité et de leur inconsistance intellectuelle et morale.

    Foin de transparence : Fastes et apparats en apparence mais coups bas en coulisses et bagarre de chiffonniers : Le Qatar, ombre falote de la Turquie, boudant la conférence, l’Arabe saoudite a mis à contribution les Émirats Arabes Unis pour s’acquitter de la quote-part du Qatar.

    La révolution syrienne ne souffre pas d’intendance, mais d’incompétence. La révolution syrienne passera dans les annales comme l’unique révolution au Monde faite en costume cravates et cartes de crédits, sous parrainage royal. Et les pétromonarchies comme les plus gros donateurs de la destruction de la Syrie, un « pays du champ de bataille », de la dispersion de sa population et la mise en coupe réglée du pays sous l’autorité djihadiste.
    Le surréalisme journalistique du graphomane du quotidien Libération

    La vassalisation de la pensée journalistique est telle que nul au sein de la corporation des plumitifs n’a fait part de son étonnement que le choix d’une délégation devant négocier l’avenir de la Syrie ait été confiée à un des principaux belligérants, par ailleurs le plus rétrograde protagoniste du conflit.

    Ils s’emploieront au contraire à valoriser le choix du chef des négociateurs.

    Ainsi un graphomane de la presse française, en quête désespérée d’une posture d’oracle, mais nullement inspiré, gratifiera le bouffon du Roi du qualificatif de « leader de taille pour l’opposition syrienne ». Prudent toutefois, il s’abstiendra de préciser la dimension de la taille : XXXXXXL ou sss, extra-large ou very very very small, de dimension planétaire ou minus vulgum pecus. ’Cf à ce propos, article de Jean-Pierre Perrin – 2 février 2016 : http://www.liberation.fr/planete/2016/02/02/riad-hijab-un-leader-de-taille-pour-l-opposition-syrienne_1430650)

    () Coutumier du fait, il se distinguera peu de temps auparavant par des divagations sur la disgrâce du chef des services de renseignements syriens, le général Ali Mamlouk, l’homme qui n’a cessé de sillonner le Moyen-Orient, en sa qualité d’émissaire de son président, Bachar Al Assad, à la rencontre des décideurs régionaux, que cela soit l’égyptien Abdel Fattah Sissi, ou le propre fils du Roi d’Arabie, le Prince Mohammad Ben Salmane, voire le sultan d’Oman, ainsi que l’un des maîtres du jeu, le russe Vladimir Poutine. (Cf à ce propos, article de Jean Pierre Perrin : http://www.liberation.fr/planete/2015/05/11/damas-la-chute-de-mamlouk-patron-des-services-secrets_1307029)

    (...) Dans le même registre, Jean Pierre Filiu, ancien scribe des affaires arabes au cabinet du premier ministre socialiste Lionel Jospin à Matignon (19997-2002), et columnist -calomniateur ?- actif au quotidien Libération. Cet ancien résident français à Damas, curieuse coïncidence, à l’instar des cerbères islamophilistes François Burqa Burgat et Ignace Leverrier (Le Monde) sera propulsé par le tandem socialiste François Hollande-Laurent Fabius au poste prestigieux d’enseignant à l’Institut des Études Politiques de Paris.

    En état de lévitation, il fera de la guerre de Syrie sa « Guerre d’Espagne », confondant hâtivement les combattants de la liberté des « brigades internationales » et les éradicateurs obscurantistes de la Légion islamique. Mourir pour l’idéal républicain faisait sens ; détruire Palmyre, un contre sens.

    Mieux, il saturera les ondes de ses sornettes. Des affirmations péremptoires qui valent leur pesant de claquettes de paso doble et de fandango.

    Ainsi dans l’émission 28 minutes Arte Lundi 29 Juin 2015, Jean Pierre Filiu lâche son oukaze : « Il ne faut pas dire État islamique, car cela équivaudrait à le reconnaître comme État », coupe-t-il rageusement ses interlocuteurs, dont Elizabeth Quin, la présentatrice de l’émission « 28 minutes Arte ».

    L’émission était consacrée au premier anniversaire de la proclamation du califat : « Il faut se contenter de le désigner du terme Daech », lâche-t-il sentencieusement.

    Un gros éclat de rire a agité la sphère des locuteurs arabophones aux quatre coins de la planète à l’écoute de l’émission qui a relevé aussitôt cette incongruité en ce que le deux premiers syllabes de Daech, D et A pour « Ad Dawla Al Islamiya fil Irak wa Bilad Al Cham » DA… le D (Dawla) signifie très précisément en arabe « État » et A « Islamique ».

    Le maître de la sociologie du Moyen Orient à Sciences po s’imagine-t-il que seule la reconnaissance en langue française vaut valeur juridique ? Avec des sornettes pareilles, le pseudo universitaire va droit dans le mur en klaxonnant, en se tirant même une balle dans le crâne dans un bel éclat de rire.

    À tous égards, le chemin de Damas initiatique de l’ancien souffre douleur du cabinet socialiste de Lionel Jospin aura été un voyage traumatique, dont les séquelles se reflètent encore de nos jours dans les circonvolutions de sa pensée. Et ceci pourrait expliquer cela et le pire est à venir.

