city:tunis

  • Nawaat – Reportage à Kasserine : « Personne ne saura calmer la colère de la faim »
    http://nawaat.org/portail/2016/01/21/reportage-a-kasserine-personne-ne-saura-calmer-la-colere-de-la-faim

    Le sit-in des jeunes chômeurs de Kasserine se poursuit au siège du gouvernorat malgré la répression policière. Mercredi matin, des centaines de jeunes continuent à occuper les lieux. Wahida Zidi, 34 ans, originaire de Foussana, est diplômée en psychologie de la faculté du 9 avril. Après 6 ans de travail précaire dans un centre d’appel à Tunis, elle est revenue à sa ville natale dans l’espoir de trouver un travail décent. Sur les escaliers du grand bâtiment déserté par le gouverneur et les fonctionnaires, Wahida martèle :
    Nous ne lâcherons pas nos droits ! Les décideurs qui nous dupent avec des promesses non tenues ! C’est fini ! Les responsables qui font la sourde oreille ! c’est fini ! Nous devons rester ici, solidaires et déterminés jusqu’à qu’il nous écoutent !

  • El Gort
    http://www.nova-cinema.org/prog/2016/152/soirees-speciales/article/el-gort

    Hamza Ouni 2013, TN, video, vo st fr, 87’ Filmé en grande partie dans la cabine d’un vieux camion, sur les routes des faubourgs de Tunis, à proximité de la frontière algérienne, ce documentaire auto-produit narre le vécu de deux jeunes Tunisiens travaillant dans le transport et le commerce du foin (el gort). Dans l’intimité offerte par la cabine, ce sont six années de tournage entre l’ère Ben Ali et la période post-révolution qui défilent devant le pare-brise du camion. Le réalisateur Hamza Ouni nous emmène avec lui. Il sait de quoi il parle, il (...) dimanche 24 janvier 2016 - 17h , #Film_+_rencontre Hamza (...)

  • A Kasserine, le feu couve sous les cendres de la révolution tunisienne
    http://www.lemonde.fr/afrique/article/2016/01/21/a-kasserine-le-feu-couve-sous-les-cendres-de-la-revolution-de-2011_4851276_3

    Les affrontements se sont poursuivis les jours suivants dans cette ville située à 280 km au sud-ouest de Tunis, malgré un couvre-feu décrété mardi par les autorités et qui n’est visiblement pas respecté. Cinq ans après la révolution contre la dictature de Zine El-Abidine Ben Ali, née de l’immolation par le feu du vendeur ambulant Mohamed Bouazizi à Sidi Bouzid (située à moins de cent kilomètres de Kasserine), l’exclusion sociale et les disparités régionales persistent dans cette région particulièrement déshéritée de Tunisie.
    En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/afrique/article/2016/01/21/a-kasserine-le-feu-couve-sous-les-cendres-de-la-revolution-de-2011_4851276_3

  • Tunisie. Kasserine : l’insurrection se propage à d’autres régions
    http://www.lecourrierdelatlas.com/1075620012016Kasserine-l-insurrection-se-propage-a-d-autres-regi

    Le retour au calme a été constaté qu’à partir de 06h00 du matin mercredi. La direction régionale de la santé de Kasserine a quant à elle précisé que 246 manifestants ont été blessés, suite à des échauffourées avec les forces anti émeutes. La plupart ont reçu des soins après avoir été asphyxiés par les gaz lacrymogènes, tandis que d’autres ont reçu des coups ou des projectiles ou encore ont chuté du haut de la clôture du siège du gouvernorat.

    La même source a indiqué que trois agents des forces de l’ordre et un militaire ont également été grièvement blessés. Selon un style devenu inaudible, le gouverneur a affirmé que « des éléments infiltrés sont derrière cette escalade ».

    A la tombée de la nuit, les confrontations se sont propagées aux délégations voisines de Feriana, à 35 km de Kasserine, et de Thala, haut lieu des évènements de la révolution, toujours économiquement sinistré. A Sidi Bouzid, des jeunes de la région de Maknassi ont aussi pris le maquis de la rue en se déclarant « solidaires de leurs frères de révolte de Kasserine », en levant les mêmes revendications : le droit au développement et à l’emploi.

    – See more at : http://www.lecourrierdelatlas.com/1075620012016Kasserine-l-insurrection-se-propage-a-d-autres-regi

  • Kasserine : quelques liens
    Habib Ayeb - A celles et ceux qui ne savent ce que c’est #Kasserine...
    https://www.facebook.com/habib.ayeb/posts/10153862229840645

    A celles et ceux qui ne savent ce que c’est Kasserine qui attire en ce moment les journalistes, caméras et autres Média suite au « décès » (suicide) du jeune sans emploi ou plus précisément exclu d’une possibilité d’embauche : Kasserine est et a toujours été une place fortes des luttes pour le droit à la terre et aux ressources naturelles ; Kasserine s’est révoltée contre les politiques coloniales dès la fin du XIXème siècle et contre les tentatives d’accaparement des terres au début du XXème siècle ; Kasserine s’est depuis soulevée à plusieurs reprises contre les tentatives successives des décideurs de Tunis (avant et depuis l’indépendance) de déposséder les populations locales de leurs ressources naturelles. Kasserine a aussi étée l’une des premières régions touchées par le soulèvement parti de Sidi Bouzid en décembre 2010 (17 Décembre). Depuis 2011, Kasserine est restée l’une des places fortes de la résistance contre les tentatives répétées du Centre pour mettre fin au processus révolutionnaire lancé en janvier 2008 dans la région voisine de Gafsa. Ce qui se passe aujourd’hui à Kasserine n’est pas un évènement « accidentel ». Ca s’inscrit dans une longue histoire de luttes sociales à Kasserine et dans une large partie de la Tunisie oubliée.

