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  • La résolution de l’UNESCO sur Jérusalem : La vérité cachée - Wikistrike
    http://www.wikistrike.com/2016/10/la-resolution-de-l-unesco-sur-jerusalem-la-verite-cachee.html

    La (folle) idée d’amener les juifs du monde entier à quitter leurs patries, pour s’établir sur une terre (palestinienne) occupée en “s’inventant un peuple juif” est le véritable théâtre de l’absurde.”

    Dans une récente et exceptionnellement dure et osée résolution de l’UNESCO sur les sites historiques de la vieille ville de Jérusalem, Israël y est explicitement nommé, et à plusieurs reprises, comme “la puissance d’occupation”, le mur occidental (dit mur des lamentations) est mentionné de son nom arabe, la place Al-Bourak et le Mont du Temple comme Al Haram Al Sharif. En d’autres termes, après des années de recherches et d’enquêtes L’United Nations Educational. Scientific and Cultural Organization (UNESCO) a échoué de trouver des racines originelles, historiques réelles juives à la vieille ville de Jérusalem. N’est-ce pas choquant ? Comment cela peut-il être vrai ? Oh, vous allez être surpris…

    Le comité exécutif de l’UNESCO s’est réuni à Paris à partir du 4 octobre courant. Après une semaine d’étude attentive et de délibération, l’UNESCO a décidé qu’il n’y avait aucune connexion juive avec Jérusalem et le Mont du Temple. Le vote de la résolution qui fut soumise par l’Algérie, l’Egypte, le Liban, le Maroc, Oman, le Qatar et le Soudan, avait été repoussé depuis le mois de juillet. Quoi qu’il en soit, une résolution similaire avait été approuvée en avril courant.

    26 pays se sont abstenus tandis que 24 pays ont soutenu l’initiative, 6 pays ont voté contre : les Etats-Unis, la GB, la Lithuanie, les Pays-Bas, l’Estonie et l’Allemagne.

    La résolution “condamne fermement les agressions croissantes israéliennes et les actions illégales entreprises dans Jérusalem-Est. Elle déplore également les mesures israéliennes refusant aux musulmans un accès à leur site sacré d’Al Aqsa / mosquée Al-Haram al Sharif et demande à Israël, la puissance d’occupation, de respecter le status quo historique et d’immédiatement cesser ces mesures.”

    Lisez le texte complet de la décision de l’UNESCO here.

    Le premier ministre israélien Netanyahou a répondu en disant : “Le théâtre de l’absurde continue avec l’UNESCO et aujourd’hui, l’organisation a rendu une de ses décisions les plus bizarres. En disant qu’Israël n’a pas de connexion avec le Mont du Temple et le mur occidental, c’est comme dire que la Chine n’a pas de connexion avec la Grande Muraille ou l’Egypte avec les pyramides.”

    “De manière évidente, ils n’ont jamais lu la bible, mais je conseillerais aux membres de l’UNESCO de visiter l’arche de Titus à Rome, où ils pourront constater ce que les Romains amenèrent à Rome après qu’ils aient eu détruit et pillé le Mont du Temple il y a 2 mille ans” a ajouté Netanyahou.

    De prime abord, ce qu’a dit Mr Netanyahou semblerait être tout à fait persuasif et d’un grand bon sens, Mais en fait non. De plus, la résolution de l’UNESCO n’est ni politisée, ni biaisée.

    En fait, le parallèle que fait Mr Netanyahou n’est pas valide. Le lien des peuples égyptien et chinois avec les pyramides et la grande muraille est essentiellement fondé sur leur histoire commune et leur culture en tant que nation et groupe ethnique, ainsi le lien culturel est absolument indiscutable.

    Le Mont du Temple (s’il y a effectivemert eu une telle chose en Palestine…) n’est important pour les juifs que comme La Mecque l’est pour les musulmans du monde entier.

    Tout comme il serait ridicule d’entendre que les musulmans d’Indonésie clâment des droits historiques sur La Mecque, juste parce qu’ils sont musulmans (ou nouvellement convertis à l’Islam), ce serait la même chose que de voir les juifs européens clâmer des droits historiques sur Jérusalem.