    • Un coup d’Etat a été planifié par les services secrets des pays des « Amis de la Syrie » et organisé en marge d’une réunion officielle de ce groupe à Tunis en février 2012, selon C. Angeli dans le Canard enchaîné du 29.02.12, et ceci afin de « dégommer Bachar » :


      Selon J.L. Izambert dans « 56 » ce plan de coup d’Etat s’est concrétisé avec l’attentat du 18 juillet 2012 qui tua plusieurs personnalités au coeur de l’appareil sécuritaire syrien (Turkmani, Rajha, Chaoukat,...). Couplé avec des combats dans la ville même de Damas - qui ont eu lieu - cet attentat aurait dû tuer Assad et, selon J.L. Izambert, permettre à Ryad Hijab de prendre le pouvoir et d’assurer un gouvernement de transition, selon les voeux des commanditaires.
      Même si sa thèse n’est pas sourcée elle est plausible.
      D’une part c’est juste après cet attentat (2 semaines) que Ryad Hijab s’est enfui de Syrie et alors que certains membre de sa famille se trouvaient déjà en Jordanie depuis quelques jours. D’autre part 2 membres de la famille d’Assad ont été touchés par cet attentat (beau-frère Chaoukat tué et cousin maternel Hafez Makhlouf blessé) ce qui, en l’absence d’indices sérieux, écarte la thèse du complot intérieur reprise dans certains médias. Enfin après l’attentat et la fuite de Hijab, les puissances qui cherchaient à renverser Assad ont fait savoir publiquement et à plusieurs reprises en 2012 et 2013 qu’elles accepteraient un abandon de fonction d’Assad au profit du vice-président ("sunnite") Farouk al-Chareh dans un gouvernement de transition :
      https://fr.sputniknews.com/international/20121008196261573

      Extrait en question du bouquin d’Izambert
      https://books.google.fr/books?id=q6YQCwAAQBAJ&pg=PT128&lpg=PT128&dq=attentat+18+juillet+2012&so

      Voir aussi :
      Le Figaro 06.08.2012 :
      http://www.lefigaro.fr/international/2012/08/06/01003-20120806ARTFIG00463-le-premier-ministre-syrien-fait-defection.php

      Mauvaise journée pour le régime syrien. Lundi, le premier ministre a fait défection et une bombe a frappé le siège de la radiotélévision d’État, en plein cœur de Damas. Le premier ministre, Riad Hijab, est passé en Jordanie dans la nuit de dimanche à lundi, confirmant sa défection dans un communiqué lu par un porte-parole : « J’annonce aujourd’hui que j’abandonne ce régime terroriste et criminel et que je rejoins les rangs de la révolution pour la liberté et la dignité. J’annonce aujourd’hui que je suis un soldat de la sainte révolution. » Il a, par ailleurs, accusé le pouvoir de « génocide ».

  • Lire Edwad Said actuellement est un exercice sain.
    In these times, reading Edward Said is healthy.
    http://analysedz.blogspot.com/2011/11/impossible-histories-why-many-islams.html

    (...) When Bernard Lewis’s book was reviewed in the New York Times by no less an intellectual luminary than Yale’s Paul Kennedy, there was only uncritical praise, as if to suggest that the canons of historical evidence should be suspended where “Islam” is the subject. Kennedy was particularly impressed with Lewis’s assertion, in an almost totally irrelevant chapter on “Aspects of Cultural Change,” that alone of all the cultures of the world Islam has taken no interest in Western music. Quite without any justification at all, Kennedy then lurched on to lament the fact that Middle Easterners had deprived themselves even of Mozart! For that indeed is what Lewis suggests (though he doesn’t mention Mozart). Except for Turkey and Israel, “Western art music,” he categorically states, “falls on deaf ears” in the Islamic world."
    "Now, as it happens, this is something I know quite a bit about, but it would take some direct experience or a moment or two of actual life in the Muslim world to realize that what Lewis says is a total falsehood, betraying the fact that he hasn’t set foot in or spent any significant time in Arab countries. Several major Arab capitals have very good conservatories of Western music: Cairo, Beirut, Damascus, Tunis, Rabat, Amman—even Ramallah on the West Bank. These have produced literally thousands of excellent Western-style musicians who have staffed the numerous symphony orchestras and opera companies that play to sold-out auditoriums all over the Arab world. There are numerous festivals of Western music there, too, and in the case of Cairo (where I spent a great deal of my early life more than fifty years ago) they are excellent places to learn about, listen to, and see Western instrumental and vocal music performed at quite high levels of skill. The Cairo Opera House has pioneered the performance of opera in Arabic, and in fact I own a commercial CD of Mozart’s Marriage of Figaro sung most competently in Arabic. I am a decent pianist and have played, studied, written about, and practiced that wonderful instrument all of my life; the significant part of my musical education was received in Cairo from Arab teachers, who first inspired a love and knowledge of Western music (and, yes, of Mozart) that has never left me. In addition, I should also mention that for the past three years I have been associated with Daniel Barenboim in sponsoring a group of young Arab and Israeli musicians to come together for three weeks in the summer to perform orchestral and chamber music under Barenboim (and in 1999 with Yo-Yo Ma) at an elevated, international level. All of the young Arabs received their training in Arab conservatories. How could Barenboim and I have staffed the West-Ostlicher Diwan workshop, as it is called, if Western music had fallen on such deaf Muslim ears? Besides, why should Lewis and Kennedy use the supposed absence of Western music as a club to beat “Islam” with anyway? Isn’t there an enormously rich panoply of Islamic musics to take account of instead of indulging in this ludicrous browbeating?