    En complément, une chronologie relativement détaillée des événements de samedi à lundi par Ikhlas Latif sur Businessnews : http://www.businessnews.com.tn/kasserine-sous-haute-tension,519,61837,3
    et sur Nawaat
    http://nawaat.org/portail/2016/01/19/kasserine-apres-le-deuil-lembrasement
    Henda Chennaoui, qui insiste sur la corruption des agents publics comme cause de la révolte (en l’occurrence corruption et manipulation des listes de chomeurs ayants droit à des aides) a aussi publié il y a qqs jours un article approfondi sur la corruption de la délégation spéciale, cad de la municipalité par interim.
    Chennaoui, Henda, ‘Kasserine  : Appels D’offre Douteux et Mauvaise Gestion Municipale’, Nawaat <http://nawaat.org/portail/2016/01/18/kasserine-appels-doffre-douteux-et-mauvaise-gestion-municipale>

    Sur la situation économique et sociale sinistrée de Kasserine, voir l’analyse de Sana Sbouai : https://inkyfada.com/2015/07/kasserine-region-victime-justice-transitionnelle-tunisie résumée dans cette infographie :

  • De l’européocentrisme comme cache-sexe, et de l‘art de la prestidigitation en politique, Marieme Helie Lucas - Secularism is a Women’s Issue
    http://www.siawi.org/article10591.html

    pour faire suite à
    http://seenthis.net/messages/446338 (et d’autres posts)
    un point de vue qui voit dans les agressions de Cologne et ailleurs des " attaques concertées contre les #femmes dans l’espace public

    Les réactions ont été sans surprise : Occultation des faits, de leur coordination internationale et de leur magnitude aussi longtemps que possible par les gouvernements, leurs polices, et les media, sacrifiant comme à leur habitude les droits des femmes à la paix sociale. Levée préventive de boucliers à gauche et parmi un nombre important de féministes pour défendre les étrangers présumés ‘musulmans’ en tant que victimes potentielles de racisme (notons le glissement sémantique de ‘arabes’ ou ‘maghrébins’, une localisation d’origine géographique, comme les ont décrit les femmes agressées et la police, à ‘musulmans’.) Clameurs sécuritaires à l’extrême droite et premier passage à l’acte en Allemagne où s’est produit un pogrom anti bronzés, sans discrimination d’origine. Déni et racisme : Un schéma classique qui accompagne la montée de l’#extrême_droite_intégriste_musulmane en Europe depuis les années 80.

    Réminiscences :
    Centre de Tunis, rassemblement laïque et féministe anti Ben Ali : des groupes de jeunes intégristes (cela a été prouvé) entourent les manifestantes, majoritaires dans la manifestation, les isolent, les agressent sexuellement, touchant leurs sexes et leurs seins et les frappent violemment, malgré les efforts pour les protéger d’hommes de gauche qui sont venus en solidarité. La police regarde.

    Place Tahrir au Caire, lieu de rassemblement de la contestation anti gouvernementale : pour la première fois, les femmes saisissent cette occasion de prendre leur place de citoyennes ; elles sont nombreuses dans les manifestations ; des groupes de jeunes gens ( à quel degré inféodés aux Frères Musulmans ou manipulés par eux ?) agressent sexuellement des centaines de manifestantes (et des journalistes de la presse étrangère), des photos de presse les montrent partiellement dénudées, il y a des plaintes pour viols. La police fait chorus et s’en prend également aux manifestantes qu’elle bastonne très violemment, soumet à des ‘tests’ de virginité, etc... Cette politique de la terreur sexuelle se poursuivra au Caire pendant des mois, les organisations féministes mettent alors sur pied une carte électronique du Caire où sont signalées les agressions en temps réel pour que des équipes de sauveteurs ( hommes) parviennent sur les lieux à temps.

    Réminiscence plus ancienne encore : Alger, été 1969, 1er Festival Culturel Pan-Africain : place de la Grande Poste, des centaines de femmes sont assises par terre, occupant tout le large carrefour qui a été pour la circonstance interdit à la circulation automobile ; elles assistent à l’un des nombreux concerts gratuits offerts à la population de 5h de l’après midi à 4h du matin chaque jour pendant des semaines, manifestations culturelles auxquels les femmes sont très assidues ; la plupart portent le haïk blanc traditionnel de l’Algérois et ont emmené plusieurs enfants chacune. La nuit tombe peu après 8h30 et un cri s’élève : ‘en- nsa, l-ed-dar’, ‘les femmes à la maison’, repris par les centaines d’hommes qui assistent aussi au concert. Petit à petit et à regret, les femmes et les enfants quittent la place. Les hommes rient, triomphants, méprisants. Comme disaient les Nazis : ‘à l’église, à la cuisine, auprès du berceau’…La place dans l’espace public des célèbres femmes algériennes révolutionnaires de notre glorieuse guerre de libération est déjà, 7 ans après l’indépendance, clairement définie. Patriarcat et intégrisme, culture et religion, voguent main dans la main.

    Comme il est curieux que de tels liens ne soient pas faits avec l’affaire récente qui nous occupe ici, même par des féministes qui ont soutenu les femmes de la place Tahrir lorsqu’elles y furent agressées.
    C’est que l’Europe n’a rien à apprendre de nous, et que rien de ce qui se passe chez nous ne peut ressembler de près ou de loin à ce qui se passe en Europe. Par définition. On ne va quand même pas mélanger les torchons et les serviettes. Un racisme sous-jacent, non explicité dans la gauche radicale, admet implicitement la différence infranchissable entre les civilisés et les sous développés, leurs comportements, leurs cultures, leurs situations politiques. Et sous cette altérité essentialisée, gît une inavouable hiérarchie : la gauche radicale, dans son aveugle défense des réactionnaires ‘musulmans’, accepte implicitement qu’il est normal qu’une situation d’oppression engendre une réponse d’extrême droite chez les non-Européens… nous ne sommes clairement pas dignes, ou capables, d’y apporter des réponses révolutionnaires. (je ne développerai pas ici l’exportation de cette pensée aux élites de gauche en Asie et en Afrique)

    Cassandres inécoutées, nous nous égosillons pourtant depuis trois décennies à pointer du doigt des similitudes qui seraient éclairantes politiquement. Les algériennes surtout, qui ont fui la terreur intégriste des années 90, ne cessent de montrer les différentes étapes de la montée intégriste en Algérie, des années 70 aux années 90, et leur similitude avec ce qui se met en place en France et ailleurs en Europe : d’abord des attaques contre les droits légaux des femmes (pour demander un droit spécifique ‘musulman’ en matière familiale, une ségrégation sexuelle dans les hôpitaux, les piscines, etc..), conjointement avec des demandes particularistes en matière d’enseignement (cursus adapté, non laïque ) puis des attaques ciblées contre les contrevenantes indisciplinées (filles lapidées, brulées) et contre tout laïque rebaptisé ‘kofr’ (journalistes, comédiennes, Charlie), enfin des attaques indiscriminées contre tout comportement qui ne correspond pas à l’idéal intégriste (Bataclan, terrasses de café, match de foot, etc..). Tout ceci s’est développé suivant le même schéma, des années 70 aux années 90 en Algérie, en commençant de la même façon par mettre en cause les droits des femmes, et leur existence dans l’espace public, sachant trop bien que les gouvernements n’hésitent pas à monnayer les droits des femmes en échange du maintien d’une certaine paix sociale avec l’intégrisme.