    En bref, le judaïsme est une religion dont les croyants ne devraient avoir aucun droit historique sur la terre de leurs sites saints et sacrés.

    Tout comme les chrétiens latins ne peuvent pas (et ne devraient pas) clâmer le “Vatican” comme leur patrie historique, les juifs européens ne le peuvent pas non plus pour Jérusalem.

    A l’encontre des Egyptiens et des Chinois, les juifs ne sont pas une nation ou un groupe ethnique qui a une culture et une histoire commune. Shimon Perès, l’ancien président qui vient de mourir était un juif européen né en Pologne qui ne serait jamais venu en Palestine en première instance.

    Et pourtant, non seulement Pérès (né Szymon Perski) vint en Palestine, mais il y a vécu suffisamment longtemps pour s’assurer que la très vaste majorité du peuple natif de l’endroit ait été virée à grand renfort de force brutale et de diplomatie trompeuse. Pour cela, Shimon Pérès, un criminel de guerre par essence, a été enterré en Palestine comme héros national d’Israël.

    Les juifs qui furent conquis par l’empereur romain Titus étaient une petite communauté qui habitait à une époque une partie de Jérusalem il y a deux mille ans. La perception de longue durée qu’après cela il y eu une diaspora juive n’est qu’un mythe ; les Romains n’ont exilé personne de Palestine, encore moins la communauté juive. Les descendants de ces anciens juifs sont plus que probablement les musulmans et les chrétiens de la Palestine moderne.

    L’état israélien moderne est fondé sur la croyance en “un peuple juif” en tant que nation unifiée, établie dans les temps bibliques, dispersée par Rome, forcée à l’exil pendant 2000 ans et retournée en terre promise.

    Mais d’après l’historien israélien Schlomo Sand, il n’y a pas eu d’exil, et comme il le montre par une dense analyse archéologique, historique et scientifique, il est absurde de parler aujourd’hui de “peuple d’Israël”. Du moins pas si par cela vous voulez dire les juifs.

    Les juifs qui ont récemment migré d’Europe vers Israël sont des descendants des Khazars (Khazars,) et s’ils sentent le mal du pays, alors ils feraient bien mieux de s’installer en Ukraine, en Russie (ou en Pologne dans le cas de Pérès), mais certainement pas en Palestine.

    Les juifs sont comme les musulmans et les chrétiens : ils viennent en toutes couleurs, tailles et cultures du monde entier. L’idée (folle) d’amener les juifs du monde entier à quitter leur pays, de s’installer en terre (palestinienne) occupée et “de s’inventer” un peuple juif est le véritable “théâtre de l’absurde”.

    Dans une réponse angoissée à la résolution (attendue) de l’UNESCO, le ministre israélien des affaires étrangères a fait publier une brochure de la connexion historique juive à Jérusalem, qui a été distribuée aux 120 délégués permanents à l’UNESCO dont les pays ont des relations diplomatiques avec Israël. Mise en place de choix dans la brochure se tient une photo de l’arc de triomphe de Titus qui commémora la conquête de Jérusalem par l’empereur romain en 70 EC. Gravé sur l’arc se trouve un menorah ou candélabre à sept branches, largement vu et compris comme un symbole hébraïque.

    Il est bien vrai que l’empereur romain a mené une énorme armée et a conquis l’ancienne ville de Jérusalem. De fait, Titus laissa Jérusalem en totales ruines.

    “Maintenant les Romains ont mis le feu aux extrémités de la ville [banlieues] et les brûlèrent et ils démolirent complètement ses murs [de Jérusalem]” Josephus (guerre VI. 9,4.)

    Les chrétiens connaissent les quatre prophéties de Jésus dans le Nouveau Testament disant qu’il n’y aurait plus une pierre se tenant sur une autre, ni au temple et ses murs, ni même de la ville de Jérusalemm et de ses murs (Mathieu, 24:1,2 ; Marc 13:1,2 ; Luc 19:43,44 et 21:5,6). Mais aussi étrange que cela puisse paraître, les murs entourant Al Haram Al-Sharif demeurent dans toute leur gloire passée et leurs pierres d’Hérode et pré-Hérode de plus de 10 000 ans, toujours solidement ancrés en place dans leurs fondations mêmes. Si ces pierres sont celles du Temple, alors les prophéties de Jésus peuvent être sérieusement mises en doute et n’ont aucune valeur historique ni aucun mérite au gré de toute analyse par des observateurs intelligents et non biaisés.