    #Islam #Islamisme #Modernité

  • Quand de durs souvenirs remontent à la surface.
    22 mars 2016 à Bruxelles 22 mars 1993 à Alger - Leïla Aslaoui-Hemmadi
    http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2016/03/27/article.php?sid=193804&cid=41

    Après Tunis, Paris, Abidjan, les terroristes islamistes ont à nouveau frappé à Bruxelles le 22 mars 2016. Et lorsque la barbarie islamiste frappe quelque part en Europe ou ailleurs, des images que nous pensions enfouies, oubliées ressurgissent de nos mémoires. Corps déchiquetés, carbonisés, difficilement identifiables suite à l’attentat à la bombe ciblant l’aéroport d’Alger en 1992, carnage du boulevard Amirouche le 30 janvier 1995 ; attentat à la bombe contre le siège de la DGSN (Sûreté nationale août 1995). Longue liste des victimes décédées. Longue liste des rescapés handicapés à vie... Et ce n’est là qu’un mince aperçu d’un listing autrement plus long, auquel il faut adjoindre celui des assassinats des journalistes (122), des intellectuels, des médecins, dentistes, des femmes, des enfants, des bébés, des combattants de la guerre de Libération, qui s’engagèrent comme « Patriotes » pour combattre le terrorisme islamiste aux côtés des forces de sécurité. Comment, dès lors, avec toutes ces plaies non encore cicatrisées, — si tant est qu’elles puissent l’être un jour — ne pas être solidaire avec les familles des victimes décédées ou blessées lors de ces attentats  ? Comment ne pas compatir à leur douleur  ? Une douleur que nous connaissons, ressentons, partageons pour l’avoir vécue. Et ce, durant de longues années.

    Je vous laisse le « tagage ».

  • Petit guide pratique de la vie post-attentats
    http://contre-attaques.org/magazine/article/petit-guide

    Pas une semaine sans l’annonce d’une attaque, ici ou à l’autre bout du monde. C’est terrible de s’habituer aux morts. Ça l’est tout autant de s’habituer au traitement #Politique, médiatique et citoyen de ces attaques meurtrières. À force, t’en connais tous les rouages…au point de pouvoir rédiger un petit guide pratique de la vie post-attentats. Le voici, en 38 points : 1. Les premières réactions tombent. Choc, déception et effroi. 2. Les musulmans prient pour les victimes…et pour que personne ne revendique (...)

    #Magazine

    / Politique, #carousel, Actualités

  • Au tour de Bruxelles... Au suivant ! | KEDISTAN
    http://www.kedistan.net/2016/03/22/au-tour-de-bruxelles-au-suivant

    Au tour de Bruxelles… Au suivant !
    Brèves mars 22, 2016mars 22, 2016 Kedistan
    Bruxelles

    Bruxelles est en deuil, et les politiciens européens qui devraient mesurer toutes leurs responsabilités pérorent sur le terrorisme.

    Ils décidaient hier de fermer les frontières, de vendre et d’échanger des humains à coup de milliards, pour ne pas avoir à affronter leurs opinions publiques travaillées par des populismes xénophobes. Ils se réunissaient encore hier aussi, pour faire du troc avec un régime turc en voie de fascisation qui massacre une partie de ses populations et muselle l’autre, en forgeant lui aussi une sorte de populisme ultra nationaliste et bigot pour le soutenir.

    Les mots « lâches et ignobles » leur vont si bien à eux mêmes, que les entendre dans leurs bouches à propos des attentats sont des injures aux victimes.

    « Vos guerres, nos morts« , que ce soit à Ankara, Bruxelles, Istanbul, Paris, Tunis, Bamako… Les silences d’après massacres, puis les mugissements de sirènes d’ambulance, sont partout les mêmes. Ne doutons pas qu’après les raids aériens des rafales français, avec aux commandes des pilotes saoudiens, contre des hôpitaux au Yemen, il y ait eu le même chaos. Le pétrole et le sang coulent toujours.

    Et les assassins qui frappent, tuent, égorgent et violent là bas, comme ils se font exploser ici, sont les avatars de ces grandes manoeuvres géopolitiques. Les grands raouts internationaux puent le pétrole et le sang, même en costumes cravates et hypocrisie à la bouche. Non, pas de complot, juste une politique d’intérêts et de profit à défendre, par tous moyens.

    Les victimes, elles, sont bien réelles. Ce sont des vies qui sont fauchées à l’aveugle, d’autres enlevées en mer, d’autres qui disparaissent dans l’indifférence ou sous des bombes au phosphore.

    La sortie par le haut ne se fera pas par la guerre contre les autres et nous mêmes, pour faire se survivre la bête qui engendre les crimes. Ni le fric, ni les larmes, ni le sang. L’humain aspire à vivre humainement pas au milieu des marchandises.

    Oui, voeux pieux, poésie, humanisme à deux balles ! Vous préférez le discours ambiant ? Cette belle idéologie consumériste et destructrice qui pourrit notre monde a davantage fait ses preuves ?

    Et, pour nos quelques milliers d’amis de Belgique qui passent sur nos pages depuis des mois, nous avons une pensée particulière : « Résistez, restez debout ».
    Cette voix qui sentait l’ail et le mauvais alcool
    C’est la voix des nations et c’est la voix du sang
    Au suivant au suivant…

  • Une caravane de la société civile ouest-africaine s’imprègne du litige foncier du Wassadou | SEN360.FR
    http://www.sen360.fr/politique/une-caravane-de-la-societe-civile-ouest-africaine-s-039-impregne-du-litige-fo

    Le litige foncier du Wassadou a été largement évoqué lors d’un forum sur l’accaparement des terres, lundi, au centre culturel de Tambacounda (est), où a été reçue la caravane de la Convergence des luttes pour la terre et l’eau en Afrique de l’Ouest.

