city:turin

  • Les migrations des Roms roumains en Europe

    Mihaela Nedelcu et Ruxandra-Oana Ciobanu
    Les migrations des Roms roumains en Europe : politiques d’#inclusion, stratégies de distinction et (dé)construction de frontières identitaires [Texte intégral]
    The Migrations of Romanian Roma in Europe: Politics of Inclusion, Strategies of Distinction and (De)construction of Identity Boundaries
    Las migraciones de gitanos rumanos en Europa: políticas de inclusión, estrategias de distinción y (de)construcción de los límites de identidad
    Alain Reyniers
    Mouvements migratoires et #circulation des Roms roumains en Europe [Résumé | Accès restreint]
    Migratory Movements and Circulation of Romanian Roma in Europe
    Movimientos migratorios y circulación de los roma rumanos en Europa
    Marion Lièvre
    Roms roumanisés, Ciurari, Ursari : ethnicité et appartenances sociales. Ethnographie des migrants roms roumains à Montpellier [Résumé | Accès restreint]
    Romanized Roma, Ciurari, Ursari: Ethnicity and Social Belongings. Ethnography of Romanian Roma Migrants in Montpellier
    Roma romanizados, Ciurari, Ursari: etnicidad y pertenencias sociales. Etnografía de los roma rumanos migrantes en Montpellier
    Pietro Cingolani
    “Good Romanian Gypsy Looking for a Home”. Housing Policies and Politics of Identity among Roma and non-Roma in #Turin, Italy [Résumé | Accès restreint]
    « Roms roumains respectables recherchent une maison ». Politiques du #logement et politiques de l’identité parmi les Roms et les non-Roms à Turin en Italie
    «Roma rumanos respetables buscan una casa». Políticas de vivienda y de identidad en población roma y no roma en Turín, Italia
    Kàtia Lurbe i Puerto
    From Slum to City Dweller, Trajectories of Integration of the “Roma” Families of an Affirmative Action Program in France [Résumé | Accès restreint]
    Du #bidonville à la vie citadine, les trajectoires d’#intégration de familles « roms » ayant participé à un projet de #discrimination_positive en #France
    Del chabolismo a la vida citadina, las trayectorias de integración de familias «roma» que participaron a un proyecto de acción positiva en Francia
    Céline Bergeon
    Les Roms roumains en région parisienne : les mobilisations associatives au prisme des temporalités migratoires et de l’#habitat [Résumé | Accès restreint]
    Romanian Roma in Paris: Activities Associated to Migratory Temporalities and Housing
    Los gitanos rumanos en la región parisina: movilizaciones asociativas bajo el prisma de las temporalidades migratorias y de la vivienda
    Ryzlène Dahhan
    Relations interethniques dans un espace urbain ségrégué. Une étude de cas de l’insertion des Roms dans un marché à la périphérie de #Nice [Résumé | Accès restreint]
    Interethnic Relations in a Segregated Urban Space. A Case Study of the Integration of Roma in a Marketplace on the Outskirts of Nice
    Relaciones interétnicas en un espacio urbano segregado. Un estudio de caso acerca de la inserción de los roma en un mercado de la periferia de Niza
    Norah Benarrosh-Orsoni
    Phones, Small Talk and Disputes. Transnational Communications and Community Cohesion among Roma Migrants in the Outskirts of Paris [Résumé | Accès restreint]
    #Téléphones, petites conversations et disputes. Communications transnationales et cohésion communautaire chez les migrants roms en banlieue parisienne
    Teléfonos, chismes y conflictos. Comunicaciones transnacionales y cohesión comunitaria entre los migrantes roma en los barrios periféricos de París


    http://remi.revues.org/7549
    #Roms #migrations #Roumanie #revue #UE #Europe #EU #ségrégation #Italie #Paris

  • Le tribunal annule toutes les mesures de contrôle judiciaire pour l’irruption à la Turkish Airlines !
    http://lepressoir-info.org/spip.php?article513

    Hier, le 2 septembre 2016, a eu lieu l’audience de réexamen des mesures de contrôle judiciaire prises à l’encontre des participants à l’action menée contre la Turkish Airlines à l’aéroport de Turin en septembre 2015. — http://www.informa-azione.info/piemonte_repressione_revoca_delle_misure_per_azione_contro_turkish_

  • [Turin] Le tribunal annule toutes les mesures de contrôle judiciaire pour l’irruption à la Turkish Airlines !-Marseille Infos Autonomes
    https://mars-infos.org/le-tribunal-annule-toutes-les-1545

    @Ad Nauseam - Hier, le 2 septembre 2016, a eu lieu l’audience de réexamen des mesures de contrôle judiciaire prises à l’encontre des participants à l’action menée contre la Turkish Airlines à l’aéroport de Turin en septembre 2015.

    #Marseille_Infos_Autonomes / #Mediarezo

  • Seditiones volant et manent-Non Fides
    http://www.non-fides.fr/?Seditiones-volant-et-manent

    @Ad Nauseam - Un nouveau consultant tourne dans les couloirs du parquet et de la préfecture de police de Turin. Plus squelettique que Fassino, plus nauséabond que Borghezio, plus décrépit que Mathusalem, il tourne dans ces lieux comme un véritable fantôme. Notamment parce que c’est un fantôme. Quand il était en (...)

    #Non_Fides / #Mediarezo

  • Perquisitions et arrestations en Italie contre la Fédération Anarchiste Informelle-Marseille Infos Autonomes
    https://mars-infos.org/perquisitions-et-arrestations-en-1546

    @Ad Nauseam - Hier 6 Septembre, dans le cadre d’une opération policière menée par la Digos de Turin en Italie, une trentaine d’habitation dans plusieurs régions du pays ont été perquisitionnées, cinq personnes ont été arrêtées avec l’accusation d’ “association subversive à finalité (...)