    Mais l’Europe de gauche semble incapable de s’extraire de sa situation spécifique où les personnes d’origine émigrée et, parmi elles, les présumés ‘musulmans’, font effectivement face à des discriminations. Elle extrapole et exporte son analyse à la montée de l’intégrisme dans nos pays même, où pourtant les ’musulmans’ ne sont ni minoritaires ni discriminés sinon par leurs propres frères.

  • اعدام الشيخ النمر هل يشعل حربا طائفية؟ وهل وقعت ايران في مصيدة “الاستفزاز″ السعودي المُعدة باحكام؟ ولماذا لم يحتج احد على اعدام 46 آخرين؟ وما هي الرسالة السعودية الى مواطنيها والخارج؟ | رأي اليوم
    http://www.raialyoum.com/?p=368148

    L’édito d’ABA sur les exécutions en Saoudie.
    – Bien plus de réactions à l’exécution d’Al-Nimr qu’à celles des sunnites (pour certains fort peu associés à des actes de terrorisme) : ceux qui auraient souhaité réagir ont eu peur d’être associés à Al-Qaïda.
    – Les Saoudiens n’ont pas fait cela à la légère, quelles sont leurs motivations ? clairement faire monter la tension, et passer d’une façon ou d’une autre, d’une confrontation par procuration à un conflit direct avec l’Iran, ce qui implique de mobiliser le maximum de sunnites.
    – On note que les exécutions viennent juste après l’annonce de la formation de la coalition islamique pour lutter contre le terrorisme.
    – L’opinion en Saoudie bouillonne, tant du côté de la famille au pouvoir (où certains refusent la politique actuelle, notamment le déclanchement de la guerre au Yémen) que du côté de la population. Les exécutions sont là pour intimider et prévenir les candidats éventuels qu’on ne répètera pas ce qui a pu se passer à Tunis ou au Caire...
    – En d’autres termes et même si on ne peut pas totalement comparer les deux situations, on se retrouve dans un scénario à la syrienne, où le pouvoir tire avantage de l’existence de l’opposition.
    – Les Iraniens sont tombés dans le piège en laissant les manifestants investir l’ambassade saoudienne, même s’il est vrai que les exécutions arrivent après les nombreux morts iraniens lors du dernier pélerinage...
    – On voit mal qui pourrait jouer les intermédiaires dans cette crise qui menace d’une nouvelle "grande discorde" (fitna) entre chiites et sunnites...
    – d’autant plus qu’il ne s’agit plus d’un risque provoqué par Al-Qaïda ou l’EI mais voulu par un Etat tel que l’Arabie saoudite...
    – Nous sommes au seuil d’une année qui pourrait bien être des plus sanglantes pour la région.

    #aba #catastrophe_arabe

  • هذا ما يستهلكه العرب من الكحول سنوياً | رصيف22
    http://raseef22.com/life/2015/12/24/ًهذا-ما-يستهلكه-العرب-من-الكحول-سنويا

    Infographie sur des données de l’OMS à propos de la consommation d’alcool dansle monde arabe (chiffres qui valent ce qu’ils valent...) De haut en bas :

    Tunis, Soudan, Qatar, Bahreïn, Maroc, Syrie, Oman, Jordanie, Algérie (!!!), Irak, Yémen, Egypte, Mauritanie, Saoudie, Libye, Koweït.

  • Algérie : mort de l’opposant historique Hocine Aït-Ahmed

    Par Amir Akef (Alger, correspondance) et Charlotte Bozonnet

    http://www.lemonde.fr/afrique/article/2015/12/23/algerie-mort-de-l-opposant-historique-hocine-ait-ahmed_4837377_3212.html#t3E

    « Ni Etat policier, ni Etat intégriste »

    Né le 20 août 1926 à Aïn El-Hamam, en Grande Kabylie, Hocine Aït-Ahmed était le dernier encore en vie des neuf Fils de la Toussaint, les chefs qui ont déclenché la guerre d’Algérie contre la puissance coloniale française. Il est au Caire, quand la guerre d’indépendance commence le 1er novembre 1954. Il va devenir l’ambassadeur permanent du Front de libération nationale (FLN) auprès de l’ONU et représente le FLN à la conférence des non-alignés de Bandoung en avril 1955. Cette carrière de diplomate de la révolution est interrompue le 22 octobre 1956 par le détournement par l’armée française de l’avion qui le transporte, en compagnie d’autres dirigeants du parti, vers Tunis. Il restera en détention jusqu’en 1962.

    [...]

    La rupture est consommée lorsqu’il fonde le FFS (Front des forces socialistes), qui, le 29 septembre 1963, lève des troupes et organise l’insurrection en Kabylie. Arrêté le 19 octobre 1964, Aït Ahmed est condamné à la peine capitale pour « menées contre-révolutionnaires ». Il est transféré à la prison d’El-Harrach, d’où il s’évade le 30 avril 1966. Il dénonce alors Houari Boumediène, qui entre-temps, s’est emparé du pouvoir : « la dictature militaire a remplacé la dictature politique », dit-il.

    Il ne reviendra en Algérie qu’après les émeutes d’octobre 1988 qui ont contraint le régime à accepter une ouverture politique. En décembre 1991, alors que le coup d’Etat se prépare contre des élections législatives remportées par le Front islamique du salut (FIS), il défend le respect de la légalité constitutionnelle. Certains parmi les élites francophones lui reprocheront avec violence son slogan de « ni Etat policier, ni Etat intégriste ». « Certains pensent que le FFS demeure dans l’opposition systématique. Nous sommes pour le compromis et non pour la compromission », disait-il.

  • Sidi Bouzid cinq ans plus tard : terrorisme, pauvreté et initiatives locales | Middle East Eye
    http://www.middleeasteye.net/fr/reportages/sidi-bouzid-cinq-ans-apr-s-terrorisme-pauvret-et-initiatives-locales-

    Les milices armées sont nombreuses dans la région. Surnommée auparavant le « Triangle de la pauvreté », la zone qui s’étend entre Gafsa, Kassérine et Sidi Bouzid abrite plusieurs groupes violents, dont de nombreux se cachent dans les montagnes du centre-ouest du pays. À Tunis, certains ont rebaptisé la zone le « Triangle de la mort » en raison des nombreux accrochages entre gardes nationaux, militaires et groupes armés.

    « Les salafistes ont peur, ils se font très discrets. Mais Sidi Bouzid est un terreau favorable. Depuis l’affaire de Soliman [une fusillade survenue en janvier 2007 dans la région de Soliman opposant les forces de l’ordre tunisiennes à un groupe salafiste armé], tous sont sortis de prison, certains sont revenus ici et sont devenus imams. Pour l’instant ils sont calmes, jusqu’à ce que Daech donne l’ordre d’attaquer », prévient Thameur Baccari.