    Au moins 300 caravaniers venus de plusieurs pays de la sous-région - dont le Togo, le Bénin, le Burkina Faso, la Gambie, le Mali, la Guinée et la Sierra Leone - sont arrivés dimanche à Tambacounda. Ils sont partis de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, depuis le 4 mars, a indiqué Alassane Guissé, le président du comité scientifique de cette manifestation.

    L’idée d’organiser cette caravane découle des éditions du Forum social africain en octobre 2014 à Dakar, et en mars 2015 à Tunis.

    Les mouvements sociaux organisateurs à l’origine de cette initiative ont fait état de la nécessité d’"une solidarité globale" pour la préservation des ressources naturelles, dont l’eau et la terre.

    A Tambacounda, un mémorandum soumis aux autorités locales et gouvernementales par les organisateurs de la caravane a été présenté au public, lors du passage de Tambacounda.

    Le public a suivi un documentaire sur la #délocalisation des villages du Wassadou (région de Tambacounda) et « le drame socioéconomique » qu’elle a provoqué, surtout depuis 2009.

    Pour dérouler un projet d’agrandissement du Parc national du Niokolo-Koba, en 19972, l’Etat du Sénégal avait déplacé trois villages, Badi, Gnongani et Damantan, pour les installer à Wassadou, à 60 km de Tambacounda, sur la route entre cette ville et Kédougou. Par la suite, le nombre de villages à déplacer est passé de trois à 14.

    #résistance #terres #foncier

  • #NASAN : Une initiative controversée en discussion au Parlement (...) - CCFD-Terre Solidaire
    http://ccfd-terresolidaire.org/infos/souverainete/nasan-une-initiative-5403

    Cette initiative a été fortement critiquée par des organisations de la société civile dans le monde entier au Nord comme au Sud parce qu’il facilite les accaparements de #terres et de #ressources_naturelles, affecte les petits agriculteurs et leur droit à une alimentation adéquate, tout en accélérant le processus de privatisation des #semences. L’ancien rapporteur spécial de l’ONU pour le droit à l’#alimentation, Olivier de Schutter, a été chargé par l’UE de rédiger un rapport d’évaluation de la Nouvelle Alliance. Ce rapport conclut que la Nouvelle Alliance « est sévèrement déficiente dans de nombreux domaines ». Par exemple, la NASAN est « silencieuse quant à la nécessité d’encourager un changement vers une agriculture durable utilisant peu d’intrants ». Le rapport critique également les risques d’accaparement de terres et de privatisation des semences. Il appelle l’UE et les Etats membres à rendre leur soutien à la NASAN conditionnel à de nombreux changements, soulignant qu’ « aucune de ces améliorations ne sera durable à moins qu’elle soit ancrée à une approche basée sur les droits humains dans le développement agricole ».

    #agriculture

  • Lancement à Tunis de la nouvelle édition arabe du « Monde diplomatique » destinée aux pays du Maghreb

    Imprimé à 12 000 exemplaires, cette édition sera distribuée sur tout le territoire tunisien au prix de 2,5 dinars. Disponible en kiosques sur le Grand Tunis depuis le 13 mars 2016, elle est en cours de distribution vers les autres régions. A partir de juin, cette nouvelle édition, bâtie, comme chacune des éditions internationales, à partir de traduction de l’édition française, comprendra un cahier spécial « monde arabe ».

    Cette nouvelle édition en arabe vient s’ajouter aux suppléments que nous publions dans deux journaux partenaires en Egypte et aux Emirats arabes unis.

    Editions internationales
    http://www.monde-diplomatique.fr/diplo/int

    #A_propos_du_Diplo

  • 14 mars 2016 (AFP) - Des Libanais ont été expulsés de Bahreïn pour « appartenance ou soutien au Hezbollah » chiite libanais, déclaré organisation « terroriste » par de nombreux pays arabes, a annoncé lundi le ministère bahreïni de l’Intérieur.

    Le ministère n’a pas précisé, sur son compte Twitter, le nombre de personnes concernées par cette mesure et qui résident de manière permanente dans le pays ni la date des expulsions.

    Mais la presse libanaise a indiqué ces derniers jours que sept à dix familles libanaises avaient été notifiées de la décision d’expulsion par les autorités bahreïnies.

    C’est la première mesure du genre annoncée par un pays du Golfe depuis la décision vendredi de la Ligue arabe de classer comme « terroriste » le Hezbollah.

    Le Liban et l’Irak, où la communauté chiite a un poids politique prépondérant, ont émis « des réserves » et l’Algérie a fait des « remarques », sur la décision de la Ligue arabe, avait indiqué un diplomate bahreïni, Wahid Moubarak Sayar.

    Bahreïn, un royaume dirigé par une dynastie sunnite et qui connait depuis le 2011 un mouvement de contestation animé par les chiites majoritaires a, à plusieurs reprises, dénoncé le soutien du Hezbollah et de l’Iran à ce mouvement.