    #Marseille_Infos_Autonomes / #Mediarezo

  • Le tribunal annule toutes les mesures de contrôle judiciaire pour l’irruption à la Turkish Airlines !
    http://zad.nadir.org/spip.php?article4003

    Le tribunal annule toutes les mesures de contrôle judiciaire pour l’irruption à la Turkish Airlines ! Hier, le 2 septembre 2016, a eu lieu l’audience de réexamen des mesures de contrôle judiciaire prises à l’encontre des participants à l’action menée contre la Turkish Airlines à l’aéroport de Turin en septembre 2015. Nous rappelons que les accusés avaient immédiatement commencé une campagne face à la propagation de ces mesures contre les luttes sociales, beaucoup d’entre eux refusant de les respecter, (...)

    #Autres_luttes_contre_l'aménagement_capitaliste_du_territoire

  • De Nantes à Turin, nous sommes avec celles et ceux qui bravent leurs contrôles judiciaires
    https://mars-infos.org/de-nantes-a-turin-nous-sommes-avec-1505

    Dans le Piémont italien, une vague de refus de contrôles judiciaires déferle. Entretien avec un insoumis No TAV. Pour ce week-end de rentrée, nous publions un nouvel entretien avec un Valsusain : « Pepi, insoumis des Alpes ». Réalisé à la fin du mois d’août, il vise avant tout à donner des nouvelles (...) — cette adresse

  • #de Nantes à Turin, nous sommes avec celles et ceux qui bravent leurs contrôles judiciaires
    https://nantes.indymedia.org/articles/35468

    Dans le Piémont italien, vague de refus des contrôles judiciaires. Entretien avec un insoumis No TAV.

    #Répression #contrôle #social #/ #prisons #centres #rétention #anti-repression #immigration #sans-papieres #frontieres #Répression,contrôle,social,/,prisons,centres,de,rétention,anti-repression,immigration,sans-papieres,frontieres

  • L’OPIUM DU PEUPLE
    Quelques citations pour une théorie critique du sport
    Robert Redecker, Hervé Kempf, Marc Perelman, Jean-Marie Brohm.

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    LE SPORT CONTRE LES PEUPLES
    Robert Redecker, 2002 (extraits)

    Les mécanismes médiatiques de nos sociétés nous contraignent à penser en permanence au sport en mettant tous les moyens en œuvre pour nous empêcher de le penser. Y penser sans le penser – ce mot d’ordre s’insinue dans tous les recoins de nos vies [...]. Chacun pense aux sports et aux sportifs dans l’oubli de la pensée, exactement comme si nous étions vidangés de toute conscience. Le sport est l’impensé autant que l’incritiqué des temps contemporains.

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    LE SPORT ÇA SUFFIT !
    Hervé Kempf, Le Monde 3 juin 2012 (extraits)

    "Le sport est devenu l’opium des classes moyennes, la morphine des classes populaires. Mais si Marx jugeait que la religion était l’opium du peuple, du moins notait-il qu’elle exprimait aussi une « protestation contre la détresse ». Le sport n’exprime aucune protestation, seulement la soumission à l’ordre établi."

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    LE SPORT BARBARE
    Marc Perelman, 2008 (extraits)

    Le sport, en quelques décennies, s’est élevé au niveau d’une puissance mondiale incontournable, la nouvelle et vraie religion du XXIe siècle. Sa liturgie singulière mobilise dans le même temps d’immenses masses coagulées dans les stades ou agglutinées devant les écrans de toute taille que les supporters visualisent de façon compulsionnelle. Le sport, désormais un spectacle total, s’affirme comme le seul média structurant dans toute sa profondeur le quotidien de milliards d’individus.
    La critique est devenue impossible. Le sport est devenu une seconde nature, c’est comme le soleil, on ne critique pas le soleil.
    Le sport n’exprime aucune protestation, seulement la sujétion à l’ordre établi.

    Le sport tire toujours sa grande et sa principale force d’une adhésion planétaire, une adhésion de tous ; le sport mobilise d’immenses masses coagulées dans les stades ou solidifiées devant les écrans de télévision (au foyer ou sur les places des grandes villes), des masses qui se déversent ensuite et se vaporisent dans les rues des villes pour fêter la victoire, leur victoire. Par le biais de ses structures locale, nationale, internationale, le sport s’est élevé à la hauteur d’un pouvoir mondial au sens d’une autorité qui tend à couvrir, surplomber et pénétrer toutes les activités d’une société en proie au plus grand désarroi. Le sport s’est constitué comme le fer de lance d’une armée en ordre de bataille vis-à-vis de laquelle, curieusement, ceux qu’il méduse sont écrasés par lui. Rouleau compresseur de la modernité décadente, le sport lamine tout sur son passage et devient le seul projet d’une société sans projet.