    D’après les témoignages de témoins occulaires de la campagne impitoyable de Titus, absolument tout dans la vieille ville de Jérusalem fut aplati, absolument rien ne resta debout : les marchés, ls bâtiments officiels, les maisons et bien sûr le temple juiif et les murs qui l’entouraient. Donc, si cela était le cas (historique), alors qu’est-ce que c’est que cet énorme mur que l’Israël moderne appelle le “Mur Occidental” ?

    Ce que Mr Netanyahou n’a pas mentionné, et je suis certain que les historiens sionistes le savent parfaitement, c’est que Titus a démoli PRESQUE tous les bâtiments qui se tenaient à l’endroit de la vieille ville de Jérusalem, tous sauf une construction : sa forteresse militaire romaine.

    Ce que nous avons été amenés à connaître comme étant le mur occidental n’est qu’un des murs toujours en place de la forteresse romaine : alias Fort Antonia.

    L’archéologue et auteur américain, le professeur Ernest L. Martin (1932-2002) a fait des fouilles archéologiques dans l’Est de Jérusalem. Dans son livre controversif “The Temple that Jerusalem Forgot”, publié en 1999 et suivant son travail de terrain exensif, le Dr Martin a conclu que les sites saints musulmans, la mosquée Al Aqsa et le dôme de pierre ne sont pas construits sur les ruines du Mont du Temple.

    Plusieurs autres historiens, incluant le professeur Benjamin Mazar, ancien président de l’Hebrew University, sont parvenus à une conclusion similaire, à savoir que les 45 acres de terre connus dans le monde musulman comme Haram Al-Sharif depuis 638 EC sont en fait une forteresse romaine construite par le roi Hérode et que le “mur des lamentations” juif (ou mur occidental) n’a jamais fait partie du second temple détruit en 70 EC.

    En fait, si vous y pensez bien, la résolution de l’UNESCO sur Jérusalem n’est pas une résolution aussi choquante que de connaître la vérité sur ce soi-disant “mur occidental”. Je veux dire que découvrir soudainement que des millions de juifs dans le monde ont prié et se sont lamentés sur un mur romain païen est incroyablement douloureux. Les archéologues ne peuvent pas montrer de manière conclusive de pierres appartenant au second temple, encore moins le premier. Tout autant douloureux est le fait que les experts et les historiens commissionnés par l’UNESCO n’ont pas réussi à trouver une quelconque connexion juive à l’endroit que les sionistes appellent le “Mont du Temple”. L’historicité du site a commencé avec la mosquée Al Aqsa qui était à l’origine une toute petite maison de prière construite par le calife Oumar. Elle fut reconstruite et étendue par le calife de l’Oumayyadh Abd al-Malik et finie sous son fils Al-Walid en 705 EC. Que vous l’aimiez ou pas, c’est ce que les archives historiques anciennes nous disent au sujet de cet ancien site.

    Une fois de plus, un bon nombre de personnes trouvera ces nouvelles révélations quelque peu perturbantes, car comme l’a si bien dit Mr Netanyahou, la bible raconte une toute autre histoire. La bible dit que le Temple Juif aussi bien que toutes les histoires des Israélites se sont passées à Jérusalem. La bible peut-elle avoir tort ?

    Elle n’a pas tort, mais cela revient au comment le monde en est venu à l’interpréter, le livre et ses histoires. En premier lieu, la bible n’a jamais rien dit au sujet de la Palestine, mais cela fut rendu très clair dans le livre que la terre des anciens Israélites était appelée “Canaan”

    En d’autres termes, ce que la bible (hébraïque) mentiona de manière répétitive comme étant “Jérusalem”, n’est pas situé géographiquement sur la terre ancienne de Palestine.