    Début mars, les six monarchies du Conseil de coopération du Golfe (CCG) - Arabie saoudite, Qatar, Bahreïn, Koweït, Emirats arabes unis, Oman -, toutes membres de la Ligue arabe, avaient pris la décision de classer le Hezbollah, qu’elles accusent de servir de tête de pont à l’Iran, comme « terroriste ».

    Réunis ensuite à Tunis, les ministres arabes de l’Intérieur avaient, à l’exception de celui du Liban, apporté leur soutien au CCG, condamnant « les pratiques et les actes dangereux du Hezbollah terroriste ».

    L’annonce de l’expulsion de Libanais de Bahreïn intervient au lendemain d’une mise en garde du ministère saoudien de l’Intérieur contre toute relation avec le Hezbollah adressée tant aux Saoudiens qu’aux résidents étrangers.

    Dans un communiqué, le ministère a averti les Saoudiens qu’ils risquaient de s’exposer, en cas de liens avérés avec le Hezbollah, à de « lourdes sanctions, y compris celles prévues par les lois antiterroristes ».

    Les résidents étrangers s’exposent pour leur part à des ordres d’expulsion, selon le ministère.

    Les décisions contre le Hezbollah s’inscrivent dans un contexte d’escalade des tensions entre l’Iran chiite et l’Arabie saoudite, chef de file des monarchies sunnites du Golfe, qui sont engagés dans des luttes d’influence par procuration, notamment dans le cadre de conflits régionaux comme en Syrie et au Yémen.

  • La rivalité des émirs et ses répercussions au Liban - Scarlett HADDAD - L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/article/975349/la-rivalite-des-emirs-et-ses-repercussions-au-liban.html

    Selon des sources diplomatiques arabes, l’explication serait peut-être dans l’existence d’une grande rivalité interne en Arabie saoudite entre l’héritier du trône l’émir Mohammad ben Nayef et son propre héritier l’émir Mohammad ben Salmane. Selon ces mêmes sources, l’émir Mohammad ben Nayef était présent à la réunion de Tunis, en tant que ministre de l’Intérieur de son pays. Il avait ainsi pris la parole avant le ministre Nouhad Machnouk, en déclarant qu’il faut s’attendre à ce que le Liban émette des réserves au fait de considérer le Hezbollah comme une organisation terroriste, en raison de la participation de cette formation au gouvernement libanais. Le ministre Machnouk s’était ensuite exprimé dans une déclaration allant dans le même sens et il avait été salué au Liban par le courant du Futur comme étant l’homme qui place les intérêts du Liban au-dessus de ses propres opinions. S’il faut en croire les sources diplomatiques précitées, Nouhad Machnouk aurait donc obtenu auparavant l’aval du ministre saoudien de l’Intérieur. Ce n’est peut-être qu’un détail, mais il en dit long à la fois sur les divisions à l’intérieur du royaume et sur les allégeances au sein du courant du Futur.

    • Et puis enfin, les échecs, momentanés sans doute, de tel ou tel « gros bonnet » du message wahhabite ne doivent pas faire oublier le travail de sape, poursuivi depuis des lustres, par une armée d’« auxiliaires », bien moins célèbres mais en fin de compte bien plus efficaces. C’est leur action continue, dans tous les domaines de la vie, « du berceau à la tombe » (min al-mahad ilâ al-lahad) comme on dit en arabe, qui donne toute son importance aux interprétations les plus conservatrices de l’islam , y compris en terre de Maghreb. C’est également l’action de ces « petites mains du wahhabisme » qu’il faut analyser (et donc connaître et interpréter), si l’on veut comprendre le fonctionnement de ce « magistère intellectuel saoudien », tellement prégnant dans les sociétés arabes d’aujourd’hui.

      […]

      Sans se lasser, il diffuse des discours de haine pour dénoncer la « menace chiite » dans son pays, une hantise assez étonnante quand on sait qu’il ne doit guère y avoir en Algérie plus de trente mille « fidèles » chiites pour une population de 40 millions d’habitants…

    • un certain Anouar Malek (celui-là même dont une partie de la presse francophone reprend benoîtement les déclarations lorsqu’il démissionne avec fracas d’une mission d’observation de la Ligue arabe en Syrie, en 2012).

      Accusé d’ailleurs par le général soudanais ad-Dabi, chargé de cette mission d’observation, d’être resté dans sa chambre d’hôtel en Syrie et, paraît-il, désormais installé au Qatar - l’autre Etat wahhabite...

      Article très intéressant notamment sur le lien entre infitah et « wahhabisation ». Merci !
      Me semble-t-il assez dans la ligne d’Hamadi Redissi dans son « Pacte du Nedjd » qui montrait comment le wahhabisme était passé progressivement du statut d’hérésie à celui de quasi orthodoxie dans le monde musulman entre le XVIIIe et nos jours.
      Du coup deux questions, @gonzo :
      – un avis sur le bouquin de Redissi ?
      – un autre avis sur cette étude publiée sur le site de la Carnegie : « The kingdom and the caliphate, duel of the Islamic States » qui montre notamment les points de convergences théologiques et politiques entre Da’ich et le 1er royaume wahhabite : http://carnegieendowment.org/2016/02/18/kingdom-and-caliphate-duel-of-islamic-states/iu4w