    Ces dernières années, la ville a été le théâtre d’affrontements entre salafistes et habitants. Entre 2012 et 2014, sept mosquées sur les dix que compte la ville ont été occupées par les salafistes. L’été 2014 marque une reprise en main par les autorités, à l’occasion de l’instauration du gouvernement de technocrates dirigé par Mehdi Jomaa et du départ du pouvoir des islamistes d’Ennahdha. La police effectue alors des contrôles dans les mosquées, les imams non habilités sont sommés de quitter leurs fonctions, et l’État ordonne la fermeture administrative de plusieurs associations salafistes.

    « Sidi Bouzid est un symbole dont ils [les salafistes] veulent s’emparer », affirme Thameur. À l’instar des commémorations du 17 décembre marquant le début de la révolution il y a cinq ans. Si la première année, l’heure était à la fête, avec des milliers de personnes venues des quatre coins du monde, dès la deuxième année, des drapeaux noirs du Hizb ut-Tahrir flottaient parmi la foule. Un stand du parti politique salafiste siégeait à l’endroit même où Bouazizi s’était immolé, devant la grande Poste.

    – See more at : http://www.middleeasteye.net/fr/reportages/sidi-bouzid-cinq-ans-apr-s-terrorisme-pauvret-et-initiatives-locales-

  • Politiques urbaines et inégalités en #Méditerranée

    Les réflexions restituées dans ce numéro des Cahiers d’EMAM sont issues du workshop organisé à l’IRMC (Institut de recherches sur le Maghreb contemporain) de Tunis, les 28 et 29 mars 2014 par Hend Ben Othman Bacha et Olivier Legros. Intitulée « Politiques urbaines et production des inégalités socio-spatiales en Méditerranée à l’heure néolibérale : tendances de fond et évolutions en cours », cette rencontre correspondait à l’axe 1 de l’ANR Marges « Action publique et processus de marginalisation socio-spatiale ». Rappelons que l’ANR Marges (Les marges et la ville : entre exclusion et intégration), inscrite dans le programme « Métamorphose des sociétés : Inégalité/Inégalités », a démarré en 2013 et se poursuit jusqu’en 2016 (http://marges.hypotheses.org).

    La question des #marges urbaines ou des processus de #marginalisation n’est pas nouvelle, mais elle est relancée par le contexte actuel de montée des #inégalités. En particulier, la #mondialisation place les villes – et leurs territoires – au cœur des compétitions économiques internationales, où elles deviennent les lieux privilégiés des nouvelles formes d’échange et d’accumulation du capital. Cette recherche comparative sur des villes méditerranéennes du Nord et du Sud interroge les effets des transformations urbaines importantes que subissent ces #villes et, notamment les #ségrégations complexes qui se dessinent, accentuées par les crises économiques.

    Les analyses empiriques des actions publiques de mise aux normes des villes et des grands projets urbains, généralement financés par des investisseurs privés étrangers, montrent les bouleversements des règles du jeu urbain et des processus décisionnels, mais surtout les processus « d’annexion » des marges et, en déplaçant les anciens occupants vers la périphérie plus lointaine, la création de nouvelles marges. Rappelons que les marges urbaines sont envisagées ici comme une construction par les représentations et les pratiques de stigmatisation des acteurs dominants.

    Outre l’analyse des processus de marginalisation socio-spatiale dans le contexte actuel de la mondialisation où la logique néolibérale tend à devenir hégémonique, l’objectif est aussi de participer aux débats internationaux qui replacent les inégalités au centre de ceux sur la pauvreté et redonnent à la question sa dimension politique. Ce qui contribue, à notre sens, à interroger les rapports entre croissance économique et répartition des ressources.

    Enfin, au nom des coordinateurs de ce numéro – Hend Ben Othman Bacha et Olivier Legros – je tiens à remercier l’équipe de rédaction des Cahiers d’EMAM et en particulier Roman Stadnicki et Florence Troin, qui ont assuré la préparation à l’édition de ce numéro, cartographie comprise ; sans oublier François Fièvre qui a mis en ligne ces mêmes textes sur revues.org avant de s’atteler à la maquette papier de cet opus.

    Nora Semmoud

    Hend Ben Othman Bacha et Olivier Legros
    Introduction. Politiques urbaines et inégalités en Méditerranée [Texte intégral]
    Jean-François Troin
    Quand les « marges » territoriales, sociales et économiques bougent. Le rôle du #métro et des #tramways dans les métropoles maghrébines : quelques pistes de recherche [Texte intégral]
    When urban fringes are moving : the territorial, social and economic role of subway and tramways in Maghreb metropolis. Some research tracks.
    Nora Semmoud
    Les marges urbaines : un analyseur privilégié de l’urbanisme d’#Alger ? [Texte intégral]
    The urban margins : a privileged analyzer for Algiers’ urbanism ?
    Elisabetta Rosa
    #Aménagement urbain et marginalisation socio-spatiale. L’exemple des migrants #roms à #Turin [Texte intégral]
    Urban planning and socio-spatial marginalisation. The case of Roma migrants in Turin
    Hicham Mouloudi
    Quand les acteurs locaux mobilisent le droit pour s’opposer aux grands projets : l’exemple de l’aménagement de la vallée du #Bou_Regreg (Rabat-Salé) [Texte intégral]
    The project of the development of the BouRegreg valley facing local stakeholders : mobilizations, negotiations and compromises
    Nihal Durmaz
    Transformation urbaine par la loi « désastre » et réactions habitantes à #Tozkoparan et #Sarıgöl (#Istanbul) [Texte intégral]
    Urban transformation by the "disaster law" and reactions of inhabitants in Tozkoparan and Sarıgöl (Istanbul)
    Mourad Ben Jelloul
    Lotissements clandestins et accaparement frauduleux des domaines de l’État à la Corniche de #Bizerte : acteurs, enjeux et dimension territoriale [Texte intégral]
    Illegal and fraudulent grabbing areas of the State to the Corniche Bizerta : actors, issues and territorial dimension
    Roman Stadnicki
    Les Frères musulmans au pouvoir et la question urbaine en #Égypte : un rendez-vous manqué ? [Texte intégral]
    Ruling Muslim Brotherhoods and the Urban in Egypt : a missed opportunity ?
    Biographie des auteurs [Texte intégral]
    Résumés de thèses
    Julie Picard
    #Le_Caire des migrants africains chrétiens. Impasse migratoire et citadinités religieuses [Texte intégral]
    Saliha Ouadah
    Les pratiques et les représentations urbaines des couches moyennes dans la périphérie algéroise, Programme de Location-Vente « AADL » [Texte intégral]
    Anissa Boutemedjet
    Imagerie et quartier, entre pratiques des populations et action publique : le cas de la ville d’#Annaba en #Algérie [Texte intégral]
    Marc David
    Valeurs patrimoniales en situation diasporique. Au prisme du web : les identités judéo-marocaine et amazighe dans les processus de patrimonialisation de #Casablanca [Texte intégral]
    Comptes rendus
    Yoann Morvan
    Le #Téhéran des #quartiers_populaires. Transformation urbaine et société civile en République Islamique, de Mina Saïdi-Sharouz (dir.) [Texte intégral]
    Irène Salenson
    #Jérusalem 1900, la ville sainte à l’âge des possibles, de Vincent Lemire [Texte intégral]
    Olivier Legros
    L’Urbain en #Tunisie. Processus et projets, de Morched Chabbi [Texte intégral]
    Charlotte Jelidi
    Les Trois Médinas. #Tunis, #Alger, #Fès, de Alexandre Orloff et Salah Stétié [Texte intégral]