    Par conséquent, toutes les histoires israélites comme celles d’Abraham, de David, de Salomon et de Moïse, se sont déroulées sur une autre terre, loin de la Palestine et de ce qu’est l’”Israël” des temps modernes. C’est sur cette terre ancienne que le premier temple des Israélites s’est tenu à cette époque.

    Ceci n’est en rien une théorie de la conspiration, mais simplement la vérité cachée. Pour vous aider à digérer ces nouvelles révélations choquantes, stimulons un peu votre pensée critique avec quelques faits historiques qui vont vous aider à différencier la Palestine de Canaan.

    Dès la fin de l’âge du bronze (1150 AEC), la terre qui s’étendait de la Méditerranée à la rivière Jourdain était connue sous le nom de “Peleset” dans les archives égyptiennes et “Pilitsu” dans les archives assyriennes.
    La première claire utilisation du terme de Palestine pour se référer à cette zone entre la Phénicie et l’Egypte fut au Vème siècle AEC dans la Grèce ancienne, lorsque Hérodote écrivit au sujet d’un district de la Syrie appelé Palaistiné dans “Les Histoires”. De manière intéressante, dans ses archives historiques, Hérodote n’a jamais mentionné avoir vu ou même entendu parler de quelques juifs que ce soit ou de leur Temple.
    En 332 AEC, lorsqu’Alexandre le Grand conquît toute la côte méditerranéenne orientale, les villes qu’il conquît comme Tyre, Gaza et Jérusalem étaient référées en tant que villes phéniciennes et non pas cananéennes.
    Lorsque l’empereur Titus conquît Jérusalem, toute le territoire était appelé “Palastina” et non pas Israël ou Canaan. Après le siège de 70 EC et avant la révolte juive de 132 EC (Bar Kokhba), Jérusalem fut reconstruite et renommée “Aelia Capitolina” par les Romains. Ce nom resta jusqu’à la conquête islamique de 638 EC. Ensuite, et jusqu’à aujourd’hui, elle fut toujours appelée “Quds” par les Arabes.
    L’endroit que les esclaves israélites ont conquis après leur exode est bibliquement appelé “Canaan”.

    Si, historiquement parlant, la terre de l’ancienne Palestine était, à un moment des temps anciens, réferée comme étant Canaan, alors nous pourrions avoir une base, un fond commun pour considérer la “Jérusalem” moderne comme la ville biblique de David et Salomon.

    Mais jamais la Palestine ne fut appelée Canaan et jamais Jérusalem n’a été la ville de David. “Canaan” est un terme biblique qui a été projeté frauduleusement par les érudits occidentaux biaisés sur la terre de Palestine.

    Ce qui est absurde n’est pas la résolution de l’UNESCO ; mais pendant tout ce temps, notre (fausse) lecture de l’histoire biblique et de celle de l’ancien Proche-Orient.

    Dr. Ashraf Ezzat 

     

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    url de l’article original : http://www.veteranstoday.com/2016/10/20/unesco-resolution-on-jerusalem-the-hidden-truth

    Traduit de l’anglais par Résistance 71

  • #Yallah_Bye

    Comme tous les étés, Mustapha emmène sa famille dans son pays d’origine, le #Liban. Retrouvailles amicales et soleil au programme. Mais nous sommes en 2006, à Tyr, dans le Sud du pays, et les bombes lâchées par Israël, au nom de la lutte contre le Hezbollah, ont tôt fait de transformer ces vacances en cauchemar... 24 ans plus tôt, dans une situation similaire, Mustapha s’était exilé en France. Que fera-t-il, cette fois-ci, entre impuissance et culpabilité... ?

    http://www.lelombard.com/albums-fiche-bd/yallah-bye/yallah-bye,2980.html

    #BD #bande-dessinée #livre #guerre

  • A return to “The Good Spy”: Mustafa Zein responds
    http://english.al-akhbar.com/content/return-good-spy%E2%80%9D-mustafa-zein-responds

    I was able to track down Mustafa Zein, who is a major character in Kai Bird’s “The Good Spy” and was a major source on the relationship between CIA’s Bob Ames and PLO’s Ali - Abu Hassan - Salameh (he was close to both and introduced them to one another). I introduced myself to Zein in the email two weeks ago as someone from the Lebanese city of Tyre (he also is from Tyre) and assumed that he must have known my father as he grew up in the city (it turned out that he knew of my father although Zein left Tyre to study in Saida at age 10). I asked him if I can interview him by phone but he declined on security grounds, but said that he would be willing to answer my written questions. I sent him a dozen questions but he answered only some of them. We went back and forth until he said politely (...)