    La Nation ce n’est plus un peuple mais une équipe ; ce n’est plus un territoire mais le stade ; ce n’est plus une langue mais les beuglements des supporters. De grandes poussées de nationalisme aiguës ont désormais lieu lors des compétitions sportives. L’engouement pour le sport, les foules compactes d’adhésion, les mobilisations de masse orientées - et sans précédent dans leur ampleur - auxquelles il donne lieu dans les rues des villes ou devant les écrans de télévision indiquent le niveau de régression atteint dans le pays des Lumières. Le déchaînement des supporters, chauffés à blanc, participe de la violence généralisée dont le sport est le garant. S’exhibent partout culte de la force, mépris des faibles, chauvinisme, racisme, xénophobie, antisémitisme, violences dans et hors les stades et brutalités sur tout les terrains. Le sport est la « nouvelle » école de la violence et du racisme puisque, d’abord, le seul but est de battre l’adversaire : l’« autre » ; alors, malheur aux vaincus et malheur lorsque l’autre, par exemple dans le football, n’est pas tout à fait de la même couleur de peau. Et, surtout, le sport ne permet pas de contenir la violence ou de la canaliser, comme le croient certains intellectuels bien naïfs mais, tout au contraire, il la crée, la génère, l’entretient et la diffuse partout : le principal lieu de violence dans la société est aujourd’hui le stade et ses abords, espaces d’incubation sonore et visuelle de la masse, lieux de décharge d’une violence primitive.
    Le sport légitime l’ordre établi, quel qu’il soit.

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    LE FOOTBALL, UNE PESTE ÉMOTIONNELLE
    Jean-Marie Brohm et Marc Perelman, 2006 (extraits)

    La contagion de la peste football qui se répand dans tous les milieux - y compris dans ceux qui avaient été épargnés jusque-là par les slogans débilitants de la "culture foot" et de ses produits dérivés (magazines, anthologies illustrées des champions, gadgets de supporters, etc) - est aujourd’hui un inquiétant indice de la régression culturelle généralisée. Dans le climat du populisme ambiant, avec son idéologie anti-intellectuelle et sa haine de la pensée, il n’est pas anodin que la conquête des âmes par l’opium football soit promue par certains passionnés des passions sportives comme une véritable cause nationale.

    Aux thuriféraires de la "religion atletique" et du "culte de la performance", voici opposée la têtue réalité des faits. Censurées, occultées, refoulées, ces réalités, loin d’être de simples "déviations", "dénaturations" ou "dérives" comme le répètent à l’envi les idéologues sportifs, constituent au contraire la substance même du football-spectacle. Derrière le matraquage footballistique de l’espace public se profilent toujours la guerre en crampons, les haines identitaires et les nationalismes xénophobes. Et derrière les gains, transferts et avantages mirobolants des stars des pelouses, promues "exemples pour la jeunesse", se cachent les salaires de misère, le chômage, l’exclusion, la précarité et l’aliénation culture de larges fractions de la population invitées à applaudir les nouveaux mercenaires des stades comme naguère les foules romaines étaient conviées par les tyrans aux combats de gladiateurs. Le football-spectacle n’est donc pas simplement un "jeu collectif", mais une politique d’encadrement pulsionnel des foules, un moyen de contrôle social qui permet la résorption de l’individu dans la masse anonyme, c’est-à-dire le conformisme des automates.

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    LE STADE BARBARE, LA FUREUR DU SPECTACLE SPORTIF
    Marc Perelman, 1998 (extraits)

    Jamais dans le monde spectacle n’a produit un tel engouement, virant parfois à la furie, jamais sport n’a brassé autant d’argent ni suscité de telles constructions monumentales, Colisées des temps modernes destinés à accueillir le dieu Football. Le stade, « temple de la trêve » offre surtout à l’individu assujetti l’occasion de développer des comportements pathologiques qui peuvent aboutir au déchaînement physique le plus insoutenable. Loin de tout consensus, Marc Perelman analyse ici le spectacle du sport comme moyen de contrôle d’une population soumise et écrasée par un puissant et rigoureux ordre technique et organisationnel.

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    LA COMPÉTITION SPORTIVE COMME PENDANT À LA COMPÉTITION DU MARCHÉ ?
    Jean-Marie Brohm (extraits)

    De même que Marx a dénoncé sans cesse les effets du machinisme capitaliste sur l’ouvrier, il nous faut aussi critiquer les effets sur l’individu de la pratique sportive telle qu’elle tend à s’établir de manière dominante : la compétition. Le sportif est enchainé à son activité, le sport l’aliène, le rive à ses mécanismes.
    ...le travailleur voit ses gestes rationalisés, ils deviennent une concrétisation, une cristallisation de l’espace, c’est-à-dire qu’ils sont canalisés dans l’espace, qu’ils sont codifiés. Cette rationalisation mécanique se retrouve dans le sport, qui est la rationalisation la plus extrême du geste naturel.

    Si la sphère du travail exploité est le domaine de la répression pure, le domaine des loisirs, de la culture de masse est le règne de l’auto répression « librement consentie ».

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    FOOTBALL, UNE ARÈNE BARBARE
    Marc Perelman, novembre 2009 (extraits)

    La violence est pratiquée par de féroces hordes d’amoureux du football, des masses compactes de brutes déchaînées, souvent ivres, et très efficaces dans le dialogue par projectiles interposés avec les pouvoirs publics mais pour qui le football est une part décisive de leur vie, et le stade une famille, une maison. Les différentes expressions de cette violence - dopage, racisme, xénophobie, homophobie, chauvinisme - ressortissent d’une « violence interne », consubstantielle à la seule « logique compétitive » à laquelle le football est associé par toutes ses fibres. Et cette logique tient en des mots simples : affrontement, combat, heurt, collision entre joueurs d’équipes résolues à en découdre, triche.

    Il faut maintenant penser le football tel qu’il est, et non pas tel qu’on l’imagine ou le fantasme. Ainsi, ce n’est pas la violence qui « gangrène » le football ; ce n’est pas non plus une minorité d’ultras qui contamine, mine de rien, de braves gens calmes et pacifiques ; et ce ne sont pas la mondialisation, la médiatisation ou encore la marchandisation qui le corrompent et souillent. La véritable gangrène qui infecte la vie de nos sociétés a pour nom le football ; et le stade est intrinsèquement le lieu où mijotent les futures explosions de violence parce que les lourdes rancœurs politiques et sociales amassées s’associent intimement au football, sont orientées par lui s’exprimant dans des chaudrons tout équipés à les recevoir, à les capter et à les amplifier jusqu’à les faire déborder dans la ville les transformant en colonnes guerrières.