    https://emam.revues.org/1077
    #urban_matter #géographie_urbaine #revue

  • Les #juifs de #Tunisie : une survie sous surveillance

    La Tunisie ne compte plus qu’entre 1200 et 1500 juifs (selon les estimations) contre quelque 120 000 à l’indépendance en 1956. Aujourd’hui, deux communautés restent pourtant fortement enracinées à l’Est du pays, sur l’île de #Djerba et dans la ville de #Zarzis. Tandis qu’à Tunis, la communauté, est en voie de disparition. Alors comment vivent désormais ces communautés à l’heure où la menace terroriste grandit dans le pays ? Nous partons à leur rencontre.

    http://www.rfi.fr/emission/20150918-tunisie-juifs-communautes-djerba-zarzis

  • Police say 2 terror attacks in capital thwarted, uses “Takfiri” term
    https://mideastwire.wordpress.com/2015/12/11/police-say-2-terror-attacks-in-capital-thwarted-uses-takfiri-

    On December 4, the Tunisian Interior Ministry said in a statement published on its Facebook page that it had “arrested two takfiris” who were plotting to carry out two suicide attacks. The statement said that one of the attacks “was planned to take place at the Habib Bourguiba Street” in the centre of the capital Tunis. It added that the two arrested would-be “suicide attackers” were recruited by “fugitive terrorist Walid Yousfi”, who is accused of being involved in the attack on a Presidential Guard bus in Tunis on 24 November.

    The more regular use of the term takfiri is interesting, given its association with the “Resistance Axis” of Iran, Hezbollah, Syria and others, more identified with (the problematic term of a) “Shiite discourse.”

    Un terme associé à la "rhétorique chiite" et donc très largement sous-utilisé sinon sous-estimé

    #takfirisme

  • Après l’attentat de Daech à Tunis - Entretien avec Fathi Chamkhi - Europe Solidaire Sans Frontières
    http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article36565

    Ce qui est surprenant est la capacité de la société tunisienne à rebondir.
    Depuis un an, des luttes sociales impressionnantes ont eu lieu, essentiellement autour de revendications salariales. L’espoir d’un avenir meilleur était revenu.
    L’attentat de Sousse, en juin dernier, avait stoppé nette la vague de grèves dans le secteur public.

    Une série d’avancées ont néanmoins été obtenues et les grèves ont rebondi trois mois plus tard dans le secteur privé avec un cycle de grèves générales régionales programmées par l’UGTT entre le 19 novembre et le 1er décembre. (3)

    Là encore, cette vague a été bloquée par l’attentat du 24 novembre, intervenu la veille de la grève générale prévue dans la région de Tunis.
    Mais une fois de plus, je pense que rien ne pourra empêcher les grèves de repartir face à la politique de baisse permanente du pouvoir d’achat des salarié-e-s.

    * Fathi Chamkhi est militant de RAID (Attac et Cadtm en Tunisie) et député du Front populaire.
    Propos recueillis le 26 novembre par Dominique Lerouge.

  • Dans l’engrenage de la terreur (dossier, décembre 2015)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2015/12/A/54361

    En perpétrant des #attentats aveugles dans les rues de Paris, Tunis ou Beyrouth, les djihadistes veulent semer la #terreur. Ils espèrent ainsi se singulariser face à un monde qu’ils exècrent, en suscitant des réactions guidées par la peur. Chercher à comprendre impose de revenir sur les convulsions qui secouent le #Proche-Orient depuis cinq ans, mais aussi de démêler l’écheveau de #conflits plus anciens. L’histoire de l’#idéologie rigoriste dont s’inspirent les terroristes met en lumière le rôle trouble de l’#Arabie_saoudite, pourtant grande alliée d’un gouvernement français qui entend jouer les premiers rôles, mais qui vient de tomber dans le piège d’une #guerre asymétrique. [#st]

    http://zinc.mondediplo.net/messages/12333 via Le Monde diplomatique

  • Pourquoi de plus en plus de jeunes Tunisiens basculent dans le jihad... - Chérine YAZBECK (à Tunis) - L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/article/957095/pourquoi-de-plus-en-plus-de-jeunes-tunisiens-basculent-dans-le-jihad.

    D’ailleurs, si les jeunes Tunisiens s’engagent dans le jihad, c’est en partie à cause de salaires trop bas (le smic est à 300 DT, soit 150 USD environ) et la cherté de la vie (le loyer moyen dans les quartiers modestes atteint les 300 DT).

    Khadija* se bat pour faire sortir son fils Ahmad* des geôles de Bachar el-Assad. En 2012, il a disparu et a été attrapé par les troupes du régime. Depuis, il croupit dans une prison de Damas. Cette dame d’une cinquantaine d’années, au visage flétri par le soleil, est persuadée que son fils est victime d’une manipulation. « Mon fils est un gentil garçon qui n’a jamais porté la barbe et ne se rendait que très peu à la mosquée. Comme il n’avait pas d’emploi, on l’a convaincu de se rendre en Syrie pour un bon salaire. Une fois sur place, beaucoup de Tunisiens sont kidnappés puis revendus à différentes factions », explique-t-elle.

    Intéressant. On aurait voulu que ce genre d’article sorte il y a trois ou quatre ans de cela... Mieux vaut tard que jamais ?