  • Arsonists set fire to six cars in southern #Lebanon
    http://english.al-akhbar.com/content/arsonists-set-fire-six-cars-southern-lebanon

    Unidentified arsonists set fire to six vehicles on the eastern outskirts of Lebanon’s southern city of #Tyre overnight, state media reported. The National News Agency said civil defense forces had rushed in to douse the flames which left charred two Mercedes, three BMWs and a “Rapid” in different villages near Tyre. The two Mercedes, set ablaze on a road connecting the villages of Yanouh and Tair Dibba, belonged to Mohammed Faqih. In Yanouh, the arsonists set fire to a Rapid owned by Qasim Raza. read more

  • Ah mais dis donc : les intérêts français progressent partout dans le monde !
    http://english.al-akhbar.com/content/demonstrators-across-lebanon-demand-liberation-georges-abdallah

    Hundreds of protesters rallied in front of French cultural institutes across Lebanon Thursday to denounce the recent delays in the release Lebanese leftist Georges Abdallah, who has been jailed in France for 28 years

    French institutes in Saida, Tripoli, Nabatiyeh, Baalbek and Tyre were all closed in anticipation of the protests. Supporters of Abdallah held banners denouncing what they call a politicization of justice.

  • Attention, breaking news ! Arrêtez les rotatives !
    http://www.lorientlejour.com/category/Dernières+Infos/article/753079/Liban_:_nouvelle_saisie_de_poisson_perime_a_Tyr.html

    Les Forces de sécurité intérieure (FSI) ont saisi mercredi 92 boîtes de poisson périmé depuis trois mois dans le village de Jnata à l’est de la ville de Tyr au Liban-Sud, a rapporté l’Agence nationale de l’information (ANI).

    92 boîtes ? Non, pas « 92 tonnes ». Juste des boîtes.

  • ALERTE - Liban/sud : cinq Casques bleus français blessés dans une attaque
    http://www.romandie.com/news/n/_ALERTE___Libansud_cinq_Casques_bleus_francais_blesses_dans_une_attaque091

    Cinq Casques bleus français ont été blessés vendredi dans une attaque qui visait leur patrouille à Tyr, dans le sud du Liban, a indiqué à l’AFP un responsable des forces de sécurité.

    Il a indiqué qu’une puissante explosion a eu lieu dans l’est de cette ville côtière, alors que les soldats de l’ONU circulaient en Jeep. Le 26 juillet, une explosion d’origine indéterminée avait déjà touché un convoi de la Force de l’ONU déployée dans le sud du Liban (Finul) près de Saïda (sud), blessant six Casques bleus français.

  • Arrestation d’un cheikh chiite anti-Hezbollah, dirigeant un groupuscule anti-israélien au Liban Sud, financé par l’Arabies séoudite et... à la solde d’Israël.

    Si tu ne suis que les médias français, il y a de fortes chances que tu sois passé à côté de cette information (pourtant énorme), qui n’a été publiée ici que dans le flux de dépêches d’agence d’Europe 1 :
    http://www.europe1.fr/International/Un-libanais-accuse-d-espionnage-pour-Israel-555879

    Les services de renseignement militaires libanais ont arrêté un cheikh chiite du Sud-Liban soupçonné d’espionnage pour le compte d’Israël, a-t-on appris mardi de source proche de la sécurité. Le religieux, qui était notoiremement critique envers les combattants du Hezbollah et ses deux parrains régionaux, la Syrie et l’Iran, a été arrêté lundi dans le port de Tyr, a-t-on précisé de même source. Il dirige une organisation baptisée Résistance arabo-islamique, qui dispose, selon lui, d’un millier et demi de combattants, et qui avait revendiqué il y a deux ans une attaque à la roquette contre Israël.