    • @Souriyâm : je suis bien en peine pour te répondre quelque chose ! Je n’ai pas lu le bouquin de Redissi et tu m’as fait découvrir l’article, fort savant, de Cole Bunzel. Mes lumières sur ces débats théologiques sont très limitées, faute de goût pour ces trucs tout de même assez ennuyeux (!) mais aussi parce que je ne suis pas certain que ce soit vraiment le problème. Pour ce qu’on sait de la bio d’al-Baghdadi, le type n’est pas une autorité, au sens traditionnel du terme, en affaires religieuses. A-t-il autour de lui des gens plus compétents ? Là encore, pour ce que j’ai lu de la prose de l’EI, ce n’est pas vraiment de la haute théologie... Perso, je pense que tout cela relève plus de l’habillage théologique et je ne suis pas certain qu’il faut prendre au sérieux les arguties sur telle ou telle lecture de l’héritage du wahhabisme. Pour la partie, sans doute importante, de la jeunesse saoudienne qui a l’air de soutenir l’EI, au moins en pensée (pour ne parler que de ceux-là, a priori plus directement concernés), je serais étonné que cela ait beaucoup d’importance. Tu nous fais un petit « best of » de Redissi ? A+

    • Je me souviens surtout que le bouquin de H. Redissi est passionnant et que je l’ai dévoré d’une traite. Mais c’était il y a quatre ans, alors en faire un résumé…

      De la fin de la conclusion, j’extrais juste la « prophétie » de Carsten Niebuhr :

      En 1764, Niebuhr avait alerté le monde sur « une nouvelle secte ou plutôt une nouvelle religion, laquelle causera peut-être avec le temps des changements considérables et dans la croyance et dans le gouvernement des Arabes  ».

      Le Pacte de Nadjd (2007) , Hamadi Redissi, Actualités / Essais / Document - Seuil
      http://www.seuil.com/livre-9782020960816.htm

      Dans cette enquête passionnante, Hamadi Redissi décrit les péripéties d’un triomphe à vaste échelle : celui de l’islam wahhabite, professé et propagé par l’Arabie Saoudite. Le parcours est étonnant : partie de rien ou presque, une alliance théologico-politique inédite, nouée au XVIIIe siècle entre un fondateur religieux et un chef de tribu, va conquérir contre d’autres musulmans une partie de la Péninsule arabique (dont les lieux saints de l’islam), avant d’être écrasée dans le premier quart du XIXe siècle par l’Empire ottoman. Elle parvient pourtant à se reconstituer au XIXe siècle avant de s’imposer au XXe, du Maroc à l’Inde, non plus par le glaive, mais par ses affinités avec le fondamentalisme, par le prosélytisme, l’alliance avec des puissances diverses, arabes et autres (notamment les États-Unis), et aussi l’« argument » du pétrole. Combattu puis réhabilité par l’islam traditionnel, le wahhabisme ? puritain, austère, sectaire, conquérant ? est ainsi en passe de devenir l’islam majoritaire dans de nombreux pays de tradition musulmane.

      Le récit, basé sur de nombreuses sources, bourré d’informations inédites, est mené tambour battant. La thèse ? polémique ? sera discutée, mais elle est fortement argumentée. Un livre essentiel sur le devenir de l’islam au XXIe siècle.

      Hamadi Redissi est professeur à la Faculté de droit et de sciences politiques de Tunis.

    • @gonzo : comme @simplicissimus j’ai lu le bouquin il y a un certain temps (et comme lui il m’a passionné). Mais je vais essayer d’ici quelques semaines de m’y replonger. J’en ferai une brève note de lecture ici.
      De mémoire le bouquin se présente comme une double histoire parallèle : celle des 3 royaumes saoudiens et celle de l’évolution de la perception du wahhabisme dans le monde musulman durant 3 siècles. Je me rappelle qu’au début Redissi cite un certain nombre d’écrits de savants musulmans, notamment maghrébins, qui considèrent ’abd al-Wahhab au mieux comme un fou, au pire comme un hérétique. La différence avec notre époque est pour le moins éloquente...
      Pour ce qui est de l’étude de Cole Bunzel (signalée ici par @kassem) je comprends ton désintérêt pour ce genre de discussions. Comme toi, je suppose, je crois que la géopolitique mondiale et l’histoire politique contemporaine du monde arabe sont beaucoup plus fondamentales pour comprendre Da’ich que la théologie - ce qui m’arrange bien car mes connaissances religieuses s’arrêtent à la chahhada et quelques vagues notions de l’histoire de l’islam. Encore que, par exemple, le caractère apocalyptique de sa théologie, souligné par Bunzel comme différence avec le wahhabisme officiel saoudien, lui jouera peut-être, un certain jour où Dabiq sera prise, un bien vilain tour...
      L’étude m’a intéressé dans un but surtout polémique : pouvoir arguer, à partir d’une étude savante, que la théologie de Da’ich est un surgeon du wahhabisme, peut-être assez utile... Après je suis bien en peine de mesurer le degré de sophistication de la théologie de Da’ich (incapacité à lire un texte en arabe, aucune connaissance solide sur le sujet) et je te fais confiance sur ce point.

  • تجريم وزراء الداخلية العرب لـ”حزب الله” ووصفه بـ”الارهاب” اكبر هدية لاسرائيل.. وتشريع لحروبها المقبلة في لبنان وغزة ونهاية للعمل العربي المشترك المرتكز على المقاومة.. وانضمام اسرائيل الى الجامعة العربية بات وشيكا جدا | رأي اليوم
    http://www.raialyoum.com/?p=400081

    Ce ne sont donc pas seulement les Etats du Golfe qui considèrent que le Hezbollah est une organisation terroriste (réunion du Conseil de coopération du Golfe d’hier), mais la Ligue arabe, via une rencontre des ministres de l’intérieur qui vient de se tenir à Tunis. Mis à part la Syrie, sortie de l’organisation déjà, seuls l’Irak et le Liban ont fait part de réticences (tahaffûdhât). L’Algérie est nulle part mentionnée (!)