    La violence des supporteurs n’est pas que l’expression d’une détresse sociale ; elle est au cœur du projet du football qui est l’expression de cette détresse sociale ; les mouvements inquiétants d’exaltation et d’identification, de fureur nationaliste n’empoisonnent pas le football, le vrai poison a pour nom le football, le stade en sert de récipient, la ville en devient son territoire.

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    LE SPECTACLE SPORTIF, UNE ALIÉNATION DE MASSE
    Jean-Marie Brohm, Mediapart 2013 (extraits)

    La saturation de l’espace public par le spectacle sportif atteint aujourd’hui des proportions démesurées. Contenu idéologique dominant, souvent exclusif même, des grands médias, des commentaires politiques, des ragots journalistiques, des conversations quotidiennes (y compris chez les intellectuels dits de gauche), le spectacle sportif apparaît comme une propagande ininterrompue pour la brutalité, l’abrutissement, la vulgarité, la régression intellectuelle et pour finir l’infantilisation des « foules solitaires » pour paraphraser l’ouvrage classique de David Riesman.

    Dans une période de crise économique majeure où le chômage atteint des records en Europe la première mystification que favorise le sport-spectacle capitaliste est celle qui amène les classes populaires frappées par la paupérisation et la précarisation à s’identifier à des mercenaires multimillionnaires. En faisant rêver des millions de personnes sur les voitures de sport des « génies » du dribble et de la « passe décisive », sur leurs salaires mirobolants, leurs tatouages, leurs looks, leurs coiffures branchées, leurs frasques nocturnes tarifées, la misérable storytelling footballistique contribue de manière massive à la lobotomisation qui gagne toute la société du spectacle. L’entreprise de déréalisation, d’évasion, de diversion des « merveilleuses histoires du football » ne peut avoir que des effets de dépolitisation, de détournement idéologique, de paupérisation culturelle au profit de l’ordre établi. La « passion » des sports où se déchaînent les « vibrations » de meutes [4] hystériques (olas, chants guerriers, bras et doigts d’honneur [5], trépignements furieux, hurlements vengeurs, appels au lynch, etc.) entraîne non seulement la régression émotionnelle et la fascination pour des spectacles futiles et dérisoires, sinon sanglants et dégradants, mais aussi la polarisation hostile des « commandos sportifs » (PSG contre OM…). Le sport qui est de nos jours la principale marchandise de l’industrie de l’amusement est donc une véritable économie politique de la crétinisation des masses.« On a gagné » hurlent les cerveaux reptiliens en brandissant banderoles ultras, calicots débiles et canettes de bière. La « culture foot » de la délinquance en somme…

    L’autre mystification, encore plus scandaleuse, est celle qui laisse croire que le sport est un facteur de « citoyenneté », de « rapprochement », de concorde civile. Or, les affrontements sportifs, surtout en football, dopés par les enjeux financiers extravagants et exacerbés par les rivalités nationales ou régionales, débouchent de plus en plus fréquemment sur de graves actes de violences sur les terrains (injures racistes, agressions délibérées, blessures) et sur des débordements criminels dans les gradins et autour des stades. Il suffit de suivre attentivement la chronique des incidents, échauffourées, bagarres, provocations, émeutes liés au football pour comprendre qu’il ne s’agit plus d’un « jeu », mais bel et bien d’une forme de guerre civile.

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    COMPÉTITION, LA VRAIE TOXICOMANIE
    Jean-Marie Brohm, 1998 (extraits)

    La théorie critique du sport est fondée sur trois axes principaux :
    
1) Le sport n’est pas simplement du sport, c’est un moyen de gouvernement, un moyen de pression vis-à-vis de l’opinion publique et une manière d’encadrement idéologique des populations et d’une partie de la jeunesse, et ceci dans tous les pays du monde, dans les pays totalitaires comme dans les pays dits démocratiques. On a pu s’en apercevoir au cours de ces grands évènements politiques qu’ont constitué les jeux olympiques de Moscou, les championnats du monde de football en Argentine et, plus récemment, en France. 

    2) Le sport est devenu un secteur d’accumulation de richesse, d’argent, et donc de capital. Le sport draine des sommes considérables, je dirais même, qu’aujourd’hui, c’est la vitrine la plus spectaculaire de la société marchande mondialisée. Le sport est devenu une marchandise-clé de cette société.

    3) Dernier point, l’aspect proprement idéologique. Le sport constitue un corps politique, un lieu d’investissement idéologique sur les gestes, les mouvements. C’est aussi une valorisation idéologique de l’effort à travers l’ascèse, l’entraînement, le renoncement, le sportif étant présenté comme un modèle idéologique. Par ailleurs, le sport institue un ordre corporel fondé sur la gestion des pulsions sexuelles, des pulsions agressives, dans la mesure où, paraît-il, le sport serait un apaiseur social, un intégrateur social, réduirait la violence, permettrait la fraternité, tout ce discours qui me semble un fatras invraisemblable d’illusions et de mystifications.