    Oui, tu as bien lu :
    – le cheikh chiite libanais connu pour être très critique envers le Hezbollah est... un espion à la solde des israéliens ;
    – l’(assez obscure) organisation subtilement baptisée « Résistance arabo-islamique » au Sud Liban est, tiens tiens tiens, un réseau d’espionnage à la solde des israéliens ;
    – le groupuscule « qui avait revendiqué [...] une attaque à la roquette contre Israël » est... à la solde des israéliens.

    D’autres détails dans la dépêche reprise par iLoubnan :

    http://www.iloubnan.info/politique/actualite/id/62074/titre/Arrestation-au-Liban-d'un-religieux-chiite-soupçonné-d'espionnage-pour-Is

    Les services de renseignement militaires libanais ont arrêté un dignitaire religieux chiite, connu pour son opposition au Hezbollah, le soupçonnant d’espionnage au profit d’Israël, a annoncé mardi l’Agence de presse nationale.

    « Des officiers militaires du renseignement ont arrêté samedi le chef du conseil islamique arabe, Mohammed Ali al-Husseini, qui est suspecté de conspiration avec l’ennemi israélien », a indiqué l’agence. M. Husseini, connu pour sa farouche opposition au puissant mouvement chiite armé Hezbollah, soutenu par l’Iran, a été arrêté durant un raid de l’armée à son domicile, dans la ville de Tyr (sud), selon la même source.

    Le Daily Star (désormais propriété de Hariri) minimise l’importance de l’organisation du gugusse (on passe de 1500 membres à... 75), mais apporte d’autres précisions :
    http://www.dailystar.com.lb/News/Politics/2011/May-25/Sheikh-suspected-of-spying-for-Israel-arrested-near-Tyre.ashx#axzz1NdH

    The source, speaking on condition of anonymity, said Lebanese intelligence personnel arrested Sheikh Mohammad Ali Husseini, leader of the obscure Arab-Islamic Resistance group, late Saturday in his apartment in the Riz complex just east of the southern port city of Tyre and took him to the Defense Ministry in Yarze, east Beirut, for questioning.

    The source said information gathered about Husseini over the past 10 days led to his arrest.

    The Lebanese intelligence unit also confiscated computer sets, communication equipment and documents from Husseini’s home.

    Et si l’info n’était pas déjà assez énorme :

    Reporters based in south Lebanon said Husseini, who is critical of both Hezbollah and the Amal Movement of Speaker Nabih Berri, has been funded by Saudi Arabia since 2008.

    [...]

    Al-Akhbar newspaper Tuesday said Husseini met Saudi King Abdullah in 2008.

    Résumé : Au Liban Sud, l’armée libanaise a arrêté un cheikh chiite anti-Hezbollah à la solde d’Israël, dirigeant un groupuscule baptisé « Résistance arabo-islamique » financé par l’Arabie séoudite.

    L’information selon laquelle cette organisation « avait revendiqué [...] une attaque à la roquette contre Israël » implique qu’Israël paie des gens au Liban Sud pour tirer des roquettes contre son propre territoire.

    Face à ces informations, ami journaliste, tu as deux possibilités :
    – tu la reprends, parce que c’est proprement énorme et qu’il est difficile de comprendre quoi que ce soit à la situation libanaise en ignorant ce genre de chose,
    – ou tu la caches sous le tapis, et tu penses à mettre dans ton prochain papier une remarque désobligeante sur cette affreuse propension arabe pour les théories du complot.

    #israël #liban #espionnage #arabie_séoudite

    • Le fait que l’organisation a revendiqué une attaque à la roquette n’implique pas qu’elle l’ai commis. Je ne dis pas que c’est impossible, mais cette revendication ne le prouve pas. Du coup, qu’Israël ai financé un groupe anti Hezbollah ne parait pas extraordinaire et cette info n’est pas vraiment si hallucinante. Il me semble exagéré de dire que ne pas la reprendre est criminel.