    Comme le résume assez bien le titre de l’article : "La criminalisation par les ministres de l’Intérieur arabes du Hezbollah décrit comme "terroriste", un cadeau magnifique à Israël. Et une légitimation de ses prochaines guerres contre le Liban, contre Gaza. C’est la fin de l’action arabe commune sur la base de la résistance. L’adhésion d’israël à la Ligue arabe est pour très bientôt."

    Cela signifie aussi que les Saoudiens, qui aiment bien qu’on fasse la guerre pour eux, sont sérieux dans leur volonté de provoquer "choc et stupeur" au Liban, puisqu’ils n’ont pas réussi leur coup, jusqu’à présent du moins, en Syrie. pas certain qu’Israël soit tenté de le faire... Mais le nouveau Moyen-Orient que certains veulent faire naître se fonde clairement sur une alliance israélo-saoudienne. Sur son site arabe, Al-Manar met en premier titre un rappel du sommet de Charm el-Cheikh de 1996, il y a tout juste 20 ans (en l’absence de la Syrie) : un mois plus tard, Israël attaquait le Liban (Opération "raisins de la colère" : Cana, rappelez-vous...) http://www.almanar.com.lb/adetails.php?eid=1441449

    grosse #catastrophe_arabe

  • Nawaat – Mouvements sociaux : le pouvoir mise sur l’essoufflement
    http://nawaat.org/portail/2016/02/09/mouvements-sociaux-le-pouvoir-mise-sur-lessoufflement

    57 chômeurs de Gafsa sont arrivés, hier, lundi 8 février, à Tunis. Leur marche pour l’emploi et la dignité qui a démarré le 1er février, est bloquée par les forces de l’ordre au niveau de la cité El Mourouj. Une action qui donne un nouveau souffle aux mouvements sociaux qui font face à la répression policière depuis une dizaine de jours. Malgré l’essoufflement de la plupart des mouvements et le silence radio du pouvoir surtout au niveau régional, la contestation sociale se maintient dans une dizaine de villes.

  • Tunisie : affrontements des chômeurs avec la police
    https://mars-infos.org/tunisie-affrontements-des-chomeurs-684

    Décès d’un chômeur – heurts entre police et manifestants – pillages dans la banlieue populaire de Tunis. Les autorités ont décrété vendredi un couvre-feu dans tout le pays entre 20 h et 5 h, en réaction aux « atteintes contre les propriétés publiques et privées ». Extraits de la presse locale (...) — http://berthoalain.com/2016/01/22/chomage-emeute-a-douz-medenine-beja-sidi-bouzid-kasserine-skhira-21-jan, http://kapitalis.com/tunisie/2016/01/21/cite-ettadhamen-saccages-et-risques-dembrasement, http://www.francetvinfo.fr/monde/tunisie/video-en-tunisie-la-colere-gronde-a-kasserine-apres-le-deces-d-un-chome, (...)

  • TLAXCALA : <i>À peine j’ouvre les yeux</i> : un film tunisien contre l’amnésie et la nostalgie
    http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=17095

    En ces jours de 5ème anniversaire de la fuite du général Ben Ali, le seul évènement digne d’être mentionné, avant l’explosion de colère de la jeunesse de "l’autre Tunisie" à partir du 17 janvier, était la première tunisienne du premier long métrage de Leyla Bouzid À peine j’ouvre les yeux, projeté dans la capitale et les principales villes du pays depuis le 13 janvier 2016.

    Pour son premier long métrage, la jeune réalisatrice 31 ans a réalisé un coup de maître, digne des récompenses décernées lors des dernières Journées cinématographiques de Carthage et dans une série de festivals. Le titre du film, À peine j’ouvre les yeux (Ala halet aini), est celui de sa chanson phare*, chanté par la protagoniste Baya Medhaffar, Farah dans le film.

    Nous sommes dans l’été 2010, dans l’attente des résultats du Bac Farah, 18 ans va l’obtenir avec mention. Sa mère veut quelle étudie la médecine. Farah n’est pas sur la même planète : elle, son truc, c’est la musique qu’elle pratique au sein du groupe Joujma, dont le leader Borhène est son premier amour.

    Le groupe se produit dans des bars de Tunis et banlieue, ou les buveurs de bière apprécient son rock mezzoued aux textes subversifs. Hayet, la maman, interprétée par la chanteuse et graphiste Ghalia Ben Ali dans son premier grand rôle à l’écran, n’est pas d’accord avec le chemin emprunté par Farah, qui provoque en elle une angoisse justifiée.

    La suite des événements donnera raison à son inquiétude, mais elle finira par suivre la voie tracée par sa fille dans ce que la réalisatrice appelle une « transmission inversée ».

    Et le film est programmé au cinéma « les 400 coups » à Angers.

    http://www.angers.maville.com/cinema/cinemam_film_-a-peine-j-ouvre-les-yeux_film-200043893_cine.Htm

    • dans l’article ci-dessus vous entendrez la chanson qui donne son titre au film, À PEINE J’OUVRE LES YEUX, Texte de Ghassen Amami

      Quand je vois ce monde
      de portes fermées,
      je m’enivre et ferme les yeux.
      Alors à chaque fois,
      une fille m’apparaît.
      Parfois, elle semble être la même,
      finalement, c’en est une autre.