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    LE SPORT, L’OPIUM DU PEUPLE
    Jean Marie Brohm, 1996 (extraits)

    Intrinsèquement neutre et politiquement correct, le sport œuvrerait essentiellement pour l’amitié, la réconciliation, l’harmonie sociale, la coexistence pacifique, bref, l’apaisement et la résolution de tous les conflits. Si dans son essence la compétition sportive est postulée pure et innocente, c’est qu’elle est présentée comme un besoin fondamental de l’homme, une tendance instinctive, une sorte de disposition naturelle et primitive. Cette représentation du sport comme sphère autonome et apolitique est un mythe tenace qui permet d’occulter la réalité peu reluisante du spectacle sportif contemporain (notamment le dopage et les violences endémiques), ses nombreuses collaborations (ou collusions) avec des régimes politiques totalitaires et son parti pris idéologique réactionnaire. D’une part, le sport est, dès son apparition, indissociable du système capitaliste, dont il est pétri des valeurs, d’autre part, il est une « dépolitisation des réalités du monde » (Michel Beaulieu), dictant à des milliards d’individus une « vision sportive de l’univers ».

    Dans son apparition et tout au long de son processus d’institutionnalisation, le sport (tout comme l’olympisme) est « consubstanciellement intégré au mode de production capitaliste et à l’appareil d’État bourgeois » (Jean-Marie Brohm). L’institution sportive est organiquement, incorporée au système de production capitaliste dans lequel elle s’épanouit. La diffusion et l’emprise planétaire du sport, l’olympisation du monde vont accompagner l’expansion impérialiste du système capitalisme.

    Aussi, il y a homologie de structure et identité de point de vue entre l’organisation sportive et l’organisation capitaliste. Rien d’étonnant que les principes constituants du sport (compétition, rendement, performance, record) reflètent les catégories dominantes du capitalisme industriel. Le sport est porteur de toutes les « valeurs » capitalistes qu’il contribue à plébisciter en les présentant comme « naturelles », comme allant de soi et nécessaires : lutte de tous contre tous (struggle for life), sélection des « meilleurs » et éviction des « moins bons », transformation du corps en une force essentiellement productive, recherche du rendement maximum, de son exploitation optimale (la performance), etc.

    Aujourd’hui plus que jamais, la pratique du sport de haut niveau devient en elle-même une atteinte aux droits de l’homme : le corps du sportif est chosifié, transformé dès le plus jeune âge en chair à records, en « morceaux de viande » (selon l’expression du gardien de but français Pascal Olmeta), en missile balistique. Il existe bel et bien un esclavagisme sportif, une exploitation négrière des athlètes. Gavés d’exercices physiques dès l’enfance (voir les ravages causés par ce que l’on appelle avec diplomatie l’Entraînement Sportif Intensif Précoce), reclus, encasernés dans des centres où la préparation confine au conditionnement, bien souvent nourris (parfois même à leur insu) de produits dopants hautement nocifs, les sportifs de haut niveau ne sont plus que des instruments aux mains des multinationales, des holdings financiers et des politiques de prestige national.

    Dans ce contexte de guerre et de guérilla sportive, il n’est pas étonnant que certains sportifs se transforment en mercenaires, en parfaits hommes de main (à la solde d’un état ou d’un riche commanditaire) dont l’objectif (dans certains cas parfaitement déclaré) est de détruire l’adversaire, de l’anéantir au besoin en le brisant physiquement. Dans une arène sportive de plus en plus militarisée, massivement quadrillée par des unités spéciales, les brutalités, les violences ouvertes deviennent coutumières.

    Le sport, parce qu’il est le plus puissant facteur de massification, un « agrégateur » et un intercepteur de foule exceptionnel, a toujours rempli des fonctions socio-politiques essentielles pour le maintien de l’ordre et le contrôle social des populations (embrigadement et encadrement de la jeunesse), la gestion des pulsions agressives et sexuelles (canalisées, réorientées et liquidées dans des voies socialement tolérées et dans des lieux circonscrits et policés). Le sport est, en effet, constamment présenté comme un remède, un antidote, une solution immédiate à tous les maux sociaux. Il est présenté, à la fois, comme une « hygiène politique préventive » et comme le moyen privilégié de réinsertion des « déviants sociaux » (Erving Goffman).
    Le spectacle sportif substitue des « satisfactions fantasmatiques » à des satisfactions réelles agissant comme un calmant, une arme de dissuasion (Erich Fromm).

    L’occultation des conflits politiques et sociaux, la dépolitisation et l’adhésion à un idéal commun (défense de la patrie), l’orientation de la pensée vers des zones stériles (crétinisation et lobotomisation des meutes sportives, vociférantes et trépignantes), le spectacle sportif est au sens fort une aliénation des masses, il endort la conscience critique, l’occupe, la détourne en faisant rêver, en apportant un bonheur illusoire (fonction narcotique du sport). Il est un appareil de colonisation de la vie vécue (Jürgen Habermas). Comme la religion, il est un opium du peuple, un dérivatif, qui divertit et fait diversion, permet de scotomiser le réel.

    Le sport galvanise, électrise les passions et les coagule dans un même élan patriotique et chauvin. Il est en temps de paix un élément permettant de maintenir et d’exprimer un sentiment national : « Les équipes étrangères deviennent des ennemis à abattre ».
    Le sport est « un véhicule puissant de diffusion de l’idéologie établie » (Jean-Marie Brohm) qui contribue à la reproduction et à la légitimation de l’ordre bourgeois. L’institution sportive est un efficace appareil idéologique d’état (Louis Althusser) qui distille massivement, planétairement une idéologie réactionnaire et fasciste. Elle est même pour Michel Caillat « le paradigme de l’idéologie fasciste » [11] : apologie de la force physique, glorification de la jeunesse, culte de la virilité et vénération (pour ne pas dire idolâtrie) du surhomme ; dépréciation, déclassement et éviction des individus considérés inaptes, faibles ou trop vieux (sur ce point le sport est l’école de la non-solidarité) ; hiérarchisation puis tri (sous couvert de sélection « naturelle ») des individus en fonction de leurs potentialités physiques (il existe bel et bien un eugénisme sportif) ; culte des élites, vénération et exaltation de l’effort musculaire, de la souffrance, de l’exténuation et de la mort (et pas seulement symboliquement) ; anti-intellectualisme primaire, amour du décorum et du cérémonial démesuré (hymnes nationaux, chants guerriers, « Ola », parades paramilitaires, débauche d’emblèmes, de drapeaux et d’oriflammes, etc.) ; exacerbation des passions partisanes, du chauvinisme et du nationalisme, etc.