    #tunisie #syrie #mercenaires

  • Attentat en Tunisie : état d’urgence dans tout le pays, couvre-feu dans le Grand Tunis
    AFP / 24 novembre 2015 21h08
    http://www.romandie.com/news/Attentat-en-Tunisie-etat-durgence-dans-tout-le-pays-couvrefeu-dans-le-Grand-Tunis/652255.rom

    Attentat en Tunisie : état d’urgence dans tout le pays, couvre-feu dans le Grand Tunis

    Tunis - Le président tunisien Béji Caïd Essebsi a proclamé mardi soir l’état d’urgence en Tunisie et un couvre-feu dans le Grand Tunis après l’attentat qui a fait au moins 12 morts contre un bus de la sécurité présidentielle.

    Au vu de cet évènement douloureux, de cette grande tragédie (...) je proclame l’état d’urgence pour 30 jours aux termes de la loi et un couvre-feu dans le Grand Tunis à partir de 21H00 jusqu’à 05h00 du matin (20H00 GMT jusqu’à 04H00 GMT), a déclaré le chef de l’Etat dans une brève allocution télévisée.

    Le porte-parole de la présidence, Moez Sinaoui, a précisé à l’AFP que le couvre-feu serait en vigueur jusqu’à nouvel ordre.

    Au moins 12 agents de la sécurité présidentielle ont été tués et 20 blessés -un bilan officiel provisoire- dans une explosion qui a visé leur bus en plein centre de la capitale, un attentat terroriste selon les autorités.

  • #Tunisie - « Je ne suis pas vivant pour mourir » : Le cri de désespoir du cousin de Mabrouk Soltani, exécuté par des #terroristes
    http://www.huffpostmaghreb.com/2015/11/17/berger_0_n_8581072.html
    C’est l’histoire d’un petit berger tunisien décapité par des terroristes
    http://rue89.nouvelobs.com/2015/11/17/cest-lhistoire-dun-petit-berger-tunisien-decapite-terroristes-26215

    « Je ne suis pas vivant pour mourir ». Le désespoir, l’absence de perspectives, le sentiment d’abandon et d’injustice... Sur le plateau de Nessma TV, Nessim Soltani veut faire entendre sa voix, lourde, les yeux embués de larmes, dans un témoignage poignant partagé massivement sur les réseaux sociaux.

    Le cousin de Mabrouk Soltani jeune berger de 16 ans décapité par les terroristes sur le Mont Meghila dans le gouvernorat de Sidi Bouzid, est apparu désarmé, impuissant, en colère face à la tragédie qui a touché sa famille.

    Pendant près d’un quart d’heure, le jeune homme de 20 ans revient sur la précarité à laquelle sa famille et son entourage sont confrontés, sur le laxisme et le désintérêt de l’État quant à leur situation, sur le « niveau de pauvreté sous le zéro » dans lequel il vit. (...)
    L’arrêt précoce de l’école « à 16 ans », est dû au manque de moyens de la famille de Nessim Soltani. D’ailleurs, quand il parle d’école, la voix du jeune homme se noue, il a du mal à formuler ses phrases. « Quand je vois un enfant sortir d’une école, d’un collège, cela me donne envie de mourir. »

    « Je ne suis même pas vivant pour mourir », renchérit-il, « Je ne travaille pas pour moi, pour construire mon futur. Je travaille pour nourrir ma soeur, pour qu’elle puisse étudier... nourrir mon père et ma mère, et je n’y arrive même pas ».

    Il vient souvent à Tunis pour chercher du travail, dans les chantiers. Son argent, il l’envoie à sa soeur, à son père, mais « c’est difficile, je n’ai pas les moyens d’acheter les livres scolaires, je n’achète que les cahiers. »

    #pauvreté

  • Nos lendemains finiraient peut-être par chanter moins faux
    Siné, Siné Mensuel, le 18 novembre 2015
    http://www.sinemensuel.com/mini-zone-de-sine/nos-lendemains-finiraient-peut-etre-par-chanter-moins-faux

    Depuis mes débuts, en 1952, j’ai toujours conchié, dans mes dessins, le nationalisme et le chauvinisme.
    Que ce soit le God Save the Queen, le Star-Spangled Banner, la Brabançonne, le Canto degli Italiani, le Lied des Deutschen, la Marcha Real ou le Yiyòngjùn Jinxingqù, tous ces hymnes sont profondément cocardiers et ressassent de vieilles rancœurs contribuant ainsi à nous diviser arbitrairement !
    Tous les pays du monde, 156 pour les seuls membres des Nations unies, clament le leur en ignorant celui des autres.
    Une gabegie de conneries !
    Il est tout à fait normal d’être traumatisé par les carnages inouïs auxquels on vient d’assister, impuissants et terrorisés et de vouloir extérioriser sa colère et son dégoût, mais ce n’est pas une raison, à mon avis, pour entonner la Marseillaise à tue-tête et à tout bout de champ en brandissant, de surcroît, le drapeau tricolore français sans même probablement savoir que le blanc du milieu est un hommage à la monarchie.
    Est-ce que les braves gens qui braillent ces jours-ci un peu partout, en France et ailleurs, cette scie patriotique savent qu’elle est le chant de prédilection des parachutistes français qui la beuglaient pour fêter leurs crimes de guerre en Indochine et en Algérie et des tueurs français de l’OAS qui la hurlaient en dessoudant, à coups d’armes automatiques eux aussi, les militants algériens et les Français qui les aidaient.
    Si tous les gens de bonne volonté, dans le monde entier entonnaient en chœur, l’hymne humaniste d’Eugène Pottier, l’Internationale, plutôt que celui, sanguinaire et revanchard, de Rouget de Lisle, nos lendemains finiraient peut-être par chanter moins faux !
    Banzaï !

    Et les dessins de :
    Jiho :
    http://www.sinemensuel.com/dessin/dessin-de-jiho

    Mix et Remix :
    http://www.sinemensuel.com/dessin/la-france-en-guerre

    Berth :
    http://www.sinemensuel.com/dessin/dessin-de-berth

    Waner :
    http://www.sinemensuel.com/dessin/dessin-de-waner

    Willis from Tunis :
    http://www.sinemensuel.com/dessin/dessin-de-willis-from-tunis

    #Attentats #Paris #VosGuerresNosMorts #Siné #Siné_Mensuel

    http://seenthis.net/messages/428069
    http://seenthis.net/messages/428292
    http://seenthis.net/messages/428675
    http://seenthis.net/messages/428991
    http://seenthis.net/messages/429430
    http://seenthis.net/messages/429826

    #recension

  • Les partis sociaux-démocrates européens et arabes appellent à une solution globale - Propos recueillis par Michel TOUMA - L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/article/952570/les-partis-sociaux-democrates-europeens-et-arabes-appellent-a-une-sol

    Le forum social-démocrate arabe a été créé en 2013, dans le sillage du printemps arabe. Il regroupe les partis progressistes du Liban (le PSP), du Maroc, d’Algérie, de Tunisie, d’Égypte, de Jordanie, ainsi que le Fateh, l’opposition syrienne et des délégués des partis kurdes. Il se tient chaque six mois et, une fois par an, il accueille des représentants du PSE et de partis socialistes et sociaux-démocrates européens. Ces assises élargies euro-arabes ont été organisées l’an dernier à Tunis et ont été axées sur le thème du terrorisme. L’année précédente, elles ont eu lieu au Caire et ont porté sur le printemps arabe. Cette année, à Beyrouth, la question des réfugiés a été au centre des débats.