    • Le type dirige une organisation qui se prétend résistante (contre Israël), et qui s’identifie comme arabe et islamique (c’est dans son nom). Il est financé par l’Arabie séoudite, et contrôlé par le Mossad.

      Ces histoires de tirs de roquette tirés volontairement par des collaborateurs pour qu’Israël vienne effectuer des bombardements, j’en ai entendu de nombreuses versions différentes. Concernant les Palestiniens de Arafat dans les années 70, concernant les camps palestiniens (de tous temps), concernant l’occupation du Sud Liban jusqu’en 2000...

      Je n’ai pas écrit que c’était « criminel » de ne pas reprendre l’info. Mais l’occulter interdit pour le moins aux médias français de régulièrement nous balancer des jugements moraux concernant le Liban. Parce qu’ignorer aussi systématiquement tous les éléments qui fondent les choix politiques de plus de la moitié des libanais, je pense que c’est réellement scandaleux (surtout pour ensuite venir se prévaloir d’une légitimité internationale quelconque).

    • On me glisse une idée rigolote dans l’oreillette : imagine que les israéliens arrêtent le chef d’une organisation paramilitaire de colons ultrasionistes et agressivement anti-arabe, et qu’on découvre qu’en réalité, il est armé par la Syrie et contrôlé par le Hezbollah. Silence radio ?

    • Non, mais dans le cas d’espèce, on en parlerait aussi parce qu’on parle beaucoup plus de ce qui se passe sur le sol Israélien que de ce qui se passe au Liban.

    • Ça n’est pas exactement ça : paradoxalement il y a parfois beaucoup d’infos concernant le Liban dans nos médias (avec force indignation morale et injonction à l’implication de nos gouvernements). Ce qui me choque, c’est ce que ces infos ne nous racontent qu’une seule histoire, alors qu’au Liban, médiatiquement, tu as deux story-telling principaux qui s’opposent :
      – le méchant axe irano-syrien qui arme la milice confessionnelle chiite pour défendre ses intérêts régionaux exclusifs,
      – au contraire, le Hezbollah est la résistance légitime de tout le Liban (auquel on peut ajouter, pour être clair : la plus grande menace contre le Liban, c’est Israël).

      Au pifomètre, plus de la moitié des libanais adhèrent à la deuxième histoire. Et pour soutenir cette histoire, ils ont une foule d’histoires et de faits, souvent très crédibles, qui sont largement diffusés. Les révélations des (dizaines d’)espions arrêtés depuis deux ans (leurs cibles, leurs activités), les révélations (énaurmes) des Wikileaks, les bandes audio impliquant Hariri (top-mignon), ce que les ministres (essentiellement aounistes) « déterrent » comme affaires dans la gestion des affaires publiques, les images aériennes des drones israéliens interceptées par le Hezbollah... tout cela constitue une base permettant de raconter un scénario cohérent.

      Après, on y croit ou on n’y croit pas. On en tire telle analyse ou telle autre. Et même on en déduit des choix politiques personnels et d’autres. Mais encore une fois, ces informations façonnent les orientations politiques de la grande majorité des libanais, sont de toute façon ignorées par nos médias.

      L’aspect franchement spectaculaire, ça n’est pas que nos médias nous balancent des injonctions morales concernant le Liban en interprétant les faits d’une manière orientée (ce qui ne serait ni surprenant, ni forcément illégitime), c’est qu’ils font purement et simplement disparaître ces informations.

      L’exemple flagrant, c’est la conférence de presse de Nasrallah l’été dernier, dont l’effet a été immense au Liban (et sans doute, comme ses autres discours, dans le monde arabe en général). Nos médias n’ont même pas fait l’effort de nous avertir : « c’est encore une théorie du complot de ces satanés arabes antisémites » ; pour le coup, ils ont carrément occulté la conférence de presse. Il est vraiment très très difficile de rencontrer quelqu’un, en France, qui en ait simplement entendu parler. Alors que des détails insignifiants promus par le clan Hariri, eux, sont régulièrement diffusés et commentés (à cette époque, Malbrunot parvient à vendre une interview sans intérêt de Samir Geagea au Figaro !).