    Rien d’étonnant que le sport ait toujours été l’enfant chéri des gouvernements dictatoriaux, fascistes et nazis, « au point de devenir un élément constitutif indispensable de ces régimes » (comme le notait le sociologue Jacques Ellul). Rien d’étonnant qu’en 1936 Pierre de Coubertin ait été délicieusement conquis par l’organisation des « jeux de la croix gammée », que Juan Antonio Samaranch (Président du CIO) ait été un membre important du parti franquiste, que cet ancien dignitaire fasciste supervisa tout au long des années 1974 et 1975 la mise au pas de la Catalogne (« la répression atteignit une ampleur jamais vue depuis les années 40, avec arrestations massives, tortures, exécutions »).
    Rien d’étonnant non plus que Joào Havelange (président de la Fédération Internationale de Football, mais également fabriquant d’armes) ait toujours eu un penchant notoire pour les dictateurs et les potentats africains... Et ce ne sont là que les exemples les plus criants.

    En Europe, en Amérique Latine, en Russie, les stades de football sont d’ailleurs devenus le lieu d’expression privilégié de groupuscules fascistes ou néo-fascistes qui ont leurs tribunes réservées. Les bras tendus fleurissent, les invectives racistes et antisémites [13] , les slogans nazis fusent en toute impunité dans les virages occupés par ceux qu’il est convenu d’appeler les « Ultras » [14] , les agressions délibérément racistes se multiplient aux alentours de certains grands stades (tandis que les forces de l’ordre restent bien souvent passives...). « Toutes les grandes équipes ont des groupuscules de supporters nazis aux noms évocateurs : "Oranges mécaniques" pour la Juventus de Turin, "Brigades rouges et noires" pour le Milan AC, "Granata Korps" pour le Torino, "Mauvais garçons" pour le FC Barcelone, tandis que les "Ultras sur" du Réal de Madrid sont ouvertement franquistes ». Citons encore le groupe des Zyklon B (gaz de sinistre mémoire) de Berlin.

    En Allemagne, dès 1982, le Front d’Action national-socialiste « a compris que, avec la fascination qu’une certaine jeunesse avait pour la violence dans les stades, il y avait un vivier militant à exploiter, [ce qu’ils firent en se lançant] dans une propagande intense dans les tribunes des stades, dénonçant pêle-mêle "l’invasion turque", "le danger gauchiste", "le terrorisme de la RAF", etc. » Si un peu partout en Europe l’extrême-droite recrute activement dans les stades de football, c’est que l’idéologie sportive (notamment la haine de l’Autre) se marie bien avec les thèses les plus réactionnaires.

    Il importe donc de lutter contre l’hégémonie du modèle sportif, de dénoncer les arrière-pensées des discours pro-sportif et de l’idéologie olympique, d’appeler au boycott de toutes les grandes manifestations sportives et de promouvoir parallèlement toutes les activités où dominent la convivialité, l’amitié, l’entraide, la solidarité, l’hospitalité. Cette lutte ne saurait être vaine : tout produit historique est transitoire (Marx), il est en constant devenir et en devenir-autre, c’est-à-dire sujet à altération. Le sport n’est, de ce point de vue, ni éternel, ni impérissable, et, tout comme il est apparu et s’est développé dans une société donnée, il peut se décomposer et disparaître dans un autre type de formation sociale.

    • Merci pour ta sélection, Brohm était un des profs que j’ai eu a Montpellier a l’université.
      Le livre « l’idéologie sportive ; chiens de garde, courtisans et idiots utiles du sport » (éd. l’échappée) a l’air pas mal non plus (je l’ai a peine commencé).

    • Tout est là, tout est visible, rien n’a changé sauf le type de caméra utilisé.

      Leni Riefenstahl : Olympia - Fest der Völker (1936)
      https://www.youtube.com/watch?v=yDzX81vACRI

      Leni Riefenstahl : Olympia - Das Fest der Schönheit (1936)
      https://www.youtube.com/watch?v=Yk_5NxWg5nY

      Leni Riefenstahl : Hymne auf die Olympische Idee
      https://www.youtube.com/watch?v=N47csXa0QgI

      Quand j’étais au lycée on pratiquait les sports dans un gymnase qui portait le nom de Carl Diem. C’est le foctionnaire qui a passé la commande des films sur les jeux à Leni Riefenstahl.

      Carl Diem
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Carl_Diem

      Peu de temps après la prise du pouvoir par le nazisme, il est classé politiquement peu fiable du fait de ses attaches familiales et ses sympathies avec des athlètes, universitaires et dirigeants juifs et mis officiellement en congé de l’Université. Hitler semblant se désintéresser des Jeux, Theodor Lewald s’applique à démontrer leur intérêt pour la propagande à Joseph Goebbels qu’il parvient à convaincre. Diem et Lewald sauvent leurs postes au comité d’organisation des Jeux de Berlin, renommés par le Reichssportführer, Hans von Tschammer und Osten. En 1934 Diem fait adopter le protocole olympique du relais de la flamme.