    La séance de samedi matin a été ouverte par une allocution du secrétaire général du groupe socialiste au Parlement européen (PSE), Guacomo Philibeck, et par des interventions de Walid Joumblatt et du ministre des Affaires sociales, Rachid Derbas.
    Les travaux du premier débat ont porté sur les principales causes de la crise des réfugiés. Le commissaire européen pour l’aide humanitaire et la Gestion des crises, Christos Stylianides, a exposé la position de l’Union européenne sur ce plan. La deuxième table ronde a tenté de définir comment l’UE pourrait aider les pays de premier accueil. Mme Nora Joumblatt a exposé dans ce cadre son projet de centre de formation scolaire lancé par sa fondation Kayany et qui prend en charge dans les camps de réfugiés près de 2 000 élèves syriens.
    Le forum a clôturé ses travaux par une allocution du président du PSE et ancien Premier ministre hongrois, Sergei Stanishev. Le communiqué final publié au terme des débats met l’accent sur l’importance d’une « solution globale » au problème des flux migratoires clandestins.

  • Négociation ou intervention en #Libye, des voisins partagés, par Akram Belkaïd (avril 2015)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2015/04/BELKAID/52841

    En 2011, le gouvernement algérien avait déjà refusé de soutenir l’intervention aérienne de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) contre le régime de Mouammar Kadhafi. Cela lui a longtemps valu l’hostilité d’une grande partie des thuwar (« révolutionnaires »), qu’ils soient islamistes ou qu’ils gravitent actuellement dans l’entourage du général Khalifa Haftar. Mais aujourd’hui, pour les Libyens des deux camps, Alger tout autant que Tunis font figure de partenaires indispensables pour la recherche d’une solution pacifique. [#st]

    http://zinc.mondediplo.net/messages/9835 via Le Monde diplomatique

  • Boualem Sansal et l’enfumage du monde

    Se glisser dans les habits d’un devancier prestigieux est une tendance récurrente en littérature. C’est le cas de Boualem Sansal dont le dernier roman (1) fait écho au célèbre « 1984 » de George Orwell. Il ne s’agit pas ici de proposer une critique classique de cette fiction dont il se dit qu’elle a de fortes chances de décrocher le très prestigieux prix Goncourt (lequel sera décerné à Tunis au musée du Bardo…). Notons juste, mais ce n’est guère une surprise, que l’ouvrage est soutenu en France par l’habituelle campagne médiatique à propos de la « solitude » de l’auteur dans son pays d’origine, des « menaces » dont il fait l’objet de la part des islamistes ou de la « censure » que lui inflige le pouvoir algérien. Sous le ciel d’Alger-en-Saint-Germain, le quadriptyque « solitude – menace – fatwa - censure » est un excellent argument marketing pour attirer le chaland. Un bla-bla bienveillant, pour ne pas dire paternaliste, qui empêche de se pencher sérieusement sur la valeur littéraire du texte et, plus encore, sur sa pertinence politique.

    Entendons-nous bien. Un roman n’est absolument pas obligé de délivrer un message militant. C’est ce qu’a d’ailleurs trop longtemps ignoré la littérature algérienne d’expression française. Mais quand on a le culot de prétendre reprendre le flambeau d’Orwell, il est nécessaire de bien choisir son sujet car il s’agit tout de même de se projeter dans le futur. L’auteur de « La Ferme des Animaux » ( Animal Farm ) ou de « Hommage à la Catalogne » ( Homage to Catalonia ) a été autant un écrivain engagé qu’un visionnaire. Homme de son temps, combattant les armes à la main contre le franquisme en Espagne, il a su « voir loin » et anticiper la persistance et la mutation des systèmes totalitaires. Ainsi, « 1984 » et son fameux « Big Brother » ne sont pas uniquement la critique du nazisme ou du communisme. Cette inégalable mise en garde vaut encore pour notre époque où la propagande et la mise sous coupe réglée des individus n’est pas l’apanage des seules dictatures.

    Dans la marche de notre monde, il y a, d’un côté, le bruit et la fumée tandis que, de l’autre, on trouve les forces telluriques d’une puissance insoupçonnée qui préparent l’avenir de l’humanité. Dès lors, le choix est simple. On peut enfoncer des portes ouvertes et écrire une énième dénonciation de l’islamisme ce qui, entre autre, confortera les idées reçues à propos de la supériorité morale et politique de l’Occident face à un monde arabe en pleine déroute. Ce faisant, on participera à cette vaste supercherie qui tend à faire croire que le problème principal de la planète est le djihadisme et notamment les agissements du groupe Etat islamique (EI, communément appelée Daech).

    Bien sûr, il faut être clair dans son propos. Il est évident que l’EI est un danger et personne de censé ne peut nier le caractère sanguinaire et totalitaire de cette secte millénariste. Mais l’histoire regorge de multiples devanciers de « Daech », de ces forces du mal – si l’on veut s’en tenir à une approche binaire – qui finissent toujours pas être vaincues avant que n’en apparaissent de nouvelles. Le fond du problème c’est que la focalisation sur ce thème occulte ceux dont Orwell se serait certainement emparé s’il était encore vivant. Où va notre monde ? Qu’est-ce qui le menace, sérieusement ? L’intégrisme religieux ? Ah, que ce thème est bien utile… Débats, livres, dépenses militaires en hausse, lois liberticides, obsessions sécuritaires : pour faire oublier les courbes du chômage qui montent au ciel, l’explosion des inégalités, la mise au pas et la concentration des médias, le pouvoir croissant des multinationales au détriment des Etats et la persistance d’un déséquilibre mondial en matière de répartition des richesses, il n’y a rien de mieux que d’occuper le citoyen en aggravant sa peur.