      Dans mon esprit,
      son image est mouvante :
      Un œil fleuri et un autre fané,
      bleus ciel,
      qui virent au vert à la lumière,
      noirs, noisettes, colériques,
      rayonnants, souriants…

      A peine j’ouvre les yeux,
      je vois les gens privés
      de travail, de bouffe,
      et d’une vie hors de leur quartier.
      Méprisés, dépités,
      dans la merde jusqu’au cou,
      ils respirent par leurs semelles.

      A peine j’ouvre les yeux,
      je vois des gens qui s’exilent,
      traversant l’immensité de la mer,
      en pèlerinage vers la mort.
      De la galère du pays,
      les têtes perdent l’esprit,
      cherchant une galère nouvelle,
      que celles déjà vues.

      A peine j’ouvre les yeux,
      je vois des gens éteints,
      coincés dans la sueur,
      leurs larmes sont salées,
      leur sang est volé
      et leurs rêves délavés.
      Sur leur dos,
      on construit des châteaux.

      bande annonce :
      https://www.youtube.com/watch?v=KErD9efdTE8

      sur le modèle des films djeuns, une « révolte existentielle » d’enfants de la petite bourgeoisie de Tunis, avec de rares excursions (café pour hommes, la balance du groupe) hors de ce milieu ; not so bad.

      en contrepoint, un doc dans un bled paumé, Mezzouna, après la chute (2014)
      http://www.dailymotion.com/video/x2cbjy5_47-mezzouna-apres-la-chute-2014_shortfilms

      http://www.dailymotion.com/video/x2cbk8i_47-mezzouna-apres-la-chute-2014_shortfilms

  • Habib Ayeb - Quand la puissance coloniale et les grandes familles...
    https://www.facebook.com/habib.ayeb/posts/10153868129430645

    Quand la puissance coloniale et les grandes familles proches du pouvoir Beylical de Tunis avait essayé de s’emparer des terres collectives, au début du XXème siècle, les tribus, notamment celles de #Kasserine, avaient violemment réagi et ont mené une forte résistance qui a mené au recul des pouvoirs. C’est un moment important de la résistance nationale qu’une certaine écriture de l’histoire de ce pays à volontairement occulté. A l’époque Bourguiba n’était qu’un petit gamin...
    Quand le dernier homme politique puissant, Ahmed Ben Salah, pour ne pas le nommer, a essayé de privatiser les terres collectives/tribales, il a provoqué des réactions en chaîne surtout dans le centre et le sud du pays qui ont contribué à sa chute alors qu’on le croyait invincible (il est vrai que les grands propriétaires, qu’il a pourtant épargnés dans la mise en application de sa politique de collectivisation, n’avaient rien fait pour le sauver...)...
    Aujourd’hui, Essid, à la tête du gouvernement probablement le plus faible et politiquement sans projet de l’histoire du pays, décide à son tours de toucher aux terres collectives, il fait preuve d’une ignorance totale de l’histoire politico-socio-économique de ce pays et d’une myopie politique et stratégique ahurissante. Voilà un chef de gouvernement qui face à une explosion sociale ne trouve rien à proposer qu’une provocation gratuite et dangereuse des tribus (oui, les tribus sont encore là, contrairement à ce qu’on a voulu nous faire croire, et je dirai même heureusement) au risque de déclencher des violences inter-tribales dont personne ne pourraient imaginer les conséquences à moyens termes.
    Incompétence, amateurisme, médiocrité et tactiques politiciennes de bas niveau, ce n’est pas la bonne manière pour répondre aux attentes des populations marginalisées.
    Ce gouvernement ne peut envisager qu’une seule bonne solution : démissionner et ce soir plutôt que demain matin.
    Ne me demandez pas d’évoquer le grand patriarche de Carthage, je commence à avoir de la peine pour lui et chez ce n’est jamais un bon signe...

  • Le 23 janvier 1846, Ahmed Bey abolissait l’esclavage en Tunisie
    http://www.tuniscope.com/article/61343/actualites/tunisie/abolition-esclavage-tunisie-370610

    Il avait décidé en 1841 d’interdire la vente des esclaves sur les marchés de Tunis et en 1842, tous les enfants nés de parents esclaves étaient considérés libres.

    En 1846 un décret beylical abolit définitivement l’esclavage partout en Tunisie.

    Signalé par Tounsia Hourra :
    https://twitter.com/tounsiahourra/status/690843714000936960

  • Le barbier de Tunis
    http://www.nova-cinema.org/prog/2016/152/soirees-speciales/article/le-barbier-de-tunis

    Bernard Mulliez 2015, BE, video, vo st fr, 90’ Tourné prés d’un an après la chute de Ben-Ali, « Le barbier de Tunis » trace le portrait d’une Tunisie en pleine mutation. On y croise un ramasseur de bouteilles vides, attachant philosophe de l’économie de la subsistance, une journaliste de l’agence de presse officielle désorientée après la chute du régime, un professeur d’histoire ex-maoïste qui ne comprend pas la révolte de ses étudiants, un Sheik Muezzin porteur d’un islam tunisien qui dispense des cours de secourisme… Loin de tout manichéisme, Bernard (...) dimanche 24 janvier 2016 - 20h , #Film_+_rencontre Bernard (...)