      Il travaille alors sous l’autorité de Theodor Lewald avec des moyens accrus et un salaire décent. Le relais de la flamme est mis en œuvre pour la première fois en 1936 lors des Jeux olympiques de Berlin. Son utilisation par Goebbels pour la propagande du Troisième Reich fait naître par la suite des controverses sur l’opportunité de perpétuer cette pratique et l’implication de Diem fait toujours l’objet de débats. Celui-ci est ensuite nommé chef des relations extérieures du Haut-Commissaire aux Sports (DRL/NSRL) jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale où cette organisation nazie est dissoute. En 1938, Diem réussit à transférer le centre de l’Olympisme de Lausanne à Berlin avec la création d’un Institut international olympique dont il devient directeur.

      Tous ces gens se condidéraient d’habitude comme apolitiques et prétendaient que le sport l’était aussi. On sait que les pires crimes se cachent toujours derrière ce type d’affirmation mensongère.

      https://de.wikipedia.org/wiki/Carl_Diem#Andenken

      In den ersten Jahren nach Diems Tod überwog die Würdigung von Diems Verdiensten um den deutschen Sport. Zahlreiche Sportanlagen sind heute noch nach ihm benannt. Erst gegen Ende des letzten Jahrhunderts wurde im Licht zeitgeschichtlicher Forschung Diems Rolle im Nationalsozialismus zunehmend kritisch betrachtet. „Von öffentlicher Reue [Anm.: Carl Diems zu seiner Rolle im Nationalsozialismus] ist nichts bekannt, von ernsthaften Zweifeln renommierter Historiker an Diems Rolle im Nationalsozialismus ebenso wenig.“

      Nach teilweise leidenschaftlichen und sehr kontrovers geführten Diskussionen wurden zuvor nach Diem benannte Straßen und Schulen, Hallen nun umbenannt.

      In Ludwigsburg scheiterte am 29. Juli 2015 die Vorlage der Stadtverwaltung, die Carl-Diem-Straße umzubenennen an der Ablehnung der CDU-Fraktion, der Fraktion der Freien Wähler und des Stadtrats der REP. Auch ein Stadtrat der FDP lehnte die Vorlage ab.

      #sport #religion #manipulation #nazis #histoire #Berlin #1936

  • Deux mois de prison pour une thèse universitaire sur les opposants au Lyon-Turin

    http://www.rue89lyon.fr/2016/06/22/prison-memoire-no-tav-lgv-lyon-turin

    En 2013, Roberta Chiroli, écrivait un mémoire d’anthropologie sur le mouvement No Tav contre la LGV Lyon-Turin. Elle vient d’être jugée « moralement complice » de violence aggravée et d’occupation de terrains. Motif : elle a utilisé le « nous participatif » pour rédiger sa thèse.

  • A #Rome et #Turin, deux femmes incarnent l’avènement du Mouvement 5 étoiles
    https://www.mediapart.fr/journal/international/200616/rome-et-turin-deux-femmes-incarnent-lavenement-du-mouvement-5-etoiles

    Elles sont le symbole de la victoire municipale du mouvement fondé par Beppe Grillo. Virginia Raggi (à Rome) et #Chiara_Appendino (à Turin), toutes deux trentenaires, ont infligé une cuisante défaite au parti démocrate du premier ministre #Matteo_Renzi.

    #International #élections_municipales_italiennes #Viriginia_Raggi

  • Turin : Rendez-vous et actions de solidarité à Turin et ailleurs
    http://zad.nadir.org/spip.php?article3855

    Da qui non ce ne andiamo : On s’en ira pas d’ici Rendez-vous et actions de solidarité à Turin et ailleurs Les 12 mesures d’interdictions du territoire de Turin émises le 25 Mai ne pèsent pas seulement sur les épaules des compagnon-nes directement frappé-es. Il est désormais clair que lorsque la répression réussit à bannir aussi facilement qui lutte, ce sont les possibilités de porter certaines pratiques - même les plus petites - qui sont minées à la base, pratiques qui sont indispensables à n’importe (...)

    #Autres_luttes_contre_l'aménagement_capitaliste_du_territoire

  • [Turin] On reste ici, on lache rien-Marseille Infos Autonomes
    https://mars-infos.org/turin-on-reste-ici-on-lache-rien-1226

    @Ad Nauseam - On reste ici, on lache rien. La présence toujours plus envahissante de la police à faire des rafles et des controles à chaque angles de rues et dans les bars saute aux yeux de tous ceux qui traversent les rues du nord de Turin. Les statistiques confirment l’air qui se respire dans la rue : il (...)

    #Marseille_Infos_Autonomes / #Mediarezo

  • L’ennemi intérieur qui revient.

    Quand l’AFP (ou autre) fait mine de découvrir que des #Antifas aux #Zadistes, en omettant l’immense majorité de monsieur et madame, tout le monde déteste l’oppression ... et que l’AFP ne peut, du coup, s’empêcher de tomber dans les clichés :
    https://www.afp.com/fr/infos/258/loi-travail-les-groupes-antifascistes-de-lultragauche-au-devant-de-la-scene

    On les reconnait à leur « dress code » : « des vêtements noirs, des bottes hautes... Comme les militants de l’extrême droite, à la différence que les gauchistes ont des lacets rouges et les autres, des lacets blancs ».

    dixit le « spécialiste » Jacques Leclerc :p

    avec évidemment un petit raccourcit mensonger au sujet de la voiture brûlée à Paris :

    deux agents sortiront légèrement blessés.

    à ma connaissance la passagère n’était absolument pas blessée, juste (et légitimement) choquée.