    Une littérature se revendiquant d’Orwell devrait plutôt évoquer cette révolution technologique en cours qui menace à terme de priver des millions de personnes de travail. Elle devrait s’emparer de cette « uberisation » croissante de l’économie où la convergence entre internet et l’exigence d’une hausse sans fin de la productivité nous mène à une catastrophe sociale d’envergure. Nous vivons déjà dans un monde où de belles expressions comme « économie collaborative » signifient la destruction de milliers d’emplois, la disparition de la protection sociale et le retour du travail payé à la tâche. Bienvenue au dix-neuvième siècle ! Une littérature orwellienne devrait anticiper ces lendemains inquiétants que nous préparent, faute de vigilance politique et citoyenne, les progrès foudroyants de l’intelligence artificielle couplés à ceux de la robotique. Aujourd’hui, déjà, une vie privée et des données personnelles traçables en permanence et transformées en marchandises. Demain, des systèmes intelligents capables de s’auto-dupliquer et de supplanter l’homme ? De le mettre sous tutelle ? De le détruire ? L’auteur de cette chronique est ingénieur de formation et a toujours cru aux vertus du progrès technologique. Mais ce n’est pas une raison pour en éluder les menaces. L’emprise de la machine et « la fin de l’homme » après celle « du travail » est une possibilité que les œuvres d’anticipation du vingtième-siècle ont vu venir mais que la littérature récente persiste à ignorer. Il est peut-être temps de revoir « Le cerveau d’acier » (Colossus : The Forbin Project, 1970), film adapté d’un roman de Dennis Feltham Jones où deux supercalculateurs, l’un américain, l’autre soviétique, prennent « conscience » d’eux-mêmes et décident de détruire l’humanité. Science-fiction ? Pas si sûr…

    Pour en revenir au djihadisme, rappelons simplement qu’Al Qaeda a effectivement détruit les tours jumelles de New York et tué des milliers d’êtres humains mais relevons aussi que cette organisation et ses avatars n’ont certainement pas empêché que des milliards de dollars se déversent dans la Silicon Valley où se bidouille un futur inquiétant. Comment qualifier les années 2000 ? Celles de l’émergence de l’hyper-terrorisme ou bien alors celles du boom des « quatre fantastiques », ces GAFA, autrement dit Google, Apple, Facebook et Amazon, qui dominent le web ? Google, dont les deux fondateurs dépensent des millions de dollars dans le développement de l’intelligence artificielle… Et ce n’est pas un hasard si l’on retrouve ces mêmes personnages, et d’autres « entrepreneurs », aux sources de la recherche sur « l’amélioration » de l’humanité. Oh, pas toute l’humanité mais juste celle qui aura les moyens de payer pour vivre jusqu’à cent ans ou être débarrassées des maladies. Il y a quelques semaines, The Economist consacrait un article sur la thérapie génique avec ce titre édifiant : « Editing humanity » autrement dit, réviser, corriger ou encore améliorer l’humanité. Glaçant…

    Un nouvel ordre mondial, respectivement façonné par le marché, par des principes néolibéraux et libertariens, par une technologie de plus en plus intelligente et par un néo-eugénisme qui ne dit pas encore son nom, voilà ce qui se dessine dans un contexte où les démocraties perdent de leur vigueur et où la presse, exsangue, ne joue plus son rôle de vigie. Cela rend la littérature indispensable encore faut-il qu’elle ne participe pas à cet enfumage dilatoire qui nous fait croire que Daech est bien plus dangereux que des nanotechnologies échappant à tout contrôle. L’islamisme politique et ce qu’il charrie de bigoterie et de comportements régressifs méritent d’être dénoncés. Cela est fait de manière régulière. Quotidienne. Fort de sa notoriété, et souhaitant marcher sur les traces d’Orwell, Boualem Sansal aurait mieux fait de choisir un vrai sujet pour échapper au cadre culturel convenu dans lequel il est lui-même maintenu. Tout aussi important, il aurait pu mettre sa notoriété au service d’un objectif important, celui de permettre à ses propres concitoyens d’échapper aux débats éculés et de sortir de leur isolement intellectuel en prenant la mesure du monde tel qu’il menace d’évoluer.

    [ Akram Belkaïd, Le Quotidien d’Oran ]

    (1) 2084, Gallimard, 288 pages, 19,50 euros

  • Tunisie : Mohsen Marzouk s’oppose au retrait du projet de loi de réconciliation mais... propose d’en changer le nom !
    http://www.huffpostmaghreb.com/2015/09/16/mohsen-marzouk-tunisie-reconciliation_n_8141898.html

    Le secrétaire général de Nida Tounes, Mohsen Marzouk, semble revigoré par les divisions au sein de l’opposition ainsi que la faible mobilisation de la dernière manifestation « Manich Msemah » (Je ne pardonnerai pas) à Tunis qui avait drainé environ un millier de personnes le 12 septembre dernier, selon l’agence AFP.

    « Nous n’allons pas retirer le projet de loi de réconciliation (...) Il doit y avoir un dialogue à propos de ce projet à l’Assemblée », a-t-il martelé mardi au micro de Mosaïque FM.
    « Les gens qui ont dit qu’ils allaient mobiliser la rue et faire la deuxième révolution ont-ils réussi à mobiliser la rue et faire une deuxième révolution ? », s’est-il interrogé à propos de la manifestation de samedi. « La manifestation a regroupé entre 800 et 1000 personnes. La logique du nombre est importante en politique », a-t-il ajouté.

  • Des centaines de Tunisiens manifestent contre le projet de loi de réconciliation économique
    http://www.huffpostmaghreb.com/2015/09/12/tunisiens-projet-loi-reco_n_8127132.html?ir=Maghreb&ncid=fcbklnkfrh

    Des centaines de personnes manifestaient samedi dans le centre de Tunis contre un projet de loi controversé d’amnistie des délits de corruption, malgré l’interdiction des autorités de tout rassemblement en raison de l’état d’urgence. « Ni peur ni terreur, la rue appartient au peuple ! » ont scandé les manifestants.

    Parmi eux figuraient des partisans du Front populaire, une coalition de partis de gauche, des membres d’un mouvement citoyen créé après l’annonce du projet de loi et baptisé « Non, nous n’allons pas pardonner », ainsi que des membres de partis d’opposition. Les trois groupes manifestaient séparément sur l’avenue Habib Bourguiba.

    « Non à une réconciliation qui blanchit la corruption », disait l’une des pancartes brandie sur l’avenue, haut lieu de la révolution qui mit fin en 2011 à une dictature de 23 ans. Cette artère centrale de Tunis a été fermée aux véhicules mercredi pour plusieurs jours en raison de « menaces terroristes » selon les autorités.