    Ce sont des militants chevronnés, proches des milieux libertaires et anarchistes, qui viennent des ZAD (Zones à défendre, ndlr) de Sivens, Notre-Dame-des-Landes, Turin... et que l’on voit aujourd’hui aux avant-postes des manifestations sauvages

    C’est kikidit merci ? C’est la police avec sa tendance de plus en plus frontiste. Et c’est les politiques tels Bruno Retailleau avec sa « PROPOSITION DE LOI tendant à garantir le droit de manifester paisiblement et à prévenir les troubles à l’ordre public » déposée le 24/05/2016 : http://www.senat.fr/leg/ppl15-624.html
    Ce qui n’est guère étonnant puisque que Bruno Retailleau a fait de la zad son principal cheval blanc politique et mène allègrement la croisade actuelle pour l’aéroport de #NDDL
    Voilà, c’est là tout est lié. C’est dans la défense des intérêts privés auxquels les politiques ont fait allégeance. Les Biens Communs sont mis à sac, sectorisés et privatisés, le Capitalisme gloutonne et se marre.

    Cette tendance récurrente à désigner « le petit groupe idéalement Coupat ’ble » est à rapprocher de la technique de nasse qui se développe ces derniers mois en manifestations : séparer les cortèges afin d’affaiblir la contestation en dressant habillement les opposant-e-s les un-e-s contre les autres.
    « La DGSI soupçonne les amis de Julien Coupat d’encourager les débordements en manif »
    http://www.lesinrocks.com/2016/06/news/nuit-debout-manifs-contre-loi-travail-pilotees-julien-coupat-selon-dgsi
    La #DGSI n’a semble-t-il pas avalé d’avoir elle-même crée par cristallisation un phénomène littéraire inspirant :
    Tarnac, magasin général | David Dufresne -> site et carte pour ne pas se perdre ;)
    http://magasin-general.fr

    Cela s’additionne aux nombreuses « analyses » politiques ou médiatique qui confondent moyen, technique et organisation. Pourtant nul besoin d’être spécialiste pour comprendre qu’il n’y a pas de carte d’adhésion dans ces groupes, souvent plutôt affinitaires et temporels, pas non plus d’organisation réelle centralisée. Les représenter et les expliquer à l’aune des fonctionnements institutionnels et hiérarchisés est totalement vain. Mouvance est peut-être le qualificatif qui explique le mieux cette forme d’insurrection qui va et vient. Et qui s’agrège à chaque nouveau coup de colère face aux outils de contrôle et de casse sociale. Voire même égrégore tant les dirigeants jouent aux apprentis sorciers.

    Dans ce fatras d’article qui mélange tout sans jamais dire exactement ce qu’il désigne, le fantasmagorique #black-block, l’interview de Virginie Grandhomme, sociologue spécialiste des mouvements sociaux à l’université de Nantes, explique très bien cette erreur commune en france : "Qui sont les « Black Blocs » et peut-on les contrôler ?"
    https://www.youtube.com/watch?v=Y07IRf3N_98&feature=youtu.be

    Une nouvelle occasion, aussi, de (re)lire le livre de Mathieu RIGOUSTE : _ L’ennemi intérieur - La généalogie coloniale et militaire de l’ordre sécuritaire dans la France contemporaine _
    http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-l_ennemi_interieur-9782707169150.html

  • nouvelles de Turin et des luttes contre les frontières
    http://zad.nadir.org/spip.php?article3847

    pour suivre les nouvelles ( en italien) : pour suivre les infos : autistici.org/macerie On reste ici, on lache rien. La présence toujours plus envahissante de la police à faire des rafles et des controles à chaque angles de rues et dans les bars saute aux yeux de tous ceux qui traversent les rues du nord de Turin. Les statistiques confirment l’air qui se respire dans la rue : il semble que se renforce la répression pour punir des délits considérés légers. Le controle direct augmente, le (...)

    #Autres_luttes_contre_l'aménagement_capitaliste_du_territoire

  • Les Libres Républiques

    Par le collectif Mauvaise Troupe

    http://jefklak.org/?p=3035


    Après la parution de Constellations en 2014 et de Défendre la ZAD en janvier 2016, le collectif Mauvaise Troupe publie Contrées, histoires croisées de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes et de la lutte No TAV dans le Val de Suse , aux éditions de L’Éclat. Le livre retrace les moments d’intensité et les événements plus quotidiens de ces deux mouvements contre l’aéroport et la ligne de TGV Lyon-Turin, à travers la voix de leurs protagonistes. On y découvre la nécessaire transmission de ces expériences politiques majeures dans leurs pays respectifs. L’extrait reproduit ici revient sur deux épisodes de l’histoire No TAV, où l’opposition au Train à grande vitesse fait écho aux pratiques menées sur la ZAD du nord de Nantes : les Libres Républiques de Venaus en 2005 et surtout de la Maddalena en 2011. Des luttes de territoire puissantes, où actions directes et occupations pacifiques ont su se mêler pour durer, et qui peuvent inspirer les occupations de place et le mouvement social en cours…

  • [Turin] Brûler les frontières chaque jour : Trois journées de discussions et de lutte-Marseille Infos Autonomes
    https://mars-infos.org/turin-bruler-les-frontieres-chaque-1085

    @Ad Nauseam - D’Idoméni à Calais, les images de personnes qui se pressent à des frontières toujours plus closes abondent. Au même moment, les États européens mettent en œuvre une restructuration de la gestion interne de l’immigration à travers de nouvelles structures de tri et augmentent le contrôle dans les (...)

    #Marseille_Infos_Autonomes / #Mediarezo